Actus : Rester critique Les Jeunes FDF aux 24h Vélo de - Relie-F

Transcription

Actus : Rester critique Les Jeunes FDF aux 24h Vélo de - Relie-F
Bimestriel: novembre-décembre 2014 n°34 - Editeur responsable: Georges Nihoul - Relie-F asbl - Avenue Henri Jaspar, 127 - 1060 Bruxelles - N° d'agréation: P201054
Bulletin d'informations de Relie-F asbl
www.relie-f.be
Belgique-Belgïe
P.P.-P.B.
6800 Libramont
MASSPOST
BC 25107
n°
34
DOSSIER
'
L
A
S
E
LES JEUN
L
A
N
O
I
T
INTERNA
www.relie-f.be
Différentes tendances dans un même mouvement !
Conseil d'admin
istration
OJ
Relie-F asbl
Avenue Henri Jaspar, 127
1060 Bruxelles
Tél. : 02/513.54.94
Fax : 02/513.55.95
[email protected]
www.relie-f.be
Parution bimestrielle
1100 exemplaires
Imprimé par www.impribeau.be
Editeur responsable
Georges Nihoul
Ont participé à ce numéro Amaury Alexandre
Julie Beliën
Laurence Bernair
Christophe Cocu
Céline Cottin
Sarah Crosset
Marie-Sarah Delefosse
Joey Dellatte
Jacqueline Delpérée
Lucie Dugardin
Isabelle Fokan
Bruno Gemenne
Sébastien Grégoire
Martin Jadin
Jérôme Martens
Corinne Martin
Mathieu Morelle
Georges Nihoul
Xavier Ory
Déborah Plaut
Imprimé sur du papier
certifié FSC
Effect
ifs
Arc-en-Ciel
Suppléants
Marc FANUEL
Asmae
Thibaut THEUNIS
Ma
thilde SERRUYS
SEN
BAO-Jeunesse
François VAN RO
Georges NIHOU
OTEN
CEF
L
Alain KLEIN
Log
an
VE
RH
OE
CHEFF
VEN
Catherine LEMA
Maxime LAFOSSE
ITRE
COALA
Philippe SANTINI
Olivier GEERKE
Coordination-C
NS
RH
Vanessa VERMEIR
Bri
git
te
VASSART
EN
écolo j
Jean-Baptiste BO
Esther INGABIRE
URGEOIS
Empreintes
Thomas MOREAU
Etienne CLÉDA
FCJMP
Sylvain LOHEST
Olivier LEBLAN
FEF
C
Pierre EVRARD
Corinne MARTIN
Jeunes cdH
Bri
euc WATHELET
Cédric MAHIEU
Jeunes FDF
Monique MISENGA
Pierre-Raphaël
COLLIGNON De
Quinoa
lphine DE VALK
Séverine DE LAVE
ENEE
LEYE
SPJ
Irène GARLANDA R
Yann GABEL
SVI
Christel NGNAMB
Pierre DE HANS
CU
UEJB
Aurore DRUEL-U I
Jonathan DELAT TTER
YFU Bruxelles-W
RSET
HOUWER
allonie
Rostand TCHUILI
EU
Jennifer MÉLIG
NON
Une publication de
Edito
Chères amies, chers amis,
La participation des jeunes à la vie de la cité, mais également
leur engagement dans la sphère politique, sont des thèmes qui reviennent régulièrement sur
le devant de la scène médiatique.
Ce « Nouvelles Vagues » nous permettra de nous questionner à nouveau : l’herbe serait-elle
de moins en moins verte chez nous et ailleurs ?
S’il convient que la politique soit l’affaire de tous, de par sa définition originelle, certains
constatent depuis plusieurs années un recul de l’engagement militant, particulièrement chez
les jeunes générations. Pourtant, historiquement, les jeunes ont très largement participé aux
grands combats progressistes et émancipateurs partout en Europe. Or aujourd’hui, si l’on en
croit certains observateurs, cette volonté de transformation sociale, de changement semblerait
s’être appauvrie au sein de cette classe d’âge. S’il existe encore des mouvements sociaux
dans lesquels les jeunes s’investissent très largement, ils n’aspireraient plus véritablement
à une modification du champ politique, comme ont pu le souhaiter leurs ainés. Les jeunes
ne sont pas moins politisés que leurs ainés. Les travaux de la sociologue Anne Muxel ont ainsi
montré que l’intérêt des jeunes dans les années 70’, 80’, 90’ ou 2000 ne variait pas, en dépit
du discours récurrent sur la dépolitisation de la jeunesse. Le faible engagement des jeunes
dans des organisations politiques ou même syndicales n’est certainement pas le résultat d’une
dépolitisation de la jeunesse. A l’heure actuelle, les jeunes sont globalement plus éduqués
que leurs parents. Davantage formés et diplômés, ils possèdent une réelle conscience politique. Les formes d’engagement changent, moins en raison du moindre intérêt qu’en raison
de la transformation du champ politique. Anne Muxel relève que les jeunes sont aussi plus
critiques et plus exigeants à l’égard de la classe politique. Souvent pessimistes, ils expriment
une espèce de désenchantement qui reflète avant tout celui de leurs parents. Réalistes, ils
n’ont pourtant pas rangé leurs illusions et sont en demande de politique. Ils cherchent à
restaurer les valeurs d’engagement au travers d’actions concrètes, non différées et donc
jugées plus efficaces. Ils se mobilisent dans le cadre d’actions collectives et interviennent
souvent de façon spectaculaire sur la scène publique. Enfin le rapport des jeunes à la politique est contrasté et socialement diversifié en échos aux fractures et dysfonctionnements
dans la société.
Les jeunes sont donc aujourd’hui plus informés et surtout plus critiques que leurs ainés à propos de la politique. La majorité d’entre eux ne souhaite certes pas s’intégrer et participer au
monde politique tel qu’il est, mais la jeunesse ne délaisse pas pour autant la scène politique.
Les contenus et les formes de leur engagement et de leurs intérêts ont changé. Les partis
politiques n’attirent plus et suscitent de plus en plus la méfiance. Néanmoins, l’activisme
des jeunes est réel. En Belgique, nous retrouvons également des jeunes au cœur de diverses
mobilisations collectives, que ce soit « les indignés » ou les manifestations étudiantes... La
jeunesse n’est ni véritablement démissionnaire, ni absente. Mais ce qui la caractérise est
sans doute une volonté de se démarquer d’une façon de faire ou d’user de la politique dans
laquelle elle ne se reconnait pas. Globalement, les jeunes attendent des femmes et des hommes
politiques une implication encore supérieure dans leurs idées comme dans leurs actions. Ils
en attendent aussi une plus grande prise en charge des problématiques de la jeunesse. Il ne
tient qu’à tous de rendre l’herbe aussi verte ici que dans le monde, vœu facile, assurément !
A nous de jouer ! Belle lecture.
Georges NIHOUL
Président de Relie-F
2
« Si la jeunesse n’a pas toujours raison,
la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort. »
François Mitterand
e
r
i
a
m
m
So
Les Actus
aine
aventure hum
e
e
n
u
u
:
iq
e
it
v
cr
u
r
e
e
P4 Rest
ain-la-N
Vélo de Louv
h
4
2
x
u
a
F
D
F
P5 Les Jeunes
lo j : le retour
P6 Congrès éco
me EXPEDIS
P7 Le program
n
tion Séductio
ra
é
p
o
:
n
o
ti
is
ca
doxe au gâch
P8 Salon Edu
ra
a
p
u
d
i :
ir
m
our leur aven
decine et Ina
p
é
t
m
n
e
e
d
tt
s
a
e
b
d
se
tu
P9 E
s jeunes
d’austérité, le
s
lic
e
u
q
ti
li
o
p
s
t l’espace pub
e
-F
e
li
e
P10 Contre le
R
e
d
: les OJ
luralisme 2014
P
u
d
s
le
b
a
T
P11
nche
P12 Carte bla
sse à l’action !
ternational pa
Le Service Volo
P13 Dossier :
ntaire In
ternationa
in
l’
à
e
ss
e
n
u
La je
onal
e à l’internati
ss
e
n
u
je
a
L
P14
es et l’ONU
P15 Les jeun
Nations Unies
x
u
a
y
e
Jo
17
P
ça ?
pe dans tout
ro
u
E
l’
t
E
sion ?
