La Lettre HEC Au Féminin n° 54 Les femmes (HEC ou non) en
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La Lettre HEC Au Féminin n° 54 Les femmes (HEC ou non) en
La Lettre HEC Au Féminin n° 54 Les femmes (HEC ou non) en politique ! La Lettre-Magazine est envoyée par courrier électronique à toutes les diplômées d’HEC Paris (Grande Ecole, MBA, Executive MBA, Mastères et Docteurs), ainsi que les étudiantes du campus, les présidents des Groupements professionnels, des Clubs et des Groupes de régionaux et internationaux. Faites de cette lettre la vôtre ! Réagissez, critiquez, suggérez, contribuez par vos témoignages. Vous trouverez en fin de document le planning des prochaines diffusions ; enrichissez-les ! Responsable de la Lettre Mag : Nathalie Halna du Fretay ( H.86) La rédactrice en chef de ce numéro: Magalie Bouges (M.12) Editorial Nathalie Zavidovique-Pakin (MBA02) Les rédactrices de ce numéro Nathalie Zavidovique-Pakin (MBA02), Dominique Latrilhe (M.06), Caroline Patou (H.92), Emilie Dumont (H.02), Magalie Bouges (M.12), Marianne da Ros (H.87), Elisa Domenighini (M.06), Christelle Vivet (M.01), Brigitte Canet-Nouchi (H.84), Mathilde Pétriat (H.13), Anne-Charlotte Vuccino (H.09), Céline van Steenbrugghe (H.97) Sommaire Editorial .............................................................................................................. 3 Les Expertes ....................................................................................................... 4 Les Témoignages ................................................................................................ 6 Nouvelles d’ailleurs .......................................................................................... 16 Envoyées spéciales : Compte-rendus d’événements HEC Au Féminin ............... 18 Livres, revues, films, séries et autres documents ............................................. 19 Les prochains événements HEC Au Féminin ...................................................... 22 Les autres événements ..................................................................................... 23 Elles bougent .................................................................................................... 24 ©Faïza Mebazaa 2 Editorial Ces derniers temps, tous ceux qui fréquentent le marché le samedi ou dimanche matin, y trouvent des militants, tous prêts à leur expliquer pourquoi tel élément du programme de leur candidat est vraiment fantastique, exceptionnel, un incontournable de l’avenir de la ville. Mais si les tracts et affichettes sont distribués par des hommes et des femmes, d’horizons et d’âges divers, c’est un profil nettement plus uniforme que l’on tend à trouver exerçant le pouvoir. Les rassemblements de chefs d’états, tout comme les bancs des assemblées sont plus homogènes. Alors certes il est depuis 1999 écrit dans la Constitution le principe de « l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives ». Certes, ce principe a été décliné dans plusieurs lois dont celle de 2000 qui vise à favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions. Certes, il y a 26,9% de femmes à l’Assemblée nationale contre 5,6% en 1945, et il y a 22,1% de femmes au Sénat, contre 6,7% en 1946. Mais cela plaçait la France en 2012, au 34è rang mondial en terme de représentation féminine dans les assemblées parlementaires, entre l’Afghanistan et la Tunisie au niveau mondial, et au 9e rang européen. Au‐delà des chiffres, si des femmes ont eu des portefeuilles ministériels dès 1936, ce n’est que bien plus tard qu’elles ont pu étendre leur champ d’action au‐delà de la santé, des affaires familiales et autre condition féminine. Pour ne citer que quelques jalons : 1991 première femme premier ministre, en 1997 Garde des Sceaux, et en 2002 ministre de la Défense. L’action politique ne se résume pas pour autant aux gouvernants, et il y a bien des façons d’être active en politique, élue ou non. C’est cette diversité qui se retrouve dans les interviews qui suivent. Alors espérons que le temps est proche où se demander, « mais qui gardera les enfants ?» sera juste incongru, et où l’on parlera de façon indifférenciée d’hommes et de femmes politiques. 3 Les Expertes Entretien avec Julia Mouzon, fondatrice de réseau destiné aux élues françaises Femmes et pouvoir – Premier Polytechnicienne de 28 ans, Julia Mouzon a commencé sa carrière au Trésor avant de créer en 2012 Femmes et Pouvoir. "L'idée et l'envie me sont venus d'un constat personnel et rationnel. Comme beaucoup de jeunes femmes, ce n'est qu'à l'arrivée dans le monde professionnel que j'ai réalisé qu'il existait de véritables freins à la vie professionnelle des femmes. Par ailleurs, en travaillant au Trésor, j'ai constaté qu'il n'y avait que très peu de femmes dans la hiérarchie politique alors que les femmes représentent plus de 50% de la population." Photo : Ralitza Photography Pour sa deuxième édition en novembre 2013, le forum Femmes et Pouvoir a réuni plus de 200 femmes élues de France, de tous bords politiques. "Au-delà de l'intérêt pour les femmes de se soutenir entre elles et de développer leur réseau, l'échange permet à de nombreuses élues de prendre conscience de l'importance d'être 'homme ou femme' en politique alors que la question ne devrait même pas se poser; nous avons en conséquence une demande de plus en plus forte de ces élues" précise Julia Mouzon. "Les lois de 2000 et 2007 sur la parité sont des lois fortes même si on n'est pas encore au bout du chemin"; de fait la loi rend la parité obligatoire pour tous les scrutins de liste (i.e. une liste ne peut pas être déposée si elle n'est pas constituée pour moitié de femmes, applicable aux municipales dans les communes de plus de 3500 habitants) et pour les législatives les partis qui ne présentent pas au moins 48% de candidates sont pénalisés financièrement. La situation évolue : on compte 48% de femmes dans les conseils régionaux en 2010 contre 27,5% en 1998; 35% de femmes dans les conseils municipaux en 2008 (et 48% dans les seules communes de plus de 3500 habitants) contre 22% en 1995; mais elles ne restent que 13,8% des maires de France en 2008 et on ne compte que 6 femmes présidentes de Conseil General. Quant aux législatives, 27% des élus furent des femmes en 2012 contre 18,5% en 2007. Au-delà des chiffres, Julia Mouzon souligne que ces lois "ont fait arriver beaucoup de femmes en politique, ça leur a mis le pied à l'étrier. Nous avons un écho encourageant des participantes à nos forums: beaucoup d'entre elles sont motivées et souhaitent être en tête de liste. Femmes et Pouvoir ambitionne de devenir un point d'ancrage en tant que réseau pour les élues, mais aussi pour les medias : notre action est relayée par la presse et nous encourageons la prise de parole des élues dans les medias. On ne sait pas dans combien de temps la question de l'accès des femmes au pouvoir ne se posera plus, mais ce qui est sûr c'est que si personne ne fait rien ça peut prendre des siècles!" Sources données : Observatoire de la parité - Ministère de l’intérieur et INSEE Pour suivre ou rejoindre Femmes et Pouvoir 4 La place des femmes dans la politique en Europe, par Karine Lisbonne (H.04)1, consultante manager et experte auprès du Global Policy Institute, Londres. Elle est l'auteure de nombreux ouvrages, notamment sur la politique étrangère européenne. La présence et la place des femmes en politique restent relativement mal connues. Angela Merkel, la chancelière allemande dont le mandat vient d'être renouvelé pour la troisième fois, fait clairement figure d'exception, bien qu'elle ait été rejointe en Europe par Alenka Bratusek nommée en 2013 au poste de premier ministre en Slovénie – une première dans l’histoire politique de ce pays. Actuellement seules quatre femmes occupent des postes de présidence ou de chef de gouvernement (au Danemark, en Lituanie, en Slovénie et en Allemagne) sur les 28 pays membres de l’Union européenne. Depuis le début du XXème siècle, dans le monde, quelques 