Jean Théodore DUPAS ( Bordeaux, 1882
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Jean Théodore DUPAS ( Bordeaux, 1882
Jean Théodore DUPAS ( Bordeaux, 1882 - Paris, 1964 ) L’Ange Tempera sur toile 278 x 185 cm Provenance : Galerie Alain Blondel, Paris Elève de Jean-Gustave Lauriol et de Paul Quinsac à l’ Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux, Jean Dupas obtient le Premier Grand Prix de Rome en 1910 avec Eros vainqueur du dieu Pan, conservé à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Il part à Rome en 1911, rejoint par Robert Poughéon. Dès 1923, Dupas répond à des commandes de la Manufacture de Sèvres puis diversifie son art, travaillant pour la Manufacture des Gobelins, s’exerçant à la gravure mais aussi à l’affiche. L’artiste connaît un franc succès en 1925 lors de l’exposition des Arts Décoratifs de Paris, notamment grâce au tableau Les Perruches et à sa grande composition La Vigne et le Vin destinée au pavillon des Vins de Bordeaux et aujourd’hui conservée au Musée d’Aquitaine. A la suite de cette exposition, Dupas participe avec Alfred Janniot et Jacques-Emile Ruhlmann à la décoration du paquebot Ile-De-France puis à celle du Normandie dès 1935. Artiste-décorateur désormais célèbre, il devient conservateur du Musée Marmottan en 1940 avant d’être reçu membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1941. Cette tempera est une étude grandeur nature d’une des figures que Dupas réalise pour la décoration intérieure placée en 1948 dans la basilique Notre-Dame de Brébières d’Albert. Lew E. DAVIS ( Jerome (Arizona), 1910 - Maricopa (Arizona), 1979 ) Eight Figures, 1935 Huile sur panneau 76 x 122 cm Signé, daté et titré en haut à gauche Provenance : Marjorie et Charles Benton, Evanston, Illinois Senator William Benton, New York, New York Expositions : - Corcoran Gallery, Washington D.C. : 15th Biennial Exhibition of Contemporary American Oil Paintings, 28 mars - 9 mai 1937 - Art Institute de Chicago, Chicago, Illinois : 48th Annual Exhibition by Artists of Chicago and Vicinity, 26 janvier - 5 mars 1944 - The Nau Art Gallery, Flagstaff, Arizona : The Art of Lew Davis : A 40 Year Retrospective, 24 juillet - 15 août 1970 - Terra Museum of American Art, Evanston, Illinois : Solitude : Inner Visions in American Art, 25 septembre - 30 décembre 1982, cat. n° 33 - Norton Gallery and School of Art, West Palm Beach, Florida : Social Concern and Urban Realism : American Painting of the 1930s, 1983-1984, n° 6, cat. p. 39 -Scottsdale Center for the Arts, Scottsdale, Arizona : Lew Davis, The Negro in America’s War and Other Major Paintings, septembre - 11 novembre 1990, cat. fig. 27. Originaire de Jerome, ville minière d’Arizona, Lew Davis s’installe à New York à l’âge de dix-sept ans pour y suivre une formation artistique. Il étudie quatre ans à la National Academy of Design qui lui décerne les prix Hallgarten et Canon en 1931 et 1932. L’éducation artistique du jeune Davis va dès lors être influencée par les idéologies naissantes et particulièrement actives à New York en réaction à deux crises majeures des années trente : la Grande Dépression et la montée du fascisme. En 1935, Davis devient membre de l’American Artist’s Congress réunissant des artistes politiquement engagés tels que Stuart Davis, Peter Blume ou William Gropper qui entendent exprimer leurs revendications et leurs espoirs en peignant la réalité sociale. Lew Davis rejoint ce mouvement protestataire, produisant à cette époque de saisissantes peintures sur la condition de la classe ouvrière. L’engagement de Davis en faveur