Mary-Jeanne La Rouge !
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Mary-Jeanne La Rouge !
Le collectif Les Causeuses présente Mary-Jeanne La Rouge ! Contes et légendes de femmes pirates Création et interprétation : Aline Fernande Durée : 50 minutes A partir de 10 ans. Oeil extérieur : Mélanie Lamon Avec le soutien de La Maison du Conte de Bruxelles et le Centre Culturel d’Evere Contact Aline Fernande : 0484/179.540 [email protected] www.lescauseuses.com L’histoire Au beau milieu de l’océan Atlantique Nord, John, jeune officier de la Marine Royale, encore imberbe, sert à bord du Royal Phénix Warrior. Un soir, le navire est attaqué par des pirates ! John est le seul survivant. Il se retrouve entre la vie et la mort à bord du Revenge. Face à lui, une bande de pirates rudes. Rackham Le Rouge au commandement, accompagné de Taille-Rapière tranchent pour sa mort, jeté aux requins. C’est grâce à l’intervention de Mary, une femme pirate, que John, « le Sous-Tétard », ne finit pas en nourriture aux poissons ! Au fil des jours, Mary, l’amante du capitaine, se rapproche peu à peu du jeune John... jusqu’au moment où elle découvre sa réelle identité. John est en réalité Jeanne ! John-Jeanne est à nouveau sur le qui-vive. Elle supplie Mary de garder le secret. Mary se réjouit de trouver une alliée dans ce monde rude et violent. Les deux femmes font équipe sur le bateau. Un soir, alors que l’équipage rejoint les côtes afin de réapprovisionner le navire et se réconforter dans les bras des vahinés, Mary et Jeanne sont de garde sur le pont. Accompagnées par le rhum, les deux femmes jouent, s’apprivoisent. Jeanne se raconte : elle était une jeune princesse, éducation stricte, cours de valse, de broderie. Avant sa mort, la reine sa mère fait promettre au roi de n’épouser qu’une femme plus intelligente, plus belle et plus courageuse qu’elle. Quelques années plus tard, Jeanne est une demoiselle et le roi est à la recherche d’une nouvelle reine. Il surprend Jeanne vêtue d’une robe de sa mère. La folie envahit le palais, le roi épousera la princesse ! Jeanne se cloître dans sa chambre. La nuit, elle se coupe les cheveux, s’habille en jeune homme et fuit le palais. Mary et Jeanne sont en haut du mât central. Jeanne est à bout de nerfs. Mary reste calme, Jeanne se jette dans ses bras. Les mots s’échappent, les joues se frôlent, les sourires se mêlent, les lèvres s’effleurent, se gouttent... Elles basculent dans la voile et s’aiment. Les jours suivants, elles se retrouvent la nuit dans l’ombre, dans la cambuse, en haut du mât centrale, en fond de cale. Une nuit Taille-rapière les surprend. Jeanne se retrouve face aux foudres de Rackham. Le sabre et l’épée se croisent, les injures grondent. Jeanne met Rackham à terre, désarmé. Quelques minutes plus tard, elle s’effondre. La lame a touché le sternum. L’identité de Jeanne est dévoilée. Rackham honteux de s’être trompé abat Taille-Rapière, fait soigner Jeanne et la nomme quartier maître. La nuit même, Mary et Jeanne profitent que l’équipage soit endormi sous l’effet du rhum. Elles s’enfuient toutes les deux vers un autre grand large... Quelques années plus tard, au beau milieu de l’océan atlantique nord, un trois mât file à tout allure, c’est le Bloody Purple Boat. Mary et Jeanne ont rejoint un équipage essentiellement constitué de femmes pirates venant des 4 coins du monde, chacune plus légendaire que l’autre. Au sein de cette communauté solidaire, une petite fille se dresse sur le bastingage : c’est Mary-Jeanne La Rouge ! Thématique et public cible L’amour et l’homosexualité sont au cœur du spectacle. L’histoire se déroule au XIXe siècle, dans l’univers de la piraterie. C’est une vie dure, précaire, sans assurance du lendemain. Les marins travaillent péniblement, la plupart du temps ils attendent, ils ont faim. Il y a aussi la menace d’une attaque, la mort rôde toujours à l’horizon. C’est un monde d’hommes où les lois sont fermes, les rapports humains bruts où l’homosexualité entre hommes était courante mais