80 femmes ont occupé de telles responsabilités, dont peut-être l’une des plus emblématiques outre-manche, Margaret Thatcher. Et pourtant, dans l’ensemble, la situation européenne a largement progressé ces dernières années, notamment après l’introduction de quotas au début des années 2000 afin de promouvoir la parité et une meilleure représentation des femmes au niveau parlementaire. Si la politique se décline encore largement au masculin, l’échelon européen fait aujourd’hui figure d'exemple. Les femmes sont en effet plus présentes dans l’enceinte du Parlement européen qu’au sein des parlements nationaux (en moyenne 35 % de représentation contre 26 % au niveau national). Malgré des progrès sur la dernière mandature, la proportion en France reste comparativement faible: 27% des députés élus à l’Assemblée nationale sont des femmes contre 45% de députées françaises au niveau européen. En Allemagne, on compte 36% de femmes députées au Bundestag. Ce paradoxe est d’autant plus flagrant que les femmes représentent plus de la moitié de la population en France. Cette tendance va, cependant, de pair avec une meilleure promotion des femmes dirigeantes dans le secteur privé notamment au sein des conseils d'administration des entreprises – une disposition soutenue et souhaitée par les pouvoirs publics, avec un objectif de 40% en France d’ici 2017 pour les sociétés réalisant plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires. Encore faut-il que ces pratiques et que la place des femmes en politique soient davantage reconnues. L’expérience montre que les dispositifs peuvent être améliorés. Nous voyons certes la création de réseaux de plus en plus nombreux visant à promouvoir davantage de femmes à des postes de responsabilité, soit par la voie représentative ou électorale, soit au titre de nomination. Pour autant, leur faible présence – que l'on constate au plus haut niveau de gouvernance politique – reflète une réalité plus large dans tous les domaines d'influence, de formations ou d'expertise politique. J’ai eu l’honneur d’être récemment auditionnée, en France, par la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale sur les relations France Chine dans le cadre d’une Mission d’information créée en novembre 2012 par le Parlement. Or, sur l’ensemble des personnalités rencontrées par la commission, ministre en exercice, anciens ministres, présidents de sociétés, ou experts, la proportion des femmes étaient là aussi de l’ordre 1 Karine co-anime, depuis son lancement en 2010, le comité HEC au Féminin UK avec Emmanuelle Hazem, Coralie Laurencin et Neary Guénin. 5 de 1 sur 4. S’agirait il dans l’ensemble d’une question de ressources ? En pratique, il est encore relativement difficile pour une femme de poursuivre un engagement politique à titre professionnel et d’investir de hautes fonctions. La situation évolue positivement mais des progrès sont possibles et souhaitables, en France et en Europe. Il serait donc utile de continuer à fédérer les énergies autour de ces idées. Les Témoignages Edith Cresson (HJF.54), Première ministre de 1991 à 1992, reste la seule femme à avoir occupé cette fonction en France à ce jour. En 1981, elle est déjà la première à être nommée ministre de l’agriculture. Puis elle occupe successivement trois ministères entre 1983 et 1990, dont le commerce extérieur et les Affaires européennes Elle participe à la négociation des accords de Schengen, et signe aux cotés de François Mitterrand les accords de Maastricht. Elle a été élue députée européen, députée de la Vienne, conseiller général, maire de Thuré, puis de Châtellerault. Elle est restée adjointe du maire de Châtellerault jusqu’en 2008. En complément de ses fonctions ministérielles et de ses mandants électifs, elle œuvre à la promotion des entreprises françaises à l’étranger (Europe de l’Est, Japon, USA). Elle est la fondatrice des écoles de la seconde chance qui ont pour vocation l’intégration professionnelle durable des jeunes sortis du système scolaire sans qualification. Quel a été l’élément déclencheur de votre engagement politique ? Pendant la guerre, j’étais une jeune enfant, mais j’avais compris que des gens, des enfants étaient emmenés parce qu’ils étaient juifs. Les choix politiques à cette époque étaient des enjeux de vie ou de mort. Cela a participé au développement de ma conscience politique : les choix politiques sont importants, ils sont parfois même vitaux. Alors comment être sûre de ne pas se tromper ? Il faut regarder l’intérêt général du pays et le placer dans un contexte international. Quels ont été vos premiers pas en politique ? La politique m’intéressait, j’y suis arrivée par un concours de circonstances quand en 1965 une camarade d’HEC JF, m’a proposé d’intégrer l’équipe de campagne de François Mitterrand. J’étais en poste dans une société de conseil et j’ai pris un congé non rémunéré de quatre mois. Nous formions une petite équipe et alors que les grands sillonnaient la France et participaient à des meetings, nous avons construit la campagne. Il y avait tout à faire, et nous avions pris la liberté de le faire. C’était très intéressant. Les choses se sont ensuite enchainées. En 1975, j’ai été sollicitée pour me présenter aux élections législatives partielles à Châtellerault contre le maire sortant, qui de plus était ministre. Il était impossible de gagner, tout le monde le savait. J’y suis allée. J’ai fait plus de voix que le maire sortant, sur sa ville mais non sur la circonscription. Même s’il a 6 gagné, j’ai pensé qu’il y avait quelque chose à faire. C’était intéressant et amusant. J’allais dans les bals. Dans les meetings, il y a les convaincus, les militants, mais dans les bals, il y a tout le monde. Alors je faisais jusqu’à trois ou quatre bals par soirée. J’avais appris à mes cavaliers à sortir en dansant, comme ça, ça ne se voyait pas. En 1974, François Mitterrand m’a nommée au Secrétariat national du Parti socialiste. J’étais en charge de la jeunesse et des étudiants. Ce n’était pas une fonction rémunérée mais j’ai toujours pu compter sur mon mari. Depuis cette époque et durant toute ma carrière politique, il m’a toujours encouragée et beaucoup soutenue. A la maison, il a pris en charge beaucoup de choses. Lors de la campagne municipale de Châtellerault, j’avais appris à connaitre et à apprécier cette ville, ville la plus résistante pendant la guerre, la plus généreuse depuis (1ère donatrice pour les dons de sang par exemple). Je me suis alors présentée aux municipales de 1977 à Thuré, ville de 2500 habitants située à proximité. J’y ai été élue Maire (1977-1983). J’y ai appris la gestion municipale d’une ville. Et en 1979, je suis devenue députée européen, en 1981 députée, en 1983 maire de Châtellerault. Selon vous quels sont les atouts des femmes en politique ? L’électeur, le citoyen, est en général plutôt favorable aux femmes en politique. Elles ont une approche pratique et plus axée sur les résultats. Pour les femmes, le travail et résoudre les problèmes, passent avant les signes extérieurs de pouvoir. Elles ont le sens du concret et ne ressentent pas le besoin de se faire mousser. Alors que j’ai pu constater que la vanité, chez certains hommes, n’a pas de limite. Mais cela n’empêche pas des habitudes de subsister. Lors de la deuxième campagne présidentielle de François Mitterrand, nous assurions les permanences téléphoniques à tour de rôle. Un jour, un monsieur appelle qui tenait absolument à parler… à quelqu’un… Je lui ai demandé à qui, il m’a répondu qu’il ne savait pas… mais qu’il voulait parler à quelqu’un. Il voulait parler à un homme, donc, pas à moi une femme ! Mais les femmes sont aussi parfois timorées. Plusieurs femmes à qui je proposais de se présenter sur ma liste municipale m’ont répondu qu’elles ne se sentaient pas capables et qu’elles préféraient que je demande à leur mari. Je n’ai jamais entendu un homme me dire qu’il n’était pas capable. Que vous ont apporté vos études à HEC ? A mon époque, HEC JF formait les parfaites