Bruxelles le 7 janvier 2013

Transcription

Bruxelles le 7 janvier 2013
Bruxelles le 7 janvier 2013
Dancing Dog Productions annonce la mise en
ligne du web-documentaire « Geek Politics, la
démocratie dans les câbles », accessible sur
www.geekpolitics.be. Entamé il y a deux ans avec
un soutien du Fonds pour le journalisme et en
collaboration avec Le Soir, ce projet enquête sur
les liens entre les hackers et la politique, et
principalement celle liée au net.
Depuis plusieurs années, le rôle joué par les bidouilleurs
du réseau dans des débats et des actions liés à la société
de surveillance, la censure et la transparence sur Internet
ou la propriété intellectuelle a gagné en importance.
Wikileaks a permit au grand public de découvrir le rôle
politique joué par certains hackers. Mais des démarches
et des projets, parfois plus anciens que Wikileaks, ont été
moins souvent évoqués auprès du grand public.
Entre la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, trois pays
où les initiatives liant éthique, politique et technologie sont
nombreuses, Geek Politics a pu comprendre les
motivations des hackers.
Les agents Telecomix nous ont raconté comment ils ont
lutté contre la surveillance du réseau au moment du
Printemps arabe. Geek Politics a visité plusieurs
hackerspaces, dont le Loop, à Paris, et assisté au plus
grand rassemblement de hackers en Europe, le Chaos
Communication Camp. Nous avons rencontré des
membres des Partis Pirates avant et après leur percée en
Allemagne. Des experts français, belges et anglais ont
complété le point de vue des hackers sur leurs
conceptions du net.
Le tout en vidéos, avec des lexiques de concepts, des
fiches biographiques et une chronologie subjective de
l’histoire politique et technique du net et de l’hypertexte.
Bonne visite ! Plus de détails sont disponibles ci-dessous.
L'équipe de Dancing Dog,
Quentin Noirfalisse, Maximilien Charlier, Adrien Kaempf,
Geek Politics en chiffres :
sujets reportages, Au Royaume des hackers
(17 min) et Les Pirates sur la Vague (8 min),
pour se plonger dans leur univers;
vidéos plus courtes,
principalement des interviews;
dates pour vous expliquer l'histoire partielle et partiale du net
et du hacking politique, de Platon à Anonymous, en passant
par Paul Otlet et Alan Turing;
concepts pour mieux comprendre ce
qui se trame dans le réseau;
litres de Club Mate sirotés
avant, pendant et après
les interviews;
mini-fiches bio pour connaître
un peu ceux qui vous parlent;
bourse du Fonds
pour le Journalisme;
partenaires média : Lesoir.be et
Apache.be, avec 2 double-pages
dans Le Soir papier;
prix spécial du jury lors du festival Millenium du film
documentaire;
le tout se traduit dans un objet web uniquement en HTML5/CSS
et distribué sous licence Creative Commons, dont vous pouvez
distribuer/télécharger le contenu à votre aise, à condition de
respecter la licence CC BY-NC-ND.
Synopsis
Le monde et ses rouages sont de plus en plus gouvernés par du Code. Il peut devenir un outil de
contrôle aux potentialités démesurées. Et permettre d'influer sur notre usage du plus extraordinaire
réseau de communication jamais développé: Internet. Parmi les mages du réseau, ceux qui en
maîtrisent les arcanes et les ficelles, il y a les hackers. Certains sont entrés en résistance contre les
volontés de surveillance, de limitation de la liberté d'expression, de limitation de la vie privée de
certains états et entreprises. Qui sont-ils? Que pensent-ils? Quelles actions politiques
entreprennent-ils? Geekpolitics.be tente les présentations.
L a p e tit e his t oir e d u p r oje t
Depuis le mois de juillet 2010 et les premières
intrusions de Wikileaks dans les médias grand
public, Geek Politics s'est plongé dans l'univers
des hackers. Rapidement, nous avons découvert
que Wikileaks n'était que la partie émergée d'un
iceberg fourmillant de phénomènes passionants.
Bien avant l'arrivée de Julian Assange et de ses
compères sous les projecteurs, une communauté
aux contours très flexibles s'intéressait déjà aux
problématiques liées à la censure et la surveillance
du réseau, à l'utilisation d'Internet à des fins de transparence ou encore à la lutte contre une
utilisation de plus en plus croissante d'une propriété intellectuelle jugée contraire à l'innovation
technique.
Bon nombre de ces citoyens se considèrent comme « hackers ». Pas au sens de l'imagerie
médiatique, qui en a souvent fait de potentiels criminels informatiques. Non, pour eux, être hacker,
c'est se passionner et comprendre en profondeur un système (informatique mais aussi politique, par
exemple, ou encore artistique) et pouvoir le détourner et l'améliorer.
Pour les connaître et comprendre leur pensée, nous sommes partis à leur rencontre. Okhin et
Urbach ont passé des nuits blanches pour rétablir des connexions en Égypte, quand le satrape local
avait décidé de les couper. Jérémie harcèle les assistants des députés européens pour les
convaincre d'adopter une position défavorable aux directives menaçant d'accroître le filtrage
d'Internet. Amelia, Rick, Martin et bien d'autres sont montés à bord du vaisseau Parti Pirate, qui fait
des vagues contre le durcissement de la propriété intellectuelle. Tom Pouce a endossé le rôle de
concierge technologique dans un hackerspace sans domicile fixe.
Pour compléter leur point de vue, nous avons rencontré des spécialistes de ces questions. Ils
s'appellent Heather Brooke, Becky Hogge, Dominique Cardon, Christophe Lejeune ou Bernard Stiegler.
