allergie - pharmaSuisse

Le magazine officiel offert par votre pharmacie
Avril 2013
Gros plan
«allergie»
Stress
Mincir
Soins des pieds
Pas une
fatalité
C’est d’abord
dans la tête
Le b.a.-ba pour
des pieds soignés
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Page 37
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Demandez conseil à votre pharmacien ou à votre droguiste
et lisez la notice d’emballage. Les paquets de 10 ou 20 sachets
sont en vente dans votre pharmacie ou votre droguerie.
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Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché /distribution :
Dr H. Welti AG, Neuenhof
3
Aujourd’hui, je veux vous parler
Edito
4 / 2013
cher lecteur, chère lectrice,
de nous, pharmaciennes et pharmaciens. Je ne peux pas m’en empêcher ! Bien que je ne
travaille pas actuellement dans une officine, je n’ai jamais cessé d’être une pharmacienne.
J’aime utiliser mon expertise médicale pour aider les gens ! Et j’apprécie la collaboration
avec les autres professionnels de santé.
L’interview sur les soins des pieds, par exemple, je l’ai menée avec ma sœur Deborah.
Nous sommes trois sœurs, et c’est elle la plus jeune. Avant de devenir la mère de trois
garçons et de travailler à domicile, elle a longtemps tenu un cabinet de podologie dans un
centre commercial qui abritait également une pharmacie. « La collaboration a toujours très
bien fonctionné », me dit-elle.
Chaque pharmacie a ses compétences de base, que rien ni personne ne peut remplacer. Pourriez-vous imaginer votre médecin de famille ou le spécialiste que vous êtes allé
voir à l’hôpital fabriquer vos suppositoires, vos gélules ou votre crème pour les mains ? Et qui conserve l’historique de tous
vos traitements, qui contrôle les dosages et les interactions médicamenteuses ? Quatre yeux voient mieux que deux, c’est
bien connu ! Et qui vous aide à tout moment et sans rendez-vous pour toutes vos questions de santé ? La pharmacie n’est pas
seulement un magasin. C’est l’endroit où des experts médicaux vous conseillent. Et si une officine doit aussi vendre quelque
chose, une bonne pharmacienne ou un bon pharmacien pense d’abord à votre bien-être. Et si nécessaire vous envoie vers
un expert dans son domaine.
Oui, je suis fière d’être une pharmacienne. Chaque jour, j’ai l’occasion d’échanger avec d’autres personnes. Parfois, c’est
moi qui leur apprend quelque chose, parfois c’est eux qui m’apprennent quelque chose. Nous avons tous besoin les uns des
autres et le système de santé a besoin de nous !
A votre santé,
Dr pharm. Chantal Schlatter
Rédactrice en chef astreaPHARMACIE
Il a posé pour nous
Nom : Huwyler Prénom : Philipp
Lieu de résidence : Beromünster
Âge : 35 ans
Situation familiale :
en couple
Profession :
pilote de ligne
Qu’aimez-vous le plus dans votre travail ?
Pouvoir donner le meilleur de moi-même au sein d’une équipe
dynamique, évoluer dans un environnement international et avoir
pour métier ma passion.
Que faites-vous pendant vos loisirs ?
Du kitesurf, du ski, de la plongée, du VTT et je passe du temps avec mes
amis.
Photo: www.merlinphotography.ch
Comment définiriez-vous la santé ?
Une vraie qualité de vie qu’il faut apprécier.
Utilisez-vous un remède maison en particulier ?
Aucun en particulier. J’essaie simplement d’adopter un mode de vie sain
et équilibré pour pouvoir m’en passer .
Nous remercions SkyWork AIRLINES pour son aimable participation.
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Veuillez lire la notice d’emballage.
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Comment l’ectoïne agit-elle en cas
de rhume des foins ?
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cellulaires de la muqueuse nasale et de la
conjonctive sont irritées par le pollen, ce
qui entraîne une inflammation. L’ectoïne
stabilise la structure des membranes cel-
lulaires de la muqueuse nasale et oculaire,
la renforce et rétablit sa fonction protectrice naturelle. Cela permet de réduire les
réactions inflammatoires. Grâce à sa capacité à fixer l’eau, l’ectoïne humidifie les muqueuses nasales et oculaires irritées, tout
en les soignant.
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Qu’est-ce que l’ectoïne ?
L’ectoïne est une molécule cytoprotectrice
naturelle produite par des micro-organismes. Ces micro-organismes survivent
dans des environnements extrêmes, tels
que par exemple des déserts de sel et geysers. Ils produisent de l’ectoïne pour se protéger entre autres contre la chaleur et les
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Gouttes oculaires
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4 / 2013
Sommaire
En direct de votre pharmacie
15 La réponse du pharmacien
22 Test de vaccination en pharmacie
25 Suspicion de zona ?
Gros plan : allergie
6 Au départ d’une allergie se trouve toujours une zone
perméable permettant le contact entre les allergènes
et le système immunitaire
Rhume des foins & irritation oculaire
8
12
14
15 16 19 Rhume des foins
Le pétasite pour soulager les symptômes
Les sels de Schüssler dans les allergies
L’homéopathie dans le rhume des foins et le refroidissement
Irritation oculaire : causes et traitement
Du bon usage des collyres
Phyto & médecine douce
12 Le pétasite dans le rhume des foins
14 Les sels de Schüssler dans les allergies
15 L’homéopathie dans le rhume des foins
et le refroidissement
21 La spagyrie, késako ?
30 Huiles essentielles : le trio indispensable
Tête & psycho
23 Lutter contre le stress
Ligne & nutrition
26 Les vitamines qui nous réveillent
29 Le bon équilibre acido-basique
31 Mincir, c’est d’abord dans la tête
Hommes & animaux
35 Tiques : un risque pour la santé
humaine et animale
36 Boules de poils chez les chats
Soins du corps
37 Soins des pieds
41 Protection solaire
42 Cure de printemps pour la peau
Et aussi
3
5
45
46
47
Edito
Sommaire
Mots croisés
C’est nouveau
Mentions légales / prochain numéro
Le magazine officiel offert par votre pharmacie
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4 / 2013
Gros plan
Gros plan
Genèse d’une allergie
Genèse d’une
allergie
Si le mot « allergie » vous évoque une réaction de défense excessive, vous êtes dans le vrai.
Si, en plus, vous pensez immédiatement « anticorps » et « protéines étrangères », vous avez
probablement retenu tout ce que vous avez eu l’occasion d’apprendre sur le sujet. Mais
il y a du nouveau : de récentes découvertes montrent qu’il y a toujours, au départ, une
zone perméable permettant le contact entre les allergènes et le système immunitaire.
Dr pharm. Chantal Schlatter, pharmacienne
U
ne allergie est une réaction excessive du système immunitaire à un
élément étranger, en réalité inoffensif pour
l’organisme. Le danger ne vient donc pas
de la substance elle-même, mais de cette
réponse inappropriée. Les substances
connues pour engendrer fréquemment
ce type de réaction sont appelées allergènes. D’un point de vue biochimique, il
s’agit souvent de protéines, dont les caractéristiques spécifiques provoquent un
branle-bas de combat au sein des défenses
immunitaires. La riposte est immédiate et
musclée, le système immunitaire utilise
tout l’arsenal à sa disposition pour lutter
contre l’intrus : anticorps, histamine libérée
par les mastocytes, médiateurs chimiques
et cellules inflammatoires, entre autres. Les
conséquences sont bien connues : gonflement, rougeurs, démangeaisons, écoulement nasal, larmoiement, voire asthme et
détresse respiratoire.
Pourquoi ne sommes-nous pas
tous concernés ?
De toute évidence, un allergène ne provoque pas une réaction allergique chez
tout le monde et c’est tant mieux. La question est « pourquoi ? » Cela tient d’une part
au système immunitaire, dont le « tempérament » et le savoir-faire diffèrent d’une personne à l’autre et d’autre part à la perméabilité variable de la surface de l’organisme
aux intrus. Or, la surface du corps ne se
limite pas à la peau, elle inclut également
les poumons et les intestins, eux aussi en
contact direct avec les substances qui nous
entourent. La capacité de la peau et de ces
muqueuses à empêcher les allergènes de
passer dépend de leurs caractéristiques, là
encore différentes d’un individu à l’autre.
Névrodermite
Prenons l’exemple de la peau : la partie
externe correspond à la couche cornée,
l’une des barrières biologiques les plus efficaces. Elle nous protège de toutes sortes
d’influences extérieures, empêche la déshydratation et retient d’autres substances
précieuses à l’intérieur de l’organisme.
L’organisation de ces cellules kératinisées est assurée par une protéine appelée
Protéines transmembranaires (jonctions serrées)
Côté apical
(orienté vers l’extérieur)
Cellules telles qu’on peut les trouver dans
les poumons ou les intestins par exemple.
Côté basal
(orienté vers
l’intérieur)
Protéines transmembranaires
(jonctions serrées) occludines et claudines. Elles
régulent le passage des
fluides comme des écluses.
Les enzymes contenues
dans les allergènes les
détruisent et pénètrent ainsi
à l’intérieur de l’organisme.
Espace
paracellulaire
Membrane cellulaire
filaggrine, issue de la décomposition d’un
précurseur protéique, et qui se divise à son
tour en composants spécifiques du film
protecteur de la peau. La décomposition
de la filaggrine est due à des enzymes,
c’est-à-dire des protéines catalysant des
réactions biochimiques dans l’organisme.
Les enzymes qui dégradent spécifiquement les protéines (ce qui est le cas ici) sont
appelées protéases.
Or, lorsque ces dernières ne remplissent
pas correctement leur mission, la filaggrine produite est elle aussi défectueuse.
La barrière cutanée devient cassante, donc
perméable aux substances irritantes et aux
allergènes. Une déficience de la filaggrine
a d’ailleurs été mise en évidence chez un
grand nombre de personnes atteintes de
névrodermite. Fragilisée par cette protection défaillante, leur peau requiert des
soins particuliers. Elle ne doit en aucun
cas se dessécher davantage ni être exposée à des substances irritantes ou à des
allergènes contenus dans les produits de
beauté.
Asthme et rhume des foins
Une névrodermite ou dermite atopique
vient rarement seule. Avec l’asthme bronchique et le rhume des foins (rhinoconjonctivite allergique), elle fait partie d’un
ensemble de tendances allergiques apparentées, que l’on regroupe sous le nom
d’atopie. Chez les personnes atopiques,
c’est-à-dire génétiquement prédisposées à
ce genre d’allergies, les symptômes apparaissent dès la plus tendre enfance, généralement dans les deux premières années
de la vie. Les croûtes de lait chez le nourrisson peuvent en être un premier indicateur. La névrodermite se déclare souvent
dès la première année et peut par la suite
s’accompagner d’asthme et/ou de rhume
des foins.
Les allergènes aériens
L’asthme et le rhume des foins sont essentiellement dus à des allergènes présents
dans l’air que l’on respire et qui parviennent
ainsi dans le nez et les poumons. Le plus
courant est le pollen, qui fusionne avec
l’ovule pour le féconder, permettant aux
plantes de se reproduire. Et comme les enzymes sont indispensables à cette fusion,
le pollen est lui aussi porteur de protéases,
dont l’effet se fait malheureusement sentir
sur les muqueuses nasale et pulmonaire.
Celles-ci ne sont pas protégées par des cellules kératinisées, mais par des jonctions
dites serrées ou étanches (« tight junctions »
en anglais), composées notamment de
protéines dont les principales, les claudines
et les occludines, sont décomposées et
détruites par l’activité des protéases du
pollen. La muqueuse présente par conséquent une zone perméable, par laquelle
des fragments de pollen peuvent pénétrer
et entrer en contact avec le système immu-
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nitaire (voir illustration ci-contre). Si ces
fragments présentent des points de fixation pour les anticorps, ils agissent comme
des allergènes. Mais même lorsque ce n’est
pas le cas, ils favorisent l’apparition d’une
allergie, parce que les minuscules lésions
de la muqueuse ouvrent grand les portes
aux autres allergènes.
Si l’on examine le phénomène de plus
près, on s’aperçoit donc que la définition
traditionnelle de l’allergie n’est qu’à moitié
vraie. Certains allergènes, notamment les
protéines ayant une activité enzymatique,
sont loin de jouer un rôle strictement passif : ils détruisent la barrière protectrice du
corps et provoquent des lésions ; il est donc
tout à fait normal que l’organisme réagisse.
Acariens
Les enzymes les plus étudiées sont celles
présentes dans les déjections d’acariens,
principales responsables de l’allergie à
la poussière de maison. Les excréments
d’acariens contiennent des protéases qui,
une fois inhalées, peuvent provoquer des
dommages considérables. Elles détruisent
d’une part les jonctions étanches, donc la
barrière protectrice des muqueuses du nez
et des poumons, et présentent d’autre part
un effet allergisant direct. Les protéases des
déjections d’acariens sont extrêmement
agressives. Elles sont capables de se frayer
un chemin jusqu’aux cellules du système
immunitaire, parmi lesquelles elles sèment
la pagaille. Elles détruisent même des systèmes de régulation qui permettraient en
temps normal de réduire la synthèse des
anticorps et aggravent donc la réaction allergique. Et ce n’est pas tout : les fragments
générés par leur décomposition peuvent à
leur tour avoir un effet allergisant.
En cas d’allergie aux acariens, il est donc
essentiel d’utiliser des housses de literie imperméables aux acariens, afin d’éviter toute
inhalation de protéases de fèces d’acariens
(voir encadré « Conseil aux allergiques »).
Insectes et champignons
Les réactions allergiques au venin des
abeilles, des guêpes et des bourdons ou
même aux moisissures (aspergillose bronchopulmonaire allergique) sont toutes
provoquées par des enzymes. Les piqûres
d’abeilles et de guêpes peuvent être à l’origine de réactions extrêmement violentes,
voire de décès par défaillance cardiaque et
arrêt respiratoire (réaction ou choc anaphylactique).
Les enzymes alimentaires
Comme indiqué plus haut, même si elle
se situe à l’intérieur de l’organisme, la muqueuse intestinale est elle aussi en contact
avec les éléments extérieurs. Son rôle est
Conseils aux allergiques
Les personnes allergiques ou particulièrement sensibles, comme les bébés,
doivent être aussi peu exposées que possible aux allergènes et aux enzymes.
Réduire les allergènes
– Utilisez (sur tous les lits présents dans la chambre d’une personne allergique)
des housses de literie imperméables aux acariens, pour empêcher les enzymes
contenues dans leurs déjections de se répandre dans l’air.
– Pour le nettoyage du sol et des matelas, servez-vous d’un aspirateur ou d’un
autre appareil capable de retenir plus de 99,99 % des particules de poussière et
des allergènes.
– Portez des sous-vêtements contenant de l’argent. Ils fixent naturellement les
enzymes et les rendent inoffensives pour la peau. Ils ont notamment fait leurs
preuves contre les formes sévères de névrodermite.
– Privilégiez les produits porteurs du label de qualité officiel aha! du Centre
d’Allergie Suisse (www.aha.ch).
Eviter les enzymes
– Utilisez une lessive liquide hypoallergénique, sans enzymes.
– N’employez pas de lessive en poudre, qui peut libérer des poussières chargées
d’enzymes et laisser des résidus dans le compartiment à lessive de la machine à
laver (risque de réimprégner le linge déjà rincé).
– Renoncez à l’adoucissant, le sèche-linge suffit à rendre sa douceur au tissu.
– Utilisez exclusivement des cosmétiques hypoallergéniques, sans enzymes.
d’absorber les substances utiles apportées par la nourriture, de protéger l’organisme des influences extérieures nocives
et de former, grâce aux jonctions serrées,
une barrière étanche évitant les pertes de
liquide et de sels minéraux précieux. Chez
les nourrissons, cette barrière est encore
incomplète, ce qui explique qu’ils soient
particulièrement sensibles aux infections
intestinales et aux allergènes alimentaires,
mais elle n’est pas impénétrable chez les
adultes non plus. Notre alimentation quotidienne contient en effet des enzymes
susceptibles de la franchir chez les personnes sensibles. L’industrie alimentaire,
même traditionnelle, fait largement appel
aux enzymes : alpha-amylase pour la cuisson homogène du pain, chymosine pour
la production de fromage, pectinase dans
les jus de fruits pour augmenter le rendement, papaïne pour préserver la tendreté
de la viande. Et bon nombre d’entre elles
ne sont pas soumises à une obligation de
déclaration ! Les allergiques ressentent fréquemment les premiers gratouillis dans
la bouche et la gorge avant même d’avoir
avalé la première bouchée. Chez les personnes travaillant dans l’industrie alimentaire, notamment les employés de boulangerie, l’inhalation de poussières contenant
des enzymes suffit souvent à provoquer
une réaction allergique au niveau des voies
respiratoires.
Les enzymes dans la lessive
Les enzymes sont également utilisées dans
l’industrie des produits ménagers. Les plus
connues sont les subtilisines, qui tirent leur
nom de la bactérie Bacillus subtilis, dont
ont pu être extraites les premières protéases. Les bactéries les utilisent principalement pour absorber la nourriture, mais
l’être humain a décidé de s’en servir pour
éliminer les taches − les subtilisines sont
essentiellement employées dans l’industrie
des produits ménagers et des lessives. Pour
être juste, il faut ajouter qu’elles ont dans
l’ensemble permis de réduire les quantités
de lessive. Mais attention : les personnes
qui, du fait de leur profession, sont exposées à des poussières chargées de subtilisines souffrent souvent de problèmes respiratoires.
Lorsqu’elles entrent dans la composition
de la lessive, le rinçage ne suffit pas à les
éliminer. Et si le linge devient humide alors
qu’il est porté (sous l’effet de la transpiration par exemple), les enzymes risquent de
devenir actives sur la peau et d’endommager la barrière cutanée. Les personnes à la
peau sensible devraient donc privilégier les
lessives et produits ménagers hypoallergéniques et exempts d’enzymes. A la base,
celles-ci sont en effet de puissants outils de
la nature et n’ont pas été créées pour être
au service de l’homme.
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Rhume des foins
D’un étage à l’autre
Le nez coule, les yeux piquent et parfois la gorge et les oreilles picotent. L’allergie aux pollens
est désagréable. Si elle ne peut être soulagée par un spray nasal et des antihistaminiques, une
recherche précise de ses causes sera indiquée, suivie le cas échéant d’une hyposensibilisation.
