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G R AT U I T N ° 7 2 8 / M E R C R E D I 2 4 M A R S 2 0 1 0 DÉCO LES TOILETTES SE FONT UNE BEAUTÉ P.9 TÉLÉVISION GUY LAGACHE : L’ÉCOLOGIE SELON M6 © DISNEY ALICE AU PAYS DES MERVEILLES LE RÊVE DE TIM BURTON RETROUVEZ www.directsoir.net NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE INTERVIEW P.14 P.4 les éditos de Jézabel Lemonier (page 8) et Jean-Marc Morandini (page 13) 2 L’AIR DU TEMPS Directsoir N° 728 / Mercredi 24 mars 2010 Eau précieuse Rien que pour vos yeux Lundi, pour célébrer la Journée mondiale de l’eau à Sydney, des biologistes marins se sont déguisés l’un en Poséidon, les autres en sirènes, L’iceberg sur lequel ils posaient représente la quantité d’eau moyenne qu’une maison australienne standard pourrait économiser sur six mois en installant un dispositif d’économie d’eau. Demain 25/03 POLITIQUE L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin s’exprimera sur sa «vision de l’avenir» et pourrait annoncer le lancement d’un nouveau mouvement politique «au service des Français». “J’espère qu’on va faire bouger l’Histoire, autant qu’on l’a fait il y a quelques années !” Daniel Cohn-Bendit, figure d’Europe Ecologie et auteur d’un nouvel «appel du 22 mars» au lendemain des régionales. 24 mars 3-1 pour les Palestiniens. L’équipe nationale de football palestinienne a rencontré dimanche à Hébron, en Cisjordanie, une équipe européenne composée de huit diplomates et journalistes, et dirigée par le consul général de France à Jérusalem, Frédéric Desagneaux (à g. sur la photo). Les Palestiniens comptaient eux dans leurs rangs le maire d’Hébron, Khaled Ossaily, et le gouverneur local, Hussein al-Araj (à dr.). Un match amical qui inaugurait la première édition des «Printemps euro-palestiniens», à l’initiative de la fédération palestinienne du sport pour tous. Objectif : tisser des liens de «fraternité» et d’«amitié», et rapprocher Européens et Palestiniens par le sport. La question grecque sera au cœur du sommet de l’UE qui se tient demain à Bruxelles. Les modalités du soutien financier apporté à Athènes pourraient être précisées à cette occasion. ENFANTS SONT MENACÉS PAR LA FAMINE qui frappe actuellement le Niger. La baisse de la production agricole (- 25 %) est la cause centrale de ce drame annoncé. Les principales ONG déployées dans cette région appellent à la mobilisation pour assurer la transition jusqu’aux prochaines récoltes, en octobre. © EDIMEDIA/RUE DES ARCHIVES Palestine-Europe : un match pour la paix © HAZEM BADER/AFP Dialogue 300 000 UNION EUROPÉENNE 1860 Nice et la Savoie deviennent françaises Le roi de Sardaigne, Victor-Emmanuel, cède la Savoie et le comté de Nice à Napoléon III, en remerciement de l’aide militaire apportée par la France contre l’Autriche. Les populations des deux provinces se prononcent massivement par référendum en faveur de leur rattachement à la France. 4 EN COUVERTURE Directsoir N° 728 / Mercredi 24 mars 2010 «ALICE AU PAYS DES MERVEILLES» UN CONTE UNIVERSEL Très attendu, le nouveau film de Tim Burton sort aujourd’hui au cinéma. Continuation de l’œuvre de Lewis Carroll, il met en scène une Alice devenue jeune femme, en proie à des questions existentielles. LES PERSONNAGES Après tant d’autres – célèbres et méconnus –, Tim Burton s’attaque à son tour à l’univers onirique d’Alice au pays des merveilles et De l’autre côté du miroir. Depuis la publication de ce conte en 1865 (vingt-deux exemplaires originaux existent toujours) et de sa suite en 1871, cette œuvre a imprégné l’ima- ginaire de générations entières – enfants et adultes – et, d’adaptations en évolutions, a fait l’objet d’une multitude d’interprétations, de la simple histoire féérique au récit psychanalytique. Car si Alice est bien souvent devenu synonyme de candeur, et le pays des merveilles comparable à celui de OuiOui, l’auteur, qui a certes décrit un univers enchanté, l’a voulu empreint d’inquiétude et de mystère, laissant à l’imaginaire toute latitude pour y entrer. Tim Burton a ainsi pu déployer tout son monde sombre et décalé dans l’opportunité que lui avaient offerte les studios Disney. Le réalisateur à l’âme d’enfant a parfaitement saisi cette ambivalence, faisant d’Alice une héroïne dont la vie va bientôt basculer dans l’âge adulte. Le film, qui sort dans les salles aujourd’hui, permettra aux uns et aux autres de retrouver, telles des madeleines de Proust, des épisodes ou des personnages qui, d’une façon ou d’une autre, avaient imprégné leur imaginaire. FABLE PHILOSOPHIQUE ? De son vrai nom Charles Lutwidge Dodgson, Lewis Carroll était pasteur de son état, et sans doute n’aurait-il pas imaginé l’étonnante postérité de ce conte dont la création fut pour le moins fortuite. L’auteur s’était en effet inspiré d’une histoire qu’il avait improvisé au cours d’une excursion en barque, non loin d’Oxford, pour distraire trois jeunes filles au long des dix kilomètres du parcours. Le synopsis, très proche pour Alice au pays des merveilles et sa suite, est simple dans sa construction : Alice, une petite fille sage et polie, suit un jour un étrange lapin blanc dans son terrier et bascule soudainement dans un uni- vers peuplé de créatures surprenantes, attachantes ou inquiétantes. La trame est parfaite pour imaginer une série de personnages (le Ver à Soie, Twedledee et Tweedledum, le Chapelier Fou, le Lièvre de Mars, Humpty Dumpty) capables de fasciner les plus jeunes. Mais pour leurs aînés, Lewis Carroll pose et illustre une série de questions propres à alimenter des heures de réflexion. La réalité est-elle réductible aux apparences ? Le langage ne brouille t-il pas l’expression de la réalité ? Le temps qui s’écoule est-il le même pour tous ? Intergénérationnel, atemporel et foisonnant, Alice aux pays des merveilles ne pouvait qu’avoir l’extraordinaire postérité qui fut la sienne et dont Tim Burton est le nouveau dépositaire. LE CHAPELIER FOU (Johnny Depp) Meilleur ami d’Alice, il est prêt à tout pour la protéger, quitte à risquer sa propre vie. Une intoxication au mercure lui fait perdre la tête. ALICE KINGSLEIGH (Mia Wasikowska) La jeune femme de 19 ans ne s’épanouit guère auprès de l’aristocratie londonienne, en pleine époque victorienne. Indépendante, elle rêve d’une autre destinée. TOUTES PHOTOS : © DISNEY ENTERPRISES, INC ALL RIGHTS RESERVED MIRANA, LA REINE BLANCHE (Anne Hathaway) Derrière une apparence douce et légère, la jeune sœur de la Reine Rouge dissimule une personnalité sombre et complexe. IRACEBETH, LA REINE ROUGE (Helena Bonham Carter) Tyrannique et colérique, elle règne sur le monde fantastique d’Underland. Sa manie : menacer ses sujets de leur couper la tête. EN COUVERTURE www.directsoir.net TIM BURTON «ATTEINDRE L’ESPRIT DE LEWIS CARROLL» De passage à Paris, le réalisateur raconte la genèse de ce projet gigantesque, qui adapte au cinéma l’univers de Lewis Carroll. Dans ce film où la 3D a la part belle, il retrouve aussi son acteur fétiche, Johnny Depp. Comment l’idée d’adapter Alice est-elle née ? Tim Burton : Il y a quelques années, les studios Disney sont venus me voir en me disant simplement «Alice au pays des merveilles» et «3D». C’est comme cela que j’ai mis le doigt dans l’engrenage. Dans un passé pas si lointain, on m’aurait proposé d’adapter Alice, j’aurais probablement refusé, mais la 3D offrait quelque chose de tentant, de fascinant. Très vite, j’ai commencé à penser aux personnages, à élaborer leur personnalité et leur esthétique. J’ai repensé aux autres adaptations et réfléchi à la symbolique que représentait le conte dans l’imaginaire collectif. Cette réflexion m’a révélé la puissance de l’univers de Lewis Carroll. Il doit exister une vingtaine de versions différentes d’Alice (films, cartoons, téléfilms…) et il m’a semblé que toutes étaient toujours restées trop littérales, trop serviles. Même le dessin animé de Disney, qui date de 1951, a sans doute été l’un de leurs films qui a eu le moins de succès. aimé dans le scénario : il utilise le fait que les rêves servent pour faire face aux problèmes de la vie réelle. Il y a une ligne très fine entre rêve et réalité, qui peuvent s’entortiller. Les rêves peuvent sembler fous ; pourtant, ils exploitent des éléments de la réalité. Comment avez-vous découvert Mia Wasikowska, qui incarne Alice dans votre film ? T. B. : Pour