La_maison_de_Toutou_Script 1

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La maison de Toutou Une visite mystérieuse Toutou : Ah, voyons, voyons. Zouzou : Voyons, voyons. Toutou: Il fait un temps magnifique. Zouzou : Un temps magnifique. Toutou : Le soleil brille. Zouzou : Le soleil brille. Toutou : C’est le temps idéal pour planter nos salades. Zouzou : Le temps idéal pour planter nos salades. Toutou : Ca vous amuse ? Zouzou : Quoi ? Toutou : De répéter tout ce que je dis ? Zouzou : Oui. Toutou : Et ben moi ça m’agace. Zouzou : Oh, tant pis ! Toutou : C’est pas tout ça. On va aller travailler hein ! Zouzou : Il va aller travailler. Toutou : Ben pas vous ? Zouzou : Pas moi Toutou : Ben alors ? Zouzou : Alors quoi ? Toutou : Il faut pourtant que nous plantions nos salades. Zouzou : Ca c’est vrai. Il faut que vous plantiez nos salades. Toutou : Allons-­‐y. Zouzou : Allons-­‐y. Toutou : Mon râteau, ma bêche...mes outils sont déjà dans la brouette. Il me manque le sac d’engrais. Zouzou : Je vais vous aider, vous voulez ? Toutou : Non, non, non, non. Ce n’est pas la peine. Zouzou : Est-­‐ce que je peux entrer ? Toutou : Vous dites ? Zouzou : Je voudrais bien entrer. Toutou : Mais vous savez pas lire : « Interdit aux chats ». Zouzou : Je ne suis pas un chat. Je suis une chatte. Toutou : C’est la même chose. Si je laisse un chat entrer dans mon atelier je suis sûr de ne rien retrouver. La pagaille ! Le désordre ! Le capharnaüm ! Et moi j’aime l’ordre, l’ordre, l’ordre, l’ordre, l’ordre, l’ordre! Où est mon sac d’engrais ? Zouzou : Dans le placard. Toutou : C’est juste. ..... Toutou : Un gros sac d’engrais. Là. Voilà j’ai tout ce qu’il me faut allons-­‐y. Zouzou : Et les graines ? Toutou : Pardon, vous dites ? Zouzou : Je dis : « Et les graines ? ». Pour semer, il faut des graines. Toutou : Mais c’est juste ! J’allais oublier les graines. Suis-­‐je étourdi...les graines, les graines... Zouzou : Maintenant vous avez tout ce qu’il vous faut. Toutou : Voilà. Allons-­‐y. Zouzou : Allons-­‐y. Toutou : Et hop ! En route ! Zouzou : En route. Toutou : Ce qu’il me plaît moi vraiment ici c’est qu’il y a pas le moindre voisin. On est bien tranquilles. Zouzou : Ah ça oui, on est bien tranquilles. Kiki : Oh ! On dirait qu’il n’y a personne. C’est ce que j’appelle un joli jardin. Un saule, un pommier, un gros puits tout rond et une pièce d’eau. Il y a une pièce d’eau, quel paradis ! En me penchant un peu, je pourrai me voir dans l’eau. .... Oh ! Mon chapeau ! Mon petit chapeau ! Mon beau petit chapeau ! Oh ! Patatras ! Toutou : Vous n’avez rien entendu ? Zouzou : Non. Toutou : Ah, je croyais avoir entendu quelque chose moi. Zouzou : Moi je n’ai rien entendu. Toutou : Bon. Kiki : Avec un bâton je devrais pouvoir l’atteindre ! Oh, ça ne marche pas, ça ne marche pas du t...ohhhh !!! Toutou : Ah cette fois j’ai bien entendu ! Zouzou : Moi aussi j’ai bien entendu. Toutou : Est-­‐ce que vous avez entendu la même chose que moi ? Zouzou : J’ai entendu « Plouf ! ». Toutou : Moi aussi. « Plouf ! ». Mais moi je l’ai entendu deux fois : « plouf...plouf ». Zouzou : Il faut aller ce que c’est. Toutou : Ca venait de par là. Toutou : Si quelqu’un s’est introduit dans mon jardin, je le croque tout cru ! Zouzou : Je ne vois rien. C’est bizarre. Toutou : Ca alors. Qu’est-­‐ce que c’est que ce machin là ? Zouzou : C’est un drôle de machin. Toutou : C’est rond. Zouzou : Oui. Toutou : Puis ça a un bord. Zouzou : Mais oui. Toutou : Attendez, je vais secouer l’arbre pour le faire tomber. Zouzou : Pour faire tomber quoi ? Toutou : Le machin. Zouzou : Oh ! Toutou Toutou vous êtes sûr que ce n’est pas dangereux ? Toutou et Zouzou : C’est un chapeau ! Toutou : Il sent comme une espèce d’odeur d’une espèce de poisson. Zouzou : Vous dites des bêtises Toutou. Les poissons ne portent pas de chapeau. Toutou : Ah oui c’est juste. Et en admettant que les poissons portent des chapeaux, je ne vois pas comment ils feraient pour aller les déposer dans les arbres. En tout cas ne craignez rien Mademoiselle Zouzou. S’il y a quoi que ce soit de dangereux dans ce chapeau, je vous protègerai. Zouzou : Merci mon cher Toutou. Vous êtes un bon gros toutou. Toutou : Oui je suis un bon gros toutou. Un bon gros toutou intrigué. Une nouvelle amie Toutou : C’est incompréhensible ou quoi. C’est incompréhensible. Y’a un mystère et moi j’aime pas du tout les mystères. Zouzou : Toutou. Toutou : Quoi ? Qu’est-­‐ce qu’il y a ? Zouzou : Je voulais simplement vous prévenir que vous étiez en train de parler tout seul. Toutou : Mais non je ne parle pas tout seul Mademoiselle Zouzou. Je réfléchis. Je voudrais bien savoir comment ce chapeau est arrivé dans notre jardin. Kiki : Personne à l’horizon. Cette fois je crois bien qu’ils sont sortis. Il faut absolument que je retrouve mon petit chapeau rose. Qui ne risque rien, n’a rien. J’y vais ! Toutou : Voyons réfléchissons : nous avons trouvé un chapeau mais ce chapeau nous ne savons pas à qui il est. Et au fait, où est-­‐il ce chapeau ? Zouzou : Sur votre tête Monsieur Toutou. Toutou : Sur ma tête...ah oui, ah c’est juste. Kiki : Il y a un petit trou dans le mur. C’est bien pratique pour aller chez les voisins. .... Kiki : C’est là qu’ils rangent toutes leurs affaires. Peut-­‐être qu’ils ont rangé mon petit chapeau. .... Kiki : Il n’est pas là-­‐dedans. Ni là-­‐dedans non plus ! Oh c’est passionnant tout ça ! Une tenaille, un vieux machin que je ne sais pas ce que c’est...Chapeau, petit chapeau...Il est peut-­‐être là-­‐haut. Toutou : J’ai trouvé ! Zouzou : Vous avez trouvé ? Toutou : Oui. J’ai trouvé. Quelqu’un a dû s’introduire clandestinement chez nous. Kiki : Oh ! Toutou : Qu’est-­‐ce que je disais ? Quelqu’un s’est introduit dans mon atelier sans mon autorisation. Zouzou : C’est peut-­‐être un rat. Kiki : Oh là là là là ... Toutou : Surveillez toutes les issues. Je vais chercher mon fusil. Kiki : Il a parlé de son fusil. Je n’aime pas ça ! Je n’aime pas ça du tout ! Toutou : Je vais chercher mon fusil ! Kiki : Sauvons-­‐nous, sauvons-­‐nous vite...oh là là... Le voilà. Je suis perdue. La fenêtre ! Je suis sauvée ! Oh, un clou, mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu. Toutou : Qui que vous soyez, sortez ! Je vous somme de sortir ! Je suis armé vous savez. J’ai mon fusil, mon fusil de chasse ! Une fois ! Deux fois ! Trois fois ! Allez-­‐vous sortir à la fin ? Kiki : Mais je ne peux pas ! Je suis accrochée. Toutou : Quoi ? Kiki : Ne tirez pas ! Ne tirez pas ! Je me rends. Zouzou : Mais c’est une petite grenouille. Toutou : Mais les grenouilles ne parlent pas. Kiki : Mais si. Zouzou : Ne vous parlez bien vous ? Toutou : Ah bah oui c’est juste. Zouzou : Regardez comme elle est mignonne. Toutou : Elle a les yeux qui lui sortent de la tête. Kiki : Décrochez-­‐moi s’il-­‐vous plaît. Toutou : Là. Voilà. Kiki : Lâchez-­‐moi. Lâchez-­‐moi, lâchez-­‐moi, lâchez-­‐m.... ! Toutou : Mais non. Mais non. Ne vous sauvez pas petite grenouille. Je ne vous ferai pas de mal moi. Comment vous appelez-­‐vous ? Kiki : Kiki. Toutou : Comment ? Kiki : Kiki. Toutou : Ah Kiki. C’est un joli nom. Je vais l’apprivoiser. J’aimerais bien avoir une petite grenouille apprivoisée. Kiki : Mais je ne suis pas une grenouille sauvage. Je suis une grenouille distinguée. Zouzou : Excusez ce pauvre chien. Il n’est pas bien