PROGRAMME DU FESTIVAL p. 22 à 24 - Cyclo

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PROGRAMME DU FESTIVAL p. 22 à 24 - Cyclo
www.cci.asso.fr
N°129 – HIVER 2013
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RÉCITS DE VOYAGE p. 4 à 17
Inde, Pologne,
Suède, Pérou,
Bolivie.
LE
29e
FESTIVAL p. 22 à 24
Les projections,
les horaires,
les tarifs d’entrée,
etc.
LES CYCLOPATHES p. 18
Des vélocipédistes
autour de Boston.
Suède
Julie Kowalski p. 10
et Karim Bensalem
4
p. 18
États-Unis
Les Cyclopathes
autour de Boston
Suède p. 12
Anne Guégan
8
Pologne
Catherine p. 8
et Benoît Michel
p. 4
INDE
Jacques Meunier
12
266 28
Sommaire
n°129 – hiver 2013
Sur la route
Pérou-Bolivie p. 15
Léo Woodland
4 Sur les routes indiennes
Osez le voyage à vélo !
Jacques Meunier
8 Pologne : du côté de la Baltique
Catherine et Benoît Michel
Assemblée Générale
et Grand Rassemblement de l’Ascension
à Clisson (Loire atlantique)
week-end du 29 mai au 1er juin 2014
es cyclo-campeurs de CCI seront accueillis au Camping du Moulin sur les hauteurs de Clisson dans un espace naturel
réservé aux tentes. On pourra se retrouver dans le barnum (60 places, tables, chaises, etc.), autour du barbecue géant ou
dans une petite salle (20 places, tables et chaises). Les enfants choisiront sans doute l’aire de jeux.
Philippe et Corinne Wolf avec Augustin Fernandez, et l’aide d’Isabelle et Pierre Lancelot, ont trouvé le lieu et rencontré la mairie
pour organiser ce long week-end. Martine Lelan prépare des balades dans les environs.
Outre les balades à vélo, il sera possible d’effectuer une visite guidée de la vieille ville (vendredi 30), et d’une cave de
Muscadet (jeudi 29) avec l’Office du Tourisme (sur inscription).
L
– Jeudi soirr ce sera la vie de camping, à la CCI.
– Vendredi soir : projections à la salle du Champ de foire.
– Samedi : assemblée générale à 16h30 salle du Champ de foire suivie d’un repas pour lequel une contribution de 5€ par
personne sera demandée.
– Dimanche : certains repartiront et d’autres joueront les prolongations.
Coordonnées du camping :
10 Amsterdam–Stockholm
Julie Kowalski et Karim Bensalem
12 La Suède, un pays tranquille
Anne Guégan
15 Une virée dans les Andes
Léo Woodland
Info, biblio, conseils…
18 Nos ancêtres les cyclopathes :
« À Bicycle autour de Boston en 1879 »
quatrième et dernière partie
21 Bibliocycle
Philippe Orgebin
Vie de l’association
22 Programme du 29e festival du voyage à vélo
26 Comptes-rendus de quinzaine
p 26 – Une quinzaine (presque) confidentielle…
Fernand Gimenez
p 28 – Une quinzaine normande
Sylvie Dargnies
Camping du Moulin, ZA de Câlin, Route de Nantes,
44190 Clisson, tél 02.40.54.44.48
Photo de couverture : Anne Guégan
Pour venir à vélo :
La Loire à vélo (Eurovélo6) est à environ 30 km.
Pour venir en train :
– TGV fréquents depuis Paris : pour Nantes (environ 2h15), ou Angers (environ 1h45).
– En TER : Paris-Le Mans (environ 2h20), Le Mans-Nantes (1h30).
– De Nantes à Clisson : TER/fréquence très élevée (entre 1/4 h et 1/2 h suivant les trains)
– D’Angers à Clisson : TER via Cholet ou Nantes : plusieurs trains par jour (environ 1h30)
Coordination, infos, inscription (visites, repas) :
Philippe WOLF : [email protected] – 01 45 28 79 30 et 06 42 00 74 47
Augustin FERNANDEZ : [email protected]
L’adhésion à l’association est demandée. Chacun doit être couvert à titre individuel par une assurance Responsabilité Civile.
Cyclo-Camping International demande, à tous, de respecter le code de la route.
2
Édito
« La Suède, un pays tranquille. »
Pour les prochaines revues
Les textes (5 à 9 000 caractères) et les photos destinés aux
prochains numéros doivent parvenir à :
Sylvie Dargnies ([email protected])
Dates de parution de la revue :
n° de printemps
n° d’été
n° d’automne
n° d’hiver
mi-avril
mi-juin
mi-octobre
mi-janvier
Prochaine parution : n° 130 – mi-avril 2014
Directrice de la publication : Sylvie Dargnies
Rédaction : Sylvie Dargnies (secrétaire de rédaction)
Gilles Baron (conception graphique et mise en page)
Ont participé à ce numéro : Jacques Meunier, Catherine et Benoît Michel, Léo Woodland, Julie
Kowalski et Karim Bensalem, Anne Guégan, Philippe Orgebin, Fernand Gimenez
Dépôt légal : janvier 2014 Tirage : 900 exemplaires
Impression : Parenthèses – 76, av. du Bout-des-Landes – 44300 Nantes
ISSN : 0755-0219. Commission paritaire : 0910G87166
Une excellente résolution à prendre en ce
début d’année ! Se lancer dans son propre
voyage à vélo sans attendre une hypothétique
année sabbatique et un tour du monde… C’est
ce que CCI vous souhaite à tous. Qui d’ailleurs
parmi nous n’a pas rêvé au grand départ lors
des projections du Festival.
Vous avez maintes opportunités à CCI pour
vous lancer dans l’aventure. Il n’y a pas seulement le Festival pour parler voyages ! Dans
cette revue, vous allez connaître tout ce qui a
trait à notre prochaine rencontre de l’Ascension qui se déroulera cette année en région
nantaise ; cette fois-ci, elle nous permettra
de tenir également notre assemblée générale.
Un rendez-vous à ne pas manquer, et un lieu
privilégié pour des échanges sur le voyage à
vélo, bien sûr nous aurons l’occasion de voir
un diaporama…
Vous savez également que le maître mot de
Cyclo-Camping International est l’autonomie
lors du voyage. Les habitués des quinzaines
le savent bien, et il est courant que dans nos
groupes on roule avec certains qui ont voyagé
à vélo un jour à l’autre bout du monde ! Pour
rappel, n’oublions pas le manuel du Voyage à
vélo (MVV). Il a été entièrement remanié, et tient
bien sûr compte de l’arrivée des dernières technologies numériques, des nouveaux types de
cycles qui attirent la curiosité et qui remplissent
parfaitement leur rôle pour voyager à vélo.
Quels que soient vos projets cette année,
n’hésitez pas à communiquer avec CCI :
en plus du Forum, déjà très consulté, d’une
part vos compte rendus de voyage ou vos
réflexions pertinentes sur le cyclo-camping
permettront d’alimenter la revue et d’autre part
si vous réalisez vos montages audiovisuels,
cela ne peut qu’être un enrichissement pour
tous les CCIstes. Que 2014 soit pour vous une
année faste et pourquoi pas l’année de “votre”
voyage !
Jean-Noël PHAL
[email protected]
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Sur la route
Asie
Malgré tout, cela se fait dans la bonne
humeur et avec force sourires.
Sur les routes indiennes
Cap sur Matheran
Malgré les réticences de Marie, nous
prenons un taxi pour sortir de la ville.
Nous traversons des zones industrielles et
des voies rapides, le tout sans indication de
direction. Le taxi nous laisse sur une route
secondaire avec moins de circulation. Peu
après nous prenons l’embranchement qui
conduit à Matheran, une station d’altitude
située à 900 m.
La route qui y mène est très pentue et
fréquemment défoncée par endroits, ce
qui nous oblige parfois à pousser les vélos.
Point positif, la circulation y est très faible.
La route longe une voie ferrée dont l’écartement est métrique. Le train miniature qui y
circule et qui emmène les touristes est une
attraction intéressante.
Matheran est un lieu de villégiature pour
les riches bombayotes. Théoriquement,
l’endroit est interdit à tous les véhicules y
compris aux vélos. Nous forçons le passage
et entrons en poussant, une fois de plus,
les bicyclettes. On y trouve de nombreuses
Guest House et de nombreux restaurants.
Cet endroit offre de magnifiques points de
vue sur les à-pic et les vallées environnantes
que l’on découvre en empruntant les sentiers au milieu des forêts de jambosiers.
Pour ce deuxième voyage, Marie Damiens et Jacques Meunier ont choisi l’Inde du sud.
« Pour simplifier les problèmes de transport des vélos dans l’avion,
nous avons décidé d’atterrir à Bombay,
de faire une boucle en faisant le maximum de trajet à vélo, et de repartir de Bombay.
Nous prévoyons d’aller à Goa en passant par l’intérieur
et de longer la côte du Konkan au retour. »
De Matheran à Pune
Après une journée de repos à Matheran
nous nous dirigeons vers Pune. C’est une
ville importante de quatre millions d’habitants et il va falloir que nous empruntions
la route de Bombay qui relie ces deux gosses
agglomérations. Le détour par Matheran
nous a permis d’éviter une partie de cet
axe à la circulation très importante. Mais
© Photo : Jacques MEUNIER
© Photo : Jacques MEUNIER
après avoir effectué la descente et après une
quinzaine de kilomètres nous retombons
sur la route principale que nous n’arrivons
pas à éviter.
Au sommet d’une longue côte où les
camions nous doublent dans un nuage de
Les policiers nous arrêtent
non pas pour nous infliger
une amende,
mais pour discuter
et nous offrir du thé !
fumée noire, nous arrivons à un croisement avec des bretelles dans tous les sens.
Évidemment, il n’y a pas de panneau indiÉ
cateur. Nous demandons notre route à des
cyclomotoristes qui gentiment nous font
signe de tourner sur une des bretelles. Nous
la prenons et nous nous retrouvons sur la
© Photo : Jacques MEUNIER
n novembre 2011, nous avons
décidé avec Marie Damiens de
retourner en Inde à vélo. Nous
n’avons pas d’itinéraire bien
défini et nous cherchons plutôt
à éviter les grands sites touristiques en passant de préférence
par les routes secondaires.
Comme nous l’avions planifié, nous
arrivons à Bombay à 6 h du matin. Nous
avons prévu de prendre un taxi pour nous
éloigner le plus vite possible de cette ville de
20 millions d’habitants.
E
Bienvenue en Inde
Pas de chance, nos vélos ne sont pas
arrivés ! Notre compagnie (Oman Air)
nous dit qu’ils seront peut-être là dans
4
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013
l’après-midi. Nous décidons de trouver un
hôtel proche de l’aéroport et d’attendre les
vélos en espérant qu’ils arrivent. Nous passons la journée à traîner dans la banlieue
proche de l’aéroport, cela nous permet de
On se pose des questions
sur les raisons
qui motivent
ces tracasseries
administratives.
nous réacclimater à l’ambiance de l’Inde.
En particulier, nous retrouvons les petits
restaurants où nous pouvons manger le plat
traditionnel indien végétarien du sud, le
Thali, pour moins d’un euro.
À 16 h, je téléphone à la compagnie
qui m’annonce que les vélos sont là. Nous
nous empressons d’aller à l’aéroport.
