Quelques remarques sur les surfaces lagrangiennes de
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Quelques remarques sur les surfaces lagrangiennes de
JGP-VoL 7,n. 4,1990 Quelques remarques sur les surfaces lagrangiennes de Givental MICHELE AUDIN Université Lous Pasteur Institut de Recherche Mathematique Avancée 7, Rue René Descartes F - 67084 Strasbourg, Cedex Résumé. Nous donnons tine nouvelle démonsLration d ‘une formule dnumérative de Givental stir leg singularités de certaines surfaces lagrangiennes. La méthode est de comparer ces surfaces lagrangiennes singulières a des courbes complexes qui se désingulansent par éclatement. On obtient aussi unc formule analogue modulo 4 pour des surfaces non-orientableset on montre comment obtenir bus les exemples de plongements lagrangiens de Giventaipar chirurgie lagrangienne. Abstract. We give a new proof of an enumerative formula of Givental about the singularities of certain lagrangian surfaces. The methodis to compare these lagrangian surfaces to complex curves which may bedesingularised by blowing up. A modulo 4 formula for non-onent.able surfaces is also obtainedand it is shown how to construct all the Givental lagrangian embeddings by lagrangian surgery. L’essentiel de ces notes vise a reprendre, un pcu différemment, les constructions de Givental dans le trèsjoli article [4]. 11 y montre des plongements lagrangiens (dans 1R4) dc prcsque toutes les surfaces susceptibles d’en posséder, c’est a dire le tore et les surfaces non-orientables de caracténstique d’Eulcr divisible par 4 (le seul cas de Ia bouteiUe de Klein restant en suspens). Dc plus ii considère des plongements lagrangiens.. qui ne sont pas des immcrsions (mais sont des plongcments topologiqucs), le modèle local en est une variante lagrangienne du parapluie de Whitney, qu’on a déployé pour le . Key-Words: Plongement lagrangien, singularitác, parapluie de Whitney. 1980 MSC: 57R90, 53C15, 57R20, 58C27. M1(HLLF AIJDIN débarasser dc scs points doubles (autremcnt tilt, on déploic des parapluics pour plongcr des surfaces). Dans Ic premier paragraphe, je vais décrire Ic parapluie déployé et donner une raison plutôt concepluclic pour laquelle chacunc de ces singularités dolt apporler une coninbulion de — 1 a I’auto-intcrsection de la surface: c’csl qu ‘un éclatemcnt est en cause. J’expliqucrai aussi pourquoi il est normal qu’un point double joue plus ou nioins Ic méme role que deux parapluics. Ccci permet de montrer une formule énumérativc pour Ics points doubles et Ics parapluies [4] d’une surface orientée, je montrcrai aussi qu’on a une formule analogue modulo 4 pour les surfces non-orientables. Dans Ic deuxième paragraphe,je décrirai (d’une façon pas lrès originate) les surfaces de Givental et aussi des plongements lagrarigiens de toutcs les surfaces non-orientables dans des variétés symplectiques <aussi petites que possib1e>~. 