A la recherche de la motorisation du futur
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A la recherche de la motorisation du futur
EcoCar – l’avenir commence dès aujourd’hui De la voiture électrique à la voiture à hydrogène A la recherche de la motorisation du futur L’industrie automobile travaille intensivement sur de nouveaux concepts de motorisation, qui doivent permettre de se déplacer un jour ou l’autre en voiture en respectant autant que possible l’environnement et en utilisant des énergies renouvelables. La gamme des véhicules à motorisation alternative s’élargit d’année en année. Les recherches entreprises pour trouver une motorisation respectueuse de l’environnement,ont commencé par le développement de véhicules électriques avec des batteries de plus en plus puissantes.Bien que des améliorations notables aient été apportées à ces véhicules en l’espace d’un petit nombre d’années,la capacité de stockage limitée, le prix des batteries et leur poids ont continué à freiner leur commercialisation à grande échelle. des deux moteurs pouvant varier très fortement d’un véhicule à l’autre: la gamme des possibilités va de la voiture à essence utilisant un moteur électrique pour démarrer et assister le moteur à essence quand une puissance élevée est requise, à la voiture électrique équipée d’un petit générateur à essence pour recharger les batteries. Des prototypes utilisant, en plus du moteur électrique,un moteur diesel, au gaz naturel ou – c’est nouveau – à air comprimé ont déjà été exposés dans des salons automobiles. D’autres concepts misent sur les supercondensateurs à la place des batteries. Ces accumulateurs présentent, entre autres, l’avantage de pouvoir être rechargés rapidement et de récupérer plus d’énergie de freinage que les batteries. Une grande diversité de véhicules hybrides La pile à combustible: objet de beaucoup d’espoir Les conditions se présentent sous un jour beaucoup plus favorable pour les véhicules hybrides.Tous les véhicules hybrides commercialisés sont équipés à la fois d’un moteur électrique et d’un moteur à essence, la puissance respective Ces dernières années,il est apparu que la pile à combustible pouvait aussi être utilisée comme générateur d’électricité embarqué pour alimenter le moteur électrique et accroître ainsi l’autonomie du véhicule.La plupart de ces véhicules Actuellement, l’industrie automobile axe ses travaux de recherche et de développement principalement sur quatre systèmes de motorisation et six carburants. News 1 utilisent de l’hydrogène comme source d’énergie pour la pile à combustible.D’autres utilisent du méthanol et un petit nombre de l’essence, qui sont transformés en hydrogène au moyen d’un «reformer» embarqué.Etant donné que de nombreuses questions restent encore sans réponse, il ne faut pas s’attendre à ce que des voitures à pile à combustible soient commercialisées avant plusieurs années, voire plusieurs décennies. Ce sont principalement les grands groupes allemands qui considèrent l’hydrogène comme un combustible propre pour les voitures à moteur à combustion. Toutefois, une large utilisation de ces véhicules présuppose la mise en place d’un réseau de stationsservice distributrices d'hydrogène. Cela est aussi valable pour les véhicules équipés d’une motorisation à air comprimé. Développer l’entraînement conventionnel Le moteur à combustion a aussi un potentiel d’optimisation considérable. Ceci est démontré par exemple par le projet Palos de l’EPF Zurich, soutenu par l’Office fédéral de l’énergie: grâce à la mise en œuvre de diverses mesures, le groupe de recherche zurichois est parvenu à réduire de moitié (3 litres par 100 km) la consommation d’essence. Des voitures diesel consommant 3 litres d’essence sont déjà en vente. Le Kangoo de Renault existe en version électrique et – bientôt – aussi en version hybride En route pour l'avenir L’association e’mobile dont le siège est à Lausanne soutient les véhicules électriques et hybrides ainsi que d’autres véhicules routiers peu gourmands en énergie et respectueux de l’environnement. Elle coordonne le projet