Plan d`urbansime

Transcription

Plan d`urbansime
Projet de révision du plan d’urbanisme
DOCUMENT DE TRAVAIL
SERVICE DE L’URBANISME, PRINTEMPS-ÉTÉ 2016
CONTEXTE ET OBJECTIFS
Le dernier plan d’urbanisme de la municipalité a été adopté il y a près de six ans, soit en juin 2010. Beaucoup des orientations
et des objectifs mis de l’avant dans ce document ont été réalisés ou mis en place, d’autre se font toujours attendre et d’autres
encore ne sont tout simplement plus d’actualité.
Est donc venu le temps d’entamer un processus de refonte complète de ce document d’orientation et de planification. La mise
à jour de la vision d’avenir du territoire en matière de développement permettra à la collectivité d’orienter le développement
et l’aménagement du territoire et de les encadrer de façon à répondre à ses aspirations en tant que communauté.
La pression du développement est à nos portes, particulièrement dans le secteur Montfort. Le présent document vise donc à
explorer les différentes options qui se présentent à nous et de décider, collectivement, dans quelle direction nous souhaitons
aller.
Le présent document est un document de travail. Son objectif est de présenter le travail de réflexion déjà effectué auprès de
divers comités municipaux pour ouvrir un dialogue directement avec la population.
CHAPITRE 1 - ANALYSE DU TERRITOIRE
1.1 Brève histoire de la municipalité 1
HISTOIRE
Faisant anciennement partie du territoire du Canton de Wentworth, érigé le 3 juin 1809, la municipalité de Wentworth-Nord
est issue de l’impression des résidents des secteurs de Laurel, St-Michel et Montfort qu’ils sont mal desservis par le Canton. Ils
décident donc de se regrouper et demandent au gouvernement provincial, en 1957, l’autorisation de faire sécession. Le
gouvernement ne s’y opposant pas, la Municipalité est constituée le 1er janvier 1958.
Le premier maire, M. Ulric Charland, est élu le 20 janvier 1958. Les réunions du Conseil municipal se tiennent d’abord dans des
résidences privées, jusqu’à ce que la municipalité fasse l’acquisition d’un bâtiment en 1967 pour y établir la salle municipale
dans le secteur de Laurel.
La colonisation du territoire est cependant bien antérieure à ces évènements et chaque secteur a son histoire.
St-Michel
Le premier secteur à être colonisé est St-Michel. En effet, la Mission catholique de Saint-Michel est fondée en 1856, alors que
des colons occupent le territoire depuis les années 1830 environ. L’agriculture étant dans les faits impraticable, plusieurs
colons abandonnent leur terre. Les autres vivent et tirent leurs revenus de la pêche, de la chasse et de la forêt.
(1) Les sources sont listées dans la bibliographie située à la fin du
document.
La paroisse est fondée en 1884 et la première chapelle est érigée en 1885.
Le secteur aura trois écoles successives entre 1875 et 1952. La dernière école sera éventuellement convertie et fait aujourd’hui
partie de la caserne de St-Michel.
1
Montfort
Les premiers colons arrivent à Montfort probablement dans les années 1860-1870, entre autres sous l’impulsion du curé
François-Xavier-Antoine Labelle.
En 1881, une scierie s’installe sur le bord du lac St-François-Xavier, constituante de base d’une économie à développer.
La paroisse Notre-Dame-de-Montfort est fondée en 1882 et c’est en 1883 que le premier bâtiment lié à l’orphelinat agricole
de Montfort est érigé. Ce sera le cœur de l’activité économique et sociale du secteur durant les décennies à venir.
L’Orphelinat est construit et desservi par la compagnie de Marie, c’est-à-dire les frères Montfortains, qui y installe également
son noviciat. Les premiers orphelins arrivent en septembre 1884. Cette même année, la Congrégation des Filles de la sagesse
se joint à l’aventure pour prêter main-forte à l’entreprise de formation de la relève agricole.
Orphelinat de Montfort, circa 1910.
