Memoire Sandy Maréchal
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Memoire Sandy Maréchal
I) RESUME I) ABSTRACT L’entorse latérale de la cheville est une problématique complexe, étant donné le nombre de plaintes résiduelles ou de récidives. L’objectif de cette étude étant d’observer si chacune des trois méthodes différentes de renforcement des éverseurs de la cheville aboutit ou non au gain de force des éverseurs chez des sujets sains. The lateral ankle sprain is a complex issue given the number of residual complaints or repetitions. The aim of this study is to observe if each of the three different methods of strengthening ankle eversors results or not to gain eversors strength in healthy subjects. Méthodes : 25 sujets (15 hommes, 10 femmes : âge moyen = 21.56 ans +/- 1.65, moyenne de la taille = 1.76m +/-0.51, poids moyen = 70.28 kg +/- 11.42), n’ayant pas eu d’entorse de la cheville depuis au minimum 18 mois, ont été recrutés puis placés aléatoirement dans trois groupes différents (orthèse Myolux Médik, renforcement manuel analytique contre résistance, et électrostimulation) pour suivre un programme d’entraînement de 8 séances sur une période de 4 semaines. Mesures : Afin d’évaluer la force excentrique et concentrique des muscles stabilisateurs de la cheville avant et après l’étude, nous avons réalisé 3 tests à plusieurs vitesses : 30°/s, 60°/s, 90°/s et 120°/s sur un appareil d’isocinétisme Biodex : • • • éversion concentrique/inversion concentrique éversion concentrique/éversion excentrique inversion excentrique/inversion concentrique Résultats : Nous avons trouvé une augmentation significative de l’éversion concentrique et excentrique chez les sujets s’étant entraîné avec l’orthèseMyolux. A l’inverse, nous avons également constaté une régression significative de la force d’éversion des sujets du groupe de renforcement manuel analytique. Il semble que sur une durée de 4 semaines, seule l’orthèse Myolux a permis une augmentation significative de la force maximale des éverseurs. Mots-clef : entorse externe de la cheville, éverseurs, inverseurs, force, pic de force, isocinétisme. Methods : 25 subjects (15 men, 10 women: average age = 21.56 years + 1.65, average of the size = 1.76m +0.51, weights average = 70.28 kg + 11.42), with no ankle sprain for at least 18 months, were recruited and then randomly placed into three different groups (orthesis Myolux, analytical manual strengthening, and electrical stimulation) to attend a training program for 8 sessions over one 4 weeks period. Measures : In order to assess the strength eccentric and concentric muscles stabilizers of the ankle before and after the study, we conducted three tests at several speeds: 30°/s, 60°/s, 90°/s and 120°/s on an isocinetism Biodex machine: • • • eversion concentric/inversion concentric eversion concentric/eccentric eversion inversion eccentric/inversion concentric Results : We found a significant increase eversion concentric and eccentric in subjects who trained with the orthesis Myolux. Whereas, we also found a significant decrease of the strength in the analytical manual strengthening group. It seems that over a period of 4 weeks, only the orthesis Myolux allowed a significant increase in the maximal éversors strength. Keywords : external ankle sprain, eversors, invertors, strength, peak torque strength, isocinetism; Abbreviations : ecc : eccentric ; con : concentric ; E : eversion ; I : inversion ; G1 : orthesis myolux group; G2 : analytical manuel strenthening ; G3 : électrotherapy group. Abréviations : exc : excentrique ; con : concentrique ; E : éversion ; I : inversion ; G1 : groupe orthèse ; G2 : groupe renforcement manuel analytique ; G3 : groupe électrothérapie. 1 II) INTRODUCTION Ce qui m’a interpellé au départ dans le choix de ce sujet sur l’entorse latérale de la cheville est que finalement, pratiquement tout le monde connaît cette pathologie sans pour autant réussir à la maîtriser. Ainsi, étant donné l’incidence élevée des entorses de la cheville, il paraît indispensable de s’intéresser aux possibilités qui s’offrent aux thérapeutes afin de soigner ou de prévenir ces blessures. En admettant que le traitement ait subi une évolution considérable depuis ces vingt dernières années, passant de l'immobilisation vers une mobilisation la plus rapide possible (Kannus et Renström, 1991 ; Pijnenburg, Van Dijk, Bossuyt, Marti, 2000), le pronostic à long terme de ces entorses reste néfaste, d’où l’intérêt de se poser la question sur la pertinence des réadaptations, compte tenu du fait que la première entorse entraîne fréquemment des récidives conduisant vers une instabilité de la cheville. représentent le motif de consultation le plus fréquent en traumatologie du sport. Les entorses sont responsables pour notre société d’un coût d’environ 165 000 euros par jour pour le traitement initial (23 et 24). Graphique 2 Graphique 3 Graphique 1 D’après une étude menée sur plus de 7 000 dossiers recueillis, l’entorse est la blessure la plus souvent rencontrée. Les entorses représentent 85 % des blessures de la cheville et, parmi ces blessures, 85 % d’entre elles sont des entorses externes de la cheville touchant les ligaments latéraux (17, 18), même si certains auteurs estiment le pourcentage d’entorses latérales de la cheville encore plus élevé (Hopper et les autres, art. 19 > 88.9 %), (McGuine et les autres, art 20 > 87 %). Le sexe n’influence pas l’incidence des entorses, les hommes sont aussi touchés que les femmes. Cependant, une étude récente suggère que parmi les joueurs de basket-ball interscolaires et interuniversitaires, les joueuses féminines ont 25 % plus de risque de se faire des entorses de la cheville de la catégorie I que les joueurs masculins (21). Majoritairement, les entorses surviennent chez les 15-24 ans. Si autant de personnes, à l’heure actuelle, s’interrogent pour trouver la meilleure réadaptation afin de soigner les entorses, c’est parce qu’on en recense 6 000 cas par jour en France et plus de 23 000 cas par jour aux Etats-Unis (art. 3). Etant donné cette incidence élevée, les traitements de ces entorses ont un impact socio-économique conséquent. Selon le Professeur François Bonnomet (22), on estime que les entorses Les entorses sont des blessures communes dans la pratique sportive (Birmingham et autres - 1997), notamment dans les sports impliquant des sauts, des réceptions ou des changements de direction comme le football (graphique 2) ou d’autres sports collectifs (volley, basket, handball…) (graphique 3).Malgrès cela, il n’est pas rare qu’elles surviennent également dans les activités quotidiennes. La plupart des blessures surviennent lors d’une réception, en particulier lorsque le pied est en flexion plantaire et en supination car dans cette position, le faisceau péronéo astragalien antérieur est soumis à davantage de contraintes (4 et 32). En effet, la majorité des entorses du ligament latéral externe de la cheville s’occasionne par un varus de l’arrière pied associé le plus souvent à un équin (52). Les entorses latérales aiguës de cheville se produisent généralement juste après que le talon entre en contact avec le sol pendant la marche (3). La flexion plantaire accrue par le contact initial du talon semble augmenter la probabilité de souffrir d’une entorse latérale de cheville (33). C’est ainsi que certains professionnels de santé préconisent le renforcement des fléchisseurs dorsaux. Fuller, cité par Hertel (art. 3), suggère que la cause de l'entorse latérale de cheville puisse être un moment accru de supination de l’articulation sous astragalienne qui causerait une inversion excessive et une supination de l’arrière pied dans la chaîne cinétique fermée. Enormément de personnes rapportent, au travers de différentes études, des plaintes chroniques concernant leur cheville : de 6 semaines à 18 mois (25, 26), 7 ans (5) voire même 15 ans (27) après leur entorse