Publication"400 ans après Galilée" - Laboratoire d`Astrophysique de

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Publication"400 ans après Galilée" - Laboratoire d`Astrophysique de
400 ans après Galilée
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©:D
le journal n°1
Tant de progrès mais encore
tant à découvrir...
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©
:D
20
09
Année
Mondiale
de l’Astronomie
Découvrez les
mystères de
l’Univers
histoire
edito
© Frédéric Desmure
Nathalie Brouillet
Astronome au Laboratoire d’Astrophysique de Bordeaux et
Coordinatrice régionale de l’Année mondiale de l’astronomie 2009
sommaire
HISTOIRE
OBSERVATIONS
Et le monde ouvrit les cieux
3
Un peu plus près des étoiles
12
50 années de conquête spatiale
4
Infos pratiques
13
Quand amateur rime avec découvreur
14
Les yeux dans les cieux
15
Du noir pour mieux voir
16
17
SCIENCES
La violence de l’Univers à l’étude
5
L’Univers : 13,7 milliards d’années
d’Histoire
6
Le Système solaire à la loupe
7
Témoignages : les meilleurs coins pour
observer dans votre région
Les mystères de l’Univers en laboratoire
8
CULTURE
Les météorites nous parlent des étoiles
8
Pour se faire une culture astronomique
18
L’eau de Mars dans tous ses états
9
Correction des astrojeux
19
D’autres “ Terre ” ailleurs ?
10
Le plus grand radiotélescope du monde
11
Cahier central detachable
Agenda AMA 2009
Carte du ciel tournante Astrojeux
I
II-III
IV
Et le monde ouvrit les cieux
Depuis le Ve siècle avant J.-C., les concepts des Anciens
faisaient l’unanimité jusqu’à ce qu’un certain Copernic
lance un pavé dans la mare. Bientôt soutenu par Kepler
et Galilée, le modèle héliocentrique allait se faire un nom.
S
i l’Homme regarde le ciel
depuis toujours, il a fallu attendre les philosophes grecs
de l’Antiquité pour que l’astronomie obtienne ses lettres de noblesse.
Aristote, le plus célèbre, a créé un
modèle de mécanique céleste en
s’inspirant des travaux de ses prédécesseurs. Selon lui, la Terre, immobile, était placée au centre du
monde. Autour d’elle, un ciel immuable dans lequel se déplaçaient
les différents corps célestes sur d’innombrables sphères. Perfectionné
par Ptolémée au IIe siècle de notre
ère, ce système dit géocentrique, allait traverser les siècles sans aucune
remise en question… Jusqu’à ce que
Nicolas Copernic amorce une révolution sans précédent.
La Terre, simple planète
En 1543, le savant polonais lance un
pavé dans la mare en publiant Des
révolutions des orbes célestes dans lequel il ose proposer un modèle du
monde qui ébranle le concept géocentrique. La Terre, replacée au rang
de simple planète, y tourne à la fois
sur elle-même et autour du roi Soleil. Purement théorique, ce système
héliocentrique conçu par Copernic
n’est pas sans faille. Sans le travail
acharné de quelques-uns de ses successeurs pour rompre avec l’aristotélisme, le modèle copernicien n’aurait
pas duré.
Le deuxième concept des anciens,
l’immuabilité des cieux, n’allait pas
tarder à céder lui aussi sous les observations de Tycho Brahe. En 1572,
cet astronome danois constate l’ap-
3
parition d’un nouvel astre. En fait,
il s’agit de l’explosion d’une étoile
géante, un phénomène appelé supernova (SN 1572, dans la constellation
de Cassiopée). Grâce à ses mesures
précises, il arrive à la conclusion que
cet objet se trouve bien au-delà de
la sphère lunaire, dans la partie des
cieux censée être immuable.
En 1600, après avoir accumulé près
de vingt années d’observations, il
prend pour assistant un jeune astronome allemand, Johannes Kepler.
Copernicien convaincu, ce dernier
récupère les précieuses données de
Brahe et se lance dans l’analyse des
mouvements célestes. Ses résultats
sont sans appel : les planètes ne
suivent pas des cercles uniformes
et parfaits mais des ellipses. La première des trois lois de Kepler était
née. Et bientôt il serait énoncé dans
sa deuxième loi que les planètes ne
tournent pas à vitesse constante
autour du Soleil. En 1609, les bases
de l’astronomie sont jetées. Ne leur
restait plus qu’à s’imposer…
Galilée face à l’église
Parallèlement aux travaux de Kepler,
Galileo Galilei allait lui aussi participer à l’entreprise de démolition
des thèses aristotéliciennes. Ce mathématicien originaire de Pise (Italie), passionné d’astronomie, entend
parler en 1608 d’un instrument hollandais qui permet de grossir plusieurs fois les objets visés : la lunette.
Problème : utilisée pour la navigation, l’invention déforme les choses.
Galilée se décide donc à construire
sa propre lunette et la tourne vers le
©e-Venise.com
C
omme de nombreux collègues astronomes, j’aime aller à la rencontre des enfants dans
les écoles élémentaires. Ils s’émerveillent de tout, ils sont curieux de tout ce qui les
entoure et veulent tout comprendre ! Pourquoi le Soleil brille-t-il ? Pourquoi la Lune
est-elle, parfois en croissant, parfois ronde ? Pourquoi les étoiles sont-elles de différentes couleurs ? Une fois devenus adultes, rares sont ceux qui pensent encore à lever la tête.
Certains hommes gardent cette curiosité, comme l’astronome italien Galilée, qui, un soir de
décembre 1609, a pointé la lunette qu’il avait fabriquée pour regarder la Lune puis, quelques
semaines plus tard les planètes, les étoiles, le Soleil. Après lui, la vision de notre Univers n’a plus
été la même... C’est en hommage à Galilée et à ces premières observations que l’UNESCO et
les Nations Unies ont promulgué 2009 année mondiale de l’astronomie.
Il est important que les avancées de la recherche soient expliquées au plus grand nombre pour que chacun puisse
mieux comprendre et appréhender le monde dans lequel il vit. C’est pourquoi plusieurs articles de ce journal sont
consacrés aux connaissances actuelles et aux questions qu’essayent de résoudre les astronomes, notamment ceux des
laboratoires de recherche aquitains.
Mais l’astronomie, c’est aussi le plaisir d’observer et vous trouverez une carte du ciel détachable ainsi que des conseils
sur les meilleures conditions d’observation. J’espère que ce journal vous donnera envie de prendre une simple paire
de jumelles pour regarder un quartier de Lune ou de vous joindre à une des nombreuses manifestations qui seront
organisées, entre autres, par les clubs d’astronomie amateurs de la Région.
Et au moment où vous lèverez les yeux vers le ciel, peut-être que sur une lointaine planète, un être vivant sera aussi
en train de regarder avec émerveillement cette petite étoile jaune - notre Soleil - qui brille au loin...
Galileo Galilei présente sa lunette.
ciel. Les découvertes vont alors s’enchaîner en un temps record.
En l’espace de quelques mois, il
découvre les montagnes de la Lune
(qui n’est donc pas parfaitement
sphérique) mais aussi des satellites
autour de Jupiter et des taches sur
le Soleil. Indépendamment de tous,
Galilée apporte de nouvelles preuves
de l’imperfection des cieux. Il n’en
faut pas plus pour le convaincre de
la véracité de l’héliocentrisme.
Mais à la différence de ses contemporains, le Pisani se fait tout sauf
discret et se lance dans une bataille
féroce contre les anciens concepts en
mettant en avant ses observations.
En 1632, il publie Dialogue sur
les deux systèmes du monde où il
compare le modèle de Ptolémée
à celui de Copernic, laissant bien
évidemment entendre que ce dernier est le bon. Ce geste lui attire
les foudres de l’Église. Il est forcé
par l’Inquisition d’abjurer ses dires et est assigné à résidence. Mais
il est trop tard. La science venait
d’amorcer sa séparation de l’Église. Et le monde ouvrait les cieux.
Julien Grousset
© NASA
sciences
50 années
de conquête spatiale
L’envoi du premier satellite – Spoutnik 1 – en 1957 marque le
début d’une conquête spatiale qui s’est déroulée à une vitesse
fulgurante. Il y a 40 ans, l’Homme posait un premier pied sur la
Lune avant de se lancer dans l’exploration du Système solaire.
A
ses débuts, la conquête
spatiale a donné lieu à une
véritable compétition entre
les USA et l’URSS. Dans un premier
temps, la réussite est du côté des
soviétiques. En effet, trois ans et
demi seulement après le lancement
du premier satellite (Spoutnik 1
le 4 octobre 1957), le russe Youri
Gagarine est le premier Homme a
être envoyé dans l’espace le 12 avril
1961 grâce à la mission Spoutnik 2.
L’Homme avait conquis un nouveau
territoire ! Les Américains n’ont été
doublés que de peu puisque trois
semaines plus tard, Alan Shepard
était lui aussi placé en orbite autour
de la Terre.Le nouvel objectif de la
conquête spatiale fut alors fixé par
le président John F. Kennedy qui
déclara que les Etats-Unis seraient
les premiers à aller sur la Lune,
avant 1970. Il y a quarante ans
cette année, la mission Apollo 11 lui
permettait de tenir promesse. Neil
Armstrong et Buzz Aldrin foulèrent
en effet le sol lunaire le 21 juillet
1969. Le tout en image bien sûr !
L’espace se mondialise
Dans les années 70, les programmes
spatiaux américains ont ensuite visé
de nouveaux objectifs d’exploration
du Système solaire. Ainsi, Mariner 9
et 10 ont été respectivement envoyées vers Mars (1971) et Mercure
(1974), tandis que les sondes des
missions Pioneer 10 et 11 avaient elles Jupiter (1973) et Saturne (1979)
pour destination. À la même époque, de l’autre côté de l’Atlantique,
l’Europe créait son agence spatiale
(ESA) et lançait sa première fusée :
Ariane 1, le 24 décembre 1979, depuis Kourou en Guyane.
