Discours de clôture du 10 mai 2016 - Défense et sécurité

Transcription

Discours de clôture du 10 mai 2016 - Défense et sécurité
(SEUL LE PRONONCE FAIT FOI)
(Embargo au prononcé)
Discours de Nicolas SARKOZY, Président des Républicains
Journée de travail sur la Défense
Mardi 10 mai 2016
Mes Chers Amis,
Je voudrais commencer par remercier tous ceux qui ont contribué à la préparation de cette matinée
de travail.
Merci donc à Eric WOERTH, qui conduit ce travail sur le projet.
Merci à Philippe MEUNIER, que l'on sait si investi sur ces sujets, Yves FROMION, Philippe VITEL,
Christophe GUILLOTEAU, Marianne DUBOIS, Gérard LONGUET, Olivier AUDIBERT-TROIN, JeanFrançois LAMOUR qui ont contribué à l’organisation de cette journée de travail.
Merci à tous les intervenants, militaires, experts, industriels qui se sont joints à nous.
Mais également, merci à tous nos militants qui se sont déplacés.
Mes Chers Amis,
La France est aujourd'hui en « état d’urgence » sur son territoire et en « état de guerre » sur de
nombreux théâtres d’opérations extérieures.
La France et l’Europe se trouvent aujourd’hui confrontées à des menaces d’une intensité, d’une
simultanéité et d’une diversité sans précédent depuis la fin de la guerre froide.
L’Europe a considéré qu’elle était définitivement à l’abri de toute menace stratégique. Elle en a tiré
de rapides conséquences en réduisant son effort de défense.
Ce fut une erreur, car ce « nouvel ordre mondial », typique des années 1990, a été remplacé par un
désordre international, qui est la marque de ce début du 21e siècle.
Il y a évidemment la menace djihadiste, étroitement liée au chaos du Moyen-Orient. En un an, la
France a connu deux actes terroristes d’une exceptionnelle gravité sur son territoire.
Aux portes de l’Europe, la situation est tout aussi dangereuse, avec la guerre en Syrie, la
déstabilisation de la Libye, les ambitions de la Russie ou la question ukrainienne.
Disons pour simplifier que les menaces s’empilent autour de nous au point que l’Europe est
aujourd’hui confrontée à la menace d’un “étranglement stratégique”, à la façon du supplice inca.
Qui aurait imaginé, il y a cinq ans, qu’un Etat comme la Syrie se décompose sous les effets d’une
guerre civile, que son peuple entier soit jeté sur les routes?
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(SEUL LE PRONONCE FAIT FOI)
Qu’un mouvement terroriste tenace et barbare y cherche les formes d’un Etat et y prenne racine
faute de détermination suffisante de la communauté internationale?
Qu’il tire une partie de sa force dans nos propres faiblesses en recrutant massivement et en opérant
au cœur de nos capitales?
Que l’Union européenne, un des garants de la paix en Europe, soit elle-même menacée dans ses
fondements, sous la triple menace de l’explosion migratoire, de la crise financière et de la remise en
cause par un de ses membres essentiels, le Royaume-Uni, de son appartenance à l’Union?
Ensuite, qu’un membre permanent du Conseil de sécurité, la Russie, en vienne à occuper une partie
du territoire de son voisin?
Enfin, que dans le même temps les Etats-Unis renoncent, comme en Syrie, à exercer leur
responsabilité face à l’emploi d’armes chimiques?
Ce n’est pas le monde que la France souhaite, ce n’est pas le monde dont l’Europe a rêvé, mais c’est
le monde que nous avons devant nous aujourd’hui.
Il est de notre devoir d’y consacrer le temps nécessaire, car c’est le monde que notre formation
politique trouvera au moment de l’alternance. Je me dois de nous y préparer.
Il nous faut tenir compte de l'évolution de la menace. C'est un impératif auquel nul ne peut se
soustraire.
Cette situation internationale se traduit aujourd’hui par une croissance des budgets de défense dans
de nombreux pays. A titre d'illustration, le budget allemand de la défense dépasse en 2016 celui de la
France, avec un niveau d'engagement nettement plus faible que celui que la France assume.