du ligament latéral et ceci quelle que soit la plainte : gonflement, douleur, entorses récurrentes, incapacité résiduelle … D’après Refshauge 2 (6) et Konradsen (5) , on estime globalement que le nombre de plaintes résiduelles s’élève entre 40 et 50 % des cas, même si certains décrivent des symptômes résiduels encore plus fréquents pouvant atteindre 72 % des sujets : 6 semaines à 18 mois après leur blessure (art. 25, 26). Konradsen (5), en adéquation avec le reste de la littérature et les résultats d’autres études, montre que la douleur est le problème le plus souvent signalé. Le traitement des entorses latérales de la cheville n’est pas la seule cause des séquelles. En effet, deux études nous révèlent que les patients ont, eux aussi, une part de responsabilité puisque 55% des individus souffrant d’entorses de cheville n’ont pas suivi de réadaptation par un professionnel de santé (28, 29) et 75 % des sujets avec l'incapacité résiduelle ont essayé leur propre réadaptation. Konradsen (5) constate que, seulement 13 % des sujets, ont suivi une rééducation par des physiothérapeutes. Il a été prouvé que la sévérité de l’entorse et la fréquence de l’incapacité résiduelle ne sont pas liées. Il convient de ne pas sous-estimer l’impact à long terme que peuvent avoir les entorses même si celles-ci sont bénignes. Si les rééducations des entorses externes de la cheville ne donnent pas toujours des résultats satisfaisants, c’est souvent parce qu’elles bénéficient d’un temps trop restreint (30). Effectivement, Pijnenbourg et Coll constatent que, pour la même réadaptation, un traitement de plus longue durée donne logiquement de meilleurs résultats (31). La stabilité de la cheville dépend de deux composantes : la stabilité mécanique la stabilité fonctionnelle. Le but des réadaptations exercées par des professionnels de santé sur les entorses récurrentes est de rétablir au maximum cette stabilité fonctionnelle. On remarque que les déficits de force des inverseurs ou des éverseurs, en fonction des auteurs, sont une des causes de l’instabilité fonctionnelle. Que ce soit dans les conséquences immédiates ou dans les causes de l’instabilité, on constate que le facteur force est omniprésent. L’entraînement en force des muscles stabilisateurs est un élément non négligeable de la réadaptation d’une entorse latérale de la cheville. Bosien et coll. (36) étaient les premiers à signaler que la faiblesse péronéale de muscle était le facteur le plus significatif contribuant aux entorses récurrentes de cheville. Pour Bosien (36) et Trop (48), les déficits dans la force des éverseurs réduiraient la capacité de ces muscles à résister à l'inversion excessive. Resfauge (6), quant à lui, pense que les muscles péronéaux doivent être assez forts pour parer le mécanisme d'inversion lié à l’instabilité de la cheville. Ensuite, Freeman (49, 50) poursuivit dans le même sens puisqu’il nous alerta sur l'importance de regagner de la force dans la prévention de l’instabilité fonctionnelle. Leanderson et autres (1999) constatent un déficit de la force maximale des éverseurs de la cheville après une entorse latérale de la cheville et ce quatre à dix semaines après la blessure (51). Néanmoins, une autre étude révèle que la diminution de force des éverseurs s’observerait pendant trois semaines avec une normalisation à six semaines (42). De plus, lors d’une entorse, les récepteurs articulaires périphériques situés notamment dans la capsule et dans les ligaments sont endommagés et coupés du système afférent. Ceci aura pour effet d’entraîner une diminution de la proprioception mais également de la force car, en effet, celle-ci est influencée par la quantité d’informations provenant de la périphérie. Dès lors, on comprend mieux pourquoi les éverseurs s’affaiblissent après une entorse latérale de la cheville. Ceci est objectivé par le ratio éverseurs/inverseurs qui se retrouve diminué après la blessure (9). C’est pourquoi, il paraît important de s’intéresser aux possibilités qui s’offrent aux professionnels de travailler le renforcement musculaire. Il existe de nombreux moyens de travailler le renforcement musculaire, mais nous manquons de données quantitatives à leur sujet.Ashton Miller (32) nous interpelle sur l’importance que revêt les éverseurs de la cheville. Il ont évalué la force isométrique maximal des éverseurs chez des sujets sain .Ils ont trouvé une augmentation de 63% de la résistance des éverseurs lors du passage de la position neutre (0° de flexion plantaire) à 15°d’inversion.De plus;dans cette même position la contribution active de ces muscles représente plus des 2/3 de la résistance(71.8%) à l’inversion d’où l’intérêt de les renforcer afin d’éviter l’inversion excessive. Il conseille aux personnes pratiquant des sports à risques de renforcer les éverseurs de manière plyométrique. En accord avec les pensées de Refshauge (6), il convient de dire, considérant le mécanisme de l’entorse, que des éverseurs forts aident à maintenir la stabilité fonctionnelle de la cheville quand le pied est en inversion. Souvent, les kinésithérapeutes libéraux utilisent le renforcement manuel analytique ou l’électrothérapie afin d’améliorer la force des éverseurs. Myolux Médik est un dispositif qui permet de travailler sous plusieurs aspects, dont par exemple, la force des éverseurs. Le professeur Vaillant (37) explique que la technique de recrutement musculaire intègre une orientation musculaire analytique qui utilise le travail actif analytique contre la résistance manuelle ou instrumentale dans un second temps. Observons si chacune de ces méthodes aboutit à un renforcement des muscles éverseurs. Pour conclure, comparons ces trois méthodes au niveau quantitatif. 3 III) METHODE ET MATERIEL 25 sujets, pour la plupart des étudiants, ont été recrutés pour réaliser cette étude selon la déclaration d’Helsinki : - d’arrière-pied pivote autour d’un axe disposé dans le plan horizontal, selon un angle de 45° par rapport à l’axe sagittal et suivant une direction allant de dehors en dedans et d’arrière en avant. 15 hommes 10 femmes âge moyen = 21,56 ans +/- 1,65 taille moyenne = 1,76m +/-0,51 poids moyen = 70,28 kg +/- 11,42 Cette étude concernera uniquement le renforcement de la cheville dominante car les travaux précédents n’ont démontré aucune différence significative des inverseurs et des éverseurs entre membre dominant et non dominant (art 12). D’autre part, selon les travaux de UH et les autres, il a été suggéré qu’il existait des gains de force controlatéraux. La dominance du membre inférieur est basée sur l’anamnèse et sur un test : l’examinateur pousse un sujet immobile, debout, yeux fermés, et observe sur quel pied le sujet se réceptionne. Pour participer à l’étude, les sujets devaient remplir les conditions suivantes : • ne pas avoir subi de chirurgie sur aucune des deux chevilles ; • n’avoir jamais eu de maladies neurologiques ; • ne pas avoir eu d’entorse depuis au moins 18 mois ; • à l’heure de l’étude, être asymptomatique et exempt de toute douleur et pathologie, qu’elle soit musculo-squelettique ou neuromusculaire ; • ne présenter aucune contre-indication pour les tests isocinétiques. 