interdite et où la femme n’a pas sa place. A moins qu’elle ne soit l’amante du capitaine ou qu’on ne découvre pas son identité réelle. Une minorité peu appréciée par les hommes de l’équipage. L’amour va cependant être le déclencheur de changements et d’émancipation des deux femmes. Grâce à leur solidarité, leur complicité et enfin leur amour, elles trouvent la force de vivre, de s’ouvrir à d’autres horizons. Elles trouvent en fin de compte un milieu de vie où elles sont respectées. Mary-Jeanne La Rouge ! est amenée au public avec sincérité et humour. L’univers « pirate », l’action, les batailles, l’époque, le lieu où se déroule l’histoire stimulent l’imaginaire du public et lui permet de s’attacher aux personnages et aussi de prendre de la distance avec une thématique parfois délicate à aborder avec les jeunes. L a difficulté pour les femmes de faire exister leur indépendance, de pouvoir vivre une sexualité libre de tous préjugés est racontée ici sur le mode fictionnel. A travers une histoire, le spectateur peut saisir ces enjeux tout en étant emporté dans une romance tantôt tragique tantôt comique. Mary-Jeanne La Rouge ! s’adresse aux publics à partir de 10 ans. Le conte et l’écriture Mary-Jeanne La Rouge ! s’inspire de contes (not. Peau d’âne) et légendes (Mary Read et Anny Bonnie, femmes pirates). L’écriture est concise et franche. La narration et la prise de personnage donnent du rythme au jeu. Le spectacle est écrit au présent, il permet au spectateur de composer ses propres images au fil de l’histoire. J’ai pris le parti d’aborder ce spectacle avec humour et dérision, en cherchant aussi les failles dans les personnages archétypaux (le roi, le capitaine des pirates, la princesse etc .) afin de les rendre plus réels et donc plus touchants. Le jeu de personnages a pour but de transmettre au mieux leur humanité, quel que soit leur rôle dans l’histoire. La nomenclature de la piraterie est très présente. Elle a pour objectif de plonger d’avantage dans l’univers de la vie en mer. Le vocabulaire étant cependant accessible et compréhensible. La forme contée est utilisée pour avoir une adresse directe avec le public, de pouvoir le sentir et le rattraper s’il se perd. Sans barrière entre la conteuse et le public, ce dernier se sent d’avantage concerné, voire complice et peut ainsi entrer dans l’intimité proposée avec plus de confort. Le public entrera plus directement en empathie avec les personnages vivant de nombreuses et grandes émotions. Budget Salaire brut : 450 € – forme contractuelle à définir avec le lieu d’accueil. Fiche technique Dimensions de plateau minimales : ouverture 3m profondeur 3 m hauteur 2,5m Lumières : (en cours de création) plein feu et éclairage tamisé sur le public. Pas de nécessité concernant le son. Disponibilité de la salle : 1h avant le spectacle, avec loge et une bouteille d’eau. Références et sources d’inspiration Mary-Jeanne La Rouge ! est librement inspiré d’un conte connu : Peau d’âne. Une Peau d’âne qui agit toutefois de manière très différente de celle de Perrault. Celle-ci ne s’évade pas sous la peau d’un âne mais travestie en jeune homme. La jeune princesse déguisée en matelot prend alors la mer. Cette version québecoise contemporaine est issue de l’ouvrage de Catherine VelayVallentin La Fille en garçon. A ce moment de l’histoire interviennent les légendes pirates. Le spectacle fait également référence à certains récits de vie et légendes de piraterie, à des personnages connus comme Rackham Le Rouge, Mary Read et Ann Bonny. La princesse devenant une des femmes pirates au court de son trajet. Hormis les pirates célèbres cités plus haut, Mary-Jeanne La Rouge ! intègre tout un arsenal de femmes pirates ayant vogué, commandé, bataillé sur les mers au court des siècle. D’autant de femmes que d’histoires et de caractères : une “robin des mers”, une capitaine qui est devenue pirate après avoir échappée à un mariage forcé, d’autres princesses finissant pirates etc. Des femmes pirates venant des 4 coins du monde.