18
P
e à la Commis
ss
e
n
u
je
la
e
d
upe
P19 Qui s’occ
rope
s jeunes en Eu
e
d
n
o
ti
ca
li
p
P20 L’im
on
P21 Conclusi
:
P22 Focus OJ
P23 Relie-F
H
Les Jeunes cd
3
l
L e s A ctus
La Voix de Relie-F
Rester critique
C
e 9 novembre 2014, Berlin et le monde entier ont
fêté les 25 ans de la chute du Mur. Cette année et
pour 4 ans, l’Europe et le monde commémorent la
Grande Guerre (sic) ou plutôt le grand charnier.
Tous les ans, les uns et les autres rendent hommages aux
hommes et aux femmes, militaires, résistants ou citoyens
qui ont permis de mettre hors d’état de nuire le nazisme
et son système totalitaire.
Alors entendons-nous bien : se souvenir que l’horreur a
existé chez nous et qu’on a réussi à en surmonter une partie
est indispensable ; montrer l’enfer mais aussi l’espoir ! S’en
servir comme de l’opium pour endormir notre conscience,
notre solidarité fraternelle avec nos concitoyens du monde
est un crime.
Rester critique par rapport à notre monde est aussi indispensable que d’honorer le devoir de mémoire. Ce sont
les deux contrepoids qui équilibrent le balancier de notre
regard critique de citoyen.
Le devoir de mémoire est honoré, on commémore, on
rappelle, on implique les jeunes générations pour que
plus jamais n’existe l’horreur, la séparation, la barbarie.
Encore secoués par l’horreur d’un reportage, encore ému
par le son du cor de la cérémonie du 11 novembre, le cœur
rempli d’espoir par l’élan démocratique des citoyens qui
ont mis le mur à terre, chacun se rassure en se disant que
c’était il y a longtemps. Que désormais nous sommes à
l’abri de tout cela. Qu’heureusement le monde a changé.
Christophe Cocu
Relie-F
Ah oui, vraiment ? Et si la célébration de ces événements
passés n’était là que pour donner bonne conscience à
nos démocraties, pour permettre aux uns et aux autres
de fermer les yeux sur ce qu’il se passe dans le monde
aujourd’hui.
Si le mur de Berlin est tombé, d’autres se sont érigés :
entre l’Inde et le Pakistan, entre la Corée du Nord et du
Sud, entre l’Espagne et le Maroc, entre l’Irak et le Koweït,
entre la Syrie et la Turquie, etc. Un mur est tombé, 25
ont poussé.
Si la première et la deuxième guerre mondiale ont pris fin,
la guerre existe toujours, charriant son lot d’horreurs et
de victimes : parfois proche de nous comme en ex-Yougoslavie, parfois plus loin : en Afrique, en Asie, en Amérique
du sud. Les tortures sont monnaie courante dans ces zones
de conflit, mais pas seulement.
La peur de l’autre, l’intolérance, le délit de sale gueule,
de couleur, de religion, d’orientation sexuelle, existent
toujours. Etre noir, être gay, être handicapé, être musulman, être pauvre, c’est quand même pas la même chose
que d’être blanc.
4
Les A ct u s
Les Jeunes FDF aux 24h Vélo de Louvain-la-Neuve
Une aventure humaine
C
e 15 octobre dernier, les Jeunes FDF ont participé
aux 24 heures Vélo de Louvain-la-Neuve. Ce qui
n’était, au départ, qu’un pari lancé entre nous
fin septembre lors des Fêtes de Wallonie, s’est
transformé en une véritable aventure humaine pour ses
participants.
On le voit bien, le pari était loin d’être gagné à un peu
plus de quinze jours de l’évènement. Mais ce n’est pas le
manque de temps qui allait décourager cette fabuleuse
équipe prête à relever le défi d’aligner un vélo JFDF dans
la catégorie Folklorique, catégorie emblématique des 24
heures Vélo.
« Ce qui n’était, au départ, qu’un
pari lancé entre nous fin septembre s’est transformé en une
véritable aventure humaine ».
Laurent Noël (Secrétaire Général des Jeunes FDF)
Quelques contraintes techniques et de sécurité plus tard,
nous voici, grâce à Henri et Jacqueline en possession de
deux magnifiques vélos. Nous décidons finalement, à moins
d’une semaine de l’évènement, de ne pas souder les vélos
entre eux pour faire un vélo bi-place, mais bien de n’aligner qu’un vélo « classique » étant donné les contraintes
de temps.
D’abord, il fallait contacter les organisateurs, le CSE
(Centre Sportif Etudiant) Animations et inscrire un vélo
en bonne et due forme. Sur le papier, rien de compliqué.
Laurent Noël, notre super secrétaire général, et moi-même
nous sommes contactés à maintes reprises pour évoquer
le type de vélo, comment le décorer… Après quelques
hésitations, nous nous sommes mis d’accord sur le concept
du Cuistax, ce qui, étant donné le temps imparti, était la
meilleure alternative pour aligner un vélo bi-place. Mais
après vérification auprès des organisateurs, un vélo doit
être composé de… vélos.
Après un week-end de montage du cadre (avec Cécile,
Vinciane, Quentin et Sébastien) sur lequel accrocher notre
décor, et de peinture du vélo, nous voilà prêts, le lundi, à
décorer le vélo avec l’aide précieuse de tous les membres
de la maison des Jeunes FDF. Le vélo doit être vérifié par le
CSE Animations ce lundi avant 18h. Nous filons donc sur le
coup de 16h30 vers Louvain-la-Neuve, notre vélo quasiment
terminé. Le contrôle technique ne fut qu’une routine et
nous voilà régulièrement inscrits à la compétition !
Ça y est, il est 13 heures ce mercredi 15 octobre, nous
prenons le départ devant une Grand-Place de Louvain-laNeuve noire de monde. Nous nous relaierons (Laurent,
Kevin, Cécile, Carinne et moi-même) à maintes reprises
pour finir le lendemain en 13e position sur 51 équipages
de nos premières 24h vélo !
Nous garderons tous, un souvenir impérissable de ces moments de grande camaraderie et qui furent l’occasion
aussi pour chacun de faire de belles rencontres. A l’année
prochaine !
Amaury Alexandre
Jeunes FDF
Cécile, Vinciane, Quentin et Sébastien
5
L e s A ctus
Congrès d’écolo j
Le retour
Une journée militante jusqu’au bout.
La première phase du congrès a été dédiée au travail
de fond par rapport aux amendements proposés par les
membres. Au sein de trois commissions organisées simultanément, et suivant un canevas d’intervention précis,
les amendements ont été défendus par ceux qui les ont
proposés, puis débattus par les auteurs du texte et les
membres présents.
Sur le temps de midi, écolo j n’a pas abandonné sa mission
militante. Sous l’impulsion de nos représentants internationaux, les membres ont mené une brève action contre
la négociation du Traité de libre-échange que l’Europe
négocie avec les USA.
A
près le succès de l’édition 2013 du Congrès et
l’adoption de 3 positions (dont une a particulièrement fait parler d’elle) sur la relocalisation de
l’économie, sur l’enseignement supérieur et sur la
légalisation des drogues (oui, oui, c’est bien elle !), écolo j
souhaitait relancer ce grand processus de démocratie interne. Réunis pour ce deuxième Congrès à l’université du
Travail de Charleroi, le 11 octobre dernier, les membres
ont débattu de positions relatives à l’enseignement secondaire, aux migrations et à la politique pénitentiaire.
S’en est suivi une après-midi en plénière, qui a permis
à l’assemblée de voter les propositions d’amendements
discutés en commissions. Ces débats ont été présidés d’une
main de maître par Matthieu Daele, qui, avec patience,
détermination mais aussi flexibilité, a mené des débats
intenses qui ont conduit à l’adoption des trois textes par
l’Assemblée générale suivant le congrès.