10 sujets n’ont jamais eu d’entorse de la cheville, les 15 autres n’ont pas eu d’entorse en moyenne depuis 40 mois. Les sujets ont été répartis de manière aléatoire, selon un tirage au sort, dans trois groupes : un groupe orthèse, un groupe renforcement manuel, un groupe électrothérapie. Les sujets devaient effectuer 8 séances espacées de 48 heures sur une période de 4 semaines. Si un sujet manquait une séance, il se verrait exclu de l’étude. L’étude s’est déroulée en double aveugle, les sujets n’étaient pas au courant du but et du déroulement de l’étude. L’examinateur qui a réalisé les tests isocinétiques, avant et après l’étude, ne savait pas à quel groupe appartenait chaque sujet. C’est une autre personne qui a administré les différents programmes de renforcement au sujet. Les sujets ont effectué 2 séances par semaine, espacées de 48 h, durant une période 4 semaines. L’orthèse de déstabilisation de l’arrière pied (MyoluxTM) (cf. photo 1) est un appareil articulé fixé sous le talon d’une chaussure spécialement conçue pour cet usage, qui induit une déstabilisation articulaire sous astragalienne spécifique lors de la mise en charge. L’axe de déstabilisation est incliné de 42° dans le plan sagittal et dévie de 23° vers le côté médial. L’orthèse est un appareil breveté qui permet d’engendrer une inversion de l’arrière-pied lors de la mise en charge. Le chausson Photo 1 Il existe divers moyens de travailler avec cette orthèse que nous aborderons dans la discussion. Cependant, cette étude s’intéressera uniquement au travail de renforcement de la force des éverseurs. Mode opératoire Les différents sujets composant le groupe de travail ont été équipés unilatéralement d’une paire de chaussettes d’hygiène et proprioceptive cutanée ou d’un chausson pour les petites pointures. Les orthèses Myolux ont été mises en place sur le pied dominant en respectant la latéralisation. Le débattement de l’articulateur a été réglé sur l’amplitude de 45°. Echauffement L’échauffement a été réalisé avec une pelote placée sous la tête des métatarsiens. La palette n’a été enlevée que si le sujet arrivait à faire convenablement les mouvements demandés avec le moins de compensation possible. Certains sujets, pour qui la réalisation du mouvement a été difficile en raison d’une faiblesse péronéale, ont effectué la première séance, voire la deuxième, avec la pelote. Dès la première séance, il a été demandé aux sujets d’explorer manuellement toute l’amplitude articulaire dans les différents plans de mouvements (flexion / extension plantaire, éversion / inversion). Ensuite, les sujets équipés de Myolux plaçaient les mains en appui sur un mur pour assurer leur équilibre. Il leur était demandé d’explorer le mouvement d’inversion avec la pelote. L’examinateur a veillé à ce que le mouvement de renforcement à l’aide de l’orthèse soit bien réalisé ; si le mouvement était correctement effectué, alors on enlevait la pelote et le sujet explorait une amplitude articulaire plus conséquente. Séance Equipé de l’orthèse Myolux sur la cheville dominante (l’autre pied était maintenu en l’air), les sujets avaient comme consigne de se stabiliser avec un minimum d’appuis à l’aide du mur en face d’eux (uniquement avec 6 le pouce et l’index tendus). La position de départ du pied était un verrouillage actif en éversion. Ils devaient effectuer le plus d’allers-retours en une minute, en respectant les consignes suivantes : genou restant toujours en rectitude - contrôler la descente en inversion - effleurer le sol avec la tête du 5ème métatarsien - remonter à la position de départ sans pivoter sur le bord postérieur de la semelle antidérapante. Explication du mouvement réalisé par le sujet portant l’orthèse : Descente : Lors de la descente du pied, un mouvement d’inversion excentrique a été réalisé car cette descente du pied devait être contrôlée et non brutale. Les sujets devaient chercher à effectuer le mouvement à vitesse constante, le plus lentement possible. Remontée : Lors de la remontée du pied, un mouvement d’éversion concentrique a été réalisé. Les sujets avaient pour consigne de revenir à la position initiale c'est-à-dire en éversion maximale. Temps de travail Trois périodes d’une minute de travail suivie d’une période d’une minute de récupération. Renforcement Manuel Analytique Il était basé sur des résistances manuelles du kiné, adaptées en fonction de la force du sujet. Les trois modes de contractions travaillées dans ce groupe étaient : isométrique, concentrique et excentrique. La résistance appliquée a été maximale et s’est faite sur la face dorsale et externe du 5ème métatarsien.Les sujets ont effectué quatre répétitions de travail d’une minute dans les trois modes de contraction. Il y a eu trois séries de renforcement, entrecoupées chacune d’une période de deux minutes de repos. Une minute de travail des éverseurs a toujours été suivie d’une récupération d’une minute. Temps en minutes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 Travail ou repos Echauffement inversion/éversion actif Travail concentrique 1 repos Travail concentrique 1 repos Travail isométrique 1 repos Travail isométrique 1 repos repos Travail concentrique 2 repos Travail concentrique 2 repos Travail isométrique 2 repos Travail isométrique 2 repos repos Travail excentrique 1 repos Travail excentrique 1 Repos Travail excentrique 1 repos Travail excentrique 1 Le travail concentrique Le pied du sujet étant en inversion, il a effectué des mouvements d’éversion contre la résistance du kiné. Le retour à la position initiale s’est fait librement. Le travail excentrique Le sujet a démarré le travail en éversion maximale. Il a freiné le mouvement face au kiné qui a emmené progressivement son pied vers l’inversion. Le retour à la position initiale s’est fait librement. Le travail statique Le sujet a démarré en position d’inversion puis a effectué une éversion active avant de résister au kiné, qui a dû adapter sa résistance de façon à ce qu’il n’y ait pas de rapprochement ou d’éloignement des insertions musculaires. L’électrothérapie Ce groupe a observé des séances d’électrostimulation d’une durée de 32 minutes à l’aide de deux Compex Sport 400. Ils ont effectué le programme force de l’appareil. L’échauffement (30 mn) disponible dans le programme a été supprimé pour cause de temps sinon les séances auraient été trop longues. Certes, nous sommes bien conscients que ceci est une source de biais. Cependant, comme nous l’avons dit précédemment, nous avons voulu nous baser sur ce qui ce fait habituellement en cabinet. Or, il est rare de voir un patient effectuer une séance de plus d’une heure en électrothérapie. Avant l’étude, l’emplacement des électrodes a été montré aux sujets du groupe d’électrothérapie de façon que la zone sur laquelle elles seront placées soit rasée. Nous avons vérifié, à chaque séance, que les sujets ne présentaient aucuns des critères suivants au niveau de la zone ciblée : plaies, inflammations, brûlures, irritations, eczéma. Comme il est conseillé par la firme Compex, les précautions d’utilisation des électrodes ont été respectées : elles étaient d’origine et n’ont pas été enlevées ou déplacées pendant une séance de stimulation sans avoir arrêté l’appareil. Il a été vérifié qu’elles collaient toujours bien et que toutes les surfaces étaient en contact avec la peau. Nous avons également décidé de laver les électrodes après chaque utilisation et comme nous avons fonctionné avec plusieurs paires d’électrodes, jamais deux patients consécutifs n’ont eu les mêmes électrodes pour des conditions d’hygiène. L’électrode positive (connexion rouge) a été collée sur le point moteur du muscle. Le point moteur a été recherché en déplaçant légèrement l’électrode positive. Nous avons vérifié les contreindications de l’électrostimulation : stimulateur cardiaque, épilepsie, grossesse, troubles circulatoires artériels important des membres inférieurs, hernie abdominale ou inguinale. Evaluation de la force Nous avons testé les sujets sur un appareil d’isocinétisme Biodex car, actuellement, l’isocinétisme paraît le procédé le plus fiable pour mesurer la force, d’après Marcos Amaral De Noronha. Les études précédentes (Karnofel et autres-1989 ; Leslie et autres-1990 ; Simoneau-1984) ont montré que les essais isocinétiques étaient fiables pour des chevilles, sans antécédent 7 d'entorse. Ils ont apporté la preuve qu’il existe une fiabilité élevée pour des chevilles saines aussi bien que pour des chevilles blessées.La force des 25 sujets a été évaluée avant et après l’étude. L’intervalle de temps entre le début ou la fin de l’étude et les tests fut de 48 heures pendant lesquelles