CDEV 2014 2020 30 juillet 2014 - L`Etat à Saint
Transcription
CDEV 2014 2020 30 juillet 2014 - L`Etat à Saint
Contrat de développement 2014-2020 1 Contrat de développement 2014-2020 2 Sommaire Présentation du territoire...................................................................................................................4 Bilan synthétique du contrat 2011 – 2013........................................................................................17 A. Objectifs......................................................................................................................................17 B. Bilan.............................................................................................................................................18 Gouvernance – suivi du contrat........................................................................................................20 .A Pilotage :......................................................................................................................................21 .B Suivi :...........................................................................................................................................22 C. Evaluation :..................................................................................................................................23 D. Textes de référence :....................................................................................................................23 Le contrat de développement 2014 - 2020........................................................................................24 A. Les opérations programmées pour la période 2014-2017.............................................................24 Priorité 1 - Améliorer le cadre de vie...........................................................................................25 a) Alimentation en eau potable........................................................................................25 b) Traitement des eaux usées............................................................................................28 c) Traitement des eaux pluviales......................................................................................35 d) Eclairage public...........................................................................................................39 e) Filière déchets..............................................................................................................40 Priorité 2 – Assurer la Cohésion Sociale..........................................................................................42 Priorité 3 – Réaliser des infrastructures favorisant le développement économique..........................46 Priorité 4 – Patrimoine touristique, naturel et culturel.....................................................................50 a) Promotion de la biodiversité et du patrimoine naturel..................................................50 b) Conservation du patrimoine bâti..................................................................................58 B. Les opérations pré-identifiées pour la période 2018-2020............................................................62 Priorité 1 - Améliorer le cadre de vie...............................................................................................62 Priorité 2 - Assurer la cohésion sociale...........................................................................................69 Priorité 3 – Réalisation d'infrastructures..........................................................................................69 Priorité 4 – Valorisation du patrimoine naturel................................................................................70 VI. Annexes .......................................................................................................................................73 Contrat de développement 2014-2020 3 Contrat de développement 2014-2020 4 Présentation du territoire CARACTÉRISTIQUES STRUCTURELLES Chef-lieu Marigot Superficie 56 km² (hors Sint Maarten - 34 km² -) Situation géographique Arc antillais - Paris à 6 700 km, , Guadeloupe à 260 km Langues parlées Français, Anglais, Créole, Espagnol Monnaie Euro Statut Collectivité d’Outre-mer (COM) et Région Ultrapériphérique (RUP) Représentation nationale 1 député, 1 sénateur, 1 représentant au CESE Représentation de l’Etat Préfet Repères historiques L’île de Saint-Martin est située au nord de l'arc antillais, à égale distance de Porto Rico et de la Guadeloupe (260 km) et à environ 25 kilomètres au nord-ouest de Saint-Barthélemy. L’île aurait été découverte par Christophe Colomb lors de son deuxième voyage aux Antilles, le 11 novembre 1493, jour de la Saint-Martin. Occupée successivement par les Français, les Hollandais et les Espagnols qui l’abandonnèrent en 1648, elle fut alors reprise par les Français et les Hollandais. Ceux-ci signèrent le 13 mars 1648 un traité de partage (traité du mont Concorde) marquant la limite des deux souverainetés. Depuis, l'île est partagée en deux parties entre lesquelles la circulation est libre : une partie néerlandaise (Sint Maarten) au sud, d’une superficie de 34 km², et une partie française au nord, couvrant 56 km². Le rattachement administratif de Saint-Martin comme commune du département de la Guadeloupe, en vigueur depuis 1947, a pris fin en 2007. Le processus d’évolution statutaire qui avait été engagé une dizaine d’années plus tôt par les îles de Saint-Martin et de SaintBarthélemy s’est en effet concrétisé par l’adoption, le 21 février 2007, d’un nouveau statut de collectivité d’Outre-mer (COM) suite à la consultation électorale du 7 décembre 2003, approuvée par 76,2 % des votants à Saint-Martin. Organisation institutionnelle Le 15 juillet 2007, la nouvelle COM de Saint-Martin a été officiellement érigée par la mise en place de son conseil territorial composé de 23 membres. Ses institutions, qui fonctionnent de manière effective depuis 2009, comprennent également un Conseil exécutif de 7 membres et un Conseil économique, social et culturel (CESC). Régie par la loi organique du 21 février 2007, Saint-Martin exerce l’ensemble des compétences dévolues à la commune, au département et à la région, ainsi que celles que l’État lui a transférées. Contrat de développement 2014-2020 5 La nouvelle collectivité est désormais compétente pour ce qui concerne la fiscalité, les transports routiers, les ports maritimes, la voirie, le tourisme, le droit domanial de la collectivité, l’accès au travail des étrangers, à quoi s’ajoutent les compétences en matière d’urbanisme, de construction, de logement, d’énergie, ainsi qu’en matière de création et d’organisation des services et établissements publics. Elle peut également adapter les lois et règlements en matière de domanialité publique, d’enseignement et d'environnement. L’État reste cependant compétent en matière de droit pénal, de droit commercial et de droit monétaire, bancaire et financier. Le représentant de l'Etat dans les territoires de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin est le préfet de Guadeloupe ; il est représenté sur ces territoires par un préfet délégué, en charge d'une préfecture implantée à Marigot (Saint-Martin) avec une annexe à Gustavia (SaintBarthélemy). La collectivité s’attache, avec le concours de l’État, à établir un budget qui lui permette de mettre en œuvre ses compétences. L’instauration en août 2010 de la taxe générale sur le chiffre d’affaires (TGCA) constitue à ce titre une étape importante dans la consolidation des ressources fiscales de la collectivité. Celle-ci a rapporté 6,5 millions d’euros en 2012. Au niveau communautaire, Saint-Martin est officiellement devenue Région Ultrapériphérique (RUP) avec la ratification du traité de Lisbonne entré en vigueur le 1er décembre 2009. Au plan national, la création d’un siège de député pour les deux îles est effective depuis les élections législatives de juin 2012 ; chaque île est par contre doté d'un siège au Sénat.. Les perspectives de modification de la loi organique Lors de son déplacement à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, le 3 juin 2013, M. le ministre Victorin Lurel a proposé aux élus territoriaux de procéder à un réexamen de la loi organique de façon à parachever d’une part les transferts de compétences déjà opérés et proposer que de nouvelles puissent être transférées au regard des besoins et de la cohérence à maintenir dans la conduite des politiques publiques. UN RYTHME DE PROGRESSION DÉMOGRAPHIQUE RALENTI En 2010, la population de la partie française de l’île comptait 36 969 habitants, en hausse de 27 % par rapport à 1999, et de 0,4 % par rapport à 2009 ; celle de la partie néerlandaise s’élevait à 37 429 habitants, en baisse de 8,4 % sur un an. L’augmentation annuelle moyenne (+2,2 %) sur la décennie est très inférieure au rythme élevé des années 1980 (+17,1 %), caractérisées par un solde migratoire nettement positif. Contrat de développement 2014-2020 6 Alors qu’en 1990 la communauté étrangère représentait environ 53 % de la population totale, sa part s’est réduite à 35,3 % en 2009, sous l’effet notamment des lois sur l’immigration. Du fait d’un fort taux d’accroissement naturel, la population est restée très jeune : 37 % a moins de 20 ans en 2009 contre 30 % à la Guadeloupe et 22 % à Saint-Barthélemy. Selon les projections de l’INED, à l’horizon 2030, la population devrait rester jeune, malgré un doublement de la part des plus de 60 ans. Selon les scénarios, elle atteindrait entre 45 000 et 60 000 habitants. La densité de population de Saint-Martin est de 697 habitants par km², supérieure à celles de la Guadeloupe (247 hab./km²) et de Saint-Barthélemy (425 hab./km²). PANORAMA DE L’ÉCONOMIE Pour comprendre les problématiques relatives au développement économique et social de Saint-Martin, il est nécessaire de tenir compte de la continuité territoriale avec la partie néerlandaise qui engendre une situation très concurrentielle. En effet, Sint Maarten est plus attractive pour les affaires en raison d’une réglementation moins contraignante, de coûts d’exploitation plus faibles et d’une fiscalité moins lourde. En revanche, côté français, le système d’éducation et de santé est de meilleure qualité. Une part des prestations sociales et des revenus générés par l’activité dans les secteurs public et privé est dépensée à Sint Maarten, bénéficiant à l’économie de la partie néerlandaise, où le dollar américain est la monnaie la plus courante. Afin de renforcer la coopération entre les deux parties de l’île, la France a ratifié le 12 octobre 2010 l'accord franco-néerlandais de coopération douanière. Une instance de dialogue entre les deux parties de l'île a également été créée fin 2011. Cette commission mixte entend formaliser les relations entre les autorités dans les domaines de la sécurité, de l’environnement, de l’énergie, du traitement des déchets, de la santé, de l’éducation et de l’immigration. Contrat de développement 2014-2020 7 Un niveau de PIB par habitant relativement peu élevé Une estimation du PIB de Saint-Martin réalisée en 2005 dans le cadre du partenariat CEROM (Comptes Économiques Rapides de l’Outre-mer) l’évalue à 421 millions d’euros (M€) en 1999, soit près de 14 500 € par habitant, niveau inférieur de 39 % à la moyenne nationale à cette date, de 21 % au PIB par habitant de la partie néerlandaise (16 500 € environ) et sensiblement égal à celui de la Guadeloupe. En 2009, un rapport de l’Inspection générale des Finances évalue le PIB à 560 M€ et le PIB moyen par habitant à 16 000 euros, soit 12 % de moins qu’en Guadeloupe. Un chômage deux fois plus important que sur la partie néerlandaise La population active de Saint-Martin compte 17 608 personnes en 2009 (contre 24 344 à Sint Maarten). Elle représente 72,4 % de la population en âge de travailler, soit un niveau légèrement supérieur à celui de la France métropolitaine (70,9 %). Le nombre d’actifs occupés à Saint-Martin était de 12 920 en 2009 (73 % de la population active). Cette proportion est inférieure de 15 points à celle relevée dans la partie néerlandaise à la même date. La répartition de l’emploi est relativement similaire à celle observée côté néerlandais. En 2012, 64,1 % des actifs occupés travail-lent dans le secteur des services, 21,9 % dans le commerce et 7,1 % dans le secteur du BTP. Le taux de chômage s’établit à 26,6 % en 2009, stable par rapport à 1999. A Sint Maarten, il est deux fois moindre, 12,2 % en 2009, mais la comparaison est difficile en raison notamment d’une réglementation très différente en matière d’emploi et de protection sociale. Une majorité de faibles revenus La répartition par tranche de revenus des foyers fiscaux est assez éloignée de celle relevée dans l’hexagone et à Saint-Barthélemy. En 2010, les foyers dont les revenus fiscaux sont compris dans la tranche la plus basse (inférieurs à 9 400 €) représentent 66,1 % des foyers fiscaux. Les tranches les plus élevées (supérieurs à 18 750 €) ne représentent que 6,9 % de l’ensemble, contre 34,4 % à Saint-Barthélemy, 27,4 % en Guadeloupe et 43,6 % dans l’hexagone. LES PRINCIPAUX SECTEURS D’ACTIVITÉ Fondée autrefois sur l’exploitation des marais salants et sur la culture du tabac, puis sur celle du coton et de la canne à sucre, l’économie de Saint-Martin est aujourd’hui fortement tertiarisée et dépend largement du tourisme. Contrat de développement 2014-2020 8 La reprise du tourisme s’essouffle Le secteur du tourisme, qui a bénéficié des opportunités générées par la défiscalisation dès les années 1980, constitue l’un des piliers de l’économie saint-martinoise. Il regroupe de nombreuses activités dont la branche de l’hôtellerie et de la restauration qui représentait en 2010, 1 424 salariés, soit 26,7 % des effectifs salariés contre 5,4 % à la Guadeloupe et 35,5 % à Saint-Barthélemy. L’île accueille surtout une clientèle nord-américaine et, dans une moindre mesure, des visiteurs européens et sud-américains. Près de 90 % des visiteurs sont des croisiéristes de passage qui profitent de la zone franche de Phillipsburg, côté néerlandais. Principal pilier du développement touristique de l’île, l’activité de croisière s’est considérablement développée ; mais cette croisière de masse, encore en progression en 2010 (1,5 million de passagers, voire plus), est captée à 98 % par la partie hollandaise, au bénéfice de ses installations de port en eau profonde à Philipsburg permettant l’accostage des paquebots de croisière. Le port de Marigot côté français, ne disposant pas des infrastructures autorisant l’accueil de paquebots de croisière à fort tirant d’eau, a ciblé une clientèle haut de gamme voyageant sur des navires de plus petites tailles (100 à 360 passagers). La fréquentation touristique de l’île de Saint-Martin a accéléré son développement à partir de 2000, en lien avec le renforcement de la capacité d’accueil du port de Phillipsburg. Elle atteignait 2,1 millions de touristes en 2005 mais a ensuite diminué affichant en 2009 un retrait de 12,8 % par rapport à 2005. L’année 2010 marque la reprise de la fréquentation touristique. En 2012, le nombre de visiteurs sur l’île atteint le pic historique de 2,4 millions (contre 2,3 et 2,2 millions respectivement en 2011 et 2010), soit une hausse de 27,2 % par rapport au creux de 2009. Le BTP se maintient difficilement Jusqu’en 2008, la croissance démographique et le développement économique de l’île ont contribué à la croissance du secteur du BTP, en dépit de la concurrence importante exercée par les entreprises implantées en partie néerlandaise. Contrat de développement 2014-2020 9 Malgré le manque de statistiques, les éléments qualitatifs disponibles semblent indiquer un net ralentissement de l’activité du secteur, en particulier depuis fin 2008, en lien avec les premiers signes de la crise. Le nombre de permis de construire délivrés par la collectivité chute de 44,3 % entre 2009 et 2012 alors que l’encours de crédits immobiliers aux entreprises ne progresse que de 2,3 % sur la même période. En 2012, le secteur emploie 7,1 % des effectifs salariés recensés par l’Unédic, en recul de 0,3 point par rapport à 2010. LE FINANCEMENT DE L’ÉCONOMIE En 2012, 6 établissements de crédit locaux sont recensés à Saint-Martin : 4 banques affiliées à l’Association française des banques (AFB) et 2 banques mutualistes. Ces établissements totalisent 14 guichets bancaires et emploient 72 agents. À titre de comparaison, la partie néerlandaise compte 11 établissements de crédit. Le taux d’équipement en guichets bancaires et distributeurs automatiques reste stable sur un an. Dans un contexte économique dégradé, l’encours des crédits sains enregistre une nouvelle baisse (-2,7 % sur un an) fin 2012. Le rythme de croissance des crédits aux ménages (+3,3 %), connaît un net tassement (+8,6 % en 2011), en lien avec un finance-ment de la consommation qui s’essouffle (+2,3 % en 2012 contre +10,8 % l’année précédente). Les crédits à l’habitat sont toute-fois, bien orientés : +6,7 % sur un an. L’encours des crédits aux entreprises affiche en revanche une baisse (-8,4 %), reflétant les difficultés rencontrées par ces acteurs économiques. En fin 2012, le niveau des actifs financiers des agents économiques de Saint-Martin retrouve une trajectoire haussière. À 266 mil-lions €, l’encours progresse de 3,2 % après une baisse de 2,3 % en 2011. L’évolution d’ensemble est essentiellement liée au dynamisme des placements liquides ou à court terme (+7,1 % après +4,6 % en 2011). L'EDUCATION À Saint-Martin, l’État reste compétent en matière d’éducation. Au cours de l’année scolaire 2012-2013, 5 159 élèves du premier degré et 4 001 du second degré sont scolarisés dans le secteur public (respectivement -1,6 % et + 1,6 % des effectifs par rapport à 2011). Une attention particulière est portée au bilinguisme et à la coopération avec la partie néerlandaise de l’île. La collectivité de Saint-Martin est en revanche compétente en matière de formation professionnelle depuis 2009. En 2012, elle a renforcé le budget consacré à ce secteur. Contrat de développement 2014-2020 10 Etablissements scolaires Pour l’année scolaire 2012-2013, Saint-Martin compte 20 établissements scolaires publics dont 16 appartiennent au premier degré. L’enseignement privé est également très développé à Saint-Martin : il existe sept maternelles et huit groupes scolaires privés, dont un collège . Cependant, en raison de la forte dynamique démographique, la collectivité souffre d’un manque d’infrastructures scolaires, notamment dans le secondaire. Pour faire face à cette situation et améliorer son système éducatif, la collectivité a entrepris de nombreux investissements de rénovation, de construction d’écoles et développe par ailleurs son offre de formation. Une attention particulière est portée au bilinguisme et à la coopération avec le côté néerlandais. En juin 2011, l’école élémentaire de Sandy-Ground a par exemple intégré officiellement le réseau des écoles associées de l’UNESCO. Le nombre d’établissement scolaire est resté stable en 2012/2013. Dans le même temps, Saint-Martin a au total perdu cinq classes du premier degré. La construction d’une cité scolaire est en cours à la Savane, composée d’un lycée et d’un collège ; 19,5 millions d’euros seront consacrés à ce projet, financé par la collectivité, l’État et l'Europe. Niveaux de formation Selon les chiffres du recensement 2009, le niveau de formation de la population saintmartinoise est relativement proche de celui observé en Guadeloupe mais affiche un net