EcoCar soutenu par l'OFEN, qui a pour but de promouvoir ces véhicules. Elle regroupe des entreprises, des institutions et des personnes qui s’intéressent au développement technique et à la commercialisation de ces véhicules. Secretariat: Ch. de Mornex 6, 1001 Lausanne Direction operationelle : c/o VSE, Gerbergasse 5, 8023 Zurich www.e-mobile.ch 1 Véhicules électriques et hybrides Utiliser le rendement élevé du moteur électrique Motorisations peu gourmandes en énergie Les motorisations peu gourmandes en énergie sont incontournables pour assurer une mobilité aussi durable que possible. C’est le moteur électrique qui présente le rendement le plus élevé. l’électricité peut être fabriquée à partir de nombreuses sources d’énergie renouvelables. Il y a, par exemple, des usines électriques qui utilisent l’énergie hydraulique, éolienne ou solaire. Il est également possible de fabriquer de l’électricité à partir d’alcool, plus précisément de méthanol, par exemple avec une pile à combustible. Les concepts de motorisation alternatifs reposent pour la plupart sur le moteur électrique. Cela tient, entre autres, au fait que Ces modèles, respectivement électrique et hybride, sont en vente: la Citroën Saxo électrique et la Toyota Prius La grande efficacité du moteur électrique En outre, c’est le moteur électrique qui utilise l’énergie le plus efficacement. La haute école spécialisée de Bienne est parvenue à atteindre un rendement largement supérieur à 90% avec le moteur dans la roue du Spirit of Bienne III. Les motorisations des véhicules électriques commercialisés en Suisse parviennent à utiliser 80% de l’énergie. L’électricité est une énergie secondaire: autrement dit, elle doit être tirée d’autres sources énergétiques. Pour pouvoir comparer le rendement des différents systèmes de motorisation,il convient également de prendre en Si l’on considère le parcours de l’énergie de sa source à la roue du véhicule, ce sont les véhicules électriques utilisant de l’énergie produite par une usine hydraulique moderne qui présentent les plus faibles pertes d’énergie, autrement dit, le meilleur rendement. Type de véhicule Rendement carburant (%) Rendement véhicule (%) Essence (ICEV) 88 16 Diesel (ICEV) 88 19 Electrique, mix thermique (véhicule électrique) 32 80 Electrique, mix hydraulique (véhiucule électrique) 83 80 Essence/électrique (véhicule hybride) 88 30 Méthanol (Piles) 50 48 Gaz (ICEV) 91 16 Rendement global (%) 14 19 26 66 26 24 15 0 2 10 20 30 40 50 60 70 compte la manière dont le carburant ou l’électricité sont produits. Le meilleur rendement est obtenu par les véhicules électriques qui utilisent de l’électricité produite par une usine hydraulique moderne. Ces usines présentent un taux de rendement de plus de 80%, si bien qu’un véhicule peut, dans ce cas de figure, atteindre un rendement global de 66%. Si l’électricité provient d’une usine thermique dont le rendement est beaucoup plus faible, à savoir 30% ou un peu plus,le rendement énergétique global du véhicule électrique tombe à 26%, valeur comparable à celle d'un véhicule hybride dont le moteur à essence est assisté par un moteur électrique. Les voitures à essence traditionnelles atteignent actuellement un rendement global de 14%, les véhicules diesel sobres un rendement de 19%. Pertes d’énergie lors de la combustion Sur toutes les motorisations comportant un processus de combustion, la perte d’énergie est en très grande partie due aux pertes de chaleur. Cela est également valable pour les piles à combustible, même si l’énergie n’est pas réellement produite par un processus de combustion.Le meilleur moyen d’améliorer le rendement est d’utiliser cette chaleur. Cela est possible avec les installations chaleur-force: une centrale thermique ou une pile à combustible fabrique de l’électricité qui est injectée dans le réseau, puis utilisée ailleurs pour recharger les batteries des voitures électriques. Mars 2002 Véhicules à gaz Intérêt croissant pour les carburants peu polluants Le gaz naturel: une alternative Les gaz d’échappement des véhicules fonctionnant au gaz naturel sont