les sujets avaient pour consigne de n’exercer aucune pratique sportive susceptible d’influencer les résultats. Avant d’être installés sur l’isocinétisme, tous les sujets ont effectué un échauffement général, constitué de trois minutes de vélo et de deux minutes de mouvements actifs d’inversion/éversion. Après l’échauffement général, les sujets ont été convenablement placés sur l’isocinétisme, qui a été calibré avant d'examiner chaque sujet. Installation Des essais ont été réalisés avec les sujets portant des chaussures en accord avec Kaminski et Coll (art 13). Les tests ont été réalisés dans les conditions ci-dessous : Les sujets ont été placés sur une chaise réglable. L’examinateur a fixé le tronc du sujet avec deux sangles croisées. Il a réglé la distance du siège avec la partie sur laquelle le pied devait être installé, de manière à ce que le segment jambier soit parallèle avec le sol. La jambe à examiner a été surélevée par un bras de soutien sous le genou. La cuisse du sujet a été fixée par une attache velcro pour éviter les compensations. Le pied testé a été solidement fixé grâce à deux attaches velcro. La machine a été réglée de telle sorte que le pied soit en flexion plantaire de 1015°, en accord avec l’étude de Sekir(12). De toute façon, (14)il a été montré que sur l’isocinétisme Biodex, la position de l’articulation talo-crurale s’avérait aussi fiable que le pied soit placé en flexion plantaire de 20° ou en position neutre. Il a été demandé aux sujets de se tenir aux deux poignées qui se trouvaient sur le côté du siège. Dès que l’examinateur ressentait une légère résistance du patient lors du mouvement passif d’inversion/éversion, alors il calibrait l’appareil, définissant ainsi les amplitudes réalisables du test. Les amplitudes du test avant l’étude avaient été notées et reconduites au test après l’étude. Alors, la machine était prête à l’emploi. Réalisation du test Des mesures isocinétiques ont été effectuées sur la cheville dominante à plusieurs vitesses : 30°/s, 60°/s, 90°/s et 120°/s pour les modes concentriques et excentriques car des vitesses plus rapides auraient engendré plus d’erreurs liées à de plus petites mesures de force (art 6). Une fois l’échauffement général, l’installation et le calibrage de la machine effectués, le test a débuté par trois essais submaximaux, à chaque vitesse, pour que les sujets puissent se familiariser à la machine et aux mouvements d’inversion/éversion. Ensuite, les sujets ont bénéficié d’une période d’une minute de repos conformément à l’étude de Refshauge et Coll (art 6). Trois mesures de la force maximale volontaire ont été enregistrées pour chaque vitesse grâce à un PC utilisant le logiciel biodex. En accord avec la littérature (art 6, 13, 14 et 15), une période d’une minute de repos a été observée entre chaque vitesse. Lors de la réalisation du test, l’examinateur a tourné l’écran du PC de telle manière que les sujets aient uniquement la possibilité de recevoir des encouragements de sa part, qui étaient toujours les mêmes. IV) ANALYSE DES RESULTATS Dans le but de comparer les données des différents groupes de travail (G1/G2/G3) pour un même test (test avant l’étude par exemple), en collaboration avec un statisticien, nous avons préféré confronter les résultats des groupes deux à deux (comparaison G1/G2 ; G1/G3 ; G2/G3) plutôt que de recourir à une ANOVA, plus simple, certes, mais moins puissante. Dans ce contexte, nous avons réalisé un test paramétrique de comparaison des moyennes par série non appariée. Les tests employés ont eu recours à la loi de Student-Fischer qui a l’avantage de s’adapter à des populations qui ne respectent pas nécessairement les conditions de normalité, pourvu que l’on ne s’en s’écarte pas trop. Or, tel est le cas, car l’échantillon mère est, par essence, assez hétéroclite. Selon la table des t (Student-Fischer), les abscisses représentent les marges d’erreurs que nous fixerons à 5 % tout au long de cette étude, tandis que les ordonnées, quant à elles, indiquent le degré de liberté (ddI). Lorsque nous effectuons une comparaison entre deux groupes pour un même test, et étant donné que nous analysons systématiquement huit variables (vitesses et modes mesures) par groupe, le ddI sera n1(8)+n2(8)-2 soit 14. La valeur tabulée est la résultante d’une abscisse et d’une ordonnée. En se référant à la table des tests t avec en abscisse un ddI égal à 14 et en ordonnée une marge d’erreur de 5 %, nous aboutissons à une valeur tabulée égale à 2.145 qui nous servira de référence. Ensuite, nous avons calculé les valeurs calculées. Si la valeur calculée est supérieure à la valeur tabulée, alors nous pouvons affirmer que les moyennes sont significativement différentes. Puis, grâce à la table des tests t, il sera possible de préciser le niveau de signification du résultat obtenu. 8 Tableau 1 : Effet significatif ou non de la comparaison des différents groupes d’entraînement (G1, G2 et G3) G1>G2 Test 1 Econ/Icon G1>G3 Test 1 Econ/Icon G2>G3 Test 1 Econ/Icon G1>G2 Test 2 Econ/Icon G1>G3 Test 2 Econ/Icon G2>G3 Test 2 Econ/Icon G1>G2 Test 1 Econ/Eexc Valeurs calculées 0,157 1,246 1,285 0,646 3,107 1,733 2,184 Valeurs tabulées 2,145 2,145 2,145 2,145 2,145 2,145 2,145 G1>G3 Test 1 Econ/Eexc 3,83 2,145 G2>G3 Test 1 Econ/Eexc G1>G2 Test 2 Econ/Eexc 2,167 0,943 2,145 2,145 G1>G3 Test 2 Econ/Eexc 4,367 2,145 G2>G3 Test 2 Econ/Eexc G1>G2 Test 1 Iexc/Icon G1>G3 Test 1 Iexc/Icon G2>G3 Test 1 Iexc/Icon G1>G2 Test 2 Iexc/Icon G1>G3 Test 2 Iexc/Icon G2>G3 Test 2 Iexc/Icon 3,954 3,949 4,236 0,16 2,41 2,861 0,875 2,145 2,145 2,145 2,145 2,145 2,145 2,145 Comparaison des groupes Effet significatif ou non effet pas du tout significatif effet non significatif effet non significatif effet pas du tout significatif effet très significatif car le risque d'erreur est de 1 % effet non significatif effet significatif au degré de confiance de 95 % effet très significatif, le risque d'erreur étant négligeable (0,2 %) effet significatif au degré de confiance de 95 % effet non significatif effet très significatif car le degré de confiance est proche de 100 % effet très significatif car le risque d'erreur est de 0,2 % effet très significatif car le risque d'erreur est proche de zéro effet très significatif car le risque est quasi nul effet pas du tout significatif effet significatif avec une marge d'erreur de 5 % effet très significatif avec un risque d'erreur de 2 % effet non significatif La comparaison des différents groupes nous donne des différences significatives essentiellement pour les tests Econ/Eexc et Iexc/Icon. Tableau 2 : Différence de pourcentage entre les groupes d’entraînement pour les tests significativement différents (Econ/Eexc et Iexc/Icon) Différence test 1 40,74 21,45 21,16 21,84 Différence G1, G3 : Econ/Eexc Différence G2, G3 : Econ/Eexc Différence G1/G2 : Iexc/Icon Différence G1/G3 : Iexc/Icon Différence test 2 31,09 23,81 8,87 11,99 Différence 2-1 -9,65 2,36 -12,29 -9,85 On remarque, qu’avant l’étude, le groupe 1 présentait des couples de force moins importants initialement que les autres groupes (G2, G3). Toutefois, après la réalisation de l’étude, l’écart entre G1 et les autres groupes s’est amoindri de manière considérable, ce qui explique surtout une augmentation de la force des éverseurs mais aussi des inverseurs du groupe qui s’était entraîné avec l’orthèse, soit une diminution de la force des autres groupes. Les sousgroupes ont également été étudiés avant l’étude afin de voir s’il existait des différences entre-eux. Tableau 3 : Effets significatifs ou non des sous-groupes de la population totale avant l’étude Femmes/hommes : Econ/Icon Valeurs calculées 1,773 Valeurs tabulées 2,145 Femmes/hommes : Econ/Eexc 5,778 2,145 Femmes/hommes : Iexc/Icon 4,167 2,145 Sains/non sains : Econ/Icon 1,109 2,145 Sains/non sains : Econ/Eexc 2,904 2,145 Sains/non sains : Iexc/Icon Sédentaires/sportifs : Econ/Icon 1,713 1,668 