retrait par rapport à la métropole. La proportion de non diplômés parmi la population scolarisée de plus de 15 ans est relativement élevée : elle atteint 40 ,9 % (39,4 % en Guadeloupe). À Saint-Martin, 28,4 % des effectifs sont titulaires d’un niveau équivalent au certificat, BEPC, CAP ou BEP contre 29,3 % en Guadeloupe. Seulement 12,9 % de la population dispose d’un niveau bac +2 ou d’un diplôme d’enseignement supérieur (contre 15,3 % en Guadeloupe et 23 % dans l’hexagone). Contrat de développement 2014-2020 11 La collectivité, compétente en matière d’éducation et de formation professionnelle, a cosigné, en décembre 2011, avec l’État et l’Éducation nationale son premier contrat de plan territorial de développement des formations professionnelles (CPTDF) pour la période 2011-2014. L’objectif est de cibler les besoins du marché de l’emploi afin d’adapter l’offre de formation. Les secteurs d’activités privilégiés sont les métiers de l’hôtellerie, de la restauration, du tourisme et de la construction. Pour la rentrée 2012/2013, les dépenses consacrées au programme de formation professionnelle s’établit à 2,3 millions € (contre 1,3 millions € en 2011) pour 28 actions, financées pour 85 % par le Fond Social Européen et 15 % par la collectivité. La nouveauté pour l’année 2012 est la mise en place de la formation intitulée « Certification Technicien(ne) réseaux et télécommunications d’entreprise » qui est une première aux Antilles. La collectivité projette d’élaborer en 2013 un schéma de développement des formations dans le domaine du sanitaire et du social. LES INFRASTRUCTURES Les activités portuaires L’île de Saint-Martin dispose de quatre ports : deux en partie française et deux en partie néerlandaise. Coté français, le port de Galisbay est affecté au trafic de marchandises, et le port de Marigot à celui des passagers ; leur capacité d'accueil des navires est limitée par le faible tirant d'eau de la baie de Marigot. À Sint Maarten, le port d’Oyster Pond est pour l’essentiel consacré au trafic de passagers inter-îles tandis que le port en eau profonde de Pointe Blanche permet l’accueil de l’essentiel des croisiéristes et traite la majorité des importations de l’île. Trafic de marchandises Contrat de développement 2014-2020 12 Le port de commerce de Galisbay est un établissement public local, créé en 2007. Le port, initialement situé en centre-ville, a été déplacé sur le site de Galisbay au lendemain du passage du cyclone Luis en septembre 1995, qui avait endommagé sa structure. Depuis 2004, les importateurs font débarquer leurs marchandises en partie néerlandaise, où la zone de fret est mieux équipée, avec notamment des quais en eau profonde. En 2012, le nombre d’escales de navires reprend au port de commerce de Galisbay : 1 525 escales ont été enregistrées contre 1 442 en 2011 (soit +6 %), après une baisse en 2011 et 2010. Alors que les exportations de marchandises restent dynamiques (+20 %, 71 712 tonnes), le volume de marchandises importées stagne (-0,3 %) à 147 639 tonnes. À l’inverse, les importations de conteneurs de marchandises progressent de 11 % et s’établissent à 42 621 tonnes. Pour 2015, le lancement d'un appel d'offre international pour l'extension du port de Galisbay est prévu. La collectivité de Saint Martin souhaite mettre en place une concession portuaire avec un partenaire privé. L'investissement est estimé entre 50 et 60 millions €. Trafic de passagers La croisière Le nombre total de croisiéristes sur l’île continue d’augmenter en 2012 (+5,2 %) après le rattrapage observé en 2011 (+9,5 %). Avec 1,76 million de passagers, il atteint un nouveau point haut sur la dernière décennie. Cette évolution est entièrement dû à la partie néerlandaise, qui concentre 98 % du trafic et enregistre une progression de 5,9 %. Côté français, le nombre de croisiéristes diminue fortement (-67,7 %) après un léger redressement en 2011. Cette forte baisse s’explique par le fait que certaines compagnies faisant escales à marigot ont changé d'itinéraire en 2012, préférant s’orienter vers des pays d’Amérique latine. De plus l'absence de quai dédié pénalise certaines escales : en période de forte houle, les navires doivent rester au mouillage et certaines escales sont annulées. La collectivité a relancé en 2014 l'étude de réalisation sur l’aménagement de la baie de Marigot avec notamment un quai d'accueil moyenne croisière, ainsi que des équipements d'accueil pour les maxi yachts. Le trafic inter-île Le trafic maritime au départ de Marigot vers les îles de Saint-Barthélemy et d’Anguilla poursuit son redressement : +9 % en 2012 après +1,0 % en 2011. Cette évolution est essentiellement portée par le trafic vers l’île de Saint-Barthélemy (+60,5 %), dont la croissance avait été interrompue en 2010 en raison des pannes qu’avait connu le Voyager qui assurait la liaison maritime entre Gustavia et Marigot. La reprise du trafic est Contrat de développement 2014-2020 13 liée à la mise en service du Voyager 3, arrivé en décembre 2011, d’une capacité de 164 sièges et reliant Marigot à Saint-Barthélemy en moins d'une heure, et 30 minutes depuis Oyster Pond. En parallèle, le trafic reliant Saint-Martin et Anguilla enregistre un léger rebond (+2,7 %), après -0,5 % 2011. Les activités aéroportuaires L’île de Saint-Martin compte deux aéroports : l’aéroport Espérance Grand-Case, situé en partie française, et l’aéroport international Princess Juliana, en partie néerlandaise, qui peut recevoir des avions gros porteurs. En 2012, 658 000 visiteurs sont entrés sur l’île, parmi eux, 69 % ont atterri en partie néerlandaise. Dans l’ensemble, la fréquentation de l’île a augmenté de 3,5 %. L’aéroport Princess Juliana a enregistré une hausse de sa fréquentation de 7,6 %, soit +32 380 visiteurs, alors qu’elle diminue de 4,9 % à l’aéroport de Grand-Case (-10 409 visiteurs). Depuis le 1er avril 2011, l’exploitation de l’aéroport de Grand-case a été concédée pour une durée de 25 ans à la société SESMA (filiale de SNC-Lavalin) dans le cadre d’une délégation de service public. Elle succède à la collectivité qui assurait sa gestion depuis le 17 février 2006. L'objectif est de proposer une offre complémentaire de celle de l'aéroport de Julianna en accueillant notamment les jets d'affaire et en axant la stratégie sur le trafic régional. En 2013/2014 ont été réalisés des travaux structurels pour conforter le fonctionnement de l’équipement en place ; extension et réaménagement de l’aérogare, extension de l’aire de stationnement de l’aviation d’affaires , construction de la caserne des pompiers de l’aéroport et de la tour de contrôle. A moyen terme, les ambitions de développement devront se traduire par une extension de la piste, qui passerait ainsi de 1200 à 1500 mètres ; les négociations pour l'achat des terrains nécessaires sont actuellement en cours. Cette extension nécessitera la déviation de la route de Grand Case. Actuellement, l'aéroport dessert : la Guadeloupe (plusieurs vols par jour), la Martinique via la Guadeloupe, ainsi que Saint-Barthélemy. L'énergie L’île de Saint-Martin dépend de l’extérieur pour la production de son énergie électrique essentiellement d’origine fossile, à la fois coûteuse et polluante. Voulant réduire sa dépendance énergétique et promouvoir le développement durable, la collectivité favorisé l'implantation de petits projets photovoltaïques sur les toitures. En 2011, 14 installations photovoltaïques sont raccordées au réseau et une cinquantaine de projets additionnels sont en développement (puissance estimée de 2 MW). Contrat de développement 2014-2020 14 L’installation de grosses structures de production (parc éolien ou photovoltaïque) sera difficile du fait de l'absence de foncier mobilisable, de son coût élevé et de l'impact de ces projets sur le paysage d'un territoire essentiellement dédié au tourisme. En partie française, EDF 1 fournit le réseau en énergie produite par une centrale thermique d’une puissance de 39 MW et une centrale Diesel de 14 MW opérée par Énergie de Saint-Martin (ESM2), filiale d’EDF Énergies Nouvelles. Un chantier d'installation de trois nouveaux moteurs a débuté en 2014, pour répondre tant aux besoins de production qu'aux exigences en matière de protection de l'environnement. Portée par la croissance démographique et dans une moindre mesure le développement économique, la consommation d’électricité de Saint-Martin a connu une progression régulière sur la période : + 43,6 % entre 2001 et 2011. Après une baisse de 4,5 % en 2011, la production d’électricité livrée a été en 2012 de 196 325 MWh, en hausse de 4,1 % sur un an. Par ailleurs, le nombre d’abonnés recensés par EDF en 2012 est de 16 497, contre 15 603 en 2011. L'eau La collectivité de Saint-Martin souffre d’un déficit chronique d’eau dû à une faible pluviométrie et à la faiblesse des ressources naturelles en sources et nappes phréatiques : Saint-Martin dispose depuis 2006 d’une usine de production d’eau potable fonctionnant selon le procédé d’osmose inverse. De 2007 à 2012, le nombre d’abonnés a progressé de 8,7 %. Néanmoins, il apparaît en baisse de 0,2 % en 2012, s’établissant à 13 230 abonnés. Les volumes d’eau vendus, qui correspondent aux volumes d’eau réellement consommés ne cessent de baisser de 2007 jusqu’en 2011, pour remonter en 2012. Ce phénomène s’explique par un stress hydrique important survenant en 2012. Le taux de rendement technique du réseau de distribution, rapport entre le volume facturé et le volume produit, a été estimé en 2012 à 45 % (contre 53 % en 2011 et 64 % en 2010). Cette chute du rendement s’explique du fait de nombreuses fuites d’eau et de ruptures de canalisations générées par la vétusté des réseaux. Un réel travail de surveillance, de recherche de fuite et de réparation a été mis en place par la Générale des Eaux de Guadeloupe sur la demande de l’Établissement des Eaux et de l’Assainissement de Saint-Martin. En complément, des programmes de renouvellement des canalisations ont été initiés par l’EEASM avec l’aide de financements publics divers. Fin 2012, une mise à jour du schéma directeur d’eau potable a permis de modéliser le réseau de distribution et de dimensionner la mise en œuvre d’équipement hydraulique de régulation de pressions afin de diminuer la fréquence et le débit des ruptures observées sur les canalisations vétustes. Contrat de développement 2014-2020 15 Ce schéma directeur projette également d’augmenter à moyen terme (2020) la capacité de production de l’usine de désalinisation d’eau de mer de Galisbay, de construire un nouveau réservoir d’eau potable localisé au nord de l’île et d’engager des travaux de renouvellement des réseaux vétustes. Le montant prévisionnel de ce schéma s’élève à 25 millions d’euros. Le traitement des eaux usées Protéger l’environnement en matière d’assainissement, c’est collecter et dépolluer efficacement les eaux usées. Le bon fonctionnement des installations de traitement des eaux usées contribue alors à protéger la qualité des milieux aquatiques et des ressources en eau. L’île de Saint Martin compte actuellement 6 stations publiques de traitement des eaux usées (STEU), qui traitent environ 50% des effluents produits. Compte tenu de l’insuffisance globale des infrastructures actuelles, le réseau de collecte est en cours de restructuration sur l’intégralité du territoire et de nouvelles unités de dépollution sont projetées. L’EEASM a validé en 2009 un schéma directeur d’assainissement qui a été réactualisé en 2013 en concertation avec les services de l’État, la Réserve Naturelle de Saint-Martin et le Conservatoire du Littoral. Le schéma directeur prévoit la construction de nouvelles stations, telles que la station de Quartier d’Orléans (18 000 EH), la station de Grand-Case (8 000 EH) et la station de Galisbay (8 500 EH), ainsi que le renforcement et l’extension des réseaux de collecte. Les infrastructures numériques Il existe un retard important en matière d’infrastructure numérique sur Saint-Martin : • pas d'offre de très haut débit • pas d'offre haut-débit par câble • infrastructures de très mauvaise qualité DFA en général Le besoin d'avancer sur la déclinaison locale du« Programme national très haut débit » est primordial ; le Schéma directeur territorial d’aménagement numérique (SDTAN), animé par la collectivité, est en cours d'élaboration. Les infrastructures et les risques majeurs Saint martin est concerné par plusieurs risques naturels majeurs ; séisme, cyclone, houle cyclonique et inondation. Un PPRN a été approuvé début 2011 et est appliqué à ce jour sur le territoire, notamment au travers des démarches d'urbanisme. Saint Martin est inclus dans le plan séisme Antilles ; à cet égard, tous les établissements scolaires ainsi que quelques établissements publics ont fait l'objet de pré diagnostics. Ceux-ci ont permis de classer la totalité des bâtiments d’enseignement selon leur degré de vulnérabilité au séisme : les résultats confirment que des travaux seront Contrat de développement 2014-2020 16 vraisemblablement à entreprendre sur plus de la moitié des bâtiments, avec des reconstructions complètes pour certains. Les deux priorités issues du diagnostic sont les renforcements de l'école primaire Siméone Trott et du lycée de Marigot, avec des travaux programmés pour 2014. La mise en place d'un programme annuel de réparations/confortement d'urgence est en cours d'élaboration. Le phénomène « inondations » est essentiellement lié aux événements épisodiques de fortes pluies ; la collectivité travaille actuellement sur un programme de gestion des eaux pluviales (déversoir en mer, réseau d'évacuation, bassin d'orage). L’aspect « houle cyclonique/tsunami », qui affecte essentiellement les zones côtières, doit être géré au travers des autorisations d'urbanisme et de l'adaptation des mesures constructives concomitantes. Une amélioration des outils d'alerte des populations est à rechercher, en liaison avec les services de la collectivité. Les équipements en matière sanitaire et sociale La collectivité est équipée depuis 2003 d’un hôpital d’une capacité de 80 lits, situé à Spring, qui est organisé suivant quatre pôles : • Un service néonatologie de niveau 2 (prise en charge des prématurés) • Un service consacré à la santé mentale • Un pôle chirurgical équipé de 2 blocs opératoires • Un pôle logistique Une antenne de l’AUDRA (association qui traite les personnes dialysées) est présente dans les locaux de l’hôpital. Il manque toutefois une couverture en cancérologie, dermatologie, diabète et cardiologie : des médecins viennent régulièrement de l’extérieur (Guadeloupe, Martinique) pour répondre à la demande. Une maison de retraite de 40 places (EHPAD) est installée à Galisbay, elle accueille des personnes âgées dépendantes. Un service d’éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD) de 47 places est destiné aux enfants handicapés à domicile et dans les écoles. Il est difficile aujourd’hui d’évaluer l’autonomie sanitaire de Saint-Martin. Contrat de développement 2014-2020 17 Un projet de santé spécifique a été élaboré pour Saint martin. Il vise notamment les objectifs suivants : 1. création d'un nouvel EHPAD de 80 places 2. création d'une structure d'accueil/hébergement pour handicapés 3. extension de l’hôpital Contrat de développement 2014-2020 18 Bilan synthétique du contrat 2011 – 2013 A. Objectifs Signé le 23 décembre 2010, ce Contrat de Développement était à l'origine articulé autour de trois priorités politiques définies dans le Schéma de Développement 2010-2021 et comportant chacune plusieurs projets ou thématiques: Priorité 1 - Améliorer le cadre de vie : - Eau (eau potable, eaux usées, eaux pluviales) - Eclairage public Priorité 2 – Assurer la Cohésion Sociale - Cité scolaire - RSMA - Formation - Logement - Développement économique Priorité 3 – Réaliser des infrastructures favorisant le développement économique - Réaliser un terminal portuaire moyenne croisière - Renouvellement urbain de Marigot (front de mer) D'un point de vue budgétaire, le contrat de développement présentait une maquette d'un montant de 81,10 M€, répartie de la manière suivante : 1 Europe - FEDER: 6,38 M€ soit 8 % Europe - FSE: 9,08 M€ soit 11 % État - Contrat de projet Guadeloupe1: 5,63 M€ soit 7 % État - Contrat de Développement 30,00 M€ soit 37 % Collectivité de Saint-Martin : 30,00 M€ soit 37 % Il convient de noter que les crédits ''contrat de projet'' et ''contrat de développement'' ont fusionné en 2011 ; la part Etat à considérer est donc une enveloppe globale de 35,63 M€. Les opérations engagées antérieurement à 2010 sur le Contrat de Projet (médiathèque, voirie, eau potable, aménagements réserve naturelle, assainissement.) ont été mandatées sur ce dernier programme. Contrat de développement 2014-2020 19 B. Bilan Du point de vue budgétaire, le montant du CDEV 2011/2013 a été fortement revu à la baisse pour deux raisons principales : - Les gels budgétaire successifs ont ramené la part Etat de 35,63 M€ à 22,50 M€. Le Contrat de Développement Saint-Martin 2011/2013 a repris le solde disponible d'AE maquetté sur le Contrat de Projets 2007/2013. Les opérations engagées antérieurement à 2010 sur le Contrat de Projet (médiathèque, voirie, eau potable, aménagements réserve naturelle, assainissement.) ont été mandatées sur ce dernier programme. Par contre, le reliquat d’AE du CPER, porté sur la maquette du CDEV en complément à hauteur de 5,36 M€, n’a pas été délégué. - L'impossibilité pour la Collectivité et ses établissements publics à honorer l'autofinancement à hauteur de 50 % des projets, en raison de difficultés financières majeures et reconnues par le ministre des outre-mer. Au regard de ces éléments, le bilan du programme fait apparaître un taux de réalisation de 52,87% pour les opérations cofinancés par des crédits CDEV, et de 58,50% si l'on prend en compte l’ensemble de la maquette. Il convient de noter la faible synergie de ce programme avec le PO FEDER 2006-2013. En effet, deux dossiers seulement ont fait l'objet d 'un cofinancement FEDER : la cité scolaire: et l'étude de courantologie du port de commerce. Cet état de fait relève sans doute pour partie du décalage chronologique d'écriture entre les deux programmes, le CDEB venant combler les vides du PO. Du point de vue de la nature des travaux, le programme a permis de pallier une partie des déficiences majeures de certaines infrastructures publiques (eau potable, eaux usées, assainissement pluvial, éclairage public, et filière déchets) afin d'inscrire Saint Martin dans un développement durable cohérent avec la politique touristique dont elle souhaite se doter. En matière de cohésion sociale, le programme a permis de financer un projet majeur de la collectivité, la cité scolaire ; en cours de construction, elle va permettre de désengorger les établissements actuels bondés et permettre une meilleure répartition spatiale des établissements. Concernant l'achat du terrain destiné au RSMA ; le retrait de ce projet par les services de l'Etat va permettre l'utilisation de ce terrain pour un autre projet de la collectivité, à déterminer. L'essentiel des réalisations relève des priorités 1 et 2 du programme, les aménagements portuaires prévues en priorité 3 ayant été reportés au regard de l'importance du projet et des délais nécessaires pour étudier les scénarios de financement. Au final, la plus grande partie des thématiques a bien été traitée, mais en importance nettement moindre aux prévisions du fait des éléments budgétaires évoqués plus haut. Contrat de développement 2014-2020 20 Nature des dépenses par projet Thématiques Prévision Réalisation Taux de