Voir aussi : “Enfant du Rap : Proof, mauvais rôle

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Voir aussi : “Enfant du Rap : Proof, mauvais rôle
Entre nos pages, nous tenons régulièrement informés nos chers
lectrices et lecteurs de l’actualité de toutes les filles qui font
bouger notre petit monde. De Keny Arkana à Miss ill, de Koralie à
Llor, de Doriane Vidal à nos amies organisatrices de l’InterGirlactik... qui savent très bien, pour l’avoir apportée, ce que veut dire
l’expression « no nuts, all guts ».
Vous retrouverez, au sein de ce numéro, un dossier basé sur les
interviews de femmes en phase avec leurs aspirations, et non
avec leurs aspirateurs, les seuls clichés qui seront développés
ici, on les doit à Ms FatBooty.
BG
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News
T’entends ?
T’as lu ?
Tu lis quoi, c’est bien, t’en es où ?
Monologue pour camisole pour couple + Freestylo Hervé Lucien
Europa (Lars Von Trier) écrit par Fléau et photographié par Dino
Carte blanche à l’artiste 36
Carte blanche à Skwak & Koa
Shepard Fairey
Adicolor & Addicted
Deck’On
QUAND LES FILLES OPERENT
Coldcut
Mogwaï
Enfant du rap / Proof : mauvais rôle
Pipe Show
LAST Contest
Taravana Freestyle III
Qui achète des toyz aujourd’hui ?
Recette : Pilons par M.A.S.K.
LAST Games
FIRST Games
Agenda
http://www.msfatbooty.net
Ms FatBooty d’après Nicolas Latouche
Emmanuelle Tricoire aka Ms FatBooty, jeune photographe absorbée par
les cultures urbaines. Elle répond à nos questions en page 30.
www.last-mag.com / 4
�
www.zooom.at
<< Couv by Ms FatBooty / Modèle : Camille
Supplier: zooom productions gmbh. – Felderstraße 12 – 5330 Fuschl/See – Austria – +43 (0) 6226 8848 -24 Contact: Sybille Maier ([email protected]) Creative: Horst Koepfelsberger
Na !
« Femmes, c’est vous qui tenez entre vos mains
le salut du monde » disait Tolstoï.
Sommaire
Edito
eau
Nouv
Braun cruZer 3
Rasoir, tondeuse, sabot 3-en-1
Entièrement lavable sous l‘eau!
1 rasoir
large grille
flottante pour
un rasage précis
et confortable
2 tondeuse
tondeuse réversible
pour dessiner
avec précision
les contours
www.braun.com/cruZer
3 sabot
accessoire
pour différentes
hauteurs de
coupe de barbe
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5 / www.last-mag.com
News
Graphik Intrusion et le LAST Van Bubble Contest
Ca se passe sur http://www.graphik-intrusion.com, un site
qu’on vous invite à fréquenter avec assiduité. Comme son nom
le laisse supposer, ce site est truffé de bonnes infos concernant
les domaines du graphisme et de la création, sur des thèmes
que l’on suit et affectionne dans LAST Mag. Le rapprochement
s’est concrétisé avec cette initiative qu’a pris le site : un
concours de design de LAST Bubbles avec de vraies pièces à
gagner ! Toutes les réalisations seront diffusées via une galerie
en ligne et un template y est également téléchargeable. Vous
êtes tous, chers lecteurs, invités à y participer, on est impatients
de voir si vous ne manquez pas d’air !
Et de 4 pour la Poney Session.
C’était les 11 & 12 Mars 2006 à Luz Ardiden et
Zamot ( Thomas Sarrameda) est devenue le nouveau champion de saut d’obstacles et nouveau
Poney Pyrénéen 2006.
Un big up à toute l’équipe des Denjobrothers
pour cette édition de ride et de rire, à l’année
prochaine et jusque là, n’oubliez pas de
cravacher sec !
(ci-contre : boardslide to fakie de Xavier Marcoux)
Papa Doumi !
C’est à l’occasion du Taravana Freestyle qu’Alex Doumergue, rider
local des 2 Alpes nous a présenté en avant première son nouveau
bébé. Ne vous y trompez pas, il n’est pas encore père, bien que
l’envie commence à le titiller... En fait, sa petite merveille, dont il
est si fier, et qui déboulera dans les shops la saison prochaine en
France, en Belgique et en Espagne, fait 157 cm, se fait appeler la
Doumi et nous attendons les résultats de la pesée. Alex lui n’a pas
attendu pour rider son nouveau pro model de chez Imperium.
Plus d’infos : www.imperiumsnow.com
Police partout !
Bah ouais, ils étaient tristes de se voir tapissés
partout sur les murs de l’Espace d’animation
des Blancs-Manteaux (Paris 5e), nos amis les
policiers.
Justice nulle part !
Ils ont trouvé que c’était vraiment trop injuste
qu’on les affiche en train de pratiquer avec talent
et énergie leur métier... Alors que tant d’autres
professionnels seraient ravis de l’être, de surcroît
dans des instants d’excellence. Ca aussi c’est pas
juste, merde !
Cette affaire nous permet de vous parler de
l’exposition « Aux arts citoyens » qui s’est nichée
dans la rue Vieille du temple, du 12 au 22 avril.
On regrette de n’avoir pu rendre visite à la quarantaine d’artistes s’étant, à cet effet, confrontés
au thème de l’idéologie graphique. Pour _G_,
notre compère photographe, les manifestations
anti-CPE offraient un magnifique terrain de
travail, pour ne pas dire champ de bataille. Son
action s’est basée sur cette actualité qu’il a saisi
et immédiatement « exploitée ». Pas du goût du
syndicat Alliance, majoritaire chez les policiers de
la Capitale, qui en a demandé le retrait. « Aux arts
citoyens » se donnait pour mission de transporter
le visiteur dans l’univers de la manipulation par
l’image. Ainsi offerts aux yeux des passants, les
forces de l’ordre baignaient évidemment dans une
mare d’agressivité. Elles sont diabolisées via cet
instantané, voila de la cohérence avec le thème
de l’expo non ? Mais il est dur de reprocher à un
miroir, savamment orienté, de refléter la réalité.
« La propagande est aux démocraties ce que la
violence est aux dictatures. » (Noam Chomsky)
Koa tout mou !
L’artiste français nous présente son
Flabby Dunny édité par Kidrobot en
8’’ pour 55 euros. Retrouvez Koa à la
Condition Publique jusqu’au 24 mai
2006 pour l’expo « Freak Nation »
http://www.laconditionpublique.com/
www.koadzn.com
Starcow Air Max 90 ID
Le shop Starcow vous déniche toujours des sneakers
ultra collector, mais cette fois il se fait un petit plaisir
en éditant 10 paires de Air Max 90 ID à ses couleurs.
A suivre de très près au 68 rue St Honoré Paris 1
Dans la série DC Shoes Artist Project…
…je voudrais la « Johanna » signée Jo Jackson. C’est la
première collaboration avec une artiste féminine pour ce
projet, ici l’artiste a choisi pour imprimé, l’un des symboles
récurrents de son univers graphique : les yeux.
www.dcshoes.com Dispo en mai 2006 en série limitée.
Happy Graffiti Fighters !
HGF, une bande qu’on affectionne particulièrement, propose un concept de fight qui fait pas mal
aux dents, mais devrait faire mal aux yeux ! Le principe est simple, se rendre sur leur site, choisir
un adversaire graphique parmi les membre du crew. Tizieu, SupaCat, Maw, Josh, Ilk, Soap, 2Flag,
Satyr, Key, Lutin, Plack, 2day, et Hick vous attendent pour la baston ! > http://grafikbattlecard.com
Shoes Es Accelerated V7 Teenage tour
Les « Es Accelerate limited V7 Teenage Tour » sont arrivées. Attention, il s’agit d’une
série limitée réservée aux compétiteurs qualifiés pour la finale. Mais quelques
privilégiés pourront toutefois se la procurer en participant au jeu concours V7 Teenage
Tour/Agoride.com sur http://www.teenagetour.com/jeux_concours
Adicolor + Fafi = série rose
Du 36 au 40 uniquement, des tailles réservées aux filles ou aux garçons qui ont des
petits pieds et qui portent fièrement le rose. Réalisées par Fafi, avec un mix de cuir et
de nubuck (détails en satin) et des jolies fafinettes pour la déco. 150.00 euros
www.last-mag.com / 6
Vortigern’s machine
On vous avait présenté le
travail de James Jarvis
(LAST Mag #10) à travers
ses toyz, vous pourrez
maintenant découvrir d’où
ils viennent et dans quel
environnement ils vivent
grâce à cette bande dessinée du même hauteur. 3 toyz
accompagnent cette sortie
très attendue, Rusty (18cm)
et son chien obèse Dworkin,
puis Mr. Lemuel Waverley
(30 cm).
Full Faya
Le 11 Mars dernier, cette grosse soirée consacrée à la drum’n’bass a fait trembler le Zénith de Montpellier avec, au programme, des grosses pointures nous venant notamment
d’Angleterre. Programmée la veille en Ecosse, ces artistes se sont produits à Montpellier
à l’initiative de DJ Key. Parmi eux, une figure incontournable de la scène drum’n’bass
anglaise : Roni Size. Depuis son premier festival en 1990, l’enfant prodige de Bristol a
enchaîné les succès, s’associant avec ses potes dans la création de labels tels que Full
Cycle et Reprazent. Ce soir-là, nous avons été à sa recherche dans les loges afin de
mener une LAST Interview que vous pourrez retrouver en ligne sur www.lastsession.com
(photo : Elo B)
7 / www.last-mag.com
T’as lu ?
T’entends ?
El Da Sensei «The Unusual» (Fat Beats Records)
Rythmiques percutantes, samples infaillibles, flow ondoyant, la recette du dernier album d’El Da
Sensei valide le célèbre adage qui confère aux vieilles marmites l’apanage des meilleures soupes.
L’ex-moitié des légendaires Artifacts applique une formule sans artifice ni grandiloquence mais
d’une efficacité de chaque instant. Appuyé par des instrumentaux dépouillés et captivants, signés
J Rawls ou DJ Revolution entre autres, le MC de Newark mélange sobriété et virtuosité pour mieux
subjuguer un auditeur qui se laisse irrésistiblement porter par le débit hypnotique du héraut d’un
Hiphop authentique. Epaulé sur seulement deux morceaux par OC puis Sean Price, El Da Sensei
délivre in fine une œuvre singulièrement cohérente et personnelle bien loin des albums compilatoires des pontes du rap mainstream et confirme, au moins sur la durée de son opus, un autre
aphorisme bien connu des b-boys nostalgiques : c’était mieux avant… Realskool
Steve Harvey «The Everyday People Project» (Expansion Records)
Natif des hautes terres d’Ecosse, l’homme qui s’intitule lui-même ‘The Scotman’ a fait de la musique noire américaine son article de foi en découvrant à l’adolescence l’oeuvre de Stevie Wonder.
Ecumant les live-band entre Los Angeles et Londres au cours de ses voyages initiatiques, il parfait
ainsi sa pratique instrumentale et sa fibre créatrice pour devenir par la suite un producteur émérite
au sein du label London Records, écrivant pour des artistes aussi chevronnés que Rachelle Ferrel
ou George Duke. Fort de ce background solide et de ses connexions multiples, il se lance dans
l’aventure solo début 2006 avec cet opus réussi, sensuel mais pas mièvre, aux instrumentations
exclusivement organiques qui font sobrement pièce aux productions r’n’b métalliques et mécaniques. Des invités de choix comme Rahsaan Patterson ou N’dambi viennent ponctuer l’album,
s’intégrant parfaitement à l’ambiance délicate et subtile qui se dégage au fil des 10 morceaux. Le
label anglais Expansion Records, qui s’est fixé le but de redorer le blason d’un r’n’b contemporain
vert-de-gris, compte avec Steve Harvey dans ses rangs un atout imparable pour atteindre son
objectif. Realskool
Stereophonics – live from Dakota (V2)
Si pour vous l’histoire de Stereophonics s’est arrêtée en 1997 après la sortie de « Word gets
around » et du tube « Not up to you », live from Dakota est l’occasion idéale de rattraper le temps
perdu. Ce live aux allures de « best of » retrace le parcours résolument rock du groupe et les 10
ans de singles s’enchaînent sans que votre tête ne s’arrête de bouger ! Si l’envie subite de vous
faire un concert rock dans votre voiture ou votre salon vous prend, c’est ce disque qu’il vous faut !
Ah oui j’oubliais « Not up to you » ne figure même pas dans la tracklist, preuve que du côté des
Stereophonics les choses ont bougé pendant que vous dormiez. Diegbass
Infadels – We are not the infadels (Wall of sound)
Infadels… pour situer brièvement le groupe, vous le rangeriez dans votre discothèque entre LCD
soundsystem et Radio 4. Voilà qui plante le décor. Ainsi, pas question d’écouter « we are not the
infadels » tout seul dans le noir, ça s’écoute à fond et à plusieurs. L’électro-pop d’Infadels accompagnera idéalement vos soirées entre amis prédestinées à partir en vrille. On compte à peine trois
chansons en dessous du niveau général qu’atteignent les huit autres, il faut dire qu’avec des titres
comme « Jagger ’67 » ou encore « Can’t get enough » la barre est haute. Bref, Infadels ça fait
bouger et c’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit d’aller les écouter en live (Infadels sera dans tous
les bons festivals cet été : Sonar, Eurockeennes, etc ). Diegbass
Placebo – Meds (EMI)
Meds, dernière production en date de Placebo, est unanimement présenté dans les médias
comme un retour aux sources… Ne vous attendez pas cependant à faire l’acquisition d’une
sorte de « Without you I am nothing 2 » en achetant Meds. Certes le style Placebo est clairement
identifiable, ce qui pourrait effectivement faire penser à un back in de days… mais Meds apparaît
plutôt comme une suite et une évolution logique de leurs albums précédents. Peu de surprises,
donc, dans ce disque, mais après tout, ce que l’on demande à Placebo c’est de faire du Placebo
comme ils savent si bien le faire ! Les p(c)uristes apprécieront aussi, sur la partie DVD, la vidéo de
Placebo avec The Cure interprétant « if only tonight we could sleep ». Diegbass
www.last-mag.com / 8
C215
« La création est un filtre qui nous permet de transfigurer la vie, et l’espoir peut
même concevoir des choses merveilleuses, qui jusqu’alors n’existaient pas et nous
semblaient impossibles. Le tout n’est pas de voir, mais d’y croire. » Christian Guémy
alias C215, s’inspire de la ville et de ses atmosphères pour écrire de la poésie dans cet
ouvrage eponyme. Afin d’illustrer ses poèmes, il a convié toute une pléiade impressionante d’artistes (pas moins de soixante) tels que Lotie, Monsieur 9, Fred Remuzat,
Alexone, Speedy Graphito… Cette collaboration sublime les écrits de C215, et nous
permet d’appréhender comment fonctionne l’imagination de ces artistes face aux
mots. Le travail graphique inclut les poèmes dans la mise en page. Une belle performance, vendue dans un pack aux couleurs bleues plein de stickers. Prix : 30 euros
www.fotolog.com/c215
Architecture Now 4 (Taschen)
Philip Jodidio tend à démontrer, par les créations de plus de 50 architectes, que l’on s’éloigne de plus
en plus de la fonction première de nos habitations. La créativité de ces réalisations est remarquable:
parfois les architectes sont poussés à adapter leur travail à l’environnement urbain en intégrant
des habitations selon des contraintes d’espace. D’autres fois ils sont intimés à créer un univers qui
ressemble à leurs commanditaires. Ou encore, ils s’embarquent dans des divagations créatives qui
relèvent de la performance. Un concentré de réalisations architecturales aussi surprenantes les unes
que les autres. Prix : 30 euros.