En 1892 est fondée le Chemin de fer de colonisation de Montfort. Celui-ci rejoint Huberdeau en 1897, en passant par Laurel
Station, tout près du camp Chapleau. L’arrivée du chemin de fer et de l’orphelinat permettra le développement du village de
Montfort et attirera les villégiateurs. Le nombre de familles passera de 30 en 1883 à 60 en 1896, en plus des 200 orphelins.
Montfort semble alors destiné à un développement rapide.
L’orphelinat sera opéré par les Montfortains jusqu’en 1935. En 1943, la Congrégation de Ste-Croix reprend le site pour en faire
une école de métiers qui poursuivra ses activités jusqu’en 1955. Le noviciat des Montfortains demeure sur place jusqu’en 1940.
Ne répondant plus aux normes, les bâtiments seront détruits en 1960. L’église Notre-Dame-des-Nations, soit l’actuel pavillon
Montfort, est construite dans ce secteur en 1962, plus près du lac St-François-Xavier que ne l’était l’orphelinat.
Avec la fermeture de l’orphelinat, il y a moins d’achalandage sur la ligne de train et le Canadien National Railway fait retirer
les rails en 1962. L’emprise du chemin de fer fait aujourd’hui partie du Corridor aérobique, une piste multifonctionnelle.
La dernière école du secteur sera fermée en 1972 et démolie en 1977.
Laurel
Les premières familles, probablement des Irlandais, s’installent à Laurel vers les années 1855-1860. Leur nombre est tel qu’on
surnomme le secteur « New Ireland ».
Une première école est construite en 1883, alors que le bureau de poste est établi en 1886.
2
Le secteur aura plusieurs moulins à scie au cours des ans, le dernier étant détruit en 1963.
Mais ce sont les mines qui sont au centre de l’activité économique de Laurel. Dès 1899, une mine de mica est en activité, puis
une mine de craie durant les années 1919-1920. On exploite également le graphite et la marne.
Ouvert et 1906 près de la voie ferrée du CN, le camp Chapleau apporte son lot de villégiateurs, femmes et enfants.
Wentworth-Nord
Regroupés depuis 1958 au sein de la même municipalité, les trois secteurs ont chacun conservé une identité propre.
Aujourd’hui, l’activité économique est principalement axée sur la villégiature et les activités récréotouristiques.
1.2 Statistiques sur la population et le territoire
PROFIL STATISTIQUE
Population
Graphique n° 1 Croissance annuelle de la population, 1996-2015
Wentworth-Nord comptait en 2015 sur une population permanente de 1486 habitants. Il est généralement admis que la
municipalité compte entre 3000 et 3500 villégiateurs.
7.0%
6.0%
Entre 1996 et 2015, le taux de croissance de la population a beaucoup fluctué, atteignant une pointe à 6.5% en 2002. Sur
l'ensemble de la période, on parle d'un taux de croissance de 29.3%, légèrement sous les 32.2% de la MRC, mais largement
au-dessus de la moyenne provinciale de 12.3%. En terme absolu, Wentworth-Nord comptait 436 résidents permanents de
plus en 2015 qu’en 1996.
5.0%
4.0%
3.0%
2.0%
1.0%
Cependant, comme le démontre très bien le graphique n° 1, cette croissance a été erratique au cours des années,
comportant même quelques années de faible décroissance (1997, 2005, 2010 et 2011).
0.0%
-1.0%
À la lecture du graphique n° 2, on constate par ailleurs que la population nord-wentwortoise est vieillissante.
-2.0%
Wentworth-Nord
MRC Pays d'en Haut
2015
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
-3.0%
Québec
3
Graphique n° 2
Répartition des groupes d'âge à Wentworth-Nord,
2001-2015
Visuellement, le graphique démontre l'importance des changements dans la répartition des groupes d'âge de la
Municipalité. On constate assez bien que le groupe des moins de 15 ans a perdu de l'importance au profit du groupe des
65 ans et plus.
100.0%
En effet, alors qu'en 2001 les moins de 15 ans représentaient 15.4% de la population, ils ne comptaient plus que pour 7.3%
en 2015. À l'autre extrémité du spectre, le groupe des 65 ans et plus a vu sa proportion augmenter, passant de 19.8% à
30.9%.
