hommage majuscule à matoub
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hommage majuscule à matoub
ISSN n° 2335-1047 N° 1128 – Mercredi 13 juillet 2016 – Prix : 10 DA NOS RESSOURCES SOUS LA PRESSION DE LA CONSOMMATION INTERNE ENERGIE Les Algériens pompent trop ! La consommation interne en énergie va plus vite que la production nationale. Tel est le constat établi par le ministère de l’Energie qui vient de publier son bilan énergétique 2015. Attention, la sobriété est désormais de mise ! LIRE EN PAGE 4 Marchés pétroliers L’Opep table sur un rééquilibrage en 2017 LIRE EN PAGE 5 Le ministre des Finances l’a affirmé hier au Sénat «Pas de loi de finances complémentaire pour 2016» Think tank / Les matinales de Care L’opérateur local, maillon clé du développement économique Lire en pages 2-3 Baccalauréat 2016 UN TAUX DE RÉUSSITE DE 49,79% ET UN AVENIR POUR LA RÉFORME LIRE EN PAGE 5 Des milliers d’hectares de terres laissés en jachère Le coup de sang d’Abdeslam Chelghoum Lire en page 4 2 m e rc re d i 1 3 j u i l l e t 2 0 1 6 2 356,67 ACTUJOURD'HUI milliards de dinars ont été consacrés aux dépenses d’équipement en 2013, soit un taux d’exécution de 92,62%, tandis que 136,158 milliards ont été décaissés au titre des dépenses imprévues, selon le ministre des Finances. le point Finances du pays, 2016 en roue libre ou presque PAR KAHINA SIDHOUM Alors que tout le monde parmi les observateurs de la scène économique nationale, opérateurs et chefs d’entreprise compris, s’attendait à une loi de finances complémentaire, l’argentier du pays, Hadji Baba Ami, a déclaré hier au Conseil de la Nation, que celle-ci n’aura pas lieu. Pour sa feuille de route économique, cette année, a précisé le ministre des Finances, le pays ne connaîtra pas de changement. Il se contentera de la loi de finances que les parlementaires ont votée en novembre 2015 et celle-ci restera en vigueur comme le seul document indicatif de l’action économique et financière du gouvernement jusqu’à la fin 2016. Que faut-il en comprendre ? Que l’Exécutif ne juge pas opportun ni urgent de modifier quoi que ce soit à la feuille de route qu’il s’est tracée pour l’exercice actuelle. La loi de finances 2016, qui n’a pas d’additif ni de modification, devrait suffire à la conduite des affaires du pays jusqu’en décembre prochain, a indiqué en somme Baba Ami. Pour paraphraser le ministre des Finances, cette loi, en dépit des indicateurs de crise que la détérioration des cours du brut sur le marché a provoquée, demeure conforme aux prévisions et aux marges de manœuvre que le gouvernement Sellal s’est arrangé pour faire face aux besoins de l’Algérie. Le scénario d’un durcissement des mesures d’austérité prises par le gouvernement est en d’autres termes décalé sinon démenti pour des raisons économiques – l’Algérie dispose encore de moyens face à la crise qu’elle endure- mais aussi politiques. On peut supposer, en effet, que l’Exécutif, espérant une amélioration même légère de la conjoncture actuelle, préfère ajourner certaines des mesures que la crise l’oblige à faire, sans doute dans le but aussi de mieux préparer l’opinion à des dossiers que des experts considèrent comme inévitables d’aborder, la réforme du régime des retraites pour n’en citer que celui-là. Exit 2016 sans changement, 2017, en revanche, pourrait être d’un tout autre contenu et d’une toute autre tonalité. « La loi de finances 2017 apportera une vision sur le moyen terme et marquera le début d’adaptation du niveau des dépenses aux ressources financières du pays », a déclaré le ministre des Finances. Nous ne procéderons pas à un changement brusque du niveau des dépenses des années précédentes, nous amorcerons graduellement la maîtrise des dépenses et leur adaptation à nos ressources financières », a-t-il ajouté. Il confirme quelque que part ce que disait récemment Abdelmalek Sellal. Le pays a les moyens de gérer 2016, 2017 sera « plus dure ». 3 890,81 milliards de dinars de recettes budgétaires ont été effectivement encaissées en 2013, contre 3 820 milliards prévus par la loi de finances 2013, soit un taux de réalisation de 101,85%, selon le ministre des Finances, Hadji Baba Ami, qui présentait, hier, devant les sénateurs la loi de règlement budgétaire. Le ministre des Finances l’a affirmé hier au Sénat «Pas de loi de finances complémentaire pour 2016» Le ministre des Finances, Hadji Baba Ami, est catégorique. «Il n’y aura pas de loi de finances complémentaire pour 2016», a-t-il annoncé, hier, en marge d’une séance plénière du Conseil de la nation consacrée à la présentation du projet de loi portant règlement budgétaire pour 2013. PAR NADIA BELIL Questionné sur les raisons de la non-élaboration d’une LFC 2016 pourtant revendiquée par certaines formations politiques, le ministre des Finances a expliqué que «le gouvernement est en train d’élaborer la loi de finances 2017 qui sera soumise dans les délais légaux au Parlement». Plus précis, il indiquera que «la loi de finances pour 2017 apportera une vision sur le moyen terme et marquera le début d’adaptation du niveau des dépenses aux ressources financières du pays, de même qu’elle développera une vision sur le moyen terme et nous y adapterons le niveau des dépenses en fonction des ressources dont nous disposerons». Dans ce cadre, le successeur de M. Benkhalfa soutiendra que «le gouvernement ne va pas procéder à un changement brusque du niveau des dépenses des années précédentes». «Nous amorcerons graduellement la maîtrise des dépenses et leur adaptation à nos ressources financières», a-t-il lancé. Sollicité pour des précisions sur la teneur de la loi de finances pour 2017, le ministre notera qu’elle «introduit de nouvelles dispositions pour améliorer le niveau de recouvrement fiscal après les facilités accordées en vertu de la loi de finances 2012, ce qui permettra d’arrêter un nouveau calendrier pour le recouvrement fiscal et l’effacement des pénalités de retard». Questionné à propos de la présence d’une délégation du Fonds monétaire international (FMI) en Algérie et son rapport avec un éventuel retour à l’endettement extérieur, M. Hadi Baba Ami n’a pas mâché ses mots pour dire que «cette visite était programmée depuis longtemps et (qu’) elle n’a pas de lien avec un quelconque endettement extérieur». Intervenant à propos de l’emprunt obligataire, le membre du gouvernement a qualifié de «très encourageants les montants souscrits à ce jour» avant d’annoncer que «les résultats définitifs seront communiqués au mois de novembre pro- chain, date de clôture de l’opération». A propos du dossier des bureaux de change, le ministre a soutenu qu’«il est encore à l’étude et (que) la Banque d’Algérie examine actuellement les modalités d’ouverture de ces bureaux». LES SÉNATEURS CRITIQUENT UNE LOI DE RÈGLEMENT BUDGÉTAIRE SUR UN EXERCICE QUI DATE DE TROIS ANS Le ministre des Finances, Hadji Baba Ami, a présenté, par ailleurs, lors d’une séance plénière devant les sénateurs, le projet de loi portant règlement budgétaire de 2013. Il indiquera à ce propos que le texte de loi fait ressortir une réalisation effective des recettes budgétaires de près de 102% et un taux d’exécution réelle des dépenses budgétaires de 96% par rapport aux prévisions de la loi de finances 2013. Les recettes budgétaires effectivement encaissées en 2013 ont été de 3 890,81 milliards de dinars, contre 3 820 MDS DA prévus par la loi de finances 2013, soit un taux de réalisation de 101,85%. La fiscalité ordinaire réalisée en 2013 a été de 2 274,91 MDS DA, alors que la fiscalité pétrolière budgétisée a été de 1 615,9 MDS DA. S’agissant des dépenses budgétaires, elles ont atteint réellement 6 649,18 MDS DA, soit un taux de réalisation de 96%. A propos des dépenses de fonctionnement effectives, elles ont été de 4 156,35 MDS DA, soit un taux d’exécution de 95,87%. Les dépenses d’équipement ont été de 2 356,67 MDS DA, soit un taux d’exécution de 92,62%, tandis que 136,158 MDS DA ont été décaissés au titre des dépenses imprévues. A propos du déficit budgétaire effectif de 2013, il s’est établi à 2 758,36 MDS DA, soit 16,65% du PIB, contre un déficit budgétaire prévisionnel de 3 059,8 MDS DA. Intervenant à propos des comptes spéciaux du Trésor, le mi- nistre a indiqué qu’ils ont dégagé un solde négatif de 974,98 MDS DA en 2013. S’agissant des indicateurs macroéconomiques effectifs de l’année 2013, il est expliqué que la croissance économique réalisée a été de 2,8% alors que la croissance hors hydrocarbures a atteint 7,1%. Le taux d’inflation a été de 3,25% alors que le prix moyen du baril de pétrole a été de 109,08 dollars. Les exportations des hydrocarbures ont été de 63,48 MDS de dollars. Par ailleurs, et lors des débats, des sénateurs ont surtout critiqué le fait que le gouvernement présente une loi de règlement budgétaire portant sur un exercice qui date de trois ans, alors que la conjoncture financière du pays, ont-ils observé, a considérablement changé entre 2013 et 2016 du fait de la baisse des prix du pétrole. «L’objectif d’une loi de règlement budgétaire est d’en tirer les enseignements pour la préparation du budget de l’année suivante. Va-t-on se baser sur les réalisations de 2013 pour préparer le budget de 2017 ?», ont interrogé certains sénateurs. Un sénateur a recommandé au gouvernement de mettre sur pied une nouvelle loi organique des lois de finances pour passer à l’examen de l’exécution du budget de l’année n-1. question de la nouvelle démarche managériale basée sur le management participatif, et du projet de nouveau système d’information des douanes, précise un communiqué de la DGD. A ce propos, MM. Baba Ammi et Boudiaf ont marqué leur appui et leur volonté d’accompagner l’aboutissement des démarches entreprises qui s’inscrivent dans le cadre du nouveau modèle de croissance lequel met l’entreprise au cœur des préoccupations du gouvernement à travers la promotion de l’économie numérique. Dans ce sens, le ministre des Finances a exhorté les cadres de l’administration douanière à préparer, d’ores et déjà, les textes d’application du nouveau code des douanes qui sera soumis à l’examen du prochain Conseil des ministres. Par ailleurs, il a salué la mise en place du tarif intégré à 10 chiffres et des mesures prises pour la promotion des exportations hors hydrocarbures, et a recommandé le développement de la géo-localisation des conteneurs. Concernant les nouvelles missions sécuritaires de l’administration des Douanes, M. Baba Ammi a rappelé l’impérieuse nécessité de déployer les postes des douanes de surveillance, tout en adressant son message de condoléances aux agents des douanes décédés en service commandé. De son côté, M. Boudiaf a apprécié le recours de la DGD à l’usage du réseau de TDA et a recommandé sa mise à niveau et son développement. (APS) Les Douanes présentent leur plan stratégique 2016-2019 Le plan stratégique des Douanes 20162019 a été présenté au ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, et au ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé de l’Economie numérique et de la modernisation des systèmes financiers, Mouatassem Boudiaf, par la Direction Générale des Douanes (DGD). Lors d'une réunion qui a regroupé, hier à Alger, MM. Baba Ammi et Boudiaf avec le Directeur général des Douanes, M. Kaddour Bentahar, et l’ensemble des cadres de la DGD, il a été procédé à la présentation de ce plan stratégique fondé non seulement sur les orientations et directives du gouvernement, mais aussi sur les résultats de l’expertise nationale et internationale. Il a également été ACTUJOURD'HUI m e rc re d i 1 3 j u i l l e t 2 0 1 6 3 800 000 à 850 000 entreprises opèrent en Algérie, toutes filières confondues, a révélé, hier, l’ancien ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, rencontré à un séminaire économique organisée par le Care. Un chiffre largement en dessous de la moyenne