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Spécial immobilier Nancy par quartiers et sa périphérie Où acheter selon son budget Alors qu’au centre-ville, toujours prisé, l’offre est rare, il y a des affaires à faire au Faubourgdes-Trois-Maisons. La commune de Tomblaine, elle, change et attire les jeunes acheteurs Valeurs sûres Ancien : autour de 1 798 €/m2 Redynamisé par la rénovation de la place Stanislas, le centre-ville poursuit sa transformation dans le cadre du projet d’aménagement du quartier de la gare Nancy Grand-Cœur. « Grâce à toutes ces évolutions, on n’observe presque pas de baisse des prix dans le centre-ville », remarque Anna Cottu, négociatrice chez Lamy. Dans le secteur Léopold-VieilleVille, les prix ont même augmenté de 3,8% en 2009 d’après le fichier Perval. « L’offre est rare. Les 3 et 4-pièces situés dans de vieux immeubles de charme avec terrasse et garage sont quasi introuvables », explique Olivier Dieudonné, de l’agence Bonnabelle. Pas de risque donc de voir les prix s’effondrer. Autour de la place Stanislas, les appartements se négocient jusqu’à 2 200 euros/m2, souvent avec travaux. A ce prix-là, seuls les plus aisés restent. « Les autres se tournent vers le quartier de la rue Pierre-Chalnot et ses appartements des années 1 990 à 1 800 euros/m2, construits de manière plus rationnelle, moins coûteux en énergie et aussi moins chers », indique Dany Servas-Welsch, de la Ravinelle. X ● LE NOUVEL OBSERVATEUR Photos : Pol Emile / Sipa CENTRE-VILLE, CHARLES-III Dans le centre, l’offre est rare DES CHANCEUX DR Sébastien et LaurieAnne, 30 et 31 ans, cheminots « Il était hors de question de recourir au crédit-relais, beaucoup trop dangereux. Lorsque ma femme est tombée enceinte, nous avons d’abord mis en vente notre F4 du centre de Nancy, quitte à louer pendant quelques mois. Mais comme nous ne voulions pas non plus que ça traîne, nous avons consulté trois agences et affiché le prix qu’elles nous ont conseillé : 150 000 euros. L’appartement est parti en deux mois ! Un mois après, nous avons trouvé une maison à Ludres pour 255 000 euros… Parfait pour nous ! » Un faubourg désormais très bobo anciens jardins ouvriers à des prix très bas. Une maison vient de partir à 200 000 euros », renchérit Michel Katz, gérant de Liberty Home. Pour le neuf, mieux vaut s’armer de patience. La construction de logements privés sur les anciennes imprimeries Berger-Levrault est toujours en suspens, mais devrait, promet-on, reprendre bientôt. En vogue MEURTHE-CANAL Laxou, la commune la plus prisée de l’agglomération LAXOU Ancien : autour de 1 580 €/m2 A 10 minutes de la place Stanislas, Laxou est, avec Villers-lès-Nancy, la commune la plus cotée de l’agglomération. C’est un vieux village typiquement lorrain, doté de belles maisons style Jean Prouvé et de quelques luxueuses villas sur les coteaux ensoleillés, qui attirent les familles bourgeoises à l’affût de grands volumes. Les prix y sont soutenus. Si les rues du village demeurent accessibles aux budgets moyens (compter 250 000 euros pour une maison), les prix grimpent sur les hauteurs. « Rue du Plateau, un appartement en résidence à rafraîchir de 120 m2 avec terrasse et jardin vient d’être vendu 210 000 euros. Un très bon prix », assure Grégory Pierre, de Century 21. Dans la même rue, une maison de 220 m2 avec 600 m2 de terrain a été achetée 450 000 euros. Ancien : autour de 1 677 €/m2 Neuf : autour de 2 600 €/m2 Cet ancien quartier industriel, zone de friches, change et devient peu à peu un quartier moderne où se côtoient bureaux et habitat résidentiel. « C’est le quartier en devenir de Nancy. Les anciens entrepôts sont le seul espace où la ville peut encore s’agrandir », explique José Yzquierdo, de Central Immobilier. Si on trouve encore quelques fins de programme à 2 600 euros/m2 dans les belles résidences qui longent la Meurthe, il faut désormais compter avec l’offre de logements récents. Un appartement de 100 m2 avec garage et terrasse a trouvé preneur en deux semaines à 230 000 euros. Calme, proche des écoles, de la place Stanislas et du centre commercial Les Deux Rives, le quartier attire une population hétérogène composée de familles, d’investisseurs et de retraités qui ont vendu leur maison pour se rapprocher du centre. « Si tout cela ne vit pas vraiment pour le moment, ça devrait vite changer. Commerces, restaurants, bars et salles de concert commencent à s’installer », annonce Gérard Ticot, de Novadimm, qui prévoit de bonnes affaires à faire autour des anciens abattoirs. ☛ FAUBOURG-DES-TROIS-MAISONS Ancien : autour de 