6.4 Le Graal, de la France à l`Enigme de Rennes-le

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6.4 Le Graal, de la France à l`Enigme de Rennes-le
Le Graal, de la France
à l’Énigme de Rennes-le-Château
C’est, en effet, en France, dans « Perceval », roman médiéval
de Chrétien de Troyes (vers 1180), qu’apparaît pour la première
fois le nom : Graal, désignant le récipient sacré considéré comme
le Calice de la Cène avec lequel Jésus institua l’Eucharistie.
[Ce roman inachevé a été prolongé par un certain nombre de continuateurs : le
pseudo-Wauchier, puis Wauchier de Denain (vers 1190), continués à leur tour par
Manessier (vers 1220) et Gerbert (vers 1230) ; il a donné lieu à des variantes, notamment
avec Robert de Boron (vers 1190) et Wolfram von Eschenbach (vers 1210), etc. ]
Dans l’introduction de son « Perceval », Chrétien de Troyes
rend hommage à Philippe de Flandre, en précisant que « par le
commandement du comte, il s’emploie à rimer la meilleure
histoire jamais écrite en cour royale. C’est le CONTE DU GRAAL
dont le comte lui bailla le livre. »
Qu’il y eut quelque chose avant ce roman, la chronique latine
du moine Hélinand l’atteste. Après avoir été trouvère, Hélinand
(vers 1160 - vers 1237), devint moine au monastère cistercien de
Froidmont au diocèse de Beauvais, d’où son nom : Helinandus
Frigidis Montis. Dans sa chronique, il rapporte qu’ « en 717, un
certain ermite breton eut, par l’entremise d’un ange, une vision
merveilleuse du bassin dans lequel le Seigneur fit la Cène
avec ses apôtres, et il en décrivit l’histoire qu’on appelle du
Gradal (historia quae dicitur de Gradali, ce dernier mot
constituant une traduction latine du nom réel). Je n’ai pas pu
me procurer cette histoire, qui ne se trouve pas aisément, et est
écrite en latin. »
De même, Jacques Usher (Usserius, XVIIe s),
archevêque d’Armag, mentionne un texte latin antérieur à celui
de Chrétien de Troyes, car écrit par un ermite breton
postérieur de très peu d’années à Guillaume de Malmesbury,
mort en 1145.
Un… ou plusieurs textes concernant le vase sacré de la Cène ?
Rien n’autorise donc à mettre en doute le fait que Chrétien de
Troyes se soit employé à composer en vers un récit antérieur,
comme il l’écrit lui-même en impliquant le comte. La question se
pose alors de savoir si le roman versifié repose sur une simple
légende en prose, ou bien sur un récit voilant une réalité
déformée à travers les âges ou volontairement travestie ?
L’origine de l’auteur, celle du comte mécène et l’éloignement
de sa cour, enfin le territoire sur lequel se déroule l’histoire, ne
sont-ils pas un obstacle insurmontable à l’éventuelle localisation
d’un dépôt sacré dans le sud de la France, situation que nous
avons sérieusement envisagée à partir de documents produits
dans notre ouvrage Code AA, Rennes-le-Château, l’Énigme ?
Certes, les manuscrits n’ont pas manqué de voyager au
moyen-âge, et la tradition orale n’était pas moins forte.
Rappelons en ce sens que les romans médiévaux d’auteurs du
nord de la France, Jean d’Arras et Jean de Couldrette, consacrés
à la fée Mélusine, évoquent précisément un trésor spirituel
gardé dans une montagne au cœur des Pyrénées par sa sœur
suggestivement nommée… Palestine (!), le chevalier, victorieux
de la quête, devant utiliser ce trésor pour conquérir la Terre de
Promission (du latin promissio : promesse), à entendre dès lors
selon l’habile construction : « Terre Promise de Sion » !
Or, nous trouvons étrangement, chez les défenseurs de
l’authenticité du « Graal de Valence » ou du « Graal de Léon »
en tant que Calice de la Cène - comme, du reste, chez les tenants
d’un Graal, vase magique ou alchimique -, l’argument selon
lequel le Graal décrit par Chrétien de Troyes ne serait pas en or,
ces commentateurs s’appuyant en général sur le fameux
dialogue du questionnement de Perceval par sa cousine
germaine, fort courroucée qu’il n’ait pas posé de question en
voyant passer le cortège du Graal.
