d`i nfl uence est l`objet de communication subtile et d`i mmédiateté
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d`i nfl uence est l`objet de communication subtile et d`i mmédiateté
: I :t iAmzurNtgni: , : . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . , , . . . . . . . . . . . . C'est I'expression tendance. Le marketing d'i nfl uence est l'objet de toutes les discussiolls. Cette stratégie de communication subtile s'impose aux marques face à I'exigence de transparence et d'i mmédiateté née du Web. Quels sont ses mécanismes d'action ? influence n'est pas, eil France, une notion économiquement colTecte. Elle fascine autant qu'elle inquiète. On imagine des secrets d'alcôve, des intrigues complexes et des manipulations en tous genres. Pourtant, cette démarche, qui consiste à persuader les consommateurs, Sort de l'ombre. Le marketitg d'influence a déjà son forum: la seconde édition du Hub Forum a eu lieu les 6 et 7 octobre (avec un nombre de visiteurs multiplié par trois, ce qui prouve le succès de cette tendance), ses best practices (avec l'exemple, souvent cité, de VitaminWater), ses spécialistes. . . il a aussi ses adeptes ! Mercedes Erra, présidente d' Euro RSCG Worldwide, ne soulignaitelle pas devant le Hub Forum l'enjeu essentiel de I'influenc e? "LInfluance nB se cantonrw pas aux médias dc m,asse et aux discours dn pusonnalités. La waie et bellc inJhm'ce est ua,ste, puksante. Mais surtout ell^e donne du sens, ellÊ Worte une akian, elle est utiln., Car l'annonceur doit a{ourd'hui apporter des preuves concrètes de ce qu'il déclare et faire preuve de moratité dans ses relations avec son envi- ronnement. Red Bull, L'Oréal, BNP Paribas, Fun Radio, TFl ou encore Deezer se sont déjà lancés dans ce processus complexe. De son côté, HEC, archétype français du réseau d'influence, entend " démystifl,er les cod,es secrets, faits de chuchotements, en mettant a,u cæur du message iA,qMARKETING _. p-iË: M AZINE / n'154 / Décembre 201t -Janvi er 2012 Retrouvez nos enquêtes sur www.e-ma rketi ng.fr II n'y a pas dn expliquait HEC, à to*tâaafAt à I'influence aujourd'hui lobby très puissant éra|du Laurent Allard, directeur gén mais derniers, octobre des anciens diplômés, les 6 et 7 aduptés. dogét 360 dps enseignencnts en cnmmunication à " Du simple bon sens, à I'heure où I'engagem,ent d,'une pusonne ou d'une marqun. tout ou presque finit s'attachent à prendre les devants à tout prix. "Au-d"elà d,e Ia communication, Ce qui restura, C'est I'influence' Se plaît à rappeler I'organisateur du Hub Forum, Vincent ln digttal qui d,onne ses lnttres dn nobl^esse au micanism,e, car ln transparence du Web ne pzut flirtu aaec l'obscur. Inaestir le champ digital est lieu un dans marque moins une question de ROI que de la Exposer tactique une "tendance": "ROM", poltr "reto'u,r slrr non inuestisdes spécialistes de I'influence. t" rr, confirme-t-il à destination Par se savoir. DucrryG) . C'est bien semnt de ceux, encore très nombreux, qui n'ont pas pris le virage de Ia ldentifier les chemins de I'opinion Qu'est-ce qui explique I'intérêt Toile. Tout en {outant " Le bun est mort, aiue l'influence ! " Car, à ses croissant pour les mécanismes de la persuasion ? En Premier lieu, I'avènement du digital. Internet montre tout, glorifie ou détruit d'un clic. Le temps du 2.0 vieillit et ringardise du même couP la sacrosainte culture du secret. Les marques redoutent en temPs réel les "wikirévélations". Elles n'auraient pas d'autre choix que d.'être transparentes vis-à-vis de leurs publics, à ' yeuX, buzzer n'êquivaut Pas à influencer. L'éIement central pour nous est de bien identifier les chemins de,I'opinion , explique de son côté Elodie " Monchicourt, de l'agence Elan, qui a créé, à I'automne dernier, un département baptis ê "btanding €l d'influence". "Ir/ous a;uons ainsi mk en place un planning stratégique d,e LI savoir leurs consommateurs et leurs z salariés. Instntites par la pratique de .g -l #l |\, la communication de crise, elles o P t! Retrouvez nos enquêtes sur www.e-ma rketi ng.fr (r) Auteu r du Guide de I'influence aux éditions Eyrolles et conseiller internet de l'Élysée. Décembre 2o1r - Janvi er 2o1z / n"t14l MARKETING MAGAZINE:$ffi Lejeu subtil du marketing d'influence Raphaël Aflalo, de l'agence ove r, et le couple Guetta font la promotion de la Twiggy. I est le sujet qui s'invite dans toutes les discussions stratégiques r, Narcisse, cofondateur et associé de l'agence Elan, quivient Nicolas explique métier, celui de planeur d'opinion. Convaincu qu'ilfaut nouveau un créer de prendre son temps pour bâtir une politique de persuasion efficace, il soutient l'idée que useule la continuité est pére:nne.