hommage majuscule à matoub

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hommage majuscule à matoub
ISSN n° 2335-1047
N° 1128 – Mercredi 13 juillet 2016 – Prix : 10 DA
NOS RESSOURCES SOUS
LA PRESSION DE LA
CONSOMMATION INTERNE
ENERGIE
Les Algériens
pompent trop !
La consommation interne en énergie va plus vite que la
production nationale. Tel est le constat établi par le ministère
de l’Energie qui vient de publier son bilan énergétique 2015.
Attention, la sobriété est désormais de mise !
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Marchés pétroliers
L’Opep table sur un rééquilibrage en 2017
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Le ministre des Finances
l’a affirmé hier au Sénat
«Pas de loi de finances
complémentaire
pour 2016»
Think tank / Les matinales de Care
L’opérateur local, maillon
clé du développement
économique
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Baccalauréat 2016
UN TAUX DE RÉUSSITE DE 49,79%
ET UN AVENIR POUR LA RÉFORME
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Des milliers d’hectares de terres
laissés en jachère
Le coup de sang
d’Abdeslam Chelghoum
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2
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2 356,67
ACTUJOURD'HUI
milliards de dinars ont été consacrés aux
dépenses d’équipement en 2013, soit un
taux d’exécution de 92,62%, tandis que
136,158 milliards ont été décaissés au
titre des dépenses imprévues, selon le
ministre des Finances.
le point
Finances du pays,
2016 en roue libre
ou presque
PAR KAHINA SIDHOUM
Alors que tout le monde parmi les
observateurs de la scène économique
nationale, opérateurs et chefs d’entreprise
compris, s’attendait à une loi de finances
complémentaire, l’argentier du pays, Hadji
Baba Ami, a déclaré hier au Conseil de la
Nation, que celle-ci n’aura pas lieu. Pour sa
feuille de route économique, cette année,
a précisé le ministre des Finances, le pays
ne connaîtra pas de changement.
Il se contentera de la loi de finances que
les parlementaires ont votée en novembre
2015 et celle-ci restera en vigueur comme
le seul document indicatif de l’action
économique et financière du
gouvernement jusqu’à la fin 2016.
Que faut-il en comprendre ? Que l’Exécutif
ne juge pas opportun ni urgent de
modifier quoi que ce soit à la feuille de
route qu’il s’est tracée pour l’exercice
actuelle. La loi de finances 2016, qui n’a
pas d’additif ni de modification, devrait
suffire à la conduite des affaires du pays
jusqu’en décembre prochain, a indiqué en
somme Baba Ami. Pour paraphraser le
ministre des Finances, cette loi, en dépit
des indicateurs de crise que la
détérioration des cours du brut sur le
marché a provoquée, demeure conforme
aux prévisions et aux marges de manœuvre
que le gouvernement Sellal s’est arrangé
pour faire face aux besoins de l’Algérie.
Le scénario d’un durcissement des
mesures d’austérité prises par le
gouvernement est en d’autres termes
décalé sinon démenti pour des raisons
économiques – l’Algérie dispose encore de
moyens face à la crise qu’elle endure- mais
aussi politiques. On peut supposer, en
effet, que l’Exécutif, espérant une
amélioration même légère de la
conjoncture actuelle, préfère ajourner
certaines des mesures que la crise l’oblige
à faire, sans doute dans le but aussi de
mieux préparer l’opinion à des dossiers
que des experts considèrent comme
inévitables d’aborder, la réforme du régime
des retraites pour n’en citer que celui-là.
Exit 2016 sans changement, 2017, en
revanche, pourrait être d’un tout autre
contenu et d’une toute autre tonalité. « La
loi de finances 2017 apportera une vision
sur le moyen terme et marquera le début
d’adaptation du niveau des dépenses aux
ressources financières du pays », a déclaré
le ministre des Finances. Nous ne
procéderons pas à un changement brusque
du niveau des dépenses des années
précédentes, nous amorcerons
graduellement la maîtrise des dépenses et
leur adaptation à nos ressources
financières », a-t-il ajouté. Il confirme
quelque que part ce que disait récemment
Abdelmalek Sellal. Le pays a les moyens de
gérer 2016, 2017 sera « plus dure ».
3 890,81
milliards de dinars de recettes budgétaires ont été
effectivement encaissées en 2013, contre 3 820
milliards prévus par la loi de finances 2013, soit un
taux de réalisation de 101,85%, selon le ministre des
Finances, Hadji Baba Ami, qui présentait, hier, devant
les sénateurs la loi de règlement budgétaire.
Le ministre des Finances l’a affirmé hier au Sénat
«Pas de loi de finances
complémentaire pour 2016»
Le ministre des Finances, Hadji Baba Ami, est catégorique. «Il n’y aura pas de loi de
finances complémentaire pour 2016», a-t-il annoncé, hier, en marge d’une séance
plénière du Conseil de la nation consacrée à la présentation du projet de loi portant
règlement budgétaire pour 2013.
PAR NADIA BELIL
Questionné sur les raisons de la non-élaboration d’une LFC 2016 pourtant revendiquée par certaines formations politiques, le
ministre des Finances a expliqué que «le gouvernement est en train d’élaborer la loi de
finances 2017 qui sera soumise dans les délais légaux au Parlement».
Plus précis, il indiquera que «la loi de finances pour 2017 apportera une vision sur le
moyen terme et marquera le début d’adaptation du niveau des dépenses aux ressources
financières du pays, de même qu’elle développera une vision sur le moyen terme et
nous y adapterons le niveau des dépenses en
fonction des ressources dont nous disposerons». Dans ce cadre, le successeur de
M. Benkhalfa soutiendra que «le gouvernement ne va pas procéder à un changement
brusque du niveau des dépenses des années
précédentes». «Nous amorcerons graduellement la maîtrise des dépenses et leur adaptation à nos ressources financières», a-t-il lancé. Sollicité pour des précisions sur la teneur
de la loi de finances pour 2017, le ministre
notera qu’elle «introduit de nouvelles dispositions pour améliorer le niveau de recouvrement fiscal après les facilités accordées en
vertu de la loi de finances 2012, ce qui permettra d’arrêter un nouveau calendrier pour
le recouvrement fiscal et l’effacement des pénalités de retard». Questionné à propos de la
présence d’une délégation du Fonds monétaire international (FMI) en Algérie et son
rapport avec un éventuel retour à l’endettement extérieur, M. Hadi Baba Ami n’a pas
mâché ses mots pour dire que «cette visite
était programmée depuis longtemps et (qu’)
elle n’a pas de lien avec un quelconque endettement extérieur». Intervenant à propos
de l’emprunt obligataire, le membre du gouvernement a qualifié de «très encourageants
les montants souscrits à ce jour» avant d’annoncer que «les résultats définitifs seront
communiqués au mois de novembre pro-
chain, date de clôture de l’opération». A propos du dossier des bureaux de change, le
ministre a soutenu qu’«il est encore à l’étude
et (que) la Banque d’Algérie examine actuellement les modalités d’ouverture de ces bureaux».
LES SÉNATEURS
CRITIQUENT UNE LOI DE
RÈGLEMENT BUDGÉTAIRE
SUR UN EXERCICE QUI
DATE DE TROIS ANS
Le ministre des Finances, Hadji Baba Ami, a
présenté, par ailleurs, lors d’une séance plénière devant les sénateurs, le projet de loi
portant règlement budgétaire de 2013. Il indiquera à ce propos que le texte de loi fait
ressortir une réalisation effective des recettes budgétaires de près de 102% et un taux
d’exécution réelle des dépenses budgétaires
de 96% par rapport aux prévisions de la loi
de finances 2013. Les recettes budgétaires
effectivement encaissées en 2013 ont été de
3 890,81 milliards de dinars, contre
3 820 MDS DA prévus par la loi de finances
2013, soit un taux de réalisation de 101,85%.
La fiscalité ordinaire réalisée en 2013 a été
de 2 274,91 MDS DA, alors que la fiscalité
pétrolière budgétisée a été de 1 615,9 MDS
DA. S’agissant des dépenses budgétaires, elles ont atteint réellement 6 649,18 MDS DA,
soit un taux de réalisation de 96%. A propos
des dépenses de fonctionnement effectives,
elles ont été de 4 156,35 MDS DA, soit un
taux d’exécution de 95,87%. Les dépenses
d’équipement ont été de 2 356,67 MDS DA,
soit un taux d’exécution de 92,62%, tandis
que 136,158 MDS DA ont été décaissés au
titre des dépenses imprévues. A propos du
déficit budgétaire effectif de 2013, il s’est
établi à 2 758,36 MDS DA, soit 16,65% du
PIB, contre un déficit budgétaire prévisionnel de 3 059,8 MDS DA. Intervenant à propos des comptes spéciaux du Trésor, le mi-
nistre a indiqué qu’ils ont dégagé un solde
négatif de 974,98 MDS DA en 2013. S’agissant des indicateurs macroéconomiques effectifs de l’année 2013, il est expliqué que la
croissance économique réalisée a été de
2,8% alors que la croissance hors hydrocarbures a atteint 7,1%. Le taux d’inflation a été
de 3,25% alors que le prix moyen du baril de
pétrole a été de 109,08 dollars. Les exportations des hydrocarbures ont été de 63,48
MDS de dollars. Par ailleurs, et lors des débats, des sénateurs ont surtout critiqué le fait
que le gouvernement présente une loi de règlement budgétaire portant sur un exercice
qui date de trois ans, alors que la conjoncture financière du pays, ont-ils observé, a
considérablement changé entre 2013 et 2016
du fait de la baisse des prix du pétrole. «L’objectif d’une loi de règlement budgétaire est
d’en tirer les enseignements pour la préparation du budget de l’année suivante. Va-t-on
se baser sur les réalisations de 2013 pour
préparer le budget de 2017 ?», ont interrogé
certains sénateurs. Un sénateur a recommandé au gouvernement de mettre sur pied une
nouvelle loi organique des lois de finances
pour passer à l’examen de l’exécution du
budget de l’année n-1. 
question de la nouvelle démarche managériale basée sur le management participatif,
et du projet de nouveau système d’information des douanes, précise un communiqué de
la DGD.
A ce propos, MM. Baba Ammi et Boudiaf ont
marqué leur appui et leur volonté d’accompagner l’aboutissement des démarches entreprises qui s’inscrivent dans le cadre du nouveau modèle de croissance lequel met l’entreprise au cœur des préoccupations du gouvernement à travers la promotion de l’économie numérique. Dans ce sens, le ministre
des Finances a exhorté les cadres de l’administration douanière à préparer, d’ores et
déjà, les textes d’application du nouveau
code des douanes qui sera soumis à l’examen
du prochain Conseil des ministres. Par
ailleurs, il a salué la mise en place du tarif
intégré à 10 chiffres et des mesures prises
pour la promotion des exportations hors hydrocarbures, et a recommandé le développement de la géo-localisation des conteneurs.
Concernant les nouvelles missions sécuritaires de l’administration des Douanes,
M. Baba Ammi a rappelé l’impérieuse nécessité de déployer les postes des douanes de
surveillance, tout en adressant son message
de condoléances aux agents des douanes décédés en service commandé. De son côté,
M. Boudiaf a apprécié le recours de la DGD à
l’usage du réseau de TDA et a recommandé
sa mise à niveau et son développement.
(APS)
Les Douanes présentent leur plan
stratégique 2016-2019
Le plan
stratégique des Douanes 20162019 a été présenté au ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, et au ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé
de l’Economie numérique et de la modernisation des systèmes financiers, Mouatassem
Boudiaf, par la Direction Générale des Douanes (DGD).
Lors d'une réunion qui a regroupé, hier à Alger, MM. Baba Ammi et Boudiaf avec le Directeur général des Douanes, M. Kaddour
Bentahar, et l’ensemble des cadres de la
DGD, il a été procédé à la présentation de ce
plan stratégique fondé non seulement sur les
orientations et directives du gouvernement,
mais aussi sur les résultats de l’expertise nationale et internationale. Il a également été
ACTUJOURD'HUI m e rc re d i 1 3 j u i l l e t 2 0 1 6 3
800 000 à
850 000
entreprises opèrent en Algérie, toutes filières
confondues, a révélé, hier, l’ancien ministre des Finances,
Abderrahmane Benkhalfa, rencontré à un séminaire
économique organisée par le Care. Un chiffre largement en
dessous de la moyenne mondiale par rapport au nombre
de la population, regrette-t-il.
8%
des chefs ou dirigeants d’entreprise sont des
femmes, selon l’avocate Aïcha Zinaï, qui participait
aux matinales économiques de Care. Un taux très
faible par rapport aux potentialités que recèle
le pays, surtout si l’on sait que plus de 64% des
diplômés sont des filles.
Think tank / Les matinales de Care
L’opérateur local, maillon clé du développement économique
L’acteur économique local doit être au centre de toutes
les politiques de développement visant à dynamiser et à
diversifier l’économie nationale. Aucune initiative
économique ne peut réussir sans l’inclusion active des
opérateurs économiques locaux, quelle que soit la taille
de leur activité. C’est le résultat préliminaire d’une
étude menée par deux experts du monde de
l’entreprise, Mahrez Aït Belkacem et Amel Belaïd.
PAR YOUNÈS SAADI
S’exprimant hier à la 8e Matinale
du Cercle d’action et de réflexion sur
l’entreprise (Care), organisée à l’hôtel Hilton à Alger, les deux experts,
qui ont sillonné huit wilayas, ont dévoilé une partie des conclusions de
leur initiative qui se poursuit toujours. «L’acteur local a beaucoup de
choses à partager. Il a un savoir-faire
très utile pour le pays, y compris en
commerce international», a indiqué
Mahrez Aït Belkacem qui n’hésite
pas à plaider pour un changement de
regard envers cette catégorie si importante à ses yeux. «Nous devons
changer du regard envers les chefs
d’entreprise locaux. Nous n’avons
pas de leçons à leur donner comme le
croient certains. Alger n’est pas l’Algérie», a-t-il dit. Pour étayer ses propos, il relatera un fait qui s’est déroulé dans la wilaya de Tamanrasset.
«Nous avons rencontré des gens qui
maîtrisent des concepts du commerce international. Ils ont l’habitude de
marchander avec les pays voisins.
Leur savoir-faire devrait servir», a-til dit avant d’appeler carrément à la
création d’un mécanisme permettant
de consulter régulièrement les acteurs économiques locaux. «Ces chefs
d’entreprise ne demandent qu’à être
écoutés», a-t-il souligné. En outre, il
estime que les programmes économiques ne doivent plus ignorer ces acteurs. «Les idées qui sortent des laboratoires sont vouées à l’échec. Il faut
tenir compte des réalités du terrain»,
a-t-il appelé. Au passage, il a fait remarquer que des responsables locaux
affichent un engouement envers le
développement économique. «Le
président de l’APW de Tamanrasset a
tout fait pour que notre mission soit
une réussite. Il nous a donné tout,
même son propre bureau», a-t-il dit.
Poursuivant son analyse, l’expert a
soulevé un autre problème lié à la
représentation sociale. «Nous avons
un vrai problème de représentation
sociale dans notre pays. Cela est clairement visible dans les réunions de
la Tripartite», a-t-il dit en allusion à
la Centrale syndicale qui revendique
l’entretien
Mahrez Aït Belkacem, consultant -membre de CARE
la représentation de toute la classe
ouvrière en Algérie. En plus de l’importance de l’acteur économique local, l’étude est arrivée à une autre
conclusion importante. Il s’agit de la
nature des entraves dans le monde
de l’entreprise. «Nous avons constaté
que les entraves que rencontrent les
chefs d’entreprise sont les mêmes
dans tous les coins du pays. Ce qu’on
peut désormais appeler le socle commun», a annoncé, en ce qui la concerne, Amel Belaïd. Elle ajoute : «Nous
n’avons pas constaté des problèmes
spécifiques à une région. Les entraves et les lacunes sont pratiquement
les mêmes partout.» Toutefois, elle se
dit épatée par le modèle économique
mozabite. «Il y a un modèle économique intéressant qui mérite l’attention
dans la wilaya de Ghardaïa», a-t-elle
affirmé. «L’organisation familiale de
l’entreprise dans cette région du pays
mérite une étude sérieuse pour en tirer des profits», a-t-elle poursuivi.
Toujours sur Ghardaïa, Mahrez Aït
Belkacem s’est dit émerveillé par la
volonté des chefs d’entreprise de cette région à prendre part à cette étude. «Ils ont tout fait pour nous rencontrer et partager leur expérience
avec nous. C’est une très bonne chose
à laquelle on ne s’attendait pas», a-til révélé avant d’insister, à son tour,
sur la nécessité d’étudier le modèle
entrepreneurial mozabite. Pour sa
part, interrogée sur les sujets traités
lors des rencontres organisées avec
les chefs d’entreprise des wilayas visitées, la conférencière en cite
quatre : «Les discussions ont porté
sur les ressources humaines, la relation avec l’administration publique,
la gouvernance de l’entreprise et aussi sur le système financier algérien»,
avant d’indiquer que les conclusions
finales de leur enquête soutenue par
le Centre international pour l’entreprise privée (Cipe) seront publiées
une fois que tous les acteurs concernés auront donné leur avis.
ENTRE 800 000 ET
850 000 ENTREPRISES
EN ALGÉRIE
Retrouvant sa casquette d’expert indépendant, l’ancien ministre des Finances Abderrahmane Benkhalfa a
déclaré à la presse, à l’occasion de la
8e rencontre du Care, que le nombre
d’entreprises en Algérie varie entre
800 000 et 850 000. Un chiffre largement en dessous de la moyenne
mondiale par rapport au nombre de
la population. S’adressant aux experts, il leur dira que leur travail ne
doit pas rester lettre morte.
8% DE FEMMES
DANS LE MONDE DE
L’ENTREPRENEURIAT
Si les femmes occupent plus de 35%
des assemblées élues dans le pays,
c’est loin d’être le cas pour le monde
de l’entrepreneuriat qui reste sous
domination masculine. Selon l’avocate Aïcha Zinai, les femmes ne représentent que 8% de chefs d’entreprise. Un taux très faible par rapport
aux potentialités que recèle le pays,
notamment si l’on sait que plus de
64% des étudiants sont des filles.
«Les opérateurs locaux n’ont rien à envier à ceux qui ont pignon sur rue»
Les opérateurs locaux (à l’intérieur
du pays) n’ont rien à envier à ceux
qui ont pignon sur rue et
l’intelligence n’est pas confinée à
Alger. D’où, l’objectif de l’initiative
de CARE (Cercle d’action et de
réflexion autour de l’entreprise)
d’offrir une méthodologie
unificatrice entre les acteurs
économiques, a résumé, hier à Alger,
Mahrez Aït Belkacem, consultant et
membre du Cercle, dans cette
interview accordée à Reporters. Le
coût total de l’opération est de 410
000 dollars financés par le Centre
international pour l’entreprise
privée (CIPE) et CARE.
PROPOS RECUEILLIS PAR FELLA MIDJEK
Reporters : Quel est l’objectif à travers la
démarche de CARE
auprès des opérateurs
économiques ?
Mahrez Aït Belkacem : L’objectif de cette démarche est de mettre
en place une méthodologie pour
identifier un socle commun de préoccupations des entreprises sans
oublier l’acteur local : le producteur. Car, il est le grand oublié. Il est
là, mais il n’a pas la parole. Nous
avons été voir ces chefs d’entreprise
locaux et nous avons été impressionnés par leurs capacités à maitri-
ser les questions. Ils ne se préoccupent pas seulement du court terme.
Nous leur avons demandé quelles
étaient leurs préoccupations quotidiennes, en tant que chefs d’entreprises. Ils nous ont démontré qu’ils
avaient des préoccupations de plus
long terme.
Quelles sont ces préoccupations ?
La grande découverte, après
avoir constaté qu’ils savent de quoi
ils parlent, a été de découvrir de la
pertinence et de la qualité dans
leurs analyses et leurs interventions
qui valent celles des opérateurs de
grandes enseignes. Et en même
temps, ils ont les mêmes problèmes
! Ils déplorent le fait que les administrations économiques (directions
commerce, industrie et autres) ne
soient pas à la hauteur de leurs préoccupations. Ils se sont d’ailleurs
plaints de la non-performance de
ces administrations qui devraient
leur faciliter le climat des affaires.
L’autre problème est celui de la qualité de la main-d’œuvre et de la ressource humaine dans quasiment
tous les secteurs d’activité. C’est assez surprenant au regard du nombre de diplômés. Ils se plaignent
aussi du problème de gouvernance,
notamment de l’absence de transparence dans l’attribution des marchés publics. La transparence est un
élément important en tant que moteur de l’économie. Pour des raisons de méthodologie, ils sont souvent exclus au profit de l’opérateur
international. C’est un enjeu qui
doit être pris en charge par ceux qui
sont en charge de renvoyer l’image
de transparence et de loyauté de
l’attribution des marchés publics.
De votre enquête, plusieurs pistes de travail
se dégagent. Quelles
sont-elles ?
En fait, l’objectif est d’offrir une
méthodologie unificatrice entre les
acteurs. Les réformes structurelles
identifiées ont été faites sans leurs
préoccupations essentielles. Les
analyses académiques sont le baromètre du pays, mais cela ne sert à
rien si cela ne change pas les données. Pendant les débats, on parle
d’efforts pour améliorer le Doing
Business. Or, depuis trois ans que
l’équipe de la Banque mondiale
s’est installée en Algérie, nous continuons inexorablement notre descente. A CARE, nous sommes
convaincus que c’est une question
de démarche et pas seulement de
beaux rapports fussent-ils intellectuellement très valorisants.
Au jour d’aujourd’hui,
quel est le constat que
vous pouvez faire après
une année et demie de
travail sur le terrain?
Les acteurs existent. Ma critique
porte sur ceux qui pensent que l’intelligence est confinée à Alger. Il
existe des acteurs locaux qui savent
très bien de quoi il s’agit chez eux,
dans leurs territoires. Ils ont les