90.0%
80.0%
70.0%
60.0%
La proportion de la population en âge de travailler est pour sa part demeurée assez stable au cours de la période, passant
de 64.8% à 61.8%. Une diminution de seulement 3%.
50.0%
40.0%
30.0%
Le phénomène est difficile à décrire : est-ce parce que les 15-64 vieillissent, mais qu’un certain afflux de gens de l'extérieur
maintient leur nombre à un niveau assez stable ? Est-ce parce que les familles quittent lorsque les enfants atteignent un
certain âge ? Est-ce parce que la population de villégiateurs, arrivée à un certain âge, décide de s'établir de façon
permanente ? Les facteurs sont certainement multiples, mais, chose certaine, la population est vieillissante et la
Municipalité n'attire pas les familles avec enfants. L'absence d'une école n'y est certainement pas étrangère.
20.0%
10.0%
0.0%
0-14
Graphique n° 3
15-64
65+
Nombre total de ménages privés selon la taille,
2011
3%
5%
1%
En 2011, 37% des ménages étaient composés d'une seule personne, alors que 44% étaient composés de deux personnes.
Le nombre moyen de personnes par ménage était de 1.9.
On ne se surprend alors pas du peu de familles présentes sur le territoire. En effet, seulement 19% des ménages sont
composés de plus de deux personnes. Si l'on creuse un peu, on peut constater que sur les 310 ménages formés par des
familles, seuls 105 ont des enfants. On compte également 40 familles monoparentales. Les familles comptent en moyenne
2.4 personnes.
10%
37%
Éducation
À la lecture du graphique n° 4, on constate que 34.4% des résidents de Wentworth-Nord ne possèdent pas de diplôme
d’études secondaires. En ajoutant les 20.7% de résidents dont le plus haut niveau de scolarité est le secondaire, cela fait
55.1% de la population qui ne possède pas de formation postsecondaire.
La municipalité se place dans la moyenne pour ce qui est du taux de diplômes professionnels.
44%
1
2
3
4
5
6 ou plus
En ce qui concerne la diplomation postsecondaire, la municipalité fait également piètre figure lorsqu’elle se compare.
Cumulé, on parle de 29.4% des gens de Wentworth-Nord qui possèdent un diplôme postsecondaire, par rapport à 37.4%
pour la province et 43.2% pour la MRC.
4
Graphique n° 4 Plus haut niveau de diplomation, 2011
15.4%
Évidemment, cela s'explique aisément par le fait que les emplois de niveau universitaire sont pratiquement inexistants
dans la Municipalité et que celle-ci est relativement éloignée des grands centres qui concentrent ce type d'activités et
d'emplois.
11.6%
5.4%
Emploi
20.7%
12.4%
34.4%
Aucun
Diplôme d'études secondaires
Certificat ou diplôme professionnel
Cégep
Universitaire inférieur au baccalauréat
Diplôme universitaire
Les informations sur le taux de chômage et l'emploi ne sont malheureusement pas disponibles pour le recensement 2011.
Par contre, si l'on compare les recensements de 2001 et de 2006, on constate une nette amélioration de la situation,
passant d'un taux de chômage de 12% en 2001 à 8.4% en 2006. Ce taux était nettement plus près de la moyenne
provinciale que celui de 2001.
Par contre, le taux d'activité, à 44.6%, est très bas. Cela peut s'expliquer par deux causes : de nombreux villégiateurs à la
retraite ont établis leur domicile permanent à Wentworth-Nord ou plusieurs adultes en âge de travailler ont cessé de
chercher un emploi ou reçoivent des prestations d'aide sociale. Le fait demeure cependant, une faible proportion de la
population permanente est active professionnellement.
Le fait qu’il y ait très peu de commerces et d’entreprises sur le territoire est un enjeu certain par rapport à l’emploi. Les
emplois de qualité sont peu nombreux, alors que la viabilité des commerces existants est souvent remise en question,
faute d’une masse critique suffisante pour assurer leur pérennité.