réalisation Eau potable 6 500 000,00 € 5 700 000,00 € 87,69% Eaux usées 25 630 000,00 € 6 900 000,00 € 26,92% Eaux pluviales 10 000 000,00 € 2 300 000,00 € 23,00% Eclairage public 4 000 000,00 € 4 138 658,23 € 100,00% Filières déchets 5 700 000,00 € 0,00 € Non réalisé budgets CDEV sur Opération de 1 100 670,00 €, aidée pour 544 859,80 € sur budgets FEDER et ADEME. Parallèlement, une opération d’un montant de 1.663.780 € a été réalisée sur le budget COM. Cité scolaire 17 142 625,00 € 16 370 494,19 € 100,00% RSMA (achat terrain) 2 000 000,00 € 2 000 000,00 € 100,00% Baie de (financement par avenant) Marigot supprimé Non réalisé / Projet reporté Etude Port de Commerce 0,00 € 110 773,10 € TOTAL 70 972 625,00 € 37 519 925,52 € 52,87% Pour mémoire des autres financeurs de la maquette, hors cofinancement CDEV Autre financeur Inscription maquette Réalisation Taux de réalisation FSE 9 084 259,00 € 100,00% Logement (sur LBU) Inscrit pour mémoire dans le CDEV, jusqu’au transfert de la compétence « Logement » à la Collectivité en 2012, soit donc 10 M€ sur 2011/2012 1 032 122,00 € 1 032 122,00 € 100 % Soutien au développement économique (FEDER) TOTAL 9 187 381,00 € Contrat de développement 2014-2020 9 084 259,00 € 9 187 381,00 € 100 % 21 Gouvernance – suivi du contrat Dans le cadre d'une synergie renforcée entre les différents fonds de subventions amenés à intervenir sur le territoire, il est proposé la mise en place d'un processus de gouvernance unique, à même de renforcer une approche globale de la stratégie d'aménagement et d’accompagnement socio-économique du territoire, ainsi qu'une vison transversale de l'ensemble des partenaires. Ce processus sera proposé, pour validation, aux autorités européennes dans le cadre de l'écriture des PO et des DOMO correspondants. L'objectif est de répondre aux orientations demandées sur les principes de bonne gestion des programmes : La bonne gestion financière des fonds européens : − Mise en place d'une organisation et des moyens appropriés − Elaboration de procédures de gestion efficaces, rigoureuses, transparentes − Conformité des opérations à la réglementation européenne et nationale − Accès des bénéficiaires à l’ensemble des informations, documents/outils de gestion − Information, animation, instruction rigoureuse des projets dans le respect de la réglementation européenne et nationale et notamment celles des aides d’Etat et des marchés publics − Programmation régulière de dossiers recevables et complets − Conduite rigoureuse des opérations de contrôle de service fait et de visite sur place, le versement des aides publiques y compris européennes et leur suivi dans les délais prévus par la réglementation − Suivi de la performance − Fluidité des tâches de certification des dépenses et des remontées de dépenses − Suivi en continu des opérations programmées afin d’assurer la reprogrammation rapide des crédits non consommés et d’optimiser l’utilisation des fonds européens − Mise en œuvre des corrections financières individuelles et systémiques − Modifications efficientes des programmes si nécessaires et l’évaluation pour améliorer la consommation et la qualité de gestion des fonds. Contrat de développement 2014-2020 22 Les principes de bonne gestion des programmes − Information, animation, instruction rigoureuse des projets dans le respect des réglementations et notamment celles des aides d’Etat et des marchés publics − Programmation régulière de dossiers recevables et complets − Conduite rigoureuse des opérations de contrôle de service fait et de visite sur place, le versement des aides publiques y compris européennes et leur suivi dans les délais prévus par la réglementation − Suivi de la performance − Fluidité des tâches de certification des dépenses et des remontées de dépenses − Suivi en continu des opérations programmées afin d’assurer la reprogrammation rapide des crédits non consommés et d’optimiser l’utilisation des fonds européens − Mise en œuvre des corrections financières individuelles et systémiques − Modifications efficientes des programmes si nécessaires et l’évaluation pour améliorer la consommation et la qualité de gestion des fonds. Les principes de bonne gestion au niveau des opérations − Structuration l’ensemble des actes de gestion, de certification, de paiement et de contrôle des dossiers de demande d’aide Comité de suivi : Bien que cette instance soit essentiellement liée à la gestion des fonds européens, elle pourra être amenée à évoquer les fonds CDEV, notamment pour les opérations faisant l'objet d'un cofinancement, pour informer l'ensemble des partenaires et leur permettre ainsi d'avoir une vision globale sur la stratégie d'intervention des fonds de subvention. .A Pilotage : Le pilotage sera assuré par une instance de programmation coprésidée par le Préfet Délégué et la Présidente de la Collectivité. Dans le cadre de l'ouverture demandée par les instances européennes, ce comité aura une composition élargie regroupant les partenaires , tant publics que privés, représentatifs de l'animation socio-économique du territoire et comportera notamment, en sus des services de l'Etat et de la Collectivité, des représentants des instances suivantes : CCISM, CESC, CSE, RNN, syndicats professionnels.... Son rôle sera de valider la programmation des dossiers présentés par le guichet unique. Contrat de développement 2014-2020 23 .B Suivi : Pour le contrat 2011-2013, l'ensemble de la procédure, administrative et financière du CDEV a été suivi par la cellule des politiques contractuelles du Service des Territoires, de la Mer et du Développement Durable (STMDD) de la Préfecture de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, service unique assurant les rôles du guichet unique et du service instructeur. Cette cellule assurait également ces rôles pour les crédits FEDER et assurait le rôle de guichet unique pour le FSE, le FEP et le FEADER. Dans le cadre de la programmation européenne 2014-2020, et notamment au regard des délégations d'autorité de gestion qui seront établies au profit du préfet délégué, il a été décidé du renforcement des moyens au travers de la création d'un cellule locale. Elle assurera les rôles de guichet unique et de service instructeur pour l'ensemble des fonds suivants : − Crédits Etat : CDEV, CPR − Crédits Europe : FEDER, FSE Etat, FEADER, FEAMP, CTE Cette organisation vise à optimiser les moyens humains et matériels, à valoriser l'expérience des agents en place et à préfigurer à plus long terme un service territorial de gestion des politiques contractuelles, dans l'optique d'un po propre à St martin sur la période 2021-2027. En matière de suivi, la cellule locale a en charge les points suivants : • l'établissement du récépissé de dépôt ; • l'instruction de la demande et le contrôle de complétude ; • l'établissement de l'accusé de réception de dossier réputé complet ; • la présentation du dossier au comité de programmation; • la programmation sur décision du comité de programmation; • la notification de la décision d’attribution et l'établissement de l'acte attributif de subvention, ainsi que sa signature par le maître d'ouvrage dans le cas d'une convention entre l'Etat et lui-même ; - Le Préfet délégué auprès du Représentant de l’Etat à Saint-Barthélemy et SaintMartin est responsable de l’Un locale du BOP régional 0123. - A ce titre il dispose des autorisations d’engagement (AE) et des crédits de payements (CP) que met à sa disposition la Délégation Générale à l’Outre-Mer (DGOM), dotations identifiées au sein des dotations dédiées à la Guadeloupe. • Les saisies informatiques pour les engagements comptables : la signature de l’acte attributif de subvention est dévolue au Préfet délégué ; • Le suivi d'exécution, le contrôle et la certification des dépenses présentées dans le cadre de la subvention, les opérations de mises en payement des demandes d'avances éventuelles, d'acomptes et de solde. Contrat de développement 2014-2020 24 La cellule locale pourra s'appuyer, dans le cadre de l'instruction des dossiers : − sur l'ensemble des services techniques de l'Etat, de Saint Martin et de Guadeloupe, pour expertise et instruction technique des dossiers − sur une commission technique de pré-programmation, en charge de valider notamment la sécurisation du plan de financement d’une opération par l’engagement de l’ensemble des cofinancements ainsi que la complémentarité entre le CDEV C. Evaluation : La cellule locale assurera l'évaluation annuelle, financière et analytique, demandée par les services de la DGOM, avec l'appui des services techniques de l'Etat et de la Collectivité. A l'issue de la période 2014-2017 sera établi un bilan détaillé du programme ; il sera rédigé en même temps que le bilan à mi-parcours des PO Europe. Il précisera notamment : − les montants des projets et des subventions engagées − la nature des dépenses et leur cohérence avec le programme: − les difficultés et réussites du programme − l'évaluation des indicateurs de résultat ou de réalisation définis dans les programmes − les corrections à apporter pour la suite des programmes Un bilan final sera élaboré, sur la même base, à l'issue du programme ; il coïncidera de fait avec le bilan final des PO Europe. D. Textes de référence : − Décret 99 1060 du 16 décembre 1999 relatif aux subventions de l'Etat pour les projets d'investissement, − Décret 2001-120 du 7 février 2001 relatif aux subventions de l'Etat pour les projets d'investissement dans les départements d'outre-mer et les collectivités territoriales de Saint-Pierre-et-Miquelon et de Mayotte, − Décret 2003-367 du 18 avril 2003 modifiant le décret 99-1060 du 16 décembre 1999 relatif aux subventions de l'Etat pour les projets d'investissement, − Arrêté du 05 juin 2003 relatif à la constitution du dossier pour une demande de subvention de l'Etat pour un projet d'investissement, − Circulaire d'application du décret 99-1060 du 16 décembre 1999 relatif aux subventions de l'Etat pour des projets d'investissement (19 octobre 2000 - ECO B 0010036C - Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie – Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme de l'Etat) Contrat de développement 2014-2020 25 Le contrat de développement 2014 - 2020 A. Les opérations programmées pour la période 2014-2017 Les opérations décrites à travers les trois priorités du contrat précédent seront poursuivies avec un complément stratégique autour du patrimoine culturel et naturel. En accord avec les axes majeurs définis au schéma de développement SAINT-MARTIN 2021, le volet de contractualisation sur la période 2014-2017 entre l’État et la Collectivité de Saint-Martin s’élève à un montant de 79 720 000 M€, qui se détaille de la manière suivante : Europe – FEDER: 11 970 000 € soit 15 % Etat - Contrat de Développement : 39 000 000 € soit 49 % Collectivité de Saint-Martin : 28 750 000 € soit 36 % Sur la période 2014-2017, le volet contractualisé se situe dans la continuité du contrat 20112013 et se veut en totale cohérence avec le programme FEDER, ce qui explique le montage tripartite Etat-Europe-COM sur une grande part des dossiers projetés, notamment ceux de la priorité d'action 1. La programmation sur le fond exceptionnel d’investissement pourra par ailleurs utilement venir compléter le dispositif sur des projets connexes ou urgents. Contrat de développement 2014-2020 26 Priorité 1 - Améliorer le cadre de vie Cette priorité vise à garantir de manière durable le fonctionnement pérenne et qualitatif des infrastructures en matière d’eau (Eau Potable, Eaux Usées, Assainissement Pluvial), de l’éclairage public et de la filière déchets. Cette thématique reprend les mêmes actions que le contrat précédent, dont le financement largement revu à la baisse n'avait permis de réaliser qu'une part minime des projets. Il continue ainsi d'affirmer la volonté de palier aux déficiences majeures de certaines infrastructures publiques et d’inscrire Saint-Martin dans un développement durable, cohérent avec son développement touristique et l’image qu’elle souhaite donner de son territoire. a) Alimentation en eau potable St martin est une île sèche ne disposant pas de ressources naturelles en eau douce ; la production d’eau potable est donc totalement réalisée par dessalement de l’eau de mer. Les réseaux vétustes ont moins de 50% de rendement, ce qui amène le prix de l’eau à un niveau très élevé (10€/m3). Il importe donc de remonter le niveau des infrastructures améliorer le rendement de manière significative. Les niveaux d’investissement sont énormes et ne peuvent être supportés par le seul prix de l’eau, le SDAEP prévoyant un niveau d’investissements nécessaires de 25 millions d’euros. La vétusté des réseaux d’eau impacte directement la capacité d’approvisionner en eau la population, les entreprises et les exploitations agricoles. Le réseau actuel, avec un taux de rendement d'environ 45 à 50% en baisse constante depuis 5 ans, est dans un état critique et connaît des casses à répétition. Il est donc urgent de procéder aux travaux de rénovation nécessaires. Le réseau manque par ailleurs des équipements intermédiaires (suppresseurs, sectionnements, ...) propres à assurer une gestion efficace et durable de la distribution. Le contrat 2014-2017 doit donc poursuivre, sous la maîtrise d’ouvrage de l’Établissement des Eaux et de l’Assainissement de Saint-Martin, la stratégie de renforcement et de mise à niveau de l’infrastructure d’adduction d’eau potable, en cohérence avec le Schéma Directeur d’Adduction d’Eau Potable de la Collectivité. Contrat de développement 2014-2020 27 Les chiffres clés du réseau • Longueur du réseau : ≈ 147 km + 54 km de branchements • Pertes sur le réseau : 1 250 000 m3/an (soit 3 450 m3/j) • Rendements : o Technique : 44 % o Net : 45 % • Indice Linéaire de Pertes (ILP)* : 23,4 m3/j/km ; • Indice Linéaire de Consommation (ILC)* : 19,3 m3/j/km. Le diagnostic du système AEP • Problèmes de surpressions sur l’ensemble du réseau : 6,5 à 7,7 bars • Vitesses faibles comprises entre 0,1 et 1,5 m/s • Production d’eau potable à flux tendu en période de pointe • Capacité de stockage insuffisante : de 5 000 m3 (avec les réservoirs du Mont des Accords) ~ autonomie < 2 j • Défense incendie non assurée par le réseau sur certains secteurs de l’île : Terres-Basses et Saint-Louis • Qualité de l’eau qui respecte les limites et références de qualité réglementaires, néanmoins on observe : o Une température élevée : 30 °C => détimbrage des canalisations en plastique o Une eau légèrement agressive => phénomène de corrosion des canalisations en fonte o Des interconnexions des réseaux publics / privés o Des postes de chloration non équipés d’analyseur de chlore en continu. • Casses et fuites récurrentes dues aux problèmes de surpression, à la vétusté des canalisations et à la qualité de l’eau Contrat de développement 2014-2020 28 Logique d'intervention Le porteur de projet unique de cet axe d’intervention est l'Etablissement des Eaux et de l'Assainissement de Saint Martin (EEASM), établissement public de la collectivité. L'objectif principal est d'agir sur la qualité des réseaux pour améliorer le rendement et le faire remonter au-dessus de 70% ; l'EEASM établit à cet effet un programme annuel de réfection des réseaux. L'objectif secondaire est d'améliorer la capacité de stockage, enjeu important dans un contexte de faiblesse des réseaux mais également de risque cyclonique. Pour le contrat 2014-2017, le choix d’intervention se porte sur les opérations suivantes : 1 – Réfection des réseaux de canalisation avec mise en place d’équipements hydrauliques de régulation de pression et de sectorisation de la distribution 2 – Construction d'un réservoir à Grand Case Le montant prévisionnel du programme est de 10,5 M d'euros Détail des opérations programmées Programme prioritaire de réfection des réseaux Programme total adduction réservoir Morne Valois 1 160 000,00 € transport Cripple gate/savane 1 160 000,00 € Réseau Low town/Bellevue 1 160 000,00 € Réseau Bd de Grand Case 1 160 000,00 € réseau RN7/ entrée Gallion 1 160 000,00 € Réseau Gallion Quartier Orléans 1 200 000,00 € Total 7 000 000,00 € Programme prioritaire de création de réservoir Programme Création d'un réservoir à Grand Case Contrat de développement 2014-2020 total 3 500 000,00 € 29 b) Traitement des eaux usées Le premier Schéma Directeur d’Assainissement (SDA) de Saint-Martin a été finalisé en avril 2002. Ce document prévoyait des travaux de restructuration et d’extension du réseau de collecte des eaux usées ainsi que la création d’une nouvelle unité de traitement inter-quartiers pour l’ensemble de la partie orientale à Eastern Point en arrière de la baie de Grande Cayes. Depuis, le SDA a connu deux évolutions majeures : • une actualisation, entamée fin 2007 et qui a abouti au premier semestre 2009. Elle visait tant à prendre en compte les contraintes environnementales et financières que les premiers objectifs ambitieux en matière de restructuration et extension des réseaux et de la capacité de traitement, les travaux effectués sur la ; période 2002/2007 consistant essentiellement en des remplacements ponctuels de canalisations et d’implantation de postes de refoulement supplémentaires En parallèle, la collectivité de Saint Martin a été mise en demeure (arrêté N°2009/026/PREF/SADD) de respecter les normes de rejet réglementaires pour le système d’assainissement de Quartier d’Orléans et de procéder aux mesures prévues dans le cadre de l’auto surveillance. Pour répondre à cette problématique, le SDA 2009 proposait de mettre en œuvre des petites unités de traitement associées chacune à un bassin de collecte des eaux usées. • Une seconde actualisation en 2012/2013 afin d'adapter le SDA 2009, notamment pour prendre en compte la difficulté à trouver des exutoires pour les eaux traitées. Malgré l'existence de ce schéma, peu de réalisations opérationnelles ont vu le jour depuis dix ans et la situation est aujourd’hui préoccupante. Les installations d’assainissement sont existantes mais souvent insuffisantes ou nécessitent des mises aux normes : STEP en surcharge, retard structurel, vétusté des équipements. La croissance démographique et la pression touristique rendent ce problème encore plus prégnant. A ce jour, seulement 50% des effluents produits sur le territoire font l'objet d'un traitement dans les normes, avec des rejets directs dans des milieux sensibles (étangs, mer) ; il est donc nécessaire de créer plusieurs stations d'épuration (Quartier d'Orléans, Millrum, …) et les réseaux de collecte concomitants. Par ailleurs, les réseaux d’assainissement actuels sont vieillissants et connaissent de nombreuses défaillances et casses ; il est nécessaire de procéder à leur rénovation. La STEP vétuste de Quartier d’Orléans faisant l’objet d’un contentieux européen, le schéma directeur de l’assainissement des eaux usées, révisé et adopté en mai 2013, plante le décor d’une situation catastrophique des infrastructures de cette compétence : 5 stations d’épurations à réaliser, les réseaux correspondant de collecte et transport. Contrat de développement 2014-2020 30 Les chiffres clés du réseau En 2012, le système d’assainissement existant à Saint-Martin est constitué de : − 45 km de canalisations constituant le réseau de collecte et de transfert des eaux usées, − 23 postes de relèvement, − 2 usines de dépollution principales : o Station d’épuration de Quartier d’Orléans, d’une capacité de 2 500 EH, o Station d’épuration de la Pointe des Canonniers, d’une capacité de 15 000 EH, − 5 petites stations de dépollution : o Station d’épuration de Friar’s