collaboratrices. On y apprenait à taper à la machine, la sténodactylo, mais aussi la comptabilité, qui est utile. Des dirigeants d’entreprises venaient nous parler du monde des affaires. C’était d’un bon niveau mais limité. Vous n’avez pas été épargnée tout au long de votre carrière, comment voyezvous l’évolution des femmes dans la sphère politique française ? La misogynie est encore très présente dans les instances de pouvoir en France. Récemment un député s’est encore illustré à l’Assemblée Nationale. Mais maintenant, il y a des protestations qu’il n’y avait pas avant. En 1981, j’ai été nommée ministre de l’agriculture. J’avais été responsable des sujets d’agriculture pendant les campagnes présidentielles de 1974 et 1981 et en tant que députée au Parlement européen. Cela n’a pas empêché un déferlement d’agressivité et 7 d’insultes. J’avais œuvré auprès de Bruxelles pour faire progresser le revenu des agriculteurs français. Mais les dirigeants des syndicats agricoles percevaient comme une provocation et du mépris à leur égard de devoir traiter avec une femme. Quant à moi, je servais l’intérêt de la France. Ensuite, j’ai apprécié de trouver des rapports normaux et courtois avec les entreprises en tant que ministre du commerce extérieur. J’ai organisé la quinzaine française dans les magasins Bloomingdalei, à New York, qui a connu un réel succès. Je l’ai répété dans plusieurs pays. C’est dommage que ça n’ait pas été renouvelé par mes successeurs. En 1991, quand je suis arrivée à Matignon, bien que j’aie déjà été quatre fois ministre, élue et réélue, cela n’a empêché en rien les débordements de misogynie, avec une grande violence. Je n’ai pas ressenti des manifestations de ce type à l’étranger. La politique est un monde dur, on n’y réussit qu’avec de réelles convictions. L’engagement politique est important, il faut y aller pour défendre ce à quoi l’on croit à quelque niveau ou quelque instance que ce soit. Dans ce contexte que pensez-vous de la mise en place des quotas en faveur des femmes ? Je pense qu’il est impossible d’y arriver autrement. Les quotas sont la bonne voie même si c’est un peu humiliant de devoir en passer par là. Cela permettra à plus de femmes de se faire élire, que ce soit comme députées ou au niveau municipal. La population française n’est pas misogyne. Je l’ai observé dans toutes nos élections puisque j’ai été élue maire, conseiller général et député à plusieurs reprises. ii Grands magasins, comme les Galeries Lafayettes à Paris ou Harrod’s à Londres. Valérie Pécresse (H.88) Députée des Yvelines, ex-ministre du Budget, des comptes publics et de la Réforme de l’Etat, ex-ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Quel a été le déclencheur de ton engagement politique ? Le refus du Front national, en 1998, après la dissolution de l’Assemblée nationale par Jacques Chirac. J’ai alors eu envie de m’engager en faveur de la droite républicaine en intégrant le cabinet du Président de la République. Ce fut un choix de conviction, pas d’ambition (à la même époque j’avais été contactée par Lionel Jospin alors premier Ministre, pour intégrer la mission Internet au sein de son cabinet). Mon expérience à l’Elysée m’a poussé à m’engager davantage en politique et à me présenter à l’élection législative de 2002 face au Général Philippe Morillon. Quels sont pour toi les atouts d'une femme en politique ? 8 J’ai le sentiment que les électeurs attendent des personnalités politiques, moins d’idéologie et plus de pragmatisme, ce que les femmes incarnent plus naturellement. Souvent plus courageuses et sensibles, les femmes ont la volonté de réformer et disposent en même temps de l’empathie nécessaire pour accompagner le changement. Mais après, il ne faut pas se leurrer : on a beau être une femme, l’univers de la politique exige que l’on sache s’imposer au sein du parti et à travailler comme les hommes. Quelles sont les valeurs qui te semblent importantes à défendre dans la vie politique ? L’exemplarité, le respect, le travail, l’éducation et l’ascenseur social. Ils constituent pour moi le socle de la réussite. Nous en avons besoin pour construire une société optimiste, une économie compétitive et une République fraternelle. En plus de les défendre, le responsable politique doit à mes yeux savoir les incarner lui-même afin de pouvoir faire entendre sa voix. Comment analyses-tu l’évolution de la place des femmes dans la sphère politique ? S’il y a eu une incontestable évolution ces 20 dernières années, avec une meilleure représentativité des femmes, la vie politique demeure un monde cruel où l’on essaie toujours de vous caricaturer ou de vous marginaliser, et en particulier quand vous êtes une femme. Les mentalités ont certes beaucoup évolué dans la société et les Français souhaitent un renouvellement de la classe politique mais le machisme en politique perdure. Encore trop peu nombreuses en politique, les femmes doivent s’engager davantage. Chef de file de l’UMP en Ile-de-France, c’est l’un des combats que je mène inlassablement. La parité peut alors aider les femmes à se mettre en avant lors des élections, bien qu’elle ne constitue en aucun cas une assurance tous risques. À partir de ton expérience, quel message personnel as-tu envie de transmettre aux femmes de la Communauté HEC ? Croyez-en vous, en vos capacités, osez, imposez votre chance et ne laissez personne vous dicter ce que vous devriez faire. Vous bénéficiez d’une des meilleures formations, qui vous ouvrira de multiples portes. Allez au bout de vos passions et vous pourrez en extraire tous les fruits. Et ce conseil vaut aussi pour les hommes ! *photo : tous droits réservés 9 Lidia Ravera, écrivain et journaliste, aujourd’hui adjointe à la culture et jeunesse région de Latium (Italie) (Assessore regione Lazio alla Cultura e alle Politiche Giovanili) Comment êtes-vous arrivée en politique? Je ne suis jamais « arrivée » en politique, mais depuis les années 70 je me suis exprimée, dans les journaux, dans les polémiques, dans les mouvements contre Berlusconi. J'ai toujours été une observatrice de la scène politique, un de témoin, sévère, avec « permis d'écrire ». Le 22 mars 2013 j'ai été contactée par Nicola Zingaretti, président de la Région Latium: il m'a demandé si j'accepterais le poste d'Adjoint à la culture. J'ai dit oui. Quelle a été votre motivation ? J'ai accepté parce que je crois dans l’essentialité de la culture. Mon modèle est Franklyn Delano Roosevelt, le président qui, après la crise de 1929, au lieu de couper les fonds à la culture, finança artistes, écrivains, architectes, musiciens, metteurs en scène, pour qu’ils racontent le traumatisme de la pauvreté, de la peur, de l'absence d'avenir. Au lieu d’être au chômage, les artistes, les créateurs inventèrent un nouveau modèle de citoyenneté. La crise peut permettre un nouveau départ. En Italie la culture est le moteur de développement possible. Je veux mettre le plus grand nombre possible de citoyens en mesure de jouir de la culture et des arts. Mais aussi en mesure de la « consommer » et de la produire. Je crois dans l'avenir de l’entreprenariat aussi en matière de créativité. Ce projet, cet espoir me donne la force de supporter tout le reste. Comment analysez-vous l’évolution de la place des femmes dans la sphère politique? Quelles sont les particularités en Italie? Les femmes en politique sont encore peu nombreuses, mais surtout elles comptent peu. Elles n'ont jamais réussi à imposer leurs temps, leur langage, leur diversité. Pour avancer dans le monde de la politique elles doivent se conformer au genre masculin. Le jeu politique a des règles, une « commedia » triste de gaspillage de temps et d’énergie. Vous constatez que les femmes ont dans le monde politique les mêmes handicaps que dans les entreprises ? Le handicap est le même : à une femme, il est demandé de s’amputer d’une partie de soi-même, de sa complexité. Beaucoup d’entre elles ne l’acceptent pas. Et elles « restent dehors ». Quel futur pour les femmes