Cela en dit long sur le risque de décrochage auquel nous faisons face si nous n’y prenons pas garde.
Au-delà, malgré tant de paroles, bonnes mais vaines sur la défense européenne, les budgets de la
défense européens, réunis, restent loin derrière celui des Etats-Unis.
Nous critiquons l’inaction du Président Obama en Syrie, mais soyons honnête, quelle crédibilité
reste-t-il aux Européens? Où est leur leadership?
Nous constatons par ailleurs que des pays comme la Russie ou la Chine ne cessent d’accroître les
ressources consacrées à leur appareil militaire.
En Europe, seuls la France et le Royaume-Uni conservent une ambition, et des moyens, mais même
avec cela, l’Europe ne parvient pas à peser suffisamment sur le cours des crises qui la menacent, ni à
juguler les menaces extérieures et intérieures.
Alors il faut changer notre approche et avoir le courage de dire la vérité aux Français. La situation
dans laquelle se trouve notre défense est insoutenable, en quasi-état « d’embolie financière ». Tous
les intervenants l’ont souligné ce matin.
Je veux que nous soyons mesurés dans nos constats: si les opérations militaires ont été menées avec
un grand professionnalisme et une efficacité reconnue par les forces françaises, faisant l’admiration
de nos alliés, et je veux ici une nouvelle fois leur rendre un hommage appuyé, elles se font au prix de
fortes contraintes tant au niveau des troupes que du matériel, et in fine sur les budgets.
En effet, l’engagement et le déploiement concomitant de nos armées sur un nombre jamais atteint
de théâtres d’opérations extérieures, comme sur le territoire national avec l’opération « Sentinelle »
conduisent en effet à sur-employer nos armées.
Le dispositif « Sentinelle » mobilise un potentiel humain considérable : le maintien de 10 000
hommes revient à rendre 70% de l’armée de terre inutilisable en OPEX début 2017 en raison de
l’impréparation opérationnelle et pèse lourdement sur le temps d’entraînement des soldats.
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(SEUL LE PRONONCE FAIT FOI)
Cette situation n'est pas soutenable. Tout le monde s’accorde à dire que la gestion de nos armées a
été particulièrement erratique ces dernières années.
En dépit du contexte sécuritaire international menaçant, la Loi de Programmation Militaire de JeanYves Le Drian et François Hollande a diminué drastiquement les moyens affectés à notre outil de
défense. Ce ne fut qu’après les dramatiques attentats de novembre 2015 que le gouvernement a été
contraint de faire machine arrière sur la déflation des effectifs notamment.
Nos armées n'ont donc pas reçu du pouvoir actuel les moyens de leurs missions. C'est la stricte
vérité.
Je veux de la sincérité. C’est pourquoi nous conduirons une « revue stratégique », dès 2017, pour
stopper la déflation des effectifs et avoir une véritable réflexion de fond sur la condition militaire.
Cela doit nous conduire à réfléchir aux nombreux engagements de nos armées.
Nous devons repenser nos interventions à l'extérieur de nos frontières comme leur financement.
Les OPEX ne doivent pas être la réponse unique et solitaire de la France à toutes les crises
internationales, ni le vecteur d'un engagement indéfini de notre pays pour des missions de police
internationale.
Les armées françaises engagées sur les théâtres extérieurs doivent répondre à des missions
militaires, sur décision du Président de la République, en fonction de nos seuls intérêts nationaux et
de nos alliances. Leur engagement ne peut être indéfini dans le temps et se transformer
progressivement en opérations de police.
En Centrafrique, nous ne devions pas intervenir plus de quelques mois. Je m’étonne de l’incapacité
du pouvoir actuel de mobiliser une coalition autour des forces françaises au Mali.
Nous sommes quasiment seuls au Sahel pour tenir avec 3 000 hommes un territoire vaste comme
trois fois la France. Combien de temps va-t-on rester ?
Je souhaite des OPEX redéfinies dans leurs missions et menées avec des alliés – comme je l’ai fait en
Libye, en 2011, sous mandat international.