moi, l’essentiel était que l’actrice dégage le sentiment d’être une jeune personne possédant une âme vieille. Mia Wasikowska a une espèce de gravité, une force simple et tranquille, doublée d’une certaine tristesse. Quand je la regardais, je me disais qu’elle n’entrait dans aucune case et ça m’allait bien. Si l’on avait fait appel à une actrice plus connue, il aurait été difficile de passer outre sa notoriété. Quelle a été la chose la plus difficile que vous ayez eu à faire sur ce film ? T. B. : Travailler sans retour au jour le jour. Pour tous Votre univers est sombre, à l’inverse les films que j’ai faits jusqu’à présent, on tourne un jour de celui de Disney… et dès le lendemain, on a accès aux images. On peut T. B. : Je savais parfaitement que je m’engageais dans donc se référer au travail déjà accompli pour avancer. un Disney et que je n’allais pas tourner une version X Sur ce projet, on ne pouvait visionner le d’Alice – de toute façon, il en existe déjà une ! En réalité, le scénario était déjà écrit LA 3D APPORTE résultat que des mois, voire un an plus tard ! La bande originale et les effets lorsqu’on a commencé, ce qui a facilité les QUELQUE CHOSE sonores ont dû être réalisés sans les choses et évité tout désaccord. De plus, je DE FASCINANT images. Il a fallu faire beaucoup de supne voulais pas rendre l’histoire plus sompositions. C’est une façon très troublante de travailler. bre qu’elle ne l’était déjà. Le conte est, à l’origine, assez étrange. Je voulais tenter d’atteindre ce que je C’est votre septième collaboration pensais être l’esprit de Lewis Carroll. avec Johnny Depp… T. B. : Il ne faut jamais être complaisant ni prendre les En vous replongeant dans son œuvre, choses pour acquises. Il est important de garder en tête qu’avez-vous vu de nouveau ? le but de ce que l’on fait. Je ne me dis pas : «Tiens, je T. B. : J’ai été frappé par le fait que je n’avais jamais aimé fais un nouveau film, je vais demander à Johnny d’y les précédentes versions. Dans celles-ci, les personparticiper.» Ce serait ennuyeux, et pour lui, et pour nages sont simplement étranges : le Chapelier fou est moi ! Il faut qu’un des personnages lui donne envie. La bizarre, le Chat du Cheshire aussi, mais sans personnalité clé de notre collaboration réside dans cette fraîcheur propre. Ce qui nous a intéressés était de leur construire qu’on réussit toujours à trouver dans chaque nouveau un profil psychologique, de leur donner une dimension projet. Il ne faut pas qu’on se sente dans une démarche dramatique. On a insufflé de la tristesse au Chapelier fou, normale et logique. par exemple, qui est un personnage souffrant de personnalités multiples. En mai prochain, vous présidez le jury du Festival de Cannes. Comment Quelle était votre vision pour le personnage envisagez-vous cette nouvelle expérience ? d’Alice devenue adulte ? T. B. : Je travaille depuis si longtemps sur Alice que je T. B. : Alice est à un âge charnière. Elle explore le senn’ai pas eu l’opportunité de voir beaucoup de films timent de celle qui ne se sent pas à l’aise dans son prorécemment. Je suis donc très impatient de vivre cette pre corps, qui est trop jeune ou trop vieux, vivant dans expérience de pur cinéma. une société qui catégorise les individus. Les autres personnages sont aussi concernés par ces problèmes. Alice au pays des merveilles, Cette histoire raconte le voyage au bout duquel ils de Tim Burton, en salles. trouvent véritablement leur identité. C’est ce que j’ai « » 6 EN COUVERTURE Directsoir N° 728 / Mercredi 24 mars 2010 LIVRES, CD, SORTIES… Alice l’inspiratrice DE L’AUTRE CÔTÉ DU FILM EN BANDE DESSINÉE Le scénariste David Chauvel et le dessinateur Xavier Collette signent une délicate et enivrante BD, fidèle à l’œuvre de Lewis Carroll. Alice au pays des merveilles, David Chauvel et Xavier Collette, Drugstore, 15 €. L’ŒUVRE ORIGINALE Alice au pays des merveilles et sa suite, La traversée du miroir, sont réunis dans un livre, élégamment illustré à l’encre par Mervyn Peake. Alice au pays des merveilles, suivi de La traversée du miroir, Lewis Carroll, Calmann-Lévy, 15,90 €. © DR © EMI EN CHANSONS Seize titres interprétés par les plus grands artistes, d’Avril Lavigne à Tokio Hotel, figurent sur la BO du film, Almost Alice (EMI). L’opus propose aussi la reprise par Robert Smith (The Cure) de Very Good Advice, chanson du film de Disney (1951). © CALMANN-LEVY La sortie du long métrage de Tim Burton donne lieu à une très belle réédition du chef-d’œuvre de Lewis Caroll, mais aussi à toutes sortes de publications ou événements dont Alice est le personnage central. Voici notre sélection. SUR LES PLANCHES Beaucoup d’idées originales dans la mise en scène conçue par la compagnie La Boîte du Souffleur, comme l’étonnante partie de croquet avec la Reine de Cœur ou l’envol du griffon. La pièce fait place au rêve et à l’imagination. Dès 6 ans. Alice au pays des merveilles, jusqu’au 28 avril, au Théâtre de l’Essaïon, 6, rue Pierre-au-Lard, 75004 Paris (01 42 78 46 42). LES COULISSES Un beau livre, préfacé par Tim Burton, permet de passer de l’autre côté du miroir… et de découvrir le making-of du film. Alice au pays des merveilles, le livre du film, Mark Salisbury, éditions du Chêne, 29,90 €. Alice au pays des merveilles est une œuvre dont l’influence, très large, dépasse les frontières artistiques. Depuis la publication de ce conte sous le © AFP pseudonyme de Lewis Caroll par le révérend Charles Lutwidge Dodgson en 1865, la plus célèbre petite fille de la littérature enfantine a en effet inspiré de nombreux artistes. Le cinéma ne pouvait qu’être attiré par les fauxsemblants du monde des merveilles, où il peut aisément puiser une matière surprenante et irréelle. Dès 1903, une adaptation est proposée par Cecil Hepworth, à laquelle succéderont sept versions sur grand écran. Le monde de l’animation sera lui aussi séduit par le fantastique de l’autre côté du miroir. Il accouchera de multiples œuvres, culminant avec le dessin animé des studios Disney (1951). Curieusement, l’œuvre de Carroll inspirera davantage les musiciens que les littérateurs : sans aller jusqu’à l’album Alice et June d’Indochine, où la référence est un peu forcée, on songera évidemment aux chansons Lucy in The Sky With Diamonds et I Am The Walrus des Beatles, qui dévoilent explicitement leurs racines «aliciennes». On n’oubliera pas non plus White Rabbit, de Jefferson Airplane, qui surfait aussi sur la vague du LSD et des expériences psychédéliques. La célèbre série américaine Lost serait elle aussi truffée de références à l’œuvre de Lewis Carroll. On peut surtout reconnaître à celui-ci le génie d’avoir contribué à réintroduire le fantastique et le merveilleux dans un monde contemporain marqué par le désenchantement. SPORTS 8 Directsoir N° 728 / Mercredi 24 mars 2010 FOOTBALL Journaliste sportif Se souvenir des vraies choses A ujourd’hui, comme toutes les semaines, je m’installe devant ma page blanche, me demandant, et ce généralement depuis la veille, de quoi je vais parler avec vous. Le problème, c’est qu’hier, je suis allée voir La rafle, le film de Roselyne Bosch retraçant les événements du Vél’ d’Hiv de l’été 1942, où 13 000 Juifs (hommes, femmes et enfants) furent «raflés» et emmenés dans les camps de la mort pour ne plus jamais en revenir. En m’endormant, difficile de penser à l’angle de mon billet d’humeur. Difficile de me concentrer sur les problèmes pseudo-existentialistes entre Bordelais et Lyonnais, impossible de m’attrister sur la défaite de Metz à Guingamp, inenvisageable de me réjouir de la victoire de Franck Cammas sur le Trophée Jules-Verne, impensable d’accorder une once d’importance au second triplé consécutif de Messi, cette fois face à Saragosse. Rien. Rien n’avait plus d’importance que ce que je venais de voir. Parce que dans soixante ans, on ne se souviendra pas des querelles entre la région Rhône-Alpes et la Gironde, pas plus que de la défaite de Metz en terre bretonne. Tout juste nous souviendrons-nous d’un petit génie du ballon rond prénommé Lionel. Alors relativisons. Ne nous attristons pas outre mesure d’une défaite, continuons de nous réjouir après une victoire, mais gardons à l’esprit qu’il faut accorder à ces événements la place qu’ils méritent. Pas plus. Concentrons-nous sur l’essentiel : la vigilance de chaque instant, pour que dans