outils intellectuels et analytiques.
Faisons-leur confiance et intégronsles dans les processus. Ne décidons
pas pour eux, surtout dans cette période difficile où les démarches seront douloureuses. Le représentant
de NABNI disait attendons-nous à
beaucoup de sueur et beaucoup de
larmes. C’est vrai ! Vous voyez ce
qui se passe autour des tentatives
de réformes des retraites. Il va y
avoir des décisions douloureuses.
Je ne vois pas comment le gouvernement va faire sans les acteurs locaux pour répartir de façon la plus
démocratique le poids de ces réformes.
Vous êtes-vous intéressés
aux opérateurs publics ?
Dans la Task Force, un brillant
manager public est membre. On ne
peut pas faire des formules à l’emporte-pièce. L’économie publique
est particulière. Si on veut l’intégrer, il faut tenir compte des
contraintes. Si on veut faire prendre
une décision stratégique à une entreprise privée, il faut y aller au
Conseil d’administration et pour
faire la même chose avec une entreprise publique, il faut voir sa tutelle.
Quel est le coût de cette
opération ?
Le Centre international pour
l’entreprise privée (CIPE) a donné
un financement de 400 000 dollars,
nous en avons consommé la moitié
et 10 000 dollars ont été investis par
CARE. Nous avons consommé
200 000 dollars seulement, car les
opérateurs publics ont participé en
faisant des dons en moyens
logistiques.
Donc, quelle est la
prochaine étape ?
Nous repartirons sur le terrain
en avril 2017. Nous retournerons
dans les wilayas déjà visitées et dans
d’autres. 
4
mercredi 13 juillet 2016
Filière lait
La facture
d'importation
en baisse de
23%
PAR RACHID BOUARROUDJ
L’Algérie a économisé quelque
200 millions de dollars sur ses
importations de lait et de
matières premières associées,
la facture d'importation pour
les cinq premiers mois de
l’année reculant de 23% pour
atteindre 399,71 millions de
dollars, contre 519,04 millions
à la même période en 2015.
Les Douanes, citées par l’APS
hier, parlent également de
volumes qui ont suivi la même
tendance baissière, étant
donné que les quantités du lait
en poudre, des crèmes de lait
et des matières grasses
laitières utilisées comme
intrants ont reculé de 6,77%, à
161 225 tonnes, contre 172 930
une année auparavant. Les
Douanes mettent cette baisse
de la facture sur le compte de
la chute des prix à
l'importation, qui ont reculé
durant le premier trimestre
2016 en passant à 2 469
dollars/tonne contre 3 040
dollars/tonne durant la même
période en 2015 (-20%).
D’autre part, afin de réduire les
importations de ce produit
subventionné et de
promouvoir la filière lait, de
nouvelles mesures ont été
décidées, il y a quelques mois,
par le gouvernement en faveur
des éleveurs et des opérateurs
de ce secteur en augmentant
la subvention du lait cru et en
encourageant l'investissement,
avec l'objectif de baisser les
importations de la poudre de
lait de 50% à l'horizon 2019.
Le gouvernement a ainsi
décidé que le prix de référence
du litre de lait cru de vache soit
fixé à 50 DA (contre 46 DA
auparavant), se répartissant
entre 36 DA le prix de cession
du lait cru aux laiteries et 14
DA de subvention de l'Etat,
contre, respectivement, 34 DA
et 12 DA auparavant. En
réponse à la préoccupation
des éleveurs relative à l'accès
à l'aliment de bétail et à la
régulation du marché de ce
produit, il a été décidé
d'approvisionner directement
les éleveurs en matière de son
(résidu de mouture de blé).
D'autres mesures de
facilitation à moyen terme ont
été prises par le gouvernement
afin d'asseoir une stratégie de
relance de la filière lait. Il s'agit
notamment de l'accès des
professionnels de la filière lait
au foncier agricole pour leur
permettre d'investir en amont
de cette filière et concourir au
développement des grandes
cultures (céréales et
fourrages). Les pouvoirs
publics ambitionnent, dans ce
cadre, de promouvoir la
création de fermes modernes
intégrées pour l'élevage bovin
laitier et la production de
céréales et de fourrages dans
le cadre de contratsprogrammes. Il s'agit aussi
d'encourager l'utilisation du
crédit de campagne « R'fig »
pour investir dans la
production des fourrages,
tandis que les coopératives
des éleveurs seront incitées à
recourir à l'exploitation des
périmètres irrigués,
notamment dans les HautsPlateaux et le Sud.
24 HEURES AU PAYS
Selon le bilan énergétique 2015
La consommation interne va beaucoup
plus vite que la production nationale
Le ministère de l’Energie a mis
en ligne sur son site le bilan
énergétique national de l’année
2015. Il fait état d’une forte
croissance de la consommation
interne qui a fait exploser les
importations des carburants
notamment.
PAR HABIB FERHI
C’est désormais la tendance. La consomma-
tion interne va plus vite que la production énergétique nationale. Le bilan énergétique 2015 mis
hier en ligne par le ministère de l’Energie donne
des indicateurs chiffrés en la matière. Les flux des
différentes formes d’énergie du pays durant cet
exercice indiquent d’une forte croissance de la
consommation nationale d’énergie qui a atteint
58,3 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP),
soit un accroissement de 4,7% comparativement à
l’année 2014.
La consommation a ainsi représenté 38% de la
production nationale durant cette année 2015.
Elle est tirée, selon les analyses du ministère, par
«la consommation finale qui a compensé la baisse
de la consommation des industries énergétiques».
Le ministère a, en effet, précisé que «la consommation finale d’énergie a enregistré une augmentation de 7,8% pour atteindre 42,5 M Tep, tirée par
l’électricité (+9,6%), le gaz naturel (+9,3%) et
les produits pétroliers (+6,6%).
Dans le détail, la consommation finale a représenté respectivement par secteur 18,4 M Tep pour les
ménages (43%), 15,5 pour les transports et 8,82
pour l’industrie et les BTP et par produit 15,98 M
Tep de combustibles, 14,49 de combustibles gazeux, 11,97 d’électricité et 0,3% de combustibles
solides. Pour les autres consommations, elles sont
de 4,04 M Tep pour les usages non énergétiques de
la production et 11,73 M Tep pour celles des industries énergétiques y compris les pertes (3,9 M
Tep).
Le bilan qui présente les statistiques énergétiques
tout au long de la chaine, de la production primaire à la consommation finale, avec un focus sur
les échanges, fait également ressortir que l’énergie
disponible (production, importation et stocks) a
enregistré une légère hausse de +1,7% atteignant
161 M Tep ce qui ressort un solde exportateur de
95,5 M Tep dont les deux tiers (66,8 M Tep) de
produits primaires, soit une baisse de 1% par rapport à 2014. Mais si l’énergie disponible a augmenté par rapport à 2014, la production commerciale d’énergie primaire a légèrement baissé
(0,3%), passant de 155,3 M Tep en 2014 à 154,9
M Tep en 2015.
Or, les importations d’énergie ont connu une forte
hausse (19,3%) pour atteindre 4,7 M Tep, elles
sont constituées essentiellement de produits dérivés, 4,4 M Tep contre 294 000 Tep de produits
primaires (60% de gasoil et 55% d’essences). 
Des milliers d’hectares de terres laissés en jachère
Le coup de sang d’Abdeslam Chelghoum
PAR FARID MESSAOUD
En visite lundi,
11 juillet, dans la wilaya de
Constantine, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelghoum, n’était pas tendre avec les responsables locaux chargés de l’agriculture.
Il leur a fait remarquer qu’il n’est pas normal que
des milliers d’hectares de terres soient restées en jachère. Sur une superficie de six millions d’hectares
de terres cultivables, seulement trois millions d’hectares de propriétés agricoles sont cultivés à l’échelle
nationale, alors qu’à Constantine, sur une surface de
70 000 hectares destinée à la céréaliculture, 35%
sont laissés en jachère. Abdeslam Chelghoum s’est
attardé sur « l’urgence » de « résorber » les terres en
jachère ou abandonnées pour en faire des superficies à exploiter en vue d’atteindre l’autosuffisance
alimentaire. Il a indiqué que désormais son département s’occupera « fermement » de cette question. La
transformation des terres en jachère en cultures pérennes est, ajoute-t-il, en mesure d’améliorer considérablement la production agricole et, par ricochet,
de réduire drastiquement la facture des importations alimentaires. Abdeslam Chelghoum a par
ailleurs appelé à une « mobilisation générale » pour
mettre fin à l’importation des produits alimentaires,
dont le coût ne cesse d’augmenter d’année en année.
Evidemment, la baisse des réserves de change a ren-
du les importations, dont les produits alimentaires
constituent une part de 20%, plus chères, d’où l’importance croissante d’améliorer la sécurité alimentaire et de diversifier l’économie du pays. Entre
2009 et 2013 par exemple, les importations alimentaires ont augmenté de près de 65%, passant de 4,3
milliards de dollars à 7 milliards de dollars. A la
hausse des coûts d’importation vient s’ajouter le fait
qu’une population en rapide croissance renforce
également le besoin de sécurité alimentaire. L’Algérie, qui compte déjà 40 millions d’habitants, devrait
voir sa population augmenter de 1 million de personnes par an.
Les réformes agricoles élaborées par le gouvernement ont pour objectif d’accroître la production,
notamment de denrées de base comme le blé et l’orge, qui devrait passer de 3,4 millions de tonnes en
2014 à 6,9 millions de tonnes en 2019 ; les surfaces
irriguées passeront quant à elles de 900 000 hectares en 2015 à 2 millions d’hectares en 2019. D’autres
produits agricoles, tels que le bétail et les produits
frais, devraient également atteindre des niveaux de
production plus élevés d’ici à 2019, selon le ministère de l’Agriculture, qui estime que la hausse de la
production locale de lait pourrait mettre fin à toute
importation laitière. Il est utile de noter que le secteur agricole réalise ces dernières années de bonnes
moissons. Il a enregistré une hausse de 7,5%, en
2015, la valeur de l’ensemble de la production attei-
gnant 2 900 milliards de dinars (23,3 milliards
d’euros), contre une hausse de 1% en 2014. La croissance devrait se poursuivre à un rythme moyen de
5% jusqu’en 2019, selon des indications établies par
Oxford Business Group (OGB). En Algérie, une nouvelle stratégie en matière d’investissement dans le
secteur agricole, qui vise en partie à l’amélioration
du développement durable et de la sécurité alimentaire, a contribué récemment à la conclusion de
toute une série de contrats avec des investisseurs
étrangers. Au mois d’avril, Sid Ahmed Ferroukhi,
qui occupait alors les fonctions de ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, a
annoncé le lancement imminent d’une Carte d’orientation et de promotion des investissements, dont
l’objectif est de promouvoir les investissements directs étrangers et de moderniser le secteur agricole
algérien. Cette Carte d’orientation vient s’ajouter à
plusieurs autres réformes qui entendent stimuler la
croissance dans le secteur agricole. Le gouvernement a par exemple annoncé cette année le lancement de sa cellule de facilitation et de suivi des investissements agricoles au sein du ministère de
l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche (MADRP), qui s’occupe principalement de la
mise à disposition des terres en concessions aux
agriculteurs, aux transformateurs, aux coopératives,
aux fournisseurs de semences et autres opérateurs
spécialisés dans le secteur. 
Farès Mesdour, professeur en économie
«Le développement du secteur
de l’agriculture doit être prioritaire»
PAR MAHMOUD CHAAL
Quid du nouveau modèle économique annoncé il
y a quelques semaines par le Premier ministre Abdelmalek Sellal ? La question suscite différentes déclarations et commentaires ainsi que des hypothèses
de lecture.
Pour les uns, le modèle économique est déjà en route depuis que le gouvernement a lancé un nouveau
code des investissements et se prépare à de nouvelles réformes comme celle, épineuse, du régime des
retraites. Pour d’autres, le Premier ministre devrait
davantage expliquer sa démarche aux Algériens et
en particulier aux acteurs concernés par l’économie
et l’entreprise dans notre pays.
Selon le professeur d’économie à l’Université de
Blida, «un nouveau modèle économique est une affaire sérieuse. Il nécessite un travail de fond. Des
experts et des spécialistes doivent être associés à
cette question pour travailler sereinement dessus,
pas dans la précipitation», car il s’agit d’une stratégie «qui court sur le moyen et le long terme, le court
consiste à limiter les effets de la crise». «Nous pensons que ce modèle doit impérativement imaginer
comment soustraire dans les cinq à dix prochaines
années l’économie du pays de la dépendance aux
hydrocarbures», ajoute cet économiste qui affirme
que l’alternative «immédiate» pour l’Algérie est essentiellement le développement du secteur de l’agriculture.
Pour lui, il est temps d’orienter les efforts du pays
vers le domaine de l’agriculture pour assurer la sécurité et l’indépendance alimentaires vis-à-vis des
marchés mondiaux. «L’Algérie possède une réserve
de terres fertiles estimée à plus de 4 millions d’hectares. Elle est parmi les plus fertiles au monde. C’est
une superficie qui permet d’avoir une production et
un rendement agricoles énormes», ajoute l’ensei-
gnant en économie, qui estime qu’une production
abondante permet de développer l’industrie de
l’agroalimentaire et la transformation agricole. «Le
développement de la filière de l’industrie de l’agroalimentaire et la transformation agricole sont un
atout pour placer le produit sur des marchés étrangers», ajoute-t-il, précisant que le développement
d’autres filières doit suivre plus tard. «Nous devons
comprendre une fois pour toutes que l’avenir de
l’Algérie est dans son agriculture», a insisté le professeur. Sur le projet de réforme du régime des retraites, le professeur Mesdour estime que le gouvernement a raison de temporiser et de tâter le terrain
avant une quelconque action concrète. «Je ne vois
pas d’urgence dans ce dossier pour l’instant», indique-t-il en estimant que les cotisations actuelles
avoisinent les 4 milliards de dollars, «ce qui est suffisant» d’après lui pour «ne pas sombrer dans la précipitation» et provoquer des «remous sociaux».
24 HEURES AU PAYS m e r c r e d i 1 3 j u i l l e t 2 0 1 6 5
Marchés pétroliers
L’Opep table sur un
rééquilibrage en 2017
PAR YANI T.
L’Organisation des pays exportateurs de
pétrole (Opep) révise ses prévisions de
rééquilibrage des marchés pétroliers.
Après avoir tablé sur un rééquilibrage au
second semestre de l’année en cours,
l’Opep repousse le délai à 2017 dans son
dernier rapport mensuel diffusé hier. En
effet, l’Organisation prévoit qu’un
rééquilibrage du marché pétrolier se
poursuivra en 2017, avec une demande
mondiale qui continuera à croître face à
une production d'or noir toujours
déclinante dans les pays n'appartenant
pas à l'Organisation des pays exportateurs
de pétrole (Opep). L’Opep estime que les
conditions de marché contribueront à
éliminer les stocks de pétrole globalement
excédentaires en 2017. Autrement dit, les
fondamentaux du marché reviendront à
leur état d’équilibre sans que des forces
externes interviennent. Plus clair encore,
l’Opep prévoit que le principe de l’offre et
de la demande retrouvera son équilibre en
2017 du fait d’une reprise de l’économie
mondiale et d’une baisse de l’offre dans les
pays non Opep. Allusion faite au déclin de
la production américaine. Selon l’Opep, qui
pompe environ un tiers du pétrole mondial,
la demande mondiale d'or noir devrait
croître de 1,2 million de barils par jour (mbj)
l'an prochain pour atteindre environ 95,3
mbj, après une hausse de même ampleur
en 2016, à 94,2 mbj. L’OPEP espère une
reprise de la croissance dans les pays
émergents. Le rapport fait constater que
les pays hors OCDE (Organisation de
coopération et de développement
économiques) se tailleront la part du lion
en consommant 1,1 mbj de la hausse
attendue, tandis que les pays développés
n'utiliseront que 0,1 mbj de plus en 2017.
La demande sera en particulier tirée par les
carburants, dans un contexte de rebond
des ventes de véhicules aux Etats-Unis, en
Chine et en Inde, et le secteur
pétrochimique. Quant à l’offre mondiale du
pétrole, l’Organisation des pays
exportateurs de pétrole table sur un déclin
significatif de la production, ce qui
contribuerait à éponger les excédents dont
souffre le marché. La baisse de la
production concernera notamment les
pays hors l’Opep. En effet, le rapport de
l’Opep fait croire que la production
continuera à décliner dans les pays hors
Opep : pénalisée par de vastes incendies
de forêt au Canada, elle se contractera plus
que prévu en 2016, de 0,9 mbj à 56 mbj, et
continuera à baisser l'an prochain, bien
que plus timidement (-0,1 mbj à 55,9 mbj).
En conséquence, la demande auprès de
l’Opep devrait atteindre 31,9 mbj en 2016
(soit 14,9 mbj de plus en un an) et 33 mbj
l'an prochain, selon le rapport de l’Opep
qui compte désormais 14 pays depuis que
le Gabon a réintégré l'organisation le 1er
juillet. Hier, les marchés ont positivement
réagi aux prévisions de l’OPEP, aidés aussi
par un dollar moins fort que ces dernières
semaines. Effectivement, les prix du
pétrole progressaient en cours d'échanges
européens, rebondissant après leurs
pertes de la veille grâce à un dollar affaibli
et des perturbations de la production au
Nigeria et en Irak. Vers 16 h, heure
algérienne, le baril de Brent de la mer du
Nord pour livraison en septembre valait
47,47 dollars sur l'Intercontinental
Exchange (ICE) de Londres, en hausse de
1,22 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le
New York Mercantile Exchange (Nymex), le
baril de «Light Sweet Crude» (WTI) pour
livraison en août prenait 1,02 dollar à 45,78
dollars. Toutefois, le marché reste en proie
à des inquiétudes récurrentes concernant
un excès d'offre, que l’Opep a contribué à
alimenter en s'abstenant de baisser ses
objectifs de production pour maintenir ses
parts de marché. Les ministres de l’Opep
ne s'étaient pas fixé de plafond de
production lors de leur réunion à Vienne le
2 juin, jugeant leur production raisonnable
et validée par la progression des prix après
un plus bas prix atteint en janvier.
Baccalauréat 2016
Un taux de réussite de 49,79%
et un avenir pour la réforme
La ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, a annoncé hier matin, sur
les ondes de la Radio nationale, que 49,79% des candidats scolarisés ont obtenu leur bac
alors que 33,7% candidats libres ont eu leur sésame. Des résultats que la ministre dit
avoir espéré meilleurs, regrettant «le ravage causé par Facebook, y compris pendant le bac
bis où on a eu des élèves qui ont passé des nuits à la recherche des sujets ou à la lecture
d’autres qui étaient totalement faux».
PAR MERIEM KACI
Les filières qui ont enregistré les taux de réussite les plus élevés sont les mathématiques,
avec un taux de 63,26%, suivies de la filière
lettres et langues étrangères, avec un taux de
56,09%, puis des sciences expérimentales avec
52,99%, génie civil avec 51,36% et, enfin, lettres et philosophie avec 49,79%.
La ministre a, par ailleurs, indiqué que le taux
global de réussite cette année est inférieur à
celui de l’année précédente de 1,57% qui était
de de 51,36%. Une baisse que la ministre a imputée à la fuite de sujets diffusés sur les réseaux
sociaux ; un acte que la ministre a qualifié de
«criminel» et qui a déstabilisé les candidats, at-elle ajouté. «L’année était stable, les programmes respectés, malheureusement on a été victimes d'une action criminelle», a-t-elle déploré.
«On a vécu une situation particulière et très
traumatisante, nous avons dû repasser 15 jours
après un certain nombre de matières. Il faut,
pour les prochaines sessions du baccalauréat,
accompagner les élèves et leur apprendre à
compter sur eux-mêmes et ne pas les laisser se
prendre au piège de la déstabilisation.»
Concernant ceux qui ont remis en cause la crédibilité de la seconde session du bac, la ministre de l’Education nationale a affirmé que «cette session s’est déroulée sans enregistrer la
moindre fuite de sujet, et ce, avec l’attestation
des services de sécurité». «Durant le bac ordinaire, des centres spécialisés auprès des services de sécurité ont attesté une fuite, mais durant le bac bis, il n’y a pas eu de fuite», a-t-elle
soutenu. Elle s’est félicitée du temps record durant lequel la deuxième session du bac a été
organisée, parce qu’«il y a eu mobilisation de
tous les fonctionnaires». «Le bac a démontré
qu’un grand Etat a pu prendre la décision d’aller vers une deuxième session, à remobiliser
l’ensemble des acteurs, surtout les élèves et
aussi des inspecteurs et enseignants rentrés au
niveau de l’Office national des examens et de
concours pour rédiger et concevoir d’autres
sujets», a-t-elle expliqué.
LES PARTENAIRES DE
L’ÉDUCATION FRUSTRÉS
Le «satisfecit» mesuré de Mme Benghrebit
quant aux résultats du bac tranche quelque peu
avec la «frustration» exprimée par les syndicats
de l’éducation, à leur tête la section «éducation» Snapap, qui s’est montrée critique. En effet, elle considère que le taux de 49,79% réalisé
au baccalauréat 2016 «n’est pas à la mesure de
nos attentes et est insuffisant». Nabil Ferguenis,
chargé de communication auprès de ce syndicat, s’interroge sur la crédibilité des taux avancés par la tutelle, soupçonnant les responsables
d’avancer «un taux politique destiné à apaiser