Lorsque nous y arrivons, la récupération
des vélos s’avère très difficile, car nous nous
heurtons à la bureaucratie tatillonne des
indiens. D’abord, il est compliqué d’entrer
dans l’aéroport alors que nous n’avons pas
de billets pour prendre un avion. Ensuite,
nous devons remplir des tas de formulaires et passer par de nombreux guichets
différents.
On peut se poser des questions sur
les raisons qui motivent ces tracasseries
administratives. Proviennent-elles de l’héritage colonial, d’une bureaucratie du type
Europe de l’est, ou sont-elles simplement
destinées à résorber le chômage ?…
bande d’urgence de l’autoroute. Il y a un
bouchon et circuler sur la bande d’arrêt
d’urgence n’est pas dangereux. Après une
grande montée, nous arrivons à un poste
de police. Les policiers nous arrêtent non
pas pour nous infliger une amende, mais
pour discuter et nous offrir du thé ! Ils nous
indiquent comment sortir de l’autoroute :
« Dans un kilomètre, il y a une planche
pour traverser le fossé, et un peu plus loin
vous trouverez la nationale ». C’est ce que
nous faisons, ce qui nous évite de passer par
un tunnel.
Nous faisons une petite étape aux
grottes de Karla où c’est la fête, et nous
arrivons à Pune. C’est une grosse ville où
nous avons la chance de trouver des cartes
routières imprécises mais complémentaires
aux nôtres.
Malgré une circulation intense, nous
traversons Pune sans grande difficulté,
puis nous voyageons dans la campagne. La
circulation sur ces routes est alors moins
importante, elles sont principalement
empruntées par des tracteurs qui transportent des cannes à sucre. Nous sommes en
effet en pleine période de coupe et l’activité y est très forte. On entend les tracteurs
arriver de loin, car ils ont tous des magnétophones qui diffusent des airs de musique
indienne bien sirupeuse.
Bijapur
Nous roulons cinq jours à travers cette
campagne verdoyante pour rejoindre la
grosse ville de Bijapur. Tout au long de cette
étape, nous trouvons des hébergements sans
gros problème.
Au passage, nous traînons dans la ville
de pèlerinage de Barhapur où régne une
ambiance de fête.
5
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013
© Photo : Jacques MEUNIER
Le long de la route, nous nous arrêtons souvent dans les petites échoppes de
thé où l’on sert le « Massala Tea », le thé
aux épices que nous apprécions beaucoup.
Nous faisons une autre découverte : le jus
de mangue en bouteille (Maza) qui nous
fournit à la fois la vitamine C et le sucre qui
sont très appréciés par les cyclistes que nous
sommes.
Souvent, devant ces échoppes, c’est
l’attroupement autour de nos vélos. Les
dérailleurs, les plateaux et les pignons font
l’admiration de tous. Quand nous repartons, il nous faut toujours faire attention
de ne pas dérailler car les manettes, qui ont
généralement été manipulées par curiosité,
ont fréquemment été déplacées.
Bijapur est une ville où subsiste beaucoup de monuments d’architecture
moghole. Il est dommage que leur entretien
laisse à désirer car ils sont magnifiques. La
pollution qui règne dans la ville les recouvre
d’une gangue noirâtre.
À signaler le Golgumbaz dont le dôme
a un diamètre de 38 m, ce qui en fait le
deuxième au monde après la basilique
Saint-Pierre de Rome. C’est en le visitant
que nous faisons une malheureuse expérience, celle de manquer d’être étouffés
par une foule. En effet, on accède au dôme
par un escalier où ne peut passer qu’une
personne à la fois. La montée se passe sans
problème, mais pour repartir les Indiens se
pressent tous à la sortie et s’écrasent alors
mutuellement. Nous subissons ce mouvement de foule. C’est, à l’extrême, l’illustration des files d’attente en Inde où il faut
toujours défendre sa place.
Nous allons à l’office du tourisme avec
l’intention d’obtenir des renseignements
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CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013
sur les villes et villages que nous allons traverser, ainsi que sur les possibilités d’hébergement. Nous apprenons une information
importante : en Inde, en principe, il y a une
Guest House dans tous les Taluks. Les Taluks
Nous y apprenons
une information importante :
en Inde, en principe,
il y a une Guest House
dans tous les Taluks.
correspondent aux chefs-lieux de canton en
France, et sont indiqués par un point rouge
sur les cartes vendues en Inde.
Badami et Goa
Après avoir passé cinq jours à rouler
dans la campagne, nous arrivons à Badami,
© Photo : Jacques MEUNIER
© Photo : Jacques MEUNIER
l’ancienne capitale de l’empire chalukya.
Évidemment, il y a plein de temples dans
É
des grottes. La ville est agréable et nettement
moins touristique que sa voisine Hampi
qui, elle, est envahie de touristes.
Nous reprenons ensuite notre route
vers Goa. Le paysage change, nous sommes
sur le plateau du Deccan qui est assez
aride mais entrecoupé par des vallées verdoyantes. La route est plate avant de descendre dans une vallée, puis remonte sur
le plateau. Il y a peu de circulation sur ces
routes. Les motocyclistes se mettent à ma
hauteur et me posent les questions traditionnelles : « From where are you ? Where
are you going ? ». Après les réponses, ils
sont satisfaits et nous quittent.
Pour éviter la route principale, nous
empruntons une piste dans la jungle mais
nous nous trompons de route. Au moment
où nous semblons perdus, un paysan nous sont la raison de l’embouteillage. Tout le
fait passer un gué et nous remet dans le monde discute autour de l’incident qui
droit chemin.
paraît pourtant sans gravité. Nous dépasAvant d’arriver à Goa, nous effectuons sons tout cela, et c’est ensuite le paradis,
une longue descente au bout
nous avons une grande
de laquelle nous sommes
route pour nous seuls, sans
C’était
circulation !
brusquement confrontés à
mon deuxième
un embouteillage qui s’étale
Il y a plein de touristes
sur plusieurs kilomètres de
de toutes nationalités dans
voyage
long. Les deux voies de la
Goa, certains restaurants
en Inde du sud
route sont bouchées par
affichent même le menu en
et je n’en tire
des véhicules coincés dans
caractères cyrilliques pour
qu’une
tous les sens et qui vont
les Russes.
recommandation :
Nous ne restons dans
tous vers la ville. Dans cette
osez l’Inde !
pagaille, même pour nous
cette ville qu’une journée
à vélo, il nous est difficile
pour nous reposer.
de passer sur l’accotement. Malgré tout,
nous remontons la file des véhicules et Retour à Bombay
atteignons l’origine de ce désordre. Un
Nous croyions que la route de Goa à
bus et un camion, qui se sont frottés, Bombay le long de la côte serait plate, mais
© Photo : Jacques MEUNIER
© Photo : Jacques MEUNIER
© Photo
Ph t : Jacques
J
MEUNIER
il n’en est rien, on n’arrête pas de monter et
descendre tout en n’étant pas loin de la côte
et de la mer. Il y a quand même quelques
étapes intéressantes le long de cette côte.
Ainsi Vijayadhurg vaut le détour pour son
fort situé sur la mer d’Oman, Ganpatipule
pour son temple et ses pèlerins au bord de
la plage, Murud pour sa plage et ses petites
échoppes ou l’on peut manger avec le soleil
couchant…
La seule difficulté que nous avons eue
au cours de ce voyage concerne l’orientation. Les cartes sont peu précises et les renseignements que donnent les autochtones
sont sujet à caution. Il faut en interroger
beaucoup et faire la plus grande moyenne
pour être sûr de la direction. De plus, les
Indiens voyageant peu, il est préférable de
leur demander le lieu le plus proche où l’on
veut aller ou mieux encore le Taluk. Ces
difficultés d’orientation nous ont valu quelques grandes étapes, mais cela nous a fait
découvrir de nouveaux endroits.
C’était mon deuxième voyage en Inde
du sud et je n’en tire qu’une recommandation : osez l’Inde !
Jacques MEUNIER
[email protected]
7
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013
Sur la route
Le centre-ville de Gdansk,
magnifique par sa richesse
architecturale.
Europe
© Photo : Catherine et Benoît MICHEL
Pologne :
du côté de la Baltique
« Partis en tandem de Frankfurt-sur-Oder en Allemagne,
nous réalisons notre projet de découverte du nord-ouest de la Pologne
en deux semaines et de ses principales villes : Poznan, Torun, Malbork,
enfin Gdansk et sa voisine Sopot, le “Deauville” polonais. »
ous avons tout d’abord traversé plusieurs parcs forestiers
(park Krajobrazowy), puis
des plaines, des pinèdes et des
pistes de sable qui nous ont
incités à modifier quelque
peu notre parcours.
N
Poznan, Torun…
Chaque village présente
encore ses routes de pavés, son
unique magasin (sklep), ses bâtiments d’ancienne ferme coopérative avec leurs blocs de logements
qui côtoient maintenant – avec
contraste – de nouvelles maisons contemporaines, ses grands
abribus bien protecteurs en hiver
et ses rangées de boîtes aux lettres bleues cadenassées.
8
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013
mots d’anglais qu’il connaissait, il nous a
expliqué n’avoir pas pris de vacances depuis
sept années au motif de : « Banque, hypothèque ! banque, hypothèque ! ».
Nous avons traversé ensuite une belle
région de petits lacs et... de moustiques
dynamiques ! C’était avant d’atteindre
Torun, inscrite au patrimoine
mondial de l’Unesco, ville
Le château médiéval de Malbork
de Nicolas Copernic et des
inscrit au patrimoine de l’Unesco.
Piernikis (fin pain d’épices) au
chocolat !
Arrivés à Poznan, nous nous sommes
attardés au lac pour nous rafraîchir, plutôt
que de visiter la ville si bien que, le soir
venu, le camping était complet. Nous avons
eu la chance d’être accueillis par un habitant
qui nous a offert avec gentillesse son jardin,
du thé et sa sympathie. Avec les quelques
© Photo : Catherine et Benoît MICHEL
La mer Baltique
Dans un paysage de plaines,
nous avons atteint Malbork
et son unique attraction :
le château médiéval, également inscrit au patrimoine de
l’Unesco, bâti avec 250 000 m3
©Les photos sont de Catherine et Benoît MICHEL
de briques ! Trois heures de visite ne nous hauteur de Szczecin, ville au nom improont pas permis de tout voir.
nonçable pour nous ! Malgré nos efforts
Puis nous avons rejoint, plein nord, la linguistiques, nous avons fait sourire bon
mer Baltique avec ses plages de sable blanc nombre de Polonais.
très fin bordées de pinèdes et de toutes
Nous n’avons pas eu de problème pour
petites gares ferroviaires, sans bâtiment, voyager en train, même avec un tandem, et
avec juste un panonceau indiquant les ce pour un prix relativement modique.
horaires. Un vrai bonheur
Notre retour s’est fait le
avec bain et coucher de
long du fleuve Oder mais du
Malgré
soleil.
côté allemand car il n’est pas
nos efforts
aménagé du côté polonais.
linguistiques,
Gdansk, Szczecin…
Cela nous a permis de parnous
avons fait
Enfin, nous arrivons
courir à nouveau des parcs
sourire
à Gdansk qui accueillait
naturels animés de ballets de
bon nombre
alors sa foire annuelle. C’est
papillons, cigognes, canards,
de Polonais.
dire s’il y avait foule ! Nous
libellules… Dans cet univers
avons ainsi eu un aperçu
« nature », a émergé subitedes produits et spécialités
ment, côté polonais, à un
que la Pologne peut offrir : charcuterie, passage frontalier, un marché très surprecuir, bijoux d’ambre, bières… Nous avons nant, à l’ambiance “souk”, où tout s’achète.
découvert l’ancien centre-ville, magnifique
Nous retenons l’accueil des Polonais,
par sa richesse architecturale, et les restes (nombre d’entre eux – cyclistes comme
des chantiers navals rappelant son passé automobilistes – nous ont spontanément
abordés pour nous demander si nous avions
(Solidarnosc).