soixante ans, on ne se souvienne que de belles choses. « Je vais regagner le Ballon d’or. » Sûr de lui, Cristiano Ronaldo clamait en décembre dernier, après avoir perdu son trophée au profit de Lionel Messi, vouloir reconquérir son titre de meilleur joueur du monde. A la vue des dernières semaines, le Portugais va devoir s’accrocher, lui qui malgré tout son talent est pour l’instant loin derrière le tandem Messi-Rooney. Car c’est bien entre la « pulga » («puce») du FC Barcelone et le numéro 10 de Manchester United que devrait se jouer le prochain Ballon d’or France Football en décembre prochain. Deux hommes qui marchent actuellement sur l’eau. Pendant que Wayne Rooney inscrivait dimanche contre Liverpool son trente-troisième but toutes compétitions confondues avec son club depuis le début de la saison, Messi signait quant à lui à Saragosse son… huitième but de la semaine pour un total de trente-quatre unités depuis fin août. LA LIGUE DES CHAMPIONS ET LE MONDIAL DÉCISIFS Au coude à coude, Messi et Rooney vont bénéficier de deux terrains de jeu pour faire la différence. Le premier sur la scène continentale, avec la Ligue des champions (où les deux comptabilisent chacun quatre buts dans l’épreuve) et une nouvelle finale entre Catalans et Mancuniens que beaucoup pronostiquent. Le vainqueur de l’épreuve marquera des points importants. Car il ne fait aucun doute qu’il aura eu une énorme influence sur la probable victoire de son club. Lionel Messi, vainqueur de la «Coupe aux grandes oreilles» la saison dernière et lauréat du Ballon d’or, est bien placé pour le savoir. Mais 2010 est une année de Coupe du monde. Et briller lors du plus gros événement sportif de la planète ouvre des perspectives sans communes mesures, même à ceux qui auraient raté leur saison en club. TENNIS © ACTION PRESS/ICON SPORT LE BILLET DE JÉZABEL LEMONIER Insatiables avec leurs clubs, Lionel Messi (FC Barcelone) et Wayne Rooney (Manchester United) tiennent la corde pour le prochain Ballon d’or. Mais gare au Mondial. L’Argentin Lionel Messi et l’Anglais Wayne Rooney, favoris dans la course au Ballon d’or 2010. En 2002, Ronaldo auteur de huit buts avait soulevé un second Ballon d’or, après avoir pourtant quasiment manqué toute la saison sur blessure. Si le rendezvous sud-africain devrait sceller le succès de l’un ou de l’autre, il pourrait donc aussi permettre à un autre larron de coiffer le tandem sur le fil. Cristiano Ronaldo doit y penser dans un coin de sa tête. LEURS BUTS © E. ROBERT/DIRECT 8 © O. ANDRIVON/ICON SPORT Un Ballon d’or très convoité Lionel Messi (22 ans, FC Barcelone) : 34 buts (25 en Liga, 4 en Ligue des champions et 5 en coupe nationale). Statistique : il a inscrit 11 des 15 derniers buts du Barça. Wayne Rooney (24 ans, Manchester United) : 33 buts (26 en Premier League, 4 en Ligue des champions et 3 en Coupe nationale). Statistique : 100 % de ses buts inscrits dans la surface de réparation. FOOTBALL Le RC Lens a de l’ambition Murray passe devant Nadal Engagés ce soir (20h30) en quarts Bien qu’il ait quitté le Masters 1000 d’Indian Wells en quarts de finale, Andy Murray (photo) a ravi la 3e place du classement ATP à Rafael Nadal, pourtant demi-finaliste en Californie. BASKET/NBA Pourtant privés de Tony Parker, les Spurs ont remporté une victoire importante contre Oklahoma (99-96) dans la nuit de lundi à mardi, grâce à un très bon Manu Ginobili (21 points, 5 passes décisives, photo), qui semble de retour à son niveau. © O. ANDRIVON/ICON SPORT Ginobili revient bien de finale de la Coupe de France face à Saint-Etienne, qu’ils reçoivent à Félix-Bollaert, les Lensois de Toifilou Maoulida (photo) peuvent nourrir quelques ambitions dans une compétition qu’ils n’ont encore jamais remportée. Jean-Guy Wallemme, le coach Sang et Or, a bien conscience que le Stade de France n’est plus très loin : « Nous sommes à deux matchs de la finale ! » Pour sauter l’avantdernière marche, il faudra passer d’abord par l’obstacle stéphanois. Dans l’autre quart de finale, Monaco reçoit Sochaux, au stade Louis-II (17h). DÉCO www.directsoir.net Magnifiez vos sanitaires Les Block Banks Design et couleurs Les Block Banks, vendus par module, peuvent servir de bancs d’intérieur ou d’extérieur, de piliers pour une table de salon, de table de chevet ou de simple objet de décoration. Longueur : 75 cm, hauteur : 45 cm, largeur : 15 cm, poids : 20 kg. Couleurs au choix. 140 € le module. Produit concept store, Sam Design. © DR Lieu intime par excellence, les toilettes ne sont pourtant pas une pièce dont il faut négliger le design. Voici quelques idées pour viser juste… Tous à vos lunettes ! mis. Dans la limite du raisonnable, bien sûr ! Inutile de vous dire qu’il vous faut un bon éclairage pour y voir plus clair, n’est ce pas, messieurs ? N’allez pas jusqu’à vous éblouir avec des points lumineux très accentués, mais optez pour un éclairage doux et indirect, à la fois tamisé et coloré, histoire de prolonger la détente et de vous sentir plus à l’aise. Vous pouvez alors laisser libre court à votre imagination et oser les couleurs, l’insolite, avec, pourquoi pas, des vieux journaux, d’anciennes revues de mode ou de vieux magazines au mur. Écologique Papier recyclé Entre l’œuvre d’art affichée et l’ambiance zen, à chacun son cabinet d’aisance. Les toilettes, ou latrines, pipiroom et autres lieux d’aisance, deviennent une pièce de la maison à part entière. Chaque individu y passe en moyenne quinze minutes par jour, ce qui représente 6h20 par mois, soit un peu plus de trois jours en un an. Pas mal, non ? Et encore, ces chiffres ne prennent pas en compte le fait que les filles affectionnent tout particulièrement l’endroit dès qu’il s’agit de papoter entre amies. N’oublions pas les hommes qui ont tendance à les confondre avec un salon de lecture… Les statistiques indiquent donc une moyenne, mais révèlent surtout que l’endroit n’est pas sans impor- tance. Pour être à la pointe de la déco, même parfois dans un petit mètre carré, cessons de négliger les WC. L’HYGIÈNE AVANT TOUT Un conseil : donnez un bon coup de baguette magique dans vos cabinets si vous voulez faire sensation auprès de vos proches. Avant toute chose, commencez par retoucher le sol, le plafond et les luminaires. Il faut absolument laisser place nette. Evitez les matières en tissus, comme la moquette. Privilégiez plutôt parquet, lino, carrelage, lambris, trompe-l’œil, stickers, mosaïques, papier peint, et pourquoi pas béton. En effet, ici tout est (presque) per- Ce papier © POINT WC toilette écologique en papier recyclé est imprimé avec des encres biodégradables. 5 €, disponible sur www.pointwc.com. C quoi ? Le cendrier du futur Avec Demain, signé «C quoi», © UMBRA/PURE DÉCO © POINT WC © POINT WC LES PROS SORTENT DU TROU Des boutiques, designers et autres sites internet se penchent sur le sujet et… ça marche ! En manque d’inspiration ? Vous trouverez de nombreuses idées sur www.toiletzone.net. Tout y est ! Quant à Point WC, il s’agit de LA boutique dédiée à nos besoins. Tous les thèmes y sont déclinés, du plus exotique au plus branché, sans oublier, printemps oblige, l’habillage 100 % écolo. Cependant, le sujet le plus récurent reste le monde marin. Ah, le grand air ! Si vous n’avez pas le budget adéquat, pas de panique, vous pourrez toujours vous rabattre sur une simple petite touche déco – papier toilette, abattant, balayette ou poubelle –, les accessoires ne manquent pas. Une fois la décoration faite, il est temps de passer à l’épineuse question de l’occupation de l’espace. Vous pouvez, par exemple, accrocher une ardoise au mur pour exprimer votre créativité, ou même déposer La grosse commission, la revue gratuite humoristique signée Baptiste Lorber. 9 la cigarette qu’on jette s’éteint très vite, et ce cendrier design en silicone garde pour lui fumées, odeur et pollution visuelle. Mais pourquoi son nom ? Parce que demain… j’arrête, bien sûr ! 