Par ailleurs, nous veillerons à ce que le financement des OPEX soit sincère et pris en compte de
manière interministérielle, pour ne pas peser en gestion sur les ressources financières de la Défense,
comme c'est parfois le cas.
Parce que ces interventions profitent à la sécurité de tous les Européens, il faut privilégier les actions
concertées avec nos alliés et nos partenaires. Cela nous permettra d’obtenir une participation
opérationnelle et financière plus forte de l’Union européenne aux OPEX.
Sur le territoire national, nos forces armées n’ont pas davantage vocation à se substituer aux
missions des unités de police et de gendarmerie.
Or, la protection du territoire contre la menace terroriste soulève un problème de moyens humains,
notamment dans le cadre de l’opération Sentinelle, que les armées ne peuvent aujourd’hui que
partiellement pallier. C’est pourquoi, nous voulons développer la réserve et ses moyens, et repenser
le cadre d’action de Sentinelle.
Enfin, la vétusté des matériels et des infrastructures a atteint un niveau critique. La France
consomme son capital militaire qui, au rythme actuel, sera menacé d’extinction à l’horizon 2020.
Nos forces armées, consommant plus vite leurs équipements qu’elles ne peuvent les régénérer, sont
engagées dans une véritable spirale « d’attrition » de leurs moyens.
Devant cette usure accélérée des matériels, nous devrons engager une réflexion sur l’indisponibilité
des équipements, sur la professionnalisation de leur entretien et envisager un meilleur partenariat
avec les fournisseurs.
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(SEUL LE PRONONCE FAIT FOI)
Par ailleurs, les infrastructures et les conditions d'hébergement des militaires ne sont pas à la
hauteur, loin s’en faut, des standards de confort que nos hommes sont en droit d’attendre,
notamment en région parisienne. L’amélioration de la condition militaire, la prise en charge des
blessés, doit être prioritaire dans la future LPM.
Nous mettrons en œuvre un plan de réhabilitation des infrastructures dédiées aux personnels de nos
forces armées. S’agissant du logement des personnels militaires, les Républicains souhaitent
mobiliser une part des crédits affectés à l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU).
Mes Chers Amis,
Nous avons la responsabilité de l'alternance et nos compatriotes attendent des Républicains que
notre pays reprenne la place qui est la sienne dans le concert des Nations.
Face aux menaces qui entourent notre pays, nous nous engageons à porter une ambition forte pour
notre défense et renouer un pacte de confiance avec nos militaires.
A ces femmes et à ces hommes, à ceux qui sont prêts à combattre pour la défense du territoire
national et de notre drapeau, à ceux qui sont revenus d’opérations ou y sont encore présents et à
ceux qui sont tombés, je rends hommage.
Je salue leur engagement, je loue le courage et je veux que la France - la Nation entière - leur soit
reconnaissante.
J'ai été chef des Armées, je connais le sens du devoir et du sacrifice de nos soldats. L'engagement et
l'excellence de nos militaires font la fierté de notre pays.
Tous les Parlementaires ici présents le savent, cher Philippe, cher Yves. C’est pourquoi, nous devons
être digne en retour de la confiance qu’ils nous témoignent.
Parce que l'armée française, c'est l'expression de la détermination constamment renouvelée de la
France à défendre l'idée qu'elle se fait d'elle-même, de sa vocation dans le monde et d'une certaine
idée de l'Homme profondément ancrée en elle, la Nation doit consentir à un effort renouvelé à
l'égard de nos militaires.
Nous estimons que la défense nationale, ministère régalien par excellence, doit être la priorité et la
mission première de l’État.
Baisser la garde n’aurait aucun sens. Nous devons faire un effort sans précédent pour préserver la
sécurité des Français à l’intérieur et défendre nos intérêts à l’extérieur.
Nous devons procéder à un état des lieux objectif et sans concession de notre outil de défense et des
paramètres budgétaires.
Pour ce faire, nous procéderons dès 2017 à une « revue stratégique », qui se traduira par un audit
précis humain, budgétaire et capacitaire de nos forces. Je l’ai dit. Cher Gérard, le temps n’est plus aux
«Livres blancs» et aux Lois de programmation militaires sur 20 ans qui sont en général remises en
cause par le gouvernement suivant.