Être influent durant deux ,o Le temps ou trois semaines, lors d't,tn lancement ou d'utn événement, ne suffit pas à installer la marque dans l'inconscient cotlectifr. Iinfluence sera it donc le contraire du "one shot". ullfaut être prospectif et penser à ce que sera la marque dans deux, cinq ou dix ans et l'inscrire dans les évolutions sociétales majeures,, Mais aujo urd' hui, la majeu,re partie des stratégies marketing (et : finan,cièr,e) des marques se fait à court terme, et le turnover des équipes est :trop rapide pour'asseoir un plan cohérent. Ainsi, le planning stratégique d'influence (PSl), service de neuf personnes à l'agence, anticipe les #À.rrJ'-r '.iê^.t À4,-nrrr^#:ir ..* - r-. tê,ndances, décrypte et analyse tous les signaux faibles relatifs à un Comme c'est le cas lors d'une thérapie sur les humains, nous allons au-delà d'une réponse comportementale, nous faisons une analyse de la marque>, conclut-il. Et chacun sait qu'une analyse - au sens freudien du terme - c'est long.Très ma rch ê. ,, long, Mais souvent très efficace. "IJn mix entre signaux faibles et veille, adaptê d'une marque. Ce nouveau métier est I'une des réponses possibles aux marques qui s'interrogent sur leur éco-système et non leur "ego-système". l'opinion. à l'architecture C'est toute la différence entre une analyse et une théra' pie comportementale. Les marques, organismes vivants, fonctionneraient alors comme des êtres humains. Le lancement confidentiel de Vitamin te r, au théâtre Renaud, à Paris. Subtils, indirects, les mécanismes de la persuasion reposent sur plusieurs leviers (les people, les lieux d'influence. les ressorts de la curiosité et de la confidentialité), mais , avantt tout, sur... le contenu. " Content is King ! ", résume Vincent Ducrey. Pas d'influence, en effet, sans matière première et ici, l'élément fondateur du discours est la richesse. Et le Net à bien des progrès à faire en la matière. " Le facteur differenciant reste le contenu, estime 1Q) ,directeur gén éralde Newcast (Publicis Groupe) et président de la commission "Brand Content" de l'Union des entreprises de conseil et ThomasJacque d'achat médias (IJdecam) . Tbutes les marques sznt éligiblzs à la production de contenu qualité, donc à l'influence sur l"eur public. d,e " Lancer une marque sans fanfare Mais force est de constater qu'un tel niveau de maturité n'est pas souvent au rendez-vous... On risque arlourd'hui une certain e " social mnd;ia fatiguer, selon les termes de Brian Solis, expert américain des médias sociaux. Le risque est alors d'endurer un brouhaha fait de copier-coller permanents, de rumeurs, d'informations sans aucun intérêt pour le consommateur, pourtant devenu un public et un média puissant. Pour diffuser leurs messages, les annonceurs et leurs agences passent par des relais. " Les peaplns sont dns midias très puissants", explique Raphaël Aflalo, fondateur de My Love Affair, agence d'endorsement qui s'attache à canaliser le formidable pouvoir d'influence des artistes sur leur communauté . "(Jne base fans, c'est une audience actiue.', C'est ce que montre l'exemple réussi de l'asso- ciation David Guetta-Renault. Première personnalité française sur le Web, avec ses 24 millions de fans, le DJ afaitla promotion de la voiture électrique Ttnzry.L'artiste, qui mixe aux quatre coins de la planète (200 soirs par an) peut envoyer un message (texte, vidéo, photo, etc.) ciblé à une partie de son public. "Aaant de se produire à Rio, il a porté dns mnssages à d"estination dcs femlTws céIibataires et trentenaires de la mégapole bresi,lienne, pour partager son coup d,e cæur", explique Raphaël Aflalo. C'est ce que I'on nomme le social endorsement (ou fan-CRM). Ce qui est nouveau, c'est que le fan ou le follower ne considère pas cette technique comme intrusive, puisqu'il a choisi librement de suiwe tous les faits et gestes de son people. Pour illustrer cette stratégie indirecte de persuaI sion, de relais d'opinion, les cas pratiques se *, font encore rares. Reste un exemple qui fait (filiale de Coca-Cola) . Arrivée en 2008 sur le (z) Renaissance mythologique,l'imaginaire et les mythes à l'ère digitale,éditions François Bourin. fuÏARKFTING MAGAZIIU E / n"154 / Décem b re 2o1t - Ja nvi er 2oD Retrouvez nos enquêtes sur www.e-ma rketing.fr Crégory Pouy sourit lorsqu'on lui parle d'influence. [un des blogueurs les plus populaires de la planète marketing (ro ooo followers su r Twitte r,4oooo pages vues pa r mois et environ Tooo abonnés à son flux RSS) est directeur du social media au sein de l'agence d igita le N u ru n (zlo person nes, zo % de croissa nce en 2011). lldispose d'un carnet d'adresses aussi