écolo j peut encore se targuer, outre la qualité des débats
en commissions et en plénière, d’avoir mené à bien ce
processus participatif visant à la définition de positions
avec l’ensemble des régionales tout au long du projet, et
avec chaque membre le jour du Congrès.
Cette journée a clôturé un long processus participatif
qui a duré environ un an. En effet, différentes phases
(informations et rencontres de terrain, rédaction de propositions, amendements, etc.) ont précédé cette journée
de Congrès, dont l’objectif a aussi été de permettre à
chaque membre de s’exprimer et d’expérimenter, par la
pratique, la participation à un processus démocratique.
Isabelle Fokan
écolo j
6
Les A ct u s
Le programme EXPEDIS
L
e programme Expedis (Expérience Éducative d’Immersion Scolaire) permet aux élèves des troisième,
quatrième, cinquième et sixième années de l’enseignement secondaire de réaliser une partie de
leur parcours scolaire (3 à 10 mois) dans une autre Communauté ou à l’étranger. À leur retour, ils pourront valider
ce parcours.
Ces séjours permettent aux jeunes de découvrir d’autres
cultures, d’entrer en contact avec d’autres langues, de
vivre des réalités différentes. Le fait de vivre quelques
mois dans des familles d’accueil et de suivre des cours
dans un système scolaire différent enrichit énormément
le jeune qui ose ce type d’aventure.
Je suis arrivé dans ma famille allemande le 13 août,
d’ailleurs chaque année à cette date, je leur envoie
un long message pour leur dire que je pense à eux,
car grâce à eux, j’ai vécu une expérience formidable !
YFU Bruxelles-Wallonie asbl est reconnu comme organisme
agréé par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour accompagner et encadrer au mieux les participants à ce programme.
D’année en année, un nombre croissant étudiants partent
un trimestre, un semestre, voire une année dans ce cadrelà. Cette formule est très appréciée par les jeunes qui
désirent découvrir le monde le plus tôt possible mais aussi
par les étudiants qui se rendent compte qu’ils seront trop
âgés pour participer à un séjour scolaire classique avec
YFU après les études secondaires.
Sur place, je fréquentais l’école de la ville dans
laquelle j’étais. Le système allemand étant « un an
en avance sur le belge », j’ai plus fait de la matière
de Rhéto que de cinquième. Ce qui a fait que j’ai
dû travailler beaucoup, pour combler le vide entre
mes connaissances et celles requises, afin d’avoir des
notes correctes pour le retour en Belgique.
Certaines destinations ne sont en effet pas accessibles aux
étudiants de plus de 18 ans. Pour rappel partir faire « une
seconde rhéto » à l’étranger est une mentalité typiquement
belge. Dans le réseau YFU, la majorité des 4000 jeunes
qui prennent part chaque année à un séjour à l’étranger
partent pendant leurs études secondaires.
Après un semestre sur place, il était déjà l’heure
de rentrer à la maison. Le retour s’est superbement
déroulé, j’ai eu droit à un homecoming pour moi tout
seul ! Point positif dans l’histoire, je ne devais plus
étudier quoi que ce soit pour le cours d’allemand !
Xavier Ory
Relie-F (en partenariat avc YFU Bruxelles-Wallonie)
Actuellement, je fais des études d’économie à
Maastricht, où plus de 40% des étudiants de ma faculté sont allemands. Même si je ne le parle pas
beaucoup, je peux en surprendre plus d’un en répondant à la place d’un ami lors d’une discussion ! La
faculté acceptant sur dossier, je suis persuadé que
mon échange et mon aptitude à parler allemand ont
rendu possible mon acceptation.
L’expérience en elle-même est exceptionnelle et
apporte tellement. FAITES-LE !
Guillaume
Returnee YFU 2012
7
L e s A ctus
Salon Education
Opération séduction
M
i-octobre, l’automne n’a pas encore donné ses
jolies couleurs à la nature mais Relie-F et ses
OJ se parent de leurs plus beaux atours pour
le Salon de l’éducation 2014. Chronique d’une
opération séduction…
Charleroi Expo, du 15 au 19 octobre, les professionnels et
futurs professionnels de l’éducation ont rendez-vous avec
ceux qui leur apporteront matière à égayer, approfondir
et illustrer leurs cours pour le plus grand plaisir des petits
et grands apprenants.
Comme chaque année, le secteur jeunesse s’invite parmi
les exposants et Relie-F entre en piste. Une opportunité
d’exposition d’un tel calibre ne peut être manquée par
nos OJ.
munication maitrisée. Pour l’occasion et suite à l’arrivée
de nouvelles associations au sein de Relie-F, nous avons
décidé de sortir une brochure de présentation de nos OJ.
Petit format, grand résultat ! Sur le même principe, nous
partons sur une publication expliquant les activités de nos
OJ réservées aux écoles. Le salon éducation est l’occasion
de jeter des ponts entre les deux secteurs.
Le bilan peut paraître positif à cette heure même s’il n’est
pas vraiment quantifiable pour le secteur jeunesse. Il est
rare qu’un événement n’ait pas droit à son petit bémol.
Pour 2014, on pointera nos stands non rassemblés alors
qu’ensemble, on peut aller plus loin. Voilà en tout cas, un
sujet à méditer lors de la préparation de l’édition 2015.
Car oui, Relie-F vous donne d’ores et déjà rendez-vous au
Pays noir l’année prochaine ! A bon lecteur…
Alors on réfléchit, on prend en compte les feedbacks pour
créer un stand qui tient la route. Pour 2014, on retient
l’idée du stand partagé afin d’offrir de la visibilité au
maximum d’associations. Relie-F partagera donc son stand
avec Arc-En-Ciel et Asmae cette année. Tandis que le SPJ
divisera également son stand pour permettre à BAO-Jeunesse, la Coordination-CRH et les CHEFF d’obtenir une
vitrine.
Céline Cottin
Relie-F
A côté de cela, COALA qui chapeaute également la journée de l’extrascolaire du samedi, occupe un stand pour
les cinq jours du salon alors qu’Empreintes propose des
animations « Optimove » sur le stand de la Région Wallonne
du mercredi au vendredi ainsi qu’une conférence sur le
projet « Emile le serpent » le jeudi après-midi.
Mais le Salon de l’éducation est la grande opération séduction de l’année ! Alors, on pense message, image et comPhoto : Service Public de Wallonie
8
Les A ct u s
Études de médecine et Inami
Du paradoxe au gâchis
L
e métier de médecin est un métier en pénurie. Pourtant, 50 % des futurs diplômés n’obtiendront pas de
numéros INAMI cette année. D’ici 2017, c’est plus
de 1600 médecins qui risquent de ne pas pouvoir
exercer, faute de numéro. La situation actuelle des études
de médecine est complexe, problématique, et urgente.
Comment en est-on arrivé là ?
Les années 90 ont vu une réforme profonde du secteur
de la santé, via notamment la mise en place d’une planification de l’offre. Elle résulte d’un constat : les années
80/90 ont vu exploser le nombre de médecins. Selon les
législateurs en place, cette pléthore entraînait une augmentation des dépenses publiques en matière de santé,
ainsi qu’une détérioration de la qualité de l’offre (du fait
d’une pratique réduite).
1. pour être admis, les étudiants doivent passer un
test d’orientation obligatoire, mais non contraignant.
À partir de ses résultats, l’étudiant choisit de s’inscrire
ou non en première année de sciences médicales.
2. Lors de la session de janvier : les étudiants qui obtiennent une moyenne inférieure à 8 doivent se réorienter.
La situation actuelle est une situation en suspens : l’accès
aux études de sciences médicales est libre. Cependant
le fédéral maintient son système de planification d’offre
médicale via la limitation des numéros INAMI. Pour les promotions sorties depuis 2008, la technique du lissage a été
pratiquée. Il s’agissait au départ de permettre d’ajuster les
quotas pour faire face aux erreurs de prévision. En réalité,
elle a été utilisée pour dépasser les quotas et garantir
un numéro à tous, au détriment des générations futures.
