12 recommandations et mesures pour assurer une santé durable

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12 recommandations et mesures pour assurer une santé durable
Protéger sa santé des pollutions environnementales
Faire de la protection de la santé de l’enfant une priorité absolue
de santé publique.
Depuis au moins les 60 dernières années, les choix de société n’ont pas été décidés par la
population et pour elle, mais pour la satisfaction d’intérêts privés. Ces choix ont entraîné,
parmi d’autres conséquences, un bouleversement de nos modes de vie, une urbanisation
galopante, l’industrialisation de l’agriculture et de notre alimentation, une perte phénoménale
de biodiversité, l’assèchement de la majorité des milieux humides et surtout la contamination
de tous les milieux.
Il n’est pas acceptable qu’un nouveau-né ait déjà en moyenne 200 substances chimiques
non naturelles dans le sang tels que des dioxines, des pesticides, des retardateurs de
flammes, des plastifiants, dont les effets délétères sur la santé sont de plus en plus
documentés.
Il n’est pas acceptable que 96% des échantillons d’eaux de surface et 61% des échantillons
d’eaux souterraines contiennent au moins un résidu de pesticides qui n’ont rien à faire dans
notre eau.
Il n’est pas acceptable que nous restions les bras croisés devant l’augmentation des
cancers, de l’autisme, des troubles du comportement chez les enfants, alors qu’ils sont
beaucoup plus vulnérables aux toxiques qui les induisent que les adultes.
«Les preuves s’accumulent : les enfants sont véritablement exposés à des produits
chimiques toxiques que ce soit à la maison, dans les écoles ou dans les bâtiments publics»,
déclare Sarah Janssen, scientifique au Conseil de défense des ressources naturelles, aux
Etats-Unis.
Pourquoi devant cette accumulation de preuves, les décideurs n’agissent-ils pas ?
Certaines raisons sont liées au comportement des industriels et à l’organisation des « usines
à gaz » de la décision que sont les agences de sécurité sanitaire.
L’industrie corrompt les chercheurs et inonde le monde de la recherche d’études conçues
pour ne pas mettre en évidence les effets indésirables des produits qu’elle met sur le
marché, comme elle l’a fait pour le bisphénol A, ou elle produit des études frauduleuses
comme pour l’aspartame.
Elle camoufle aussi, pour gagner du temps, les avertissements scientifiques. Cela a été le
cas pour l’amiante ou le chlorure de vinyle (fabrication du PVC), jusqu'au moment où les
preuves et les coûts à payer, devenus écrasants, ont forcé les gouvernements à agir.
Pour l’amiante par exemple, même si l’alerte a été donnée dès 1898 (au 19° siècle), l'Union
Européenne l’a interdite seulement en 1999. A cause de ces négligences criminelles, 3.000
personnes meurent prématurément chaque année en France des conséquences d’une
exposition à l’amiante et en mourront probablement pendant les 30 ans à venir. Les
nombreux retards à la prise de décision n’ont été possibles que grâce à la corruption de
scientifiques par l’industrie et au camouflage par ces chercheurs de leurs conflits d’intérêt
(Hardell L. et coll, 2007).
Tout comme au niveau économique, d'efficaces lobbies nous font croire que l'intérêt privé se
confond avec le bien commun, avec le progrès. La vérité scientifique est galvaudée par des
professionnels de la désinformation et de la propagande. Ainsi, l’industrie du tabac a gagné
des décennies en truquant des études, en achetant des consciences et des journaux, en
infiltrant des labos. Résultat : plus de 60 mille morts/an en France.
L’épidémiologiste George Carlo a été, comme ses confrères, censuré par ses
commanditaires. Dans une interview à la revue Acres aux USA, il raconte : "Des
scientifiques du monde entier ont signalé que leurs travaux avaient été rejetés
ou modifiés par l’industrie (en l’occurrence, de la téléphonie mobile). Si vous
regardez les études effectuées sur les risques sanitaires, celles qui sont
financées par l'industrie ont six fois plus de chances de ne rien trouver que celles
qui sont financées de façon indépendante. Malheureusement, 95 % des études
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sont financées par l’industrie. L’industrie contrôle quasiment la science et la
diffusion des informations scientifiques. Elle contrôle donc la façon dont le public
perçoit ou ne perçoit pas de dangers."
De plus, comme pour les cancers, toute la recherche est orientée sur la génétique et la
thérapeutique, dont les résultats pour la santé publique sont très décevants, mais pas pour
les actionnaires puisqu’il y a des brevets à la clef. Ainsi, l’argent public de la recherche est
détourné de la prévention, qui serait bien plus efficace, vers des intérêts privés.
Les agences nationales ou européennes, infiltrées par les lobbies de l’industrie agroalimentaire, de la chimie et de la pharmacie, ont rarement assuré la sécurité des
consommateurs. Leur création après les « affaires » du sang contaminé, de l’amiante, de
l’hormone de croissance, qui avaient montré l’incurie de notre système de vigilance sanitaire,
aurait dû permettre l’arrêt de ces scandales. Mais les « affaires » plus récentes des
pesticides toxiques, entre autres pour les abeilles, que sont le Fipronil (Régent®),
l’Imidaclopride (Gaucho®) ou le thiamétoxam (Cruiser®), ou des médicaments tels que le
Vioxx®, la Cérivastatine (Cholstat® et Staltor®), les Glitazones ou le Médiator® sont là pour
nous rappeler que rien n’a changé. En France, rien n’est prévu pour contrecarrer la mafia
des lobbies.
Pendant que ces agences chipotent sur les quantités de poisons que nous sommes censés
pouvoir absorber (Dose Journalière Acceptable ou Tolérable, DJA ou DJT) ou inhaler sans
dommage, les pays industrialisés observent des épidémies de maladies chroniques comme
nous n’en avons jamais connues. Non seulement les DJA ne sont pas protectrices, mais les
nombreux dépassements de limites maximales de résidus (LMR) sur les fruits et légumes,
par exemple, n’ont aucune conséquence contraignante.
Les cancers, les maladies neurologiques et auto-immunes, l’asthme, le diabète, l’obésité,
l’infertilité, les pubertés précoces augmentent dramatiquement, et essentiellement dans les
pays industrialisés.
L’augmentation des troubles neurocomportementaux (déficit de l’attention, hyperactivité) des
enfants et de l’autisme (1% des enfants d’après les Centers for Disease Control – CDC, aux
USA) semblent essentiellement liés à des expositions chimiques prénatales (revue
Pediatrics du 6 avril 2010).
Et pendant que sous la pression des industriels, qui ont intérêt à gagner du temps, se
mettent en place de longues et coûteuses études de cohorte (Tomatis, 2002) pour avoir
enfin des certitudes, qui ne viennent jamais, sur la causalité de l’augmentation de ces
maladies chez les humains, l’explosion de celles-ci accompagne l’industrialisation des pays
émergents et les populations continuent à être impunément exposées.
Grâce essentiellement à l’amélioration de l’hygiène publique et privée et de la mortalité
infantile, grâce partiellement aussi aux progrès de la médecine, l’espérance de vie a
augmenté depuis un siècle. Elle a amorcé sa décroissance aux Etats-Unis et l’Europe devrait
suivre. La longévité était le but des anciens Chinois. Mais elle suppose la santé, pas de
vieillir en mauvais état et à n’importe quel prix.
Quant aux décideurs, influencés ou corrompus eux aussi par l’industrie, ils ont le plus
souvent privilégié les intérêts privés et économiques aux dépens de l’intérêt général et de la
santé publique. Le système politico-sanitaire à l’origine des hécatombes de l’amiante, de
l’hormone de croissance, du médiator…survit à l’explosion vite amortie des scandales. Nos
autorités sont incapables de tirer les leçons des fautes passées, et il n’y a personne pour
leur imposer de véritables réformes.
Devant la contamination généralisée de notre environnement, de l’eau que nous buvons, des
aliments que nous ingérons et de l’air que nous respirons, nous ne pouvons pas attendre
indéfiniment que les bonnes décisions soient prises au-dessus de nos têtes. Nous pouvons
essentiellement faire de meilleurs choix personnels, ce qui ne nous empêche pas, bien au
contraire, d’exercer des pressions sur nos élus pour qu’ils légifèrent dans le sens d’une
meilleure protection générale. A un niveau local par exemple, des actions visant à arrêter
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l’usage d’herbicides, insecticides ou engrais chimiques dans les lieux publics gérés par les
collectivités locales et dans les jardins privés sont déjà un grand pas que de plus en plus de
municipalités franchissent. La ville de Rennes a été pionnière en la matière.
Notre marge de manœuvre est de plus en plus étroite mais il est encore possible d’échapper
à titre individuel, familial ou communautaire à la plupart de ces contaminations. Et surtout
d’en protéger nos enfants, à condition de commencer au plus tôt, c'est-à-dire si possible bien
avant leur conception.
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RESPIRER UN AIR SAIN
La contamination de l’air par les produits d’entretien et les désodorisants fait l’objet de
chapitres séparés.