[- Et vîtes-vous le Graal ? – Je l’ai bien vu. – Qui le tenait ? – Une pucelle. – D’où
venait-elle ? – D’une chambre. En une autre chambre elle alla. – Nul ne marchait
devant le Graal ? – Si ! – Qui donc ? – Deux valets sans plus. – Et que tenaient-ils en
leurs mains ? – Chandeliers garnis de chandelles – Et derrière le Graal, qui vint ?
– Autre pucelle. – Que tenait-elle ? – Un petit plat d’argent…]
Ainsi le rédacteur de Wikipédia, écrit-il lui-même de manière
assurée que « dans le Perceval ou le Conte du Graal de Chrétien
de Troyes, il est seulement dit que le Graal est orné de pierres
précieuses, mais sa nature n’est pas définie. »
Or, ces commentateurs, sans doute trop captivés par la
présentation de ce dialogue quasi-initiatique susceptible de leur
fournir une passerelle avec les rituels des sociétés secrètes, ont
oublié la narration du cortège, située quelques pages avant :
« Quand dans la salle elle fut entrée avec le Graal qu’elle
tenait, une si grande lumière en vint que les chandelles en
perdirent leur clarté comme les étoiles quand se lève le soleil ou
la lune. Derrière elle une autre pucelle qui apportait un plat
d’argent. Le Graal qui allait devant était fait d’or le plus pur. »
N’en déplaise aux universitaires pour qui elle ne représenterait
qu’une amplification du merveilleux médiéval sans portée
spirituelle, la lumière surnaturelle qui illumine la salle à
l’apparition du Graal, n’est pas sans rappeler « la nuée » qui
emplit le Temple de Salomon lors de l’introduction de l’Arche
d’Alliance dans le Saint des Saints ! (I Rois 8,6.10).
Du reste, cette clarté émanant du Graal illustre parfaitement
l’expression latine du canon de la Messe, évoquée dans le
précédent chapitre, le prêtre reproduisant les gestes du Christ
lors de la Cène :
« accipiens et hunc praeclarem Calicem
in sanctas ac venerabiles manus suas… »,
« (Jésus) prenant cet étincelant Calice
dans ses saintes et vénérables mains… »
praeclarus, ordinairement traduit par précieux,
signifie bien plus précisément encore selon l’étymologie latine :
très clair, soit : brillant, étincelant !
Quant à l’indication « d’or le plus pur » qualifiant la matière
du Graal, elle traduit expressément celle de la Vulgate : « auro
purissimo », concernant précisément les vases sacrés dont Dieu
avait demandé la fabrication, lors de l’Exode, pour le service de la
Tente du Rendez-Vous (Ex 25,29 ; 37,16), et plus tard pour le Temple
de Salomon (I Rois 7,50).
Notons que le Saint Graal contient une hostie comme le
révèlera à Perceval son oncle ermite :
« Celui qu’on en sert est mon frère ; ma sœur et la sienne fut ta
mère. Et sache que le Roi Pêcheur est fils de ce roi qui se nourrit
du Saint Graal. Pourtant ne crois pas qu’il y trouve brochet ni
lamproie ni saumon, mais seulement de l’hostie qu’on lui apporte
dans ce Graal. Cette hostie soutient et conforte sa vie, tant elle
est sainte, et lui-même est tellement saint que rien ne le fait
vivre, que cette hostie dans le Saint Graal. »
[Là encore, méfions-nous des commentaires d’universitaires distingués
contraints à l’a priori rationaliste, ce récit d’apparence merveilleuse n’excluant
nullement, sous la licence du roman, une source réelle ; car nous n’oublions
pas, en notre époque, l’exemple bien connu de Marthe Robin (1902-1981), fille
de paysans de Châteauneuf-de-Galaure, paralysée des membres inférieurs et
immobilisée sur son lit à partir de 1927. Uniquement nourrie de l’Eucharistie
quotidienne jusqu’à sa mort, elle revivait la Passion du Christ tous les
vendredis en offrant ses souffrances au Seigneur. Dans la chambre de sa ferme,
elle a reçu plus de 100.000 personnes, dont de nombreux prêtres, évêques, et
laïcs, qu’elle conseillait ou aidait à trouver leur voie. Bien qu’alitée, elle a fait
naître des foyers de charité dans le monde entier.