Logement et habitation
La municipalité de Wentworth-Nord a la plus faible densité de population de la MRC des Pays d'en Haut avec 9.1 habitants
au kilomètre carré. Cependant, cette statistique est à prendre avec précaution puisque le calcul est basé sur la population
permanente et ne tient donc pas compte des villégiateurs, qui représentent une part importante de la population nordwentwortoise et du cadre bâti du territoire. La densité de logement serait plus pertinente à la compréhension de cette
réalité propre aux municipalités de villégiature. À Wentworth-Nord, il y a 13 logements par kilomètre carré (ou 1.3
logement à l’hectare).
Plus de 98% du stock de maisons de la municipalité de Wentworth-Nord est composé de maisons unifamiliales détachées.
Cela s'explique par le fait que les villégiateurs sont nombreux et qu'ils recherchent la tranquillité et les grands espaces :
ils n’ont aucun intérêt pour les maisons attachées. Le faible coût des maisons qui ne sont pas en bord de lac explique aussi
la domination de la typologie "détachée". En effet, pourquoi opter pour un jumelé lorsqu’on peut avoir une maison
détachée à un prix abordable ?
5
Graphique n° 5
Répartition des permis de construction par
secteurs, 2010-2015.
Cependant, il serait pertinent de favoriser le développement d'une typologie résidentielle plus variée, qui s'adresserait à
une clientèle aux goûts et aux revenus diversifiés et qui permettrait de densifier certains secteurs.
Sur 1927 logements privés existants en 2006, 665 étaient occupés par des résidents permanents, soit 34.5%. En 2011, sur
1958 logements privés, 744 étaient occupés par des résidents permanents, soit 37.9%.
10
On peut donc conclure que l'idée généralement mise de l'avant et selon laquelle les villégiateurs constituent environ les
deux tiers (2/3) de notre population est plus que plausible.
48
31
Laurel
Graphique n° 6
Monfort
La valeur moyenne des logements possédés était en 2006 de 168 070$, un écart de 64 127$ par rapport à la moyenne de
la MRC qui était de 232 197$.
La moyenne pour Wentworth-Nord en 2016, selon le rôle d'évaluation, est de 189 501$, avec une médiane à 148 400$.
Bien que les statistiques en la matière ne soient pas disponibles, on conçoit aisément que la valeur des maisons en bord
de lac, qui a explosée au cours des dernières années, tire la moyenne vers le haut. C’est ce qui explique l’écart de plus de
40 000$ entre la moyenne et la médiane.
Saint-Michel
Sur un total de 89 permis de construction émis entre 2010 et 2015, près de 54% l'ont été pour le secteur Montfort, près
de 35% pour le secteur Laurel et 11% pour le secteur St-Michel. Autrement dit, le secteur de Montfort compte pour plus
de la moitié des nouvelles constructions dans la Municipalité.
Nombre de permis de construction émis
annuellement, 2010-2015
Cette tendance risque de se maintenir et même de s'accentuer dans un futur prévisible (horizon 5-10 ans). En effet,
l'intérêt des promoteurs se porte plutôt vers ce secteur, plus près des secteurs plus anciens de développement comme
St-Sauveur et Morin-Heights et plus rapidement accessible pour les gens en provenance de la région montréalaise.
25
20
20
16
17
16
15
12
10
En analysant le nombre de permis émis annuellement, on constate qu'au cours des 5 dernières années la Municipalité a
émis en moyenne 14.8 permis pour nouvelle construction, 2010 ayant été la meilleure année avec vingt (20) et 2014 la
pire avec seulement huit (8).
8
Plus de 2700 unités d’évaluation ne sont pas exploitées sur le territoire de la Municipalité. Cela représente un potentiel
de développement phénoménal, considérant que cela représente plus de la moitié des propriétés de Wentworth-Nord.
Au graphique n° 7, on constate également que près 42% des propriétés de la municipalité ont un usage résidentiel.
Regroupés, les autres usages ne représentent que 5.6% du total.