Les problèmes
Les polluants de l’air intérieur sont multiples : chimiques, physiques ou biologiques.
Ils proviennent de la pollution atmosphérique générale : l’OMS estime l’impact des particules
fines, des oxydes d’azote, de l’ozone à 42.000 morts prématurés en France, 10 fois plus que
par accidents de la route.
Mais ils proviennent aussi
- des activités des habitants : tabac, cuisine, entretien, bricolage, animaux
- des équipements électriques et électroniques, des appareils de chauffage
- des matériaux de construction ou de décoration : isolation, revêtements, murs,
sols, peintures, amiante.
L’étiquetage des produits de consommation courante ne permet pas encore de faire des
choix en fonction des émanations en composés toxiques.
Les particules fines en suspension proviennent du trafic automobile, des activités
industrielles et des chaudières à fuel, mais aussi de la fumée de tabac, de la cuisine et du
chauffage selon les appareils utilisés. Pénétrant dans les poumons, elles peuvent déclencher
des crises d’asthme, de la toux, de l’essoufflement. A long terme, elles peuvent contribuer à
une insuffisance respiratoire, à des maladies cardiaques, au cancer des bronches, à des
lésions neurologiques. Les jeunes de Mexico, ville particulièrement polluée, décédés
accidentellement ont des lésions cérébrales semblables à celles des maladies d’Alzheimer et
de Parkinson en comparaison avec ceux des villages moins pollués.
L’oxyde de carbone ou CO est un gaz incolore et inodore extrêmement toxique dégagé lors
d’une combustion avec manque d’oxygène. Les chauffe-eau, chaudières à gaz, bois ou
charbon, poêles à pétrole, braseros, groupes électrogènes ou gaz d’échappement dans un
local mal ventilé sont le plus souvent en cause dans une intoxication aigüe. Ce gaz entraîne
vertiges, nausées, maux de tête, faiblesse, puis coma et décès. Le tabagisme expose à ce
gaz de façon chronique.
Le radon est un gaz radioactif naturel qui provient des émanations du sol granitique sur
lequel est construit le bâtiment. Il s’infiltre par les fissures de la dalle, par les passages de
gaines et s’accumule à l’intérieur, surtout dans les bâtiments anciens. C’est la deuxième
cause de cancer des bronches, après le tabac.
Les tri et tétrachloro-éthylène (perchloroéthylène) utilisés comme solvants ou pour le
nettoyage à sec sont toxiques pour les humains et pour les organismes aquatiques.
Le CIRC a classé le perchloroéthylène en 2A : probablement cancérigène pour l’homme.
Il est toxique pour le système nerveux et les reins. L’exposition aux vapeurs peut entraîner
une irritation des yeux et des voies respiratoires, et comme avec la plupart des solvants, des
vertiges, maux de tête, nausées, amnésies, somnolence, et en cas de forte exposition :
coma et décès.
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Les oxydes d’azote, NO2 et NO, sont émis par les échappements des véhicules et par les
appareils de chauffage ou de cuisine au gaz. Morales E. et coll (2009) s’est intéressé aux
troubles cognitifs et de l’attention chez 422 nouveau-nés dont les mères ont été exposées
aux oxydes d’azote (NO2) émis par des appareils de chauffage ou de cuisine au gaz. A 4
ans, les enfants les plus exposés étaient les plus à risque de syndrome d’hyperactivité avec
déficit de l’attention (ADHD) et d’altération de leurs fonctions neurocognitives (mémoire,
maîtrise verbale, fonction d’exécution), indépendamment de la classe socio-économique et
d’autres facteurs de confusion.
Les pesticides agricoles : une étude de mars 2011 montre la contamination des tapis et
moquettes à plus d'un km des zones traitées par des pesticides agricoles (National Cancer
Institute, California). Si votre municipalité utilise des pesticides, essentiellement des
herbicides sur les trottoirs et dans les jardins publics, ou si vous en utilisez dans votre jardin,
vos chaussures et les pattes de votre chien en sont imprégnées et les transportent dans la
maison, tout comme les déjections et crachats présents sur les trottoirs.
Les composés organiques volatiles (COV) dont le formaldéhyde : le mobilier neuf,
surtout en mélaminé, émet pendant des années du formaldéhyde, irritant et cancérigène
pour l’homme. Les autres COV, souvent irritants et neurotoxiques, sont émis essentiellement
par les produits d’entretien et de bricolage, ainsi que par les appareils électriques ou
électroniques.
Les retardateurs de flamme bromés, tel le polybromodiphényléther (PBDE), sont émis par
les équipements électriques, le mobilier, les textiles, la construction. Ils sont persistants,
bioaccumulables et ont des analogies avec les hormones thyroïdiennes. Ils contaminent
tout : sol, air, mer, aliments et les niveaux d’imprégnation augmentent chez les enfants
entraînant baisse de l’attention et du QI. Même à faible dose, ils diminuent les capacités de
migration et de différenciation des futurs neurones. L’Europe oblige les industriels à
remplacer les PBDE et PBT, mais en 2015 !
Le chien est un des principaux vecteurs de pesticides vers la maison. De plus, les colliers
anti-puces peuvent contenir des carbamates, des organophosphorés : le chlorpyrifos ou le
dichlorvos, ou le fipronil (Régent®), ou le propoxur, interdit en agriculture. La présence d’un
animal avec un collier insecticide augmente le risque de leucémie chez les enfants.
Les moisissures se développent dans des logements humides et mal ventilés, ou en cas de
fuite ou d’infiltration d’eau. Elles sont toxiques et peuvent provoquer une allergie, même sans
antécédent. La chaleur humide favorise aussi le développement d’acariens, de bactéries et
d’insectes, responsables d’allergies et d’asthme.
Le mercure est un puissant neurotoxique. Les ampoules fluocompactes ainsi que les
millions de thermomètres au mercure qui restent dans des tiroirs en contiennent. Il n’y a
jamais eu de mise en garde ni de collecte organisée depuis l’arrêt de leur commercialisation
en 1999. Or le bris d’un thermomètre mal géré peut devenir dramatique pour les occupants
d’une maison, surtout les femmes enceintes et les enfants en bas âge. L’inhalation de ce
mercure peut entraîner une régression autistique qui sera psychiatrisée alors qu’un
traitement chélateur aurait guéri l’enfant intoxiqué.
A propos des maladies neurologiques induites par les métaux lourds et les produits
chimiques de synthèse, lire l’excellent ouvrage de Marie Grosman et Roger Lenglet :
« Menace sur nos neurones », auquel ces feuillets empruntent de nombreux passages.
Des solutions : aérer et limiter les sources de pollution
En cas de pollution atmosphérique à l’ozone ou aux particules, restez chez vous et évitez les
efforts physiques.
Aérez votre logement au moins 10 minutes par jour, même en hiver, même si votre
ventilation est en état et efficace. Faites vérifier celle-ci au moins tous les trois ans et
n’obturez jamais les grilles et ouvertures.
Réparez rapidement toute infiltration ou fuite d’eau et nettoyez immédiatement les traces de
moisissures.
Ouvrez ou entrouvrez les fenêtres pendant que vous bricolez, faites le ménage, cuisinez.
Ne laissez pas tourner le moteur de votre voiture ou un groupe électrogène dans le garage
ou près de la maison ou devant une bouche d’aération.
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Même si vous vivez seul(e) et même en dehors de la présence d’enfants ou de femmes
enceintes, ne fumez pas à l’intérieur. Faites-vous aider pour arrêter au plus tôt. Informezvous sur les raisons de votre esclavage au travers des récentes révélations, mises en ligne
par l’université de Californie, sur comment la mafia des producteurs de tabac s’y est prise
depuis 60 ans pour rendre de plus en plus de personnes dépendantes de leur drogue,
s’assurant ainsi des rentes à vie.
Evitez les tapis et surtout les moquettes, qui contiennent des produits toxiques tels que des
retardateurs de flamme. Ces textiles stockent puis re-larguent les polluants domestiques, la
fumée de tabac et les poussières ; ils favorisent la prolifération des acariens.
Ne confiez pas vos vêtements au nettoyage à sec (sauf au CO2 ou au silicone liquide) ou
aérez-les plusieurs heures en extérieur avant de les rentrer.
N’utilisez aucun pesticide ou insecticide dans la maison ou le jardin, surtout si vous avez un
chien qui est admis à l’intérieur de la maison.
Ne laissez pas votre chat ou chien entrer dans les pièces où peut jouer un enfant en bas
âge, surtout s’il porte un collier anti-puce. Ne l’acceptez pas dans les chambres, lavez-le et
brossez-le régulièrement, surtout en cas d’allergie.
Enlevez vos chaussures à l’entrée de la maison, à plus forte raison dans un lieu où de
jeunes enfants sont susceptibles de jouer par terre.
En rénovation, utilisez des peintures sans solvants ou écologiques. La base INIES
http://www.inies.fr/ liste les produits selon leur impact environnemental et sanitaire.