malin. Toutou : Ben dites dont vous ! Kiki : Je travaille pour l’Institut Météorologique de Paris. Toutou : Ah ! Mes compliments. Kiki : Vous ne me ferez plus des misères ? Toutou : Non. Kiki : Vous ne prendrez plus jamais votre fusil ? Toutou : Jamais. Kiki : Vous serez toujours gentil ? Toutou : Oui. Kiki : Et vous me rendrez mon petit chapeau rose ? Toutou : Bah bien sûr. Kiki : Alors je n’ai plus peur de vous. Et je veux bien être votre amie. Zouzou : Et bien mon bon Toutou, j’espère que vous êtes content. Toutou : Enchanté ! Je suis un bon gros toutou enchanté. Le goûter Toutou : Voilà. Je crois qu’il ne manque rien. Oh des cerises...Oh...Hmm... Zouzou : Non Toutou. C’est pour notre invitée. Si vous les mangez maintenant il n’en restera plus quand elle arrivera. Toutou : Mais juste pour goûter. Zouzou : Non. Cela ne se fait pas. Toutou ! Toutou : Vous trouvez pas que ça sent le brûlé ? Zouzou : Pas du tout. Je ne sens rien. Toutou : Ben moi je sens comme une odeur de brûlé. De petits gâteaux brûlés. Zouzou : Mes petits gâteaux cuisent bien doucement. Ne vous inquiétez pas. Toutou : Et s’ils allaient brûler ? Zouzou : Mais non. Toutou : Vraiment, ces petits gâteaux m’inquiètent moi. Je me fais du mauvais sang pour ces petits gâteaux. Zouzou : Bon, je vais voir. En fait je suis gentille. Toutou : Ca je dois dire que pour une chatte. Cette petite chatte n’est pas trop méchante. Kiki : Monsieur Toutou. Bonjour ! Toutou : Oh Madame la Grenouille. Je croyais que c’était Zouzou. Kiki : Je ne suis pas en retard au moins ? Toutou : Mais non, mais non. Zouzou est à la cuisine. Elle est en train de faire cuire les petits gâteaux. Elle sait très bien faire les petits gâteaux. Et bien, qu’est-­‐ce qu’il y a ? Vous n’aimez pas les gâteaux ? Kiki : Oh si. Mais je suis un peu intimidée par tous ces préparatifs. Toutou : Mais non voyons. Zouzou : Ah, bonjour Kiki. Vous avez un bien joli chapeau. Kiki : C’est mon chapeau du dimanche. Toutou : Hmm, il me tarde de dire deux mots à ces petits gâteaux moi. Si nous passions à table ? Zouzou : Bonne idée. Toutou : Asseyez-­‐vous Madame la grenouille. Kiki : Oh ! La jolie petite assiette ! Zouzou : Non, pas cette place. D’ici vous ne verrez pas le jardin. Toutou : Ah très juste. Zouzou : Venez plutôt par là. Kiki : Eh les jolies petites fleurs. Zouzou : Mais là, vous aurez le soleil dans les yeux. Ici. Vous serez très bien. Kiki : Très bien, très bien, très bien. Toutou : Là. Kiki : Vous feriez un excellent maître d’hôtel Monsieur Toutou. Toutou : Oh c’est bien naturel. Zouzou : Oh vous me donnez une idée Kiki. Si on jouait au maître d’hôtel ? Nous serions les clients. Toutou : Oui. Et puis moi je serais le maître d’hôtel ? Kiki : Oh bravo ! On va bien s’amuser ! Zouzou : Maître d’hôtel, voudriez-­‐vous maintenant nous servir à boire ? Toutou : Bien Madame. Kiki : Parfait, parfait. Il est très stylé. Toutou : Merci Madame. Kiki : Très élégant. Toutou : Une élégance naturelle, mais oui Madame. Zouzou : Maître d’hôtel. Et mon verre ? Vous oubliez mon verre. Toutou : Que non Madame. Kiki : On s’amuse bien. Zouzou : Voilà. Maintenant vous pouvez servir les gâteaux. Toutou : Oh les gâteaux. Zouzou : Toutou ! Toutou : Pardon Mesdames. Zouzou : N’oubliez pas de servir notre invitée la première. Toutou : Certainement Madame. Zouzou : Ne m’attendez pas Kiki. Kiki : Hmm....Ils sont très bons. Toutou : A moi maintenant ! Zouzou : Toutou ! Toutou : Et ben quoi dont? Zouzou : Un maître d’hôtel stylé ne mange pas à la table des clientes. Toutou : Oh ben ça fait rien. Je vais aller les manger ailleurs. Zouzou : Maître d’hôtel, voulez-­‐vous nous rapporter les petits gâteaux ? Kiki : Merci bien. Toutou : Je voudrais bien plus jouer au maître d’hôtel moi. Kiki : Oh ! Pourquoi ? Toutou : Ben je ne voudrais me servir un gâteau. Zouzou : Quand on est bien élevé on laisse les dames se servir les premières. Kiki servez-­‐vous. Prenez le plus gros. Toutou : Maintenant il en reste plus qu’un. Kiki : Je le prends. Ils sont délicieux. Toutou : Ils sont délicieux et puis j’en ai pas eu ! J’ai trop de chagrin. Je vais m’en aller. Zouzou : Toutou. Toutou : Laissez-­‐moi. Zouzou : Toutou ! C’est une farce. Regardez : on les avait gardés pour vous. Toutou : Ils sont pour moi ? Zouzou et Kiki : Oui ! Toutou : Ah alors je vais les manger. Je suis un bon gros toutou ??? . Un joli cadeau Zouzou : Toutou, Toutou, vous êtes là Toutou ? Regardez je vous ai apporté quelque chose. Toutou : Qu’est-­‐ce que c’est ? Zouzou : Devinez. Toutou. Ah c’est le cadeau non ? Zouzou : Oui ! Toutou : Ohhhh Zouzou : Tenez je ne peux pas vous faire attendre plus longtemps. Toutou : On dirait que c’est vert. Ca a l’air pas lourd. C’est que j’aime bien moi quand on me fait le cadeau hein ! Voyons, voyons. Un pyjama ! Oh un pyjama à rayures ! Haha et la culotte ! Ah la culotte elle est à rayures elle aussi ! Zouzou : Elle vous plaît ? Toutou : Oh oui, oh la, ma chère Zouzou, y’a des jours où vous êtes si gentille que je me demande pourquoi vous êtes une chatte ! Toutou : Je vais aller le montrer à notre petite amie la grenouille. Zouzou : Vous croyez ? Toutou : Ah mais non. Non, je vais pas montrer à notre amie la grenouille un pyjama qui fait des plis. Je vais le repasser. Zouzou : Vous avez raison. Je vais vous chercher le fer. Toutou : C’est ça. Zouzou : Voilà. Toutou : Mais qu’est-­‐ce que vous faites ? Zouzou : Vous voyez. Je vais repasser votre pyjama. Toutou : Ah non non non non non ! Il n’en est pas question. Je ne vais pas vous laisser repasser mon beau pyjama neuf. Je tiens à le repasser moi-­‐même. Zouzou : Si vous voulez. Le fer est bien chaud, faites très attention. Toutou : Mademoiselle Zouzou, je sais me servir d’un fer à repasser. Zouzou : Très bien. Alors je m’en vais faire cuire mon gâteau. Toutou : Un gâteau ? Zouzou : A tout à l’heure.... Toutou: Je me demande ce que peut bien être ce gâteau. Un gâteau de Savoie peut-­‐être. Ou des macarons. Mademoiselle Zouzou réussit très bien les macarons. Ou un baba. Un très très gros baba. Là. Qu’est ce que c’est que ça ? Un trou ? Oh ça alors. Un trou dans un pyjama neuf ? Eh ben ça par exemple. Zouzou ! Zouzou ! Zouzou, Zouzou ! Regardez : un trou dans un pyjama tout neuf. Vous vous êtes fait volée. Zouzou : Mais c’est vous Toutou. C’est vous qui l’avez brûlé. Toutou : Moi ? Oh là là, mon beau pyjama. Il est tout perdu maintenant. Zouzou : Mais non, mais non mon pauvre Toutou. Je vais le réparer. Toutou : C’est possible ça ? Zouzou : Je mettrai une pièce. Oh, je crois que mon gâteau est en train de brûler. Donnez-­‐moi ça. Toutou : Dépêchez-­‐vous. Elle est gentille. Je me demande au fond ce que je deviendrais si cette petite chatte n’était pas là. Ma culotte ! Mon Dieu ma culotte ! Kiki : Vous ne trouvez pas que ça sent le brûlé ? Toutou : Oh si ! Kiki : Et vous savez ce qui a brûlé ? Toutou : Ma culotte. Kiki : Quoi donc ? Toutou : Ma culotte. C’est un désastre quand Zouzou le saura. Kiki : Passez-­‐la-­‐moi, je boucherai ces vilains trous. Toutou : Attention ! Et, hop ! Kiki : Attendez-­‐moi ! Ca ne sera pas long. Toutou : Ah cette gentille petite grenouille. Elle est épatante. Zouzou : Voilà. Le grand malheur est réparé. Toutou : Oh c’est pas si joli qu’avant. Zouzou : Vous n’avez pas d’étoffes à rayures alors j’ai mis des carreaux. Toutou : Ben oui mais les carreaux c’est pas bien beau. Zouzou : Tiens, où est dont la culotte ? Toutou : Ben... Zouzou : Ben quoi ? Toutou : Elle est par là. Zouzou : Par là. Kiki : Monsieur Toutou. Je vous rapporte votre culotte. Zouzou : Votre culotte ? Toutou : Ben oui. Zouzou : Je comprends tout : vous avez brûlé la culotte aussi. Toutou : Oui Kiki : Je n’avais pas l’étoffe qu’il fallait. Zouzou : Maintenant Toutou vous pouvez l’essayer. On va voir comme il vous va bien. Toutou : Vous voulez que je..... Kiki : Oh oui Monsieur Toutou ! Essayez-­‐le ! Ben j’y vais. Attendez-­‐moi je reviens tout de suite. Zouzou : Ce pauvre Toutou, lui qui voulait tant un beau pyjama. Toutou : Me voilà ça y est je suis prêt. Kiki : Bravo ! Zouzou : Faites voir. Kiki : Tournez-­‐vous. Zouzou : Qu’il est beau. Toutou : Je suis un bon gros toutou ridicule. L’île déserte Toutou : Ah j’ai trouvé un fromage ça serait mieux dehors pour le manger. Je vais manger mon fromage sous les ombrages. Zouzou : Oh ! Où êtes-­‐vous Toutou ? Toutou. Toutou. Toutou : Je veux répondre mais j’ai pas envie de parler la bouche pleine. Zouzou : Toutou. Toutou : Oui quoi ? Qu’est-­‐ce qu’il y a Zouzou ? Zouzou : Venez donc par ici Toutou. Je voudrais vous demander quelque chose. Toutou : A moi ? Zouzou : A vous ! Toutou : Qu’est-­‐ce que j’ai fait encore. Zouzou : Vous voyez ce garde-­‐manger ? Toutou : Oui. Zouzou : Il y avait un fromage dedans. Toutou : Ah oui je l’ai trouvé très bon. Zouzou : C’est bien ce que je pensais. C’est vous qui l’avez mangé. Toutou : Bah j’avais faim. Zouzou : Vous aviez faim mais cela faisait à peine une heure que vous aviez déjeuné. Toutou : Ben j’avais faim quand même. Zouzou : Mais mon pauvre Toutou vous êtes incapable de vous empêcher de manger tout le temps comme ça ? Toutou : Qui ? Moi ? Zouzou : Je me demande ce que vous feriez sur une île déserte. Toutou : Oh qu’est ce qu’elle veut dire avec île déserte. Je saurais très bien me débrouiller dans une île déserte moi. J’ai lu Robinson Crusoé. Mademoiselle Zouzou. Mademoiselle Zouzou écoutez-­‐moi. Zouzou : Voilà. Toutou : Ecoutez-­‐moi. Je voulais vous dire ma chère Zouzou que je suis très capable de vivre sur une île déserte et de ma passer de manger si je le veux. Du fromage... du fromage ou même toute autre chose. Zouzou : Mais Toutou... Toutou : Non! Ma décision est irrévocable. Zouzou : Qu’allez-­‐vous faire Toutou ? Toutou : Ce que je vais faire : je vais vivre sur une île déserte comme un naufragé. Comme un naufragé volontaire. Zouzou : Naufragé, mais où ça ? Toutou : Mais ici même, dans ce jardin. Zouzou : Naufragé dans le jardin ! Toutou : Je coucherai à la belle étoile, je vivrai du produit de ma pêche et de ma chasse et je m’éclairerai à la lueur du clair de lune. Zouzou : Oh ! Et cela va durer combien de temps ? Toutou : Je ne sais pas moi, quinze jours, peut-­‐être plus même, un mois. Là. Alors je vais m’installer au bord de l’eau. Zouzou : En effet pour une île déserte, c’est tout indiqué. Toutou : Alors laissez-­‐moi. A partir de cette minute je ne veux plus voir personne ! Je tente l’opération survie. Zouzou : Alors mon cher Toutou, je vous dis au revoir. Toutou : Oui c’est ça. Adieu. Et Dieu seul sait quand nous nous reverrons. Là, alors voyons, voyons, voyons...pour commencer... je vais aller chercher ma canne à pêche. Ah ben je finirai bien par prendre un ou deux petits poissons d’ici ce soir. Zouzou : Tenez Toutou. Toutou : Quoi ? Qu’est-­‐ce que c’est ? Zouzou : Je vous apporte votre chapeau pour vous protéger du soleil. Et une couverture pour que vous n’ayez pas froid cette nuit. Toutou : Non, non, non, non, non. Un naufragé