5
0
2010
2011
2012
2013
2014
2015
6
Graphique n° 7 Répartition des immeubles selon le groupe d'usages auquel
ils appartiennent, 2016
En excluant les terrains non construits, qui biaisent légèrement les pourcentages, on obtient que 88% de tous les
immeubles exploités sont résidentiels, que seulement 1.3% sont commerciaux et que 2.85% (70) sont liés aux activités de
loisirs, de récréation et de culture.
Une majorité des résidences de la municipalité a été construite dans les décennies 1950, 1960 et 1970, comme le
démontre le graphique n° 8.
2715
Très peu de résidences, moins de 1%, ont été construites avant 1950. Les chiffres sont cependant trompeurs dans
certains cas. En effet, certaines résidences ont bien été construites avant 1950 (7.7% de 1900 à 1949 et 0.5% avant
1900), mais elles ont été rénovées à un point tel que la date de construction apparente a été modifiée.
7
2165
70
13
32
Pour les décennies 1980 et 1990, on parle de 25.7% du stock de résidences, alors qu'on parle de 16.5% construites
depuis l'an 2000.
167
Avec près de 57% des résidences qui ont plus de 35 ans, ont peut s'attendre, et il est possible de le constater sur le
terrain, à une détérioration de plusieurs d'entre-elles. Cette réalité est très variable selon les secteurs.
Résidentiel
Industriel
Transport, communications, public
Commercial
Service
Culture, récréation et loisirs
Richesses naturelles
Non exploité
Territoire en environnement
Graphique n° 8 Date de construction apparente (rôle d’évaluation)
1400
La Municipalité possède un réseau routier totalisant 194.5 km. De ce total, 96.5 km sont des chemins publics et 98 km
sont des chemins privés.
1171
1200
Le réseau de sentiers récréotouristiques est extrêmement bien développé et il est inter relié avec les réseaux de la MRC
des Pays-d’en-Haut et des municipalités voisines : ski de fond, vélo, raquette, randonnée, etc. Ce réseau est pour le
moment concentré dans le secteur Montfort, mais son développement se poursuit et le secteur Laurel n’est pas en reste
avec les sentiers de Biathlon Laurentides qui sont ouverts à tous.
1000
800
529
600
339
400
200
0
18
avant 1900
1900-1949
0
1950-1979
D’une superficie totale de 170.6 km2, le territoire de Wentworth-Nord comporte 105 lacs totalisant une superficie de
17.33 km2. De ces 105 lacs, 64 sont développés, soit 61%. C’est donc dire que près de 40% de nos lacs sont « vierges ».
1980-1999
2000-2015
En ce moment, 377.9 hectares du territoire sont zonés « conservation ». Ce zonage signifie que seules des activités de
conservations ou des activités récréatives peuvent se dérouler sur ces terrains. Cette superficie représente un mince 2.2%
du territoire municipal. De ces 377.9 hectares, 214.5 appartiennent à Conservation de la Nature Québec, soit 1.3% du
territoire. Pour conserver son caractère « nature sauvage » qui a fait sa renommée et qui constitue son principal attrait, il
serait pertinent que la Municipalité augmente ce pourcentage.
7
Pour leur part, les terres de la couronne représentent 21.5% du territoire. Ces terres peuvent être exploitées pour la
coupe de bois, mais ne peuvent être construites ou développées. Elles sont actuellement zonées « Forestière ».
Secteurs d’intérêt (visuel, écologique, urbanistique) : consulter la population
Zones de contraintes (anthropiques, naturelles) : consulter la population
8
POTENTIELS DU TERRITOIRE
1.3 Potentiels du territoire
La Municipalité possède un grand nombre d’atouts qui lui permettent de se démarquer des ses voisines et d’avoir sa
personnalité propre. Étant peu développée, son atout premier est bien entendu la relativement bonne préservation de la
nature sauvage de son territoire.
Cet atout offre un grand nombre de possibilités de développement ou d’exploitation.