We B Girlz (Power House Books)
Photographies de Martha Cooper, textes de Nika Kramer
Il est temps de faire honneur aux b-girls. En effet, mieux vaut tard que jamais. Cet ouvrage est le
fruit d’un an de voyages dans le monde entier à la rencontre de b-girls acharnées. Martha Cooper
fait partie de ce petit nombre de femmes qui a marqué la culture hip hop et qui y est incontestablement lié. Elle rend ici hommage à un grand nombre de filles qui se sont lancées dans l’aventure du
break. Depuis les débuts de la culture hip hop, les filles ont toujours été présentes, souvent dans
l’ombre. Mais elles sont désormais mises en lumière. Les chapitres, ponctués des textes de Nika
Kramer proposent des biographies de b-girls, nous présentent des crews exclusivement féminins,
nous font partager des témoignages de b-boys célèbres. Bien entendu, nous sommes aussi plongés
au cœur de battles mémorables. Ces fly girls, comme on les appelait à l’époque du Rock Steady
Crew, nous sont aussi montrées dans leur peau de mères de famille. Enfin, une liste de contacts
nous donne toutes les infos pour être à la page en ce qui concerne ces filles. On déplore cependant
l’absence de b-girls françaises telles que Sofia, égérie Nike, gagnante de nombreux contests et
Babyson, du Wanted Posse, crew légendaire avec lequel elle a remporté des titres tels que le BOTY
international, et qui s’est aussi bien défendue dans des contests en solo. 22 Euros. The Soul Child.
Coup de coeur
Calvin & Hobbes - Intégrales 1 et 2 (Hors collection éditions)
Nous reviendrons prochainement sur l’oeuvre de Bill Watterson. Elle
mérite tout votre intérêt et votre curiosité si vous ne les connaissez
pas encore : Calvin, le petit garçon turbulent, à l’imaginaire aussi
profond que celui de son auteur. Hobbes, son tigre en peluche avec
qui il partage ses réflexions tour à tour philosophiques, innocentes,
ironiques et acides... Car Hobbes est vivant dans le monde parallèle et
terriblement drôle que s’est créé Calvin. Avec ces 2 premiers volumes
d’intégrales (qui annoncent l’édition complète de la série), vous pourrez doter votre bibliothèque de l’une des plus intelligente, sensible et
corrosive aventures que connaisse l’univers du strip. TruK
T’as vu ?
Battle of the year 05
Le DVD annuel de la compétition internationale de b-boying la plus connue nous revient, avec
toujours plus de surprises, et le même speaker hystérique, Trix, plus en forme que jamais, accompagné de l’Allemand Spax. Evidemment, ce double DVD, c’est aussi la découverte à travers leurs
shows, de crews parmi les meilleurs du monde. Le premier film retrace la compétition dans son
ensemble, à savoir les sélections sur chorégraphies des crews qui s’affronteront en battles. On
devine déjà qui sera en finale (hallucinants ces Japonais !). Les deux battles, car il n’y en a que
deux comme le veut le règlement, sont retransmis en intégralité. Le second DVD, celui des bonus,
est intéressant de par sa diversité qui nous dévoile tout ce qui est hors compétition : les cercles, le
b-girl show, les showcases, les stages, la classique démonstration du jury (toujours au top soit dit
en passant), et plein de bonus. The Soul Child.
9 / www.last-mag.com
Tu lis quoi ? C’est bien ? T’en es où ?
Trois questions qui ont l’air anodines mais qui permettent au soldat inconnu de brancher plein de gens bien :
Anthony, 26 ans, imposteur
LAST Mag & le conseil de la salle des fêtes de le Monastier sur gazeille (alt. 950 m) en association avec l’amicale
bouliste de Monaco et sous la supervision des droits d’auteurs de Pierre Bachelet sont fiers de vous présenter :
« Le monologue pour
camisole pour couple »
(Du sang bleu est requis pour lire cet extrait de pensée universal)
Tu lis quoi ? Le VICE Guide to Sex, Drugs and Rock&Roll. C’est un best of d’articles parus dans le magazine VICE.
C’est bien ? D’un côté c’est très drôle et intelligent, et de l’autre c’est très trash et malsain… Donc je kiffe et en même
temps je culpabilise de kiffer.
T’en es où ? A une sorte de courrier des lecteurs thématique, où tous les lecteurs sont des stars qui doivent raconter ce
qui les rend heureux. Là, c’est Jay-Z qui écrit qu’il aime passer des week-ends avec sa famille. Juste avant, y avait Charles
Manson qui parlait de trucs mystiques, puis d’arbres et d’eau.
Louis-Frédéric Offcam, 31 ans, taxidermiste
Tu lis quoi ? Je lis La route des Flandres de Claude Simon. Simon (c’est son nom) c’est le
dernier prix Nobel de littérature français, le genre de truc qu’on lit quand on est à l’Ecole
Normale Supérieure en se la pétant. C’est l’histoire toute déconstruite de la débâcle en 1940 et
d’un suicide qui s’est déroulé 200 ans plus tôt.
C’est bien ? Ce type il écrit d’une manière incroyable, jamais tu lis des trucs comme ça
ailleurs. Au début tu penses jamais pouvoir passer la 50e page, et puis tu te retrouves baigné
dans une narration toute bizarre et très poétique qui te transporte jusqu’à la fin.
T’en es où ? Alors là c’est la moitié du livre, les
2 protagonistes, ils sont prisonniers en Allemagne
(1941), et remplissent des wagons de charbon en
se demandant si le suicidé il aurait pas été tué par
l’amant de sa femme... alalala les femmes !
Keny Arkana, la vingtaine, MC
Tu lis quoi ? La Tribune Du Peuple. C’est pas un magazine,
c’est pas un fanzine, c’est un bulletin qu’on a écrit et
distribué dans mon quartier. A l’intérieur, il y a des rubriques
sociales, culturelles, politiques ; on part de sujets locaux pour
aller vers des sujets globaux.
C’est bien ? T’as qu’à lire.
T’en es où ? A la rubrique « A méditer ». Deux femmes
-qu’on connaît bien au quartier- ont recueilli un SDF qui avait
perdu la mémoire depuis une dizaine d’années. En discutant
avec lui et en enquêtant, elles ont rassemblé des éléments
qui lui ont permis de retrouver sa famille et commencer une
nouvelle vie…
Sophie la Girafe, 32 ans, Call Girl pour bébé
Tu lis quoi ? Je lis 87ème district de Ed McBain. Ed a inventé la série policière en roman :
mêmes personnages, même commissariat, mêmes rues arpentées sur plusieurs dizaines de
romans successifs souvent très bons. Le héros c’est le 87ème district tout entier.
C’est bien ? Chaque roman est vraiment pas mal, certains sont mythiques, l’ensemble est
comme un bol de pistache à l’apéro : quand t’as commencé à taper dedans, t’es mort.
T’en es où ? Aux toutes premières pages du sixième volume et déjà un grand sujet de
mécontentement : je suis plus proche d’en finir que jamais.
www.last-mag.com / 10
Dépisté avant 36 mois, la propriété stipule en petits caractères en bas à droite de la carte dit d’entité, que l’on n’est ce que l’on a,
l’âge de prédilection pour signifier à l’enfance que les objets sont la somme d’un individu, je m’explique et m’exécute, voila c’est fait, affecter une
désignation subjective à un article équivaut à l’assujettir à notre vison décadente d’alter capitalistes aux prétentions intercommunales, au vu de la
sagacité de points de retraites coopétés par l’instinct de conservation, fils androgyne caché et folklorique du conservatisme, en plus de s’affranchir
de l’autonomie de l’article cité ci-dessus, divine selon les grenouilles de bénitiers concupiscentes évangélisant la nature au nom d’eux, mais affublé
d’un masochiste topless pour alibi, ou évolutive d’après les concessionnaires de laboratoire accouplés dans une backroom avec la hiérarchisation
syndicaliste ayant fait grognement en seconde langue, matérialisant les différences en tracts photocopiés à même le papier toilette pour les résumer en réclame publicitaire mi latente, militaire sans garde à voeux, nos actes, afin de ne tromper personne, par hantise de la pension alimentaire,
donc nous sommes ce que nous possédons, à partir de la seconde ou l’on voit à défaut de regarder, mais là, que représentons-nous dans le regard
du quidam, une statistique, un numéro de série, l’échec probant d’un utérus indépendantiste refoulé, son prochain, une ombre parmi les abîmes,
ou simplement l’absolution à toutes ces énigmes de fin de dernière maternelle, rien de tout cela, tendre lecteur compulsif de cabinets, l’homme ne
constate que lui-même, paramètrant ses besoins par souci d’appétence d’exister en dépit de l’autre, certes plus consternant qu’une succession de
name dropping, car l’anglais donne ce coté privatif universel, donc ces perfidies nominatives connues de tous qui exalteront le sarcasme de salon
de certain, certes haine, cette démonstration qui n’aura jamais de commercialisation dans l’optique originelle qu’elle n’est rédigée qu’attestée
de ma subsistance, et que les réseaux économiques, familiaux et sociaux singularisent par la même, une chape de plomb conçue comme une
autoroute, dans mon espace personnalisé d’autopromotion narcissique inclus dans le système de communication sur pilotis mondial & bientôt
universel à la suite de l’extermination du tiers monde, des pauvres et de leur pauvreté, ainsi que Dunkerque, donc mon espace avec photographies,
vit des hauts, chant, son nom en lettre capitale, que l’on consulte pour mieux savoir que le destinataire est l’expéditeur dès lors que l’on délivre
un accusé de réception, besoin de rien, envie de toi, comme jamais envie de personne, nous répète, le répondeur, décrire une société comme une
addition pour toujours s’y soustraire, pour ne détenir aucune responsabilité, c’est peut être une fuite en arrière, ou repenser devant les vignettes
commémoratives, non pas avec qui on a vécu, mais comment ? alors sans appellations, l’objet homo-sapiens peut être considéré et encore par qui,
tel une créature ou tel un créateur, façonner un culte pour que l’autre le soi, une expérience ayant perdu ses financements, en étant personne, en
étant nulle part, il faut croire, croire que l’omniscience à portée de pixel ne trouve pas de correspondances au vide.
Bien affectueusement, Sylvain De La Sanction Divine.
Freestylo
Espace d’expression offert aux plumes que l’on aime caresser du regard.
Ici, Hervé Lucien. Aucune contrainte, aucun thème.
Je n’ai jamais été impliqué de près ou de loin à la culture street et
« jeune » si importante dans le background de ce magazine stylé. Et
malgré ma répugnance actuelle à moraliser, j’aimerais juste faire passer un message au titre de mon « expérience de vieux trentenaire ». Ce
dont ma génération a souffert c’est de ne jamais s’être sentie à la hauteur. Elle s’est toujours considérée amoindrie, désarmée, assistée par
rapport aux aînés, ceux qui ont connu la guerre (nos parents), ceux qui
ont fait mai 68 et qui, pendant les années 80, ont pris un certain pouvoir
(nos oncles). Tous ceux là se sont arrangés pour que notre génération
gâtée puisse ne pas revendiquer et s’approprier la part de décision
sociale, économique et culturelle qui lui revenait. Et avale ce qu’ « ils »
avaient préparé pour nous : les enfants du rock et l’île aux enfants,
même combat. A chaque fois on nous ressortait le discours comme
quoi les jeunes sont : paresseux, irresponsables, indisciplinés et irrespectueux. Depuis l’antiquité (on a les textes gravés dans la pierre !),
on se plaint de la jeunesse EXACTEMENT DANS LES MEMES TERMES.
Sauf que dans l’antiquité, on donnait un champ à cultiver aux jeunes
et on leur demandait de « s’exprimer ». Les choses ont un peu changé
aujourd’hui...
J’arrive au vif du sujet : la seule parenthèse pour ma génération fut
les grèves lycéennes de 95 (auxquelles j’ai participé, bien sûr, j’étais
collégien). Et voilà que, par enchantement, alors que tout avait l’allure
playstationnéïsé, que l’espoir semblait perdu (un 21 avril va bientôt
nous retomber sur la gueule c’est sûr), la nouvelle génération semble avoir trouvé la clé avec les grèves étudiantes et populaires qui
viennent de s’achever. Elle est trouble, elle doit composer avec son
versant sombre (les insurrections des banlieues suite aux menaces de
karchérisation du ministre de la Terreur). Mais on a vu dans nos rues
et dans les médias une jeunesse totalement décomplexée, débattre,
11 / www.last-mag.com
argumenter pertinemment, avec juste assez de désinvolture et d’humour pour déstabiliser les fondements d’une société aussi molle que
le cul d’un sénateur.
Une justesse de ton qui aurait pu, qui aurait du renverser le pouvoir.
Mais notre système politique est spécialiste en tours de passe-passe.
Une habileté qui permet à un homme public comme Jacques Chirac
d’être au pouvoir depuis que je suis né. Et de réfuter la compétence
de ceux qui suivent. Mirabeau disait : « Les hommes c’est comme les
pommes, quand on les entasse, ils pourrissent ». Alors, quand est-ce
qu’on passe au niveau supérieur ?
Michael Collins dans son violent et lumineux bouquin La Filière Emeraude (paru en poche dans la collection Points) a une phrase impressionnante
« Si on dit à quelqu’un qu’il est tout le temps le plus grand ça finit par
rester. Il faut bien qu’il reste quelque chose à la fin. On devient une
prophétie qui s’auto-accomplit ».
Votre génération peut encore inventer la société de demain. Prendre
sa place dans ou contre le système et ambitionner de le faire évoluer,
parce qu’on ne vous invitera pas au banquet. Je le répéterai tant que
je le pourrai, si longtemps que je vive. Comme le disait Dylan qui est
beaucoup plus vieux que moi, dans My Back Pages : « J’étais si vieux
en ce temps-là, je suis beaucoup plus jeune maintenant ». Je ne veux
pas que vous m’aidiez à rester jeune. Juste que vous gardiez ce feu
vivant.
Hervé Lucien [email protected]
Journaliste et co-organisateur d’Aires 1ibres,
musiques, bien être et plein air les 10 & 11 juin/2 & 3 septembre au
Parc Borély-Marseille
Les cauchemars du Fléau
Texte de Fléau et photographies de Dino, d’après le film EUROPA de Lars Von Trier
(Après avoir perdu l’ouïe, comment vivre dans un monde d’images en 4 chapitres)
/// Story Board \\\
Entre être tourmenté par ses spectres ou les traquer, où sont les options ?
Camouflées dans les manoeuvres d’un tempo esseulé par une meute de pions.
Les battements de la pluie arbitrent, des séances d’hypnose par wagons interposés...
Les soldat de plombs abritent leurs carences dans une cause ankylosé.
L’hygiène du globe, uni, forme, une armée de techniciens de sous faces.
Les galons, des rappels à l’aide, car mordre se cultive en liesse.
Des geôles passagères, qu’implorent les candidats à l’exil en vase close,
Une fumé opaque dit : simules, les corps, afin qu’ils aboutissent à une hypothèse...
/// Equipe technique \\\
Des faciès d’une histoire banale flottent, après la victime sans objectif ou sans négatif.
Le périscope collecte des illustrations, à la scansion de leur souffle de location...
La dernière classe... les porteurs de voyage, nuancent l’indice de l’exportation.
Les rencontres se destinent aux serments que l’on nomme ou que l’on mime
En pilote automatique, les délations intimes relayent les confessions anonymes.
Le décor atrophié se reflétant sur les vitres en instance de divorce avec les voyeurs,
S’interroge sur le client de l’échafaud... si les cordes comblaient nos leurres,
Pour ironiser amèrement devant des sépultures, dernières conseillères devant le stand.
Alors les moeurs évoquent leur autobiographie, comme pour mieux s’amnistier de leur décades...
/// Repérage \\\
Banal sans objectif, après des faciès sans négatif, ou une histoire flotte, la victime.
Une fenêtre sur cour, ou l’opium, l’ambition, la cible du peuple s’alarment en cadrant le pays sage
Pour un portrait de famine sur un pont suspendu, soumis au métronome du mont songe.
Des patrouilles intermittentes exigent le départ de l’art rivé aux strates, et gisent à même les rails
En offrande à la compagnie des chemins de fier, on conçoit les deux cotés de la grille,
En tant que bordure ou l’équilibre cherche des blâmables pour avaliser sa chute asensorielle.
Les scènes des crimes se substituent aux angles de vue selon la raison... du choeur à la stèle.
La parabole d’une procession de loi, sectionne l’ordre, du mérite à l’amorce des hautes trahisons.
De phalanges en empreintes digitales, les dépouilles s’accordent sur le sens que nous lisons.
/// Director’s cut \\\
Objectif sans après, sans une histoire, banal, des faciès négatifs, où flotte la victime.
Bilan post opératoire, le solitaire compose sa solitude, meurtri par un témoin oculaire.
La rééducation rentabilise un piège à convictions, depuis que les rafales personnalisées coopèrent.
Les effusions de sans, des parloirs grand public où les chantages promulguent les traditions.
