voir fiche - Joseph Messinger
Transcription
voir fiche - Joseph Messinger
FICHE N°541 UN SOUVENIR PERVERS « A dix ans, j’avais déjà des émois de pré-ado quand je bouclais des sandales à talons aiguilles à des « vieilles » de vingt et quelques années qui servaient les consommations dans les bistrots de la place Jourdan à Bruxelles. J’espérais apercevoir un coin de leur petite culotte en me baissant pour prendre le pied gauche dans la boîte en carton. C’était émouvant de perversion ! J’adorais servir ces dames à la boutique. En ce temps là, les enfants du patron étaient des employés non déclarés et non payés, bien pratiques et surtout très économiques. Des stagiaires bénévoles avant l’heure ! Pas d’inspection du travail ! Je me payais sur la vue. Il est difficile d’imaginer à quel point le fait de toucher les pieds de ces demoiselles sans en avoir l’air est un exercice d’une sensualité folle. Certaines étaient tellement vulgairement belles que je sentais déjà durcir mon orgueil de mâle en herbe. Le secteur de la chaussure est un monde à part. L’odeur du cuir se mélange aux effluves et patchouli de ces dames, parfaitement conscientes de l’effet de leurs jambes légèrement écartées faisait sur mon innocence supposée (les panties n’avaient pas encore relégués les bas nylon au placard) ». Pourquoi les pieds d’une femme chaussée de sandales à hauts talons est il aussi attrayant ? Peut-être parce qu’il semble nettement plus court, vous dirait un Chinois nostalgique. Chacun sait que nos amis asiatiques apprécient les petits petons. Mais peut-être aussi que la sandale exhibe le pied nu, encadre les orteils comme un soutien gorge encadre les seins ou mieux, comme un string pédestre. Bien sûr les hauts talons déforment la locomotion, la rendant nettement plus sensuelle. La sandale à hauts talons est l’un des autels de la sexualité féminine librement exposée. C’est en somme le string des doigts de pied.