mondiale par rapport au nombre de la population, regrette-t-il. 8% des chefs ou dirigeants d’entreprise sont des femmes, selon l’avocate Aïcha Zinaï, qui participait aux matinales économiques de Care. Un taux très faible par rapport aux potentialités que recèle le pays, surtout si l’on sait que plus de 64% des diplômés sont des filles. Think tank / Les matinales de Care L’opérateur local, maillon clé du développement économique L’acteur économique local doit être au centre de toutes les politiques de développement visant à dynamiser et à diversifier l’économie nationale. Aucune initiative économique ne peut réussir sans l’inclusion active des opérateurs économiques locaux, quelle que soit la taille de leur activité. C’est le résultat préliminaire d’une étude menée par deux experts du monde de l’entreprise, Mahrez Aït Belkacem et Amel Belaïd. PAR YOUNÈS SAADI S’exprimant hier à la 8e Matinale du Cercle d’action et de réflexion sur l’entreprise (Care), organisée à l’hôtel Hilton à Alger, les deux experts, qui ont sillonné huit wilayas, ont dévoilé une partie des conclusions de leur initiative qui se poursuit toujours. «L’acteur local a beaucoup de choses à partager. Il a un savoir-faire très utile pour le pays, y compris en commerce international», a indiqué Mahrez Aït Belkacem qui n’hésite pas à plaider pour un changement de regard envers cette catégorie si importante à ses yeux. «Nous devons changer du regard envers les chefs d’entreprise locaux. Nous n’avons pas de leçons à leur donner comme le croient certains. Alger n’est pas l’Algérie», a-t-il dit. Pour étayer ses propos, il relatera un fait qui s’est déroulé dans la wilaya de Tamanrasset. «Nous avons rencontré des gens qui maîtrisent des concepts du commerce international. Ils ont l’habitude de marchander avec les pays voisins. Leur savoir-faire devrait servir», a-til dit avant d’appeler carrément à la création d’un mécanisme permettant de consulter régulièrement les acteurs économiques locaux. «Ces chefs d’entreprise ne demandent qu’à être écoutés», a-t-il souligné. En outre, il estime que les programmes économiques ne doivent plus ignorer ces acteurs. «Les idées qui sortent des laboratoires sont vouées à l’échec. Il faut tenir compte des réalités du terrain», a-t-il appelé. Au passage, il a fait remarquer que des responsables locaux affichent un engouement envers le développement économique. «Le président de l’APW de Tamanrasset a tout fait pour que notre mission soit une réussite. Il nous a donné tout, même son propre bureau», a-t-il dit. Poursuivant son analyse, l’expert a soulevé un autre problème lié à la représentation sociale. «Nous avons un vrai problème de représentation sociale dans notre pays. Cela est clairement visible dans les réunions de la Tripartite», a-t-il dit en allusion à la Centrale syndicale qui revendique l’entretien Mahrez Aït Belkacem, consultant -membre de CARE la représentation de toute la classe ouvrière en Algérie. En plus de l’importance de l’acteur économique local, l’étude est arrivée à une autre conclusion importante. Il s’agit de la nature des entraves dans le monde de l’entreprise. «Nous avons constaté que les entraves que rencontrent les chefs d’entreprise sont les mêmes dans tous les coins du pays. Ce qu’on peut désormais appeler le socle commun», a annoncé, en ce qui la concerne, Amel Belaïd. Elle ajoute : «Nous n’avons pas constaté des problèmes spécifiques à une région. Les entraves et les lacunes sont pratiquement les mêmes partout.» Toutefois, elle se dit épatée par le modèle économique mozabite. «Il y a un modèle économique intéressant qui mérite l’attention dans la wilaya de Ghardaïa», a-t-elle affirmé. «L’organisation familiale de l’entreprise dans cette région du pays mérite une étude sérieuse pour en tirer des profits», a-t-elle poursuivi. Toujours sur Ghardaïa, Mahrez Aït Belkacem s’est dit émerveillé par la volonté des chefs d’entreprise de cette région à prendre part à cette étude. «Ils ont tout fait pour nous rencontrer et partager leur expérience avec nous. C’est une très bonne chose à laquelle on ne s’attendait pas», a-til révélé avant d’insister, à son tour, sur la nécessité d’étudier le modèle entrepreneurial mozabite. Pour sa part, interrogée sur les sujets traités lors des rencontres organisées avec les chefs d’entreprise des wilayas visitées, la conférencière en cite quatre : «Les discussions ont porté sur les ressources humaines, la relation avec l’administration publique, la gouvernance de l’entreprise et aussi sur le système financier algérien», avant d’indiquer que les conclusions finales de leur enquête soutenue par le Centre international pour l’entreprise privée (Cipe) seront publiées une fois que tous les acteurs concernés auront donné leur avis. ENTRE 800 000 ET 850 000 ENTREPRISES EN ALGÉRIE Retrouvant sa casquette d’expert indépendant, l’ancien ministre des Finances Abderrahmane Benkhalfa a déclaré à la presse, à l’occasion de la 8e rencontre du Care, que le nombre d’entreprises en Algérie varie entre 800 000 et 850 000. Un chiffre largement en dessous de la moyenne mondiale par rapport au nombre de la population. S’adressant aux experts, il leur dira que leur travail ne doit pas rester lettre morte. 8% DE FEMMES DANS LE MONDE DE L’ENTREPRENEURIAT Si les femmes occupent plus de 35% des assemblées élues dans le pays, c’est loin d’être le cas pour le monde de l’entrepreneuriat qui reste sous domination masculine. Selon l’avocate Aïcha Zinai, les femmes ne représentent que 8% de chefs d’entreprise. Un taux très faible par rapport aux potentialités que recèle le pays, notamment si l’on sait que plus de 64% des étudiants sont des filles. «Les opérateurs locaux n’ont rien à envier à ceux qui ont pignon sur rue» Les opérateurs locaux (à l’intérieur du pays) n’ont rien à envier à ceux qui ont pignon sur rue et l’intelligence n’est pas confinée à Alger. D’où, l’objectif de l’initiative de CARE (Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise) d’offrir une méthodologie unificatrice entre les acteurs économiques, a résumé, hier à Alger, Mahrez Aït Belkacem, consultant et membre du Cercle, dans cette interview accordée à Reporters. Le coût total de l’opération est de 410 000 dollars financés par le Centre international pour l’entreprise privée (CIPE) et CARE. PROPOS RECUEILLIS PAR FELLA MIDJEK Reporters : Quel est l’objectif à travers la démarche de CARE auprès des opérateurs économiques ? Mahrez Aït Belkacem : L’objectif de cette démarche est de mettre en place une méthodologie pour identifier un socle commun de préoccupations des entreprises sans oublier l’acteur local : le producteur. Car, il est le grand oublié. Il est là, mais il n’a pas la parole. Nous avons été voir ces chefs d’entreprise locaux et nous avons été impressionnés par leurs capacités à maitri- ser les questions. Ils ne se préoccupent pas seulement du court terme. Nous leur avons demandé quelles étaient leurs préoccupations quotidiennes, en tant que chefs d’entreprises. Ils nous ont démontré qu’ils avaient des préoccupations de plus long terme. Quelles sont ces préoccupations ? La grande découverte, après avoir constaté qu’ils savent de quoi ils parlent, a été de découvrir de la pertinence et de la qualité dans leurs analyses et leurs interventions qui valent celles des opérateurs de grandes enseignes. Et en même temps, ils ont les mêmes problèmes ! Ils déplorent le fait que les administrations économiques (directions commerce, industrie et autres) ne soient pas à la hauteur de leurs préoccupations. Ils se sont d’ailleurs plaints de la non-performance de ces administrations qui devraient leur faciliter le climat des affaires. L’autre problème est celui de la qualité de la main-d’œuvre et de la ressource humaine dans quasiment tous les secteurs d’activité. C’est assez surprenant au regard du nombre de diplômés. Ils se plaignent aussi du problème de gouvernance, notamment de l’absence de transparence dans l’attribution des marchés publics. La transparence est un élément important en tant que moteur de l’économie. Pour des raisons de méthodologie, ils sont souvent exclus au profit de l’opérateur international. C’est un enjeu qui doit être pris en charge par ceux qui sont en charge de renvoyer l’image de transparence et de loyauté de l’attribution des marchés publics. De votre enquête, plusieurs pistes de travail se dégagent. Quelles sont-elles ? En fait, l’objectif est d’offrir une méthodologie unificatrice entre les acteurs. Les réformes structurelles identifiées ont été faites sans leurs préoccupations essentielles. Les analyses académiques sont le baromètre du pays, mais cela ne sert à rien si cela ne change pas les données. Pendant les débats, on parle d’efforts pour améliorer le Doing Business. Or, depuis trois ans que l’équipe de la Banque mondiale s’est installée en Algérie, nous continuons inexorablement notre descente. A CARE, nous sommes convaincus que c’est une question de démarche et pas seulement de beaux rapports fussent-ils intellectuellement très valorisants. Au jour d’aujourd’hui, quel est le constat que vous pouvez faire après une année et demie de travail sur le terrain? Les acteurs existent. Ma critique porte sur ceux qui pensent que l’intelligence est confinée à Alger. Il existe des acteurs locaux qui savent très bien de quoi il s’agit chez eux, dans leurs territoires. Ils ont les outils intellectuels et analytiques. Faisons-leur confiance et intégronsles dans les processus. Ne décidons pas pour eux, surtout dans cette période difficile où les démarches seront douloureuses. Le représentant de NABNI disait attendons-nous à beaucoup de sueur et beaucoup de larmes. C’est vrai ! Vous voyez ce qui se passe autour des tentatives de réformes des retraites. Il va y avoir des décisions douloureuses. Je ne vois pas comment le gouvernement va faire sans les acteurs locaux pour répartir de façon la plus démocratique le poids de ces réformes. Vous êtes-vous intéressés aux opérateurs publics ? Dans la Task Force, un brillant manager public est membre. On ne peut pas faire des formules à l’emporte-pièce. L’économie publique est particulière. Si on veut l’intégrer, il faut tenir compte des contraintes. Si on veut faire prendre une décision stratégique à une entreprise privée, il faut y aller au Conseil d’administration et pour faire la même chose avec une entreprise publique, il faut voir sa tutelle. Quel est le coût de cette opération ? Le Centre international pour l’entreprise privée (CIPE) a donné un financement de 400 000 dollars, nous en avons consommé la moitié et 10 000 dollars ont été investis par CARE. Nous avons consommé 200 000 dollars seulement, car les opérateurs publics ont participé en faisant des dons en moyens logistiques. Donc, quelle est la prochaine étape ? Nous repartirons sur le terrain en avril 2017. Nous retournerons dans les wilayas déjà visitées et dans d’autres. 