Pour que tout se résolve par gagner ou perdre, on engendre des camps normés de sédition
Avec pour unique trame de fin, les plus bas instants à portée de reins d’occasion...
Les compartiments déterminent le tarif horaire pour s’en acquitter, tout est à vendre, achetez des décisions.
Les adieux narrent en paix, à la rémission qu’il n’y a qu’une voix sans issue au bout des lèvres.
Ne demeurent que les distances au sein de ces frontières se noyant, déçues, de n’avoir été que la préface d’une oeuvre...
www.radio-rct.com
99.3 FM (69)
Rythme(s) & Mécanisme(s)
(hiphop-soul-jazz-blues-chanson française-hiphop)
Tous les jours de 19 h à 20 h 30
La Blackline
Dimanche de 21 h à minuit.
…RDV aux points de fuite des perspectives…
www.last-mag.com / 12
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Galerie Magda Danysz, 19 rue Emile Durkheim, 75013 Paris /// www.magda-gallery.com
Exposition du 3 juin au 29 juillet
Obey Giant
Le concept Adicolor, qui consistait à colorier
soi même ses chaussures blanches avec des
marqueurs imperméables de couleur (rouge, bleu,
jaune, vert, rose et noir) a été initialement lancé
par Adidas en 1983. 2006, une nouvelle version
d’Adicolor débarque et en plus de la réintroduction
des modèles originaux à customiser, 6 palettes de
produits réalisés par des designers et créateurs
on vu le jour.
Toy2R, dans la « blue series », Fafi dans la « pink series »
Taro Okamoto dans la « yellow series »... il vous reste à
découvrir les autres collaborations et les paires des
« green series », « red series » et « black series »
www.adidas.com/adicolor
Adicolor
& Addicted
Pour engager « l’Adicoloration », le shop Addicted (Lyon) a
organisé une session de custom sur les « white series ».
Nous avons rencontré BeeKei, l’un des gérants de la boutique, (qui a également participé à l’expo) et pu constater
que les artistes qu’il a sollicité ont superbement exploité
le support. Bon, en même temps, quand on s’adresse à
Steph.Cop, SupaKitch & Koralie, Brusk, 123 Klan, Chips...
Difficile de ne pas trouver Superstar à son pied parmi ces
oeuvres uniques que l’on pouvait admirer du 15 au 25
mars 06. Rendez vous sur le site du shop pour avoir un
aperçu de toutes ces créations et vous tenir informés des
dernières nouveautés made in Addicted.
ADDICTED // Snow&lifeshop
3 rue de la fromagerie
69001 Lyon FRANCE
www.addicted.fr
www.last-mag.com / 20
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Ophélie David
Ophélie David est née le 6 Juillet 1976. Maman d’une petite Lilou, elle mène une tendre vie de
famille... et pratique le ski à un niveau professionnel avec panache et détermination. Son palmarès
est impressionnant : 14 podiums en Coupe du Monde dont 7 victoires, 3 fois vainqueur du Globe de
cristal en Ski-Cross en 2004, 2005 et 2006, médaillée de bronze aux championnats du monde en
2005 à Ruka. Elle a également participé et été classée dans les sept premiers aux célèbres X-Games américains plusieurs années consécutives. Elle se distingue également en ski alpin, avec une
participation aux Championnats du Monde et aux Jeux Olympiques de Lillehammer. Lorsqu’elle
trouve un peu de temps entre toutes ces compétitions, Ophélie aime voyager et s’adonner aux
sports nautiques. Et lorsque l’heure est à la détente et à la méditation, cette skieuse pro s’adonne
à la pêche à la mouche. On l’a croisée à l’Alpe d’Huez à l’occasion du LAST Contest (14 Mars 2006)
où elle nous a accordé une interview, 2 jours après avoir remporté son 3ème Globe de Cristal...
Qu’en est-il de la place des filles aujourd’hui ? Comment se porte le girl power
?
Dans de nombreux domaines tels que la photo, la musique,
le graff ou encore les sports de glisse, les filles se distinguent avec brio.
Bien que peu nombreuses, (ou, au demeurant, moins médiatisées) elles sont présentes, et sans vouloir faire de figure de style facile, elles représentent. Prenons comme
exemple cette jeune photographe qui, appareil photo en main, rend un bel hommage à la
culture hip hop : Emmanuelle Tricoire aka Ms FatBooty. Ses clichés sont empreints d’une
ambiance particulière. Le fil conducteur de ses photos : une atmosphère urbaine brute.
Le monde ultra masculin du graffiti est lui aussi court-circuité par les filles. Un nom, une
figure féminine par excellence de ce milieu : Lady.K. Elle nous apprend avec finesse sa vision du graffiti, et comment elle s’identifie à ce mouvement. L’énergie de B-girl Anne vient
bousculer le monde du break. Cette danseuse se distingue parmi les meilleures b-girls.
Martha Cooper a choisi de la photographier pour son dernier ouvrage consacrée aux filles
« We B Girlz», ce n’est pas rien. Dans des registres musclés, Elisa Do Brasil bombarde ses
sets de Drum n’ Bass avec le sourire et Ophélie David joue des coudes pour s’imposer
comme championne du monde de Ski-Cross...
Derniers skis : B3 Rossignol pour la peuf (il y avait de bonnes conditions ce matin) et X Fight pour le Ski-Cross
Dernier spot : La Sierra Nevada, du sommet des pistes tu vois le Maroc et l’Alhambra, c’est magnifique et là tu meurs !
Dernier event : La finale de la coupe du monde de Ski-Cross (Sierra Nevada). Samedi j’ai fait 1ère et Dimanche 3ème.
Dernière blessure : Dimanche, en finale ça a pas mal fighté, j’ai la trace d’un ski sur la fesse et mon doigt est tout détendu !
Dernière joie : Rentrer en France et retrouver mon chéri, et ma fille. Elle dormait et a ouvert ses petits yeux pour me féliciter d’avoir ramené le
globe de cristal... Trop chou !
Dernier rêve : Je ne m’en souviens pas, je dors trop profondément.
Dernier cauchemar : C’est le bon coté, je m’en souviens pas non plus !
Dernier disque : Wax Taylor, ça me fait penser aux films de David Lynch. Et Anaïs, c’est mon dernier coup de coeur.
Derniere lecture : «AYLA L’enfant de la Terre» de Jean M. Auel, ça se déroule à l’époque de l’homme des cavernes.
Dernier film : «Atomic Circus», je suis fan, et je regarde et regarde encore les Little Rabits !
Derniere idole : Enak Gavaggio (3ème à la coupe du monde de Ski-Cross) il m’a beaucoup aidée sur le plan sportif. Il a le même âge que moi
(29 ans) et pratique le kite et le freeride.
Derniere bouffe : A la « Plage des neiges », en terrasse à l’Alpe d’Huez, avec ma petite famille.
Dernier jeu vidéo : Je suis archi nullle mais j’adore, j’ai pas les neurones qui vont avec les pouces, sinon Eye Toy, ça me va bien.
Dernier sport à part le ski : Tous les dimanches soir on joue au street hockey.
Derniere «star» rencontrée : Aux U.S. j’ai fait une course avec Daron Rahlves
Dernier coup de gueule : A l’aéroport, ils m’ont grave fait chier avec mes skis, trop lourds, trop longs, et on a du speeder pour attraper le vol de
justesse. Ensuite je passe aux rayons X avec les trophées et ils m’ont posé pleins de questions.
Dernier projet : Faire plus de freeride, plus de photos, et pour m’occuper, faire du VTT de descente l’été.
Derniers remerciements : Tout l’équipe pro Rossignol, trop tristes de se séparer lors de notre dernier voyage.
Dernier mot : Des lignes de conduite simples : respecter l’environnement, et faire de petits efforts dans ce sens, chaque jour.
Photo : Ph. David
Afin de nous faire découvrir leurs univers réspectifs et de nous permettre de les connaître
davantage, ces girlz talentueuses ont accepté de répondre à nos questions.
Portraits en série pour femmes uniques
...
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Quel est ton parcours dans le graffiti ? Celui des rues bercées par le son de la
ville endormie, illuminées sous la kyrielle d’étoiles parisiennes, brillant à travers les
quelques fenêtres des immeubles veillant encore. Tracé par les voies de chemins
de fer se mêlant aux parpaings et autres tôles, parcourues du jet de mon spray
traçant une empreinte.
On connaît l’importance d’un blaze dans ce milieu : pourquoi avoir choisi
Lady K ? Lady K c’est un jeu de mot, les 10 k, par rapport à celui de mon prénom,
Jessica ( j’ai 6 k).
Tu fais partie d’un crew mondialement reconnu, les 156. D’après toi, estce important d’être rattaché à un groupe (en terme de reconnaissance,
mais aussi d’ambiance etc ..) ? 156 ça me permet de faire des chiffres massifs,
de ne pas penser juste à moi, Lady.K. par ci, Lady K. par là… 156 ça me permet de
faire j’espère plaisir à d’autres gens, qu’ils soient, même s’ils en ont pas besoin, représentés. J’aime les chiffres (on l’a déjà vu avec mon pseudo et mon prénom qui
comporte des chiffres en secret). Les chiffres c’est mathématique, ça ne présente
pas un objet mais une quantité, une qualité que peuvent avoir les objets, un chiffre
n’est pas visible, il appartient au monde de l’invisible. En terme de reconnaissance
je n’ai pas eu besoin d’être dans tel ou tel crew, j’ai assez usé mes baskets toutes
seules dans pas mal d’endroits pour que l’on me connaisse de moi-même. Quand
je dis mon nom, les gens savent. Parfois on peut être dans tel crew et profiter de
la notoriété de tel crew pour que les gens voient un peu qui l’on est, mais le tag
de la personne ne dira rien. 156 c’est un trip et ça me permet de sortir de l’ego
trip. Les gens voient des 156 à moi, ils ne savent pas que
c’est moi, et c’est très bien ainsi, si je voulais m’afficher je
ferais des Lady K. mais Maman, la police… j’ai plus envie
qu’ils voient des Lady K.
Qu’est-ce qui t’attire dans le vandale ? Le vandale
c’est une liberté, aller au-delà des lois, exprimer le reflet
d’une vision aux yeux de tous en rien de temps, sans
rien demander à personne, en prenant un droit issu de
la constitution des droits de l’homme, si j’attends que l’on
vienne me chercher chez moi pour m’exprimer je pense
que jamais personne ne m’entendra. Je préfère prendre
des risques pour trouver le diapason d’un monde en décomposition, en le déstructurant avec le tag, détruire une
surface « lisse, propre, aseptisée et inhumaine » pour venir
y sceller temporairement un brin de folie, d’humanité.
Quels sont les avantages du légal ? Pas de procès,
pas la peine de s’angoisser à savoir si on est pisté, repéré… un chèque à la fin, la
possibilité de réfléchir à ce que l’on va faire, de peaufiner les choses, on est pas
dans le speed de l’illicite.
Es-tu une adepte des trains ? J’aimerais bien, mais j’ai eu trop de procès pour
en faire sur Paris…
Tu es d’accord si on te compare à Lady Pink dans Wild Style ? Te retrouves-tu dans ce personnage ? Non je n’ai pas la même histoire ! J’ai envie
d’avoir ma propre histoire et pas du tout le désir de la retrouver dans le scénario
d’un autre. On m’a dit il y a très longtemps « fais de ta vie un chef d’oeuvre », ce
ne pourra pas être un chef d’oeuvre si ça à déjà été fait avant ! Je veux bien être
touchée par des musiques, des films, y voir une analogie mais perdre mon identité
pour n’être plus que le personnage d’une fiction, qui n’est pas la mienne, bof et je
ne vois pas comment en 1h30 on peut exprimer 27 ans.
Tu es une femme dans un milieu très masculin (limite misogyne). Comment as-tu été accueillie ? Tu as dû faire tes preuves ? Je tag seule, j’aime
tagger seule je ne fais attention qu’à moi et aux gens qui passent, je n’ai pas besoin
aussi de penser pour les autres, « tag là, non pas là… » on perd en concentration
à plusieurs. Je pense avoir vidé assez de bombes, pris pas mal de risque, plus que
pas mal de graffeurs. J’ai rien à prouver, si on m’accepte pas, j’en ai pas besoin, je
fais comme je le sens. Si les gens me saoulent, s’ils arrivent pas à comprendre que
je suis une fille, j’irai peindre seule, ou avec des gens qui me respectent. En fait
ceux qui me respectent pas, qui m’acceptent pas, je n’y fais pas attention.
As-tu un style favori quand tu graffes ? Une couleur ? S’il n’y avait qu’un
style ce serait massif, j’aime les lettres qui prennent toute la place, visible, lisible.
J’aime aussi le compliqué, ça dépend du lieu, du temps que j’ai, du temps qu’il
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Peux-tu te présenter ? J’ai 27 ans, je viens de Blanc-Mesnil dans le 93 et je
suis 156 et MTM.
2006
Lady K
« Le vandale c’est une liberté, aller au-delà
des lois, exprimer le reflet d’une vision aux
yeux de tous en rien de temps, sans rien demander à personne, en prenant un droit issu
de la constitution des droits de l’homme, si
j’attends que l’on vienne me chercher chez
moi pour m’exprimer, je pense que jamais
personne ne m’entendra. »
fait… Les couleurs, je ne peux pas en aimer qu’une, j’aime les combinaisons de
couleurs sinon c’est monotone. Les couleurs, il faut que ça change, que ça se diversifie surtout si je fais plusieurs fois le même lettrage. J’ai bien sûr mes couleurs
préférées, des combinaison aussi, mais je ne veux pas me limiter à ce que j’aime
ou ce que je connais pour ne pas saturer, j’ai besoin d’aller au-delà pour trouver
des nouvelles choses.
Où en es-tu de ton parcours aux Beaux Arts ? Je m’en fous des Beaux Arts, j’ai
pas besoin d’eux pour être plasticienne, je veux juste mon diplôme pour faire autre
chose. Ils ne m’ont jamais vue en 6 ans, ils n’ont pas les structures pour faire de la
bombe et j’avais besoin de faire des graffs.
Tu peins aussi des toiles, mais dans un style différent du graffiti. Est-ce
parce que tu trouves le graffiti limité au niveau artistique ? Non c’est parce
que au calme chez moi j’envisage de nouvelles perspectives, je cherche continuellement une nouveauté, quelque chose que je ne connais pas, que ce soit une
matière, une technique, une combinaison de couleur, une forme, une chose à exprimer… Dans la rue ça doit pas forcement être lisible ou visible même si le but c’est
d’être vu au maximum, ailleurs c’est encore moins utile. Donne moi une bombe et
un mur je te fais un truc, donne moi autre chose et je le fais, là j’ai fait des graffs
dans une optique très classique, j’ai maintenant envie de sortir de ce classicisme
encore plus qu’avant, j’ai dit ce que j’avais à dire et j’en ai fait de même. Le graff
exprimait exactement ce que j’avais à exposer. Oui le graff est limité, les gens font
la même chose que leur voisin, c’est devenu un étalage de technique pour pas mal
d’entre eux, et je ne vois rien de nouveau, ils enchaînent les terrain, 50, 100 au final
ça reste une surface peinte avec un spray comme des milliers de gens le font sur
terre. Dans la rue ça me plaît et encore seul certains graffs me plaisent, dans un
terrain c’est pareil, peu sortent vraiment du lot.
Exposes-tu tes travaux ? Dans quels lieux ? Dans des
lieux différents, des espaces associatifs, des centres culturels, des galeries, des bateaux, des boîtes, des boutiques…
ce qui me plaît quand ça se présente.
Une ambiance, un lieu idéal pour graffer ? Ça dépend
de mon humeur, la nuit peut être aussi idéale que le jour. Un
terrain en été avec une herbe verte, un mur immense, lisse,
le support fait la magie, les gens autour aussi, un train sous
la pluie, avoir froid ou trop chaud, être seule ou à plusieurs,
il n’y a pas une ambiance idéale, mais plein de différentes,
avoir 150 bombes pour remplir ce fameux mur tout lisse ou
8 bombes pour un truc dans la rue, si ce que j’ai fait me plaît
je suis heureuse, et si j’ai fait un truc nul mais que j’ai passé
un bon moment, c’est pas grave, dans 10 ans si j’ai toujours
ma photo, le mur aura pris plus de valeur. L’idéal c’est de
n’être absolument pas angoissée par le fait que la police va débarquer, ou quoi que
ce soit d’autre de lourd.
