martinique guadeloupe ha réunion
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22 / 28 aout 13 Parution Irrégulière Surface approx. (cm²) : 2016 Page 1/4 MARTINIQUE GUADELOUPE H-A RÉUNION Giideloupe, Saint-François LA BULLE SPÉCULATIVE ÉCLATE Si le marché est atone dans les deux îles des Caraïbes, il reste plus actif à La Réunion C omme toujours, le marché immobilier dè La Réunion tire mieux son épingle du jeu que ceux de la Guadeloupe et de la Martinique. Selon l'agence pour l'observation de La Réunion, l'aménagement et l'habitat (Agorah), le marché progresse lentement, avec des distorsions selon les secteurs ; les prix dans le nord et l'ouest restent très élevés. En revanche, dans le neuf, les investisseurs métropolitains ont déserté, et, alors que les lois de défiscalisation avaient produit 5 DOO logements intermédiaires en 2008, aujourd'hui ce nombre est tombé a 780. Une production qui n'est pas toujours adaptée à la demande locale. «Mais, pour cela, ilfautpouvoir commercialiser des logements entre 2 500 et 3 000 euros/m2 », note André Ladevèze, le président de la fédération des promoteurs de La Réunion. Une capacité pas forcément évidente compte tenu des coûts de construction en constante hausse. Bref, s'il existe un certain nombre de ZAG où sont encore menés des programmes immobiliers, la morosité l'emporte tout de même. Dans ce contexte, le Duflot n'a pas encore pris son envol. La situation est la même en Guade loupe et en Martinique, où il ne reste bien souvent que des queues de programmes en cours de commercialisation. Les nouveaux programmes sont développés au compte-gouttes, ne concernant que des secteurs très ciblés et de petites opérations de 5 à 10 loge- ments, àpeineplus. En Guadeloupe et en Martinique, il n'y a guère plus que les opérateurs sociaux pour développer des programmes de logements. Dans l'ancien, le marché reste actif à La Réunion pour les biens en dessous de 200 DOO euros. Au-delà, il chute, selon les secteurs, de 10 à25 %. Les maisons sont particulièrement touchées: les propriétaires qui ont acheté juste avant la crise réalisent qu'ils revendront à perte. Les acquéreurs ont la main et négocient. La situation est pire encore en Martinique et en Guadeloupe où la négociation est devenue un vrai sport. Résultat, les prix ont parfois perdu 20 à 30 %. La bulle spéculative créée avec les dispositifs fiscaux a éclaté. COLETTE SABARLY 2f7695ff51b09d0102024554c409f5be22e26288917634d MONASSIER 2160627300506/XVP/OTO/2 Eléments de recherche : MONASSIER ou GROUPE MONASSIER : notaires et juristes au service des entreprises et particuliers, toutes citations 22 / 28 aout 13 Parution Irrégulière Surface approx. (cm²) : 2016 Page 2/4 MARTINIQUE UN MARCHE TOUJOURS A LA PEINE La Martinique continue de subir le contrecoup de la crise. Et si les acquéreurs sont encore présents, ils négocient sans relâche L es investisseurs tombent de haut: un 3-pièces de 70ni2 avec terrasse de IS m2 vient de se vendre 150 DOO euros alors qu'il avait été acquis215 DOO euros en 2005. Cet exemple reflète bien l'état du marché immobilier. La raréfaction des acquéreurs et le gonflement de l'offre - beaucoup d'investisseurs en Girardin revendent aujourd'hui entraînent, en effet, des baisses de prix tres significatives. Depuis la crise, les professionnels de l'immobilier estiment que cette baisse a atteint entre 5 et 10 % par an dans l'ancien. Rien qu'en 2012 les notaires de France ont enregistré un repli des valeurs de 9,3 % en moyenne sur toute Ille. Dans le neuf, les appartements auraient même perdu SO % de leur valeur. «Beaucoup d'investisseurs se rendent compte qu'ils ont gagné SO DOO euros en économie d'impôt mais qu'ils vont devoiraccepterdeperdreSO 000 euros à la revente», indique Géraldine Ottaviani, du groupe Destination Immobilier. Face à des prix qu'ils estiment trop souvent surévalués, les acquéreurs font la fine bouche. « La négocia- tion est devenue un sport en Martinique», note Monique Constantin, notaire chez Monassier. Résultat, les investisseurs ont le sentiment de brader leurs biens. «Maissi c'était réellement le cas, ils verraient 20 ou 30 acquéreurs se précipiter. Or, ce n'est pas ie cas. Tout juste ont-ils une ou deux visites », note un agent immobilier qui ne