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PineauVille OperaMag_230x300_Mise en page 1 07/10/15 10:42 Page1 111 l’actualité internationale de l’art lyrique FERMÉ À TOUT COMPROMIS ET OUVERT SUR LE MONDE. À LA REDÉCOUVERTE D’HERVÉ ET SES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE ENTRETIEN LEO NUCCI - ÉVÉNEMENT LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE L’EXPOSITION CHAGALL ET LA MUSIQUE FRÉDÉRIC CHAMBERT QUITTE LE CAPITOLE DE TOULOUSE Depuis plus de 4 siècles, les producteurs de Pineau des Charentes assemblent jus de raisin et Cognac dans les règles de l’art, pour en faire le vin de liqueur emblématique des Charentes. Un vin élégant, fruité et sans frontières, dégusté jusqu’aux Etats-Unis. À la fois simple et complexe, rafraîchissant et flamboyant, il marie subtilement la douceur du raisin à la puissance aromatique du Cognac. Blanc, rouge ou rosé, vieux ou très vieux, et servi bien frais, chaque Pineau des Charentes mérite d’être dégusté. P I N E AU D E S C H A R E N T E S . S I N G U L I È R E M E N T P LU R I E L . L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION. 01-couv_opera_111_BAT.indd 1 NOVEMBRE 2015 - 7,90 EUROS - BELGIQUE, GRÈCE, ITALIE, LUXEMBOURG 9,50 EUROS - CANADA 14,50 $ - SUISSE 10,00 FS AGENCE QUAI DES ORFÈVRES entretien avec Leo nuCCI “J’AI CHANTÉ RIGOLETTO PLUS DE CINQ CENTS FOIS ET CE N’EST PAS FINI !” 111 - novembre 2015 OPÉRA MAGAZINE N° L 18819 - 111 - F: 7,90 € - RD 23/10/2015 16:26 ENTRETIEN LeoNucci Francesco Foscari à Naples (2001). 14 • 14-21_entretien_111.indd 14 23/10/2015 16:14 ENTRETIEN TEATRO ALLA SCALA « J’ai chanté Rigoletto plus de cinq cents fois et ce n’est pas fini ! » Posa à la Scala (1978). LUCIANO ROMANO À 73 ans, le baryton italien déborde de projets, à commencer par la version de concert d’I due Foscari qui l’attend à l’Opéra de Marseille, les 15 et 18 novembre, suivie d’une reprise de Rigoletto au Teatro Real de Madrid, le 30. Entré dans la carrière à une époque où les chanteurs originaires de la Péninsule occupaient encore une place de choix sur les affiches des grands théâtres internationaux, il s’est petit à petit retrouvé seul, ou presque, à porter le flambeau d’une tradition vieille de quatre siècles. Tout ce qu’il a appris, il a heureusement décidé de le transmettre. Non pas à travers des cours de chant, mais en se faisant metteur en scène, pour apprendre aux jeunes le b.a.-ba du métier. Nous nous rencontrons à Plaisance où, à partir du 9 octobre (1), vous mettez en scène L’amico Fritz de Mascagni, au Teatro Municipale... C’est ma troisième « messa in scena » d’opéra, après Luisa Miller et L’elisir d’amore, déjà à Plaisance. Je tiens au mot « messa in scena » car, en italien, il n’a pas les mêmes connotations que « regia », alors qu’en français, ils se traduisent tous les deux par « mise en scène ». Je déteste le « Regietheater » et tous ceux qui essaient d’imprimer leur propre démarche au détriment des volontés de l’auteur. Il y a quelques jours, le pape François l’a dit : « Il faut faire confiance au Créateur. » Toutes proportions gardées, un metteur en scène se doit de faire confiance au compositeur et de découvrir ce qu’il souhaitait. Comment ? En se documentant, en étudiant toutes les sources disponibles, en scrutant les moindres détails de la partition, aussi bien sur le