Evitez les meubles neufs en aggloméré ou contreplaqué, surtout pour la chambre d’un
nouveau-né. Préférez des meubles anciens ou d’occasion en bois.
Surtout pendant la grossesse, n’utilisez pas de peintures industrielles sans l’Eco label
Européen ou qui ne répondent pas à la norme NF Environnement, de colles, de vernis (y
compris à ongles) de solvants, y compris dissolvant à vernis à ongles.
Si une pièce vient d’être rénovée ou décorée avec une peinture industrielle même à l’eau,
aérez la pièce si possible deux à trois semaines avant de l’occuper.
Lorsque vous percez ou poncez, portez des lunettes de protection et un masque filtrant à la
norme FFP2 ou FFP3.
Limitez si possible la température des chambres à 19°C, celle des pièces à vivre à 20°C,
celle de la salle de bains à 22°C. Pensez à aérer après une douche ou si du linge sèche à
l’intérieur.
Faites vérifier votre chaudière et ramoner votre cheminée au moins une fois par an, deux
pour les combustibles solides, selon les exigences des assurances. Aérez immédiatement
en cas d’enfumage.
Les petits chauffe-eau et appareils de cuisson non raccordés à l’extérieur sont interdits dans
les salle de bains, chambres, séjour et studios. Ne les utilisez que 8 minutes maximum en
continu, dans une pièce aérée d’au moins 6m².
N'utilisez les chauffages d’appoint au butane, propane ou pétrole que dans des locaux
ventilés, et à condition qu’ils soient munis de dispositifs de sécurité avec contrôle
d'atmosphère.
Si vous cuisinez au gaz, faites fonctionner la hotte aspirante, à condition qu’il n’y ait pas de
conduit de fumée en usage dans la même pièce (risque de refoulement). Nettoyez ou
changez le filtre selon les préconisations du fabricant.
Si vous habitez une région exposée au risque Radon, et surtout si vous n’avez pas de vide
sanitaire bien ventilé, faites vérifier par un professionnel l’étanchéité de la dalle et des
passages de gaines. En cas de doute, faites réaliser un diagnostic radon.
En cas de bris de thermomètre à mercure ou d’ampoule flucompacte, aérez
immédiatement et quittez la pièce au moins 15 minutes. Ne passez surtout pas l’aspirateur.
Mettez des gants et recueillez les billes de mercure et débris de verre avec une feuille de
papier ou de bristol ; placez-les dans un récipient hermétique puis un sac poubelle que vous
mettrez immédiatement dehors. Emmenez les débris à la déchetterie en précisant qu’il s’agit
de mercure.
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BOIRE DE L’EAU PURE OU DES BOISSONS SAINES
Les problèmes
Les pesticides
Pour plus détails sur les pesticides, voir l’excellent ouvrage de Fabrice Nicolino et François
Veillerette : « Pesticides, révélations sur un scandale français ».
Dans l'eau distribuée, les pesticides ne doivent pas dépasser 0,1µg/L pour chaque molécule
et <0,5µg/L au total. Les très toxiques et persistants Aldrine, Dieldrine, Heptachlore et
Heptachlorépoxyde sont limités à 0,03µg/L.
Mais le chlore utilisé pour la désinfection de l’eau étant un puissant oxydant, une molécule
peut ne pas être retrouvée mais transformée en quelques uns des plus de 200 sous-produits
de chloration connus, dont beaucoup sont autant sinon plus toxiques que la molécule de
départ.
Limitez la quantité de pesticides dans votre eau : allez sur le site du ministère de la santé
et vérifiez les analyses de l’eau pour votre commune
http://www.sante.gouv.fr/resultats-du-controle-sanitaire-de-la-qualite-de-l-eau-potable.html
Même si votre eau présente une conformité bactériologique et physico-chimique, installez un
filtre à charbon, à visser sur le robinet ou installer derrière ou sous l’évier. Cela permet
d’éliminer une grande partie des sous–produits de la chloration, dont certains sont
cancérigènes, et d’arrêter plus de 90% des bactéries, parasites ou virus en cas de
contamination de l’eau, ce qui est plus fréquent en période estivale. Respectez le temps
d’utilisation de chaque cartouche. Si votre eau contient trop de nitrates, ou des résidus de
pesticides, ou des traces d’hydrocarbures, seule une filtration par osmose inverse permet
d’éliminer totalement ces toxiques.
Le plomb : si votre eau est captée en zone calcaire, les canalisations subissent un dépôt
(entartrage) qui évite le passage de composants de la canalisation vers l’eau distribuée. Si
par contre votre eau est corrosive (conductivité <200µS/cm), et qu’il reste des parties de
canalisations en plomb, ce plomb peut se dissoudre dans l’eau et la contaminer.
Le plomb est 5 fois mieux absorbé par l’intestin des enfants que par celui des adultes. Il peut
altérer définitivement le développement neurologique et intellectuel des enfants.
Eliminez le plomb : surtout si votre habitation date d’avant 1949. Le constat de risque
d’exposition au plomb (CREP) est obligatoire lors de la vente ou de la location. Si votre
arrivée d’eau est en plomb, changez-la pour du cuivre ou du polyéthylène (noir à liseré bleu).
L’aluminium est utilisé sous forme de sulfate d’aluminium dans les stations de traitement de
l’eau brute pour clarifier l’eau potable (alun) en chélatant la matière organique. Il contamine
encore l’eau bue par 15 millions de Français, alors que cet aluminium est particulièrement
bio-disponible et déterminant dans l’augmentation de l’incidence de la maladie d’Alzheimer
ainsi que d’autres maladies neuro dégénératives, même au dessous de la limite
réglementaire de 0,50µg/L.
Eliminez l’aluminium de l’eau en la filtrant avec un filtre au charbon ou céramique, ou avec
l’osmose inverse, ou buvez de l’eau de source en bouteille (mais impact environnemental).
L’aspartame : les boissons light à l’aspartame favorisent les fausses couches et les
accouchements prématurés ; le risque augmente avec la dose. Les études sur le rat ayant
permis la mise sur le marché de l’aspartame ont montré des effets cancérigènes qui ont été
camouflés ; la cancérogénicité est suspectée chez les humains.
Evitez l’aspartame et tous les édulcorants de synthèse. Ne buvez aucune boisson « light ».
Si vous buvez autre chose que de l’eau, ne buvez que des 100% purs jus de fruits ou du thé
ou un peu de vin. Préférez le thé vert, blanc ou Roïbos (sans théine) ou les infusions plutôt
que le thé fermenté (noir) ou le café.
Evitez les sodas et boissons sucrées qui, surtout associés à la sédentarité et au temps
passé devant un écran, contribuent à l’épidémie d’obésité et au diabète.
Quant aux boissons alcoolisées, en dehors de leurs effets propres sur le système nerveux et
digestif, elles favorisent l’absorption de nombreux toxiques. Faites-vous aider si vous en
consommez plus de 2 par jour.
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MANGER DES ALIMENTS SAINS
Les problèmes
Depuis la dernière guerre mondiale, des changements brutaux sont intervenus dans notre
façon de nous alimenter, alors que nos gènes ne peuvent s’adapter dans un temps aussi
court.
L’agriculture est devenue industrielle, avec l’explosion de l’utilisation d’intrants dérivés du
pétrole, et la contamination de toute la chaîne alimentaire.
Les animaux sont nourris très différemment d’il y a 50 ans. Le pâturage, le fourrage et les
céréales ont été remplacés par du maïs et du tourteau de soja qui ont appauvri la qualité des
viandes, des œufs et des produits laitiers. Le rapport entre les acides gras oméga 3 et
oméga 6, qui était égal à 1, est à présent de 1/20, voire de 1/50 si l’on se soumet aux diktats
de la publicité. Le remplacement des acides gras oméga 3 par des acides gras oméga 6
favorise les processus inflammatoires, les cancers, l’obésité, la coagulation et les maladies
cardio-vasculaires.
La plupart des aliments que proposent les industries agro alimentaires de transformation
sont médiocres : trop de sel, trop de sucre, de farines blanches, trop de graisses de basse
qualité nutritionnelle telles la graisse de palme et l’huile de tournesol.
Les pesticides
En sus de l’ouvrage déjà cité de François Veillerette et Fabrice Nicolino, le livre de Marie
Monique Robin : « Notre poison quotidien » est aussi une très bonne référence sur les
problèmes posés par la présence de résidus de pesticides dans notre alimentation.
Très peu ont été évalués quant à leurs effets sur la santé et l’environnement, et quand ils
l’ont été comme pour certains organochlorés, ils ont dû être retirés. C’est le cas pour le
Mirex, cancérogène possible pour l’homme retiré en 1990, pour le chlordécone responsable
de troubles neurologiques, de la fertilité et cancérogène probable, retiré en 1990 mais ayant
bénéficié de dérogations jusqu’en 1993 et probablement utilisé clandestinement jusqu’en
2000 ; du Lindane, neurotoxique et cancérogène, retiré en 1998 de l’agriculture mais utilisé
pendant encore des années pour le traitement des poux.
