12 mythes sur les paris sportifs
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12 mythes sur les paris sportifs
_ASPE_ESSA_FOLDER_FR__ASPE_ESSA_FOLDER_FR 4/23/10 9:22 AM Pagina 1 À PROPOS DE L’ESSA POUR OBTENIR PLUS D’INFORMATIONS L’Association Européenne pour la Sécurité et l’Intégrité dans le Khalid Ali, Secrétaire général European Sports Security Association [email protected] www.eu-ssa.org Sport (ESSA) a été créée en 2005 par les principaux opérateurs européens de paris sportifs en ligne dans le but de détecter toute prise de pari irrégulier ou d’éventuels délits d’initié lors de tout événement sportif. L’association offre un système de notification anticipée pour avertir les fédérations sportives d’éventuelles irrégularités constatées en matière de paris. Le système de notification anticipée de l’ESSA respecte toutes les réglementations nationales et internationales relatives à la SOYONS SPORT protection des données, les informations étant uniquement communiquées en cas d’activité suspecte autour de certains noms, volumes, lieux ou adresses IP. L’ESSA a signé des protocoles d’accord avec les principales fédérations sportives internationales, notamment la FIFA, l’UEFA, l’EPFL, la FA, la DFB, l’ATP, l’ITF et la WTA, permettant la communication d’informations sur des paris irréguliers dès leur détection. Elle a également noué des relations étroites avec le CIO et de nombreux autres organismes impliqués dans le contrôle du sport. u L’ESSA lutte contre la fraude et les délits d’initié dans le sport. u L’ESSA souhaite jouer un rôle constructif et de soutien dans la préservation de l’intégrité du sport. u L’ESSA participe à diverses initiatives de sensibilisation des athlètes et des officiels aux dangers des paris sportifs illégaux ainsi qu’à la manière de réagir s’ils sont un jour approchés. u L’ESSA plaide en faveur d’une réglementation, plus ferme, en matière de lutte contre la corruption dans le domaine sportif. u L’ESSA appelle les gouvernements, les organismes de contrôle et les fédérations sportives à créer, ensemble, une agence internationale similaire à l’AMA (Agence mondiale antidopage) afin de s’attaquer au problème de la corruption dans le sport à un niveau international. 12 MYTHES SUR LES PARIS SPORTIFS 12 12 MYTHES SUR LES PARIS SPORTIFS _ASPE_ESSA_FOLDER_FR__ASPE_ESSA_FOLDER_FR 4/23/10 9:22 AM Pagina 4 MYTHE : POUR LES OPÉRATEURS DE PARIS SPORTIFS, L’INTÉGRITÉ DU SPORT PASSE APRÈS LE PROFIT. MYTHE : LES OPÉRATEURS DE PARIS SPORTIFS TRUQUENT LES MATCHS POUR OBTENIR LE RÉSULTAT QU’ILS SOUHAITENT. MYTHE : LES OPÉRATEURS DE PARIS SPORTIFS FACILITENT LE BLANCHIMENT D’ARGENT. MYTHE : LE MONOPOLE D’ETAT EN MATIÈRE DE PARIS ASSURE UNE MEILLEURE PROTECTION DE L’INTÉGRITÉ DU SPORT. MYTHE : LES CLIENTS PEUVENT PARIER N’IMPORTE QUELLE SOMME SUR UN ÉVÉNEMENT SPORTIF. MYTHE : LES « SIDE BETS » SONT MAUVAIS POUR L’INTÉGRITÉ DU SPORT. L’intégrité est l’âme du sport : sans elle, le public perdrait confiance, ce qui aurait des conséquences désastreuses pour l’image et les rentrées commerciales de n’importe quel sport. Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les paris qui sont truqués mais les matchs eux-mêmes. Les plus grands perdants dans les affaires de matchs truqués sont les opérateurs de paris sportifs, puisque des criminels s’interposent dans les relations avec les clients et leur soustraient de l’argent. Les membres de l’ESSA ont une tolérance zéro à l’égard du blanchiment d’argent. Les systèmes avancés d’identification des clients et autres gardefous mis en place par le secteur ont conduit des chercheurs indépendants à conclure que dans un secteur réglementé, les risques et sommes associés aux jeux en ligne sont modestes par rapport aux autres secteurs. Ceci s’explique par la politique stricte de limitation des mises individuelles opérée par les membres de l’ESSA, ce qui réduit significativement la capacité des criminels à exploiter les trucages de matchs. L’environnement n’est est donc pas attractif pour les fraudeurs