le front social». «C’est un échec non des candidats, mais du département de l’Education nationale», renchérit le syndicaliste, en se référant aux circonstances ayant émaillé le déroulement du baccalauréat 2016, notamment les
fuites des sujets, l’organisation d’une seconde
session en pleine période de ramadan et le fait
que «la tutelle n’ait pas jugé utile de faire refaire les épreuves des langues espagnole et allemande alors même que les enseignants l’ont
réclamé, assurant que les sujets de ces deux
matières ont fuité», a-t-il ajouté. De son côté, le
Cnapeste trouve dans le taux de réussite au bac
2016 un recul par rapport à ceux des années
précédentes alors même que l’année scolaire
était «plus stable». Messaoud Boudiba, responsable au Cnapeste, parle du «climat, de la pression et des effets négatifs subis par les candidats et leur état psychique induits par la fuite
des sujets d’examen».
LA RÉDUCTION DES
JOURNÉES DE L’EXAMEN DU
BAC FAIT L’UNANIMITÉ
L’ultime réunion de la Commission mixte de
l’Education, composée de représentants du ministère de l'Education nationale et de ses partenaires sociaux, se tiendra demain à Alger. «On
a eu le temps de discuter et de prendre des
avis», a indiqué la ministre. «On aura aussi une
rencontre avec les experts et chercheurs universitaires du MESRS et on aura parachevé le
processus de concertation». Ces réunions seront
sanctionnées par des propositions de synthèse
qui seront présentées au gouvernement qui décidera des suites à donner en Conseil des ministres. Sur la question de la diminution de la période d’examen de bac à trois jours, avec des
matières à options choisies par les élèves, Sadek Dziri, président de l'Union nationale des
personnels de l'éducation et de la formation
(UNPEF), a déclaré que son syndicat est pour le
principe de la réduction du nombre de jours
d'examen de 3 à 4 jours, à condition de l'instauration de deux fiches d'évaluation touchant
toutes les matières des 2e et 3e années secondaires. «Pour nous, il est important de passer, le
jour du bac, les matières essentielles mais avec,
aussi, celles représentant l'identité nationale, à
savoir l'arabe, l'amazighité, l'histoire et les
sciences islamiques», a-t-il précisé. Quant au
Snapap, il propose un modèle à l’anglo-saxonne,
avec des examens dans les matières essentielles
dès la 2e année secondaire, un baccalauréat dit
documenté au cours duquel les candidats peuvent composer en s’appuyant sur une documentation. Le syndicat récuse l’organisation
d’une seconde session, du rachat aussi et propose par ailleurs un bac professionnel. De son
côté, le Cnapeste réclame de revoir le mode
d’évaluation, plaidant pour la prise en considération d’une fiche de synthèse à partir de la 3e
AS, voire de la 2e AS. 
Alors que le procès de KBC est prévu le 18 juillet au cours
Le verdict ainsi que la demande de
libération des détenus connus aujourd’hui
PAR OUIZA K.
Le verdict de l’affaire de la cession des ac-
tions du groupe de presse El-Khabar au profit
de Ness-prod est prévu aujourd’hui à la deuxième chambre du tribunal administratif de BirMourad-Raïs. Il est aussi attendu, aujourd’hui
encore, la réponse de la chambre d’accusation
du tribunal d’Alger à la demande des avocats
des détenus dans l’affaire KBC, alors que leur
procès est prévu pour le 18 juillet courant au
parquet correctionnel, qui a d’ores et déjà
programmé le jugement.
Si pour la première affaire, la justice tranchera
sans défense, laquelle a décidé, au début du
mois écoulé, soit après le verdict de l’affaire en
référé, de se déconstituer de l’affaire et de laisser la justice rendre son verdict sans défense,
l’affaire KBC concerne la demande de mise en
liberté provisoire des trois détenus, dont le DG,
Mehdi Benaïssa, Ryad Hartouf et Nadia Nedjaï,
cadre au ministère de la Communication. «Nous
attendons que le juge décide de leur libération,
conformément aux différents textes dont la
Constitution qui a consacré la liberté comme
principe et la détention comme mesure exceptionnelle», affirment les avocats des prévenus,
ajoutant que comme le procès est prévu le 18
juillet, «nous souhaitons que les accusés viennent libres pour y assister». Les prévenus
répondront, donc, des chefs d’inculpation de
«fausses déclarations» et d’«abus de fonction».
Pour rappel, ils ont été placés sous mandat de
dépôt, et ce, après un interrogatoire et une
garde à vue de 36 heures.
L’emprisonnement des responsables de KBC et
de la directrice au sein du département de la
Culture a fait réagir la société civile où un
mouvement de solidarité s’est vite formé autour
des détenus. Pour l’affaire d’El-Khabar, il faut
rappeler que le ministère de la Communication
avait déposé plainte pour annuler la transaction commerciale conclue entre des actionnaires d’El-Khabar et la société du groupe Cevital,
Ness-prod.
Au-delà de cet aspect, l’affaire a pris une tournure politique qui a fait réagir la quasi-totalité
de la classe politique. Entre défenseurs
d’El-Khabar et un soutien à la démarche du
gouvernement, une guerre par médias interposés a vite pris le relais de la justice. Cette dernière avait décidé, dans le traitement de l’affaire en référé, de geler la transaction et ses
implications d’une manière provisoire. Elle décidera, aujourd’hui, de ce que sera l’avenir
d’El-Khabar. A noter que ces différents procès
interviennent dans un contexte marqué, notamment, par la libération de deux détenus, à
savoir le général à la retraite Benhadid et le
directeur de la chaîne El-Watan TV. 
6
mercredi 13 juillet 2016
24 HEURES AU PAYS
entretien
Amar Ouali, sociologue-démographe et directeur central de la population au ministère de la Santé
«Le risque est de voir la croissance démographique
absorber les effets positifs de la croissance économique »
qui est déjà là et déjà contenu dans la structure par âge de la population. Le potentiel de
reproduction, soit l’effectif de femmes en âge
de procréer (entre 15 et 49 ans), avoisine actuellement les 11 millions, dépassant l’effectif
de la population algérienne en 1962. Le rythme de croissance démographique s’est accéléré suite au phénomène de récupération
observé au cours des années 2000. Il y a beaucoup de couples qui ont retardé l’enfantement au cours des années 1990. Avec l’amélioration des conditions sociales, notamment
l’habitat et l’emploi, il y a eu ce qu’on appelle
dans notre jargon le phénomène de la récupération et les mariages contractés ont carrément explosé, dépassant par moment le taux
de 10% de nuptialité/1000 habitants.
Quels sont les principaux indicateurs des chiffres publiés par
l’ONS ?
Reporters : L’Algérie vient de passer le cap des 40 millions d’habitants. Quel sens donner à ce nouveau chiffre. Que doit-on comprendre à travers ce franchissement de cap démographique ?
Amar Ouali : Tout d’abord, il faut souligner qu’il ne s’agit pas d’un recensement. La
population est en train de s’accroitre de 2,15
% par an. Elle augmente annuellement de
près de 850 000 habitants, un cycle naturel.
Nous avons plus de naissances que de décès
et c’est cette différence entre les deux qui fait
l’augmentation. Donc, la population augmente, se régénère. Concernant le chiffre luimême de 40 millions d’habitants, soit le volume de la population actuelle, il correspond
au potentiel de reproduction que nous avons
en Algérie, et ce, en fonction du nombre de
femmes en âge de procréation – elles sont
10,7 millions de femmes prêtes à donner vie
-, soit donc autant de femmes pour autant de
naissances. Cependant, ce que ce qui peut
peut-être constituer une préoccupation, c’est
le rythme accéléré de cette croissance démographique. Nous étions à 10 millions d’habitants à l’indépendance du pays, nous sommes à 40 millions actuellement : est-ce trop,
est-ce peu ? Nous n’avons pas d’idée précise
de ce que devrait être l’effectif optimum de
l’Algérie. Mais ce dont nous sommes sûrs,
c’est que le rythme de croissance est soutenu
et un peu accéléré.
Il y a beaucoup d’indicateurs qui sont
fournis annuellement par l’ONS. Pas tous
bien entendu comme ceux relatifs au célibat.
Grâce à l’ONS, nous avons une idée sur l’espérance de vie, sur les taux de natalité, de la
mortalité générale et infantile, etc., de l’effectif des mariages contractés qui sont en hausse.
Sur ce registre, nous observons un petit rajeunissement de l’âge de mariage : à 33 ans
pour l’homme et 31 ans pour la femme. Juste
une petite baisse en 2012-13 a toutefois été
relevée selon les données d’une enquête réalisée par le ministère de la Santé.
Quelles en seront les conséquences, autrement dit, comment
l’Etat va-t-il agir afin de venir à
bout d’un tel nombre de population ?
et la planification familiale. Nous n’avons pas
encore atteint tous nos objectifs. C’est un investissement démographique continu. Mais il
faut noter que les couples actuels ne vont pas
plus au-delà de 3 enfants. Pour la population
du troisième âge, il y a lieu de privilégier la
solidarité familiale sur les centres spécialisés.
Ces derniers seraient réservés aux personnes
âgées sans famille et sans foyer, voire sans ressources qu’il faut prendre en charge. Il faut
les prendre en charge dans des centres. Mais
quand il y a la famille, il faut la privilégier,
voire même imposer aux familles de prendre
en charge leurs parents âgés. Il y a des textes
dans la législation algérienne qui l’édictent.
Donc, les grands efforts sont à développer en
direction des familles, mais, à la limite, au besoin, on doit avoir en parallèle des structures
pour la prise en charge d’une telle catégorie.
Sur le plan de la santé des personnes âgées, il
n’y pas de faits majeurs. C’est connu qu’à partir d’un certain âge, à partir de 60 ans et plus,
on est confronté plus à des problèmes de maladies chroniques et ces derniers sont totalement pris en charge. Mais par rapport à ce
paramètre, nous avons développé, avec le ministère en charge de la Sécurité sociale, le
système de prise en charge totale de ces personnes, qu’ils soient assurés sociaux ou bien
pratiquement dépourvus de ressources. Ils
ont la possibilité d’avoir tous leurs médicaments.
Certains considèrent que l’Algérie
traverse actuellement une période de transition démographique.
Quel est votre commentaire ?
ves où la population est en train de décroitre.
Concernant l’Algérie, la transition démographique a commencé en fait en 1986, quand la
courbe de la fécondité a commencé à baisser.
Parce qu’au cours des années 1970, le nombre moyen d’enfants par femme dépassait 8
enfants par femme. Actuellement, nous observons un nombre moyen de 3.0 enfants par
femme (en 2015). Le taux de fécondité a commencé à baisser entre 1985 et 1986, où nous
avons constaté pour la première fois une baisse du rythme des naissances de 885 000
jusqu’à environ 800 000. La transition démographique était très accélérée à partir de cette
date (1985-1986). Elle a été accentuée durant
les moments difficiles traversés par l’Algérie
et durant lesquels les mariages étaient reportés et les couples ne voulaient s’aventurer à
contracter mariage et faire des enfants. Même
la croissance démographique a atteint un
taux de 1,5%/an. Mais à partir de 2000/2001,
avec le phénomène de récupération lié particulièrement à l’amélioration des conditions
de vie, et l’arrivée de la génération née entre
1970 et 1985 à l’âge de procréation, il y a eu
le phénomène du baby-boom. C’est là que
l’on a enregistré au fur et à mesure une augmentation sensible du nombre des naissances. En 2018-2019, l’on s’attend à une baisse
de l’effectif des naissances. Par contre, en
2030, arrivera l’effectif né en 2010-2011 à
l’âge de procréer et donc nous aurons plus de
naissances.
Doit-on ou non adopter une politique de planification des naissances ?
L’Etat fait déjà face à trois défis en même
temps : l’augmentation des effectifs, en nombre absolu, des jeunes (moins de 15 ans), l’effectif de la population en âge de travailler (1559 ans) et de se marier et enfin l’effectif des
personnes âgées (60 ans et plus). Le premier
Quand on parle de transition démographique, on parle surtout de la seconde phase de
la transition, celle liée à la fécondité, c’est-àdire passer d’un niveau de fécondité élevé à
celui de niveau faible. La première phase
étant celle de la mortalité, dans la seconde
phase la natalité va baisser jusqu’à atteindre
l’équilibre avec la mortalité. La troisième phase serait de garder cet équilibre, ce qui n’est
pas du tout observé. En fait ce qui se passe
Nous avons déjà une politique nationale
de population qui prône la planification des
naissances dans une dimension plus large
de santé de la reproduction. Cette politique,
qui n’est peut-être pas très offensive, repose
sur un principe de base qu’est l’adhésion
volontaire des couples, puisque ce sont euxmêmes qui doivent décider du nombre
d’enfants qu’ils veulent avoir. A charge de
l’Etat de les informer sur les moyens et les
défi lié particulièrement à l’augmentation de
la natalité est déjà relevé. L’Etat assure, pour
ne citer que la santé, le suivi de la grossesse,
prend en charge l’accouchement, assure le
suivi des naissances vivantes et des mères
après l’accouchement. Sur ce volet, l’Etat
prend également en charge la sensibilisation
et assure l’éducation sanitaire, particulièrement la promotion de l’allaitement maternel
ailleurs, notamment dans certains pays européens, l’indice conjoncturel de fécondité
équivalant au nombre moyen d’enfants par
femme est passé en dessous de 2,1 enfants
par femme, niveau nécessaire pour le renouvellement des générations. Certains pays enregistrent des niveaux de l’ordre de 1 à 1,5
enfant par femme, voire beaucoup moins,
comme le cas de l’Italie et des pays scandina-
bienfaits de la contraception qui existent,
sur les risques des naissances rapprochées
et de mettre à leur disposition les produits
de leur choix. Nous veillons également à
créer les conditions d’une fécondité qui assure le renouvellement de la population, car
on ne peut pas envisager de recourir à l’émigration pour combler le déficit en
population.
Comment analyser ce nouveau
chiffre par rapport à ceux enregistrés depuis le premier recensement de population en 1966 ?
En 1966, nous étions 12 millions d’habitants. Actuellement, nous sommes à 40 millions. La population a pratiquement quadruplé en l’espace de cinquante ans. Cela dénote
l’accroissement rapide de la population algérienne, comparativement aux autres pays, notamment développés, où le doublement des
populations se fait sur de longues périodes
dépassant les 50 ans. Nous avons une croissance économique et une croissance démographique qui vont de pair. Le risque, cependant, est de voir la croissance démographique
absorber les effets positifs de la croissance
économique.
wPeut-on considérer qu’il s’agit
là d’un boom démographique ?
Non. Il ne s’agit pas du tout d’un boom
démographique. C’est même une situation à
laquelle nous nous attendions. Ce sont des
naissances données par un effectif de femmes
8
mercredi 13 juillet 2016
INTÉRIEUR/VUE
Blida /Protection
civile
Annaba
200 familles relogées, en
attendant le bidonville de Chaïba
De nouveaux
officiers élevés
dans leur
grade
DE BLIDA, MOHAMED RAFIK
Avant-hier, 200 familles habitant dans des
conditions précaires dans le bidonville dit
Bouakadia, situé à Sidi Salem, petit village de
pêcheurs situé à 5 km au sud-est du chef-lieu de
wilaya) ont été relogées à Kalitoussa, dans la
daïra de Berrahal (30 km à l’ouest d’Annaba).
D’ANNABA, RAMI B.
Ces familles qui ont souffert pendant près de trois décennies ont pu enfin obtenir un logement décent doté de
toutes les commodités dans ce qui est
désormais assimilé à une nouvelle ville
dotée de tous les équipements publics,
administrations, écoles, professions libérales installées, commerces et autres
de sorte que les habitants n’aient pas à
se déplacer dans d’autres localités pour
un besoin quelconque. Dès 7 h du matin, les camions de déménagement
étaient à pied d’œuvre sous l’œil attentif des services de sécurité déployés à
l’occasion pour prévenir tout mouvement suspect. Les bulldozers interviennent pour démolir les baraques dès
que ces habitations sont évacuées et ce
pour éviter qu’elles ne soient à nou-
Tizi Ouzou
veau squattées par d’autres ; une opération réussie par les autorités qui ont
supervisé ces déménagements à Kalitoussa comme à ce bidonville. Les
agents de l’OPGI qui vérifient les orientations des nouveaux locataires pour
les installer dans leurs nouveaux logements et éviter ainsi les erreurs et, plus
tard, les protestations et réclamations,
les policiers postés un peu partout
pour le maintien de l’ordre et des citoyens disciplinés qui suivent les indications des responsables de l’opération
relogement ont fait que tout s’est bien
passé et ce pour le plus grand bonheur
des nouveaux locataires. Ces opérations de relogement prévues de longue
date ont connu ces derniers temps une
accélération suite à des instructions du
wali pour éradiquer définitivement
l’habitat précaire. Mais le plus grand
bidonville situé à Chaïba, dans la commune de Sidi Amar, demeure et «grossit» chaque jour un peu plus, défigurant cette ville et donnant lieu parfois
à des batailles rangées entre habitants
des immeubles voisins et ceux vivant
dans ledit bidonville pour les branchements illicites sur les conduites d’eau
et le réseau Sonelgaz pour le courant
électrique. Le débit baisse et les loca-
taires des étages supérieurs sont privés
d’eau, les chutes de tension dues à ces
branchements amènent les habitants à
couper les fils électriques, ce qui met
en colère les habitants du bidonville,
entraînant des affrontements. Ce bidonville cause bien des problèmes et,
visiblement, les autorités ne s’y intéressent pas du tout laissant la situation
pourrir. 
Des mesures pour améliorer l’alimentation
en
eau
potable
à
Maâtkas
Des mesures
ont été prises, lundi, par le wali de
Tizi Ouzou, Brahim Merad, en vue d’améliorer la
dotation en eau de la commune de Maâtkas (25 km
au sud-est de Tizi Ouzou) qui souffre de perturbations dans l’alimentation en ce liquide vital. Lors
d’une réunion de travail à laquelle ont pris part les
directeurs locaux des Ressources en eau (DRE), de
l’Algérienne des eaux (ADE), le président et des élus
à l’Assemblée populaire communale (APC) de Maâtkas, le wali a instruit le directeur de l’ADE de «lancer les travaux de réparation de la conduite d’adduction en fonte desservant cette localité et dont l’état
de vétusté est avéré». Il a été également décidé, au
cours de cette séance de travail consacrée à l’examen des dispositions à prendre pour une répartition
«judicieuse» et équitable des ressources en eau disponibles entre toute la population de Maâtkas, de
lancer une étude technique afin de déterminer la
manière de renforcer le réservoir de 500 m3 de Tassadort, située à la périphérie de la ville de Tizi
Ouzou, et qui alimente en eau les communes de
Maâtkas et de Tirmitine, a-t-on ajouté de même
source. Lors de cette réunion, le wali a pris la décision de mettre sur pied une cellule de suivi pour une
évaluation quotidienne de la situation. Elle est composée de représentants de la DRE, de l’ADE, de la
daïra et de l’APC de Maâtkas, a-t-on indiqué. «Cette
cellule s’attachera à suivre la distribution de l’eau
potable aux populations de la commune de Maâtkas
et à trouver la solution appropriée à chaque fois
qu’une difficulté surgirait sur le réseau. Elle établira
un bulletin quotidien relatif à l’alimentation en eau
et dont une copie sera adressée au cabinet du wali»,
a-t-on précisé de même source. En attendant la
Ouargla
Une production de plus de 523 quintaux
de pomme de terre
DE OUARGLA, GHELLAB CHAHINEZ
La production de la pomme de terre d’arrière-saison dans la
wilaya d’Ouargla a enregistré durant l’actuelle saison agricole
une remarquable augmentation par rapport à l’an dernier, en
atteignant 523 450 quintaux (450 000 q la saison précédente),
a-t-on appris auprès de la Direction des services agricoles. Cette
récolte a été obtenue sur une surface emblavée de 1 805
hectares (ha), répartie sur plusieurs périmètres agricoles
concentrés, surtout, sur le territoire des daïras de Taibet (190 km
à l’est d’Ouargla), N’goussa, Sidi-Khouiled et Ouargla, soit une
productivité estimée à 290 q/ha, selon les données du service
de l’organisation de la production et de l’appui technique. A
noter que la zone de Taibet est devenue un pole «prometteur»
dans la production de la pomme de terre avec une superficie qui
a atteint, en 2015, les 1 200 ha. Cette hausse est due
principalement à l’encouragement de l’Etat à la culture de ce
produit de grande consommation. En outre, les mesures
motivantes à l’investissement préconisées par l’Etat à travers la
concession agricole, d’où l’augmentation des terrains dédiés
spécialement à ce type de culture à travers les différentes
régions de la wilaya, indique un responsable.
Dans le même contexte, la DSA compte atteindre, à l’horizon
de 2017-2018, une augmentation des terres dédiées à la
culture de la pomme de terre à plus de 10 000 ha, à travers
les différentes exploitations agricoles implantées dans le
territoire de la wilaya, à savoir Hassi Messaoud, Hassi
Benabdalah et El Hdjira.
concrétisation de ces décisions qui permettront de
régler de manière définitive ce problème, M. Merad
a instruit le directeur de l’ADE à l’effet de renforcer
l’alimentation en eau potable de Maâtkas par deux
camions-citernes, en appoint au réseau d’AEP de
cette localité.
Durant cette même réunion, il a été relevé que l’eau
est «disponible de manière appréciable» au niveau
de Maâtkas et qu’«il y a lieu d’arrêter une démarche