des ouvriers est particulièrement sensible dans cette œuvre de jeunesse. Ce sombre atelier, inspiré de ceux qu’a pu voir l’artiste à New York, témoigne des longues heures de travail de ces femmes cousant sous la surveillance d’un homme, isolées face à leurs machines. Davis rythme la composition par des formes géométriques et angulaires, insistant sur la difficulté et la répétition du travail. Ses nombreuses visites au Metropolitan Museum et les illustrations dans les journaux d’art de l’époque lui permettent de découvrir les célèbres repasseuses de Picasso et de Degas dont on retrouve ici certaines caractéristiques et particulièrement celles de La Repasseuse de Picasso de 1901 aujourd’hui au Guggenheim à New York. Henri Camille DANGER ( Paris, 1857 - Fondettes, 1939 ) Fléau !, 1901 Huile sur toile 180,5 x 144,5 cm Signée et datée en bas à droite Exposition : Salon des Artistes Français, Paris, 1901, n° 566 Elève de Gérôme et d’Aimé Millet à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, Henri Camille Danger se spécialise dans la peinture d’histoire et obtient le Premier Grand Prix de Rome en 1887 avec Thémistocle buvant le poison. Durant son pensionnat à la Villa Médicis de 1888 à 1891, il exécute les portraits de ses condisciples mais aussi des paysages de Rome et des environs de Sienne. Présent au Salon des Artistes Français depuis 1886, Danger est gratifié d’une médaille d’argent pour sa participation à l’Exposition Universelle de 1900 et se voit décerné en 1903 la Légion d’Honneur suite à sa présentation au Salon d’une Séance de la conférence de la Haye acquise par le Ministère des Affaires Etrangères. L’Etat lui achète également des scènes mythologiques et bibliques telles qu’ Ulysse et Nausicaa, conservée au Musée des Beaux-Arts de Nantes ou encore Matathias refusant d’obéir aux ordres du tyran Antiochus Fanus, propriété du Musée de Soissons. En 1901, Henri Camille Danger expose au Salon des Artistes Français ce surprenant Fléau, reproduit dans le catalogue du Salon. « Le Fléau de M. Danger est un vaste géant dont le meurtre entretient la santé. Il marche à pas tranquilles par les rues jonchées de cadavres, comme un bon ouvrier qui vaque à son travail. » (1) (1) L’Autorité, Le Salon, Société des Artistes Français, 1er mai 1901 Henri Paul MOTTE ( Paris, 1846 - Paris, 1922 ) La fiancée de Bélus Huile sur toile 178 x 122 cm Signée en bas à droite Exposition : Salon des Artistes Français, Paris, 1885, n° 1818 Elève de Gérôme, Henri Paul Motte se spécialise dans la représentation de scènes historiques avec une prédilection pour l’antiquité. Très tôt, ses envois au Salon des Artistes Français sont achetés par les musées. L’extraordinaire César s’ennuie (1880) rejoint ainsi les collections du musée d’Auxerre tandis que Vercingétorix se rendant à César (1886) vaut à l’artiste une médaille d’argent à l’Exposition Universelle de 1900 avant d’être acquis par le musée Crozatier du Puy-en-Velay. L’œuvre la plus connue et la plus diffusée d’Henri Paul Motte demeure sans doute Richelieu sur la digue de la Rochelle (1881), conservée au musée d’Orbigny Bernon de La Rochelle. L’érudition de l’artiste et son souci d’exactitude historique font de chacun de ses tableaux un modèle d’illustration qui explique leur présence, encore aujourd’hui, dans les livres d’histoire. Notre œuvre, exposée au Salon des Artistes Français en 1885, illustre un rituel en l’honneur de Bélus, grande divinité des Babyloniens, qui d’après les prêtes honorait chaque nuit de sa présence une jeune vierge babylonienne. « Chaque jour il y avait concours