Des nombreux lacs du territoire, deux parmi les plus grands, soit le lac St-François-Xavier (Montfort) et le lac Laurel (Laurel),
possèdent un accès public et une plage accessible à tous. St-Michel ne possède ni plage ni accès public. Le camping St-Michel
offre toutefois la baignade sur sa plage artificielle à un coût abordable.
Nous l’avons déjà mentionné, la Municipalité est parcourue par des réseaux de sentiers multiactivités : ski de fond, raquette,
randonnée pédestre, vélo. Nombre de ces sentiers sont situés dans le secteur Montfort, mais le secteur Laurel est également
bien pourvu avec ses pistes et sentiers aménagés pour le Club de Biathlon des Laurentides. Le potentiel de développement de
ces activités est énorme et la volonté du Conseil municipal de développer un « centre nature multiactivités » dans le secteur
de Laurel en témoigne.
La localisation du territoire est avantageuse. Situé à environ 70 km de Montréal par l’autoroute 15, soit environ 50 minutes, le
secteur de Montfort suscite déjà l’intérêt de divers promoteurs. Le secteur de Laurel, situé à une quinzaine de minutes plus
loin, constitue actuellement le cœur de la Municipalité, puisque c’est là que se trouve son centre administratif. Le secteur StMichel de son côté est avantageusement situé par rapport à l’Ontario (30 km de Hawkesbury), par rapport à la région OttawaGatineau (environ 130 km) et par rapport à Montréal (85 km).
Résumé des potentiels du territoire :
-
Nombreux lacs, accès publics au lac Laurel et au lac St-FrançoisXavier
Sentiers multiactivités (Laurel et Monfort)
Proximité avec les grands centres (Montréal, Ottawa, Gatineau)
Nature sauvage bien préservée
Fort potentiel de développement (qui doit être encadré et
harnaché)
Intérêt grandissant de la part de promoteurs
Prix de l’immobilier relativement abordable (comparativement à
des secteurs plus anciens comme St-Sauveur, Mont-Tremblant,
Morin-Heights)
L’intérêt manifesté par les promoteurs pour le secteur Montfort vient, entre autres, du fait que les municipalités voisines,
Morin-Heights par exemple, commencent à être saturées au niveau du développement de leur villégiature, mais aussi du fait
que certaines propriétés y sont plus abordables que dans des secteurs de développement plus denses et plus anciens.
Pour cette raison, il est à prévoir que Montfort sera la locomotive de la croissance et que ce développement se fera rapidement
au cours des années à venir. Montfort a le meilleur potentiel des trois secteurs pour le développement d’un noyau villageois.
Le développement de Montfort pourrait avoir un impact positif sur Laurel, puisqu’il sera possible d’attirer les gens de Montfort
à Laurel pour des activités de toutes sortes, avec une offre récréotouristique et culturelle à la hauteur, il va sans dire.
Il est impératif de bien encadrer le développement pour éviter de dénaturer ce qui fait la force de la municipalité de
Wentworth-Nord, soit la nature préservée et l’oasis de tranquillité que les villégiateurs recherchent, mais il faut également
satisfaire les ambitions de la population permanente.
9
ENJEUX DU TERRITOIRE
1.4 Enjeux du territoire
Le principal frein au développement de villégiature de la municipalité de Wentworth-Nord est qu’elle demeure largement
inconnue des résidents des grands centres. Pourtant, nous l’avons vu, elle est plus près de Montréal que bien d’autres
municipalités de villégiature bien établies.
Cela s’explique partiellement par la déficience de son réseau routier et parce qu’elle est en périphérie des grands axes,
notamment de l’autoroute 15. Aucune route numérotée ne la parcours.
L’autre frein important, celui-ci pour la croissance de sa population permanente, ironiquement, est la faible densité de cette
population. Cette faible densité a des effets multiples : absence d’écoles sur le territoire, donc réduction de l’attrait pour les
familles, difficulté à assurer la viabilité des commerces, entreprises et industries, ce qui entraîne une diminution de
l’attractivité, mais également des emplois peu nombreux. Plus de résidents permettraient à des restaurants, à des
commerces et à des services de proximité de s’installer dans la Municipalité et seraient sources d’emplois pour les résidents
permanents et source d’attractivité pour les touristes et les villégiateurs.