qui permette d’éviter les perturbations et la répartition déséquilibrée», a-t-on observé. Ces mesures ont
été décidées en réponse aux doléances des habitants
de certains villages de Maâtkas dont ceux de
Thakhrivt qui ont lancé, samedi dernier, un appel
aux autorités locales afin de trouver une solution
aux ruptures «plusieurs semaines durant» de l’alimentation en eau potable.
Une cérémonie de remise
de grade à quatre
officiers supérieurs de la
Protection civile dont
trois médecins a eu lieu,
lundi, au siège de l’unité
principale de la
Protection civile de Blida.
Coïncidant avec le double
évènement (fête de
l’Indépendance et l’Aid El
Fitr), la cérémonie à
laquelle plusieurs
personnalités civiles et
militaires de la wilaya ont
assisté a été une
occasion pour le wali de
la wilaya, Abdelkader
Bouazghi, de mettre en
relief la noble mission
des éléments de cette
institution qui consiste à
sauver des vies
humaines. Après avoir
rappelé la bonne entente
qui le lie à ce secteur
dont il se considère un
membre à part entière, le
wali s’est dit fier d’en faire
partie.
«Depuis sa création, la
Protection civile a réalisé
de gros efforts, et au
regard de sa participation
au plan national et à
l’étranger, elle a réussi à
s’imposer», a-t-il dit
encore tout en ajoutant
qu’elle est un modèle
dans la mission de
service public.
Le wali a encore appelé
l’ensemble des cadres et
agents de cette
institution à jouer à fond
leur rôle afin d’être un
vecteur pour les autres
secteurs. Au terme de
cette intervention, les
nouveaux promus ont été
décorés tout en recevant
leur nouveau grade.
Auparavant, le wali de la
wilaya de Blida a visité
une exposition des
moyens utilisés par les
hommes de feu lors de
leurs différentes
missions.
Mizrana
Les habitants du village
La Cité protestent
DE MIZRANA, S. OULARBI
Les habitants du village agricole,
communément appelé «La Cité», sis à
proximité du lieudit «La Crête», dans
la commune de Mizrana, ont fermé,
dès les premières heures de la matinée d’hier, le siège de l’Assemblée populaire communale pour demander
l’amélioration du cadre de leur vie
quotidienne qui est en constante dégradation. Les protestataires interpellent les autorités locales afin de trouver une issue favorable à leurs problèmes auxquels ils font face, notamment
les perturbations fréquentes du réseau de l’alimentation en eau potable,
le taux dérisoire de couverture à
l’éclairage public, la non-tenue des
promesses des responsables quant au
raccordement de leur localité en gaz
naturel et aussi la réhabilitation des
trottoirs.
«Ce sont les lacunes qui nous ont
poussés à hausser le ton et à reprendre le chemin de la protestation», a-t-
on appris d’une source locale. Les
contestataires ont affiché leur détermination à hausser le ton jusqu’à
l’aboutissement de leurs doléances
qu’ils qualifient de «légitimes».
INTÉRIEUR/VUE
L’unique abattoir fermé pour manque
d’hygiène
La fermeture de l’unique abattoir de la ville de
Guelma par décision de Mme Raïs FatimaZohra, wali de Guelma, a été motivée par des
carences de respect en matière d’hygiène, qui
est censée être la priorité des priorités dans ces
lieux. Malheureusement, elle fait défaut.
Autant de carences constatées de-
puis des années. La nouvelle a mis
dans l’embarras des centaines de
bouchers, surtout que la structure est
très convoitée au quotidien pour
l’abattage des animaux (bovins et
ovins), notamment par des fournisseurs de viandes rouges, travaillant
avec les services de sécurité et autres
administrations. La «situation lamentable» dans laquelle se trouve cette
structure a poussé les autorités locales à prendre une telle décision. Une
commission de wilaya, composée des
services de la santé et de l’environnement, s’est d’ailleurs rendue sur les
lieux, dernièrement, pour vérifier de
visu les «dysfonctionnements graves»
relevés sur les plans de l’hygiène et
du fonctionnement général de cet
abattoir. «Lors de notre visite sur les
lieux, la première chose qui a attiré
notre attention est la couleur rougeâtre du sol (présence de flaques de
sang) ainsi que le nombre considérable de chats qui y circulaient en toute
quiétude, alors que des rongeurs
(rats) et des chiens errants avaient
même pu pénétrer les lieux», nous
dit-on. Sur place, à l’occasion de
deux visites, nous n’avons trouvé
aucun responsable habilité à nous
donner des informations. Toutefois,
les risques et les anomalies sont permanents dans l’abattoir en question
et peuvent facilement provoquer des
intoxications et des zoonoses à cause
Oum El Bouaghi
9
Mila
Guelma
DE GUELMA, MOURAD BOUDEFFA
mercredi 13 juillet 2016
des bactéries et parasites engendrés
par le manque flagrant d’hygiène.
Heureusement que le vétérinaire qui
exerce dans cette structure dans des
conditions «très précaires» fait de son
mieux pour préserver la santé des
consommateurs et éviter le pire. Par
ailleurs, l’emplacement de l’abattoir
au niveau de la cité commence à poser problème. Au début, le choix du
lieu devant abriter cette structure
s’était porté sur un endroit non urbain. Aujourd’hui, cette cité est devenue une «agglomération» à part entière, en plus de l’existence d’une
garderie pour enfants, deux écoles
primaires et un collège. Il devient
vraiment gênant, déplorent les habitants. «Nos maisons ne cessent de
puer les mauvaises odeurs et d’être
un bon logis pour les moustiques et
rats. Nos enfants souffrent d’inflammations oculaires, de problèmes respiratoires et d’allergies», nous dira
un sexagénaire habitant la cité, juste
à côté de l’Institut national spécialisé
en formation professionnelle de gestion de Guelma, ex-CFA. A présent
l’abattoir est fermé par une décision
officielle de Mme le wali lors de la
dernière session ordinaire de l’APW
qui s’est tenue dimanche dernier.
Cette information est à la fois rassurante et inquiétante pour les vétérinaires, qui craignent que suite à cette
fermeture il y aura prolifération de
l’abattage clandestin, étant donné
que c’est l’unique abattoir dans la
ville. Cette situation a beaucoup irri-
té les bouchers de la région et qui se
sont d’ailleurs révoltés contre cette
décision, laquelle, faut-il le signaler,
leur causera beaucoup de désagréments, les pénalisant davantage. En
effet, l’abattoir ne sera opérationnel
qu’une fois les travaux de réhabilitation et de réfection achevés, précise
notre source d’information. Guelma,
forte de plus de 180 000 habitants,
de ses nombreuses cantines scolaires,
de ses établissements de santé et
autres centres de sécurité, ne méritet-elle pas un abattoir qui réponde
aux normes dans des endroits plus
adéquats ? 
Un baron de la drogue neutralisé
Un dangereux trafiquant de drogue âgé de 42 ans et résidant à
Guelma-ville a été arrêté par les services de la Police judiciaire
relevant de la sûreté de wilaya, selon la cellule de communication de
la sûreté de wilaya. Le trafiquant a été arrêté par les policiers suite à
des informations fiables indiquant la présence d’un individu en
possession d’une quantité de drogue pour commercialisation. En
effet, les investigations menées par les mêmes services, durant
plusieurs jours, ont conduit à l’arrestation du suspect en flagrant délit
au niveau de la cité Bourdjiba, sur les hauteurs de la ville de Guelma.
Il a été découvert en sa possession une quantité de 808 grammes de
drogue cachée dans un sac en plastique et enveloppée dans du
papier aluminium sous forme de petits morceaux afin de camoufler le
poison et de 772 comprimés de marque Rivotril 2 mg, de 373
comprimés de marque Parkidyl et de 4 682 comprimés de marque
Kietyl, au total de 5 827 comprimés de psychotropes. Présenté hier
devant le procureur de la République près le tribunal de Guelma, le
présumé dealer a été mis sous mandat de dépôt sous les chefs
d’inculpation de trafic de drogue et de psychotropes, en attendant sa
comparution devant la justice.
L’époque de l’embellie financière est bien révolue
DE OUM EL BOUAGHI, KADER M.
Désormais, l’époque de l’embellie financière
émanant des ressources pétrolières est révolue, et
il est temps pour les municipalités de trouver un
palliatif à la situation, a fait savoir le chef de l’exécutif de la wilaya d’Oum El Bouaghi lors de la
deuxième session ordinaire de l’Assemblé populaire de la wilaya.
Ce dernier a d’ailleurs instruit les services de la direction de l’administration locale sur la nécessité
de relancer la mission de la commission mise en
place pour visionner et valoriser les biens publics et
mettre un terme aux spéculations dans le foncier,
notamment celui soutenu par les pouvoirs publics.
Tout en insistant sur la nécessité d’une gestion rigoureuse des municipalités pour répondre aux préoccupations majeures des administrés en matière
d’AEP, logements, désenclavement, le chef de l’Exécutif fera aussi part de la nécessité pour les maires
de gérer leur municipalité comme des sociétés reposant sur des bases économiques fiables. Devant
le constat de l’absence de sortie de la commission
de la DAL depuis sa mise en place sur le terrain, le
chef de l’exécutif donnera instruction au directeur
de l’administration locale pour programmer des
sorties, surtout pour les grands centres urbains de
la wilaya, et notamment les communes de la limite
frontalière telles Sigus (ouest) et Meskiana (est), et
auxquelles prendront aussi part les directeurs de
l’exécutif et l’inspecteur général.
En réponse aux préoccupations d’un élu concernant la confection des listes des lots de terrain par
certaines municipalités, le chef de l’exécutif a fait
part d’une enveloppe de 60 milliards de centimes
débloqués pour la viabilisation des lotissements,
tout en instruisant les P/APC sur la nécessité de
création de nouveaux lotissements pour atténuer
le problème du logement. Pour ce qui est des dépassements, le chef de l’Exécutif rappellera à l’occasion que les aides et les subventions appartiennent à l’Etat et sont ainsi soumises au contrôle de
la part des élus responsables et autres. Quant aux
lotissements créés dans les 13 communes dans le
cadre du programme des Hauts-Plateaux, le chef
de l’exécutif a rappelé aussi l’aide de 70 millions
de centimes accordée par l’Etat pour la circons-
tance. Le rapprochement des nouveaux lotissements des sites des divers réseaux tels l’AEP, l’assainissement, l’électricité et le gaz a été aussi mis
en exergue à l’occasion par le chef de l’exécutif.
Enfin, insistant sur le suivi, ce dernier a souligné la
nécessité du contrôle de la suite donnée à la délivrance du permis de construire aux operateurs,
constructeurs individuels et autres, avant d’instruire les communes d’imposer des taxes aux commerçants étalant leurs matériaux de construction à
même le sol et sur les trottoirs, et lutter contre l’affichage publicitaire anarchique, squattant les poteaux électriques, les murs des établissements et
autres.
Ness El Kheir une
association qui
mérite son nom
DE MILA, ZAOUI ABDERAOUF
Les associations Ness El Kheir de
Redjas, Beinen et Ferdjioua et
d’autres localités de la wilaya de
Mila n’ont pas lésiné sur les
moyens pour apporter la joie et le
bonheur dans le cœur des
familles dépourvues de toutes
ressources, et ce, par la collecte
de denrées alimentaires,
vêtements et chaussures et
autres aides matérielles à même
de leur faire oublier leur quotidien
rempli de privations en tous
genres. Les responsables et les
«militants» de ces associations,
conscients de l’effet réconfortant
qu’apportent ces aides aux
démunis, ne cessent de multiplier
leurs efforts pour mieux cerner les
manques auxquels sont
confrontés ces derniers. Le credo
pour lequel se battent les gens de
Ness El Kheir a pour nom aide et
assistance aux pauvres, et son
application sur le terrain en est la
preuve concrète, les actions de
bienfaisance que ces
associations collectent depuis
leur création en dit long sur leur
amour du prochain. Avant toute
opération de distribution de
denrées alimentaires ou autres
produits, les militants de Ness El
Kheir, qui se disent apolitiques,
recensent toutes les familles dans
le besoin, les inscrivent sur des
registres ouverts pour la
circonstance au niveau de leurs
bureaux et étudient avec minutie
toutes les informations les
concernant (revenus, nombre
d’enfants…) avant de prendre la
décision qui s’impose car, selon
leurs dires, il y va de leur
crédibilité. Pour cela, ils tiennent
compte des avis des voisins et de
toute personne respectable et
respectueuse. Ness El Kheir, par
le biais de pancartes publicitaires
dans les places publiques et des
réseaux sociaux, arrivent
facilement, grâce aux avis des
autres, à repérer les gens en mal
d’aide et à leur apporter le
réconfort, ne serait-ce que par des
mots gentils, la moindre des
choses. Le message passe vite et
les bienfaiteurs, fort nombreux,
n’hésitent pas à se déclarer. Ils
agissent dans l’anonymat et le
secret. Selon les responsables de
Ness El Kheir, les actions de
bienfaisance ne sont pas près de
prendre fin, les gens de bien sont
fort nombreux et ce ne sont pas
toujours des gens aisés mais de
simples fonctionnaires ou petits
salariés. «La confiance des
citoyens envers les gens de Ness
El Kheir a toujours été le garant
de la réussite de nos
associations», a tenu à nous
éclairer un militant d’une de ces
associations. Et d’ajouter : «Les
gens nous font confiance, nous
remettent des denrées
alimentaires, de la literie, des
vêtements, des chaussures et
autres produits, nous assurons
leur distribution en toute équité et
dans la transparence, c’est ce qui
a fait, et fait, notre force.» Les
associations Ness El Kheir
n’acceptent que les dons en
nature. En sus de la distribution
d’aides alimentaires, les militants
de Ness El Kheir participent ou
initient des opérations de
nettoiement de cimetières, de
places publiques, de mosquées et
autres actions d’intérêt général.
Etudiants, lycéens, collégiens et
diplômés universitaires chômeurs
forment la composante de ces
associations.
10 m e r c r e d i 1 3 j u i l l e t 2 0 1 6 INTÉRIEUR/VUE
Tipasa
L’académie militaire de Cherchell ouvre
ses portes au public
Des journées «Portes
ouvertes» sur l’Académie
militaire interarmes de
Cherchell (Amia), baptisée
dernièrement au nom du
défunt Houari-Boumediène,
sont organisées du 10 au 12
juillet au profit du public
venu nombreux s’informer
sur ses missions ainsi que
sur les opportunités de
formation offertes aux
jeunes bacheliers intéressés
par une carrière militaire.
DE TIPASA, SEDDIKI DJAMILA
Le responsable du département information et communication de l’Académie, Abdenour Bouhila, a accompagné le public qui
vient, chaque année très nombreux, visiter
cette institution militaire qui a formé depuis
sa création des milliers de cadres (officiers,
sous-officiers, sous-officiers contractuels et
autres djounoud). Accueillis au niveau du
complexe sportif de l’Académie, les visiteurs
ont eu droit à une visite guidée avec une halte
au centre culturel où leur a été présenté un
film sur l’histoire de l’Académie et ses différentes missions de formation de cadres de
l’Armée nationale populaire. Menés au pas de
Bordj Bou Arréridj
course pour pouvoir profiter du programme,
les responsables de l’Amia ont entamé la visite
guidée qui a eu lieu en présence du commandant adjoint de l’Ecole, le général major Nourredine Bouras, par une présentation exhaustive de l’Académie qui existe depuis 1840 avant
de changer d’appellation et devenir Ecole militaire interarmes de 1963 à 1969 avant de
s’ouvrir à la formation d’élèves officiers de
pays amis et frères ; entre 1979 et 1991,
l’Amia introduit la formation d’officiers d’état
major avant d’intégrer, depuis 2007, le système LMD dans le programme. Les hôtes de
l’Académie ont pris connaissance de l’organi-
sation de cette institution de formation, de ses
missions et des départements de formation au
nombre de deux, en l’occurrence celui réservé
à la formation fondamentale et celui de l’enseignement supérieur qui s’est beaucoup développé ces dernières années. Pour donner une
idée du prestige de cette institution de formation militaire, le public apprendra que l’Ecole
reçoit chaque année 8 000 demandes de recrutement qui, malheureusement, ne peuvent
être toutes honorées.
Les champs de tir, les salles de simulation, celles dédiées à l’apprentissage de la tactique militaire et autres laboratoires d’appui pour l’ap-
Le CSP de Colla manque d’équipements
DE BORDJ BOU ARRÉRIDJ, M. ALLOUACHE
Pour répondre aux aspirations des jeu-
nes de la commune montagneuse de Colla,
qui compte 7 000 âmes, les responsables ont
dû remuer ciel et terre, justement, pour tomber sur une parcelle de terre pour l’implantation d’un complexe sportif de proximité,
CSP. Le projet de 5 milliards de centimes a,
en effet, vu le jour, l’infrastructure est ouverte depuis quelques mois, sauf qu’elle est amputée d’un terrain de football, d’un matico et
d’un parcours d’athlétisme, faute de disponibilité du foncier, et pas que. «L’espace internet n’a que le nom puisque la connexion
n’est pas disponible, la bibliothèque est vide
à la merci de la poussière, d’ailleurs nous
avons dû faire la gymnastique pour la garnir
avec quelques titres. Hormis le billard, le babyfoot et le jeu d’échecs qui attirent quelques adeptes, le CSP est, à vrai dire, un corps
sans âme», nous dit le maire PT, Belkacem
Mostaganem
Mesrouri. Puisque la restriction budgétaire
est passée par là, plusieurs projets liés à
l’agriculture ont été gelés, notamment dans
la région d’Acif, limitrophe de la commune
de Medjana. Ainsi, 10 km de pistes, 1 000 m
de système d’irrigation et 4 km d’électrification des projets agricoles ont été suspendus,
en attendant le déblocage de l’enveloppe de
65 milliards de centimes qui sera répartie
sur les différentes communes, selon notre interlocuteur. Sur le plan environnemental, la
commune de Colla, censée être le poumon
de la région nord avec son riche couvert verdoyant, subit depuis plusieurs années la dégradation de la qualité de son air à cause de
la décharge sauvage d’Azrou Djider, au bord
du CW 43, qui émet constamment des gaz et
des fumées toxiques attisés par les déchets
des ateliers de confection qui jonchent ce
tronçon. «C’était impossible pour nous de
trouver une assiette pour l’implantation d’un
CET face à l’obstination des services des fo-
rêts. Mais avec l’aval du wali, nous sommes
parvenus à déplacer la décharge vers l’autre
côté du CW 43. Ainsi, les usagers n’auront
pas à fermer les vitres», conclut le P/APC.
44 INCENDIES EN UNE SEMAINE
Selon un bilan rendu public par les services
de la Protection civile, le nombre d’incendies
enregistré, rien qu’en cette première semaine
du mois de juillet, s’élève à 44, répartis comme suit : 1 incendie de forêt ravageant 0,05
ha, 6 de récoltes avec la perte de 58,5 ha, 28
de buisson touchant 34,64 ha, 5 dévorant 2
240 bottes de foin et de paille et 4 incendies
avec 18 arbres fruitiers partis en fumée. En
sus de bon nombre d’incendies signalés sur
des engins qui prennent feu, ce qui porte à
132 le nombre d’incendies enregistré durant
le premier semestre de l’année en cours, rapporte la cellule de communication de la Protection civile.
Après les fêtes, les détritus laissés par les
marchands informels jonchent les rues
DE MOSTAGANEM, E. OUAIL
Cela devient une fâcheuse habitude aux conséquences désastreuses. Pis, la situation ne fait
qu’empirer d’année en année. Effectivement, après chaque Aïd El
Fitr, pour ne citer que cette fête,
le centre-ville de Mostaganem et
ses ruelles adjacentes se transforment en un véritable champ de
bataille, jonchés de toutes sortes
de détritus ; les revendeurs occa-
sionnels insouciants abandonnent leurs étals de fortune, en
attendant de reprendre leurs activités plus tard comme si de rien
n’était. Quant aux riverains, ils
sont pris d’une colère telle qu’ils
se demandent quand cet état de
fait accompli prendra fin. Ainsi
donc, les autorités locales sont
mises devant leurs responsabilités afin de trouver une solution
sérieuse à ce crucial problème
qui a un relent d’insécurité. En
effet, les issues sensibles sont totalement obstruées et c’est l’asphyxie, sachant que cet endroit
connu pour son passé historique
chargé d’événements mémoriaux
constituait, à lui seul, le cœur
battant pour nombreux citadins
nostalgiques d’une époque où la
placette faisait rêver les visiteurs
par sa simplicité et, surtout, par
sa propreté, où on y venait pour
s’attabler à une terrasse de café.
Aujourd’hui, les choses prennent
une autre tournure avec l’intrusion brusque du marché informel. D’aucuns pensent qu’il est
grand temps pour les autorités
de la wilaya d’engager des mesures urgentes et drastiques afin de
se réapproprier cet espace vital
pour l’image du chef-lieu de la
wilaya, véritable devanture de
toute une région, du moment
que le projet de rénovation et
d’aménagement existe depuis
quelque temps. 
prentissage de nouvelles technologies et techniques de défense militaire ou encore des salles
de langues et d’informatique ainsi que l’annexe
Abane-Ramdane réservée à la formation militaire ont été aussi au menu de la visite. Celle-ci
a permis au public de toucher du doigt les
changements introduits dans la formation des
cadres militaires qui font la fierté de l’Ecole
étant donné les postes importants que certains
occupent aujourd’hui dans les rouages de l’armée.
Après la visite de la salle de lecture, de la bibliothèque et de l’exposition de photos relatant
les différentes activités officielles de l’Académie (sorties de promotion, organisation de plusieurs compétitions sportives nationales et de