politiques en Italie? Il faut d’abord se demander quel sera l'avenir de la politique en Italie. Nous vivons une crise très lourde de la démocratie. Je ne sais pas comment nous en sortirons. Aujourd’hui les citoyens ont un refus total de la politique, la distance entre les ministères et la vie réelle est devenue énorme. Ou on aura le courage de réformer profondément la politique, en commençant par le système électoral, ou cette fracture nous portera à quelque solution néfaste. Nous l'avons déjà vu dans notre Pays. Un message pour nos lectrices ! Chères femmes portez avec orgueil votre diversité. La complexité de vos vies de mères, femmes, ménagères, maitresses ou grandes mères est une occasion de développement 10 intérieur pour tous. Tous doivent apprendre à vouloir, à exiger, une existence complète. Aussi les hommes. Les meilleurs hommes sont de notre côté. Les autres doivent être éduqués. Continuons à changer, à nous développer. Nous avons fait un beau travail, ces derniers 40 ans. * Photos : Anna Nadalig Sylvette Dionisi, Présidente-Fondatrice de « Res Femina », en poste à la Direction de la Communication au Ministère de l’Economie, est élue parisienne. Présentez nous « Res Femina » (www.resfemina.fr) « Res Femina » est une association sans but lucratif qui a pour objectif d’inciter les femmes à s’emparer des questions de société et de favoriser leur implication dans le champ politique. Parrainée par Simone Veil, l’association Res Femina vise à éveiller la conscience politique de jeunes femmes. Elle s’est donnée pour mission de les former au champ politique sans a priori partisan, de leur faire prendre conscience de la nécessité de saisir l’opportunité de s’engager, de leur donner confiance, et au final être un facteur de résilience vis-à-vis du milieu politique. Cette association s’adresse donc à la jeune génération, celle qui porte en elle les espoirs et les compétences nécessaires pour faire changer les choses, afin de mieux appréhender la sphère politique, ses clefs, ses enjeux et, à terme, trouver leur place en son sein. Pourquoi avoir fondé cette association ? Cet engagement est né du constat de la sous-représentation des femmes dans les cercles du pouvoir. Une sous-représentation persistante qui, aux dires de certains prospectivistes, s’aggravera dans les années à venir. Ces constats sont la preuve que les lois et l’important arsenal juridique (quotas, parité) ne suffisent pas si l’on n’introduit pas un autre paradigme : « L’envie plutôt que la loi ». Pourquoi les jeunes femmes tournent le dos à la politique ? Pourquoi les effectifs partisans stagnent ? Manquent-elles de temps ? Manquent-elles de confiance en elles ? Sont-elles déçues par les modes et les usages du politique tels qu’ils existent aujourd’hui? Ce sont les jeunes membres de Res Femina et les enquêtes d’opinion menées par l’association qui m’ont donné la réponse à ces questions et m’ont convaincu d’agir. Comment analysez-vous l’évolution de la place des femmes dans la sphère politique ? Les progrès accomplis sont immenses dans le domaine de la participation des femmes à la vie politique. Reconnaissance de principe de la parité, égalité d’accès aux emplois publics, définition d’objectifs législatifs, arsenal juridique contre les entraves à l’égalité 11 ou contre les discriminations, il n’en demeure pas moins que beaucoup reste à faire pour que ces intentions généreuses se traduisent dans la réalité. S’il est indéniable que les femmes sont aujourd’hui mieux représentées sur les listes électorales ainsi que dans les conseils régionaux et au Parlement Européen, les têtes de listes et les postes clefs semblent demeurer loin de leur portée, comme en témoigne leur très faible présence à la tête des exécutifs municipaux, aux présidences de nos régions. Le bilan de la parité apparaît donc très contrasté dans les faits, et le cadre législatif très fragile, sans cesse menacé. Il n’est qu’à regarder les résistances au non cumul des mandats pourtant porteur d’égalité. Constatez-vous des similitudes avec la place des femmes dans le monde de l’entreprise ? Oui, en entreprise comme dans le monde politique les femmes ne sont pas assez représentées dans les positions dirigeantes et chaque fois qu’une femme accède à un poste à très haute responsabilité c’est toujours un évènement ! Ces ascensions symboliques ne doivent pas masquer la réalité : le plafond de verre n’est toujours pas brisé ! Les doutes, l’autocensure, la difficulté à surmonter les stéréotypes, l’articulation complexe pour les jeunes femmes entre vie privée et vie professionnelle, le manque de réseaux sont les principales difficultés qui jalonnent le parcours politique comme le parcours entrepreneurial. Les deux nécessitent un savoir être mais aussi un savoir faire ! * Photos : José Tomas Julien Landfried (H.02), Secrétaire National du Mouvement Républicain et Citoyen : Vision d’un homme ayant eu un engagement politique sur les femmes en politique Julien a été candidat aux législatives de 2012, il a 35 ans, a fait deux campagnes et nous lui avons demandé un ‘point de vue’ d’homme sur les femmes en politique. Retour sur son expérience personnelle, Julien est pragmatique: « J’avais une équipe la plus mixte possible, en terme de genre mais de génération aussi ; tout simplement parce que je trouve que c’est ce qui marche le mieux. Pour ma deuxième campagne, j’ai pris une femme comme directrice de campagne, pas parce que c’était une femme mais parce que c’était la meilleure ! Il faut avouer que ça a été dur pour elle : on parle de parité mais quand vous nommez une femme de 24 ans comme directrice de campagne, elle a beau être excellente, elle s’en prend plein la gueule ; surtout de la part de ceux qui parlent de parité ! Le discours sur la parité c’est un truc de « vieux », les ‘hommes’ politiques de ma génération ne font pas de remarques sexistes, on se construit les meilleures équipes c’est tout. » Certes, mais l’âge moyen des députés élus en 2012 était de quasi 55 ans… et comme ils vieillissent d’un an chaque année, on peut dire que sur la durée de son mandat l’âge moyen de l’Assemblée Nationale oscille entre 55 et 60 ans. En 2012, il n’y avait que 55 12 députés de moins de 40 ans (soit moins de 10%) pour 198 plus de 60 ans… Mais pourquoi ? « La politique ce n’est pas tant une question de genre, c’est une question de temps. Pour entrer dans la vie politique, il faut y consacrer au moins 10 heures par semaine, avec pas mal de réunions en journée. Il y a peu de places à prendre et quand on est actif, salarié ou cadre dans le privé, la tranche d’âge 30-45 ans n’est pas vraiment celle où l’on a beaucoup de temps libre à consacrer à un engagement extra-professionnel. A fortiori on retrouve assez peu de femmes qui s’investissent.» Pour résumer, le renouvellement générationnel devrait naturellement favoriser la mixité, encore faut-il que les jeunes ne tardent pas trop à remplir les bancs de l’Assemblée ! Claire-Marie Foulquier-Gazagnes (H.13), chefferie de campagne de Nathalie Kosciusko-Morizet Claire-Marie Foulquier-Gazagnes (H13) est une très jeune femme engagée en politique. A peine diplômée du double cursus SciencesPo – HEC, elle a rejoint l’équipe de campagne de Nathalie Kosciusko-Morizet à Paris, sensible au fait de travailler aux côtés de l’une des rares femmes politiques françaises. Encore peu familière de ce milieu, elle remarque rapidement que les femmes restent aussi peu nombreuses dans les coulisses des campagnes. Et que les fonctions qu’elles occupent sont assez « genrées » : pléthoriques aux postes opérationnels, en communication (sauf en communication web) ou en relations presse, elles sont bien moins nombreuses à occuper des fonctions « projet ». Et le fait que le candidat à la mairie de Paris soit une femme n’y change pas grand chose. Claire-Marie ne croit pas à une supposée différence dans la manière de faire de la politique entre les hommes et les femmes. Hormis peut-être une certaine sensibilité aux enjeux liés aux