22 €, en vente sur www.puredeco.com. © PF ROBINETTERIE Les nouvelles douches Après les WC, intéressons-nous aux douches. Aujourd’hui, on constate que les pommeaux sont de plus en plus grands, allant jusqu’à 60 cm de diamètre chez certains fabricants. Autre constat : les douches évoluent et peuvent, selon les modèles, être encastrées dans le plafond, à l’image de la collection Quartz (456 euros), chez Lapeyre. Mais la grande nouveauté reste la luminothérapie, c’est-à-dire des douches lumineuses qui procurent une sensation de bien-être. Des leds créent des eaux de couleur. Il faut compter, par exemple, 1 012 euros pour le Rain Light Square chez PF robinetterie. On trouve aussi des pommeaux avec d’autres fonctions comme la chromothérapie ou encore l’aromathérapie. De nouvelles technologies utilisent même un mélange d’air et d’eau ainsi qu’un réducteur de débit (Grohe). Enfin, n’oublions jamais que prendre une douche consomme 2,5 fois moins d’eau qu’un bain. CARNET D’ADRESSES www.pointwc.com (01 42 56 35 25) • www.toiletzone.net • www.lapeyre.fr • www.portafrance.com • www.grohe.fr • [email protected] Les prix sont donnés à titre indicatif © DIS NEY Retrouvez sur Direct 8, tous les dimanches à 9h30, l’émission Déco 8, présentée par Caroline Munoz. 10 CULTURE THÉÂTRE Jean-Luc Reichmann, animateur Directsoir N° 728 / Mercredi 24 mars 2010 DI SN EY Comédien de formation, Jean-Luc Reichmann incarne sur scène un statisticien introverti dans «Personne n’est parfait», au côté d’une autre star du petit écran, Corinne Touzet. L’animateur de TF1 revient sur ce projet. © «Pour moi, c’est une opération plaisir» DVD ALBUM 50 ans de la vie d’une femme Stacey Kent en français dans le texte © BAC VIDEO Bien accueilli Jean-Luc Reichmann et Corinne Touzet dans Personne n’est parfait. Pourquoi avoir bifurqué vers le petit écran ? J.-L. R. : Ça a avant tout été une question d’opportunité. Un jour, je me suis inscrit à un casting qui recherchait comédien, et, au final, c’était pour présenter une émission de télévision. Après quinze ans loin des planches, comment la pièce Personne n’est parfait a-t-elle servi de détonateur ? J.-L. R. : Le détonateur, ce fut Alain Sachs. Il m’avait vu jouer dans Les précieuses ridicules, il y a quinze ans, et régulièrement il me disait : «Il faut que tu reviennes sur scène.» Progressivement, il m’a proposé des pièces. Quand j’ai lu Personne n’est parfait, il y a un an et demi, je n’ai plus pu reculer. Pour moi, c’est une opération plaisir. Que diriez-vous de votre personnage ? J.-L. R. : C’est un statisticien introverti et maladroit, ayant en charge sa fille et un père incontrôlable, interprété par Bernard Dhéran. Cet homme va se mettre tout seul dans un guêpier, et toute la question est de savoir comment, alors qu’il découvre l’amour (avec Corinne Touzet, ndlr), il va se sortir de ces situations inextricables. Vous jouez d’ailleurs au côté d’une autre personnalité du petit écran… J.-L. R. : Corinne Touzet et moi, on se connaît depuis longtemps. Il y a cinq ans, elle m’avait proposé un rôle, mais je n’étais pas prêt. Aujourd’hui, on entre dans le vif du sujet. Personne n’est parfait, Théâtre des Variétés, 7, boulevard Montmartre, Paris 2e (01 42 33 09 92). Son précédent album, Breakfast on LIVRE Au fil du design De la célèbre chaise de bistrot créée par l’ébéniste allemand Michael Thonet – et produite en série dès 1859 – à sa reprise par une célèbre marque japonaise, ce sont plus de 150 ans de design qui sont passés en revue dans ce magnifique ouvrage illustré de 900 photos. Meubles modernes présente des créations récentes et des pièces incontournables de jeunes créateurs ou de designers confirmés, comme Philippe Starck ou les frères Ronan et Erwan Bouroullec. Meubles modernes, 150 ans de design, Andrea Mehlhose et Martin Wellner, H.F. Ullmann Publishing, 49,95 €. © BLUE NOTE Votre personnage écrit en cachette. L’un de ses romans est sélectionné lors d’un concours réservé aux femmes. Dès lors, il se travestit en vieille dame pour rencontrer l’éditrice. Un hommage à Madame Doubtfire ? J.-L. R. : Certes, je me travestis, mais contrairement à Madame Doubtfire, je ne le fais pas pour voir mes enfants, mais parce que je suis pris au piège. A mon sens c’est autant une création française qu’une adaptation de Nobody’s Perfect, de Simon Williams. Tous les ressorts de la comédie anglo-saxonne sont présents, mais c’est aussi une comédie sentimentale et familiale. Comme tout ce que j’ai fait pour le petit écran… La dimension multigénérationnelle et familiale est importante pour moi. © ED. H.F. ULLMANN On vous connaissait en animateur télé et radio, mais ce que l’on sait moins, c’est que vous avez commencé sur les planches… Jean-Luc Reichmann : Mon histoire théâtrale a commencé à l’école, en première, avec Les deux timides, d’Eugène Labiche. Quand je suis arrivé à Paris, j’ai suivi les cours de Raymond Acquaviva au cours Florent, puis j’ai joué pendant cinq ans dans une comédie musicale, Les précieuses ridicules, un bon stage de formation ! à sa sortie en salles, Les vies privées de Pippa Lee jouent les prolongations en DVD. Une bonne occasion de (re)voir cette comédie dramatique, sensible et drôle. Dans une petite ville de province américaine, Pippa, la cinquantaine fringante, crève d’ennui. Mère attentive et épouse modèle, elle se livre à une introspection qui lève le voile sur son passé. Les vies privées de Pippa Lee, de Rebecca Miller, DVD Bac vidéo. the Morning Tram, comportait déjà deux titres de Serge Gainsbourg… Cette fois, Stacey Kent, l’une des plus belles voix du jazz américain, rend hommage à la chanson française avec Raconte-moi, un recueil de douze chansons interprétées exclusivement en français. Mélange de grands classiques (Les eaux de mars, Le mal de vivre…) et de chansons spécialement composées pour elle par de jeunes talents (Au coin du monde, de Benjamin Biolay et Keren Ann – dont elle reprend aussi le fameux Jardin d’hiver, rendu célèbre par Henri Salvador – ou encore Mi Amor, de Claire Denamur…), l’opus est d’une extrême délicatesse, propice à laisser voguer ses pensées. Raconte-moi…, Stacey Kent, Blue Note. En concert le 18 mai au Grand Rex. EXPOSITION Erró du pop’art C’est à grands coups de ciseaux qu’Erró dénonce son époque, ses guerres, ses gouvernements et ses folies. Depuis plus de cinquante ans, cet artiste islandais, âgé aujourd’hui de 77 ans, découpe, assemble et colle toutes les images qui lui tapent dans l’œil. Ses compositions humoristiques et cinglantes font cohabiter gravures de mode, vignettes de BD, affiches de propagande ou dessins d’usine… A travers soixante-six œuvres, Beaubourg rend hommage pour la première fois à cet artiste atypique et engagé. Erró, cinquante ans de collages, jusqu’au 24 mai, Centre Pompidou, Paris 4e (01 44 78 12 33). CULTURE www.directsoir.net 11 EXPOSITION Charley Toorop: en famille au MAM © DISNEY Au musée d’Art moderne de Paris, la portraitiste Charley Toorop fait l’objet d’une première rétrospective étonnante. Soixante-dix-sept de ses toiles sont mises en regard d’une quarantaine d’autres peintures signées par ses amis. ses enfants (le peintre Edgar Fernhout et le cinéaste John Fernhout), ses amis, les paysans de son village… tous semblent guider ses pinceaux. Pour elle, «la peinture constitue un but empreint de grandeur et de gravité, une façon de se réaliser», explique Marja Bosma, spécialiste de son œuvre. Ses personnages saturent la toile, il n’y a plus ni fond ni plan et c’est ce qui la rapproche du mouvement de la nouvelle objectivité. Le repas des amis est une toile emblématique de sa conception de la peinture et du fourmillement d’artistes qui gravitèrent autour d’elle.C’est pour cette raison qu’une quarantaine d’œuvres de ses contemporains comme Léger, qu’elle admirait beaucoup, Mondrian et Zadkine, dont elle fut l’amie, font partie de l’exposition. Charley Toorop, jusqu’au 9 mai, musée d’Art moderne, 11, avenue du Président-Wilson, Paris 16e (01 53 67 40 00). © MARIA AUSTRIA INSTITUUT AMSTERDAM Qui est Charley Toorop ? Malgré son indéniable talent et sa forte personnalité, cette artiste néerlandaise (1891-1955), a eu beaucoup de mal à s’imposer à l’étranger. Le musée d’Art moderne de Paris a décidé de lever le voile sur cette femme atypique dans sa peinture comme dans sa vie. Soixante-dix-sept œuvres ont été réunies pour les besoins de l’exposition. De ses premières toiles, réalisées en 1914, à son dernier autoportrait, peint juste avant sa mort en 1955, c’est toute une vie qui défile devant les visiteurs. Car Toorop est avant tout une portraitiste de talent, qui aime croquer ses modèles d’après nature. Ses sujets de prédilection sont donc autour d’elle. Son père (le peintre symboliste Jan Toorop), MANGA LIVRES