Dans certains secteurs de la Municipalité, le cadre bâti est vieillissant et les signes de ce vieillissement sont de plus en plus
apparents. Dans les secteurs convoités, tel le lac Notre-Dame, les résidences délabrées sont rachetées par des gens qui les
remettent en état ou qui les démolissent tout simplement pour reconstruire de nouvelles résidences. Dans les secteurs
moins convoités cependant, les bâtiments continuent à se détériorer, réduisant d’autant l’attractivité de ces secteurs, mais
également des secteurs limitrophes.
Résumé des enjeux du territoire :
-
Étendue du territoire et faible densité (permanents et
villégiateurs)
Absence de vocation clairement définie (Vision 2025 en cours
d’élaboration)
Protection de l’environnement (préservation nature « sauvage »)
Notoriété et axes routiers déficients
Absence de services et de commerces de proximité
Absence d’infrastructure d’accueil adéquate (resto, commerces,
hébergement)
Cadre bâti vieillissant dans certains secteurs
Des promoteurs s’intéressent à Wentworth-Nord depuis quelques années déjà, mais l’absence d’orientations claires en
matière de développement économique et d’aménagement du territoire promet d’engendrer un éclectisme
environnementalement nuisible. La Vision 2025, en cours d’élaboration, permettra de mieux connaitre la volonté de la
population en matière de développement. Le présent projet de plan d’urbanisme et les consultations qui y seront liées visent
le même objectif.
10
CHAPITRE 2 - GRANDES ORIENTATIONS
À cause de la nature de son développement, la densité n’est pas souhaitable ni désirée sur l’ensemble du territoire. Les
villégiateurs, par exemple, recherchent la tranquillité. Cependant, la création d’un secteur villageois est plus que souhaitable.
Cela permettrait d’offrir des services et des commerces de proximité, une structure d’accueil, tant aux résidents permanents
qu’aux villégiateurs et aux touristes. La densité nécessaire sera selon nous au rendez-vous dans un horizon relativement court,
soit de 5 à 10 ans.
L’absence d’une vision claire du développement de la Municipalité est également un enjeu. Le travail important réalisé en ce
sens par le Comité de développement économique dans l’établissement d’une vision à long terme règlera cet enjeu. Le présent
plan d’urbanisme aura pour fonction d’implémenter cette vision sur un horizon à moyen terme, soit environ cinq ans.
Nous avons déjà fait mention de la détérioration de plusieurs bâtiments. Certains secteurs bien en vue laissent une image peu
flatteuse de la Municipalité aux visiteurs. L’éclectisme du cadre bâti est également à prendre en considération. L’absence
d’uniformité dans les styles architecturaux donne une impression de désordre et l’absence de cachet de certains secteurs ne
permet pas de bien saisir la personnalité de ceux-ci.
Carte de contexte (enjeux, potentiels, contraintes (anthropiques et naturelles))
2.1 Orientations pour l’ensemble du territoire
-
-
-
Protection, préservation, régénération et mise en valeur de la nature
o Préservation du couvert forestier (intégration des constructions)
o Protection des lacs (intégration des constructions dans une bande de 300m)
o Augmenter la portion du territoire zonée conservation. Quelle protection ?
o Création de corridors écologiques
o Régénération des milieux sensibles (eaux, forêt, etc.)
Encadrer / canaliser la pression de développement (vison/orientation + réglementation)
o Cohabitation résidences et nuisances…
o revoir la localisation des usages et prévoir le futur
o Identifier des zones de développement prioritaires
o Favoriser le développement de la deuxième couronne des lacs (plutôt que l’ouverture ou le développement
de nouveaux lacs -> ex : mettre des normes de lotissement très sévère en première couronne, exiger accès
au lac pour la seconde couronne, etc.);
Devenir une destination récréotouristique de plein air nature (besoin infrastructure d’accueil et d’hébergement pour
aller avec l’infrastructure de loisir) : au cœur de la nature;
Préserver les paysages et les vues d’intérêt (corridors visuels et écologiques);
Valorisation et consolidation des trois secteurs;
11
-
Amélioration du cadre bâti (restauration, harmonisation, standards architecturaux);
Diversification économique;
Création d’un secteur «industriel » et commercial lourd sur la route principale à Laurel (entre Montfort et St-Michel)
(pour desservir les trois secteurs) et consolider le secteur industriel de St-Michel.