Une promenade le long de la plage de besoin d’informations), les paysages sous un
Sopot, station balnéaire très prisée, longée soleil omniprésent, la charcuterie (cabanos
par de superbes pistes cyclables et pié- et golonka), la szarlotka (délicieuse tarte aux
tonnes, à faire mourir d’envie tous les cyclos pommes), les bivouacs, et les routes particulièrement bosselées…
normands.
Pour finir, nous avons décidé de
Catherine et Benoît MICHEL
rejoindre la frontière allemande en train, à
[email protected]
Le tandem
Hase “Pino”.
Pneu arrière :
26 pouces
Pneu avant :
20 pouces
Un magasin (sklep)
dans un village.
9
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013
Sur la route
Europe
Amsterdam–Stockholm
© Photo : Julie KOWALSKI et Karim BENSALEM
« Karim et moi attendions ce moment avec impatience :
le départ pour notre troisième périple à vélo !
Après Bruxelles-Hoorn-Amsterdam (été 2011) et Bruxelles-Kiel-Hambourg (été 2012),
notre prochaine épopée doit nous mener en Suède. »
remiers coups de pédale le
29 juin 2013 à 6 h 30, direction la gare de Bruxelles,
secoués par le vent et sous un
bon crachin. Embarquement
dans le train pour Amsterdam.
Nous ne pensons qu’à une
chose : commencer à rouler vraiment !
D’Amsterdam, nous partons pour
Zwolle, petite ville des Pays-Bas à proximité
de la frontière allemande. L’est des Pays-Bas
est magnifique : canaux, moulins, fermes
avec toits de chaume… Le pays honore sa
réputation de paradis pour cyclistes : longues
pistes confortables, et impossible de se perdre
grâce aux nombreux panneaux indicateurs.
P
Nous voici en Allemagne !
Après un arrêt dans le village fortifié de
Bourtange, nous voici en Allemagne ! Le
contraste avec les Pays-Bas est saisissant :
ici pas toujours de « vraies » pistes cyclables,
mais une petite route étroite qui longe la
nationale. Champs à perte de vue, grosses
exploitations agricoles, parfois un énorme
site industriel, pas de doute, nous sommes
bien en Allemagne !
À Wischhafen, nous traversons l’estuaire de l’Elbe pour rejoindre Glückstadt,
charmante petite ville du SchleswigHolstein. Nous longeons ensuite la côte
de la mer du Nord par une magnifique
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CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013
piste cyclable, avec des moutons pour seuls
compagnons. À Brunsbüttel, nous commençons l’une de nos plus longues étapes :
123 km dont plus de 90 le long du canal
de Kiel, qui doit nous mener au port d’où
nous embarquerons à bord d’un ferry pour
la Suède.
La piste cyclable qui suit le canal est
très agréable, très longue aussi ! Nous avançons en faisant la course avec d’énormes
On se croirait
au bord
de la Méditerranée !
porte-conteneurs qui font route, eux aussi,
vers Kiel. Nous croisons peu de monde, à
peine quelques plaisanciers ou pêcheurs.
Le soir, fourbus après cette interminable
étape, nous trouvons refuge dans une
ferme-auberge. La propriétaire nous propose de dormir dans un box rempli de
paille. En prime, un coin toilettes, douche
et serviette propre. Cocasse mais très
confortable !
Le lendemain soir, nous atteignons Kiel.
C’est parti pour 14 heures de traversée en
bateau, direction Göteborg ! Le coucher de
soleil sur la mer Baltique, le long des côtes
danoises, restera inoubliable… Arrivée sur
le sol suédois à 9 h du matin.
L’arrivée à Göteborg
Après une rapide visite du centre-ville
de Göteborg, nous prenons la direction
de la côte du Bohuslän, qui s’étend jusqu’à
la frontière norvégienne. Très vite, nous
sommes subjugués par le spectacle qui
s’offre à nous : côte très escarpée, innombrables îles, mer du Nord bleue et transparente (si si, c’est possible !)… On se croirait
au bord de la Méditerranée ! Et déjà près de
600 km au compteur.
Le soir venu, nous campons au bord de la
mer. Les premiers Suédois que nous croisons
semblent intrigués par nos bécanes et notre
attirail. Manifestement pas très courant des
campeurs à vélo ! La lumière crépusculaire
est très douce, presque couleur pastel. Gros
avantage lorsqu’on voyage à vélo dans le sud
de la Suède : la durée du jour. Début juillet,
le soleil se couche vers 23 h 30-minuit et
réapparaît dès 3 h du matin.
Arrêt à Fjällbacka, petit port de pêche
typique aux allures de station balnéaire. La
route est superbe, entre longues ascensions
et longues descentes, à l’ombre des forêts de
conifères (qui recouvrent plus de 60 % du
territoire suédois). Le soleil nous accompagne depuis notre arrivée en Suède, et nos
quatre gourdes, d’un litre chacune, sont plus
© Photo : Julie KOWALSKI et Karim BENSALEM
que nécessaires. Même s’il est relativement
facile de trouver des points de ravitaillement
en Suède (comptez environ 25 km entre
chaque village dans cette partie du pays), il
y a peu de grandes villes. Heureusement, la
plupart des villages disposent au moins d’une
supérette, mais attention aux prix, nettement
plus élevés qu’en France ou en Belgique.
Direction Ed, dans la province du
Dalsland, connue pour la variété de ses paysages et son aspect sauvage. À découvrir…
Le lendemain, grâce à un couple d’amis
belgo-suédois, nous campons sur une
minuscule île déserte. Nous nous y rendons
en canoë, en vrai Robinsons. Expérience
hors du commun ! Les paysages sont dignes
du Grand Nord canadien, les sapins se reflétant sur l’eau transparente des lacs…
Le lac Vänern
Nous faisons ensuite route vers le lac
Vänern, plus au sud. Avec ses 140 km de
long, il s’agit du plus grand lac de Suède et
du troisième au niveau européen. Quelle
impression de se retrouver face à cette gigantesque étendue d’eau, assis sur nos vélos,
traditionnellement habitués au bitume
bruxellois ! La nuit venue, nous essuyons un
violent orage, sous la tente… Plutôt stressant ! Le vent nous accompagnera tout au
long des jours suivants mais ne nous empêchera pas de passer le cap des 1 000 km !
Arrivés à hauteur de la petite ville de
Säffle, pas de piste cyclable en vue, ni d’accotement le long de la nationale. Nous optons
pour une route secondaire, très vallonnée et
ponctuée de lacs, quasiment désertée par les
voitures. Nous ne croisons personne pendant des kilomètres, à peine quelques fermes
isolées en bois rouge typiquement suédois.
La Suède bénéficie d’un climat continental
et malgré la chaleur estivale, nous sommes
sûrs de ne pas mourir de soif dans ce pays
aux 100 000 lacs !
Après deux semaines de vélo intensif,
nous nous accordons une pause bien
méritée. Dormir sur un vrai lit, laisser ses
jambes au repos… Nous arrivons dans un
camping naturiste, idéalement situé : loin de
la route et au bord d’un lac. Il dispose d’un
sauna au feu de bois. La chaleur y est accablante (plus de 100°) autant que relaxante.
Ici pas de douche froide mais un ponton qui
mène tout droit vers le lac, où l’eau avoisine
les 20°. Parfait pour la détente musculaire !
Nous ne croisons personne
pendant des kilomètres,
à peine quelques fermes isolées
en bois rouge
typiquement suédois.
Revigorés, nous reprenons la route le
long du lac Vänern. Direction Karlstad,
ville située à peu près à mi-chemin entre
Göteborg et Stockholm. Alternance de
forêts et de lacs, et les côtes qui se font de
plus en plus nombreuses ! En quittant la
petite ville de Filipstad, nous nous retrouvons face à une montée digne d’un « LiègeBastogne-Liège »… Une fois l’épreuve
passée, nous roulons à travers des kilomètres de forêt, trouvant refuge à l’ombre, sur
des chemins de traverse, pour des pauses
déjeuner constituées de plats lyophilisés.
Mémorable !
Direction Örebro, sympathique ville
universitaire, célèbre pour son château et
dotée de 180 km de pistes cyclables. La
campagne est nettement moins vallonnée
que dans le centre et l’ouest du pays, mais
n’en est pas moins jolie. Nous suivons un
© Photo : Julie KOWALSKI et Karim BENSALEM
itinéraire cyclable balisé qui nous mène sur
une piste caillouteuse et sinueuse magnifique, jonchée des incontournables lacs suédois. Superbe !
Stockholm, destination finale
La dernière étape doit nous mener à
Stockholm, notre destination finale. Très
belle campagne, couleurs magnifiques
(alternances de vert et de rouge grâce aux
maisons traditionnelles). L’arrivée dans
l’agglomération de la capitale suédoise
est très agréable, entre campagne luxuriante et forêts. Une fois en ville, il faut
trouver son chemin parmi les nombreux
ponts qui permettent de relier les 14 îles
sur lesquelles est construite Stockholm.
Heureusement, la ville est adaptée au
vélo : les pistes cyclables sont présentes
partout ! Impressionnant !
Nous passons quatre jours à Stockholm.
Un minimum pour s’imprégner de l’ambiance des différents quartiers. Entre
vieille ville médiévale, centre urbain
branché et musées passionnants (le musée
Nobel notamment), Stockholm a de quoi
séduire…
Fin juillet 2013. Retour vers Bruxelles en
avion, après quatre semaines de voyage. Nous
avions choisi de démonter et d’emballer nos
vélos dans des cartons pour être sûrs de les
retrouver en bon état à l’arrivée. Une fois à
l’aéroport de Zaventem, à Bruxelles, nous
avons donc remis les roues avant, refixé
les guidons, revissé les pédales, regonflé
les pneus… devant des files de vacanciers
quelque peu surpris ! À peine sortis de la
zone aéroportuaire, nous trouvons une piste
cyclable. Tout droit jusqu’à la maison. Notre
compteur affiche 1 607 km.
Julie Kowalski et Karim BENSALEM
[email protected]
11
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013
Sur la route
Scandinavie
© Photo : Anne GUÉGAN
La Suède,
un pays tranquille
Anne et Michel Guegan ont choisi la Suède pour leurs vacances d’août 2013,
pays qu’ils abordent par le Danemark avec un ferry.
Après avoir longé la côte sud, leur itinéraire les mène à l’intérieur
puis sur la fameuse île d’Öland. Les pistes cyclables sont nombreuses.
Retour à Copenhague en traversant le pays d’est en ouest.
e voyage commence au
Danemark, à Copenhague où
nous avons laissé la voiture.
Nous aurions préféré prendre le
train de nuit Bâle-Copenhague
mais nous n’avons pas été assez
prévoyants. Il faut réserver
3 mois à l’avance, c’est-à-dire dès l’ouverture des réservations.
Un pont gigantesque relie Copenhague
à Malmö, mais il est interdit aux cyclistes.
Nous avons donc pris la direction d’Helsingor au Danemark par la route cyclable
n° 9. En route, à Rungsted, le musée Karen
Blixen pour les amateurs de littérature. En
longeant la mer, on croise de ravissants
petits villages avec des maisons aux toits
de chaume dont la petite ville de Niva.