inégalités entre les genres, auxquels les femmes sont souvent confrontées et qui ont forgé la personnalité et l’endurance de Nathalie Kosciusko-Morizet. En revanche, l'opinion publique ne juge toujours pas sur les mêmes critères les hommes et les femmes politiques. Les commentaires sur l’apparence physique, sur la féminité ou le comportement de la candidate, ne se produiraient certainement pas avec un homme. Ils prouvent à quel point la politique reste un territoire masculin et que les mentalités doivent encore évoluer. Pourtant, certaines initiatives lui font croire qu’une prise de conscience est à l’œuvre : les comportements sexistes à l’Assemblée Nationale sont désormais médiatisés et dénoncés, l’entreprise Femmes et Pouvoir organise chaque année un forum pour permettre aux femmes politiques de tous bords d’échanger et de se soutenir, au-delà des partis… Parmi les femmes en politiques, les HEC sont quasi-absentes. Un constat que ClaireMarie impute aux choix inhérents à une carrière politique (agenda exceptionnellement intense qui suppose d’importants sacrifices personnels, par exemple), aux opportunités 13 qui s’offrent aux femmes HEC dans le secteur privé - souvent moins ingrat que d’arpenter les marchés pour convaincre les électeurs - mais aussi à un manque de modèles de femmes HEC en politique, de mentors susceptibles d’orienter les vocations. Un manque qu’elle identifie très tôt, sur le campus d’HEC : la culture du débat public lui paraît moins répandue qu’à Sciences Po, l’esprit militant peu développé. Pourtant, les HEC peuvent contribuer à changer les choses et, par leurs compétences techniques, faire le lien entre le secteur public et le monde de l’entreprise, à un moment où les problématiques économiques deviennent les enjeux prégnants du débat politique. * Photo : Kevin Cohen Sophie Reynal (H.94, ancienne présidente HEC Au Féminin), son engagement dans les municipales de sa ville. Sophie Reynal (H.94), Associée-gérante d’AlliA Finance, candidate sur une liste aux élections municipales à Senlis (60) J'ai toujours eu à cœur de participer à la vie de la cité. Parisienne pendant plus de 10 ans, je siégeais régulièrement aux conseils de quartier - sans être élue mais juste tirée au sort, parmi si peu de candidats ! Aujourd'hui installée dans l'Oise, je suis candidate dans ma ville lors des prochaines municipales. Je souhaite ainsi mettre mes compétences et mon engagement au service du développement local avec une équipe qui me ressemble. Préparer avec mes colistiers le programme s'avère un excellent moyen de comprendre l'environnement dans lequel j'ai choisi de vivre, de travailler, de scolariser mes enfants. Les réunions publiques et le porte-à-porte me donnent une meilleure idée de la réalité économique et sociologique de la sous-préfecture dans laquelle j'habite. Il ne s'agit pas vraiment d'un engagement politique partisan : si notre tête de liste est déjà élu au Conseil Général sous l'étiquette d'un grand parti, la plupart de mes 32 colistiers se réclame, comme moi, sans engagement partisan mais avec des convictions et l'envie de porter des projets visionnaires et bien ficelés. Nous voulons attirer les entreprises, inscrire les équipements sportifs et culturels dans une intercommunalité qui doit être dynamisée et proposer de grands projets d'aménagement des quartiers : 150 nouveaux logements sociaux, une maison de retraite médicalisée de 80 places, 25 places supplémentaires de crèche, des voies de circulation douce. Ce qui m'a convaincu de me présenter, c'est d'abord l'esprit constructif de la liste, rassemblant une diversité de profils: des Senlisiens de naissance comme de nouveaux arrivants, des ouvriers comme des chefs d'entreprise, des mères de famille ou des retraités. Et je suis ravie que la parité impose une moitié de femmes : contrairement à ce que beaucoup annoncent, il a été facile de trouver des femmes compétentes désirant s'engager localement ! Je sais bien que ma liste rassemble des opinions fondamentalement différentes, notamment certains points majeurs de société : certains défilaient avec la manif pour tous alors que d'autres sont viscéralement en faveur de l'égalité des droits mais nous avons choisi de nous entendre pour porter ensemble des projets crédibles pour notre ville. Et nous nous retrouvons, loin de la politique nationale, autour d'un projet commun et très concret qui vise à développer l'activité, protéger le patrimoine et l'environnement, partager entre tous l'espace et les ressources. Dans ce projet, mes compétences de financière sont utiles pour étudier les dossiers et leur financement. Prendre la parole en public, aller au devant des gens, écouter leurs contributions, orchestrer, tout cela m'est 14 aussi plus facile grâce à l'expérience que j'ai acquise au sein d'HEC au Féminin. Et puis j'espère que mes mandats d'administrateurs d'associations et de sociétés m'aideront aussi à participer au Conseil Municipal si je suis élue. Mais les clés de la ville seront disputées : à l'heure actuelle, six listes pourraient se présenter le 23 mars. Aussi, tous les membres de la liste sont-ils désormais sur le terrain, de réunion publique en discussions de quartier, de tractage en animation des réseaux sociaux. C'est ma première candidature à une élection mais je retrouve avec plaisir le goût de la politique locale que j'ai connue dans mon enfance auprès d'un grand-père élu local pendant 31 ans et de mon père qui achève cette année son troisième et dernier mandat local en Corrèze. Les chiens ne font pas des chats ! * Photo : @AlexiaBertolino Isabelle BORDRY – une femme engagée au sein du mouvement « Nous Citoyens » Comment êtes vous arrivée en politique, quelle a été votre motivation ? Lors de la constitution du mouvement Nous Citoyens par Denis Payre à l’automne 2013, cela m’est apparu comme une évidence. Au sein de ce mouvement nous sommes tous animés par une volonté très forte : donner un nouveau souffle à la gestion des affaires publiques en renouvelant le personnel politique, et, forts de nos différentes expériences, apporter des idées nouvelles pour réformer la France et tenter d’endiguer les graves difficultés économiques dans lesquelles le pays se trouve aujourd’hui. Comment analysez-vous l’évolution de la place des femmes dans la sphère politique ? L’engagement des femmes dans la vie politique est à mon sens fondamental pour la diversité des débats, pour apporter un regard différent. Nous devons nous rappeler que le droit de vote et de participer aux débats politiques n’est pas quelque chose qui va de soi. Ma grand-mère n’a pu voter que tardivement, et aujourd’hui encore des femmes de nombreux pays se battent pour obtenir la liberté d’expression. Pensez-vous que les obstacles et les atouts en termes d’évolution de carrière sont similaires à ceux rencontrés par les femmes en entreprise ? Les réponses doivent elles être les mêmes ? Je pense que le danger pour le pays est justement d’envisager un engagement politique comme une « carrière » à l’image de ce qui peut être poursuivi au sein d’une entreprise. Cet engagement doit se vivre comme une mise à disposition de son temps, une mission résultant d’une vision que l’on souhaite promouvoir. En France nous subissons aujourd’hui, à mon sens les travers de ce carriérisme politique. Pour être crédible dans son engagement politique il est important d’exercer un métier à côté. Nous devons aujourd’hui faire en sorte qu’une carrière en entreprise ne soit pas remise en cause si l’on souhaite se mettre en « disponibilité » pour son pays. De la même manière que dans les pays anglo-saxons il est important que chacun ait la possibilité d’aller de la sphère économique à la sphère politique sans que cela n’interfère négativement dans l’évolution professionnelle. 