Les différents pays investis dans la
conquête spatiale collaborent à la
construction d’une Station Spatiale
Internationale (ISS) qui a été mise
en orbite à 400 km d’altitude le
20 novembre 1998. Elle accueille
régulièrement des spationautes de
toutes nationalités qui participent
à l’achèvement de sa construction,
prévue en 2010.
Ces dernières années, des pays considérés comme émergents ou en voie
de développement sur le plan économique, se sont joints à l’aventure
spatiale. Ainsi, en octobre 2003, la
fusée Shenzhou 5, permettait à la
Chine d’envoyer dans l’espace son
premier taïkonaute. L’Inde, quant à
elle, a déjà lancé plusieurs fusées de
sa fabrication pour la mise en orbite
de satellites et de sondes, dont la
La violence de l’Univers
à l’étude
Le Centre d’Etudes Nucléaires de Bordeaux-Gradignan (CENBG), unité
mixte de recherche du CNRS et de l’Université Bordeaux 1, participe à la
mission spatiale qui a envoyé le satellite Fermi pour lever le voile sur les
phénomènes les plus violents de l’Univers.
21 juillet 1979 : Buzz Aldrin sur la Lune.
plus récente : Chandrayaan 1 (octobre 2008) autour de la Lune.
Plus récemment encore, c’est l’Iran
qui a surpris tout le monde avec le
décollage de sa fusée Safir 2 (février
2009) emmenant à son bord le premier satellite Iranien : Omid.
Vers un business spatial
Les objectifs des missions futures
sont différents selon les pays. La
Chine, par exemple, projette d’envoyer un homme sur la Lune, tandis que pour les Européens et les
Américains, c’est marcher sur Mars
qui semble être la prochaine “grande étape”.
Mais un autre type de conquête
spatiale semble en marche, celle
de l’ouverture de l’espace à “tous”.
Pour la modique somme de
150 000 euros, il est déjà possible
aujourd’hui de passer trois minutes
en apesanteur à 100 km d’altitude
pour observer la Terre comme un
vrai spationaute. Plusieurs compagnies privées telles que Virgin Galactic, EADS Astrium ou encore
Rocketplane travaillent à développer ce business spatial dont profiteront peut-être un jour nos enfants
et petits-enfants.
Émilie Denis
Voyageurs de tous pays
Les femmes et les hommes qui voyagent dans l’espace sont désignés différemment en fonction de la
puissance internationale qui les y envoie. Ainsi, on parle de cosmonautes pour la Russie, d’astronautes pour les Etats-Unis et le Canada, de spationautes pour l’Europe et de taïkonautes pour
la Chine.
Voici la liste des pionniers de ces quatre catégories de voyageurs spatiaux : cosmonaute - Youri
Gagarine (1961), astronaute - Alan Shepard (1961), spationaute - l’allemand Sigmund Jähn (1978),
taïkonaute - Yang Lewei (2003). Le premier spationaute français, Jean-Loup Chrétien, s’est envolé en
1982 à l’occasion d’une mission franco-russe.
E
toiles, planètes, comètes et
galaxies émettent un rayonnement électromagnétique
dont la lumière visible et les rayons
gamma (invisibles) font partie.
Comme l’atmosphère en absorbe
la majorité, une infime partie seulement nous parvient sur Terre.
L’envoi de télescopes dans l’espace
permet de s’affranchir de l’obstacle
atmosphérique et d’entrevoir de
nouveaux horizons pour la compréhension de l’Univers.
Le télescope Fermi (Fermi Gammaray Space Telescope) a ainsi été placé
en orbite à 550 km de la Terre depuis juin 2008. La grande nouveauté de cet observatoire spatial
est sa sensibilité qui lui permet de
prendre des images tellement vite
qu’il fonctionne un peu comme une
caméra. Ses prédécesseurs n’enregistraient que des images statiques. À
son bord, deux principaux instruments : le LAT (Large Area Telescope)
et le GBM (Glast Burst Monitor) respectivement chargés de l’étude des
rayons gamma de très haute ou de
basse énergie. La mission de Fermi :
observer ces rayons et remonter aux
sources qui les émettent.
Les pulsars, ces inconnus
Ces sources de rayons gamma sont
le siège de l’accélération de particules de très haute énergie. Il s’agit
notamment de noyaux actifs de galaxies ou de pulsars qu’on associe
aux phénomènes les plus violents
de l’Univers. Les pulsars sont les
4
5
vestiges du cœur d’une étoile après
qu’elle a explosé en supernova. Entièrement composés de neutrons et
extrêmement denses (10 km de diamètre pour une masse d’une fois et
demie celle du Soleil), ils tournent
très vite sur eux-mêmes, accélérant
les particules qui les entourent à des
vitesses proches de celle de la lumière. Le télescope Fermi devrait permettre d’étudier en détail les sources
de rayons gamma déjà identifiées et
pourrait en révéler de nouveaux types encore insoupçonnés.
La place du CENBG
L’Allemagne, les Etats-Unis, la France, l’Italie, le Japon et la Suède travaillent sur cette mission. Implanté
en Aquitaine, le CENBG fait partie
des cinq laboratoires français impliqués dans le projet. Ses chercheurs
ont assuré le bon fonctionnement
d’un des composants du LAT chargé
de déterminer l’énergie des rayonnements gamma (le calorimètre de
cristaux d’iodure de césium).
Beaucoup plus rapide, précis et
sensible que ses prédécesseurs
© J. Eric Grove, NRL
histoire
D. Smith travaille sur un composant de Fermi.
(SWIFT et CGRO), Fermi permettra aux scientifiques de mieux
repérer les pulsars et d’en étudier
précisément le rayonnement. « Il
en a déjà détecté presque quarante
dont certains (ndlr : une douzaine)
n’avaient encore jamais été découverts » explique David A. Smith,
chercheur au CENBG. C’est le
cas du premier pulsar repéré par le
nouveau télescope à l’intérieur d’un
vestige de supernova connu sous le
nom de CTA-1. Autre application,
Fermi pourrait aider les astronomes
à déterminer la composition de la
mystérieuse matière noire.
Ce nouvel observatoire spatial devrait donc enrichir considérablement nos connaissances sur l’Univers.
Anna Thibeau
Tout est une question d’énergie
Gamma, ultraviolet, infrarouge, micro-onde : tous des rayons !
Seule leur énergie change et tous ne sont pas détectables par l’œil.
Car la lumière visible n’est qu’une petite partie du rayonnement
de l’Univers. Le plus énergétique est le rayonnement gamma, puis
viennent les rayons X utilisés en radiologie. Plus l’énergie diminue,
plus on se rapproche du visible avant de repasser dans l’invisible.
Dans les moins énergétiques se trouvent les ondes radio. Ce que
l’homme voit n’est qu’une gamme d’énergie lumineuse à laquelle il
est sensible.
A.J. & C.C.
© Courtesy NASA /JPL_Caltech
SCIENCES
© NASA/JPL-Caltech/R. Hurt (SSC)
L’Univers : 13,7 milliards
d’années d’Histoire
L’Univers sort de l’ombre (vision artistique).
P
our les astronomes, l’instant
zéro de l’Univers reste encore hors de portée. L’histoire
débute donc 10-43 seconde après le
“Big Bang”. L’Univers est alors un
brouillard épais et extrêmement
chaud, dont les briques de la matière
(quarks) et les rayons lumineux sont
prisonniers. A ce moment-là, les quatre forces qui règnent aujourd’hui
dans l’Univers - la gravitation, l’interaction forte, l’interaction faible et
la force électromagnétique - devaient être rassemblées en une seule.
Trop chaud pour la matière
Quelques nanosecondes plus tard
(de 10-35 à 10-32 seconde), l’Univers
s’étend de manière phénoménale.
Durant cette phase d’inflation, l’interaction forte apparaît et attire les
quarks entre eux. La mise en place
des premiers éléments de la matière
peut alors débuter avec les quarks.
Ils entreront dans la composition
des futurs protons et neutrons de
chaque noyau atomique.
À 10-12 seconde, le diamètre de
l’Univers est de 300 millions de
kilomètres, soit cinquante fois plus
petit que la taille du Système solaire.
Sa température n’est plus que d’un
million de milliards de degrés. Entre 10-6 et 10-4 seconde, sous l’action
Environ 14 milliards d’années se sont écoulées depuis le
“Big Bang”. À partir de cette explosion primordiale, les atomes,
puis les étoiles et les galaxies se sont mis progressivement en
place pour construire l’Univers.
de l’interaction faible, les quarks se
rassemblent en véritables protons et
neutrons. Mais la température est
encore trop haute pour que ces éléments se combinent et forment les
premiers noyaux atomiques.
Une seconde décisive
Ce n’est seulement qu’une seconde
après le Big Bang que les conditions
de température (un million de degrés) sont réunies pour voir apparaître les premiers noyaux atomiques
les plus simples : celui de l’hydrogène (un proton) et de l’hélium (deux
protons et un neutron). Mais la formation des premiers véritables atomes n’est toujours pas d’actualité.
En effet, les électrons possèdent encore assez d’énergie pour rester libres
et interagir avec les photons (rayons
lumineux). L’Univers baigne donc
encore dans la pénombre. Passé trois
minutes, tout va changer. La température descend sous la barre des
10 000 degrés. Les électrons, sous la
force électromagnétique, s’unissent
autour des protons et des neutrons
pour former des atomes.