4 mercredi 13 juillet 2016 Filière lait La facture d'importation en baisse de 23% PAR RACHID BOUARROUDJ L’Algérie a économisé quelque 200 millions de dollars sur ses importations de lait et de matières premières associées, la facture d'importation pour les cinq premiers mois de l’année reculant de 23% pour atteindre 399,71 millions de dollars, contre 519,04 millions à la même période en 2015. Les Douanes, citées par l’APS hier, parlent également de volumes qui ont suivi la même tendance baissière, étant donné que les quantités du lait en poudre, des crèmes de lait et des matières grasses laitières utilisées comme intrants ont reculé de 6,77%, à 161 225 tonnes, contre 172 930 une année auparavant. Les Douanes mettent cette baisse de la facture sur le compte de la chute des prix à l'importation, qui ont reculé durant le premier trimestre 2016 en passant à 2 469 dollars/tonne contre 3 040 dollars/tonne durant la même période en 2015 (-20%). D’autre part, afin de réduire les importations de ce produit subventionné et de promouvoir la filière lait, de nouvelles mesures ont été décidées, il y a quelques mois, par le gouvernement en faveur des éleveurs et des opérateurs de ce secteur en augmentant la subvention du lait cru et en encourageant l'investissement, avec l'objectif de baisser les importations de la poudre de lait de 50% à l'horizon 2019. Le gouvernement a ainsi décidé que le prix de référence du litre de lait cru de vache soit fixé à 50 DA (contre 46 DA auparavant), se répartissant entre 36 DA le prix de cession du lait cru aux laiteries et 14 DA de subvention de l'Etat, contre, respectivement, 34 DA et 12 DA auparavant. En réponse à la préoccupation des éleveurs relative à l'accès à l'aliment de bétail et à la régulation du marché de ce produit, il a été décidé d'approvisionner directement les éleveurs en matière de son (résidu de mouture de blé). D'autres mesures de facilitation à moyen terme ont été prises par le gouvernement afin d'asseoir une stratégie de relance de la filière lait. Il s'agit notamment de l'accès des professionnels de la filière lait au foncier agricole pour leur permettre d'investir en amont de cette filière et concourir au développement des grandes cultures (céréales et fourrages). Les pouvoirs publics ambitionnent, dans ce cadre, de promouvoir la création de fermes modernes intégrées pour l'élevage bovin laitier et la production de céréales et de fourrages dans le cadre de contratsprogrammes. Il s'agit aussi d'encourager l'utilisation du crédit de campagne « R'fig » pour investir dans la production des fourrages, tandis que les coopératives des éleveurs seront incitées à recourir à l'exploitation des périmètres irrigués, notamment dans les HautsPlateaux et le Sud. 24 HEURES AU PAYS Selon le bilan énergétique 2015 La consommation interne va beaucoup plus vite que la production nationale Le ministère de l’Energie a mis en ligne sur son site le bilan énergétique national de l’année 2015. Il fait état d’une forte croissance de la consommation interne qui a fait exploser les importations des carburants notamment. PAR HABIB FERHI C’est désormais la tendance. La consomma- tion interne va plus vite que la production énergétique nationale. Le bilan énergétique 2015 mis hier en ligne par le ministère de l’Energie donne des indicateurs chiffrés en la matière. Les flux des différentes formes d’énergie du pays durant cet exercice indiquent d’une forte croissance de la consommation nationale d’énergie qui a atteint 58,3 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), soit un accroissement de 4,7% comparativement à l’année 2014. La consommation a ainsi représenté 38% de la production nationale durant cette année 2015. Elle est tirée, selon les analyses du ministère, par «la consommation finale qui a compensé la baisse de la consommation des industries énergétiques». Le ministère a, en effet, précisé que «la consommation finale d’énergie a enregistré une augmentation de 7,8% pour atteindre 42,5 M Tep, tirée par l’électricité (+9,6%), le gaz naturel (+9,3%) et les produits pétroliers (+6,6%). Dans le détail, la consommation finale a représenté respectivement par secteur 18,4 M Tep pour les ménages (43%), 15,5 pour les transports et 8,82 pour l’industrie et les BTP et par produit 15,98 M Tep de combustibles, 14,49 de combustibles gazeux, 11,97 d’électricité et 0,3% de combustibles solides. Pour les autres consommations, elles sont de 4,04 M Tep pour les usages non énergétiques de la production et 11,73 M Tep pour celles des industries énergétiques y compris les pertes (3,9 M Tep). Le bilan qui présente les statistiques énergétiques tout au long de la chaine, de la production primaire à la consommation finale, avec un focus sur les échanges, fait également ressortir que l’énergie disponible (production, importation et stocks) a enregistré une légère hausse de +1,7% atteignant 161 M Tep ce qui ressort un solde exportateur de 95,5 M Tep dont les deux tiers (66,8 M Tep) de produits primaires, soit une baisse de 1% par rapport à 2014. Mais si l’énergie disponible a augmenté par rapport à 2014, la production commerciale d’énergie primaire a légèrement baissé (0,3%), passant de 155,3 M Tep en 2014 à 154,9 M Tep en 2015. Or, les importations d’énergie ont connu une forte hausse (19,3%) pour atteindre 4,7 M Tep, elles sont constituées essentiellement de produits dérivés, 4,4 M Tep contre 294 000 Tep de produits primaires (60% de gasoil et 55% d’essences). Des milliers d’hectares de terres laissés en jachère Le coup de sang d’Abdeslam Chelghoum PAR FARID MESSAOUD En visite lundi, 11 juillet, dans la wilaya de Constantine, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelghoum, n’était pas tendre avec les responsables locaux chargés de l’agriculture. Il leur a fait remarquer qu’il n’est pas normal que des milliers d’hectares de terres soient restées en jachère. Sur une superficie de six millions d’hectares de terres cultivables, seulement trois millions d’hectares de propriétés agricoles sont cultivés à l’échelle nationale, alors qu’à Constantine, sur une surface de 70 000 hectares destinée à la céréaliculture, 35% sont laissés en jachère. Abdeslam Chelghoum s’est attardé sur « l’urgence » de « résorber » les terres en jachère ou abandonnées pour en faire des superficies à exploiter en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Il a indiqué que désormais son département s’occupera « fermement » de cette question. La transformation des terres en jachère en cultures pérennes est, ajoute-t-il, en mesure d’améliorer considérablement la production agricole et, par ricochet, de réduire drastiquement la facture des importations alimentaires. Abdeslam Chelghoum a par ailleurs appelé à une « mobilisation générale » pour mettre fin à l’importation des produits alimentaires, dont le coût ne cesse d’augmenter d’année en année. Evidemment, la baisse des réserves de change a ren- du les importations, dont les produits alimentaires constituent une part de 20%, plus chères, d’où l’importance croissante d’améliorer la sécurité alimentaire et de diversifier l’économie du pays. Entre 2009 et 2013 par exemple, les importations alimentaires ont augmenté de près de 65%, passant de 4,3 milliards de dollars à 7 milliards de dollars. A la hausse des coûts d’importation vient s’ajouter le fait qu’une population en rapide croissance renforce également le besoin de sécurité alimentaire. L’Algérie, qui compte déjà 40 millions d’habitants, devrait voir sa population augmenter de 1 million de personnes par an. Les réformes agricoles élaborées par le gouvernement ont pour objectif d’accroître la production, notamment de denrées de base comme le blé et l’orge, qui devrait passer de 3,4 millions de tonnes en 2014 à 6,9 millions de tonnes en 2019 ; les surfaces irriguées passeront quant à elles de 900 000 hectares en 2015 à 2 millions d’hectares en 2019. D’autres produits agricoles, tels que le bétail et les produits frais, devraient également atteindre des niveaux de production plus élevés d’ici à 2019, selon le ministère de l’Agriculture, qui estime que la hausse de la production locale de lait pourrait mettre fin à toute importation laitière. Il est utile de noter que le secteur agricole réalise ces dernières années de bonnes moissons. Il a enregistré une hausse de 7,5%, en 2015, la valeur de l’ensemble de la production attei- gnant 2 900 milliards de dinars (23,3 milliards d’euros), contre une hausse de 1% en 2014. La croissance devrait se poursuivre à un rythme moyen de 5% jusqu’en 2019, selon des indications établies par Oxford Business Group (OGB). En Algérie, une nouvelle stratégie en matière d’investissement dans le secteur agricole, qui vise en partie à l’amélioration du développement durable et de la sécurité alimentaire, a contribué récemment à la conclusion de toute une série de contrats avec des investisseurs étrangers. Au mois d’avril, Sid Ahmed Ferroukhi, qui occupait alors les fonctions de ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, a annoncé le lancement imminent d’une Carte d’orientation et de promotion des investissements, dont l’objectif est de promouvoir les investissements directs étrangers et de moderniser le secteur agricole algérien. Cette Carte d’orientation vient s’ajouter à plusieurs autres réformes qui entendent stimuler la croissance dans le secteur agricole. Le gouvernement a par exemple annoncé cette année le lancement de sa cellule de facilitation et de suivi des investissements agricoles au sein du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche (MADRP), qui s’occupe principalement de la mise à disposition des terres en concessions aux agriculteurs, aux transformateurs, aux coopératives, aux fournisseurs de semences et autres opérateurs spécialisés dans le secteur. Farès Mesdour, professeur en économie «Le développement du secteur de l’agriculture doit être prioritaire» PAR MAHMOUD CHAAL Quid du nouveau modèle économique annoncé il y a quelques semaines par le Premier ministre Abdelmalek Sellal ? La question suscite différentes déclarations et commentaires ainsi que des hypothèses de lecture. Pour les uns, le modèle économique est déjà en route depuis que le gouvernement a lancé un nouveau code des investissements et se prépare à de nouvelles réformes comme celle, épineuse, du régime des retraites. Pour d’autres, le Premier ministre devrait davantage expliquer sa démarche aux Algériens et en particulier aux acteurs concernés par l’économie et l’entreprise dans notre pays. Selon le professeur d’économie à l’Université de Blida, «un nouveau modèle économique est une affaire sérieuse. Il nécessite un travail de fond. Des experts et des spécialistes doivent être associés à cette question pour travailler sereinement dessus, pas dans la précipitation», car il s’agit d’une stratégie «qui court sur le moyen et le long terme, le court consiste à limiter les effets de la crise». «Nous pensons que ce modèle doit impérativement imaginer comment soustraire dans les cinq à dix prochaines années l’économie du pays de la dépendance aux hydrocarbures», ajoute cet économiste qui affirme que l’alternative «immédiate» pour l’Algérie est essentiellement le développement du secteur de l’agriculture. Pour lui, il est temps d’orienter les efforts du pays vers le domaine de l’agriculture pour assurer la sécurité et l’indépendance alimentaires vis-à-vis des marchés mondiaux. «L’Algérie possède une réserve de terres fertiles estimée à plus de 4 millions d’hectares. Elle est parmi les plus fertiles au monde. C’est une superficie qui permet d’avoir une production et un rendement agricoles énormes», ajoute l’ensei- gnant en économie, qui estime qu’une production abondante permet de développer l’industrie de l’agroalimentaire et la transformation agricole. «Le développement de la filière de l’industrie de l’agroalimentaire et la transformation agricole sont un atout pour placer le produit sur des marchés étrangers», ajoute-t-il, précisant que le développement d’autres filières doit suivre plus tard. «Nous devons comprendre une fois pour toutes que l’avenir de l’Algérie est dans son agriculture», a insisté le professeur. Sur le projet de réforme du régime des retraites, le professeur Mesdour estime que le gouvernement a raison de temporiser et de tâter le terrain avant une quelconque action concrète. «Je ne vois pas d’urgence dans ce dossier pour l’instant», indique-t-il en estimant que les cotisations actuelles avoisinent les 4 milliards de dollars, «ce qui est suffisant» d’après lui pour «ne pas sombrer dans la précipitation» et provoquer des «remous sociaux». 24 HEURES AU PAYS m e r c r e d i 1 3 j u i l l e t 2 0 1 6 5 Marchés pétroliers L’Opep table sur un rééquilibrage en 2017 PAR YANI T. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) révise ses prévisions de rééquilibrage des marchés pétroliers. Après avoir tablé sur un rééquilibrage au second semestre de l’année en cours, l’Opep repousse le délai à 2017 dans son dernier rapport mensuel diffusé hier. En effet, l’Organisation prévoit qu’un rééquilibrage du marché pétrolier se poursuivra en 2017, avec une demande mondiale qui continuera à croître face à une production d'or noir toujours déclinante dans les pays n'appartenant pas à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). L’Opep estime que les conditions de marché contribueront à éliminer les stocks de pétrole globalement excédentaires en 2017. Autrement dit, les fondamentaux du marché reviendront à leur état d’équilibre sans que des forces externes interviennent. Plus clair encore, l’Opep prévoit que le principe de l’offre et de la demande retrouvera son équilibre en 2017 du fait d’une reprise de l’économie mondiale et d’une baisse de l’offre dans les pays non Opep. Allusion faite au déclin de la production américaine. Selon l’Opep, qui pompe environ un tiers du pétrole mondial, la demande mondiale d'or noir devrait croître de 1,2 million de barils par jour (mbj) l'an prochain pour atteindre environ 95,3 mbj, après une hausse de même ampleur en 2016, à 94,2 mbj. L’OPEP espère une reprise de la croissance dans les pays émergents. Le rapport fait constater que les pays hors OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) se tailleront la part du lion en consommant 1,1 mbj de la hausse attendue, tandis que les pays développés n'utiliseront que 0,1 mbj de plus en 2017. La demande sera en particulier tirée par les carburants, dans un contexte de rebond des ventes de véhicules aux Etats-Unis, en Chine et en Inde, et le secteur pétrochimique. Quant à l’offre mondiale du pétrole, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole table sur un déclin significatif de la production, ce qui contribuerait à éponger les excédents dont souffre le marché. La baisse de la production concernera notamment les pays hors l’Opep. En effet, le rapport de l’Opep fait croire que la production continuera à décliner dans les pays hors Opep : pénalisée par de vastes incendies de forêt au Canada, elle se contractera plus que prévu en 2016, de 0,9 mbj à 56 mbj, et continuera à baisser l'an prochain, bien que plus timidement (-0,1 mbj à 55,9 mbj). En conséquence, la demande auprès de l’Opep devrait atteindre 31,9 mbj en 2016 (soit 14,9 mbj de plus en un an) et 33 mbj l'an prochain, selon le rapport de l’Opep qui compte désormais 14 pays depuis que le Gabon a réintégré l'organisation le 1er juillet. Hier, les marchés ont positivement réagi aux prévisions de l’OPEP, aidés aussi par un dollar moins fort que ces dernières semaines. Effectivement, les prix du pétrole progressaient en cours d'échanges européens, rebondissant après leurs pertes de la veille grâce à un dollar affaibli et des perturbations de la production au Nigeria et en Irak. Vers 16 h, heure algérienne, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 47,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,22 dollar par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «Light Sweet Crude» (WTI) pour livraison en août prenait 1,02 dollar à 45,78 dollars. Toutefois, le marché reste en proie à des inquiétudes récurrentes concernant un excès d'offre, que l’Opep a contribué à alimenter en s'abstenant de baisser ses objectifs de production pour maintenir ses parts de marché. Les ministres de l’Opep ne s'étaient pas fixé de plafond de production lors de leur réunion à Vienne le 2 juin, jugeant leur production raisonnable et validée par la progression des prix après un plus bas prix atteint en janvier. Baccalauréat 2016 Un taux de réussite de 49,79% et un avenir pour la réforme La ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, a annoncé hier matin, sur les ondes de la Radio nationale, que 49,79% des candidats scolarisés ont obtenu leur bac alors que 33,7% candidats libres ont eu leur sésame. Des résultats que la ministre dit avoir espéré meilleurs, regrettant «le ravage causé par Facebook, y compris pendant le bac bis où on a eu des élèves qui ont passé des nuits à la recherche des sujets ou à la lecture d’autres qui étaient totalement faux». PAR MERIEM KACI Les filières qui ont enregistré les taux de réussite les plus élevés sont les mathématiques, avec un taux de 63,26%, suivies de la filière lettres et langues étrangères, avec un taux de 56,09%, puis des sciences expérimentales avec 52,99%, génie civil avec 51,36% et, enfin, lettres et philosophie avec 49,79%. La ministre a, par ailleurs, indiqué que le taux global de réussite cette année est inférieur à celui de l’année précédente de 1,57% qui était de de 51,36%. Une baisse que la ministre a imputée à la fuite de sujets diffusés sur les réseaux sociaux ; un acte que la ministre a qualifié de «criminel» et qui a déstabilisé les candidats, at-elle ajouté. «L’année était stable, les programmes respectés, malheureusement on a été victimes d'une action criminelle», a-t-elle déploré. «On a vécu une situation particulière et très traumatisante, nous avons dû repasser 15 jours après un certain nombre de matières. Il faut, pour les prochaines sessions du baccalauréat, accompagner les élèves et leur apprendre à compter sur eux-mêmes et ne pas les laisser se prendre au piège de la déstabilisation.» Concernant ceux qui ont remis en cause la crédibilité de la seconde session du bac, la ministre de l’Education nationale a affirmé que «cette session s’est déroulée sans enregistrer la moindre fuite de sujet, et ce, avec l’attestation des services de sécurité». «Durant le bac ordinaire, des centres spécialisés auprès des services de sécurité ont attesté une fuite, mais durant le bac bis, il n’y a pas eu de fuite», a-t-elle soutenu. Elle s’est félicitée du temps record durant lequel la deuxième session du bac a été organisée, parce qu’«il y a eu mobilisation de tous les fonctionnaires». «Le bac a démontré qu’un grand Etat a pu prendre la décision d’aller vers une deuxième session, à remobiliser l’ensemble des acteurs, surtout les élèves et aussi des inspecteurs et enseignants rentrés au niveau de l’Office national des examens et de concours pour rédiger et concevoir d’autres sujets», a-t-elle expliqué. LES PARTENAIRES DE L’ÉDUCATION FRUSTRÉS Le «satisfecit» mesuré de Mme Benghrebit quant aux résultats du bac tranche quelque peu avec la «frustration» exprimée par les syndicats de l’éducation, à leur tête la section «éducation» Snapap, qui s’est montrée critique. En effet, elle considère que le taux de 49,79% réalisé au baccalauréat 2016 «n’est pas à la mesure de nos attentes et est insuffisant». Nabil Ferguenis, chargé de communication auprès de ce syndicat, s’interroge sur la crédibilité des taux avancés par la tutelle, soupçonnant les responsables d’avancer «un taux politique destiné à apaiser le front social». «C’est un échec non des candidats, mais du département de l’Education nationale», renchérit le syndicaliste, en se référant aux circonstances ayant émaillé le déroulement du baccalauréat 2016, notamment les fuites des sujets, l’organisation d’une seconde session en pleine période de ramadan et le fait que «la tutelle n’ait pas jugé utile de faire refaire les épreuves des langues espagnole et allemande alors même que les enseignants l’ont réclamé, assurant que les sujets de ces deux matières ont fuité», a-t-il ajouté. De son côté, le Cnapeste trouve dans le taux de réussite au bac 2016 un recul par rapport à ceux des années précédentes alors même que l’année scolaire était «plus stable». Messaoud Boudiba, responsable au Cnapeste, parle du «climat, de la pression et des effets négatifs subis par les candidats et leur état psychique induits par la fuite des sujets d’examen». LA RÉDUCTION DES JOURNÉES DE L’EXAMEN DU BAC FAIT L’UNANIMITÉ L’ultime réunion de la Commission mixte de l’Education, composée de représentants du ministère de l'Education nationale et de ses partenaires sociaux, se tiendra demain à Alger. «On a eu le temps de discuter et de prendre des avis», a indiqué la ministre. «On aura aussi une rencontre avec les experts et chercheurs universitaires du MESRS et on aura parachevé le processus de concertation». Ces réunions seront sanctionnées par des propositions de synthèse qui seront présentées au gouvernement qui décidera des suites à donner en Conseil des ministres. Sur la question de la diminution de la période d’examen de bac à trois jours, avec des matières à options choisies par les élèves, Sadek Dziri, président de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), a déclaré que son syndicat est pour le principe de la réduction du nombre de jours d'examen de 3 à 4 jours, à condition de l'instauration de deux fiches d'évaluation touchant toutes les matières des 2e et 3e années secondaires. «Pour nous, il est important de passer, le jour du bac, les matières essentielles mais avec, aussi, celles représentant l'identité nationale, à savoir l'arabe, l'amazighité, l'histoire et les sciences islamiques», a-t-il précisé. Quant au Snapap, il propose un modèle à l’anglo-saxonne, avec des examens dans les matières essentielles dès la 2e année secondaire, un baccalauréat dit documenté au cours duquel les candidats peuvent composer en s’appuyant sur une documentation. Le syndicat récuse l’organisation d’une seconde session, du rachat aussi et propose par ailleurs un bac professionnel. De son côté, le Cnapeste réclame de revoir le mode d’évaluation, plaidant pour la prise en considération d’une fiche de synthèse à partir de la 3e AS, voire de la 2e AS. Alors que le procès de KBC est prévu le 18 juillet au cours Le verdict ainsi que la demande de libération des détenus connus aujourd’hui PAR OUIZA K. Le verdict de l’affaire de la cession des ac- tions du groupe de presse El-Khabar au profit de Ness-prod est prévu aujourd’hui à la deuxième chambre du tribunal administratif de BirMourad-Raïs. Il est aussi attendu, aujourd’hui encore, la réponse de la chambre d’accusation du tribunal d’Alger à la demande des avocats des détenus dans l’affaire KBC, alors que leur procès est prévu pour le 18 juillet courant au parquet correctionnel, qui a d’ores et déjà programmé le jugement. Si pour la première affaire, la justice tranchera sans défense, laquelle a décidé, au début du mois écoulé, soit après le verdict de l’affaire en référé, de se déconstituer de l’affaire et de laisser la justice rendre son verdict sans défense, l’affaire KBC concerne la demande de mise en liberté provisoire des trois détenus, dont le DG, Mehdi Benaïssa, Ryad Hartouf et Nadia Nedjaï, cadre au ministère de la Communication. «Nous attendons que le juge décide de leur libération, conformément aux différents textes dont la Constitution qui a consacré la liberté comme principe et la détention comme mesure exceptionnelle», affirment les avocats des prévenus, ajoutant que comme le procès est prévu le 18 juillet, «nous souhaitons que les accusés viennent libres pour y assister». Les prévenus répondront, donc, des chefs d’inculpation de «fausses déclarations» et d’«abus de fonction». Pour rappel, ils ont été placés sous mandat de dépôt, et ce, après un interrogatoire et une garde à vue de 36 heures. L’emprisonnement des responsables de KBC et de la directrice au sein du département de la Culture a fait réagir la société civile où un mouvement de solidarité s’est vite formé autour des détenus. Pour l’affaire d’El-Khabar, il faut rappeler que le ministère de la Communication avait déposé plainte pour annuler la transaction commerciale conclue entre des actionnaires d’El-Khabar et la société du groupe Cevital, Ness-prod. Au-delà de cet aspect, l’affaire a pris une tournure politique qui a fait réagir la quasi-totalité de la classe politique. Entre défenseurs