Cette volonté de planification s’est traduite par la création de la Commission de Planification. En parallèle, un
contingentement du nombre de médecins a été mis en
place : à partir de 2003, le nombre d’agréments permettant
de pratiquer la médecine est limité. L’entrée au troisième
cycle des études de médecine est limitée par des quotas
fédéraux. À l’obtention de leur master 240, les étudiants
doivent demander un numéro d’identification INAMI qui
leur permettra d’exercer la médecine dans le cadre de
« l’assurance maladie-invalidité » et donnera la possibilité
à leurs patients de se faire rembourser les actes médicaux.
Cette planification rend possible le fait qu’en théorie les
étudiants puissent se voir refuser ce numéro.
Le nombre d’étudiants touchés est difficile à prévoir, car
il dépend de nombreux paramètres. Cependant, le CIUM
estime qu’il manquerait près de 3 870 numéros INAMI
entre 2014 et 2020. Le SPF Santé Publique quant à lui, ne
prévoit qu’une pénurie de 1632 numéros. Tous s’accordent
sur le fait que les quotas de 2017 étant déjà entamés, le
lissage ne peut plus durer. Dès 2015, 50 % des diplômés
ne pourront exercer la médecine clinique.
Que faire ?
Il n’existe pas de solution miracle. Si l’on veut respecter
la liberté d’enseignement, il faut que le fédéral adapte
les quotas. Concrètement, les Jeunes cdH proposent plusieurs mesures :
Pourquoi « en théorie » ? Car pour éviter que des étudiants
qui ont obtenu leur master en médecine se retrouvent dans
l’impossibilité d’exercer, des mesures dites « d’étudiants
surnuméraires » ont été prises :
À court terme, d’augmenter les numéros INAMI pour
les années 2020 à 2024, afin de pouvoir continuer la
technique du lissage ;
n Communauté Flamande, le nombre d’étudiants en
e
médecine est limité par un examen d’entrée. Si cette
technique de sélection fonctionnait au départ, la Communauté Flamande fait aujourd’hui face à un nombre
d’étudiants surnuméraires : les étudiants réussissent
« trop bien » l’examen d’admission.
En Fédération Wallonie-Bruxelles, les mesures ont
évolué au fur et à mesure des années. En 2008, un
moratoire gelait le numérus clausus. Celui-ci a été
levé en 2012 par la réforme des études de médecine
qui abolit toutes les formes de numérus clausus. Actuellement, l’accès aux études de médecine est donc
libre. Cependant, il existe deux « filtres » :
À moyen terme, de créer un cadastre des spécialités,
afin d’adapter les quotas fédéraux et de spécialités en
fonction des besoins de chaque spécialité ;
A moyen et long terme, de mettre en place un système
de gestion des numéros dormants.
Mathieu Morelle
Jeunes cdH
9
L e s A ctus
Contre les politiques d’austérité,
les jeunes se battent pour leur avenir
Une déclaration de politique communautaire qui manque d’ambition, un
gouvernement fédéral qui n’annonce rien de bon, pour la Fédération des Étudiants
Francophones, il est grand temps de réagir. Car avec les nouvelles politiques
d’austérité court-termistes, c’est l’avenir de tous les jeunes qui est sur la sellette.
Ensemble, la FEF et d’autres organisations de jeunesse ont donc décidé de crier
haut et fort « Non ! ».
T
out le monde le sait, la crise est là avec la pénurie d’emplois qui l’accompagne. Mais plutôt que
d’encourager les jeunes en les aidant à trouver un
emploi, ce qui ne serait vraiment pas du luxe vu
le taux de chômage, le gouvernement a décidé de rendre
les choses plus difficiles encore pour la jeunesse.
En dehors du fait que les jeunes sont souvent obligés de
s’estimer heureux de trouver un emploi précaire pour
survivre, les nombreux autres qui restent sur le bas côté
sont désormais ‘fliqués’ dans leur recherche d’emploi.
Cerise sur le gâteau, les allocations d’insertion sont revues
à la baisse avec comme nouvelle limite d’âge 25 ans (au
lieu de 30 ans). Qu’en est-il donc des étudiants qui finissent
leurs études après 25 ans ?
Corinne Martin (Présidente de la FEF)
Suspens… Le stage d’attente risque en tout cas de s’avérer
long et surtout douloureux pour ces nouveaux diplômés. Le
paradoxe de l’histoire : la décision de reporter la pension à
67 ans quand il n’y a pas assez d’emplois pour les jeunes !
C’est dans cette optique que la FEF a rejoint le Comité
d’Action Pour l’Emploi dont la priorité est de lutter contre
le chômage des jeunes. Avec d’autres organisations de
jeunesse, dont les jeunesses syndicales, la FEF participe
aux actions prévues ces 1er, 8 et 15 décembre pour dénoncer les mesures du gouvernement qui mettent en péril
l’avenir de tous les jeunes en Belgique.
Pourtant, la garantie jeunesse, initiative européenne qui
vise à lutter contre le chômage des jeunes, impose aux
états de garantir aux jeunes diplômés de moins de 25 ans,
un emploi, un stage ou une formation. Mais en dehors de
jolies promesses électorales à ce sujet, les partis politiques
n’ont fait que brasser de l’air.
Corinne Martin
Fédération des Etudiant(e)s Francophones
Ainsi, le nouveau gouvernement opte pour la solution
d’offrir 3,5 milliards aux entreprises, pour créer de l’emploi mais sans aucune garantie, tandis que préalablement
l’enseignement supérieur souffre d’un manque cruel de
financement public.
Vous avez dit incohérence ? Pour la FEF, il est plus que grand
temps de dénoncer ces politiques qui visent l’intérêt de
particuliers plutôt que celui de la société.
10
Les A ct u s
Tables du Pluralisme 2014
Les OJ de Relie-F et l’espace public
C
e 23 octobre se sont tenues les « Tables du Pluralisme 2014 » au sein de Relie-F. Cette année,
elles se sont déroulées sur le thème du rapport
aux médias et à la communication.
Après l’accueil chaleureux de notre président : Georges
Nihoul, et la présentation de la soirée par notre coordinateur : Christophe Cocu, la soirée a démarré dans la
bonne humeur.
Dans un premier temps, les invités se sont répartis autour
de 4 tables pour participer à une réflexion sur notre manière de communiquer entre nous et vers l’espace public.
De g. à d. : Georges Nihoul (BAO-Jeunesse), Thomas Moreau (écolo j),
Cédric Mahieu (Jeunes cdH), Thibaut Durant (SVI), Maxime Lafosse (CHEFF)
L’animation s’est déclinée autour de 4 questions :
Comment activer son réseau pour résoudre un problème ou pour faire valoir un enjeu auquel notre OJ
est confrontée ?
Comment écrire un communiqué de presse ?
Comment utiliser les réseaux sociaux ?
Comment mobiliser sur des enjeux collectifs ?
De g. à d. : Vanessa Vermeiren (COALA), Maxime Lafosse (CHEFF),
Marc Fanuel (Arc-en-Ciel), Laurence Bernair (Relie-F)
De manière ludique, les participants ont pris part aux
débats. Pendant une heure, ils ont ainsi échangé leurs
pratiques et ils ont fait émerger de nouvelles idées.
Après l’effort, le réconfort ! L’équipe communautaire de
Relie-F a invité les participants, une trentaine de personnes
issues de ses OJ membres, à passer dans la « Salle des
Piliers » pour un souper convivial et délicieux.
La décoration chaleureuse et la cuisine marocaine les ont
transportés dans une atmosphère de mille et une nuits
Au vu de l’ambiance, nous attendons les mille suivantes
avec impatience…
Laurence Bernair
Relie-F
De g. à d. : Sophie Jacqmin (BAO-Jeunesse), Michaël Maira (écolo j),
Yann Gabel (SPJ), Etienne Cléda (Empreintes)
11
C ar t e b
lanch e
Le Service Volontaire International
passe à l’action !