Mais retrait du marché ne veut pas dire disparition de l’environnement. Ainsi l’Atrazine, un
herbicide retiré en 2003, est toujours présent dans la plupart des ressources en eau.
Pour la Direction Générale de la Santé et des Consommateurs (UE), en 2005, 50% des fruits
et légumes contiennent des résidus de pesticides, 6,5 à 8% dépassent la Limite Maximale de
Résidus (LMR). 24% contiennent plusieurs résidus. Ces dépassements de la Limite
Maximale de Résidus sont possibles même en respectant les « bonnes » pratiques
agricoles.
Les contrôles de la DGCCRF observent un dépassement des LMR pour plus de 50% des
poivrons espagnols, ainsi que pour les fraises, tomates, salades (24% de non conformité), et
cela s'aggrave d’année en année. Pour les poivrons, les LMR pour la toxicité aigüe chez les
enfants sont souvent dépassées.
Les pesticides augmentent le risque de cancer
Les femmes qui travaillent en serre ont un risque augmenté de cancer du sein.
Les enfants de parents exposés aux pesticides font plus de tumeurs cérébrales, de
leucémies, de Lymphomes Non Hodgkiniens (LNH).
L'utilisation de traitement anti-poux à base de Lindane, encore autorisée après que cet
insecticide ait été interdit en agriculture, augmente le risque de leucémie et de tumeur
cérébrale chez les enfants.
L'exposition d'une femme enceinte à des insecticides ménagers multiplie par 2 le risque de
leucémie aigue chez son enfant.
Les pesticides altèrent l'immunité
Des pesticides sont immunosuppresseurs ou entrainent une réponse auto-immune :
Thyroïdite, Lupus, Myasthénie, Diabète, Polyarthrite rhumatoïde, Péri artérite noueuse,
Sclérose en plaques...
Les pesticides sont reprotoxiques et peuvent rendre stérile
Conseils prévention santé/environnement domestique © Paul Bousquet – Janvier 2013
Une étude Canadienne montre l'augmentation du risque de naissances prématurées et de
fausses couches chez les utilisatrices de Round-Up.
Une femme ayant préparé ou utilisé des herbicides a un risque d'infertilité x 27.
En 1977 il a été découvert un taux anomal de stérilité chez les ouvriers fabricant le
chlordécone, utilisé dans les plantations de bananes. Le nombre de cancers de la prostate
est très augmenté chez les ouvriers ayant utilisé le chlordécone.
De nombreuses études font le lien entre baisse de fertilité, sperme de moins bonne qualité et
exposition aux pesticides à partir des métabolites urinaires. La quantité de spermatozoïdes a
diminué de 50% entre 1938 et 1990. Beaucoup de pesticides sont des Perturbateurs
Endocriniens qui altèrent la reproduction des visons, goélands, cormorans, ours, phoques,
dauphins, pumas et donc...des humains qui sont aussi en fin de chaîne alimentaire.
L'exposition aux pesticides multiplie par 4 le risque de malformation sexuelle : micropénis,
cryptorchidie et hypospadias. Ces anomalies ont doublé entre 1985 et 2000 en Grande
Bretagne, Hongrie, Danemark. Or beaucoup de pesticides sont oestrogéno-mimétiques et
antiandrogènes ; ils peuvent aussi entraîner des changements de comportement sexuel.
Charles Sultan, récompensé fin 2011 pour ses travaux par un prix prestigieux, trouve un taux
anormalement élevé de ces malformations chez les enfants de viticulteurs.
Une étude de mars 2011 dans la revue Environmental Health Perspectives vient de rajouter
9 pesticides à la liste de ceux ayant des effets anti-androgènes, dont 8 encore utilisés en
France et en Europe. Les scientifiques insistent sur le cas des fongicides employés en
mélange avant la récolte, qui exposent de façon considérable les consommateurs à ces anti
androgènes.
Il y a un lien entre la cryptorchidie et les quantités de pesticides utilisées sur la commune ou
par l'activité de jardinage des mères. La cryptorchidie est un facteur de risque de cancer du
testicule, dont le nombre a été multiplié par 3 entre 1940 et 1980.
Les pesticides altèrent le système nerveux et son développement
L'exposition professionnelle multiplie par 2,3 le risque d'Alzheimer et par 5,6 le risque de
maladie de Parkinson ; l'exposition non professionnelle augmente le risque de Parkinson de
70%.
Des pesticides tels que le chlorpyrifos ou l’hexachlorobenzène (un des « 12 salopards »
POPs de la convention de Stockholm de 2000 interdit depuis 88 mais sous-produit
d’incinération) sont délétères sur le développement du cerveau embryonnaire.
D’après les Centers for Disease Control, les troubles autistiques affecteraient presque 1%
des enfants et la revue Pediatrics du 6 avril 2010 souligne que les preuves s’accumulent sur
le lien entre autisme et expositions chimiques prénatales. Les causes génétiques
n’expliqueraient pas plus de 25% des cas.
En 2006, Grandjean et coll retrouve une corrélation entre les taux urinaires de pesticides
organophosphorés de femmes enceintes et l’altération des performances cognitives et
graphiques (dextérité) de leurs enfants une fois scolarisés.
L'exposition prénatale aux pesticides diminuerait l'intelligence. Les enfants qui, lorsqu'ils
étaient dans le ventre de leur mère, ont été exposés à des pesticides, risquent d'avoir un
quotient intellectuel nettement inférieur aux autres vers l'âge de sept ans, selon trois études
distinctes dont une de l’Université de Berkeley en Californie et une autre du Mount Sinaï
Medical Center publiées en avril 2011.
Le Bisphénol A ou BPA
3 millions de tonnes sont produites chaque année, dont 450 sont rejetées dans
l’environnement. C’est un composé chimique initialement développé comme substitut
d’estrogènes, abandonné quand on a découvert le diéthylstilbestrol plus actif (distilbène),
puis redécouvert par les industriels des décennies plus tard pour être utilisé dans les
plastiques (polycarbonate et résines époxy).
Il entre dans la composition des poignées de tournevis, des peintures époxy des coques de
navires. Il se dégrade dans l’environnement, contaminant tous les océans et affectant à très
faible concentration les mollusques, amphibiens et poissons.
Mais il est aussi utilisé au contact des boissons et aliments : il tapisse ainsi les capsules de
bouteilles, l’intérieur des canettes et boites de conserve, les tickets de caisse
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thermosensibles dont il se libère facilement. Il entre dans la composition des récipients
alimentaires ou des bombonnes d’eau en polycarbonate, repéré par le chiffre 7 dans un
triangle au culot. N’étant pas fixé dans ces plastiques, il diffuse à hautes doses quand le
plastique est chauffé au micro-ondes, mais aussi à froid avec le temps et l’altération du
plastique.
On le trouve partout : dans le placenta, le liquide amniotique, la graisse ; 90% des
occidentaux en ont dans leurs urines et il est présent dans le sang du cordon des nouveaunés.
Quels sont ses effets ? Dès novembre 2006 la déclaration de la Conférence de Chapel Hill
soulignait, ce qui a malheureusement été confirmé depuis « le BPA est suspecté d’être
impliqué dans les grands problèmes de santé actuels : puberté précoce, cancer du sein,
cancer de la prostate, troubles neurocomportementaux » (Vom Saal - 2007). Le BPA se lie
aux récepteurs des estrogènes. Il est lié à l’augmentation de l’infertilité, de l’autisme, de
l’obésité, du diabète et des cancers hormono-dépendants.
Benichou et coll. fait le lien entre les faibles doses retrouvées dans le sang de femmes
enceintes et des retards de croissance intra utérins ou prématurité.
Braun et coll revue Environnemental Health de décembre 2009 a retrouvé, surtout chez les
filles, une augmentation à 2 ans des comportements hyperactifs et agressifs en cas
d’exposition prénatale au BPA, encore plus nette lorsque l'exposition au BPA avait été notée
avant 16 semaines de grossesse.
Dans d’autres études que nous ne pouvons toutes citer ici, une hyperactivité et des
difficultés d’apprentissage ont été observées chez les enfants. A l’adolescence, il a été noté
une augmentation de l’agressivité et un abaissement de l’âge de la puberté.
Les phtalates sont des plastifiants/assouplissants, utilisés dans les produits cosmétiques
(parfums, vernis à ongles, shampoings), les jouets, les revêtements de sol, les rideaux de
douche, les tuyauteries en PVC (tubes gris d’évacuation), dans les tubulures et sacs de
perfusion, certains films alimentaires. Ils sont partout : l’air que nous respirons, l’eau que
nous buvons, dans notre nourriture.
Ce sont des perturbateurs endocriniens, impliqués dans la baisse générale de fertilité ou le
syndrome de dysgénésie testiculaire, entraînant une féminisation et qui à ce titre perturbent
aussi le comportement.
Swan S.H. et coll (2009) montre que des garçons exposés en prénatal aux phtalates
adoptent des comportements plus féminins et jouent moins volontiers à des jeux de garçons.