Comme les nombreux prêtres et laïcs l’ayant fréquentée plus intimement, Jean
Guitton, de l’Académie française, témoignera de sa riche vie spirituelle, de son
harmonie et de son équilibre, attestant la réalité de son « inédie », phénomène
mystique de vie sans prise de nourriture, que certains scientifiques chercheront
obstinément à faire passer pour pathologie relevant de l’hystérie !
On en trouvera notamment le récit dans l’ouvrage de Jean-Jacques Antier,
Marthe Robin, le voyage immobile, précisément préfacé par Jean Guitton (1991,
1996). Revivant la Passion du Christ tous les vendredis, elle est morte le
vendredi 6 février 1981, premier vendredi du mois dédié au Sacré-Cœur. Le
Pape François l’a déclarée vénérable le 7 novembre 2014. Un miracle déposé
peu après, laisse présager une béatification prochaine.
Le Père Peyrous et Marie-Thérèse Gille, postulateur et co-postulatrice de sa
cause de béatification, ont rassemblé dans leur livre : « Ce que Marthe leur a
dit » (éd. de l’Emmanuel), plus de 300 extraits d’entretiens inédits. À propos de
la crise de l’Église de France, à un prêtre qui lui déclare que le Concile va être
suivi d’un renouveau immédiat, elle répond :
« Non mon Père. Bientôt il n’y aura plus en France que des îlots de fidélité. »
Un père montfortain rapporte cette phrase de Marthe, vers 1975 : « La France
deviendra un désert spirituel. Seuls survivront des oasis ferventes ». Au Père
Finet, en 1936 : « (Après l’épreuve) la France redeviendra la fille aînée de
l’Église et la lumière des nations. » À un jeune universitaire qui lui demande en
1980 : « Marthe, croyez-vous que la France a encore un avenir spirituel ? »,
elle répond dans un cri : « Ah ! Ca ! J’y crois beaucoup ! »
Avec le recul, soulignons à l’appui de ces prophéties sur la déchristianisation de
la France, qu’en 2014 n’ont été ordonnés que 120 prêtres, bien des curés âgés
de plus de 70 ans, ayant en charge, notamment dans les zones rurales ou
montagneuses éloignées des métropoles, un minimum de 30 paroisses ! ]
Au-delà des recherches et commentaires sur le cycle des
romans médiévaux du Graal, l’on imagine combien le calice avec
lequel Jésus institua l’Eucharistie, dût être précieux pour les
Apôtres attachés à sa préservation. Il suffit, pour cela, de penser
aux nombreux exemples de la Révolution française pendant
laquelle les objets sacrés, notamment les calices, furent soustrait
aux profanations et cachés par les prêtres, pour comprendre le
respect particulier dû au Calice de la Cène et le devoir impératif
de le protéger.
Or, à l’orée-même du troisième millénaire, le 14 août 1999,
vigile de l’Assomption, le Christ délivra ce message à AgnèsMarie, jeune mère de famille française, suivie par son père
spirituel, prêtre d’un grand ordre marial. Nous en extrayons ce
passage révélateur :
« Écris : Ma tombe va bientôt être découverte,
selon ce que je t’avais dit ; la grande attaque se prépare.
Ses instigateurs attendent seulement
le meilleur moment pour leur « révélation » :
la fausse Église se bâtit sur le mensonge et l’iniquité !
Attention aux faux-prophètes
en ces temps de la fin d’un temps.
Rétablissez la Vérité dès que vous entendez le mensonge,
la grande apostasie circule dans tous les médias.
Levez-vous alors pour crier la Vérité que je vous donne.
Mon corps glorieux est avec moi dans les Cieux
et nuls ossements ne sauraient être sur terre,
qui m’appartiennent.
Je n’ai laissé de trace sur terre que Mon Église et Ma Croix,
Le Suaire et le Voile de Véronique,
et le Calice de la sainte Cène qui confondra l’Usurpateur !
Entends cela au sens où je t’ai parlé
de Marie-Ostensoir de l’Hostie,
c’est Elle qui « écrasera la tête du Dragon de son talon ».