beaucoup moins polluants que les voitures à essence ou diesel. Ces véhicules rejettent moins de CO2 et offrent en plus la possibilité d’utiliser du biogaz renouvelable. Le gaz naturel contient moins de carbone que l’essence pour une même valeur énergétique. C’est la raison pour laquelle les véhicules au gaz naturel rejettent jusqu’à 25% de moins de CO2 qu’une voiture identique équipée d’un moteur à explosion et environ 15% de moins qu’un véhicule diesel. Ce bilan positif est juste légèrement obscurci par la présence d’un peu plus de méthane dans les gaz d’échappement.L’impact reste léger même si l’effet de serre est beaucoup plus fort dans le cas du méthane que dans celui du CO2. Grâce à leurs plus faibles émissions de CO2, les voitures au gaz naturel peuvent largement contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Un nombre croissant de pays soutiennent ces véhicules,car ils considèrent qu’il s’agit là d’une mesure importante pour atteindre les objectifs convenus dans le protocole de Kyoto en matière de protection du climat. Pour les véhicules qui utilisent du gaz provenant de la fermentation de la biomasse,leur bilan est pratiquement neutre en ce qui concerne le CO2. Dans la région de Zurich en particulier, plusieurs stations-service proposent ce biogaz sous l’appellation «gaz naturel». News 1 Faibles émissions de polluants En ce qui concerne les émissions d’autres substances polluantes, le bon comportement des voitures à gaz est encore plus manifeste:le gaz naturel ne contient pratiquement pas de soufre, la combustion se fait pratiquement sans émission de fumée et on ne trouve pour ainsi dire aucun gaz cancérigènes comme le benzène et le formaldéhyde dans les gaz d’échappement. En ce qui concerne les hydrocarbures, les émissions sont quasiment divisées par deux par rapport aux moteurs à essence, tandis que la réduction va jusqu’à 90% pour les oxydes d’azote. Le risque de formation d’ozone ne représente que 2% du risque généré par les véhicules à essence. Selon l’Association Suisse de l’Industrie Gazière (ASIG),les voitures à gaz modernes satisfont d’ores et déjà aux rigoureuses normes Euro4 pour les gaz d’échappement,normes qui seront applicables à tous les véhicules à partir de 2005. En ce qui concerne la consommation d’énergie et le rendement, elles se situent à peu près au même niveau que la moyenne des véhicules à essence. Développement du réseau de stations-service Le faible nombre de stations-service équipées d’installations de remplissage empêche le marché des véhicules à gaz de se développer rapidement. C’est dans la région de Zurich que le réseau est le plus dense grâce aux installations de «Kompogas». Ces derniers mois, plusieurs nouvelles stations-service ont été ouvertes dans d’autres régions de Suisse. Au total, il existe maintenant 22 stations de remplissage. D’autres devraient suivre en 2002. Etant donné que tous les véhicules à gaz commercialisés en Suisse sont aussi équipés d’un réservoir d’essence, il y a toutefois peu de risque qu’ils tombent en panne sèche. La Fiat Multipla Bipower en train de «faire le plein» de «Kompogas» Ouverture pour faire le plein à la fois de gaz et d’essence Augmentation de l'offre La gamme des véhicules actuellement proposés en Suisse englobe la Fiat Multipla Bipower, trois modèles Volvo et, à partir de l’été 2002, la VW Golf Variant. Dans quelques mois, une version bifluel de l’Opel Zafira devrait être lancée sur le marché.Ces véhicules ont été adaptés à la motorisation à gaz, et leur coffre est aussi spacieux que celui des modèles à essence et diesel.En plus,de nombreux véhicules à essence peuvent être transformés en version à gaz. Pour de plus amples informations Association Suisse de l’Industrie Gazière Grütlistrasse 44 8027 Zurich Téléphone 01 288 31 31 E-mail [email protected] www.erdgas.ch 3 Voitures à essence et diesel Améliorer encore les motorisations traditionnelles Incitations pour rouler plus écologiquement La branche automobile s’est engagée à réduire d'ici à 2008 la consommation de carburant des voitures de 8,4 à 6,4 litres par 100 