Et si elle s’accompagne d’asthme, le traitement devient impératif.
Susanne Schmid Lopardo
D’après le Centre d’Allergie Suisse (aha!), Libération d’histamine
environ 1,2 million de personnes en Suisse Mais qu’est-ce qui conduit précisément à
souffrent d’allergie aux pollens. L’allergie cette hyperréaction ? Dans l’allergie aux
est, pour simplifier, une hyperréaction du pollens, comme l’explique la Dresse Lerch,
système de défense de l’organisme dont la des cellules appelées mastocytes portent
cause est en partie héréditaire. « Le système sur leur surface des anticorps IgE dirigés
immunitaire produit des anticorps contre contre les allergènes, en l’occurrence des
une substance qui est en fait inoffensive », structures protéiniques du grain de pollen.
explique la Dresse méd. Marianne Lerch, « Lors d’un nouveau contact avec l’allermédecin-chef en allergologie/dermato- gène, celui-ci forme un maillage avec les
logie à l’hôpital cantonal de Winterthour. anticorps situés sur les mastocytes. » Cette
« Contre des pollens dans le cas d’une aller- réticulation a pour effet de libérer, dans le
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aux pollens, et contre un aliment
dans13:23:58
sang et les tissus, des substances comme
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1 08.03.2013
le cas d’une allergie alimentaire. »
l’histamine qui déclenchent les symptômes
allergiques. L’histamine dilate les petits
vaisseaux, ce qui entraîne l’apparition de
rougeurs. Elle provoque aussi l’exfiltration
de liquide des vaisseaux dans les tissus et
la formation d’œdèmes. Parallèlement, les
muqueuses sécrètent plus de liquide, d’où
l’écoulement nasal et le larmoiement.
L’allergie aux pollens ou « rhume des
foins » est saisonnière – elle dure du printemps à l’été – et provoque chez environ 15 % de la population éternuements,
rhinites vasomotrices, démangeaisons et
rougeur des yeux, voire des symptômes
La nouvelle arme contre le rhume des foins
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respiratoires tels qu’une toux sèche nocturne. « Certaines personnes se plaignent
aussi de démangeaisons dans la gorge ou
les oreilles », explique encore Marianne
Lerch. « Le degré de sévérité des symptômes peut être plus ou moins prononcé
selon la charge pollinique et la météorologie. » Les déclencheurs les plus fréquents
d’une allergie aux pollens sont les pollens
de graminées et de bouleau. De nouveaux
allergènes comme l’ambroisie (herbe à
poux), connue pour déclencher des symptômes allergiques, ont en outre fait leur apparition en Suisse depuis quelques années.
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Réactions croisées avec des
aliments
Cependant, une allergie aux pollens peut
aussi provoquer des symptômes plus
graves. Elle peut évoluer en asthme, c’est
pourquoi on parle parfois de « changement
d’étage ». Des réactions croisées avec des
aliments sont également possibles chez
certaines personnes. « Une allergie alimentaire associée aux pollens est une réaction
croisée de type allergique, généralement
légère, résultant d’une réaction immunitaire à des structures protéiniques identiques ou similaires présentes à la fois dans
un pollen et une denrée alimentaire. Dans
de rares cas, l’hyperréactivité du corps peut
toutefois conduire au choc anaphylactique,
une réaction qui engage le pronostic vital »,
précise la Dresse Lerch.
D’après l’allergologue, 50 % environ des
personnes allergiques aux pollens souffrent
d’une allergie croisée, la plupart des aliments en cause ne provoquant des symptômes que s’ils sont consommés crus. Les
personnes allergiques au pollen de bouleau le sont souvent aussi à certains fruits
à pépins ou à noyau comme les pommes
et les pêches, ainsi qu’aux noisettes ou aux
amandes. De même, la consommation de
céleri ou de carottes peut poser problème
aux personnes allergiques à l’armoise. La
réactivité croisée au céleri peut parfois
entraîner des réactions sévères et dangereuses. Le céleri est présent dans de nombreux mélanges d’épices, potages et autres
produits prêts à l’emploi.
La tendance aux allergies est
héréditaire
Dresse méd. Marianne Lerch, médecin-chef en allergologie/
dermatologie à l’hôpital cantonal de Winterthour
La tendance aux maladies dites atopiques
(névrodermite, rhinite allergique, asthme
allergique) est héréditaire. D’après « aha! »,
le risque d’allergie chez un enfant dont
l’un des deux parents est allergique est
d’environ 30 %. Ce risque atteint 50 à 70 %
!
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Gratu
Vous recevrez gratuitement dans
votre pharmacie ce calendrier
pollinique avec de précieuses
informations.
(valable jusqu’à épuisement des
stocks)
lorsque les deux parents sont allergiques.
La crainte de certains parents selon laquelle
les vaccinations contre des maladies infantiles comme les oreillons, la rougeole ou la
rubéole augmenteraient le risque d’allergie
est infondée, ajoute la doctoresse, qui précise que des études ont montré l’absence
de tout élément accréditant cette hypothèse.
« Carrière allergique »
Les maladies allergiques débutent souvent
dès la petite enfance et évoluent selon
un schéma bien établi : à la névrodermite
succède l’asthme, puis le rhume des foins
(marche allergique). L’évolution de cette
« carrière allergique » est variable pour ce
qui est du degré de sévérité et de l’apparition des symptômes. Les allergies aux
pollens apparaissent typiquement à l’âge
scolaire ou chez le jeune adulte. Il peut
arriver qu’un individu ne développe un
rhume des foins que plus tard, mais « il est
rare qu’un adulte plus âgé soit subitement
atteint d’une allergie aux pollens sans avoir
présenté d’autres signes d’allergie auparavant », affirme l’allergologue.
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4 / 2013
L’hypothèse de l’hygiène
Outre les facteurs héréditaires, des facteurs
environnementaux jouent également un
rôle dans le déclenchement des allergies.
Comme plusieurs études ont pu le montrer, les enfants d’agriculteurs, qui entrent
très tôt en contact avec des microbes, sont
moins souvent touchés par des maladies
atopiques. On admet aujourd’hui que les
infections précoces activent certaines
composantes du système immunitaire
capables de protéger l’enfant des allergies
(hypothèse de l’hygiène). En outre, d’après
une étude parue en 2011 dans le « Journal
of Allergy & Clinical Immunology » (JACI), le
contact de la future mère avec les animaux
de ferme et les chats pourrait avoir un
effet protecteur contre l’apparition précoce
d’une névrodermite. En collaboration avec
des collègues d’autres universités, les chercheurs de l’université de Zurich ont analysé
les effets possibles d’influences environnementales prénatales et de mécanismes génétiques sur l’apparition d’une névrodermite durant les deux premières années de
la vie. Ils ont inclus dans cette étude 1063
enfants vivant dans les régions rurales de
cinq pays européens.
Pour réduire le risque de sensibilisation chez les nourrissons, les spécialistes
recommandent l’allaitement maternel exclusif du bébé pendant quatre à six mois.
« Pour autant que ce soit possible pour la
mère », poursuit la Dresse Lerch. Dans le cas
contraire, elle peut lui donner du lait hypoallergénique pour nourrissons. De plus,
la mère doit s’abstenir de fumer pendant
et après la grossesse. Il est conseillé d’attendre la fin du quatrième mois avant de
commencer la diversification alimentaire.
Jusqu’ici, les recommandations préconisaient d’éviter certains aliments pendant
les 12 (p. ex. le poisson) à 24 (p. ex. les noix)
premiers mois. Les dernières découvertes
incitent toutefois à proposer l’introduction
accélérée d’aliments solides par chevauchements, ce qui pourrait avoir un effet
protecteur.
D’après le Centre d’Allergie Suisse « aha! »,
chez les nourrissons, la névrodermite est
liée à l’alimentation dans environ un tiers
des cas. « Un bilan allergologique détaillé
est indiqué chez tout nourrisson souffrant
d’éruptions cutanées étendues et persistantes, éventuellement aggravées par certains aliments », déclare la doctoresse.
Examens et possibilités de
traitement
La spécialiste recommande également
un bilan allergologique aux personnes
présentant depuis plus d’une année, et
pendant plus de quatre semaines par an,
les symptômes d’une allergie aux pollens.
« De même, quand les antihistaminiques,
les sprays pour le nez et les collyres sont
inefficaces ou insuffisants pour soulager
les symptômes, le médecin orientera son
patient vers des examens plus poussés. »
Dans les centres d’allergie, les allergènes
auxquels le patient réagit sont identifiés au
moyen de tests cutanés et d’analyses sanguines.
Une hyposensibilisation par injections
peut être effectuée chez les patients présentant une aggravation des symptômes
de l’allergie aux pollens. « C’est un traitement de longue haleine qui s’étale sur
trois ans », explique la Dresse Lerch, « en
revanche, il est souvent efficace. »
L’hyposensiblisation consiste à injecter, à
intervalles réguliers, de l’extrait d’allergène
à petites doses sous la peau du patient sur
une période de trois ans. Il est même possible aujourd’hui de s’administrer l’extrait
par voie orale : le patient le prend sous
forme de gouttes ou de comprimés qu’il
garde un moment sous la langue avant
d’avaler. « Une hyposensibilisation bien
conduite diminue les symptômes de l’allergie et permet dans certains cas de prévenir
l’apparition d’un asthme allergique (‹changement d’étage›) », explique l’allergologue.
L’hyposensibilisation et les traitements
symptomatiques par un antihistaminique,
un spray nasal ou un collyre sont propres
à la médecine classique. Or, la médecine
complémentaire offre également des options, sur lesquelles nous ne possédons
toutefois que peu d’études à ce jour.
n
Trucs et astuces pour la vie quotidienne
Les personnes allergiques aux pollens souffriront nettement moins de leurs
symptômes si elles observent quelques règles simples dans la vie quotidienne.
L’hyperréactivité peut être contrôlée en respectant ces règles et en les associant à un traitement médicamenteux judicieusement choisi. Le plus important
est d’éviter les allergènes. S’il n’est pas possible de s’y soustraire complètement,
on peut cependant réduire son exposition au strict minimum. Par conséquent :
– consulter régulièrement les prévisions polliniques (cf. lien ci-dessous).
– renoncer au jogging ou au vélo dans la nature, préférer la natation.
– renoncer au camping ou au jardinage pendant la saison pollinique.
– garder les fenêtres fermées la nuit pendant la saison pollinique.
– n’aérer qu’aux heures où le taux pollinique est bas ; ce taux étant particulièrement élevé en ville le soir, opter pour une aération entre 6 et 8 heures du
matin.
– ne pas mettre à sécher sa lessive en plein air.
– installer des filtres anti-pollen aux fenêtres.
– choisir la période de début à mi-mai (avant la floraison des graminées) pour
tondre sa pelouse.
– garder les vitres fermées en conduisant ; à l’achat d’une nouvelle voiture,
veiller à ce que le système de climatisation soit équipé d’un filtre anti-pollen.
– en rentrant à la maison, changer de vêtements, se laver le visage et même se
doucher au besoin.
– se laver les cheveux le soir avant de se coucher pour éviter que le pollen ne
se répande sur l’oreiller.
– utiliser un mouchoir en papier pour se moucher et le jeter après usage.
– porter des lunettes de soleil pour se protéger des pollens ou protéger de la
lumière les conjonctives irritées par l’allergie aux pollens.
– à l’achat d’un nouvel aspirateur, veiller à ce que celui-ci soit muni d’un filtre
à particules fines. Dans la mesure du possible, les personnes allergiques
doivent éviter de passer elles-mêmes l’aspirateur ou d’être présentes au
moment où quelqu’un le passe.
Centre d’Allergie Suisse : www.aha.ch
Prévision pollinique de « aha! » : www.pollenetallergie.ch
12
4 / 2013
Rhume des foins
L’efficacité du pétasite
On mesure le bonheur d’y échapper quand on vit de près le calvaire de
ses amis et collègues : le nez qui coule et qui pique, les yeux qui brûlent,
parfois la gorge qui gratte, les éternuements qui n’en finissent pas et la
respiration gênée par la congestion nasale ; c’est le retour des allergies
aux pollens. Sortir devient un supplice, tandis qu’à l’école ou au travail,
non seulement on peine à se concentrer, mais la motivation aussi
finit par s’en ressentir. Heureusement, la nature offre un antidote.
Sabine Lorch, pharmacienne
A
lors que tant d’arbres et de plantes
– noisetier, bouleau, graminées,
armoise, etc. – sont plutôt connus pour
déclencher des allergies, leurs pollens provoquant les symptômes bien connus du
rhume des foins chez les individus prédisposés, on sait depuis quelque temps que le
monde végétal nous fournit aussi un antidote.
Pétasite : son pouvoir est dans
l’extrait !
Le pétasite (Petasites hybridus) est une
plante répandue sur les berges des ruisseaux et en d’autres lieux humides ; ses ca-
pitules floraux rouge pâle, parfois couleur
chair, y font leur apparition entre mars et
mai. Les feuilles se développent plus tard
et peuvent atteindre une taille respectable,
jusqu’à 60 cm. Utilisé autrefois dans les
maladies les plus diverses, le pétasite était
apprécié à tel point qu’on lui prêtait même
une efficacité contre la peste, ce qu’aucune
preuve scientifique n’a pu étayer jusqu’ici.
Par contre, la plante nous fournit depuis
quelques années, sous forme d’un extrait
spécial de feuilles, un anti-allergique végétal contre le rhume des foins pour lequel les
études montrent une efficacité équivalente
à celle des anti-allergiques de synthèse.
Le pétasite soulage les symptômes du rhume des foins.
Cet extrait spécial de feuilles de pétasite
est produit par un procédé spécifique, qui
utilise comme solvant le gaz carbonique.
On pense que son effet anti-allergique
résulte non seulement d’un blocage de la
libération d’histamine, comme pour beaucoup de médicaments classiques contre le
rhume des foins, mais aussi et surtout d’une
inhibition de la synthèse des leucotriènes,
substances qui jouent un rôle important de
messager dans la réaction inflammatoire
aux allergènes.
Dans les études, ce phytomédicament
contre le rhume des foins s’est montré efficace non seulement contre le prurit oculaire, nasal et pharyngé, mais aussi contre
l’inflammation sous-jacente et surtout
contre le nez bouché. Point important pour
de nombreux patients : il provoque moins
de fatigue que les antihistaminiques de synthèse. Le médicament peut être utilisé dès
l’âge de 12 ans et peut, dans de nombreux
13
Pas de recette maison !
Si vous cueillez et utilisez vous-même des
plantes médicinales, sachez que les pétasites poussant à l’état sauvage contiennent
dans toutes les parties de la plante des alcaloïdes de la classe des pyrrolizidines, qui
sont toxiques pour le foie. Il est par conséquent déconseillé de préparer des extraits
ou des infusions de pétasite soi-même.
Pour les phytomédicaments autorisés et
prêts à l’emploi, on a pu sélectionner des
variétés qui ne contiennent pratiquement
plus aucune de ces substances et ne présentent donc aucun risque.
Se faire du bien avec une
inhalation...
Plusieurs huiles essentielles ont une action, non pas anti-allergique, mais tout de
même bénéfique contre le nez bouché
– y compris par le rhume des foins ! Les
huiles essentielles de menthe et d’eucalyptus, ainsi que le camphre, ont un effet
rafraîchissant et décongestionnant sur le
nez. L’huile essentielle de fenouil ou celles
d’aiguilles de pin ou d’épicéa peuvent être
4 / 2013
Inhalation de vapeur
Verser environ un litre d’eau bouillante dans un récipient approprié (les pharmacies vendent aussi des inhalateurs pratiques à cet effet) et ajouter 4 à 8 gouttes
(3 à 5 gouttes pour un enfant) d’huile essentielle (p. ex. de menthe, d’eucalyptus,
de fenouil ou de pin) ou 1 à 2 c. à s. d’extrait de camomille. Pencher légèrement
la tête au-dessus du récipient et inhaler calmement et profondément les vapeurs
pendant plusieurs minutes ; répéter le traitement jusqu’à 3 fois par jour. L’inhalation sera plus efficace si vous vous couvrez la tête d’une serviette.
Les doses recommandées ne doivent pas être dépassées. Les huiles essentielles
sont des extraits concentrés de plantes, qui peuvent provoquer des irritations à
forte concentration. Ces inhalations ne conviennent pas aux asthmatiques ni aux
enfants de moins de trois ans ; en revanche, rien ne s’oppose à l’ajout de quelques
gouttes d’huile essentielle dans l’humidificateur d’une chambre d’enfant.
également bénéfiques. Utilisées seules ou
en mélange, les huiles essentielles sont
administrées de préférence par inhalation
(v. encadré). L’extrait de camomille est également indiqué, car le bisabolol contenu
dans l’huile essentielle de camomille a de
puissantes propriétés anti-inflammatoires.
Par souci de sécurité, on utilisera ici de la
camomille de qualité pharmaceutique, certaines espèces de camomille pouvant être
allergisantes.
... et un lavage des narines !
Un traitement pratique quand on voyage,
bien que moins complet que l’inhalation,
consiste à se rincer le nez avec une solution
de sel marin et d’extrait de camomille sous
forme de spray nasal, où les propriétés antiinflammatoires de la camomille s’ajoutent
à l’effet humectant et nettoyant de l’eau de
mer. La prudence est cependant de mise
chez les personnes allergiques à la camomille ou aux astéracées ; dans ces cas, on
optera pour un spray – ou, mieux encore,
pour un lavage des fosses nasales – avec
une solution saline physiologique ou une
solution de sel marin sans autres additifs.
Cela aide à libérer le nez, au moins temporairement, des sécrétions et des allergènes.
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cas, être utilisé comme traitement unique
contre la rhinite allergique. Comme le produit est relativement récent, on ne l’obtient
actuellement que sur ordonnance. Le mieux
est de le demander à votre médecin.