2~= C’~(avec en gCnéral n = 2 ). Presquc tout cet article se passe dans T*Rn = R Les coordonnécs usuelles dans Ia base R5 sont notécs (q 1, .. , q,~), les coordonnées cotangentcs ou imaginaires pures (p~,. . . , p,~) (q1,.,q~,p1,-,p~) = (q1 + lpl ,..., Ia 1 -fornie A = ~ p~dq~ est dite forme dc Liouville, w forme symplectique. Si n = 2 q~+tp~) = = ~ dp~A dq5 est Ia wAw=2dq1 Adp1 Adq2Adp2 = —2dq1 Adq2 Adp1 Adp2 4 avec laquelle nous travaillons, c’cst aussi celle ~2 I’orientation dCfinie par i étant celle oO determine l’oricntation de Rde dCfinie pardonc Ia structure complexe , (e 1,ie1,e2,ie2) estunebasedirectc. 2~5est dit(e) lagranUn morceau variétéc’cst ou une (q,p) —~ T*R gien(ne) si w s’ydeannule, a direimmersion si A y dCfinit une: v~ I -forme ferméc. Si ir : V —p V est le plus petit revétement sur lequel A admet une primitive z , I’application xR -~ x ~ (qoit(z),z(~)) définit Ic front d’onde de ~. Le dessin de l’image d’un domaine fondamental sous l’opération du groupe de ii sera dit front d’ondc de V. Si V = V, c’cst a dire si A est exacte, on dit que l’immersion est exacte. EXEMPLES. 1) La figure 1 reprCsente deux immersions lagrangiennes du cercle dans T*R et leurs fronts d’onde. Dans le premier cas, A est exacte (aire entourée nulle) Ct dans Ic deuxième cas non. QUELQUES REMARQUES SUR LES SURFACES. .- 585 (~q z / z Figure 1. 2) Dc même la figure 2 représente le front d’un plongement lagrangien du tore. et la de la sphere S2 avec un seul point double (immersion de Whitney). figure 3 le front d’une immersion lagrangienne (exacte Figure 2. !) 586 MICIIIiI.E AUI)IN Figure 3. On voit que l’Cquation dz p = 1dq1 + p2dq2 permet dc reconstituer Ia surface Iagrangienne quand on connait son front d’ondc. Dc mCme, si les points doubles du front n’ont pas grandc signification, ccux dc la lagrangienne sont reprCsentés par deux points du front qui ont mCme projection sur Ic plan des q et des plans tangents parallèles. 1. LE PARAPLULE DEPLOYE 1.1. Déploiement du parapluie La façon Ia plus conceptuelle dc décrire cc morccau de surface lagrangienne est sans doute Ia suivante: on considère point de rebroussement ou parabole semi-cubique, ou 2, q~le = 2t3/3 dansleplanréel R2 . LeparapluiedéployCcst cuspparamCtrépar q1 = t son fibréconormaldans T*R2 ,autrement dit c’est Ia surface qu’on obtient en rCsolvant p 1dq1 + (1) = U et qu’on pcut paramétrer par (q1,q2,p1,p2) = 3,tu,--u /2 (~t2,~-t Le fibre conomial de toute courbe lisse est par definition une surface tagrangicnnc de T*R2 - Cc que nous venons dc faire scniblc done être Ia mCthode Ia plus simple pour construirc unc surface lagrangienne singulièrc. Les formutes (1) décrivent un plongement topologique de R2 dans T*R2 une immersion partout sauf en 0 ofl il est dc rang I - , qui est La projection de cettc surface sur Ic sous-espace des (q 1 Pi P2) cst un parapluic de Whitney, cc qui justifiel’appcllation de parapluic (dc Whitney) d~)ploycquc lui a donnée Givental. QUELQUES REMARQUES SUR LES SURFACES. 587 -. Figure 4. Le parapluie plié. Par construction méme, Ia projection sur le plan des (q1, q2) n’est pas générique, aussi on pourra trouver plus agréable d’utiliser la surface paramétrée par (2) (q1q2p1p2) = (t2~tu~t3) qui lui correspond par le difféomorphisme symplectique (q1,q21p1,p2) i—p (q1,p2, Pi —q1) Dans cette nouvelle écriture, résolvant dz = Pi dq1le+front P2 dq2 on obtient la 3 u/3 ,ce quienpermet de considérer d’onde fonction génératrice z = 2 t , . “2 (q 1,q2,z) 23 (\t ,u,~-t u = que (3ivental appdlle parapluieplié et qu’on voit sur la figure 4: l’axe des q1 est une arête de rebroussement et l’axe des q2 une ligne de points doubles. On appellera surface 2 lagrangienne (resp.comme immergéc) au singularités sens de Givental une surface f: V T*Ret isotrope (f*Liplongée = 0 ) avec seules des parapluies déployés (resp. —~ des points doubles ordinaires). 