Après 2017, la future LPM devra notamment s’atteler à répondre aux impasses actuelles concernant
l’équipement de nos forces armées, le sous-entraînement des personnels et la médiocrité du cadre
de vie des personnels.
Pour cette raison, les Républicains proposent de mettre en place une Loi de Programmation Militaire
sur une durée de cinq ans, correspondant à la durée du quinquennat. C’est fondamental pour réussir
le pacte de confiance entre la Nation et l’armée.
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(SEUL LE PRONONCE FAIT FOI)
Nous souhaitons pour cette raison avancer la phase de programmation militaire de 2018 à 2022, au
lieu de 2020 à 2025, afin de redonner du sens et de la clarté à cette programmation dans le cadre de
la loi pluri-annuelle sur les finances publiques qui sera adoptée lors de l’alternance.
La future LPM consacrera également notre outil de dissuasion nucléaire.
Par rapport à ses partenaires européens, la France est la seule à disposer d’une dissuasion nucléaire
autonome et crédible avec les contraintes qui s’y attachent. Cette dernière est un fondement de
notre sécurité collective et légitime notre place au Conseil de sécurité de l’ONU. Elle est
dimensionnée à sa stricte suffisance pour conserver sa crédibilité. Elle est au fondement de notre
indépendance nationale.
Nous voulons affirmer le rôle primordial de la dissuasion nucléaire, garant de « l’assurance vie de la
Nation » et notre engagement en faveur de la non-prolifération.
L’ensemble des composantes de la dissuasion nucléaire sera pérennisé, ce qui rendra nécessaire sa
modernisation à partir de 2021, à hauteur d’environ 2 milliards € annuels supplémentaires.
Tout cela nous conduit à la nécessité d'augmenter très significativement notre effort national de
défense.
Les socialistes ont tenté de faire croire qu’ils consacraient aux armées des moyens suffisants avec la
LPM 2014-2019, puis la LPM 2014-2019 dite réactualisée.
Il n’en est rien. De nombreuses dépenses ne sont pas financées et d’autres ne sont même pas
comptabilisées.
Ainsi, alors que le budget de la défense avoisine les 32 milliards d’euros en 2016, il est prévu de
l’augmenter de près de 3 milliards (un milliard supplémentaire en 2017 et 2018, deux en 2019) pour
atteindre 34 milliards d’euros en 2019, c’est-à-dire après l’élection de 2017, sans financement dédié!
C’est la raison, d’ailleurs, pour laquelle nous ne voulons plus de LPM « à cheval » sur deux
quinquennats.
Pire, ce budget prévisionnel est loin de couvrir les besoins réels reconnus par l’actuelle LPM. Bon
nombre de dépenses ont été prises « en bourrage », c’est-à-dire sans financement affecté. On ne sait
par exemple où l’on trouvera les deux milliards d’euros supplémentaires qui devront être injectés
chaque année à partir de 2021 pour moderniser notre arsenal nucléaire.
Enfin, au jour le jour, la situation financière du Ministère est très fragile avec un report de charges
qui augmente chaque année (près de 6 milliards tendanciellement en 2019).
Cher Eric, Les Républicains s’engagent à mettre fin à cette politique mensongère et à consacrer aux
armées un budget ambitieux et sincère, reflétant à la fois l’effort de nation pour sa défense et le
financement transparent de choix clairs et assumés.
Nous prévoyons de le porter à 1,85% du PIB, contre 1,5% aujourd’hui, soit 35 milliards d’euros en
2018 et 41 milliards en 2022 (hors pension).
En euros constants, il faut revenir à 1990 (39 milliards €) pour retrouver un budget de la défense à ce
niveau.
Cela représenterait près de 32 milliards d’euros cumulés supplémentaires sur l’ensemble du
prochain quinquennat. Notre objectif est d’atteindre les 2% du PIB en 2025, hors pension.
S’agissant de l’Europe de la défense, je tiens à ce que la France assure un rôle de premier ordre en
Europe, en recentrant l’Europe de la défense sur des coopérations bilatérales renforcées efficaces, à
géométrie variable avec nos alliés en fonction des enjeux.