volontaire il a pas de chapeau. Zouzou : Oh très bien. Comme vous voudrez. Toutou : Attendez-­‐moi. Zouzou : Que voulez-­‐vous Toutou ? Toutou : Mademoiselle Zouzou donnez-­‐moi ça. Zouzou : Voilà Toutou. Toutou : Oui parce qu’au fond, j’aurais pu faire naufrage avec ma couverture et mon chapeau. Zouzou : Mais bien sûr. Toutou : Eh bien oui. Bien sûr. Kiki : Tiens Monsieur Toutou ! Bonjour ! La pêche est bonne ? Toutou : Je ne peux pas vous répondre. Je suis sur une île déserte. Kiki : Sur une île déserte ? Toutou : Oui et puis de toute façon j’ai pas le temps de parler parce que je dois encore me construire une hutte alors.... Kiki : Ah ! Une hutte ! Toutou : Oui enfin si vous voulez. Une hutte. Je vais chercher des branchages pour la construire. Kiki : Mademoiselle Zouzou, Mademoiselle Zouzou, qu’est-­‐ce que ça veut dire ? Mademoiselle Zouzou racontez-­‐moi. Pourquoi il est naufragé Monsieur Toutou ? Toutou : Voilà, ça sera ma petite maison ça. Là. Parfait. Demain je ferai les murs....et j’ai toujours pas de poisson. Ah, ça c’est embêtant ! Enfin Robinson Crusoé, quand il avait pas de poisson il mangeait des racines. Et ben alors je vais aller me chercher quelques racines. Kiki : Il reste quelque chose dans son potager. Oui ? Toutou : J’ai trouvé une carotte. J’aime pas beaucoup ça les carottes mais enfin. Bon ben je vais faire mon lit. Kiki : Mais, Zouzou, on peut pas laisser Monsieur Toutou dormir comme ça par terre toute la nuit. Zouzou : Ne vous inquiétez pas Kiki. Je connais un moyen de le faire revenir bien vite. Kiki : Quel moyen ? Toutou : Ah je vais pas pouvoir dormir moi. C’est trop dur. Et puis d’abord j’ai pas sommeil. Alors qu’est-­‐ce que je vais faire ? Ah bien je vais manger ma carotte. Zouzou : Voilà Kiki. Voilà de quoi le faire revenir. Kiki : Ah oui parce que, c’est trop triste, un toutou naufragé. Toutou : Oh la bonne odeur ! Attendez, je vais vous dire. Ce doit être une brioche ça. Kiki : Alors, il se décide ? Zouzou : Pas encore mais il ne saurait tarder. Toutou : Au fond, je vois pas pourquoi je mangerais pas de ce gâteau. Tant pis ! Allez j’y vais! Zouzou : Le voilà. Toutou : Oh la belle brioche ! Oh c’est vraiment une belle brioche ! Je mangerais bien un morceau de brioche moi. Zouzou : Vraiment mais....et cette opération survie alors ? Toutou : On peut tout aussi bien survivre en mangeant de la brioche qu’en n’en mangeant pas hein ! Kiki : Ca c’est vrai. Toutou : Et puis j’ai rien à me reprocher moi. J’ai survécu. Je suis un bon gros toutou survivant. Une sieste bien méritée Toutou : Quoi ? Qu’est-­‐ce que c’est ? Zouzou : Je suis réveillée. Toutou : Mais pas moi. J’ai pas fini ma sieste. Laissez-­‐moi dormir. Zouzou : Qu’est-­‐ce que je vais faire toute seule moi ? Je vais m’ennuyer. Toutou : Vous n’avez qu’à faire comme moi là. Zouzou : Qu’est-­‐ce que vous dites ? Toutou : Je dis rien. Je dors. Zouzou : Bon, bon, très bien. J’ai compris. Je vous laisse dormir. Je ne vous dérangerai plus. D’ailleurs, je viens d’inventer un nouveau jeu : je vais jouer à vous regarder dormir. Toutou : C’est parfait. Zouzou : Mais il faut me promettre de dormir pour de bon. Un toutou qui dort, ça ferme les yeux ? Je vais vérifier. Voyons...il dort bien. Ses yeux sont fermés, tous les deux. Un toutou qui dort, ça ronfle. Si je bouche le nez de Toutou, est-­‐ce que je l’entendrai encore ronfler ? Maintenant, je vais examiner l’oreille. Oh, y’a un petit trou. Ce doit être pour entendre. Toutou...Toutou... C’est drôle quand même qu’il n’entende rien. Il est peut-­‐être devenu sourd. Mon Dieu, mon Dieu ! Pauvre Toutou ! S’il était devenu sourd. Qu’est-­‐ce que je vais faire ? Oh mais je