plan du texte que de la musique. Il est impossible, par exemple, comme on l’a vu récemment dans La traviata, de montrer Violetta et Giorgio Germont amants... Personnellement, en tant que chanteur, je n’ai jamais voulu perdre mon temps à discuter : quand quelque chose ne me plaisait pas, je m’en allais ! Comme Luisa Miller et L’elisir d’amore, L’amico Fritz est un projet qui dépasse le cadre d’une simple mise en scène... La distribution est effectivement constituée de jeunes chanteurs, que nous avons sélectionnés au terme d’un processus particulièrement minutieux. Pour l’opéra de Mascagni, nous avons ainsi auditionné cent cinquante candidats. Après avoir choisi les meilleurs, nous avons commencé à leur montrer comment se comporter en scène, car c’est cela le plus important. Personne ne leur a appris à jouer, ni même, tout simplement, à déclamer magazine 14-21_entretien_111.indd 15 • 15 23/10/2015 16:14 ENTRETIEN Nabucco à Rome (2011). le librettiste, pas le compositeur ! Je crois que nous offrons à ces jeunes l’opportunité de vivre une expérience fondamentale pour leur avenir, surtout qu’après les représentations de Plaisance, la production sera reprise à Ravenne, Modène et Cosenza. Autant d’occasions pour eux de faire leurs preuves devant le public, en recevant en plus un cachet, ce que toutes les structures d’insertion professionnelle ne proposent pas. Bref, nous cherchons à redonner aux théâtres de région ce qui était autrefois leur fonction première : la formation, sans laquelle il est ensuite impossible de partir à la conquête de la Scala, du Met et du Covent Garden. Aujourd’hui, on fait débuter les jeunes directement sur les scènes les plus prestigieuses, et on s’étonne de ne plus entendre parler d’eux après quelques années de carrière ! Moi, je suis passé par le circuit des théâtres de province italiens : vingt représentations par mois, dans des maisons d’opéra toutes plus belles les unes que les autres. Le monde entier nous enviait ce système et on l’a laissé partir à vau-l’eau. Il est vrai que les subventions publiques se sont réduites comme peau de chagrin, mais il est tout aussi vrai qu’il y a eu – et qu’il y a encore ! – beaucoup de gaspillage. On soutient souvent des initiatives qui ne le méritent pas et on pénalise celles qui mériteraient d’être soutenues... CORRADO MARIA FALSINI un texte ! Ils n’ont jamais travaillé que la technique d’émission, la respiration, hors de tout contexte dramatique. Imaginez qu’ils viennent aux répétitions en baskets ! Comment voulez-vous prendre conscience des difficultés, de l’« inconfort » d’un plateau, si vous ne répétez pas, dès le départ, avec vos chaussures de scène ? Nous leur apprenons à « faire du théâtre », nous les incitons à « dire » leurs répliques comme si elles n’étaient pas accompagnées de musique, nous leur faisons comprendre l’importance du livret. Regardez ce qui est écrit en frontispice de la partition de L’elisir d’amore : « Melodramma giocoso in due atti di Felice Romani, musica di Gaetano Donizetti. » Le premier mentionné est Justement, racontez-nous vos premières années de carrière... Après avoir remporté plusieurs concours, j’ai fait mes débuts, à l’âge de 25 ans, en Figaro d’Il barbiere di Siviglia, avec le Teatro Lirico Sperimentale de Spolète, puis j’ai commencé à me produire dans différents théâtres. En 