Le triomphe de son Cœur annoncera la fin du règne du mal
et de mon souffle puissant
J’anéantirai l’Usurpateur aux yeux de tous… »
(Joie de Dieu, édit. Résiac, 2000, p. 64, 14 août 1999).
À l’examen attentif de ce Message, sur le Jugement duquel
nous n’entendons pas anticiper celui de l’Église, se dessine
toutefois un lien inéluctable avec les données fondamentales de
l’énigme de Rennes-le-Château discréditée par l’étrange et
pesant climat antichrétien, qui, indirectement, révèle l’enjeu
caché de ce combat spirituel !
● La découverte du prétendu « tombeau du Christ », préparée
par un grand nombre d’ouvrages, articles, et romans, prenant
appui sur l’énigme de Rennes-le-château (dont le Da Vinci Code,
sublime navet !), préfigure bien l’ampleur de l’épreuve liée à
cette découverte !
Le Calice de la Cène confondra l’Usurpateur... au terme d’un
combat et d’une manière qui n’est pas révélée aux hommes,
après que notre monde de superficialité, d’ultra-rationalisme… et
à la fois crédulité sans bornes, soit allé au bout de ses erreurs et
errements ! « On n’aura pas cru au surnaturel divin, on sera pris
dans les filets du surnaturel diabolique », selon la phrase lourde
de sens découverte sur un feuillet de sœur Mélanie Calvat, la
petite bergère de La Salette, dans sa chambre, à Dou dans l’Allier.
●
Le triomphe du Cœur Immaculé de Marie !...
Selon le Plan préétabli recouvrant le singulier ouvrage de
l’abbé Henri Boudet (La vraie langue celtique et le cromleck de
Rennes-les-Bains, Carcassonne, 1886) et les travaux de l’abbé
Bérenger Saunière (de 1887 à 1905), on en découvre l’annonce en
l’église de Rennes-le-Château dans la remarquable inclusion du
mot GRAAL au tracé de la Médaille Miraculeuse délivré par
Notre-Dame à sainte Catherine Labouré lors de son apparition, à
Paris, rue du Bac, le 27 novembre 1830. En baisant la médaille
enfin frappée conformément à la demande de la Madone, sainte
Catherine s’était écriée :
« Il faut la propager. Qu’il sera beau d’entendre dire :
Marie est la Reine de l’Univers !
Ce sera un temps de Paix, de Joie et de bonheur ! »
●
●
Marie-Ostensoir de l’Hostie !...
Suggestive Image évoquant le mot GRAAL précisément superposé au M de Marie dans la disposition codée de Rennes-leChâteau selon le tracé de la Médaille Miraculeuse, plaçant ainsi
le Secret sous la protection de Notre-Dame, première Patronne
de la société secrète de l’Aa, qui recouvre à la même époque,
tous les grands ordres de l’Église : Dominicains, Jésuites,
Oratoriens, Sulpiciens, Lazaristes, Doctrinaires, Capucins, etc.
Le secret est au fondement-même de l’Aa, comme en
témoignent les précautions draconiennes prises en ce sens, et sa
suggestive devise :
« Le secret est l’âme de l’Aa »,
« l’âme » constituant précisément dans le mystère de « la
chambre haute du Cénacle », la face subtile du secret, dont il
nous est impossible, dans le cadre restreint de cet article, de
rendre compte par le menu, pour une raison essentielle de
respect dû au sujet. En ce cas, contrairement à l’adage, hors de
toute forme d’élitisme et orgueil spirituel, la foi a des raisons que
la raison peut reconnaître…
Dans cette perspective, la couverture du petit ouvrage
anonyme : « L’Aa cléricale », tiré en 1893 à 100 exemplaires
(aucun ne devant être vendu), suscita un certain émoi bien audelà de la communauté toulousaine où il avait « fleuri », révélant
l’ampleur de cette société et son histoire méconnue. En 86
pages, valeur biblique du Calice dans le Psaume liturgique du
Hallêl chanté lors de la Pâque (cf. ‫ = כוס‬86, kos, cf. Ps 116,13 ; Vulg 115,13),
le dit petit livre, clôt sur la louange au Très Saint Sacrement de
l’Autel, portait en exergue :
« Secretum prodere noli » : ne pas trahir le secret (!),
dont on retrouve au cours des siècles, non sans émotion et vrai