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d’étiologie diverse, y compris diarrhée des voyageurs. P: adolescents/adultes: dose initiale 2 comp., puis 1 comp. après chaque selle liquide. Max. 8 comp. par jour (16 mg). Durée de traitement max.: 2 jours. Posologie
chez l’enfant dès 6 ans : voir information professionnelle. CI: enfants < 6 ans. Insuffisance hépatique sévère. Ne pas adm. en thérapie primaire dans la dysenterie aiguë, colite ulcéreuse aiguë, entérocolite bactérienne due
à des organismes invasifs, colite pseudomembraneuse due aux antibiotiques. Etats dans lesquels l’inhibition du péristaltisme est à éviter. Signes d’une constipation, des ballonnements ou d’un iléus. Hypersensibilité aux
composants. Préc.: carence hydro-électrolytique. Si aucune amélioration ne se manifeste dans les 48 h, des examens plus poussés sont nécessaires. En cas de troubles de la fonction hépatique, contrôle soigneux de la
toxicité sur le SNC. Patients atteints du sida. Grossesse/allaitement. EI: Céphalées, vertiges, constipation, nausée, ballonnements, réactions anaphylactiques, troubles de la coordination, perte de conscience, stupeur, iléus,
mégacôlon, angio-œdème, exanthème bulleuse (y compris syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique, érythème multiforme), rétention urinaire. IA: Augmentation des taux plasmatiques de lopéramide
lors de l’administration simultanée de quinidine, ritonavir, itraconazole, gemfibrozil, kétoconazole. Augmentation des taux plasmatiques de desmopressine lors de l’administration simultanée de lopéramide. Emballages:
10 compr. orodispersibles à 2 mg. Prés.: Liste: C. Informations détaillées: www.swissmedic.ch ou www.swissmedicinfo.ch; Titulaire de l’autorisation: Janssen-Cilag AG, Sihlbruggstrasse 111, 6340 Baar
14
4 / 2013
Mémo Sels de Schüssler
« Un trio de choc contre les allergies »
Le soleil nous réchauffe le cœur, la nature a sorti son tapis vert et les
premiers bourgeons ont éclos : le printemps est là ! Mais tout le monde n’est
pas à la fête. Aujourd’hui, près d’une personne sur cinq souffre de rhume
des foins, et ce souvent des premiers pollens jusqu’à la fin de l’été.
Sandra Ruch, pharmacienne
gies cutanées (par exemple aux détergents),
la névrodermite ou encore l’allergie au soleil.
Sandra Ruch, pharmacienne,
Pharmacie de la Gare, Aarau
Les symptômes provoqués par le rhume
des foins et autres allergies peuvent rendre
la vie des malades très difficile. Ils doivent
éviter tout contact avec des allergènes tels
que le pollen, ce qui s’avère difficilement
envisageable. Par conséquent, d’autres
stratégies sont nécessaires comme des
mesures visant à réduire le taux de pollen
dans l’environnement immédiat et, lorsque
les symptômes deviennent trop gênants,
des médicaments issus de la médecine
classique et alternative. Les sels minéraux
ne doivent pas être oubliés : les trois sels
nos 2, 6 et 10 œuvrent main dans la main
pour soulager le rhume des foins, les aller-
Sel de Schüssler n° 2
Calcium phosphoricum (phosphate de
calcium).
Le phosphate de calcium est le premier remède biochimique contre les allergies. On
le trouve dans toutes les cellules du corps
humain, y compris les globules rouges. Ce
sel minéral fortifie, renforce et soutient la
formation cellulaire de tout type. Il joue un
rôle important dans la transformation des
protéines d’origine végétale et animale en
protéines endogènes.
Sel de Schüssler n° 6
Kalium sulfuricum (sulfate de potassium).
Le sulfate de potassium est présent, entre
autres, dans la couche supérieure de la
Lors de rhume
des foins...
peau et des muqueuses, et soutient leur
formation et leur régénération. Il contribue
à lutter contre l’inflammation chronique
et la réparation et/ou la régénération des
lésions cutanées. Il agit donc en soutien en
cas de réactions allergiques cutanées.
Sel de Schüssler n° 10
Natrium sulfuricum (sulfate de sodium).
Le sulfate de sodium est considéré comme
le plus important agent de détoxication de
tous les sels minéraux, car il stimule l’activité du pancréas, du foie, des reins et des
intestins. Il élimine l’excès d’eau dans l’organisme, et, avec lui, les déchets organiques. Il
régule la digestion ce qui est judicieux dans
le cas des allergies. Il n’est pas dit en vain
que : « la santé commence par les intestins ».
Des intestins fragiles menacent le système
n
immunitaire tout entier.
ne pas oublier!
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Veuillez lire la notice d’emballage. Disponible en pharmacies et drogueries.
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LA FORCE DOUCE
15
4 / 2013
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« La réponse
du pharmacien »
Combien de temps puis-je utiliser un spray nasal ?
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avec brûlu
Un spray nasal décongestionnant ne doit pas être utilisé en
continu au-delà de quelques jours, une semaine tout au plus.
Il faut ensuite arrêter le traitement pendant 10 à 15 jours.
On s’habitue très vite en effet aux substances décongestionnantes qui peuvent, à terme, endommager la muqueuse
nasale. Par ailleurs, le risque d’accoutumance est bien réel,
nécessitant le cas échéant un difficile sevrage.
Dr Andreas U. Schmid, pharmacien
Veuillez lire la natice d’emballage.
Disponible en pharmacies et drogueries.
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Homéopathie
Rhume des foins ou refroidissement ?
Le nez qui démange, les yeux qui piquent – c’est reparti ! La
saison froide touche à sa fin et les premiers pollens reviennent
nous chicaner. Annika M. a un doute : est-elle devenue
subitement allergique aux pollens ou a-t-elle simplement
pris froid ? Le rhume des foins et le refroidissement classique
ont en effet de nombreux symptômes en commun. Il s’agit
pourtant de deux maladies très différentes, même si cela ne
change rien au niveau du traitement homéopathique.
Allium cepa
Jacqueline Ryffel, pharmacienne
Euphrasia officinalis
En homéopathie, ce sont les symptômes
qui comptent. Comment se manifeste le
rhume ? Le nez coule-t-il ou est-il bouché ?
Les sécrétions sont-elles claires et aqueuses
ou purulentes et vert jaunâtre ? Ont-elles
une odeur neutre ou forte ? Est-ce surtout
le nez (pourtour et narines) ou les yeux qui
brûlent ?
Choisissez votre médicament en comparant ses caractéristiques avec vos observations.
votre état s’aggrave dans une pièce chauffée, mais s’améliore à l’air frais, optez pour
Allium cepa 30 CH
Quels médicaments homéo­
pathiques utiliser dans quels cas ?
S’il s’agit d’un rhume de cerveau qui dure
depuis un certain temps avec des mucosités jaune verdâtre très visqueuses et tenaces, que les sinus frontaux sont bouchés
et que votre état s’aggrave au contact de
l’air froid, choisissez
Hydrastis 30 CH
Si le rhume commence par un fort éternuement suivi d’un écoulement nasal avec des
sécrétions très fluides, fortes et brûlantes,
le tour du nez rouge et douloureux, les
yeux larmoyants, la gorge qui gratte et que
Si, au contraire, les sécrétions nasales sont
modérées mais que les larmes sont abondantes et brûlantes, que vous avez les yeux
tout rouges avec une sensation de grain
de sable et qu’ils sont très sensibles à la
lumière, prenez
Euphrasia 30 CH
Hydrastis canadensis
Posologie
Dissoudre 5 granules dans un demi-verre
d’eau et prendre env. 3 5 4 gorgées à raison d’une toutes les demi-heures. Si aucun
soulagement n’intervient, répéter le traitement 12 heures plus tard.
Changer de médicament si les symptômes
du rhume ne s’améliorent pas au bout de
24 heures.
n
16
4 / 2013
Irritation oculaire
Désagréable mais bénigne
Rougeurs, sensation de brûlure, démangeaisons, gonflement… Les yeux irrités
réagissent toujours plus ou moins de la même façon. Mais comment déterminer
la cause de ces symptômes et, surtout, quand consulter un ophtalmo ?
Susanne Schmid Lopardo
Nous connaissons tous ces symptômes :
des yeux qui piquent, brûlent, gonflent et
larmoient continuellement, avec parfois la
sensation d’avoir un corps étranger dans
l’œil et une hypersensibilité à la lumière. Et
si on a le malheur de les frotter, c’est encore
pire. Pas de panique ! Une irritation oculaire
peut être due au vent, aux courants d’air,
à la poussière, à l’élévation des concentrations atmosphériques d’ozone, à la fumée
de cigarette, à la pollution urbaine, à l’eau
de mer ou chlorée, à la fatigue liée au travail à l’écran, aux cosmétiques ou encore à
des lentilles de contact endommagées. Si
les symptômes restent modérés et transitoires, un collyre hydratant peut les soulager. S’ils persistent au-delà de deux à trois
jours, le Dr méd. Mark Scherrer, médecinchef à la clinique ophtalmologique de
l’hôpital cantonal de Winterthour, recommande d’en rechercher plus précisément
la cause.
Cause principale : les allergies
Les réactions allergiques aux pollens sont
les principales causes d’irritation oculaire.
Celle-ci peut toutefois aussi s’expliquer par
une conjonctivite d’origine bactérienne
ou virale, ou encore par une sécheresse
oculaire. Les réactions allergiques s’accompagnent généralement d’autres symptômes comme des éternuements ou des
démangeaisons cutanées, mais il arrive
Dr méd. Mark Scherrer, médecin-chef à
la clinique ophtalmologique de l’hôpital
cantonal de Winterthour
Le film lacrymal
Le film lacrymal protège l’œil des corps étrangers,
sert de lubrifiant à la paupière supérieure et nourrit
la cornée.
Couche lipidique
(huileuse)
Couche aqueuse
Couche mucinique
(visqueuse)
Couche mucino-aqueuse
que l’irritation oculaire soit le seul symptôme de l’allergie. Une irritation oculaire
peut se manifester de différentes façons.
Outre les démangeaisons et le larmoiement, on observe parfois un gonflement
de la conjonctive, visible soit à l’œil nu, soit
au microscope.
Exclure l’infection
Consulté pour une irritation oculaire, l’ophtalmologue commencera par interroger
le patient sur ses symptômes (anamnèse),
puis il examinera la conjonctive à l’aide
d’une lampe à fente, un microscope qui
grossit 6 à 40 fois. Comme l’explique le Dr
Scherrer, « il peut ainsi établir si la surface
de la conjonctive est infectée et observer
les modifications des vaisseaux ». Dans certains cas, il pourra décider de colorer cette
surface à l’aide de gouttes à la fluorescéine
afin de rendre ces modifications plus visibles. Il retournera éventuellement la paupière afin de pouvoir observer en-dessous.
Enfin, il examinera l’iris et le cristallin ; tout
cela en vue d’exclure une infection.
Conseils aux allergiques
S’il s’agit d’une allergie, la première recommandation du Dr Scherrer est d’éviter
l’exposition à l’allergène. Dans le cas des
pollens, cela implique d’éviter de sortir
pendant la saison pollinique, mais ce n’est
pas toujours possible. Il faut donc prendre
des mesures pour lutter contre les symptômes.
Si les symptômes sont légers :
–Se laver le visage dès qu’on rentre à la
maison.
– Utiliser des compresses froides.
– Utiliser un collyre hydratant qui permet
de chasser les pollens.
Si les symptômes sont plus intenses :
– Utiliser un collyre associant un effet antihistaminique et stabilisateur des mastocytes, de préférence préventivement le
matin et le soir pendant la saison pollinique.
Si les symptômes sont intenses ou en cas
de rhinite ou de démangeaisons cutanées
associées :
–Utiliser un collyre à bases de stéroïdes
(cortisone).
–Instaurer un traitement systémique de
l’allergie sous forme d’antihistaminiques
oraux.
17
4 / 2013
Conjonctivite : une guérison
généralement spontanée
Si l’on évite de se frotter constamment les
yeux, une irritation non inflammatoire de
la conjonctive dégénère rarement. « C’est
désagréable mais bénin », estime le Dr
Scherrer. Mais si l’on se frotte les yeux souvent ou intensément, c’est une autre histoire. Dans le pire des cas, on peut ainsi
faire pénétrer un corps étranger ou des
agents pathogènes dans l’œil et provoquer
une conjonctivite.
Celle-ci est généralement sans danger,
explique l’ophtalmologue : « Elle disparaît souvent spontanément, même en cas
d’infection bactérienne. » Si les manuels
recommandent souvent la prescription
d’antibiotiques, « des études ont comparé l’administration de ces médicaments
et l’absence de traitement. Résultat : la
conjonctivite a été guérie même dans le
groupe non traité. »
Attention toutefois, en cas d’écoulement
abondant, de douleur ou de gêne importante, il faut consulter un ophtalmologue
afin d’exclure une cause autre ou plus
grave, car il y des exceptions et il existe des
formes plus dangereuses de conjonctivite.
Sécheresse oculaire
Le syndrome dit de « l’œil sec » est une autre
source d’irritation. Il est le plus souvent dû
à une perturbation du film lacrymal. Celuici remplit plusieurs fonctions : il permet
entre autres d’hydrater l’œil, de pourvoir
la cornée en oxygène et en nutriments et
de protéger l’œil des infections en chassant
les corps étrangers comme la poussière, les
pollens et autres particules susceptibles de
véhiculer des germes.
Le film lacrymal est composé de trois
couches : la couche mucinique (la plus profonde), la couche aqueuse intermédiaire et,
en surface, la couche lipidique.
– La couche mucinique est en contact direct avec la cornée. Elle réduit les aspérités et permet la bonne répartition des
autres composants du film lacrymal sur
toute la surface de l’œil. La couche de
mucine est essentiellement produite par
les cellules caliciformes.
– La couche intermédiaire est aqueuse. Elle
contient des nutriments, des enzymes
et des anticorps ; elle nourrit la cornée
et veille à l’hydratation de l’enveloppe
externe de l’œil. La couche aqueuse est
produite par les glandes lacrymales situées sous l’os, dans la région supérieure
externe de l’œil. Il est rare qu’une perturbation de la couche aqueuse entraînant un manque de larmes soit seule en
cause ; d’après une étude de 1995, elle
n’est impliquée que chez environ 8 % des
personnes touchées.
–La couche externe, appelée couche
lipidique, consiste en une substance
huileuse dont le rôle principal est de
réduire au minimum l’évaporation du
liquide lacrymal. Elle permet également
de stabiliser le film lacrymal et d’éviter qu’il ne déborde du bord des paupières. La couche lipidique se compose
de molécules de graisse produites par
les glandes de Meibomius situées dans
le bord des paupières. A chaque battement de cils, elles sécrètent des lipides
qui se retrouvent dans le film lacrymal
et forment la couche lipidique. Celle-ci
est lissée par la paupière à chaque fois
que nous clignons des yeux. En l’absence
de cette substance huileuse, la paupière
lisse toujours le film lacrymal mais celuici se rompt en quelques secondes.
Dans 80 % des cas, la sécheresse oculaire
est due à une perturbation de la couche
lipidique. L’évaporation trop rapide du film
lacrymal perturbe l’ensemble du système.
Pour compenser cette perte, l’œil produit
davantage de liquide lacrymal. « Les personnes touchées s’étonnent souvent que
l’ophtalmologue leur parle de sécheresse
oculaire alors que leurs yeux pleurent
tout le temps », explique le Dr Scherrer. « Il
s’agit en fait d’un trouble fonctionnel des
glandes de Meibomius. »
LE DOUX RÉCONFORT
POUR LES YEUX IRRITÉS ET
FATIGUÉS: COLLYRE
EUPHRASIA WELEDA.
Autres causes possibles
Il existe d’autres causes de sécheresse oculaire comme une cicatrice de la conjonctive
suite à un traumatisme, ou encore un déficit ou des changements hormonaux, ce qui
explique que certaines femmes souffrent
de ce problème à la ménopause. Certains
médicaments peuvent également être à
l’origine du phénomène. De même, une
radiothérapie dans une région voisine de
l’œil peut endommager la conjonctive et
faire en sorte que les cellules caliciformes
ne produisent plus suffisamment de mucus. « Par ailleurs », ajoute le Dr Scherrer,
« beaucoup de gens l’ignorent mais les
opérations de correction de la vue au laser
peuvent également induire une sécheresse
oculaire ». En effet, pour procéder à la correction au laser, on incise la cornée pour y
découper un couvercle en coupant également des nerfs. La sensibilité de la cornée
s’en trouve altérée ainsi que la capacité
d’informer l’organisme que la surface de
l’œil se dessèche. « Le stimulus qui commande une augmentation de la production de larmes ne se fait pas. »
>>>
EN ACCORD AVEC L’ÊTRE HUMAIN ET LA NATURE
L’euphraise officinale (Euphrasia
officinalis) est une plante médicinale
utilisée depuis des siècles pour le
traitement des yeux fatigués et irrités.
Le Collyre Euphrasia Weleda soulage en
cas d’irritation de la conjonctive et en
cas de rougeurs oculaires ou de
larmoiements. Il peut également être
utilisé lors de gonflements de la paupière ou en cas de sensation de dessèchement ou de présence d’un corps
étranger dans l’œil. Le Collyre Euphrasia apporte également un doux réconfort aux nourrissons. Ainsi, Weleda
contribue à préserver santé et bienêtre, dans un esprit global, depuis plus
de 90 ans. En accord avec l’être humain
et la nature. www.weleda.ch
Ce sont des médicaments. Veuillez lire
attentivement la notice d’emballage.
Weleda SA, 4144 Arlesheim
18
4 / 2013
Médicaments
soin yeux sensibles
Un
pour les amoureux de la nature
WALA Euphrasia
collyre unidose
4
4
4
contient de l’huile essentielle
naturelle de rose
apaise les yeux rougis,
irrités et brûlants
convient aux porteurs
de verres de contact
Mais la cause la plus fréquente – en
dehors des allergies – est de loin l’inflammation chronique du bord de la paupière
(blépharite). Celle-ci bouche les glandes
de Meibomius, ce qui produit une agglutination de la substance huileuse. « Les responsables sont souvent des bactéries présentes à la surface de la peau », explique le
Dr Scherrer. « Dans la région oculaire, elles
peuvent entraîner une perturbation du
système, qui s’auto-entretient et devient
chronique. »
Traiter la sécheresse oculaire
Le traitement dépend de la cause de l’« œil
sec ». Comme dans l’irritation oculaire, en
cas d’allergie, l’ophtalmologue recommande l’éviction de l’allergène et l’utilisation de larmes artificielles. Ces substituts lacrymaux se présentent sous forme
de gouttes, de gels ou de pommades,
ces dernières s’utilisant plutôt la nuit, car
elles peuvent troubler la vision. « Il faut de
toute façon veiller à ce que ces produits ne
contiennent pas de conservateurs. Compte
tenu de leur utilisation fréquente, autant
éviter qu’ils provoquent une irritation supplémentaire », souligne le Dr Scherrer.
