L`agence d`intérim, un système qui offre de la souplesse

VENDREDI 10 MAI 2013
LE SYNDICAT AGRICOLE
L ’ACTUALITÉ
RÉGION
MÉTIERS DE L’AGRICULTURE Depuis Terres en Fête 2012, l’agence Agri Intérim
En bref
est implantée dans la région. Retour sur un an d’activité.
L’agence d’intérim, un système qui offre
de la souplesse
Un système flexible et souple
Agri intérim cherche à proposer
un service réactif, qui correspond
aux besoins en main d’œuvre des
entrepreneurs agricoles, grâce au
recrutement de personnes qualifiées ayant une bonne connaissance du monde agricole. « Nous
proposons bien sûr aussi des postes pour des personnes sans qualification pour effectuer divers
travaux sur les exploitations »,
précise le responsable d’Agri
Intérim. Pour lui, l’agence d’intérim est un système qui offre de
la souplesse.
Guy Delforge donne quelques
exemples, non sans fierté, des
quelques chantiers phares confiés aux intérimaires de l’agence :
« 18 intérimaires paysagistes ont
travaillé sur le chantier du musée
du Louvre-Lens ; nous avons
aussi des conducteurs d’engins
télescopiques qui ont participé
à la mise en place d’une nouvelle
pelouse au Stade de France ».
Depuis 11 mois, Agri Interim a
fait travailler 171 personnes, qui
ont effectué 534 missions auprès
de plus de 80 clients. À l’issue des
PRÉCISIONS
Historique de la structure
Jean-Pierre Chauvel a
créé en 2001 l’agence Agri
Intérim en Bretagne, région
dans laquelle de nombreux
bassins d’emplois font régulièrement appel aux saisonniers et intérimaires.
Dès le départ, elle s’est spécialisée dans l’intérim et le
recrutement (CDD, CDI) des
métiers agricoles :
- cultures : du semis à la
récolte ;
- élevage : productions spécialisées comme le lait, l’élevage de porcs, l’aviculture,
ou pour des missions ne
nécessitant pas de spécialisation particulière, comme
le ramassage de volailles
par exemple ;
- machinisme : conduite
ou entretien de matériels
appartenant à des Cuma,
des ETA ou de grosses
exploitations ;
- emplois saisonniers : l’arboriculture ou la viticulture
par exemple ;
- coopératives agricoles,
toujours à la recherche de
personnel sachant exercer
divers métiers.
Par la suite, des entreprises
de travaux publics et des
paysagistes se sont manifestés.
Agri Interim est présent
dans le grand ouest (Bretagne, Mayenne, Maineet-Loire, Sarthe, Orne), en
Languedoc-Roussillon, en
Loire-Atlantique et en NordPicardie.
Dernière minute : le volume
de TSST est connu
© DR
C
hef de culture, ouvrier
d’élevage, mécanicien
agricole, ouvrier maraîcher, ou encore paysagiste
d’entretien... l’agence d’emploi
Agri Interim est spécialisée dans
les métiers de l’agriculture et
dispose d’une base de données
de près de 800 CV. L’antenne de
la grande région Nord-Pas de
Calais-Picardie a ouvert il y a un
an : elle a officiellement débuté
son activité lors de l’édition 2012
de Terres en Fête.
La première agence est née en
Bretagne, il y a plus de 10 ans
(cf. encadré « Précisions). Dans
la région, le siège se situe à Douai
dans le Nord, mais pour répondre
à la demande, 3 autres agences
ont ouvert : une à Péronne dans
la Somme en novembre dernier,
une à Isbergues dans le Pas-deCalais en février, et enfin une à
Beauvais dans l’Oise, depuis le
début du mois. « Nous avons
pour objectif d’en ouvrir une supplémentaire à Laon, dans l’Aisne,
courant 2014 », ajoute Guy Delforge, directeur d’Agri Interim
Nord-Pas de Calais-Picardie.
5 départements sont desservis : le Nord, le Pas-de-Calais, l’Oise,
la Somme et l’Aisne. L’agence compte 3 permanents et une apprentie.