Nid d’espions La sélection du mois Myron Bolitar, l’ex-sportif reconverti dans les relations publiques, reprend du service dans Sans laisser d’adresse. Harlan Coben renoue avec son personnage fétiche et embarque ses lecteurs dans une histoire plus complexe que d’habitude. Entre Paris, Londres et New York, c’est au Mossad, à la CIA et aux services secrets français que Bolitar est confronté. Mais rien n’arrête ce beau gosse au grand cœur quand il doit aider Terese, son indomptable maîtresse. Sans laisser d’adresse, Harlan Coben, Belfond, 21,50 €. Police sur la ville Trois ans après Flic – chroniques de la police © ED. ANNE CARRIERE © ED. KANA © GLENAT CRISE IDENTITAIRE CHEZ LES ROBOTS Connu en France pour Monster et 20th Century Boys, Naoki Urasawa développe ici un chapitre d’Astro Boy, créé il y a cinquante ans par Osamu Tezuka, le pape du manga. D’une série de meurtres commis contre des humains et des robots, il tire une enquête noire et passionnante, où des machines en proie au doute prennent conscience de leurs actes et de leur être. Pluto (T. 1 et 2), Naoki Urasawa et Osamu Tezuka, Kana, 7,35 € chaque. © BELFOND Un boxeur apprenti et des robots qui doutent : la BD japonaise est riche de héros modernes et ambigus. Présentation de deux albums, une œuvre culte du manga et un futur classique du genre. DE LA RUE AU RING Considéré comme une légende au Japon, Ashita No Joe est pour la première fois traduit en France. Ce manga, dessiné dans les années 1960, suit la naissance d’un futur champion de boxe sous les traits d’un adolescent né dans la rue, Joe Yabuki. Un battant dans un Japon toujours traumatisé par la défaite de la Seconde Guerre mondiale. Devenu culte, ce chef-d’œuvre de la BD a redonné foi à la jeunesse nippone. Ashita No Joe (T. 1), Tetsuya Chiba et Asao Takamori, Glénat, 10,55 €. Trois générations (1950). Charley Toorop en 1950. ordinaire, vendu à plus de 80 000 exemplaires, Bénédicte Desforges renoue avec le témoignage. Lieutenant de police en région parisienne, l’auteur livre avec Police mon amour un second recueil d’anecdotes, tour à tour drôles, émouvantes ou tragiques, qui raconte sans fard le quotidien de ces «flics» en uniforme, les gardiens de la paix. Saisissant et original, ce livre balaye les idées reçues sur une profession mal-aimée. Police mon amour – Chroniques d’un flic ordinaire, Bénédicte Desforges, éditions Anne Carrière, 18 €. 12 INTERVIEW CULTURE Directsoir N° 728 / Mercredi 24 mars 2010 François Bégaudeau, écrivain «C’est le désordre qui provoque le sentiment de peur» EXPOSITION Embarquement immédiat Qu’est-ce qu’être jeune ? Piquant, parfois nostalgique, souvent drôle, un essai tente de définir de manière inédite les contours de cet état décrié par certains, envié par tous. Rencontre avec François Bégaudeau, coauteur de «Parce que ça nous plaît». François Bégaudeau (à dr.) et Joy Sorman, deux auteurs qui tentent de décrypter la planète «jeunes» dans Parce que ça nous plaît, l’invention de la jeunesse. A qui s’adresse ce livre ? F. B. : Cet ouvrage s’inscrit dans une collection de réflexion philosophique, mais nous ne nous sommes pas empêchés de nous rappeler notre propre jeunesse… et d’en rire. Je crois que, du coup, tout le monde est capable de se rattacher à ces expériences. Vous parlez de «jeunesse durable». Que signifie cette notion ? F. B. : On parle beaucoup des «adulescents», mais ce terme a une connotation négative : il induit quelque chose de régressif, qui définit des adultes qui n’ont pas su grandir. On peut voir les choses autrement, vouloir être jeune de manière durable, comme avoir encore envie de danser à 40 ans, est plus un signe de santé que de régression, finalement. Pourquoi la jeunesse fait-elle peur ? F. B. : Ce n’est pas nouveau. Depuis toujours, la jeunesse, tout comme le peuple, est considérée comme quelque chose de dangereux. Derrière la notion de jeunesse, c’est le désordre qui provoque le sentiment de peur. Avec ce texte, nous essayons de calmer le jeu, car, dans la plupart des cas, il ne faut pas s’affoler : les jeunes finissent par devenir vieux ! En fait, le nœud affectif du livre est une certaine bienveillance pour le désordre (quand il ne devient pas extrême, bien entendu). Par le biais de ce livre sur la jeunesse, vous en profitez pour vous moquer des intellectuels français… F. B. : Joy (Sorman, coauteur du livre, ndlr) et moi sommes des créatures un peu hybrides. Si nous avons publié chacun des essais, nous restons néanmoins un peu en marge de la sphère intellectuelle française dominée par une partie critique souvent grincheuse. Notre conception de la réflexion intellectuelle est un peu décalée. Nous essayons de comprendre sans nous empresser de juger. Les intellectuels français se font souvent d’abord juges avant même de se donner la peine d’observer. Le message du livre se situe peut-être plus dans la forme, en mêlant narratif et universel, ce qui nous éloigne finalement des discours intellectuels habituels. Et au cinéma, qui sait encore parler des jeunes aujourd’hui ? F. B. : Le réalisateur américain Judd Apatow (40 ans, toujours puceau, ndlr) est passé maître en cet art. Contrairement à beaucoup, il ne met pas de distance entre son film et la jeunesse. Etre jeune, selon moi, c’est avant tout une joie crasseuse, une capacité à la «vanne» permanente et au ricanement. Riad Sattouf l’a aussi très bien compris, preuve en est avec ses Beaux gosses. Moussaillons, à l’abordage ! Cinq bateaux grandeur nature sont amarrés au Palais de Chaillot pour les besoins de l’exposition Tous les bateaux du monde. Outre ses pièces monumentales exceptionnelles, 150 maquettes et une cinquantaine de dessins issus de la collection de l’amiral Pâris (1806-1893) viennent ponctuer le propos de cette exposition qui entend faire le tour des mers et des époques. Des bateauxpaniers d’Asie occidentale aux pirogues polynésiennes en passant par les gondoles vénitiennes, les amoureux de la mer peuvent enfin prendre le large au musée. Tous les bateaux du monde, jusqu’au 19 septembre, Musée national de la marine, 17, place du Trocadéro, Paris 16e (01 53 65 69 69). DVD S’engagera, s’engagera pas ? Parce que ça nous plaît, l’invention de la jeunesse, Joy Sorman et François Bégaudeau, Larousse, 17 €. © DISN A peine arrivée dans son entreprise, EY © 20TH CENTURY FOX Le titre, Parce que ça nous plaît, révèle une notion de plaisir dans la jeunesse, peu abordée… François Bégaudeau : Ce titre tiré d’une chanson (signée du groupe de rock alternatif OTH, ndlr) nous a séduits, car nous en avions un peu assez de cette vision très «pathologisante» de la jeunesse. Cette chanson explique bien cela : les comportements excessifs de la jeunesse ne sont pas forcément l’expression d’un manque, mais aussi d’une volonté de plaisir. Un tour du monde en bateaux. Summer (Zooey Deschanel) fait tourner la tête de ses collègues de bureau. Mais c’est elle qui succombe au charme de Tom (Joseph Gordon-Levitt). Indépendante, la jeune femme ne veut pourtant pas du statut officiel de fiancée. En éternel romantique, Tom veut la convaincre que le coup de foudre existe. Nos deux tourtereaux vont vivre une romance aux allures de jeu du chat et de la souris. Séduisant. (500) jours ensemble, de Marc Webb, Twentieth Century Fox France. BUZZ TÉLÉ www.directsoir.net 13 Les vacances continuent © E. ROBERT/DIRECT 8 Jean-Luc Azoulay a cédé à la pression populaire. Après des demandes incessantes depuis plusieurs années, le père des séries AB Groupe a décidé, d’après la lettre Média +, de tourner une nouvelle saison de vingt-six épisodes de la production culte Les vacances de l’amour, la suite des fictions Hélène et les garçons et Le miracle de l’amour. Les fans pourront retrouver sur la chaîne IDF1 Nicolas (Patrick Puydebat) José (Philippe Vasseur), Bénédicte (Laure Guibert) et Laly (Laly Meignan) pour de nouvelles aventures, trois ans après l’arrêt de la diffusion de la série par TF1. LE BILLET DE JEAN-MARC MORANDINI Journaliste, animateur de radio et de télévision Stéphane Guillon est-il drôle ou juste méchant ? V Le 30 mars, Arte proposera une soirée Thema consacrée à Benoît XVI et à la politique du Saint-Siège. Intitulée Qu’en pense le Vatican ?, cette soirée abordera plusieurs questions essentielles à travers deux documentaires. Les bébés-éprouvette sont-ils les