1.2. Edatement Identifions T*RZ ~ 2 comme on a dit et ~2 a IHI par (q 1 + ip1,q2 + ip2) ‘—‘q1 (= + ip1 q1 + + (q2 ip1 + + + kp2) 588 MICIIIil.n A1Jl)IN Notre surface (1) est alors paramCtrCe par Q(t,u) 2 = t = t2 + itu+ y~t~— ku — ku + t ku) (~t2 ~. On est maintenant bien tentC de considérer Ia surface paramCtréc par Q~(t, u) = t2 — ku + t(vt2 — ku)j - C’est unc surface totalcmcnt réclie de ((~2, i) qui a Ics mémes propriCtCs que Ic parapluie déployC pour v ~ U sauf qu’eIlc n’est isotropc que pour v = 2/3 Pour v = I , dIe est l’image de Ia surface de ~ 2 k) dCfinie par Q 1 ( t, u) = 2 — ku,t) par I’Cclatcment(k -eomplcxe) (t cr:(~2,k) ~(G2,k) (z,~3)F-* (x,x/3) Q est une surface lissc totalcmcnt réellc (pour k) dont Ic plan tangent rencontre l’cx- 1 ceptionnelle E (i = 0) de I’éclatcment Ic long d’unc droite (recIte). 1.3. Nombre d’intersection local et énumération des parapluies On en déduit facilcmcnt PROPOSITION 1.3.1. ([4] au signe près) Soil V unc surface lagrangicnnc orientéc immergée au sens de Givcntai. Alors V- V = —x( V) + 2 d — p oi~d désignc Ic nombrc algébriquc de points doubles ci p Ic nombrc de parapluies déployó.c. EXEMPLE. figurede5 genre reprCsente Ic front d’un plongement lagrangien dans 2 d’uneLasurface 2 avec deux d’onde parapluies dCployCs. T*R QUELQUES REMARQUES SUR LES SURFACES. . - 589 Figure5. O=—(—2)+O—2. REMARQUE. La convention d’orientation utilisCe par Givental est assez mauvaise (orientation opposée a celle donnée par la forme symplectique) pour qu’il trouve une forrnule avec des signes opposes a ceux qui apparaissent ci-dessus. En particulier, chaque parapluie lui apporte une contribution de +1 C’est en essayant de me convaincre qu’il était nécessaire de trouver I que j ‘ai remarqué l’éclatement dont il est question ‘ci. . — La demonstration de cette formule est facile et folklorique quand on a affaire a une vraie immersion (pour ce type de calculs, je me permets de rcnvoyer le lecteur a [3]). Pour obtenir le cas plus général considéré ici, il suffit de verifier que chaque parapluie dCployé apporte une contribution de —1 Ce I n’est autre que I’auto-interscction de l’exceptionnelle de l’éclatcmcnt, plus précisément: . — DEMONSTRATION. Toutes les surfaces Q~ (pour v ~ 0 ) ont la mCme auto-intersection, on calcule done celle de Q, La surface Q1 est sa transformée stricte et son intersection 2 — ku,t) en (12 + S ku,t) qui ne rencontre avec E( E zest : onsdéforme (t pas = nulle 0) pour > 0. L’auto-intersection locale de Q 1 est égale a celle de a~Q,=Q,UEquiestdonc —l=E.E. Bien entendu, si V n’est pas orientable, Ia proposition 1.3.1 reste vraie modulo 2 mais ce n’est pas très intéressant. En réalité, on a comme dans le cas des vraies immersions une formule mod 4 ([5], voir aussi [3]). Appelons w1 la premiwère classe de Stiefel-Whitney de V. ainsi (wi, [V]) E Z /2 De méme le nombre d des points doubles tie peut être défini que dans Z /2 Désignons par 2 : Z /2 Z /4 l’homomorphisme non-trivial, de sorte que 2 d, par exemple, représente un entier modulo . — . - 4. . ~ . 