Puis une traversée de 20 minutes en ferry
L
12
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013
nous permet d’atteindre Helsingborg,
ville jumelle en Suède.
La côte sud touristique
Après Helsingborg, nous prenons la
direction de Malmö en longeant la mer
la température
de l’eau
est tout à fait acceptable
… pour des Bretons
Baltique et on découvre avec plaisir qu’il
est possible de s’y baigner, la température
de l’eau est tout à fait acceptable pour des
Bretons. Nous passons la nuit au camping
de Limhamn, avec vue sur le pont qui relie
à Copenhague.
Le lendemain, nous atteignons l’extrême
pointe sud de la Suède à Smygehamm.
Le lieu attire beaucoup de touristes mais
il est nettement moins spectaculaire
qque Skagen, pointe nord du Danemark.
À Beddinggestrand, nous nous arrêtons au
camping d’où nous repartons dès le lendemain pour 30 km de voies cyclables protégées, le long de la mer, avec une étape à
Ystad, la ville de Kurt Wallander (le fameux
commissaire suédois héros de la série TV).
Pour avoir un peu de tranquillité, nous
quittons la côte méridionale très fréquentée
en ce mois de juillet. En plongeant dans
l’intérieur des terres, nous découvrons une
Suède très rurale, beaucoup de cultures,
du blé, des maraichers, des élevages, de
petites villes comme Tomelilla, St-Olov
avec à chaque fois, une église et souvent
le clocher en bois à côté
de l’Église.
J’insiste pour que
l’on fasse un détour vers
le site de Stevenshuvud
(la tête de Stevens)
réputé pour le panorama. En arrivant sur le
site, un trail de quelques
kilomètres est signalé,
un sacré raccourci pour
atteindre Kivik et pas
de problèmes pour les
cyclistes, nous assure un
animateur sur le site. Il
n’a pas vu nos vélos chargés, ni la remorque.
On avance, le trail devient de plus en plus
difficile mais on s’obstine. On refuse de faire
demi-tour même devant l’amoncellement
de cailloux toujours plus gros. Finalement,
il nous faut décrocher les sacoches, dételer
la remorque, porter le chargement puis les
vélos sur 2-3 km. Cela a pris 2 heures.
Un pays tranquille
Samedi 27 juillet, fin de la première semaine de vélo. On retrouve le
« Cykelsparet », puis une voie cyclable sur
une ancienne voie ferrée entre Torparebron
et Maglehem. Sur la place du village, un petit
comptoir avec des framboises, des cassis que
personne ne surveille. On se sert et pour
payer, on met l’argent dans une boîte. La
Suède nous étonne, quel pays tranquille !
À Vittskövle, le château se reflète dans
l’eau et nous offre la vue de son grand corps
de bâtisse en briques rouges, une tour ronde
surmontée d’un dôme. L’étape du soir nous
permet de découvrir Kristianstad, une
ville
ill surnommée
é Lill
Lille P
Paris
i (l
(le petit
tit Paris),
P i)
de larges avenues et quelques bâtiments
colorés. Nous nous offrons le luxe d’une
bière dans un bar, luxe car la bière est taxée
comme tous les alcools en Suède.
De Kristianstad, on passe Fjälkinge,
Kiaby et Nymolla, ville de contrebande du
les pronostics. Mais
aujourd’hui 30 juillet,
il pleut depuis 6 h du
matin et il faut plier la
tente mouillée. On roulera toute la journée sous
la pluie : détour par le
fjord d’Östre sur une piste
nommée Bräkneleden,
passage à Ronneby et un
arrêt au Radehus Café
(café de l’ancienne
A Vittskövle, le château se reflète dans l’eau et nous offre
mairie). Après un détour
la vue de son grand corps de bâtisse en briques rouges.
volontaire pour éviter la
© Photo : Anne GUÉGAN
presque-île de Karlskrona
XIX
Xe (de tissus, soie, coton, puis à partir (très touristique), la soirée au camping de
de 1930 contrebande d’alcool). Nous finis- Gängletorp est pluvieuse. Le lendemain
sons la journée à Pukairt, camping coincé matin, un orage magnifique nous contraint
entre l’autoroute et le bord de mer. Nous à attendre l’éclaircie dans la salle commune
y rencontrons 2 familles venues de Suisse, du camping. Le beau temps revenu, nous
à vélo avec 5 enfants, un follow-me, une roulons dans la forêt. L’étape du soir à
remorque, un tandem... Le lendemain, Kristianopel nous permet de découvrir le
nous prenons des directions opposées : eux camping établi dans une ancienne forteresse. Et bientôt se profile sur la côte est de
la Suède, la ville de Kalmar : rues pavées,
Aujourd’hui 30 juillet,
vieille
ville, cathédrale, château…
il pleut
depuis 6 h du matin
et il faut plier
la tente mouillée.
vers Trelleborg pour un retour en ferry vers
l’Allemagne, alors que nous poursuivons
la route le long de la côte escarpée. Nous
croisons de nombreux cyclistes portant un
fanion numéroté et comprenons que c’est
la semaine cyclotouriste en Suède. 400
engagés, nous croisons même un Français
venu en camping-car pour participer à
ll’éévénement.
é
t
La pluie
Et la météo, me direz-vous ? Si je n’en
ai pas parlé, c’est qu’il n’y avait rien à dire
jusqu’à aujourd’hui. Un temps superbe et
beaucoup de soleil contrairement à tous
L’île d’Öland
De Kalmar, on embarque avec les
vélos sur un petit ferry en direction de
l’île d’Öland. Inquiétude : est-ce un bon
choix au regard de l’attrait touristique de
l’île ? Il s’avère que passé l’embarcadère de
Färjestaden où s’agglutinent les touristes,
vers le sud la circulation à vélo est facile.
On traverse Morbylånga puis arrivée à
Degerham, Arvisk où se trouve un camping
très bien équipé. À notre surprise, il y a peu
de monde sur ce camping en bord de mer.
E soirée,
En
i é la
l baignade
b i d ddans lla mer Baltique
B lti
et seuls face aux éoliennes en pleine mer
nous fait apprécier pleinement notre choix.
En ce matin ensoleillé, la route nous
mène vers le sud de l’île. À l’extrémité, les
terres ont été confisquées autrefois au profit
d’un roi. Un mur barre toujours l’île
© Photo : Anne GUÉGAN
13
Sur la route
Amérique du Sud
Une virée
dans les Andes
© Photo : Anne GUÉGAN
d’est en ouest (sur environ 5 km) dans le
but de contenir le gibier réservé. Partout sur
cette partie de l’île, c’est l’alvaret, un paysage
étonnant car dépourvu de végétation.
Deux autres journées à vélo sur l’île nous
conduisent successivement à Ralla près
d’Ekerum dans un camping semi-industriel
(450 emplacements en bord de mer) puis à
Lotorp dans un camping 5 étoiles. Les campings sont chers en Suède, mais on finit par
comprendre que les vacances d’été se terminent début août pour beaucoup de Suédois,
donc les tarifs ont tendance à baisser. Dans
le nord de l’île d’Öland, on repère dans une
« Gårdsbutiken » des spécialités à base d’un
petit fruit orange : l’argousier (havtorn en
suédois).
Retour vers Copenhague
Après 4 jours et demi passés sur l’île,
une traversée de 2 h 30 en ferry nous
permet de rejoindre Oskarshamn.
À Oskarshamn, nous
abandonnons notre objectif
initial d’atteindre Stockholm
alors qu’il nous reste environ
250 km pour y arriver. Le
retour prévu en train à partir
de Stockholm s’avère difficile
car les trains de grande ligne
n’acceptent pas les vélos.
Il nous reste une dizaine
de jours pour revenir vers
Copenhague en traversant
la Suède d’est en ouest, une
occasion de découvrir les lacs
intérieurs.
14
Les premiers dénivelés du voyage se
profilent, montées et descentes se succèdent et la carte nous indique une altitude
de 200 m ! La région autour de Nybro
est réputée pour les souffleries de verre et
cristal.
reconnait à sa couronne surmontée d’un
énorme poisson.
Il faut sortir de la douche tout nu
Au camping d’Olofström (implantation
Volvo), les douches nous réservent une surprise. Comme dans beaucoup de campings,
la douche est payante, mais la particularité
… un gardien géant
c’est
que le monnayeur est à l’extérieur de la
veille sur l’entrée des grottes,
douche,
à une dizaine de pas. Il faut une KR
on le reconnait à sa couronne
pour
3
min
d’eau chaude, mais on ne peut
surmontée
pas
mettre
d’avance
3 pièces. Il faut donc
d’un énorme poisson.
sortir de la douche tout nu, remettre une pièce
dans le monnayeur et, le temps commençant
Entre Timgsryd et Olofstrôm, le à courir, se dépêcher mais pas trop pour ne
lac de Mien est l’un des plus anciens de pas glisser si on vient juste de se savonner.
Suède. Ce lac immense s’est développé à
Après l’étape d’Olofström, de Nasum
la suite d’un impact de météorite. Selon la à Immeln, les anciennes voies ferrées ont
légende, le nord du lac abrite des grottes été reconverties en voies cyclables. La
dont l’entrée se situe au-dessous du niveau « Banvall » suit son cours dans un paysage
de la mer. Mais attention, un gardien vallonné et bordé de vergers. À Immeln,
géant veille sur l’entrée des grottes, on le bière à la main, nous contemplons une
cabane rouge perdue dans les
© Photo : Anne GUÉGAN
sapins au bord du lac.
Une cabane,
Nous arrivons enfin au
perdue dans
les sapins,
camping de Copenhague, et
au bord du lac.
restons quelques jours dans
cette ville le temps de visiter
le FabLab à la maison de la
culture de Valby, de rendre
visite à un ami de Cycling for
Libraries, puis de parcourir la
ville à vélo d’est en ouest avec
une facilité de déplacement
qui nous enchante.
Anne GUÉGAN
[email protected]
© Photo : Léo WOODLAND
Léo et Steph sont partis 3 semaines au Pérou et en Bolivie.
Ils nous rapportent quelques impressions et quelques anecdotes
de leur périple au milieu des montagnes.
ls sont trop fort, ces Anglais !
Les Espagnols sont allés en
Bolivie pour dominer les
autochtones, les voler et
les faire travailler (et, entre
parenthèses, les faire parler
espagnol). Et les Anglais ?
Beaucoup plus malins ! Ils
y sont allés un siècle plus tard
pour leur vendre… des chapeaux
melon. Oui, tu l’as bien compris.
Les Anglais sont arrivés avec un
bateau plein des chapeaux que tous
les gentlemen de la City portaient
à cette époque.
Mais personne n’en voulait, et
encore moins les hommes. Ensuite
les Anglais ont réfléchi et ils ont fait une
deuxième tentative : « Mesdames, savezvous que nos chapeaux seraient excellents
I
les femmes mariées. Trop scandaleux pour les célibataires, tu comprends... Et comment je le sais ?
Parce que nous venons de passer
trois semaines dans les montagnes
du Pérou et de Bolivie.
Pédaler en altitude
Et il y a pas mal de montagnes. Tout est montagnes, que
montagnes. Elles ne sont jamais
en-dessous de 3 700 m d’altitude,
du moins pas là où nous étions,
et elles se sont cabrées souvent
jusqu’à
q 4 300 m.
Léo et Steph
À vélo ce n’était pas trop difficile.
