Concours Adjoint administratif territorial

Transcription

Concours Adjoint administratif territorial
corrigées
Nous utilisons ici à nouveau des sujets proposés par des centres de gestion organisateurs de différentes sessions de concours.
Attention, chaque sujet comporte deux parties, une partie constituée de questions sur le texte, et une autre partie faite d’exercices de vocabulaire, orthographe
et grammaire (cf. sous-partie 2).
Les sujets que nous traitons dans cette partie ne représentent donc que la deuxième moitié des sujets d’annales, la durée totale de l’épreuve étant de 1 h 30. Cela
signifie que vous disposez seulement de la moitié environ du temps de l’épreuve
pour traiter les parties de sujets proposées ici.
Sujet du centre de gestion de l’Orne, 2010
Sujet n° 1
Difficulté
1
5
10
15
«
ÉpreuVes
ÉpreuVes d
d’admissibilitÉ
’admissibilitÉ
Vocabulaire,
Compréhension
orthographe,
de texte grammaire
Annales
✘✘✘
Durée
1 heure 30
La culture nourrit la compétence
Il faut sauver la filière littéraire en perdition ! » L’exhortation du président
Sarkozy, lors de sa présentation de la réforme du lycée, n’est pas passée
inaperçue. D’autant moins qu’elle allait à contre-courant de l’air du temps
et de ses propos ironiques sur l’utilité de La Princesse de Clèves dans la préparation des concours administratifs.
Applaudissons cet effort de rééquilibrage au profit d’une formation générale,
aujourd’hui éclipsée par la préférence manifestée pour la série scientifique au bac,
et ultérieurement pour les formations professionnalisantes de type universitaire ou
grandes écoles. En soi, le souci d’utilité est justifié, à condition qu’il ne conduise pas
au sacrifice de la culture générale, devenue à beaucoup suspecte. Souhaitons d’ailleurs que la réhabilitation de la filière littéraire, par le développement des langues
étrangères, ne bascule dans le même travers utilitariste. Tout dépendra de l’esprit
présidant à la mise en œuvre de la réforme.
Une chose est sûre : si elle signifie une maîtrise minimale des grands savoirs,
y compris scientifiques, permettant de se situer dans la société, dans le monde, la
culture est la respiration même de l’existence. Ce que résume ainsi Edgar Morin :
« Chacun a besoin, pour savoir ce qu’il est en tant qu’être humain, de se référer à sa
situation dans le monde. » Mieux, par l’aisance élémentaire qu’elle donne, elle facilite la manière d’endosser un poste professionnel et d’exercer des responsabilités.
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Annales corrigées
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Voilà pourquoi la culture occupe une telle place dans les concours administratifs qui sondent, au-delà des savoirs, la capacité à réagir et à prendre du champ
par rapport au travail quotidien. Un souvenir : à l’issue d’une épreuve orale à un
concours, un candidat sort en pleurs : « Ils m’ont posé des questions sur le cinéma.
Je n’avais rien à dire. Je ne vais jamais au cinéma ! » Certes, le cinéma n’avait rien à
voir avec l’objet du concours, mais le jury cherchait simplement à tester sa curiosité
et sa maîtrise face à une question hors programme.
Il est révélateur que les entreprises s’intéressent de plus en plus à cet aspect.
Depuis une trentaine d’années, dans le sillage de la loi Delors de 1971, qui entendait promouvoir, à la fois, formation professionnelle et formation générale sans
utilité immédiate. Non seulement les entreprises organisent des stages sur la philosophie, l’éthique, l’histoire, la sociologie, mais elles recrutent des titulaires de
formation générale.
Il y a deux ans, une opération Phénix, lancée par sept grandes entreprises avec
l’appui du Medef, visait à l’embauche de titulaires de masters dans des cursus généralistes. Résultat : cent recrutements, qui n’auraient jamais eu lieu, d’historiens ou
sociologues, avec la pleine satisfaction des directions, convaincues que « de bons
littéraires n’ont pas seulement acquis des connaissances, mais aussi des méthodes de
travail ». Et cela, non par philanthropie, mais par intérêt bien compris dès lors que ces
recrues apportent un souffle nouveau à l’entreprise.