souhaite pas être cité. Durement frappe par la crise econoLes primomique, le marché immobilier martiaccédants niquais ne semble pas près de sortir modestes du marasme dans lequel il est plongé. ont «La crise économique, lechômage, des beaucoup revenus en berne, l'alourdissement de de mal à la fiscalité sur les plus-values... Tout concrétiser cela continue déplomber le marché», leur rêve de confirme Francis Thomas, le patron maison. du groupe MPI. D'où une forte érosion de la demande. D'autant que, parallèlement, les Martiniquais ont plus de mal à décrocher un crédit. Car si les taux très bas ont amélioré leur pouvoir d'achat depuis quèlques années, les banques, elles, sont très frileuses. Certes, les salariés de la fonction publique - ils sont 41,6 % ici - n'ont pas trop de souci pour décrocher un financement, mais, pour les autres, c'est le parcours du combattant, surtout s'ils résident et travaillent hors de la communauté d'agglomération du centre de la Martinique (Cacem), qui concentre 64% des entreprises et 60 % des emplois. A moins d'avoir IS à 20 % d'apport personnel et de financer son achat sur moins de vingt ans, il est difficile d'obtenir un crédit. Selon le courtier Meilleurtaux.com, le montant moyen d'une transaction s'établit à 209 000 euros et celui de l'apport à 28 550 euros. Pour financer cet achat, un ménage emprunte 173 700 euros qu'il rembourse sur à peine seize ans. Preuve que les banques ne prêtent qu'à ceux qui ont un bon pouvoir d'achat. D'ailleurs, toujours selon Meilleurtaux.com, le revenu de ceux qui parviennent à acheter se situe en moyenne à 6 600 euros mensuels sur l'ensemble de l'île. Dans ces conditions, les primo-accédants modestes ont beaucoup de mal à concrétiser leur rêve de maison. Dans la plupart des cas, leur budget oseille entre 170 000 et 200 000 euros tout com2f7695ff51b09d0102024554c409f5be22e26288917634d MONASSIER 2160627300506/XVP/OTO/2 Eléments de recherche : MONASSIER ou GROUPE MONASSIER : notaires et juristes au service des entreprises et particuliers, toutes citations 22 / 28 aout 13 Parution Irrégulière Surface approx. (cm²) : 2016 Page 3/4 pris. Or, à ce niveau de prix, difficile de les satisfaire. «Les primo-accédants ne peuvent bien souvent acheter que lorsque le montant de la mensualité n'excèdepas celui de leur loyer, indique Julien Nicolas, agent indépendant chez Optimhome. Mais peu de vendeurs sont prêts à lâcher leurs biens à ce niveau deprix. » Les secundo-accédants, pour leur part, demeurent très attentistes, d'autant que la baisse des prix n'est, semble-t-il, pas terminée. Quant aux investisseurs, ils sont échaudés. D'où un dispositif Duflot qui reste, pour l'heure, confidentiel. Il est vrai aussi qu'il n'y a plus guère de promoteurs privés à se hasarder à développer de nouvelles opérations. Seule la promotion sociale fait des émules grâce au dispositif de défiscalisation sociale. «Si fes logements sociaux représentaient à peine 200 logements en 2009, on en compte aujourd'hui plus de 2 DOO », remarque Monique Constantin. Assurément, le marché martiniquais doit encore s'assainir avant de retrouver une activité normale. COLETTESABARLY FORT-DE-FRANCE Ancien : I 5OO-2 7OO €/m2 Neuf : autour de 3 5OO €/m2 Lentement mais sûrement, la ville change. A coups de rénovation urbaine, d'éradication de l'habitat insalubre (Porte-Caraïbes, Bon-Air, Trenelle...), de grands projets urbains (ZAG de l'Etang Z'Abricot et sa marina, Pointe-Simon...), d'expropriations pour construire le transport collectif en site propre (TCSP) qui permettra de relier le Lamentin à la PointeSimon, etc., les transformations sont désormais visibles et rendent la capitale de l'île plus attractive. Résultat, elle regagne des habitants. Et si son centre-ville reste boudé compte tenu d'un habitat dégrade, empilé sans réelle cohérence, ses quartiers périphériques plus aérés et tranquilles, comme Didier, Cluny, la Redoute ou Ravine-Vilaine, ont du succès. «Pour la plupart des Fay alais, l'accès facile à son lieu de travail est devenu primordial, étant donné les embouteillages qui étouffent l'agglomération», remarque Karl Desbordes, de Laforêt. Il est vrai que l'agglomération concentre un tiers de la population de l'île et que les flux quotidiens entre domicile et lieu