Récipiendaire pour le prix- Contribution

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Récipiendaire pour le prix- Contribution
Récipiendaire pour le prixContribution exceptionnelle à long terme
John J. Young
Membre depuis 1974, M. John Young est un membre
précieux qui s’intéresse depuis longtemps au Club, à
son essor et à son développement au moyen de ses
activités. La vie de Club de M. Young repose sur la
camaraderie, la tradition, l’histoire et l’avenir.
« À la fin 1974, je suis arrivé à Ottawa avec mon
épouse et ma famille après sept ans passés à Corner
Brook à l’Ouest de Terre-Neuve. Comme d’autres
avant moi, j’avais entendu parler du Rideau Club, de
sa superbe réputation en tant que Club et de sa place
dans l’histoire du Canada et dans la capitale
nationale. La vie de club avait commencé pour moi
avec l’appartenance au Men's Union à l’université de
Glasgow University puis, devenu avocat, au The
Glasgow Conservative Club, The Scottish
Conservative Club, Edinburgh et The Constitutional Club à London. J’accordais une
grande valeur à ces clubs qui comportaient alors des chambres à coucher, des coiffeurs,
des services de buanderie et de nettoyage et où quelques résidents permanents inspiraient
leurs jeunes camarades avec les récits de leurs voyages, de leurs expériences durant la
guerre et de leurs succès. Alors qu’à Corner Brook, NL, j’étais membre du Blomidon
Golf and Country Club où je pratiquais le curling, ma vie de club me manquait, ou avaisje simplement un peu le mal du pays?
Dans ce temps-là, le Rideau Club se situait sur la rue Wellington, emplacement
remarquable, juste en face de la « flamme » et des bâtiments du Parlement.
Naturellement, au moment, je ne connaissais aucun des membres du Club ou de quelque
autre club à Ottawa. Cependant, j’avais une lettre qui s’est révélée superflue puisque
quelques jours après mon arrivée feu M. le juge Martland me faisait l’honneur de me
demander si je souhaitais intégrer les rangs des membres du Rideau Club et faisait le
nécessaire pour m’obtenir les divers documents nécessaires.
Ensuite, j’ai commencé à m’y rendre à pied pour déjeuner presque tous les jours. Peu de
temps après j’avais ma place habituelle à l’une des tables rondes dressées pour un
déjeuner simple et une fois par semaine je prenais place à la table du Club dans la salle à
manger pour y prendre un déjeuner un peu plus élaboré. La camaraderie était vraiment
formidable, l’atmosphère était conviviale et les membres interagissaient sans égard à leur
âge. J’ai de vraiment bons souvenirs de feux ces chers membres distingués.
À cette époque, malgré la sévère dominance masculine, les familles se réunissaient pour
des occasions spéciales, rendues possibles par le fait que l’ambassade des États- Unis
Le salon de la Nation
nous permettait d’utiliser son stationnement la plupart de ces jours-là comme par exemple
le jour de la fête du Canada ou les visites royales. Les femmes étaient au balcon, les
hommes demeuraient, pour la plupart, à l’intérieur et les jeunes avaient de la place pour
s’ébattre mais se comportaient remarquablement bien. C’était un endroit unique. Nous
avions aussi des journées de patinage sur le canal qui rassemblaient jeunes et moins
jeunes; activités familiales charmantes.
Rares sont les biens matériels qui perdurent à jamais. Peu de temps avant l’incendie, je
me trouvais au Club avec un fidèle ami jouant mal au snooker et encore pire au billard
avec un partenaire aussi bon, ou mauvais, que moi. Ma dernière visite a été pour
déjeuner. Ce furent des jours terribles pour le Club et ses membres : me promenant à
l’heure du déjeuner, je rencontrais des membres du Club de longue date qui avaient
apporté leur déjeuner pour le prendre sur la rue Sparks, ne sachant plus trop quoi
faire sans le Rideau Club. C’était triste mais aussi un peu déroutant et amusant. Je me
rappelle de deux personnes que je connaissais grâce à mon Club et à mon église : le
brigadier-général révérend E. Foote et Gordon McLaren QC dont tous se souviennent
encore. Je comprends mieux avec le recul. Nous avons dû trouver un nouvel endroit pour
nous installer sans délais. C’était l’incertitude. Naturellement, il y avait des doutes quant
à ce qui serait le mieux.
Des arrangements temporaires ont promptement été réalisés et nous avons emménagé
dans la suite Bennett au Château Laurier, un sombre lieu lambrissé. Je ne m’y rendais
plus tout aussi régulièrement. Si je me souviens bien, je n’y allais plus quotidiennement.
Cependant, nous discutions avec animation de l’avenir du Club alors que le règlement
judiciaire de l’indemnisation semblait s’éterniser. Mais aujourd’hui même cela semble
faire partie d’un lointain passé. C’est pourtant à cette sombre époque que j’ai réalisé qu’il
faut bien plus que des murs et un emplacement enviable pour faire un bon club : il faut
des gens, des traditions, une histoire. J’étais donc fin prêt pour notre emménagement au
Quinzième Étage alors que mon club poursuivait son évolution. Nos yeux étaient encore
une fois rivés sur l’avenir.
Nous le savons tous maintenant, ces nouvelles installations se sont avérées excellentes,
très bien meublées, dotées d’un personnel très compétent, le théâtre d’un grand nombre
d’activités et d’événements superbement réussis sous l’égide du Club ainsi que de
maintes heureuses célébrations privées. Une cuisine et un personnel véritablement
superbes ont contribué à la vie du Club, à son succès et à sa réputation de façon telle
qu’on ne peut les passer sous silence. Nos deux filles ont organisé leur réception de
mariage ici et, en ce qui me concerne, elles ont été merveilleuses. Nous avons eu de
nombreux commentaires concernant le Rideau Club, ses installations et son service.
Plus récemment, nos petits-enfants ont appris à connaître et à apprécier le Club, des
moments mémorables et un tel bonheur lors des activités de Pâques et d’Halloween.
Finalement, après avoir lu presque tous les livres de P.G. Wodehouse et ceux portant sur
le London's Clubland, j’ai commencé à participer plus activement aux activités du Club,
tout d’abord, il y a longtemps, en participant à un diner « cigare et brandy » dans les
anciennes installations, puis beaucoup plus tard à des dégustations incontestées de vin et
de whisky, puis aux « soirées mystère » et aux soirées écossaises. Depuis maintenant
environ six ans, j’ai le privilège de siéger au Comité des événements spéciaux aux côtés
de personnes fabuleuses. Maintenant à la retraite, je respecte toujours autant le Rideau
Club, tout comme c’est le cas de mon épouse qui ne manquerait pour rien ses parties de
bridge du mercredi.
J’ai été très honoré d’être invité à devenir membre du Rideau Club en 1974. Aujourd’hui,
en 2011, je ressens le même sentiment alors que je reçois cette reconnaissance. »
Le salon de la Nation

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