bonheur, la précieuse relation au secret…
Illustrant magistralement l’œuvre de l’Aa en cette fin de XIXe
siècle, toutes les réalisations de l’abbé Bérenger Saunière dans
sa paroisse de Rennes-le-château (restauration de l’église et
constructions profanes) participent de ce même Plan préétabli
vérifiable dans chacun des éléments décoratifs ou textuels cidessous liés au tracé codé de la nef révélant le mot GRAAL :
--oratoire de Notre-Dame de Lourdes et sa dalle gravée de
l’invocation de la Médaille Miraculeuse - porche et fronton de
l’église - bénitier monumental - haut-relief du mur ouest de la
nef - confessionnal - fonts baptismaux - chaire - bas-relief de
l’autel - chemin de Croix - vitraux – Calvaire - grotte - Villa
Bethania : statue et vitraux - Tour Magdala…
… oui, tous ces éléments, SANS EXCEPTION, se réfèrent à la
disposition codée de la nef, exaltant passionnément le GRAAL,
qu’ils annoncent, développent, et prolongent… (voir Code AA)
Confortant le subtil codage du GRAAL, « le petit parchemin »
supposé avoir été trouvé (avec « le grand ») sous le maître-autel
de l’église par l’abbé Saunière (mais en réalité composé après la
mise en place de la décoration codée), s’achève sur ces deux
mots latins ostensiblement soulignés par leur isolement :
SOLIS SACERDOTIBUS : (réservé) aux prêtres seuls (!),
nous rappelant ainsi fermement qu’au XIXe s, seuls les prêtres
buvaient au Calice eucharistique ! (voir étude des parchemins : Code AA, pp. 731 s)
Avertissement qui fait écho au fameux :
TERRIBILIS EST LOCUS ISTE : Terrible est ce lieu (!),
sculpté au fronton du porche de l’église, dont la double datation
(pratique inconnue dans l’histoire de l’art sacré, et du reste fausse
quant à la seconde date produite par nécessité du codage) livre
précisément la valeur particulière du GRAAL, l’ensemble nous
remémorant, dans le contexte, l’Avertissement de l’Écriture :
« Quel châtiment plus sévère
ne pensez-vous pas que doive encourir
celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu,
tenu pour profane le Sang de l’Alliance ! » (Hbr 10,29)
Mystère que recouvre la phrase sibylline du Pape Grégoire IX
à saint Louis : « La France est le Royaume de Dieu-même !... »
Avec le recul, le destin de « la fille aînée de l’Église »
transparaît, en effet, dans son antique monarchie directement
née chrétienne, le Rosaire délivré à saint Dominique, le
scapulaire du Mont Carmel, la mission exceptionnelle de Jeanne
d’Arc, les apparitions de portée universelle : du Sacré-Cœur à
Paray-le-Monial, de Notre-Dame juchée sur le globe du monde,
à Paris, rue du Bac, à La Salette, annonçant « la fin des temps »,
à Lourdes, octroyant la source miraculeuse révérée du monde
entier, à Pontmain, repoussant l’avance des armées ennemies…
et tout aussi éloquemment, dans la venue en Gaule des acteurs
de la Passion : Ponce-Pilate, Marie-Madeleine, Marthe, Lazare,
les saintes Marie : Marie-Jacobé, Marie-Salomé, Sara, Marcelle,
Maximin, Sidoine, Trophime, Véronique, Zachée, Joseph
d’Arimathie, Nicodème, ainsi que dans la présence des Saintes
Reliques : le voile de Véronique, la couronne d’épines, le Suaire…
attestant indirectement la présence du Calice de la Sainte Cène,
justifiant lui-même la création et l’action conjointes de l’Aa et
de la Compagnie du Très Saint-Sacrement de l’Autel !
Aussi, compte tenu de la matière exceptionnelle et de
l’impossibilité de détailler ici une étude historique de 896 pages
(ayant elle-même nécessité un choix drastique dans la pertinence
des exemples !), le lecteur ne nous en voudra pas de le renvoyer
à notre ouvrage Code AA, Rennes-le-Château, l’Énigme, dont il
trouvera une présentation succinte, mais la plus fidèle et
honnête possible, dans le dossier de presse du site :
www.codeaa-rennes-le-château.fr