Nowa Huta - via karolus. pelerinages sur les pas de jean
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Nowa Huta - via karolus. pelerinages sur les pas de jean
1960 NOWA HUTA cité communiste 1990 « Un monde sans Dieu se construit toujours, tôt ou tard, contre l’homme » (Jean-Paul II) L’ Arche du Seigneur « Cette ville est une ville des enfants de Dieu !!! » Karol Wojtyla , Nowa Huta 1977 NOWA HUTA • L'ÉGLISE DE NOWA HUTA : LE BRAS DE FER DES ANNÉES 1960 Cracovie se trouve encerclée par les complexes chimiques. L"homme nouveau" devait se révéler dans la ville nouvelle de Nowa Huta, modèle d'urbanisme prolétarien conçu en 1949, emblème architectural et social de la Pologne "populaire". Dans le décor cauchemardesque de ce gigantesque chantier vivent déjà, au milieu des années 1960, quelque 120 000 habitants. Athéisme oblige : il n'est évidemment pas question de prévoir l'érection d'une église dans ce qui doit être la première "ville sans Dieu" (sic) de la Pologne nouvelle. Mais les ouvriers de Nowa Huta, souvent originaires de la campagne, ne voient pas les choses ainsi. En 1952, l'archevêque métropolitain de Cracovie, Mgr Baziak, a érigé le quartier prolétarien de Bienczyce en paroisse et demandé officiellement, à plusieurs reprises, l'autorisation d'y bâtir une église. En vain. Le plan n'a pas prévu d'église, il n'y aura pas d'église ! Alors, un jour de 1960, une croix de bois est plantée à la va-vite, pendant la nuit, au milieu des immeubles qui poussent comme champignons le long des rues "Karl-Marx", du "Grand-Prolétariat" et de "la Révolution". Cette croix est un défi au régime. Pendant plusieurs années, des centaines de croyants courageux, vont la "garder", jour et nuit, par tous les temps. A Bienczyce, désormais, plusieurs messes sont dites à la file, chaque dimanche Le soir de Noël 1963, à la fureur des autorités régionales, Mgr Wojtyla en personne vient y célébrer la messe de minuit. Karol Wojtyla retournera chaque année, à Noël, soutenir ostensiblement la lutte des paroissiens de Bienczyce. Cette incroyable partie de bras de fer durera dix-sept ans. En attendant, Wojtyla ne ménage pas ses efforts. Il apprend à jouer avec le rapport de forces et à utiliser ses relations. Au moment où l'Etat polonais cherche le contact direct avec le Saint-Siège, il fait visiter Nowa Huta - en février 1967 - à l'envoyé spécial du pape, Mgr Casaroli en personne. Mieux, alors que l'autorisation a enfin été accordée, le cardinal Wojtyla vient lui-même, le 18 mai 1969, poser la première pierre de l'église de Bienczyce. Cette pierre, extraite des ruines de la première basilique Saint-Pierre lui a été offerte personnellement par le pape Paul VI. Après avoir solennellement scellé cette première pierre, le cardinal improvise un sermon qui va droit au cœur des nombreux fidèles présents. C'est la première fois que Karol Wojtyla tire lui-même les enseignements d'un combat proprement "politique", et son propos n'est pas innocent. A son échelle, il préfigure, dans le fond et dans la forme, toute la philosophie du combat que mènera le futur pape Jean Paul Il contre le communisme. • • • • • • • CHRONOLOGIE DE LA CONSTRUCTION DE L’ARCHE DU SEIGNEUR 15.06.1952 Erection de la 1°paroisse à Nowa Huta. 17.03.1957 Pose et consécration de la croix sur la place prévue pour la construction de l’église. 27.04.1960 Résistance aux attaques de la police voulant par force enlever la croix. En conséquence de ces événements, la croix est restée en sa p place, mais les autorités ont interdit la construction de l’église. Juillet 1965 Archevêque Karol Wojtyla obtient la permission « d’élargir la chapelle » à Nowa Huta. 11.12.1965 La paroisse reçoit du pape Paul VI une pierre de la tombe de St Pierre, devenu la pierre angulaire de l’église.1967-1977Construction de l’Arche du Seigneur. 14.11.1967Consécration de la place de l’église par Mgr Karol Wojtyla. 18.05.1969 Mgr Karol Wojtyla pose la pierre angulaire de l’église. 1977 Cardinal Wojtyla consacra l'église de Nowa Huta. • • • • • • • • • « Sur le chemin qui va du Christ à l'homme, l'Eglise ne peut être arrêté arrêtée par personne ». Redemptor hominis • Une jeune réalisatrice de télévision, Agnieszka, prépare un film sur un ouvrier modèle stakhanoviste des années 50, Birkut, devenu populaire après avoir posé 30 000 briques en une journée. Un sabotage le rendit ensuite invalide, et en essayant de défendre son ami accusé à tort par les autorités, il s'attira leurs foudres.