enfants de Dieu ? explorera les raisons de l’attitude intransigeante de Rome sur le statut de l’embryon. Le film Que veut le pape ? présentera ensuite la stratégie du Saint-Père pour redonner à l’Eglise sa puissance et son influence sur la société. Daniel Leconte sera entouré d’invités, dont Guido Horst, rédacteur en chef de Vatican Magazine, et Giuseppe Di Carli, journaliste à la RAI. L’équipe des Vacances de l’amour. Alerte aux frontières Les trafics de drogues, d’ivoire et de contrefaçons se développent de plus en plus depuis l’ouverture des frontières au sein de l’espace Schengen. Dans Douaniers : au cœur de tous les trafics, sur France 4 le 2 avril, les journalistes de l’agence Capa suivront le travail de ces professionnels, de Nice à l’aéroport Charles-de-Gaulle, à côté de Paris, première place douanière de France. Le reportage présentera de nouveaux trafics en expansion, comme la contrebande d’animaux, et les méthodes pour endiguer ces activités illicites. LA MUSIQUE DANS LA PEAU Pionnier de la world music, chantre d’un panafricanisme musical, Manu Dibango est un artiste accompli. Tel un jazzman sans partition, naviguant entre notes blanches et musique noire, l’artiste va construire sa vie entre création et engagements. Le 5 avril sur France 5, le magazine Empreintes lui consacrera une émission. Dans un documentaire signé Calixthe Beyala et Pascal Vasselin, le saxophoniste reviendra sur sa carrière et ses nombreuses sources d’inspiration, comme son Afrique natale, l’Europe… mais aussi le blues, le rock, la soul, le folk et la salsa. Les douaniers face à de nouveaux trafics. © 2P2L © JUANJO MARTIN/EPA/SIPA SHAKIRA CHEZ LES SORCIÈRES © DISNEY © CAPA PRODUCTION Réagissez : [email protected] Après s’être montrée dans Ugly Betty, Shakira (photo) sera à nouveau la guest star d’une série américaine. Elle jouera son propre rôle au côté de Selena Gomez dans la production de Disney Les sorciers de Waverly Place, diffusée actuellement sur NRJ12. Arte explore les coulisses du Vatican © CHOGNARD/TF1/SIPA oilà donc que Stéphane Guillon refait parler de lui. Il y avait bien longtemps que le trublion de Canal+ et de France Inter ne s’était retrouvé au centre d’une polémique médiatique. Cette fois, c’est sa chronique de lundi matin, sur la radio publique, qui a provoqué la colère d’Eric Besson, cible des attaques de l’humoriste. Il faut dire que Guillon n’y est pas allé avec le dos de la cuillère, livrant sans doute l’une des plus violentes chroniques qu’il ait jamais écrites. Présentant Besson comme une «taupe du Front national», envoyé, selon un plan concocté par Jean-Marie Le Pen, pour «infiltrer le PS, démissionner et rejoindre Nicolas Sarkozy pour, une fois au gouvernement, manœuvrer et relancer les thèses du FN», Guillon dépeint l’homme politique comme «antipathique» avec «des yeux de fouine, un menton fuyant». Enfin, la chronique se terminait par des paroles prononcées avec l’accent allemand et une allusion à Hitler. Le patron de Radio France a dû se fendre d’excuses au nom du groupe public alors que, de son côté, Guillon recevait le soutien de gens aussi divers que des députés socialistes ou de Guy Carlier, sur Europe 1. Bref, on le voit, l’affaire n’est pas simple, car elle touche au politique. Si cette chronique avait été faite sur un acteur, un chanteur ou même un journaliste, personne ne se serait ému de son contenu. Mais là, elle touche un membre du gouvernement, alors forcément, l’impact est plus fort et quitte la sphère artistique pour toucher le débat politique. Reste une question que personne n’a posée dans ce débat, la chronique était-elle drôle ? Si la réponse est non, c’est clairement que Guillon a raté sa cible, car être méchant gratuitement n’a jamais été une qualité. A demain ! Audience du pape Benoît VXI au Vatican. Le musicien camerounais Manu Dibango. 14 BUZZ TÉLÉ INTERVIEW Directsoir N° 728 / Mercredi 24 mars 2010 Guy Lagache, journaliste et présentateur «L’alimentation a l’impact écologique le plus fort» Capital Terre s’intéresse ce soir à l’alimentation. Pourquoi ? Guy Lagache : Nous voulions comprendre comment notre mode de vie a un impact sur l’environnement d’un bout à l’autre de la planète. Vitale, l’alimentation a, sans que nous le sachions, l’impact écologique le plus fort, bien plus que l’habitat, les transports ou tout autre domaine de notre vie quotidienne. A l’issue de la conférence de Doha, la pêche du thon rouge est toujours autorisée, démontrant ainsi que l’alimentation reste plus que jamais un sujet d’actualité. Quelle(s) découverte(s) surprenante(s) avez-vous pu faire ? G. L. : Manger une chips a, par exemple, des répercussions sur l’environnement et l’être humain : un arbre qui tombe, un élément de la forêt primaire détruit, des singes en survie, et donc des tribus menacées. Utilisée dans de nombreux produits, l’huile de palme a permis à des économies de se construire. Elle est néanmoins lourdement condamnée par de nombreux consommateurs et citoyens. Sous la pression de ces derniers, de grandes marques comme Cadbury sont en train de changer leur façon de produire. Ils suppriment l’huile de palme pour la remplacer par une autre, plus chère, sans reporter le coût supplémentaire sur le prix de vente. réaliser ce documentaire de plus d’une Etes-vous fataliste en ce qui concerne heure et demie. Au sein de notre équipe, il l’évolution de notre planète ? y avait cinq journalistes, issus pour la pluG. L. : Je n’ai absolument pas une vision part des rangs de Capital (magazine fataliste. On aurait tendance à vouloir être économique diffusé le dimanche soir sur manichéen, avec les bons d’un côté et les M6, ndlr), ainsi que Jean-Bernard Schmidt, méchants de l’autre. Mais le monde est Emmanuel Leclercq et moi-même. Nous plus nuancé. L’écologie, ce n’est pas simavons appliqué notre plement l’amour de la planète. Il faut trouver des moyens de consommer JE NE SUIS PAS façon d’observer l’économie à l’écolopas cher, sans pour autant avoir des FATALISTE SUR gie. Pour cela, nous produits néfastes pour l’environneavons parcouru le ment. Il suffit, par exemple, d’acheter L’ÉVOLUTION des fruits et légumes de saison. DE LA PLANÈTE monde entier, de la Chine aux Etats-Unis, en passant par l’Indonésie et l’Ethiopie, et La question environnementale sans oublier la France. est-elle indirectement liée aux décisions politiques ? Pourquoi avez-vous souhaité G. L. : Prenez l’exemple des Chinois ou des vous rendre sur les lieux ? Indiens. Ils partent à la conquête de terres G. L. : C’est une façon d’emmener le téléarables. Les Ethiopiens sont quant à eux spectateur avec moi sur le terrain. Nous prêts à brader leurs terres pour que les souhaitions construire un long reportage étrangers viennent les cultiver. A partir de en évitant les parties en plateau avec pluce constat, on ne peut que s’interroger : sieurs lancements de sujets. C’est une pourquoi les Ethiopiens ne bénéficient-ils manière de raconter ce qui, au fond, ne pas d’un salaire minimum, et pour quelles constitue qu’une seule et même histoire. raisons ne peuvent-ils pas profiter de cette agriculture ? Envisagez-vous de réitérer l’expérience ? Y a-t-il déjà d’autres Combien de temps a duré numéros en cours de préparation ? le tournage ? Et combien étiez-vous G. L. : Nous travaillons en effet sur d’autres pour réaliser ce nouveau programme ? thèmes qu’il nous paraît important de déveG. L. : Six mois ont été nécessaires pour « » lopper. La réalisation de nouveaux numéros de Capital Terre dépendra avant tout de l’intérêt que va porter le public à ce nouveau magazine. Quels sont les gestes écolo que vous faites au quotidien ? G. L. : Plutôt que de prendre la voiture ou un deux-roues motorisé, j’emprunte les transports en commun pour aller travailler. C’est un geste du quotidien à la fois pratique et utile. J’essaie également de ne pas acheter, par exemple, de tomates en hiver. Je me renseigne enfin sur le mode d’élevage avant de manger de la viande. Je porte aujourd’hui une plus grande attention à mon alimentation. Pour autant, je ne suis pas un parfait «ecowarrior». Je continue à prendre l’avion quand je dois parcourir de longues distances. Capital Terre, ce soir, 20h40, M6. Le tournage de la quatrième © NIKO/SIPA Après Henri IV, France 3 poursuivra dans la veine de la fresque Au centre, Thomas Cortemain (Clément Sibony). Guy Lagache est allé sur le terrain. Quatrième coup de «Foudre» Les chevaliers du cœur historique avec une nouvelle fiction. Dans quelques semaines, La commanderie suivra les aventures des combattants de l’ordre hospitalier des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem et de Rhodes. Cette confrérie, devenue l’ordre de Malte au XVIe siècle, fut, à l’instar des Templiers, l’une des premières organisations transcontinentales. Elle a influencé la création de la plupart des ONG du XXe siècle. © ADE ADJOU/M6 M6 diffuse ce soir un nouveau magazine d’enquête sur l’écologie intitulé «Capital Terre». Pour le lancement de cette émission, Guy Lagache et son équipe ont parcouru la planète afin de savoir s’il était possible de nourrir 7 milliards d’êtres humains sans nuire à l’environnement. Joséphine Jobert et Charles Templon. saison de la série française Foudre a débuté et se déroulera jusqu’en mai en Nouvelle-Calédonie et en Australie. La série a réalisé un excellent score, l’été dernier, en réunissant en moyenne le matin plus de 650 000 téléspectateurs sur France 2. La force de cette production réside dans un concept original : les comédiens improvisent leurs dialogues, afin de donner un rythme naturel à la narration. A la demande des fans, Alex (Charles Templon) sera de retour pour reconquérir la belle Alice (Joséphine Jobert). ZOOM TÉLÉ www.directsoir.net 19H45 ÇA DÉMÉNAGE ! Les déménageurs de l’extrême n’ont peur de rien ! Maisons, villes entières, usines, trains ou encore monuments historiques : rien ne résiste à ces équipes d’artisans hors du commun. Une soirée spéciale, présentée par Lionel Rosso, leur est consacrée. Les déménageurs de l’extrême, docu-réalité. Une locomotive qui voyage. 20H35 Portraits croisés de deux dictateurs entre Hitler et Mussolini ? Arte retrace l’évolution et l’ambiguïté des relations de ces deux dictateurs, à la fois amis et rivaux, entre 1922 et 1945. Le réalisateur Ulrich Kasten signe un documentaire très riche en images d’archives, officielles ou privées, tournées lors de leurs grandes rencontres avec, en parallèle, une analyse d’images captivante sur le rapport qu’ils entretenaient. Un document sous forme de portraits croisés tout à fait passionnant. Hitler et Mussolini, documentaire. 20H35 © ISTITUTO LUCE Quelle était la nature des relations Mussolini et Hitler : amis et rivaux. Fauteuil immortel Les romanciers du XIX siècle savaient manier la plume pour tisser des intrigues policières malicieuses et ludiques. Au siècle de Maupassant, Contes et nouvelles du XIXe (deuxième saison) rend hommage à ces génies farceurs. L’auteur s’y moque de l’Académie française. Au siècle de Maupassant, Contes et nouvelles du XIXe, téléfilm. e Une critique malicieuse d’une institution. 22H05 Une psychose méconnue Souvent caricaturée, stigmatisée et galvaudée, la schizophrénie est une maladie psychique très complexe. Associés vulgairement à des fous aux multiples personnalités, les schizophrènes seraient plus de 600 000 en France. Pour combattre les idées reçues et comprendre le quotidien de ces malades, le réalisateur Olivier Delacroix est allé à la rencontre de personnes atteintes par ce mal et de leurs proches. De Paris à Colmar, en passant par Pau et le service hospitalier de Saint-Anne, à Paris, le documentaire tente de porter un regard neuf et une oreille attentive à ces familles dans la détresse. Sans jamais tomber dans un pathos déplacé, le reportage explique les épreuves de ces foyers dès l’apparition de la maladie. Au-delà de l’immersion, le programme révèle les mécanismes de la schizophrénie et les remèdes pour la soigner. Une démarche à la fois humaine et intellectuelle. Schizophrénie, entre l’enfer et la lumière, documentaire. CE SOIR À LA TÉLÉVISION 16 Directsoir N° 728 / Mercredi 24 mars 2010 16.55 Football, sport. «MonacoSochaux». Quart de finale de la Coupe de France. En direct du stade Louis II. 19.05 N’oubliez pas les paroles, jeu. Présentation : Nagui. 20.00 Journal. 20.30 Tirage du Loto, jeu. 17.50 Questions pour un champion. 18.30 18:30 aujourd’hui, magazine. Présentation : Laurent Bignolas et Samuel Etienne. 18.40 19/20. 20.00 Tout le sport. 20.10 Plus belle la vie, feuilleton. 18.10 L’album de la semaine, mag. 18.20 Les Simpson, série. «Mobile Homer». 18.45 Le JT de Canal+. 19.05 Le grand journal, magazine. 19.55 Les Guignols de l’info. 20.10 Le grand journal, la suite. 20.45 New York, section criminelle Série. «Un scandale pour un autre» • «Péché mortel» • «Coup de poker». Avec Vincent D’Onofrio, Kathryn Erbe. 20.35 Au siècle de Maupassant Contes et nouvelles du XIXe siècle Série. «Le fauteuil hanté». Avec Michel Duchaussoy • «L’Ecornifleur». 20.35 Football Sport. «RC Lens-AS Saint-Etienne». Quart de finale de la Coupe de France. En direct du stade Félix-Bollaert. 20.50 Cyprien Comédie française de David Charhon (2008). 1h35. Avec Elie Semoun, Léa Drucker, Laurent Stocker. 23.20 Les Experts : Manhattan, série. «Linge sale» • «Affaires internes». Avec Gary Sinise, Melina Kanakaredes. 0.50 L’empreinte du crime, série. «La légende du dragon». 1.45 La Ferme célébrités en Afrique. 2.35 50 mn Inside, magazine. Présentation : Sandrine Quétier et Nikos Aliagas. 22.35 Chez Maupassant, série. «Au bord du lit». Avec Françoise Gillard. 23.05 L’objet du scandale, magazine. Présentation : Guillaume Durand. 1.10 Journal de la nuit. 1.30 Des mots de minuit, magazine. Présentation : Philippe Lefait. 3.00 Toute une histoire, magazine. 3.50 Présence protestante. 22.45 Soir 3. 23.15 L’accident, documentaire. 1.00 Tout le sport. 1.10 Cyclisme, sport. «Championnats du monde sur piste à Copenhague». Résumé du jour. 1.35 Outremers, magazine. 2.00 Faits divers, le mag, magazine. 2.55 Soir 3. 22.25 Tonnerre sous les tropiques, film. Comédie américaine de et avec Ben Stiller (2008, VM). 1h48. 0.10 Millénium, téléfilm. Thriller Suède de Niels Arden Oplev (2009, VM, 16/9e). 1h30. (1/6). Avec Michael Nyqvist. 1.40 J’irai dormir à Hollywood, film. Documentaire français d’Antoine de Maximy (2007). 1h40. Les déménageurs de l’extrême DEMAIN © ARPAJOU/SIPA PRESS bien ir absolument Transporter une ferme 100 km plus loin, déplacer un village pour permettre l’exploitation d’une mine d’or, avec ces déménageurs, tout est possible. 17.45 Smallville, série. 19.30 Les Simpson, série. 20.15 AZAP, divertissement. 20.35 Enquêtes criminelles : le magazine des faits divers Magazine. Présentation : Sidonie Bonnec, Paul Lefèvre. Notamment : «L’affaire Von Bulow : Mort par insuline». 22.35 Enquêtes criminelles : le magazine des faits divers. 0.50 Tendances, musique. COUP DE CHAPEAU % Bien % % Très %%% % % % À vo Arte 20H35 Hitler et Mussolini %% © DR SÉLECTION 17.25 Monk, série. «Le demi Monk». 18.15 La Ferme célébrités en Afrique, divertissement. Présentation : Benjamin Castaldi. 19.05 Le juste prix, jeu. Présentation : Vincent Lagaf’ et Gérard Vivès. 20.00 Journal. Direct 8 19H45 17.10 Alerte Cobra, série. 18.50 MacGyver, série. Avec Richard Dean Anderson. 20.40 Moundir, l’aventurier de l’amour Divertissement. «La finale». Présentation : Laurence Boccolini. 23.10 90’ faits divers, mag. «Octuplés : scandale autour d’une incroyable naissance». Présentation : C. Rousseau. 17.55 Le rebelle, série. 18.45 Les Griffin, série. 19.40 Dragon Ball Z. 20.35 Sniper 3 Action américain de P.J. Pesce (2004). 1h27. Avec Tom Berenger, Denis Arndt. 22.15 Urban Legend 3 : Bloody Mary, téléfilm. Epouvante américain de Mary Lambert (2005). 1h29. 0.00 JT. Ce document montre l’évolution des relations entre les deux dictateurs Hitler et Mussolini. 19.50 Les dossiers de vis ma vie : la quotidienne, divertis. 20.15 12 Infos, magazine. 20.35 L’attaque des guêpes tueuses Catastrophe américain de Paul Andersen (2003). 1h20. Avec Kaarina Aufranc, Shane Brolly. 22.15 Haute pression, téléfilm. Policier américain de Jean Pellerin (2000). 1h31. 23.45 Poker : le duel, divertis. 19.30 Questions d’info, mag. 20.00 A nous la République ! 20.30 LCP - Info. 21.00 Ça vous regarde Magazine. Présentation : Arnaud Ardoin. 21.45 Le député du jour. 22.00 Le 22h. 22.30 Leaders, magazine. Présentation : Gérard Bonos. 23.00 Face à nous, débat. 