Bay, d’une capacité de 400 EH, o Station d’épuration de Morne O’Reilly, d’une capacité de 400 EH, o Station d’épuration de Millrum, d’une capacité de 450 EH, o 2 stations d’épuration des Écoles à Grand-Case d’une capacité totale de 400 EH. En 2010, un recensement des mini-STEP privées a été effectué dénombrant une quinzaine d’installations dont la capacité était comprise entre 50 et 2000 EH ; à cela s’ajoutent de nombreuses mini-stations appartenant à des hôtels et résidences. Le diagnostic du système AEP − − − − La capacité de traitement est insuffisante (capacité de traitement de l'ordre de 50%) 62% de la population raccordée Nombreuses casses de réseau dues au mauvais état des canalisations Réseaux perméables avec volumes importants d'eaux parasites Logique d'intervention Comme pour la gestion de l'eau potable, l’Établissement des Eaux et de l’Assainissement de Saint-Martin est le porteur de projet unique et doit poursuivre son ambitieux programme de mise à niveau de la gestion des eaux usées en agissant sur deux axes primordiaux : • la sécurisation et la pérennisation des réseaux • la mise aux normes ou à niveau et la création de stations d’épuration Un objectif est d'obtenir un taux de raccordement de 76% en 2017 et 82% en 2020. Pour le contrat 2014-2017, le choix d’intervention se porte sur les opérations suivantes : 1 – Traitement de la côte orientale : STEP - réseau de collecte -réseau de transfert 2 – Réfection du réseau de collecte de Marigot centre Le montant prévisionnel du programme est de 22,7 M d'euros, pour une enveloppe budgétaire prévue de 21,57 M, due à une dotation ONEMA plus faible qu'envisagée à l'origine ; une partie des travaux de réseaux de la côte orientale glissera de fait sur la programmation 2018-2020. Contrat de développement 2014-2020 31 Détail des opérations programmées Traitement de la côte orientale euros ESTIMATION DES TRAVAUX 20 000 000,00 Suite à l'abandon du rejet d’eaux traitées dans l’Étang de Chevrise , le parti a été pris de réaliser une unique STEP pour la côte orientale (en plus de celle d’Oyster Pond). Cette nouvelle STEP sera située sur la parcelle de l’actuelle STEP de Quartier d’Orléans, traitera les eaux de Quartier d’Orléans, Mont Vernon, Chevrise, Baie Orientale, Cul de Sac, et se rejettera dans l’Étang aux Poissons. Contrat de développement 2014-2020 32 La capacité de la STEP est de 12 000 EH extensible à 18 000 EH à l’horizon 2030. La filière retenue est une Boues Activées qui permettra un traitement poussé de tous les paramètres usuels, dont l’azote et le phosphore. Ce projet implique un investissement connexe important réhabilitation, renforcement et déplacement du réseau de transfert des effluents et des postes de refoulement existants. Trois scenarii ont été étudiés en tenant compte des contraintes techniques, environnementales, foncières, sociales et des coûts estimés. Le scénario 3 a été retenu car il est caractérisé par le coût d’investissement le plus faible, l’absence de contraintes de travaux sur la RN7, l’absence de gestion foncière pour la création du réseau et du PR à Baie-Orientale, mais nécessitant un travail de régularisation des servitudes foncières. Rejet actuel : 5500 EH brutes ⇒ Rejet à court terme (2015) : la nouvelle STEP permettra d’éviter le rejet d’une charge équivalente à au moins 4100 EH par rapport à l’état actuel et permettra de diminuer les charges rejetées de l’ordre de 75%. ⇒ Rejet à long terme (2030) : l’extension de la STEP permettra d’éviter le rejet d’une charge équivalente à au moins 2700 EH par rapport à l’état actuel et permettra de diminuer les charges rejetées de l’ordre de 50 à 80%. Synthèse des coûts d'investissement pour l’assainissement de la côte orientale Réseau de collecte 5 000 000,00 € Réseau de transfert 2 000 000,00 € Unité de traitement 13 000 000,00 € Total 20 000 000,00 € Contrat de développement 2014-2020 33 MARIGOT centre ESTIMATION DES TRAVAUX 2 700 000,00 euros Le secteur de Marigot présente de réelles difficultés pour la gestion et le fonctionnement de son système assainissement. Ceci pour plusieurs raisons : - il constitue un point d'entrée des eaux usées des quartiers alentours (Bellevue, Concordia,Spring, Grand Saint Martin) sur la chaîne de transfert des eaux usées menant à la STEU des Canonniers - son réseau présente des problèmes d'écoulement des effluents : point bas du réseau gravitaire, pentes des réseaux insuffisantes, mises en charges récurrentes voir débordements,présence de graisses, etc... - l'évacuation des eaux usées se fait entièrement par pompage au moyen de 3 ouvrages (PRFront de Mer, PR Doigt de Gant et PR De Gaule) - le réseau est particulièrement sensible aux eaux parasites de nappe et de pluie Contrat de développement 2014-2020 34 PROGRAMME DE TRAVAUX Les principales orientations proposées sont : • De conserver le bassin versant de collecte du PR Doigt de Gant en 1ère phase, et par la même l'architecture du réseau de collecte. Des modifications sont à apporter au poste et à son refoulement. • De conserver le PR Front de Mer en tant que poste de transfert de l'axe gravitaire Rue de la République-Boulevard de France. • De réorganiser la collecte sud du centre ville en créant un nouveau PR au bas de la rue Low Town pour «soulager » le PR De Gaulle et ses réseaux amont. Le PR De Gaulle recevra à terme un bassin de collecte réduit mais plus cohérent avec sa capacité réelle (marnage possible). Le nouveau PR au bas de la rue Low Town recevra les effluents de Bellevue, rue Low Town, rue de Hollande et le refoulement du PR Doigt de Gant pour assurer une évacuation des eaux usées en direction du nouveau réseau de transfert du PR Concordia. Le projet de réhabilitation des réseaux du centre-ville se décompose en trois phases : Phase 1 Construction du PR Low Town et de son refoulement Raccordement des rues Low Town et de Hollande (parties Sud) sur le PR Low Town Réhabilitation des réseaux de la rue Kennedy et de la rue Low Town (partie Nord) Pose du réseau de refoulement en attente du PR Doigt de gant rue Low Town Réhabilitation et renforcement du réseau Low Town Réhabilitation et renforcement du réseau Boulevard de France et aménagement du raccordement du réseau venant de Dev. Galisbay Contrat de développement 2014-2020 35 Phase 2 PR Doigt de Gant : aménagement d'une chambre des vannes et création du nouveau refoulement vers PR Low Town en passant par la rue Saint James. Réhabilitation des réseaux de la rue Saint James (partie Sud) Réhabilitation des réseaux rue De Gaulle (entre rue de l'Anguille et PR Doigt de Gant), rue du Palais de Justice, rue de l'Hôtel de ville et rue Félix Éboué Phase 3 Rue Low Town – 2ème tranche : 300 mètres (jusqu'au virage au bas de la ZA Bellevue) Rue de l'Anguille Rue St James (partie Nord) Rue de la Liberté (collecte alternative, réseau ramifié pression vers PR Front de Mer) Contrat de développement 2014-2020 36 c) Traitement des eaux pluviales L’appartenance de l’île de Saint-Martin à l’Arc des Petites Antilles la soumet de façon épisodique à de très fortes précipitations, liées ou non à des phénomènes cycloniques et générant de forts risques d'inondation torrentielle. La faible altimétrie des vallées et zones littorales les rendent particulièrement sensibles aux risques de crues rapides. Par ailleurs, sous l’effet de la forte pression démographique, l’urbanisation ne cesse de progresser vers des secteurs plus exposés aux risques tout en aggravant les aléas ; remblaiement des étangs et ravines, imperméabilisation de surfaces importantes, décaissements à flancs de collines. Un Plan de prévention des Risques Naturels (PPRN) a été réalisé sur le territoire de la collectivité de Saint-Martin. Il prend en compte l’ensemble des aléas naturels (inondations, mouvements de terrains, séismes et cyclones) et leurs effets ; il a été approuvé en 2011. Il s’agit de soutenir des investissements de prévention des risques naturels liés aux eaux pluviales en travaillant notamment sur les éléments suivants : ravines, exutoire, bassins d'orage, ouvrages hydrauliques de franchissement ( ponts et buses). Pour le contrat 2014-2017, le choix d’intervention se porte sur les opérations suivantes : 1 – Réalisation d'un Plan d'Aménagement et de prévention des Inondations (PAPI) 2 – Exutoire de Grand case 3 – Exutoire de Concordia 4 – Exutoire de Marigot centre Le montant prévisionnel du programme est de 10,00 M d'euros Détail des opérations programmées PLAN D'AMENAGEMENT ET DE PREVENTION DES INONDATIONS (PAPI) ESTIMATION 300 000,00 euros St Martin est un territoire soumis à d'importants risques inondation résultant d'éléments géographiques (ravines, faible altitude côtière...) et d'une forte pression de l'urbanisation ; à ce titre, il est nécessaire de le doter d'un outil de gestion stratégique. Les programmes d’actions de prévention contre les inondations (PAPI), lancés en 2002, ont pour objet de promouvoir une gestion intégrée des risques d’inondation en vue de réduire leurs conséquences dommageables sur la santé humaine, les biens, les activités économiques et l’environnement . Outil de contractualisation entre l’État et les collectivités, le dispositif PAPI permet la mise en œuvre d’une politique globale, pensée à l’échelle du bassin de risque ; il permet incidemment de bénéficier de subventions importantes du FPRNM pour la réalisation des actions. Le projet PAPI comporte trois volets : • • • un diagnostic de la situation initiale la définition d'une stratégie locale la mise en œuvre d'un programme d'actions Contrat de développement 2014-2020 37 EXUTOIRE DE CONCORDIA ESTIMATION DES TRAVAUX 4 200 000,00 euros Le réseau d’assainissement pluvial existant de la vallée de Spring est insuffisant au regard des débits de pointe générés par une pluie décennale. Or le degré d’urbanisation du secteur nécessite au minimum une protection décennale, ceci d’autant plus que la zone est vouée à recevoir d’autres logements. L’évacuation des eaux est donc à revoir dans son ensemble, depuis l’exutoire du bassin jusqu’à l’amont du quartier de Concordia, avec les aménagements à prévoir suivants : - redimensionnement de l’exutoire actuel ou création d’un nouvel exutoire en complément (depuis le pont de la route de Spring jusqu’au plan d’eau de Galisbay) - sur la route de Spring : création d’un canal en bordure de voie entre la route de Concordia et la route de Spring : création d’un canal bétonné à la place du fossé - sur la route de Concordia : création d’un canal bétonné depuis l’amont du canal précédant jusque la ravine - créations de bassins d'orage pour gérer le débit de fuite. Dans le cadre de ce projet, les aménagements doivent impérativement commencer en aval au risque de créer des nouveaux problèmes d’inondation ; la zone aval est par ailleurs le point d'accumulation des eaux pluviales en raison du dénivelé plus faible, et est de fait signalée au PPRN comme un secteur d'aléas forts. Les principales caractéristiques techniques du projet sont ; une pente de 0,006 m/m, une largeur de 4,5 m, une hauteur d’eau de 1,7 met un linéaire de 380 m. Ce canal a une capacité d’évacuation de 35 m3/s. Le reste du débit décennal (9 m3/s) étant évacué par l’exutoire actuel. L’ensemble composé de ce futur fossé et de l’exutoire actuel permettrait ainsi d’évacuer 47 m3/s soit légèrement plus que le débit décennal Contrat de développement 2014-2020 38 EXUTOIRE DE GRAND CASE ESTIMATION DES TRAVAUX 3 000 000,00 euros Le projet doit permettre l’amélioration de l’écoulement au niveau du débouché du lagon, pour limiter les débordements et inondations sur le quartier et sur l'emprise aéroportuaire. Dans ce cadre, les dispositions proposées sont les suivantes : 1. CURAGE ET RECALIBRAGE DU DEBOUCHE Ouverture du débouché du lagon de sorte à retrouver une ouverture minimale de 12 m x 1 m . 2. PROTECTION DES BERGES Le curage nécessaire au débouché engendrera un retalutage mineur des berges actuelles. Celles-ci pourront être protégées par la mise en œuvre d’enrochements sur les talus et en pied de talus. 3. MISE EN ŒUVRE D’UNE PORTE ECLUSE Le principal objectif de sa mise en œuvre est de permettre de garder en eau l'étang, même en période sèche, afin de préserver son rôle pour la biodiversité et lutter contre les odeurs issues de la décomposition de matières organiques exposées au soleil. 4. REALISATION D’UN EPI EN ENROCHEMENTS CONTRE LE REENSABLEMENT Les études de courantologie de la baie de Grand case ont montré la nécessité de réaliser un ouvrage afin d'éviter le réensablement du débouché pour lui conserver une efficacité optimale. L'ouvrage prévu vise donc à stopper le transit littoral et limiter le transit dans le profil. Il s’agit donc de réaliser un épi en enrochements, perpendiculaires à la côte, de 70 à 80 ml,complété par un ouvrage plus court, 30 à 40 ml, en rive gauche du débouché. Contrat de développement 2014-2020 39 MARIGOT centre ESTIMATION DES TRAVAUX 2 500 000,00 euros Le centre ville de Marigot est régulièrement victime d’inondations. Actuellement, les eaux de ruissellement sont collectées jusque la station de pompage de Doigt du Gant. D’une capacité limitée (deux pompes de 1000 m3/h chacune), ce poste est nettement insuffisant par rapport aux volumes générés par une pluie d’occurrence décennale. La forte densité de l’agglomération ainsi que le ruissellement des eaux du mont St-James situé au sud expliquent l’importance de ce débit. L’assainissement pluvial du secteur doit donc être revu dans son ensemble. Après la création d'un nouvel nouveaux exutoire vers le lagon de Simpson Bay pour détourner une partie des écoulements et désengorger le centre ville, des travaux sont maintenant nécessaires afin d'assurer une bonne capacité de transfert des eaux collectées vers l'exutoire du front de mer. Les aménagements proposés sont les suivants : 1. Création d’un nouveau poste de pompage rue Maurasse Ce nouvel aménagement, qui a également pour but de détourner une partie des eaux dirigées vers le poste de Doigt du Gant dont les possibilités d’extension sont limitées, a surtout pour objectif de résoudre le problème du point bas évoqué précédemment. Cependant, il est ici impossible de créer un exutoire direct en raison de la topographie défavorable de la zone. La mise en place d’une nouvelle bâche de pompage semble la solution la mieux adaptée. En plus de ce poste, il est nécessaire de créer un nouveau réseau de collecte rue de Hollande et rue Félix Eboué. Ce réseau reprendrait le réseau existant au niveau de l’intersection des rues Maurasse et Félix Eboué. 2. Reprise de la station de pompage de doigt du Gant La station est actuellement composée de deux pompes d’une capacité de 1000 m3/h chacune et d’une bâche de pompage d’un volume de 60 m3 (15 m² x 4 m de hauteur). Grâce aux ouvrages proposés rue de Hollande et rue Maurasse, le débit de pointe décennal dirigé vers ce poste de refoulement est limité à 1,6 m3/s. Le volume ruisselé correspondant est d’environ 4 700 m3. En conservant les installations existantes et en supposant que les pompes fonctionnent en même temps, le volume à stocker est estimé à environ 1 300 m3, ce qui semble difficilement réalisable. Il est proposé de remplacer les pompes existantes par des pompes de capacité supérieure ) et d’en rajouter une troisième. Le réseau de collecte existant peut être conservé mais il est nécessaire d’améliorer son étanchéité. Actuellement l’infiltration permanente d’eaux parasites entraîne une surconsommation électrique. Il est également nécessaire de déconnecter le réseau de collecte en trois points : au niveau de la rue St-James (limite avec le BV 3), au niveau de la rue de Hollande et au niveau du nouveau poste de refoulement, rue Maurasse. Contrat de développement 2014-2020 40 d) Eclairage public En Outre-Mer, les réseaux électriques, et les réseaux d’éclairage public en particulier, souffrent des conditions atmosphériques ambiantes d’humidité et de température. La qualité du réseau d’éclairage public est un facteur important pour le développement touristique du territoire, la sécurisation des biens et des personnes et l'amélioration générale du cadre de vie de la population. Ce projet vient conforter les travaux de mise en place d’équipements de vidéo-protection, déjà programmée par la Collectivité. Il est donc proposé de poursuivre le programme de renouvellement du réseau d’éclairage public, engagé sur le contrat 2011– 2013. Secteurs identifiés nécessitant des travaux d’éclairage public : • Quartier d’Orléans • Grand Case – Boulevard • Grand Case – contournante RN7 • Savane • Friar’s Bay • Marigot – Poursuite de la rue de Hollande • Marigot – Poursuite de la rue Low-Town • Marigot – Fin du Centre-Ville (Hôtel de la Collectivité, marina,…) • Concordia Pour le contrat 2014-2017, le choix d’intervention se porte sur les opérations suivantes : 1 – Remplacement des points lumineux 2 – Enfouissement des réseaux 3 – Extension de réseaux avec armoires de commande Le montant prévisionnel du programme est de 3,40 M d'euros Contrat de développement 2014-2020 41 e) Filière déchets Malgré un travail engagé depuis plusieurs années, le territoire de St martin connaît encore un retard persistant en matière de gestion et de traitement des déchets, en partie imputable à des difficultés réglementaires (obligation de traiter les déchets localement ou de les exporter en Guadeloupe puis en Europe), à l’étroitesse du marché et à la faible surface disponible. Ce retard se traduit par une surcharge des décharges, l’absence ou le faible nombre de dispositifs de collecte et de traitement pour les déchets dangereux, le faible niveau de recyclage. Sur le plan technique, on peut noter la réalisation récente casier étanche qui accueille les OM depuis mi 2013 : la durée d’utilisation de ce site au normes s’élève à environs 8 à 10 ans. Dans le même temps le stock historique va faire l’objet d’une opération de landfillmining. Cela consiste à creuser le tas de déchets, le trier, et ainsi dégager l’espace nécessaire à la construction de nouveaux casiers étanches : ces nouvelles techniques ouvrent des perspectives d’utilisation de ce site pendant une période plus longue Il convient d’améliorer sur le territoire les filières de tri et de valorisation. Si une première déchetterie existe à Marigot et un centre de tri vient de voir le jour sur le site de Grandes Cayes, il faut continuer l'effort engagé dans ce domaine et élargir la réflexion sur les filières spécialisées (traitement des carcasses de véhicules avec dépollution et valorisation des pièces détachées, stockage et traitement des déchets du BTP, etc.). A moyen terme, les traitements mis en place seront insuffisants car soumis aux limitations induites par la taille du territoire et le manque de foncier. La réflexion sur l’installation d’une unité de valorisation énergétique des déchets est nécessaire en liaison avec la partie néerlandaise et devra à terme être prise en compte dans le PO transfrontalier. Pour le contrat 2014-2017, le choix d’intervention se porte sur trois thématiques : 1 – Construction d'équipements 2 – Communication et prévention 3 – Mise en place d'un schéma territorial des déchets Le montant prévisionnel du programme est de 4,80 M d'euros Libellé Déchetterie (construction et équipement) Communication et prévention Investissements Bacs et colonnes de tri Mise en place d'un schéma territorial des déchets Aires de carénages Traitement déchets BTP Investissements traitement des VHU et autres recyclables Etudes des gisements des déchets Résorption des dépôts sauvages TOTAL Contrat de développement 2014-2020 Total 1 500 000,00 € 400 000,00 € 250 000,00 € 200 000,00 € 550 000,00 € 500 000,00 € 600 000,00 € 200 000,00 € 600 000,00 € 4 800 000,00 € 42 Concernant le contrat de développement, le projet prioritaire est celui de la déchetterie de la zone orientale de Saint-Martin Note de présentation : Afin de se conformer au Grenelle II de l'environnement quant à l'amélioration des performances de tri sélectif des ménages, et après avoir construit une première déchèterie à Galisbay-Bienvenue qui connaît un réel succès de fréquentation, la Collectivité de SaintMartin projette la construction d'une nouvelle déchetterie située sur le secteur oriental de l'île et plus précisément sur Quartier d'Orléans. Cet équipement devrait permettre tout d'abord de supprimer les dépôts sauvages que l'on peut rencontrer sur ce secteur mais surtout d'amener la population de ce quartier sensible à pratiquer le tri sélectif de leurs déchets et dans un second temps d'améliorer les performances du tri quant aux engagements que la Collectivité a pris avec les éco-organismes. Après la phase d'étude, les travaux d'aménagement consisteront en la construction d'un local gardien et de deux plate-formes, l'une pour les dépôts et l'autre pour les enlèvements. Les équipements comprendront une dizaine de bennes destinées à recevoir les différents types déchets. Solution alternative : En fonction des besoins, le manque de maîtrise du foncier pourrait compromettre la construction de cette déchetterie et la Collectivité pourrait envisager la possibilité de mettre en place une déchetterie mobile. Celle-ci pourrait desservir les quartiers de Grand'Case, Cul de Sac, et Quartier d'Orléans, voire la Baie Orientale et Oyster Pond. Il conviendra également de rechercher les endroits disponibles pour l'installation d'une telle structure. Plan de financement : COUT TOTAL DE L'OPERATION LIBELLE ETUDES MAITRISE INGENIERIE RESEAUX EAU EDF TELECOM COUTS 75 000 € 150 000 € 75 000 € TRAVAUX 825 000 € EQUIPEMENT 300 000 € COMMUNICATION TOTAL Contrat de développement 2014-2020 75 000 € 1 500 000,00 € 43 Priorité 2 – Assurer la Cohésion Sociale Le contrat 2011-2013 s'était focalisé sur la réalisation de deux équipements importants en matière de formation : • la nouvelle cité scolaire sur le site de la Savane, dont les travaux sont démarrent avec une mise en service prévue pour fin 2015 ; • l’installation du RSMA sur Saint-Martin : malgré l'achat du terrain par la collectivité avec une participation à hauteur de 50% des fonds CDEV, la DEGEOM a abandonné le, projet au profit d'un quota au RSMA de Guadeloupe pour les jeunes issus du territoire. Pour ce nouveau contrat, l'Etat et la collectivité ont souhaité concentrer l'effort sur les équipements de proximité, dont il s’agit de permettre la création et la réhabilitation en tant vecteur d’intégration et de cohésion sociale (structures d’accueil de proximité, équipements socioculturels, équipements sportifs, etc.). • En matière d'équipements sportifs et socio-culturels Du fait de la part importante de jeunes dans la population et du taux de chômage important, il existe un véritable besoin en équipements de proximité sportifs ou culturels. Or les équipements existants ne sont ni suffisants ni aux normes, il convient donc d'assurer leurs réparations et remise en état, afin de garantir leur utilisation par le public dans des conditions normales de sécurité ; pour certains, il est prévu de les couvrir pour permettre leur utilisation lors des intempéries. Les projets liés à cette thématique sont multiples et concernent notamment : − Les travaux de couverture des terrains annexes du stade Vanterpool (4 terrains de basket-ball, 4 terrains de volley-ball, 2 terrains de handball) afin de permettre une pratique de l'activité par tous les temps − Les travaux de réfection et mise aux normes des petits plateaux sportifs extérieurs ; la priorité est la réfection des sols. Des travaux connexes traiteront des équipements sportifs ( paniers de basket, buts...) ainsi que des équipements de sécurité ( éclairages, barrières...). − Les travaux visent à répondre aux besoins de mise en conformité des grands équipements sportifs (stades, salle multisport) et des des centres culturels suite aux observations des commissions de sécurité ; mise aux normes électriques et incendie, accessibilité.... Le programme vise également des travaux de reprises d’étanchéité des toitures et d'éclairage. − La réalisation de petits équipements de proximité (petits plateaux sportifs extérieurs, aires de jeux enfants) dans des quartiers non équipées (par ex Saint-James, Colombier, Rambaud et Agrément). − Réalisation d'un plateau sportif d'excellence ; la programmation 2014-2017 comprendra les études et une part des travaux à hauteur des crédits disponibles. Contrat de développement 2014-2020 44 • En matière d'accompagnement des jeunes, Le constat est fait que le territoire n'est aujourd'hui plus doté d'une Mission Locale, la MILO de Guadeloupe ayant cessé son activité sur l'île depuis la création de la COM. Or une mission locale est un lieu où peuvent se rendre les jeunes de 16 à 25 ans et éventuellement trouver des solutions à leurs problèmes d'emploi, de logement voire de santé : elle assure également la prescription des emplois d'avenir. On peut donc en déduire que les services rendus aux jeunes à St Martin ont régressé alors même que les besoins vont en s’accroissant d’année en année : environ 40% de la population a moins de 20 ans, 5000 jeunes ont entre 16 et 25 ans, 600 sont inscrits à Pôle Emploi mais le service AIO (accueil, information, Orientation ) qui préfigure la future MILO accueille environ 900 jeunes par an. St Martin a un besoin urgent d'un tel lieu , guichet unique pour les jeunes pour les accueillir, les orienter, les accompagner vers l'emploi. Le fonctionnement d'une telle structure est pris en charge par l'Etat et la Collectivité ( environ 50% chacun ) mais les MILO disposent de toute une batterie de dispositifs en faveur des jeunes dont St Martin est privée pour l'instant. La Collectivité souhaite ainsi s’inscrire dans une démarche de développement social local visà-vis des populations en leur proposant un accès direct aux services publics et en mettant en œuvre des actions émanant directement des quartiers. En favorisant une participation plus active des habitants des quartiers, la Collectivité s’assurera, de par les actions de citoyenneté et de solidarité, d’une meilleure cohésion sociale au sein de son territoire. • En matière de restauration scolaire La CTOS ( Caisse Territoriale des Oeuvres Scolaires) est un établissement territorial autonome qui a vocation à intervenir sur les actions à caractère éducatif, culturel, social et sanitaire en faveur des enfants relevant de l'enseignement des 1er et 2nd degrés. A e titre, elle organise et gère la cuisine centrale ainsi que les restaurants scolaires satellites sur le territoire. Ainsi, le CTOS prépare plus de 2500 repas/jour qu'elle distribue sur 18 restaurants scolaires. La cuisine centrale bénéficie d'un agrément sanitaire communautaire garantissant le respect de la réglementation en matière d'hygiène et de santé publique. Afin de garantir l’innocuité des repas servis, il est indispensable que ces règles soient respectées tout au long de la chaîne de valeur. Or des contrôles par les services compétents (DSV) ont conclu à des défauts d'application de la réglementation dans une majeure partie partie des équipements, qui doivent impérativement être remis aux normes. Contrat de développement 2014-2020 45 • En matière d'accompagnement des personnes dépendantes, Dans le cadre de l’élaboration du schéma transversal d’Action sociale (STAS) pour la période 2011-2015, une étude a été conduite par le cabinet ENEIS portant sur l’évolution des besoins de la population locale notamment les personnes âgées et les personnes handicapées et l’évaluation des besoins en structures d’accueil. Cette étude a mis en évidence, entre autres l’absence d’animation sociale en direction des personnes âgées et l’inadéquation de la configuration organisationnelle et architecturale de galopade existant justifie la construction d’une nouvelle structure mieux adaptée aux pathologies des résidents et à une meilleure ergonomie de travail pour les agents. Descriptif du pré-projet : • Construction d’un EHPAD de 82 lits ; • Accueil de personnes âgées dépendantes et de personnes handicapées vieillissantes de plus de 60 ans et de moins de 60 ans sur dérogation ; • Aménagement d’un mode d’organisation, d’accueil et d’animation sociale pour les résidents et les personnes âgées prises en charges de jour ; • Capacité totale estimée de 82 places dont 10 places dédiées aux personnes malades d’Alzheimer et 2 places en hébergement temporaire ; • Création de 14 places d’accueil de jour. Ce nouvel établissement, au regard des situations d’urgence ou des sorties d’hospitalisation, servira de passerelle avec le domicile en proposant aux familles un accueil diversifié répondant à des besoins séquentiels (ex : hébergement temporaire) ou journaliers (ex : accueil de jour). Pour le contrat 2014-2017, le choix d’intervention se porte sur les opérations suivantes : • Aménagement et mise aux normes des équipements sportifs et sociologue-culturels 1 – Mise aux normes et couverture des grands plateaux sportifs 2 – Remise en état des équipements sportifs de proximité 3 – Réhabilitation et modernisation des centres culturels 4 – Création de nouvelles structures et aires de jeux • Création d'une mission locale • En matière d’équipements de restauration périphérique, un effort conséquent sera fourni pour rénover les cantines scolaires. • Un Ehpad sera construit sur fonds propres de la collectivité et le contrat de développement contribuera à son équipement technique. Le montant prévisionnel du programme est de 17,50 M d'euros Contrat de développement 2014-2020 46 Détail du programme des équipements sportifs et socio-culturels La programmation CDEV repose en priorité sur le traitement des équipements sportifs de proximité, dans le cadre d'un schéma territorial à mettre en place. Projet Apport CDEV Coût global Apport COM 1 840 000,00 € 370 000,00 € 1 400 000,00 € 450 000,00 € 950 000,00 € 600 000,00 € 200 000,00 € 400 000,00 € Eclairage des 4 stades de football 1 200 000,00 € 600 000,00 € 600 000,00 € Réhabilitation et réfection des terrains de football 1 000 000,00 € 450 000,00 € 550 000,00 € Création de nouvelles structures sportives 500 000,00 € 150 000,00 € 350 000,00 € Création de nouvelles aires de jeux 500 000,00 € 150 000,00 € 350 000,00 € Réhabilitation et modernisation des centres culturels 400 000,00 € 200 000,00 € 200 000,00 € 5 100 000,00 € 2 130 000,00 € 1 130 000,00 € 1 000 000,00 € 12 540 000,00 € 4 700 000,00 € 6 000 000,00 € 1 000 000,00 € Mise aux normes et couverture du plateau sportif du stade Jean-louis VANTERPOOL Remise en état de 6 équipements sportifs de proximité Réhabilitation du gymnase de Galisbay Plateau sportif d'excellence * TOTAL 2014-2020 CNDS 1 470 000,00 € * Le plan de financement n'étant pas bouclé sur le programme 2014-2017, il se poursuivra sur la phase 2018-2020 Contrat de développement 2014-2020 47 Priorité 3 – Réaliser des infrastructures favorisant le développement économique Pour une région ultrapériphérique et doublement insulaire comme la Saint-Martin, éloignée de l’Europe et de la métropole, son accessibilité est un facteur déterminant de son développement. La question de l’accessibilité est en effet une problématique centrale qui conditionne la compétitivité et la capacité à innover des entreprises locales, en permettant à leurs produits d’accéder aux marchés extérieurs (métropolitain, européen, et international) à moindre coût et dans des conditions de sécurité et de qualité optimales (fret portuaire) et en accompagnant le développement du secteur du tourisme (port de plaisance). A cet effet, la partie française de l’île dispose de réels atouts. La qualité de la baie de Marigot qui pourrait, au terme d’un réaménagement en cours d’étude, accueillir de la clientèle « moyenne croisière » et des méga-yachts dont le nombre ne cesse de croître dans la Caraïbe, ainsi qu'améliorer sa capacité de réception et stockage pour le fret. Il est indispensable pour l’économie de l’île de compenser les contraintes structurelles liées à l’insularité par une meilleure connectivité avec l’extérieur ; la stratégie de renforcement de l’accessibilité de Saint-Martin doit ainsi se faire à l’échelle de l’île, suivant un double objectif d’une offre complémentaire, en même temps que d'une certaine émancipation par rapport à la partie hollandaise. Dans le cadre du contrat de développement, priorité est mise sur l'extension des infrastructures du port de commerce ; l’aménagement de la baie de Marigot fera, au regard des montants nécessaires, appel à du financement privé sur la base d'une étude de préfiguration en cours, qui définira tant la nature des aménagements que le montage financier du projet. Contrat de développement 2014-2020 48 Port de commerce Terminal polyvalent, le port de Galisbay traite une très large gamme de marchandises et connaît une croissance régulière, malgré des infrastructures limitées. Dans un contexte de forte évolution du trafic maritime, liée notamment au doublement du canal de Panama, le port doit viser un agrandissement et une modernisation de ses infrastructures afin de pouvoir jouer un rôle de hub régional, au travers d'une augmentation de ses capacités logistiques et d'un doublement de son tirant d'eau pour accueillir des navires de grand tonnage. La solution d’aménagement envisagée consisterait à réaliser les travaux suivants : − Création de deux quais − Extension de la digue existante sur 170 mètres pour protéger les futurs quais − Dragage pour création d'un chenal d’accès et du cercle d’évitage − Création d'un terre-plein pour le stockage des containers Le montant de l'ensemble des travaux excède les capacités de financement public. L'option prise par l'établissement portuaire est donc de faire financer la majeure partie des investissements (quais et terre-plein) par des capitaux privés, au travers d'une concession d’aménagement et d'exploitation. Pour le contrat 2014-2017, le choix d’intervention se porte sur les opérations suivantes : 1 – Chantier de dragage Le montant prévisionnel du programme est de 15,00 M d'euros Détail des opérations programmées La solution d’aménagement envisagée par l'établissement portuaire consiste à la réalisation de - deux quais : o un quai sur pieux en béton armé de 200 mètres x 50 mètres destinés au chargement et au déchargement de conteneurs, o un quai sur pieux en béton armé de 120 mètres x 20 mètres pour des navires de type Lo/Lo avec extension de 25 mètres vers le port existant pour accueillir des navires de type Ro/Ro. - l’extension de la digue existante sur 170 mètres pour protéger les futurs quais, - dragage pour permettre l'accueil de navires d'un tirant d'eau supérieur à ceux acceptés à ce jour : o le chenal d’accès jusqu’à la côte de fond -10NH o le cercle d’évitage jusqu’à la côte de fond -9NH o les quais jusqu’à la côte -9NH Contrat de développement 2014-2020 49 - création d'un terre plein et de son aménagement afin d’exploiter les futurs quais dans les meilleures conditions de rendement et d'améliorer la capacité de stockage du port. Pour ce qui concerne le CDEV, la demande de subvention porte sur les travaux de dragage. L’estimation financière du dragage a été réalisée sur la base des données bathymétriques des baie de Marigot et de la potence ; les études de courantologie sont en phases finale. Le projet fera l'objet d'un dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau, avec étude d'impact et enquête publique. 1 - DRAGAGE DANS LA ZONE PORTUAIRE Le dragage de la zone portuaire concerne le cercle d’évitage et la zone des quais : − Le cercle d’évitage de 320m de diamètre sera dragué jusqu’à la côte de fond-9NH. − Au droit du quai de 120 m + 25m, le dragage sera établi à la côte de fond -7.5 NH. − Au droit du quai de 200m, le dragage sera établi à la côte de fond -9 NH. Le dragage comprend les travaux de dérochage, le stockage des déblais non réutilisables, la mise en œuvre des déblais réutilisables pour le terre plein, l’amené de matériels de dragage, etc. 2 - DRAGAGE DANS LE CHENAL L’estimation financière du dragage est réalisée sur hypothèse d’une côte de fond -10NH, pour un chenal de 1800 mètres de long et 100 mètres de large. Le dragage comprend les travaux de déroctage, le stockage des déblais non réutilisables, la mise en œuvre des déblais réutilisables, l’amené de matériels de dragage, etc. TRAVAUX COUTS Dragage dans la zone portuaire 10 000 000,00 € Dragage dans le chenal 5 000 000,00 € TOTAL 15 000 000,00 € Contrat de développement 2014-2020 50 Contrat de développement 2014-2020 51 Contrat de développement 2014-2020 52 Contrat de développement 2014-2020 53 Priorité 4 – Patrimoine touristique, naturel et culturel Cette thématique est nouvelle par rapport au contrat 2011-2013 ; elle a émergé suite aux études menées dans la cadre de l'élaboration du programme FEDER 2014-2020, la stratégie de spécialisation intelligente (S3) de Saint-Martin l'ayant identifié comme l’un des trois domaines d’activités stratégiques pour le territoire. La démarche globale consiste à connaître, réhabiliter, diffuser, valoriser ces patrimoines afin participer à la stratégie de développement touristique du territoire, ainsi qu'à leur appropriation par la population. a) Promotion de la biodiversité et du patrimoine naturel La richesse de la biodiversité constitue un des atouts majeurs de Saint-Martin. Cette richesse est aujourd’hui fortement menacée, entre autres par la pression appliquée sur les espaces naturels. Des aménagements de préservation, de restauration et de découverte des milieux naturels ont été développés, et méritent d’être complétés par le développement de nouveaux projets sur d’autres sites : - Création de l'Institut de la Biodiversité Insulaire dans le cadre d’un projet de développement d’activités de recherche et de transfert de connaissances concernant notamment la biodiversité, le changement climatique, les espèces invasives… Contrat de développement 2014-2020 54 - Aménagements de sites naturels (sentiers, observatoires…) : création d’outils de découverte des milieux naturels par le public et organisation de la fréquentation Exemples de projets : projet de protection et de valorisation pour l’accueil du public à Babit Point ; aménagement de la Baie de l’Embouchure (Galion) ; réhabilitation de l’Embouchure de l’étang aux Poissons ; … - Travaux de conservation et de restauration écologique : restauration végétale, restauration de zones humides, création d’aménagements favorables à l’avifaune, gestion des stationnements et des flux/bornage/ mise en place de mouillages écologiques, lutte contre les espèces invasives, création de récifs coralliens artificiels,... Globalement, les résultats attendus des aménagements concernent donc : - une meilleure prise en compte des milieux naturels et des pratiques plus respectueuses des sites - une meilleure connaissance de la faune et de la flore - le développement d’une offre écotouristique sur Saint-Martin, et notamment du Birdwatching Pour le contrat 2014-2017, le choix d’intervention se porte sur les opérations suivantes : 1 – Construction de la maison de biodiversité insulaire 2 – Aménagements des sites naturels 3 – Travaux de conservation et de restauration écologique Le montant prévisionnel du programme est de 6,50 M d'euros. Détail des opérations programmées Institut de la biodiversité insulaire La réalisation l'Institut de la Biodiversité Insulaire s’inscrit pleinement dans le cadre d’un projet de développement d’activités de recherche et de transfert de connaissances concernant notamment la biodiversité, le changement climatique, les espèces invasives… ayant un impact sur : le tourisme, secteur économique majeur de Saint-Martin, par la diversification des activités touristiques, Contrat de développement 2014-2020 55 la pêche et l’aquaculture, permettant une réduction de la dépendance alimentaire dans ce domaine, la recherche scientifique centrée sur la biodiversité du territoire et plus largement de l’espace caraïbe, basée sur la collaborations avec des établissements d’enseignement supérieur et de recherche extérieurs. L’institut de la Biodiversité Insulaire (IBI) a pour vocation de devenir un pôle d’excellence pour la découverte, la connaissance et la protection des milieux structuré autour de 4 axes opérationnels : Le suivi et la connaissance scientifique La police de la nature L’aménagement et le génie écologique La coopération régionale et l’animation pédagogique. Il répond à un besoin immédiat de structuration et de développement des activités portés sur le périmètre de la réserve naturelle nationale de Saint-Martin, mais également dans l’environnement caribéen. Ce projet implique ainsi une dimension partenariale et une logique de mutualisation à travers les partenaires que sont : la Collectivité de Saint-Martin, le CARSPAW, le sanctuaire AGOA, le Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages lacustres, l’Agence des Aires Marines Protégées, l’Université Antilles Guyane et les universités de la Région Caraïbe, l'IFREMER. Objectifs 1 – Créer une structure et un lieu d'optimisation des moyens pour assurer les missions de la Réserve tout en permettant la mise en place : 1. D’une antenne du conservatoire du littoral, 2. D’une antenne universitaire UAG et Caraïbe, 3. D’une école de la mer, 4. De centre de soins animaliers, 5. D’un laboratoire sur les milieux naturels, 6. D’un espace muséographique des zones humides et maritimes tropicales, 2 - Créer à Saint-Martin, le premier pôle « études et recherches » appliqué aux sciences de l’Environnement et des filières formation / recherches en lien avec les métiers de la mer et la protection des espaces naturels… Contrat de développement 2014-2020 56 3 – Créer et renforcer les actions dans le domaine du tourisme, de l’écotourisme, de la gestion et de la préservation du patrimoine naturel, de la pêche et de l’aquaculture. 