d’El-Khabar et un soutien à la démarche du gouvernement, une guerre par médias interposés a vite pris le relais de la justice. Cette dernière avait décidé, dans le traitement de l’affaire en référé, de geler la transaction et ses implications d’une manière provisoire. Elle décidera, aujourd’hui, de ce que sera l’avenir d’El-Khabar. A noter que ces différents procès interviennent dans un contexte marqué, notamment, par la libération de deux détenus, à savoir le général à la retraite Benhadid et le directeur de la chaîne El-Watan TV. 6 mercredi 13 juillet 2016 24 HEURES AU PAYS entretien Amar Ouali, sociologue-démographe et directeur central de la population au ministère de la Santé «Le risque est de voir la croissance démographique absorber les effets positifs de la croissance économique » qui est déjà là et déjà contenu dans la structure par âge de la population. Le potentiel de reproduction, soit l’effectif de femmes en âge de procréer (entre 15 et 49 ans), avoisine actuellement les 11 millions, dépassant l’effectif de la population algérienne en 1962. Le rythme de croissance démographique s’est accéléré suite au phénomène de récupération observé au cours des années 2000. Il y a beaucoup de couples qui ont retardé l’enfantement au cours des années 1990. Avec l’amélioration des conditions sociales, notamment l’habitat et l’emploi, il y a eu ce qu’on appelle dans notre jargon le phénomène de la récupération et les mariages contractés ont carrément explosé, dépassant par moment le taux de 10% de nuptialité/1000 habitants. Quels sont les principaux indicateurs des chiffres publiés par l’ONS ? Reporters : L’Algérie vient de passer le cap des 40 millions d’habitants. Quel sens donner à ce nouveau chiffre. Que doit-on comprendre à travers ce franchissement de cap démographique ? Amar Ouali : Tout d’abord, il faut souligner qu’il ne s’agit pas d’un recensement. La population est en train de s’accroitre de 2,15 % par an. Elle augmente annuellement de près de 850 000 habitants, un cycle naturel. Nous avons plus de naissances que de décès et c’est cette différence entre les deux qui fait l’augmentation. Donc, la population augmente, se régénère. Concernant le chiffre luimême de 40 millions d’habitants, soit le volume de la population actuelle, il correspond au potentiel de reproduction que nous avons en Algérie, et ce, en fonction du nombre de femmes en âge de procréation – elles sont 10,7 millions de femmes prêtes à donner vie -, soit donc autant de femmes pour autant de naissances. Cependant, ce que ce qui peut peut-être constituer une préoccupation, c’est le rythme accéléré de cette croissance démographique. Nous étions à 10 millions d’habitants à l’indépendance du pays, nous sommes à 40 millions actuellement : est-ce trop, est-ce peu ? Nous n’avons pas d’idée précise de ce que devrait être l’effectif optimum de l’Algérie. Mais ce dont nous sommes sûrs, c’est que le rythme de croissance est soutenu et un peu accéléré. Il y a beaucoup d’indicateurs qui sont fournis annuellement par l’ONS. Pas tous bien entendu comme ceux relatifs au célibat. Grâce à l’ONS, nous avons une idée sur l’espérance de vie, sur les taux de natalité, de la mortalité générale et infantile, etc., de l’effectif des mariages contractés qui sont en hausse. Sur ce registre, nous observons un petit rajeunissement de l’âge de mariage : à 33 ans pour l’homme et 31 ans pour la femme. Juste une petite baisse en 2012-13 a toutefois été relevée selon les données d’une enquête réalisée par le ministère de la Santé. Quelles en seront les conséquences, autrement dit, comment l’Etat va-t-il agir afin de venir à bout d’un tel nombre de population ? et la planification familiale. Nous n’avons pas encore atteint tous nos objectifs. C’est un investissement démographique continu. Mais il faut noter que les couples actuels ne vont pas plus au-delà de 3 enfants. Pour la population du troisième âge, il y a lieu de privilégier la solidarité familiale sur les centres spécialisés. Ces derniers seraient réservés aux personnes âgées sans famille et sans foyer, voire sans ressources qu’il faut prendre en charge. Il faut les prendre en charge dans des centres. Mais quand il y a la famille, il faut la privilégier, voire même imposer aux familles de prendre en charge leurs parents âgés. Il y a des textes dans la législation algérienne qui l’édictent. Donc, les grands efforts sont à développer en direction des familles, mais, à la limite, au besoin, on doit avoir en parallèle des structures pour la prise en charge d’une telle catégorie. Sur le plan de la santé des personnes âgées, il n’y pas de faits majeurs. C’est connu qu’à partir d’un certain âge, à partir de 60 ans et plus, on est confronté plus à des problèmes de maladies chroniques et ces derniers sont totalement pris en charge. Mais par rapport à ce paramètre, nous avons développé, avec le ministère en charge de la Sécurité sociale, le système de prise en charge totale de ces personnes, qu’ils soient assurés sociaux ou bien pratiquement dépourvus de ressources. Ils ont la possibilité d’avoir tous leurs médicaments. Certains considèrent que l’Algérie traverse actuellement une période de transition démographique. Quel est votre commentaire ? ves où la population est en train de décroitre. Concernant l’Algérie, la transition démographique a commencé en fait en 1986, quand la courbe de la fécondité a commencé à baisser. Parce qu’au cours des années 1970, le nombre moyen d’enfants par femme dépassait 8 enfants par femme. Actuellement, nous observons un nombre moyen de 3.0 enfants par femme (en 2015). Le taux de fécondité a commencé à baisser entre 1985 et 1986, où nous avons constaté pour la première fois une baisse du rythme des naissances de 885 000 jusqu’à environ 800 000. La transition démographique était très accélérée à partir de cette date (1985-1986). Elle a été accentuée durant les moments difficiles traversés par l’Algérie et durant lesquels les mariages étaient reportés et les couples ne voulaient s’aventurer à contracter mariage et faire des enfants. Même la croissance démographique a atteint un taux de 1,5%/an. Mais à partir de 2000/2001, avec le phénomène de récupération lié particulièrement à l’amélioration des conditions de vie, et l’arrivée de la génération née entre 1970 et 1985 à l’âge de procréation, il y a eu le phénomène du baby-boom. C’est là que l’on a enregistré au fur et à mesure une augmentation sensible du nombre des naissances. En 2018-2019, l’on s’attend à une baisse de l’effectif des naissances. Par contre, en 2030, arrivera l’effectif né en 2010-2011 à l’âge de procréer et donc nous aurons plus de naissances. Doit-on ou non adopter une politique de planification des naissances ? L’Etat fait déjà face à trois défis en même temps : l’augmentation des effectifs, en nombre absolu, des jeunes (moins de 15 ans), l’effectif de la population en âge de travailler (1559 ans) et de se marier et enfin l’effectif des personnes âgées (60 ans et plus). Le premier Quand on parle de transition démographique, on parle surtout de la seconde phase de la transition, celle liée à la fécondité, c’est-àdire passer d’un niveau de fécondité élevé à celui de niveau faible. La première phase étant celle de la mortalité, dans la seconde phase la natalité va baisser jusqu’à atteindre l’équilibre avec la mortalité. La troisième phase serait de garder cet équilibre, ce qui n’est pas du tout observé. En fait ce qui se passe Nous avons déjà une politique nationale de population qui prône la planification des naissances dans une dimension plus large de santé de la reproduction. Cette politique, qui n’est peut-être pas très offensive, repose sur un principe de base qu’est l’adhésion volontaire des couples, puisque ce sont euxmêmes qui doivent décider du nombre d’enfants qu’ils veulent avoir. A charge de l’Etat de les informer sur les moyens et les défi lié particulièrement à l’augmentation de la natalité est déjà relevé. L’Etat assure, pour ne citer que la santé, le suivi de la grossesse, prend en charge l’accouchement, assure le suivi des naissances vivantes et des mères après l’accouchement. Sur ce volet, l’Etat prend également en charge la sensibilisation et assure l’éducation sanitaire, particulièrement la promotion de l’allaitement maternel ailleurs, notamment dans certains pays européens, l’indice conjoncturel de fécondité équivalant au nombre moyen d’enfants par femme est passé en dessous de 2,1 enfants par femme, niveau nécessaire pour le renouvellement des générations. Certains pays enregistrent des niveaux de l’ordre de 1 à 1,5 enfant par femme, voire beaucoup moins, comme le cas de l’Italie et des pays scandina- bienfaits de la contraception qui existent, sur les risques des naissances rapprochées et de mettre à leur disposition les produits de leur choix. Nous veillons également à créer les conditions d’une fécondité qui assure le renouvellement de la population, car on ne peut pas envisager de recourir à l’émigration pour combler le déficit en population. Comment analyser ce nouveau chiffre par rapport à ceux enregistrés depuis le premier recensement de population en 1966 ? En 1966, nous étions 12 millions d’habitants. Actuellement, nous sommes à 40 millions. La population a pratiquement quadruplé en l’espace de cinquante ans. Cela dénote l’accroissement rapide de la population algérienne, comparativement aux autres pays, notamment développés, où le doublement des populations se fait sur de longues périodes dépassant les 50 ans. Nous avons une croissance économique et une croissance démographique qui vont de pair. Le risque, cependant, est de voir la croissance démographique absorber les effets positifs de la croissance économique. wPeut-on considérer qu’il s’agit là d’un boom démographique ? Non. Il ne s’agit pas du tout d’un boom démographique. C’est même une situation à laquelle nous nous attendions. Ce sont des naissances données par un effectif de femmes 8 mercredi 13 juillet 2016 INTÉRIEUR/VUE Blida /Protection civile Annaba 200 familles relogées, en attendant le bidonville de Chaïba De nouveaux officiers élevés dans leur grade DE BLIDA, MOHAMED RAFIK Avant-hier, 200 familles habitant dans des conditions précaires dans le bidonville dit Bouakadia, situé à Sidi Salem, petit village de pêcheurs situé à 5 km au sud-est du chef-lieu de wilaya) ont été relogées à Kalitoussa, dans la daïra de Berrahal (30 km à l’ouest d’Annaba). D’ANNABA, RAMI B. Ces familles qui ont souffert pendant près de trois décennies ont pu enfin obtenir un logement décent doté de toutes les commodités dans ce qui est désormais assimilé à une nouvelle ville dotée de tous les équipements publics, administrations, écoles, professions libérales installées, commerces et autres de sorte que les habitants n’aient pas à se déplacer dans d’autres localités pour un besoin quelconque. Dès 7 h du matin, les camions de déménagement étaient à pied d’œuvre sous l’œil attentif des services de sécurité déployés à l’occasion pour prévenir tout mouvement suspect. Les bulldozers interviennent pour démolir les baraques dès que ces habitations sont évacuées et ce pour éviter qu’elles ne soient à nou- Tizi Ouzou veau squattées par d’autres ; une opération réussie par les autorités qui ont supervisé ces déménagements à Kalitoussa comme à ce bidonville. Les agents de l’OPGI qui vérifient les orientations des nouveaux locataires pour les installer dans leurs nouveaux logements et éviter ainsi les erreurs et, plus tard, les protestations et réclamations, les policiers postés un peu partout pour le maintien de l’ordre et des citoyens disciplinés qui suivent les indications des responsables de l’opération relogement ont fait que tout s’est bien passé et ce pour le plus grand bonheur des nouveaux locataires. Ces opérations de relogement prévues de longue date ont connu ces