Importance de l’hygiène
palpébrale
En cas de blépharite, une bonne hygiène
des paupières est fondamentale. « On peut
appliquer des compresses ainsi que masser ou lisser délicatement les paupières. »
Il est en outre recommandé d’utiliser une
mousse nettoyante, qui contribuera à réduire le nombre de bactéries. Le problème
étant chronique, il s’agit d’un traitement au
long cours, qu’il faudra suivre à vie.
Dans certains cas, il peut être indiqué
d’obturer les voies d’évacuation des larmes.
« On place des bouchons qui peuvent être
retirés s’ils ne servent à rien », poursuit le
Dr Scherrer. S’ils sont efficaces, en revanche,
on peut procéder à l’obturation chirurgicale
des canaux lacrymaux. « Il s’agit toutefois
d’une opération définitive et il n’est alors
plus – ou quasiment plus – possible de faire
marche arrière. » Dans les cas sévères, on
peut recourir à une coque oculaire (couvreœil) ou à une réduction chirurgicale de la
fente palpébrale, mais c’est plutôt rare. La
plupart du temps, on parvient à contrôler
une blépharite chronique à l’aide de mesures d’hygiène adéquates.
n
Conseils de prévention
Sécheresse oculaire
– En voiture ou en avion, éviter d’orienter la ventilation directement vers le
visage.
– Porter des lunettes de soleil pour protéger les yeux des rayons ultraviolets.
– Porter systématiquement des lunettes de natation pour nager en mer ou
dans une eau chlorée.
– Au ski ou à vélo, utiliser des lunettes adaptées pour protéger les yeux du
vent et du soleil.
– Veiller à boire et à dormir suffisamment.
– Eviter de rester dans une pièce enfumée.
– Nettoyer soigneusement et régulièrement les lentilles de contact, pour
ceux qui en portent.
Conjonctivite
– Respecter les règles générales d’hygiène.
– Se laver les mains après chaque passage aux toilettes et au retour à la
maison.
– Eviter de se toucher les yeux si l’on ne s’est pas lavé les mains.
– Utiliser des produits de beauté doux pour les yeux.
– Eviter le surmenage, notamment le travail prolongé devant l’ordinateur.
– Dormir suffisamment.
– Faire preuve de vigilance si quelqu’un a une conjonctivite dans son
entourage : se laver les mains après chaque contact avec cette personne.
Veuillez lire attentivement la notice.
Disponible en pharmacies et drogueries.
WALA Schweiz GmbH, 3011 Berne.
www.medicamentswala.ch
19
4 / 2013
Du bon usage des médicaments
Collyres
Pas si facile d’utiliser correctement un collyre ! Quant aux remèdes de grand-mère contre les
irritations oculaires, leur emploi peut parfois mal tourner. Andy Weiss, pharmacien, droguiste
et gérant de la Breite-Apotheke de Bâle attire notre attention sur les règles à respecter.
Dr pharm. Chantal Schlatter, pharmacienne
Andy Weiss, pharmacien, droguiste et gérant
de la Breite-Apotheke de Bâle
Monsieur Weiss, vous attachez beaucoup d’importance au bon usage des
médicaments. Pourquoi ?
Andy Weiss : d’après certaines enquêtes, il
n’est pas rare que les patients suivent mal
ou pas du tout leur traitement. A mes yeux,
il est très important qu’ils prennent leurs
médicaments, et qu’ils les utilisent correctement. Le patient doit donc être informé
sur le médicament prescrit, la raison pour
laquelle il doit le prendre (meilleure observance) et son utilisation optimale (meilleure efficacité). Une mauvaise utilisation
peut nuire à l’efficacité du traitement ou,
pire, à la santé du patient.
Quels sont les principaux risques d’une
mauvaise utilisation des médicaments
ophtalmiques ?
Il existe un risque d’abîmer l’œil ou de
contaminer le collyre ou la pommade
ophtalmique. C’est un problème très fréquent ! 80 % des utilisateurs de collyre
contaminent le produit par contact avec
les doigts, les paupières ou le cul-de-sac
conjonctival.
Quels sont les risques ?
Si l’embout du flacon ou du tube de pommade entre en contact avec l’œil ou le
cul-de-sac conjonctival, des germes pathogènes peuvent se retrouver dans le produit, s’y développer et contaminer l’œil lors
de l’utilisation suivante.
Quelle est la bonne technique pour
instiller ses gouttes pour les yeux ?
En règle générale, il faut tirer la paupière
inférieure légèrement vers le bas et laisser
tomber une goutte de collyre à la verticale
dans le cul-de-sac conjonctival sans que
l’embout du flacon ne touche l’œil. Il peut
être utile d’appuyer la main qui tient le
flacon sur le front pour la stabiliser et s’assurer qu’on respecte une distance suffisante
par rapport à l’œil. Des accessoires ont été
conçus pour faciliter l’administration de
certains collyres. Après l’administration,
il faut maintenir l’œil fermé un moment.
Une légère pression au coin interne de l’œil
(près de l’os du nez) permet de fermer le
canal lacrymal et de prolonger l’action du
collyre dans l’œil. Si on utilise plusieurs collyres, il convient de respecter un délai de
10 minutes entre chaque application.
Quelles sont les précautions à prendre
avec les pommades ophtalmiques ?
De nouveau, il faut veiller à ne pas abîmer
l’œil et à ne pas contaminer l’embout du
tube, une véritable gageure avec les pommades ophtalmiques. Je recommande
donc de procéder ainsi : lavez-vous soigneusement les mains au savon, déposez
un cordon de pommade de 5 mm de long
sur un doigt propre et sec. Tirez la paupière
inférieure vers le bas et appliquez la pommade dans le sac conjonctival. Fermez les
yeux et faites leur décrire un mouvement
de rotation de 360° afin de bien répartir la
pommade. Compte tenu de la consistance
visqueuse de cette dernière, il est possible
que la vision soit quelque peu altérée pendant le quart d’heure ou la demi-heure qui
suit.
Par ailleurs, il existe divers remèdes de
grand-mère pour soulager les irritations
et les inflammations oculaires. Que
faut-il en penser ?
Le thé noir est particulièrement indiqué
dans le traitement des conjonctivites légères ou des orgelets mais les personnes
touchées s’y prennent souvent mal.
Comment cela ?
A la pharmacie, on voit sans cesse des patients qui se présentent avec une irritation
ou une inflammation oculaire parce qu’ils
ont appliqué directement leur sachet de
thé sur l’œil.
Ce n’est pas comme cela qu’il faut faire ?
Ce serait pourtant pratique !
Les sachets de thé contiennent des parti-
cules de thé très fines. L’eau chaude permet de libérer les substances actives de
la plante dans votre boisson. Le papier du
sachet laisse passer une certaine partie de
la poussière de thé dans l’eau. C’est flagrant
quand on voit le dépôt qui se forme au fond
d’une tasse au bout d’un moment. Si on
applique un sachet directement sur l’œil,
ces fines poussières de thé s’échappent du
sachet et irritent ou, dans le pire des cas,
abîment la cornée.
Quelle est la bonne méthode ?
C’est simple : préparez un thé exactement
comme si vous vouliez le boire. Laissez le
thé noir infuser 10 minutes avant de retirer
le sachet, puis trempez un tampon d’ouate
dans le haut de la tasse – cette partie étant
pratiquement dénuée de particules. Testez la température et posez le tampon sur
l’œil touché. Le thé sera tiède à chaud ; le
plus chaud possible pour traiter un orgelet.
Utilisez systématiquement un thé fraîchement préparé. Les infusions de camomille
requièrent une certaine vigilance, car elles
peuvent provoquer une allergie chez les
personnes prédisposées.
Quels autres conseils donnez-vous à vos
clients ?
Les porteurs de lentilles doivent les enlever
avant d’utiliser un collyre hydratant ou traitant, car certains des principes actifs ou des
conservateurs qu’ils contiennent peuvent
réagir avec la lentille. Certains collyres hydratants en flacon unidose utilisés plusieurs
fois par jour peuvent s’instiller directement
sur les lentilles. Toutefois, il est préférable
d’ôter les lentilles et d’instiller le collyre
hydratant directement dans l’œil. Par ailleurs, certains collyres doivent être conservés au réfrigérateur avant ouverture mais
pas en cours d’utilisation. De toute façon, il
faut retenir que les récipients unidoses (ou
monodoses) entamés ne se gardent que
24 heures et les récipients multidoses
(flacons, tubes) doivent être jetés un mois
au plus tard après ouverture. Des collyres
avec une durée de conservation de trois
mois sont récemment arrivés sur le marché.
Le mieux est de se faire conseiller en pharmacie sur l’utilisation correcte de chaque
médicament.
n
20
Annonce publicitaire
4 / 2013
« Traiter le rhume des foins et d’autres allergies de manière naturelle »
Les préparations spagyriques jouissent d’une popularité toujours plus grande. Les possibilités
de traitement sont multiples et facilement adaptables à chacun. Le pharmacien diplômé,
droguiste et spécialiste de la spagyrie Christian Hehl donne des informations sur l’utilisation
de la spagyrie en cas de rhume des foins ou d’autres allergies.
s’agit d’affections « plus simples » et particulièrement fréquentes, comme le rhume
des foins, je recours aussi volontiers aux
quinze médicaments spagyriques prêts à
l’emploi de l’entreprise HEIDAK. Les résultats sont très satisfaisants.
Christian Hehl, pharmacien diplômé, droguiste,
spécialiste de la spagyrie et propriétaire
de la « Pharmacie-droguerie Birrfeld »,
centre commercial Birr-Lupfig, 5242 Lupfig
Comment définir la spagyrie
en quelques mots ?
La spagyrie a été mise au point au 15e siècle
par le grand médecin et philosophe Paracelse. Depuis, ses enseignements ont sans
cesse été développés et améliorés. La base
de la spagyrie est d’obtenir par la transformation de matières premières végétales ou
minérales un moyen curatif alchimique et
hautement actif au niveau énergétique.
Quel est le domaine d’utilisation de la
spagyrie ?
Le domaine d’utilisation de la spagyrie est
très étendu. Elle soulage tant les troubles
aigus que chroniques, peut être utilisée à
titre préventif ou après un traitement. Cette
méthode naturelle holistique n’a presque
pas d’effets secondaires ou d’interactions.
Elle peut être employée chez les adultes,
les enfants, les nourrissons et les animaux,
tant en utilisation interne qu’externe. Les
essences spagyriques se présentent sous
forme de spray ou d’émulsion et s’obtiennent en pharmacie ou en droguerie.
L’utilisation exacte et le dosage dépendent
de différents facteurs et sont établis par le
conseiller professionnel.
Comment travaillez-vous avec la
spagyrie au quotidien ?
Dans ma droguerie-pharmacie, j’ai plus de
cent essences spagyriques à disposition.
Selon les indications et le caractère du
trouble, je prépare un mélange spagyrique
adapté pour le trouble aigu ou chronique
dont les origines sont difficiles à établir. S’il
Que conseillez-vous à votre clientèle
en cas de troubles allergiques ?
Les allergies sont aujourd’hui très répandues. Le rhume des foins est une réaction
allergique saisonnière du corps aux différents pollens des herbes et des fleurs. Les
allergies à la poussière et aux poils d’animaux sont, quant à elles, présentes tout
au long de l’année et gênent considérablement les personnes atteintes dans leur
quotidien. En principe je recommande lors
d’affection des voies respiratoires un mélange d’essences antiallergiques comme la
pétasite et le cardiosperme qui améliorent
rapidement et nettement la sensation de
bien-être. La rose de Damas diminue aussi
les irritations et l’oignon, les inflammations
des yeux et du nez, tandis que l’euphraise
aide lors de démangeaisons des yeux et
de légères inflammations des muqueuses.
Les sécrétions excessives et le nez qui
coule sont diminués par le chlorure de sodium. La combinaison de ces six essences,
contenues dans le médicament Euphrasia
plus, permet un large effet antiallergique,
sans aucun effet secondaire désagréable
comme par exemple la fatigue.
Quelles autres astuces donneriez-vous
encore pour traiter le rhume des foins ?
Quelques mesures simples permettent
de diminuer nettement l’exposition aux
pollens. Vu que le vol des pollens est particulièrement fort le matin, les activités
en plein air devraient être remises au soir
et les portes et fenêtres demeurer closes
Les quinze médicaments spagyriques
sont disponibles dès maintenant
dans de nombreuses pharmacies et
drogueries dans toute la Suisse.
Pour choisir le bon mélange, adressezvous à un spécialiste et apprenez à
connaître les multiples possibilités
de la spagyrie HEIDAK grâce à des
conseils adaptés.
pendant la journée. Les yeux sensibles
peuvent être protégés à l’aide d’une paire
de lunettes de soleil bien couvrantes et il
est recommandé de se laver les cheveux
tous les jours pendant la saison des pollens
et de ne pas laisser les habits portés dans la
chambre à coucher. Ceux qui veulent déjà
entreprendre quelque chose avant les premiers symptômes peuvent obtenir de bons
résultats avec des mesures de soutien du
métabolisme. Un corps purifié a une tendance moindre aux allergies et cède moins
souvent à de fortes réactions inflammatoires. Je recommande, comme mélange
soutenant le métabolisme, des essences
comme le thuya d’occident, les lycopodes,
le laurier et le sulfate de natrium. Le médicament Taraxacum est aussi très utile.
Que signifient les quatre couleurs sur les
médicaments spagyriques ?
Le bleu représente les essences homéopathiques, qui se basent sur le principe de
similitude de l’homéopathie et stimulent
les forces de guérison propres. L’orange
symbolise les essences aromatiques, qui
agissent en premier lieu sur les humains
par le parfum des huiles essentielles et
donnent des impulsions sur le développement et la libération des talents et
potentiels personnels. Le vert signale les
essences phytothérapeutiques, pour lesquelles sont utilisées les découvertes de
la phytothérapie classique en liaison avec
les organes et les points faibles. Pour les
essences minérales grises, on emploie les
mêmes substances de départ que les sels
minéraux bien connus du Dr Schüssler. Les
quatre principes actifs étant harmonieusement contenus dans un mélange, les médicaments spagyriques de HEIDAK sont globaux et très efficaces sur le corps, l’esprit et
l’âme de chaque personne.
n
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Médecine alternative
4 / 2013
La spagyrie, késako ?
La spagyrie est un procédé complexe de fabrication dans la tradition de la médecine
alchimique, dans laquelle le corps, l’esprit et l’âme forment un tout. Ses remèdes, les essences
spagyriques, contiennent des vertus curatives à l’état pur, sans la moindre substance
nocive. Ils régulent le processus de contrôle de l’organisme, activent les mécanismes de
guérison naturelle et rétablissent les liens énergétiques entre le corps, l’esprit et l’âme.
Christine Funke, pharmacienne
Fondements de la spagyrique
Le procédé de fabrication spagyrique
repose sur l’alchimie, philosophie de la
nature aux racines obscures. La « Table
d’émeraude » (Tabula Smaragdina) passe
pour le plus ancien texte de l’alchimie
égyptienne. Il renferme les lois cosmiques
qui servent de cadre éthique aux alchimistes. Selon leurs prescriptions, l’alchimiste est convaincu que tout procède de
la même force vitale, la Prima materia. Si le
corps est malade, c’est que la Prima materia
est impure. Les remèdes spagyriques guérissent le corps en purifiant la Prima materia. Ce processus de purification produit le
passage (transformation) de la maladie à la
bonne santé.
La fabrication de médicaments selon les
principes alchimiques, la spagyrie, remonte
à Philipp Theophrastus Bombastus von
Hohenheim plus connu sous le nom de
Paracelse (1493-1541). Ce médecin universel du XVIe siècle nous a laissé cette phrase
célèbre : « C’est pourquoi apprends donc
l’alchimie, qui porte aussi le nom de spagyrie, qui enseigne l’art de séparer le vrai du
faux.»
En 1870, le médecin Carl Friedrich Zimpel
développa ensuite le procédé de fabrication spagyrique selon Zimpel, basé sur les
principes de Paracelse. Pendant la première
moitié du XXe siècle, celui-ci fut ensuite optimalisé selon les dernières connaissances
et expériences disponibles et ancré dans la
pharmacopée homéopathique (HAB), qui a
valeur de loi.
Procédé de fabrication en Suisse
En Suisse, les essences spagyriques sont
produites selon les préceptes de Zimpel.
Selon les fabricants, on parle de remèdes
spagyriques fabriqués selon Zimpel, Glückselig ou Patrick Baumann. Les différences
résident dans l’interprétation des procédés
alchimiques.
Détails du procédé de fabrication
Le principe de base de la spagyrie consiste à
séparer les parties nocives et impures de la
force curative pure. L’efficacité des remèdes
spagyriques ne dépend pas de leurs composants mais des vertus thérapeutiques
libérées par le procédé de fabrication.
Définition
Le mot « spagyrie » vient du grec « spao », « séparer/dissoudre » et « ageiro », « relier/unir ». Séparer et unir sont les processus de fabrication fondamentaux de la
spagyrie, dont l’approche holistique permet d’exploiter les vertus curatives des
substances végétales et minérales à l’état pur.
La fabrication s’organise en trois étapes :
fermentation, distillation et calcination.
La fermentation permet d’extraire la
matière première afin de libérer les trois
principes : corps, âme et esprit. D’un point
de vue philosophique, elle constitue le
procédé de désagrégation qui permet de
mettre au jour la Prima materia. Le jus de
fermentation est ensuite filtré et distillé.
Les parties solides des plantes sont mises
de côté, séchées et calcinées à 500 °C. Les
minéraux obtenus ainsi correspondent au
principe du corps, le « Sel ».
Le jus de fermentation est purifié par
distillation, ce qui permet d’obtenir l’huile
essentiel et l’alcool. L’huile essentielle correspond au principe de l’âme, le « Soufre »,
tandis que l’alcool est associé au principe
de l’esprit, « Mercure ».