1970, à l’issue d’une représentation de Carmen au Teatro dell’Opera de Rome, dans laquelle j’incarnais le Dancaïre aux côtés de Grace Bumbry, Mietta Sighele, Richard Tucker et Giangiacomo Guelfi, j’ai décidé de tout arrêter. L’opéra ne me rapportait pas assez d’argent pour pouvoir vivre correctement. J’ai alors voulu émigrer en Australie mais, ne sachant pas l’anglais, j’ai d’abord cherché à l’apprendre. Je suis parti pour Milan, où se trouvait une école – il n’y en avait pas beaucoup en Italie à l’époque – et, pour payer les cours, j’ai passé une audition pour entrer dans les chœurs de la Scala. Un peu étonné, Roberto Benaglio, le chef de chœur, m’a demandé si, avec la voix que je possédais, c’était vraiment ce que je souhaitais. Je lui ai répondu que oui. J’ai été accepté, mais mon projet d’expatriation est tombé aux oubliettes quelques jours plus tard, après ma rencontre avec ma future épouse, la soprano Adriana Anelli... Je suis donc resté à Milan, dans les chœurs, et j’ai ouvert ma première saison scaligère, le 7 décembre 1970, dans la nouvelle production d’I vespri siciliani réunissant Renata Scotto, Gianni Raimondi, Piero Cappuccilli et le jeune Ruggero Raimondi, mon aîné de six mois seulement ! Maria Callas était dans la salle, aux côtés du surintendant, Antonio Ghiringhelli, et je me souviens qu’elle a reçu une spectaculaire ovation. Quand êtes-vous redevenu soliste ? En 1973, lorsque j’ai chanté mon premier Rigoletto au Teatro Salieri de Legnago, près de Vérone. Adriana, enceinte de six mois de notre fille, incarnait Gilda, et la représentation a remporté un succès extraordinaire. Ensuite, ma carrière ne s’est plus jamais interrompue. Au jour où je vous parle, j’ai interprété Rigoletto plus de cinq cents fois et ce n’est pas fini ! Je me suis produit dans les théâtres les plus prestigieux, la Scala restant sans doute celui où j’ai les meilleurs souvenirs – même si je ne partage pas, loin de là, tous les choix effectués ces dernières années... Quel est le secret de votre longévité ? On m’a posé la question tellement de fois que j’ai fini par 16 • magazine 14-21_entretien_111.indd 16 23/10/2015 16:14 ENTRETIEN 1942 1967 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1989 2013 Naissance à Castiglione dei Pepoli, le 16 avril. Débuts avec le Teatro Lirico Sperimentale de Spolète, en Figaro dans Il barbiere di Siviglia. Débuts à la Scala de Milan, en Figaro, et aux Arènes de Vérone, en Mercutio dans Roméo et Juliette. Débuts au Covent Garden de Londres, en Miller dans Luisa Miller. Débuts au Staatsoper de Vienne, en Figaro. Débuts au Metropolitan Opera de New York, en Renato dans Un ballo in maschera, et au Liceu de Barcelone, en Enrico dans Lucia di Lammermoor. Eugène Onéguine au Mai Musical Florentin, aux côtés de Galina Vichnevskaïa. Débuts à l’Opéra de Paris, en Renato. Débuts à l’Opéra de Zurich, en Miller. Ford dans Falstaff à Los Angeles et à Londres, pour le retour en fosse de Carlo Maria Giulini. Débuts à l’Opéra-Comique, en Giorgio Germont dans La traviata. Don Alvaro dans la résurrection d’Il viaggio a Reims, à Pesaro. Débuts au Festival de Salzbourg, en Renato. Première mise en scène : Luisa Miller au Teatro Municipale de Plaisance. les moyens, et qui l’utilisent pour critiquer les « bien dotés » ; ceux, ensuite, qui éprouvent le besoin d’enseigner