Un musée au Mont de Piété - Doudou

Transcription

Un musée au Mont de Piété - Doudou
20 쑺 MONS - CENTRE
SAMEDI 26 ET DIMANCHE 27 NOVEMBRE 2005
Un musée au Mont de Piété
■ Il est temps car Mons
n’a toujours pas de vitrine
de la ducasse rituelle
MONS ▼ Un énorme chantier
est en cours à la rue du 11 novembre depuis le 3 janvier dernier. L’imposant bâtiment en restauration
n’est autre que l’ancien Mont de
Piété. Ce dernier fait l’objet d’une rénovation en profondeur et à terme,
dans les deux ans ou trois, selon une
estimation d’Elio Di Rupo, il sera dédié à Saint Georges et au dragon.
Si la restauration extérieure, estimée à 1.565.845 euros financés à
80 % par la Région wallonne et l’Europe, touche à sa fin, il va falloir s’attaquer à l’aménagement intérieur.
Un investissement de 1.462.000
euros (probablement subsidié à
60 % par la Région) a été pro-
grammé et devrait débuter une fois
l’extérieur terminé.
C’est là qu’un musée sur la ducasse rituelle devrait voir le jour
mais on ne sait pas encore sous
quelle forme. Il aurait besoin d’espace si l’on veut, par exemple, représenter des scènes du Lumeçon ou
des évocations de la procession. Il
pourrait devenir l’antre du dragon,
mais à la Ville, on laisse encore planer le flou sur la question. “Nous
n’avons pas les moyens d’acquérir
des œuvres anciennes représentant
Saint Georges et le dragon, indique
le bourgmestre en titre. Mais il est
évident qu’il faut une vitrine permanente du Doudou et nous voulons
faire du Mont de Piété un lieu de référence de notre Doudou. C’est un projet auquel il faut encore réfléchir…”
De même, il manque encore, sur
la place de Mons, une référence au
Lumeçon qui s’y déroule chaque dimanche de la Trinité. “Notre objectif
La personne
toute désignée
■ Si le Lumeçon rayonne
désormais dans le monde,
c’est en grande partie
grâce au travail de
Georges Raepers
Georges Raepers a mené pendant
30 ans. Un travail dont il peut être
fier ! “Fier ? Non !, assène l’homme,
qui ne veut décidément pas se mettre en avant. J’ai simplement essayé
de comprendre ce qu’était la ducasse
au moment où elle était en train de
disparaître. Je suis passé dans un appel d’air mais quelqu’un d’autre
aurait très bien pu
MONS ▼ Elio Di
en faire autant…”
Rupo l’a dit lors de
Cela Monsieur
la conférence de
Raepers,
permetpresse annonçant
tez-nous d’en doula reconnaissance
ter. “Si on reconnaît
du Doudou par
à la ducasse de
l’Unesco : “Même à
Mons un caractère
l’office du tourisme,
culturel de valeur,
les brochures sur le
j’en suis content. J’ai
Doudou sont impréparcouru une partie
cises et contiennent
du chemin que
des erreurs !” Un
j’avais projeté de
comble quand on
faire et les critiques
détient en ses
actuelles à mon
murs des ressourégard viennent du
ces humaines exGeorges Raepers est
fait que j’ai accéléré
trêmement compédisponible… (AVPRESS)
certaines choses.
tentes et au fait de
Néanmoins
la
reconnaissance
par
la tradition montoise.
l’Unesco
les
feront
peut-être
taire…”
Parmi elles : Georges Raepers,
Georges Raepers pense bien évibien qu’en retrait du Lumeçon dedemment à la présence de la
puis trois ans, œuvre encore pour la
femme dans le combat, ce que cerville de Mons. L’ancien réalisateur
tains traditionalistes n’ont pas endu combat nous semble être la per- core digéré. “On ne se rend pas
sonne toute désignée pour fournir à compte que les femmes tiennent un
la ville les éléments du Doudou à rôle extrêmement lourd. On dit que le
mettre en vitrine. “Il faut que quel- relèvement des chin-chins qu’elles efqu’un s’y consacre à temps plein si on fectuent n’ont pas de sens car cela a
veut quelque chose de cohérent, con- toujours existé. Mais on oublie de dire
fie-t-il. Si on veut que je fasse quelque que c’est moi qui ai imaginé cela il y a
chose, je le ferai !”
vingt ans…”
Il est évident que si Mons
Pour certains, c’est sûr, Georges
rayonne autant aujourd’hui, c’est en Raepers restera incompris…
grande partie grâce au travail que
H. Bux.
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est de faire vivre ce moment toute
l’année et de l’exporter matériellement. Il faut faire du merchandising.