380 000 ans après le Big Bang, la
lumière, ne trouvant plus d’obstacle pour l’arrêter, se propage dans
tout l’Univers. C’est par la mesure
de ce rayonnement, qualifié de
“fossile”, que les scientifiques sont
parvenus à le dater. L’Univers ressemble alors à un énorme nuage de
gaz composé d’atomes d’hydrogène
(94 %) et d’hélium. Cependant,
après quelques centaines de millions
d’années d’existence, l’Univers n’est
plus totalement homogène. Certaines parties, plus denses et plus
froides (moins de 4 000 °C) que
d’autres, commencent à attirer vers
elles de plus en plus de matière sous
l’effet de la gravitation. Des étoiles,
les premiers éléments de notre Univers, se créent.
Et maintenant...
Après 13,7 milliards d’années,
l’Univers d’aujourd’hui est constitué d’au moins plusieurs centaines
de milliards de galaxies regroupant
plus d’un milliard d’étoiles chacune, de matière noire et de vide.
Maintenant que les scientifiques
commencent à avoir une bonne
idée du scénario passé, ils se posent
des questions sur son avenir. Les
dernières observations indiquent
que le rayonnement fossile subit
un étirement, signe que l’Univers
continuerait de s’étendre. Mais deux
scénarios sont envisagés. Le premier
plaide pour une expansion infinie.
Le second, qui a fait son apparition
ces dernières années, nommé “Big
Crunch”, correspondrait à une sorte
de Big Bang inversé. La force gravitationnelle renverserait le mouvement d’expansion jusqu’à ramener
l’Univers à son état initial.
Alors l’Univers va-t-il disparaître
ou croître indéfiniment ? Pour le
moment les scientifiques sont loin
d’être d’accord entre eux, un peu
comme lors de l’apparition de la
théorie du Big Bang, il y a soixante
ans.
Alexandre Jay
6
Une étoile, 8 planètes et des milliards d’autres corps.
L
’histoire du Système solaire
commence avec la naissance
de son étoile centrale, le Soleil, il y a 5 milliards d’années. À
l’origine, il n’y avait qu’un nuage
d’hydrogène, d’hélium, et de poussières (nébuleuse primitive). Par
gravité, le gaz s’est condensé au centre du nuage, le faisant se rétrécir.
Un phénomène qui s’est accéléré au
fur et à mesure que la masse centrale ainsi que sa température ont
augmenté. À 15 millions de degrés,
une réaction de fusion s’est enclenchée et l’étoile a commencé à brûler son hydrogène. Sous l’action de
différents phénomènes physiques,
la nébuleuse primitive s’est applatie
en un disque en rotation autour du
Soleil, où se sont formées les planètes. Il a fallu environ 100 millions
d’années pour que les poussières et
les gaz se rassemblent en planètes
solides et gazeuses.
De planète en planète
On estime que le Système solaire
s’étend sur plus de 40 milliards de
kilomètres. En voyageant à la vitesse
de la lumière (300 000 km/s) depuis
son centre, occupé par le Soleil, il
faudrait pratiquement vingt heures
pour en sortir.
Première étape de ce voyage : Mercure qui se trouve à environ trois minutes du départ. La plus petite planète du Système solaire ne met que
88 jours pour faire le tour du Soleil,
mais une seule de ses journées (un
tour sur elle-même) correspond à 59
jours terrestres. Sa température face
au Soleil : 427 °C ! Après Mercure,
à six minutes de notre étoile, on
7
sciences
Le Système solaire à la loupe
Vieux de 5 milliards d’années et déjà au milieu de sa vie,
notre Système solaire s’étend sur plus de 40 milliards de
kilomètres.Traversons-le ici à la vitesse de la lumière.
croise l’orbite de Vénus, longtemps
considérée comme la sœur jumelle
de notre planète. Années et journées
vénusiennes ont pratiquement la
même durée : respectivement 7,5 et
8 de nos mois. En d’autres termes,
Vénus met autant de temps à faire le
tour du Soleil qu’à faire un tour sur
elle-même. Une particularité due à
son sens de rotation inversé. Pluies
acides et températures comprises
entre 446 et 490 °C composent le
climat de Vénus. Encore un peu
plus de deux minutes parcourues
à la vitesse de la lumière et c’est la
Terre qu’on atteint. Mars, elle, est
à treize minutes du Soleil. Bien que
la planète rouge soit deux fois plus
petite que notre planète bleue, elle
possède le volcan le plus haut du
Système solaire (Olympus Mons,
25 000 m, trois fois l’Everest).
Puis au milieu d’une ceinture d’astéroïdes, à moins d’une minute de
Mars, on trouve Cérès, une planète
naine (trop petite pour être qualifiée
de vraie planète). Viennent ensuite
les planètes gazeuses.
Les monstres gazeux
À quarante-trois minutes du Soleil,
Jupiter, la plus grande planète du
Système – son diamètre fait plus de
onze fois celui de la Terre – compte
au moins 63 satellites. Environ 35
minutes après, c’est la géante aux
anneaux et aux 60 “lunes” qui se
présente : Saturne. Uranus, comme
toutes les planètes gazeuses, possède
aussi des anneaux. Mais en raison
de l’inclinaison de son axe de rotation, ils sont verticaux. Une heure et
vingt-deux minutes supplémentai-
res de voyage sont nécessaires pour
les rejoindre. La dernière planète
du Système solaire, la tempétueuse
Neptune, n’est pas visible à l’œil nu
depuis la Terre. À 4,5 milliards de
kilomètres du Soleil, une heure et
demie de voyage la sépare d’Uranus.
Neptune subit les vents les plus violents du Système solaire : 1 000 à
2 500 km/h, et sa température descend jusqu’à -223 °C.
Plus loin, on peut croiser quelques
corps solides de petite taille, les “objets transneptuniens” dont font partie des planètes naines comme Pluton ou Eris, des astéroïdes ou encore
des comètes.
Après dix-sept heures de voyage, le
vent solaire – un flux de particules
projetées par l’étoile – ne souffle
plus. Le Système solaire laisse place
au milieu interstellaire.
Cyril Chauveau
La mort du Soleil
Dans environ 5 milliards d’années,
le Soleil aura consommé 10 % de
son hydrogène et se mettra à grossir en brûlant son hélium, devenant
une “géante rouge”, une étoile plus
froide, de couleur orangée, qui “avalera” Mercure et Vénus. Puis son
centre se contractera et expulsera
ses couches externes en un nuage
de gaz et de poussières (nébuleuse
planétaire). Le résidu du cœur de
l’étoile continuera de briller pendant environ 10 milliards d’années.
On parle d’une “naine blanche” qui
s’éteindra progressivement.
© USGS Science for achanging world http://astrogeology.usgs.gov/Projects/MarsHemispheres/
SCIENCES
Les mystères de l’Univers
en laboratoire
Le groupe Astrochimie de l’Institut
des Sciences Moléculaires (ISM),
unité de recherche du CNRS et de
l’Université Bordeaux 1, tente de
reproduire les réactions chimiques
qui se produisent dans l’Univers
afin de mieux comprendre l’origine
de la vie sur Terre.
Les astrochimistes se penchent notamment sur les réactions qui impliquent des atomes de carbone, un
des éléments le plus abondant après
l’hydrogène et le composant essentiel de la vie. Elles ont lieu dans les
atmosphères planétaires et dans le
milieu interstellaire (le milieu très
dilué qui règne entre les étoiles). En
les étudiant, les chercheurs espèrent
comprendre ce qui a pu conduire à
l’apparition de la vie sur Terre il y a
plusieurs milliards d’années.
La principale difficulté, c’est que
les conditions de température et
de pression dans lesquelles se déroulent ces réactions sont très différentes de celles de notre planète.
Prenons Titan par exemple : ce satellite de Saturne est considéré depuis longtemps comme une petite
Terre primitive. Mais si la pression
atmosphérique n’est qu’une fois et
demie plus élevée que sur Terre, il y
règne une température de -180 °C.
Pour rester fidèle à de telles conditions, le développement d’appareils
spéciaux est indispensable. Pour
étudier Titan, les scientifiques aquitains utilisent ainsi un dispositif
perfectionné par leurs soins : une
enceinte métallique remplie de gaz
dans laquelle circule un jet de gaz
très froid à très grande vitesse.
Concernant l’étude du milieu interstellaire, ce sont les nuages mo-
léculaires denses qui intéressent
particulièrement les chercheurs.
L’intérêt de ces régions spécifiques
est double : on y trouve des molécules complexes à base de carbone
et c’est là que se forment les étoiles et les cortèges de planètes qui
leur sont associés. La température
y est encore plus glaciale : jusqu’à
-268 °C. Pour contourner le problème, l’ISM a perfectionné un second appareillage qui fait se croiser
des faisceaux moléculaires. Les collisions entre particules permettent
de simuler les conditions de froid
extrême de l’espace. Les données
recueillies lors de ces expériences
permettent ensuite aux astrophysiciens de fabriquer des modèles de
formation et d’évolution planétaires.
Cécile Pontagnier
Les météorites nous parlent
des étoiles
Placés sous la tutelle du CNRS et
des Universités Bordeaux 1 et 2, les
chercheurs du laboratoire de Chimie
Nucléaire Analytique et Bio-environnementale (CNAB) utilisent les
météorites pour étudier l’Univers.
Ils s’intéressent plus particulièrement aux conséquences de l’exposition des météorites au rayonnement
cosmique galactique. En effet, des
L’appareil du CNAB pour l’analyse des météorites.
rayons de très haute énergie bombardent en permanence les corps
célestes et induisent des réactions
nucléaires à leur surface : transformations d’atomes (zirconium en krypton par exemple) ou d’isotopes (aluminium 27 en aluminium 26). En
mesurant les quantités de nouveaux
atomes ou de nouveaux isotopes
formés à la surface des météorites,
les chercheurs bordelais parviennent
à déterminer la durée de leur voyage
dans l’espace avant d’arriver sur Terre. Ils espèrent également pouvoir
étudier certaines caractéristiques du
rayonnement cosmique lui-même.