2,145 2,145 Sédentaires/sportifs : Econ/Eexc 4,321 2,145 Sédentaires/sportifs : Iexc/Icon 4,935 2,145 Test avant étude : groupes et tests Effet significatif ou non effet non significatif effet très significatif car le risque d'erreur est quasi nul effet très significatif car le risque d'erreur est de 0,1 % effet non significatif effet très significatif car la marge d'erreur est de 1 % effet non significatif effet non significatif effet très significatif car la marge d'erreur est de 1 % effet très significatif car la marge d'erreur est de 1 % 9 Avant l’étude, nous avons constaté que les hommes présentaient des couples de force significativement supérieurs aux femmes pour les tests Econ/Eexc, Iexc/Icon. Les sportifs ont vu, eux aussi, leurs pics de force significativement augmentés par rapport aux sédentaires pour les mêmes tests. Les différences significatives entre les sujets sains et ceux ayant déjà présenté une entorse dans le passé (on les appellera non sains) s’expriment uniquement pour le test Econ/Eexc. Pour ce test, les sujets ayant déjà eu une entorse, présentaient des couples maximaux de force plus élevés que les sujets sains. Nous avons également comparé les sous-groupes entre eux comme ci-dessus, mais cette fois-ci après la réalisation de l’étude (test 2). Les différences significatives ont été les mêmes, excepté pour la comparaison après l’étude, entre les femmes et les hommes pour le test Econ/Icon. Tableau 4 :Différence de pourcentage entre les sous-groupes de la population totale pour les tests significativement différentsavant l’étude test avant l'étude Sains (M1)/non sain (M2) Econ/exc F(M1)/H (M2) Econ/exc F(M1)/H(M2) Iexc/con Sédentaire (M1)/sportif (M2) Econ/exc Sédentaire (M1)/sportif (M2) Iexc/con moyenne 1(M1) 21,335 18,215 8,236 20,658 23,422 moyenne 2(M2) 27,536 28,664 10,531 28,941 29,916 différence M2M1 6,201 10,449 2,295 8,283 6,494 Pourcentage % 29% 57% 28% 40% 28% Avant d’effectuer cette étude, nous avons remarqué que les hommes présentaient respectivement une force des éverseurs ou des inverseurs nettement supérieure aux femmes, et cela, indépendamment du mode de contraction (concentrique ou excentrique). Les sportifs, eux aussi, présentaient des couples de force d’éversion et d’inversion plus élevés que leurs homologues sédentaires. Nous avons observé que les sujets non sains possédaient une force des éverseurs plus importante que les sujets sains, quel que soit le mode de contraction. Ceci ‘explique peut être du fait que 8sujets sur 15 ayant déjà eut une entorse sont sportif or nous avons trouvé des pic de force des éverseurs plus important chez les sportif que chez les sédentaires Il aurait fallu également analyser la force des inverseurs, cependant, cette investigation ne serait pas objective en raison des différences qui n’étaient pas significatives. Tableau 5 : différence de force entre les éverseurs et inverseurs avant l’étude. valeur valeur diff significative ou calculée tabulée non Econ,exc/Icon,exc ,population total test 1 1,033 2,145 non significative Econ,exc/Icon,exc sains test 1 2,206 2,145 significative force Inv>force Ever 6% 16% Nous considérons, pour la population mère, que la force des inverseurs est supérieur de 6% aux éverseurs même si la différence est non significative.Par pour les sujets sans histoire d’entorse cette même comparaison est significative et l’on observe une force des inverseurs supérieurs de 16% par rapport aux éverseurs Nous avons également observé les effets de chaque type d’entraînement en comparant :les tests 1 et 2 de G 1 (Econ/Icon ; Econ/Eexc ; Iexc/Icon)/ les tests 1 et 2 de G 2 (Econ/Icon ; Econ/Eexc ; Iexc/Icon)/ les tests 1 et 2 de G 3 (Econ/Icon ; Econ/Eexc ; Iexc/Icon).Pour comparer les données de chacun des trois groupes de travail entre les tests 1 et 2, nous avons effectué un test paramétrique de raison pour série appariée. Nous avons aussi utilisé la table t (StudentFischer). Notre degré de confiance reste toujours de 95 %, néanmoins, nous analysons ici 8 variables pour un seul groupe, ce qui va modifier notre ddI qui sera désormais égal à n(8)-1 soit 7. En se référant à la table des tests t avec un ddI égal à 7 et une marge d’erreur de 5 %, nous obtenons une valeur tabulée égale à 2.365 qui devra être inférieure à notre valeur calculée afin de marquer une différence significative entre les deux tests. Tableau n° 6 : Effets significatifs ou non de la comparaison avant, après l’étude pour chaque groupe d’entraînement Comparaison avant/après : groupes et tests Econ/Icon G1 Econ/Eexc G1 Iexc/Icon G1 Econ/Icon G2 Econ/Eexc G2 Iexc/Icon G2 Econ/Icon G3 Econ/Eexc G3 Iexc/Icon G3 Valeurs calculées 1,5 2,67 2,13 1,53 2,43 1,32 1,44 0,38 0,27 Valeurs tabulées 2,365 2,365 2,365 2,365 2,365 2,365 2,365 2,365 2,365 Effet significatif ou non effet non significatif effet significatif avec marge d'erreur de 5 % effet non significatif effet non significatif effet significatif avec marge d'erreur de 5 % effet non significatif effet non significatif effet pas du tout significatif effet pas du tout significatif 10 En effet, nous avons remarqué chez les sujets ayant porté l’orthèse (G1) une augmentation du couple de force des éverseurs pour toutes les variables (vitesse et mode de contraction) étudiées lors du test Econ/Eexc, sauf pendant l’éversion excentrique à 30°/s. Nous avons observé également chez les sujets ayant suivi le renforcement manuel (G2) un effet significatif pour le test Econ/Eexc. Pourtant, il s’agit cette fois d’une régression puisque 75 % des variables observées entre les tests 1 et 2 ont diminué. Etant donné que la force des éverseurs pour le groupe de renforcement manuel a diminué au cours de l’étude, nous n’avons pas analysé les différentes variables de l’éversion car ce résultat nous parait peu logique. Notons juste que le groupe G2 a également connu une diminution non significative de 2.8%en faveur la force des inverseurs.Nous constatons aucune variation au niveau de la force des inverseurs malgrès une amélioration non significative de la force des éverseurs de moins de 1% pour le groupe G3. Tableau n ° 7 : Différence significative du groupe G 1, pour le test Econ/Eexc Econ 30°/s Eexc 30°/s Econ 60°/s Eexc 60°/s Econ 90°/s Eexc 90°/s Econ 120°/s Eexc 120°/s Test 1 ; G1 20,513 23,200 17,038 23,563 13,938 20,650 15,575 24,713 Test 2 ; G1 20,550 22,538 19,025 24,425 17,538 23,888 18,013 25,050 Test 2-1 0,038 -0,662 1,988 0,863 3,600 3,238 2,438 0,338 Pourcentage % 0,18 -2,86 11,67 3,66 25,83 15,68 15,65 1,37 Après l’étude On constate une amélioration significative de 9 % de la force des éverseurs pour G1 .Les augmentations de la force des éverseurs pour le groupe G1 se manifestent surtout aux vitesses élevées, lors de l’éversion concentrique à 60°/s, 90°/s, 120°/s, mais aussi lors de l’éversion excentrique à 90°/s.G1 a également présenté une amélioration non significative de la force des inverseurs excepté pour l’inversion excentrique à 60°/s. Tableau n° 8 : Différence significative ou non, entre le début et la fin de l’étude pour les sous-groupes de la population totale Test avant, après étude : tests et Valeurs valeurs effet significatif ou non groupes calculées tabulées Femmes : Econ/Icon 3,11 2,365 effet significatif : risque d’erreur de 5 % Femmes : Econ/Eexc 1,36 2,365 effet non significatif Femmes : Iexc/Icon 2,25 2,365 effet non significatif Hommes : Econ/Icon 0,39 2,365 effet pas du tout significatif Hommes : Econ/Eexc 1,61 2,365 effet non significatif Hommes : Iexc/Icon 0,01 2,365 effet pas du tout significatif Sains : Econ/Icon 0,44 2,365 effet pas du tout significatif Sains : Econ/Eexc 0,47 2,365 effet pas du tout significatif Sains : Iexc/Icon 1,31 2,365 effet non significatif Non Sains : Econ/Icon 1,02 2,365 effet non significatif Non Sains : Econ/Eexc 0,95 2,365 effet non significatif Non Sains : Iexc/Icon 1,005 2,365 effet non significatif Sédentaires : Econ/Icon 3,01 2,365 effet significatif : risque d’erreur de 5 % Sédentaires : Econ/Eexc 0,25 2,365 effet pas du tout significatif Sédentaires : Iexc/Icon 0,69 2,365 effet pas du tout significatif Sportifs : Econ/Icon 0,04 2,365 effet pas du tout significatif Sportifs : Econ/Eexc 0,72 2,365 effet pas du tout significatif Sportifs : Iexc/Icon 1,01 2,365 effet non significatif D’après le tableau ci-dessus, nous n’avons trouvé aucune différence significative pour les hommes, les sujets sains, pour les sportifs mais aussi pour les sujets non sains, entre le début et la fin de l’étude. Pour les femmes et les sédentaires, le constat a été le même que pour les sous-groupes précédemment cités, sauf pour le test Econ/Icon, puisque les valeurs ont été significativement inférieures après la réalisation de l’étude. Tableau n° 9 : Ratios de l’échantillon total observés avant et après l’étude Ratios avant l'étude 30°/s 60°/s Ratio Eexc/Icon 1,15 1,07 Ratio Eexc/Iexc 1,03 0,91 Ratio Econ/Icon 0,97 0,85 Ratio Econ/Iexc 0,87 0,72 90°/s 1,15 1,02 0,85 0,75 120°/s 1,14 1,06 0,81 0,75 M chaque ratio 1,1275 1,005 0,87 0,7725 11 Ratios après l'étude 30°/s 60°/s 90°/s 120°/s Ratio Eexc/Icon Ratio Eexc/Iexc Ratio Econ/Icon Ratio Econ/Iexc 0,97 0,95 0,86 0,84 1,01 1,02 0,85 0,86 1,07 1,01 0,85 0,8 1,05 1,03 0,78 0,78 Globalement, les ratios de l’échantillon total étaient plus élevés avant l’étude qu’après celle-ci, sauf pour le ratio Econ/Iexc. Il en est ressorti qu’avant l’étude, les éverseurs excentriques paraissaient prédominants tant par rapport aux inverseurs concentriques qu’excentriques alors que les éverseurs concentriques se révèlaient quant à eux plus faibles que les inverseurs concentriques ou excentriques. Cette faiblesse entre les éverseurs excentriques et les inverseurs a semblé s’atténuer après l’étude puisque les ratios se sont rapprochés très clairement de 1, ce qui serait en faveur d’une progression de la force des éverseurs excentriques, ou alors une régression de la force des inverseurs. Néanmoins, les différences entre les ratios étaient peu analysables car le seul ratio changeant significativement, suite à cette étude, était l’Eexc/Icon (valeur calculée (3.857) > valeur tabulée (3.182)). En étudiant les mêmes ratios que précédemment, nous n’avons trouvé aucune différence significative entre le début et la fin de l’étude pour les différents groupes d’entraînement (G1 ; G2 ; G3). VI.DISCUSSION Le but de cette discussion est d’analyser les résultats des trois différents groupes afin de tenter de les comprendre. Bosien (36) mentionne que selon Coltard, il est logique d’améliorer la force péronéal par des exercices résistifs .Etant donné que la littérature indiquait son utilisation dans les réadaptations de cheville mais également parce que son emploie est fréquent en cabinet, nous avons inclus dans notre étude, un groupe de renforcement analytique des éverseurs contre résistance manuel sur une période 8 séances et ceci sans association à du travail proprioceptif. .Les travaux de Graziani et coll.(43)ont étudié le renforcement manuel analytique concentrique et excentrique sur une période 12 séances .La rééducation basé sur le mode de contraction concentrique n’a pas permis de compenser les déficits de force des fibulaires du coté lésé par rapport au coté sain Par contre le groupe ayant travaillé le renforcement excentrique des éverseurs a récupéré la force des fibulaires du coté lésé qui sont même devenu plus forts que du coté sain,à la fois en concentrique et en excentrique.Cette étude analyse la force des fibulaires en comparant la cheville saine par rapport à la cheville lésé alors que notre étude s’intéresse uniquement aux chevilles dominantes qui n’ont pas eut de blessure depuis au moins 18 mois.Leurs deux groupes de patients ont fait chacun un entraînement spécifique :l’un en concentrique l’autre en excentrique alors que notre étude n’a pas pu attribué un groupe pour chaque régime de contraction utilisé, en raison d’un Moyenne chaque ratio 1,025 1,0025 0,835 0,82 faible échantillon mère mais aussi car nous avons effectué des comparaisons avec d’autres groupes(G1et G3).De plus ,pour les différents groupes,il couplait les exercices de renforcement manuel excentrique ou concentrique à un travail proprioceptif sur plateau de Freeman or on sait d’après Riva et coll qu’« une stimulation proprioceptive approprié optimise la coordination intramusculaire et la synchronisation des unité motrices .Cela déterminera une augmentation de la trophicité musculaire et conséquemment de la force des muscles stabilisateurs du membre inférieur ».Dès lors ,cela nous amène à nous poser la question :les améliorations de force excentrique et concentrique sont elles du au renforcement manuel ou aux exercices proprioceptifs.Nous retiendrons de l’étude de Graziani qu’il est possible d’obtenir un gain de force des éverseurs contre résistance manuel en particulier avec un entraînement excentrique. A l’inverse, dans notre groupe G2, nous n’avons observé, aucune amélioration de la force des éverseurs .Nous avons même parfois objectivé des régressions. Ces régressions pourraient s’expliquer par:un manque de motivation des sujets lors du test ou de la rééducation, l’hygiène de vie du patient (fatigue, alcool), la collaboration des sujets lors du test, des tensions musculaires (car elles diminue l’intensité de la contraction). Dans notre étude nous avons réalisé pour G2,le renforcement concentrique et isométrique avant l’excentrique .Selon Gain(55) « le renforcement isométrique à sollicitation excentrique ou il s’agit de maintenir une position(éversion maximale dans notre cas) et de résister à l’allongement des éverseurs peut être considéré comme une forme préliminaire d’exercice excentrique »Concernant le renforcement isométrique nous n’avons pas varier les angulations de travail ce qui parait préjudiciable car « le devellepement de la force dans ce mode de contraction se fait essentiellement dans la position angulaire de travail. (55)Il semble également que le « renforcement concentrique développe moins de force et bénéficie d’un temps de récupération plus court or dans notre étude le temps de récupération fut le même pour les différents régimes de contractions .D’après la physiologie musculaire et les résultats de Graziani le renforcement excentrique analytique semble le mode de contraction le plus adapté afin de développé la force maximal. Au départ j’ai constaté que les patients effectuant des séances avec l’orthèse ont présenté des difficultés à intégrer le mouvement adéquat sans produire de compensation. Les compensations rencontrées le plus souvent sont le décollement du sol de la semelle ou le manque de contrôle de l’éversion excentrique.Ainsi certains patients ont du effectuer les premières séances 12 avec la pelote placée sous la tête des métatarsiens afin de limiter au maximum ces compensations.D’après le créateur de l’orthèse(Toschi.P) ,il semblerait que les personnes qui n’arrivent pas à effectuer correctement les mouvements aient une faiblesse de la force des éverseurs.Cependant les premières séances suffisent à gommer les compensations. L’avantage considérable de cette orthèse est que le renforcement s’effectuera en charge et de manière pliométrique .J’ai constaté à l’aide d’un questionnaire subjectif évaluant l’intensité de la séance qu’au fur et mesure de l’entraînement avec cette orthèse ,les sujets ont l’impression que les séances deviennent plus simples. Ce questionnaire a permis aussi de se rendre compte que les sujets du groupe G2 ont trouvé les séances nettement plus intensives que ceux des groupes 1 et 3. Aucune étude de la force musculaire n’a été recensé au sujet de l’orthèse Myolux Médik utilisé dans ce mémoire.Nous constatons une amélioration significative de 9% de la force des éverseurs .Rappelons que l’entraînement sur cette orthèse s’effectue sous un régime pliométrique. Ce