Ton meilleur souvenir de peinture ? Il y en a plein, j’ai taggé pas mal de supports avec pas mal de gens, mais parmi toutes ces folles journées (et nuits) je
préfère les peintures passées avec Sista. Sinon j’aime beaucoup mon toit en face
de la fonderie, il a tenu deux semaines mais c’était merveilleux !
Et le pire ? Il y en a pas mal aussi, de celui qui baignait dans son sang suite a une
altercation avec les UV TPK 132. au bout de ménisque qui me manque depuis ce
fameux jour ou j’ai reçu un chassé sur la face antérieure de mon genou gauche,
en passant par mes 6 procès… Je crois que je déteste l’idée d’avoir pu mourir en
ramassant la bombe qui était collée sur le rail électrique. J’ai rien eu à part des
brûlures au 1er et 2nd degré, en une semaine j’avais plus rien et en un mois plus
de trace. Non c’est juste l’angoisse de pouvoir mourir ou qu’il m’arrive un truc
vraiment malsain et d’y survivre.
Tu écris des textes également. Quelle place tient le slam dans ta vie ?
J’aime écrire, je n’exprime pas la même chose, pas de la même manière, l’écriture
c’est apporter des images que les gens vont construire eux-mêmes, la peinture
c’est l’inverse on apporte des images et ils vont construire des histoires autour.
Un rêve ? C’est top secret.
Dernier mot ? Non, pas de dernier mot, il n’y a pas de fin.
Dédicaces ? Pas besoin de faire une longue liste comme ça je n’oublie personne
et les gens que j’aime, ils n’ont pas besoin d’être dans une longue liste de gens
pour savoir que je pense à eux...
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B-Girl Anne
Bonjour, peux-tu te présenter ? Anne... J’ai 27 ans, j’habite dans la région
parisienne (94). Je danse avec Créteil Style-Def Dogz. J’ai aussi un crew à Montréal, RedMask.
Quel a été ton parcours dans le break ? Je breake depuis 2000. Mais avant
ça j’ai passé un peu de temps dans les cours de danse debout, et je m’entraînais
dans ma chambre (lock, hype...). J’ai commencé à breaker au Canada, à Montréal.
Je faisais de la capoeira, et j’ai rencontré des b-girls avec qui j’ai commencé à
m’entraîner... Puis je suis rentrée sur Paris où j’ai dansé et fait des battles avec
les Daltons (XXL Performances...), pendant un an. L’été 2001 je suis retournée à
Montréal où j’ai rencontré mon crew RedMask. On est allés à l’anniversaire du
Rock Steady Crew à New York, au B-Boy Cypher North à Ottawa... De retour sur
Paris, j’ai eu une période où je m’entraînais toute seule, dans la salle où je donnais
des cours. Puis en 2002 j’ai commencé à m’entraîner avec P’tit Claude (Phase T),
et après avec Phase T. J’ai fait des battles avec eux, notamment le Battle de Massy
2004, l’U.K Championship 2004... J’ai quitté le groupe à l’automne 2005, parce
que je n’étais pas dans les battles avec le crew, et aussi parce que notre vision
du break était différente. Maintenant je danse avec Créteil Style-Def Dogz (Laos,
Roméo, Rudy, Gass, Yero, Karim, etc...). J’y retrouve plus l’esprit que je recherche,
de danser pour le kiff et non pour gagner des battles. On va dans les battles pour
les cercles... On choisit les évènements où on va en fonction de l’ambiance. On est
allés au Circle Kingz à Lausanne, au Total Call Out à Rotterdam...
Quels ont été les éléments (ou les gens) déterminants dans ta volonté
de te mettre à la danse ? En premier, le rap ! J’écoutais du rap américain
(eastcoast) depuis longtemps avant de me mettre à danser. Il y a quelque chose
dans cette énergie qui me correspond, qui me donne envie de danser. Bon, maintenant j’écoute toujours du rap, mais pas ce qui se fait
aujourd’hui : c’est de la pop, pas du hip hop. Ensuite, je
dirais toutes les personnes qui à un moment ou un autre
m’ont donné confiance en moi (parce que je ne croyais
pas que je pouvais danser, surtout au début). Pat, première
prof de debout, qui me faisait venir en dehors des cours
pour m’entraîner... Marvin, de Montréal, qui m’a incité à
monter sur scène alors que je ne m’étais entraînée que
dans ma chambre... Toutes les « petites » choses de ce
genre que j’ai eu la chance de recevoir et qui ont fait
que maintenant, c’est moi qui suis à même de les faire
pour les autres... Et ce qui joue aussi beaucoup et qu’on
a tendance à oublier quand on progresse, c’est les encouragements qu’on reçoit des danseurs qu’on trouvait
forts et impressionnants quand on était débutant. Je peux
dire qu’à certains moments, surtout quand je m’entraînais
toute seule, je m’entraînais beaucoup en pensant à progresser pour eux. Kiffer les gens avec qui on danse, c’est
aussi très important. Pour moi, la rencontre avec RedMask a été une révolution.
A chaque fois que j’avais l’impression de perdre l’envie de danser, il suffisait que
j’aille faire un tour à Montréal pour retrouver une pure motivation... Eh bien maintenant je suis en train de vivre la même chose avec Créteil Style-Def Dogz : je kiffe
trop danser avec eux !
Que penses-tu du break aujourd’hui ? Ne trouves-tu pas que la danse
est délaissée au profit de la performance et des powermoves ? J’ai fait
beaucoup de battles B-girls en solo (NDLR : Vainqueur Battle de St-Denis 2002,
Break-n-Enter 2004 (Toronto), Pro Dam 2004, IBE 2004 (Hollande), Euro Pro AM
2004, Battle of the Year 2005, 360 BPM 2005, Toulon 2005...). Depuis cette année
ça m’intéresse moins, parce que je me suis rendue compte qu’à force de faire
des battles tout le temps, tu ne laissais pas le temps à ta danse de se poser et
d’évoluer : pour gagner, tu « entretiens » ce que tu sais déjà faire, tu rentres dans
une logique de compétition sportive. Pour te donner un exemple concret, ma danse
de l’année dernière (où j’ai fait plein de battles) était assez technique, j’amenais
pas mal de freezes à l’intérieur de mes passages. Evidemment ça faisait réagir le
public. Mais j’en ai eu marre d’entendre les gens crier seulement pour les finitions,
de sentir qu’ils les attendaient. Parce que même si j’aime la technique, j’aime la
danse avant tout ! En break, on a la chance de pouvoir danser à la fois debout (top
rocks) et au sol (passe-passes). Les freezes, ce sont des poses, des moments
de suspension dans le mouvement. Il faut qu’il y ait un mouvement autour ! Les
passe-passes et les phases sont dans une dynamique de rotation. Ce qui est intéressant, c’est de trouver comment les freezes s’intègrent dans cette dynamique.
Depuis cet automne je me suis beaucoup concentrée sur mes passe-passes, pour
augmenter ma liberté de danse au sol. Maintenant que j’ai bien avancé sur ma
recherche, et que c’est le printemps, où mon corps est plus opérationnel qu’en
hiver (!), je commence à remettre de la technique dans ma danse. Mais le fait que
j’aie changé ma danse entre-temps fait que maintenant, j’amène mes freezes en
m’amusant, car j’ai plein d’options dans le mouvement. Avant, je devais penser à
faire une variante de passe-passes précise pour pouvoir amener un certain freeze.
Maintenant, je suis plus proche de pouvoir faire ce que je veux à n’importe quel
moment. Je suis donc plus proche du but suprême : le freestyle !
Je pense que ça illustre assez bien le problème du break français « moderne » !
Où est-ce que les jeunes voient de la danse ? Dans des battles qui se déroulent
sur scène, où un public de novices crie pour les sauts sur une main, les saltos... Et
où les passages des meilleurs danseurs passent souvent comme inaperçus, car la
subtilité n’est pas toujours « visuelle ». Evidemment, qu’est-ce que ces jeunes vont
chercher à reproduire ? La technique, le visuel, car ils se fient au critère de l’applaudimètre... Après, c’est un cercle vicieux : si tu fais de la technique, tu gagnes
plus facilement des battles, donc tu te crois fort et tu restes dans ton délire. Et c’est
pour ça que le break français se transforme petit à petit en sport... Mais en vérité,
le break n’est pas fait pour être dansé sur scène, dans un cadre (carré) de battlespectacle, mais dans des cercles, où tu rentres non pas parce que c’est ton tour de
danser mais parce que tu as un élément à apporter à la discussion, à l’échange.
Après, évidemment, un cercle peut temporairement donner naissance à un battle
entre deux danseurs ou deux crews, puis repartir dans l’ambiance d’échange. Mais
ce genre de battle ne concernant que ses protagonistes, tu ne peux pas jouer sur
le public pour marquer des points, c’est donc beaucoup plus honnête... Si tu te fais
défoncer dans un cercle, ça veut dire que tu peux retourner t’entraîner... Si tu perds
dans un battle, ça veut dire que tu ne correspondais pas aux attentes du public, ou
même parfois que tu as négligé l’aspect relationnel avec les juges (bon, bien sûr,
ça peut aussi vouloir dire que tu peux retourner t’entraîner!).
Or, aujourd’hui, les cercles sont en voie de disparition ! Les breakers ne vont pas
vraiment en soirée, ou pas pour danser... La seule occasion où ils se rencontrent,
c’est dans les battles ! Et la plupart des organisateurs ne laissent pas la place aux
cercles dans leurs évènements (volontairement ou par oubli).
Donc les danseurs n’ont pas l’occasion de partager de vrais
moments de danse. Et en plus, ça crée une atmosphère de
compétition, de jalousie...
Quel b-boy et quelle b-girl selon toi sont aussi bons en
performance qu’en danse et en style ? En France, c’est
facile : tous les mecs de mon crew ! Certaines personnes disent que c’est un groupe qui « fait du style », ou qui « fait des
passes »... Ce qui les opposerait à ? Ceux qui n’en font pas ?
Ceux qui ont besoin de tout leur groupe pour faire un danseur
complet ? Dans Créteil Style-Def Dogz, tout le monde danse,
tout le monde est complet, et chacun est différent. Bon,
j’avoue, il n’y a personne qui saute sur la main ou qui chiffre
les vrilles, mais je pense que personne n’a envie de sacrifier
sa danse à ça... Il y a aussi d’autres danseurs français que je
trouve forts, comme Bruce (Wanted/ Même pas mal). Et bien
sûr, plein d’anciens (les Aktuel...) ! Sinon, aux States, il y a
beaucoup de purs b-boys stylés et complets : Kmel, Abstract, Megas, Lego... Sans
parler des anciens, comme Ken Swift ou Ivan, qui sont les premiers que j’ai kiffés
en vidéo. Récemment seulement j’ai découvert Next One, oulala... Ah oui, tu voulais
aussi un nom de b-girl : Bêta, elle défonce !
Omegatron, mon ancien prof, m’a défié en 1 vs1... Les Training Session à Bordeaux
avec Jul1, des phases avec des pistolets à eau ou des T-shirts anti-style... Mon
premier battle officiel avec Créteil Style-Def Dogz au Beat Kontrol Challenge, qu’on
a gagné malgré ma double coupole-fesses... Les voyages avec eux à Circle Kingz
et Total Call Out...
Quel est le son qui te fait le plus kiffer pour danser ? Le rap eastcoast, cru
1996. Le bon rap eastcoast de 80 à 99, à condition qu’il y ait des bonnes basses!
Mes références pour danser : Rakim, KRS-1, Gangstarr, Fu-Schnickens, LOTUG,
le DITC... J’aime aussi la soul (Coke Eskovedo «I Wouldn’t Change a Thing»!!!). A
ne pas confondre avec la disco, je n’aime pas danser sur la disco, il n’y a pas le
feeling hip-hop.
Comment s’organisent tes entraînements ? J’essaye de ne pas me mettre
trop de contraintes, mais je me rends compte que même en voulant faire les
choses au feeling, il y a des principes de base qui ressortent. A chaque entraînement, mon objectif principal est de placer mes nouvelles variantes dans mon
break. J’essaye de les faire depuis une de mes ouvertures de base en passes,
puis d’une autre, en fait, j’essaye de les placer un peu partout. Sinon, quand je
trouve une nouvelle variante, je la travaille tout de suite dans l’autre sens, pour ne
pas enfermer mon break. Puis j’essaye de donner à chacune des spécificités : à
droite, la variante peut se poursuivre avec un tracks, tandis qu’à gauche, la même
variante s’enchaîne par exemple sur une clé. J’essaye de phaser un peu à chaque
entraînement, et aussi de travailler quelque chose que je ne sais pas faire, ou de
revoir une base. Mais j’estime que j’ai fait un bon entraînement seulement si il y a
eu au moins une bonne session où j’ai réellement dansé, avec l’énergie et le son. Et
sinon, ce qui est important pour moi, c’est d’aller en soirée pour danser ! C’est pour
ça qu’à des périodes, je me suis beaucoup entraînée avec des danseurs debout
comme Franco, Hakim et Nordine (et J-Flexx -la Funky Sausage quoi)... En soirée
je pense à me relâcher, c’est là que je développe mon style.
As-tu une paire de baskets fétiches ? (un peu de pub….non mais c’est
important les shoes !) Eh oui ! Ce sont des Adidas Adiprene Running, FTY NO.
YYA 606001 (taille 36 2/3). De préférence blanches pour que les pieds ressortent
bien en passe-passes... Si Adidas désire me sponsoriser, je suis ouverte à leur
proposition ! En effet, je ne porte que des Adidas pour danser (à part deux paires
de Puma en 5 ans, soit moins de 10% de représentation pour la marque, vu qu’une
paire dure environ 3-4 mois...).
Ton meilleur souvenir dans le break ? Il y en a trop... Avoir dansé sur scène
pour KRS-1? Avoir reçu juste après les félicitations de Buckshot, Steele et Tek
(Bootcamp) qui m’ont vue danser ? En prenant en compte le fait que je suis une
accro du rap ? Mmm, difficile...
Ton pire souvenir ? D’être tombée d’une scène assez haute à l’after-party du
BOTY 2005 à Hanover... J’avais pourtant toutes mes facultés, mais la satisfaction
fiévreuse d’avoir réussi à m’incruster en plein milieu d’un battle entre les américains et les allemands m’a fait perdre toute notion de l’espace... Au milieu d’un
headspin, je me suis retrouvée dans les airs... Heureusement, j’ai réussi à retomber
sur mes pieds! Le battle s’est tout de suite arrêté, c’est ça qui m’a énervée... Je
n’avais pas prévu ça... Mais sinon, j’ai grave kiffé la phase dans les airs... C’est
comme si j’avais fait une super vrille de 3 mètres d’amplitude... C’est là que je me
suis dit que gràce au break, on pouvait survivre à pas mal de trucs...
Tu es juge au BOTY France cette année. Comment cela s’est-il fait ? J’ai gagné le battle de b-girls au BOTY 2005. Je pense que ça a joué sur ma crédibilité.
En tant que fille, est-ce plus difficile d’obtenir de la reconnaissance ? Oui
et non ! Ou plutôt, non et oui ! Enfin les deux ! Quand tu débutes, c’est plutôt « pas
mal pour une fille ». On t’applaudit quand tu arrives à soulever ton ample bassin
pour monter sur tes mains avant de te scratcher. Là où tu sens que tu représentes
vraiment quelque chose aux yeux des mâles, c’est quand on te dit : « j’aime bien tes
passes », ou « j’aime bien ton style ». Mais même là, on ne te comparera souvent
encore qu’aux autres filles, en te disant que tu es meilleure qu’une telle ou une
telle... Mais ça c’est l’esprit du break de battle, tu ne peux pas éviter ce genre de
remarques. Je pense que la reconnaissance, c’est quand tu arrives à avoir ta place
dans un cercle, sans que ça soit de la discrimination positive.
Que dirais-tu aux b-boys « misogynes » qui disent que le break n’est pas
fait pour les filles ? Que le break n’est pas fait pour les mecs !
Tu as participé à de nombreux battles. Lesquels t’ont le plus marquée ?