À l’heure d’un changement d’emploi en moyenne tous les huit à dix ans, le
potentiel culturel peut se comparer à la quille d’un navire pris dans un environnement très évolutif et désormais tempétueux.
« La véritable école du commandement est dans la culture générale », estimait
Charles de Gaulle. Il suffit de remplacer le terme « commandement » par « compétence » pour avoir une des clés de la réussite professionnelle et personnelle.
Jacques Le Goff, professeur de droit public.
Questions (12 points)
1 Donnez un synonyme pour chacun des mots suivants (2 points) :
– philanthropie (ligne 38)
– révélateur (ligne 27)
– suspecte (ligne 10) – endosser (ligne 19)  Donnez la fonction des mots suivants (soulignés dans le texte) (2 points) :
– opération
– entreprise – administratifs – savoirs  Faites l’analyse logique de la phrase (2 points)
« Mieux, par l’aisance élémentaire qu’elle donne, elle facilite la manière d’endosser un poste
professionnel et d’exercer des responsabilités. »
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 Conjugaison (2,5 points)
« Les entreprises recrutent des titulaires de formation générale. »
– À quel temps est conjugué le verbe ?
– Écrivez-le à l’imparfait puis au conditionnel présent.
– Écrivez la phrase à la forme passive.
 Orthographe
Dans ce texte, certains mots sont mal orthographiés. Recopiez-le en corrigeant les fautes
(3,5 points)
« Pour certains, culture est entendue avec des réso­nances plus stritement intellectuel : dans le
sens ou l’on parle de culture classique, de culture scientifique, d’homme “cultivé” ; pour d’autre il
dési­gne une certaine aisence que l’homme acquière dans l’exercice de son esprit, une participation à une certaine manière de réagir et de pensé (on parlera alors de culture française). »
Corrigé
4 « Les entreprises recrutent des titulaires de
1 – philanthropie : amour de l’homme, amour
de l’autre, amour de l’humanité.
–révélateur : significatif, éclairant, symptomatique.
– suspecte : douteuse, qui suscite la méfiance.
– endosser : faire sien, prendre possession de.
Remarque
Avant de rechercher le synonyme
du mot « suspecte », je dois vérifier dans le
texte si ce mot est un nom ou un verbe. Si le
mot avait été un verbe, le synonyme aurait été :
soupçonne, croit coupable…
2 – opération : sujet du verbe « visait ».
– entreprise : complément d’objet second du
verbe « apportent ».
–administratifs : épithète lié du nom
« concours ».
– savoirs : complément du nom « maîtrise ».
3 – « Mieux, par l’aisance élémentaire qu’elle
Épreuves
Épreuves d
d’admissibilité
’admissibilité
Vocabulaire,
Compréhension
Compréhension
orthographe,
de
de texte
texte grammaire
Sujet 1
formation générale » est au présent de l’indicatif.
Imparfait : recrutaient.
Conditionnel présent : recruteraient.
À la forme passive : « Des titulaires de formation
générale sont recrutés par des entreprises. »
5 Les mots mal orthographiés sont soulignés
dans le texte suivant :
« Pour certains, culture est entendue avec des
réso­nances plus stritement intellectuel : dans
le sens ou l’on parle de culture classique, de
culture scientifique, d’homme “cultivé” ; pour
d’autre il désigne une certaine aisence que
l’homme acquière dans l’exercice de son esprit,
une participation à une certaine manière de
réagir et de pensé (on parlera alors de culture
française). »
Ils doivent s’écrire de la manière suivante :
strictement ; intellectuelles ; où ; d’autres ;
aisance ; acquiert ; penser.
Conseil
donne » : proposition subordonnée complément circonstanciel de cause du verbe de la
principale « facilite »
– « elle facilite la manière d’endosser un poste
professionnel et d’exercer des responsabilités » : proposition principale
Je trouve 7 fautes. J’ai toutes les
raisons de penser que le barême de 3,5 points
est établi sur la base de 0,5 point par fautes.
Si je doute de l’orthographe exacte de
« résonances », que je pourrais être tenté
d’orthographier « résonnances », ce barême me
donne un indice précieux en me laissant
percevoir que le texte fautif ne contient pas
plus de 7 fautes d’orthographe… et que
l’orthographe de « résonances » est donc
exacte.
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