championnat), le public est dirigé vers les ateliers de formation en informatique qui ont bénéficié d’un équipement moderne, digne d’une
formation de haute qualité et des ateliers de
formation destinés aux techniques de guerre et
à la stratégie militaire.
Le public, constitué en majorité de jeunes curieux d’en savoir davantage sur cette Académie, a aussi été convié à prendre connaissance
de la richesse du fonds muséal de l’Académie
constitué de documents et autres photos témoins de son passé et de ses activités présentes.
Les journées portes ouvertes sur l’Amia sont
une opportunité pour les jeunes de s’informer
sur les conditions d’entrée dans cette institution dont les inscriptions débuteront dans les
prochains jours et qui connaît, chaque année,
un grand engouement. Les heureux élus doivent faire preuve, eux, d’un bon niveau et d’une
moyenne à la hauteur de ce lieu mythique de la
formation académique militaire.
Association de plongée sous-marine
Trident club Mostaganem
Une discipline en plein essor
à la recherche de soutiens
Trident club Mostaganem, une association sportive
de plongée sous-marine créée en 2011 et ayant eu
l’agrément en 2012 et présidée par le jeune Khadra
Brahma Medjdoub, compte quelque 15 membres et
65 licenciés. Cette association est composée d’un
groupe de jeunes universitaires qui partagent la
même passion des activités de la mer. Selon son
président, l’idée de créer cette association est venue
dans le but d’organiser les activités et la pratique de
la chasse sous-marine et la randonnée
subaquatique. Cette association est subventionnée
par des fonds de la wilaya de Mostaganem, elle
vient de réceptionner, dernièrement, son nouveau
siège qui se trouve au niveau du centre des loisirs
scientifiques de Salamandre. La dénomination du
club n’est pas venue par hasard, car elle est inspirée
du nom d’un ancien club qui existait auparavant
dans les années 1950 à Mostaganem, et le mot
«trident» fait référence à la flèche utilisée dans la
chasse sous-marine. Selon Khadra Brahma
Medjdoub, l’association rencontre des obstacles
relatifs aux équipements et au financement de ses
activités. «Les équipements nécessaires pour
pratiquer ce sport coûtent cher, et nous n’avons pas
les moyens qui nous permettent de nous en
procurer, ce qui nous oblige, depuis la création de
notre association, à travailler avec un matériel
simple en attendant des jours meilleurs.»
L’association organise aussi des baptêmes de
plongée pour les enfants âgés de 5 ans. A signaler
aussi que l’association Trident club Mostaganem a
été la première à avoir organisé une campagne de
nettoyage des fonds marins à la Salamandre en
novembre 2012, une action première de ce genre
dans la wilaya de Mostaganem. Par ailleurs, et dans
le but de promouvoir ce sport qui est mal connu par
les Mostaganémois, l’association ouvre ses portes à
tous ceux qui veulent pratiquer ce sport. Ils doivent
être âgés à partir de 14 ans et qui sont en bonne
santé et ne souffrent d’aucune maladie
cardiovasculaire ou ayant des antécédents de cette
maladie. Aussi M. Brahma invite-t-il les sponsors
pour venir en aide à cette association pour
permettre la promotion de ce sport dans la wilaya
de Mostaganem. Les objectifs de cette association
sont d’être homologuée en club sportif de plongée
sous-marine et de faire connaître cette discipline au
niveau de la wilaya de Mostaganem ainsi que la
protection de l’environnement à travers les
campagnes de sensibilisation et de nettoyage des
fonds de mer.
E. O.
12 mercredi 13 juillet 2016 PLANÉTARIUM
Burundi / Dialogue
Le gouvernement
refuse de
s’asseoir avec
l’opposition
La cérémonie d’ouverture du
dialogue de sortie de crise au
Burundi a été annulée mardi à
Arusha en Tanzanie, le
gouvernement burundais
dénonçant la présence dans la
salle de figures de l’opposition
et de la société civile, a-t-on
appris auprès de plusieurs
participants.
Le gouvernement du président
Pierre Nkurunziza a jusqu’à
présent refusé de discuter
avec ces responsables, qu’il
accuse d’être derrière une
tentative de putsch en mai
2015 et les violences actuelles.
« Jean Minani, (Pacifique)
Nininahazwe et Armel
Niyongere sont poursuivis par
la justice et ne peuvent être
conviés au dialogue », a
justifié dans un tweet Willy
Nyamitwe, responsable de la
communication présidentielle
et membre de la délégation du
pouvoir.
M. Minani est le président du
Cnared, la principale coalition
opposition, dont le
gouvernement ne veut pas
entendre parler. MM.
Nininahazwe et Niyongere
sont deux des principales
figures de la société civile à la
tête du mouvement « Halte au
3e mandat », à l’origine des
manifestations contre la
candidature de M. Nkurunziza
à un troisième mandat l’an
dernier. A Arusha, « le
gouvernement du Burundi
refuse de s’asseoir avec des
putschistes présumés », a
précisé dans un tweet Evelyne
Butoyi, une sénatrice
également membre de la
délégation gouvernementale.
Organisés par l’ancien
président tanzanien Benjamin
Mkapa, nommé médiateur par
la Communauté des États
d’Afrique de l’Est, ces
pourparlers doivent réunir
pendant trois jours des
représentants du
gouvernement, des partis
politiques, des confessions
religieuses et de la société
civile du Burundi.
Le Burundi est plongé depuis
plus d’une année dans une
profonde crise, née de la
décision du président
Nkurunziza de briguer un 3e
mandat, qui a déjà fait plus de
500 morts et poussé plus de
270 000 Burundais à l’exil.
Soudan du Sud
Le cessez-le-feu respecté à Juba
en attendant une paix solide
Le calme semblait être de retour hier matin, à Juba, la capitale du Soudan du Sud, au
lendemain d’un cessez-le-feu annoncé après quatre jours de combats meurtriers entre
forces loyalistes et ex-rebelles.
PAR MARIAM ALI MARINA
Contrairement aux jours précé-
dents, aucun coup de feu ou tir d’artillerie n’était entendu, aucun char
ne circulait dans les rues et aucun hélicoptère de combat n’était visible
dans le ciel de Juba, selon des médias
locaux. Les gens sortent de nouveau
dans la rue. «La situation est calme
tout près de l’aéroport», où de violents combats avaient éclaté lundi, a
par ailleurs affirmé August Mayai, un
habitant de Juba. «Il y a des gens
dans la rue, clairement pas autant
qu’un jour normal, mais il y a des
gens dans la rue», a-t-il ajouté. Le
cessez-le-feu était en effet respecté
dans la capitale du Soudan du Sud,
où les armes sont restées muettes
après quatre jours d’affrontements
meurtriers entre forces loyalistes et
ex-rebelles qui ont contraint au moins
36 000 personnes à fuir leurs foyers.
Aucun coup de feu ni tir d’artillerie
n’était entendu mardi et aucun hélicoptère de combat n’était visible
dans le ciel de Juba, selon un correspondant de l’AFP sur place, des témoins et des médias locaux. L’aéroport de Juba reprenait timidement
ses activités, un correspondant de
l’AFP ayant vu un avion en décoller
dans la matinée. «Nous restons sur le
qui-vive car tout peut arriver», a toutefois affirmé à l’AFP un habitant de
Juba souhaitant conserver l’anonymat. «Nous avons déjà eu ce cas de
figure par le passé : nous pensions
que tout irait bien, mais ce n’était pas
le cas». Parallèlement à l’annonce du
cessez-le-feu, le secrétaire général de
l’ONU, Ban Ki-moon, a réclamé «un
embargo immédiat sur les armes»
destinées au pays, de nouvelles «sanctions ciblées» contre les fauteurs de
troubles et appelé à «renforcer la
mission de l’ONU au Soudan du Sud»
(Minuss) en la dotant notamment
d’hélicoptères de combat. Car ces affrontements mettent en péril un accord de paix signé le 26 août 2015 et
font craindre une reprise des combats
à grande échelle dans le pays, déchiré depuis décembre 2013 par une
guerre civile marquée par des massacres interethniques et qui a déjà fait
plusieurs dizaines de milliers de
morts et près de 3 000 000 de déplacés. «Toute interruption des combats
est bonne à prendre, même pour un
jour, mais savoir si ce cessez-le-feu
va tenir, c’est une autre question», a
souligné Rashid Abdi, spécialiste de
la région pour l’ONG International
Crisis Group. «Des combats comme
ceux-ci sont désastreux pour le processus de paix car les parties qui
combattent en ressortent encore plus
amères», ajoute-t-il. «De plus, nous
ne savons pas à quel point les deux
leaders contrôlent leurs troupes».
L’embrasement de ces derniers jours
fait suite à une altercation meurtrière
jeudi soir entre membres des deux
camps, à un des nombreux barrages
de la ville et dans des circonstances
encore floues. Vendredi, des tirs d’armes automatiques avaient été entendus aux abords immédiats du palais
présidentiel, où MM. Kiir et Machar
étaient réunis pour une conférence
de presse.
ÉVACUATION
De vendredi soir à lundi, Juba a été le
théâtre d’affrontements meurtriers
entre forces fidèles au président Salva
Kiir, et ex-rebelles du vice-président,
Riek Machar. Les deux hommes ont
fini par annoncer, lundi soir, un cessez-le-feu réclamé depuis plusieurs
jours par la communauté internationale. Aucun bilan des quatre jours de
combats n’est disponible, mais la plupart des acteurs s’accordent à dire
que «des centaines» de personnes ont
été tuées dans cette nouvelle flambée
de violence, qui a coïncidé avec le 5e
anniversaire de l’accession à l’indépendance du pays. «Les combats
s’étaient étendus lundi autour de
Juba, mais il semble que ceux-ci se
soient également arrêtés», a déclaré à
l’AFP Joseph Amanya, un responsable de la branche locale de l’ONG
Transitional Justice Working Group.
«Il y a des rumeurs de combats ailleurs
dans le pays, mais rien n’indique à ce
stade qu’ils sont liés à ceux de Juba»,
a-t-il ajouté, en référence aux conflits,
dont certains remontent à avant l’indépendance, entre milices qui ne s’estiment liées à aucun des deux camps
se partageant le pouvoir à Juba. «Les
derniers combats depuis vendredi ont
déplacé 36 000 personnes» de cette
ville d’environ 1,5 million d’habitants, a estimé depuis Genève Vanessa Huguenin, une porte-parole du
Bureau de coordination des Affaires
humanitaires de l’ONU (Ocha). Elle a
toutefois précisé que ce chiffre risquait d’évoluer en raison de la volatilité de la situation. Ces personnes – en
majorité des femmes et des enfants –
ont fui les affrontements et se sont
réfugiées dans les sites de protection
des civils de la Minuss et d’autres endroits de la capitale dont des églises
et des écoles.
Libye
Le gouvernement d’union s’installe à Tripoli
PAR MAHMOUD CHAAL
Le gouvernement
libyen d’union nationale semble réaliser une avancée importante
pour asseoir son autorité sur un pays qui peine
à retrouver sa stabilité. En effet, lundi dernier,
le nouveau gouvernement d’union nationale
(GNA), basé jusque-là dans une base navale à
Tripoli, s’est installé dans des locaux officiels
dans le centre de la capitale, un geste perçu
comme un pas supplémentaire pour asseoir son
autorité.
«Nous avons pris possession du siège de la présidence du gouvernement après plus de cent
jours passés sur la base navale et cela signifie
que le gouvernement d’union va (pouvoir) s’atteler à son travail», a soutenu Moussa al-Kouni,
vice-Premier ministre, devant la presse internationale.
En effet, avant de parvenir à s’installer dans un
bâtiment officiel, le Premier ministre désigné
du GNA, Fayez al-Sarraj, a pris son quartier général sur un navire militaire libyen dans le port
de Tripoli, bravant l’hostilité des autorités non
reconnues internationalement qui faisaient la
loi dans la capitale libyenne depuis août 2014.
Sur les circonstances de son arrivée à Tripoli et
sa décision de s’installer dans un navire de la
marine de guerre de libyenne, on sait encore
peu de choses, mais on sait en revanche que
sans le soutien d’acteurs internationaux et régionaux et celui discret d’acteurs locaux, il
n’aurait pas pu rester longtemps dans une ville
contrôlée entre autres par les milices de Fajr
Libya. L’arrivée à Tripoli du GNA avait ravivé
les espoirs d’une sortie de la crise politique, sé-
curitaire et économique dans laquelle est plongée la Libye, livrée à des groupes politiques et
armés d’intérêts divergents.
Cet espoir tient toujours, mais le GNA a du mal
à faire avancer son agenda gouvernemental.
Les autorités basées dans l’est du pays refusent
toujours de céder le pouvoir sans un vote de
confiance, maintes fois reporté, du Parlement
qui leur est affilié. Il a doit également relever le
défi de mettre en place un dispositif antiterroriste unifié pour contrer la menace djihadiste
de l’Etat islamique. 
PLANÉTARIUM mercredi 13 juillet 2016 13
Syrie
Mosou s’inquiète de la «passivité» de
Staffan de Mistura
La Russie est préoccupée par le fait que l’envoyé spécial de
l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, rechigne à sa
mission et ne convoque pas un nouveau round de
négociations inter-syriennes. Le chef de la diplomatie russe,
Sergueï Lavrov, a, en effet, critiqué hier, mardi, l’envoyé
spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura,
l’accusant de se «défausser de ses responsabilités» et d’être
incapable de relancer les négociations de paix sur la Syrie.
PAR MARIAM ALI MARINA
«Nous sommes préoccupés par le fait que ces
derniers temps l’émissaire du secrétaire général
de l’ONU, Staffan de Mistura, rechigne à sa
tâche, ne convoque pas un nouveau round de
négociations inter-syriennes et commence à
faire des déclarations publiques invitant la Russie et les Etats-Unis à s’entendre sur la façon de
mener les affaires en matière de règlement politique en Syrie, après quoi l’ONU réunira un
nouveau round de négociations inter-syriennes.
Une telle approche n’est pas correcte», a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères
Sergueï Lavrov à l’issue des négociations avec
son homologue azerbaïdjanais. En visite à
Bakou, le ministre russe des Affaires étrangères
s’est ensuite dit «préoccupé par le fait que dernièrement l’émissaire de l’ONU se défausse de
ses responsabilités». Staffan de Mistura «ne
parvient pas à convoquer la prochaine table
des négociations entre Syriens», a fustigé M.
Lavrov, alors que le responsable de l’ONU a indiqué, fin juin dernier, espérer convoquer une
nouvelle session de pourparlers de paix au mois
de juillet, sans indiquer de date précise. Selon
le ministre russe, M. de Mistura «dit que si la
Russie et les Etats-Unis se mettent d’accord entre eux sur la Syrie, alors à ce moment-là les
Nations unies organiseront une nouvelle série
de consultations entre Syriens». «Ce n’est pas la
bonne approche», a jugé M. Lavrov. Le ministre
russe a, par ailleurs, précisé que la lutte contre
le groupe Al-Nosra serait au cœur des discussions russo-américaines vendredi prochain, à
Moscou. «En janvier, les Etats-Unis avaient promis que tous les combattants coopérant avec
Washington se retireraient des lieux occupés
par Al-Nosra, mais jusqu’à présent ça n’a pas
été fait», a affirmé M. Lavrov. «Nous examinerons cette question lors de la visite de Kerry à
Moscou car c’est une promesse faite par les
Etats-Unis», a-t-il martelé, Moscou appelant
depuis des mois les groupes rebelles soutenus
par Washington à prendre leurs distances avec
le front Al-Nora. Le chef de la diplomatie américaine est attendu jeudi soir dans la capitale
russe pour évoquer, outre la Syrie, la situation
en Ukraine et les tensions entre l’Arménie et
l’Azerbaïdjan concernant la région disputée du
Nagorny-Karabakh. Lundi dernier, le porte-parole du département d’Etat, John Kirby, n’a pas
confirmé des informations selon lesquelles
Washington et Moscou pourraient se mettre
d’accord à cette occasion sur une intervention
militaire coordonnée visant les groupes djihadistes du Front Al-Nosra et de l’Etat islamique.
«Mais, comme nous l’avons dit auparavant,
nous continuons d’étudier des options, des alternatives et des propositions en ce qui concerne (le Front) Al-Nosra et l’Etat islamique en
Syrie», a-t-il indiqué. Les dernières négociations inter-syriennes se sont tenues à Genève en
avril dernier. En deux semaines, l’émissaire de
l’ONU, Staffan de Mistura, n’est pas parvenu à
organiser de contacts directs entre les représentants de Damas et de l’opposition. Les consultations prévues pour le mois de mai n’ont pas eu
lieu. Aucune date concrète n’est fixée en dépit
de nombreux appels à leur reprise. Ces criti-
ques surviennent deux jours avant l’arrivée à
Moscou du secrétaire d’Etat américain, John
Kerry, avec qui M. Lavrov a promis d’évoquer
notamment la lutte contre les djihadistes du
Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al Qaïda.
ALEP : 300 000 PERSONNES
PRISES AU PIÈGE DES
COMBATS
Quelque 300 000 personnes sont prises au piège des combats qui font rage entre forces gouvernementales et rebelles à Alep (nord de la
Syrie) et sa région, a affirmé hier, mardi, une
porte-parole de l’ONU. Au cours d’un point de
presse à Genève, la porte-parole, Alessandra
Velluci, a déclaré que l’organisation était «vivement préoccupée» par la recrudescence des
violences dans la ville du nord de la Syrie et ses
Mali
Irak
Deux morts lors d’une manifestation à Gao
contre l’application de l’Accord de paix
Deux
personnes ont été tuées
hier mardi au Mali lors d’une manifestation à Gao (nord) où des
jeunes protestaient contre des « injustices » dans l’application de
l’Accord censé ramener la paix
dans le pays, selon une source hospitalière. « Il y a deux morts par
balles dans notre hôpital, ce sont
des civils. Il y a aussi des blessés »,
a déclaré un responsable de l’hôpital de Gao, la plus grande ville du
Nord, joint depuis la capitale Bamako. D’après un initiateur de la
manifestation joint par téléphone,
les jeunes entendaient dénoncer
notamment les modalités d’intégration dans l’armée régulière et la
mise en place d’autorités intérimaires dans les cinq régions administratives du nord du pays. La
manifestation avait été interdite
par les autorités de Gao, mais des
centaines de jeunes sont sortis
dans les rues, à pied ou à moto.
Des pneus ont été brulés à plusieurs endroits de la ville, les mar-
environs. Les Nations unies, a-t-elle dit, appellent à l’acheminement d’une aide humanitaire
d’urgence en faveur des populations concernées et l’évacuation sans délai des civils. Des
groupes rebelles syriens ont lancé, lundi, une
offensive majeure contre les secteurs tenus par
le gouvernement à Alep après que l’armée a
coupé leur unique voie de ravitaillement vers
la métropole. Les affrontements ont été soldés
par la mort d’au moins 22 civils et détruit des
maisons des deux côtés de la cité septentrionale. Deuxième ville de Syrie et l’un des principaux enjeux du conflit, Alep est divisée depuis
2012 entre quartiers contrôlés par le gouvernement à l’ouest et quartiers contrôlés par les
groupes rebelles à l’est. En plus de cinq ans, le
conflit en Syrie a fait plus de 280 000 morts,
dont 81 436 civils, parmi lesquels figurent 14
040 enfants, selon l’Observatoire syrien des
droits de l’homme (OSDH).
chés ont fermé, ont raconté des témoins. Des forces de sécurité sont
intervenues pour disperser les manifestants, sans qu’on puisse savoir
dans l’immédiat s’il s’agissait de
policiers, de militaires ou de gendarmes. Certains témoins ont fait
état de tirs de gaz lacrymogènes,
d’autres de tirs à balles réelles. «
Nous avons voulu manifester pour
dénoncer l’insécurité sur la route
Bamako-Gao, pour réclamer aussi
notre recrutement au sein de l’armée, et pour dénoncer la mise en
place des autorités intérimaires »,
a déclaré à l’AFP Oumar Maïga, de
l’Association des jeunes de Gao,
parmi les initiateurs de la manifestation. « La mairie a voulu interdire notre marche en nous refusant
l’autorisation. Nous avons décidé
de la maintenir. Il y a eu des
échauffourées. Les forces de l’ordre ont tiré avec les gaz lacrymogènes et des armes de guerre, c’est
criminel », a-t-il ajouté. Un enseignant résidant à Gao a fait état de
« tension toujours vive » dans la
ville vers 12H00 (locales et GMT)
et de poursuite de « tirs d’armes
automatiques ». « Beaucoup de
personnes sont enfermées à la maison », a indiqué l’enseignant, en
ajoutant avoir entendu des jeunes
menacer de s’en prendre aux domiciles de responsables municipaux.
Mi-juin, le gouvernement malien
et les groupes armés signataires de
l’accord de paix de 2015 s’étaient
entendus sur la création d’autorités intérimaires dans les cinq régions administratives du nord du
Mali, dont le déploiement est prévu à partir de vendredi. D’après le
document signé par des représentants de Bamako, des groupes armés pro-gouvernementaux et de
l’ex-rébellion à dominante touareg, ces autorités intérimaires doivent remplacer les collectivités
territoriales du Nord. Le président
de chaque autorité intérimaire sera
« le chef de l’exécutif local » et
leurs décisions seront exécutoires
immédiatement, leur légalité
n’étant contrôlée par le représentant de l’Etat qu’a posteriori. 
Au moins sept morts
dans un nouvel
attentat près
de Baghdad
Au moins sept personnes ont été tuées
et 29 autres blessées hier dans un
attentat-suicide près de Baghdad, ont
indiqué des responsables. Le kamikaze
a déclenché l’explosion d’un véhicule
piégé dans un marché de légumes situé
dans le nord-est de Baghdad, selon des
sources médicales et sécuritaires.
Le groupe autoproclamé « Etat
islamique » (EI/Daech) est accusé de
nombreux attentats dans la région de
Baghdad, dont celui au minibus piégé
qui a fait près de 300 morts le 4 juillet à
Baghdad. Trois jours plus tard, 40
personnes étaient tuées dans une
attaque de l’EI contre un mausolée
chiite à Balad, au nord de Baghdad.
Ces attaques ont provoqué la colère de