ne peux pas parler fort parce que j’ai promis de ne pas faire de bruit. Oh ça y est ! J’ai trouvé. Toutou : Aaaaah Cette chatte j’aurais dû m’en douter. Zouzou : Vous avez réveillé la grenouille. Vous êtes bien avancé maintenant. Kiki : Pourquoi criez-­‐vous comme ça Monsieur Toutou ? Il vous est arrivé quelque chose ? Toutou : Venez ici Madame la Grenouille. Venez. Vous allez être juge. Je vous prends à témoin. La grenouille est un animal impartial. Zouzou : Et le toutou un animal paresseux. Toutou : Taisez-­‐vous ! Laissez-­‐moi raconter ce qui s’est passé. Madame la Grenouille sera juge, là. Kiki : Je vous écoute. Toutou : Voilà : je dormais... Zouzou : Moi je ne dormais pas. Toutou : Si vous m’interrompez tout le temps je ne dirai plus rien. Zouzou : Bon, je me tais. Toutou : Donc, je dormais. Et Mademoiselle Zouzou qui ne dormait pas, non contente de m’avoir réveillé une première fois, puis de m’avoir tiré les paupières, poussé le nez, taquiné de toutes les façons, m’a soufflé au fond de l’oreille si fort, que c’est un ouragan qui m’est entré dans la tête. Tenez touchez mon cœur. J’en ai encore des palpitations. Kiki : Allons Monsieur Toutou, ce n’est pas si grave. Zouzou : Il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Toutou : Bon. Très bien. Puisque je constate que j’ai tout le monde contre moi, je n’ajoute rien. Kiki : Il est très fâché. Zouzou : Vous croyez ? Kiki : Le voilà. Zouzou : Ca a l’air sérieux. Toutou : Très bien. On va voir ce qu’on va voir. On va voir si un honnête toutou comme moi se laissera faire par ces deux vilaines bêtes. Kiki : Qu’est-­‐ce qu’il fait ? Zouzou : Je voudrais bien le savoir. Kiki : Moi aussi. Toutou : ....ça va, c’est bon....bon peut-­‐être un petit coup là-­‐haut.....allez...et voilà. Là, ça sera très bien. Très bien, très bien. Oh hisse...Oh hisse...C’est lourd... Kiki : Oh ! La jolie petite maison ! Toutou : Ca n’est pas une petite maison. C’est une niche. Et c’est ma niche. Comme ça, quand je voudrai dormir, je me retirerai dans mes appartements. Et Mademoiselle Zouzou ne pourra plus me déranger. Zouzou : Vous m’en voulez toujours ? Mon gros Toutou. Toutou : Non, je vous en veux plus. Je suis un bon gros toutou indulgent. La visite guidée Toutou : Vous croyez qu’elle va revenir ? Zouzou : Qui ça ? Toutou : Ben la petite grenouille. Zouzou : Peut-­‐être bien. Je ne sais pas moi. Toutou : Je voudrais bien qu’elle revienne moi. Si on l’appelait ? Zouzou : Oh non. Ca ne se fait pas. Toutou : Ben pourquoi ? Moi quand j’ai envie de voir quelqu’un je l’appelle et puis il vient. Zouzou : C’est comme ça pour les chiens, pas pour les grenouilles. Toutou : Ah bon ? Kiki : Coucou Monsieur Toutou ! Toutou : Kiki ! Mademoiselle Zouzou c’est Kiki ! C’est la grenouille. Zouzou : Venez vite Kiki. On vous attendait. Kiki : Je viens ! Toutou : La voilà. C’est elle. Kiki : Me voilà ! Zouzou : Bonjour Kiki. Kiki : Il est beau votre jardin. J’aimerais bien le visiter. Toutou : Dans ce cas je vais vous montrer le potager. Si vous voulez me suivre. Là. Voici mes poireaux. Ils sont très beaux. J’ai mis de l’engrais. J’ai fait la chasse aux limaces et aux colimaçons. Et puis je les ai repiqués, buttés, sarclés, arrosés, reliés, pulvérisés, assaisonnés..... Zouzou : Par ici ce sont les fleurs. C’est bien plus intéressant que tous ces légumes à soupe. Kiki : Oh oui ! Toutou : Et ben où sont-­‐elles ? Zouzou : Par ici. Kiki : Oh la jolie rose ! Toutou : C’est moi qui l’ai plantée. J’ai creusé le trou, j’ai mis une poudre spéciale, j... Kiki : Comment s’appelle cette rose ? Toutou : Cette rose ? Ben c’est... euh... C’est une espèce de rose. Kiki : Ah ! Et les jolies