de beauté entre les jeunes filles ; la plus belle était consacrée à Bélus. Pendant un jour elle restait sur les genoux du Dieu jusqu’au lendemain, et une autre la remplaçait. » Walter Scott BOYD ( Né en Angleterre vers 1860 ) Guerrier africain, 1880 Huile sur toile 61 x 50 cm Signée et datée en bas à droite Walter Scott Boyd travaille à Birmingham et expose à la Royal Academy à Londres de 1883 à 1886. On distingue en arrière-plan de ce portrait de guerrier africain un fragment de la frise ouest du Parthénon, conservée au British Museum à Londres depuis 1816. Auguste MATISSE ( Nevers, 1866 - Bréhat, 1931 ) Marine, Bréhat, vers 1910 Huile sur toile 65,5 x 100 cm Signée en bas à gauche Elève de Léon Bonnat, Auguste Matisse peint à ses débuts des figures et des portraits avant d’être conquis par la mer qu’il ne cessera jamais de représenter. Dès 1901, il expose des marines au Salon des Artistes Français puis au Salon d’Automne à partir de 1904. Fin marin, passant une partie de l’année à Bréhat, Auguste Matisse est un peintre de pleine mer. Sa touche, large et épaisse, dessine souvent une mer agitée aux couleurs franches et pures. Progressivement, l’artiste parvient à une simplification stylistique qu’il poursuivra dans la pratique d’une technique nouvelle, l’art du vitrail. « L’ambition de M. Matisse est haute. Il veut être avant tout un portraitiste fidèle de la mer […] Ces toiles ont une puissance de suggestion étonnante. Elles mettent en branle tous nos sens, elles parlent, si l’on peut dire, à l’ouïe et à l’odorat comme aux yeux. A les voir, on sent la bonne odeur marine, on reçoit la rude caresse du vent, on entend le choc des vagues sur les rochers […] »1 1 Roger de Félice, Art et Décoration, Avril 1920, n° 220, p. 123 – 128 Marc LEGUAY ( Charleville, 1910 - Ban Kô Nong Saeng, 2001 ) Marché au Laos Huile sur panneau 100 x 115 cm Signé en bas à gauche Invité en Indochine par le gouverneur de la Cochinchine en 1936, Marc Leguay découvre Saïgon, Phnom Penh, Angkor Vat ou les chutes de Khong, étape au cours de laquelle il signe ses premières œuvres laotiennes. Installé alors sur l’ile de Khong, l’artiste est inspiré par la nature qui l’entoure, peignant de nombreux paysages tels que les bords du Mékong et les étendues de rizières. A la fin des années quarante, il s’installe à Vientiane où il enseigne le dessin au Lycée Auguste Pavie durant vingt-huit ans. Son œuvre s’oriente peu à peu vers une nouvelle direction : la représentation de la vie quotidienne, comme en témoigne cette scène de marché. Colorées, joyeuses, ces œuvres illustrent la vie des habitants du Laos et le plus souvent des femmes qu’il met en scène dans des activités journalières. Mario TOZZI ( Fossombrone, 1895 - Saint-Jean-du-Gard, 1979 ) Promenade le long d’un port, 1921 Huile sur toile 23,5 x 19 cm Signée en bas à gauche Formé à l’école des Beaux-Arts de Bologne où il rencontre les peintres Morandi et Licini, Mario Tozzi s’installe à Paris en 1920 et se lie avec le groupe des italiens parmi lesquels Campigli, De Pisis et De Chirico. Il peint à ses débuts des paysages, puis des portraits, des compositions animées et des natures mortes qu’il expose aux salons des Indépendants, d’Automne et des Tuileries, mais aussi aux Biennales de Venise et Quadriennales de Rome. Cette œuvre, caractéristique de sa production du début des années vingt, reflète les prémices de sa période métaphysique inspirée de la peinture de Giorgio De Chirico. Membre reconnu de l’école italienne de Paris, Mario Tozzi expose également à Zurich, Berlin, Amsterdam ou encore Genève.