15 Concernant la place des femmes, notamment au Parlement et dans la vie locale, on constate une ouverture sur les dix dernières années. De plus en plus de femmes s’engagent et il est important qu’elles saisissent les opportunités avec professionnalisme. Quant aux difficultés pour une femme de progresser dans la sphère économique versus la sphère politique, elles me semblent équivalentes. La grande différence cependant est que les débats sont publics. Un message pour nos lectrices ! Pour réussir, il faut être soi-même : Etre passionnée par son métier et se battre pour conserver ses libertés et ne jamais oublier « qu’elles ne vont pas de soi ». L’engagement politique n’a de sens que lorsque l’on se sent capable de faire évoluer les choses et apporter aux débats de nouvelles idées. * Photo : Olivier Ezratty Nouvelles d’ailleurs Nouvelles de Londres par Karine Lisbonne (H.04) et Emmanuelle Hazem (M.01) du groupe HEC Au Féminin de Londres – HEC au Féminin UK closed its 2013 series of events with a special evening at the Royal Academy of Arts After the success of its cultural visits at the Courtauld Gallery and the National Gallery, HEC au Féminin UK organised a private tour of London’s Royal Academy of Arts during one of the gallery’s late evening opening. The event, which took place on December 6th 2013, gathered a group of 25 alumni and their partners and friends around our guide, Anne-Marie Craven, and was followed by end of year and networking drinks. The tour of the Royal Academy looked to introduce the group to a special exhibition “Australia” with a sample of paintings and works of Autralian and British arts across the centuries. The tour gave the group the occasion to discover paintings by Australian artists ranging from aborigen to late colonial art, Australian impressionism and late mordernism. Telling signs of an evening full of surprises and revelations, “Did you know there were such paintings here?” and “I look forward to the next cultural event” were recurring mentions in the conversations during and after the tour. Given the huge demand for this tour, we will seek to offer UK alumni further occasions to enjoy London’s cultural richness more frequently in 2014. 16 Please join us or follow us on HEC au Feminin UK’s LinkedIn page or feel free to contact us by e-mail at [email protected] Conférence organisée le 14 janvier 2014: Digital Innovation makes up a large part of our daily lives, from smart phones to smart cars, pacemakers, and billboard advertising. Every day new start-ups compete on creativity and disruptive thinking to be the next big thing. London has become Europe’s leading innovation hub, attracting the most promising entrepreneurs, venture capitalists and accelerators. Given this ever-changing digital ecosystem, our three UK-based alumni groups have decided to launch a new series dedicated to Digital and Innovation. “Angel Investing - Where to Start?” This was the key topic of our first event, which took place on January 14th with our event partner ‘Level 39’. Level 39 is Europe’s largest accelerator space for finance, retail, and future cities technology companies. It was opened in March 2013 by Boris Johnson, Mayor of London. It has quickly become an important part of London’s Tech City vision. Our guests took the plunge into Angel Investing, learning directly from our keynote speakers’ diverse experience through concrete examples, tips, dos and don’ts, and lively anecdotes. Link to images of the event https://picasaweb.google.com/109836971175166203341/HECAuFemininUKXUKCentrale UKAngelInvestingWhereToStartJanuary142014?authkey=Gv1sRgCOWhiq-C_6_plgE https://twitter.com/Level39CW A private evening tour of the exhibition “French Contemporary Masters” at the Bernard Chauchet art gallery organised by HEC au Feminin UK & HEC Alumni UK on 27 February. Un nouveau point de vue culturel autour d'un cocktail networking et d'une présentation de l'exposition dans cette galerie d'art, privatisée et ouverte spécialement pour nos anciennes. Une occasion unique également de découvrir le rassemblement d'artistes contemporains français, exposés à Londres sous le haut patronage de S.E Bernard Emié, Ambassadeur de France au Royaume-Uni. 17 Envoyées spéciales : Compte-rendus d’événements HEC Au Féminin « Devenez meilleur négociateur que vos enfants » - 19 Novembre 2013 – Laurent Combalbert. Laurent Combalbert était l’invité d’HEC au Féminin le 19 novembre. Cet ancien du Raid, négociateur professionnel depuis plus de 15 ans, a partagé son expérience des situations de crise : de la prise d’otages de Fresnes en 2011 aux devoirs du week-end avec son fils de 16 ans ! Pas de recettes miracles mais un référentiel de questions, boîte à outils du négociateur : le PACIFICAT ; sur quels Pouvoirs s’appuyer, Analyser le contexte, Cartographier les acteurs, Identifier la stratégie (négociable vs. non négociable), Former l’équipe, Influencer (sans jamais mentir ou tricher), Clôturer (faire accepter la décision ou de l’importance de ne pas bluffer…), Apprendre et Transmettre pour préparer les futures négociations. Pour aller plus loin, son livre Devenez meilleur négociateur que vos enfants ! vous dira tout en toute simplicité ; et/ou pour approfondir la méthode lisez Négocier en situations complexes, aux editions esf. « Les Enseignements de SUN TZU » table ronde où trois auteurs ont partagé leurs regards croisés sur Sun Tzu – 27 Février 2014 Domitille Germain (H.02) “Sun Tzu : de l'art de la guerre à l'art de diriger” Stéphane Faroult, “The art of SQL” Juliette Tournand “Sun Tzu sens dessus dessous, un Art de la Paix” L’Art de la Guerre de Sun Tzu a su influencer trois auteurs passionnants sur des thèmes extrêmement divers : Domitille Germain (H.02) applique la stratégie de la guerre à l’entreprise et nous propose un “système” qui nous permet de relire nos stratégies à la lumière des préceptes de Sun Tzu La Vertu, soit le “sens”, la Vision Le Ciel, soit l’environnement que, comme la météo, on ne peut pas contrôler La Terre, soit l’environnement que l’on peut maîtriser, style analyses, études… Le Commandement, soit le DG, mais également, à leur niveau de responsabilités, les managers La règle, soit la hiérarchie, les process, la logistique… Stéphane Faroult en a tiré l’inspiration pour améliorer la programmation du langage SQL (bases de données), utilisant les têtes de chapitre comme grille de lecture pour réduire le complexe au compréhensible. Juliette Tournand en a été inspirée pour proposer une nouvelle lecture de la bienveillance, et a identifié quatre forces à utiliser comme les points cardinaux de nos stratégies : Bienveillance, Réciprocité, Clarté et Liberté d’innover. 18 Livres, revues, films, séries et autres documents Les femmes dans les cabinets ministériels - Une synthèse du mémoire de Mathilde PETRIAT (H.13) que vous trouverez dans son intégralité sur le lien suivant : http://www.femmesaaeena.com/pdf/actualites/MEMOIRE_%20PETRIAT.pdf L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, souvent poussée par des dispositions juridiques contraignantes, progresse à la fois dans la sphère privée et dans la sphère publique, que ce soit au sein des administrations ou parmi les élus nationaux et locaux. Qu’en est-il dans les cabinets ministériels, cette sphère si atypique du pouvoir exécutif ? Au moment de la constitution du premier gouvernement paritaire de l’Histoire de France, il a paru intéressant de vérifier si ce mouvement d’égalité s’était diffusé jusque dans les cabinets ministériels. C’est tout l’objet de ce mémoire, qui retrace dans un premier temps la place occupée par la femme au sommet de l’exécutif et dans les cabinets ministériels au cours de l’histoire récente, pour comprendre et analyser la place qui est la sienne aujourd’hui. Ensuite, au travers de la synthèse de nombreux témoignages recueillis (30 personnalités qualifiées ont été rencontrées entre février 2013 et avril 2013), ce mémoire tente d’esquisser les raisons qui expliqueraient l’actuelle sous-représentation des femmes en cabinets ministériels. Enfin, alors que des dispositions sont prises pour favoriser la parité dans les entreprises, mais également dans l’administration, il s’agit de