D
Projects-Abroad ? Et les autres ?
epuis peu, le voyageur envisage une nouvelle
forme de vacances. Il rêve d’évasion, de simplicité et veut surtout apporter son aide aux
locaux. Rien de mieux alors que de partir en
volontourisme. Volontariat et tourisme, fusionnés et
organisés, par des tours opérateurs. Flexibilité des
formules, interculturalité, loisir, tout y est ! Tout... ?
Sauf l’utilité du volontaire.
Projects-Abroad n’est qu’un exemple parmi d’autres du
volontourisme. Un ensemble d’organismes touristiques
partagent ce goût de la pauvreté lucrative et invoquent
des discours associatifs tels que Projects-Abroad les
présente.
En cela, porter l’action en justice sert pour le Service
Volontaire International d’exemple. Elle doit faire
prendre conscience de la nécessité de protéger le
vocabulaire associatif mais également, de l’importance de privilégier l’engagement en association sans
finalités lucratives.
C’est décidé, le Service Volontaire International, organisation de jeunesse ASBL, endosse le rôle de « tireur
d’alarme » et porte plainte contre Projects-Abroad,
l’une des entreprises phares de cette tendance.
Projects-Abroad en justice
Déborah Plaut
Service Volontaire International
Le vendredi 5 septembre dernier, une grande enveloppe blanche et contenant un ensemble de documents
précieux est envoyée par recommandé.
Son but est de dénoncer les pratiques de l’agence
pour vendre son volontariat : se présenter comme une
association par l’utilisation d’un vocabulaire strictement réservé au monde associatif, le recours à une
stratégie marketing mensongère, l’organisation illégale
de « journées Découvertes » au sein d’universités du
fait de son statut d’agence de tourisme...
Projects-Abroad trompe le « consommateur sur la marchandise ». Les projets ne participent pas aux besoins
sur place mais davantage aux intérêts économiques
de l’entreprise. Le volontaire, plein de bonnes intentions, pense pourtant agir dans le sens des populations
locales.
Il s’agit donc d’un organisme lucratif, qui fait de la
pauvreté un « parc d’attraction » par la pratique de
stratégies de commerces déloyales et la manipulation
de l’engagement citoyen.
12
La jeunesse
à l’international
« Pour libérer le potentiel des jeunes, nous devons les considérer comme des
partenaires de premier plan... »
Irina Bokova - Directrice générale de l’UNESCO
Journée internationale de la jeunesse 2013
13
La jeunesse à l’international
D
ébut 2012, la population mondiale a dépassé les
7 milliards d’individus, parmi lesquels se trouvent
énormément de jeunes. En effet, c’est aujourd’hui
plus de la moitié des habitants de la planète qui
ont moins de 30 ans ! Alors que les pays économiquement
développés sont confrontés au vieillissement de leur population, les pays en développement sont eux, composés
en majorité de jeunes.
Face à cet enjeu démocratique et démographique
mondial, quelles sont les réponses apportées par
la Communauté internationale ? Mais aussi, quelle
participation des jeunes est possible à ces différents
niveaux ?
C’est pour se pencher sur cette question que Relie-F
a choisi de présenter dans ce numéro la manière dont
les politiques nationales et internationales impliquent
les jeunes et abordent les questions de jeunesse.
Dans certains pays d’Afrique Subsaharienne, la proportion de jeunes atteint même plus de 70%. Une enquête
de l’UNESCO1 l’atteste : 90% des jeunes de la planète de
moins de 30 ans vivent dans les pays en développement,
soit la plus grande cohorte de jeunes de l’histoire. Et c’est
loin d’être fini puisque cette population jeune continue
à croitre de manière fulgurante. Aujourd’hui plus que
jamais, rien ne se fera sans la jeunesse !
La première partie de ce dossier abordera les politiques
et les programmes spécifiquement consacrés aux jeunes
au niveau de l’organisation des Nations Unies, tandis que
la deuxième partie portera sur les politiques européennes
les concernant.
Grâce à leur enthousiasme, leur imagination et leur créativité, les jeunes regorgent d’une énergie indispensable
pour relever les défis de nos sociétés. S’ils sont souvent
impliqués dans des processus informels, politiquement
pertinents, tels que l’activisme, l’engagement civique
ou le volontariat, ces jeunes sont sous-représentés dans
les institutions politiques nationales ou les organes décisionnels. Malgré leur majorité, les jeunes ne peuvent pas
décider de leur futur.
1
Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture
Population âgée de moins de 30 ans par région : 1980-2020
Europe de l'Ouest
Amérique du Nord
Moyen-Orient et Afrique
Amérique latine
Europe de l'Est
Asie Pacifique et Australasie
Population agée de moins de 30 ans
(en millions)
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
1980
1990
2000
2010
2020
Source: http://blog.euromonitor.com/2012/02/special-report-the-worlds-youngest-populations-.html
14
Le Dossier
Les jeunes et l’ONU
YOUTH
Les Nations unies définissent le terme « la jeunesse »
comme étant les personnes âgées entre 15 et 24 ans.
WORLD PROGRAMME
OF ACTION FOR
L
a communauté internationale reconnait l’importance de la participation active des jeunes aux
systèmes politiques et en fait un domaine d’action
prioritaire dans son agenda sur la jeunesse. Mais
plus concrètement, comment cela se matérialise-t-il ?
Le programme d’action mondial pour la jeunesse PAMJ
– world programme of action for youth WPAY
En 1985, l’ONU a célébré la première « Année internationale
de la jeunesse1 ». À l’occasion du dixième anniversaire de
cette année internationale, les Nations Unies ont renforcé
leurs engagements envers les jeunes en adoptant en 1995
une première démarche unifiée désignée sous le nom de
Programme d’action mondial pour la jeunesse (WPAY)2
qui est régulièrement actualisée. Celle-ci donne un véritable cadre et une direction à la politique internationale
de jeunesse et rend possible une participation réelle et
effective des jeunes.
15 domaines d’activité prioritaires ont été définis par
l’Assemblée générale : éducation, emploi, faim et
pauvreté, santé, environnement, abus de drogues, délinquance juvénile, activités de loisir, filles et jeunes
femmes, participation, mondialisation, technologies
de l’information et des communications, VIH/sida,
jeunesse et conflits, rapports entre générations.
Implication des jeunes au niveau des Nations-Unies : le
programme des délégués de la jeunesse
Un objectif majeur du PAMJ est donc, comme vu précédemment, d’accroître la participation des jeunes aux
processus décisionnels à tous les niveaux. Ainsi, au niveau
international, le PAMJ a mis en place un mécanisme permettant aux jeunes de participer aux travaux des Nations
Unies : le Programme des délégués de la jeunesse.
Pour chacun de ces domaines, le programme décrit la nature des problèmes rencontrés par les jeunes et propose
des mesures pour améliorer leur bien-être.
Ce programme joue aujourd’hui un rôle de premier plan
dans le secteur de la jeunesse3. De quelle manière ? D’une
part, il encourage les Etats à mettre en place des politiques
spécifiquement dédiées aux jeunes. D’autre part, il accroit
les occasions offertes aux jeunes de participer pleinement
à la vie sociale, de façon tangible et constructive. Comme
nous le verrons par la suite, les jeunes sont aussi partie
prenante du processus onusien….
Les Nations-Unies sont souvent décrites comme un grand
organisme obscur, aux règles floues, qui coûte cher et à
mille lieues des réalités quotidiennes des gens et donc des
jeunes. L’ONU s’est néanmoins inquiétée de l’implication
des jeunes et de leur donner la parole comme représentants d’une partie conséquente de la société civile. Sous
l’impulsion de certains Etats précurseurs et après un travail intensif des Organisations représentant les jeunes,
15
Les jeunes et l’ONU
un véritable programme a été mis en place, celui des
« délégués de la jeunesse ». Ce dispositif permet d’envoyer
des jeunes « représenter » la jeunesse de leur pays et par
effet boule de neige, un groupe de jeunes qui représente
la jeunesse du monde entier.