5’10 MICflFI.E AUIJ!N 2 (au sens PRO[’OSITION 1.3.2. Soil V unc surface lagrangicnnc immcrgéc dans T*R de GivcntaJ). A furs O=—x(V)+2(w~,[VJ)+2d_-pmod4 =~(V)+2d—pmod4 DEMONSTRATION. On Cclate (pour k) les points de ~ 2 oO V a des parapluics ci on obtient unc immersion f’ : V ~2 (CclatCc de C2 en ecs points). On calcule 0= f~IV1 -f~[V1 =f~[Vj -f~[Vl -p comnic on a vu plus haut (l’auto-intersection est hien dCfinie dans 7 ) Ct d’autre part f~IV1-f~[V] =(e(N 1),[V])+ 2,[ V1) 2(w1(N1,) 2d(f’) mod4 esi unc immersion 15]. II reste a identifier Ic fibre NJ puisquc f’ IV]) —~(V) , dont on dCduitque N = + . Je dis quc (e(Nj,), 1, ~ —TV done aussi que w,(N1,) = D’oO Ia proposition, Ia dcuxième égaliiC resultant siniplcmcnt du fait quc (w~,IVI) ~(V)mod2. - U DEMONSTRATION DE L’ASSERTION. 11 suffit dc construire unc section de N1 qui a les mCmes zeros qu’une section (transverse a Ia section nulle) de TV ci de faire attention aux signcs. On choisit près de chaquc singularitC de f un pararnCtrage tel quc (2) et dans cclui-ei, on définit un vecteur tangent a V par X = a/au (l’imagc par f cst Ic vecteur non nul (i, 1) ). On prolonge ces donnCcs locales en un champ de vecteurs X a singularités isolécs sur V et on définit un champ transverse Y en multipliaru l’imagc dc X par i. Près de chaque singularité, on a Y = (—t,—i) = —1+ ij = —t + k. On relèvc Y en un champ Y de sorte quc Y = (—t + kU) près des ex-parapluies. On en dCduit aisCmcnt un champ normal a f’ qui a Ics mCmcs zeros que X et, modulo Ia , , facile verification de signe, le résultat. . 2 2. EXEMPLES DE SURFACES LAGRANGIENNES DANS T*R 2.1. Confluence de parapluies et points doubles Si W = T*R2 dans laquelle V .V = 0 par force, 2 d — p= x( V) ne depend done pas du choix de l’immcrsion. Ceci n’est pas très Ctonnant: it est possible dans certains cas d’élimincr ensemble deux parapluies ci un point double (positif) ou de remplacer QUELQUES REMARQUES SUR LES SURFACES.. - 591 deux parapluies par un point double (nCgatif). Les modClcs suivants sont aux confluences de parapluies décrites dans [1] cc quc Ics parapluics déployés sont aux parapluies. Le morceau de surface est paramétré par f(t,u) = (t2iu,tu2 + 3 at — vt ~t3u) = (q,,q 2,p,,p2) oü v ~ R est Ic paramètre de la deformation et a = + 1 va dCcrire les deux types de deformations (elliptique ou hypcrbolique). Le plus simple est d’exhiber et de dessiner les fronts correspondants (figures 6 et 7). g~(t,u) (t2,u,~-t3~2 + = ~-at~ — ~~vt3) (q1,q2,z) Figure 6. a Figure 7. a = = I cas elliptique. —1 cas hyperbolique. suci ñ.i~AVD!N 592 tin point double de Ia surface correspond a deux points du front qui ont mCme projec- tion sur Ic plan des q et des plans tangents parallèles. Dans Ic cas elliptique (a = I ) iI y a un point double pour v > 0 obtenu pour (t, u) = (±.J~J,(I) : dans Ic cas hyperbolique (a = —l ), il yen a un pour v < 0 , obtenu pour (lu) calcul direct montrc quc le premier est > 0 et Ic second < 0 = ( i} ~ Un . 