2 références dans la revue Environnemental Health du mois d’avril 2010 : dans la 1°, les
phtalates, surtout le DEHP, le plus neurotoxique, altère le QI des jeunes garçons, d’autant
plus qu’ils ont plus de métabolites dans leurs urines (relation dose-réponse). Le test utilisé
est le Weschler Intelligence Scale for Children (WISC). Le QI est altéré surtout sur les scores
de vocabulaire, l’utilisation des verbes et la reconnaissance de formes.
La 2° étude montre le lien entre expositions prénatales aux phtalates et troubles du
comportement, de l’attention, hyperactivité, dépression chez des enfants entre 4 et 9 ans,
avec une relation dose/réponse, ce qui est en faveur de l’imputabilité.
Les PCBs ont été utilisés jusque dans les années 80 dans de nombreux produits industriels
comme isolants de transformateurs, lubrifiants, adhésifs, additifs des peintures ou dans les
papiers autocopiants. Bien que leur production soit interdite dans la plupart des pays
industrialisés depuis 1972 (Japon) 1976 (USA) et 1987 (France), 400.000 tonnes sont
dispersées dans l’environnement et continuent à diffuser des appareils qui en contiennent
tels les transformateurs.
Il y en a partout, en particulier dans les milieux aquatiques. Ils sont très persistants dans
l’eau où leur demi-vie va jusqu’à 2700 ans selon les molécules. Ils sont bioaccumulables
dans la graisse des poissons ; leur ½ vie dans l’organisme humain est de 5 à 7 ans.
Ils se retrouvent dans la viande, le beurre, le lait, les fromages ; les Français sont 5 fois plus
imprégnés que les Américains ou les Néo-zélandais.
L’association est positive entre imprégnation PCB avant et juste après la naissance et des
troubles du développement du système nerveux se traduisant par des troubles de mémoire,
des difficultés d’apprentissage, retard mental, hyperactivité, surdité, etc. C’est à partir de ces
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troubles chez les enfants de pêcheurs fort consommateurs de poissons que la mesure a été
prise de la contamination des riverains de la rivière Hudson et des grands lacs entre le
Canada et les USA.
L’acide percluoro-octanoïque (PFOA) est un polymère fluoré utilisé dans la fabrication des
revêtements d’ustensiles de cuisine anti-adhésifs mais aussi dans les vêtements
imperméables ou les textiles anti-tâches. Il peut être libéré du revêtement en cas de
chauffage à vide ou à haute température et en cas d’usure. Il est bioaccumulable et toxique
pour le développement, la croissance fœtale et la fertilité chez l’homme.
L’aspartame, présent dans plus de 6000 produits y compris des médicaments pour enfants,
augmente les leucémies et lymphomes chez le rat à des doses semblables à celles que
peuvent utiliser les humains.
Le plomb se retrouve surtout dans les aliments depuis la suppression du plomb dans
l’essence au 1° janvier 2000 : rognons, champignons de Paris, fruits de mer, pain biscottes,
thé noir, fruits et légumes, boissons alcoolisées, plats à Tagine du Maghreb, cristal en
contact avec du vin.
Le méthyl-mercure se concentre dans les poissons prédateurs en bout de chaîne
alimentaire : thon, espadon, marlin, requin, brochet, daurade. Le mercure élémentaire est
libéré des amalgames dentaires, particulièrement lors de la pose et de la dépose. Ils sont
toxiques pour le système nerveux, surtout pour la femme enceinte et les enfants. Plus la
mère a d’amalgames, plus le bébé a de mercure dans le cerveau, et plus il risque un déficit
cognitif, d’avoir un QI bas, d’être atteint d’autisme.
Les additifs alimentaires sont acidifiants, antiagglomérants, colorants, conservateurs,
édulcorants, exhausteurs de goût…la plupart contiennent du Plomb, Mercure, Cadmium,
Arsenic, Aluminium, fluorures, solvants, hydrocarbures dont la toxicité est testée à court ou
moyen terme, sur 90 jours au maximum, sans tenir compte de l’accumulation, de la répétition
des doses, des effets cocktails. Parmi eux, l’aluminium est particulièrement neurotoxique.
Les casseroles et marmites en alu, les poêles en téflon dégradé, les barquettes et papier alu,
les canettes et boîtes de conserve libèrent de l’aluminium au contact des aliments.
Sous le code d’additif alimentaire E173, il est utilisé comme colorant argenté de surface en
confiserie (dragées alu) ; sous le code E541 dans les génoiseries (blanchiment des brioches
et pains de mie) ; comme anticoagulant dans les aliments à base de blanc d’oeufs (E520,
E521, E522, E523) ; sous les codes E554, E555, E556 et E559 dans les aliments séchés
sous forme de poudre anti agglomérante (laits, cafés et potages en poudre) ainsi que dans le
sel raffiné et les fromages industriels. Certains médicaments, dont beaucoup d’antiacides,
contiennent de l’hydroxyde d’aluminium (Maalox®, Phosphalugel®).
Des solutions
A première vue, s’alimenter sainement et de façon équilibrée semble une tâche difficile. Les
nombreux changements intervenus dans les recommandations, en particulier pour
l’alimentation des nourrissons, ne sont pas étrangers à notre désorientation. Ils sont dus aux
hésitations des experts, dont les recommandations sont souvent le reflet d’opinions
personnelles, ou le résultat de l’influence de certains lobbies, particulièrement en France
celui des produits laitiers (dont le CERIN est le bras armé).
Cependant, grâce à des études plus récentes, un certain consensus apparaît.
Que nous ayons un poids normal, excessif ou insuffisant ; que nous ayons un diabète ou
pas ; que nous souffrions d’un cancer, d’une maladie inflammatoire ou auto-immune ou que
nous voulions les prévenir, les recommandations nutritionnelles sont heureusement
semblables : avant tout, rien ne peut remplacer les légumes verts, les crudités et les fruits.
Approchez-vous le plus possible de l’alimentation méditerranéenne, que vous pouvez varier
avec de la cuisine indienne ou de la cuisine asiatique, en particulier japonaise (Okinawa).
Supprimez la plupart des aliments industriels et les plats cuisinés.
Réduisez le sucre, les farines blanches, l’huile de tournesol, de maïs, les margarines, les
viennoiseries, la viande et les produits laitiers.
Conseils prévention santé/environnement domestique © Paul Bousquet – Janvier 2013
Mangez si possible des aliments complets ou semi-complets : pâtes, pain, semoule, à
condition que les grains soient conservés sans fongicides. Augmentez les fruits, les légumes
crus ou cuits, les légumineuses.
Mangez des aliments à index glycémique bas.
Augmentez les sources d’oméga 3 : légumes verts, graines ou huile de lin, huile de colza,
noix noisettes et amandes, poissons et crustacés (voir plus bas la liste des poissons non
menacés et pauvres en mercure). Les poissons les plus riches en oméga 3 sont le hareng,
les sardines, la truite, le maquereau, le saumon, l’huître atlantique. Les œufs bio, la viande
bio et les produits laitiers bio en contiennent aussi. Ils sont cependant à consommer avec
modération.
Pour éviter les pesticides, mangez le plus possible bio ou local sans traitements, en
particulier la viande, les œufs et les laitages. Si vous le pouvez, mangez aussi des légumes
et fruits bio, des pâtes et pain complet bio, surtout pendant la grossesse et pour vos enfants
en bas âge.
Proportionnellement à leur poids, les enfants boivent plus, mangent plus, en particulier de
fruits et légumes. Cultivés industriellement, certains contiennent plus de pesticides que
d’autres : c’est le cas des raisins, fraises, pommes, poires, tomates, poivrons, poireaux,
carottes, concombres. Si possible, cultivez votre jardin. Epluchez et lavez soigneusement les
légumes et fruits provenant de l’agriculture industrielle : des chercheurs espagnols
conseillent même de les savonner pour éliminer les pesticides dont la plupart sont peu
solubles dans l’eau.
L’agrobiologie élimine les risques pour le consommateur et les voisins de l’agriculteur. Les
fruits par exemple contiennent plus de vitamine C et de micronutriments, donc un effet
protecteur envers le cancer. Le bio est quasiment exempt de résidus toxiques : les enfants
bio ont des taux de résidus très bas par comparaison aux alimentés de la chimie. Ils ont un
meilleur état général, une meilleure résistance aux infections et des convalescences plus
rapides.
Une étude réalisée sur les agriculteurs bio du Danemark a montré qu’ils ont deux fois plus de
spermatozoïdes que la moyenne.
Limitez votre apport en protéines animales. Il faut 7 à 10 gr de protéines végétales pour
faire un gramme de protéine animale. Le végétarisme est une solution pour économiser la
biomasse, diminuer l’exploitation animale et ne pas se retrouver au sommet de la chaîne
alimentaire où les composés toxiques se concentrent. Si tout le monde mangeait comme les
occidentaux, on ne pourrait nourrir que le tiers des habitants. De plus, il y a 35% de cancers
du colon en plus chez les gros mangeurs de viande rouge ou transformée, alors que plus de
80 gr de poisson par semaine fait diminuer le risque de 30%.