Critique : Même si ce programme donne une opportunité inouïe à des jeunes de venir s’exprimer sur
la scène des Nations Unies, le nombre de délégués
originaires des pays en développement reste très
limité, ce qui rend, à l’heure actuelle, le programme
peu représentatif, à l’échelle de la jeunesse, du
monde dans sa diversité.
Ce programme est aujourd’hui promu par les Nations-Unies
comme une de ses plus belles réussites et vise plusieurs
objectifs :
Mieux faire connaitre la situation des jeunes au plan
mondial et faire reconnaitre leurs droits et leurs aspirations ;
Les jeunes délégués sont ainsi invités à se prononcer sur
l’ensemble de l’agenda politique international qui les
concerne : c’est ce qu’on appelle le principe du « mainstreaming the youth ». Même si l’écoute et l’influence dont
bénéficient les jeunes délégués est à géométrie variable,
il s’agit d’une occasion unique d’influencer et d’éviter
que cette partie conséquente de la population ne tombe
dans l’oubli.
Promouvoir des politiques de jeunesse dans les différents Etats ainsi que des dispositifs de coordination
entre organisations de jeunesse et gouvernementales ;
Renforcer et promouvoir la participation des jeunes
aux processus décisionnels tant au niveau national
qu’international ;
Toutefois, chaque Etat participant au programme a sa
propre vision de ce qu’est la participation des jeunes et
le moins qu’on puisse dire est que ces visions diffèrent.
Ainsi, certains gouvernements recrutent eux-mêmes les
jeunes délégués. Caricaturalement, ce modèle limite la
participation des jeunes à une écriture de rapports. En
revanche, d’autres pays délèguent à la société civile la
sélection des délégués. Cette façon de faire, qui est celle
de la Belgique et de la plupart de ses voisins, laisse plus de
liberté de parole et de critique aux jeunes représentants.
Favoriser une vision transversale des enjeux liés à la
jeunesse aux Nations Unies.
Le principe qui se trouve au cœur de ce programme est que
les jeunes sont les mieux placés pour définir leurs besoins
et leurs nécessités. Ainsi, intégrer des jeunes dans les
délégations officielles et aux réunions intergouvernementales enrichit et légitimise le débat. Cela permet aussi de
renforcer les canaux de communication et la coopération
entre les gouvernements et la jeunesse.
En Wallonie et à Bruxelles, c’est le Conseil de la Jeunesse
qui est chargé de recruter et d’envoyer des mandataires
à plusieurs conférences des Nations-Unies.
Néanmoins, la participation des jeunes aux processus des
Nations Unies ne se limite pas aux politiques de jeunesse.
Même si l’impact du travail du délégué dépend énormément des relations qu’il entretient avec le Ministère des
affaires étrangères, il faut souligner que beaucoup des pays
européens, dont la Belgique, disposent d’un programme.
En effet, la plupart des pays du monde restent réticents à
donner la parole à des jeunes à un endroit aussi stratégique
et sensible que l’ONU.
Les années internationales sont proclamées par l’Assemblée générale
des Nations unies. Elles sont dédiées (chaque année depuis les années
2000) à un ou plusieurs thèmes particuliers.
2
Le Programme d’action peut être consulté à l’adresse suivante : www.
un.org/youth
3
Même si les jeunes de 15 à 24 ans sont au cœur de cette stratégie, le
groupe d’âge des 25-30 ans est également concerné.
1
Photo : palazzochigi
16
Le Dossier
Les jeunes délégués
aux Nations Unies
Découvrez l’interview de Joey Dellatte: président des CHEFF et membre du
Conseil de la Jeunesse, il est le mandataire pour représenter la jeunesse belge
au niveau des Nations-Unies cette année. Il a déjà eu l’occasion d’effectuer un
mandat de deux semaines en octobre au troisième Comité de l’Assemblée Générale
des Nations Unies. En plus de contribuer à la conception de ce dossier, il nous
livre son témoignage.
Quelles ont été tes impressions ?
Tout d’abord, un privilège d’avoir représenté la jeunesse
belge avec ma co-déléguée Lien Wyckmans (mandatée
par le Vlaamse jeugdraad). Ensuite, une grande responsabilité qui a nécessité un grand travail de préparation
et de consultation.
Une fois à l’ONU et l’excitation des premiers jours passée,
il faut cependant faire face à la lourdeur d’une aussi grosse
institution et la réalité du travail diplomatique qui désenchante très vite les rêves de changer le monde que l’on peut
avoir (secrètement) quand on est jeune délégué. Au final,
malgré les frustrations et les imperfections du programme
(sa représentativité, son peu d’influence, etc.), c’est la
sensation de privilège qui reste et la volonté de pousser
encore plus pour que la voix des jeunes soit entendue.
par le Sri Lanka sur la formation des jeunes, une sur les
droits de l’enfant, et une sur le harcèlement et le cyber
harcèlement envers les jeunes.
Comment se passe dans les faits l’influence des jeunes
délégués sur les enjeux de la jeunesse ?
Sur quoi avez-vous travaillé ?
Lien et moi avons tout d’abord réalisé un speech qui s’est
notamment basé sur le travail effectué par le Conseil de
la Jeunesse et le Vlaamse jeugdraad. Les trois priorités
dégagées pour notre travail sur place étaient l’emploi des
jeunes, l’égalité des genres et le climat. Notre discours,
quant à lui, portait sur les droits de la jeunesse à être
entendue et protégée comme catégorie spécifique de la
population et insistait également sur l’égalité des genres
dans le cadre de ce droit de jeunes.
D’abord sensibiliser en rencontrant des diplomates et des
membres des Nations Unies ainsi qu’en délivrant notre
discours au nom de la Belgique (ce qui fait qu’on l’écoute
et que l’on prend en compte ce qu’il dit). Ensuite, en
participant aux différentes réunions et rencontres informelles qui donnent parfois l’opportunité de plaider pour
les thématiques que l’on porte.
Nous avons ensuite assisté à de nombreuses réunions,
conférences et « side events » avec les autres délégués de
la jeunesse qui nous ont permis d’être sensibilisés et de
sensibiliser sur de nombreux aspects qui peuvent toucher
les jeunes (la formation, l’éducation, la santé, les mineurs
non accompagnés, etc.).
Je pense que c’est une très belle opportunité mais que le
travail n’est pas fini afin de véritablement rendre efficace
et influent le mandat des jeunes délégués. Au niveau belge,
même si la Belgique est un pays avancé sur la question de
l’implication de la jeunesse, il faut encore rendre effectif
cette implication afin que les jeunes et leurs organisations
soient écoutés jusqu’à ce niveau-là. Au-delà de la Belgique
et de l’Europe, il est vraiment important que ce programme
se généralise au reste du monde et que leurs voix soient
écoutées de manière systématique.
Que penses-tu du processus onusien sur la jeunesse ?
Enfin, la partie la plus attendue : la négociation des résolutions qui concernent les jeunes. Nous nous sommes
concentrés sur trois d’entre elles : une résolution portée
17
Et l’Europe dans tout ça ?
Politiques européennes de jeunesse
Point polémique d’Erasmus+ : la mise en place d’un
mécanisme de prêt pour les étudiants, pour les endetter dès le début ! Ca montre une certaine philosophie
européenne, proche de ce qui se fait dans les pays
anglo-saxons où les étudiants doivent s’endetter pour
financer leurs études.
Dans le domaine de la jeunesse, la reconnaissance du rôle
de l’Union a été assez tardive. Les premières références
ont été introduites par le traité de Maastricht (1992),
qui affirme que l’action de l’UE devrait « favoriser le développement des échanges de jeunes et d’animateurs
socio-éducatifs ».
Les politiques européennes sur la jeunesse peuvent être
divisées en deux grands chapitres : l’éducation et l’emploi
des jeunes.