En effet, dans les années 60, un
scientifique allemand a déduit de
l’analyse de météorites que le rayon-
nement cosmique variait en intensité dans le temps. Un phénomène
mis en parallèle avec les explosions
d’étoiles massives (ou supernovae).
Grâce à un nouveau spectromètre
de masse de très haute sensibilité,
un appareil de détection et d’identification de molécules, le CNAB
s’attaque aussi à la mesure de gaz
rares - tels que le krypton - présents
en quantités infinitésimales dans les
météorites de fer. Les résultats pourraient confirmer ou infirmer l’hypothèse selon laquelle l’activité stellaire de notre Galaxie (l’explosion
d’étoiles géantes) participe aux variations du rayonnement cosmique.
C.P
8
Mars fait l’objet de nombreuses missions spatiales.
L
e fantasme de trouver de la
vie sur Mars existe depuis
que l’Homme est parvenu
à observer la planète rouge. En effet, l’hypothèse d’une civilisation
martienne occupait déjà les esprits
du temps de Galilée. Or, les scientifiques d’aujourd’hui sont catégoriques : « Pas de vie sans eau liquide ».
Pour savoir si Mars remplit cette
condition indispensable, plus d’une
quarantaine de missions se sont succédé ces cinquante dernières années.
Histoires d’eau
Il neige sur Mars ! Pour avoir assisté
à cet évènement, Phoenix – la dernière sonde martienne en date – a
beaucoup fait parler d’elle dans les
journaux (fin 2008). Elle n’a cependant toujours pas trouvé d’eau
liquide, une forme que la pression
et les températures de la planète
rouge n’autorisent pas actuellement. En effet, l’eau ne peut exister
aujourd’hui à la surface de Mars que
sous forme de vapeur ou de glace.
Déjà au XVIIe siècle, l’astronome
Cassini pensait avoir observé de la
glace aux pôles de Mars. La confirmation qu’il s’agissait bien, en partie, de glace d’eau n’est arrivée qu’au
milieu du XXe siècle.
En 1976, deux sondes américaines,
Viking 1 et 2, ont mis en évidence
la présence d’eau partout sur Mars :
sous forme de glace dans le sous-sol
et aux pôles, sous forme de vapeur
9
sciences
L’eau de Mars
dans tous ses états
Si les chercheurs n’espèrent plus trouver d’eau liquide à
la surface de Mars, ils étudient les traces de son existence
passée ; condition indispensable pour croire en l’hypothèse
d’une forme de vie martienne.
dans l’atmosphère… mais toujours
pas d’eau liquide. Pourtant, cette
eau liquide si indispensable à la vie
aurait bel et bien existé dans le passé. Pour preuve : les réseaux d’écoulement fluviatiles qui forment des
sortes de ramifications à la surface
de la planéte et que seule de l’eau
liquide pourrait avoir creusé.
De l’eau à la vie
L’existence d’eau liquide sur Mars
dans le passé semble donc bien établie. L’enjeu est maintenant de savoir si la présence de cette eau a été
suffisamment longue pour que la
vie apparaisse. Pour cela, les scientifiques n’ont pas d’autre moyen que
de comparer leurs observations à ce
qu’ils connaissent sur notre planète.
Leurs résultats sont plutôt prometteurs.
Par exemple, la sonde européenne
Mars Express (lancée en 2003) a
permis d’identifier des argiles sur
les hauts plateaux martiens. Des
roches qui nécessitent la présence
d’eau pendant des durées de l’ordre
du millier voire du million d’années
pour leur formation sur Terre ! Plus
étonnant, en 2004, le robot américain Opportunity a photographié des
“myrtilles” : des boules d’hématite,
un minéral rouge qui, sur Terre, se
forme à partir d’eau… et dans neuf
cas sur dix, avec l’intervention de
bactéries ! Argument plus récent
encore, la sonde Phoenix aurait découvert de faibles concentrations de
minéraux qui pourraient être des
nutriments utiles à la vie telle que
nous la connaissons.
Exomars, une mission de l’agence
spatiale européenne (ESA) dont
le lancement est prévu pour 2016,
devrait permettre de collecter des
échantillons jusqu’à plusieurs mètres de profondeur – encore jamais
explorés – à la recherche de traces de
vie. Mais une grande question reste
en suspens : « À partir de quand
peut-on déclarer avoir découvert
une trace de vie extraterrestre ? ».
Une question qui fait directement
écho à la définition de la vie ellemême et qui ne fait toujours pas
l’objet d’un consensus dans la communauté scientifique.
Aurélie Coudroy
Une chimie extraterrestre
Sur Terre, la vie repose sur la chimie
du carbone. Mais l’idée d’une vie
extraterrestre basée sur un autre
élément n’est pas exclue par
les spécialistes (exobiologistes).
Le silicium, lui aussi capable de former quatre liaisons avec d’autres
atomes, est un candidat à l’étude.
Petits bémols cependant, il est en
faible quantité dans l’espace et
semble peu propice à la formation
de structures complexes.
Autant dire que les scientifiques
n’en sont qu’au début de leurs recherches sur le sujet.
Plus de 300 planètes ont été découvertes hors du Système
solaire, de quoi entretenir le rêve d’une vie extraterrestre.
Avec le perfectionnement des instruments, il devient possible
de les observer directement et d’étudier leur atmosphère, à
la recherche d’indices de vie.
O
n appelle exoplanètes les
planètes situées à l’extérieur du Système solaire.
La première fut découverte en octobre 1995. Moins de quinze ans plus
tard, on en connaît environ 350. Par
leurs observations, les chercheurs
espèrent élucider deux mystères :
celui de la formation des systèmes
planétaires, et celui de l’existence
potentielle de vie telle que nous la
concevons sur Terre, mais ailleurs
dans l’Univers.
Des indices aux images
Pour la première fois, fin 2008, plusieurs planètes extrasolaires ont été
photographiées. Une prouesse technique au vu de leur faible luminosité, de leur proximité à une étoile et
de leur éloignement.
De fait, la plupart des exoplanètes
n’ont jamais été observées directement. Jusqu’à présent, on ne faisait
que deviner leur présence. Par exemple, lorsqu’une planète passe devant
son étoile, elle crée une mini-éclipse,
suffisante pour qu’une diminution
L’espoir de Gliese 581
À ce jour, deux exoplanètes
rocheuses ont été détectées
dans des zones qui pourraient
être habitables, à plus de
20 années-lumière de la
Terre, dans la constellation
de la Balance. Il s’agit de
Gliese 581 c et Gliese 581 d.
de luminosité soit enregistrée. Mais
cette méthode intuitive repose sur
l’alignement de l’étoile, de sa planète et du télescope, une configuration
rare. En fait, la plupart des exoplanètes ont été détectées par une technique plus complexe, basée sur le
fait qu’une planète en orbite autour
d’une étoile modifie le mouvement
de celle-ci.
La plupart des exoplanètes découvertes jusqu’à présent sont des géantes
gazeuses proches de leur étoile. Mais
on ne peut pas considérer qu’elles
sont représentatives des quelques
cent mille milliards de milliards de
planètes qui existeraient dans l’Univers. Grâce au perfectionnement des
instruments, les chercheurs espèrent
bientôt découvrir des planètes rocheuses comme la Terre car ce sont
les meilleures candidates pour abriter une vie extraterrestre.
Zones habitables
et biosignatures
Pour trouver d’autres formes de vie,
les scientifiques basent leurs recherches sur le seul exemple connu : la
vie sur Terre, qui requiert de l’eau
liquide, des molécules organiques et
une source d’énergie.
Les exoplanétologues s’intéressent
donc particulièrement aux planètes
où régneraient ces conditions, des
planètes situées dans ce qu’ils nomment des “zones habitables” de l’espace. Mais attention, zone habitable
ne veut pas dire habitée, ni même
colonisable ! À l’échelle d’un système
• 2-5 avril
Suivez le Guide
Partout en France : contactez le club le plus proche...
Conférence
Rencontre
EX
PO
100 heures d’astronomie
• 23-24 octobre
Ci-dessus : le satellite CoRoT observe un transit
planétaire (mini-éclipse).
Ci-dessous: diminution de la luminosité enregistrée par
le satellite quand la planète passe devant son étoile.
33
avril
EX
PO
stellaire, la zone habitable est définie
par la possible existence d’eau liquide, un paramètre conditionné par la
température et donc la distance de la
planète par rapport à son étoile.
Cependant, même si la présence
d’eau à la surface d’une planète était
avérée, cela ne suffirait pas à conclure que la vie s’y développe. L’étape
suivante consisterait en la recherche
d’indices de vie ou “biosignatures”.
Du dioxygène présent en grande
quantité, par exemple, pourrait témoigner d’une activité de photosynthèse comme celle des plantes
chlorophylliennes terrestres. Une
atmosphère contenant à la fois de
l’eau, du dioxygène, et des produits
métaboliques (dioxyde de carbone
venant de la respiration ou méthane
dégagé par certaines fermentations)
serait un argument encore plus fort
en faveur de la présence de vie.
Dans la prochaine décennie, la mission spatiale européenne Darwin
analysera les atmosphères de planètes lointaines, à la recherche de biosignatures. Darwin observera aussi
directement les planètes depuis l’espace... dans l’espoir de découvrir de
nouvelles “Terre”.
Véronique Etienne
10
24
« Projet Ville Satellite ».
Cour de la Cité mondiale du vin - Bordeaux.
Animation nocturne avec la Société
4 avril
> 20 h 30 Astronomique de Bordeaux.
