Rogier van der Weyden (Tournai v. 1399/1400

NOM : retable du
jugement dernier
TECHNIQUE :
peinture
DATE : +/- 1450
ARTISTE : Rogier
van der Weyden
Rogier van der Weyden (Tournai v. 1399/1400 - Bruxelles 18 juin 1464) né à Tournai sous le nom de Roger
de la Pasture . En 1435, il devient le peintre officiel de la ville de Bruxelles. C'est à ce moment-là que son
nom (Roger de la Pasture) est changé en néerlandais (Rogier van der Weyden). Il travaille pour la cour de
Philippe le Bon, Duc de Bourgogne et grand mécène. Ses premières
uvres reflètent l'influence de son
maître (Robert Campin), mais il introduit davantage de réalisme et d'émotion dans ses oeuvres. Son succès
s'explique par le fait qu’il marie de nouvelles techniques tout en conservant les règles traditionnelles de la
composition. Van der Weyden exécute de grandes compositions pour les membres de la cour de Bourgogne
notamment le Jugement dernier (v. 1445-1449), retable composé de 15 panneaux commandés par le
chancelier Nicolas Rolin pour les Hospices de Beaune où il se trouve encore aujourd’hui. Cet immense
polyptyque de 2,25 m de haut et de 5,46 m de long est fermé en temps ordinaire et présente aux malades
agonisants dans la salle six volets aux couleurs sobres et sombres qui offrent un contraste avec les couleurs
étincelantes de l'intérieur. Les panneaux intérieurs représentent les fondateurs de l’hospice, les saints
protecteurs et l’Annonciation. Pour la célébration de la messe les dimanches et les jours de fêtes
solennelles, on ouvre le retable pour laisser échapper un chef-d’oeuvre. Le panneau central représente le
Christ au-dessus de l’Archange Saint-Michel qui fait le tri entre les âmes élues et les âmes damnées. Le
Christ est entouré par Marie et Jean-Baptiste mais aussi des douze apôtres et de l'assemblée des saints
représentés par quatre hommes et trois femmes. En 1802, les religieuses de l’hospice ont voulu rhabiller les
nus de la scène. C’est un artiste local qui fut chargé de la mission mais, conscient de sacrifier un chefd’ uvre, il utilisa une technique qui pouvait facilement s’effacer. Ainsi, lors de la restauration, quelques
années plus tard, toutes ces modifications disparurent facilement.
Références : http://www.faisceau.com/enf_ar_vdew.htm; © Hospices civils de Beaune