la population face à l’impuissance des
autorités et entraîné la démission du
ministre de l’Intérieur puis le limogeage
des principaux chefs de la sécurité à
Baghdad. L’EI s’était emparé en 2014 de
larges pans du territoire irakien mais a
depuis perdu du terrain au profit des
forces gouvernementales, soutenues
par les frappes de la coalition
internationale sous commandement
américain.
ENVIRONNEMENT
Circulation automobile
Un système pour
éliminer les
embouteillages
Des chercheurs ont élaboré
une technologie qui devrait
remplacer le feu de
circulation traditionnel.
D’après eux, cette
technologie est aux feux
tricolores ce que ces
derniers étaient aux agents
de la circulation lorsqu’ils les
ont remplacés. Les
spécialistes de l’Institut de
technologie du
Massachusetts (Etats-Unis),
de l’École polytechnique
fédérale de Zurich (Suisse)
et du Conseil National pour
la Recherche (Italie) ont
élaboré un système qui
devrait remplacer les feux de
circulation traditionnels.
Conçu spécialement pour
les voitures autonomes, qui
devraient éventuellement
inonder les routes, les
chercheurs ont inventé un
système de croisement de
carrefours basé sur
l’utilisation des intervalles de
temps. La conception de la
technologie SIS (Slot-based
Intersections) ressemble à la
gestion du trafic aérien dans
les aéroports. Ainsi, en
s’approchant d’un
échangeur, l’autopilote d’une
voiture envoie une requête
au système automatisé et
reçoit un « slot », soit un
intervalle de temps
nécessaire pour le passage.
De cette manière, au lieu de
perdre du temps en
attendant le feu vert, le
«dispatcher» automatisé
distribuera équitablement
les flux de trafic tout en
réduisant la consommation
de combustible et le nombre
d’émissions nocives. Le
dispositif permettra à une
voiture de traverser le
carrefour sans s’arrêter.
L’appareil est même capable
de considérer les
informations sur la direction
d’une voiture envoyées par
le système de navigation.
D’après les chercheurs,
grâce au système SIS, la
capacité de trafic des
carrefours doublerait. Du
point de vue historique, la
mise en route d’une telle
technologie serait
équivalente au
remplacement d’agents de la
circulation par le feu
tricolore.
(Source : agences)
mercredi 13 juillet 2016
15
Santé et climat
Le système de santé impliqué dans la
lutte contre le changement climatique
La deuxième Conférence
mondiale sur la santé et le
climat, tenue les 7 et 8 juillet à
Paris, à l’initiative de
l’Organisation mondiale de la
santé (OMS), a été centrée sur
l’objectif de « créer des sociétés
plus saines grâce à la mise en
œuvre de l’Accord de Paris ».
PAR M’HAMED REBAH
Il s’agit de mobiliser la communauté de la san-
té publique pour soutenir la mise en œuvre de l’Accord sur le climat, adopté à Paris le 12 décembre
2015, en donnant un rôle au système de santé et aux
médecins dans la lutte contre le changement climatique. Les pneumologues et les pédiatres sont plus
spécialement interpellés pour expliquer le lien entre
la pollution de l’air et les allergies et l’asthme. L’an
dernier, la première édition de cette conférence sur
la santé et le climat a fait ressortir la nécessité de
renforcer la résilience face au changement climatique et l’opportunité de réaliser des gains pour la
santé publique à travers des mesures de limitation
bien planifiées. Les experts estiment que le changement climatique est la plus grande menace mondiale
pour la santé publique au XXIe siècle. Des canicules
plus fréquentes, les maladies à transmission vectorielle (dont le paludisme) ou la malnutrition pourraient, selon les prévisions de l’OMS, entraîner à partir de 2030 un nombre annuel de 250 000 décès
supplémentaires. Les experts insistent sur les risques
liés aux «effets directs du changement climatique
que constituent l’accroissement du stress thermique
(accumulation de chaleur dans l’organisme), les
inondations, la sécheresse et l’augmentation des évé-
nements extrêmes comme les tempêtes ». Ils mettent
également l’accès sur «ses effets indirects, tels la pollution de l’air, l’extension des maladies transmises
par des vecteurs (moustiques...), les déplacements de
populations et les pathologies mentales comme le
stress post-traumatique que provoquent les événements climatiques extrêmes ». Dernièrement, le Programme des Nations unies pour l’environnement
(PNUE) a établi une relation de causalité entre les
occurrences de sécheresse et d’inondations et la présence dans la nourriture d’éléments toxiques tels que
des traces de cyanure, qui provoquent des millions
de morts dans le monde. Pour Jacqueline McGlade,
directrice scientifique du PNUE, l’impact des changements climatiques est la principale cause de l’augmentation des incidences de cyanure dans les pro-
Déchets italiens expédiés au Maroc
duits alimentaires, principalement du fait des aflatoxines. Elle explique que le maïs subit des réactions
liées aux sécheresses et inondations, parfois du fait
du taux d’humidité du lieu où il est stocké. Cela provoque l’apparition d’aflatoxines qui sont à l’origine
de problèmes de toxicité pour la santé humaine.
L’Afrique est particulièrement concernée par les problèmes liés à l’impact du changement climatique sur
la santé humaine alors qu’elle n’est responsable que
de 3,8 % des émissions totales de gaz à effet de serre
dans le monde. Les pays africains subissent de plein
fouet les effets dévastateurs de sècheresses et d’inondations de plus en plus sévères qui provoquent un
afflux de personnes dans des villes déjà bondées
exerçant une forte pression sur l’approvisionnement
en eau potable et sur l’assainissement.
La
ministre
de
l’Environnement
défend
son
action
La ministre
déléguée marocaine
chargée de l’Environnement, Hakima
El Haité, a défendu l’«importation» de
2500 tonnes de déchets italiens, dans
une intervention au journal télévisée
de 21h de la chaîne arabophone Al
Aoula où elle a présenté des arguments
qu’elle a répétés à l’occasion d’un point
de presse puis devant les députés et les
conseillers. Elle a apporté ses éclaircissements sur l’affaire des déchets italiens. D’emblée, elle s’est présentée
comme «une militante écologiste».
A ce titre, elle a expliqué qu’elle ne
peut autoriser l’«importation » de pro-
Selon un rapport du PNUE
duits dangereux aux conséquences néfastes sur la santé des Marocains. La
ministre a souligné, dans ce qui s’apparente à un long monologue, que le
royaume «a une histoire» avec ce genre
d’opération. Un «argument» qu’elle a
déjà brandi à l’occasion de l’interview
accordée mardi dernier au quotidien
Al Ahdath Al Maghribia. Mme El Haité
a précisé qu’auparavant ces «importations» n’obéissaient pas à un «cadre
juridique». Ce n’est qu’en 2014, c’està-dire quelques mois après sa nomination à la tête du département de l’Environnement le 10 octobre 2013, que ce
cadre a été élaboré avec les professionnels de la cimenterie, a-t-elle ajouté.
Néanmoins, la loi 28-00 régissant la
gestion des déchets et leurs éliminations existe depuis le 7 décembre 2006.
Par ailleurs, les services de Mme El
Haité se sont appuyés sur cette loi pour
justifier, dans leur communiqué du 1er
juillet, la récupération de 2500 tonnes
de déchets italiens enfouis depuis des
années dans la décharge de Taverne
del Re, située à Naples. Dans son plaidoyer au JT d’Al Aoula, la ministre a
estimé que ces opérations favorisent
l’émergence au Maroc d’une «indus-
La Chine couverte à 23% de forêts en 2030
Presqu’un quart de la Chine sera couvert
de forêts d’ici 2020, selon un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publié jeudi à son siège à Nairobi.
A l’occasion de la 2e session de l’Assemblée des
Nations unies pour l’environnement, tenue
dans la capitale kényane, le PNUE a publié une
série de rapports, dont « Green is gold» » (Le
vert est l’or) qui porte sur les objectifs du 13e
plan quinquennal de la Chine dans l’amélioration de l’environnement. La Chine se fixe l’objectif d’augmenter la couverture de forêts à
23% de son territoire d’ici 2020. D’autres objectifs: réduire de 23% la consommation d’eau,
de 15% la consommation d’énergie et de 18%
les émissions de CO2 par unité du PIB. Le pays
promet aussi de faire des efforts pour que chaque année, 80% des journées aient une bonne
qualité de l’air dans les villes. Le directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner, a indiqué que la
Chine joue un rôle pionnier dans la réalisation
des objectifs du développement durable. « Les
autres pays peuvent apprendre des expériences
de la Chine pour relever les défis en matière de
ressources et d’environnement », a-t-il déclaré.
Selon le rapport du PNUE, la Chine a obtenu
nombre de réussites. A la fin de 2014, le pays a
construit 10,5 milliards m2 de bâtiments éco-
nomes en énergie dans les villes, ce qui représente environ 38% du total des bâtiments résidentiels urbains. 338 villes chinoises sont capables de surveiller six différents indices de qualité de l’air. Il s’agit du plus grand réseau de
surveillance de la qualité de l’air parmi les pays
en voie de développement. La Chine a également abaissé la consommation d’énergie par
trie» de recyclage de déchets non toxiques. Ce qui est conforme aux engagements pris par le Maroc pour l’organisation de la COP 22, a-t-elle précisé.
Dans son intervention, Hakima El Haité a donné également des chiffres sur
les volumes de produits incinérés dans
certains pays de l’Union européenne.
La ministre a réaffirmé qu’elle n’a pas
encore autorisé le déchargement de la
cargaison. Elle a dit attendre les
conclusions des analyses de «trois laboratoires» appuyant la non-dangerosité des produits pour l’effectuer.
(Source : média marocain)
unité du PIB ainsi que la quantité de CO2 émise
par unité du PIB. La Chine cherche également à
limiter la consommation totale d’énergie primaire à l’équivalent de 4,8 milliards tonnes de
charbon standard d’ici 2020 ; à augmenter la
part des combustibles non fossiles dans la
consommation d’énergie primaire de 15% ; à
plafonner d’ici 2020 la part de la consommation de charbon à 62% de sa production énergétique; à atteindre le pic des ses émissions de
CO2 en 2030; et à construire un système manufacturier vert, efficace, propre, recyclable et à
bas taux de carbone. « Si la Chine réussit à atteindre ces objectifs alors elle fera un grand pas
vers la transformation en économie plus écologique qui utilise les ressources de façon plus
efficace, limite les risques du changement climatique et améliore la santé de son peuple », a
jugé M. Steiner.
(Source : agences)
16 m e r c r e d i 1 3 j u i l l e t 2 0 1 6 BOUILLON DE CULTURE
Ghardaïa
Mihoubi appelle à la préservation
du patrimoine de la région
«La culture n’a pas
d’horaires de travail»,
a tenu à rappeler le
ministre à ceux qui
continuent de penser
que l’on peut régenter
la vie culturelle et ses
pesanteurs depuis des
bureaux et à des
horaires figés.
DE GHARDAÏA O. YAZID
Entamant sa visite dans la wilaya
de Ghardaïa au niveau du Centre
d’information et d’animation de la
jeunesse (CIAJ) au centre-ville du
chef-lieu de wilaya, par la révision
du travail réalisé jusque-là par les 3
associations œuvrant à la préservation du patrimoine culturel de la wilaya de Ghardaïa, à savoir l’association Cheikh-Tfiyeche au service du
patrimoine de Béni-Isguen, l’Association Art et Création de Métlili et
l’Association pour la préservation du
patrimoine de Guerrara, qui ont été
retenues et ayant bénéficié du programme d’appui à la protection et à
la valorisation du patrimoine culturel en Algérie. Pour rappel, ce programme d’appui à la protection et à
la valorisation du patrimoine culturel en Algérie, dont l’objectif général
est d’accompagner les initiateurs de
projets afférents au patrimoine culturel, pour en faire un outil de développement économique et humain
durable, s’inscrit dans le cadre de la
convention de financement entre le
ministère de la Culture et l’Union
européenne, visant à renforcer le
mouvement associatif algérien sur
les questions patrimoniales culturelles. Les trois associations de la wilaya de Ghardaïa, qui ont longuement exposé au ministre les détails
de leurs projets, ont retenu l’attention de ce dernier qui s’est dit satisfait de l’avancée de leurs travaux.
Pour rappel, les trois projets retenus
par le comité d’experts du ministère
de la Culture et de l’Union européenne, après examen et évaluation du
dossier de leurs projets sont, pour
ce qui est de l’association CheikhAbou-Ishak Brahim Tfiyèche de Béni-Isguen, celui consistant à la sauvegarde et à la valorisation de quatre collections de manuscrits de la
région du M’zab en les restaurant et
en les numérisant pour les mettre à
la portée du grand public et des
chercheurs. Pour ce qui est de l’association Art et Création de Métlili,
celle-ci a présenté un projet pour la
préservation du patrimoine immatériel oral, «la poésie» de la région de
Métlili ainsi que la préservation du
patrimoine culturel matériel, notamment la Kheïma (tente traditionnelle) et la transmission de leurs
connaissances et savoir-faire aux jeunes générations. Enfin, pour sa part,
l’Association pour la préservation du
patrimoine de Guerrara, son projet
consiste en l’identification, la valorisation du patrimoine matériel et immatériel de Guerrara et la collecte
de pièces de valeur historique en vue
de la création d’un musée de Guerrara. À Oued Nechou, grand ensemble d’habitations sorti de nulle part à
10 km au nord de Ghardaïa, née de
la vaste opération de construction
d’une ville nouvelle, pour le relogement des centaines de familles sinistrées lors des inondations de 2008,
le ministre a inspecté les travaux de
réalisation d’une bibliothèque de
proximité Bounoura. Azzedine Mihoudi a entendu l’exposé fait quant
aux différentes opérations exécutées
dans le cadre de la restauration de la
grande
mosquée
du
k’sar
éponyme.
Ce fut ensuite au mur d’enceinte du
ksar de Béni Isguène, dans sa partie
intérieure, de subir l’inspection ministérielle où il a reçu des explications très concises sur les opérations
de rénovation et de restauration des
monuments historiques, avant que
celle-ci ne s’ébranle vers les hauteurs, au ksar de Tafilet, surplombant la ville et sa merveilleuse palmeraie. Reçu par Nouh Brahim, promoteur, et Amara Slimane, architecte, maître-d’œuvre de ce merveilleux
ensemble architectural, le ministre,
qui s’est laissé vêtir d’une âbbaya
traditionnelle et d’une immaculée
chéchia blanche, a ensuite visité le
petit parc animalier, attenant au
k’sar d’où il n’est pas réparti les
Cinéma / Los Angeles Nollywood Film Awards
Anouar Hadj Smaïne en lice pour
le prix du meilleur réalisateur
dans un festival à Los Angeles
Le jeune cinéaste algérien Anouar
Hadj Smaïne figure sur la liste des
nominés au prix du meilleur réalisateur pour son film «Sharia», au 4e Los
Angeles Nollywood Film Awards,
prévu du 4 au 7, annoncent les organisateurs sur le site du festival.
Anouar Hadj Smaïne est en compétition avec six autres cinéastes dont
les Nigérians Stanley Acholonu et
Ikechukwu Onyeka, le Haïtien Romane Simon ou encore l’Américain
Sean McCarthy.
Ecrit et réalisé par Anouar Hadj
Smaïne en 2014, «Sharia», moyen
métrage de 35 mn primé dans plusieurs manifestations cinématographiques internationales, traite du
dialogue entre les cultures, à travers
l’histoire d’une liaison amoureuse
en péril entre «Heathers» et «Sofiane», campés par Lauren Byrnes et
Said Faraj, un couple issu de deux
cultures différentes. Né en 1974 à
Alger, Anouar Hadj Smaïne a commencé son parcours artistique comme comédien dans des seconds rôles, avant de séjourner en France
pour s’établir ensuite à Hollywood
(Californie) où il a poursuivi une
formation dans la réalisation et la
production.
En 2010, il produit quelques courts
métrages dont «Axis of Evil» (L’axe
du mal), projeté dans nombre de festivals internationaux et qui traite de
la situation des minorités et des émigrés après les attentats de New York
du 11 septembre 2001.
Fondé en 2013, le «Los Angeles Nollywood Film Awards» est organisé
par la «LANFA Company», une organisation à but non lucratif qui oeuvre
en collaboration avec les studios
d’Hollywood à la production et la
promotion d’oeuvres cinématographiques et télévisuelles d’Afrique. 
mains vides, puisque deux superbes
oiseaux bleus en cage lui ont été offerts. À Metlili, à 45 km au sud de
Ghardaïa, Azzedine Mihoubi a visité
la bibliothèque principale. Sur place,
il a été interpellé par Djallal Moulay
Lakhdar, membre très actif de
l’UGEA, à l’université de Ghardaïa
qui a sollicité le ministre pour remédier à l’absence de livres et de revues universitaires essentiels aux
travaux de recherches des étudiants
de la région, très nombreux. Le ministre a donné instruction sur place
à des responsables qui l’accompa-
gnaient pour prendre en charge ce
besoin et pourvoir cette bibliothèque
en manuels, livres et revues universitaires. La soirée a été consacrée à
la réception au niveau de la résidence officielle de la wilaya de tout le
gratin artistique et littéraire que
compte la région en chanteurs, chorales, conteurs, écrivains, poètes et
créateurs artistiques en tous genres
et tutti quanti. Quatre cartes d’artistes professionnels ont été remises
symboliquement à cette occasion à
des artistes de Ghardaïa, El-Menéa,
Guerrara et Béni-Izguène, avant
d’étendre l’opération de remise de
cette carte, à tous ceux qui la méritent. En somme, cette visite a touché à tout, sauf à l’essentiel, la culture. Comment peut-on venir sur place
et éluder cette sidérante absence de
toute espèce d’infrastructure digne
de ce nom dans une région que tout
le monde ne cesse d’«affubler» de
culturelle. Même si pour certains
l’infrastructure ne fait pas nécessairement la culture, comment peut-elle
l’être alors qu’elle ne renferme en
son sein ni centre culturel, ni bibliothèque digne de ce nom, ni salle de
spectacle appartenant et gérée par la
direction de la culture et encore
moins de salle, ni de troupe de théâtre. Où est la culture dans tout ça ? 
Musique
Taylor Swift, reine des célébrités :
170 millions de dollars en un an
La chanteuse
américaine Taylor
Swift est la célébrité
qui a enregistré les
revenus les plus
élevés entre juin
2015 et mai 2016,
avec 170 millions de
dollars, selon le
classement publié
lundi par le site du
magazine Forbes.
L’ancienne
chanteuse country,
qui a fait sa mue
avec son album
«1989», devance
très nettement son plus proche poursuivant, le groupe britannique
One Direction, qui a engrangé 110 millions de dollars.
Elle a plus que doublé ses revenus, qui avaient atteint 80 millions
de dollars entre juin 2014 et mai 2015.
A 26 ans seulement, Taylor Swift affiche une fortune personnelle
évaluée à 250 millions de dollars par Forbes avant la sortie de ce
nouveau classement.
La seule partie nord-américaine de sa récente tournée mondiale a
réalisé 200 millions de dollars de chiffre d’affaires, un record selon
le site Forbes.
Taylor Swift se situe néanmoins bien loin de la célébrité couronnée
par le classement 2015, le boxeur américain Floyd Mayweather, qui
avait encaissé 300 millions de dollars.
Parmi les artistes, c’est une autre chanteuse américaine, Katy
Perry, qui était arrivée en tête en 2015 avec 135 millions de dollars
gagnés en un an.
La liste des dix premières célébrités du classement est très
hétéroclite. Outre des chanteurs, on y retrouve ainsi l’écrivain
américain de romans policiers en série James Patterson (3e avec
95 millions de dollars) ou l’animateur de télévision et psychologue
Phil McGraw (4e avec 88 millions), lui-même à égalité avec le
footballeur portugais Christiano Ronaldo, tout frais champion
d’Europe.
Un autre athlète, le footballeur argentin Lionel Messi, arrive en
huitième position avec 81,5 millions de dollars de revenus, juste
devant la chanteuse britannique Adele, qui a gagné 80,5 millions
lors de l’année écoulée.
BOUILLON DE CULTURE
 Voix de femmes
 «Voix de femmes», événement organisé par
l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel
(AARC), en partenariat avec l’APC d’Alger Centre,
l’établissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger,
l’Office national des droits d’auteurs et droits
voisins (ONDA), l’ENTV, l’ENRS et Kinmedias
Communication. Prévu du 22 au 24 juillet à 21h30
au théâtre de verdure du complexe Laâdi Flici à
Alger (en contrebas de l’hôtel El Aurassi). Concert
de Hindi Zahra, le vendredi 22 juillet à Alger et le
dimanche 24 juillet à 21h30 à l’hôtel Le Méridien
d’Oran ; concert de Souad Massi, le samedi 23
juillet ; concert de Rokia Traoré, le dimanche 24
juillet. Les points de vente seront prochainement
communiqués. Info Line : 0551 09 72 76 (de 10h à
16h).
 Théâtre
 Représentation de la pièce «Torchaka», mise en
scène par Ahmed Rezzak, le mardi 12, mercredi 13,
jeudi 14 juillet à 18h, et le vendredi 15 et le samedi 16
juillet à 16h au Théâtre national algérien
Mahieddine-Bachtarzi.
 Annexe de l’ONCI à
Chenoua (Tipaza)
Du 22 au 31 juillet à 22h au complexe culturel
Abdelouaheb-Selim de Chenoua (Tipaza), des
soirées musicales, organisées par l’ONCI et ses
partenaires.
 Mercredi 13 juillet : Kader El Mignon, Amel Zen,
Samy Rayane.
 Jeudi 14 juillet : Mohamed Sghir, Dalila Brahim,
Nacereddine Blidi.
 Vendredi 15 juillet : Lili Soltane, cheb Mimou,
Djazim Khalfa.
 Samedi 16 juillet : Badji El Bahri, cheba Nawel,
cheb Arafat.
 Dimanche 17 juillet : cheb Wahid, cheb Ryad,
cheikh Hmida.
 Lundi 18 juillet : Khalas, Imad El Assimi, cheb
Tilalo.
 Mardi 19 juillet : cheb Zinou, Mounia Chetel,
Kettou Nabil.

