J`aime JE L`AIMAIS. Parce que j`aime ce qu`écrit Anna Gavalda

Transcription

J`aime JE L`AIMAIS. Parce que j`aime ce qu`écrit Anna Gavalda
J’aime JE L’AIMAIS. Parce que j’aime ce qu’écrit Anna Gavalda.
Depuis toujours. Sa manière, sans chichis, d’aller au plus profond des
sentiments, le talent qu’elle a de nous renvoyer à ce que nous sommes,
à nos hésitations, nos maladresses, nos folies, nos contradictions, tout
cela me touche infiniment.
Et lorsque j’avais lu ce roman, JE L’AIMAIS, j’avais immédiatement pensé qu’il y
avait là matière à une belle adaptation théâtrale, une partition idéale pour des
acteurs, riche d’émotions calmes ou fulgurantes. Cette idée, cette envie, ne m’ont
jamais quitté. Le tout étant d’avoir le culot de s’y mettre, de se jeter à l’eau, de
passer à l’acte.
J’en ai parlé à Anna Gavalda, pour lui dire ce qui me trottait en tête, lui faire part de
mon désir. Elle a été épatante, car elle m’a dit oui tout de suite, accompagnant ce
oui d’une absolue confiance. La confiance qui nous est faite (quand elle nous est
faite), est le meilleur aiguillon du monde, car on ne veut pas décevoir, on espère être
à la hauteur, mieux : surprendre et séduire.
Alors, ainsi motivé, je m’y suis mis. Avec une absolue ferveur, porté par le texte, et
conscient du fait que j’étais en train de me livrer à un exercice de funambule, qui
consiste à traduire sans trahir, adopter tout autant qu’adapter.
Lorsqu’il a été question de la distribution (je n’y ai jamais pensé en écrivant), je suis
arrivé assez vite à Gérard Darmon, que je connaissais très peu (dans la vie), mais qui
me semblait être le Pierre idéal. Sa lecture et son retour enthousiaste ont été la
preuve qu’il était, en effet, le Pierre idéal. Même chose, même évidence, pour Irène
Jacob, que je connaissais un peu mieux, et dont je me disais « Si jamais un jour, une
occasion se présente… ». L’occasion, c’est JE L’AIMAIS, et le jour, c’est
aujourd’hui. Et puis aussi, il s’agissait d’incarner Mathilde, cette jeune femme pour
qui Pierre, il y a vingt ans, n’a pas osé sauter le pas. J’avais travaillé avec Noémie
Kocher sur CONFIDENCES TROP INTIMES, elle m’a parut être une Mathilde
parfaite. Elle l’est.
Lorsque j’écris ces quelques lignes, nous sommes à une dizaine de jours du début
des répétitions. Je sens flotter dans l’air de l’impatience, du désir, de l’envie, de la
part de nous tous. Ce désir là n’a pas de prix. Il est la garantie du bonheur que nous
aurons, ensemble, à mettre en place une pièce populaire et émouvante. Chaotique
et douce. Comme la vie
Patrice LECONTE

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