Quais des Chartrons (Bordeaux).
11 avril
19 h 30
Qui sont-ils ? par A. Vidal-Madjar.
16 mai
19 h 30
Nouvelles conversations sur l’invisible
par J. Audouze, M. Cassé et J-Cl.
Carrière.
Observatoire - 05 57 77 61 00.
Recherche de pulsars gamma avec
le satellite GLAST par D. Smith.
Asso Terre de Montaigne - 05 53 58 62 47.
Asso Terre de Montaigne - 05 53 58 62 47.
Observatoire de Bordeaux (Floirac).
15 mai
21 h
Salle des fêtes - St Seurin de Prats.
Salle des fêtes - St Seurin de Prats.
5 avril
Journées portes ouvertes
10 h-18 h de l’Observatoire de Bordeaux.
Club Vega de la Lyre (Vayres).
Observation
AMA09 Dordogne
SAB - 05 56 51 69 32.
25 avril
> 21 h
Animation
Atelier
Musique
Concert
50 heures d’astronomie
AMA09 Gironde
Exposition
Portes
ouvertes
• 24-25-26 juillet Nuit des Etoiles
© CoRoT
D’autres “Terre” ailleurs ?
AGENDA ANNÉE MONDIALE DE
L’ASTRONOMIE 2009
© CNES / D. Ducros, 2006
SCIENCES
27 juin
21 h 30
Veillée aux étoiles
3 oct.
19 h 30
Les bâtisseurs du ciel
par J-P. Luminet.
Club Regulus de Thiviers.
[email protected]
Recherche de la planète Mercure.
Club Véga de la Lyre - 05 57 74 81 00.
Salle des fêtes - St Seurin de Prats.
Asso Terre de Montaigne - 05 53 58 62 47.
Centre de loisirs ALEMA
Martignas-sur-Jalle.
64
AMA09 Pyrénées-Atlantiques
Club jalles Astro - 05 56 78 03 79.
18 mai
18 h 30
Soleil et beauté par J-C. Pecker.
5 juin
20 h
Les lacs de Titan par Ph. Paillou.
6 avril
20 h
Musée d’Aquitaine de Bordeaux.
LAB - 05 57 77 61 00.
7 avril
21 h
Athénée municipal de Bordeaux.
20 mai
La Chimie des planètes gazeuses.
15 h-17 h Collège Albert Camus de Bayonne.
Astro Côte Basque - 09 64 30 01 91.
25 juill.
21 h
AMA09 Lot-et-Garonne
EX
PO
1er rassemblement de l’astronomie
amateur du grand Sud-Ouest.
Camping des Comtes d’Albret - Nérac.
Sur inscription.
[email protected]
Concert d’orgues « l’harmonie
des sphères » par D. Proust.
GERMEA - 05 59 62 58 14.
SAB - 05 56 51 69 32.
18-21
sept.
Université de Pau (Amphi de la Présidence).
GERMEA - 05 59 62 58 14.
Eglise St Jacques (Pau).
LAB - 05 57 77 61 00.
21 juin Animation diurne.
10 h-16 h Quais St Michel (Bordeaux).
47
L’harmonie des sphères par D.Proust.
EX
PO
21-30
oct.
« Abbadia, le manoir aux étoiles ».
Château d’Abbadia - Hendaye.
Fondation Antoine d’Abbadie - 05 59 20 04 51.
Kepler, Galilée, l’astronomie
en révolution.
MJC du Laü (Pau).
GERMEA - 05 59 62 58 14.
Cet agenda n’est pas exhaustif. Plus d’événements et d’infos > www.astro-aquitaine.fr
La majorité des manifestations de l’AMA09 sont gratuites mais il vaut mieux vérifier auprès de chaque organisateur.
I
II
III
ASTRO JEUX
SCIENCES
Cet astronaute s’est perdu.
Aide-le à rejoindre sa fusée.
Solutions en page 19
PERDU DANS L’ESPACE
Le plus grand radiotélescope
du monde
Guide
moi !
A
Le projet mondial ALMA (Atacama Large Millimeter Array) désigne la construction
du plus grand instrument d’observation en ondes radio du monde. Le Laboratoire
d’Astrophysique de Bordeaux (LAB), unité mixte de recherche du CNRS-INSU et
de l’Université Bordeaux 1 participe à sa conception.
B
C
ASTUCE
Tu as oublié le nom des planètes
du Système solaire. Pas de panique...
Lis cette phrase :
Me Voilà Tout Mouillé, J’ai Suivi Un Nuage
La première lettre de chaque mot te donne
la première lettre de chaque planète, dans
l’ordre depuis le Soleil : Mercure, Vénus,
Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune.
Indice : il a l’occasion d’aller dans l’espace.
LD
À toi d’inventer ta phrase pour être
incollable !
GO
TEA
Indice : je viens de l’espace et parfois je vous rends visite sur Terre.
MOTS D’ASTRO
I
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
IV
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
Aide-toi des définitions pour remplir la grille de mots croisés.
1. Sixième planète du Système solaire. Elle
possède de magnifiques anneaux.
astronomes. // Satellite qui tourne autour
de la Terre et reçoit sa lumière du Soleil.
3. Septième planète du Système solaire.
Elle est très éloignée de la Terre.
I. Deuxième planète du Système solaire
5. Entre le coucher et le lever du Soleil,
période pendant laquelle il fait noir. //
C’est la cinquième et la plus grosse
planète du Système solaire.
II. Astre qui donne lumière et chaleur à
la Terre, et autour duquel tournent les
planètes de notre Système solaire.
7. Astre qui forme une traînée lumineuse
quand il passe dans le ciel.
IV. Pierre (fragment d’astéroïde) tombé sur
une planète.
9. National Aeronautics and Space
Administration, est l’agence
gouvernementale responsable du
programme spatial des États-Unis
d’Amérique
VII. Liquide naturel sans odeur, sans couleur
et qui se boit.
10. Longtemps considérée comme une
planète, c’est une planète naine, très
éloignée de la Terre.
11. Ce qui éclaire naturellement les objets.
13. Laboratoire d’Astrophysique de
Bordeaux, c’est le lieu d’étude des
VIII. European Space Agency, est l’agence
responsable du programme spatial en
Europe.
X. Groupe d’étoiles qui forment un dessin
particulier dans le ciel.
XII. Endroit aménagé spécialement pour
observer le ciel et les astres.
Un dispositif unique
Le réseau de l’interféromètre ALMA se
composera de cinquante antennes de
12 m de diamètre, de douze antennes
de 7 m et de quatre autres de 12 m.
Ces radiotélescopes seront répartis
sur une surface de 8 km de rayon
à 5 000 m d’altitude sur le plateau
chilien d’Atacama, une zone particulièrement favorable à la réception des
ondes étudiées. Cette configuration
fait d’ALMA un projet unique étant
donné que l’ensemble du réseau d’antennes permettra d’obtenir des images
de très haute résolution. La qualité de
résolution offerte par ALMA se rapprochera de celle d’un radiotélescope
impossible à construire, d’un diamètre
couvrant toute la surface occupée par
les différentes antennes qui travailleront de concert.
ALMA observera le rayonnement non
visible, notamment dans le domaine
de l’infrarouge lointain et des ondes
submillimétriques, un domaine actuellement peu étudié mais très pro-
11
© Eso
RÉBUS COSMIQUES
U
n interféromètre en ondes
radio est un ensemble de
radiotélescopes
(antennes paraboliques) qui observent en
même temps la même source dans le
ciel. Les antennes captent le rayonnement de l’objet astronomique et
après analyse du signal, les scientifiques visualisent les résultats sous
forme d’images et de spectres (la
décomposition du rayonnement en
fonction de sa fréquence ou de son
énergie).
Reconstitution 3D de l’interféromètre ALMA.
metteur. Les antennes paraboliques
recevront un signal de très haute fréquence qu’un dispositif électronique
transformera en signal numérique.
Les informations recueillies par toutes
les antennes seront ensuite combinées
dans un énorme appareil, le corrélateur, pour reconstruire les spectres et
les images des sources observées.
C’est à ces différents niveaux qu’Alain
Baudry – responsable européen de
l’équipe du corrélateur ALMA - et des
ingénieurs du Laboratoire d’Astrophysique de Bordeaux (LAB) entrent en
jeu. Leur mission a été de concevoir
des systèmes capables de convertir le
signal analogique en signal numérique et des cartes de filtrage numérique
indispensables à la transcription du signal radio en spectre.
Les espoirs placés en ALMA
Le projet est animé par des ambitions scientifiques précises : en particulier, comprendre la formation
des étoiles et l’origine des galaxies,
savoir à quelle époque de l’Univers
elles se sont formées et dans quels
types de processus (instantanés ou
progressifs)… ALMA permettra
une observation détaillée de corps
lointains, dévoilant alors les secrets
de la formation de l’Univers. Le
LAB sera aussi fortement impliqué
au niveau scientifique pour l’interprétation des données.
Grâce à son degré de précision,
ALMA devrait, dès 2010, nourrir
de nouveaux projets pour les astronomes, quel que soit leur domaine
d’étude : astrophysique, astrochimie, planétologie, exobiologie…
Perrine Lesburguères
Le projet Herschel
Le satellite Herschel est un autre grand
projet dans lequel intervient le LAB.
En avril 2009, il deviendra le plus
grand télescope jamais envoyé en orbite. Son domaine d’observation sera
celui de l’infrarouge afin d’étudier les
corps du Système solaire, la composition du milieu interstellaire et la formation des galaxies et des étoiles.
observations
observations
Société Astronomique de Bordeaux
Un peu plus près des étoiles
Hôtel des sociétés savantes - 1 place Bardineau - 33000 Bordeaux.