Les tentatives de regroupement de l’industrie européenne comptent quelques succès incontestables
si l’on considère l’exemple d’EADS, aujourd’hui devenu AIRBUS GROUP, en passe de dépasser
BOEING. Mais il faut en la matière beaucoup de pragmatisme et le souci constant de l'efficacité sur
les effets d'annonce.
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(SEUL LE PRONONCE FAIT FOI)
Cher Christophe, l'excellence et le caractère complet de l’industrie française de défense, qui
constitue pour moi une industrie de souveraineté, sont précieux pour notre pays. Cette industrie, de
l’aéronautique au terrestre en passant par le naval, l’espace, les missiles, les drones ou encore la
dissuasion, est non seulement créatrice d’emplois et de richesse, mais elle est également une
garantie d’indépendance.
La France doit pouvoir continuer à tenir son rang, aux côtés de nos alliés de l’OTAN. Aussi
demandons-nous la poursuite des échanges sur l’Europe de l’armement dans le cadre d’un « G3 de
l’armement », avec nos amis allemands et britanniques, pour améliorer l’efficacité et les échanges
des industries de défense française et européenne.
A l'image du traité de Lancaster House avec nos partenaires britanniques en 2011, nous avons su
nouer des relations bilatérales de grande coopération, sur l'équipement en particulier. C’est cette
coopération « des résultats » que nous devons poursuivre et non celle des « slogans » dont aucun
Européen ne veut.
Ce G3 aurait vocation à faire des propositions concrètes à l'ensemble de l'Union Européenne en
matière de défense.
Enfin, nous voulons renforcer l’esprit de défense, en réaffirmant la place des Armées dans la Nation.
A la suite des attentats de janvier 2015, nous avons pu ressentir ce malaise au sein du peuple
français, une fraction de la jeunesse ne s’associant pas à la réprobation générale à l’égard des actes
terroristes et de leurs auteurs.
Cher Olivier, chère Marianne, cette prise de distance entre une partie de la jeunesse et les valeurs de
la République repose notamment sur des carences de l’éducation parentale et de l’instruction
publique.
La compétence reconnue à la défense pour la formation et l’encadrement des jeunes, l’apprentissage
de la citoyenneté et le rapport aux valeurs de la République nous oblige à repenser son rôle dans
notre société. Il faut à toute force maintenir le lien entre l’armée et la nation.
Je souhaite l’extension du service militaire adapté qui existe déjà en Outre-mer. Chaque année, il y a
100 000 jeunes qui « décrochent » et disparaissent du radar de l’Education nationale.
Mon idée est la suivante : le jour de leurs 18 ans, ceux qui n’ont pas d’emploi ou qui ne suivent pas
de formation devront effectuer un service militaire adapté obligatoire d’un an. Ils pourront
apprendre les règles de vie en commun, éventuellement passer leur permis de conduire, apprendre
une langue.
Ce service militaire sera encadré par l’armée, sur le modèle de ce qui se fait Outre-mer et qui
fonctionne très bien. Cinquante mille à soixante mille jeunes. Je le dis aux militaires qui nous
écoutent, ce budget sera prélevé sur celui de l’Education nationale et non de la Défense.
Pour finir, je veux souligner l'indispensable lien entre la Nation et le monde des anciens combattants.
La reconnaissance de la nation envers les combattants est un devoir sacré. Nous rappelons notre
attachement à l'existence d'un Secrétariat d’État aux Anciens Combattants et d'un Office National
des Anciens Combattants renforcé incluant les harkis et les rapatriés dans une gouvernance
partagée, pour faire vivre le monde ancien combattant et le devoir de mémoire.
Voilà mes Chers Amis, l’ambition que nous portons.
Face aux menaces de plus en plus fortes qui pèsent sur la France, que ce soit sur le territoire national
ou à l’étranger, je veux que la défense nationale soit la première des priorités de notre pays.
La France doit avoir la pleine capacité de défendre ses valeurs et ses intérêts dans le monde. Ce n’est
plus une question de choix, c’est une nécessité.
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