Il faut des signes tangibles sur la
Grand-Place. Cela pourrait être une effigie du dragon ou de Saint Waudru.
Cela ne doit pas être grand, mais c’est
absolument nécessaire !”
Ainsi, quand le visiteur voudra visiter cette fameuse cité du Doudou,
reconnue dans le monde entier, afin
d’apprécier la qualité de son folk-
lore, il ne devra pas attendre le dimanche de la Trinité. De toute façon, ce jour-là le cœur de la cité est
bondé et s’il rate le moment crucial,
I s’ra co parti pou in an !
H. Bux.
Les travaux de rénovations de l’extérieur du Mont de Piété sont en cours d’achèvement. Après il faudra
s’attaquer à l’aménagement intérieur qui devra être pensé pour accueillir un musée du Doudou. (AVPRESS)
L’attribution collective pour
Mons fait sourire Binche
■ Pas de jalousie dans la
cité du gille : son carnaval
a déjà été reconnu par
l’Unesco en 2003. Que
demander de plus ?
BINCHE ▼ Depuis l’annonce de
la reconnaissance du Doudou et
compagnie au titre de chef-d’œuvre
du patrimoine oral et immatériel de
l’humanité, le portable de Gautier
Dewinter n’arrête pas de sonner.
“On est bien content pour Mons, Ath
et les autres. C’est un plus pour la Wallonie et la Belgique en général”, con-
fie le président de l’association de
défense du folklore binchois.
Comme d’autres gilles, il se souvient
de ce fameux 7 novembre 2003 où
son carnaval a reçu le titre de patrimoine de l’Humanité. “Mais cette
fois-ci, c’est différent puisque Mons et
Ath sont dans une sorte de package :
cette attribution globale est donc différente de celle qu’a eue Binche.”
Plus de deux ans après son sacre,
le carnaval de Binche a déjà connu
les effets Unesco. Mais quels sont-ils
exactement ? “Notre petite ville devient connue dans le monde entier : il
fallait voir le nombre de journalistes
présents lors des derniers jours gras.
Et pour 2006, j’ai déjà des contacts
avec des télévisions d’Ukraine ou de
Slovénie”, explique Gautier Dewin-
ter, l’infatigable défenseur du folklore de la cité du gille.
Mais attention aux dérives ! L’étiquette Unesco attire également les
sponsors. “Nous avons reçu des propositions de grandes marques de
champagne ou encore de boissons
soft : cette dernière nous a demandé
que des hôtesses puissent distribuer
des canettes dans le cortège. Pour
nous, c’est inadmissible ! Le titre de
l’Unesco est une fierté supplémentaire. Mais nous ne souhaitons pas
commercialiser notre folklore et respecter la tradition.”
Les Binchois ne manqueront pas
de rejoindre Mons et Ath afin de fêter la reconnaissance de ces folklores wallons.
S. P.
L’incendie a coupé le courant
■ La maison,
complètement
détruite, aurait
brûlé à cause de
la graisse à frites
QUAREGNON ▼ “C’était
très impressionnant, explique une voisine, les flammes sortaient par les fenêtres ! La graisse à frites était
posée sur une cuisinière au
gaz. Et ça a explosé.”
C’est hier soir, vers 20 h,
que les pompiers de Mons
ont été appelés pour intervenir au numéro 90 de la
rue Paul Pastur, dans une
habitation installée tout
près du centre de danses
Arabesque. Dans la mai-
son, seul un homme était
présent. Sa compagne
était absente. Heureusement, il n’est pas blessé. Il
a pourtant été conduit à
l’hôpital pour faire des examens.
“Dans la cuisine, il n’y a
plus de plafond, raconte le
sergent Sporcq. Il n’y a
plus rien au rez-de-chaussée et les étages sont très
abîmés.” Les ambulances
sont également intervenues sur les lieux pour la
voisine d’à côté. La dame,
d’une quarantaine d’années, choquée ou intoxiquée, a fait un malaise.
Les habitations d’à côté
ont en effet subi quelques
dégâts.
Les pompiers, encadrés
par le lieutenant Vincent,
sont restés sur place jus-
qu’à 22 h 30.
L’incendie a également
provoqué une coupure de
courant, en court-circuitant une cabine Electrabel.
Le quartier était donc
dans le noir. Les feux, no-
tamment aux Quatre Pavés, se sont arrêtés…
La coupure a duré une
vingtaine de minutes. La
situation, auprès des feux
de circulation, s’est rétablie au fur et à mesure.
Les flammes ont emporté l’habitation. (AVPRESS)
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L. J.