L’emploi des jeunes
En cette période de crise, l’emploi
des jeunes est devenu une priorité
de l’agenda des décideurs politiques
européens. Du fait de l’importance
du chômage des jeunes en Europe,
plusieurs initiatives ont été proposées par l’Union :
L’éducation
L’éducation est une prérogative nationale, c’est-à-dire
que chaque pays de l’UE élabore sa propre politique. L’UE
la soutient en établissant des objectifs communs et en
encourageant le partage de bonnes pratiques. L’UE n’a
donc pas de pouvoir en la matière, sauf en ce qui concerne
la mobilité.
« Jeunesse en mouvement » lancée en 2010 : Cette initiative
vise à soutenir l’un des objectifs principaux de la « stratégie
Europe 2020 » : Atteindre un taux d’emploi de 75% de la
population en âge de travailler. Les mesures envisagées
pour y parvenir sont les suivantes :
Mieux adapter l’enseignement et la formation aux
besoins des jeunes ;
Encourager un plus grand nombre d’entre eux à profiter
des bourses européennes pour étudier ou se former
dans un autre pays ;
L’Europe a donc mis en place le programme « Erasmus+ »,
qui est entré en vigueur en septembre 2014 (jusqu’en
2020) et vient remplacer l’ancien programme Erasmus qui
a permis à de très nombreux européens de partir durant
leurs études. Il s’agit sans conteste d’une des plus grandes
réussites de l’UE.
Amener les États membres à prendre des mesures
simplifiant le passage des études à la vie active.
Point polémique de la garantie jeunesse : C’est
l’initiative phare des décideurs. Mais pour les eurodéputés de tous les partis, ce n’est pas assez
ambitieux.
« Le budget retenu est de six milliards d’euros.
Or, il est déjà démontré qu’il faudrait au moins 21
milliards d’euros », dénonce certains eurodéputés.
Ils regrettent aussi que « les jeunes de 25 à 30 ans
soient exclus de la mesure ». Cette tranche d’âge
est pourtant davantage concernée par le chômage
que les 15-25 ans.
C’est sous l’appellation Erasmus+ que sont désormais réunis l’ensemble des programmes européens de mobilité
ayant trait à l’éducation, la formation, la jeunesse et le
sport. On y retrouve notamment le programme de séjour
universitaire à l’étranger Erasmus, le soutien aux stages
dans un autre pays européen Leonardo, ou encore le Service Volontaire Européen.
18
Le Dossier
Et l’Europe dans tout ça ?
« Paquet emploi jeunes » lancé en 2012 : Les mesures ont
plusieurs objectifs :
Faciliter la transition entre l’école et la vie professionnelle par la garantie jeunesse. Censée être appliquée en concertation avec les différents secteurs de la
jeunesse, celle-ci a pour but de permettre aux moins
de 25 ans de recevoir une offre de qualité en matière
d’emploi, de formation complémentaire, d’apprentissage ou de stage, dans les quatre mois suivant la sortie
du système scolaire ou la perte d’emploi ;
Faire en sorte que les stages permettent d’acquérir
une expérience professionnelle d’un niveau de qualité
élevé, dans le respect des conditions de sécurité ;
Améliorer la qualité et l’offre des formations en apprentissage ;
Offrir aux jeunes davantage de possibilités de travailler
et de se former à l’étranger.
Photo : Sylvia Fredriksson
Qui s’occupe de la jeunesse
à la Commission ?
Commissaire en charge de la culture, de l’éducation
et de la jeunesse : le Hongrois Tibor Navracsics.
Commissaire en charge de l’emploi : la sociale-chrétienne belge, Marianne Thyssen.
Sa candidature a d’abord été rejetée
par le Parlement européen ! L’argumentaire était qu’il ne pouvait pas être en
charge de la culture alors que le gouvernement dont il provient est censeur
sur la question.
Elle sera donc en charge de tout ce qui
concerne l’emploi des jeunes. Lors de
son audition, elle a rappelé trois chiffres
inacceptables : 26 millions de travailleurs sans emploi, dont 7,5 millions de
jeunes ; 127 millions d’européens en
risque de pauvreté ou d’exclusion sociale.
De même, il ne pouvait pas être en charge de la citoyenneté, du fait du traitement fait par la Hongrie
aux Roms. Face à ce tollé, on lui ôte le portefeuille
de la citoyenneté : sa candidature est alors finalement
acceptée.
Elle a également annoncé quatre priorités : la création
d’emplois (qui doivent respecter la dignité et l’égalité,
notamment de genre, des travailleurs) ; la mobilité des
travailleurs, l’augmentation des qualifications et la
protection sociale qui, dit-elle, est un investissement
dans notre prospérité.
Photos : European Parliament
19
L’implication des jeunes
en Europe
La représentation : le Forum Européen de la Jeunesse
C’est la plate-forme des organisations de jeunesse en
Europe. Il représente 99 organisations de jeunes, divisées
en deux piliers : les Organisations de jeunesses internationales (qui représentent les différents types d’organisation
de jeunesse comme les Scouts, les jeunesses politiques
etc.) et les Conseils nationaux de Jeunesse (avec une voix
par pays).
Le Forum Jeunesse œuvre au renforcement des capacités
des jeunes pour leur permettre de participer activement
à la société et d’améliorer leur vie, en représentant et
en défendant leurs besoins et intérêts ainsi que ceux de
leurs organisations.
Pour surmonter les défis rencontrés par les jeunes, le
Forum européen de la Jeunesse a trois grands objectifs :
une plus grande participation des jeunes
Photo : undpeuropeandcis
des organisations de jeunesse plus fortes
Concrètement, des jeunes ambassadeurs sont recrutés et
se chargent de consulter les jeunes de leurs pays sur les
thématiques du dialogue structuré. A la suite de ces consultations, ils deviennent des représentants des jeunes de
leur pays lors des conférences européennes de la jeunesse.
Que se passe-t-il ensuite ?
une plus grande autonomie et inclusion des jeunes
Le Forum Européen de la Jeunesse est le principal interlocuteur de la Commission européenne en ce qui concerne
les questions jeunesse et constitue dès lors un des principaux endroits d’expression pour les jeunes au niveau
supranational.
Les résultats sont utilisés lors des conférences européennes
sur la jeunesse, au cours desquelles des représentants
des jeunes et des responsables politiques travaillent ensemble et présentent un message conjoint à l’UE que les
Ministres et la Commission européenne s’efforcent de
prendre compte pour élaborer leurs politiques à destination de la jeunesse.
La consultation : le Dialogue Structuré Européen
Pour préparer les décisions prises en Conseil des Ministres,
l’avis des jeunes est sollicité par le mécanisme que l’on
appelle le « Dialogue structuré ». Il s’agit d’un cadre de
débat entre les jeunes et les responsables politiques portant sur une série de sujets tels que la participation des
jeunes, l’emploi des jeunes, etc. Il a pour but de veiller
à ce que l’opinion des jeunes soit prise en compte dans
l’élaboration des politiques de l’Union européenne dans
le domaine de la jeunesse.
En Belgique francophone, le Conseil de la Jeunesse et le
Service Jeunesse convient les différentes organisations de
jeunesse et Centres de jeunes à participer au Groupe de
Travail National qui programme le cycle pour la Belgique
et qui sélectionne ensuite les « jeunes ambassadeurs ».
Les jeunes européens sont consultés par cycle de deux
ans. Ces interrogations sont relayées au niveau national
par les Conseils de la Jeunesse et y associent d’autres
organisations de jeunesse et parties prenantes.
20
Le Dossier
Conclusion
Q
uand on parle de jeunes au niveau international, on a souvent l’impression de s’adresser
à une élite sélectionnée voire privilégiée qui
serait donc fort peu représentative de la réalité
quotidienne des jeunes dans les différents pays. Si cette
affirmation n’est pas tout à fait vraie, elle n’est pas non
plus tout à fait fausse. L’accessibilité à la parole et à la
consultation n’est déjà pas facile au niveau local et national
pour tout un chacun ; il l’est évidemment encore moins au
niveau des organisations internationales. Cependant, ce
dossier témoigne des systèmes qui ont le mérite d’exister
pour consulter et donner la chance à des jeunes issus de
certains pays souvent privilégiés de s’impliquer jusqu’au
niveau mondial.