L’anniversaire du RockSteady Crew 2001 : Dyzee contre Cloud en finale, avec
la musique d’un vrai orchestre, les cercles avec RedMask... L’I.B.E. 2002, où j’ai
passé toute l’après-midi dans un cercle à faire un échange avec un daron de 35
ans qui faisait à moitié du break, à moitié de la capoeira, et à moitié une espèce
de danse jazz... L’ I.B.E. 2004, où j’ai remporté le b-girl battle, avec tout Phase
T qui criait derrière moi tout le long... Les Call Out à Montréal, surtout celui où
www.last-mag.com / 28
29 / www.last-mag.com
Un rêve ? Danser dans un clip de Nas (mon idole en rap), à sa demande... Rencontrer Dostoïevski...
J’ai vu que tu écrivais des textes sur la danse aussi. Que t’apporte l’écriture justement ? J’écris des poèmes en prose sur ma perception du break et
du mouvement hip-hop. Le recueil s’appelle Manuel du Guerrier de la Ville. Pour
le moment, les poèmes sont publiés un par un dans le magazine Graff it! (depuis
le numéro 9). En fait, c’est un peu mon propre manuel de vie, j’y rassemble les
découvertes que je fais au fur et à mesure que j’avance dans ma danse. Le principe
de base est qu’à partir du moment où tu vis dans la ville, tu deviens une nouvelle
espèce d’humain, indissociable de son environnement. Le break est une manière
de lutter contre le béton qui nous entoure, contre les blocs de ciment qui nous
formatent. Car je vois le break comme une sorte de nouvel art martial... Justement,
je travaille actuellement sur un solo, Racine Carrée (avec ma compagnie, par Terre).
Dedans, j’utilise mes textes. Je danse un personnage à moitié animal, que la réflexion pousse à transformer son mouvement... Je cherche mes racines dans un
univers où le cercle est oppressé par le carré...
Quel serait ton dernier mot ? Allez, quelques bon vieux dictons : Keep it Funky !
- Real Recognize Real - Qui peut lécher peut mordre - Pas besoin de style quand on
est le style - Tout ce qui n’est pas donné est perdu - Oh ! Ratatouille !
Dédicaces ? Créteil Style-Def Dogz, La Funky Sausage, Franco, Jul1 aka Billy Bob,
Mourade, Xprime et Respectiv’, Granduc, le Randonneur, Lowriz, Bruce, Bouba,
Stiankr, DJ Dom, 9 Planètes et X-Law, DJ Cléon, Mobutu, Phase T, Xception, All
School, Petit Prince, Christelles, Architechnik, Pat, Fadé, Nel1, Keira, Agent Abricot,
Vivi, Doudoudou, Setro, Moussette, Marie, Lam, Billy Brown, les Smalades, Echographist, les Daltons, Maggie Poppins, Anaïs, Nadja et Thomas, David Colas, Nasty,
Fatima, les Djan-Djokers, les Virtuoses, Salah, Sandra, Sway, Kent, Hassan, Badou,
FrankiFF, Millenium, Nassir, Patouche, Johnjohn, Spike, Pookie aka Petit Koala, le
Caprin, Spiderman mon superhéro...
Redmask & Tactical Family, Lynx, Marvin (Montréal)
Faustin, Djodjo et les Mudjansa de Kin
Wrung, Graff It!
Pour contacter la compagnie par Terre : [email protected]
Le solo Racine Carrée sera présenté en chantier :
- les 22, 23 et 24 Juin au CND de Pantin
- le 29 Juin à St-Brieuc
Merci à Martha Cooper pour les photos !
Ms Fatbooty
« J’aime les gens, j’aime les « gueules », je pense être portraitiste. »
Peux-tu nous présenter MsFatBooty ? D’où lui vient ce blaze ?
Un copain de mon frère m’a appelé comme ça après la sortie du morceau de Mos
Def de l’album « Black on Both Sides ». J’avais 15 ans, ensuite j’ai gardé le surnom
et le jour de choix du site j’ai trouvé sympa et conceptuel de garder le pseudo.
Quel est ton parcours dans la photographie, de ton tout premier cliché
jusqu’à aujourd’hui ?
J’ai toujours voulu être photographe. A 9 ans j’ai dit à mes parents que je voulais
être photographe de mode, à 12 ans je faisais des concours de photographies avec
mes deux frères, à 14 ans je suis tombée amoureuse du hip hop et j’ai voulu réunir
mes deux passions. Mais avec les études, j’avais mis de côté mes ambitions, je
suis partie à New York quand j’étais en DEUG d’Anglais et en revenant je me suis dit
que c’était vraiment ça que je voulais faire. J’ai fais 2 ans d’étude à l’EFET à Paris,
j’ai passé avec succès mon CAP photo et Bac PRO photo pendant ces deux années.
Et désormais je suis photographe freelance depuis 6 mois maintenant.
Qu’est-ce qui t’inspire au sein de la culture hip hop ? C’est une vieille
amie ?
Je suis tombée amoureuse de cette culture avec la danse hip hop, je prenais des
cours avec Thony Maskot. J’avais 14 ans, ce
n’est pas vraiment une vieille amie, je suis
très éclectique, j’aime le reggae, le trip-hop,
le rock, le grunge, la soul. Je ne suis pas
« née » dedans, je considère que j’ai beaucoup de chose à rattraper.
Quels sont tes photographes favoris ?
J’admire énormément le travail de Richard Avedon, portraitiste et photographe de
mode aussi, il est mort l’année dernière ; son élève qui est Jonathan Mannion,
connu pour toutes les pochettes hip hop (Jay Z, DMX) ; Estevan Oriol, pour les
photos crues de la rue de Los Angeles; Ben Watts, photographe de mode chez VIBE
en l’occurrence ; et Henry Chalfant, témoin du début de la culture hip hop.
Et enfin une femme, Martha Cooper, j’aimerais que l’on découvre ses autres œuvres
que « Hip hop Files » car elle a fait une œuvre remarquable avec les enfants de NYC
dans les années 70. Tu vois il n’y a qu’une femme…
Tu te vois dans le futur plutôt en freelance ou rattachée à une agence ?
Plutôt freelance, faire ce que je veux même si c’est des conditions difficiles.
Parlons de musique, quel serait ton album favori, celui que tu écouterais
avec plaisir pour shooter ?
Oula, j’en ai plein selon mes humeurs ! On va dire : En Hip hop, Jeru the Damaja
« The sun rises on the East » plutot “dark”. Mais j’écoute aussi beaucoup de triphop (Portishead, Massive Attack), de reggae (The Abyssinians, Sizzla, Steel Pulse,
Barrington Levy…) ,de grunge (Nirvana)…
Ton meilleur souvenir photo en concert ?
En concert ?... Humm Kanye West est vraiment
impressionnant à prendre en concert, il dégage
beaucoup de puissance. Je peux te dire mon
pire concert c’est les Fugees…
Considères-tu que ta formation en école
t’a beaucoup apporté ?
Oui énormément, avant d’aller à l’école, je
prenais des photos au feeling, souvent je ne
comprenais pas les « ratés ». Techniquement
j’ai appris beaucoup, j’étais « vierge » en
tirage argentique, je ne savais pas tirer une
photo, et c’est quand tu comprends comment
on tire une photo que tu es capable de faire
de belles photos.
Ton meilleur souvenir photo en général ?
NYC, la gentillesse des gens, le temps passé
avec eux alors que ce sont des « inconnus »
Ton pire souvenir ?
Je parlais des Fugees plus haut… Une attente
trop longue, pour ne pouvoir shooter que lorsqu’ils sont réunis sur scène, 3 chansons et éjectée dehors, en même temps le concert était nul.
Et c’était le jour de mon anniversaire !
Qui ou que préfères-tu photographier ?
J’aime les gens, j’aime les « gueules », je
pense être portraitiste.
La première chose à laquelle tu penses
quand tu te lèves ?
Je lis mes mails, j’appelle mon agent, on fait un
petit briefing de la journée à venir.
Qu’est-ce qui t’accroche en particulier
et te donne envie de shooter ?
Souvent c’est une caractéristique particulière
dans un visage, j’aime les gens qui « sortent
du lot ». Ils ne sont pas considérés comme «
beaux » mais pour moi ils le sont.
As-tu déjà voyagé pour la photographie
? As-tu un lieu de prédilection ?
Je suis partie à NYC deux fois, la première
fois je faisais un pèlerinage Hip hop j’avais
18 ans et 3 appareils photos jetables. La
deuxième fois, j’avais 21 ans et l’appareil
photo dont je ne me sépare jamais. J’ai pu prendre des photos dans la rue,de
personnes (sans faire touriste)
Malheureusement à Paris l’aventure est plus complexe à faire et je le déplore.
Plutôt argentique ou numérique ?
Définitivement argentique ! J’utilise le numérique pour les concerts pour raison
pécuniaire.
Un rêve ?
Plein… un bouquin… entre autres.
Dernier mot ?
Je dirais « I’m Blessed »
Dédicaces ?
Je remercie tout d’abord mes parents, qui me
soutiennent et qui croient en moi depuis le
début! Et pourtant j’étais partie pour faire de
grandes études ! Je remercie Lyna, journaliste,
agent et amie, qui croit en moi aussi et qui me pousse à faire toujours mieux !
C’est peut être la meilleure rencontre que j’ai faite jusqu’à maintenant. Après ça
reste des « Big Up » !
Photo ci dessus / Nicolas Latouche www.Latouche-N.com
Photo ci-contre / Modèle : Lyna Ahanda, journaliste, auteur, agent de Ms Fatbooty
Le fait que tu sois une femme, jeune de surcroît, a-t-il un impact sur les
gens que tu photographies ?
Je pense que oui, énormément. Souvent les gens sont surpris quand ils me voient.
Ils ne s’attendent pas à une jeune femme comme moi. Et ils sont aussi surpris du
résultat. Je pense que ça ouvre des portes comme ça en referme.
Et dans le monde de la photographie, y’a-t-il une réelle distinction homme/femme ?
Dis toi que dans tous les photographes connus et reconnus il y a 90% d’hommes…
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Elisa Do Brasil
« Les premiers disques que j’ai achetés étaient de la jungle. Puis j’ai essayé la hardtek, un peu comme un
mouton de free party, mais très vite j’ai capté que mon truc c’était LA DRUM ! Question de feeling. »
Salut Elisa ! Tu es née en 1979 à Brasilia, 2 ans plus tard tu arrivais en
France pour grandir en banlieue parisienne (Sèvres). Comment s’exprime
la part de Brésil qui vit en toi ? Chaleur et bonheur dans ton coeur ! En tous cas
j’essaye ! Sinon c’est assez bizarre en fait, je ne suis ni Française, ni Bresilienne.
C’est un peu perturbant d’être élevée par des parents qui sont restés très Brésiliens de coeur et de culture et a la fois de vivre dans une société beaucoup plus
froide, plus égoïste. Là-bas je suis la petite Française, ici la Brésilienne... de quoi
devenir skizo ! J’ai gardé le sourire, enfin la plupart du temps !
En 1996, tu découvres le monde parallèle des free parties. Qu’est ce qui
t’a immédiatement séduit dans cet univers ? Au niveau du son et au niveau humain.
Au niveau du son, j’ai scotché. C’est devenu pour moi une façon de communiquer, de me lâcher, d’exister. J’ai trouvé une passion, quelque chose qui m’aidait
à supporter les semaines dans mon école de merde. L’attente du week-end était
terrible. Le frisson dans le ventre quand on galérait pour trouver la teuf est un
truc indescriptible, sans parler du bonheur qu’on ressent quand on entend au loin
les premiers bpm... On partait, avec mes cops Pauline et Emma (qui nous a vite
lâchées pour la house). C’était mortel, en train, en stop, une vraie mission, mais un
plaisir de ouf. Niveau humain, j’ai vite déchanté.
Quelque chose t’a également déçu ? Les relations humaines justement. No
comment !
En 98, tu deviens une « Troubles Fêtes » avec tes
potes, peux tu nous en dire plus ? J’ai connu les Troubles Fêtes au tout début, je les ai vu acheter leurs premières paires de platines à plusieurs. Ils se les passaient
une semaine sur deux. Les soirées autour des platines, je
trouvais ça mortel. Ils étaient à fond dedans. Je croyais en
eux à fond. Je les ai vu acheter les premières enceintes,
faire les premières fêtes. C’était important pour moi de
contribuer a tout ça, de les aider avec mes petits bras et
ma vibe. Je les aimais beaucoup. J’étais fière de pouvoir
marquer Troubles Fêtes derrière mon nom, de les représenter. Petit big up en passant, quand même...
Tu as acheté tes premières platines en 99, qu’est ce
qui t’a amené à toucher des platines et des faders
pour la première fois ? En fait la plupart de mes potes
mixaient déjà, du hip hop, du dancehall, et de la hardtek.
C’est mon pote Dejan des Troubles Fêtes qui m’a fait toucher des platines pour la première fois. Deux disques de
hardcore, puis deux disques de tek, dans sa cave....
Tu as mis combien de temps à te sentir à l’aise dans tes sessions mix, et à
passer d’une cave à une scène... J’ai mis très longtemps a me sentir à l’aise...
Surtout que j’ai été très vite bookée dans les soirées. J’ai appris sur le tas. En fait,
ça fait très peu de temps que je me sens bien.
Pourquoi avoir choisi la jungle / drum ? Au début, j’aimais pas du tout la
musique électronique. C’est la jungle qui m’a fait aimer ça... J’ai kiffé le lien avec
le ragga, les MC dessus. Les premiers disques que j’ai achetés étaient de la jungle.
Puis j’ai essayé la hardtek, un peu comme un mouton de free party, mais très vite
j’ai capté que mon truc c’était LA DRUM ! Question de feeling.
Tu fais beaucoup d’organisation (des teufs, à la techno parade, en passant par les soirées Massive au Rex…) Quelles sont tes tâches ? Pour la
techno parade, j’étais juste stagiaire. Donc finalement c’est pas très important. En
ce qui concerne Massive et Db Unit, je suis heureusement aidée par mon label
(UWE) mon crew Db Unit. Chacun s’investit au mieux pour le succès des soirées.
Pas dur de mener tout ça avec ton activité aux platines ? C’est complémentaire. Des free parties, j’ai appris le « do it yourself » donc quand on veut que les
soirées soient comme on veut, et tout simplement, si on veut qu’il y en ait, quand
le mouvement pour lequel on se bat est petit, on doit s’investir le plus possible,
faire en sorte que ça vive. Si on attend tout des autres, on passe sa vie à attendre.
C’est la seule façon de faire grandir le mouvement qu’on aime. Si je n’avais pas
organisé mes propres soirées, je n’aurais rien fait du tout. Et j’aurais probablement
été aigrie, à attendre chez moi qu’on me donne ma chance. Ca me permet aussi
de faire jouer des gens que je kiffe, de donner la chance a ceux pour qui j’ai eu un
« coup de foudre » et de m’amuser.
En tant que Dj, quel est ton souvenir le plus mémorable, la fois où tu as le
pris ton pied ! Je reviens toujours sur Astropolis 99... C’était mon premier booking. Mais en fait la soirée la plus ouf que j’ai faite était à Bordeaux, il y a quelques
mois, au 400... Je suis arrivée un peu paniquée parce que la soirée de la veille
s’était mal passée. La salle était blindée, genre 700 personnes, trop bonne vibe. On
a commencé avec MC Youthstar et là, un truc de dingue, 2h30 de set magnifique,
on était ensemble, tous les disques s’enchaînaient à merveille les gens étaient
avec nous... C’est indescriptible en fait on était 3 sur la même longueur d’onde.
Un pur moment d’extase. A la fin, ils voulaient pas nous laisser arrêter le son et
criaient. C’était vraiment magique... Merci Bordeaux, merci Polo (l’organisateur),
merci Youthstar...
Tu as fait des sessions mix avec dj Pone par exemple. Tu aimes marier les
styles et techniques ? Que retires tu de ces expériences ? Oui, j’aime bien
mélanger scratch et mix. Surtout quand c’est fait par des mecs comme Pone qui
assurent quand même grave... Il y a aussi eu Dee Nasty, Lil Mike, Pfell, Crazy B,
Hitch... Ca rajoute un petit plus aux mix et c’est agréable de partager un set avec
quelqu’un, être à l’écoute l’un de l’autre.
Est-ce que tu fais également de la prod ? Si oui, comment places tu ce
travail derrière les machines (ou ordis) par rapport au mix sur platine ?
Encore une fois c’est complémentaire. Je m’investis de plus en plus dans la prod.