cycle d’allongement, raccourcissement permet de développer une force nettement supérieur aux autres régimes de contraction(55) que nous avons employés lors du renforcement analytique contre résistance manuel, ceci est peut être une des causes de la disparité des résultat entre G1 ET G2.Nous savons qu’un muscle préalablement étiré développera une force plus importante par l’intervention du réflexe myotatique or tel est le cas dans les conditions pliométriques , de plus celle ci permet une meilleur coordination intramusculaire grâce à la levée d’inhibition des circuits de Renshaw. D’après Moritani(56) il semblerait que le gain de force obtenu lors des trois premières semaines soit du uniquement à des facteurs nerveux.La gain de force est influencé par un meilleur recrutement des unité motrices,une diminution de la coactivation des muscles agoniste/antagoniste(57) Effectivement il semble que les facteurs nerveux(meilleur coordination intermusculaire,recrutement unité motrice,synchronisation des unités motrices )interviendrait en premier ce qui explique qu’on observe souvent une augmentation de la force sans augmentation du volume musculaire(Enoka 1988,).Cometti en accord avec les différents facteurs nerveux cité précédemment évoqua également que pour utiliser les capacités maximales d’un muscle , il faut le faire fonctionner en synchronisant les fibres. Les unités motrices sont au départ naturellement synchronisées néanmoins le circuit de Renshaw va venir désynchroniser les unités motrices entre elles. L'entraînement de force va permettre d’inhiber le circuit Renshaw ainsi l'individu va retrouver sa synchronisation initiale .Cependant Stemmler (2002)affirme que même si ce n’est pas exclu que la synchronisation des fibres permettent d’augmenter la force maximal tout reste à prouver dans ce domaine.(58) Les facteurs structuraux interviennent ensuite après plusieurs semaines, il se traduise surtout pas une hypertrophie (augmentation du diamètre, nombre de myofibrille, fibres, de la vascularisation et développement du tissu conjonctif) comme le cite Fukunaga car la transformation escompté des fibres lentes en fibres rapides IIx ou IIb (fibres développants une force importante) par l’entraînement en force reste possible mais extrêmement difficile. L’enseignement kinésithérapique(59)nous apprend que l’originalité de l’électromyostimulation sur le plan physiologique réside dans une sollicitation préférentielle des fibres rapides ce qui parait intéressant car celles-ci sont propices aux développement de la force (34).En effet ,le recrutement par cette méthode n’est pas obligé de suivre le cheminement habituelle en passant d’abord par les unité motrice lentes ,alors qu’avec l’entraînement de G1 ou de G2, la sollicitation des fibres doit obligatoirement respecter la loi de Henneman. Au sujet du groupe ayant effectué l’électromyostimulation G3, nous n’avons observé aucune variation de la force des inverseurs malgré une amélioration non significative de la force des éverseurs de moins de 1%. Selon Bosquet (64), quelques rares études prétextent le fait que l’électrostimulation n’aurait provoqué aucun gain significatif de la force musculaire. (Davies et McGrath 1983, Albright Youga 1985). Néanmoins de nombreuses études ont permis de montrer que cette technique engendre un gain de force (61).Bosquet(64) estime que 85 %des études sur des sujets sains ont présenté un gain de force cependant celui-ci nuance en affirmant que les gains de forces provoqué par ES sont semblables a ceux obtenus par des contractions volontaires mais en aucun cas supérieurs.Thépault(INSEP) ,reste plus partagé au niveau des résultats que recense le domaine de l’électrothérapie puisqu’il indique que les résultats sont variables cependant il confirme le fait qu’il est possible d’obtenir un gain de force maximale. Le fait que notre étude n’a présenté aucune amélioration significative de la force musculaire après 8 séances peut s’expliquer par : Selon Bosquet ou Duchateau, même si beaucoup d’études constatent un gain de force, peu de travaux ont été effectué sur des sujets présentant un système neuromusculaire sain. la durée et l’intensité des expérimentations, en effet la plupart des études se déroulent sur 5 semaines à raison de 3 fois/semaine, soit en moyenne 15 séances alors que nous avons effectué seulement 8 séances avec des intervalles de temps plus élevés entre les séances.Nous avons donc effectuez presque moitié moins de séances que la majorité des autres études pour des raisons de disponibilité de la population. l’intervalle de temps que nous avons administré aux sujets entre les séances est supérieur aux autres études. l’outil d’évaluation de la force>Notre littérature est relativement ancienne hors il y a 20ans les mesures isocinétiques était moins répandu. 13 les muscles étudiés dans notre étude sont les éverseurs or, nous n’avons pas trouvés d’étude concernant la stimulation des éverseurs chez des sujets sains. Par notre observation et analyse de notre étude ,nous pensons que l’intensité est un facteur prépondérant dans le fait qu’il n’y est pas eut d’augmentation de la force avec l’ES car celle-ci joue un rôle primordiale dans le développement de la force.En effet il existe une relation force/Intensité,force/durée impulsion,force/fréquence, cependant dans notre étude nous pouvions agir uniquement sur l’intensité qui se réglait manuellement sur l’appareils.Dans notre pratique ,l’intensité est défini ,pour chaque sujet jusqu’à ce que celui-ci ressente la sensation d’une contraction franche ,nette(34).Cependant pour Couturier(65) il faut aller jusqu’à l’intensité maximale supportable ,en effet ,la contraction devrait être maximale,à la limite de la crampe(34). Singer (63), dans une étude portant sur un programme de renforcement du quadriceps atrophié de 12 séances a comparé l’effet de l’ES ,au renforcement isométrique, anisométrique, isotonique.Les résultats qui ressortent de cette étude sont négatif pour l’ES puisqu’il fut observé que celle-ci était la méthode de renforcement qui avait le moins renforcer les sujets. Selon Bosquet(64), les adaptations engendré par l’ES à l’origine des gains de force seraient les mêmes que celles provoqué par contraction volontaire .Les auteurs s’accordent à dire que des adaptations nerveuses surviennent lors de l’entraînement par l’ES cependant concernant les adaptations structurales,les résultats portant sur l’hypertrophie divergent d’un auteur à l’autre ,de plus, étant donné que nous n’avons pas trouvé de gain de force pour notre groupe d’électrostimulation ,il ne nous parait pas important de débattre des adaptations résultants de l’ES . En ES, l’ordre de recrutement est perturbé, en effet il semble que les grandes unités motrices soient recrutées avant les petites.Cette technique agira sur un seul muscle alors que la plupart des gestes sportifs nécessitent une coordination intermusculaire entre les muscles synergiques mais aussi entre la musculature agonsite/antagoniste.Celle-ci pourra constituer un complément ou une variante aux renforcements musculaire utilisé mais en aucun cas elle pourra les substituer . Critique d’évaluation isocinétique : Même si la littérature indique que l’isocinétique s’avère fiable(1),néanmoins je pense que de nombreuses compensations vont intervenir dans les mesures de la force maximal car le corps fonctionne avec ses chaînes musculaires et non en analytique.Cette réflexion a été confirmé puisque lors des test j’ai pu observé que même si le patient était fixé ,ils présentèrent quand même des compensations , surtout au niveau de la hanche .Certains patients ont même ressentit des début de crampes à ce niveau. Conclusion En ce qui concerne le renforcement des éverseurs au niveau préventif il semble qu’étant donné les résultats de certains auteurs ,il ne soit pas indispensable chez des sujets sains sans antécédents d’entorse latérale