Limiter les PCBs. L’AFSSA recommande de mieux protéger les jeunes enfants et les
femmes enceintes ou allaitantes, de toujours manger du poisson 2 fois/semaine, mais de
limiter ou supprimer la consommation de poissons de rivière, surtout les plus gras, de varier
les espèces. Même le saumon bio en contient, mais moins que le saumon industriel, produit
en cages concentrationnaires et traité aux pesticides.
Evitez les gros poissons gras, et en particulier le saumon ou le hareng en provenance de la
Baltique, mer fermée et polluée, car ils contiennent 5 fois plus de PCBs et de dioxines.
Evitez les phtalates et le bisphénol A, ce qui est difficile pour les phtalates, il y en a
partout. Mais l’UE en a interdit 5 depuis 2005 dans tous les objets destinés à la puériculture.
Les films alimentaires peuvent contenir des phtalates : ne les mettez pas directement en
contact avec les aliments, surtout les aliments gras : fromage, beurre, viande.
N’utilisez pas de récipients en plastique avec un logo 1 (polyéthylène térephtalate - PET), 3
(polychlorure de vinyle - PVC), 6 (polystyrène - PS) ou 7 (polycarbonates – PC et autres)
dans un triangle.
Privilégiez les contenants en verre, en acier inoxydable, en céramique (sauf plats à tagine du
Maghreb) ou porcelaine. A défaut, n’utilisez en contact avec les aliments que des contenants
en polyéthylène (PE, codes 2 et 4 pour PE de haute et basse densité) ou en polypropylène
(code 5 - PP).
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Ne chauffez aucun plat en plastique au micro-ondes. Evitez les aliments en boites
métalliques tapissées de résine, sinon les sortir de leur boite avant de les réchauffer. Evitez
les boissons en canettes, préférez les bouteilles de verre. Préférez les bouilloires en inox à
celles en plastique.
Ne lavez pas les boites plastiques au lave-vaisselle : l’eau chaude et les détergents
dégradent le polymère.
Ne laissez pas les jeunes enfants jouer avec des tickets de caisse et débarrassez-vous en
rapidement.
Evitez le PFOA : préférez les ustensiles de cuisine en acier inox, fonte, verre ou céramique.
Si vous utilisez des poêles avec revêtement anti-adhésif, ne les chauffez jamais à vide ou
avec peu de nourriture, ce qui dégrade le polymère. Jetez-les si le revêtement est rayé ou
abîmé. Investissez plutôt dans l’acier inox garanti 30 ans qui sera vite amorti vu la rapidité de
dégradation des enduits anti-adhésifs.
Eliminez le plomb : n’utilisez pas de carafe en cristal pour le vin, de khôl sur la peau, de
vaisselle décorée du Maghreb, de couverts argentés. Mangez bio ou évitez les abats, fruits
de mer, thé noir, champignons de Paris.
Limitez l’apport en PBDE en évitant les coquillages, les poissons fumés chimiquement, ainsi
que les viandes, viennoiseries et beurres industriels.
Fuyez le mercure qui se concentre dans les gros poissons prédateurs en bout de chaîne
alimentaire. Bannir pour les femmes enceintes et allaitantes le thon, requin, espadon, marlin,
lamproie, raie, roussette, baudroie, loup de l’atlantique, bonite, empereur, grenadier, flétan
de l’atlantique, brochet, dorade, voilier atlantique, esturgeon et coquillages.
Préférez les sardines, le maquereau atlantique, le hareng, le merlan, la truite d’eau douce,
les crabes, crevettes et coquilles St Jacques, les anchois (menacés en France et Espagne),
la sole (menacée en Atlantique Nord), le colin ou merlu (menacé).
Bannissez les additifs alimentaires. L’académie américaine de pédiatrie recommande
(2008) pour les enfants, surtout s’ils sont atteints d’hyperactivité et déficit d’attention,
l’exclusion des aliments avec conservateurs et colorants : chips, corn flakes, moutardes,
mueslis, pickles, bonbons, biscuits, soupes instantanées…
Pour éviter les additifs à base de sels d’aluminium, préférer le sel de Guérande et le pain
artisanal aux sel, biscuits et pâtisseries industriels.
Jetez vos casseroles en alu et vos poêles téflon/alu si elles sont dégradées. Ne faites plus
de papillotes, surtout avec les aliments acides : tomates, citron, vin blanc. Préférez la
cuisson à l’étouffée ou à la vapeur.
PRODUITS D’ENTRETIEN
Les problèmes
Des enfants sont victimes chaque année d’intoxications aux produits ménagers. Les
nettoyants multi-usages contiennent des substances Cancérogènes, Mutagènes ou
Reprotoxiques telles que le benzène ou le formaldéhyde, dont la limitation à 0,1% en teneur
imposée par le règlement REACH ne permet pas d'atteindre des concentrations inhalées
suffisamment protectrices (rapport INERIS 04/2011). La plupart de ces substances n’ont
aucun intérêt démontré, alors que leur toxicité est avérée.
A titre d’exemple, des alkylphénols (nonoxynols, nonylphénols, octylphénols) sont présents
dans les produits de nettoyage, lessives, désodorisants de cuvettes de toilettes. Ils se
retrouvent dans l’air et la poussière, particulièrement dans les maisons neuves contenant
beaucoup de PVC, mais aussi dans les eaux de surface et dans le sang du cordon ombilical
de la moitié des nouveau-nés testés aux Pays-Bas.
Les alkylphénols sont des perturbateurs endocriniens : ils réduisent le nombre de
spermatozoïdes, causent des malformations des organes reproducteurs et stimulent la
croissance des cellules du cancer du sein.
Les solutions
Conseils prévention santé/environnement domestique © Paul Bousquet – Janvier 2013
Passez régulièrement l’aspirateur y compris sur la literie. Préférez un aspirateur dont le filtre
arrête les acariens, filtre à Haute Efficacité sur les Particules Aériennes (HEPA). Pour les
sols, préférez la serpillière humide au balai ; utilisez un linge humide pour la poussière.
Stockez vos produits en hauteur ou sous clef, hors de portée des enfants en bas âge.
Surtout pendant la grossesse ou si vous avez des enfants, utilisez des produits simples, peu
chers et efficaces comme le savon noir, le vinaigre blanc, le bicarbonate, l’alcool.
Un livret gratuit sur l’utilisation de ces produits est téléchargeable sur
http://raffa.grandmenage.info/post/2006/01/12/Livret_Le_Grand_M
%C3%A9nage_Versions_finales
ou achetez des produits écologiques : normes NF Environnement ou Eco label européen.
Ces produits basiques sont largement suffisants pour un entretien courant. Les produits qui
vantent la disparition de 99,99% des microbes sont toxiques et exercent sur ces microorganismes une pression qui peut induire des résistances. Il n’y a aucun intérêt à
« désinfecter » la cuisine ou la salle de bains. L’eau de javel, responsable de nombreuses
intoxications, devrait être bannie. Elle est toxique pour l’environnement et les milieux
aquatiques. En se combinant avec d’autres molécules, elle se transforme en composés
organochlorés toxiques, très persistants, bio accumulables, dont certains sont cancérigènes
ou mutagènes.
PARFUMS D’AMBIANCE ET DESODORISANTS
Les problèmes
Les seuils réglementaires ne sont pas suffisamment protecteurs.
Le formaldéhyde et le benzène sont des substances susceptibles d'être émises à des
niveaux qui dépassent les niveaux acceptables alors même que la teneur dans le produit est
conforme à la réglementation en vigueur (limitation à 0,1 %)''. Pourtant, ces deux substances
sont à gérer prioritairement dans l'air intérieur ''du fait de leur impact sanitaire bien établi
(cancérigènes prouvés pour l’homme) et de leur fréquence dans les logements'' (rapport
INERIS avril 2011).
Le rapport de l’INERIS propose un classement en fonction des émissions.
Sans tenir compte des émissions de particules liées à la combustion des bougies et de
l’encens, et par ordre croissant d’émissions, bougies < spray < diffuseurs électriques <
diffusion lente (gel ou liquide) < encens. Les risques sont surtout liés au formaldéhyde, au
benzène, ainsi qu’au limonène.
Des solutions
Aucun produit n’est assainissant et les désodorisants sont inutiles et souvent toxiques.
La seule mesure efficace sur la qualité de l’air intérieur, quasiment toujours plus pollué que
l’air extérieur sauf en cas de pics de pollution particulaire ou à l’ozone, consiste à renouveler
cet air en ouvrant les fenêtres au moins 10 minutes par jour.
Si vous avez besoin de parfums d’ambiance ou de désodorisants, choisissez-les
écologiques ou naturels, mais même ceux-ci peuvent être allergisants.