fleurs blanches. Je sais ce que c’est. Ce sont des marguerites. Zouzou : Bravo. Kiki : J’aime bien les marguerites. Zouzou : Moi aussi Kiki : Oh ! Des liserons ! Regardez ces beaux liserons. Zouzou : Toutou, mais qu’est-­‐ce que vous faites ? Toutou : Voilà, voilà. Tenez, je l’ai cueillie pour vous. Kiki : Oh, le beau collier. Toutou : Tiens attendez. Zouzou : Oh c’est très joli. Comme ça, vous ressemblez à une reine. Kiki : Merci Messire Toutou. On vous attend ! Toutou : Oui, oui. Et voilà pour Mademoiselle Zouzou. Kiki : Mademoiselle Zouzou, Reine des Fleurs. Comme vous êtes jolie mademoiselle Zouzou. Toutou : Je vais me cueillir une fleur pour moi. La rose...non, c’est trop parfumé pour un toutou. Une rose c’est bon pour les dames. Ah, la camomille...c’est assez joli mais, ça sent trop la tisane. Ah un œillet ! Voilà ce qu’il me faut. L’œillet c’est discret, c’est de bon goût, c’est très soigné. Zouzou : Attention aux chardons. Toutou : Ah oui ! Les chardons. Ca attention aux chardons. Les chardons ça pique. Aie ! Aie ! Oh ! Oh la, oh... Kiki : Pauvre Toutou. Vous vous êtes fait mal ? Ah Vous êtes drôle Monsieur Toutou. Zouzou : Vous ressemblez à un cactus. Toutou : Ingrates. Je vous couvre de fleurs. Je me fais mal en tombant et ça vous fait rire. Ne me touchez pas ! C’est très méchant de se moquer de la misère des autres Madame la Grenouille. Mais qu’est-­‐ce que j’ai sur le nez moi ? Zouzou : On va vous aider. Toutou : Laissez-­‐moi ! Kiki : Monsieur Toutou écoutez. Toutou : Laissez-­‐moi vous dis-­‐je ! Zouzou : Il paraît que les chardons sont très très dangereux pour les chiens. Kiki : C’est vrai. Je l’ai entendu dire. Zouzou : Il paraît que ça les rend nerveux. Kiki : Pour commencer... Zouzou : Oui et après ça les rend méchants. Kiki : Méchants. Zouzou : Les chardons entrent sous la peau... Kiki : Et finissent par provoquer de graves maladies. Toutou : Et bien ! Qu’est-­‐ce que vous attendez là au lieu de bavarder tout le temps pour ne rien dire vous feriez bien mieux tout de même de venir m’aider moi. Zouzou et Kiki : Voilà, voilà, on arrive. Zouzou : Un. Kiki : Deux ! Zouzou : Trois. Ne bougez pas voyons. Kiki : Oh celui là il vient...... Mademoiselle Zouzou, venez m’aider. Zouzou : Voilà, voilà, voilà j’arrive. Kiki : Là. Toutou : Aie ! Ma truffe ! Mon museau ! Vous êtes en train de m’arracher mon museau. Kiki : Oh, Monsieur Toutou, pardon. Je croyais que c’était un chardon. Toutou : Un chardon. Mon museau ne ressemble pas à un chardon. Kiki : Je me suis trompée. J’ai bien du chagrin de vous avoir fait mal. Zouzou : Oh là là. Il faut être gentil. Il faut pardonner mon bon toutou. Regardez comme elle a du chagrin cette pauvre petite grenouille. Toutou : Pardonner...pardonner...on voit bien que c’était pas votre museau à vous. Zouzou : Mais elle ne l’a pas fait exprès. Toutou : Hein Kiki : S’il-­‐vous plaît. Toutou : Bon. C’est entendu. Je pardonne. Kiki : Merci ! Merci Monsieur Toutou ! Merci ! Toutou : Oui. Je suis un bon gros toutou magnanime. Kiki se déguise (extrait) Kiki : Bien ? Toutou : Oui. Kiki : Oooh ! Toutou : Voilà Madame la Grenouille ! Vous aurez un siège à votre hauteur. Kiki : Je peux m’asseoir ? Toutou : Un éléphant pourrait s’y asseoir. Kiki : Ah ! Y’a un clou. Toutou : Où ça ? Kiki : Là. Toutou : Ah oui et puis j’ai pas pris ma tenaille. Kiki : Je vais aller la chercher. Toutou : Elle est dans mon atelier. Dans le premier tiroir à droite. Kiki : Très bien. Toutou : Juste à côté de l’établi. Kiki : Oui. Toutou : Puis surtout ne dérangez rien. Kiki : Non. Toutou : Elle est mignonne cette petite grenouille. 

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