comprendre pourquoi le cabinet ministériel reste exempt de tout type de régulation en matière d’égalité femmehomme, et dans quelle mesure une évolution est envisageable. Pourquoi n’y a-t-il pas plus de femmes dans les cabinets ministériels aujourd’hui ? Derrière une réponse qui s’imposait pour la plupart comme évidente, celle d’un vivier imparfait, s’enchevêtrent finalement des réalités complexes : habitudes culturelles, biais plus ou moins conscients, autocensure, appétence, entrisme, réseaux, urgence. Que faire face à ce constat ? Rien, car c’est impossible, inutile, voire néfaste. Ou au contraire réagir et encadrer, car plus que toute autre sphère professionnelle, le cabinet ministériel est emprunt d’une grande symbolique et par là même d’un devoir d’exemplarité très fort pour l’ensemble du reste de la société. Les séries TV ne pouvaient ignorer le sujet des femmes et de la politique. On peut d’ailleurs s’interroger sur leur pouvoir d’influence : peuvent-elles faire évoluer les mentalités et pousser les femmes vers des carrières politiques, voire politiciennes? Le sujet des femmes en politique a inspiré les producteurs danois, américains et français. Alternant réalisme, cynisme, glamour et jeux d’influence, leurs séries sur ce thème (Borgen, House of Cards, Les hommes de l’ombre), centrées sur un ou plusieurs personnages féminins, provoquent un fort engouement, en mettant en scène les 19 différentes figures de la politique au féminin: l’élue, la cadre politique, la muse ou l’épouse, sans omettre la journaliste tant le couple politique/journaliste parait aujourd’hui indissociable. Dans la série française Les hommes de l’ombre, diffusée en 2012, Nathalie Baye incarne une candidate de droite à l’élection présidentielle, aux prises avec les rumeurs, les barrages, la presse et les arcanes du pouvoir. Malgré une intrigue parfois un peu lente, la diffusion fut un succès et rassembla jusqu’à 5 millions de téléspectateurs ; une deuxième saison est programmée mais sans Nathalie Baye : c’est Carole Bouquet qui sera la tête d’affiche féminine et incarnera, non plus une candidate à l’élection mais… l’épouse du président ! Borgen – surnom donné au siège du Parlement danois – est une série danoise désormais reconnue comme un phénomène de société. Elle met en scène Birgitte Nyborg, chef du parti centriste, aux prises avec les vicissitudes de la vie politique et celles de son quotidien, dans son accession au poste de chef de gouvernement. Chaque épisode est sous-tendu par la question morale et taraudante de savoir jusqu’où l’on peut aller pour accéder au pouvoir et le conserver. Borgen a obtenu des audiences exceptionnelles dans 74 pays, et alors que la troisième saison a définitivement clôturé la série, un projet d’adaptation est en cours aux USA. Pourquoi ce succès ? Beauté charismatique de l’actrice, réalisme, fascination pour la démocratie des pays nordiques ou effet visionnaire, puisqu’à la suite de sa diffusion une femme Premier Ministre a pour la première fois été nommée au Danemark ? En effet Helle Thorning-Schmidt, 44 ans, chef des sociaux-démocrates danois, est devenue la première femme à occuper ce poste au Danemark, fin 2011, donc postérieurement à la diffusion de la première saison dans ce pays. House of Cards, série américaine dont la première saison a été diffusée dans plusieurs pays en 2012/2013, a pour cadre les rouages de la vie politique américaine ; Kevin Spacey y incarne Frank Underwood, éminent membre du Congrès frustré, machiavélique et assoiffé de pouvoir. Malgré le premier rôle masculin, dans House of Cards on ne peut manquer de s’interroger sur le rôle primordial des femmes, tour à tour complices ou témoins des manipulations et turpitudes du sénateur : Claire, épouse et éminence grise de l’homme politique, elle-même à la tête d’une organisation environnementale, apparaît encore plus cynique et calculatrice ; qui tient le sceptre ? Zoe Barnes, jeune journaliste, bâtit sa carrière en s’appuyant sur l’homme politique pour mieux s’en affranchir et tenter de le détruire ; qui tire les fils de la marionnette ? Ces séries nous captivent et ces femmes au pouvoir, filmées avec réalisme et sans manichéisme, nous fascinent : politicienne charismatique peinant pour allier vie privée et vie politique, ou éminence grise ayant choisi le pouvoir occulte au détriment de la lumière aveuglante du pouvoir, ces séries sauront-elles réveiller de nouvelles vocations ? 20 Les Livres : « Les conquérantes, 12 femmes à l’assaut du pouvoir ». Christine Clerc. Editions Nil. Dans cet ouvrage, paru en Novembre 2013, Christine Clerc nous livre un « pur player » concernant les femmes en politique. Simone Veil, Ségolène Royal, Martine Aubry, Marine et Marion Le Pen, Aurélie Filippetti, Rachida Dati, Christine Lagarde, Christiane Taubira, Cécile Duflot, Valérie Pécresse, Anne Hidalgo, Nathalie Kosciusko-Morizet. 12 portraits de femmes politiques, 12 histoires, 12 parcours individuels parsemés d’étapes, d’obstacles, d’âpres combats mais aussi d’alliances et de soutiens qui, au-delà de la réussite politique, a également permis à certaines d’obtenir une victoire intérieure sur un passé personnel parfois difficile. Chaque portrait est bien sûr unique, et l’auteur revient sur l’enfance de chacune, sur leurs racines et leurs héritages spirituels respectifs. Quelques portraits majeurs retiennent l’attention. Ainsi, Martine Aubry, Maire de Lille depuis 2001, figure incontournable du paysage politique français (Ministre de Travail, première Secrétaire du PS), fille de Jacques Delors, dont la capacité de travail, l’engagement sincère et la connaissance approfondie des dossiers est le fil conducteur de son parcours politique. Christine Lagarde, role model s’il en est, dont l’enfance sportive, les valeurs d’honnêteté, le parcours exemplaire au sein du cabinet d’avocats américain Baker Mckenzie, les nominations au sein du gouvernement Villepin (Ministre déléguée au Commerce Extérieur, Ministre de l’Agriculture, Ministre de l’Economie et des Finances), puis à la tête du FMI depuis 2011 forcent l’admiration. Un dénominateur commun à ces 12 portraits ? Plusieurs, en fait. L’ambition, naturellement. Pas seulement pour soi, mais bien plus au service de l’état, des citoyens, avec la volonté affichée de faire évoluer la société avant tout. L’intelligence, la compréhension fine des enjeux politiques, économiques et sociaux. L’endurance, enfin, la capacité à résister, à ne pas se laisser déstabiliser par les attaques déloyales, les fausses rumeurs, les calomnies. L’auteure : Journaliste politique à l’Express, au Point, à Elle et au Figaro, chroniqueuse sur RMC puis RTL, Christine Clerc a reçu le prestigieux prix Albert-Londres. Elle a publié une vingtaine de livres dont « Les De Gaulle, une famille française ». 21 « L'Europe vue de Chine et d'Inde depuis la crise : nouvelles perspectives des grands émergents asiatiques », Karine Lisbonne, Editions Fondation Robert Schuman, 2012 La Chine occupe, depuis 2010, le 2ème rang mondial en terme de PIB et certains prévoient qu'elle pourrait dépasser les Etats-Unis dès 2020. L'Inde occuperait la 3ème place économique d'ici 2030. Comment ces deux grands émergents asiatiques voient-ils l'Union européenne et ses Etats membres ? Quelles sont leurs visions de la crise de la dette publique ? Que pensent-ils de l'Euro ? Quelles évolutions politiques prévoient-ils pour l'Europe ? Comment envisager l’avenir des relations Chine-Europe et Inde-Europe ? Enfin, quelles perspectives pour la France, l’Angleterre et l’Allemagne dans cette équation ? Ce livre permet de découvrir la politique européenne sous un nouvel angle et nous permet d'approcher le sentiment des élites chinoises et indiennes sur la situation politique et économique de l'Europe. L’ouvrage est publié conjointement par la Konrad Adenauer Stiftung et le Global Policy Institute pour la version anglaise. Un mot sur l’auteure, HEC puis London School of Economics en sciences politiques, Karine est