05 56 51 69 32 - www.astrosurf.com/sab3 - [email protected]
Comment est née votre passion pour l’astronomie ?
- D’autant que je me souvienne, ma
passion remonte à mes huit ans, avec
mon premier livre d’astronomie. A
dix ans, j’ai eu ma première lunette.
J’ai dû arrêter mes études très tôt
pour travailler et je me suis offert un
télescope avec mes premières payes.
Autour de moi, personne ne s’y intéressait, mais quand on est passionné,
les livres, les émissions et la presse
spécialisée ne suffisent plus. Quand
je regarde le ciel, j’ai toujours envie
d’en savoir plus. C’est une évasion,
un vertige, plus que de la curiosité,
une émotion esthétique. -
Qu’est-ce qui vous a incité à
adhérer à un club ?
Et dans les faits, est-ce
le cas ?
- On est vite limité avec les livres et
la télévision et j’avais envie de rencontrer des amateurs, de développer
mes connaissances. Il y a cinq ans,
grâce à Internet, j’ai su qu’il existait des clubs en Gironde, mais trop
loin. Puis, j’ai découvert la SAB.
L’adhésion de chacun sert à assurer
le fonctionnement de l’association et
à économiser pour investir dans des
instruments que des amateurs isolés
ne pourraient ni financer, ni même
construire seuls. Je me suis finalement décidée et ils m’ont très vite
acceptée. La démarche était intimidante : je n’ai pas fait d’études scientifiques, j’ai même cessé mes études
au collège. Pour moi, les clubs ne
renfermaient que des grosses têtes,
des professionnels, alors qu’en réalité, il y a vraiment tous les niveaux.
Et surtout je pensais que c’était un
monde d’hommes ! -
- Si on prend l’exemple de la SAB,
un tiers du public qui assiste à nos
conférences est féminin. C’est relativement équilibré. Mais sur les
quinze observateurs que regroupe
l’association, je suis la seule femme.
Je regrette qu’il y ait si peu d’observatrices. Sur les sites, les visiteuses savent se montrer curieuses, mais elles
ont du mal à franchir le pas. Pour
y remédier, une des préoccupations
de “l’Année Mondiale de l’Astronomie” est de mettre en avant les femmes, c’est le rôle de Sylvie Vauclair
et Nathalie Brouillet pour le Grand
Sud-Ouest et l’Aquitaine. -
© DR
Corine Yahia, adhérente de la SAB, est
une de ces passionnées d’astronomie
qui a longtemps hésité à franchir le
pas. Aujourd’hui, elle s’investit à fond
dans cette société savante en assurant notamment sa communication.
Et pour vous, comment s’est
passée l’intégration
à la SAB ?
- J’ai été touchée par la gentillesse des
animateurs, leur envie de partager.
Ils étaient comme moi, passionnés.
Aux conférences, très bien vulgarisées, personne ne m’a prise de haut.
Il y a toujours une bonne ambiance
et le maître-mot est “partage”. Le
club m’a permis d’approfondir mes
connaissances. Ma frustration de ne
pas être comprise par mon entourage est compensée par la reconnaissance des autres adhérents. On ne
partage pas que du savoir et des instruments d’observation mais aussi
des émotions. Depuis, j’ai choisi de
m’investir dans l’organisation et la
communication du club. -
L’adhésion offre un grand nombre d’avantages "à la carte" :
- des animations sur les sites d’observation,
Les conférences et observations
- un encadrement des scolaires et des centres de loisirs,
sur le terrain sont gratuites
- un meilleur accès à l’information et aux lieux de rassemblement,
- des visites d’exception,
- des voyages d’observation, Landes et Lot-et-Garonne : Triangle noir du Quercy avec très peu de pollution
lumineuse.
Adhésion annuelle : 35 € / 24 € (étudiants et demandeurs d’emploi) / 42 € (3 membres d’une famille).
Près de chez vous
C’est dans le QG de la Société Astronomique de Bordeaux (SAB), aux
abords du Jardin Public, que nous avons rencontré l’une de ses adhérentes,
pour comprendre l’intérêt d’adhérer à un club.
Club astronomique
Véga de la Lyre - Vayres
www.vegadelalyre.asso.fr
Contacts : [email protected]
05 57 74 81 00
Nombre d’adhérents : 70-80.
Cotisation annuelle : 35 € / demi-tarif pour
les - de 15 ans.
13
www.jalle-astro.fr
Contacts : [email protected]
05 56 78 03 79
Nombre d’adhérents : 85.
Cotisation annuelle : 35 € / 20 € pour les
étudiants et les demandeurs d’emploi.
Contacts : [email protected]
05 56 54 14 70
Ailleurs en Aquitaine
Club d’astronomie Regulus - Thiviers
http://clubregulus.free.fr
Contacts : [email protected]
05 53 52 56 89
Cotisation annuelle : 15 €.
Club Astro Flep - Coulounieix-Chamiers
http://astronomie.akiway.com
Contacts : [email protected]
05 53 46 75 20
Nombre d’adhérents : 30.
Cotisation annuelle : 35 €
www.astrosurf.com/gap47
Contacts : [email protected]
05 53 41 37 69
Cotisation annuelle : 23 € / gratuit pour les
- de 18 ans.
Corine Yahia avec son télescope.
Jalle astronomie - Martignas-sur-Jalle
Club d’ Astro Capsud - La Teste de Buch
Gap47 - Montayral
Propos recueillis par
Aurelia Culnaert et Nathalie Sabirou
12
En Gironde
Léo Lagrange - Mont-de-Marsan
www.astroclubmarsan.net
Contacts : [email protected]
05 58 75 69 50
Nombre d’adhérents : 35.
Cotisation annuelle : 30 € / couple et
enfants : 40 €.
Société d’Astronomie populaire
de la côte basque - Biarritz
www.astrobasque.com
Contacts : [email protected]
05 59 31 15 18
Cotisation annuelle : 30 € / 10 € pour les
étudiants et demandeurs d’emploi.
© Halfblue
observations
Quand amateur rime avec découvreur
Les yeux dans les cieux
Pour beaucoup, scruter les étoiles est avant tout un hobby. Mais depuis plusieurs
centaines d’années, les astronomes amateurs font toujours des découvertes qui,
aujourd’hui encore, échappent à ceux pour qui observer le ciel est un métier.
A
© DR
u XVIIIe siècle, William
Herschel était plus connu
pour sa musique que
pour ses observations astronomiques. Cette passion l’a pourtant
mené à la construction de plusieurs télescopes, élaborés sur le
modèle de celui de Newton. C’est
ce compositeur allemand établi
en Angleterre qui a découvert, le
13 mars 1781, une planète qui
passait jusqu’alors pour une simple étoile : Uranus. Insolite, l’événement fait rapidement le tour
du monde. En effet, voilà plus de
2 000 ans qu’aucune nouvelle planète n’avait été observée ! Cette découverte a remis en cause la dimension du Système solaire tout entier.
Le calcul de la distance d’Uranus par
rapport à la Terre montre qu’il est en
fait deux fois plus volumineux que
ce qui avait été estimé.
Si William Herschel avait choisi seul
comment nommer le nouvel astre,
il se serait appelé “Georgius Sidus”,
en hommage au roi d’Angleterre de
l’époque. Le nom d’Uranus a été retenu pour conserver la logique ayant
permis de baptiser les autres planètes
qui faisaient déjà toutes référence à
la mythologie gréco-romaine (Uranus est le père de Saturne, lui-même père de Jupiter…). La tentative
d’Herschel lui valut tout de même
d’acquérir le titre “d’astronome du
roi”, une récompense qui s’accompagnait d’une pension à vie.
Des découvertes restent
possibles
Certes, cette histoire remonte au
XVIIIe siècle et à l’époque, de très
nombreuses choses étaient encore à découvrir. Toutefois, de nos
jours, des phénomènes continuent
d’échapper à la vigilance des astronomes professionnels et ce malgré
l’impressionnante progression technique du matériel depuis les observations d’Herschel.
Le 23 juillet 1995, Alan Hale et
Thomas Bopp ont simultanément
découvert l’une des comètes les plus
brillantes du XXe siècle. Son éclat
intense la rendait en fait observable
avec de simples jumelles. Nommée
C/199501 Hale-Bopp, cette comète
se trouve être la plus lointaine jamais découverte par des amateurs.
Le calcul de son orbite montre que
son précédent passage remonte à
4 000 ans et qu’il faudra attendre
2 400 ans pour l’observer à nouveau !
Plus récemment encore, deux astronomes italiens ont prouvé que la
participation des amateurs aux découvertes d’aujourd’hui est toujours
possible. Ils ont en effet confirmé les
hypothèses des scientifiques concerLa comète Hale-Bopp dans le ciel de la Vallée
de la Mort aux Etats-Unis.
observations
nant l’existence de HD 17156 b,
une planète extrasolaire, tournant
autour d’une autre étoile que le Soleil. Dans la nuit du 9 au 10 septembre 2007, Claudio Lopresti et
Daniele Gasparri observaient le ciel
à l’aide de caméras de type CCD,
c’est-à-dire particulièrement sensibles à la lumière, achetées dans le
commerce. Une surveillance internationale ayant été demandée pour
cet astre, c’est précisément dans sa
direction que leurs appareils étaient
dirigés. Pour prouver l’existence de
la planète, leur démarche est simple : ils mettent en évidence la miniéclipse que provoque son passage
devant l’étoile autour de laquelle elle
est en orbite. Leur matériel enregistre en effet une légère diminution
de la luminosité émise par l’étoile
en direction de la Terre au moment
de l’alignement. Grâce à de nouvelles recherches, on sait depuis que
HD 17156 b, observable dans la
constellation de Cassiopée, possède
une masse 1 000 fois supérieure à
celle de la Terre.