Mercredi 20 juillet : Kader Barigou, cheb
Abdenour, Mourad Petit Mignon.
 Jeudi 21 juillet : Amina Zohir, Said Hamaz, Zahi
Chraïti.
 Vendredi 22 juillet : Hakim 31, Rabeh El Assimi,
Nassima Alouche.

Samedi 23 juillet : Houari Dauphin, Karim
Djeroud, Anis Bourahla.
 Dimanche 24 juillet : Noureddine Alane, cheb
Tayeb, Meziane Izouran.
 Lundi 25 juillet : Lyes Benbakir, cheb Mahfoud,
Rachid Hamouche.

Mardi 26 juillet : Massi, Amine Titi, Wahiba
Mahdi.

Mercredi 27 juillet : Halim El Assimi, Tahar
Bouaicha, Mourad El Baz.
 Jeudi 28 juillet : Kader 44, Djamel Chir, Nassim
Mazari.
 Vendredi 29 juillet : Ouled Haoussa, Dj Fly, Farid
Kalamity.
 Samedi 30 juillet : groupe Hocine Aidoud, Dj
Rafik, Chichi El Khaloui.
 Dimanche 31 juillet : Dj Alcapon, groupe Yazid
Mansouri, Mister AB.
Le programme de
l’Oref
 Jeudi 14 juillet à 19h à la salle Ibn Zeydoun :
concert du groupe Taferka.
 Vendredi 15 juillet à 19h à la salle Ibn Zeydoun :
concert de musique andalouse animé par l’artiste
Meriem Beldi.
 Samedi 16 juillet à 19h à la salle Ibn Zeydoun :
concert de variété kabyle animé par l’artiste Fares
Rami.
 Mardi 19 juillet à 15h à l’espace Agora : spectacle
de clown et de magie avec Minou.
 Jeudi 21 juillet à 19h à la salle Ibn Zeydoun :
concert de musique andalouse animé par
l’association El Moutribia.
 Vendredi 22 juillet à 19h à la salle Ibn Zeydoun :
concert du groupe Jarka.
 Mardi 26 juillet à 15h à l’espace Agora : spectacle
de clown et de magie animé par le trio El Besma.
Grande salle Ahmed
Bey de Constantine
Du 13 au 22 juillet à 22h à la grande salle AhmedBey de Constantine, des concerts de musique
animés par des artistes algériens et étrangers,
organisés par l’ONCI et ses partenaires.
 Mercredi 13 juillet : Cheb Anouar, cheba Yamina,
cheb Didine.

Jeudi 14 juillet : Amina Fakhet, Mohamed
Rouane & Selma Kouiret.
 Vendredi 15 juillet : Sultan & Dj Sem, Blacko & H
Magnum, Azzou.
 Samedi 16 juillet : Najwa Karam.
 Dimanche 17 juillet : spectacle chinois «La lune
sur le mont du Holan».
 Lundi 18 juillet : Julian Marley.
 Mardi 19 juillet : Wafik Habib.
 Mercredi 20 juillet : Kadhem Saher.
 Jeudi 21 juillet : Fouzi El-Hami, Bougataia, cheb
Zoubir, cheb Wahid.
 Vendredi 22 juillet : Salim Chaoui, Yacine Tiger,
cheba Abla, cheb Fares.
 Théâtre de plein
air Casif
Du 13 au 24 juillet à 22h au théâtre de plein air Casif
de Sidi Fredj, des soirées musicales.
 Mercredi 13 juillet : Hasni Sghir, cheb Khalass,
Tanina.
 Jeudi 14 juillet : Wafik Habib.
 Vendredi 15 juillet : Freeklane, Tikoubaouine.
 Samedi 16 juillet : Sultan & Dj Sem, Blacko & H
Magnum, Azzou.
 Dimanche 17 juillet : Amina Fakhet, Mohamed
Rouane & Selma Kouiret.
 Lundi 18 juillet : Maâlem Mejbar, Hasna Bécharia,
Souad Asla.
 Mardi 19 juillet : Julian Marley.
 Mercredi 20 juillet : Najwa Karam.
 Jeudi 21 juillet : spectacle chinois «La lune sur le
mont du Holan».
 Vendredi 22 juillet : Kadhem Saher.
 Samedi 23 juillet : Nadia Baroud, Nada Rayhane,
cheb Redouane, Abdou Skikdi.

Dimanche 24 juillet : Amina Zohir, Ilham
Chaouia, Toufik Nadromi, Houari Dauphin.
 Théâtre de plein
air Hasni-Chakroun
d’Oran
 Mercredi 20 juillet : Julian Marley.

Jeudi 21 juillet : Maâlem Mejbar, Hasna El
Bécharia, Souad Asla.
 Festival
international de
Timgad
Jusqu’au 19 juillet à partir de 22h au nouveau
théâtre de Timgad (wilaya de Batna), 38e édition du
Festival international de Timgad, dédié
principalement à la musique.

Mercredi 13 juillet : Amina Fakhet (Tunisie),
Mohamed Rouane & Selma Kouiret, Tikibawine.
 Jeudi 14 juillet : Sultan & Dj Sem, Blacko & H
Magnum, Ouled El Hadja Maghnia, Karim El Gang.

Vendredi 15 juillet : Najwa Karam (Liban),
Nasreddine Hora, Nouria, Saber Houari.
 Samedi 16 juillet : spectacle chinois «La lune sur
le mont du Holan», cheba Djamila, Djazouli, Cheb
Zinou, Yahia El Khencheli.
 Dimanche 17 juillet : Julian Marley (Jamaïque),
Maâlem Mejbar, Hasna El Bécharia, Souad Asla.

Lundi 18 juillet : Wafik Habib (Syrie), Kamel
Guelmi, Salim Chaoui, Mohamed Allia, Massi.
 Mardi 19 juillet : Kadhem Saher (Irak), troupe
Bouzaher.
 Concours national
de poésie

Sous le patronage du ministre des
Moudjahidines, l’Association algérienne de la
littérature populaire organise le Grand Concours
national «Le poème révolutionnaire algérien
populaire», sous le slogan «l’Algérie dans les yeux
des poètes. Le concours ayant pour thème «la
révolution algérienne, l’amour de la patrie» est
ouvert à tous les poètes algériens, à condition que
le poème n’ait pas concouru dans une autre
compétition ou présenté lors d’une manifestation
culturelle. Envoyez votre poème accompagné d’un
formulaire de participation à : vescera.toufik01@
gmail.com. Le concours est ouvert jusqu’au 30
septembre 2016, et les lauréats seront connus le
1er novembre 2016.
 Cours de langue
italienne
 L’Institut culturel italien d’Alger (4 bis, rue Yahia
Mazouni, El Biar, Alger), lance les cours de langue
italienne pour la session d’automne 2016-2017, qui
débuteront le 15 septembre 2016. Les inscriptions
sont ouvertes dès maintenant auprès de l’IIC du
dimanche au jeudi de 10h à 14h. Une réduction des
frais d’inscriptions est accordée aux premiers dix
inscrits. Pour plus d’informations, contactez : 021
92 38 73 ou [email protected].
 Expositions
Du 13 au 21 juillet à 22h au théâtre de plein air Hasni
Chakroun d’Oran, des soirées musicales,
organisées par l’ONCI et ses partenaires.
 Mercredi 13 juillet : Sultan, Blacko, H Magnum,
Karim El Gang.

Jeudi 14 juillet : les groupes Caméléon et
Jaristes.
 Vendredi 15 juillet : Wafik Habib.
 Samedi 16 juillet : Amina Fakhet, Mohamed
Rouane & Selma Kouiret.
 Dimanche 17 juillet : Kadhem Saher.
 Lundi 18 juillet : Najwa Karam.
 Mardi 19 juillet : spectacle chinois «La lune sur
le mont du Holan».
 Jusqu’au 15 août (de 10h à 22h) à la galerie d’art
Les Ateliers (173, boulevard Krim Belkacem, Alger),
exposition collective de peinture et gravure
d’expressions multiples.
----------------------------------------------------------------- Jusqu’au 16 juillet à la galerie d’art Dar El Kenz
(Lot Bouchaoui 2, n°35, face à la forêt de Bouchaoui),
exposition intitulée «L’Algérie au fil du temps :
peintures, miniatures et calligraphies».
----------------------------------------------------------------- Jusqu’au 17 septembre 2016 au palais de la
culture Moufdi-Zakaria d’Alger, exposition intitulée
«Du Maqam à la Nouba –un voyage musical à
travers les temps».
----------------------------------------------------------------- Jusqu’à la fin de l’année 2016 au musée de
mercredi 13 juillet 2016
17
préhistoire et d’ethnographie du Bardo (3, avenue
Franklin Roosevelt, Alger), exposition intitulée
«L’Algérie dans la préhistoire –recherches et
découvertes récentes».
----------------------------------------------------------------- Jusqu’au 14 juillet au centre culturel MustaphaKateb (5, rue Didouche Mourad, Alger centre),
exposition d’artisanat.
 Concours
Jeune Artiste
Peintre

La Société Générale Algérie lance l’appel à
candidature pour l’édition 2016, la quatrième, de
son concours « Jeune artiste peintre ». S’adressant
aux jeunes artistes peintres algériens, ce concours
est ouvert jusqu’au 30 juillet 2016. Il est destiné
aux candidats âgés de 45 ans au maximum (le 31
décembre 2016), résidant en Algérie et étant jeune
artiste ou amateur en art. De plus, l’œuvre présentée
doit être entièrement conçue et réalisée par l’artiste
lui-même. Les candidats désirant participer doivent
envoyer leur CV ainsi qu’une photo (JPG 200 DPI)
de leur toile avant la date du 30 juillet 2016 à
l’adresse suivante : [email protected]. Le
règlement de ce concours est disponible sur le site:
www.societegenerale.dz. Un jury composé de
personnalités et d’experts du monde artistique
désignera les trois (03) meilleures œuvres lors
d’un vernissage organisé à cet effet. Pour donner
un maximum de visibilité aux artistes qui vont
prendre part au concours, les 12 meilleures œuvres
vont illustrer l’agenda et le calendrier de l’entreprise
pour l’année 2017 et une exposition collective sera
organisée pour présenter les réalisations des
jeunes peintres.
 Béjaïa Film
Laboratoire