1 708 €/m2 Considéré comme le Montmartre nancéien, cet ancien quartier populaire attire « une population jeune et bobo », selon Olivier Bourmance-Say, d’OBS Conseil. Il faut dire qu’avec ses commerces, la proximité du centre-ville, le stationnement gratuit dans certaines rues et le parc de la Pépinière à deux pas, le Faubourg-des-Trois-Maisons ne manque pas d’atouts. Autre avantage de taille : les maisons 1930 divisées en appartements, dont les charges sont inférieures à celles des résidences. Malgré tous ces atouts, « on peut encore y faire des affaires », affirme Olivier Bourmance-Say, qui vient de vendre un 80-m2 à 136 000 euros. « Près du canal, on peut trouver des maisons 1930 situées au milieu des Meurthe-Canal, là où la ville peut s’agrandir… ● XI Spécial immobilier cialiser sur plan, y compris dans le quartier Californie, en pleine rénovation, et ce à partir de 2 100 euros/m2, des prix défiant toute concurrence. « Les gens acceptent désormais de venir s’installer dans les belles résidences neuves », assure la négociatrice de Lamy, Anna Cottu. Même constat dans l’ancien : « Longtemps délaissé, le centre-ville recèle des maisons des années 1920 à 1970 à rénover à partir de 120 000 euros », note Michel Katz. Du côté de la Malgrange, au nord de la commune, les logements montent en gamme. « Le récent, plus fonctionnel, est particulièrement recherché par les jeunes couples », remarque Dany Servas-Welsch. Stéphanie, 37 ans, attachée commerciale « Jusqu’à présent, j’étais locataire. Je payais 700 euros pour un 90-m2 dans le quartier de Boufflers. Beaucoup trop cher ! Lorsque j’ai reçu ma taxe d’habitation, en septembre, ça a été le déclic. Comme les taux d’intérêt avaient baissé, j’ai commencé à chercher. Pour mon budget, je voulais un 2-pièces avec une grande pièce à vivre, et surtout peu de charges. J’ai visité quatre ou cinq appartements avant de tomber sur ce 55-m2 avec une salle de séjour de 35 m2 dans une belle résidence de Buthegnemont, à 105 000 euros. J’ai craqué, j’emménage dans un mois. » DR DE LOCATAIRE À PROPRIÉTAIRE SERGENT-BLANDAN Ancien : autour de 1 598 €/m2 Trois écoles (pas moins de 5 000 étudiants et chercheurs) devraient remplacer sur 10 ha les anciennes casernes Molitor-Manutention à partir de la rentrée 2012. Ce potentiel locatif suscite l’intérêt des investisseurs et des commerçants. D’autant que le quartier ne possède aucun terrain constructible et que certains prévoient déjà une pénurie de logements. « Nous louons des fonds de commerce prévoyant une majoration de 20% lorsque les écoles ouvriront leurs portes, confie Sylvain Magott, chez Novadimm. Les gens attendent de voir les écoles sortir de terre. Mais à 60 000 euros pour un studio, c’est vraiment le moment de faire des affaires. » Plus à l’ouest, attirées par la proximité du parc Sainte-Marie, le deuxième espace vert de la ville, les familles trouvent encore quelques maisons de caractère. Rue Charles-Martel, un pavillon de 95 m2 avec jardin s’est vendu en trois semaines à 170 000 euros. L’embellie de Jarville porte ses fruits TOMBLAINE Ancien : autour de 1 500 €/m2 Neuf : autour de 2 200 €/m2 Tomblaine, où on trouve encore des maisons à moins de 200 000 euros et une importante réserve foncière, est l’une des rares communes du secteur dont le marché est encore actif. « C’est simple, c’est ici qu’il se vend le plus de maisons ! On retrouve le même dynamisme qu’à Essey-lèsNancy il y a quelques années », explique Wendy Simon, de Pro.G Immobilier. Il faut dire que la ville vient d’être désenclavée par la nouvelle rocade-est et qu’elle bénéficie du projet Cœur de Ville prévoyant réhabilitations et nouveaux logements. « Les gens ne font plus la grimace lorsqu’on leur parle de venir vivre ici », remarque Dany Servas-Welsch. A partir de 200 000 euros pour un F4 neuf, les petits immeubles de 3 ou 4 étages attirent une clientèle jeune, ravie de pouvoir bénéficier d’une TVA à 5,5%. Preuve que l’image de Tomblaine change. « Sur les bords de la Meurthe, on trouve des 5-pièces neufs très agréables à partir 2 500 euros/m2. Beaucoup de professions libérales viennent s’installer », note Dany Servas-Welsch. C. L. Le projet Artem : bientôt trois grandes écoles ici En devenir JARVILLE-LA-MALGRANGE Ancien : autour de 1 500 €/m2 Neuf : autour de 2 100 €/m2 Les efforts de la municipalité pour embellir cette petite commune semblent déjà porter leurs fruits. Preuve de ce dynamisme, les promoteurs, après avoir eu du mal à écouler leurs stocks, se remettent à commerXII ● LE NOUVEL OBSERVATEUR A Tomblaine, la demande est soutenue