de la cheville ;En effet une étude relativement récente (1)en accord avec les résultats antérieurs de la littérature(Leslie et autres-1990 ; Wong et autres-1984 ; Simoneau-1984 ; Karnofel et autres-1989 ; Cawcher et autres1991)n’indique aucune différence entre les éverseurs et les inverseurs sains ce qui confirme les affirmations de Refshauge (10)indiquant qu’il existerait d’autres facteurs prédisposant à l’entorse et qu’il n y est pas d’évidence que la force soit un facteur pronostic dans les entorses de cheville. Néanmoins ,d’après notre étude les sujets sans histoire d’entorse semble posséder un déficit de la force des éverseurs puisque la force des inverseurs leurs est significativement supérieur de 16% ce qui confirme dans l’idée de les renforcer.De plus, les entorses se produirait plus du coté dominant que du coté de la jambe d’appui ce qui rejoint les constatations de Ferret (54) qui préconise le renforcement préventif des éverseurs du coté opposé à la jambe d’appui car il a constaté chez les footballeur,que la cheville gauche semble plus protégée que la droite avec des éverseurs gauches plus puissants chez les joueurs droitiers qui ont un appui gauche prédominant. La musculature doit être suffisamment puissante pour stabiliser l’articulation dans les premiers degrés de varus, contre la masse du sujet.Il est donc nécessaire de s’assurer que le sujet possède cette capacité et faire du renforcement musculaire si cela s’avère nécessaire. Même si le renforcement musculaire peut paraître intéressant chez des sujets sains, la proprioception gardera toute son importance afin de prévenir les entorses chez les sujets sans histoire d’entorse .Après une entorse , afin de prévenir les récidives et de restaurer la perte de force musculaire consécutive aux dommages de la cheville, le renforcement musculaire des éverseurs sera particulièrement indiqué même si la proprioception restera prioritaire par lui. En prévention des récidives le strapping, limitant les mouvements extrêmes, est très utilisé. Il agit comme un ligament latéral artificiel malgré qu’ il pourrait raccourcir le temps de réaction des péronés et donc affecté la résistance active à l’inversion proposé par ces muscles De plus l’utilisation de strap est coûteuse et elle perd de son efficacité lors une activité physique prolongée .La plupart des études mais pas toute suggère que les chaussures hautes, le strap et les orthèse réduisent l’incidence des blessures cependant on ne sait pas si ces dispositif passif protége plus que les muscles actifs .D’après Ashton Miller(32),pour une cheville adulte les muscles peuvent assurer trois fois plus de protection que les dispositifs passifs cependant ces dispositif passif améliore la résistance à l’inversion toutes 14 les fois que les muscles évérseurs sont inactif.Il peuvent aider a protéger la cheville en doublant presque la résistance à l’inversion.Nous noterons que ces dispositifs passif sont portés pendant la pratique sportive. .En prévention afin d’éviter les récidives, il faut augmenter la stabilité fonctionnelle en créant un tapping virtuel grâce aux muscles stabilisateurs qui sera plus efficace qu’un tapping artificiel (orthèse, tape, chaussure haute) qui ne font qu’augmenter l’instabilité car il débranche les systèmes neuromusculaires de contrôle en cas de non emploie (44) cependant ce sujet est soumis à de nombreuses contreverses. Hertel (2000) signale que la réhabilitation doit comprendre ‘une part la récupération des amplitudes articulaires et les capacités à génération de la force associé aux articulations lésées, mais d’autres part également à rétablir les patterns moteurs générés lors de la réalisation du mouvement physiologique. (45) Un traitement global devrait suivre la logique suivante :Libérer ,Sentir,Maintenir : Si je parle de ceci c’est pour préciser que la proprioception et le renforcement musculaire ne peuvent s’effectuer qu’ultérieurement après la réharmonisation des tensions tissulaires.Après, les avis divergent sur place de la proprioception dans la rééducation,certains expriment(37 ) le fait que le renforcement musculaire devrait s’effectuer avant la proprioception .Cependant d’après Riva(44 ) « contrairement aux protocoles présent depuis plusieurs années ,on devrait proposer des exercices proprioceptif avant ceux de force.Le monde sportif s’axe beaucoup sur la puissance cependant la puissance n’est rien sans contrôle ».Une stimulation proprioceptive approprié qui permet une augmentation et après une meilleur modulation de fréquence de décharge des fuseaux neuromusculaires optimise la coordination intra musculaire et la synchronisation des unîtes motrices.Cela détermine une hausse de la trophicité musculaire et conséquemment de la force des muscles stabilisateurs du membre inférieurs.Si les systèmes de contrôle ne sont pas reprogrammés après un traumatisme(comme l’entorse par exemple) il se vérifie un véritable bloc du trophisme musculaire »Pour lui , un pied actif et stable ainsi qu’un contrôle postural raffiné en appui monopodal sont des qualités indispensables pour contrecarrer des situations potentiellement déséquilibrantes(47).En accord avec monsieur Riva je pense que la proprioception devrait précéder le travail de renforcement des muscles stabilisateurs d’une part parce que les intensité de travail qui permettront une augmentation de la force maximal ne seront réalisable qu’en fin de rééducation et d’autres parts parce que la proprioception apparaît comme étant un critère primordiale par rapport au renforcement musculaire car « l’intérêt d’une rééducation réside dans le développement de phénomène d’anticipation d’origine centrale et intercentrale capables d’engendrer des activités musculaires préprogrammés en réponse à des déséquilibres potentiellement dangereux pour l’articulation tibio tarsienne » (45)en plus sait que physiologiquement ,les fibulaires ont surtout une activité réflexe car il se contracte par bouffée. D’après notre étude l’orthèse permet une amélioration de la force. Il est également possible de la travailler avec cette orthèse au niveau proprioceptif .Elle permet de favoriser la contraction anticipatrice des éverseurs et elle reproduit le pattern de marche contrairement aux rééducation sur plateau de Freeman Elle favorise une augmentation ciblée(intégrant le pattern de marche) de l’activation musculaire contrairement aux plateaux de Freeman qui permettent eux une coactivation globale et elle permet un verrouillage anticipateur de près de 80ms de la loge externe. ;Chanussot et Donowski ont décris un concept associant le système d’anticipation(feedforward :Thonnard) et de rétroaction(feedback :Freeman).(41)Les fibulaires connaissent des temps de latence physiologique(60à89ms)supérieurs au temps nécessaire à induire une lésion ligamentaire(30 et 34ms),de plus ces temps de latence augmente après une entorse suite à l’élongation ligamentaire puisque une étude récente signale un manque d’activation du Long péroniers latéral lors de la marche après blessure(46).Il important de comprendre que aucune rééducation ne permet de ramener ces temps en dessous du seuil physiologiques.(34).La contraction anticipatrice des éverseurs sera donc le seul moyen de prévenir une entorse externe de la cheville. Perspectives Il serait intéressant de réaliser une comparaison entre diverses moyens de renforcement musculaire comme ce fut le cas dans cette étude mais il faudrait effectuer le même travail sur des entorses fraîches afin d’observer si le gain de force serait plus important que sur une population considéré comme saine dans notre étude.Les partizans de l’isocinétisme définissent celui ci comme l’outil de référence au niveau de l’évaluation et du renforcement de la force musculaire il faudrait comparer au niveau quantitatif cette méthode à un programme de renforcement avec l’orthèse que nous avons utilisé lors de cette étude. 15 16