Pour leurs 14èmes édition, les Rencontres
Cinématographiques de Bejaia instituent, dans le
cadre du «Béjaia Film Laboratoire, une Bourse
d’aide à l’écriture (le prix des Ateliers sauvages,
Hafid Tamzali) et une Bourse d’aide à la finition (le
prix Mouny Berrah), dotées respectivement de: 4
semaines de résidence d’écriture +200 000 DA ; 8
semaines de montage + 300 000 DA. Deux comités
indépendants présélectionneront 4 à 6 projets pour
chaque bourse. Les porteurs de projets
présélectionnés seront invités à la 14ème édition
des RCB pour présenter leurs projets de films face à
un jury. À l’issue des sessions de pitch, deux
lauréats seront annoncés le 0 Septembre 2016, lors
la cérémonie de clôture des 14èmes RCB. Les
participants sélectionnés prendront part aux
différentes activités du Laboratoire : Atelier de
Pitching, Panels de discussions et séances de
networking. Une prise en charge totale est assurée
aux participants durant toute la durée du BFL (du 6
au 9 Septembre 2016 inclus) avec possibilité
d’accueillir 2 personnes par projet (producteur et
réalisateur). Les conditions de candidature pour la
bourse d’aide à l’écriture sont : être réalisateur ou
producteur Maghrébin (Algérie, Maroc, Tunisie) ;
avoir une expérience effective dans le domaine de
la réalisation cinématographique (au moins un
premier court métrage réalisé) ; aucune limite d’âge
n’est requise, et les projets peuvent être envoyés en
langue française ou en langue arabe et en langue
Amazigh. Les conditions de candidature pour la
bourse d’aide à la Finition sont : être réalisateur ou
producteur Maghrébin (Algérie, Maroc, Tunisie) ;
avoir tourné la totalité ou une partie du film Longmétrage (fiction, documentaire, animation,
expérimental) actuellement en phase de montage ;
le candidat devra présenter un pré-montage de 5 à
10 minutes des rushs déjà tournés via un lien
internet (Vimeo) ; que le projet en cours soit un
premier ou deuxième long métrage. Aucune limite
d’âge n’est requise, et les projets peuvent être
envoyés en langue française, arabe et en Amazigh.
Pour répondre à cet appel à projets, télécharger le
formulaire de candidature (http://projectheurts.
com/index.php/les-rcb/appel-a-projets-bfl-2016),
le remplir et le retourner à: bfl@projectheurts.com
accompagné des documents suivants : la biographie
des auteurs/réalisateurs et Producteurs ; un
synopsis ; une lettre d’intention ; un scénario (pour
les projets fiction) / traitement (Pour les projets
documentaires) ; un pré-montage de 5 à 10 minutes
des rushs déjà tournés via un lien Vimeo ou Youtube
(pour les candidats à l’aide à la finition) ; lien vers un
film déjà réalisé par l’auteur (pour les candidats à
l’aide à l’écriture) ; tout autre élément vous
paraissant utile au jury pour évaluer votre projet.
Date limite d’envoi des projets : 15 juillet 2016 à
minuit. Les candidats retenus seront contactés à
partir de la deuxième semaine d’août 2016.
18 m e r c r e d i 1 3 j u i l l e t 2 0 1 6 SPORTISSIMO
JO-2016
Des chiffres
et des Jeux
Sous l’égide des cinq
anneaux olympiques, les
10 500 meilleurs athlètes
au monde rivaliseront pour
l’or devant des centaines
de millions de
téléspectateurs au mois
d’août : les JO-2016, ce
sont aussi d’innombrables
chiffres.
78 000 : la capacité du
stade Maracana, mythique
temple du « futebol » où se
dérouleront les cérémonies
d’ouverture et de clôture.
17 000 : les athlètes et
membres de délégations.
207 : les délégations, dont
une de réfugiés, pour la
première fois.
7,5 millions : les billets mis
en vente.
16 : l’extension en
kilomètres de la nouvelle
ligne de métro, le plus
grand chantier
d’infrastructures de la ville
en lien avec les JO.
4 : les pôles olympiques,
dispersés dans toute la
ville: Barra da Tijuca
(ouest), Copacabana (sud),
Maracana (nord) et
Deodoro (nord).
25 000 : les journalistes
accrédités.
500 000: les touristes
attendus à Rio.
65,9 : le pourcentage de
résidents de Rio qui
estiment que les Jeux
seront un succès, selon un
sondage du ministère des
Sports.
31 : les immeubles de 17
étages qui composent le
Village olympique. Les
3 604 appartements sont
destinés à être vendus à
des particuliers après la
compétition.
60 000 : les repas
quotidiens qui seront
servis dans le Village
olympique.
5 : les Airbus A380 qu’on
pourrait entreposer dans le
réfectoire du Village
olympique.
11 356 : les poufs du Village
olympique.
7 : les joueurs du rugby à 7,
présent pour la première
fois à des JO.
400 : les ballons de
football.
0 : le Brésil n’a jamais
gagné la médaille d’or
olympique en foot.
112 : les années passées
depuis la dernière
compétition olympique de
golf.
2 : les présidents du Brésil
attendus à la cérémonie
d’ouverture : Dilma
Rousseff, actuellement
suspendue de ses
fonctions et qui affronte
une procédure en
destitution qui devrait
arriver à son terme après
les JO, et Michel Temer, son
vice-président devenu
président par intérim,
auquel échoit l’honneur de
déclarer les Jeux ouverts.
450 000 : les préservatifs
distribués pour les 10 500
athlètes. 41 chacun, soit
deux par jour.
JO-2016/Football (match de préparation/Algérie-Irak, ce soir à 20h45)
Manger du lion pour
reprendre du poil de la bête
Quatre matchs que l’équipe nationale des
moins de 23 ans perd. Depuis cette finale
continentale, concédée contre le Nigeria au
Sénégal en décembre dernier, nos Espoirs n’ont
plus gagné. Trois joutes amicales ont été
disputées depuis, pour autant de défaites.
PAR MOHAMED TOUILEB
Alors que les Jeux olympiques 2016
de Rio se profilent avec leur tournoi
footballistique, que l’Algérie retrouve
après 36 ans, la confiance n’est pas
au beau fixe. Les deux rencontres de
préparation contre l’Irak, dont le premier se jouera ce soir (20h45), deviennent capitales pour se revigorer.
A ce rythme, il sera difficile d’assumer le statut de vice-champion d’Afrique au pays du roi Pelé. A moins d’un
mois du lancement des Olympiades,
la préparation bat son plein pour l’EN
des U23, afin d’être fin prête pour le
rendez-vous planétaire. Cependant,
depuis le tournoi africain, les camarades d’Oussama Derfalou n’avaient pas
vraiment eu l’occasion de retravailler
leur connivence avec des stages longue durée qui permettent d’optimiser
les automatismes. Dès lors, la cohésion trouvée au Sénégal a été quelque
peu perdue. La défaite, à domicile,
contre la Palestine (0-1) en février, et
les deux matchs perdus face à la Corée du Sud à Séoul (2-0 et 3-0) le mois
d’après sont venus tirer la sonnette
d’alarme pour le groupe drivé par le
Suisse André-Pierre Schürmann. Un
collectif paraissant loin du niveau
qu’il avait affiché lors de la CAN de la
catégorie. Mais depuis le mois de juin,
il y a eu ce stage de 20 jours dans les
hauteurs de Tikjda (à 100 km d’Alger). Un regroupement dédié au perfectionnement de la forme physique
des joueurs qui venaient de boucler la
saison footballistique avec leur club.
Après un break de quelques jours, les
poulains du driver helvétique ont rallié le Centre technique national (CTN)
de Sidi Moussa (Alger) vendredi passé
afin de préparer les deux oppositions
« friendly » qui les opposeront à leurs
homologues irakiens, qualifiés à
l’épreuve brésilienne.
« Nous avons pratiquement achevé
notre préparation sur le plan physique. Il ne reste plus que quelques petits détails à peaufiner, notamment
sur le plan technico-tactique. Ces
deux matchs amicaux contre l’Algérie
nous seront donc pas très bénéfiques
», a déclaré l’entraîneur des « Lions de
Mésopotamie » Abdelghani Shahad.
Avant d’envoyer la liste définitive des
18 éléments concernés par la date internationale, le sélectionneur des
«Fennecs » pourra voir ses éléments à
l’œuvre. Mais certains, à l’instar de
l’attaquant Oussama Darfalou, le milieu de terrain Mohamed Benkhemassa et le défenseur Ryad Kenniche, ne
pourront pas montrer ce qu’ils ont au
magasin car souffrant de troubles
physiques.
Sur le plan humain, d’autres comme
Ramy Bensebaïni qui était présent
lors du stage de Tikjda, devraient faire l’impasse sur le JO. En effet, l’ancien Montpelliérain n’a pas eu l’aval
de son nouveau club (le Stade rennais) pour rejoindre ses compères.
Néanmoins, deux nouveaux dans la
liste devraient faire leur baptême de
feu avec la tunique de l’Algérie. Il
s’agit de Rachid Aït Athmane (Sporting Gijon/Espagne), Haris Belkabla
(Tours FC/France). Quant à Baghdad
Bounedjah (Al-Sadd/Qatar) et Abdelghani Demmou (MC Alger), ils ont
déjà joué avec l’équipe première. In
fine, il est utile d’informer que la
deuxième manche entre Algériens et
Irakiens se tiendra, au même lieu, dimanche prochain (20h). 
Tournoi international de proximité de football à six (17 juillet au 6 août)
«
Tamanrasset
amitié
»
:
32
équipes
attendues
Trente-deux équipes
devront prendre part
à un tournoi international de proximité de football
à six joueurs, prévu au stade de proximité du quartier Tahaggart à Tamanrasset du 17 juillet en cours
au 6 août prochain, a-t-on appris auprès des organisateurs. Ce tournoi « Tamanrasset-amitié », qui
en est à sa sixième édition, verra la représentation
de 8 pays de l’Afrique subsaharienne, à savoir le
Mali, Niger, Togo, Sénégal, Nigeria, Burkina-Faso,
Guinée et le Bénin, en plus d’une équipe de la wilaya de M’sila et d’autres formations de différents
quartiers de la wilaya hôte (Tamanrasset), a-t-on
précisé. Selon le président de l’association « Amis
de l’Atakor » (partie organisatrice), Mohamed Ba-
chir Arbaoui, la poursuite de ce tournoi, qui enregistre une plus grande participation étrangère
comparativement aux précédentes éditions, a permis de gagner en expérience dans le domaine de
l’organisation et de la coordination entre les équipes engagées tout au long des trois semaines de sa
durée, sans compter la consécration de l’esprit fairplay et de l’échange d’expériences entre les quelque 400 participants. Cette manifestation sportive
se veut aussi un espace d’occupation des jeunes
pour les éloigner des maux sociaux et des dangers
de la drogue, en plus de promouvoir le principe de
bon voisinage et de créer une ambiance sportive à
Tamanrasset, a-t-il ajouté. De son côté, Yantou
Ibrahim, membre du comité d’organisation et représentant de la communauté africaine à Tamanrasset, a indiqué que ce tournoi est une bouffée
d’oxygène pour les ressortissants africains établis à
Tamanrasset, et constitue une opportunité de raffermir les liens d’amitié et de bon voisinage entre
les communautés maghrébine et d’Afrique subsaharienne. «Le peuple algérien est très accueillant et
les Africains installés à Tamanrasset vouent beaucoup de respect à la population de cette ville», a-til affirmé. Les habitants de la capitale de l’Ahaggar
(Tamanrasset) vont ainsi vivre une ambiance sportive très animée, avec au programme une soixantaine de rencontres. 
CYCLISME Quatre semaines de repos
pour Contador, JO très compromis
Alberto Contador souffre de
multiples contusions et de déchirures musculaires au quadriceps. Il
devra observer une période de récupération de quatre semaines et devrait manquer les Jeux Olympiques.
L’Espagnol se focalise désormais sur
le Tour d’Espagne à partir du 20
août. Le coureur espagnol Alberto
Contador a « pratiquement exclu »sa
participation aux jeux Olympiques
de Rio (5-21 août), à cause des blessures qui l’ont contraint à abandonner en cours du Tour de France
2016. « Concernant les jeux Olympiques (...) c’est pratiquement exclu
(que je participe), parce que la question n’est pas de savoir si j’aurai récupéré (de mes blessures) mais si je
pourrai participer dans les meilleu-
res conditions, et à première vue, il
apparaît que ce ne sera pas possible», a déclaré le double vainqueur
du Tour de France (2007, 2009)
dans une conférence de presse qui
s’est tenue dans une clinique de Ma-
drid après s’être soumis à des tests
médicaux. Quatre semaines de récupération Alberto Contador, 33 ans,
figurait parmi les favoris pour remporter le Tour de France mais a dû
abandonner lors de la 9e étape, handicapé par deux chutes en début de
Tour. « El Pistolero » souffre de
contusions et de deux déchirures
musculaires au niveau du quadriceps.
La Clinique Cemtro de Madrid a annoncé que le coureur devrait observer quatre semaines de récupération, les deux premières étant consacrées à un repos complet. Les médecins misent sur un retour pour le
Tour d’Espagne à partir du 20 août.
« Il devrait pouvoir prendre part à la
Vuelta mais on ne sait pas s’il sera
dans une forme optimale. » 
SPORTISSIMO m e r c r e d i 1 3 j u i l l e t 2 0 1 6 19
La France a réussi son EURO sur le plan sécuritaire
Le terrorisme hors de partie
La menace était pesante. La crainte
omniprésente. Le risque de voir des bains de
sang et l’EURO 2016 se transformer en un
cimetière à ciel ouvert à cause des menaces
terroristes était une psychose. Toutefois, sur le
plan sécuritaire, la France a réussi son pari
dans un contexte des plus alarmants. Pour
garantir le spectacle, près de 90 000 personnes
étaient mobilisées aux abords des stades et des
fan zones. Même si le hooliganisme a fait une
brève apparition au début du tournoi, tout a
fini par rentrer dans l’ordre.
PAR MOHAMED TOUILEB
Un total de 1550 interpellations, 59
condamnations à des peines de prison
ferme ou avec sursis, 64 reconduites à
la frontière et 32 refus d’accès au territoire durant le mois de compétition,
c’était le bilan partiel établi par les
sources policières. Un tiers des interpellations concernerait des faits de
violence et près de 8 % des introductions d’artifices dans les enceintes
sportives et fan-zones. Ajoutez à cela
une cinquantaine d’interpellations
aux abords du Stade de France et de
la Tour Eiffel, à l’issue de la finale
ayant opposé le Portugal et la France
dimanche soir (victoire du Portugais
sur le score de 1 but à 0). Un ensemble de 42 000 policiers, 30 000 gendarmes, 5 000 personnes de la sécurité civile, 30 000 agents de sécurité
privée ainsi que le renfort ponctuel
des 10 000 militaires de l’opération
Sentinelle qui a assuré le bon déroulement de cette manifestation qui se
déroulait constamment sur une poudrière. Au cours d’un angoissant mois
pour les responsables, un seul incident majeur a été enregistré. Il n’était
pas lié au terrorisme, mais au hooliganisme qui a été relégué au second
plan des préoccupations s’engouffrant
ainsi dans la brèche dans un cordon
essentiellement consacré pour parer à
d’éventuelles attaques de Daesh.
L’unique épisode noir durant la manifestation était ces affrontements entre
les Anglais et les Russes à Marseille
lors du second jour de la compétition
causant 35 blessés, dont 4 graves qui
ont été évacués vers leurs pays. Des
dépassements maîtrisés par la suite
comme l’indique le ministre de l’Intérieur français Bernard Cazeneuve :
«On avait très bien anticipé avec nos
amis Anglais. Nos partenaires russes
ont été extrêmement efficaces sur
place, mais n’ont pas suffisamment
bloqué ces hooligans en amont. C’est
une leçon pour eux puisqu’ils vont organiser, en 2018, la Coupe du monde
», a-t-il expliqué en tenant à remercier « les autorités de l’UEFA d’avoir
pris les mesures nécessaires à l’égard
des fédérations concernées, et à rendre hommage, au travail effectué en
commun avec les services de police
européens». Tout cela, suite à l’assassinat de deux policiers par une personne se revendiquant de Daesh, trois
jours à peine avant le coup de starter
de la messe continentale. L’auteur du
double meurtre avait menacé, dans sa
vidéo de revendication, de « faire de
l’Euro un cimetière ». Du coup, la vigilance a été redoublée et la crainte
décuplée. Certains ont même demandé à ce que les fan-zones soit fermées
afin de ne pas courir le risque de voir
les rassemblements festifs se transformer en massacres collectifs : «Ceux
qui ont voulu polémiquer sur les fan
zones se rendent compte que la prochaine fois, il leur faudra fermer leur
caquet. Les fan zones sont les endroits
les plus sécurisés pour les supporters.
On ne travaille pas pendant des mois
avec les villes, l’UEFA, pour que les
gens pensent qu’on a pu faire n’importe quoi en matière de sécurité»,
avait révélé Thierry Braillard, secrétaire d’Etat chargé des Sports. Des efforts et une implication salués par le
président intérimaire de l’UEFA Angel Maria Villar Llona qui juge que
« la France a aussi montré qu’il est
possible de surmonter de grandes difficultés et de rester debout. Je pense
également aux événements qui ont
récemment frappé de nombreux pays
et je me dis qu’à travers cet Euro en
France, nous avons montré notre
capacité de résilience et notre désir
de rester en vie (…) avec une mention spéciale pour la police et à l’armée françaises. Ensemble elles ont
garanti, de façon exceptionnelle, la
sécurité de milliers de supporters venus de toute l’Europe pour assister à
la compétition. L’UEFA leur tire son
chapeau et les félicite pour leur travail». Si on a eu un tel spectacle, c’est
parce, en coulisse, il y avait des gens
de l’ombre. En plus de l’organisation
du Championnat d’Europe des nations, la France jouait aussi une carte
importante dans sa candidature pour
abriter les Jeux olympiques de 2024.
Le gouvernement de François Hollande a su tirer son épingle du jeu
dans un contexte on ne peut plus
complexe. De quoi donner plus d’allure à son dossier pour accueillir les
secondes Olympiades de la prochaine
décennie.
L’Euro 2016 aura eu un mérite
Faire mentir les statistiques et mettre fin
aux malédictions
Avec un vainqueur inédit, meilleur troisième de
surcroît, cet Euro a fait mentir un certain nombre
de statistiques existantes depuis bien longtemps.
Une fin des séries qui a clos certaines malédictions
qui hantaient des géants européens.
LA PORTUGAL A (ENFIN)
SOULEVÉ UN TROPHÉE
C’est bien un Euro que le Portugal a gagné ce dimanche. En remportant sa première grande compétition,
le Portugal a mis fin à la malédiction le faisant apparaitre fréquemment dans le dernier carré sans jamais
soulever la coupe. Mieux, en s’imposant en finale
contre la France, le Portugal a pris sa revanche contre
son chat noir. C’est simple, la France avait gagné ses
10 dernières confrontations contre le Portugal en
grande compétition. Les Portugais n’avaient plus gagné depuis le 26 avril 1975, soit 15 051 jours.
LE MEILLEUR TROISIÈME
SACRÉ CHAMPION
C’était l’une des innovations de cet Euro et elle
a été historique. Malgré sa position de meilleur
troisième, le Portugal a fini par soulever la Coupe dimanche à Saint-Denis. C’est la première
fois qu’un « repêché » va au bout. Lors des Mondiaux 1990 et 1994, l’Argentine et l’Italie,
meilleurs troisièmes, avaient buté sur la marche
finale.
LA FRANCE N’EST PLUS
INVINCIBLE…
La France a donc perdu sur ses terres. Une anomalie tant les Bleus n’avaient plus perdu dans une
grande compétition à domicile depuis belle lurette.
À savoir 56 ans, puisque la dernière fois que les
Bleus s’étaient inclinés en France remonte au 9
juillet 1960
... MAIS A ENFIN BATTU
LA MANNSCHAFT
C’est une petite consolation pour les Bleus. En s’imposant en demi-finale au Vélodrome (2-0), l’équipe
de France a mis fin à 58 ans de disette contre l’Allemagne en compétition internationale. Maigre réconfort.
L’ALLEMAGNE MET FIN À
LA DOMINATION ITALIENNE
MALGRÉ SES TIRS AU BUT
Mais n’allez pas croire que l’Allemagne a tout raté
cependant. En battant l’Italie en quarts de finale,
les Allemands ont mis fin à une série de 9 défaites
en grande compétition contre la Squadra Azzurra.
Une performance réalisée alors que l’Allemagne a
pourtant raté sa séance de tirs aux buts dans les
grandes largueurs. Depuis 1982, les Allemands
n’avaient pas raté un tir au but. Contre l’Italie, ils
en ont raté trois. Mais ont fini par l’emporter. 
Le Graët :
«Benzema n’est
pas suspendu
à vie, mais
laissons le temps
au temps»
Le président de la FFF, Noel Le
Graët, a estimé en conférence de
presse que Karim Benzema
n’était pas suspendu à vie mais
que son retour prendrait du
temps. Karim Benzema, qui a
manqué l’Euro-2016 sur décision
de la Fédération française de
football (FFF) à la suite de sa
mise en examen dans l’affaire
de chantage à la sex-tape,
« n’est pas suspendu à vie, mais
laissons le temps au temps », a
expliqué le président de la FFF
Noël Le Graët hier. « Il y a une
affaire en cours, ce n’est pas une
pièce en l’air, il faut voir
l’évolution de cette affaire », a
expliqué Noël Le Graët lors
d’une conférence de presse hier
au siège de la fédération. « J’ai
toujours pensé que c’était un
bon joueur, il n’est pas suspendu
à vie parce que ce n’est pas ma
nature, mais ensuite le
sélectionneur a toujours la
possibilité de ne pas prendre un
garçon même s’il n’est pas
suspendu, au nom de la vie de
groupe. » La justice examine la
requête de Benzema « Donc
affaire à suivre au niveau
judiciaire », a encore déclaré
Noël Le Graët qui a assuré que
le groupe des 23 joueurs
présents à l’Euro « a quand
même réussi une performance
assez exceptionnelle.»
«Le joueur n’est pas suspendu à
vie mais laissons le temps au
temps.» La Fédération française
avait décidé mi-avril d’écarter
Karim Benzema, au nom de
«l’exemplarité» et de «la
préservation du groupe» après
sa mise en examen dans l’affaire
de chantage à la sex-tape pour
«complicité de tentative de
chantage » sur Mathieu
Valbuena et «participation à une
association de malfaiteurs».
Disqualification
de l’ESS : le
club ne compte
pas déposer un
recours
L’ES Sétif (Ligue 1 algérienne de
football) ne compte pas déposer
un recours au niveau de la
Confédération africaine de
football (CAF) après sa
disqualification de la Ligue des
champions 2016, suite aux
incidents ayant émaillé son
match contre Mamelodi
Sundowns (Afrique du Sud), a-ton appris hier auprès du
directeur administratif du club,
Rachid Djeroudi. « Nous n’allons
pas introduire de recours auprès
du Tribunal arbitral du sport
(TAS) suite aux sanctions
prononcées par la CAF », a-t-il
indiqué. Outre cette
disqualification, l’Entente est
appelée à disputer ses deux
prochaines rencontres africaines,
en cas de qualification à une
compétition continentale, à huis
clos, et doit s’acquitter d’une
amende de 45.000 dollars,
précise Djeroudi. Le club sétifien
a également écopé d’une
amende de 5.000 dollars pour
jets de fumigènes, lors de la
réception de l’équipe soudanaise
d’Al-Merrikh (0-0) en match
retour du 3e tour de la C1.
INDUSTRIE Le Salon de Farnborough confirme
la bonne santé du marché de l’aéronautique
Figurant parmi les plus
importants rendez-vous dédiés
à l’industrie aéronautique tant
civile que militaire, l’édition
2016 du salon de
Farnborough, ouvert lundi, et
jusqu’au 17 juillet prochain
dans la banlieue sud de
Londres, démontre une fois de
plus que le secteur de l’aviation
ne connaît pas la crise et
semble avoir surmonté les
difficultés observées durant les
années précédentes.
787, soit 7,4 milliards de dollars au prix catalogue.
Le constructeur américain qui célèbre cette année
le centenaire de sa création par William E. Boeing
et George Conrad Westervelt a annoncé hier au
deuxième jour du salon d’autres commandes par
des compagnies chinoises pour un montant de 3,6
milliards de dollars.
Le géant européen Airbus, dont la stratégie mise
davantage sur les gros porteurs a annoncé quant à
lui un important contrat de 25 appareils avec la
compagnie allemande Germania (2,6 milliards de
dollars), en plus de l’annonce faite le premier jour
de 12 commandes ferme d’Airbus A350-1000 pour
le compte de la compagnie Virgin Atlantic, ainsi
que trois exemplaires de son dernier-né l’A350-900
pour la société américaine de leasing Air Lease
Corporation. Des commandes qui représentaient
déjà 5,3 milliards de dollars selon les tarifs habituelles d’Airbus. Promesses d’achats, ou de commandes fermes, elles s’ajoutent à celles déjà an-
noncées par les deux géants américain et européen
depuis le début de l’année (276 pour Boeing et
183 pour Airbus).
Il est à rappeler que Boeing et Airbus se partagent
actuellement l’essentiel d’un marché de l’aéronautique historiquement au plus haut avec 13 400 avions en commande dans le monde, 94% ventes
étant en effet obtenues par les deux avionneurs,
selon des experts cités par la presse spécialisée
(lecho.be). Cette vigueur du marché de l’aviation
civile, qui résiste malgré la crise économique mondiale, ou plus récemment les inquiétudes des marché au lendemain du Brexit, devrait continuer sur
sa lancée. «En dépit des récents événements qui
ont affecté les marchés financiers, le secteur de
l’aviation va poursuivre sa croissance sur le long
terme avec un doublement de la flotte d’avions
commerciaux», a déclaré à la presse spécialisée le
vice-président du marketing de la division Boeing
Aviation Commerciale. 
Rassemblement national démocratique (RND)
Oran abritera l’université d’été le 16 juillet
prochain en présence d’Ahmed Ouyahia
national démocratique
(RND) tiendra son université d’été à Oran le 16
juillet prochain en présence de son secrétaire général, Ahmed Ouyahia, a-t-on appris de sources
bien informées.
Ce rendez-vous, qui réunira les responsables du
parti avec les militants et les membres de l’Union
générale des étudiants algériens, aura pour thème
le plan d’action pour les prochaines échéances politiques, notamment les législatives de 2017, qui
seront cruciales dans cette période délicate que
traverse le pays, avec notamment les nouvelles
mutations dans la politique économique du pays,
marquée par la rationalisation des dépenses tout
en accordant un intérêt particulier à l’investissement local, avec les opportunités accordées aux
hommes d’affaires pour se départir du pétrole-dépendance.
Pour cette université d’été, les militants du parti
vont affuter leurs armes afin d’aborder les prochaines échéances dans une solidarité totale, sur la
lancée de la dernière assemblée qui a élu Ouyahia
de nouveau à la tête du RND. Miloud Chorfi avait
récemment déclaré que cette rencontre sera l’occasion pour peaufiner les préparatifs pour l’avenir
proche, et de mettre en place un programme ambitieux en prévision des défis des législatives de 2017
et même de la présidentielle de 2019.
Le numéro un du RND, qui est revenu au-devant
de la scène après l’intérim assurée par Abdelkader
Bensalah, multiplie les tournées pour rencontrer
ses militants à travers les wilayas du pays, ainsi
que les conférences de presse, très attendues par
la presse, afin d’avoir son avis sur les changements
de la politique de l’Etat et la conjoncture économique du pays. Le pragmatique Ouyahia a d’ailleurs
affirmé à ce sujet : «C’est un moment délicat que
traverse le pays, mais cela ne va pas pour autant
nous décourager car la chute des prix du pétrole a
sonné le début d’une nouvelle époque, celle de l’investissement et l’exploitation des autres richesses
que recèle notre Algérie. Le travail a commencé,
des signes positifs se profilent à l’horizon, c’est
pour ça que j’ai toujours déclaré que l’Algérie a les
moyens de surpasser cette crise, et revenir encore
plus forte.»
La difficile cohabitation entre ressortissants africains et habitants du Sud algérien n’est plus un
fait divers. C’est désormais une réalité que les
autorités locales, en premier lieu, devraient prendre au sérieux, avant que les faits rapportés ces
derniers temps ne se transforment en une véritable
«guéguerre». Les derniers affrontements de dimanche soir, suite à un différend ayant opposé jeunes
du quartier de Gataâ El-Oued à Tamanrasset et des
ressortissants africains vivant dans le même quartier, autour de la rencontre de la finale de l’euro2016 de football, en sont un nouvel exemple. 10
personnes ont été blessées, a appris hier, mardi,
l’APS de sources locales et hospitalières. La
confrontation qui a ensuite dégénéré en rixes
émaillées d’échanges de jets de pierres qui se sont
poursuivies jusqu’à lundi après-midi à Gataâ ElOued, avant de s’étendre à des quartiers limitrophes, tels que Tahaggart et Choumoue, ont confirmé des sources locales.
D’après des témoins oculaires, les forces de maintien de l’ordre sont aussitôt intervenues pour calmer les esprits, avant de procéder à l’évacuation
des ressortissants africains des quartiers précités
afin d’éviter une éventuelle reprise des affrontements. Des sources locales, qui soutiennent que ce
type d’incidents se produit parfois, et pour des raisons aussi diverses qu’insolites, appellent pour cela
à la nécessité d’une implication de tous à la propagation de la culture de la tolérance et le rejet de
toutes formes de haine afin d’éviter ces situations
conflictuelles et préserver la quiétude et la stabilité. Dans les faits, ces affrontements ne sont pas les
premiers du genre. La cité Innara, située au sud de
la commune de Béchar, a été le théâtre, en mars
dernier, de violentes échauffourées entre des habitants et des ressortissants de pays africains squattant des locaux publics dans ce groupement urbain. Les affrontements ont été déclenchés à la
suite d’une rumeur faisant état d’une tentative de
séquestration d’une fillette de 9 ans par des ressortissants de pays africains. 
PAR JALIL MEHNANE
Le Rassemblement
Deux millions
de dollars mis
en jeu
PAR FARID MELLAL
PAR NADIR KADI
Les dirigeants de Boeing et d’Airbus revoient même à la hausse leurs prévisions de marché pour les vingt prochaines années et tablent sur
une croissance qu’ils expliquent par la croissance
du trafic aérien en Asie et dans les pays émergents.
Les deux avionneurs, géants industriels du secteur,
estiment à quelques différences près que le nombre
des avions en service actuellement, estimé 19 500
appareils, passera à plus de 40 000 avions à l’horizon 2035. Ainsi et même si les commandes faites
depuis l’ouverture du salon n’égalent pas encore le
total de 201 milliards de dollars de la précédente
édition (2014), Farnborough 2016, organisé tous
les deux ans en alternance avec le salon du Bourget (France), a tout de même débuté pour Boeing
avec des discussions avec Qatar Airways pour une
trentaine d’appareils, mais surtout par l’annonce,
dès l’ouverture du salon, de protocoles de vente
pour les compagnies chinoises Xiamen Airlines et
Donghai Airlines portant sur 67 Boeing 737 et
La Fondation LafargeHolcim
lance la 5e édition de son
concours de l’urbanisme
TAMANRASSET 10 blessés suite à des affrontements entre jeunes
du quartier Gataâ El-Oued et ressortissants africains
La Fondation LafargeHolcim
(LafargeHolcim Foundation for
Sustainable Construction) lance la
5e édition de son concours de
l’urbanisme : «LafargeHolcim
Awards», un évènement que cette
fondation considère comme le
«plus important au monde en
matière de conception durable».
Le concours «vise les principaux
projets de professionnels ainsi
que des idées audacieuses
émanant de la Next Generation
qui combinent des solutions de
construction durable avec
l'excellence en architecture»,
indique la Fondation
LafargeHolcim dans un
communiqué parvenu à notre
rédaction. Il est ouvert aux
«architectes, planificateurs,
ingénieurs, étudiants des
disciplines connexes, détenteurs
de projets, constructeurs et
entreprises de construction
présentant des réponses durables
aux problèmes technologiques,
environnementaux, socioéconomiques et culturels dans le
bâtiment et la construction
contemporains», précise-t-on de
même source. Les projets doivent
avoir atteint un stade de
conception avancé, avoir une forte
probabilité d'être exécutés, et
peuvent ne pas avoir commencé
leur construction avant le 4 juillet
2016, explique-t-on également.
En ce qui concerne les
inscriptions, ces dernières seront
closes le 21 mars 2017, les
participants doivent être âgés de
moins de 30 ans inclus et les
lauréats seront récompensés par
un prix fort considérable de 2
millions de dollars.
Le concours est divisé en cinq
régions géographiques : Europe,
Amérique du Nord, Amérique
latine, Moyen-Orient-Afrique et
Asie-Pacifique. De leur côté, les
projets sont évalués en fonction
de la région dans laquelle ils
doivent être construits, et sont
mesurés en tenant compte des
cinq «questions clés» de la
construction durable qui se
penchent sur un projet dans une
perspective holistique et qui
prennent son cycle de vie entier
en compte. Autrement dit, les
critères retenus sont «l'innovation
et la transférabilité ; les normes
éthiques et l'inclusion sociale ; les
ressources et la performance
environnementale ; la viabilité
économique et la compatibilité ;
et l'impact du contexte et
esthétique».
Les gagnants seront annoncés
lors d'une série de cinq
cérémonies de récompense
consécutives dans la seconde
moitié de l'année 2017. Les
gagnants sont automatiquement
qualifiés pour le concours
d'envergure mondiale de 2018.
L'inscription au concours est
gratuite et doit être faite en
anglais à l'aide d'un formulaire
Web sur le site www.
lafargeholcim-awards.org.
LafargeHolcim Foundation for
Sustainable Construction est une
Fondation créée en 2003 et dont
le Comité académique est dirigé
par l'Ecole polytechnique fédérale
(ETH de Zurich et l'EPFL de
Lausanne, Suisse). Elle est
soutenue par LafargeHolcim, le
leader mondial dans l'industrie
des matériaux de construction.