fournique celuid'un journaliste. Se mettre en scène, mêler vie privée et vie professionnelle, ap?araître (ou non) sur des événements majeurs, intervenir lors de conférences, de soirées... Les blogueurs demeurent influents, mais leu r bulle a éclaté avec la diffusion massive des réseaux sociaux. phénomène est arrivé à maturité et les de moins en moins de temps à consacrer à son site. Le blog est donc un outil de communication éphémère pour les marques. Le contenu produit sur les réseaux sociaux est plus éclaté que sur les blogs et il est difficile aujourd'hui de fédérer une audience. "tinfluence, pour une marque, est un point d'équilibre complexe à atteindre. Certes,les blogs y participent, mais ils ne jouent qu'Ltne note dans une musique d'ensemble. Le nombre de pages vues n'est pas une bonne mesure de l'influence. C'est la qualité des lecteurs qui compte." Ainsi, le classement Wikio ne donnerait pas le bon pouls de l'audience. La blogosphère préfère désorma is le système Klout, q u i don ne une note d'influence générale basée sur une analyse sémantique des contenus. Les marques l'ont bien compris... BMW offre, via un partenariat avec un hôtel à San Francisco, des réductions aux blogueurs qui ont une bon ne note su r Klout. Le blogueurs a p?araissent comme des objets de pouvoir maîtrisés. uLeur influence est datée. Elle s'inscrit dans un temps courtn,poursuit Crégory Pouy. Car le blogueur est avant tout un être solita ire. ll vieillit, progresse da ns sa ca rrière et a marché français, elle avaitjoué la carte de la confid.entialitéjusqu'à I'êtê dernier. "Ir'ious aaons créé un ecusystème d'influence pour lancer cette marque", explique Cloë Von Kraus, directrice générale. Il s'est agi de capitaliser sur des influenceurs. En trois anq nous aazns atteint un taux dn notu rieté de 34 %A et sommes dffisés dans 3 000 points d,e aente à concept store cantatlf dont les early adopters raffolent. La mode des bottes en plastique coloré s'est installée partout après l'exposition. " ProPose de coacher Associer son nom à un lieu "branché" durant les soldes d'hiver. : siens et d'installer un murrnure autour I{otre modèlc redonne plus de libaté au " consommateur dans la maîtrise de ses finances. Cet éaénement s'inscrit dans de I'eau multicolore. Promouvoir en toute discrétion une marque 201l, Ainsi, elle a invité deux blogeurs de mode, Benoît I'habilleur et Marielur,pink, à I'ING Café, rue Scribe, à Paris, pendant quatre jours. Le directeur général France commente I'opération ses clients Cette stratégie de discrétion est payante. Elle a permis d'infiltrer les milieux branchés pari- banque en ligne hollandaise IIr{G Direct a adopté, dès la banque a organisé une operation de coaching pour &ccompagner les "accros au sltopping" rr, eo leur apprenant à maîtriser leur budget au moment des soldes d'hiver. INS Dlrect Paris et 500 en prouince. " La son llraerture en France, une posture d'influence. Début de notre objectif. > Un sondage grande consommation nécessite un dosage assez subtil. Pour le lancement exemple, privatisé le théâtre du commandé à BVA par la banque à cette occasion montrait que quatre Français sur dix déclaraient regret- Renard, à Paris, mais aussi un appartement dans le VII' arrondissement. Des achats. Le Graal reste tout de même de VitaminWater, Coca- Cola a, par ter parfois, voire souvent, leurs événements très sélectifs s'y sont Colette. Le succès de ce concept store du 213, rue Saint-Honoré, ne faiblit pas. . . car le lieu est ouvert depuis 13 ans ! Forte de son succès, Colette est une vitrine pour les séries limitées ou des lancements médiatisés. Colette désigne les must have de demain. Espaces, mais aussi personnalités influentes... Toute la palette des leviers de persuasion peut être mise enjeu. Reste que le marketing d'influence est une science déroulés, comme des soirées tricot ou I'anniversaire de Jade Jagger. Cette maîtrise du silence est un exercice périlleux. . . Mais efficace. Aujourd'hui, Iamarque est diffusée partout: d.e Go sport à la Grande Epicerie, en passant par Cojean, Franprix ou Carrefour Market. Plutôt que d. jouer Ia carte des insiders, certaines marques préfèrent miser... sur les lieux où il faut être. C'est ce qu'a lait Aigle. Elle a choisi d'organiser une exposition sur la botte en caoutchouc chez Merci, le (3) Agence Engage Research, délicate à mettre en place. Souvent perçu comme élitiste, ce mouvement valorisant le contenu aura encore besoin de temps pour s'installer dans un paysage consumériste devenu très critique. avril zoro. Retrouvez nos enquêtes sur www.e-ma rketi ng.fr Décem b re 2011 - Ja nvi er 2012 / n"154 / MARKETIhIG MAGAZINE":t;