© Photo : Léo WOODLAND
Un cyclotouriste expérimenté sait
pour votre fertilité ? ». Et ils ont gagné leur rester sur ses pédales. Mais, pour moi, la route
pari. Encore aujourd’hui, les Boliviennes au quotidien était plus difficile. Je n’ ai jamais
portent un chapeau melon, mais seulement été malade, mais en même temps je n’allais
15
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013
© Photo : Léo WOODLAND
pas vraiment bien. Steph, elle,
est malade le premier jour mais,
après, rien. Moi, un mec, j’ai souffert : c’est pas juste…
Nous sommes allés à Lima.
Naturellement tout le monde
nous a dit que c’est la ville la
plus dangereuse en Amérique
du Sud. Ça ne nous a pas
empêché de prendre un collectivo, un de ces petits bus
communaux gavés de beaucoup plus de gens qu’il n’ y a
d’espace. Nous n’avons aucune
idée du prix du ticket. Nous
offrons une poignée de pièces.
Le conducteur sourit… prend
la plus petite et nous rend de la
monnaie. Les collectivos, évidemment, ne sont pas chers.
Dans le bus se trouve un garçon de
10 ans peut-être. Il porte un veston bleu
avec l’écusson de son école. Il a l’air
d’avoir été récemment chez le coiffeur.
Il est embarrassé, sa mère, elle, est très
fière. Nous ne savons pas pourquoi, mais
plus tard, aux portes de la cathédrale,
au centre de Lima, nous voyons quelques centaines d’enfants habillés exactement comme lui ainsi que des jeunes
filles en blanc. Le tout dans une brume
d’encens, plus une douzaine de musiciens qui nous font davantage penser à
16
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013
© Photos : Léo WOODLAND
À vélo, tout est moins compliqué. Les ascensions sont souvent longues mais rarement
difficiles. Le paysage est à couper
le souffle, tellement il est beau.
Les automobilistes sont étonnés
plus qu’agressifs, bien qu’ils
klaxonnent (on nous dit que c’est
la loi) avant et souvent pendant
qu’ils nous dépassent.
Le paysage est difficile à
décrire. Où habitent les gens ?
Où vont les vieux sans dents qui
marchent lentement avec leur
âne et qui nous saluent avec un
geste d’une main ridée par une
vie difficile ? Quel âge ont ces
paysans ? Difficile à dire. Pérou
© Photo : Léo WOODLAND
et Bolivie ont une population
assez jeune, la conséquence et même une
célébration, nous dit-on, de la disparition
Les deux pays
des colonels et leur dictature. Mais il y a
ne manquent pas de témoignages
aussi pas mal d’adultes... mais de quel âge ?
d’autochtones massacrés
Ils n’ont peut-être que 40 ans mais ils sont
ou réduits en esclavage
déjà épuisés, courbés.
par les conquistadors.
Les Incas sont partout. Ou, plus exactement, étaient partout. Les deux pays ne
la Nouvelle-Orléans qu’à un rituel reli- manquent pas de témoignages d’autochgieux. Une femme qui parle français tones massacrés ou réduits en esclavage par
nous explique que c’est la fête du saint- les conquistadors. Le site le plus célèbre est
patron de Lima. Nous n’avons pas pu en le Machu Pichu. On ne va pas au Pérou
comprendre davantage. C’est le premier sans visiter ce village inca que les Espagnols
mystère de l’Amérique du Sud.
n’ont jamais trouvé. Un lieu bourré d’autres
© Photo : Léo WOODLAND
© Photos : Léo WOODLAND
touristes – nous aussi sommes touristes –, et
naturellement, c’est une visite obligatoire.
plus, bien que ce soit la vraie Copacabana :
la plage de Rio a volé son nom. Tu veux
maintenant savoir pourquoi et comment ?
Passage en Bolivie
Hélas, la vie est pleine de déceptions et ma
Nous passons du Pérou à la Bolivie réponse est que je ne sais pas.
par un poste frontière secondaire. Les
Et finalement, par une longue route
Péruviens reprennent le visa qu’ on nous a bruyante de ses camions, La Paz, capitale
délivré deux semaines plus tôt. Un sourire, de Bolivie, cachée dans une vallée en forme
un adieu. Puis une visite à un deuxième de fer de cheval. Nous sommes à 4 000 m,
bureau pour notre tampon
ou juste un peu moins. Nous
de sortie. « Hasta luego,
faisons une visite guidée de
Peru, et gracias » dis-je.
la ville. Notre guide nous
« Ah ! Francia,
indique le stade national de
J’aime donner l’impression
dit-il
que je parle toutes les lanfoot. « Nous sommes dans
en regardant
gues du monde… L’homme,
la capitale la plus haute
mon passeport,
dans son uniforme marron
au monde, explique-t-il,
Tour de France,
adorné écussons, sourit. « Si,
et donc ici c’est le stade le
Tour de France ! »
señor… hasta la vista. »
plus haut au monde. » Et ce
L’accueil est cordial côté
n’est pas sans conséquence :
Bolivie une centaine de mètre
« L’équipe argentine est la
plus loin. « Ah ! Francia, dit-il en regardant meilleure au monde. Quand ils viennent
mon passeport, Tour de France, Tour de jouer ici, elle gagne. Ils courent, ils hurFrance ! ». Il fait ce geste universel, tournant lent. Mais, quand ils perdent, ah ça, c’est
ses mains comme des pédales. Et puis il une autre histoire ! Ils tombent par terre,
regarde mon passeport encore de plus près. ils grimacent, ils ne peuvent plus respirer !
« Mais vous avez 66 ans ! » dit-il. Je ne peux Typiquement argentin, non ? ».
Et moi je grimace aussi car j’ai du mal
pas le nier, j’ai bien 66 ans. Et je ne connais
pas assez l’espagnol pour comprendre s’il est à respirer. Mais, quand même, je suis aux
déçu que je ne puisse pas faire le Tour de anges, à 4 000 m d’altitude !
France à cet âge-là ou s’il est simplement
impressionné que je sois toujours en vie.
Léo WOODLAND
La route vers Copacabana n’est pas
[email protected]
facile. Et Copacabana n’est pas jolie non
http://www.crazyguyonabike.com/doc/peru
© Photo : Léo WOODLAND
17
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013
Nos ancêtres les cyclopathes
Les découvertes de Philippe Orgebin
À Bicycle
autour de Boston en 1879
––– quatrième et dernière partie ––
Dernier épisode d’une excursion qui s’est déroulée aux États-Unis,
sur des vélocipèdes, 14 ans après la guerre de Sécession.
L’auteur, Charles E. Pratt, poursuit le récit des deux jours qu’il a passés
dans un groupe de 40 personnes autour de la plus importante ville du Massachusetts.
A
près avoir fait largement
usage de l’éponge et des
brosses, changé nos lourdes
et poudreuses chaussures
de cavalier par des souliers
découverts et plus légers,
remis de l’ordre dans nos toilettes, nous nous acheminons les un après
les autres vers la vaste galerie. Là, sur deux
longues tables, est servi un souper abondant
et recherché dont nous avons le plus grand
besoin.
Des repas, un bal et… des chutes
Le repas est très gai, les souvenirs de
l’expédition et les exploits accomplis dans la
journée en font les principaux frais, mais il
n’est jamais question de regarder ces récits
– telles ceux échangés
g ppar les chasseurs –
comme paroles d’Évangile.
Nous dansons jusqu’à minuit.
18
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013
Nous sommes encore à table lorsque
l’orchestre donne le signal de la danse. Tous
ceux à qui le cœur le dit obéissent à l’appel
des violons et se précipitent dans le salon
voisin où attendent les dames et les demoiselles en toilette de bal. Bien que fatigués
Dans tous les villages
où nous passons,
notre arrivée produit
un effet prodigieux…
par notre épuisante journée, nous dansons
jusqu’à minuit.
Un joyeux déjeuner nous réunit le lendemain matin, à six heures. Après avoir,
en toute hâte, mais en cavaliers soigneux,
procédé à la toilette de nos coursiers, huilé
nos roues, et nous être assuré que tout était
en bon état, hop ! hop ! chacun se remet
en selle.
Une douce brise caresse la surface azurée
du lac de Massapoag et rafraîchit les quarante cavaliers qui laissent derrière eux leur
gîte de la nuit.
La seconde partie du voyage est au
moins deux fois aussi longue que la première, mais également intéressante. Afin
de ne pas amener la satiété par le récit d’incident ou d’impressions semblables, ma
plume va glisser sur le papier avec autant
de rapidité que les roues sur le gravier de la
route et je laisse l’imagination du lecteur me
venir en aide.
Cependant, je ne passerai pas sous silence
l’accident qui a forcé l’un de nos compagnons à avoir recours à « l’ambulance »,
autrement dit à la voiture aux provisions,
où on a hissé son vélocipède endommagé.
Le plus triste est que le médecin doit avoir
recours à sa boîte à pharmacie et y prendre
une bande de sparadrap pour fermer une
fente qu’un caillou coupant a faite au front
du cavalier lors dans sa chute.
Un second accident se produit un peu
plus loin, mais cette fois seul le véhicule est
endommagé. Son propriétaire est forcé de
monter piteusement en voiture pour suivre
l’expédition. Il va tenir compagnie au précédent accidenté.
Des foules enthousiastes
Dans tous les villages où nous passons,
notre arrivée produit un effet prodigieux :
les fenêtres s’ouvrent et montrent des figures
ébahies ; les habitants accourent sur le pas
de leurs portes ; les casquettes volent en l’air
au milieu des hourrahs ; les enfants qui vont
Un accident a forcé l’un de nos compagnons
à avoir recours à « l’ambulance ».
à l’école s’arrêtent et nous suivent longtemps des yeux avec stupéfaction ; lorsque
nous longeons la voie du chemin de fer,
tous les voyageurs se penchent étonnés aux
portières…
Laissant supposer que notre itinéraire
a été divulgué, des cavaliers ou des voitures chargées de promeneurs attendent
partout notre passage. Ils saluent notre
apparition par des applaudissements, et se
mêlent à notre partie avec une facilité – je
dirai presque avec une indiscrétion – dont
mes partenaires ne semblent nullement
offensés.
L’admiration dont nous sommes
l’objet, excite l’émulation de mes compagnons qui rivalisent d’adresse et
d’agilité pour mériter
les bravos de la foule. Il
s’ensuit une série de tours
de force, exécutés avec
beaucoup de brio. L’un
d’entre eux descend une
pente les jambes posées
sur les poignées
de son vélocipède. Un autre,
pendant que sa
machine roule, met
négligemment les
bras dans son dos, et
continue sa course
sans avoir recours à
ses mains. Un troisième s’allonge sur
sa selle, avec les pieds croisés en avant. Son
camarade accomplit des exercices de haute
voltige debout sur sa machine. Deux autres
se donnent la main et exécutent ainsi une
course à fond de train…
L’admiration
dont nous sommes l’objet,
excite l’émulation
de mes compagnons…
Évidemment, des chutes
É
se produisent, donnant un
peu d’ouvrage au docteur,
mais personne n’en tient compte devant les
ovations que nous recevons !
Nous finissons pourtant par nous arracher à ces démonstrations enthousiastes et
par mettre un terme à ces acrobaties.
Face à l’océan
Après une nouvelle halte, nécessitée
par le besoin de prendre quelques rafraîchissements, le capitaine fait résonner son
cor et nous nous remettons en route pour
Cohasset. Nous faisons d’une trotte les cinq
ou six milles qui nous restent à franchir pour
atteindre le lieu où nous devons dîner.
Le cyclomètre marque trente-deux kilomètres depuis le déjeuner, alors qu’il n’est
Nous contemplons l’océan qui s’étend devant nous.
