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Raleigh -Charlotte Préserver le peu des relations qui restent Salomon Valaka - Samedi 4 juin, 2011 «LE DEVOIR D’INFORMER. LA LIBERTÉ D’ÉCRIRE.» Le sport réunit les hommes. Cet adage, vieux comme le monde, est d'actualité, aujourd'hui encore , dans notre milieu. Parlant de Raleigh et Charlotte, deux villes jumelles aux destinées communes en ce qui concerne les communautés congolaises, le sport, plus précisément le football, a été et demeure, depuis des années 80, cet élément de maintient des relations amicales et fraternelles, tissées au cours de l'histoire, dont jouissent les immigrants Congolais qui ont élu domicile dans ces deux villes précitées. Ces relations étaient encore en exergue hier samedi, 4 juin 2011, lorsque les deux équipes de football, le FC Bondeko de Raleigh et la Queen City United de Charlotte se sont retrouvées pour la troisième fois dans un passé vraiment récent. FC Bondeko/Raleigh La première fois c'était le 17 juillet, 2010 ici à Raleigh , la deuxième fois, le 21 août 2010 à Charlotte. La rencontre de ce samedi 4 juin 2011 est donc la troisième entre ces deux équipes qui essayent, tant bien que mal, de réinstaurer les relations d'antan, malgré le support moral et moins encore matériel ou financier quasi inexistant , à en croire les dirigeants de deux équipes, des communautés au sein desquelles elles évoluent. Parlant du sport lui même, l'équipe de Raleigh, actuellement baptisée BONDEKO, maintient toujours ce mythe et cette apparente supériorité , deux éléments de mesure qui ont toujours caractérisé les relations sportives entre les villes "jumelles". Ainsi la rencontre d'hier n'a fait que confirmé ce qui est devenu une habitude pour l'équipe gagnante de Raleigh dont le score final était de 3 buts pour le FC Bondeko de Raleigh et 0 pour la Queen City United de Charlotte. Aussi embarrassante que cette situation semble paraître pour la Queen City United, l'équipe de Charlotte, Eddy Kitoko, le jeune capitaine de l'équipe brosse plutôt un autre tableau, gai et vivant, celui-là, et qui n'a rien de commun avec la supériorité technique que Bondeko semble jouir depuis ces dernières années. Pour Eddy, il est surtout question d'entretenir ces relations amicales et fraternelles dont la nouvelle génération ont toujours entendu parler lorsqu'il s'agit des immigrants Congolais de ces deux villes. "I think our relationship is getting better than never before. We are meeting more often. We treat each other with respect and most importantly, we are acting again like a big family, and this is the way it is supposed to be." Queen City United/Charlotte Katende (Kathy) Lupepa, abonde dans le même sens. A la question de savoir comment il juge les relations actuelles entre Raleigh et Charlotte, Kathy dira que "les activités sportives entre les deux villes commencent à se revaloriser. Nous voulons une reconnaissance et une renaissance non seulement au niveau du sport, mais aussi dans d'autres domaines de la vie communautaire pour consolider les amitiés que ces deux villes entretenaient dans le passé." Pour ceux dont les propos de Eddy et le complément de Kathy sont la réminiscence des relations amicales et fraternelles et de cette grande famille congolaise qui, autre fois, faisait couler l'encre et unissait les deux peuples, l' événement douloureux qui a frappé récemment la ville de Charlotte avec la mort du regretté Thomas Ngoma doit plutôt évoquer un tableau qui devient de plus en plus sombre, par manque de coordination, lorsqu'un tel événement frappe l'une ou l'autre ville. Cette situation devrait servir également d'un "wake up call", surtout pour Raleigh. Eddy Kitoko Captain of Queen City United Pour besoin de l'histoire, l'on doit rappeler que les relations d'amitié et de fraternité développées, jadis, entre Raleigh et Charlotte, firent que tout événement (heureux et/ou douloureux) qui frappa une localité devint, de facto, l'affaire de l'autre. Les deux communautés développèrent ainsi une tradition tacitement et globalement acceptée par tous les immigrants ayant élu résidence respectivement dans la ville de Raleigh et celle de Charlotte. Elle consista à fêter la Noël à Raleigh et une semaine plus tard tout le monde se retrouvait à Charlotte pour le réveillon du Nouvel-An; de maintenir des rencontres sportives chaque année au tour de la journée de l'indépendance du Congo/Zaíre et surtout de se soutenir en cas d'un décès survenu dans l'une ou l'autre ville. Evoquer aujourd'hui les fêtes de Noël et de la journée du Nouvel An est une pure hérésie. Si la nouvelle génération essayent tant bien que mal à ressusciter les relations sportives, avec ou sans le support des adultes, le moins que ces ainés, que nous sommes, devrons faire, c'est de maintenir cette tradition d'entraide mutuelle en cas d'un malheur d'une grande portée comme la perte d'une vie humaine. Or, la réalité vécue avec la mort de Thomas est vraiment dénigrante. Elle démontre plutôt que la coordination et le support mutuel entre Raleigh et Charlotte sont actuellement quasiinexistant. Fabien Lukeba Katende Lukusa Soutenir les jeunes J'étais écœuré, personnellement, connaissant là d'où nous venons, et me rappelant les bonnes habitudes développées au cours des années antérieures, de lire le Président de la communauté de Charlotte collaborer efficacement et demeurer en contact permanent avec Mr. Ben Kalala, l'actuel président de la communauté congolaise d'Atlanta sans qu'aucune, alors aucune correspondance de ce genre soit établie entre le Président de Charlotte et celui (lequel?) de Raleigh. Comment en-est-on arrivé à ce point? Comment sommes-nous tombés ci-bas? Devrons-nous conclure que nos ainés qui avaient pris cette initiative ont travaillé en vain? La réalité mise à nue par la mort de Thomas a confirmé donc ce que certains disent dans les coulisses: la communauté congolaise "organisée" de Raleigh est actuellement morte, pas plus, pas moins. Elle ne dispose plus, en ce moment précis de l'histoire, un semblant de leadership capable de réunir ses membres. Bondeko ...la préparation Aussi, avons-nous besoin d'un autre Deba Masamba, ce leader haï, mais aussi aimé des années 1999 pour nous aider à sortir de cet impasse et de cette nouvelle léthargie nous imposée par nos soient disant "leaders" d'abord, et nous-même ensuite. Est ce rêve possible? Absolument! Nous attendrons toujours pourvu que le Seigneur nous prête vie. Car, il est vrai, que, quelque part, un jeune visionnaire, aimant la vie en société voit ce qui se passe autour de lui, ausein la communauté congolaise de Raleigh et dira bientôt: "Trop, c'est trop... Enough is enough. I want to do something. I will try save my community" Queen City United ...getting ready Ce jeune visionnaire rassemblera donc les jeunes têtes et les jeunes cerveaux de son temps, de sa génération dont le raisonnement sera totalement différent des leaders actuels sortis du siècle passé pour amorcer le travail de réunification qu'il sera appelé à amorcer. Je voudrais être, une fois de plus, témoin de l'histoire...pourvu que le Seigneur me prête vie. Salomon Valaka © Tous Droits Réservés Raleigh, NC 2011 Sport et politique: comme toujours... Kabila dégage!