C’est l’étape suivante. Très important de laisser s’exprimer ce qu’on a au plus profond de nous. Mais techniquement, ça prend beaucoup de temps avant d’arriver
au résultat voulu.
Sur quel matos tu produits et tu mixes ? Pour la prod,
sur Mac avec Logic. Pour mixer des MK2 et une table Numark
5000 FX.
Comment t’es-tu rapprochée de Uncivilized World ?
(à moins que ce ne soit le contraire) UWE c’est un peu
une histoire de famille. J’étais stagiaire d’Antoine et Arnaud
au moment de la 2ème techno parade. C’est comme ça que
je les ai connus... Ils ont crée UWE dans la foulée. Ils ont
beaucoup fait pour moi, m’ont donné la chance d’avoir ma
première résidence, un CD mix... Tout en fait.
Fin 2004, comment s’est passé l’enregistrement de
Massive Drum’n Bass ? Pas trop galéré pour choisir
les titres, pas d’embrouille pour les mixer à ta sauce ?
Ca na pas été facile parce que je n’ai pas pu mettre certains
morceaux que je voulais. En plus j’étais dans une période
compliquée de ma vie. Ca s’est un peu fait dans la douleur, j’aurai aimé prendre un
peu plus de temps, mais le résultat est là...
Tu as fait 10 ans de danse classique, qu’est ce que tu en retiens
aujourd’hui ? J’ai gardé, de ces 10 ans, deux claquages, un à chaque jambe,
des pieds tous cassés par les pointes, l’amour pour ma prof, elle était vraiment
mortelle... Une irrésistible envie de faire des entrechats quand je suis en forme...
Et un peu de grâce, j’espère !
Quels sont tes projets à court, moyen et long terme ? Beaucoup de musique,
de fêtes, de raves...
On t’a rencontrée au LAST Bar (Alpe d’Huez). Comment y a tu trouvé l’ambiance ? J’ai adoré le LAST Bar, je ne m’étais pas amusée comme ça depuis
longtemps. On a été très bien reçus... Big up Caro, JC et Nico !
Un mot sur la session chez Ardisson ? C’était cool ? Corti il est sympa ?
C’était marrant. Je voulais pas le faire a la base. Ils sont sympas et Corti, oui il est
vraiment cool.
Où est ce que tu rêves de mixer ? A The End à Londres.
Avec quel artiste tu rêverais de collaborer ? Il y en a tellement....
photo : Elo B - www.elo.axelibre.org
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LAST Interview :
Le 10 Mars dernier au Rockstore, Coldcut donnait pour la première fois à Montpellier un live désormais célèbre, à coup de vidéos
Nous avons pu rencontrer Jonathan Moore fondateur du label
Ninja Tune avec Matt Cantor en 1990. Depuis leur premier single « Say Kids, What time is it ? », les Coldcut ont
et de sons éclectiques parfois surprenants.
fait du chemin et ont parcouru le monde sans relâche. Cette date à Montpellier, programmée par Snapshot/Freshly Cut (www.
freshlycut.org), s’inscrit dans la tournée de leur dernier album, « Sound Mirrors » où toute une pléiade d’artistes tels que Saul
Williams ou encore Jon Spencer, a été invitée. Jonathan Moore, ancien professeur d’art reconnaissable à ses chapeaux qu’il porte
en permanence, même quand il dort, s’est donc prêté au jeu d’une interview « Top 5 » et bien entendu à celui de notre classique
Dernier concert ? Hier à Milan
Dernier disque acheté ? Un disque de musique mécanique Suisse
acheté à la Montagne Crans.
Dernier problème technique sur scène? C’était un problème avec le
Vee Jay, sur un track d’Atomic Moog
Dernier concert? Jon Legend
Dernier livre? Le Lady Bird Book de la princesse Diana
Dernière joie? Quand je me suis réveillé ce matin
Dernière peine? Lorsque je suis allé me coucher
Dernière colère? C’était en 1969
Dernier amour? Lily Paris
Dernier rêve? Quelqu’un me volait tous mes chapeaux
Dernier repas? Houmous, avocat, jambon et radis (délicieux)
Dernière star rencontrée? Barry Manilow
Dernier merci? Un remerciement pour tout ce que je pourrai être
amené à entendre et écouter.
Dernière dédicace ? A tous les gens que j’ai connus dans ma vie.
Dernier mot? Uuuuuurgh
Le live des Coldcut, bref mais intense s’est avéré être à la
hauteur de leur renommée, bien que les « guest artists » promis
et attendus n’aient pas répondu présents. Leur show fût malgré
tout impressionnant, les vidéos diffusant des images souvent à
caractère politique, mais aussi des images bien drôles comme
celle du Prince Charles en train de faire du smurf. Les Coldcut
dégagent quelque chose de quasi mystique sur scène et auront
marqué les esprits pour leur premier passage à Montpellier.
Abonnement
Coldcut
Ca vous permet de recevoir 6 numéros de LAST Mag, direct dans votre boîte aux lettres, avec plein de stickerz.
Et pour les 10 premiers abonnés, de gagner 1 jeu
Full Auto pour XBOX 360°, grâce à ceux qui sont
plus forts que toi...
TOP 5 de tes publics favoris:
1/Calgary (Canada)
2/Paris
3/Le Japon
4/La Suisse
5/Manchester
TOP 5 de tes artistes favoris avec lesquels tu as travaillé:
1/Jon Spencer
2/Mike Ladd
3/Robert Owens
4/Saul Williams
5/Annette Peacock
Tous les featurings du dernier album en somme.
TOP 5 de tes magazines favoris:
1/Raw Magazine: un magazine de “comics” des années 80, créé par
Mark Beyer qui a notamment designé l’une de nos pochettes d’album.
2/The Face Magazine
3/Grand Royal: Le magazine des Beastie Boys (mais il n’ont sorti que
cinq numéros)
4/Stab Mental : Un fanzine que j’ai créé avec un de mes potes quand
j’étais dans ma période punk entre 1971 et 1973. On a même interviewé Depeche Mode.
5/Un bon magazine de graffiti, je ne peux pas en citer un en particulier. On reconnaît un bon magazine de graffiti au fait qu’il puisse
représenter tous les genres de graff du pays, mais avec une belle
mise en page et une bonne présentation. Dans ce cas ça devient une
performance artistique, sinon certains sont très ennuyeux et mal faits,
et donc sans aucun intérêt.
TOP 5 de tes villes préférées:
1/Tokyo
2/Montreal
3/Amsterdam
4/Perth (Australia)
5/C’est la première fois que je viens à Montpellier, je n’ai pas encore
pu bien visiter. On ne compte pas Montpellier en première position
pour l’instant, mais ça pourrait être le numéro 1 quand je reviendrai
l’année prochaine, qui sait ?
Parus chez Gallimard, disponibles et vivement conseillés :
« Carnet d’absences » et « Moi non » de P. Goujon
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1/Fela Kuti – Upside Down
2/James Brown - Live At the Apollo
3/L’ensemble de la discographie de Joy Division (dur de choisir)
4/Pierre Henry – Messe pour le temps présent
5/The Gram Parsons – Grievous Angel
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The soul child
« On souhaite que les sentiments véhiculés par notre musique
soient plus forts et on ne se pose pas vraiment de questions...
On joue et après on voit ce que ça donne. »
Mogwaï
Dans le précédent magazine nous vous annoncions la sortie du nouvel album des écossais de Mogwaï : Mr Beast. A l’occasion de
leur tournée française, Diegbass notre «pop-rockroniqueur» a pu rencontrer le groupe (dont il est fan) qui était de passage près
de Toulouse et poser quelques questions (Severine Ferrer style) à Stuart Braithwaite, le leader du groupe :
Dans Last Mag #13 j’ai écrit que Mr beast allait être un des
meilleurs albums de l’année 2006, quel est ton sentiment à propos de cet album, es-tu satisfait ?
Merci beaucoup (rires), oui on est très contents de cet album, je pense
que c’est un bon disque. L’album est prêt depuis longtemps mais on a
souhaité passer le maximum de temps dessus pour en être satisfaits.
Il me semble que quelques-unes de vos nouvelles chansons
sont bien plus « lourdes » que ce que vous avez fait jusqu’à
présent; était-ce prémédité ou cela s’est fait naturellement ?
Je ne m’en souviens pas vraiment, mais les chansons ont été faites
dans l’optique du live. On a constaté que ça donnait mieux d’avoir des
titres comme ça, plus c’est lourd plus c’est bon.
Est-ce la raison pour laquelle tu utilises de plus en plus de
guitares avec des doubles bobinages plutôt que des simples ?
(technique pour avoir ce son plus lourd)
Je ne sais pas vraiment, la musique passe avant tout. Je ne pense
pas que le choix des guitares influence directement notre musique, les
guitares ne nous inspirent pas tant que ça mais c’est clair qu’elles nous
permettent de mieux appuyer le son que l’on recherche actuellement.
Dans le DVD, tu parles de quelques fans qui s’endorment en
écoutant Mogwaï et naturellement ça ne te fait pas franchement plaisir. Avec Mr Beast, ça va être clairement plus dur pour
eux. D’où vient cette violence, quelque chose a changé dans
votre état d’esprit ?
Oui c’est vrai, mais je ne pense pas que notre musique ait quelque
chose à voir avec la violence, je pense que c’est juste plus lourd. On
n’a pas forcement changé, on souhaite que les sentiments véhiculés
par notre musique soient plus forts et on ne se pose pas vraiment de
questions... On joue et après on voit ce que ça donne.
ENFANT DU RAP
PROOF : MAUVAIS ROLE
2003. Interview de D12, les potes d’Eminem, de passage à Paris : « Proof se bat tout le temps. Il arrive dans un club comme si
c’était un saloon, fout la pagaille, puis revient le lendemain comme si de rien n’était », témoigne Bizarre, membre du groupe.
Mais Proof ne se battra plus, il vient de se prendre 3 balles dans la tête. C’était devant un club. Flashback :
Vous avez maintenant votre propre studio et vous n’avez pas
enregistré Mr Beast « live en studio », c’est surprenant quand
on connaît la qualité de votre jeu live, peux-tu expliquer ce
choix ?
Ça nous arrive sur quelques morceaux d’enregistrer la basse et la batterie en même temps mais pour être honnêtes, c’est aussi un problème
de place (rires), on n’a notre propre studio... mais pas la place pour
enregistrer tous en même temps !
Ne crois-tu pas que c’est plus dur de capter l’âme du groupe en
enregistrant séparément ?
Oui, c’est vrai si tu enregistres tout séparément mais si tu enregistres
la base du morceau et que tu ajoutes le reste par dessus c’est pas
trop gênant.
Etre en studio peut être quelque chose de vraiment excitant
mais également d’ennuyeux, il en est de même pour les tournées, tu préfères quoi entre les deux ?
Je préfère de loin la scène, le processus d’enregistrement n’est pas
vraiment intéressant. Rien n’est aussi fort que le live.
A quoi peut-on s’attendre pour votre prochain album, un truc
lourd ? Electronique ? Du Mogwaï « traditionnel » ? Un mix de
tout ça ? Ou un truc complètement nouveau ?
Je n’en ai aucune idée ! On n’y pense pas encore, on verra bien…
Vous travaillez avec des ordinateurs et des instruments virtuels, ça vous intéresserait de jouer avec des musiciens additionnels, un ensemble de cordes par exemple ?
On l’a fait par le passé mais c’était avec des connards, je ne pense pas
qu’on le refasse et puis c’est pas évident de jouer avec des gens qui ne
font pas partie du groupe.
Craig Armstrong était votre guest sur « I chose horses », qui
aimerais-tu avoir pour guest dans le futur ?
David Bowie... ça serait vachement bien !
Je vous ai vu jouer à Hyde Park avec The Cure il y a quelques
années, je sais que vous aimez ce groupe au même titre que
Trail of Dead ou Sonic Youth, mais quels sont groupes récents
que tu écoutes ?
En ce moment j‘écoute « Battles » et « Johanna Newsom », c’est vraiment très bon.
Ton album préféré ?
« Closer » de Joy Division.
Très bon choix ! Un mot pour décrire votre musique pour les
lecteurs qui ne connaissent pas Mogwaï ?
Magique !
Le dernier mot est pour toi, que souhaites tu dire à nos lecteurs ?
Préservez-vous des problèmes et amusez vous bien !
Propos recueillis avec allégresse par Diegbass
www.last-mag.com / 36
“I’m behind top rappers like a Neptune track” : A sa droite sur scène,
à l’arrière-plan sur les photos, ou en freestyle clin d’œil dans « 8 Mile
», Proof était l’équivalent de Charlie (celui de « Où Est Charlie ? ») dans
le monde d’Eminem. Impossible à rater une fois qu’on l’avait remarqué, il apparaissait comme un spectateur privilégié de la gloire de son
pote, rencontré 15 ans plus tôt à la sortie d’un lycée de Detroit. Un
veinard qui se retrouvait sur MTV sans trop savoir pourquoi. Au sein
de D12, qu’il avait pourtant fondé, il se faisait tout aussi discret. Et sur
scène, avec Marshall, les distraits le confondaient même parfois avec
Obie Trice. Bref, ce 11 avril, pour beaucoup, c’est juste un second rôle
qui meurt...
Mais, malgré sa sincérité et son aisance au micro, Proof semblait trop
occupé à boire et à se battre pour être à la hauteur de ses ambitions.
A l’image de son premier album solo, repoussé pendant 4 ans, ses
projets (souvent auto-produits) sortaient n’importe comment puis
se faisaient enterrer par une promo lamentable. Proof retournait
alors dans l’ombre qu’il dénonçait, celle d’Eminem, quitte à éclipser
occasionnellement ce dernier. Notamment dans des freestyles radios
bluffants durant lesquels son don pour l’impro lui permettait de tout
faire, comme comparer les couilles des nains à la street-crédibilité
(en anglais, ça rime). Il se préparait à entamer l’enregistrement du 3e
album de D12 mais une bagarre stupide en a décidé autrement.
“I was raised by drunks so I became a drunk. 80 proof on this vodka ?
So that’s the name I want” : Deshaun Holton est né à Detroit en 1975,
d’une mère plus ou moins maquerelle et d’un père musicien qui
travaille avec Marvin Gaye avant de sombrer dans la dope. A 20 ans, il
danse dans un clip d’Aaliyah (le second plan, déjà) puis devient le roi
local du freestyle. Animateur des battles qui révéleront Royce Da 5’9’’,
Slum Village ou Eminem (voir « 8 Mile » pour les détails), il devient
même incontournable pour les stars de passage à Detroit (Method
Man et ?uestlove s’en souviennent ces jours-ci dans la presse).
Pourtant, malgré les trophées et une démo produite par Jay Dee, sa
carrière ne décolle que quand Eminem lui demande de faire ses backs
pour sa tournée. Puis la suivante. Suivront D12, les singles, leurs clips
sur-diffusés et tout le jeu de cache-cache du premier paragraphe…
« All I need is one mic, ‘cause 5 mics together only make feedback »
Une mort sordide plus tard, Proof va-t-il connaître un succès d’outretombe, à base de tribute albums trafiqués (à Detroit, déjà les raclos
vendent des bootlegs) ? Va-t-il être aussitôt oublié ? Réduit à un
gimmick crié pendant les concerts ? Ou à une tête sur des t-shirts ?
Peu importe : qu’elle soit posthume ou non, la reconnaissance est
aléatoire de toute manière. Proof le disait lui-même en 1999 :
“You’re not even listening, niggas, you’re just nodding” : Le reste
du temps, Proof le tue à traîner dans des bars glauques de Detroit,
occupation dont il fait un sujet récurrent de son oeuvre solo. Car sa
fin nous le prouve, Proof rappait sa vie pour de vrai et ne mentait pas
quand il peuplait ses couplets de bagarres stupides dans des clubs,
de bravades kamikazes et de menaces déclamées une bouteille à la
main, un flingue dans l’autre. Selon les morceaux, Proof dévoilait également son amour de l’imagerie rock des 70’s, évoquait ses pulsions
auto-destructrices ou faisait preuve d’un nihilisme qui le poussait à
remettre en cause ses proches, son auditoire et surtout ce succès
biaisé, obtenu par procuration, une sorte de malentendu qui le minait
au point de le pousser à en finir (le troublant « Kurt Kobain » sur son
album « Searching For Jerry Garcia »).
37 / www.last-mag.com
« I’m not the best yet ‘cause I haven’t been killed ».
Et maintenant, alors ?