2.2. Parapluies, points doubles et anses d’indice I La figure 8 reprCsente une anse avec un point double (nCgatif) et unc anse plon’ - (avec dcux parapluics). Les deux permcttent de faire des sommes connexes de surfaces orientCcs ou non (encore unc fois, un point double nCgatif <vaut>~deux parapluies). Par exemple, Ia surface de genre 2 rcprCsentCe sur Ia figure 5 cst Ia somme connexe de deux tores standard (figure 2) realisee grace a l’anse a parapluies. La figure 9, qualit a dIe, reprCsente Ia sornme connexe de g tores, rCalisCe avec des anses inimergécs. II s’agit d’une vraic immersion lagrangienne dc la surface de genre g , avec p — I points doubles (nCgatifs). Figure 8. ~ ~-J~--. ~-, Figure 9. - -i QUELQUES REMARQUES SUR LES SURFACES... 593 Figure 10. Ces anses peuvent aussi être ajoutees a des surfaces connexes, celle a parapluies détruit alors l’orientabiité. Par exemple, si on ajoute l’anse a parapluies a l’immersion de Whilney (figure 3) on obtient une immersion de La bouteille de Klein avec un point double et deux parapluies (figure 10). 2.3. Les surfaces orientables Tous les triplets 2g d~, d_, p — de nombres 2+ 2d~— 2d.p 0 qui vérifient 0 c’est a dire la proposition 1.3.1 peuvent être rdalisés conune nombres de points doubles positifs, négatifs, de parapluies pour une immersion lagrangienne d’une surface orientable de genre g. Grace aux modèles de 2.1 et au fait qu’il est très facile de créer une paire de points doubles de signes opposes (hélas l’inverse est moms evident) ii est clair qu’il suffit de montrer qu’on peut rdaliser le nombre minimum de points doubles autorisé par la proposition, c’est a dire d~= 1, d = 0 pour La sphere, d~= d_ = 0 pourle tore, d~ = = g—l pour une surface de genre g 2. C’estceque 0,d_ montre Ia figure 11. 594 MICIIELE AU DIN P -~ -- . .--~ 1 :2 Figure 11. 2.4. Elimination de points doubles II est classique [2J et folklorique qu’on peut réaliser toutes les chirurgies (et tous les cobordismes élémentaires) dans le cadre des immersions lagrangiennes, grace aux familles génératrices S~(a,q) = oü y E [— — aQ(q) + I, I] est un paramètre, a E R, ay Q est une forme quadratique non-dCgCnérée sur R’~.On a = a2 — Q(q) + y cc qui fait quc la sous-variCté de R x R’~dCcrite par 8S~/ôa= 0 est une quadrique (son type depend de la signature de Q et du signe de y ) et (a,q) ~ (q~-~) en dCcrit une immersion lagrangienne dans T*Rn. Considérer p comme une variable supplCmcntaire revient a considCrer le cobordisme éLémentaire d’indice ad hoc, dans l’espace T*R~~I Dans le cas qui nous intéressc, it convient de choisir ~ définie positive et n = 2 On est alors en train d’ajouter unc anse, tout en suppnmant un point double (figure 12). QUELQUES REMARQUES SUR LES SURFACES... 595 ~q~q 0 y>0 y< Figure 12. On vCrifie aisément, soit directement soit grace a 1.3.1 que l’anse est orientable si et seulement si le point double était positif. A partir des exemples de la figure II on construit done ainsi tous les exemples de plongemenLs de surfaces non-orientables de [4]: on remplace chaque point double négatif par une anse non-orientable (ou plus exac- tement désorientante) comme sur la figure 13. La méme chirurgie appliquée au point double positif de l’immcrsion de Whitney (dont le front est la soucoupe volante) foumit le plongement usuel du tore T2 (figure 14). Figure 13. 