la « technique » aux ignares en se basant sur des théories. Or, toutes les voix sont différentes et doivent être traitées comme telles. Quand un chanteur se réfère à des pratiques ou des gestes techniques déjà entendus, il le fait uniquement par imitation, au risque de ne plus être lui-même. C’est la raison pour laquelle j’ai toujours refusé, et refuserai toujours, de donner des cours de chant. De quels chefs d’orchestre gardez-vous les meilleurs souvenirs ? C’est une question délicate. D’emblée, je vais vous avouer une chose : il me semble qu’Arturo Toscanini, malgré tout son talent, a un peu « abîmé » la figure du Giorgio Germont à Madrid (2015). chef d’orchestre. Il en a fait le protagoniste absolu de toute représentation d’opéra, en le plaçant au-dessus du compositeur. Or, je le répète, il faut toujours faire confiance au compositeur, qui est plus important que le chef. Ceci posé, j’ai d’excellents souvenirs de Georg Solti, un immense musicien. D’Herbert von Karajan, également, charismatique, magnétique, qui savait nous faire comprendre ce qu’il souhaitait avec une extraordinaire efficacité. Sur ce plan, Carlos Kleiber était le seul à sa hauteur, même s’il s’énervait de temps en temps. Quand il se mettait à parler en espagnol, mieux valait se tenir sur ses gardes ! Chez Claudio Abbado, en plus de l’exceptionnelle stature d’interprète, j’appréciais la merveilleuse humanité. Et je voudrais dire un mot de Giuseppe Patanè, certainement moins connu que ceux que je viens de citer, DR Ses grandes dates poster la réponse sur mon site internet (2). Mon « secret » est très simple : il est faux d’affirmer que l’on ne vit qu’une fois ; on meurt certes une fois, mais on vit des milliards et des milliards d’instants. J’ai toujours aimé, par exemple, prendre soin de mon jardin, sans jamais me soucier de savoir si l’herbe de mon voisin était plus verte que la mienne. Et si cela avait été le cas, le seul sentiment que cela aurait suscité en moi aurait été l’admiration... La vie « est » merveilleuse, ce sont les hommes qui la rendent misérable ! Demandez à n’importe lequel de mes collègues : tous vous diront que je n’ai jamais été envieux ni jaloux, et que je les ai toujours encouragés. Qu’en est-il de votre technique de chant ? Là encore, j’ai répondu sur mon site. « Technique de chant » est un terme recouvrant une théorie de la projection et de la communication du son vocal. Elle sert à deux catégories d’individus : ceux qui ne peuvent pas chanter, parce que Mère Nature ne leur en a pas donné 18 • magazine 14-21_entretien_111.indd 18 23/10/2015 16:14 ENTRETIEN mais dont je me souviendrai toujours. Quand nous avons enregistré ensemble Il barbiere di Siviglia pour Decca, en 1988, il m’a demandé : « Leo, te sens-tu prêt pour ta cavatine d’entrée ? » J’ai répondu par l’affirmative, il a fait un signe aux ingénieurs du son, et le résultat est celui que vous entendez aujourd’hui sur le CD. Une seule prise pour « Largo al factotum » ! En fait, Patanè détestait répéter. Je me souviens d’un jour où, triomphant, il est venu agiter sous mon nez un contrat dans lequel il était parvenu à faire insérer une clause le dispensant d’assister aux répétitions ! C’était un musicien d’exception, doté d’une mémoire phénoménale. Une fois, alors que nous étions en train de déjeuner, Giuseppe Sinopoli