4 – Renforcer et développer des outils d’accueil et d’information des publics, permettant la sensibilisation . Estimation du programme ETUDES AMONT 100 000,00 € ACQUISITION FONCIERE 200 000,00 € ETUDES OPERATIONNELLES TRAVAUX ALEAS TRAVAUX TOTAL Contrat de développement 2014-2020 5% 300 000,00 € 4 700 000,00 € 235 000,00 € 5 535 000,00 € 57 Patrimoine naturel Le Conservatoire du littoral protège environ 355 ha à Saint-Martin, dont les 14 étangs de la partie française (198 ha), 84 ha de rivages et l’ensemble des îlets. L’association de gestion de la Réserve Naturelle de Saint-Martin gère l’ensemble de ces sites dont 150 ha d’espaces terrestres classés en Réserve naturelle nationale depuis 1998 par le décret ministériel 98-802 du 03 septembre 1998. Ce domaine protégé est appelé à s’accroître dans les années à venir, en fonction de l’aboutissement de négociations d’acquisitions amiables, ou encore de procédure d’expropriation. Contrat de développement 2014-2020 58 Milieux terrestres Site Nature du projet Baie de l'Embouchure Restauration écologique & accueil 1 700 000,00 € du public Coralita Accueil du public suite 100 000,00 € Pointe du Bluff Protection 100 000,00 € TOTAL Montant global estimé 1 900 000,00 € Les milieux terrestres protégés par le Conservatoire du littoral et la Réserve naturelle recèlent des paysages variés (falaises, plages de sable ou de galets et leur végétation d’arrière-plage, îlets…) et des écosystèmes remarquables, tels que la forêt littorale sèche et autres formations végétales xérophiles (savanes et fourrés), composées d’essences adaptées aux conditions particulières de l’île de Saint-Martin. Ces sites comptent parmi les dernières fenêtres naturelles du littoral saint-martinois. Outre leur intérêt écologique et paysager, la propriété publique de ces espaces permet de garantir un accès public au rivage, ouvert à tous et libre d’accès à la différence des portions de littoral privées. Malgré leur statut de protection, ces milieux terrestres subissent plusieurs types d’atteintes, et en particulier : - La circulation anarchique des véhicules Le dépôt d’ordures et d’encombrants divers Le défrichement de la végétation, le prélèvement d’espèces protégées Des occupations illégales du domaine public Pour juguler au mieux ces atteintes, tout en créant des outils d’accueil du public, des aménagements sont prévus, couplant : - La création de sentiers de randonnée, observatoires des paysages et de la faune, permettant l’accès et la sensibilisation de la population locale et des touristes aux espaces naturels. - La protection et la restauration écologique (mise en défens, plantations…). Ces deux composantes d’accueil du public d’une part, et de restauration écologique d’autre part, sont interdépendantes et s’enrichissent mutuellement. En effet, les aménagements contribuent à organiser la fréquentation et à sensibiliser le public aux milieux naturels, or, on respecte mieux ce que l’on connaît. D’autre part, un milieu naturel attractif pour les visiteurs est aussi et avant tout un milieu naturel en bonne santé (végétation riche, faune observable...). Le renforcement d’outils de découverte contribuera au développement de l’écotourisme, qui présente un potentiel important à Saint-Martin en termes de valeur ajoutée pour le territoire, et de « carte à jouer » de la partie française visant à se singulariser de la partie hollandaise. Contrat de développement 2014-2020 59 Milieux lacustres Jusqu’à un passé récent, les zones humides de l’île de Saint-Martin ont vu leurs superficies se réduire de façon importante pour satisfaire aux besoins de développement de l’île (urbanisme essentiellement). Les étangs ont ainsi été en partie comblés et leurs mangroves défrichées. La partie française de Saint-Martin possède aujourd’hui encore 16 étangs : − deux d'entre eux sont classés en Réserve Naturelle Nationale depuis 1998, − tous sont protégés par arrêté de protection de biotope pour l'enjeu avifaune depuis 2006, − 14 sont propriété du Conservatoire du littoral , gérés par la RNN, − 14 sont reconnus zones humides d'importance internationale, au titre de la convention de Ramsar, − 14 sont labellisés au titre du protocole SPAW (reconnaissance à l'échelle de la Caraïbe). Ces zones humides sont d’une grande importance écologique, en particulier : - Pour l’avifaune abondante et remarquable, ce à l’échelle caribéenne et internationale ; - Pour la mangrove, puisque les étangs comportent sur leur pourtour les dernières franges de ce type de milieu. La surface de mangrove est estimée à 50 ha à SaintMartin, dont 30 ha sont propriété du Conservatoire du Littoral. Outre leur valeur écologique, ces zones humides ont une grande importance fonctionnelle lors de fortes pluies en tant que bassins tampons. Ils permettent de diminuer l’occurrence et l’intensité des inondations. Les mangroves permettent également de limiter les ruissellements et les pollutions anthropiques. Outre leur valeur écologique, ces écosystèmes ont donc un effet protecteur vis-à-vis de la sécurité des biens et des personnes. Leur bon état de conservation fait partie intégrante de la gestion des risques naturels. Pour autant, ces milieux subissent encore des pressions importantes et récurrentes : remblais sauvages, défrichement de mangrove, dépôts d’ordures, pollution aux eaux usées non traitées. Pour juguler au mieux ces atteintes, tout en créant des outils d’accueil du public, des aménagements sont prévus, couplant : - La création d’observatoires et de platelages pour la découverte de la mangrove et l’observation de l’avifaune, permettant l’accès et la sensibilisation de la population locale et des touristes aux étangs. - La restauration écologique (bornage, restructuration de remblai, restauration de berges, plantation de mangrove, aménagement favorisant l’accueil de l’avifaune). Tout comme pour les espaces terrestres, accueil du public et restauration écologique vont de pair pour ces milieux lacustres malmenés et dont la valorisation nécessite plus d’effort de médiation, leur attrait étant de prime abord moins accessible au grand public. Contrat de développement 2014-2020 60 Pour autant, les étangs de Saint-Martin incarnent un gisement majeur pour le développement d’une branche particulière de l’écotourisme : le Birdwatching (observation des oiseaux). Cette activité pourrait d'ores et déjà devenir une composante du séjour des touristes fréquentant déjà Saint-Martin, et les inciter à revenir. En effet, le Birdwatching, loin d'être une activité réservée à quelques passionnés, peut induire des flux de fréquentation assez conséquents et des revenus associés non négligeables. Il est particulièrement bien développé aux Etats-Unis, or la clientèle américaine est bien représentée à Saint-Martin. A Saint-Martin, la base fondamentale du développement d'un tourisme axé sur le Birdwatching est là ; sont encore à développer les outils pour les découvrir, ainsi qu'une promotion adaptée. Le seul site aménagé à ce jour pour le Birdwatching en partie française, est le sentier de découverte de l'avifaune créé à l'étang de la Barrière (projet monté par le Conservatoire du littoral dans le cadre du FEDER / PO 2007-2013 et du contrat de projet) : ce site, inauguré en avril 2013, est d'ores et déjà reconnu par le Caribbean Birding Trail, qui recense à l'échelle de la Caraïbe les meilleurs sites d'observation des oiseaux. Le Conservatoire souhaite développer d’autres sites de Birdwatching sur les étangs, qui pourrait former un réseau et faire émerger Saint-Martin comme une destination Birdwatching de la Caraïbe, dans le respect de ces milieux naturels sensibles. Site Nature du projet Estimation Etang du Cimetière de Restauration écologique & accueil du public Grand Case 30 000,00 € Etang Guichard Restauration écologique & accueil du public 150 000,00 € Salines d'Orient Restauration écologique & accueil du public 50 000,00 € 8 étangs prioritaires Bornage & mise en défense des secteurs les plus menacés 160 000,00 € Etang de l'aéroport Restauration écologique 50 000,00 € Etang de la Savane Restauration écologique & accueil du public 150 000,00 € Etang de Chevrise Restauration écologique & accueil du public 150 000,00 € Etang aux Poissons Restauration écologique 200 000,00 € Grand étang Restauration écologique 15 000,00 € Mare baie Lucas Restauration écologique 15 000,00 € Etang Anse Marcel Restauration écologique 10 000,00 € TOTAL Contrat de développement 2014-2020 980 000,00 € 61 Milieux mixtes Certains sites présentent une partie terrestre et une partie lacustre, ils ont donc été qualifiés de « mixtes ». Site Nature du projet Montant Babit Point Restauration écologique & accueil du public 150 000,00 € Embouchure de l'étang aux Restauration écologique & accueil du public Poissons ("site Carti") 350 000,00 € TOTAL 500 000,00 € Babit Point Ce site a fait l’objet d’une acquisition en 2013 par le Conservatoire du littoral et représente une des dernières coupures d’urbanisation du quartier résidentiel d’Oyster Pond. Il s’agit d’une pointe rocheuse d’un grand intérêt écologique et notamment botanique (ZNIEFF, espace boisé classé). C’est en particulier l’une des dernières stations à Saint-Martin du Melocactus intortus, cactus protégé par arrêté ministériel et endémique des Petites Antilles. Il présente également un grand intérêt paysager, pour ses vues dégagées sur l’océan Atlantique et l’île de Saint-Barthélemy, son ambiance minérale et marine. Pour restaurer ce site et le valoriser auprès du public, le Conservatoire porte un projet : - de restauration paysagère (démolition d’une ruine, reconstitution du paysage minéral, restauration végétale, gestion du pâturage anarchique d’ânes...) - de création d’un sentier botanique et paysager Embouchure de l’étang aux Poissons Le Conservatoire du littoral protège une zone d’un peu plus d’un ha, située à l’embouchure de l’étang aux Poissons, composée de 50 pas géométriques et de partie lacustre. Ce lieu correspond au site d’une ancienne carrière de sable et a été remblayé de façon importante par le passé. Jusqu’à très récemment, ce site était fortement dégradé par l’exploitation passée et par des dépôts sauvages d’encombrants divers (blocs bétons, containers, carcasses de voiture…). Depuis 2011, le site est libéré des principaux encombrants. Le Conservatoire du littoral souhaite mettre en œuvre un projet de restauration écologique et d’aménagement pour l’accueil du public, en partenariat avec la Réserve Naturelle de Saint Martin et la Collectivité. Ce projet aura pour objet : - le nettoyage des dépôts n’ayant pas encore pu être enlevés et le remaniement des remblais afin d’offrir les conditions d’une reconquête naturelle du site - la réalisation d’ouvrages en bois (petits ponts sur les connexions hydrauliques réouvertes, mise à l’eau pour une future activité kayak, mobiliers d’accueil du public) - des aménagements paysagers : organisation des cheminements, création d’un sentier de découverte, plantations - la création d’une signalétique d’interprétation du site. Contrat de développement 2014-2020 62 b) Conservation du patrimoine bâti Saint-Martin est riche en structures traditionnelles et en monuments remarquables qu’il convient de préserver et de valoriser. Elle bénéficie d’une architecture authentique, variée et diversifiée, témoin et symbole de différentes époques et activités (Fort Louis, la sucrerie de St Jean, la sucrerie de Spring, les roches gravées du Moho, les églises, l’habitat traditionnel et les structures vernaculaires, etc.), où un plan de réhabilitation permettrait une renaissance des centres bourgs pour contribuer à promouvoir la destination, à favoriser l’attractivité du territoire et à valoriser la culture traditionnelle de Saint-Martin pour le bénéfice du quotidien des résidents et la découverte des touristes. La dimension économique de la réhabilitation de ce patrimoine est également un facteur d’innovation sur le territoire (valorisation et pratique du savoir-faire local en termes de construction traditionnelle, etc.). Pour le contrat 2014-2017, le choix d’intervention se porte sur les opérations suivantes : 1 – Etablissement d'un diagnostic patrimonial 2 – Réhabilitation des éléments patrimoniaux Le montant prévisionnel du programme est de 2,35 M d'euros Détail du projet Réhabilitation et mise en valeur des centres urbains, de l’architecture et du bâti traditionnels, des sites historiques et patrimoniaux Contexte : Saint-Martin bénéficie d’une architecture authentique, variée et diversifiée, témoin et symbole de différentes époques du XVIIIe siècle à nos jours. Cependant, cette architecture remarquable est actuellement en souffrance, voire menacée. Les programmes urbains, liés au développement du tourisme ainsi qu'à l’évolution démographique importante de ces 15 dernières années, ont conduit à ne délaisser la dimension historique et patrimoniale du bâti préexistant : la préservation et la valorisation du patrimoine sont pourtant des éléments contribuant à la définition de la société saint-martinoise et un facteur d’originalité et d’authenticité désormais recherché par les touristes. L’état actuel de délabrement de maisons traditionnelles au cœur de Marigot en est un exemple, significatif de la situation globale de l’île. Un plan de réhabilitation permettrait ainsi une renaissance des centres bourg pour contribuer à promouvoir la destination, favoriser l’attractivité du territoire et à valoriser la culture traditionnelle de Saint-Martin pour le bénéfice du quotidien des résidents et la découverte des touristes. Contrat de développement 2014-2020 63 Objectif : Recenser et réhabiliter les éléments remarquables du patrimoine bâti de Saint-Martin : maisons, cases, bâtiments publics remarquables, puits, murs traditionnels de séparation de propriété, structures liées au patrimoine industriel (sucrerie, etc.) Enjeux : Connaître et protéger le patrimoine culturel et historique Valoriser la connaissance et la reconnaissance de l’histoire et du patrimoine saintmartinois Contribuer à la définition d’un cadre de vie agréable pour les résidents Promouvoir des formes de tourisme différentes Sauvegarder et transmettre des techniques et des savoir-faire liés au bâti traditionnel (bois, fer, taille de pierre, dessin et découpe de balustrades, etc.) Contribuer à l’attractivité du territoire et au développement économique durable du territoire en favorisant l’émergence de nouvelles activités structurées, des traditionnelles visites guidées ou vente de publications de médiation à des activités artisanales liées à la rénovation du bâti ou encore des activités commerciales comme les autorisations de tournage, etc. Eléments de méthodes : Cadrage et pilotage du projet : différents partenaires existent sur le territoire et dans la région dont les compétences et les rôles sont complémentaires pour piloter le projet : - DAC (Direction des affaires culturelles de Guadeloupe) : au titre du contrôle scientifique et technique de l’Etat, possibilité d’assistance à maîtrise d’ouvrage et de contribuer à des études scientifiques sur les monuments protégés - Collectivité de Saint-Martin : compétences nouvelles dans ce domaine avec un conservateur du patrimoine, directrice des Archives territoriales, et un agent de l’équipe des Archives territoriales pour pilotage, orientation et suivi in situ du programme de réhabilitation. Transversalité avec les directions dédiées au tourisme, au développement économique et à l’urbanisme. Etudes préalables : travailler sur les ressources documentaires pour établir la liste des éléments remarquables et traditionnels à partir de connaissances avérées et vérifiées - S’appuyer sur les études existantes : depuis 1999, 3 études ont été faites qui analysent, recensent et proposent une démarche et des prescriptions de réhabilitation. Dans ce cadre, des maisons ont déjà fait l’objet de repérage pour assurer leur préservation. Contrat de développement 2014-2020 64 - Retrouver les sources documentant ce patrimoine : photographies anciennes, plan de parcelles, plan des élévations, analyse du bâti, etc. Avec la création des Archives territoriales, les ressources documentaires recensées à ce jour existent et permettront d’engager des études historiques et scientifiques : environ 200 documents ont été recensés à ce jour alors que l’état des sources disponibles n’est pas achevé (plans, photographies anciennes, descriptions, etc.) - Cerner des zones de préservation pour une meilleure gestion des éléments architecturaux traditionnels : - Prioriser les actions pour une visibilité à court et moyen termes : choix d’une zone prioritaire pour concentrer les actions dans un premier temps puis extension - Cohérence avec le PLU (plan local d’urbanisme) et le code de l’urbanisme - Proposer des prescriptions architecturales dans le respect du développement urbain et de la préservation du patrimoine : cohérence avec le PLU (plan local d’urbanisme) et le code de l’urbanisme Etudes juridiques : - Etablir la liste des propriétaires des