Selon le procédé de fabrication, l’opération prend entre 3 semaines et 6 mois. Une
essence spagyrique se définit comme la
réunion des trois principes purs que sont le
Sel, le Mercure et le Soufre.
Comment agissent les remèdes
spagyriques ?
Les essences spagyriques sont des remèdes
subtils, qui contiennent uniquement des
traces de substances chimiques. Leurs mécanismes d’action ne peuvent être expliqués par la médecine classique. Ils ont une
action énergétique sur le corps, l’esprit et
l’âme et mobilisent les systèmes physiques
de régulation de l’organisme, de sorte que,
sous l’effet de cette nouvelle régulation, la
force vitale puisse activer le processus de
guérison.
Comment met-on en évidence
l’effet des remèdes spagyriques ?
La preuve de leur action requiert une
méthode de mesure qui permet de représenter les mouvements d’énergie. La pho-
tographie Kirlian met en évidence les mouvements qui se produisent dans le champ
électrique, rendant ainsi visible l’effet curatif énergétique des remèdes spagyriques.
Dosage, effets indésirables et
toxicité
Les remèdes spagyriques existent sous
forme de gouttes, de sprays, et parfois de
pastilles.
La dose habituelle est de 1 à 3 pulvérisations dans la bouche, 3 à 6 fois par jour.
Selon le fabricant, le nombre de gouttes et
le mode d’administration peuvent varier
selon l’âge, ou la nature aiguë ou chronique
des symptômes.
Les essences spagyriques peuvent être
utilisées sans risque par les nourrissons,
les enfants et les femmes enceintes grâce
à leur procédé de fabrication holistique. Vu
leur faible teneur en alcool, ils sont uniquement contre-indiqués chez les alcooliques
sevrés.
Aucun effet indésirable n’est à craindre,
sauf exception chez des personnes très
sensibles ; il convient alors de changer de
remède.
Champ d’application
L’utilisation de la spagyrie repose sur la
théorie des signatures, rendue populaire
par Paracelse. Selon cette théorie, les caractéristiques des plantes et des minéraux
sont à mettre en rapport avec les symptômes. Les remèdes spagyriques peuvent
être utilisés comme traitements à part entière, en mélanges personnalisés, pour tout
type de symptômes, ou en complément
d’une autre forme de traitement pour soutenir le processus de guérison. D’une manière générale, ils renforcent la force vitale
de l’organisme et favorisent la guérison en
permettant à l’organisme d’atteindre un
meilleur état de santé.
n
22
4 / 2013
Carnet de vaccination électronique
« Test de vaccination »
en pharmacie
Une injection – et on est vacciné. Quelques clics – et le statut
vaccinal est évalué. La semaine européenne de la vaccination
qui aura lieu en avril montre qu’il est possible d’avoir une
protection vaccinale efficace avec peu de moyens.
Angela Brunner, pharmaSuisse
C
ela fait pratiquement dix ans que la poliomyélite est considérée comme éradiquée en Europe. La rougeole devrait
bientôt disparaître du vieux continent, comme l’a communiqué
la Région européenne de l’Organisation Mondiale de la Santé
(OMS). La rougeole est une maladie extrêmement contagieuse
qui peut provoquer de graves complications, voire entraîner la
mort. Afin qu’il n’y ait plus de cas de rougeole en Europe d’ici
2015, il faudrait qu’au moins 95 % de la population reçoive deux
doses de vaccin.
Protection grâce au vaccin
Selon les experts, la mesure la plus efficace de prévention est la
vaccination, et ce à double sens : quiconque se fait vacciner se
protège soi-même et protège également indirectement son entourage. Ceci est particulièrement important pour les groupes de
personnes à risques qui ne peuvent se faire vacciner elles-mêmes,
Anxieux?
Se faire vacciner, c’est se protéger et protéger les autres.
comme p. ex. les enfants en bas âge, les femmes enceintes
et les personnes souffrant de déficience immunitaire.
Semaine européenne de la vaccination
L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) promeut une
stratégie de vaccination correspondant aux recommandations émises par l’OMS. Durant la semaine européenne de la
vaccination, qui aura lieu du 21 au 27 avril 2013, des spécialistes sensibiliseront le grand public sur l’importance d’une
couverture vaccinale suffisante. Il faut une action coordonnée pour venir à bout de la propagation de telles maladies
contagieuses. De plus, cela permet d’éviter des séquelles
telles que des handicaps et des frais de maladie élevés.
Faire contrôler sa protection vaccinale
Une vaccination correcte peut sauver des vies. Demandez conseil à votre pharmacien qui pourra vous dire par
exemple si vous devez vous faire vacciner contre la rougeole. Il peut par ailleurs également vérifier si votre couverture vaccinale est suffisante en consultant votre carnet de
vaccination électronique. Vous pouvez faire ouvrir ce dossier en quelques clics sur www.mesvaccins.ch, depuis chez
vous ou dans votre pharmacie.
Stressé?
Epuisé?
Faites un « test de vaccination »
Schwabe
Il s’agit là de transmettre toutes les données du carnet de
Avant que
Vitango la corde ne casse:
vaccination classique et d’en scanner une copie pour ouvrir
Spezial­
en casdu patient, le
dossier personnel
en ligne. Avec l’accord
et psychiques
les symptômesunphysiques
Vitango® soulage
platzierung!
pharmacien peut valider les données transmises et effecde surmenage et de stress.
tuer un « test de vaccination ». À l’aide d’un logiciel spé-
cial, il évalue quels sont les vaccins
manquants
et établit
jour
• 1 comprimé 2 x par
• Pour plus de sérénité et d’énergie un plan de vaccination.
En s’appuyant sur le plan vaccinal
toléré
• Bien
• En cas de fatigue, d’irritabilité et de tension
suisse actualisé
chaque
année, le pharmacien peut donner
végétal
des recommandations
adaptées
à l’âge et à la personne
• Purement
concernée. Le carnet de vaccination électronique est disponible en tout temps, et peut être rapidement imprimé par
un professionnel de la santé. Le client garde ainsi une vue
Disponible en pharmacies et drogueries.
d’ensemble et peut décider
des personnes qui ont un droit
de consulter la notice d’emballage.
Prière
de regard dans son dossier
électronique.
Informations supplémentaires :
www.pharmasuisse.org Tiré de la nature.
www.mesvaccins.ch
Pour votre santé.
www.sevacciner.ch
SCHWABE Pharma AG, CH-6403 Küssnacht a.R.
23
4 / 2013
Vers une meilleure qualité de vie
« Le stress n’est
pas une fatalité ! »
Il se répand telle une épidémie et n’épargne rien, ni personne.
L’OMS le classe d’ailleurs parmi les plus grands dangers sanitaires
de ce XXIème siècle – un problème auquel il est donc grand temps
de s’attaquer ! Le point sur la question avec Lucia Wiss, thérapeute
antistress et conseillère en régulation du stress à Cham.
Dr pharm. Chantal Schlatter, pharmacienne
On entend beaucoup parler de « stress », mais qu’est-ce
que le stress au juste ?
Lucia Wiss : le « stress » est une réaction du corps à un stimulus déconcertant (agent de stress), visant à rétablir l’équilibre le plus rapidement possible.
Le terme « stress » désigne donc moins une situation
particulière qu’une réaction de l’organisme et n’est pas
négatif en soi ?
Exactement ! Le stress est une réponse physiologique à des
contraintes inhabituelles. Il déclenche des émotions différentes qui reflètent la perception qu’en a l’individu. On distingue ainsi deux types de stress : le stress négatif, appelé
« distress » et le stress positif, dit « eustress ». Le premier
caractérise des situations nous paraissant impossibles ou
inextricables. Le second apparaît en situation difficile mais
pas insurmontable et dont on ressort avec un sentiment de
réussite. Malgré les efforts à fournir, la stimulation est ressentie comme positive.
Le stress a toujours existé − en quoi est-il différent
aujourd’hui ? A-t-il vraiment empiré ou sommes-nous
simplement plus fragiles qu’autrefois ?
Jadis, les contraintes étaient différentes. A l’âge de pierre,
l’homme devait chasser pour se nourrir, fuir devant l’ennemi
ou le combattre. Son activité physique lui permettait d’éliminer
efficacement les hormones du stress. Aujourd’hui, le monde
dans lequel nous vivons est totalement frénétique, très rapide
et regorge de stimuli. Notre alimentation est devenue malsaine et notre activité physique insuffisante... Les contraintes
>>>
Anxieux?
Stressé?
Ces deux types de stress ont vraisemblablement des
conséquences différentes sur notre organisme...
C’est évident ! Le stress positif « dope » notre attention et
mobilise sainement toutes les facultés du corps. Il motive,
améliore notre productivité et nous rend heureux. Ce sentiment naît, par exemple, après la résolution d’un problème
ou à l’aboutissement d’une mission. A l’inverse, le stress néSchwabe
gatif sollicite l’organisme à l’excès et éveille des sentiments
Vitango
et sensations désagréables tels que la peur et l’inquiétude.
®
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physiquesSpezial­
et psychiques en cas
En temps normal, après une phase de stress, l’organisme
platzierung!
retrouve son équilibre. Dans le cas
du
distress,
en
revanche,
de surmenage et de stress.
nous perdons le contrôle de la situation. Submergés par
la charge, nous ne quittons plus
étatplus
d’« alerte ».
Notre et d’énergie
• cet
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de sérénité
• 1 comprimé 2 x par jour
santé en fait alors sérieusement les frais. Le burn-out ou
• En cas de fatigue, d’irritabilité et de tension • Bien toléré
syndrome d’épuisement en est un exemple connu.
Avant que la corde ne casse:
Un stress négatif peut-il être transformé en stress
positif ?
Oui, c’est possible – si la personne dispose de moyens et
stratégies pour surmonter son stress. Prenons l’exemple
de quelqu’un qui a le trac à l’idée de prendre la parole en
public. Apprendre l’art de discourir, d’avoir de l’assurance
en public et de calmer sa nervosité, lui permettra de transformer son stress négatif en un défi positif et stimulant.
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24
4 / 2013
n’étant plus les mêmes, le stress a changé. Et pourtant, le
corps humain réagit toujours aux situations de stress selon
le même schéma ancestral – c’est la réaction « fuite ou combat » – bien qu’à notre époque cela n’ait plus vraiment de
sens. Les hormones du stress circulent dans notre organisme en vain et ne sont pas éliminées. Le corps est alors
dans une tension extrême, dont il n’arrive plus à se défaire.
Quels sont les principaux facteurs de stress dans la vie ?
Les exigences professionnelles et familiales augmentent et
requièrent toujours plus de flexibilité et de capacités physique, intellectuelle et psychique. Notre quotidien est fait
d’agitation, de contraintes de temps et d’horaire et d’une
avalanche de stimuli. Tout doit être fait le plus rapidement
possible et nous n’avons plus – ou que trop rarement – le
temps de nous reposer. Or la détente est essentielle à la vie.
Il est donc capital de trouver un équilibre entre tension et
relaxation.
Pourquoi ne réagissons-nous pas tous de la même
manière face au stress ? Comment se fait-il que certains
le supportent mieux que d’autres ?
Une même situation est perçue très différemment d’une
personne à l’autre. Ce qui pour les uns est un fardeau, peut
être pour les autres un défi passionnant à relever. Chaque
individu est unique et a sa propre perception des choses.
Notre appréciation de la situation détermine notre réaction
face au stress. Par ailleurs, tout le monde n’a pas les mêmes
ressources et méthodes pour gérer le stress.
prit. L’entraînement autogène ou la relaxation musculaire
progressive permettent d’y parvenir. Dès qu’on en maîtrise
la technique, elles ne prennent pas plus de 10 à 15 minutes
– un temps de relaxation qu’il faut absolument planifier
dans sa journée.
Sortir du stress est généralement un long chemin et il n’est
pas rare qu’il faille des changements personnels − privés ou
professionnels − d’envergure pour gagner en qualité de vie
et renouer avec une existence plus sereine.
Ces mesures pourraient sans doute être utilisées aussi
de manière préventive...
C’est juste. Pour prévenir le stress ou lui résister avec plus de
force, un mode de vie sain est capital : suffisamment d’exercice, de sommeil, une alimentation saine et équilibrée ainsi
qu’une détente active quotidienne.
Une dernière question : qu’est-ce qui vous a amené à
enseigner des techniques de régulation du stress ?
Mon intérêt pour la santé et sa préservation ainsi que pour
la psychologie m’ont amenée à cette formation secondaire.
C’est pour moi très important de voir les gens retrouver une
vie équilibrée et épanouissante.
n
Quelles sont les conséquences d’un stress durable ?
Le stress est l’une des principales causes de nombreuses
maladies chroniques. Il retentit en effet sur notre santé physique et mentale, surtout quand il s’inscrit dans la durée. La
liste est longue ! Citons entre autres les affections gastrointestinales, le mal au dos, les céphalées, les troubles du
sommeil, les pathologies cardiovasculaires, l’hypertension,
les difficultés de concentration, la fatigue chronique, l’épuisement, la dépression, l’anxiété et le burn-out.
Anxieux?
Anxieux?
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Stre
Comment reconnaître qu’on est stressé et qu’on doit
changer les choses ?
Un stress chronique peut s’exprimer sous la forme de
troubles du sommeil, de difficultés de concentration, de
nervosité et d’inquiétude, de troubles de la digestion, de
céphalées ou de mal de dos récurrents. La persistance de
tels maux doit pousser à consulter un médecin, qui devra
exclure toute autre cause.
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cas
dede
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d’irritabilité
Comment réduire le stress ?
Il existe différents moyens de réduire le stress ou d’y échapper. Tous supposent que l’on ait conscience et connaissance
de ce qui nous stresse. A partir de là, on apprend à gérer ses
propres facteurs de stress en changeant, par exemple, les
situations à l’origine du stress et en corrigeant son point de
vue et sa perception des choses.
L’activité physique est également très importante. C’est
même un « must » au quotidien, car elle permet d’éliminer
les hormones du stress. La troisième composante essentielle est la détente active et consciente du corps et de l’es-
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4 / 2013
Pharmacie netCare
Suspicion de zona ?
Mycose vaginale, acné ou zona – le pharmacien netCare peut offrir un
soulagement simple et rapide aux personnes souffrant de maladies bénignes
de la peau. Au besoin, il établit une liaison vidéo avec un télémédecin.
Angela Brunner, pharmaSuisse
A
nja a la peau qui brûle et ses douleurs sont devenues trop
fortes pour qu’elle les ignore. Lorsqu’elle relève son t-shirt
du côté droit, elle découvre de nombreuses petites vésicules sous
les côtes. Certaines d’entre elles se sont déjà percées et laissent
s’écouler un liquide clair. La peau est légèrement irritée. Même
une douche froide ne parvient pas à la soulager. Anja décide donc
de passer à la pharmacie sur le chemin du travail. Elle se sent abattue et fiévreuse ce samedi en question, mais refuse de s’octroyer
la moindre pause. La jeune femme de 30 ans est architecte. Les
plans pour le nouveau projet de construction doivent être terminés d’ici lundi.
Maladie causée par un virus
Elle devra finalement modifier son emploi du temps. « Vous souffrez probablement de zona », lui communique le pharmacien dans
l’espace-conseil. En tant que pharmacien netCare, il est spécialisé
dans l’évaluation et le traitement de maladies bénignes de la peau
d’après un algorithme. La topographie unilatérale et radiculaire
?
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des vésicules confirme sa suspicion. Le zona est généralement déclenché suite à la réactivation du virus de la varicelle,
resté latent à l’intérieur des nerfs.
Après avoir exclu plusieurs facteurs de risque, le pharmacien remet à Anja un analgésique ainsi qu’une lotion pour
soulager les zones douloureuses. S’il avait découvert des
signes alarmants, telles que des éruptions au niveau de
l’oreille p. ex., il aurait recommandé à Anja de consulter immédiatement un médecin.
Conseils du médecin – par vidéo
Le zona dont souffre Anja semble néanmoins bénin. Seules
les douleurs dont souffrent Anja préoccupent le pharmacien.
Elles sont en effet atypiques pour une personne de son âge.
L’architecte a récemment déménagé et n’a aucun médecin
de famille. Le pharmacien lui propose donc une liaison vidéo
avec un télémédecin qui lui pose d’autres questions avant de
la rassurer. Il prescrit à Anja un médicament contre les douleurs. Il faxe l’ordonnance directement à la pharmacie, de
sorte qu’Anja peut repartir chez elle avec le médicament.
Arrivée à la maison, l’architecte applique la pommade sur
les zones touchées et prend le médicament qui vient de lui
être prescrit. Elle décide en outre de passer un week-end plus
tranquille que prévu. Le stress qu’elle a subi ces dernières
semaines a probablement favorisé l’éruption du zona, lui a
expliqué le pharmacien. Elle est contente qu’il ait pu lui venir
en aide aussi rapidement. Ses brûlures se sont déjà apaisées
depuis ce matin.
Collaboration interdisciplinaire
grâce à netCare
Depuis une année, des pharmaciens spécialement
formés proposent dans toute la Suisse une nouvelle
prestation intitulée netCare. Dans les cas bénins, ils
assurent le premier triage sur la base de 20 algorithmes
environ. Au besoin, ils font appel à un télémédecin ou
un médecin de famille. Dans les situations d’urgence, ils
recommandent aux patients de consulter sans tarder un
médecin de garde ou de se rendre à l’hôpital. Le premier
triage par le pharmacien coûte CHF 15.– et la consultation médicale par vidéo CHF 48.–.
Près de 1700 personnes (au 31 janvier 2013), principalement des jeunes gens sans médecin de famille, ont déjà
bénéficié de cette prestation netCare, le plus souvent
suite à une suspicion de cystite ou de conjonctivite. La
prestation est particulièrement appréciée en dehors des
heures d’ouverture normale ainsi que le samedi, lorsque
de nombreux cabinets médicaux sont fermés.
Plus d’informations sur le site
www.netCare-pharmacie.ch.
n
26
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Fatigue
chronique?
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Alimentation
Au printemps, les vitamines nous
Plus que toute autre période de l’année, le printemps nous fait sortir
de notre coquille et nous invite à (re)découvrir la nature. Les jours qui
s’allongent signifient aussi un besoin accru d’énergie et de nutriments.