derniers temps une accélération suite à des instructions du wali pour éradiquer définitivement l’habitat précaire. Mais le plus grand bidonville situé à Chaïba, dans la commune de Sidi Amar, demeure et «grossit» chaque jour un peu plus, défigurant cette ville et donnant lieu parfois à des batailles rangées entre habitants des immeubles voisins et ceux vivant dans ledit bidonville pour les branchements illicites sur les conduites d’eau et le réseau Sonelgaz pour le courant électrique. Le débit baisse et les loca- taires des étages supérieurs sont privés d’eau, les chutes de tension dues à ces branchements amènent les habitants à couper les fils électriques, ce qui met en colère les habitants du bidonville, entraînant des affrontements. Ce bidonville cause bien des problèmes et, visiblement, les autorités ne s’y intéressent pas du tout laissant la situation pourrir. Des mesures pour améliorer l’alimentation en eau potable à Maâtkas Des mesures ont été prises, lundi, par le wali de Tizi Ouzou, Brahim Merad, en vue d’améliorer la dotation en eau de la commune de Maâtkas (25 km au sud-est de Tizi Ouzou) qui souffre de perturbations dans l’alimentation en ce liquide vital. Lors d’une réunion de travail à laquelle ont pris part les directeurs locaux des Ressources en eau (DRE), de l’Algérienne des eaux (ADE), le président et des élus à l’Assemblée populaire communale (APC) de Maâtkas, le wali a instruit le directeur de l’ADE de «lancer les travaux de réparation de la conduite d’adduction en fonte desservant cette localité et dont l’état de vétusté est avéré». Il a été également décidé, au cours de cette séance de travail consacrée à l’examen des dispositions à prendre pour une répartition «judicieuse» et équitable des ressources en eau disponibles entre toute la population de Maâtkas, de lancer une étude technique afin de déterminer la manière de renforcer le réservoir de 500 m3 de Tassadort, située à la périphérie de la ville de Tizi Ouzou, et qui alimente en eau les communes de Maâtkas et de Tirmitine, a-t-on ajouté de même source. Lors de cette réunion, le wali a pris la décision de mettre sur pied une cellule de suivi pour une évaluation quotidienne de la situation. Elle est composée de représentants de la DRE, de l’ADE, de la daïra et de l’APC de Maâtkas, a-t-on indiqué. «Cette cellule s’attachera à suivre la distribution de l’eau potable aux populations de la commune de Maâtkas et à trouver la solution appropriée à chaque fois qu’une difficulté surgirait sur le réseau. Elle établira un bulletin quotidien relatif à l’alimentation en eau et dont une copie sera adressée au cabinet du wali», a-t-on précisé de même source. En attendant la Ouargla Une production de plus de 523 quintaux de pomme de terre DE OUARGLA, GHELLAB CHAHINEZ La production de la pomme de terre d’arrière-saison dans la wilaya d’Ouargla a enregistré durant l’actuelle saison agricole une remarquable augmentation par rapport à l’an dernier, en atteignant 523 450 quintaux (450 000 q la saison précédente), a-t-on appris auprès de la Direction des services agricoles. Cette récolte a été obtenue sur une surface emblavée de 1 805 hectares (ha), répartie sur plusieurs périmètres agricoles concentrés, surtout, sur le territoire des daïras de Taibet (190 km à l’est d’Ouargla), N’goussa, Sidi-Khouiled et Ouargla, soit une productivité estimée à 290 q/ha, selon les données du service de l’organisation de la production et de l’appui technique. A noter que la zone de Taibet est devenue un pole «prometteur» dans la production de la pomme de terre avec une superficie qui a atteint, en 2015, les 1 200 ha. Cette hausse est due principalement à l’encouragement de l’Etat à la culture de ce produit de grande consommation. En outre, les mesures motivantes à l’investissement préconisées par l’Etat à travers la concession agricole, d’où l’augmentation des terrains dédiés spécialement à ce type de culture à travers les différentes régions de la wilaya, indique un responsable. Dans le même contexte, la DSA compte atteindre, à l’horizon de 2017-2018, une augmentation des terres dédiées à la culture de la pomme de terre à plus de 10 000 ha, à travers les différentes exploitations agricoles implantées dans le territoire de la wilaya, à savoir Hassi Messaoud, Hassi Benabdalah et El Hdjira. concrétisation de ces décisions qui permettront de régler de manière définitive ce problème, M. Merad a instruit le directeur de l’ADE à l’effet de renforcer l’alimentation en eau potable de Maâtkas par deux camions-citernes, en appoint au réseau d’AEP de cette localité. Durant cette même réunion, il a été relevé que l’eau est «disponible de manière appréciable» au niveau de Maâtkas et qu’«il y a lieu d’arrêter une démarche qui permette d’éviter les perturbations et la répartition déséquilibrée», a-t-on observé. Ces mesures ont été décidées en réponse aux doléances des habitants de certains villages de Maâtkas dont ceux de Thakhrivt qui ont lancé, samedi dernier, un appel aux autorités locales afin de trouver une solution aux ruptures «plusieurs semaines durant» de l’alimentation en eau potable. Une cérémonie de remise de grade à quatre officiers supérieurs de la Protection civile dont trois médecins a eu lieu, lundi, au siège de l’unité principale de la Protection civile de Blida. Coïncidant avec le double évènement (fête de l’Indépendance et l’Aid El Fitr), la cérémonie à laquelle plusieurs personnalités civiles et militaires de la wilaya ont assisté a été une occasion pour le wali de la wilaya, Abdelkader Bouazghi, de mettre en relief la noble mission des éléments de cette institution qui consiste à sauver des vies humaines. Après avoir rappelé la bonne entente qui le lie à ce secteur dont il se considère un membre à part entière, le wali s’est dit fier d’en faire partie. «Depuis sa création, la Protection civile a réalisé de gros efforts, et au regard de sa participation au plan national et à l’étranger, elle a réussi à s’imposer», a-t-il dit encore tout en ajoutant qu’elle est un modèle dans la mission de service public. Le wali a encore appelé l’ensemble des cadres et agents de cette institution à jouer à fond leur rôle afin d’être un vecteur pour les autres secteurs. Au terme de cette intervention, les nouveaux promus ont été décorés tout en recevant leur nouveau grade. Auparavant, le wali de la wilaya de Blida a visité une exposition des moyens utilisés par les hommes de feu lors de leurs différentes missions. Mizrana Les habitants du village La Cité protestent DE MIZRANA, S. OULARBI Les habitants du village agricole, communément appelé «La Cité», sis à proximité du lieudit «La Crête», dans la commune de Mizrana, ont fermé, dès les premières heures de la matinée d’hier, le siège de l’Assemblée populaire communale pour demander l’amélioration du cadre de leur vie quotidienne qui est en constante dégradation. Les protestataires interpellent les autorités locales afin de trouver une issue favorable à leurs problèmes auxquels ils font face, notamment les perturbations fréquentes du réseau de l’alimentation en eau potable, le taux dérisoire de couverture à l’éclairage public, la non-tenue des promesses des responsables quant au raccordement de leur localité en gaz naturel et aussi la réhabilitation des trottoirs. «Ce sont les lacunes qui nous ont poussés à hausser le ton et à reprendre le chemin de la protestation», a-t- on appris d’une source locale. Les contestataires ont affiché leur détermination à hausser le ton jusqu’à l’aboutissement de leurs doléances qu’ils qualifient de «légitimes». INTÉRIEUR/VUE L’unique abattoir fermé pour manque d’hygiène La fermeture de l’unique abattoir de la ville de Guelma par décision de Mme Raïs FatimaZohra, wali de Guelma, a été motivée par des carences de respect en matière d’hygiène, qui est censée être la priorité des priorités dans ces lieux. Malheureusement, elle fait défaut. Autant de carences constatées de- puis des années. La nouvelle a mis dans l’embarras des centaines de bouchers, surtout que la structure est très convoitée au quotidien pour l’abattage des animaux (bovins et ovins), notamment par des fournisseurs de viandes rouges, travaillant avec les services de sécurité et autres administrations. La «situation lamentable» dans laquelle se trouve cette structure a poussé les autorités locales à prendre une telle décision. Une commission de wilaya, composée des services de la santé et de l’environnement, s’est d’ailleurs rendue sur les lieux, dernièrement, pour vérifier de visu les «dysfonctionnements graves» relevés sur les plans de l’hygiène et du fonctionnement général de cet abattoir. «Lors de notre visite sur les lieux, la première chose qui a attiré notre attention est la couleur rougeâtre du sol (présence de flaques de sang) ainsi que le nombre considérable de chats qui y circulaient en toute quiétude, alors que des rongeurs (rats) et des chiens errants avaient même pu pénétrer les lieux», nous dit-on. Sur place, à l’occasion de deux visites, nous n’avons trouvé aucun responsable habilité à nous donner des informations. Toutefois, les risques et les anomalies sont permanents dans l’abattoir en question et peuvent facilement provoquer des intoxications et des zoonoses à cause Oum El Bouaghi 9 Mila Guelma DE GUELMA, MOURAD BOUDEFFA mercredi 13 juillet 2016 des bactéries et parasites engendrés par le manque flagrant d’hygiène. Heureusement que le vétérinaire qui exerce dans cette structure dans des conditions «très précaires» fait de son mieux pour préserver la santé des consommateurs et éviter le pire. Par ailleurs, l’emplacement de l’abattoir au niveau de la cité commence à poser problème. Au début, le choix du lieu devant abriter cette structure s’était porté sur un endroit non urbain. Aujourd’hui, cette cité est devenue une «agglomération» à part entière, en plus de l’existence d’une garderie pour enfants, deux écoles primaires et un collège. Il devient vraiment gênant, déplorent les habitants. «Nos maisons ne cessent de puer les mauvaises odeurs et d’être un bon logis pour les moustiques et rats. Nos enfants souffrent d’inflammations oculaires, de problèmes respiratoires et d’allergies», nous dira un sexagénaire habitant la cité, juste à côté de l’Institut national spécialisé en formation professionnelle de gestion de Guelma, ex-CFA. A présent l’abattoir est fermé par une décision officielle de Mme le wali lors de la dernière session ordinaire de l’APW qui s’est tenue dimanche dernier. Cette information est à la fois rassurante et inquiétante pour les vétérinaires, qui craignent que suite à cette fermeture il y aura prolifération de l’abattage clandestin, étant donné que c’est l’unique abattoir dans la ville. Cette situation a beaucoup irri- té les bouchers de la région et qui se sont d’ailleurs révoltés contre cette décision, laquelle, faut-il le signaler, leur causera beaucoup de désagréments, les pénalisant davantage. En effet, l’abattoir ne sera opérationnel qu’une fois les travaux de réhabilitation et de réfection achevés, précise notre source d’information. Guelma, forte de plus de 180 000 habitants, de ses nombreuses cantines scolaires, de ses établissements de santé et autres centres de sécurité, ne méritet-elle pas un abattoir qui réponde aux normes dans des endroits plus adéquats ? Un baron de la drogue neutralisé Un dangereux trafiquant de drogue âgé de 42 ans et résidant à Guelma-ville a été arrêté par les services de la Police judiciaire relevant de la sûreté de wilaya, selon la cellule de communication de la sûreté de wilaya. Le trafiquant a été arrêté par les policiers suite à des informations fiables indiquant la présence d’un individu en possession d’une quantité de drogue pour commercialisation. En effet, les investigations menées par les mêmes services, durant plusieurs jours, ont conduit à l’arrestation du suspect en