et les blanchisseurs d’argent. Le secteur du pari sportif de plusieurs pays européens apparait illogique en ce sens que des structures monopolistiques semblent avoir perduré alors que pratiquement tous les autres secteurs contrôlés par l’État ont été ouverts à la concurrence. La limitation des mises, en parallèle avec les mesures techniques de sécurité et le système de notification anticipée de l’ESSA, sont des outils essentiels pour aider les opérateurs en ligne à lutter contre la fraude. La plupart des parieurs considèrent cette activité avant tout comme un divertissement et non comme un moyen de gagner de l’argent, ces plafonds remplissent donc leur fonction sans les empêcher de profiter du niveau d’interaction qu’ils recherchent avec le sport ou la compétition de leur choix. C’est faux. Les « side bets » (c'est-à-dire les paris portant non sur les résultats mais sur les autres éléments du jeu : paris sur les arrêts de jeu, le nombre de cartons jaunes, etc.) sont très populaires parmi les fans de sports et leur offrent un nouveau degré d’interaction avec leur sport préféré. Ces paris sont généralement faits de manière décontractée et ludique. Ils sont en outre soumis à des plafonds : le risque qu’ils aient un impact négatif sur l’intégrité du sport est donc quasiment inexistant. La viabilité à long terme des opérateurs de paris sportifs dépend de l’intégrité du sport : sans elle, les clients perdraient tout intérêt et plaisir à parier. Le secteur actuel du pari sportif est principalement composé de grandes entreprises réglementées : rien à voir avec l’image du bookmaker clandestin qui persiste dans l’imaginaire collectif. En revanche, l’intégrité du sport est bien plus menacée par la manipulation des résultats par des joueurs, des officiels ou d’autres personnes du milieu sportif. Exemple : le problème a fait la une en 2005 en Allemagne avec « l’affaire Hoyzer », dans laquelle un ancien arbitre, Robert Hoyzer, a été condamné pour avoir truqué des matchs de football. Le scandale, encore plus ample, dévoilé en 2009 et concernant le trucage présumé de quelque 200 matchs dans plusieurs ligues professionnelles européennes, trouve certainement aussi son origine au sein même du milieu sportif. Une des conséquences de l’affaire Hoyzer a été la réintroduction de l’interdiction des paris en ligne par le gouvernement allemand, ce qui semble paradoxal puisque c’est Oddset, l’entreprise publique en situation de monopole, qui a supporté le gros des répercussions financières. Par ailleurs, l’interdiction n’a pas permis d’éradiquer le problème mais paraît, au contraire, avoir aggravé la situation, puisque l’Allemagne est aujourd’hui l’épicentre d’un nouveau scandale de matchs truqués. 2 5 MYTHE : LES OPÉRATEURS DE PARIS SPORTIFS NE FONT RIEN POUR PRÉSERVER L’INTÉGRITÉ DU SPORT. MYTHE : LES PARIS SPORTIFS FAVORISENT LA CORRUPTION. MYTHE : LES CONTRÔLES OPÉRÉS PAR LES OPÉRATEURS DE PARIS SPORTIFS NE PERMETTENT PAS DE PRÉVENIR LA FRAUDE. MYTHE : LE PARI À COTES FIXES EST PLUS DANGEREUX QUE LE PARI MUTUEL. MYTHE : LE SPONSORING DE CLUBS PAR DES OPÉRATEURS DE PARIS ÉQUIVAUT À UN CONFLIT D’INTÉRÊTS. MYTHE : L’AVÈNEMENT DU PARI EN DIRECT CONTRIBUE FORTEMENT AUX NIVEAUX ACTUELS DE FRAUDE. Les opérateurs prennent la question de l’intégrité du sport très au sérieux. Le secteur a mis en place d’importantes mesures pour éradiquer la fraude. En 2005, plusieurs acteurs ont créé l’ESSA, European Sports Security Association, dans le but de mettre en place un système de veille et de notification anticipée permettant d’informer en amont les fédérations sportives de tout pari suspect ou irrégulier avant et pendant tout événement sportif. Les seules personnes qui peuvent fausser le résultat d’un match sont celles qui y participent, c’est-à-dire les joueurs ou les officiels. Les technologies actuelles permettent aux fédérations sportives et aux services répressifs d’avoir une bien meilleure vision des paris. Au niveau des paris en ligne, des « historiques » de paris, fondés