C’est peut-être là l’origine de la fameuse fatigue printanière par
laquelle il faut passer avant de profiter pleinement de la saison !
Isabelle Hulmann, pharmacienne
Teneur en alcool: 32 % vol.
Indispensables à l’organisme toute l’année, au printemps
les vitamines sont plus que jamais un must de notre alimentation. Petite visite guidée du corps humain et rappel
des principales vitamines et de leurs fonctions.
Vitamine A (rétinol) et
bêtacarotène (provitamine A)
tube neural chez le fœtus, anémie, fatigue,
troubles psychiques.
Où en trouver : levure, germes de blé,
foie, épinards, brocoli.
A retenir : pour prévenir efficacement les
malformations du tube neural, les femmes
qui souhaitent avoir un enfant prennent
un supplément d’acide folique au moins
4 semaines avant la conception et pendant
le 1er trimestre de la grossesse.
Liposoluble, le rétinol n’est présent que
dans les aliments d’origine animale. Le
bêta­carotène, précurseur de la vitamine A,
est quant à lui contenu dans les aliments
d’origine végétale ; il est partiellement
transformé en vitamine A dans le corps.
Bon pour : les yeux (vision nocturne), la
peau et les muqueuses, certains processus
métaboliques (reproduction, croissance,
défenses immunitaires) ; le bêtacarotène
neutralise les radicaux libres (antioxydant).
Quand on en manque : mauvais vision
nocturne, baisse de l’acuité visuelle, peau
sèche, cheveux et ongles cassants, susceptibilité accrue aux infections, ralentissement de la croissance.
Où en trouver : foie, beurre, fromage, lait,
œufs et poissons pour la vitamine A. Le
bêtacarotène est contenu dans pratiquement tous les fruits et légumes et surtout
dans ceux de couleur jaune, orange ou
verte ; son absorption est meilleure en présence de lipides.
A retenir : le corps peut stocker une
quantité de vitamine A correspondant aux
besoins d’une année. Un surdosage est
possible et potentiellement dangereux. Un
tel risque n’existe pas avec le bêtacarotène,
car sa conversion en vitamine A est régulée
par les besoins du corps.
Hydrosoluble, la vitamine B12 ne se trouve
que dans les denrées d’origine animale
ou dans ceux fabriqués à l’aide de microorganismes (fermentation).
Bon pour : la formation des globules
rouges, la division cellulaire, la régénération des muqueuses, l’activation de l’acide
folique.
Quand on en manque : anémie insidieuse, affections nerveuses et des muqueuses, carence en acide folique.
Où en trouver : viande et poisson, aliments fermentés comme la choucroute ou
le miso.
A retenir : les réserves de vitamine B12
présentes dans le corps suffisent pour plusieurs années. Une substance appelée « facteur intrinsèque », produite par l’estomac,
est nécessaire à l’absorption de la vitamine
B12 dans l’intestin.
Acide folique (vitamine B9)
Vitamine C (acide ascorbique)
Hydrosoluble, l’acide folique est présent
dans les denrées animales et végétales,
mais son absorption est meilleure à partir
des sources animales.
Bon pour : la croissance et la division
cellulaire (du fœtus !), le métabolisme nerveux.
Quand on en manque : malformation du
Hydrosoluble, la vitamine C ne se trouve
que dans les aliments d’origine végétale.
Bon pour : les tissus conjonctifs et les os, le
système immunitaire, l’absorption du fer,
son action antioxydante.
Quand on en manque : mauvaise cicatrisation, susceptibilité accrue aux infections, affaiblissement (carence légère). En
Vitamine B12 (cobolamine)
27
4 / 2013
réveillent !
Système nerveux
Vitamine B1
(thiamine))
Yeux
Vitamine A (rétinol) et
bêtacarotène (provitamine A)
Os, dents
Vitamine D
(cholécalciférol)
cas de carence sévère, scorbut, c’est-à-dire
tendance aux hémorragies de la peau, des
muqueuses, des muscles et des organes
internes ;
Où en trouver : pratiquement tous les
fruits et légumes, pommes de terre.
A retenir : les fumeurs ont des besoins
accrus en vitamine C (50 % de plus que les
non fumeurs).
Sang
Vitamine B12
(cobolamine))
Antioxydant,
protège les lipides, l’ADN
Vitamine D (cholécalciférol)
Liposoluble, la vitamine D n’est pratiquement pas fournie par l’alimentation, mais
synthétisée par la peau sous l’effet de la
lumière du soleil.
Bon pour : l’absorption du calcium, la régulation du métabolisme du calcium et du
phosphate, une ossature et une dentition
en bonne santé, le système immunitaire.
Quand on en manque : augmentation du
risque d’ostéoporose, rachitisme et déformations osseuses chez l’enfant, ramollissement des os chez l’adulte.
Où en trouver : poissons gras, champignons, œufs.
A retenir : la capacité de synthèse par la
peau diminue avec l’âge. Une exposition
suffisante au soleil n’est pas garantie sous
nos latitudes pendant la saison hivernale.
Certains aliments sont enrichis en vitamine D (lait et produits laitiers, margarine,
flocons de céréales, boissons pour le petitdéjeuner).
Vitamine E (tocophérol)
Liposoluble, le tocophérol n’est synthétisé
que par les plantes.
Vitamine E (tocophérol)
Gencives, muqueuses,
système immunitaire
Coagulation sanguine
Vitamine K
Vitamine C (acide ascorbique)
Fœtus
Acide folique
(vitamine B9)
Chaque vitamine a une mission particulière et intervient dans le fonctionnement des différents organes.
Bon pour : son action en tant qu’antioxydant, la protection des lipides dans le sang,
les membranes cellulaires et l’ADN.
Quand on en manque : diverses conséquences pathologiques liées à l’excès de
radicaux libres et une dégradation lipidique accrue.
Où en trouver : huiles alimentaires, oléagineux, mayonnaise, margarine.
A retenir : la présence d’autres antioxy-
dants (vitamine C, bêtacarotène) renforce
l’action de la vitamine E.
Vitamine B1 (thiamine)
Hydrosoluble, la thiamine est présente
dans les aliments d’origine animale et végétale.
Bon pour : le métabolisme énergétique
et glucidique, le bon fonctionnement des
systèmes cardiovasculaires et nerveux.
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Quand on en manque : béribéri (troubles
neurologiques lors de carence sévère).
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pois, viande.
A retenir: les personnes alcooliques ont
souvent un déficit en thiamine.
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Toutes deux liposolubles, la phylloquinone (vitamine K1) est synthétisée par les
plantes et la ménaquinone (vitamine K2)
l’est par les bactéries de la flore intestinale
à partir des végétaux consommés.
Bon pour : la coagulation du sang (synthèse des facteurs de coagulation), la formation et le maintien du capital osseux.
Quand on en manque : mauvaise cicatrisation, saignements.
Où en trouver : légumes verts.
A retenir : les nouveau-nés reçoivent en
Suisse trois doses prophylactique de vitamine K (à 4 heures, 4 jours et 4 semaines
de vie).
Autres vitamines essentielles :
vitamine B2 (riboflavine), niacine (vitamine
B3), vitamine B6 (pyridoxine), acide pantothénique (vitamine B5) et biotine (vitamine
B8 ou H).
Conclusions : en pratique
Vera Bernhardt, Dresse en pharmacie, pharmacienne d’officine FPH et chargée de
cours à l’Université de Bâle, nous donne
quelques conseils utiles sur le sujet. « Une
alimentation conforme à la pyramide alimentaire est bonne pour la santé en général et un apport suffisant en vitamines en
particulier. Manger frais, coloré et varié est
aussi une bonne devise », explique la pharmacienne. La vie moderne accorde une
place toujours plus importante au « prêt-àmanger » qui est plus pauvre en vitamines
que les aliments frais. Sur ce sujet, la spécialiste rappelle qu’« il faut veiller à la notion
de fraîcheur et consommer rapidement les
aliments tant qu’ils sont encore frais ».
Concernant la supplémentation ou les
compléments vitaminés, Vera Bernhardt
rappelle qu’« il est très difficile de prouver
l’effet positif d’un complément chez des
personnes par ailleurs en bonne santé. Il
n’est actuellement pas recommandé de
prendre certaines vitamines de manière
isolée à des doses élevées. Les vitamines
forment dans le corps un réseau et interagissent entre elles : par exemple les vitamines du groupe B et notamment les
vitamines B6, B12 et l’acide folique ou les
vitamines à effet antioxydant comme le
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Complément alimentaire
ciblé sous forme
compacte.
Dresse Vera Bernhardt, pharmacienne d’officine
FPH et chargée de cours à l’Université de Bâle
bêtacarotène, la vitamine C et la vitamine E.
C’est pourquoi on recommande plutôt des
combinaisons de vitamines ou des préparations polyvitaminées ».
Existe-t-il des catégories de personnes
qui profitent davantage de compléments ?
« Oui, les personnes âgées car elles n’ont
souvent pas suffisamment de vitamines D
et B12 ainsi que les femmes enceintes et les
enfants du fait de leurs besoins spécifiques.
Je citerai finalement les personnes dont
l’alimentation est carencée en raison de
leurs faibles besoins énergétiques ou celles
dont l’alimentation n’est pas suffisamment
variée à cause d’un régime par exemple. »
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Equilibre acido-basique
4 / 2013
Restons basiques
Le soleil brille, les journées s’allongent, la nature
refleurit. Et pourtant, beaucoup de gens sont
fatigués parce que leur corps est hyperacide.
Annegret Czernotta
N
os fluides corporels possèdent un pH qui leur est propre,
allant de l’acide au basique (alcalin). Pour que notre
métabolisme fonctionne de manière optimale, il est crucial
que cette valeur soit maintenue dans des limites étroites. Le pH
sanguin se situe idéalement entre 7,35 et 7,45. S’il est inférieur
(acide) ou supérieur (alcalin), cela peut conduire à des perturbations importantes du métabolisme, potentiellement fatales. Afin
de maintenir un pH constant, notre corps dispose de différents
systèmes tampons : le bicarbonate est le principal tampon utilisé
pour neutraliser l’excès d’acide dans l’organisme. Par ailleurs, le
corps peut aussi réguler la valeur du pH via la respiration et les
reins.
Système tampon déréglé
Si l’alimentation est très riche en protéines « ou si l’organisme
est constamment abreuvé de boissons acidifiantes de type soda
ou alcool, cela l’agresse énormément », déclare la pharmacienne
Hildegard Flück de la pharmacie et droguerie NatureFirst de Zurich, spécialisée dans le conseil et la vente de remèdes naturels
et de médicaments à base de plantes. Et en cas de sédentarité,
le corps a encore plus de mal à réguler la valeur pH. Résultat : fatigue, manque d’énergie, maux de tête. « Si l’hyperacidité se prolonge sur une longue période », ajoute la pharmacienne, « l’acide
se dépose dans les tissus et peut provoquer des problèmes
rhumatismaux. » Des troubles digestifs et des sautes d’humeur
peuvent également trouver leur origine dans un déséquilibre
acido-basique.
Mesure avec une bandelette urinaire
Un procédé simple pour contrôler la charge acide de l’organisme
est la mesure du pH urinaire. L’acidité de l’urine est déterminée
à l’aide d’une bandelette urinaire. Pour confirmer l’hyperacidité,
il faut au moins sept jours de mesure. Le test de titrage urinaire
appelé « Sander » donne des résultats plus précis, mais l’analyse
des échantillons se fait par un laboratoire spécialisé.
Cure de désacidification avec des sels minéraux
En fonction des symptômes et des résultats obtenus par les tests,
il peut être utile d’effectuer une cure de désacidification de deux
à trois mois à l’aide de sels minéraux et d’oligo-éléments alcalins.
Ces éléments basifiants sont pris en compléments de l’alimentation sous forme de poudre, de capsules, de comprimés ou de sels
de bain car la désacidification se fait par
le tube digestif et la peau. Si l’hyperacidité est importante, un bain alcalin est
recommandé en complément.
L’alimentation doit privilégier les aliments alcalinisants, même si le corps
a également besoin d’aliments acides.
C’est l’équilibre entre les deux qui
compte. Par exemple, au petit déjeuner,
prenez un fruit (alcalinisant) avec votre
Hildegard Flück, pharmacienne, café (avec du sucre et de la crème, acidifiants) et démarrez la journée en pleine
pharmacie et droguerie
forme !
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Une mauvaise alimentation, le stress et le manque
d’exercice provoquent une hyperacidité dans votre
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Le trio indispensable
4 / 2013
Avec les huiles essentielles de lavande, de menthe poivrée et d’eucalyptus on peut soulager bien
des maux quotidiens. C’est pourquoi, ils font partie des indispensables à avoir chez soi.
Dr pharm. Chantal Schlatter, pharmacienne
Les huiles essentielles possèdent d’étonnantes vertus. Mettez-les à l’épreuve avant
de recourir à d’autres remèdes.
Eucalyptus
L’HE d’eucalyptus combat les virus du refroidissement, désinfecte l’air et peut ainsi
protéger de la contamination. L’HE d’Eucalyptus radiata est douce et donc adaptée
aux enfants, à l’exception des enfants dont
la respiration est spasmodique (respiration
difficile, expiration sifflante). L’eucalyptus a
également des propriétés analgésiques en
cas de douleurs musculaires et articulaires.
Conseils d’utilisation
Refroidissement / désinfection de l’air :
6–10 gouttes dans un brumisateur ou un
diffuseur, 5 gouttes sur une pierre odorante.
Bain anti-refroidissement : 30–50 gouttes
dans un produit neutre pour le bain à rajouter à l’eau du bain.
Muscles & articulations : 30–50 gouttes
dans une huile ou une émulsion neutre
pour le corps en massage.
Lavande
Menthe poivrée
La lavande possède de multiples talents. Elle
désinfecte et guérit les maladies dermatologiques infectieuses, les plaies et les brûlures,
elle soulage les allergies cutanées, les démangeaisons et les piqûres d’insectes. Seule
l’HE de lavande vraie (Lavandula angustifolia
ou vera) peut être utilisée pure sur la peau.
Par voie interne, elle est efficace contre les
parasites gastro-intestinaux ou les agents
pathogènes du refroidissement. Elle aide en
cas d’insomnie, d’anxiété, de nervosité ou
de mal du pays.
L’HE de menthe poivrée (Mentha piperita) a
un effet rafraîchissant et soulage les maux
de tête. Elle apaise les démangeaisons et
calme le système digestif. L’HE de menthe
poivrée rafraîchit le corps et l’âme et éclaircit les idées. Mais l’huile essentielle ne
convient pas aux bébés et aux enfants de
moins de 4 ans ainsi qu’aux femmes enceintes et qui allaitent.
Conseils d’utilisation
Insomnie : 1−2 gouttes sur l’oreiller.
Blessures / brûlures : 2–3 gouttes directement sur la plaie (ne brûle pas).
Pour calmer : 3–4 gouttes sur la paume de la
main, frotter légèrement et inhaler profondément, la main devant le nez.
Maux de gorge, refroidissement :
prendre 1 goutte sur un morceau de sucre
ou une cuillère à café de miel, plusieurs fois
par jour.
Conseils d’utilisation
Maux de tête : quelques gouttes sur le bout des doigts en
massage doux sur le front, les tempes et
l’arrière de la tête.
Troubles gastro-intestinaux :
quelques gouttes sur une compresse
chaude placée sur le ventre, ou 20–40
gouttes dans 100 ml d’huile ou d’émulsion
neutre pour le corps à masser légèrement
sur le ventre.
Pour se rafraîchir : 1–2 gouttes sur le plat
de la main, frotter légèrement et respirer
profondément.
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Pour toutes les situations – parfait à tout moment
Les 3 huiles essentielles de menthe poivrée, d‘eucalyptus et de lavande sont les principaux
compagnons de la vie quotidienne pour les petites urgences. Créez votre produit de soin individuel et
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Mincir
... pas une mince affaire !
Nombreux sont les candidats à la minceur, mais bien peu y
parviennent durablement. Pourquoi autant d’échecs ? Qu’estce qui nous pousse à manger plus que de raison ? Pour Heike
Hinsen*, psychologue-diététicienne à Thoune, il y a généralement
une intention louable à la base de cette frénésie alimentaire.
Nicole Zurbuchen
Faute de résultat satisfaisant, certains
multiplient les régimes... sans succès.
Quel déclic faut-il pour réussir ? Pour
que l’on sache au fond de soi que cette
fois, c’est la bonne, qu’on va y arriver ?
Heike Hinsen : Il faut être motivé. Autrement dit, le besoin de perdre de poids doit
être suffisamment fort. Changer ses habitudes requiert du temps et pas mal d’énergie. Aussi n’est-ce peut-être pas forcément
le bon moment d’entamer un régime
quand on vit un grand stress ou que l’on
se sent « sur les rotules ». Mieux vaut alors
attendre encore un peu que la situation
s’améliore.
En théorie, tout au moins, perdre
du poids est plutôt simple : il suffit
d’absorber moins de calories qu’on en
brûle ! Par conséquent, il faut adap-
ter son alimentation ou se dépenser
davantage.
Oui, c’est la conclusion un peu rapide
que tirent bon nombre de méthodes
d’amaigrissement. En un mot : elles ne
s’intéressent qu’au surplus de calories et
occultent totalement les raisons de ce
comportement excessif. Trop manger est
bien souvent une stratégie de survie. Cela
répond à un intérêt.
Vous vous intéressez aux motifs
louables poussant vos patients à
manger déraisonnablement. Pourquoi
certaines personnes engloutissentelles une tablette de chocolat, un sac
de chips ou un sandwich au saucisson
alors qu’elles n’ont pas faim ?
Certains mangent pour se détendre – parce
qu’ils sont stressés ou nerveux. D’autres
grignotent quand ils sont fatigués et qu’ils
ne veulent ou ne peuvent pas s’accorder
la pause dont ils ont besoin. Manger leur
donne de l’énergie.
Et puis, il y a ceux pour qui s’alimenter
égaie l’humeur. Véritable plaisir de la vie,
l’alimentation peut donc être perçue
comme réconfortante, rassurante, capable
de compenser le manque de temps libre et
de procurer un moment de détente.