23.30 Questions d’info, mag. En plein milieu de la plaine, au lieu dit le Carrefour des veuves, en face de la maison des Michonnet, est cachée dans les bois la gentilhommière délabrée que louent Karl von Ritter et sa sœur Else. Ces derniers trouvent la Delahaye du voisin Michonnet à la place de leur petite voiture. A la surprise du frère et de la sœur, ils découvrent le cadavre d’un diamantaire sur la banquette arrière… Avec Bruno Crémer. Maigret et la nuit du carrefour, un téléfilm de Bertrand Van Effenterre, à 13h35, sur Direct 8. CE SOIR À LA TÉLÉVISION www.directsoir.net 17.30 C à dire ?!, magazine. Présentation : Thierry Guerrier. 17.45 C dans l’air, magazine. 19.00 C à vous, magazine. 19.55 Sale temps pour la planète ! «Chine, la longue marche du désert». 20.25 C à dire ?!, magazine. 17.20 Le rêve de Diana, feuilleton. 17.50 Un dîner presque parfait. 18.50 100 % mag, magazine. Présentation : Estelle Denis. 19.45 Le 19 45. 20.05 Un gars, une fille, série. Avec Jean Dujardin, Alexandra Lamy. 20.35 Question maison Magazine. Présentation : Stéphane Thebaut. Notamment : Tendances : «les nouveautés des spas et piscines». 20.40 Capital Terre, magazine. «Sept milliards sur la Terre : comment tous se nourrir sans détruire la planète ?». Présentation : G. Lagache. 20.35 Hitler et Mussolini Documentaire d’Ullrich Kasten (2007). Quartier général d’Hitler, le 20 juillet 1944… 20.40 Les déménageurs de l’extrême Série-doc. «Maisons de rêves», «La locomotive de 100 tonnes» et «Déplacements complexes». 21.20 Silence, ça pousse !, magazine. 21.50 C’est notre affaire, magazine. 22.25 C dans l’air, magazine. 23.30 Les survivants de l’extrême, série-doc. «Le piège du gouffre». 0.20 Amère patrie, documentaire. 1.15 Planète insolite, documentaire. 2.05 Senior Ladies - La cinquième saison, documentaire. 22.40 Les documents de Zone interdite, documentaire. «Moins chère, naturelle et facile à vivre». Au sommaire, notamment : En Alsace, Ludivine et Pierre. 0.05 Enquête exclusive, magazine. «Gangs, favelas, Miss Univers : la folie de Caracas». 1.20 Les nuits de M6. 22.05 Le dessous des cartes, mag. 22.15 Ichi, la femme samouraï, film. Action japonais de Fumihiko Sori (2008, VO). 1h55. Avec Haruka Ayase. 0.10 Court-circuit, magazine. «Spécial Racisme». 1.05 Les invincibles, série. 3.00 A la poursuite des corsaires du Kaiser, documentaire. 23.15 Les perles du Net, divertissement. 0.00 Morandini !, magazine. 1.00 24h people, divertissement, Présentation : Allan Van Darc, Caroline Ithurbide. 1.30 Les perles du Net. 3.00 Tous les goûts sont dans la culture, magazine. DIRECT 8 © E. ROBERT COUP DE CŒUR 18.05 Foudre, série. 18.35 Plus belle la vie. 19.40 Code Quantum, série. 20.35 Taratata Magazine. Présentation : Nagui. Avec notamment Alain Chamfort, Naïf, Gaëtan Roussel, Tom Mc Rae. 22.05 Schizophrènes : entre l’enfer et la lumière, doc. 23.00 Questions de génération, magazine. 18.00 Q.G., magazine. 19.00 Marschall-Truchot. 19.30 Showbizz Louise, mag. 20.00 Q.G., magazine. 20.30 Sarko info. 20.40 Zéro info Magazine. Présentation : Karl Zéro. 21.00 Info 360, magazine. Présentation : Karine de Ménonville et Ronald Guintrange. 17.00 Les perles, divertissement. Présentation : C. Belin et A. Carré. 18.35 Le Flash. 18.40 Morandini !, magazine. Invité : Denis Brogniart. 19.45 Les déménageurs de l’extrême, série-doc. «Convois historiques» 18.00 Audrey Pulvar soir, magazine. Présentation : Audrey Pulvar et S. Chironi. 20.00 JT. 20.20 20h Foot, magazine. 20.30 L’édition permanente. 20.45 JT. 21.00 Info+. 21.15 Les échos de l’éco, mag. 21.30 Info+. 22.00 Le point sur l’info, mag. 0.00 Le minuit pile. © DR © ISTITUTO LUCE © C. BRUNEAU/M6 17.40 X:enius, magazine. 18.10 Chapeau melon et bottes de cuir, série. «Mon rêve le plus fou». 19.00 Arte Journal. 19.30 Globalmag, magazine. 19.50 Le Grand Rift africain, série-doc. «Terre en fusion et Terre sainte». 17 18.00 Full Metal Alchemist. 18.50 Shérif, fais-moi peur ! 20.30 Zap’17, divertissement. 20.40 Chante si tu peux ! Divertissement. «Variété française contre Coluche et les filles - Les Parisiens contre les sosies». 22.20 Weeds, série. 23.20 The L Word, série. 0.45 J’aime beaucoup ce que vous faites, magazine. 19.50 G ciné, magazine. 19.55 In ze boîte, jeu. 20.25 Gulli mag, jeunesse. 20.35 L’instit Série. «Privé d’école». Avec Gérard Klein, Christian Wolder, Anthony Munoz. 22.10 Heartland, série. «Coming Together» • «Ghost Horse». Avec Amber Marshall, Michelle Morgan. 23.40 Ratz, dessin animé. En compagnie de Denis Brogniart, retrouvez Jean-Marc Morandini, Cécile de Ménibus (photo) et leur équipe de chroniqueurs pour un décryptage sans langue de bois de l’actualité média du jour. Willy Liechty se chargera des buzz internet, Rodolphe de Laboulaye proposera un tour du monde de la télé, sans oublier les news de Dorothée Kristy et le courrier des téléspectateurs sélectionné par Laurent Artufel. Morandini !, un magazine présenté par Jean-Marc Morandini et Cécile de Ménibus, à 18h40, sur Direct 8. 18 DÉTENTE Directsoir N° 728 / Mercredi 24 mars 2010 SAINT DE DEMAIN PAR DEFENDENTE GÉNOLINI MÉTÉO Demain, nous serons le jeudi 25 mars 2010 Annonciation Cette fête rappelle ce passage de l’Evangile tant de fois représenté par les peintres où l’ange Gabriel annonce à Marie qu’elle va enfanter et concevoir un fils qui s’appellera Emmanuel («Dieu avec nous») ou Jésus («Dieu qui nous sauve»). Marie, émue et confiante, fait une réponse qui est à la base de toute vie intérieure : «Je suis la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon ta parole.» Résumée en ce mot de quatre lettres : «fiat». C’est-à-dire le «oui» libre, sans contrainte ni réserve, de Marie. Cela se passait à Nazareth. Pour les chrétiens, cette fête célèbre l’Incarnation du fils de Dieu. Neuf mois plus tard, ce sera la Nativité, la naissance de Jésus à Bethléem. Dans moins de quinze jours, nous rappellerons sa mort au Calvaire et sa Résurrection au matin de Pâques. LEVER : 6H43 / COUCHER: 19H10 DEMAIN MATIN Traditions L’angélus, qui rythmait trois fois par jour le travail de nos campagnes et qui continue de sonner aux clochers de nos églises (normalement à 6 heures, midi et 18 heures), rappelle l’Annonciation. Les premiers mots le disent : «Angelus Domini nuntiavit Mariae» («L’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie.») Chaque dimanche encore à Rome, le pape récite l’Angelus avec les fidèles présents sur la place Saint-Pierre. Le 24 mars à minuit serait l’anniversaire de la création du monde. Vieux proverbes de ce jour «Si pour l’Annonciation la pluie est là, pour toutes les fêtes de la Vierge elle y sera.» «Annonciation mouillée craint les giboulées.» «S’il gèle à Notre-Dame de mars, chaque mois aura sa part.» «A l’Annonciation, les hirondelles annoncent la belle saison, à la Nativité (8 septembre) elles nous quittent avec l’été.» «Le vingt-cinq mars, le compagnon rend la chandelle à son patron.» DEMAIN APRÈS-MIDI Pensée spirituelle «Le cœur de Marie est entièrement le produit de l’amour de Dieu, de la grâce divine.» (Jean Galot) Courte prière «Marie, vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.» SUDOKU force 1 7 8 6 LA BLAGUE Une femme crie : – Chéri ! Chéri ! Mais où es-tu ? Le mari répond : – Oui ! Je suis là. La femme dit : – Mais non, pas toi, c’est le chien que je cherche ! (Pauline, Alençon) Envoyez vos blagues à : [email protected] (avec vos nom et adresse). Un mini sudoku électronique pour une blague retenue. 4 1 8 3 7 2 7 5 9 3 4 1 7 3 8 6 6 5 1 9 4 3 7 5 4 2 8 1 3 7 6 2 8 7 3 9 2 8 1 6 2 8 Retrouvez les solutions des jeux à partir de 18 heures sur : www.directsoir.net DIRECTSOIR, 31-32, quai de Dion Bouton - 92800 PUTEAUX - Tél. : 01 46 96 31 00 - Fax : 01 46 96 40 94 - Mail rédaction : [email protected] Journal édité par DIRECT SOIR, SA au capital de 10 000 000 Euros - 485 374 128 RCS NANTERRE Président du Conseil d’administration : Jean-Christophe THIERY Actionnaire principal: BOLLORÉ Directeur général, directeur de la publication: Serge NEDJAR Rédacteur en chef adjoint: Guillaume ZELLER Rédacteur en chef adjoint photo : Jean-Bernard MAUREL Publicité : BOLLORÉ INTERMÉDIA - Président : Gaël BLANCHARD - Tél. : 01 46 96 48 41 - Direction Générale : Xavier COS - Tél. : 01 46 96 48 41 Fax : 01 46 96 40 45 - E-mail : [email protected] Directeur de la distribution : Patrick LÉPINAY - Tél. : 01 46 96 31 94 Diffusion: Intervalles, 8, place Boulnois, 75017 Paris. 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