de travail et vers la communauté d'agglomération du centre de la Martinique (Cacem) ne cessent d'augmenter. D'où des prix élevés. A Cluny, une maison de 180 m2 avec 800m2 de jardin vient d'être acquise parle directeur d'une grande surface pour 450 000 euros. Un prix qui limite aux plus aisés l'accès à ces quartiers. « Dans Vanden, ilfautcompterentrel 800et2 700euros/m2selon laqualitédulogement»,noteMonique Constantin de l'étude Monassier. Comme ce 3-pièces de 72 m2 vendu 108 DOO euros ou ce 2-pièces de 41 m2 parti à 103 400 euros. Dans le neuf, les valeurs grimpent entre 3 DOO et 4 DOO euros/m2. Mais les programmes sont de plus en plus rares compte tenu des difficultés d'écoulement des stocks. En témoigne, l'opération de la PointeSimon où, selon des agents immobiliers (le promoteur n'a pas souhaité répondre), « Hy aurait eu un certain nombre de désistements sur les réservations». Destination Immobilier, un spécialiste des programmes neufs, propose actuellement une petite résidence à Ravine-Vilaine, dont les appartements sont vendus Le Nouvel Observateur Comment analysezvous le marché immobilier? Monique Constantin En 2012. l'activité a été très médiocre en Martinique. En2013, la crise continue de produire ses effets et le marché reste complexe. Hy a, eneffet, beaucoup de biens à la vente qui résultent des programmes réalisés en défiscalisation et que beaucoup d'investisseurs cherchent à revendre aujourd'hui. Mais, côté demande, les acquéreurs sont très frileux et les banques ne facilitent pas les projets. Les vendeurs acceptent-ils de baisser leurs prix ? Les vendeurs qui ont acheté en défiscalisation cherchent à faire une plus-value sur la cession de leurs biens malgré un régime des plus-values moins favorable. Ils ont acheté cher et ont du mal à s'adapter à la nouvelle donne du marché et aux négociations quasi systématiques des acquéreurs. Certains sont presses de vendre parce qu'ils ne parviennent pas à faire face aux charges et qu'ils ont mal évalué la baisse des loyers. Dans ce cas, ils acceptent de négocier. Mais ceux qui ne sont pas presses refusent de revoir leurs prix à la baisse ; dans ce cas, les délais de vente peuvent atteindre un ou deux ans. Le dispositif Duflot intéresset-il les investisseurs ? Aujourd'hui, les promoteurs privés n'ont plus grand-chose à vendre, hormis quèlques fins de programmes dont les prix ont parfois chuté de SO %. Dans ce contexte, les projets des promoteurs privés sont devenus rares. Raison pour laquelle le dispositif Duflot n'a pas encore démarré. On ne voit plus, non plus, de prix à 5 000 euros/m2 comme avant. Ils oscillent plutôt entre 2 500 et 3 500 euros/m2. En revanche, les bailleurs sociaux construisent beaucoup, encouragés par un dispositif de défiscalisation sociale. Propos recueillis par C. S. 2f7695ff51b09d0102024554c409f5be22e26288917634d MONASSIER 2160627300506/XVP/OTO/2 Eléments de recherche : MONASSIER ou GROUPE MONASSIER : notaires et juristes au service des entreprises et particuliers, toutes citations 22 / 28 aout 13 Parution Irrégulière Surface approx. (cm²) : 2016 Page 4/4 entre 199 OOOetSOO 000 euros. « Certes, le rythme des ventes n'est plus euphorique, mais lorsque les appartements sont de qualité, avec de vraies varangues, nous n'avons pas de mal à les commercialiser, même en Duflot», confie Géraldine Ottaviani, la responsable du groupe. SCHŒLCHER Ancien : I 800-3 OOO €/m2 Neuf : 3 000-4 OOO €/m2 Dans le prolongement de Cluny, Schœlcher fait partie intégrante de la Cacem et reste, de fait, une adresse recherchée pour les mêmes raisons que les quartiers périphériques de Fort-de-France: accès facilité, proximité des bonnes écoles et de l'université, commerces... Et ses atouts ne s'arrêtent pas là. On y trouve aussi un habitat diversifié mais de qualité avec notamment des copropriétés récentes au eon fort apprécié. « C'est un marché intéressant et qui conserve une bonne demande », indique William Cordoba, responsable de l'Immobilière des Iles. Les prix sont du même ordre qu'à Fortde-France, voire légèrement plus élevés. Un 4-pièces de 105 m2 vient de s'y négocier 189 000 euros. Mais un autre de 80 m2, quasiment neuf, est parti à 285 000 euros. LE LAMENTIN, DUCOS, SAINT-JOSEPH, LE FRANÇOIS Ancien : 15OO-2 5OO €/m2 Neuf : 2 5OO-3 SCO e/m2 Ceux qui ne peuvent s'offrir les quartiers chics de Fort-de-France ni Schœlcher reportent leur attention sur ces communes. En particulier Le Lamentin, véritable poumon économique de l'île, qui accueille à lui seul de nombreuses administrations, zones industrielles (La Lézarde, La Jambette, Les Mangles...), mais aussi les plus grands centres commerciaux de la Martinique et l'aéroport. Si le marché immobilier n'y est plus aussi dynamique, faute d'adéquation entre l'offre et la demande, « l'activité y reste tout de même intéressante», indique Karl Desbordes, de l'agence Laforêt. Mais il faut un bon budget. Exemple : cette maison de lotissement de HO m2 avec 400 m2 de jardin vendue 260 000 euros. Limitrophe de Fortde-France, laville de Saint-Joseph est moins prisée, « tnaisdesprojets d'aménagement sont en train d'améliorer le secteur et les prix sont plus accessibles qu'au Lamentin ouàFort-de-France », précise Karl Desbordes. Pour preuve, ce 51-m2 proposé à 87 200 euros ou cette maison de lotissement de 170 m2 vendu 265 000 euros. Même ordre de prix à Ducos qui attire de nouvelles populations grâce à la proximité de Fort-de-France. «La route nationale permet d'y accéder en sept minutes », note encore Karl Desbordes. Quant au François, il est recherche pour ses maisons. Cap-Est, quartier très coté, propose des villas entre 300 000 et 500 000 euros. Ailleurs, il faut compter moins de 300 000 euros. Mais attention aux embouteillages ! LES TROIS-ÎLETS, LE DIAMANT, SAINTE-LUCE, SAINTE-ANNE Ancien : 2 OOO-3 OOO €/m2 Neuf : 2 8OO-3 5OO €/m2 Le secteur a beau être très touristique, le marché est sclérosé par les nombreux programmes construits pour répondre à la demande de défiscalisation dans le cadre des dispositifs Girardin et Scellier. «Hy a moins d'acquéreurs et ils négocient beaucoup», constate Francis Thomas, le gérant du groupe Martinique Patrimoine Immobilier. Dans ces conditions, les prix baissent. «Ils ont perdu en moyenne 15à20 % lorsqu'ils sont surévalués », poursuit le professionnel. Ce qui est très fréquent sur le secteur. Aux Trois-Ilets, le marché est actif mais beaucoup d'investisseurs sont en sortie de défiscalisation et cherchent à revendre. Dans une résidence de cinq ou six ans, avec une belle vue sur la mer, un 86-m2 s'est vendu 225 000 euros. «Ceprix correspond au prix d'achat d'ily a six ans», pour- Aux Trois-Ilets, beaucoup d'investisseurs sont en sortie de défiscalisation et cherchent à revendre. suit Francis Thomas. Les maisons restent recherchées. L'une d'elles, de 160m2, vient de se négocier 455 000 euros (sans vue sur mer), mais une autre, un F3 de 120 m2 sur les hauteurs de l'Anse-Mitan, avec une très belle vue sur la mer, a trouvé preneur à 450 000 euros. Au Diamant, les biens à vendre sont beaucoup moins nombreux et les villas d'exception partent à des prix très élevés: plus de 600 000 euros. On peut toutefois trouver beaucoup moins cher, telle cette villa neuve de 80 m2 avec 400 m2 de jardin, en pleine campagne, partie à 265 000 euros. Sainte-Luce reste une commune très recherchée, surtout à proximité des plages. Des villas de 4 pièces (107 m2) avec piscine se négocient actuellement 430 000 euros. Dans le prolongement, au Marin, un 50-m2 avec terrasse de IS m2 dans une résidence de 2005 vient de se vendre 107 000 euros. A Sainte-Anne, ville plus excentrée, la demande reste atone. «LesMartiniquais qui s'installent ici ne vont pas travailler dans la Cacem, mais ont généralement une profession liée aux bateaux et fuient la capitale. Passé250 000 euros, il n'y a quasiment plus de marché», indique Julien Nicolas, agent indépendant du réseau OptimHome. Un 2-pièces de 36 m2 avec 2 terrasses s'y est vendu 80 000 euros. Quant au Vauclin, les prix sont raisonnables. Une maison de 90 m2 avec 25 m2 de terrasse sur 850 m2 de terrain vient de se vendre 190 000 euros, mais elle nécessitait des travaux de terrassement. « Les acquéreurs veulent du clé en main, et s'il y a des travaux le prix doit être minoré», conclut Julien Nicolas. e. s. 2f7695ff51b09d0102024554c409f5be22e26288917634d MONASSIER 2160627300506/XVP/OTO/2 Eléments de recherche : MONASSIER ou GROUPE MONASSIER : notaires et juristes au service des entreprises et particuliers, toutes citations