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s’octroie souvent quelques petits biscuits ou une tranche de gâteau. Pensezvous que ce comportement réponde
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Les personnes qui s’accordent souvent
quelques friandises compensent généralement un plaisir inassouvi. C’est sur ce
besoin insatisfait qu’il faut s’interroger.
Qu’est-ce que je recherche vraiment ? Le
plaisir ? La joie de vivre ? La détente ? Les
compliments et la reconnaissance ?
Et quand le « je m’accorde » cède place au
« j’en ai besoin tout de suite ! » ou « il faut
que je mange maintenant », il y a fort à parier que la nourriture joue un rôle de soupape : elle évacue les tensions et permet,
pour certains, de refaire le plein d’énergie.
que ces personnes peuvent se reposer, en
regardant la télévision. Or leur corps est
fatigué d’une telle routine : il veut se sentir
vivant, faire l’objet d’attentions, être interpellé par tous ses sens.
Beaucoup de ceux ayant échoué à
perdre quelques kilos superflus ont le
sentiment d’être faibles et de manquer
de volonté.
C’est absurde. Au contraire ! Les personnes
corpulentes supportent souvent plus, elles
endurent ce que d’autres auraient abandonné depuis longtemps. S’astreindre à plus de
discipline ne sert à rien – sinon à ne pouvoir
tenir dans la durée ! Mieux vaut, selon moi,
apprendre à comprendre son corps.
Serait-ce quand ces besoins du corps
ne sont pas satisfaits, qu’apparaît chez
certains l’envie irrépressible de manger
quelque chose de sucré, salé ou gras ?
Oui, c’est exactement ça ! Le défi, en l’occurrence, c’est de trouver une autre source de
plaisir, totalement dépourvue de calories.
La solution pourrait venir d’un « trésor
pour les sens » matérialisé par une jolie
boîte remplie de bonnes idées pour délecter nos sens : des photos de vacances très
agréables, des CD de musique, des bougies
parfumées, une lotion pour le corps exhalant un doux parfum ou une boule de massage. Ajoutons à cela quelques idées griffonnées sur papier, comme par exemple
« se masser les pieds », « jouer d’un instrument », « peindre », « appeler une bonne
copine » ou « aller au cinéma ».
Qu’entendez-vous par là ?
Nombreux sont ceux astreints par leur
emploi à un travail assis dans un bureau,
avec pour seule alimentation une nourriture intellectuelle. Et c’est seulement le soir
Quel sens privilégier ?
C’est à chacun de le déterminer. La plupart
des gens ont un ou deux sens plus développés que les autres, par lesquels ils perçoivent les choses avec plus d’intensité.
Heike Hinsen a installé son cabinet à Thoune. Diététicienne
diplômée, thérapeute respiratoire, elle apporte également une
aide psychologique centrée sur le corps. Au fil des années, elle
s’est aperçue que dispenser des conseils d’alimentation ne suffisait pas. Aussi invite-t-elle dans son premier ouvrage, « Wege
zum Wohlfühlgewicht », à jouir davantage de la vie à travers
ses cinq sens. Elle a également mis au point un concept global
pour les personnes atteintes de frénésie alimentaire.
Ceux dont l’ouïe est très fine se ressourcent
en écoutant un beau morceau de musique.
Les personnes plus visuelles peuvent être
littéralement transportées par une vue
magnifique, tandis que les « olfactifs » se
régalent plutôt de l’arôme d’un parfum ou
d’une fleur.
Pourquoi beaucoup retombent-ils dans
leurs anciens travers comportementaux
et alimentaires en période de grande
tension ?
Quand on vit un stress, le corps sécrète des
hormones qui augmentent l’attention et la
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4 / 2013
réactivité, mais diminuent aussi fortement
la réflexion consciente. En un mot : prendre
des décisions raisonnables en période
de stress, notamment sur le contenu de
son assiette, s’avère bien difficile. Le corps
revient automatiquement aux « bonnes »
vieilles habitudes.
Comment lutter contre cette tendance ?
Quand on sait que la journée du lendemain
sera stressante, on s’y prépare dès la veille
au soir. On peut prévoir, par exemple, un
déjeuner sain en glissant dans son sac un
muesli aux fruits ou un petit pain complet
tartiné de fromage maigre et agrémenté de
salade. Les produits riches en amidon tels
que le pain, les céréales, le riz, les pommes
de terre et les pâtes sont particulièrement
indiqués car ils calment et décontractent.
De mon point de vue, les médias ont une
influence non négligeable sur le comportement alimentaire : une personne sur deux
qui me consulte en cabinet, mange trop
peu de féculents. Or les produits à base
de céréales, le riz, les pommes de terre et
les légumineuses sont d’importants pourvoyeurs de vitamines et minéraux essentiels à nos performances physiques et intellectuelles.
Beaucoup de personnes ont besoin d’un
en-cas de temps à autres. Quelles collations peut-on leur conseiller de glisser
dans le tiroir du bureau ?
Les fruits secs, les galettes suédoises ou
de riz ainsi que les sucreries pauvres en
graisses comme les läckerlis de Bâle ou les
oursons en gelée sont bien adaptés.
Bon nombre de régimes conseillent
toutefois de fortement limiter la
consommation de féculents.
C’est vrai. Les glucides amylacés souffrent
aujourd’hui d’une mauvaise réputation
– la faute aux régimes en vogue qui recherchent une perte de poids très rapide.
Dans la plupart des cas, le poids obtenu
ne peut être stabilisé, et la balance repart
aussi vite à la hausse – c’est le fameux effet
yo-yo !
Qui dit « perte de poids », dit aussi souvent « poids de rêve ». Les candidates à
l’amincissement sont-elles nombreuses
à se fixer un idéal de minceur irréaliste ?
Oui, quoiqu’il ne faille plus parler aujourd’hui d’idéal de minceur, mais plutôt
d’idéal de maigreur – un objectif incompatible avec une alimentation normale pour
la majorité des femmes ! Les objectifs que
nous nous fixons influent incroyablement
sur notre satisfaction générale dans la vie.
Trop élevés ou irréalistes, ils engendrent
une insatisfaction chronique, source de
frustration et de manque de confiance en
soi. A l’inverse, les objectifs modestes nous
stimulent et les étapes intermédiaires nous
remplissent de fierté et renforcent notre
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Tiques
Un risque pour la santé humaine et animale
Elle enfonce son rostre à travers notre épiderme et suce notre sang pour se nourrir. Pour que sa victime ne se
rende compte de rien, elle accompagne sa piqûre d’une substance anesthésiante. Si la tique est infectée, les
humains comme les animaux peuvent tomber très malades. Attention : les tiques font leur grand retour !
Regina Speiser
Son genou s’est mis à enfler. La douleur est
devenue insupportable. Le petit Simon, dix
ans, a eu 39–40 °C de fièvre dans la soirée ;
puis plus rien le lendemain matin. Au cours
de l’examen médical, le jeune enfant originaire de Winterthur est testé entre autres
pour la maladie de Lyme. Verdict : positif.
Complications possibles
C’était en Janvier. Simon s’est certainement
fait piquer par une tique infectée à la bactérie Borrelia burgdorferi en été, pendant qu’il
était dans les bois avec les scouts. Chaque
jour pendant trois semaines, Simon a dû se
faire injecter pendant une heure un puissant antibiotique par voie intraveineuse,
précédé d’une injection de cortisone pour
contrer ses réactions allergiques. Son genou a récupéré, mais quelques semaines
plus tard de nouveaux problèmes sont
apparus : il avait de l’eau dans les genoux
et devait de nouveau faire une ponction. Le même schéma s’est répété à trois
reprises. Ce n’est qu’après une injection
directe de cortisone dans le genou que son
état s’est amélioré. Trois ans plus tard, sa
mère estime que son genou s’est stabilisé
étant donné les circonstances mais trouve
son fils sensible à toutes les infections qui
traînent : pour elle, son système immunitaire est affaibli.
Affections chroniques
L’agricultrice Annegret Walder de Ruti a été
admise à l’hôpital avec une inflammation
du pancréas. Deux jours avant de quitter
l’hôpital, son pouls a brusquement chuté.
Après plusieurs examens, Borrelia a également été détectée dans son sang. Elle a
fait une cure d’antibiotiques en comprimés mais ce n’était pas nouveau pour elle
car elle avait déjà eu une inflammation du
genou suite à une piqûre de tique. Son
beau-père, qui travaille souvent dans la forêt appartenant à l’exploitation, a lui aussi
été affecté. Il a eu droit à la prise d’antibiotique en intraveineuse pendant 30 jours. Il
lui en est resté un problème chronique et
récurrent chaque hiver, dès qu’il fait froid :
l’un de ses doigts devient chaud et sa main
enfle.
Maladie de Lyme
La maladie de Lyme, encore appelée borréliose, est due à la bactérie Borrelia burgdorferi. Elle peut attaquer plusieurs organes,
notamment la peau, les articulations et
les nerfs, le cerveau, le cœur ou les yeux.
Les symptômes sont très différents, ce qui
complique le diagnostic clinique. Si la maladie de Lyme n’est pas diagnostiquée et
traitée à temps avec des antibiotiques, elle
peut occasionner des lésions chroniques.
Des études ont montré que la transmission
d’agents pathogènes était quasiment nulle
au cours des douze premières heures. Il est
donc vital de retirer une tique dès que possible !
Méningite
Selon l’OFSP, environ 1 % de toutes les
tiques des zones endémiques suisses
sont porteuses du virus de la méningoencéphalite verno-estivale (MEVE). 5 à 15 %
des personnes touchées par la MEVE développent une méningite, une maladie potentiellement fatale. C’est pourquoi l’OFSP
recommande à toutes les personnes résidant à titre permanent ou provisoire dans
les zones endémiques de se faire vacciner
contre la MEVE. Le coût de la vaccination
est couvert par l’assurance de base de l’assurance maladie.
Détecté par l’odorat
En Suisse, les tiques vivent à une altitude
inférieure à 1500 mètres selon l’Office
fédéral de la santé publique (OFSP). Ces
insectes apparentés aux arachnides préfèrent les endroits humides dans les sousbois, les buissons et les hautes herbes. Ils
se posent sur des plantes de moins de 1,5
mètres de haut. Les tiques détectent leurs
proies à l’odeur, à la chaleur corporelle et
au dioxyde de carbone expiré.
Vous trouverez plus d’informations ainsi
que des cartes avec les zones à risque sur
la page d’accueil de l’Office fédéral de
la santé publique (www.ofsp.admin.ch,
«thèmes», «maladies et médecine») ou sur
www.latique.ch
Les animaux ne sont pas épargnés
Les chiens et les chats sont souvent piqués
par des tiques. En général, tous les animaux
sont touchés de la même manière, mais les
vétérinaires du cabinet de petit animaux
ACR à Winterthour relèvent quelques différences : « Certains chiens sont plus infestés de tiques que les autres et les chats
qui sortent et qui rôdent volontiers dans
les hautes herbes sont particulièrement
menacés. » Les tiques infectées peuvent
également transmettre des maladies aux
animaux. Pour les chiens, il existe un vaccin
contre la maladie de Lyme. Car une méningite n’est pas exclue même si elle est rare
chez les animaux. En règle générale, les vétérinaires recommandent de traiter à titre
préventif tous les chiens et tous les chats
qui sortent pendant la saison des tiques.
« Une bonne prévention est plus utile que
la vaccination. »
Tiquicides et animaux
domestiques
Il existe différents produits disponibles
dans les cabinets vétérinaires et en pharmacie, tels que des colliers ou encore des
gouttes à appliquer sur la peau du cou de
l’animal. A titre alternatif, il est possible de
recourir à l’homéopathie, à administrer en
même temps que l’eau ou la nourriture.
Elle fonctionne de manière systémique en
modifiant légèrement le goût du sang, ce
qui coupe l’appétit des insectes suceurs
de sang. Elle présente l’avantage d’éviter
la transmission des principes actifs par
exemple aux enfants via la peau ou le collier des animaux.
Mais attention : aucun de ces remèdes
n’offre une protection à 100 % ! Les chiens
et les chats doivent donc être examinés
régulièrement pour vérifier qu’ils n’ont pas
de tiques. Caresser vos animaux de compagnie est plus que jamais de mise !
n
36
4 / 2013
Santé animale
Un toilettage intensif
Les chats procèdent à un toilettage très intensif. De ce fait, ils
avalent beaucoup de poils qui sont soit régurgités, soit évacués
par les intestins. Si l’élimination des poils est insuffisante, le
chat se met à souffrir de troubles digestifs chroniques.
Matthias Scholer, vetgate Tiergesundheitsberatung GmbH
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Les boules de poils entraînent le plus souvent des problèmes de santé chez les chats
à longs poils. Mais des facteurs externes
tels que l’enfermement et l’activité physique influencent leur apparition. D’une
part, le chat d’appartement n’a pas accès
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Causes fréquentes
Les chats ayant des problèmes d’ingestion
de boules de poils manquent souvent d’appétit et d’entrain. Ils peuvent aussi souffrir
de constipation chronique et douloureuse.
Dans les cas graves, ils essayent, en vain, de
vomir.
De tels troubles de la santé se laissent
aisément prévenir, et à moindres frais. En
première ligne, un brossage régulier du
pelage peut remédier au problème, l’idéal
étant de laisser les chats sortir pour qu’ils
puissent se dépenser et manger de l’herbe.
Si ce n’est pas possible, on peut leur proposer de l’herbe à chat en pot.
On peut aussi mélanger des lubrifiants
dans la nourriture des chats, en particulier
des races à poils longs, des chats en convalescence, qui se toilettent beaucoup ou qui
sont obèses. Ces pâtes légèrement laxatives contiennent un taux élevé de graisses
et d’huiles. Comme les chats aiment généralement les graisses, ils les prennent sans
histoire. Demandez conseil à votre pharmacien ou à votre vétérinaire à propos de
ces compléments alimentaires.
On peut donc aider efficacement nos
petits félins d’appartement et éviter durablement les problèmes digestifs. Tout le
monde y trouve son compte : les chats
peuvent s’adonner de bon cœur à leur toilettage et leurs propriétaires ont le plaisir
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à de l’herbe, et d’autre part, la sédentarité
influence négativement l’activité intestinale et favorise l’obésité. Les chats de forte
corpulence manquent de souplesse, leur
toilette en pâtit et leur pelage s’emmêle
plus rapidement.
LI-
es chats sont des animaux extrêmement propres. Ils passent un tiers de
leur temps de veille à se toiletter en procédant au léchage intensif de leur pelage.
Les poils léchés s’accrochent à la surface
râpeuse de la langue puis sont avalés. Ingérés en quantité importante ou en présence
de difficultés d’élimination, les poils s’emmêlent dans le tractus gastro-intestinal
jusqu’à former des boules de poils dures
(appelées trichobézoards).
Les chats qui sortent résolvent simplement ce problème en ingérant instinctivement plus d’herbe durant les périodes de
mue. Comme ces carnivores ne peuvent
pas digérer les fibres végétales, les tiges
d’herbe provoquent des vomissements et
accélèrent le transit intestinal.
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4 / 2013
Soins des pieds
« Des soins réguliers évitent
bien des problèmes »
Loin des yeux, ils se laissent facilement oublier. Nos pieds
accomplissent pourtant des prouesses : ils nous permettent de
parcourir environ quatre fois le tour de la Terre au cours de notre
vie et supportent l’équivalent de 40 tonnes sur un kilomètre !
D’où toute l’importance d’avoir des pieds en bonne santé. Debora
Riesen, notre podologue, nous explique comment en prendre soin.
Dr pharm. Chantal Schlatter, pharmacienne
Madame Riesen, quels problèmes
constatez-vous le plus souvent ?
Debora Riesen : les problèmes les plus fréquents sont les callosités – ces zones de
peau dure –, les cors, les crevasses et les
ongles incarnés. Les callosités apparaissent
relativement rapidement sur les pieds, car
leur peau est naturellement plus épaisse
et a tendance à s’épaissir et à durcir davantage pour se protéger des contraintes qui
lui sont imposées. Quand une zone est soumise à une pression permanente, ces callosités évoluent en cors. Et quand la peau
épaisse et dure se fissure, des crevasses ap-
paraissent. Les talons sont particulièrement
touchés par ce problème. Ces crevasses
peuvent aller jusqu’à saigner et constituent
une porte d’entrée idéale pour les agents
pathogènes. Les ongles incarnés, quant à
eux, apparaissent quand l’ongle pénètre
profondément dans la peau qui entoure
l’ongle (périonychium).
Quelles sont les principales causes
à l’origine de ces problèmes ?
Le manque de soins en fait certainement
partie. La peau des pieds exige des soins
réguliers afin de rester douce et souple.
Sinon, elle durcit et se crevasse. Les points
de pression provenant de chaussures trop
étroites ou inconfortables ou encore dus à
un mauvais positionnement ou à une déformation des pieds jouent également un
rôle majeur.
A quoi sont dus les cors aux pieds ?
Ils peuvent apparaître dans les endroits
les plus divers, partout où une pression
s’exerce, que ce soit à cause de chaussures
trop étroites ou parce qu’un orteil déformé
frotte contre la chaussure : sur la plante des
pieds, un orteil en marteau, une articula>>>
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4 / 2013
tion déformée par l’arthrose ou les rhumatismes, une cicatrice due à une opération et
même sous les ongles. Cela peut être très
douloureux et nécessite l’intervention d’un
podologue.
Que faire pour prévenir le problème ?
Comprimée, la peau s’épaissit de plus en
plus jusqu’à l’apparition d’un noyau dur qui
s’enfonce profondément vers l’intérieur. Les
solutions ou les patchs vendus pour traiter
les cors aux pieds permettent uniquement
d’éliminer la couche superficielle du cor ;
le noyau profond reste en place. Seul un
podologue peut éliminer l’ensemble du cor
en érodant d’abord au scalpel la callosité
superficielle, puis en retirant le noyau profond par un geste technique.
La podologie requiert un savoir-faire
spécialisé, contrairement aux actes qui
relèvent de la pédicurie esthétique.
Y a-t-il d’autres différences ?