notamment l’auteure de L’Europe vue de Chine, regards contemporains (Editions Chatham House, 2007), France, European defence and NATO (Forum Press, 2008) et co-auteur de L’Art, avec pertes ou profits (Flammarion, 2009). « Au cœur de l’Etat » de Michèle Alliot-Marie (Ed. Plon) Dans son livre « Au cœur de l’Etat », Michèle Alliot Marie nous fait partager, avec la grande franchise et droiture qui la caractérise, son expérience du pouvoir politique avec ses succès (la présidence du RPR, les ministères régaliens…), ces challenges, ces chausses trappes et autres mesquineries. Il s’agit là d’un livre passionnant et non langue de bois à se procurer impérativement. Edité chez Plon. Les prochains événements HEC Au Féminin N’oubliez pas de consulter l’agenda des événements (ateliers et conférences) sur le site de www.hecalumni.fr sur le mur HEC Au Féminin TRAJECTOIRES 2014, C'EST PARTI ! Créé en 2007, le Prix Trajectoires HEC Au Féminin a pour vocation de mettre en lumière les parcours des femmes HEC. Au delà d’un modèle unique de réussite, il vise à éclairer la diversité des voies de succès des femmes, au sein d’entreprises, grandes ou petites, du secteur privé ou public, dans l’entrepreneuriat, le haut management ou la gouvernance. La 8ème édition aura lieu le 20 mai prochain, save the date ! 22 Les autres événements En route vers le rallye des Gazelles! Aude Filippi (H09) et sa collègue et amie Marie L'Hermite, seront l'équipage n°230 au départ de la 24ème édition du rallye des Gazelles le 15 mars 2014. Le rallye des Gazelles, c'est le seul rallye 100% féminin, ce sont 320 participantes (160 équipages), débutantes ou professionnelles, qui se lancent un défi sportif et humain en participant à une compétition automobile hors norme : un rallye uniquement en hors piste sans GPS dans les dunes du désert Sud-Marocain, sans objectif de vitesse dans un souci de respect de l'environnement. Le rallye demande une grande préparation et notamment à travers la recherche de sponsors - le budget est autour de 30 000€ pour participer. Il s'agit ensuite de louer et préparer le 4x4, s'entraîner au pilotage dans le sable, apprendre la navigation à l'ancienne. Mais, le plus dur, c'est la compétition fin mars ! "Suivez-les dès maintenant sur leur blog (http://amzelles.wordpress.com) et sur leur page facebook (http://www.facebook.com/amzelles.fr). Du 15 au 29 mars, vous pourrez les apercevoir sur M6 tous les soirs et suivre en temps réel leur parcours sur le site du Rallye des Gazelles (équipage 230)." 23 Elles bougent « "Tous les moyens de l’esprit sont enfermés dans le langage, et qui n’a point réfléchi sur le langage n’a point réfléchi du tout." Alain, Propos sur l’éducation. Les titres de nos camarades sont désormais systématiquement féminisés. Elles ont changé de poste dans les derniers mois, nous vous le disons avec Nomination – partenaire d’HEC Alumni (en savoir plus sur ce service gratuit proposé par l’Association ici) Retrouvez toutes les nominations des HEC en ligne ou dans chaque numéro de la revue HEC (bimestrielle). » Société Personne Fonction Promo Monkey Tie Ingrid Vanhee Directrice commerciale 2013 Lagardère Marie Geneste Responsable Innovation 2008 CCI du Var Marie‐Hélène Pebayle Directrice du back office 2005 Associée 2004 Directrice du développement 2001 Auditrice interne 1999 Associée en conseil en transactions pour la France et l'Afrique francophone 1997 Avocate associée 1997 Gide Loyrette Nouel Karine Imbrosciano Dufresne Corrigan Scarlett Béatrice Pesquet‐de Rivet Total Claire Le Louët PwC Céline Appel Schneider Lacourte Raquin Tatar Emilie Capron Vinci Concessions Sylvie Bretones Directrice financièrer maîtrise d'ouvrage 1997 Amundi Valérie Baudson Responsable du métier ETF et Indiciel 1995 Gefco Maria Del Peso Directrice de la communication 1993 Brainsonic Christine Bénard Senior advisor 1989 But Delphine Mathez Directrice marketing, communication, CRM et cross‐canal 1989 24 Orange France HSBC France Odile Roujol Directrice de la stratégie client et data 1989 Managing director 1989 Talent development director 1988 Responsable des ventes tourisme et groupes 1987 Managing director, head of global client group France de DeAWM 1986 Valérie Vitter Mouradian Cartier International Christine Dalbera Air France Tatiana Durand de Bousingen Deutsche Bank France Joseline Hobson L’équipe de la LettreMag a besoin de renfort ! Vous avez envie de prendre la plume sur les sujets qui vous passionnent ? Vous voulez partager avec une équipe de rédactrices de tous les âges ? Vous voulez interviewer des experts reconnus ou de grandes professionnelles ? Rejoignez la LettreMag ! Nous nous réunissons lors d’une conférence de rédaction le samedi matin tous les 3 mois pour préparer le prochain numéro. Pour participer et connaître la date de la prochaine réunion, contactez [email protected] Pour que les hommes aient envie de lire la LettreMag = Pensez à envoyer la Lettre Mag HEC Au Féminin à 5 hommes autour de vous ! Incitez-les à s’abonner : envoyer un mail à [email protected] : je souhaite recevoir la Lettre Mag HEC Au Féminin. Appel à témoignages : Nos prochains numéros, aidez-nous à les construire ! Numéro 55 : Les femmes dans l’industrie numérique Appel à Partenariat : Appel auprès de partenaires : Vous avez envie de contribuer d’une manière ou d’une autre au rayonnement de HEC Au Féminin. Les événements sont un de nos axes forts mais nous avons toujours besoin de salles pour les accueillir. Si vous pouvez mettre à disposition une salle, de toute taille, et à titre gracieux, merci de prendre contact auprès de Evelyne Kuoh ([email protected]). Appel au bénévolat : HEC Bénévolat est un lieu d’échange et de services pour les bénévoles HEC de tous âges. Ensemble, ils développeront l’image de solidarité des HEC à l’intérieur et l’extérieur de l’association à travers la Bourse du bénévolat, le Club des présidents d’association, le groupe « Fundraising », la coopération avec les groupes professionnels, etc. Nous tenons une permanence à l’Association, tous les jours de 10 25 h à 12 h. Nous y recevons les camarades en recherche d’activité bénévole. Prise de rendez-vous par téléphone au 01 53 77 23 33. Appel au sponsor : Les Mistral Gagnantes sont cinq étudiantes d'HEC ayant monté un équipage 100% féminin pour participer à la Course Croisière EDHEC. Leur skippeuse est l'ancienne présidente du club voile HEC. Cette course est le plus grand événement étudiant d'Europe, accueillant chaque année 10 000 visiteurs, et entrainant de nombreuses retombées médiatiques. Leur budget est de 7800€. Pour cela, elles recherchent un ou plusieurs sponsors qui bénéficieront du flocage de leur bateau, d'une visibilité sur les réseaux sociaux animés par l'équipage, et de liens privilégiés avec le club voile d'HEC. Les Mistral Gagnantes vous donnent l'occasion de vous associer à un projet étudiant valorisant le dynamisme des jeunes femmes d'aujourd'hui. Et prochainement, dans la LettreMag : Ces femmes qui ont fait carrière à l’étranger Le regard des jeunes femmes HEC sur le monde professionnel Racontez-nous pourquoi et comment ! Envoyez-nous vos témoignages à : [email protected] Vos témoignages restent anonymes si vous le souhaitez. Et si vous avez envie que nous traitions un thème en particulier, si vous voulez réagir à un de nos articles, envoyez-nous vos suggestions et témoignages à la même adresse. La rédaction sera ravie de donner encore plus la parole à ses lectrices et lecteurs. ==================================================== Pour recevoir la Lettre-Mag HEC Au Féminin, il faut mettre à jour vos coordonnées soit directement sur le nouveau site de notre Association (une fois identifiées, cliquez sur « Mon Espace » puis allez dans les rubriques « Mon Profil » et « Mon Compte ») ou par email à [email protected] ou auprès d’Annick Drouet tél 01 53 77 23 31 / [email protected] Messieurs, si vous souhaitez recevoir la Lettre-Mag HEC Au Féminin, prenez contact avec HEC Au Féminin : [email protected]. 26