km. Aujourd’hui déjà, les modèles sobres équipés d’un moteur diesel affichent des valeurs bien inférieures. Peu avant l’ouverture du Salon de l’automobile 2002 de Genève, l’Association des importateurs suisses d’automobiles a signé avec la Confédération une convention aux termes de laquelle la consommation moyenne des nouvelles voitures doit Une des premières voitures 3 litres: la Audi A2 1.2 TDI consomme seulement 3 litres de diesel par 100 km. Impressum News No 1, Mars 2002 Redaction: MobilE, Susanne Wegmann, Wilfried Blum Gerbergassse 5, 8023 Zurich Tél. 01 226 51 22, Fax 01 226 51 91 www.e-mobile.ch Avec le soutien de www.suisseenergie.ch 4 passer d’ici 2008 à 6,4 l/100 km. Cela représente une réduction d’environ 25% par rapport à la moyenne actuelle. Selon autosuisse, cette valeur correspond à peu près à celle convenue dans l’accord que l’industrie automobile a passé avec l’UE, soit 140 g de CO2 par kilomètre. Economiser avec le diesel Si les importateurs suisses pensent pouvoir atteindre cet objectif ambitieux, c’est d’ailleurs surtout à cause de la convention avec l’UE. Comme les premières voitures particulières consommant 3 litres/100 km le prouvent, il existe d’ores et déjà des technologies qui permettent de construire des véhicules sobres et respectueux de l’environnement. Cela est surtout valable pour les moteurs diesel qui ont un rendement élevé. En équipant ces moteurs d’un filtre à particules, on peut atténuer un des principaux inconvénients du diesel. auto-suisse estime donc qu’il faut impérativement prendre des mesures pour faire accepter les véhicules diesel si l’on veut atteindre l’objectif fixé en matière de consommation. Il faut également que les véhicules peu gourmands en énergie arrivent au bon moment sur le marché et trouvent preneur, que la conjoncture soit favorable et que des carburants sans soufre soient introduits. Une autre condition doit également être remplie selon les importateurs automobiles,à savoir l’octroi de réductions fiscales aussi uniformes que possible pour les véhicules sobres. Etiquette «énergie» pour les voitures La Confédération va, cette année encore vraisemblablement, édicter une ordonnance selon laquelle il sera obligatoire d’indiquer la consommation de toutes les voitures neuves. Comme pour les appareils électriques, une étiquette permettra de savoir dans quelle catégorie de consommation le véhicule se situe. Les indications de consommation doivent permettre aux acheteurs et aux acheteuses de pouvoir comparer plus facilement les différents modèles et les inciter à choisir celui qui consomme le moins de carburant. C’est suisseénergie qui est responsable de l’introduction de cette étiquette. Choisir la voiture la plus économe Même sans une étiquette spécifique, les personnes intéressées peuvent aujourd’hui facilement se renseigner sur la consommation du véhicule de leur choix. Informations d’auto-suisse Depuis quelque temps, la consommation de carburant et les émissions de CO2 font partie des informations générales communiquées pour chaque nouvelle voiture. Ces informations sont publiées pour tous les modèles commercialisés en Suisse sur le site www.auto-suisse.ch. Liste du TCS Depuis dix ans, le TCS mesure la consommation de carburant de toutes les voitures particulières. En plus de la consommation et du type de carburant, il tient compte dans ses mesures du poids à vide du véhicule pour permettre une meilleure appréciation. Cette liste peut être obtenue auprès des différentes sections du TCS ou sur le site www.tcs.ch. Tableau comparatif de l’ATE Outre la consommation de carburant et les émissions de CO2, l’ATE tient compte dans son tableau comparatif pour l’achat écologique d’une voiture, qui est publié pour la 15e fois, d’autres facteurs qui ont une influence sur l'homme et sur l'environnement: atteintes dues au bruit, aux substances cancérigènes, à l’oxyde d’azote, aux hydrocarbures et aux particules. Cette liste peut être commandée auprès de l’Association Transports et Environnement, Aarbergasse 61, case postale, 3000 Berne 2 ou sur le site www.vcs-ate.ch. Mars 2002