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CHOISIR DES EQUIPEMENTS ELECTRONIQUES PEU EMETTEURS
Les problèmes
Les téléviseurs, moniteurs d’ordinateurs et magnétoscopes émettent des Composés
Organique Volatiles (COV), surtout le phénol et le toluène, suivis des émissions de benzène
et de dibutylphtalate. Ces émissions de COV diminuent de 80 à 95% après 4 mois pour la
plupart des composés. Les émissions des retardateurs de flammes bromés ou phosphorés,
semi-volatils, sont beaucoup plus lentes et se poursuivent sur des années. Ces composés
peuvent se trouver à haute concentration dans la poussière domestique.
Les écrans plats émettent moins que les écrans cathodiques, les ordinateurs portables
émettent moins que les ordinateurs de bureau mais les substances sont différentes.
Les petits appareils électriques (téléphones, rasoirs, baladeurs CD, consoles portables)
émettent 10 à 100 fois moins de COV que les téléviseurs. Quant aux transformateurs et aux
chargeurs de batterie, ce sont de forts émetteurs de COV.
De plus, les chaînes audio, baladeurs et autres MP3 peuvent délivrer un haut niveau sonore
pouvant altérer l’audition et entraîner des troubles cardio-circulatoires ou psychologiques.
Des solutions
Greenpeace propose un classement des fabricants d’électronique en fonction des émissions
polluantes de leurs appareils, mais aussi de la capacité de recyclage, des matériaux utilisés
et du coût énergétique de la fabrication. Voici le classement de novembre 2011.
1° HP : 5.9/10 – 2° Dell : 5.1/10 – 3° Nokia : 4.9/10 – 4° Apple : 4.6/10 – 5° Philips : 4.5/10 –
6° Sony-Ericsson : 4.2/10 – 7° Samsung : 4.1/10 – 8° Lenovo : 3.8/10 – 9° Panasonic :
3.6/10 – 10° Sony : 3.6/10 – 11° Sharp : 3/10 – 12° Acer : 2.9/10 – 13° Toshiba : 2.8/10 – 13°
LG Electronics : 2.8/10 Réglez au minimum l’intensité du son d’un appareil audio pour que l’écoute reste
confortable.
LA COSMETO
Les problèmes
Parmi quelques 82 000 ingrédients utilisés dans les produits de soins personnels, un
ingrédient sur huit est un produit chimique industriel. Ils comprennent donc certains éléments
cancérogènes, des pesticides, des toxines affectant le système reproducteur, des
perturbateurs endocriniens, des plastifiants, des dégraissants, des surfactants ainsi que des
nanoparticules qui affectent notre santé et l’environnement.
Les nanoparticules migrent partout après avoir traversé la barrière cutanée ou respiratoire ;
elles traversent le placenta et la barrière hémato-encéphalique (BHE) et exercent alors leurs
effets génotoxiques ou cytotoxiques. Les nanotubes de carbone provoquent les mêmes
lésions que l’amiante, en particulier sur le cerveau.
Certains dentifrices et déodorants contiennent du chlorure d’aluminium. L’aluminium des
déodorants anti-transpirants pénètre l’organisme, surtout si les aisselles sont rasées ou
épilées.
Des solutions
Sur le site de l'Agence danoise pour la protection de l'environnement
(http://www.mst.dk/English/), on trouve de bons conseils pour les femmes enceintes et
allaitantes : « utilisez aussi peu de maquillage et de crèmes que possible, choisissez des
produits sans parfums et certifiés écologiques ou bio, surtout pour les rouges à lèvres et
vernis à ongles. Ne colorez pas vos cheveux, n'utilisez pas de produits en aérosol, et utilisez
avec parcimonie crème et savon sur votre bébé, et toujours sans parfum ».
La plupart des produits de cosmétologie n’ayant aucun intérêt, suivez ces conseils, que vous
soyez enceinte ou pas. Quant aux crèmes de protection solaire, si elles évitent parfois le
coup de soleil, elles ne protègent pas des cancers de la peau car l’illusion de la protection
prolonge souvent l’exposition.
Conseils prévention santé/environnement domestique © Paul Bousquet – Janvier 2013
N’utilisez pas de parfums : tous contiennent des substances toxiques, dont des phtalates,
ainsi qu’irritantes ou allergisantes. Les eaux de toilette en contiennent moins.
Si vous utilisez des produits industriels, voici une liste de 14 ingrédients à éviter. Traquez en
particulier les parabènes et les phtalates. Les noms en majuscule se conforment à la
convention d'appellation du système de nomenclature internationale des ingrédients
cosmétiques (INCI). Pour plus de détails, voir le site de la fondation David Suzuki au
Canada, d’où cette liste est extraite.
1. BHA et BHT
Le BHA (hydroxyanisole butylé) et le BHT (hydroxytoluène butylé) sont des antioxydants
synthétiques apparentés qui sont utilisés comme conservateurs dans les rouges à lèvres et
les lotions ou produits hydratants, ainsi que dans de nombreux autres cosmétiques. Ils sont
également utilisés comme conservateurs alimentaires. Ils sont suspectés d'interférer avec
les fonctions hormonales et d'être cancérigène (BHA). Nocifs pour les poissons et la faune.
2. Les COLORANTS dérivés du goudron de houille
Soyez à l'affût du P-PHENYLENEDIAMINE et des colorants identifiés par « CI » suivi de cinq
chiffres. La p-phénylènediamine est utilisée dans certaines teintures pour cheveux ; d'autres
couleurs sont employées dans de nombreux produits cosmétiques. Ils pourraient être
cancérigènes et contenir des métaux lourds toxiques pour le cerveau.
3. Les ingrédients reliés au DEA
On utilise les ingrédients reliés au DEA (diéthanolamine) pour rendre les cosmétiques
crémeux ou mousseux et ajuster le pH, neutralisant l'acidité d'autres ingrédients. On les
retrouve principalement dans les savons, démaquillants, produits hydratants et shampoings.
Soyez à l'affût du COCAMIDE DEA et LAURAMIDE DEA. Ils peuvent réagir avec d'autres
substances et former des nitrosamines cancérigènes. Nocifs pour les poissons et la faune.
4. DIBUTYL PHTALATE (DBP et tous les autres phtalates dont le DEHP)
Le phtalate de dibutyle est utilisé comme plastifiant dans les produits pour les ongles. Il est
toxique pour la reproduction et suspecté d'interférer avec la fonction hormonale. Nocif pour la
faune aquatique.
5. Les libérateurs de FORMALDEHYDE
Soyez à l'affût du DMDM HYDANTOIN, DIAZOLIDINYL UREA, IMIDAZOLIDINYL UREA,
METHENAMINE et QUARTERNIUM-15. Ces agents de conservation sont utilisés dans une
large gamme de produits cosmétiques. Ils libèrent de façon lente et continue de petites
quantités de formaldéhyde, substance cancérigène.
6. LES PARABENES
Surveillez les ingrédients se terminant par « PARABEN ». Ils sont largement utilisés comme
agents de conservation. Ils sont considérés comme perturbateurs endocriniens et pourraient
interférer avec les fonctions reproductrices mâles.
7. PARFUMS
Mixture de produits chimiques qui peuvent déclencher des allergies et de l'asthme. Certains
sont associés au cancer et toxiques pour les neurones. Nocif pour les poissons et la faune.
8. Les PEG et autres éthers de glycol
Utilisés dans certaines bases de crèmes cosmétiques. Peut contenir du 1,4-dioxane,
potentiellement cancérigène. (par ex. le PEG-60).
9. PETROLATUM
Utilisé dans certains produits capillaires pour la brillance et en tant que barrière hydratante
dans des baumes pour lèvres, rouges à lèvres et produits hydratants. Produit pétrochimique
pouvant contenir des impuretés cancérigènes.
10. LES SILOXANES
Soyez à l'affût des ingrédients se terminant par « SILOXANE » « CONE». Ils sont utilisés
dans les produits cosmétiques pour assouplir, lisser et humidifier. Le cyclotetrasiloxane est
considéré comme perturbateur endocrinien et potentiellement toxique pour la reproduction.
Nocif pour les poissons et la faune.
11. SODIUM LAURETH SULFATE
Se retrouvent dans les produits moussants tels que les shampoings, nettoyants et produits
pour le bain. Il peut contenir du 1,4-dioxane, potentiellement cancérigène.
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12. TRICLOSAN
Se retrouve comme antibactérien dans les produits tels que le dentifrice, le savon, les
désinfectants pour les mains. Il est suspecté d'interférer avec la fonction hormonale et de
contribuer à la résistance aux antibiotiques. Nocif pour les poissons et la faune.
13. ALKYLPHENOLS
L’UE a interdit le nonylphénol à des concentrations supérieures à 0,1 % dans les
cosmétiques et autres produits d’usage courant, en raison de risques pour la fertilité et sur le
développement foetal. Il peut se trouver dans des colorants capillaires, produits coiffants,
shampoings, crèmes à raser, spermicides.