L’observation du ciel demandant
beaucoup de temps et de patience, il
est assuré que la collaboration entre
scientifiques et amateurs a de beaux
jours devant elle. Évidemment, la
plupart du temps, les observations
des astronomes amateurs n’aboutissent à aucune découverte inédite,
mais la pratique de ce loisir trouve
avant tout sa justification dans le
plaisir de rêver, de mieux comprendre notre Univers, et procure la sensation particulière de “caresser l’infiniment grand”.
Elsa Deportes
14
Différentes façons de découvrir le ciel.
Le ciel s’offre à nous et peut être scruté de diverses façons.
On n’y découvre pas les mêmes choses en n’observant
qu’avec ses yeux, avec des jumelles ou un télescope.
R
ien ne sert d’investir beaucoup pour observer le
ciel : les yeux sont les premiers instruments de
l’astronome. Plus on leur laisse de temps pour
s’habituer à l’obscurité, mieux ils voient (leur pupille se
dilate). Avec une bonne carte du ciel, un vaste champ
d’observation s’offre à eux : les constellations, la Lune et
ses mers sombres, des planètes, la longue trace de la Voie
lactée.
Pour des yeux de lynx, les étoiles doubles et une galaxie
ténue peut être décelée. De plus, un large balayage de la
voûte céleste permet d’admirer les météores pénétrant notre atmosphère sous forme d’étoiles filantes. Cependant, les
yeux ont leurs limites : ce qu’ils voient n’est pas toujours
distinct et bien net. Il faut les aider.
puissante que les jumelles, offre des images plus nettes et
contrastées. Les cratères de la Lune deviennent visibles, certains détails planétaires, tels que les anneaux de Saturne,
également. Toutefois, la lunette astronomique donne de
moins bons résultats pour les objets qui se trouvent hors du
Système solaire : nébuleuses, galaxies...
Les télescopes, qui captent plus de lumière, permettent de
distinguer ces objets. Mais comme beaucoup sont des tubes
ouverts, l’air qui y circule perturbe les images : elles sont
donc moins nettes.
Avant d’investir dans du matériel souvent coûteux, il faut
bien réfléchir à l’utilisation - occasionnelle ou intensive –
qu’on veut en faire et ne pas hésiter à fréquenter un club
pour en tester et voir ce qui répond le mieux à ses attentes.
Yannick Delprat
Le meilleur outil d’initiation
Essayer une simple paire de jumelles, comme celle qui sert
à observer les oiseaux, c’est l’adopter. Son rapport qualitéprix en fait le meilleur outil d’initiation. Les lentilles qui
composent les jumelles permettent de concentrer plus de
lumière que les yeux, netteté et grossissement en plus. Les
stabiliser, en appui sur un manche à balai par exemple, est
nécessaire. Choisir de grands objectifs, c’est assurer plus de
lumière entrante. L’idéal : des diamètres de 50 à 100 millimètres et un grossissement de 7 à 10 fois.
Avec cet instrument, de nouvelles perspectives se dévoilent.
Quand les yeux ne distinguent les planètes que comme de
vagues points lumineux, les jumelles dessinent leur contour.
Les étoiles doubles apparaissent plus écartées et le relief de
la Lune apparaît. Galaxies et nébuleuses gagnent en grosseur, netteté et luminosité.
Lunette ou télescope ?
Pour ceux qui désirent en voir plus, l’investissement dans
une lunette astronomique (réfracteur) ou un télescope
(réflecteur) devient nécessaire. La lunette est comme une
demi-paire de jumelles : la lumière, concentrée par des lentilles, la traverse jusqu’à l’oeil. Dans un télescope, les rayons
lumineux sont concentrés et réfléchis par des miroirs jusqu’à
l’observateur. À l’usage, la lunette se révèle moins technique
que le télescope qui demande plus de réglages.
Du point de vue des performances, la lunette, parfois plus
15
Soleil, un danger pour les yeux !
Observer le Soleil nécessite de prendre certaines précautions au risque de perdre irrémédiablement la vue.
Films photographiques ou radiographiques, lunettes de soudeur, filtres bricolés, jumelles ou
télescopes en visée directe sans filtre sont à
bannir. Il faut se procurer des filtres solaires en
magasin spécialisé pour garantir un filtrage de
la lumière à 99,99 %. Ils sont à fixer sur l’objectif (pas sur l’oculaire). Tout filtre rayé est à
détruire.
Budget
En termes de matériel d’initiation, il faut
compter entre 90 et 300 € pour une lunette
astronomique et entre 300 et 600 € pour un
télescope. Les prix de ces derniers peuvent
rapidement s’envoler : jusqu’à plus de 2 000 €
pour les instruments “haut de gamme”. Les prix
des jumelles commencent autour de 90 € et
grimpent jusqu’à environ 600 € pour les plus
sophistiquées.
observations
observations
24
Du noir pour mieux voir
33
La quête de l’endroit idéal pour observer les étoiles est une préoccupation
commune aux professionnels et aux amateurs. Quand les uns s’exilent aux
abords d’un monde inhospitalier, les autres sont éblouis par l’Humanité.
observateur peut tout de même déjà
bénéficier de conditions d’observation correctes. À condition bien sûr
de suivre les conditions météo de sa
région ! Il faut prévoir de sortir les
soirs où les nuits sont claires, c’est-àdire non nuageuses. La transparence
du ciel, aussi appelée “noirceur”, varie avec la qualité des masses d’air. Si
elles ont une provenance continentale, elles seront sèches. D’origine
maritime, elles seront au contraire
chargées d’humidité et altèreront
l’observation. Les prévisions de
température et d’humidité sont également à surveiller pour anticiper et
prévenir la formation de buée sur la
lentille de la lunette ou le risque de
condensation sur les autres instruments.
Autant de petits détails qui rendront
votre observation plus confortable
et donc plus agréable !
pouvoir le faire 24 heures sur 24 !
En Antarctique, à la station francoitalienne Concordia et à la station
américaine Amundsen-Scott, c’est
possible. Ces sites offrent respectivement quatre et six mois de nuit
totale chaque année.
Surveillez la météo
Les observatoires les plus reculés
du monde bénéficient de conditions d’observation exceptionnelles,
loin de la gêne occasionnée par
l’Homme. Le problème majeur de
l’observateur amateur, c’est la pollution lumineuse. Dans les villes
européennes, aujourd’hui, 90 % des
étoiles sont masquées par la lumière
qui s’échappe vers le ciel. Les halos
lumineux en cause progressent de
5 % tous les ans en Europe. C’est
le résultat d’une mauvaise gestion
des éclairages publics ou particuliers (habitations, voitures) : trop
nombreux, trop puissants et parfois
inutiles. En dehors de la montagne,
Il reste en France quelques endroits
encore préservés, idéals pour l’observation. C’est le cas du “Triangle noir
du Quercy” (centre de la France) et
d’une partie de la Corse.
En s’éloignant le plus possible des
villes et en gagnant en altitude, un
Anne-Kristell Jouan
© National Science Foundation, Chris Danals
L
a plupart des observatoires
du monde sont construits au
sommet de volcans éteints ou
de hautes montagnes.
L’altitude permet en effet de dépasser
plusieurs contraintes liées à l’observation, la plus évidente étant la couverture nuageuse. C’est à 4 200 m
d’altitude, au sommet du Mauna
Kea, un volcan endormi situé sur
l’île d’Hawaï, que la proportion de
nuits claires est parmi les plus fortes
au monde. Les observatoires qui y
sont installés dominent déjà 40 %
de l’atmosphère à une altitude où
celle-ci est libre de toute pollution.
Les molécules d’eau présentes dans
l’atmosphère perturbent aussi les
observations. Pour mesurer les radiations émises par les objets célestes, une atmosphère sèche est donc
préférable. Aussi, certains observatoires s’installent-ils également dans
les déserts, qu’ils soient de sable ou
de glace. Le plateau de Chajnantor,
à 5 000 m d’altitude, dans le désert
d’Atacama au Chili, offre des conditions de sécheresse optimales : il y
tombe moins de 100 mm de pluie
par an. Quand les nuits sont claires
(sans nuages) et l’atmosphère sèche,
l’idéal est de pouvoir observer toute la nuit et c’est encore mieux de
Ouvrez grand les yeux !
Pour s’accoutumer à l’obscurité et s’habituer à la vision
nocturne, l’œil humain a besoin de vingt à trente minutes. Au bout de cette durée,
il parvient à discerner de plus
en plus d’étoiles. Certaines lumières sont particulièrement
néfastes, comme les tubes
fluorescents, la télévision ou
les écrans d’ordinateur. Essayez
de les éviter avant une observation, et utilisez des lumières
rouges pendant celle-ci.
Aurore australe en Antarctique,
base Amundsen-Scott.
16
©:D
R
47
40
Témoignages :
les meilleurs coins pour
observer dans votre région
64
24
Bernard Toutain :
Club d’astronomie
Les Pléiades, Dordogne.
« Les membres de notre club installent leur matériel sur un terrain
prêté par la ville de Gardonne où
les conditions d’observation ne sont
pas trop mauvaises : des champs sur
environ 270°. Les maisons autour
appartiennent à des gens assez compréhensifs qui n’utilisent pas de lumières intempestives. Les personnes
extérieures au club sont acceptées.
Au bout de deux ou trois participations à nos soirées d’observation, on
leur demande généralement d’adhérer pour continuer à venir. Lors des
grandes manifestations, les observations sont bien sûr complètement
gratuites !
Plus au sud, sur les coteaux du vignoble bergeracois, il y a d’autres
sites probablement bien meilleurs
que le nôtre. »
33
Gilbert Badia :
Club d’astronomie
Véga de la Lyre, Gironde.