nous a rejoints. Il n’arrivait pas à trouver la clé d’une symphonie de Bruckner. Patanè lui a signalé un passage précis, en lui expliquant comment il fallait l’affronter, et je me suis soudain rendu compte qu’il connaissait l’œuvre par cœur ! Y a-t-il des chefs qui, parfois, vous ont irrité ? Bien sûr. Tous ceux, par exemple, qui dirigent le finale du second tableau du deuxième acte de La traviata (« Alfredo, Alfredo, di questo core ») sans respecter les indications de Verdi. Le rythme de la mélodie est binaire, pas ternaire ! Tout simplement parce qu’il épouse celui du cœur de Violetta, que l’on imagine mal battre au tempo d’une valse... Sur quels chefs miseriez-vous dans la jeune génération ? L’Italien Francesco Ivan Ciampa et l’Espagnol Ramon Tebar. Sauf qu’ils ont un défaut : ils sont tous deux trop gentils ! Or, un chef ne peut pas être tendre ; il lui faut de l’agressivité et une aptitude à mordre. Qu’est-ce que l’opéra représente pour vous ? Une forme d’artisanat, faite davantage pour l’atelier que pour la vitrine. L’opéra est une chose sérieuse, que l’on doit aborder avec sérénité. Il survit grâce au génie des compositeurs et aux voix des chanteurs, en résistant à la vulgarité et à la prétention de ceux qui voudraient l’entraîner sur un chemin contraire. Il est également indissociable de la notion même de théâtre. Comme le disait Eduardo De Filippo, on n’entre pas en scène pour jouer. On y apporte la réalité de l’existence, celle que, dans la vie de tous les jours, on ne réussit jamais à expliquer, ni à exprimer. Là réside la magie du théâtre lyrique. Sinon, c’est de la musique, rien de plus. Son calendrier s I due Foscari (Francesco Foscari). Opéra de Marseille. 15, 18 novembre. s Concert. Teatro Municipale de Plaisance. 21 novembre. s Rigoletto (rôle-titre). Teatro Real de Madrid. 30 novembre, 3, 6, 10 décembre. s Nabucco (rôle-titre). Teatro Municipale de Plaisance. 27, 29 décembre. s Rigoletto (rôle-titre). Scala de Milan. 13, 17, 20, 22, 24, 29 janvier, 6 février 2016. s Macbeth (rôle-titre). Teatro Municipale de Plaisance. 18, 20 mars. s Simon Boccanegra (rôle-titre). Liceu de Barcelone. 12, 17 avril. s Luisa Miller (Miller). Teatro Real de Madrid. 23, 26 avril. s Simon Boccanegra (rôle-titre). Teatro Perez Galdos de Las Palmas. 24, 26, 28 mai. s Simon Boccanegra (rôle-titre). Scala de Milan. 18, 22, 25, 28 juin, 1er juillet. Propos recueillis par PAOLO DI FELICE (1) Cet entretien a été réalisé le 21 septembre 2015. (2) www.leonucci.net CONCOURS LYRIQUE DIE MEISTERSINGER VON NÜRNBERG 2016 Patronage: Dr. Ulrich Maly, maire de la ville de Nuremberg Président du jury international: Professeur Siegfried Jerusalem Concours dans la littérature générale et allemande, appel à candidatures jusqu’au 15 janvier 2016 Présélections à Hambourg, Paris, Stockholm, Moscou, Toronto, São Paulo et Shenzen en printemps 2016 Finale avec remise des prix le 27 juillet 2016 à l’Opéra de Nuremberg Pour plus d’informations concernant le concours et les candidatures: www.nuernberg-competition.com Staatsintendant: Peter Theiler Sponsor principal Mécènes Parraineurs magazine 14-21_entretien_111.indd 19 • 19 23/10/2015 16:14 ENTRETIEN Sa discographie CD Opéras CILEA ADRIANA LECOUVREUR Michonnet Bonynge / Sutherland, Ciurca, Bergonzi Studio 1988. Decca DONIZETTI IL CAMPANELLO DI NOTTE Enrico