Les podologues prodiguent des soins médicaux. Ils possèdent des connaissances
médicales étendues, car un grand nombre
de maladies comme le diabète, les troubles
de la circulation et les affections rhumatismales sont à prendre en compte lors
des soins. Comme les médecins, les podologues sont tenus de réaliser une anamnèse (histoire de la maladie) et de tenir à
jour le dossier du patient. Ils respectent
des normes strictes d’hygiène et possèdent des connaissances spécialisées et des
techniques spécifiques pour traiter les problèmes aux pieds.
Pouvez-vous nous donner un exemple
de champ d’activité spécifique à la
podologie ?
L’onychoplastie, la pose de prothèses unguéales, est un bon exemple. Quand nous
devons retirer une partie de l’ongle pour
éliminer un cor, ou quand il manque un
morceau d’ongle suite à un accident ou
une maladie, nous remplaçons la partie
manquante par une prothèse. La partie
intacte de l’ongle est ainsi prolongée et
élargie en veillant à laisser à l’ongle naturel
la place nécessaire pour repousser.
Le traitement des ongles incarnés fait
lui aussi appel à des techniques spécialisées…
Exact. Nous utilisons pour cela l’orthonyxie,
la pose d’une agrafe métallique. Les ongles
incarnés sont dus à des chaussures inadaptées ou à une coupe inadéquate des ongles.
Il peut également s’agir d’un problème
congénital. L’agrafe utilisée fonctionne
un peu comme les bagues d’un appareil
dentaire : elle enserre l’ongle et exerce une
force qui l’incite à retrouver sa largeur naturelle. Ce dispositif ajusté à chaque patient
permet d’obtenir de très bons résultats.
Quelle est la bonne technique pour se
couper les ongles ?
Ils doivent être coupés le plus droit possible, sans les arrondir, ou alors le moins
possible. Les coins doivent dépasser de la
peau qui entoure l’ongle sur les côtés ; s’ils
accrochent, on peut les limer légèrement.
Comment soulager les points de compression ?
Dans l’idéal, ils ne devraient même pas exister mais le port de chaussures adéquates
ne permet pas toujours de régler le problème, notamment en cas de malpositions
comme les orteils en marteau, les hallux
valgus ou les cors chroniques. Quand les
produits disponibles dans le commerce ne
suffisent plus, nous pouvons fabriquer des
orthèses sur mesure pour décharger durablement les zones fragilisées.
Quand faut-il consulter un podologue ?
En fait, toute personne qui veut faire du
bien à ses pieds peut nous consulter ! Celles
qui ont des facteurs de risque de problèmes sévères, comme les diabétiques ou
les patients qui présentent des troubles de
la sensibilité ou de la circulation, doivent
impérativement voir un podologue régulièrement. En effet, ces personnes ont
tendance à présenter des affections podologiques chroniques et difficiles à soigner,
qu’elles ont du mal à repérer elles-mêmes
du fait d’une perte de sensibilité de la peau.
Il est alors important de prévoir des rendez-vous réguliers chez le podologue afin
de prévenir l’apparition de tout problème
grave. Les personnes qui, pour des raisons
physiques, ne peuvent plus prendre soin
de leurs pieds elles-mêmes sont également
entre de bonnes mains chez nous.
Quels conseils donneriez-vous pour
prendre soin de ses pieds chez soi?
Les soins commencent par de bonnes
chaussures : plates, larges et confortables.
Pour sortir, on peut s’autoriser à porter
des talons de temps en temps. Il faut en
outre veiller à bien se couper les ongles :
ils ne doivent être ni trop longs – sinon ils
butent contre le bout des chaussures – ni
trop courts, car il existe alors un risque important de léser la peau située juste sous
l’ongle (hyponychium). La peau qui entoure
l’ongle peut bénéficier d’un soin doux qui
la protégera de l’incarnation grâce à l’utilisation quotidienne d’un peu d’huile pour le
pourtour de l’ongle. On peut aussi utiliser
de l’huile pour bébés dans un flacon à pipette. Il est recommandé d’éliminer les callosités une fois par semaine à l’aide d’une
lime ou d’une pierre ponce. La lime s’utilise
sur peau sèche tandis que la pierre ponce
s’utilise sur peau humide après le bain ou
la douche. Le plus important reste toutefois de s’hydrater les pieds tous les jours
à l’aide d’une crème spécifique ; c’est le
b.a.-ba des soins pour les pieds ! Ces mesures permettent déjà d’éviter de nombreux problèmes.
n
En pharmacie
Pour les soins quotidiens
Pour les mycoses
– Crèmes pour les pieds. Le meilleur
moyen de prévenir les callosités, les cors
et les crevasses est d’appliquer quotidiennement une crème nourrissante
– Médicaments contre les mycoses des
pieds et des ongles
– Produits de désinfection du linge à
ajouter à la lessive
Pour les soins ponctuels
Pour les verrues
– Pierres ponces et limes pour éliminer les
peaux dures (15/semaine)
– Gommages, bains et soins de massage
pour les pieds
– Solutions, gels ou patchs, p. ex. à base
d’acide salicylique, d’acide lactique,
d’acide trichloracétique, de polidocanol ou de thuya
– Procédés physiques comme la cryothérapie
Pour les callosités importantes
– Baumes, teintures et patchs aux actifs
exfoliants comme l’acide salicylique
Pour les crevasses
– Baumes ou patchs anti-crevasses à base
d’urée
Pour les cors
– Patchs et teintures, généralement à base
d’acide salicylique
– Pansements de protection contre les
pressions
Pour les problèmes de
transpiration
– Lotions contenant des actifs comme le
chlorure d’aluminium
– Déodorants pour les pieds à base de
chlorure d’aluminium
– Poudre pour les pieds
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l’ongle et qu’au maximum deux ongles sont atteints.
41
Protection solaire
4 / 2013
C’est de saison
Le printemps est enfin de retour ! La nature sort de son long
sommeil hivernal, les rayons du soleil gagnent chaque jour
en intensité et les températures grimpent. C’est le moment de
ressortir vos vêtements d’été du placard, mais aussi de réviser
vos connaissances en matière de protection solaire.
Bien préparer la peau
Christiane Schittny, pharmacienne
L
e soleil émet des rayons de différentes
longueurs d’onde. Son spectre est
composé pour l’essentiel des rayons constituant la lumière visible et des infrarouges,
que nous percevons sous forme de chaleur,
et seulement à 4 % des rayons ultraviolets.
Deux types seulement de rayons UV parviennent jusqu’à la Terre : les UV-A, dont la
longueur d’onde est plus élevée, pénètrent
jusque dans les couches inférieures de la
peau et sont principalement responsables
de son vieillissement prématuré. Les UV-B,
plus chargés en énergie et de longueur
d’onde plus courte, s’arrêtent aux couches
superficielles de la peau et sont à l’origine
du bronzage persistant. On a longtemps
cru que les UV-A, moins agressifs, ne provoquaient pas de dommages cutanés, mais
de récentes découvertes témoignent du
contraire.
térations dégénératives de la cornée ou lésions des petits vaisseaux sanguins du fond
d’œil ne sont pas rares, et peuvent, dans les
cas les plus graves, entraîner la cécité. Le
système immunitaire risque lui aussi d’être
affecté : une forte exposition aux UV peut
favoriser une poussée d’herpès labial, par
exemple.
le traitement de diverses affections cutanées telles que le psoriasis, l’acné sévère ou
la névrodermite. Elle est également utilisée
avec succès contre les dépressions et les
perturbations du rythme veille-sommeil.
A consommer avec modération
Une exposition excessive est par contre
nocive, voire dangereuse pour la peau. Les
risques vont du vieillissement prématuré
et de l’apparition de rides au cancer, en
passant par les coups de soleils légers, les
brûlures plus profondes et les allergies au
soleil. Il faut également songer à protéger
ses yeux : les opacifications du cristallin, al-
Les risques d’une exposition aux UV sont
fréquemment sous-estimés au printemps.
L’idéal est d’augmenter progressivement
le temps d’exposition, en ne dépassant
pas 10 à 20 minutes les premiers jours. Il
faut par ailleurs choisir une crème solaire
offrant une protection élevée contre les
UV-A et les UV-B et l’appliquer si possible
une demi-heure avant le bain de soleil. La
prise d’antioxydants, tels que le sélénium,
les vitamines C et E ou le bêtacarotène, permet généralement de réduire la sensibilité
de la peau au soleil. Le calcium diminue la
sévérité des réactions cutanées. Votre pharmacie pourra vous renseigner sur ces différents produits.
n
Savourer le soleil
– C’est aux alentours de midi, lorsque le soleil est à son zénith, que le rayonnement solaire est le plus fort. Il faut donc éviter de se tenir en plein soleil entre
11 h et 15 h ou utiliser une bonne protection solaire.
Le soleil, un élixir de vie…
– Il est également plus intense dans les montagnes et dans le Sud qu’en plaine
Rien n’est plus relaxant, plus revigorant
et dans le Nord. Là encore, un FPS élevé est de rigueur.
que de profiter du soleil et de savourer sa
– Plus la peau est claire, plus vite elle risque de brûler et plus le facteur de
douce chaleur. A faibles doses, les rayons
protection solaire doit être élevé.
du soleil sont source de bien-être et ont
–
Les enfants de moins d’un an ne doivent pas être directement exposés au
de nombreux effets positifs sur notre orgasoleil, même avec une protection solaire.
nisme. Ils stimulent le métabolisme, la circulation sanguine, la respiration et même
– Un couvre-chef (avec protège-nuque pour les enfants) et des vêtements
les défenses immunitaires. Ils ont aussi un
adéquats (de préférence au tissage serré, en fibres synthétiques et pas trop
effet bénéfique sur le moral, avec un effet
clairs) arrêtent également les UV. Attention : un T-shirt mouillé n’offre pas
« bonne humeur » garanti.
une protection suffisante.
De plus, la lumière du soleil permet à la
– Pour protéger ses yeux, il est recommandé d’utiliser des lunettes filtrant
peau de produire de la vitamine D, qui joue
cent pour cent des UV. Et il faut habituer les enfants à en porter dès leur plus
un rôle très important dans l’absorption du
jeune âge !
calcium par l’organisme, donc dans la for– Les lèvres, le nez, les oreilles, la nuque, les épaules et le dessus des pieds sont
mation osseuse. Au niveau thérapeutique,
137760_181x61_df_Astrea_Sun 28.01.13 14:51 Seite 2 des zones à risque et requièrent donc une attention particulière.
la lumière ultraviolette est employée dans
SUN PROTECTION FACE 30.
La combinaison de filtres UVA
et UVB très efficaces garantit
une haute protection. La substance antirides «Matrixyl» comble les rides depuis l’intérieur
et les atténue visiblement. Des
tests le prouvent: après deux
mois déjà, les rides ont diminué
de 45%.
ANTI-ÂGE ET PROTECTION SOLAIRE
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42
4 / 2013
Soins du corps
Cure de printemps pour la peau
Préparez votre corps à l’été grâce à des soins ciblés : une barrière cutanée intacte, alliée à une bonne
hydratation et à la dose nécessaire de lipides, constitue le b. a.-ba d’une peau éclatante de santé.
Marie-Luce Le Febve de Vivy
Après avoir passé les mois d’hiver bien
emmitouflée, notre peau est souvent
pâle et relâchée à l’arrivée du printemps.
La saison de la baignade et du maillot de
bain approche, il est donc grand temps de
prendre soin d’elle. Quelle femme ne rêve
pas d’une peau lisse, ferme et rayonnante ?
Petit mode d’emploi.
facteurs environnementaux, des pièces surchauffées, le vieillissement naturel ou des
affections telles que la névrodermite –, elle
s’assèche et se ride davantage. Pire : sa capacité de protection diminue, elle devient
plus sensible aux agressions extérieures et
présente un aspect « peau de crocodile ».
Une protection mise à mal
Pour retrouver sa pleine forme après les
mois d’hiver qui l’ont mise à rude épreuve,
la peau a besoin de soins ciblés, de l’intérieur comme de l’extérieur. Pour restaurer
le film hydrolipidique, vous avez le choix
entre des crèmes riches en ingrédients hygroscopiques (qui absorbent et retiennent
l’eau) comme l’urée, le lactate et les acides
aminés, et des huiles de soin ou du beurre
de karité, en fonction de la texture qui
vous convient. A partir de 45 ans environ,
les femmes ont la peau plus sèche, avec
une tendance aux démangeaisons. Elles
La couche la plus superficielle de notre peau,
ou couche cornée (Stratum corneum), a une
double fonction : d’une part, empêcher les
agents nocifs – bactéries, virus et champignons pathogènes mais aussi substances
chimiques et allergènes – de pénétrer dans
notre organisme. Et d’autre part, nous protéger des influences extérieures telles que le
froid ou la chaleur et éviter que nous nous
déshydrations. C’est pour cela qu’elle est
également qualifiée de barrière cutanée.
Lorsque sa fonction est perturbée – par des
Doper la barrière cutanée
doivent donc veiller à ce que leur produit
de soin soit suffisamment nourrissant.
La bonne méthode : appliquer le soin
après la douche ou le bain sur la peau encore légèrement humide et masser pour
faire pénétrer – un rituel qui se doit d’être
quotidien ! Un gommage hebdomadaire
doux permet d’éliminer les petites peaux
mortes, qui seront remplacées par de nouvelles cellules pour un teint frais et radieux.
Les soins externes disponibles en
pharmacie
–crèmes et lotions pour le corps haut
de gamme et très bien tolérées car testées sous contrôle dermatologique et
exemptes de substances irritantes (parabènes, paraffines ou parfums).
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43
4 / 2013
Qu’est-ce qui affaiblit la barrière cutanée naturelle ?
De nombreux facteurs peuvent irriter la peau et affaiblir l’épiderme. D’une manière
générale, le contact avec l’eau fragilise la barrière cutanée. Petite liste des principaux facteurs de stress :
– les quantités excessives de gel douche et de shampooing. Utilisez de petites
doses !
– les bains moussants et les douches chaudes prolongées. Privilégiez une douche
tiède !
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– les variations importantes de température, la chaleur, les chocs thermiques
(froid), le vent et les UV.
– la pollution atmosphérique.
– le tabagisme, qui entraîne un vieillissement prématuré.
– le manque de sommeil.
– le manque d’activité physique ou sportive, celle-ci stimulant la microcirculation
sanguine.
antitranspirans lors
de transpiration excessive
Utilisation pour les aisselles,
les mains et les pieds
très bonne tolérance
–huiles pour le corps aux extraits végétaux sélectionnés comme la grenade, qui
active le renouvellement cellulaire, ou
l’argousier, qui stimule le métabolisme
cutané.
– gommages doux.
Beauté venue de l’intérieur
S’agissant de notre peau, il est exact de dire
que la beauté vient aussi de l’intérieur. Pour
conserver son intégrité et son éclat, elle a
besoin de vitamines et de minéraux stimulant de manière optimale son métabolisme
par l’intermédiaire des vaisseaux sanguins.
Les fruits et légumes riches en bêtacarotène, un précurseur du rétinol (vitamine
A), constituent une source précieuse de
micronutriments. Il s’agit entre autres des
légumes jaunes à orange (carotte, poivron,
courge, patate douce) et vert foncé (épinard, brocoli, cresson, pourpier), ainsi que
des fruits jaunes à orange (abricot, papaye,
mangue, pêche, argouse). La vitamine A,
présente dans les poissons gras (saumon),
le lait ou le fromage, entretient la souplesse
de la peau. La vitamine B, véritable soin de
beauté, la lisse et améliore son hydratation.
La vitamine C lui donne de l’éclat et est également censée raffermir le tissu conjonctif.
La vitamine E, qui contribue à la régénération cutanée et réduit les pertes hydriques,
est également indispensable. On la trouve
dans les graines et les noix, ainsi que dans
certaines des huiles alimentaires pressées à
froid qui en sont extraites.
Du côté des sels minéraux, le magnésium,
le fer et le zinc sont les plus importants pour
la peau. Les produits à base de céréales com-
plètes et les légumes secs sont riches en magnésium. La viande des Grisons, par exemple,
est une excellente source de fer (surtout
présent dans les produits carnés) et a l’avantage d’être pauvre en matières grasses. Les
huîtres, le foie de veau et les flocons d’avoine
assurent des apports intéressants en zinc.
Si l’alimentation est très importante, l’hydratation l’est plus encore. Comme notre
corps est composé à 70 % d’eau, il est vital
de boire suffisamment : 1,5 à 2 litres par
jour (eau minérale, « Schorle », tisane aux
herbes et aux fruits, jus de légumes frais et
soupe de légumes maison) sont indispensables pour rester en bonne santé et éviter
que la peau ne commence à se friper.
Les soins internes disponibles en
pharmacie
Parce que l’alimentation ne suffit pas toujours, la pharmacie propose, outre les
compléments vitaminés classiques, des
produits aux actifs sélectionnés, adaptés
à certains besoins ou problèmes cutanés
spécifiques :
–protection cellulaire (antioxydants tels
que le thé vert, la coenzyme Q10 et la
grenade)
–régénération cutanée (vitamine C, biotine, acide pantothénique et zinc)
– souplesse (vitamine E et huile d’onagre)
–densité (lacto-lycopène, isoflavones de
soja et vitamines)
–peau fatiguée (amino-peptides et vitamine C)
– peau très sèche (acides gras oméga-3 &
6, huile de pépins de cassis, lycopène,
vitamines E et C).
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45
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La solution aux mots fléchés du numéro
astreaPHARMACIE 3/2013 se trouve en page 47.
Les gagnantes et gagnants de l’édition
astreaPHARMACIE 1-2/2013 ont chacun reçu leur prix.
La solution était : ORANGE
La solution aux mots fléchés ci-dessous sera
publiée dans le prochain numéro d’astreaPHARMACIE.
Les gagnants sont tirés au sort et informés
par courrier.
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Rédaction :
Barbara Reibel (adaptation française)
[email protected]
Dr pharm. Chantal Schlatter (rédactrice en chef)
[email protected]
Graphisme :
Healthcare Consulting Group SA
Photo de couverture :
Mike Niederhauser,
www.merlinphotography.ch
Impression et distribution :
Vogt-Schild Druck AG
Gutenbergstrasse 1,
4552 Derendingen
Copyright : Tous les droits sont réservés pour tous les pays, y compris la traduction et l’adaptation.
Toute réimpression ou copie de texte, ainsi que toute utilisation sur des supports électroniques, optiques
ou multimédias, sont soumises à autorisation.
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