Yacine_
Artwork : Seyr
Discographie conseillée :
« Electric Cool And Acid Ep » (EP Vinyle 2003), « Searching For Jerry
Garcia » (LP, 2005), et quelques très bons couplets disséminés sur les
albums « Devil’s Night », « Promatic », « I Miss The Hip Hop Shop » ou
« D12 World ».
VAINQUEURS 1ER BATALEON PIPE SHOW
The
TheBataleon
Bataleon
Show
Pipe
Pipe Show
Quand l’équipe de l’asso United Riders (La Quête du Graab, le Grab Rock’n Bowl) nous a contacté pour être partenaire de leur
prochain event nommé le « Pipe Show », il nous était impossible de refuser. D’une part car on est fans des jeux de mots foireux,
surtout avec de telles connotations. D’autre part car un open freestyle de snowboard organisé et jugé par des riders et pour des
riders... ça nous parle, on supporte, et on en parle.
Pro Boys
1. Julien BOURGUIGNON (Bataleon, Eleven, Cell dvsn)
2. Aluan RICCIARDI (Nitro, Spy)
3. Victor DAVIET (Salomon, Arnette, Level, Atmosphère)
4. Thom PARFAIT (Santa cruz)
Pro/Am Girls
1. Luçy PASSMORE (Westbeach, Venue, Drake, Northwave)
2. Alizée COLOMBON
3. Manon VEZILIER
Am Boys
1. Sam HAGLEY
2. Xavier HARLOT
3. Manu GOMES
Best tricks
Gary ZEBROWSKI (Rossignol, Oakley) - half cab butter to switch
back 540 lien out
Le format du contest était simple : pros et amateurs, garçons et filles mélangés, devaient se lancer sur un slopestyle composé d’un half-pipe avec
des murs de 4 m, suivi d’un module inédit dans nos chères stations françaises, à savoir une grosse table à butter entre les coppings en bas du
pipe, les riders enchaînaient enfin sur la partie des rails, avec 2 possibilités de lignes : la première avec un rail de 12m en montée-plat-descente
puis une fun box 4m, et la 2nde un peu moins ardue avec un rainbow 5m et une mail box 4m. Il y en avait donc pour tous les goûts et tous les
styles… Les riders étaient jugés par leurs pairs, et non des moindres, à savoir Gary Zebrowski himself, assisté de la rideuse/chanteuse Sista Lilou,
Jo Boiss’ et Steph Azzola. Ils notaient les tricks selon plusieurs critères : l’air, la technicité (rotation, flip, switch), le style, les rails et l’utilisation du
park (fluidité, originalité, variété).
Malgré des conditions météo pas très réjouissantes (un vent qui pouvait dépasser les 80-90 km), la qualité de la neige était bien là et il en eût fallu
bien plus pour décourager le staff et les riders, surmotivés par les mix endiablés des djs Iternal Sound System et Zion Connexion.
Pour tout savoir sur cet event qui sera, on l’éspère, renouvellé la saison prochaine avec un pipe aussi bien taillé, rendez vous sur le site de l’asso :
www.unitedriders-asso.fr.st
www.last-mag.com / 38
Thomas Parfait, Air to Fakie, photo Moris Merle
Nixon Jib Session
1. Olivier DOLLE (Bataleon, DC Shoes) - cab 900 boardslide 5
tables picnic
2. Sam ZARTARIAN (Rossignol) - mini board cab 720 boardslide
5 tables picnic
39 / www.last-mag.com
Aprés une première année qui a permi de donner le ton, le LAST Bar a voulu frapper un grand coup en organisant, un boardercross et skiercross à l’Alpe d’Huez le 14 mars 06. En partenariat avec Eastpak et Planet Surf, une quarantaine de participants se
sont affrontés sur le border du snowpark, shapé par Anim’Alpe. Au programme : des hamburgers maisons sur le grill (sauce Agua
/ Zai & Remy), de la bonne biére comme on l’aime et un soleil limite tropical !
LAST Contest
Pour le plaisir de tous ,Dj TruK s’est laché sur les MK2 en compagnie de
Dj Goloom (X-Ray production) qui avait reuni un plateau DJ exceptionnel : Elisa Do Brasil (U.W.E / MASSIVE / D.B.UNIT) et MC Taiwan (Cool &
Deadly). Revenons plus en détail sur cette superbe journée...
Mardi 14 mars 06
8H / Réveil difficile pour l’équipe qui se remet d’une formidable session shooters du LAST Bar la veille au soir. Les armes de destruction
massive n’étaient pas en Irak mais à l’Alpe, Georges Bush l’aurait su
s’il était free rider...
9H / Allers / retours en scooters pour rejoindre le park (fûts, charbon,
barbecue, platines, etc..) / Taiwan essaie le ski tracté !
10H / Mise en place / essai du boarder pour l’equipe / premiéres biéres... le mal par le mal. Les braises chauffent en meme temps que
l’ambiance avec les premiers arrivants.
11H / Platines branchées, Taiwan nous distille un set reggae pour engager tout le monde sur les pistes de la bonne humeur.
12H / Distribution des dossards et réglementation (les plus affamés
mettent déjà la pression à Nico (LAST Bar) pour envoyer les burgers !)
TruK frappe un coup de gros rap cainri !
13H / Premiers départs par 3 / John C (cameraman Eastpak) se place
avec JC (LAST Bar) dans les virages relevés ! Maxx (Planet Surf) s’assure du bon fonctionnement de la tireuse à bière...
14H / La course s’enchaîne / Goloom chauffe la foule au micro pendant
qu’Elisa nous rejoint avec son aussi sourire légendaire qu’immuable /
Caro (LAST Bar) gère les fûts, les manches retroussées...
15H / Du gros son : Taiwan toast au micro sur les instrus hip hop de
TruK, l’alchimie opère, sur les prods d’Alchemist ça ne pouvait que le
faire / Xavier (le cousin normand) sue tout ce qu’il peut sous la chaleur
du barbecue.
16H / On attaque le gros ! Battle entre Elisa & Goloom pour un mix
drum qui arrache ! LeMush (LAST Mag) & John C ont disparu; certainement une session freee ride en compagnie de Jean Luc (qui s’est
bien demerdé au Boardecross) et de Romain, les montpelliérains qui
ont fait le déplacement.
17h / Les coups de soleil nous assoment, Nanie Pudding roule des
galoches, la famille Pudding est encore là, c’est l’heure du rangement.
21H / Rdv au LAST Bar / Remise des prix avec l’avalanche de lots pour
tous fournis pas nos amis partenaires de Planet Surf et Eastpak.
22H / John C , Truk et LeMush sont déjà dechirés / trop de bières, trop
de jeunes femmes ! L’équipe LAST Mag comprend qu’au LAST Bar on
est pas venu mettre des bequilles aux sauterelles !
23H / Hip hop / reggae / ragga au programme ! L’ambiance monte
d’un cran avec la remise des lots animée par Goloom, Maxx et LeMush.
Merci encore à Eastpak !
Minuit / Set drum’n bass avec Elisa et Goloom ! Taiwan fait monter la
pression avec son flow ravageur.
01H / Ambiance de ouf ! Elisa prend le mic « people are you ready ? »
02H / Plus de souvenirs... aie aie...
03H / Si, si, un dernier : LeMush et TruK cartonnent les shooters par
bouteilles entières, pendant que Nico et Caro tentent de faire un peu
de ménage. Impossible... tellement impossible qu’il sera fait le lendemain.
www.last-mag.com / 40
SPECIAL THANKS
Elisa et PowPow la roumaine pour leur bonne humeur (1 semaine à l’Alpe d’Huez parmis nous) Taiwan, même tarif ! Plus
moyen de le faire partir ! Merde ! Maxx american style / Planet
Surf, John C / Eastpak, malgré toutes les tentations, il a pas
laché la camera ! LeMush & TruK ça fait du bien de vous voir
parmis nous. LAST Team (dur dur mais ça l’a fait !) Dj Goloom
ambiance au micro et plateau Dj, Dj Kaktus perdu sur la route
Mac Manus qui nous suit de là-haut (On parle de Lille). Tous
les inscrits, pour avoir joué le jeu, on ne peut pas citer tout le
monde mais les LAST Fidèles se reconnaitront, sans vous, rien
ne serait possible.
41 / www.last-mag.com
Taravana Freestyle III
Pour la 3ème année consécutive, palmiers, cocotiers et chants
tahitiens se sont mélangés aux paysages des 2 Alpes, à l’occasion
du Taravana Freestyle. Créé de toute pièce par le service événementiel des 2 Alpes, l’événement, déjà incontournable, clôture
la saison d’hiver sous le signe de Tahiti et ses îles et c’est bien
logique quand on sait que le tout s’organise en l’honneur de Gary
Zebrowski snowboardeur de talent (6ème des derniers J.O en
half-pipe) né à Raïatea.
Rider : Fabien Maierhoffer remporte
le Best Trick avec ce Handplant sur le Tiki !
Photo : Manu Molle / Arcenciel
Résumé en chiffres de ce week-end de paques
(15 au 17 avril 2006)
Pas moins de 220 riders, pros & amateurs en ski et snowboard, répartis entre les différents contests. 50 photographes plus inspirés
que jamais, 80 palmiers parsemés entre le slopestyle, le half-pipe,
la cool-zone... 20 tahitiens de la troupe Théo Tahiti Show qui
s’émerveillaient en voyant la neige tomber le premier jour.
Des milliers de regards en direction de miss tahiti, 2 riders qui se
sont distingués du best trick contest sur le tiki & le rail pirogue :
Sully Monod (snowboard) & Fab Maierhoffer (ski) qui rafle le
trophée avec un handplant. 8 juges dont Gabriel Bessy & Laurent
Favre. 4 heureux vainqueurs qui poseront bientôt leurs valises
à Papeete : Vanessa Colletta (girl), Arnaud Rougier (ski), Bruno
Rivoire (snowboard) & Pierre Masclaux (photographe) + de 500
personnes qui ont assisté à la remise des prix, 36 bouteilles de
Laurent Perrier débouchées après la remise des prix, 1300 colliers
de fleurs distribués pendant les 3 jours, 9 personnes qui sont
tombées dans le waterslide, 10 000 euros de lots repartis aux
participants du contest de big air amateurs. Un slopestyle comme
on n’en voit jamais en France, composé de plus de 15 modules
dont un big air de 24 mètres.
Sign-up
for your shot at the
30,000 EUR prize purse
www.brauncruzertour.com
www.last-mag.com / 42
43 / www.last-mag.com
Qui achète des toyz aujourd’hui ?
Voila plus de 6 mois que le magasin Artoyz existe à Paris, un magasin 100% toyz. Nous avons souhaité en savoir plus sur les
personnes qui animent ce phénomène. Pour cela, nous avons rencontré Bonfil, l’homme qui vous attend derrière le comptoir du
Artoyz SG, pour qu’il nous fasse découvrir les clients qu’il côtoie tous les jours. Il nous dresse le portrait de 4 clients les plus
représentatifs de son shop.
PROFIL n°3 >
Age : 33 ans
Sexe : M
Catégorie socio professionnelle : Cadre
Quelle question t’a posé le client ?
« Tu as reçu la nouvelle figurine de Sam Flores ? »
Quel a été son comportement d’achat ?
Réfléchi en amont, l’attente de la figurine est parfois longue et sa sortie est parfois un
soulagement, ou alors le début d’une quête parfois sans fin.
Qu’est-ce qui a justifié son achat ?
L’artiste qui a crée la figurine, son univers, le rendu de la figurine, et la couleur qu’il
préférait.
Quel jouet a-t-il acheté ?
Fatima de Sam Flores
< PROFIL n°1
Age : 16 ans
Sexe : M
Catégorie socio professionnelle : lycéen
Quelle question t’a posé le client ?
« C’est lesquelles les figurines à customiser ? »
Quel a été son comportement d’achat ? (Impulsif ? Réfléchi ?
Est-il revenu plusieurs fois avant l’achat ?...)
A longuement hésité et est resté dans le magasin trèèès longtemps
en ayant bien pris soin de tout regarder plusieurs fois sous plusieurs
angles.
Qu’est-ce qui a justifié son achat ? (le nombre d’exemplaire
limité, la renommée du designer, un article qu’il a vu dans la
presse, l’argumentaire du vendeur…)
Le design de la figurine qui lui plaisait beaucoup (et à sa sœur et à sa
mère aussi)
< PROFIL n°4
Quel jouet a-t-il acheté ?
Un Knuckle Bear et le livre TOYS
Quelle question t’a posé le client ?
« Est-ce qu’il vous en reste beaucoup et est-ce que vous l’avez en noir ? »
Age : 25 ans
Sexe : M
Catégorie socio professionnelle : étudiant
Quel a été son comportement d’achat ?
Réfléchi, est revenu plusieurs fois dans la semaine avant de se décider
Qu’est-ce qui a justifié son achat ?
Il souhaitait faire un cadeau pour un de ses amis car il était en Erasmus a
Paris et retournait dans son pays quelques jours après. C’est la disponibilité de cette pièce qui l’a décidé et aussi son prix.
Quel jouet a-t-il acheté ?
Un Qee 16 pouces blanc
Quelles sont les types de discussions que tu as avec les clients ?
Tous types de sujets sont abordés, on parle de figurines bien sur, mais aussi d’expos, de magasins, de graff, de bd, de baskets, de musique, de
cinéma, de fringues. La clientèle est mixte, très variée, les gens viennent d’univers complètement différents et se retrouvent dans cette culture.
Je vois aussi bien des gens en costard cravate que des skaters, des gothiques, des nerds, des fashions, des couples avec enfant...
Je suis au milieu de tout ça et j’apprécie le fait d’avoir des visiteurs intéressés par cet univers, très curieux et franchement agréables.
PROFIL n°2 >
Age : 42 ans
Sexe : F
Catégorie socio professionnelle : cadre sup
Quelles questions reviennent le plus souvent ?
Ca vient du Japon ces produits ?
Vous allez en ravoir ?
Y a longtemps que vous êtes ouverts ?
Vous savez où je peux trouver –tel produit - ?
Et le fameux : Y a quelque chose au sous-sol ? Je viens encore de l’entendre au moment où j’écris ces quelques lignes...
Quelle question t’a posé la cliente ?
« Lequel vous préférez, vous ? »
Quel a été son comportement d’achat ?
Réfléchi mais ouvert à la suggestion, à la recherche d’objets design
et novateurs graphiquement. Intéressée davantage par les formes,
la taille et les couleurs de la figurine plutôt que l’artiste qui l’a créé.
As tu quelques anecdotes qui t’ont marqué ?
Il y a une grosse vitre épaisse en plein milieu du magasin qui permet de voir le sous-sol depuis le RDC, et beaucoup de personnes se font une
grosse frayeur en pensant qu’il s’agit d’un trou ! La plupart préferent l’éviter soigneusement et passent juste a coté. Sinon j’ai eu la chance de
recomposer avec quelques mois d’écart une couverture de magazine avec la venue au magasin de Catherine Deneuve et de Pharell Williams un
peu plus tard.
Qu’est-ce qui a justifié son achat ?
Le prix de l’objet et le fait que ça rentrait parfaitement dans sa
collection d’objets design.
Propos recueillis par LeMush
Merci Bonfil
Quel jouet a-t-elle acheté ?
Un Observer de Mars-1
ARTOYZ SHOP+GALLERY 45 rue de l’Arbre Sec 75001 PARIS /// www.artoyz.com
Du 4 au 23 Mai : Expo JON BURGERMAN ; à suivre : Manu Custom
www.last-mag.com / 44
45 / www.last-mag.com
3
Recette
Pilons by M.A.S.K.
4
Brad Turner déboule avec son Condor pour
mélanger le tout.
Une petite pause pendant 24 heures au frais pour que la
préparation soit bien imprégnée et goutue !
6
5
8 pilons de poulet
4 gousses d’ail
1 oignon
Huile d’olive
Sauce d’huître
Maggi arôme saveur
Citron
Sel, poivre, gingembre en poudre et thym
1
Hondo MacLean pique les pilons de poulet à pieds joints
T-bob fait revenir les pilons à la poêle
pendant 15 minutes
Ingrédients
Pour 2 personnes
2
Matt Trakker a emprunté le Gator de Dusty Hayes pour ajouter
1 cuillère à café de gingembre en poudre, 1 cuillère à soupe de
thym, et 1 pincée de poivre et de sel.