Nos recherches ont d'abord été traduites dans un blog documentaire (blog.lesoir.be/geek-politics), où
nous avons raconté nos expériences de terrain et tenté de définir qui étaient ces citoyens-mages du
réseau et leur potentiel impact politique, c'est-à-dire leur influence sur la vie de la cité, en ligne et
hors ligne (car les deux s'entremêlent sans cesse aujourd'hui).
Désormais, l'essentiel de ces rencontres et recherches se retrouvent sur www.geekpolitics.be,
plateforme en ligne qui vise à faire découvrir et comprendre à un public large (des écoles à tous les
amateurs de technologie et d'éthique technologique en général) des concepts, une histoire, des
initiatives et certains enjeux liés à l'Internet. Le webdocumentaire est distribué sous licence Creative
Commons CC-BY-ND-NC.
La lettre de l'auteur
Chers amis du 1 et du 0,
Nous revenons du cyberespace. Cet endroit n'est pas vraiment l'Internet. Plutôt une expérience qui
peut se constituer grâce aux tuyaux de communication que constituent Internet. Les êtres qui
peuplent le cyberespace sont les êtres qui peuplent le reste du monde. Là-bas, nous avons appris
que les bases aériennes désaffectées constituaient un excellent lieu pour un rassemblement de
hackers, mais qu'ils pouvaient travailler n'importe où, car ils n'avaient besoin que d'un ordinateur, une
connexion et un cerveau bien irrigué, avec une éventuelle adjonction de café, voire d'une boisson au
couleur du thé glacé d'antan, sainement énergisante, qu'on appelle le Club Mate. On ne la produit
qu'en Bavière.
Avec ces quelques expédients et élixirs, le hacker construit depuis les années 50 les logiciels qui
nous facilitent la vie et le moyen de communication imprégnant désormais toutes les strates de la
société : Internet. N'allez pas croire que le hacker est un adolescent démoniaque cultivant aussi bien
son acné que ses penchants asociaux et consacrant ses nuits à la recherche de numéros de cartes
de crédit et de système à infiltrer. Dans le cyberespace, ces images mentales se détricotent en un
rien de temps, ouvrant la voie à des réalités bien plus complexes.
Ainsi, un recoin du cyberespace nous a enseigné que le terme hacker viendrait de tohaccian en vieil
anglais. Au 13ème siècle, cela signifiait hacher. Au fil des siècles, le hacker a ainsi perfectionné sa
capacité à assembler des meubles de façon artisanale, taillant chaque pièce à la hache. Aujourd'hui,
le hacker est un bidouilleur, un programmeur, un passionné, un type astucieux, qui développe et
détourne des systèmes à des fins créatives, ludiques ou citoyennes.
En toile de fond, le hacker est porteur d'une histoire, teintée par la volonté d'utiliser l'Internet comme
un outil de changement social. Mais tous les hackers ne s'intéressent pas à la politique. Ceux que
nous avons suivis, bien. Bien plus que de leur trajectoire personnelle, c'est de leurs idées qu'ils
veulent parler : un intrigant mélange de liberté individuelle, conscience technologique, do it yourself
et méfiance de l'État et du Big Business.
Le mot de l'équipe
Nous sommes de la Génération Y, marquée par une utilisation intensive des technologies
digitales. Nés entre 1983 et 1986, nous n'avons pas toujours été connectés au mondre grâce à un
ordinateur. Quand nos parents, souvent après de longues négociations, ont cédé et pris la
connexion, nous avons découvert un monde en gestation mais qui semblait déjà infini. Les
recherches se faisaient avec HotBot ou AltaVista, pas encore Google. Le taux de téléchargement
peinait à dépasser 10 ko/seconde. Tout cela semblait « magique » au bon et au mauvais sens du
terme. Le bon : des possibilités d’information incommensurables s’ouvraient. Le mauvais : nous ne
comprenions rien aux enjeux qui se tramaient au-delà de notre carte-mère. C’était il y a une éternité
et ces enjeux sont restés, plus vifs que jamais. Ils se nomment transparence, liberté d’information,
copyright, propriété intellectuelle, dépendance technologique, on en passe. « A une époque où la
technologie est partout, soit on est en mesure de la maîtriser, soit nous risquons d'être maîtrisé par
elle », a-t-on lu sur le site d'un hackerspace français. Notre volonté est de faire découvrir ces enjeux
par la bouche de ceux qui, alliant technique et réflexion politique, agissent pour faire de la
technologie et de ses bons et mauvais penchants un enjeu pour tous.
Dancing Dog Productions est un collectif de créatifs,
spécialisé dans la production et la réalisation
d’oeuvres audiovisuelles.
Quentin Noirfalisse est le journaliste et auteur du projet
Geek Politics. ([email protected])
Adrien Kaempf est le caméraman/monteur de Dancing Dog.
Le tournage, la retranscription des interviews, le montage des
sujets et des interviews de Geek Politics c'est lui!
([email protected])
Antoine Sanchez est à la tête de la conception graphique
du webdocumentaire. C'est aussi le preneur de son, qui ne
manque jamais de tendre une perche en interview.
([email protected])
Maximilien Charlier est le producteur attitré de Dancing
Dog. Il est également passé derrière la caméra à plusieurs
reprises, et a soutenu le projet de bout en bout, tentant
différentes pistes pour trouver le budget nécessaire.
([email protected])
Yannick Ferire est étudiant à la Haute Ecole Albert
Jacquard, à Namur. Le développement et le code du webdoc,
c'est à lui qu'on le doit. Un talent en puissance! Merci pour
son aide et sa patience. ([email protected])

Documents pareils