éléments remarquables afin de proposer un projet en adéquation avec les différentes législations qui ont un impact sur les financements, la gestion des programmes de réhabilitation et le rôle de différents acteurs (domanialité publique ou non, monument protégé ou non, etc.) - Etudes de la faisabilité juridique pour inciter les propriétaires privés et publics à favoriser l’établissement de commerces ou d’habitat locatif dans des bâtiments réhabilités afin de contribuer à la redynamisation des sites et à leur entretien dans le respect de la préservation patrimoniale - L’occupation des sites patrimoniaux ou des éléments réhabilités favorisent leur entretien à long terme Analyse des travaux financés par attribution de subvention publique en lien avec une réflexion sur les dispositifs fiscaux susceptibles d’encourager l’implication des propriétaires des éléments remarquables - Définition précise des travaux pouvant bénéficier de l’attribution d’une subvention - Définition des opérations financées entièrement par des subventions publiques : Fort Louis, propriété de la Collectivité par exemple - Etude de la faisabilité d’une participation dégressive de subvention publique afin de favoriser l’engagement des propriétaires privés : 1ere année 80%, 3eme année 50%, etc. Contrat de développement 2014-2020 65 Complémentarité des dispositifs financiers et contributions financières éventuelles : - Etat - Collectivité de Saint-Martin : dotation directe + effort financier à travers des dispositifs fiscaux d’incitation - FEDER - Partenaires privés reconnus dans la réhabilitation patrimoniale : Fondation du patrimoine - Propriétaires privés Plan de communication : communiquer et expliquer le projet et les bénéfices de la réhabilitation patrimoniale ayant pour objectifs - Encourager l’investissement des propriétaires - Communiquer sur les avancements des projets et les premiers résultats pour entraîner une dynamique de réhabilitation - Intégrer les résidents et les propriétaires à la démarche pour favoriser l’adhésion au projet Réalisation des travaux de réhabilitation des éléments remarquables : maisons, cases, bâtiments publics remarquables, puits, ponts, murs traditionnels de séparation de propriété, structures liées au patrimoine industriel (sucrerie, etc.) - Nature des travaux : balcons, façades, voire éléments de structures si nécessaires - Analyse préalable du bâti - Assistance à maîtrise d’ouvrage - Réalisation des travaux - Pose de signalétique adaptée pour valoriser les réalisations de réhabilitation et promouvoir la connaissance historique des architectures réhabilitées Exemples de réhabilitation (liste non exhaustive) : Monuments inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques : - Fort Louis (propriétaire : Collectivité de Saint-Martin) - Roche gravée de Moho : aménagement pour favoriser l’accessibilité du site Marigot : - Maisons traditionnelles et cases autour du Fort Louis - Eglises - Maisons remarquables : rue de la liberté, rue de la République, rue Félix Eboué - Palais de justice - Concordia : sucrerie de Spring - Eglises, ponts, murets, etc. Contrat de développement 2014-2020 66 B. Les opérations pré-identifiées pour la période 2018-2020 Le contrat 2014-2017 a vocation a être prorogé sur la période 2018-2020, dans un souci de cohérence avec la chronologie d'application des po Europe et des Contrats de Projet des autres territoires. Dans cette perspective, plusieurs projets ou axes de travail ont d'ores et déjà été pré-identifiés en cohérence avec les priorités du schéma de développement. Priorité 1 - Améliorer le cadre de vie Cette priorité vise à garantir de manière durable le fonctionnement pérenne et qualitatif des infrastructures en matière d’eau (Eau Potable, Eaux Usées, Assainissement Pluvial), de l’éclairage public et de la filière déchets. Les dossiers pré-identifiés portent surtout sur les problématiques eau. ALIMENTATION EN EAU POTABLE La planification des besoins d’investissements présenté dans le cadre de la mise à jour du schéma de distribution de l'eau potable prévoit un besoin d’investissement à hauteur de 23 M d'euros sur la période 2014/2020. La programmation du CDEV sur la période 2014-2020, telle que prévue par le présent dossier, répond à ce besoin à moins de 50% ; sont donc d'ores et déjà pré identifiés des projets estimés ce jour à 12,5 M d'euros sur 2018-2020 sur les sujets suivants: − travaux sur l'unité de dessalement de Galisbay − .travaux d'amélioration et e sécurisation de la distribution − travaux de sectorisation et régulation des pressions − travaux de réfection des réseaux − travaux d'extension des réseaux Contrat de développement 2014-2020 67 TRAITEMENT DES EAUX USEES En complément des équipements projetés au contrat 2014-2017, le SDAEU prévoit deux autres STEP afin de compléter le système d’assainissement du territoire. STEP de Millrum Le schéma proposé est basé sur la création d’une unique STEP pour assainir le secteur de Grand Case / Savane / Millrum. Le rejet est dirigé dans les Salines de l’Aéroport via l’Étang de Millrum. Contrat de développement 2014-2020 68 Une première phase en cours de réalisation permettra d'assurer une capacité de 1500 EH pour assainir le quartier de Savane (bâtiments existants et urbanisation en cours). Le projet implique la pose de réseau le long de la RN7. A moyen terme (échéance 5 ans) : suppression des filières de biodisques et création d’une STEP de type Boues Activées de 8000 EH pour assainir : · Millrum (dont urbanisation en cours sur la parcelle située à l’est de la STEP) · Grand Case (réseau d’assainissement à créer avec nombreuses contraintes – extension de l'urbanisation) · Savane (réseau déjà existant, à prolonger au fur et à mesure de l’urbanisation vers le sud du quartier Savane) STEP de Galisbay ou de Cole Bay Le SDAEU actuel prévoit la construction d'une STEP de 8000EH sur le site de Galisbay Il doit traiter les effluents des quartiers d’Agrément, Galisbay, Hameau du Pont,Concordia Nord, Saint Louis, Rambaud, Valois et Helligard. La future STEP de Galisbay doit rejeter en mer par un émissaire, dont le positionnement sera affiné par les études de courantologie actuellement en cours. Contrat de développement 2014-2020 69 Estimation du coût du projet Nature des prestations Montant Réseau de collecte 3 250 000,00 € Réseau de transfert 348 000,00 € Station 11 400 000,00 € Etudes/maîtrise d’œuvre.... 1 338 840,00 € TOTAL 16 336 840,00 € Ce projet pourrait être remis en cause par un projet actuellement à l'étude, celui de la STEP de Cole Bay en territoire hollandais, qui est un dossier de coopération transfrontalière avec le gouvernement de Sint Maarten et bénéficierait à ce titre d'une subvention d'environ 3M d'euros au titre du FEDER/CTE. L’estimation actuelle de la station s'élève à 14M d'euros ; une fois la subvention CTE retirée, 5,5M resteraient à financer par les chacun des partenaires. Pour la COM de St Martin,cette participation se fera soit en totalité sur fonds propres soit en faisant appel pour partie au CDEV si la réglementation permet l'attribution de subventions Etat sur un projet édifié sur un territoire étranger. Même en prenant en compte les coûts de réseaux à un niveau équivalent au projet d'origine, cette option serait bien moins onéreuse que le projet initial, avec une économie d'environ 6 à 7 M d'euros. Contrat de développement 2014-2020 70 TRAITEMENT DES EAUX PLUVIALES Le PAPI prévu au contrat 2014-2017 établira la stratégie globale de la collectivité en matière de gestion des inondations. Deux projets ont déjà été ciblés pour compléter les actions majeures déjà prévues : Traitement de la ravine Belleplaine Le projet concerne la protection des populations et le développement économique du bassin de Belle Plaine. Ce secteur a été identifié par la collectivité comme une zone de développement économique stratégique de son territoire. Ses atouts majeurs résident dans le potentiel transfrontalier, la proximité de la Route Nationale et sa proximité avec la cote orientale. La zone de développement envisagée a été choisie pour son caractère de plaine qui facilite de facto l’aménagement de la zone et les infrastructures viaires. Toutefois, cette topographie favorable à l’aménagement présente un revers notable qui est sa sensibilité au risque d’inondation lié au fonctionnement capricieux de la ravine de Quartier. Le site de développement économique s’inscrit pleinement sur le bassin versant de Belle Plaine à Quartier d’Orléans et son pendant hollandais de « DUTCH QUARTER ». Ce bassin versant d’une superficie d’environ 828 ha est présenté sur la figure ci-dessous. Il s’étend à la fois en territoire français (444 ha) et en territoire hollandais (384 ha). Contrat de développement 2014-2020 71 L'objectif de cette démarche est double : − protéger les populations concernées par le risque inondation − dynamiser la zone de quartier d’Orléans qui est à l’échelle de l’île un territoire laissé pour compte face aux agglomérations de Marigot ou de Grand Case. Cette nouvelle zone d’activité permettra de créer des conditions favorables à la création et à l’installation de nouvelles entreprises ainsi que de soutenir le développement d’entreprises existantes. Les inondations sont principalement provoquées par des débordements de la ravine dite de Quartier qui draine un bassin versant situé en territoire hollandais pour sa moitié amont et en partie française pour sa moitié avale et par la ravine Paradis qui draine la partie nord du bassin versant global. Les deux ravines se rejettent dans l’Etang aux Poissons classé Réserve Naturelle. Les débordements s’expliquent par les caractéristiques naturelles du secteur concerné (topographie, forte intensité des épisodes pluvieux) mais également par une forte densité de l’habitat dans les zones inondables. D’après le Plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles, qui concerne la partie française et validé en février 2011, les berges des deux ravines sont caractérisées par un aléa inondation qualifié de moyen à fort, dans des zones densément peuplées. Une modélisation hydraulique de la ravine Quartier finalisée en janvier 2010 par l’Unesco-IHE pour le compte des collectivités françaises et hollandaises et une étude hydraulique réalisée en décembre 2009 sur la ravine Paradis confirment cette analyse et ont permis de dégager des orientations générales d’aménagement et d’actions . Il s’agit de: − la création de bassins de rétention et l’aménagement de digues de protection ; − la création et le redimensionnement de réseaux de collecte et d’évacuation des eaux pluviales ; − le calibrage de la ravine Paradis au niveau des zones urbanisées ; − la mise en œuvre d’une politique de gestion concertée entre les territoires français et hollandais en matière d’aménagement du territoire ; − la mise en œuvre d’un dispositif commun d’alerte des crues ; − la mise en œuvre d’une gestion coordonnée et transfrontalière des services de secours et d’intervention en cas de crise. A ce stade, des études complémentaires financées par INTERREG IV sont en cours afin de définir précisément les caractéristiques des aménagements envisagés, leur planification et l’enveloppe financière nécessaire à leur réalisation ; la phase études doit aboutir fin 2015. La phase de travaux qui devra suivre est estimée à ce jour entre 8 et 10 M d'euros ; elle pourra faire l'objet de cofinancement FEDER/CTE et FPRNM. Contrat de développement 2014-2020 72 Ravines de Spring et Concordia Ce projet correspond à la gestion amont de l'exutoire de Concordia, programmé au contrat 2014-2017. Il a fait l'objet d'une pré étude en 2009, ainsi que d'une étude connexe complémentaire en 2014 liée aux aménagements urbains et routiers des quartiers Spring et Concordia. Ce couvre l'ensemble des travaux de création ou de redimensionnement des ouvrages hydrauliques propres à assurer une évacuation suffisante des pluies. Il comprend les phases suivantes : Zone traitée Montant Ravine SPRING 1 558 000,00 € Hauts de Concordia 801 000,00 € Rue de Concordia 1 305 000,00 € Ravine Concordia 1 690 000,00 € Ravine SPRING-CONCORDIA amont 6 749 000,00 € TOTAL 12 103 000,00 € Contrat de développement 2014-2020 73 Priorité 2 - Assurer la cohésion sociale Plateau d’excellence sportive Le territoire de Saint Martin dispose à ce jour d'un stade d'athlétisme à la sortie ouest de Marigot. Il ne répond cependant plus aux normes en matière de sécurité et ses équipements sont vieillissants, sans infrastructures connexes. La collectivité de Saint Martin a l'ambition de remettre cet équipement aux normes, le moderniser et le compléter pour en faire le site d’entraînement des sportifs St Martinois de haut niveau, un lieu de stages pour des sportifs de métropole ou de la Caraibes, ainsi qu'un site de compétitions. Le projet a fait à ce jour l'objet l’estimation à hauteur d'environ 5,1M ; une subvention de 1M sur les fonds CNDS(BOP12) a déjà été envisagée avec la direction de la jeunesse et des sports. La majeure partie du projet sera financée sur le programme 2014-2017 ; le plan de financement n'étant pas bouclé sur cette période, l’équipement sera finalisé sur la phase 20182020. Priorité 3 – Réalisation d'infrastructures Pas de projet pré-identifié à ce stade. La collectivité ayant relancé le projet d'aménagement de la baie de Marigot, il est possible que des crédits soient sollicités, sur des études notamment ; l'objectif est de financer la réalisation du projet sur fonds privés. Les modalités du montage financier font actuellement l'objet d'études. Contrat de développement 2014-2020 74 Priorité 4 – Valorisation du patrimoine naturel Lagon de Simpson Bay Dans le cadre de l'écriture des PO Europe, St Martin s'est vu attribuer une enveloppe pour des actions transfrontalières avec le gouvernement de Sint Maarten. De par sa taille et sa position à l’interface entre les deux territoires, et notamment des zones de fortes activités économiques et touristiques (aéroport, ports de plaisance, des restaurants, le centre-ville de Marigot, etc), le Lagon de Simpson Bay représente un enjeu d’aménagement et de valorisation du territoire mais aussi un défi pour le développement durable ainsi que pour la qualité de l'environnement et de la protection de la biodiversité. L'objectif de ce projet est de créer un plan de gestion commune, en tenant compte la future évolution économique, tout en préservant la qualité de l'environnement et la biodiversité du Lagon de Simpson Bay. Une évaluation environnementale de l'ensemble du Lagon de Simpson Bay (français et néerlandais) sera effectuée. Cette évaluation comprendra différents projets qui peuvent être mis en œuvre afin d'améliorer et de préserver la qualité environnementale et la biodiversité, tout en tenant compte du développement économique du Lagon. Les projets énumérés dans l'évaluation sont les suivants : • Enlèvement d’épaves de navire : ce projet n'a pas besoin d'études supplémentaires et peut être effectué dès lors que les fonds sont disponibles. Un plan d'action sera mis en place avec une cartographie des épaves qui ont été identifiées comme amovible ainsi que les procédures d'enlèvement; • Mise en place d'amarrages : ce projet permettra d'éviter le mouillage des bateaux détruisant le « lit du Lagon », en particulier les zones d'herbiers sensibles. Un inventaire sera fait d’où et combien d’amarrages doivent être placés; • Etude sur la circulation : une étude pour déterminer le débit de courant dans les zones les plus polluées du Lagon (principalement Marigot, Marina Port La Royale et Cole Bay, zone de Tropicana Casino) et quelles sont les mesures possibles pour inverser la pollution dans ces zones; • La pollution dans le lagon : des bases terrestres, des ruissellements d’eaux usées et de blanchisserie, la pollution de chantier naval. La Station d'épuration à Cole Bay permettra d'empêcher plus de pollution. Pour faire face à la pollution émanant des bateaux, construire une station de maintien pour la décharge des eaux usées des bateaux; • Activités de nettoyage / dépollution : des projets de dépollution ou de nettoyage qui peuvent être rapidement réalisés, tels que l'écrémage de la surface de l'eau pour recueillir les objets flottants, nettoyage des berges, etc; Contrat de développement 2014-2020 75 • • • • • Cadre réglementaire : mise en place de règles et règlements afin d’empêcher et prévenir toutes nouvelles pollutions de bateaux et autres types d'entreprises; Plan de gestion du Lagon : soit qu’il s'agisse d'un plan de gestion commune, soit que chaque côté de l’île (Français et Néerlandais) s’occupe et soit responsable de son propre territoire. Ce plan tient également compte du maintien de l’ordre et du contrôle du Lagon. Dans ce plan, il serait obligatoire de faire faire des « EIA » pour les projets autour du Lagon et des environs des deux côtés de l'île ; Développement économique durable de la zone autour du Lagon intégré dans une étude de faisabilité. Création de récifs artificiels et d’îlets plantés de mangrove afin de créer une dynamique de réimplantation de faune et de flore dans le but de favoriser la biodiversité de cet espace Protection/plantation de zones de mangrove sur les berges L'enveloppe prévue au CTE sur ce projet est à ce jour de 1,5 M d'euros, en attente de validation du PO ; les mesures opérationnelles devront faire l'objet de négociations avec la partie hollandaise. Le CDEV pourra venir en cofinancement sur plusieurs thématiques de ce projet, notamment les aspects biodiversité. Aménagements des sites naturels et travaux de conservation et de restauration écologique Les dossiers présentés par la réserve naturelle et le conservatoire du littoral au titre de ces thématiques sont estimés à environ 3,4 M d'euros. La programmation 2014-2017 ne prend en compte que 1,4 M d'euros ; des aménagements sont donc d'ores et déjà pré identifiés pour un montant global de 2M d'euros, sur la base des projets listés plus haut (partie1 - priorité 4). Au final, et dans la continuité de ceux programmés sur la période 2014-2017, les projets cités comme pré identifiés pour l'avenir représentent un volume de travaux ou de prestations estimés à plus de 70 millions d'euros Contrat de développement 2014-2020 76 Contrat de développement 2014-2020 77 VI.Annexes 1. Maquette financière synthétique 2. Bilan détaillé du contrat de développement 2011-2013 3. Extrait des documents de programmation (documents connexes): - synthèse de la mise du à jour du SDAEP - synthèse de la mise à jour du SDAUE - plan de gestion de la Réserve Naturelle et du Conservatoire du Littoral - schéma territoriale d'aide sociale Contrat de développement 2014-2020 78 Contrat de développement 2014-2020 79 Annexe1 – Maquette financière AMELIORER LE CADRE DE VIE ALIMENTATION EN EAU POTABLE réfection des réseaux construction d'un réservoir à Grand Case TRAITEMENT DES EAUX USEES réseau de collecte réseau de transfert unité de traitement TRAITEMENT DES EAUX PLUVIALES réalisation d'un plan d'aménagement et de prévention des inondations (PAPI) exutoire de Grand case exutoire de Concordia exutoire de Marigot centre ECLAIRAGE PUBLIC FILIERE DECHETS déchetterie (construction et équipement) communication et prévention investissements Bacs et colonnes de tri Mise en place d'un schéma territorial des déchets aires de carénages traitement déchets BTP Investissements traitement des VHU et autres recyclables Etudes des gisements des déchets Résorption des dépôts sauvages ASSURER LA COHESION SOCIALE Mise aux normes et couverture du plateau sportif du stade Jean-Louis VANTERPOOL Remise en état de 6 