Et Hondo MacLean, à l’aide de son véhicule Hurricane, verse
2 cuillères à soupe d’huile d’olive, 2 cuillères à soupe de sauce
d’huitre, et 1 cuillère a soupe de Maggi arôme saveur.
Puis il ajoute l’oignon et l’ail coupés en morceaux
Matt Trakker a réussi à se mettre quelques pilons de coté et
digère tranquillement son repas !
LeMush
http://www.geocities.com/mtrakker85
Si vous voulez retrouver la piste des Ma-ma-ma-ma-M.A.S.K,
nous vous invitons à consulter ce site qui fait le tour de la
question, en présentant les séries de toys produits, la liste des
épisodes, des personnages, la musique du générique...
www.last-mag.com / 46
47 / www.last-mag.com
Floyd Malloy est à genoux devant ce festin, à accompagner de
pain ou de riz... mais la bonne odeur a fait rappliquer toute la
bande M.A.S.K.
LAST Games
Depuis quelques mois, Microsoft a lancé sa nouvelle console de salon, la Xbox 360, pour cette fin d’année Playstation annonce la
sortie de la PS3 et le nouveau joujou de Nintendo, la Revolution, arrivera dans la foulée. Et pourtant, les compilations d’anciens jeux
sont à la mode, les héros d’hier reviennent en force, traversent les ages sur nos écrans et l’on n’a jamais autant fait du neuf avec
du vieux (ou vice-versa). Les gamers sont-ils tous des adulescents empreints de nostalgie aux yeux des éditeurs ?
L’univers des jeux vidéos tourne t-il en rond ? Le rétro gaming est-il le nouveau phénomène déferlant ?
Quand les LAST Games sont à la croisée des FIRST games (ci-contre)...
FIRST Games
Console de légende lancée en 1984 par Nintendo, la Famicom (Family Computer) fait
une entrée lente sur les marchés japonais et américains et se voit renommée NES (Nintendo
Entertainement System) pour pénétrer le marché européen en 1986. Merde… mais ça fait 20
piges ça, voila le coup de vieux !
La NES détrone l’Atari 2600, et, munie d’un microprocesseur 8 bit, révolutionne littéralement le monde du jeu vidéo. Elle a fait irruption dans la
vie de millions de kids tel un coup de foudre amoureux : on en dormait pas la nuit, c’était une passion limite obsessionnelle, distillant un savant
mélange de plaisir intense, de joie... et de tension. En résultait un comportemant addictif, de jeunes gens shootés aux pixels, nous faisant entrer
de plein pied dans l’univers des « narconsoleptiques ».
Taito Legends
Editeur : Empire Interactive // Supports : PC-PS2-Xbox
Si les marques de shampoings proposent du 2 en 1, les produits de
lave-vaisselles du 3 en 1 voir du 4 en 1, ce jeu vous propose du 29 en
1. Dix contre un que vous n’avez pas saisi la subtilité de cette métaphore. Peu importe, retenez juste que ce jeu vous permet de jouer ou
de rejouer à 29 jeux d’anthologie qui ont marqué l’univers des jeux
vidéo de 1979 à 1997. Dans la boiboite, un cd avec des titres cultes
tels que Battle Shark, Bubble Bobble, Electric Yo-Yo, Ninja Kids, Operation Thunderbolt, Operation Wolf, Phoenix, Space Invaders, Return of
the Invaders, Rainbow Islands, Space Gun… L’arcade comme seul mot
d’ordre !! La jouabilité n’est pas toujours évidente mais ce retour fait
bien plaisir. En tout cas, il semblerait que les « rétro gamers » ne représente pas une minorité aux yeux d’ Xplosiv. En effet, un nouvel opus
« Taito Legends 2 » est annoncé pour fin mai avec cette fois-ci 40 hits
comme Don Doko Don, Puzzle Bobble 2, Football Champ, Ray Storm,
Space Invaders DX, Alpine Ski…
Tetris DS
Editeur : Nintendo // Support : Nintendo DS
Vous allez certainement prendre un coup de vieux, si je vous dis qu’il y
a plus de dix sept ans que Tetris apparaissait sur la Game Boy. Ce jeu de
stratégie connu par le commun des mortels n’en est pas à son premier
come-back, il a même eu fait quelques infidélités à Nintendo en sortant
sur PS2 et Xbox. Pour cette nouvelle version, c’est quasi un retour au
source puisque le jeu prend d’assaut exclusivement la nouvelle console
portable de Nintendo, autrement dit la DS. Et l’emprunte Nintendo fait
bien parti du décor puisque chaque mode a pour thème les grands
classiques de Nintendo tels que Super Mario Bros, The Legend of Zelda
et Metroid. Le principe traditionnel de pièces tombantes et de lignes à
effacer reste essentiel au jeu, toutefois l’écran tactile de la Nintendo DS
ouvre aux joueurs de nouveaux horizons d’interactivité lorsque l’écran
est utilisé pour faire pivoter et tourner les pièces. Pas moins de six modes de jeu pour vous redonner l’envie de faire des puzzles. Maintenant
reste à vous rappeler les meilleurs scores que vous réalisiez sur le
siège arrière de la voiture de vos parents ou quand vous étiez chez votre mémé à l’heure de l’école des fans. Et une fois que vous aurez battu
votre propre record, vous pourrez affronter le reste du monde grâce à
la possibilité de connexion Wi-Fi. Et oui, l’évolution technologique ne
cesse de vous mettre en concurrence et même quand il s’agit de jouer.
Tetris ne cessera de nous faire réfléchir…
Activision Anthology
Editeur : Activision // Support : PS2
Même si ce jeu n’est pas tout récent, nous souhaitions vous le présenter
dans notre sélection. Activision Anthologie vous replonge aux débuts du
jeu vidéo avec 45 jeux pixélisés : Pitfall, Chopper Command, Freeway
et Grand Prix, Space Shuttle, Laser Blast, Robot Tank… Pour une expérience totalement « retro », vous pourrez choisir le mode classic dans
lequel vous retrouverez ces jeux d’antan avec tous les effets sonores et
les actions de l’époque. Dans la famille des compilations d’anciens jeux
vous pouvez faire bonne pioche avec Atari Anthology qui regroupe pas
moins de 85 jeux. D’autres éditeurs misent sur la nostalgie des gamers
avec notamment Tecmo Classic Arcade, Sega Classics Collection proposant seulement 9 titres contre 22 pour Capcom Classics Collection.
Capcom qui a marqué le début des jeux vidéos sortira sur PSP, d’ici
quelques mois une nouvelle compilation de ses chefs d’œuvres du premier jours comme Commando, Strider, Magic Swords, Street Fighter…
dans Capcom Classics Collection Remixed.
Space Invaders Anniversary
Editeur : Empire Interactive // Support : PS2
Comment passer à côté de ce jeu dans une telle rubrique. Comme on
dit « rendons à César ce qui est à César ». L’ancêtre du shoot’em up a
un jeu qui lui est entièrement consacré sur PS2 avec pas moins de neuf
versions différentes du jeu. Empire Intéractive a essayé d’exploiter le
filon pour le 25ème anniversaire du mythique Space Invaders avec une
édition sans lifting. Un mythe doit rester un mythe c’est pourquoi nous
vous conseillons de laisser le jeu dans son emballage. C’est comme si
(pour ceux qui connaissent le ski alpin !) on demandait à Alberto Tomba
(la Bomba) de rechausser ses skis pour les J.O de Vancouver 2010.
La NES, c’est :
- une manette qui reste dans la mémoire de chacun d’entre nous. Avec son lot d’innovations (le bouton directionnel en forme de croix et les deux
touches rouges) elle n’éatait pas des plus ergonomiques, trop carrée pour nos petits doigts crispés.
- des jeux d’un graphisme époustouflant de créativité et une exploitation du pixel débordante d’imagination pour l’époque. Pas évident de tout
déchirer avec un affichage de 256*224 pixels en 16 couleurs… de quoi transformer des yeux en clignotants.
- plus de 500 jeux, dont certains sont devenus cultes et inauguraient de longues séries. On se souvient de la saga Mario dont la musique résonne
encore comme hymne. On n’oubliera jamais Punch’Out, un des premiers jeux de boxe au réalisme et personnages remarquables (avec Mike
Tyson en boss de fin, la classe), ou encore Zelda et sa cartouche dorée, Castlevania qui nous a mis sur la voie du SM et du fouet, Metroid qui
mettait nos nerfs en pelote, Donkey Kong qui nous rendait marteaux, Double Dragon I & II, Kung Fu, Duck Hunt, les Tortues Ninja, Goal, Gremlins,
Mega Man, Super Off Road, Road Rash… Certains se rappellent aujourd’hui encore des combinaisons spéciales pour gagner 30 vies à Probotector : Haut, Haut, Bas, Bas, Gauche, Droite, Gauche, Droite, B, A, Start ! Cette console 8 bit a vraiment copulé avec nos esprits.
Tous ces jeux ont permis d’établir la classification que l’on emploie de nos jours : jeux de Plate-forme, d’action, de sport, d’aventure, de stratégie… Ca part de là. Concernant son succès, les chiffres se contredisent sur Internet. On estime que la NES est entrée dans plus 50 millions de
foyers avec plus de 350 millions de cartouches. Une console qui a plu à toute la famille comme son nom original le laissait supposer.
Si vous voulez retrouver ces sensations de votre tendre enfance, il ne vous reste plus qu’à télécharger les émulateurs qui circulent sur Internet,
ou encore vous procurer la vraie console (qui a cessé d’être vendue en 1992) au marché aux puces. On vous propose plutôt cette deuxième
solution pour la pureté du geste.
C’est aussi à cela que ça tient de ne pas être un mauvais joueur.
TrukMush
Illustration : MiD (www.latong.com)
Tomb Raider Legend
Editeur : Eidos Interactive // Supports : PC-PS2-Xbox-Xbox360-PSP
Lara Croft is back. Qui lu cru ? Voilà dix ans qu’elle hante les esprits des
gamers et le mythe devrait continuer son petit bonhomme de chemin
avec Tomb Raider Legend. Dans ce septième épisode des aventures de
Lara Croft, notre créature virtuelle revient à ses premiers amours et ce
retour en arrière est censé nous ramener aux fondements même de la
saga. Au programme un détour sur tous les continents mais pas pour
acheter des cartes postales, avec des lieux très différents à explorer
dans chaque niveau du jeu. Dans ce nouveau volet de la saga Tomb
Raider, graphiquement réussi, une réelle interactivité existe entre Lara
et son environnement, à tel point qu’elle peut avoir froid, se salir, être
mouillée… La palette de mouvements de notre héroïne a été considérablement améliorée mais la différence avec les autres volets c’est
que le niveau de difficulté s’en voit plus accessible. Assisté plus que
jamais pour les franchissements d’obstacles, résolutions d’énigmes,
découvertes de passages secrets… Mais peut-on reprocher à l’éditeur
de vouloir élargir sa cible ? En tout cas, les fans de la première heure
seront ravis de constater que Lara n’a pas pris une ride malgré ses 38
ans et qu’il y a toujours du monde au balcon. Pour les armes, Lara est
également toujours aussi bien loti avec deux pistolets 9mm, grenades
à fragmentations. lance-roquette... Par contre, intelligence artificielle
des adversaires oblige, méfier que ces armes ne se retournent pas
contre vous.
Les veilles recettes n’ont décidément pas fini d’être remises au goût du
jour puisque le petit hérisson bleu ne cesse de courir dans Sonic Riders,
le Sega Classics Collection compile les jeux à succès d’antan (street fighters...), Mario Bros et ses compères annoncent leur retour pour fêter
leur 20ème anniversaire avec New Super Mario Bros, on parle aussi du
retour proche de Zelda avec The Legend of Zelda : Twilight Princess. En
ce qui nous concerne on imaginerait bien un Cool Boarders legend ou
Pacman in L.A sur Xbox 360...
Gaylord Pedretti
www.last-mag.com / 48
49 / www.last-mag.com
Agenda
Musique
Art
Glisse
Lifestyle
Expo « Los Angeles »
Du 8 Mars au 17 Juillet 2006
Rétrospective de la scène artistique de LA :
installations, peintures, photos, vidéos… (1960-1985)
Centre Pompidou- Paris 4e
Expo Sundae
Du 19 Avril au 31 Mai 2006
Peinture afro futuriste, graphisme
Le Baloard
Montpellier (34)
Infos : http://www.baloard.com
Expo «Liltrip Polychrome»
Du 27 avril au 27 mai 2006
Par les artistes Akroe et Krsn
Chez Lazydog (Paris 11)
www.thelazydog.fr
Expo photo « Regards Reggae »
Du 27 Avril au 26 Mai 2006
Plus de 70 clichés d’artistes reggae par Karl Joseph
Café Chéri(e) - Paris 19e
Infos : http://www.reggaefrance.com
Festival A-Nimé
Le 6 Mai 2006
DJ’s, musiques électroniques, animations musicales au cœur
de la ville,forum FNAC/showcase avec entre autres Manu Le
Malin, Marc Romboy, Delon & Dalcan…
NIMES (30)
Infos : http://www.a-nime.com / mail : [email protected]
Braun Ninja Spin
6 et 7 Mai 2006
Contest de BMX (flat) organisé par Alex Jumelin
Achères (78)
Infos : http://www.braun-ninjaspin.com
Festival Elektro Circus 3
Du 10 au 14 Mai 2006
Musique (dub, electro, techno, hip hop), live, expos, ateliers,
conférences, graff…
Carpentras (84)
Infos : http://www.freesson.free.fr
Protest European Boardstock 2006
Du 11 au 14 mai 2006
10 000 dollars de price money pour Le Wakeboard, Le
Wakeskate,Le Pool Gap Contest, Le Kicker Contest.
Toulouse-Sesquières
Expo Jonone
Du 11 au 27 Mai 2006
« Serigraff » (sérigraphies)
Speerstra Gallery - Paris 3e
Infos : http://www.speerstra.net
Xtra Polynesian Festival
27 & 28 Mai 2006 à Disney
Evénement de wakeboard sur le lac de Disney Village avec
la participation de nombreux pros de la discipline et avec en
guest Gary Zebrowski que l’on a plus l’habitude de voir sur
un snowboard. Initiations gratuite, tournoi de beach volley,
démo et spectacle tahitien… Infos : www.disney-village.info
Hérault SKATEBOARD Tour 06
Contest à Lodève le 20 Mai, le 10 juin à Sète « pire street
park ». Inscriptions sur place , licence non obligatoire , 1500E
lots par étapes. Toute les infos, photos, vidéos : www.hrst.info
Les Nuits Sonores
Du 24 au 27 Mai 2006
Festival de musique : circuit électronique, finale DMC Fance
Lyon (69) : Port Rambaud, Ninkasi Kao…
Inofs : http://www.nuits-sonores.com
KanaMiss Cup
Du 24 au 28 Mai 2006
Contest international de surf (girls)
Plage des Cavaliers à Anglet (64)
Infos: http://www.kanamisscup.com
Urban Spring Session
26, 27, 28 Mai 2006
Festival gratuit : BMX, skate contests, graff, music (Dee Nasty,
Toxic, Club des 7…)
Blénod les Pont à Mousson (54)
Infos : http://www.festival-uss.com
Obey Giant
Du 3 juin au 29 juillet 2006
Exposition personnelle à la galerie Magda Danysz PARIS
http://www.magda-gallery.com
Kosmopolite édition 2006
Du 8 juin au 11 juin 2006
Ce festival international de graffiti fête ses 5 ans à Bagnolet
Seine-Saint-Denis (93)
Avec la présence des représentants du Harlem HALL of FAME
de New York, et la mise à disposition d’une fresque murale de
400 m2 où une trentaine d’artistes de la scène française et
internationale vont s’exprimer.
http://www.kosmopolite.com
Les sessions volcaniques 2006
10 et 11 juin 2006
Contest de Skate, BMXet Roller, graff, break, concerts...
Aurillac
www.sessionlibre.com
Festival Scopitone
Le 30 Juin et 1er Juillet 2006
Musiques - Images - Spectacles - Arts Numériques
A Nantes
www.scopitone.org
Nokia FISE
Du 11 au 16 juillet 2006
Le Festival International des Sports Extrèmes fête ses 10 ans
A Montpellier (Grammont)
http://www.nokiafise.com
www.last-mag.com / 50
51 / www.last-mag.com
www.last-mag.com / 52

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