Si tu veux t’impliquer :
Dialogue structuré :
http ://www.conseildelajeunesse.be/r/politiques-projets/dialogue-structure-europeen/
Programme des jeunes délégués à l’ONU :
http ://www.conseildelajeunesse.be/r/politiques-projets/international/
une représentativité et une consultation qui, malgré leurs
défauts, sont larges et efficaces. Toutefois, cette grande
organisation n’entraîne pas encore une véritable intégration des thématiques jeunesse dans l’agenda européen,
l’Europe se limitant malheureusement encore trop souvent
à parler de la jeunesse comme d’un problème ou d’une
variable au lieu de penser les jeunes comme ce qu’ils sont,
le futur des nos sociétés.
Dans son programme pour la jeunesse, l’ONU vise justement
une participation des jeunes au niveau international mais
surtout cherche à promouvoir cette participation aux niveaux local et national. Si on peut donc regretter le manque
de représentativité géographique et démographique d’un
programme comme celui des jeunes délégués, l’enjeu se
trouve néanmoins dans la propagation d’une vision inclusive et compréhensive de la voix des jeunes à tous les
niveaux. La réalisation des objectifs de cet agenda passe
notamment par la création de mouvements de jeunesse
organisés dans les pays qui en sont dépourvus, et par une
meilleure écoute de ce qui existe déjà.
En conclusion, soulignons que l’effort de consultation et
d’intégration des jeunes a néanmoins le mérite d’exister.
Il ne tient qu’à nous de nous en saisir !
Sarah Crosset
Joey Dellatte
Lucie Dugardin
Relie-F
Du côté de l’Europe, l’intégration est évidemment plus
évidente avec l’existence d’une plateforme de coordination comme le forum européen de la jeunesse qui permet
Photo : Adam Scotti
21
Focus O J
Les Jeunes cdH
Les Jeunes cdH, c’est qui ? C’est quoi ? Pour qui ? Pour quoi ?
Que faisons-nous ?
Les Jeunes Humanistes veulent promouvoir la citoyenneté
et l’engagement volontaire. Mais pas seulement ! Nous
faisons valoir les intérêts et convictions de la jeunesse
auprès des décideurs, tout en soutenant la participation
des jeunes eux-mêmes à la vie politique.
Voici quelques exemples d’activités que nous menons à
bien :
Rédaction d’articles de décodage de l’actualité, les « ABC
de l’actu » - Actions de sensibilisation aux enjeux actuels
de la jeunesse - Organisation de débats/conférences sur
des sujets de société - Conférences diverses en présence
des acteurs politiques - Interpellation des élus pour les
sensibiliser aux dossiers « jeunes » - Mobilisation lors d’évènements, actions de terrain à caractère militant - Participer
à l’élaboration de décisions politiques - Visites d’institutions/d’associations - Rencontre d’acteurs de terrain.
Qui sommes-nous ?
L’association « Les Jeunes cdH » est une organisation de
jeunesse reconnue par la Communauté française. Nos
membres sont âgés de 15 à 35 ans et ils sont notre principale occupation.
Quelles sont nos valeurs et intérêts ?
Pourquoi le faisons-nous ?
En tant qu’organisation de jeunesse, les jeunes cdH ont
pour objectif principal de former des CRACS (des Citoyens
Responsables Actifs Critiques et Solidaires). Nous voulons
offrir aux jeunes militants et sympathisants un lieu d’accueil et de formation politique, et sensibiliser les jeunes de
Wallonie et de Bruxelles (et plus largement l’ensemble de
l’opinion publique) aux valeurs démocrates et humanistes.
Remettre le sens de l’autre au cœur d’un projet politique et
ajouter à la liberté et à l’égalité, la force de la fraternité.
Combattre une société égoïste, matérialiste et violente
basée sur le culte de l’argent, de la compétition, de l’indifférence et de l’inégalité.
C’est la raison pour laquelle nous adhérons aux valeurs
du CDH.
Réimposer l’homme aux autres, au marché, à la science
et aux institutions.
Le centre car nous sommes un lieu de rassemblement ouvert
à tous les citoyens quels que soient leur statut social, leur
nationalité, leurs religion ou convictions, et que nous nous
situons au-delà de la droite et de la gauche.
Les Jeunes cdH
Rue des Deux Eglises, 41 - 1000 Bruxelles
Tél : 02/238.01.79
[email protected]
Démocrate car nous voulons construire une société tolérante et participative qui considère chaque citoyen comme
un acteur responsable de son destin et de sa communauté
à qui l’Etat doit laisser un rôle d’action et de décision
important.
www.jeunescdh.be
Humaniste car nous considérons chaque personne, son
bonheur, ses rêves, comme la priorité de toute politique,
car nous préférons la qualité de l’être au mythe de l’avoir.
22
Relie-F
- Fédération pluraliste et alternative qui relie des organisations de
Jeunesse - regroupe dix-huit associations de Jeunesse reconnues aux identités
contrastées et riches de diversité, les unes étant des organisations de conviction
politique ou philosophique, les autres étant des organisations exerçant des
métiers très variés et proposant des activités que sous-tendent des projets de
société spécifiques et différents.
Relie-F est une fédération d’associations pluraliste et alternative qui favorise
le développement de dynamiques d’échange et de collaboration en dehors de
toute logique de piliarisation. A travers cette richesse et cette diversité, les
organisations membres se reconnaissent dans un réseau qui favorise
l’émergence d’une parole «citoyenne» commune ou multiforme permettant le
respect de la variété des convictions démocratiques qui les animent.
1
Favoriser l'expression d'une parole sur les politiques de jeunesse en
Communauté française.
2
Soutenir ses membres et le développement de leurs actions avec
les jeunes.
3
Apporter un accompagnement
soutenir les actions menées.
4
Représenter ses membres auprès de la société et des pouvoirs
publics.
pédagogique
permettant
de
[email protected] | www.relie-f.be
Différentes tendances dans un même mouvement !
les
23
Union des Etudiants Juifs
de Belgique
www.uejb.org
Arc-en-Ciel
www.arc-en-ciel.be
BAO-Jeunesse
www.bao-j.be
Fédération des Etudiant(e)s
Francophones
www.fef.be
Relie-F asbl
Fédération des Centres de Jeunes
en Milieu Populaire
www.fcjmp.be
Avenue Henri Jaspar, 127
1060 Bruxelles
Tél.: 02/513.54.94
Fax: 02/513.55.95
Empreintes asbl
[email protected]
www.empreintesasbl.be
www.relie-f.be
écolo j
www.ecoloj.be
Nouvelles Vagues est une publication
de Relie-F, fédération d'organisations
de jeunesse, qui a pour spécificité de
favoriser les dynamiques d'échanges et
de collaborations en dehors de toute
logique de piliers politiques ou
philosophiques.
Coordination-CRH
www.coordination-crh.be
Centre d'Organisation et d'Animation
de Loisirs Actifs
www.coala.be
Relie-F soutient les dynamiques
développées par les organisations de
jeunesse membres et contribue à
valoriser leur travail auprès de la
société civile et des pouvoirs publics.
Service Protestant de la Jeunesse
www.spj.be
Les Jeunes cdH
www.jeunescdh.be
Relie-F propose un accompagnement
pédagogique
(organisation
de
formations, diffusion d'informations
vulgarisées) et la mise en réseau des
membres dans des buts de partenariats
et d'échanges d'informations.
Asmae
www.asmae.org
Les Jeunes FDF
www.jfdf.be
La parution de ce "Nouvelles Vagues"
bénéficie du soutien de:
Comité des Elèves
Francophones
www.lecef.be
Service Volontaire International
www.servicevolontaire.org
YFU Bruxelles-Wallonie
www.yfu-belgique.be
Quinoa
www.quinoa.be
Cercles Homosexuels
Estudiantins Francophones Fédérés
www.lescheff.be
les