flagrant délit au niveau de la cité Bourdjiba, sur les hauteurs de la ville de Guelma. Il a été découvert en sa possession une quantité de 808 grammes de drogue cachée dans un sac en plastique et enveloppée dans du papier aluminium sous forme de petits morceaux afin de camoufler le poison et de 772 comprimés de marque Rivotril 2 mg, de 373 comprimés de marque Parkidyl et de 4 682 comprimés de marque Kietyl, au total de 5 827 comprimés de psychotropes. Présenté hier devant le procureur de la République près le tribunal de Guelma, le présumé dealer a été mis sous mandat de dépôt sous les chefs d’inculpation de trafic de drogue et de psychotropes, en attendant sa comparution devant la justice. L’époque de l’embellie financière est bien révolue DE OUM EL BOUAGHI, KADER M. Désormais, l’époque de l’embellie financière émanant des ressources pétrolières est révolue, et il est temps pour les municipalités de trouver un palliatif à la situation, a fait savoir le chef de l’exécutif de la wilaya d’Oum El Bouaghi lors de la deuxième session ordinaire de l’Assemblé populaire de la wilaya. Ce dernier a d’ailleurs instruit les services de la direction de l’administration locale sur la nécessité de relancer la mission de la commission mise en place pour visionner et valoriser les biens publics et mettre un terme aux spéculations dans le foncier, notamment celui soutenu par les pouvoirs publics. Tout en insistant sur la nécessité d’une gestion rigoureuse des municipalités pour répondre aux préoccupations majeures des administrés en matière d’AEP, logements, désenclavement, le chef de l’Exécutif fera aussi part de la nécessité pour les maires de gérer leur municipalité comme des sociétés reposant sur des bases économiques fiables. Devant le constat de l’absence de sortie de la commission de la DAL depuis sa mise en place sur le terrain, le chef de l’exécutif donnera instruction au directeur de l’administration locale pour programmer des sorties, surtout pour les grands centres urbains de la wilaya, et notamment les communes de la limite frontalière telles Sigus (ouest) et Meskiana (est), et auxquelles prendront aussi part les directeurs de l’exécutif et l’inspecteur général. En réponse aux préoccupations d’un élu concernant la confection des listes des lots de terrain par certaines municipalités, le chef de l’exécutif a fait part d’une enveloppe de 60 milliards de centimes débloqués pour la viabilisation des lotissements, tout en instruisant les P/APC sur la nécessité de création de nouveaux lotissements pour atténuer le problème du logement. Pour ce qui est des dépassements, le chef de l’Exécutif rappellera à l’occasion que les aides et les subventions appartiennent à l’Etat et sont ainsi soumises au contrôle de la part des élus responsables et autres. Quant aux lotissements créés dans les 13 communes dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux, le chef de l’exécutif a rappelé aussi l’aide de 70 millions de centimes accordée par l’Etat pour la circons- tance. Le rapprochement des nouveaux lotissements des sites des divers réseaux tels l’AEP, l’assainissement, l’électricité et le gaz a été aussi mis en exergue à l’occasion par le chef de l’exécutif. Enfin, insistant sur le suivi, ce dernier a souligné la nécessité du contrôle de la suite donnée à la délivrance du permis de construire aux operateurs, constructeurs individuels et autres, avant d’instruire les communes d’imposer des taxes aux commerçants étalant leurs matériaux de construction à même le sol et sur les trottoirs, et lutter contre l’affichage publicitaire anarchique, squattant les poteaux électriques, les murs des établissements et autres. Ness El Kheir une association qui mérite son nom DE MILA, ZAOUI ABDERAOUF Les associations Ness El Kheir de Redjas, Beinen et Ferdjioua et d’autres localités de la wilaya de Mila n’ont pas lésiné sur les moyens pour apporter la joie et le bonheur dans le cœur des familles dépourvues de toutes ressources, et ce, par la collecte de denrées alimentaires, vêtements et chaussures et autres aides matérielles à même de leur faire oublier leur quotidien rempli de privations en tous genres. Les responsables et les «militants» de ces associations, conscients de l’effet réconfortant qu’apportent ces aides aux démunis, ne cessent de multiplier leurs efforts pour mieux cerner les manques auxquels sont confrontés ces derniers. Le credo pour lequel se battent les gens de Ness El Kheir a pour nom aide et assistance aux pauvres, et son application sur le terrain en est la preuve concrète, les actions de bienfaisance que ces associations collectent depuis leur création en dit long sur leur amour du prochain. Avant toute opération de distribution de denrées alimentaires ou autres produits, les militants de Ness El Kheir, qui se disent apolitiques, recensent toutes les familles dans le besoin, les inscrivent sur des registres ouverts pour la circonstance au niveau de leurs bureaux et étudient avec minutie toutes les informations les concernant (revenus, nombre d’enfants…) avant de prendre la décision qui s’impose car, selon leurs dires, il y va de leur crédibilité. Pour cela, ils tiennent compte des avis des voisins et de toute personne respectable et respectueuse. Ness El Kheir, par le biais de pancartes publicitaires dans les places publiques et des réseaux sociaux, arrivent facilement, grâce aux avis des autres, à repérer les gens en mal d’aide et à leur apporter le réconfort, ne serait-ce que par des mots gentils, la moindre des choses. Le message passe vite et les bienfaiteurs, fort nombreux, n’hésitent pas à se déclarer. Ils agissent dans l’anonymat et le secret. Selon les responsables de Ness El Kheir, les actions de bienfaisance ne sont pas près de prendre fin, les gens de bien sont fort nombreux et ce ne sont pas toujours des gens aisés mais de simples fonctionnaires ou petits salariés. «La confiance des citoyens envers les gens de Ness El Kheir a toujours été le garant de la réussite de nos associations», a tenu à nous éclairer un militant d’une de ces associations. Et d’ajouter : «Les gens nous font confiance, nous remettent des denrées alimentaires, de la literie, des vêtements, des chaussures et autres produits, nous assurons leur distribution en toute équité et dans la transparence, c’est ce qui a fait, et fait, notre force.» Les associations Ness El Kheir n’acceptent que les dons en nature. En sus de la distribution d’aides alimentaires, les militants de Ness El Kheir participent ou initient des opérations de nettoiement de cimetières, de places publiques, de mosquées et autres actions d’intérêt général. Etudiants, lycéens, collégiens et diplômés universitaires chômeurs forment la composante de ces associations. 10 m e r c r e d i 1 3 j u i l l e t 2 0 1 6 INTÉRIEUR/VUE Tipasa L’académie militaire de Cherchell ouvre ses portes au public Des journées «Portes ouvertes» sur l’Académie militaire interarmes de Cherchell (Amia), baptisée dernièrement au nom du défunt Houari-Boumediène, sont organisées du 10 au 12 juillet au profit du public venu nombreux s’informer sur ses missions ainsi que sur les opportunités de formation offertes aux jeunes bacheliers intéressés par une carrière militaire. DE TIPASA, SEDDIKI DJAMILA Le responsable du département information et communication de l’Académie, Abdenour Bouhila, a accompagné le public qui vient, chaque année très nombreux, visiter cette institution militaire qui a formé depuis sa création des milliers de cadres (officiers, sous-officiers, sous-officiers contractuels et autres djounoud). Accueillis au niveau du complexe sportif de l’Académie, les visiteurs ont eu droit à une visite guidée avec une halte au centre culturel où leur a été présenté un film sur l’histoire de l’Académie et ses différentes missions de formation de cadres de l’Armée nationale populaire. Menés au pas de Bordj Bou Arréridj course pour pouvoir profiter du programme, les responsables de l’Amia ont entamé la visite guidée qui a eu lieu en présence du commandant adjoint de l’Ecole, le général major Nourredine Bouras, par une présentation exhaustive de l’Académie qui existe depuis 1840 avant de changer d’appellation et devenir Ecole militaire interarmes de 1963 à 1969 avant de s’ouvrir à la formation d’élèves officiers de pays amis et frères ; entre 1979 et 1991, l’Amia introduit la formation d’officiers d’état major avant d’intégrer, depuis 2007, le système LMD dans le programme. Les hôtes de l’Académie ont pris connaissance de l’organi- sation de cette institution de formation, de ses missions et des départements de formation au nombre de deux, en l’occurrence celui réservé à la formation fondamentale et celui de l’enseignement supérieur qui s’est beaucoup développé ces dernières années. Pour donner une idée du prestige de cette institution de formation militaire, le public apprendra que l’Ecole reçoit chaque année 8 000 demandes de recrutement qui, malheureusement, ne peuvent être toutes honorées. Les champs de tir, les salles de simulation, celles dédiées à l’apprentissage de la tactique militaire et autres laboratoires d’appui pour l’ap- Le CSP de Colla manque d’équipements DE BORDJ BOU ARRÉRIDJ, M. ALLOUACHE Pour répondre aux aspirations des jeu- nes de la commune montagneuse de Colla, qui compte 7 000 âmes, les responsables ont dû remuer ciel et terre, justement, pour tomber sur une parcelle de terre pour l’implantation d’un complexe sportif de proximité, CSP. Le projet de 5 milliards de centimes a, en effet, vu le jour, l’infrastructure est ouverte depuis quelques mois, sauf qu’elle est amputée d’un terrain de football, d’un matico et d’un parcours d’athlétisme, faute de disponibilité du foncier, et pas que. «L’espace internet n’a que le nom puisque la connexion n’est pas disponible, la bibliothèque est vide à la merci de la poussière, d’ailleurs nous avons dû faire la gymnastique pour la garnir avec quelques titres. Hormis le billard, le babyfoot et le jeu d’échecs qui attirent quelques adeptes, le CSP est, à vrai dire, un corps sans âme», nous dit le maire PT, Belkacem Mostaganem Mesrouri. Puisque la restriction budgétaire est passée par là, plusieurs projets liés à l’agriculture ont été gelés, notamment dans la région d’Acif, limitrophe de la commune de Medjana. Ainsi, 10 km de pistes, 1 000 m de système d’irrigation et 4 km d’électrification des projets agricoles ont été suspendus, en attendant le déblocage de l’enveloppe de 65 milliards de centimes qui sera répartie sur les différentes communes, selon notre interlocuteur. Sur le plan environnemental, la commune de Colla, censée être le poumon de la région nord avec son riche couvert verdoyant, subit depuis plusieurs années la dégradation de la qualité de son air à cause de la décharge sauvage d’Azrou Djider, au bord du CW 43, qui émet constamment des gaz et des fumées toxiques attisés par les déchets des ateliers de confection qui jonchent ce tronçon. «C’était impossible pour nous de trouver une assiette pour l’implantation d’un CET face à l’obstination des services des fo- rêts. Mais avec l’aval du wali, nous sommes parvenus à déplacer la décharge vers l’autre côté du CW 43. Ainsi, les usagers n’auront pas à fermer les vitres», conclut le P/APC. 44 INCENDIES EN UNE SEMAINE Selon un bilan rendu public par les services de la Protection civile, le nombre d’incendies enregistré, rien qu’en cette première semaine du mois de juillet, s’élève à 44, répartis comme suit : 1 incendie de forêt ravageant 0,05 ha, 6 de récoltes avec la perte de 58,5 ha, 28 de buisson touchant 34,64 ha, 5 dévorant 2 240 bottes de foin et de paille et 4 incendies avec 18 arbres fruitiers partis en fumée. En sus de bon nombre d’incendies signalés sur des engins qui prennent feu, ce qui porte à 132 le nombre d’incendies enregistré durant le premier semestre de l’année en cours, rapporte