Sur la photo : David, intérimaire chez Agri Intérim.
missions intérimaires, 4 personnes ont été embauchées en CDI.
Actuellement, 70 personnes missionnées par l’agence travaillent
dans la région. « Ce n’est pas le
cas de toutes les personnes que
nous faisons travailler, mais certaines aiment la flexibilité et l’indépendance qu’offre le travail en
intérim », avance Guy Delforge.
L’agence se voit comme complémentaire des autres offres de service en emplois agricoles dans la
région.
Se faire connaître via un réseau
de prescripteurs
Pour se faire connaître des
employeurs et aussi collecter
des CV, Agri Intérim participe à
la plupart des événements agricoles de la région. Guy Delforge
compte aussi sur le bouche-àoreille pour mieux faire connaître la structure. Dans cette
logique, il souhaite d’ailleurs se
baser sur un réseau de prescrip-
teurs, recrutés parmi les clients,
pour étoffer la CVthèque de
l’agence et mieux couvrir le territoire régional. « Il est prévu de
travailler avec eux moyennant
une rémunération », précise Guy
Delforge. L’embauche d’un commercial est en cours pour animer
le réseau de prescripteurs.
Agri Intérim a aussi pour objectif
de former et de faire évoluer les
personnes qu’elle fait travailler.
Par exemple, un module de formation va être mis en place pour
former à la conduite d’un tractobenne. « Cela correspond à un
besoin des entrepreneurs de travaux agricoles, en betteraves et en
pommes de terre notamment »,
précise Guy Delforge. Et d’ajouter : « En contrepartie, l’agence
escompte un certain investissement de la part des intérimaires
et souhaite récompenser ceux
qui ont envie de travailler. »
VIRGINIE CHARPENET
À savoir
Les rendez-vous d’Agri Interim
Nord-Picardie
• 18-19 mai : 120 ans de l’Institut de Genech.
• 20 mai : Place Nature à Béthune.
• 13 et 14 juin : « Journées de l’herbe » à Haut-Lieu.
• 27 juin : Qualipom’Nord à Choques.
• 8 septembre : Foire d’Hazebourck.
7
Le volume des TSST
(Transfert spécifique de
quotas sans terres) est à
présent connu : il est de
9 848 litres maximum par
UTH familiale (hors salarié).
Le bassin Nord-Pas de
Calais-Picardie-Ardennes
a bénéficié de volumes
venant du bassin sud ouest
dont la quantité exacte
n’a été communiquée que
récemment. Les demandeurs
éligibles vont recevoir
prochainement de la part de
FranceAgriMer le courrier
de notification accompagné
de l’appel de fonds. Pour
rappel, le montant des TSST
est de 7,5 cts d’€ le litre.
Lait : coup de frein à la hausse sur les marchés mondiaux
Les dernières enchères
de Fonterra en NouvelleZélande qui donnent la
tendance sur les marchés
mondiaux du beurre et de
la poudre de lait ont mis un
terme à 4 mois de hausses
consécutives. Le 1er mai,
l’indice global des prix a
perdu 7,3 % sur le Global
Dairy Trade, la plateforme
d’enchères de produits laitiers
de Fonterra, coopérative
qui collecte 80 % de la
production néozélandaise.
Depuis le 16 décembre, les
prix néozélandais n’ont cessé
de progresser, atteignant
des niveaux historiques.
La sécheresse observée
en Nouvelle-Zélande
depuis novembre et, dans
une moindre mesure en
Australie, a fortement
réduit la production des
fourrages et provoqué
un repli de la production
laitière. Conséquence : les
prix des produits du beurre
et de la poudre ont flambé,
enregistrant une hausse
moyenne de 57 % sur 4 mois
et demi. Mais aujourd’hui,
les prix record déstabilisent
les acheteurs industriels qui
se retirent du marché en
attendant des jours meilleurs.
Les conditions climatiques
s’améliorant également
en Nouvelle-Zélande, la
tendance haussière des prix
industriels pourrait être
rapidement remise en cause.
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