sur des techniques telles que la saisie d’empreinte technique et des technologies de filtrage, permettent de relever les abus en temps réel. Les opérateurs hors ligne sont équipés, quant-à-eux, de systèmes de paris à points de vente électroniques (PVE) et en télésurveillance (CCTV) pour lutter contre la fraude. Pour lutter contre la fraude, les opérateurs soumettent les paris qu’ils acceptent à de nombreux contrôles. Ceux-ci vont de la technologie de pointe telle que le système « know your client » (connaissance de la clientèle), qui relève les activités suspectes, aux mesures de bon sens telles que la limitation des mises et des gains. Hors ligne, les tricheurs potentiels sont de plus en plus souvent confrontés à des systèmes de pari à PVE et à des installations de télésurveillance (CCTV). Les membres de l’ESSA portent une grande attention aux conditions dans lesquelles ils organisent les « side-bets » : le montant des mises est limité et les paris sont continuellement contrôlés, ce qui permet d’identifier tout mouvement irrégulier et de réagir immédiatement. Les opérateurs sont donc en mesure de gérer le risque qu’ils courent tout en apportant un moment de divertissement à leurs clients. On affirme parfois que le pari mutuel est plus sûr que le pari à cotes fixes mais aucun élément ne vient étayer cette hypothèse. Les parieurs gagnent uniquement en pronostiquant le gagnant, indépendamment des autres parieurs. Cependant, puisque les opérateurs de paris à cotes fixes supportent un plus gros risque que les groupes de pari mutuel, ils prennent le risque de la fraude bien plus au sérieux. Voilà pourquoi les opérateurs de paris à cotes fixes sont à la pointe de l’innovation technologique et des systèmes de veille et de notification anticipée mis en place pour lutter contre la fraude dans le sport. Il est insensé de croire que, parce qu’un opérateur de pari sponsorise une équipe, il serait prêt à risquer sa réputation en permettant l’éclosion d’un conflit d’intérêts entre l’équipe qu’il sponsorise et une équipe adverse. C’est faux. Les moyens de lutte contre la fraude déployés par les opérateurs – limitation responsable des prix et alertes sophistiquées en cas de paris irréguliers – sont tout aussi efficaces en temps réel. Le pari en direct n’est donc pas plus sujet à la fraude que le pari effectué avant le match. 1 L’ESSA a déjà conclu des protocoles d’accord avec les principales fédérations sportives telles que la FIFA, l’UEFA, l’ATP, le CIO, ainsi que la MLS et la NHL en Amérique du Nord, pour garantir la diffusion aussi rapide que possible de l’information en cas de besoin. L’ESSA mène également, en collaboration avec des fédérations de joueurs professionnels, des programmes de sensibilisation des athlètes, en particulier les jeunes, aux risques de trucages des matchs. 3 4 Exemple : en 2009, l’ESSA a examiné 45 matchs dans toute une série de disciplines sportives, dont un seul s’est avéré très suspect. L’ampleur véritable de la manipulation des matchs est donc très faible chez les opérateurs membres de l’ESSA puisqu’en moyenne ceux-ci proposent des paris sur quelques 10 000 événements sportifs chaque semaine. 7 6 Si les opérateurs de paris sportifs transparents, régulés et contrôlés ne pouvaient proposer ce genre de paris, des opérateurs illégaux et peu soucieux de la protection des consommateurs les proposeraient sur le marché noir. Rendre cette multitude d’options possibles chez les opérateurs légaux permet non seulement de couper l’herbe sous le pied des opérateurs du marché noir, mais également de minimiser la possibilité de fraude en encadrant les paris. 8 9 Le sponsoring permet aux entreprises de gagner en visibilité et de promouvoir leur marque auprès d’un public plus large. Risquer un tel contrat et sa réputation pour altérer le résultat d’un match équivaudrait à un suicide commercial pour tout opérateur de paris sportifs, notamment parce que la valeur du sponsoring est intrinsèquement liée à la réussite sportive de l’équipe. 11 10 12