Carminati / Taliento, De Mola, Casalin, Dara Turin 1995. Fonit Cetra Ricordi LE CONVENIENZE ED INCONVENIENZE TEATRALI L’Impresario Franci / Mazzuccato, Valentini, Zannini, Taddei, Davià Bregenz 1976. Bella Voce DON PASQUALE Malatesta Muti / Freni, Winbergh, Bruscantini Studio 1982. EMI L’ELISIR D’AMORE Belcore Giovaninetti / Freni, Pavarotti, Montarsolo Milan 1979. Opera d’Oro IDOMENEO IL VIAGGIO A REIMS MOZART Don Alvaro Abbado / Ricciarelli, Gasdia, Cuberli, Valentini Terrani, Araiza, R. Raimondi Pesaro 1984. DG Arbace Pritchard / Popp, Gruberova, Baltsa, Pavarotti Studio 1983. Decca AIDA PUCCINI VERDI Amonasro Abbado / Ricciarelli, Obraztsova, Domingo, Ghiaurov, R. Raimondi Studio 1981. DG GIANNI SCHICCHI Rôle-titre Bartoletti / Freni, Podles, Alagna Studio 1991. Decca Maazel / Chiara, Dimitrova, Pavarotti, Burchuladze, Roni Studio 1986. Decca LA RONDINE Rambaldo Maazel / Te Kanawa, Nicolesco, Domingo, Rendall Studio 1982. Sony TOSCA Scarpia Solti / Te Kanawa, Aragall Studio 1985. Decca Muti / Guleghina, Licitra Milan 2000. Sony LE VILLI BEL CANTO ARIAS Posa Abbado / Ricciarelli, Valentini Terrani, Domingo, R. Raimondi, Ghiaurov Studio 1983-1984. DG I puritani, Il pirata, Beatrice di Tenda, Guglielmo Tell, I vespri siciliani, Poliuto, Il duca d’Alba, Don Sebastiano, La favorita Masini, direction Studio 1988. Decca Don Carlo Bonynge / Sutherland, Pavarotti, Burchuladze Studio 1987. Decca ROSSINI FALSTAFF Levine / Battle, Pavarotti, Dara Studio 1989. DG Ford Giulini / Ricciarelli, Hendricks, Valentini Terrani, D. Gonzales, Bruson Los Angeles 1982. DG Patanè / Bartoli, Matteuzzi, Fissore, Burchuladze Studio 1988. Decca MACBETH DECCA Rôle-titre Chailly / Verrett, Luchetti, Ramey Studio 1986. Decca OTELLO Carlo Gérard Chailly / Caballé, Pavarotti Studio 1982-1984. Decca 20 • KINGS & COURTIERS : GREAT VERDI ARIAS Rigoletto, Il trovatore, Nabucco, Attila, I due Foscari, La traviata, I vespri siciliani, Un ballo in maschera, Don Carlo, Macbeth Italian Opera Chamber Ensemble Studio 2014. Opus Arte DVD Opéras RIGOLETTO Belcore Eschwé / Netrebko, Villazon, D’Arcangelo Vienne 2005. Virgin Classics Rôle-titre Solti / Te Kanawa, Aragall, Burchuladze, Coni Studio 1989. Decca ANDREA CHÉNIER Il barbiere di Siviglia, I puritani, Un ballo in maschera, Andrea Chénier, Die lustige Witwe Gasdia, soprano. Raimondi, basse. Ballarini, direction Bologne 1993. Bongiovanni L’ELISIR D’AMORE SIMON BOCCANEGRA Prosdocimo Chailly / Caballé, Berbié, Palacio, Ramey, Dara Studio 1981. Sony IN CONCERTO Iago Solti / Te Kanawa, Ardam, Pavarotti, Rolfe Johnson Chicago 1991. Decca Rôle-titre Chailly / Anderson, Verrett, Pavarotti, Ghiaurov Studio 1988. Decca IL TURCO IN ITALIA Principaux récitals & anthologies DON CARLOS Figaro Chailly / Horne, P. Barbacini, Dara, Ramey Studio 1982. Sony GIORDANO Muti / Frittoli, Urmana, Licitra, Giuseppini Milan 2000. Sony Ernani, I due Foscari, La forza del destino, La traviata, Luisa Miller, Macbeth, Rigoletto, Un ballo in maschera Armstrong, direction Studio 1982. Decca ERNANI Guglielmo Maazel / Scotto, Domingo, Gobbi Studio 1979. Sony Enregistrement de Rigoletto, avec Luciano Pavarotti. Il Conte di Luna Mehta / Banaudi, Verrett, Pavarotti, Ellero d’Artegna Studio 1990. Decca Renato Karajan / Barstow, Jo, Quivar, Domingo Studio 1989. DG IL BARBIERE DI SIVIGLIA Corrado