La maison paternelle

Transcription

La maison paternelle
La maison paternelle
Grevisse, p.123
Ma maison natale, c’est une vieille demeure
paysanne, d’une architecture un peu désuète
et vieillotte, mais elle est, plus que nulle
autre, douce et chère à mon cœur, car elle fut
pour moi une maison heureuse.
Féminins
Autres remarques
Ajout d’un « e »:
- Natal
Doublement de consonnes:
- Paysanne
- Vieillotte
Changement de forme:
- Vieux
Modification de la dernière
consonne:
- Doux > douce
Ajout d’un accent grave +
« e »:
- Désuète
- Chère
Féminins
3 groupes:
- Ceux dont la forme ne
change pas: vierge, solide,…
- Ceux qui sont différents
phonétiquement et
orthographiquement: belle,
jumelle, épaisse,…
- Ceux qui sont
phonétiquement
semblables mais ont une
orthographe différente:
caduque / caduc,
garni/garnie,…
• « plus que nulle autre »: on
sous-entend « maison »
• Fut ≠ fût (subjonctif
imparfait)
• Qu’elle / quelle: utiliser la
commutation
• Çà et là: cas unique où l’on
rencontre « çà »
• Interstice: intervalle
d’espace, de temps (masc.)
• Graminées: plantes dont les
tiges sont creuses et les
fruits souvent en épis
(céréales).
• Pignon:
Qu’elle est belle encore avec ses fenêtres
jumelles aux vitres nettes et garnies d’une
discrète et fraîche mousseline ! Sur la façade
blanche, une vigne vierge étend ses
guirlandes épaisses : çà et là, dans les
interstices des pierres frissonnent quelques
folles graminées. La toiture paraît caduque,
mais elle est solide encore, quoique affaissée,
et ses tuiles grises ou rousses, après l’ondée,
luisent gaiement au soleil tandis que le gros
noyer, d’une de ses maîtresse branches, vient
caresser la pointe supérieure du pignon.
J’aime la vaste cuisine de la maison
paternelle, ses grosses poutres de chêne mal
équarries et sa cheminée ancienne et massive
où brille doucement une batterie de cuisine
complète en cuivre rouge et où s’alignent des
assiettes de faïence bleue décorées de naïves
peintures. J’aime aussi la chambre de famille,
basse et un peu sombre, mais si franche et si
accueillante pourtant, et peuplée de tant de
souvenirs.
des assiettes de faïence
bleue décorées de
naïves peintures
La faïence est bleue.
Les assiettes sont
décorées.
Les peintures sont
naïves.
- Délicate > délicat
Favorite > favori
- protectrice, consolatrice: >
consoler, protéger (pas de
« t » dans le verbe donc
féminin en « –trice »)
- charmeuse: > charmer,
verbe en rapport
sémantique direct
- enchanteresse: exception
- Aiguë (AO) ou aigüe (NO)
• Équarri: découpé, taillé.
• Faïence: terre cuite à
base d’argile.
• Chêne ≠ chaîne
• « où brille une batterie
de cuisine », « où
s’alignent des assiettes
de faïence »: sujets
postposés.
• Amabilité, sévérité: noms
féminins se terminant par –
té
« montée, dictée » sont des
exceptions…
Ici je revois la place favorite de ma grand-mère, si
bonne et si délicate, et dont l’indulgente amabilité
savait si bien se faire tantôt protectrice quand
grondait la sévérité paternelle, tantôt consolatrice
quand mes chagrins d’enfant avaient assombri mon
visage, tantôt encore charmeuse et enchanteresse
quand, aux longues soirées d’hiver, tandis que sifflait
la plainte aiguë du vent, elle me disait ses contes
bleus. Voici le fauteuil de mon grand-père ; c’est là
qu’il appuyait sa canne, c’est là qu’il secouait sa
vieille pipe de merisier.
Chère maison d’enfance ! Qui l’a connue ainsi,
avenante et paisible, en garde un souvenir ineffaçable.
• Conte ≠ compte
• Cane ≠ canne
• Merisier: sorte de cerisier
Connue: accord du participe passé employé avec
« avoir » COD « l’ » mis pour « maison » est placé
avant le PP accord au féminin singulier

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