« Selon moi, l’un des meilleurs sites
pour observer dans la région reste le
cercle s’étendant autour de Bazas et
Captieux, à la limite des Landes et
de la Gironde, où le ciel est encore
très noir. Au sein du club, nous observons principalement sur le terrain
communal où est construit l’Observatoire, à Vayres. L’avantage est qu’il
se situe en plein milieu des vignes,
à l’extérieur de la ville. Il échappe
17
donc encore un peu à notre ennemi
n°1 : la pollution lumineuse causée par les grandes agglomérations
comme Bordeaux ou Libourne.
Le club reste bien sûr ouvert au public ! Nous organisons des soirées
thématiques une fois par mois le
samedi soir. Le public peut y participer moyennant une petite contribution de 2 €. »
47
Denise Bugier :
Club d’astronomie Capelain,
Lot-et-Garonne.
« Le terrain que nous utilisons, dans
la petite commune de LacapelleBiron, est parfait car il permet un
vrai tour d’horizon de 360°. Depuis
une dizaine d’années cependant, les
conditions se détériorent à cause de
la pollution lumineuse. Nous nous
déplaçons parfois pour observer
avec le club voisin de Montayral,
à seulement 15 km du nôtre. Les
membres du club sont répartis dans
toute la France, alors nous sommes
généralement peu nombreux à observer, mais le public est le bienvenu
s’il veut que nous lui fassions découvrir le ciel sur notre site. Il lui suffit
de nous appeler et d’apporter une
petite contribution. »
40
Yves De Angeli :
Astro Club du Marsan
Léo Lagrange, Landes.
« À 5 ou 10 km au Nord de Montde-Marsan, on observe très bien au
cœur des forêts de pins. On y perd
un peu niveau “horizon”, c’est certain, mais il y a de nombreuses zones déboisées pour s’installer et réaliser de bonnes observations malgré
tout. Avec le club, nous travaillons
également sur un site qui se trouve
à Classun, à une vingtaine de kilomètres de Mont-de-Marsan. On y
trouve un ciel de meilleure qualité
car la ville autorise l’extinction des
lumières durant nos observations.
Lors des activités de club que nous
proposons, l’accès à ces sites reste
bien sûr ouvert et gratuit pour tout
le monde. »
64
Hervé De Barbeyrac :
Société astronomique
populaire de la côte Basque,
Pyrénées-Atlantiques.
« L’avantage de notre département
pour observer, c’est son relief. Pas
très loin de Biarritz, il est possible
d’aller s’installer dans les petites
montagnes basques, à l’écart des lumières de la ville. Plus à l’intérieur
des terres, du côté d’Itxassou, il y a
un site très bien : une piste d’aérodrome où les gens font aussi du vol
à voile. Encore mieux pour ceux qui
n’ont pas peur de faire un peu de
route : partir observer dans les Pyrénées, au niveau des stations de ski,
Hautacam par exemple. Le ciel est
plus “pur” en montagne. »
Propos recueillis par
Audrey Souchaire
CULTURE
CORRECTION DES ASTRO JEUX
Pour se faire une culture astronomique
PERDU DANS L’ESPACE
Les œuvres en rapport avec l’espace sont légion. Difficile de ne pas connaître l’album de
Tintin dans lequel Hergé le faisait marcher sur la Lune, 15 ans avant Armstrong. En voici
quelques-unes que vous ne connaissez peut-être pas et qui méritent d’être découvertes.
FILMS
Nous ne sommes pas seuls !
Eleanor Arroway, jeune scientifique spécialisée en radioastronomie, scrute le ciel depuis sa plus tendre enfance à la recherche de signes d’une intelligence extraterrestre. Elle fait face depuis toujours à l’incrédulité de ses
proches mais continue de se battre… et finit un jour par
détecter un étrange message d’origine inconnue…
“Contact” de Robert Zemeckis, avec Jodie Foster 1997
Voyage voyage…
Cinquante-deux épisodes (chacun représente une semaine) en
images de synthèse vous permettent de passer une année dans
le système solaire et de le découvrir au rythme des saisons terrestres. Un voyage surprenant pour découvrir ce qui semblait
lointain, inaccessible et compliqué. A voir et à revoir en famille.
“Tous sur orbite!” de Nicolas Gessner, 1997
BDs
Quand le futur se plonge dans le passé
2035, une capsule tombe dans l’Océan Indien
avec à son bord deux astronautes qui se révèlent être Buzz Aldrin et Neil Armstrong. Une
mission lunaire est alors lancée pour éclaircir ce
mystère et découvrir le rôle de l’URSS lors de la
course à la Lune. Trois tomes de science-fiction
qui revisitent l’histoire de la course à la Lune.
“Le complexe du chimpanzé” de Richard Marazano et Jean-Michel Ponzio,
éditions Dargaud, 2007
Petit voyage dans le temps…
L’Année Mondiale de l’Astronomie (2009) rend notamment
hommage aux observations de Galilée, vieilles de 400 ans. En
40 pages, Fiami nous raconte une histoire de l’astronomie au
travers des destins des grands observateurs du ciel, pour mieux
comprendre cette science ancestrale et les représentations dont
elle a fait l’objet.
“Les vies de Galilée” par Fiami, 2009
LOGICIELS
Pour rejoindre sa fusée, l’astronome doit emprunter le chemin B
REBUS COSMIQUES
LIVRES
Pour les astronomes en herbe
Apprendre à lire l’heure et à se repérer
dans le ciel, comprendre les couleurs des
étoiles... c’est possible avec peu de matériel, et ce livre. Chaque expérience fait
l’objet d’une véritable démarche scientifique réalisable, chez soi, en centre de
loisirs ou en classe. En annexe, on trouvera 12
maquettes à découper et des explications pour
aller plus loin.
L’astronaute a souvent l’occasion d’aller dans l’espace.
Les météores viennent de l’espace et parfois nous rendent visite.
MOTS D’ASTRO
I
“Le ciel à portée de main : 50 expériences d’astronomie”,
Pierre Causeret, Jean-Luc Fouquet, Liliane Sarrazin-Vilas,
éditions Belin – Pour la Science, 2005
Les mystères de l’Univers
dévoilés aux 9-12 ans
Embarquement immédiat pour Georges, ses voisins, et leur ordinateur Cosmos. Objectif : percer les mystères de
l’Univers. Mais c’est sans compter sur
le professeur T-Rex, aux visées moins
pacifiques. Un roman d’aventures avec
de véritables morceaux de science, pour
aborder de manière simple quelques notions d’astronomie, et des photos couleur pour rêver.
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
1
S A T U R N E
C
O
2
A
O
B
3
V
M
4
E
E
5
N U
6
U
E
S
C O M
7
I
T
XIII
U R A N U S
S
J
U P
I
E
T E R
E
V
E T E
L
A
8
S
R
S
L
T
9
O
I
N A
S A
O
T
I
I
E R E
O
E
10
P
L U T O N
11
E
E
12
I
13
L A B
L U M
L U N E
ASTUCE
Voici l’ordre des planètes, de la plus proche
du Soleil à la plus éloignée : Mercure,
Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus
et Neptune.
D’autres phrases existent pour retenir cet
ordre :
“Me Voilà Toute Mignonne, Je Suis Une
Nébuleuse”.
“Mon Violon est Tombé, Mais J’ai Sauvé
Une Note”.
“Georges et les secrets de l’Univers”, Lucy et Stephen Hawking, éditions Pocket Jeunesse, 2007
Le Big Bang dans tous ses états
La théorie du Big-Bang est-elle la plus satisfaisante pour raconter l’histoire de
l’Univers ? La question paraît particulièrement difficile à aborder
quand on n’est pas un spécialiste.
Les petites pommes du savoir apportent des réponses simples aux
questions compliquées, et le Big
Bang devient évident
“Doit-on croire au Big Bang ?” d’Alain Bouquet, éditions
Le Pommier, 2003
Tout le ciel sur votre écran
Idéal pour préparer des soirées d’observation, Stellarium permet d’observer le ciel depuis n’importe quel endroit du
globe, à n’importe quelle date. Celestia offre, en plus, un voyage dans la Galaxie et au-delà. Ces deux logiciels, libres
et sans cesse enrichis par des utilisateurs mordus, fonctionnent en français sous Windows, Mac et Linux.
Celestia 1.5.1, (Chris Laurel), www.shatters.net/celestia
Stellarium 0.10.0, (Fabien Chéreau), www.stellarium.org
Pour une prise en main rapide : www.obs.u-bordeaux1.fr/logitheque.html
18
400 ans après Galilée est une publication de l’Université Bordeaux 1
Directrice de la publication
Nathalie Brouillet, coordinatrice régionale AMA09
Coordonnateurs du présent numéro
Delphine Charles, Olivier Laügt, Matthieu Tonneau
Comité de rédaction
Université Bordeaux 1
351 Cours de la Libération
33405 Talence Cedex
www.u-bordeaux1.fr
Matthieu Tonneau et les étudiants en Médiations des Sciences : Cyril Chauveau, Aurélie Coudroy, Aurelia
Culnaert, Yannick Delprat, Emilie Denis, Elsa Deportes, Véronique Etienne, Alexandre Jay, Anne-Kristell Jouan,
Julien Grousset, Perrine Lesburguères, Cécile Pontagnier, Nathalie Sabirou, Audrey Souchaire, Anna Thibeau
Conception Graphique et mise en page
Isabelle Jourdain, atelier graphique Arecom, Elsa Deportes, Anne-Kristell Jouan et Yannick Delprat
400 ans après Galilée a été conçu et réalisé par les étudiants du Master Histoire, Philosophie et Médiations
des Sciences spécialité professionnelle Médiations des Sciences des Universités de Bordeaux 1 et 3, dans le cadre de
leur cursus.
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U
F
R
de physique