19
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013
Biblio-cycle
pas encore une heure de l’après midi. Nous
avons roulé beaucoup plus vite que la veille,
les haltes ayant été moins longues et moins
nombreuses.
En arrivant à l’hôtel, notre troupe a
diminué d’une demi-douzaine de cavaliers
qui ont été obligés d’avoir recours à « l’ambulance ». Ils ont profité du passage d’un
train pour retourner à Boston.
Quand à la voiture, elle continue à nous
suivre, mais le conducteur a été obligé de
changer de cheval en cours de route : « J’ai
le meilleur cheval de toute la ville, dit-il,
mais, alors que vos machines ne se fatiguent
pas, mon animal ne peut les suivre sans
lui accorder régulièrement au moins trois
heures de repos. »
Pendant qu’on prépare le dîner, nous
allons jouir de la vue sur la mer en nous
perchant en haut d’un bloc de rochers situé
en bord de plage. Tout en nous réjouissant
de l’heureux déroulement de notre entreprise, nous contemplons l’océan qui s’étend
devant nous avec ses innombrables petites
îles. De jolis yachts se balancent sur l’eau
calme et unie, dont les petites vagues viennent mourir à quelque pas de nous.
Une jeune et jolie soubrette, au profil
pur et délicat, vient nous annoncer que le
Par Philippe Orgebin
dîner est prêt. Sur les questions que lui fait
l’un de nous, elle nous énumère toutes les
sorties de « pies » qui nous attendent.
Retour à Boston
Après avoir fait honneur à ce repas
comme à ceux de la veille, et avoir porté
quelques petits toasts pour entretenir
notre belle humeur, nous reprenons le
chemin de Boston.
La distance est longue, on fait peu de
haltes. Les derniers rayons du soleil luttent
avec les premières ombres de la nuit quand
nous apercevons, au delà des vastes et beaux
faubourgs de Boston, les monuments de la
ville. Le but de notre voyage est atteint.
Nous arrivons au lieu même où nous
sommes partis la veille et, pour la dernière
fois, le cor du capitaine donne le signal de
s’arrêter. Nous mettons tous pied à terre et
échangeons de chaleureux « shake-hands ».
Chacun reprend ensuite sa monture pour
retourner chez lui. Assurément, nous conserverons le souvenir d’une bonne journée et
d’un plaisir sain et fortifiant !
Texte de Charles E. PRATT
publié dans la revue américaine
The Wheelman d’octobre 1882
traduit par Victorien Aury
Charles E. PRATT
fut le premier président de la
League of American Wheelmen
qui est aujourd’hui la League of
American Cyclist. Il était considéré
comme faisant autorité pour tout ce
qui concernait le vélocipède.
Il a écrit le manuel « The American
Bicycler » qui fut le premier ouvrage
donnant des informations sur les
routes aux États-Unis.
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le spécialiste du cyclotourisme
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S
v
vous
trouverez une sélection de 500 titres sur le thème du voyage à vélo.
Résilience
Genèse d’un tour du monde à vélo
De l’Atlantique à l’Himalaya au-delà du handicap
Vincent Bernard
Farid Legouit
Au départ, Vincent est un enfant
comme les autres, mais à 18 ans,
une première épreuve vient enrayer
son évolution. Atteint d’un lymphôme
d’Hodgkin, il consacre son énergie à
vaincre la maladie.
Il se tourne vers la haute montagne et décide de tenter le concours
de guide. Tout s’enchaîne plutôt bien
jusqu’au jour où il dévisse d’une paroi
et chute de 80 mètres ! Il lui faudra
près de deux ans pour retrouver une
vie « normale » et assumer son « statut » de personne handicapée. Mais
le destin s’acharne et, à 28 ans, une
violente chute, tête la première sur un plot de béton, le plonge
dans un nouvel abîme. Sa force mentale l’aidera, une fois de
plus, à s’en sortir.
Persuadé que son expérience peut servir d’exemple, il se
lance le défi « Résilience » dont le but est de rejoindre, seul, le
Népal à Vélo au départ de Brest. En porte-parole de tous ceux
qui doivent affronter l’épreuve du handicap et de la maladie, son
aventure se veut un message d’espoir. De l’Europe à l’Asie centrale, du Tibet au Népal, ce voyage fleuve témoigne d’une force
et d’une volonté de vivre à toute épreuve. Un parcours difficile
que Vincent affronte jour après jour, pour atteindre enfin son but
qui, plus qu’un aboutissement, résonne pour lui comme un nouveau départ dans la vie...
Vincent Bernard est né en 1980 à Mâcon. Diplômé de L’ENSTA
Bretagne, il est ingénieur océanographe. Il a fondé l’association
Résilience29 dont le but est de favoriser l’insertion des personnes
handicapées et des traumatisés crâniens.
2013 – 259 pages – Éditions Géorama www.georama.fr
Prix : 20 €
Tomobile Tour
Roue libre en famille autour de l’Adriatique
Virginie Souchon – Raphaël Villard
Un choix unique
de sacoches, d’outillage, d’éclairage,
de triple plateaux, etc.
Un point de passage obligatoire
pour qui cherche un conseil de montage
ou d’utilisation.
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1, rue Fernand-Foureau – 75012 Paris – Métro : Porte de Vincennes
tél. : 01 40 01 03 08 – Fax : 01 40 01 92 56
Ouvert de 10h à 13h et de 14h30 à 19h (18h le samedi)
Fermé dimanche et lundi matin
20
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013
La petite graine du voyage, de
l’aventure, de la folie est là depuis
longtemps. Il n’a pas fallu longtemps
pour qu’elle nous conduise à notre
tour de l’Adriatique. C’était brusquement une évidence. Et comme
les évidences enlèvent les doutes
et nous font avancer, les dés étaient
jetés.
Ton 17 mois. Virginie et Raphaël
nous font vivre leur quotidien pendant 6 mois en itinérance à vélo
autour de l’Adriatique. Une aventure
simple mais emprunte de liberté, de joies, de bonheur partagés
et d’instants qui nous donnent à tous l’envie de nous évader à
pied, à vélo, en voiture, en camping-car avec nos enfants ou
un compagnon de route trié sur le volet, car le bonheur peut se
fabriquer avec peu de chose.
Farid Legouit est né prématuré
en 1984 à Creil en Picardie, atteint
du handicap de la surdité. C’est seulement à l’âge de 19 ans qu’il a pu
être équipé d’un appareil auditif, ce
qui changea complètement sa vie.
L’idée lui est alors venue d’offrir
l’audition à tous ceux qui n’ont pas
encore eu la chance de la connaître. Il proposa donc à l’association
“Pour le bonheur d’entendre”, dont
il est un membre actif, de parcourir le monde à vélo et ainsi récolter
des dons qui permettraient aux plus
défavorisés de recouvrir l’ouïe.
L’un de ses sponsors, intéressé par le projet, a alors décidé
de le tester en lui suggérant un challenge : réaliser le tour de
France à vélo afin de prouver sa capacité à entreprendre cette
action humanitaire de grande envergure.
Ce qu’il fit sans se faire attendre... !
Très rapidement, Farid Legouit s’est donc mis à sillonner les
routes de France, de Gap à Toulouse en passant par Paris et
Bordeaux.
C’est sur ces plus de deux mille kilomètres qu’il nous raconte
ses aventures, ses rencontres, mais aussi ses souffrances physiques et mentales. Il détaille chaque coup de pédale, chaque ville
et campagne traversées avec une sincérité rafraîchissante et un
seul but en tête : ne jamais lâcher...
2013 - 211 pages - IS ÉDITION - www.is-edition.com
Prix : 17,50 €
La terre vue d’la selle
Gary Poinas
Gary, Guillaume et Valentin ont
vécu une aventure unique, ils ont fait
un incroyable tour du monde à vélo :
700 jours, 20 000 kilomètres pédalés, 38 pays traversés. Ce carnet de
voyage rapporte l’atmosphère quotidienne de ce périple où ils ont connu
de multiples situations surprenantes,
comme le ramadan en Égypte, une
nuit dans des toilettes publiques en
Inde, un nouvel an à Hong Kong, la
rencontre de gamins dans un bidonville de Caracas, le décollage d’une
fusée en Guyane ou encore l’éruption d’un volcan au Guatemala.
Avec simplicité, humour et enthousiasme, Gary nous
emmène faire le tour d’un monde de joies intenses et de grosses
galères, revenant sur les paysages magiques, les crevaisons,
les visites incroyables, les petites casses, les retrouvailles et les
séparations, car cette aventure humaine, c’est avant tout des
milliers de rencontres…
2013 – 417 pages – Éditions Amalthée – 2 rue Crucy – 44005 Nantes Cedex 1 –
www.editions-amalthee.com
Prix : 23,40 €
2013 – 221 pages – Éditions La Belle Terre, 1086 route de Loëx – 74380 Bonne.
Virginie Souchon et Raphaël Villard – Chemin du Bathieul – 73210 Landry.
Prix : 19,50 € + 4,50 € de frais de port
21
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013
17 h 00 3e module
Programme
du 29e festival
du voyage à vélo
Les 7 moments capitaux du CCIste : manger
et boire de Bernard COLSON – 2 min
À partir de photos insolites, un moment d’humour et d’exotisme décalé.
La terre à bicyclette
Alice GOFFART et Andoni RODELGO, Maïa et Unai
(www.mundubicyclette.be) – 62 min
De Bordeaux à Bordeaux
de Maurice SIMON et Philippe LECLERC – 7 min
Quelques jours dans les Landes et l’Entre-deux-Mers sur les pistes cyclables
et voies vertes, par de belles journées de septembre. Que du bonheur !
Bourse du travail de Saint-Denis
11, rue Génin – 93200 Saint-Denis
métro : Saint-Denis-Porte de Paris – ligne 13
Défis, rêve, partage
de Morgan MONCHAUD, Brian MATHÉ, Siphay VERA
(www.solidream.net) – 6 min
Renseignements au 01 47 97 62 18
ou [email protected]
et sur le site de CCI : www.cci.asso.fr
reparlera : Solidreaam. Du vélo mais aussi du radeau, de la marche… Un
voyage de 3 ans (et 2 jours) de trois amis partis sur tous les continents et
42 pays, y compris l’Antarctique et la jungle amazonienne !
En 2004, ils partent sans destination ni date de retour, en se laissant guider
par leurs envies, les rencontres. De retour en Belgique 3 ans, 3 mois, 3 jours
plus tard, ils repartent en 2010 après la naissance de Maïa. Unai naît en
Bolivie et après cette longue halte, les pérégrinations reprennent. Au total,
toute une tranche de vie et des milliers de rencontres le long des 75 000 km
et des 55 pays traversés. Nous les suivrons dans leur 2e voyage.
Le résumé d’une fantastique aventure qui vient de prendre fin et dont on
samedi 18 janvier
ier 2014
4
10 h 00 ouverture du festival
Ouverture
ure des stands
stands, de la billetterie et du bar-buffet
bar-b
10 h 30 1er module
Les 7 moments capitaux du CCIste : pédaler
de Bernard COLSON – 2 min
Birmanie 2
2012
de Jacques MEUNIER – 18 min
À partir de photos insolites, un moment d’humour et d’exotisme décalé.
3 voyageurs pour un mois (novembre) en Birmanie, dans les régions autorisées
au tourisme à l’intérieur des terres. Un voyage sur les routes et les chemins de
temple en temple, de rencontre en rencontre, à travers la campagne.