équipements sportifs de proximité Réhabilitation du gymnase de Galisbay Eclairage des 4 stades de football Réhabiliation et réfection des terrains de football Création de nouvelles structures sportives Création de nouvelles aires de jeux Réhabilitation et modernisation des centres culturels Plateau sportif d'excellence Mission locale Equipement de l'EHPAD Rénovation des cantines scolaires REALISER DES INFRASTRUCTURES FAVORISANT LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE PORT DE COMMERCE dragage dans la zone portuaire dragage dans le chenal PATRIMOINE TOURISTIQUE, NATUREL ET CULTUEL PROMOTION DE LA BIODIVERSITE ET DU PATRIMOINE NATUREL Création de l'institut de la biodiversité insulaire aménagements des sites naturels travaux de conservation et de restauration écologique CONSERVATION DU PATRIMOINE BATI Etablissement d'un diagnostic patrimonial Réhabilitation des éléments patrimoniaux TOTAL EUROPE FEDER 11 970 000 2 500 000 1 700 000 800 000 9 470 000 3 500 000 900 000 5 070 000 0 Cofinancement 2014-2017 ETAT COM TOTAL subventions Contrat Dev 22 600 000 9 000 000 43 570 000 7 000 000 1 000 000 10 500 000 4 600 000 700 000 7 000 000 2 400 000 300 000 3 500 000 9 300 000 1 300 000 20 070 000 3 500 000 700 000 7 700 000 900 000 200 000 2 000 000 4 900 000 400 000 10 370 000 3 000 000 3 000 000 6 000 000 Autre financement Total programme Source Montant 6 700 000 0 0 1 500 000 1 500 000 ONEMA 4 000 000 50 270 000 10 500 000 7 000 000 3 500 000 21 570 000 7 700 000 2 000 000 11 870 000 10 000 000 90 000 90 000 180 000 900 000 1 260 000 750 000 1 700 000 1 600 000 750 000 100 000 50 000 50 000 100 000 100 000 100 000 50 000 300 000 8 800 000 900 000 1 260 000 750 000 1 700 000 2 000 000 300 000 180 000 140 000 90 000 330 000 280 000 350 000 90 000 240 000 7 700 000 1 800 000 2 520 000 1 500 000 120 000 FPRNM 1 200 000 FPRNM 1 680 000 FPRNM 1 000 000 FPRNM 3 600 000 1 050 000 280 000 190 000 140 000 430 000 380 000 450 000 140 000 540 000 16 500 000 1 200 000 450 000 ADEME 120 000 ADEME 60 000 ADEME 60 000 ADEME 120 000 ADEME 120 000 ADEME 150 000 ADEME 60 000 ADEME 60 000 ADEME 1 000 000 1 470 000 370 000 1 840 000 1 840 000 950 000 400 000 600 000 550 000 350 000 350 000 200 000 1 130 000 420 000 1 260 000 1 120 000 450 000 200 000 600 000 450 000 150 000 150 000 200 000 2 130 000 400 000 400 000 2 200 000 1 400 000 600 000 1 200 000 1 000 000 500 000 500 000 400 000 3 260 000 820 000 1 660 000 3 320 000 1 400 000 600 000 1 200 000 1 000 000 500 000 500 000 400 000 4 260 000 820 000 1 660 000 3 320 000 0 4 000 000 11 000 000 15 000 000 0 15 000 000 0 11 000 000 7 500 000 3 500 000 1 050 000 15 000 000 10 000 000 5 000 000 4 650 000 0 0 4 000 000 2 500 000 1 500 000 3 600 000 4 400 000 15 000 000 10 000 000 5 000 000 9 050 000 0 2 500 000 0 2 500 000 4 400 000 6 900 000 1 500 000 500 000 500 000 1 100 000 100 000 1 000 000 1 050 000 100 000 950 000 1 500 000 500 000 500 000 2 150 000 200 000 1 950 000 4 000 000 Interreg/RNN 200 000 RNN/CL 200 000 RNN/CL 0 5 500 000 700 000 700 000 2 150 000 200 000 1 950 000 39 000 000 28 750 000 79 720 000 0 0 11 970 000 1 000 000 CNDS 12 100 000 0 300 000 3 000 000 4 200 000 2 500 000 3 400 000 4 800 000 1 500 000 400 000 250 000 200 000 550 000 500 000 600 000 200 000 600 000 17 500 000 91 820 000 Annexe 2- Bilan détaille CDEV 2011-2013 Priorité 1 - Améliorer le cadre de vie Avec une proposition d’intervention de 51,83 M€, le projet affirmait la volonté de palier aux déficiences majeures des infrastructures publiques et d’inscrire Saint-Martin dans un développement durable, cohérent avec son développement touristique et l’image qu’elle souhaite donner de son territoire. L'objectif était de garantir de manière durable le fonctionnement pérenne et qualitatif des infrastructures en matière d’eau (Eau Potable, Eaux Usées, Assainissement Pluvial), de l’éclairage public et de la filière déchets. GESTION DE L’EAU • ALIMENTATION EN EAU POTABLE Il a été mis en place, dans le cadre du Schéma Directeur d’Adduction d’Eau Potable de la Collectivité (SDAEP), un programme de renforcement et de mise à niveau de l’infrastructure d’adduction d’eau potable décliné en trois phases (cf. chap.10 du SDAEP). Sur la période 2011-2013, le programme arrêté par l'EEASM consistait à : remettre à niveau et pérenniser les réseaux renforcer la capacité de stockage avec la construction d’un nouveau réservoir Le montant total des investissements prévus sur 2011-2013 s’élevait à 6 500 000 euros. Les opérations effectivement réalisées sont cohérentes avec la maquette, avec une réalisation cependant inférieure d'environ 12% aux objectifs. Aux regards de cet aspect financier, l'EEASM s'est focalisé sur programme d’étude et de travaux pluriannuel visant la réhabilitation, l’aménagement et la création de divers ouvrages d’alimentation en eau potable. Il concerne aussi bien des études d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour l’élaboration du « Rapport Public de Qualité de Service » que des travaux sur les réseaux et ses équipements connexes, en plusieurs phases de programmation : − divers chantiers de renouvellement de réseau à Grand-Case (rue des Ecoles, RN7, impasse des Ecoles, Bd front de mer), à l’entrée du port de Galisbay, à Oyster-Pond, à Concordia, à Morne-Valois et à Chevrise − réhabilitation du réservoir d’Anse-Marcel et les aménagements de réseau annexes (bypass, surpresseur) − renouvellement de réseau à Quartier d’Orléans, à Oyster-Pond, à Grand-Case (sur la RN7 entre Savane et Grand-Case), à Cripple-Gate, à Baie-Orientale. Contrat de développement 2014-2020 82 Bilan financier Maquette Réalisation CDEV 3 250 000,00 € 4 556 905,00 € EEASM 3 250 000,00 € 1 143 095,00 € TOTAL 6 500 000,00 € 5 700 000,00 € Il faut noter que les travaux visant à renforcer la capacité de stockage (création du réservoir de Mont des Accords, reprise d’étanchéité du réservoir de Galisbay) ont été réalisés avec une participation FEDER de 4,429 M€, sans contrepartie CDEV; cette modification de la maquette est due au déficit de financement du contrat. • EAUX USEES Le Schéma Directeur d’Assainissement (SDA) de Saint-Martin, au travers de ses diverses évolutions, depuis sa première version en 2002, prévoyait des travaux de restructuration et d’extension du réseau de collecte des eaux usées ainsi que la création de nouvelles unités de traitement ; les choix faits en la matière résultent d'une phase préalable d’analyses techniques et d’études de faisabilités qui ont permis la rédaction d’une carte de zonage, la mise à jour du schéma directeur d’assainissement, l’analyse fonctionnelle et structurelle des réseaux existants et projetés. Les faiblesses importantes observées en matière de traitement des eaux usées nécessitaient un programme ambitieux de mise à niveau des infrastructures en agissant sur trois axes majeurs : la sécurisation et la pérennisation des réseaux la mise aux normes des stations d’épuration existantes, notamment Quartier d’Orléans la réalisation de nouvelles stations d’épuration Le programme général de travaux se décline en diverses activités. Aux gros travaux d'infrastructure s'ajoutent des missions connexes de relevés topographiques, d’études, de maîtrises d’œuvre et d’essais de réception viennent ainsi s’ajouter aux prestations principales de travaux. Ces activités sont majoritairement réalisées dans le cadre de marché de travaux ou de services à bons de commandes, permettant d’optimiser le contenu et le coût des prestations en fonction des conclusions des études intermédiaires. Le montant total des investissements prévus sur 2011-2013 s’élevait à 25 630 000 euros. Contrat de développement 2014-2020 83 Les opérations effectivement réalisées sont cohérentes avec la maquette quant à la nature des travaux ; elles présentent cependant une réalisation inférieure d'environ 73% aux objectifs, du fait du déficit de financement du contrat. Aux regards de cet aspect financier, l'EEASM s'est focalisé sur programme d’étude et de travaux pluriannuel visant la réhabilitation, l’aménagement et la création de divers ouvrages d’assainissement des eaux usées. Il concerne aussi bien des études de mise à jour de schéma directeur ou d’élaboration de la carte de zonage que des travaux de réparations, en plusieurs phases de programmation : − travaux de réparations importantes sur le réseau (SIG-Chevrise, rond-point d’Agrément, etc.), de mise en conformité de stations de pompage (PR Chevrise, PR Kennedy, PR Sandy-Ground, PR Belle-Créole, etc.) ou de station de traitement (station de la Gendarmerie) et de création ou déviation de collecteurs (réseau de Chevrise, Espérance, Cul-de-Sac). − création de collecteurs et station de pompage à l’Espérance et Cul de Sac, extension de la station de Millrum et aménagement ponctuel du réseau à Marigot, Quartier d’Orléans et Sandy-Ground. − création d’une canalisation de transfert by-pass depuis Concordia vers Sandy-Ground permettant de ne plus faire transiter les effluents de Concordia via le réseau vétuste du centre-ville. Bilan financier Maquette Réalisation CDEV 8 750 000,00 € 5 520 000,00 € EEASM 11 750 000,00 € 1 380 000,00 € CPER 2 428 653,00 € 0 FEDER 2 701 347,00 € 0 TOTAL 25 630 000,00 € 6 900 000,00 € • ASSAINISSEMENT PLUVIAL Les événements pluvieux récurrents ont mis en exergue les impacts non négligeables de l’urbanisation sur les écoulements naturels et les risques induits pour la sécurité des personnes et des biens. Contrat de développement 2014-2020 84 Le choix d’intervention s'est porté sur deux opérations : Aménagement des étangs de la Savane et de Grand-Case / création d'exutoires et mise en valeur environnementale Aménagement des ravines de Quartier d’Orléans / sécurisation des ravines et de leurs équipements (ouvrages d’art de franchissement) En raison du déficit de financement du contrat, la réalisation des opérations s'est concentrée sur le second choix d'intervention, relatif au traitement des ravines et de leurs équipements. La programmation finale des opérations ne couvrent ainsi que 23% de la maquette. Les travaux ont ainsi dans leur totalité assuré la réhabilitation ou le confortement d'ouvrages routiers (pont cadre, buses...). Bilan financier Maquette Programmation CDEV 5 000 000,00 € 1 600 000,00 € EEASM 5 000 000,00 € 700 000,00 € TOTAL 10 000 000,00 € 2 300 000,00 € L'exutoire de Savane a fait l'objet d'un financement au titre du plan de rattrapage 2013 à hauteur de 1 121 000 euros pour une opération globale de 1 402 805 euros ; ce projet fait actuellement l'objet de modifications suite à des problèmes de maîtrise du foncier. La nouvelle option est d'utiliser la liaison hydraulique entre les étangs et d'utiliser l'exutoire de Grand Case, à ouvrir de façon permanente. • ECLAIRAGE PUBLIC La qualité du réseau d’éclairage public est un facteur important pour le développement touristique du territoire en liaison avec la mise en place d’équipements de vidéo-protection, déjà réalisée par la Collectivité. Il s'agissait également de profiter de la mise à niveau des équipements pour réaliser des économies d'énergies au travers de l'utilisation des nouveaux matériels et technologies. Il a donc été proposé la mise en place d’un programme ambitieux de renouvellement de ce réseau d’éclairage public. L'ensemble du programme d'éclairage public prévu a été réalisé, soit notamment le remplacement de plus de 400 candélabres, l'enfouissement de réseaux d'alimentation et la création ou le remplacement d'armoires de commande. Contrat de développement 2014-2020 85 Bilan financier Maquette Programmation CDEV 2 000 000,00 € 2 000 000,00 € COM 2 000 000,00 € 2 138 658,23 € TOTAL 4 000 000,00 € 4 138 658,23 € • FILIERE DECHETS Le processus de structuration et de régularisation de la filière déchets est engagé sur le territoire de la Collectivité de Saint-Martin. La première déchetterie a ouvert ses portes en février 2010 sur le site de Galisbay et la régularisation administrative du site de la décharge de Grandes Cayes, qui reçoit une installation de stockage de déchets non dangereux (ISDnD) ainsi qu’une plate-forme de tri, gérée par la société VERDE-SXM. L’enquête publique pour l’ISDnD s’est déroulée en 2010 et l’enquête publique pour la plateforme de tri est programmée a débuté en janvier 2011 ; la plate-forme de tri a reçu son arrêté d'autorisation en septembre 2013. Dans cette dynamique, des travaux ont été programmés sur ce site, en cohérence avec ces régularisations pour répondre aux prescriptions réglementaires exigées pour ces types d’installations (clôture, étanchéité, bassin de décantation…). Sur la période 2011-2013, le besoin en matière de travaux avait été estimé à 2 000 000 €. Aucun crédit CDEV n'a pu être affecté au programme déchets du territoire, à la fois du fait du déficit de financement du contrat et du problème lié au fait que le terrain de la décharge n'appartient pas à la COM, qui est locataire. Bilan financier Maquette Réalisation CDEV 1 000 000,00 € 0,00 € COM 1 000 000,00 € 0,00 € TOTAL 2 000 000,00 € 0,00 € Contrat de développement 2014-2020 86 Malgré l'absence de subvention CDEV, la filière déchets a fait l'objet de travaux en financement direct par la Collectivité de Saint-Martin, pour la construction de l'Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux. Prévu Réalisé 2011 • 0 0,00 € 2012 2.311.835 € 497.436 € 2013 1.410.000 € 1.166.390 € 2014 530.634 € 0,00 € 4.252.469 € 1.663.780 € Total L'Eco site, géré par VERDE-SXM et sur lequel se trouve la plate-forme de tri de Cul de Sac, a fait l'objet d'un financement au titre du FEDER 2007/2013 à hauteur de 191 590,30 € (taux d'intervention 17 %) et de l’ADEME à hauteur de 353 269,50 € (taux d'intervention 33 %) pour une opération globale de 1 177 565,00 € relative à l'optimisation des filières de recyclage, valorisation et stockage des déchets, sans contrepartie de crédits CDEV. Priorité 2 – Assurer la Cohésion Sociale • REPONDRE AUX BESOINS DE FORMATION La population jeune est importante sur le territoire de Saint-Martin et constitue un enjeu majeur dans le développement, avec une population scolarisée représentant environ 25% de la population. Après un programme important de construction d’écoles maternelles et élémentaire sur le DOCUP 2000-2006, il convenait d'intervenir sur le second niveau en réalisant un établissement à caractère mixte collège/lycée pour traiter la surpopulation des établissements existants. Une réponse devait également être apportée en termes de formation professionnelle ciblant un public en rupture qu’il convient de réintégrer socialement et intégrer dans le développement économique. Contrat de développement 2014-2020 87 Sur ces bases, deux projets avaient été mis en avant : la nouvelle cité scolaire sur le site de la Savane l’installation du RSMA 1. Cité scolaire : Cette opération a pour objectif de traiter les effets d’une saturation déjà atteinte des capacités d’accueil du lycée et des collèges de Saint-Martin ; l’établissement est destiné à accueillir environ 900 élèves. Le rectorat s'est engagé sur la dotation en ressources humaines relevant de ses domaines de compétence. Le terrain est acquis par la Collectivité en 2011 ; 2,83 ha pour 2,3 millions d'euros. Un premier montage sous forme de BEA a été abandonné par la Collectivité après avis négatif des services de l'Etat au regard des surcoûts financiers générés par le montage Après les retards dus à la remise en cause du processus de financement initial (BEA), le projet de la cité scolaire est aujourd'hui validé et la première pierre du bâtiment a été posée le 20 décembre 2013 ; les travaux ont débuté en janvier 2014 pour une mise en service en septembre 2015. Bilan financier Maquette Réalisation CDEV 9 000 000,00 € 8 400 000,00 € COM 2 300 000,00 € 1 528 494,19 € CPER 3 201 136,00 € 0,00 € FEDER 2 641 489,00 € 6 442 000,00 € TOTAL 17 142 625,00 € 16 370 494,19 € 2. La Mise en chantier du RSMA Le terrain prévu pour l'implantation de l'équipement a été acheté. Suite aux derniers arbitrages du ministère des Outre Mer, le RSMA ne sera pas réalisé à St martin ; il sera compensé par un quota supplémentaire, au RSMA de Guadeloupe, de jeunes issus du territoire. Le terrain acheté sera utilisé pour un autre projet de la COM. Contrat de développement 2014-2020 88 • ACCES A L'EMPLOI, VALORISATION DES RESSOURCES HUMAINES ET SOUTIEN A LA POLITIQUE D'INCLUSION Le FSE devait permettre de poursuivre les efforts en matière de formation et d’accès à l’emploi pour un montant restant sur l’enveloppe inscrite au PO 2007-2013. La totalité du disponible à programmer, soit 9 084 259 € a été engagé sans contrepartie CDEV, sur trois thématiques : − Lutte contre le chomage et préparation à l'emploi − Plans de formation COM et entreprises − Dispositifs d'insertion • AMELIORER LE LOGEMENT L’inscription d’un montant de 10 000 000,00 € au CDEV 2011/2013 a été portée sur la LBU et inscrite pour mémoire dans la maquette financière de cette génération de CDEV • SOUTENIR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE Il s'agissait de favoriser l’émergence d’une ingénierie financière adaptée au territoire ainsi que de projets en matière d’hébergement touristique. La totalité du disponible à programmer, soit 1 038 122,00 € a été engagé sans contrepartie CDEV, sur deux thématiques : − ingéniérie financière (prêts AFD et Initiative St Martin) : 0,5M − Tourisme et promotion touristique : 0,538M Priorité 3 – Réaliser des infrastructures favorisant le développement économique : le développement du front de mer La Collectivité a fait le choix, il y quelques années, de miser sur le développement du front de mer de Marigot, site exceptionnel pour l’accueil maritime dans le Nord Caraïbes. Après trois marchés de définition lancés en 2008 pour repenser le développement de la baie de Marigot, l'objectif de la collectivité était de revoir la configuration complète et l’aménagement de ce secteur en structurant et développant l’accueil portuaire et maritime, mais également en s’appuyant sur le quartier existant de Marigot pour permettre le développement économique et touristique de son territoire. Contrat de développement 2014-2020 89 Le programme envisagé consistait en deux points essentiels : Réaliser un terminal portuaire « moyenne croisière » Renouvellement urbain de Marigot (front de mer) Sur ce projet d’envergure aux enjeux financiers importants, la Collectivité souhaitait lancer un premier volet du terminal portuaire pour de la réalisation des plate-formes, digues de protection et d’accostage et chenal d’accès. Tant pour des raisons de choix politiques que de difficultés de montage financier (projet global estimé à 250 M€), le projet d'aménagement de la baie de Marigot n'a fait l'objet d'aucun des investissements prévus. Le contrat de développement a acté cette modification financière dans l’avenant n°1, transférant le montant initialement inscrit sur l’opération de la construction de la cité scolaire. Néanmoins, dans le cadre du projet d’aménagement du port de commerce, l’établissement portuaire a projeté l'extension de la plate-forme de stockage, la création de deux nouveaux quais et le dragage d'un chenal pour permettre l'accès à des navires d'un tonnage supérieur à ceux reçus aujourd'hui. Dans ce contexte, il était nécessaire de mener des études amont pour définir les contraintes techniques et environnementales du projet sur le milieu marin ; celles-ci ont donc fait l'objet d'un financement. Bilan financier Réalisation CDEV 33 232,00 € COM / Etablissement Portuaire 22 155,00 € FEDER 55 386,00 € TOTAL 110 773,00 € Contrat de développement 2014-2020 90