596 MICI1EI,E AIJI)IN Figure 14. 2 ( C) 2.5. Surfaces non-orientables dans P Utilisons Ia structure symplectique standard sur P2( C) et montrons PROPOSITION 2.5.1. Pourqu ‘une surface non-orientablcpossèdc unplongcment lagranglen dans P2 ( C) laurel ii suffit que sa caractéristiquc d ‘Euler soil 0 ou I modulo , ii 4. DEMONSTRATION. Ii est clair que toutes les surfaces qui ont un plongement lagrangien dans R4 en ont un dans n’importe queUe variété symplectiquc. II suffit done de sc préoccupcr de Ia bouteille de Klein ci des surfaces de caractCristique d’Euler I modulo 4. Plongeons d’abord Ia bouteille de Klein: on commence par deux excmplaires lagrangiens de p2 (R) par exemple {[ a, b, c] mid a, b, c E R} ci {[ ia, ib, cJ mid a, b, c E IR} qui se coupent transversalement en [0, 0, 1] . On applique Ia chirurgie dCcrite ci, dessus, cc qui remplace Ic point d’intcrsection par une anse plongée et donne done bien un plongement lagrangien de Ia boutcillc de Klein. On applique Ia mCmc mCthode pour plonger Ics autres surfaces en question: Ic cas de F2(R) (c’cst ~dire le cas üü x = 1) estctair(on vient dc I’utiliser). Soicnt mainlcnant unc surface V plongéc avec caractCristiquc d ‘Euler 0 mod 4 et un P2 ( R) lagrangien qui la rencontre transvcrsalcment en deux points. On applique Ia chirurgie en chacun de ces deux points, obtenant ainsi une nouvelle surface V’ plongCc, dont la caractCristique d’Euler est = x(V) + x(P2(R)) —4 = x(V) —3 on a ainsi construit un exemple de plongement lagrangien pour chacunc des surfaces en question. RCciproqucment, Ia mCthode de [5] déjà utiliséc ci-dcssus permet dc monirer 597 QUELQUES REMARQUES SUR LES SURFACES... 2 K (P Figure 15. LEMME 2.5.2. Soil f: V W uricimmei~iond ‘unc varlété de dimension n palm da.ns unc va.riété compacte orientée W de dimension 2 n. Soit u E H’~(W; Z /2) Ia cla.sse duale a 1 ‘image de [V 1. Si —÷ f: H”(W;Z/2) V —~ H2~(W;Z/4) désignc Ic carré de Pontrjagyn, alors (2u,[W])+2d(f)~(e(Nj),[V]) - +2(w 1(N1)w~.1(N1),[V])mod4 U En fait, w1(N1) = w1(V) (puisque W est orientable). En plus dans le cas oü W = P2( C) le carrC de Pontrjagyn est très facile a calculer puisque la cohomologie est en fait entière: a Vu = ü (Vu, ümod4 quelque ii relevant u 2(P2(C); Z) onen;particulier [WI) pour = 0 n’importe ou I suivant u = 0 ou dans H u ~ 0. Dans le cas lagrangien, on a bien sar N 1 —TV pour une surface plongée , , ‘.-.- ~‘ , MICIHOl DIN lo~rangicnncinenIdans P2 ( C) Ic lemme donne done (Pu,I WI) + 0 —~(V)+ (w~,[ V]) EX(V)rnod4 LEMME 2.5.2. Rcrnarquons, comme consequence immediate, qu ‘en Cclalanidcuxpoir’ aslucieuscincnl choisis dans P2 ( C) ,on en déduit desplongemenis lagrangien.c c/c lou- Ics les surfaces non-orientahies dans Ia vane/c obtenue par cci éclat em ent. REFERENCES [1] F. API~RY,Models ofthcrca/projeclive plane, Vieweg, Braucschweig, 19~7. 2! V.!. ARNOI.D, cobordismes Iagrangicn.c ci lcgendn’ens Jet II, Funkts. Anal, ego Priloi.h. (1980), fasc. 3, 1-130 et 4,8-17. 14 3] M. 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