14. NANO particules
Celles de dioxyde de titane pénètrent la peau, d’autres traversent la barrière hématoencéphalique. Les risques environnementaux sont certains, ceux sur la santé très probables
et de plus en plus documentés, alors que leur intérêt en cosmétologie semble nul.
LIMITER SON EXPOSITION AUX ONDES ELECTROMAGNETIQUES
Les problèmes
Entre les lignes haute tension, les champs émis par les installations électriques, par les
appareils électroniques, la wi-fi, les téléphones portables ou sans fil, les ondes radar, les
ondes télévisuelles, nous baignons en permanence dans les champs électromagnétiques.
L’intensité de cet électrosmog a considérablement augmenté depuis les années 60.
Les champs de très basse ou basse fréquence, comme ceux émis par le courant alternatif
du réseau à 50Hz sont nocifs pour la santé : ils augmentent le risque de leucémie et de
maladie d’Alzheimer. Les techniciens en électricité et les soudeurs ont un risque d’Alzheimer
x 2 à 4 et de sclérose latérale amyotrophique (SLA) x 2 à 3 selon la durée d’exposition.
Les champs de plus haute fréquence émis à faible distance comme avec l’usage d’un
téléphone mobile ou sans fil contre l’oreille, augmentent le risque d’altération cognitive, de
neurinome de l’acoustique et de tumeurs malignes du cerveau telle le gliome pour des doses
inférieures aux limites admises.
Les champs émis par les antennes de téléphonie mobile deviennent très faibles à quelques
décamètres ; ils sont quasiment nuls à la verticale de l’antenne.
Pourquoi les cobayes humains ne sont-ils pas informés ? Parce que tout comme dans
d’autres domaines, le lobby de la téléphonie mobile ne tolère aucune mise en cause,
verrouille les résultats négatifs, achète des chercheurs à gages, enfume les autorités
sanitaires, attaque en diffamation les citoyens qui protestent. Parce qu'il est trop tard pour
revenir en arrière.
Des solutions
L’intensité du champ diminue comme l’inverse du carré de la distance. Eloignez-vous au
maximum des conducteurs et appareils émetteurs, en particulier des lignes haute tension et
des antennes émettrices de radiodiffusion.
Vérifiez la mise à la terre de tous vos appareils, et utilisez des câbles blindés en particulier
près de la tête des lits. Il ne devrait pas y avoir d’interphone, d’ordinateur ou de télévision
dans une chambre et le lit doit se situer à plus de 2m d’une boite à fusibles ou d’une ligne
montante. Eloignez la lampe de chevet, le radio-réveil ; ne laissez pas un appareil
électronique branché ou en veille à la tête de votre lit. Utilisez chaque fois que possible des
multiprises avec interrupteur à basculer en position off dès que les appareils ne sont pas
utilisés.
Bien que très pratiqué, l’usage du téléphone mobile est interdit au volant, car même avec
écouteur ou renvoi sur l’équipement audio de la voiture, le risque d’accident est augmenté.
Utilisez systématiquement l’oreillette avec votre téléphone mobile et choisissez un modèle
avec un débit d’absorption spécifique (DAS) le plus bas possible. Ne téléphonez pas en train
ou voiture ou en cas de mauvaise réception (le mode recherche émet un champ jusqu’à
1000 fois plus intense). Utilisez l’ampli avec votre téléphone domestique sans fil.
Pas de Wi-Fi à la maison ou dans les écoles ; préférez la liaison filaire (câble éthernet).
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Pas de téléphone mobile pour les enfants ; pour les ados, préférez les SMS au téléphone et
vérifiez qu’ils utilisent l’oreillette filaire.
N’installez pas d’ampoule basse consommation à moins de 50cm de votre tête quand vous
lisez ou êtes assis à votre bureau.
Ne dirigez jamais vers vos yeux et surtout ceux des enfants, le flux de spots à LED qui
peuvent altérer la rétine.
LES SOINS PEUVENT ETRE TOXIQUES
Les problèmes
Les amalgames dentaires (improprement appelés plombages) contiennent 50% de
mercure. Bien que neurotoxiques, génotoxiques et immunotoxiques, ils n’ont jamais subi de
tests de toxicité avant commercialisation. Ils dégagent des vapeurs de mercure jusqu’à 500
fois la dose neurotoxique (0,03µg/m 3). Chaque amalgame en plus augmente le risque de
sclérose en plaques de 24%. Le mercure est aussi un facteur de risque pour la Sclérose
Latérale Amyotrophique (SLA), l’Alzheimer, la maladie de Parkinson, l’autisme.
De nombreux médicaments dont les benzodiazépines, les somnifères, les antidépresseurs,
les neuroleptiques altèrent les fonctions cognitives pouvant aller jusqu’à la maladie
d’Alzheimer. Après 70 ans, une personne sur deux dont deux tiers de femmes consomme
régulièrement des anxiolytiques ou des hypnotiques (HAS). Le marché du mal-être est
tellement fabuleux que l’industrie invente de nouveaux syndromes pour pouvoir les
médicaliser et leur rattacher un traitement. Ainsi en est-il du trouble bipolaire, qui d’après les
industriels atteindrait la plupart des artistes et des créatifs.
Des solutions
Refusez la pose d’amalgames pour obturer une cavité dentaire ; demandez l’utilisation de
zircone (céramique) ou à défaut de résine, dont le bisphénol A sera moins toxique que le
mercure. Pour éviter la corrosion de l’amalgame, une couronne métallique ne doit pas être
posée à proximité. Faites retirer les amalgames que vous portez, sauf en cas de grossesse
ou d’allaitement. Depuis 1998, le Conseil supérieur d’hygiène publique de France (CSHPF)
impose des précautions pour la pose, le polissage et la dépose d’un amalgame : sous
refroidissement, aspiration et champ (digue buccale). Pas de fraisage mais détourage d’un
amalgame pour éviter la vaporisation de mercure.
Plutôt que de prendre un somnifère à la moindre insomnie, un antidépresseur à la moindre
déprime ou un anxiolytique à la moindre tristesse, faites-vous aider par un médecin, un
psychologue, un psychothérapeute pour traverser une période difficile, une perte, un deuil ;
sans drogues, sauf si le praticien et vous-même le jugez utile.
HABITAT - DEPLACEMENTS - ENERGIE
Les problèmes
La sédentarité favorise le risque de cancer, d’obésité, de maladies cardio-vasculaires.
Les enfants dont les mères ont été plus exposées que d’autres pendant leur grossesse à des
milieux pollués par les gaz d’échappement, ont à 5 ans un QI inférieur au groupe témoin, ce
qui est suffisant pour influer sur les futurs résultats scolaires (Landrigan et coll. Revue
Pediatrics août 2009).
L’incidence des leucémies est augmentée chez les enfants habitant à moins de 150m d’une
station service.
Des solutions
Pratiquer une activité physique même modérée diminue le risque de beaucoup de maladies
chroniques, y compris du cancer.
Pratiquez avant tout le sport ou l’activité qui vous plait. Ce peut être une activité modérée
comme le jardinage, le bricolage, la marche à pied, le vélo, la natation, la gymnastique
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douce, le Taï-Chi, le Qi Qong, le yoga etc. ou une activité plus intense comme le squash, le
tennis, le VTT, l’athlétisme, un art martial, le ski de fond, le roller, l’escalade, un sport
d’équipe etc. Les activités de plein air favorisent la synthèse de la vitamine D, qui en plus de
son rôle dans la croissance et la calcification des os, favorise l’action du système
immunitaire.
L’habitat. Idéalement, surtout en cas de sensibilité augmentée aux produits chimiques de
synthèse ou aux ondes électromagnétiques, nous devrions vivre dans un cadre rural
préservé, dans une écoconstruction, en écovillages, dans une zone blanche de tout
rayonnement. Si possible, choisissez votre logement à distance d’une voie à grande
circulation, d’un carrefour, d’une station service, d’un réparateur automobile, d’un pressing,
d’une fonderie, d’une industrie chimique, de cultures intensives, d’un centre de retraitement
de déchets toxiques, d’un épandage de boues d’épuration.
Consultez la base BASIAS du BRGM à la recherche de sols pollués par une précédente
activité industrielle.
Evitez la proximité avec les industries émettant du mercure : incinérateurs, crématoriums,
centrales thermiques, cimenteries.
Si vous êtes proche d’agriculture intensive, demandez à être prévenu en cas de
pulvérisation. Si vous êtes sous le vent lors d’un épandage, rentrez le linge, le mobilier et les
jouets d’enfants, fermez les fenêtres et restez dans la maison.
La moitié des déplacements en voiture font moins de 3km, alors que la sédentarité est un
des fléaux de notre société. Déplacez-vous à pied ou à vélo le plus souvent possible.
Pour des déplacements plus longs, prenez si possible les transports en commun, sachant
que le bus est moins pollué que le métro par les particules ultra fines.
Quelque soit votre véhicule, n’utilisez pas la clim et réduisez votre vitesse et vos
accélérations ; anticipez pour ne pas avoir à freiner à tout bout de champ.
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