Rencontres
autour de l’Uruguay
de Catherine LAPRESTÉ– 17 min
Accompagnée de sa fille Aude et de coéquipiers de CCI, Catherine va à la
rencontre des habitants de ce pays pendant 2 mois, et en fait le tour.
Roule toujours
d’Anne-Sophie PLAINE et Murielle LOURENÇO (www.dubfilms.fr) –
51 min
Quelques jours avec Patrick Plaine, un fou de vélo ayant parcouru plus de
1 700 000 km ! Un cyclo hors du commun qui nous a quittés le 27 novembre
2012. Un portrait approfondi d’un caractère particulier, parfois émouvant.
20 h 15 4e module
Les 7 moments capitaux du CCIste : rencontrer
de Bernard COLSON – 2 min
À partir de photos insolites, un moment d’humour et d’exotisme décalé.
Pikala : à vélo dans l’Atlas marocain
de Romain DOLQUES et Vincent LONGUEVAL – 15 min
D’Agadir à Fès, une échappée avec seulement l’envie de découvrir ces montagnes et les Berbères qui y habitent. Champs d’orangers, moutons, sommets
enneigés, camions… « Trois semaines c’est peu, mais avec les rencontres et
les imprévus, le voyage n’a plus rien à voir avec ce qu’on imaginait. »
La Suisse à vélo
d’Adeline GARCIA et Pierrick LAURIÈRE – 11 min
lac de Constance, avec un détour par le Liechtenstein et les zones frontalières allemandes et autrichiennes. 1 400 km pédalés dans des paysages
variés, avec de nombreuses rencontres.
Voyagistan : tout s’est passé comme prévu
de Kevin INGRET et Xavier GRASSONE
(www.voyagistan.blogspot.com) – 45 min
Qui n’a jamais secrètement eu le désir de dormir à la rue à Tashkent, de
monter de force dans un wagon postal Kazakh, ou encore de se faire insulter
en chinois à 4 600 m d’altitude ? Nikhevistan et Xavierbaïdjan avaient ces
rêves en tête. Après 3 mois de voyage, 4 124 km et bien des péripéties,
ils atteignent leur but : Islamabad. Ils n’avaient aucune autre prétention en
partant, ce film le prouve.
Une traversée de la Suisse du sud au nord en partant de Genève jusqu’au
dimanche 19 janvier 2014
10 h 00 ouverture
14 h 00 2e module
Les 7 moments capitaux du CCIste : réparer
de Bernard COLSON – 2 min
À partir de photos insolites, un moment d’humour et d’exotisme décalé.
Ascension 2013 à Neuf-Brisach
de Sophie GELINOTTE – 3 min
Karakorum Highway
de Stéphanie DEMEESTERE et Julien NIVOL
(www.lemicronomade.jimdo.com) – 20 min
Partie infime d’un voyage de 21 mois en Eurasie, la Karakorum Highway
reste une route magique et spectaculaire. Entre Chine et Pakistan, au milieu
des montagnes, aux frontières des cultures.
L’Ascension est l’occasion pour CCI de se retrouver dans une région française… Au programme : le réseau cyclable alsacien et allemand dans la
bonne humeur !
La revanche d’une cigale
de Maud BAILLY (www.larevanchedescigales.org) – 54 min
Tandemotions en famille
de Céline et Hubert FORESTIER, Elie, Violette et Margot – 11 min
C’est l’histoire d’un rêve un peu cinglé : relier la Terre de pluie (Belgique)
à la Terre de feu (Ushuaïa) à coups de pédale et à la voile, en 2 ans et à
travers une dizaine de pays… L’histoire d’un défi : la juste revanche des
cigales dans un monde écrasé par la dictature des fourmis. Une réflexion
sur notre « vivre ensemble » sur la planète.
Au cours de plusieurs voyages en France et en Europe (Suisse, Italie,
Espagne), la famille Forestier fait évoluer son équipement en passant de
1 à 2 puis 3 enfants : tandem, carriole, etc.
Ouverture dess stands
stands, de la billetterie et du bar-buffet
10 h 30 1er module
Les 7 moments capitaux du CCIste : découvrir
de Bernard COLSON – 2 min
À partir de photos insolites, un moment d’humour et d’exotisme décalé.
Petit tour à vélo en Argentine, Bolivie, Chili
de Huguette et Daniel MOREAU – 34 min
Amoureux du voyage lent et de l’Amérique latine, connaissant déjà la
Patagonie, ils sont partis plus au nord dans les Andes. De Salta à la frontière bolivienne, du Sud Lipez au salar d’Uyuni, de San Pedro de Atacama et
Valparaiso jusqu’à l’Araucanie au Chili, Daniel s’est imprégné des ambiances
et des paysages pour remplir d’aquarelles son carnet de voyage.
inhabité, tantôt avvec yourtes, chameaux et dunes à l’horizon. Puis enfin
l’eau à volonté au centre du pays dans la région des lacs, entourés par les
troupeaux de yaks, chèvres cashmere et chevaux sauvages.
Six mois en famille
pour voyager, s’ouvrir et découvrir
de Nathalie et Emmanuel IATRINO, Benjamin et Mathieu
(www.infini-metiers.fr) – 22 min
En 2010, Benjamin (8 ans) et Mathieu (5 ans) participaient à leur premier
festival CCI et se tournaient vers leurs parents : « On veut faire un grand
voyage à vélo ». En 2012, ils partent six mois en Californie, Australie et
Nouvelle Zélande.
Expé Mongolie 2013
de Marie-Hélène DUPECHER et Patrice ASTIER – 13 min
Cinq semaines en Mongolie à travers le mythique désert de Gobi, tantôt
22
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013
23
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013
Q U I
L E F E S T I VA L P R O P O S E É G A L E M E N T
Les 7 moments
nts capitaux du CCIste : panneaux
de Bernard COLSON – 2 min
(entrée libre)
25, rue Ramus - 75020 Paris
À partir de photos insolites, un moment d’humour et d’exotisme décalé.
Les cyclobutineurs :
une aventure au gré des rencontres
de Pauline VA
V NDROMME et Régis ORIOL
(www.cyclobutineurs.free.fr) – 39 min
Cyclobutineurs, késako ? Une fille et un garçon qui ont une histoire vécue à
nous raconter. Avec un vélo couché et des abeilles. À travers 23 pays parcourus en 400 jours de voyage le long de l’Eurovélo 6, en Moldavie, Ukraine,
Turquie, et bien d’autres pays de la Méditerranée.
Sa mère Michèle
d’Elsa NEVES et Benoît FAILLARD
(collège Jean Jaurès de Pantin, Seine-Saint-Denis) – 32 min
20 collégiens et 5 professeurs (Seine-Saint-Denis) se sont lancés dans une
aventure scolaire originale : parcourir 230 km de Cherbourg au Mont SaintMichel, après 6 mois de préparation et d’entraînement. Bien plus qu’un
objectif, cette semaine apparaît comme une récompense, celle d’être entre
copains à profiter d’un environnement hors du commun.
Cyclo-Camping International
DÉBATS-ATELIERS
Coordonnés par Patrice Bohmert, Sylvie Dargnies, Sophie Gélinotte,
Eric Binet, Jean-Noël Phal
Samedi 12 h 45 :
« Vélo à Assistance Electrique (VAE) :
même les voyageurs s’y mettent ! »
Samedi 16 h 30 :
« Partir à vélo seul(e) ou à plusieurs, et avec qui ? »
Dimanche 12 h 30 :
Tél. : 01 47 97 62 18
Site : www.cci.asso.fr
Courriel : [email protected]
Fondée en 1982, l’association a pour but de regrouper et d’informer
ceux qui voyagent à vélo.
Chaque voyageur est à un moment ou un
CCI est un lieu de rencontre et d’échange des
autre en recherche de contacts et d’échanges
expériences de chacune et de chacun, où ceux
avant de partir.
qui rêvent de voyages et d’avenPOUR PLUS D’INFOS :
L’idée première de CCI
tures, petites ou grandes, peuvent
(Cyclo-Camping International)
trouver informations et conseils,
est de favoriser la mise en relapour se préparer à partir à vélo.
tion des adhérents futurs voyageurs avec
L’association est entièrement animée par
d’autres adhérents ayant récemment pardes bénévoles et chaque adhérent est invité à la
couru les mêmes régions ou pays.
faire vivre.
La salle de projection
du festival du voyage à vélo.
« Voyager allongé : vélos couchés et tricycles »
Dimanche 15 h 00 :
« Le vélo dans les transports :
un bagage pas comme les autres ? »
• Une réunion mensuelle a lieu à La Maison du Vélo à Paris (jour, heure et thème sur www.cci.asso.fr).
• Correspondant régionaux à Caen, Nantes, etc…
©Photo : Olivier RICHET
13 h 30 2 module
S O M M E S - N O U S ?
©Photo : Gilles BARON
e
Le festival, c’est l’occasion de se
rencontrer et de parler de voyage.
CCI PROPOSE À SES ADHÉRENTS
Les 7 moments
nts capitaux du CCIste : dormir
de Bernard COLSON – 2 min
À partir de photos insolites, un moment d’humour et d’exotisme décalé.
Colmar-Kiev-Colmar à vélo
de Betty FLECK et Jean-Pierre JACQUIN – 17 min
Kiev ? Une destination pas vraiment touristique, choisie pour retrouver la
famille installée là-bas. Un voyage de 6 000 km à travers des terres parfois
meurtries, attachantes souvent, et finalement colorées.
Pomme qui roule sur le toit du monde
d’Annie et Alain CHARRIÈRE (pommequiroule.homeip.net) – 31 min
Pour découvrir de nouveaux territoires, retrouver l’ivresse des hautes altitudes,
vivre encore l’exaltante existence nomade, ils sont repartis sur les pistes du
Pamir tadjik. De ce périple en Asie Centrale à travers Ouzbékistan, Tadjikistan
et Kirghizstan ils rapportent un récit haut en couleurs et en rencontres.
POINTS-RENCONTRES
pour s’informer sur le voyage à vélo
pourr rencontrer les cyclo-voyageurs
Une revue trimestrielle (celle que vous avez entre
les mains).
Coordonnés par Annick Potier, Gérard Porcheret,
Brigitte Montagné, Jean-François Gire
Un festival du voyage à vélo chaque année à Paris.
Des rencontres et voyages à vélo de 2 jours
à 2 semaines (week-ends et « quinzaines »).
Un manuel du voyage à vélo (le MVV).
Des moments d’échanges sur les pays ;
consultation des fiches cyclo-pays de CCI
Un site Internet riche d’informations et de conseils.
Une messagerie pour les membres de CCI.
Samedi
Un réseau d’hébergement solidaire :
Cyclo Accueil Cyclo, (le CAC)
Une mise en contacts avec des voyageurs ayant
parcouru tel ou tel pays ou continent
12 h - ASIE CENTRALE : les “stan” : Ouzbekistan, Kirghizistan, Tadjikistan…
15 h - FRANCE : régions, Corse, véloroutes…
17 h - EUROPE /SCANDINAVIE : Norvège, Suède, etc.
EUROPE DU SUD : Espagne, Portugal, Italie
– CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ASSOCIATION –
Présidente : Sylvie DARGNIES – Vice-président : Eric BINET – Secrétaire : Sophie GÉLINOTTE – Secrétaire adjoint : Annick POTIER –
Trésorière : Mireille ORIA
A – Trésorier adjoint : Jean-Noël PHALL – Autres membres : Benoît MICHEL – Bernard COLSON –
Augustin FERNANDEZ – Philippe WOLF – Philippe ROCHE (Président d’honneur, co-fondateur de CCI).