2.2 Orientations pour Montfort (Programme particulier d’urbanisme)
Tenir compte du fait que la pression de développement se fera d’abord ici. Il est donc urgent d’établir une vision pour le
secteur et d’orienter le développement en fonction de cette vision (plutôt qu’à la pièce).
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Création d’un noyau villageois (aménagement, mobilier urbain et zonage) (« Concurrence » de Morin-Heights pour
les services et les commerces pour les secteurs plus à l’ouest du territoire (Napée, Cumulus, Lac-Noiret, etc.) :
trouver une niche qui vaudra le temps de déplacement additionnel);
Tourisme récréatif (récréation extensive);
Location, hébergement, chalets, camping « sauvage »;
Infrastructure de loisir (resto, commerces sur Montfortain et route Principale par exemple pour créer un noyau
villageois, un centre);
Assurer une harmonie / harmonisation du cadre bâti selon les secteurs (ex : autour d’un lac, dans le centre du village,
etc.) -> un PIIA est de mise (besoin d’identifier les bâtiments d’intérêt et les secteurs à « harmoniser » : Lac-St-Victor,
centre village, Napée, Lac Notre-Dame, etc.).
Règles de zonage et de lotissement
Séquence de construction des équipements urbains (quels sont-ils ?)
Programme particulier de réaménagement, restauration ou démolition ?
2.3 Orientations pour Laurel (Programme particulier d’urbanisme)
Laurel bénéficiera à moyen terme du développement de Monfort si le centre multiactivités voit le jour et avec le
développement de la vie culturelle. Nonobstant, sa fonction de centre administratif et de centre de services doit continuer
d’être renforcée.
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Centre administratif et de services
Élaboration d’une signature architecturale pour les bâtiments et les équipements municipaux
Infrastructure de loisir (récréation intensive avec le centre multi et le biathlon) et d’hébergement
Sports
Culture
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Densification du secteur Laurentian Acres
Améliorer le cadre bâti pour augmenter l’attractivité du secteur (PIIA pour les constructions neuves)
Secteur à revitaliser selon L.A.U. art 85.2 ou 85.4 ? (revamper la rue Millette et plusieurs bâtiments en mauvais état,
poursuivre le travail par rapport aux nuisances)
Développer une zone industrielle / commerciale pour y regrouper les usages plus lourds (?)
Règles de zonage et de lotissement (ex : revoir les usages permis sur Millette, prévoir une zone plus industrielle, etc.)
2.4 Orientations pour St-Michel (Programme particulier d’urbanisme)
Quelles orientations pour St-Michel ?
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Villégiature (miser sur le camping St-Michel, Développer de l’hébergement de niche (ex : auberge du trappeur))
Miser sur les activités motorisées (VTT, Quad, motoneige) qui sont déjà présentes dans le secteur, mais qui
apportent peu de retombées économiques
Préservation / Conservation
Développer l’industriel (consolider la zone existante) (?)
Conserver l’aspect « résidentiel »
Aménager une plage publique de même qu’un accès public à un lac
cartes présentant les concepts d’aménagement (1 pour tout le territoire + 1 pour chaque secteur) (à venir)
CHAPITRE 3 - GRANDES AFFECTATIONS
3.1 Affectation du sol et densité
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Habitation et villégiature de très faible densité (H1) = 1 log /ha (10 000 m2)
Habitation et villégiature de faible densité (H2) = 2.5 log / ha (4 000 m2)
Service (S)
Agroforestier (AF)
Conservation (CONS)
carte des grandes affectations du territoire (à venir)
CONCLUSION
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