Zoom de One-Too

La monstrueuse Porsche Canam de Benoit pèse 800 kg
et son moteur atteint la fantastique puissance de 1100 ch.
Sa carrosserie est par contre très volumineuse
avec son gros aileron arrière.
Dans cette rubrique, Stef te donne
des détails sur un événement d’une histoire.
Aujourd’hui, Stef a choisi de t’expliquer
pourquoi la petite Porsche 908
de Jo le suisse dépasse la puissante
Porsche Canam de Benoît !
A côté, la petite Porsche 908 de Jo le Suisse semble
bien fragile : 600 kg pour 350 ch et une carrosserie
reduite à sa plus simple expression !
Publi-reportage - Illustrations : Yvon Amiel - Texte : Jean Pierre Marlier.
Un circuit peut être décomposé en plusieurs secteurs :
en vert : zone d’accélération et de vitesse maxi
en rouge : zone de freinage
en bleu : zone de passage de virage
Si un circuit comporte beaucoup de zones vertes et peu de zones bleues et rouges, on dit que c’est un circuit
rapide. Une voiture puissante y sera avantagée. Au contraire, s’il y a beaucoup de zones bleues et rouges,
cela va être un circuit sinueux et lent où une voiture légère avec de bons freins sera à son aise.
Avec ses 176 virages, le circuit du Nurburgring fait évidemment partie de cette seconde catégorie !
La performance d’une voiture est caractérisée par:
Sa capacité d’accélération qui dépend de la puissance du moteur, du poids du véhicule et de la résistance aérodynamique qui
est fonction de la taille et du dessin de sa carrosserie.
Sa capacité de freinage qui dépend de la vitesse atteinte,
du poids du véhicule, de la surface de freinage (dimensions
des disques et des plaquettes de freins ) et de la capacité
d’adhérence des pneumatiques.
Sa capacité de vitesse de passage en virages qui dépend
de l’dhérence des pneus, de l’appui aérodynamique (avec l’air,
les ailerons et la forme de la carrosserie « appuit »
la voiture plus ou moins sur le sol)
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On voit donc que la Canam, même si elle est presque
trois fois plus puissante, est handicapée par son poids
et son aérodynamisme. En plus son moteur est
suralimenté par un turbo qui a un gros défaut :
son temps de réponse... Quand on lâche l’accélérateur,
le moteur continue d’accélérer pendant quelques dixièmes de
secondes et au contraire quand on accélère, il se passe
un court instant avant que le moteur réponde ! La conduite
d’un tel monstre est donc très délicate, contrairement à la 908
qui se pilote comme un gros kart !
On comprend donc bien que la Porsche Canam est handicapée sur un circuit sinueux comme celui de l’Enfer
Vert où il faut pouvoir freiner très tard et accélérer le plus tôt possible pour profiter des courtes lignes
droites. Et le pilote de cette Canam ne pourra pas compensés par des freins et des
pneumatiques
plus performants car ils sont pratiquement identiques sur les deux voitures.
Donc, au départ, Benoît n’a aucun mal à prendre plusieurs dizaines de mètres
d’avance sur le reste du peloton. Mais, dès que les virages s’enchaînent, malgré tout
le talent du pilote de la Canam, la 908 n’aura aucun mal à revenir et à dépasser le
monstre... Seule la grande ligne droite à la fin du circuit, permettra à la « bête » de
se propulser à des vitesses inouies (plus de 400 km/h) et de revenir un peu
sur la petite 908 mais ce sera trop tard !!!
Et voilà pourquoi, dans les années 1970, Porsche choisit d’engager alternativement
ses Porsche 917 et 908 selon le type de circuits et remporta ainsi la majorité des
épreuves du championnat du monde !
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