Waldorf Inbal / Ricciarelli, Baleani, Cupido, Surian Venise 1981. Mondo Musica IL TROVATORE VERDI ARIAS UN BALLO IN MASCHERA Scimone / Ricciarelli, Carreras, Trimarchi Studio 1984. Philips MARIA DE RUDENZ Solti / Gheorghiu, Lopardo Londres 1994. Decca LA TRAVIATA Giorgio Germont Lopez Cobos / Varady, F. Tagliavini Berlin 1984. Ponto DONIZETTI LUCIA DI LAMMERMOOR Lord Enrico Ashton Gardelli / Ricciarelli, Carreras, Dickie, Bogart Bregenz 1982. Bel Canto Society PUCCINI GIANNI SCHICCHI Rôle-titre Chailly / Machaidze, De Mola, Grigolo Milan 2008. Hardy Classic magazine 14-21_entretien_111.indd 20 23/10/2015 16:14 TOSCA Scarpia Muti / Guleghina, Licitra Milan 2000. EuroArts Mariotti / Theodossiou, Chiuri, Ribeiro, Zanellato Parme 2009. Cmajor OTELLO IL BARBIERE DI SIVIGLIA Iago Muti / Frittoli, Rinaldi, Domingo, Catani Milan 2001. Arthaus Figaro Weikert / Battle, Blake, Dara, F. Furlanetto New York 1989. DG RIGOLETTO M. Barbacini / Bonitatibus, Gimenez, Antoniozzi, Zanellato Parme 2005. Hardy Classic VERDI UN BALLO IN MASCHERA Renato Solti / Barstow, Jo, Quivar, Domingo Salzbourg 1990. Arthaus Rôle-titre Campori / Serra, Vespasiani, Kraus, Pertusi Parme 1987. Hardy Classic Viotti / Mula, Punga, Machado, Luperi Vérone 2001. Arthaus Santi / Mosuc, Peetz, Beczala, Polgar Zurich 2006. Arthaus Zanetti / Machaidze, Iranyi, Demuro, Spotti Parme 2008. Cmajor Levine / Millo, Blackwell, Quivar, Pavarotti New York 1991. DG SIMON BOCCANEGRA I DUE FOSCARI Rôle-titre Callegari / Iveri, Meli, Scandiuzzi, Piazzola Parme 2010. Cmajor Francesco Foscari Santi / Penda, La Scola, Rigosa Naples 2000. Arthaus LA TRAVIATA Renzetti / Serjan, De Biasio, R. Tagliavini Parme 2009. Cmajor Giorgio Germont Solti / Gheorghiu, Lopardo Londres 1994. Decca FALSTAFF IL TROVATORE Ford Giulini / Ricciarelli, Hendricks, Valentini Terrani, D. Gonzales, Bruson Londres 1982. EuroArts Il Conte di Luna Rizzi / Theodossiou, Pentcheva, M. Dvorsky, Papi Bologne 2005. Hardy Classic LA FORZA DEL DESTINO I VESPRI SICILIANI Don Carlo di Vargas Levine / L. Price, I. Jones, Giacomini, Giaiotti, Fissore New York 1984. DG Monforte Chailly / Dunn, Luchetti, Giaiotti Bologne 1986. Warner Video LUISA MILLER Zanetti / Dessi, Armiliato, Prestia Parme 2010. Cmajor Miller Renzetti / Cedolins, Franci, M. Alvarez, Surian, Siwek Parme 2007. Cmajor Principaux récitals & anthologies MACBETH AN EVENING WITH... Rôle-titre Chailly / Verrett, Luchetti, Ramey Film 1987. DG Lucia di Lammermoor, Rigoletto, La traviata Sutherland, soprano. Pavarotti, ténor. Bonynge, direction New York 1987. Decca Bartoletti / Valayre, Iuliano, Iori Parme 2006. Cmajor TRENT’ANNI ALLA SCALA NABUCCO Rôle-titre Luisi / Guleghina, Domashenko, M. Dvorsky, Prestia Vienne 2001. Arthaus Oren / Guleghina, Surguladze, Sartori, Colombara Vérone 2007. Decca licences d’entrepreneur de spectacle : 1-1032362, 2-1032363, 3-1032364 - saison 15-16 - photo : © Emmanuelle Brisson maquette : jérôme -pellerin.com ROSSINI Il barbiere di Siviglia, Lucia di Lammermoor, L’elisir d’amore, I due Foscari, Macbeth, Un ballo in maschera, Don Carlo, Otello, Gianni Schicchi, Il trovatore, Rigoletto, La forza del destino, La traviata, Andrea Chénier Vaughan, piano Milan 2007. Cmajor RICHARD MARTET Billetterie 02 35 98 74 78 operaderouen.fr magazine 14-21_entretien_111.indd 21 • 21 23/10/2015 16:14