©Photo : Jacques MEUNIER
15 h 45 3e module
Des week-ends et des quinzaines
pour se rencontrer.
Dimanche
13 h - AMÉRIQUE DU NORD : Québec-Canada, États-Unis
15 h - ASIE DU SUD-EST : Laos, Thaïlande, Cambodge, Birmanie
Lors de votre adhésion (ou ré-adhésion), nous vous demandons de bien vouloir préciser : – d’une part, votre souhait éventuel de faire partie du réseau CAC et si oui, les renseignements pour cela. – d’autre part, les régions ou pays que vous avez éventuellement parcourus à vélo au cours des dernières années, et votre accord pour nous permettre de communiquer vos
coordonnées à d’autres membres de CCI, exclusivement, bien sûr, dans le cadre de l’association et de son réseau d’échanges entre voyageurs.
Bulletin adhésion–abonnement 2013
1 module. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,50 €
Tarif réduit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,50 €
• Stand CCI avec le Manuel du voyage à vélo..
Forfait SAMEDI (la journée) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20,00 €
Tarif réduit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16,00 €
• Associations du monde du vélo.
Forfait DIMANCHE (la journée) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12,00 €
Tarif réduit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10,00 €
Forfait WEEK-END (pour les 2 jours) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30,00 €
Tarif réduit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25,00 €
Tarif réduit : adhérents CCI, FFCT, MDB, AF3V, Vélorution – 10-15 ans – chômeurs et
étudiants – Gratuit pour les moins de 10 ans.
RÉSERVATION FORTEMENT CONSEILLÉE
par module (7 modules sur 2 jours) ou par forfait (sam., dim., week-end)
chèque à l’ordre de CCI à envoyer avant le 10 janvier 20144 à :
Mireille ORIA, 52 bis bd Richard Lenoir, 75011-Paris.
Indiquer adresse mail ou numéro de tél. pour recevoir confirmation de la réservation
Renseignements : 01 47 97 62 18
24
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013
Merci de renvoyer ce bulletin à Cyclo-Camping International – 25 rue Ramus, 75020 Paris – Chèque à l’ordre de « Cyclo-Camping International »
EXPOSANTS
PRIX D’ENTRÉE DES PROJECTONS
• Cyclo-voyageurs présentant leurs récits de voyage, libraires-revues.
• Vélocistes et équipementiers vélos de voyage, cyclo-camping.
ADHÉSION SEULE valable pour l’année civile (à partir de
septembre, elle compte également pour l’année suivante)
individuelle 1 an ....... 12 €
France 1 an................ 19 €
étranger 1 an ............. 21 €
couple 1 an................. 18 €
NOM : .....................................................................................................................
Prénom : ................................................................................................................
STANDS
Ont déjà confirmé leur participation au Festival du voyage à vélo :
ABONNEMENT SEULL (pour les 4 numéros annuels de la revue)
Date de naissance :
Adresse :................................................................................................................
Tentes4Saisons
TZC - globe trotter
www.tentes4saisons.com
www.tzc.fr
VÉLOFASTO
ROHLOFF
Ville :.......................................................................................................................
www.velofasto.fr
www.rohloff.de
Tél. fixe :
CYCLES PIERRE PERRIN
RANDO CYCLES
http://www.velo-sur-mesure.fr
01 43 41 18 10
Tél. port. :
ATELIER VAGABONDE CYCLES
RANDO BOUTIQUES
http://www.vagabondecycles.com
www.rando-boutique.com
Code postal :
RÉSEAU D’ÉCHANGES ENTRE VOYAGEURS
SUR LES PAYS
J’accepte que mes coordonnées soient diffusées à d’autres
adhérents.
Pays, ou continents que vous avez parcourus à vélo
ces dernières années :
..................................................................................................................................................
2011 ......................................................................................................................................
..................................................................................................................................................
2010 ......................................................................................................................................
Ci-joint mon règlement soit un total de : .................................................. €
..................................................................................................................................................
Mode de règlement : ................................................. date : ..............................
2009 ......................................................................................................................................
Pas de chèque étranger en euros, paiement uniquement par versement CCP
2008 ......................................................................................................................................
IBAN : FR 63 2004 1000 0107 6535 2K02 011 - BIC : PSSTFRPPPAR
individuel 1 an .......... 27 €
couple 1 an................. 33 €
étranger 1 an ............ 29 €
2012 ......................................................................................................................................
Courriel : ...................................................................................................................................
ADHÉSION ET ABONNEMENT SIMULTANÉMENT
RÉSEAU CYCLO ACCUEIL CYCLO
O (le CAC)
Je souhaite faire partie du réseau Cyclo Accueil Cycloo (CAC)
sous réserve des précisions suivantes :
Localisation (ex. : 10 km sud Rennes) : ..................................................
.........................................................................................................................
Combien de cyclistes
acceptez-vous accueillir au maximum ? :...............................................
Pour combien de nuits maximum ? : .......................................................
Est-il possible de camper ? : .....................................................................
Langues parlées : ........................................................................................
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C O M P T E - R E N D U D E L A Q U I N Z A I N E D A N S L E L O T E T G A R O N N E D U 1e r A U 1 3 S E P T E M B R E 2 0 1 3
UNE QUINZAINE
(PRESQUE) CONFIDENTIELLE…
du canal, puis l’itinéraire cyclable du Lot
nous accueillent. Trop de choses à voir :
il faut choisir entre le musée du pruneau
(visite intéressante qui se termine par un
concours de jet de noyau, en crachant
bien évidemment), le centre d’accueil des
familles indochinoises et ses commerces
typiques ou l’église de Saint-Gayrand
dominant la vallée. Nous optons pour
cette dernière... Curieux cette attirance
pour les montées... Les deux cyclottes
nous quittent, un peu surprises par la
liberté que nous prenons avec l’itinéraire
pourtant soigneusement étudié quelques
auteure américaine d’une célèbre saga
préhistorique en 6 volumes (Les Enfants
de la terre) passait ses vacances ici et
décrivait les paysages du coin dans ses
romans. Hervé et Jean-Noël nous quittent. Allons-nous rester à 3 ? Que nenni
les deux sympathiques cyclottes nous
retrouvent à Belves.
Nous traverserons ensuite pendant
plusieurs jours la grande région des bastides datant du Moyen-Age. La guerre de
100 ans a laissé ici des villages typiques.
Parmi les plus beaux, citons Montpazier
où a été tourné Thierry la Fronde et une
version de d’Artagnan, et Fources, seule
bastide ronde d’Armagnac. Le samedi, la
belle ville de Nérac où Henri IV passa une
partie de son enfance, nous accueille un
après-midi.
Jeudi, le départ se fait sous
un chaud soleil, en ordre dispersé.
Le dimanche, nous sommes
à Montcrabeau, capitale incon-
L’effectif se retrouvera au complet, barbotant dans un très accueillant étang
à des kilomètres de l’itinéraire prévu
et sans se donner le mot. Les CCIstes
sont-ils grégaires ou ont-ils les mêmes
réflexes en même temps ? À méditer…
Puis c’est le site connu des Eyzies,
haut lieu de la préhistoire. Jean de Auel
testée et incontestable des menteurs.
À 21 h, lampe frontale… au front, les
cinq cyclos parcourent les rues du village et se délectent des récits les plus
savoureux écrits par d’anciens Rois
des menteurs. Il faut savoir que chaque 1er dimanche du mois d’août se
déroule ici un concours de menteurs où
Vendredi 13, nous nous nous
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© Photos : Fe
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Lundi au matin, Hervé de
Mérignac arrive. La piste cyclable
instants auparavant... Peut-être ne leur
avais-je pas tout dit sur nos moeurs. Elles
promettent de nous retrouver plus tard...
donc futures CCIstes ?
Les jours suivants, des merveilles architecturales s’offrent à nos yeux comme le
château de Bonaguil. Un puissant seigneur
passa 30 ans de sa vie à faire de Bonaguil
une forteresse de légende, en forme de
vaisseau afin que les boulets ricochent sur
ses murs. Il ne connut jamais de bataille.
Ce château appartient aujourd’hui à la ville
de Fumel.
Le village royal de Domme (24) fondé
par Philippe le Hardi. Cette ville battait sa
propre monnaie. Plus tard 70 templiers y
furent emprisonnés. Malheureusement,
nous ne vîmes pas les graffitis qu’ils y ont
laissés.
en abordant les Landes et son relief plutôt reposant. Nous ne sommes plus que
trois, cette fois-ci les deux cyclottes nous
abandonnent définitivement. Nous admirons Notre-Dame-des-Cyclistes, en bordure d’une voie verte. Drôle d’histoire que
celle de l’Abbé Joseph Massie, passionné
de vélo, qui est tombé amoureux de cette
petite chapelle abandonnée dans la forêt
et qui est allé à vélo jusqu’au Vatican pour
récolter les fonds nécesssaires à sa réhabililita
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au soleil couchant. Christian et moi avons
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compteur de son vélo passe une tranche
de 5 000 km… et c’était aujourd’hui !
ENEZ
Fernand GIM
bondir de joie. Un... il y a au moins un
participant à ma quinzaine : Christian de
Rennes avec son Birdy flambant neuf.
Quelques coups de pédales dans le jardin potager qu’est le Lot-et-Garonne et
nous voilà au camping de Meilhan au
bord du canal de la Garonne. Jean-Noël
et sa bonne humeur habituelle, puis deux
cyclottes nouvellement CCIstes (merci à
CCI et son site accessible à tout le monde)
nous rejoignent. Ouf !
La quinzaine se poursuit
beaucoup plus paisiblement
© Photos :
Dimanche 17 h, gare de Marmande. Un pouet pouet sonore me fait
l’histoire la plus savoureuse permet à
son auteur d’être couronné.
de paysages, de rires et de plein d’autres
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zaines d’huîtres qui n’ont fait peur ni à
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© Photos : Fernan
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Nos montures attendent sagement
la fin du bain.
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26
CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013
27
Une quinzaine
normande
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our clore la saison estivale, en septembre, nous
étions une quinzaine à nous retrouver sur les routes
de campagne dans le Cotentin et dans les régions
qui le bordent au sud. Comme d’habitude les participants
venaient de tous les coins : Nantes, le Lot, Troyes, Paris, et
même quelques CCIstes locaux. Quelques uns sont partis de
Rennes et nous nous sommes tous retrouvés à Vire, au café
sur la grand’place.
Les voies vertes sur d’anciennes voies ferrées en plein
bocage avaient moins d’attrait que celle qui longe la
vallée de la Vire au bord de l’eau, avec quelques falaises
surplombantes voire quelques manoirs. Quelques reliefs
marqués nous attendaient, en particulier près de Cherbourg.
Tout en étant dans le bocage profond, nous avons traversé
plusieurs petites villes qui ne manquaient pas de charme
avec leurs châteaux, tours du Moyen-âge ou autres vestiges :
Torigni-sur-Vire, Saint-Lô, Saint-Sauveur-le-Vicomte, etc.
Longer la mer a permis de varier les plaisirs : ambiance
tempête à Utah Beach, brume cachant le fort de la Hougue à
Saint-Vaast – mais avec des moules-frites pour se consoler –,
cérémonie du baptême des bateaux aux Gougins près de
Quinéville, et camping dominant la rade de Cherbourg,
enflammée par un magnifique couché de soleil.
Nous reviendrons dans cette France du nord-ouest proche de
la mer dans laquelle CCI s’est peu aventurée au cours de ses
quinzaines. S. D.

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