la cellule de communication de la Protection civile. Après les fêtes, les détritus laissés par les marchands informels jonchent les rues DE MOSTAGANEM, E. OUAIL Cela devient une fâcheuse habitude aux conséquences désastreuses. Pis, la situation ne fait qu’empirer d’année en année. Effectivement, après chaque Aïd El Fitr, pour ne citer que cette fête, le centre-ville de Mostaganem et ses ruelles adjacentes se transforment en un véritable champ de bataille, jonchés de toutes sortes de détritus ; les revendeurs occa- sionnels insouciants abandonnent leurs étals de fortune, en attendant de reprendre leurs activités plus tard comme si de rien n’était. Quant aux riverains, ils sont pris d’une colère telle qu’ils se demandent quand cet état de fait accompli prendra fin. Ainsi donc, les autorités locales sont mises devant leurs responsabilités afin de trouver une solution sérieuse à ce crucial problème qui a un relent d’insécurité. En effet, les issues sensibles sont totalement obstruées et c’est l’asphyxie, sachant que cet endroit connu pour son passé historique chargé d’événements mémoriaux constituait, à lui seul, le cœur battant pour nombreux citadins nostalgiques d’une époque où la placette faisait rêver les visiteurs par sa simplicité et, surtout, par sa propreté, où on y venait pour s’attabler à une terrasse de café. Aujourd’hui, les choses prennent une autre tournure avec l’intrusion brusque du marché informel. D’aucuns pensent qu’il est grand temps pour les autorités de la wilaya d’engager des mesures urgentes et drastiques afin de se réapproprier cet espace vital pour l’image du chef-lieu de la wilaya, véritable devanture de toute une région, du moment que le projet de rénovation et d’aménagement existe depuis quelque temps. prentissage de nouvelles technologies et techniques de défense militaire ou encore des salles de langues et d’informatique ainsi que l’annexe Abane-Ramdane réservée à la formation militaire ont été aussi au menu de la visite. Celle-ci a permis au public de toucher du doigt les changements introduits dans la formation des cadres militaires qui font la fierté de l’Ecole étant donné les postes importants que certains occupent aujourd’hui dans les rouages de l’armée. Après la visite de la salle de lecture, de la bibliothèque et de l’exposition de photos relatant les différentes activités officielles de l’Académie (sorties de promotion, organisation de plusieurs compétitions sportives nationales et de championnat), le public est dirigé vers les ateliers de formation en informatique qui ont bénéficié d’un équipement moderne, digne d’une formation de haute qualité et des ateliers de formation destinés aux techniques de guerre et à la stratégie militaire. Le public, constitué en majorité de jeunes curieux d’en savoir davantage sur cette Académie, a aussi été convié à prendre connaissance de la richesse du fonds muséal de l’Académie constitué de documents et autres photos témoins de son passé et de ses activités présentes. Les journées portes ouvertes sur l’Amia sont une opportunité pour les jeunes de s’informer sur les conditions d’entrée dans cette institution dont les inscriptions débuteront dans les prochains jours et qui connaît, chaque année, un grand engouement. Les heureux élus doivent faire preuve, eux, d’un bon niveau et d’une moyenne à la hauteur de ce lieu mythique de la formation académique militaire. Association de plongée sous-marine Trident club Mostaganem Une discipline en plein essor à la recherche de soutiens Trident club Mostaganem, une association sportive de plongée sous-marine créée en 2011 et ayant eu l’agrément en 2012 et présidée par le jeune Khadra Brahma Medjdoub, compte quelque 15 membres et 65 licenciés. Cette association est composée d’un groupe de jeunes universitaires qui partagent la même passion des activités de la mer. Selon son président, l’idée de créer cette association est venue dans le but d’organiser les activités et la pratique de la chasse sous-marine et la randonnée subaquatique. Cette association est subventionnée par des fonds de la wilaya de Mostaganem, elle vient de réceptionner, dernièrement, son nouveau siège qui se trouve au niveau du centre des loisirs scientifiques de Salamandre. La dénomination du club n’est pas venue par hasard, car elle est inspirée du nom d’un ancien club qui existait auparavant dans les années 1950 à Mostaganem, et le mot «trident» fait référence à la flèche utilisée dans la chasse sous-marine. Selon Khadra Brahma Medjdoub, l’association rencontre des obstacles relatifs aux équipements et au financement de ses activités. «Les équipements nécessaires pour pratiquer ce sport coûtent cher, et nous n’avons pas les moyens qui nous permettent de nous en procurer, ce qui nous oblige, depuis la création de notre association, à travailler avec un matériel simple en attendant des jours meilleurs.» L’association organise aussi des baptêmes de plongée pour les enfants âgés de 5 ans. A signaler aussi que l’association Trident club Mostaganem a été la première à avoir organisé une campagne de nettoyage des fonds marins à la Salamandre en novembre 2012, une action première de ce genre dans la wilaya de Mostaganem. Par ailleurs, et dans le but de promouvoir ce sport qui est mal connu par les Mostaganémois, l’association ouvre ses portes à tous ceux qui veulent pratiquer ce sport. Ils doivent être âgés à partir de 14 ans et qui sont en bonne santé et ne souffrent d’aucune maladie cardiovasculaire ou ayant des antécédents de cette maladie. Aussi M. Brahma invite-t-il les sponsors pour venir en aide à cette association pour permettre la promotion de ce sport dans la wilaya de Mostaganem. Les objectifs de cette association sont d’être homologuée en club sportif de plongée sous-marine et de faire connaître cette discipline au niveau de la wilaya de Mostaganem ainsi que la protection de l’environnement à travers les campagnes de sensibilisation et de nettoyage des fonds de mer. E. O. 12 mercredi 13 juillet 2016 PLANÉTARIUM Burundi / Dialogue Le gouvernement refuse de s’asseoir avec l’opposition La cérémonie d’ouverture du dialogue de sortie de crise au Burundi a été annulée mardi à Arusha en Tanzanie, le gouvernement burundais dénonçant la présence dans la salle de figures de l’opposition et de la société civile, a-t-on appris auprès de plusieurs participants. Le gouvernement du président Pierre Nkurunziza a jusqu’à présent refusé de discuter avec ces responsables, qu’il accuse d’être derrière une tentative de putsch en mai 2015 et les violences actuelles. « Jean Minani, (Pacifique) Nininahazwe et Armel Niyongere sont poursuivis par la justice et ne peuvent être conviés au dialogue », a justifié dans un tweet Willy Nyamitwe, responsable de la communication présidentielle et membre de la délégation du pouvoir. M. Minani est le président du Cnared, la principale coalition opposition, dont le gouvernement ne veut pas entendre parler. MM. Nininahazwe et Niyongere sont deux des principales figures de la société civile à la tête du mouvement « Halte au 3e mandat », à l’origine des manifestations contre la candidature de M. Nkurunziza à un troisième mandat l’an dernier. A Arusha, « le gouvernement du Burundi refuse de s’asseoir avec des putschistes présumés », a précisé dans un tweet Evelyne Butoyi, une sénatrice également membre de la délégation gouvernementale. Organisés par l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, nommé médiateur par la Communauté des États d’Afrique de l’Est, ces pourparlers doivent réunir pendant trois jours des représentants du gouvernement, des partis politiques, des confessions religieuses et de la société civile du Burundi. Le Burundi est plongé depuis plus d’une année dans une profonde crise, née de la décision du président Nkurunziza de briguer un 3e mandat, qui a déjà fait plus de 500 morts et poussé plus de 270 000 Burundais à l’exil. Soudan du Sud Le cessez-le-feu respecté à Juba en attendant une paix solide Le calme semblait être de retour hier matin, à Juba, la capitale du Soudan du Sud, au lendemain d’un cessez-le-feu annoncé après quatre jours de combats meurtriers entre forces loyalistes et ex-rebelles. PAR MARIAM ALI MARINA Contrairement aux jours précé- dents, aucun coup de feu ou tir d’artillerie n’était entendu, aucun char ne circulait dans les rues et aucun hélicoptère de combat n’était visible dans le ciel de Juba, selon des médias locaux. Les gens sortent de nouveau dans la rue. «La situation est calme tout près de l’aéroport», où de violents combats avaient éclaté lundi, a par ailleurs affirmé August Mayai, un habitant de Juba. «Il y a des gens dans la rue, clairement pas autant qu’un jour normal, mais il y a des gens dans la rue», a-t-il ajouté. Le cessez-le-feu était en effet respecté dans la capitale du Soudan du Sud, où les armes sont restées muettes après quatre jours d’affrontements meurtriers entre forces loyalistes et ex-rebelles qui ont contraint au moins 36 000 personnes à fuir leurs foyers. Aucun coup de feu ni tir d’artillerie n’était entendu mardi et aucun hélicoptère de combat n’était visible dans le ciel de Juba, selon un correspondant de l’AFP sur place, des témoins et des médias locaux. L’aéroport de Juba reprenait timidement ses activités, un correspondant de l’AFP ayant vu un avion en décoller dans la matinée. «Nous restons sur le qui-vive car tout peut arriver», a toutefois affirmé à l’AFP un habitant de Juba souhaitant conserver l’anonymat. «Nous avons déjà eu ce cas de figure par le passé : nous pensions que tout irait bien, mais ce n’était pas le cas». Parallèlement à l’annonce du cessez-le-feu, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a réclamé «un embargo immédiat sur les armes» destinées au pays, de nouvelles «sanctions ciblées» contre les fauteurs de troubles et appelé à «renforcer la mission de l’ONU au Soudan du Sud» (Minuss) en la dotant notamment d’hélicoptères de combat. Car ces affrontements mettent en péril un accord de paix signé le 26 août 2015 et font craindre une reprise des combats à grande échelle dans le pays, déchiré depuis décembre 2013 par une guerre civile marquée par des massacres interethniques et qui a déjà fait plusieurs dizaines de milliers de morts et près de 3 000 000 de déplacés. «Toute interruption des combats est bonne à prendre, même pour un jour, mais savoir si ce cessez-le-feu va tenir, c’est une autre question», a souligné Rashid Abdi, spécialiste de la région pour l’ONG International Crisis Group. «Des combats comme ceux-ci sont désastreux pour le processus de paix car les parties qui combattent en ressortent encore plus amères», ajoute-t-il. «De plus, nous ne savons pas à quel point les deux leaders contrôlent leurs troupes». L’embrasement de ces derniers jours fait suite à une altercation meurtrière jeudi soir entre membres des deux camps, à un des nombreux barrages de la ville et dans des circonstances encore floues. Vendredi, des tirs d’armes automatiques avaient été entendus aux abords immédiats du palais présidentiel, où MM. Kiir et Machar étaient réunis pour une conférence de presse. ÉVACUATION De vendredi soir à lundi, Juba a été le théâtre d’affrontements meurtriers entre forces fidèles au président Salva Kiir, et ex-rebelles du vice-président, Riek Machar. Les deux hommes ont fini par annoncer, lundi soir, un cessez-le-feu réclamé depuis plusieurs jours par la communauté internationale. Aucun bilan des quatre jours de combats n’est disponible, mais la plupart des acteurs s’accordent à dire que «des centaines» de personnes ont été tuées dans cette nouvelle flambée de violence, qui a coïncidé avec le 5e anniversaire de l’accession à l’indépendance du pays. «Les combats s’étaient étendus lundi autour de Juba, mais il semble que ceux-ci se soient également arrêtés», a déclaré à l’AFP Joseph Amanya, un responsable de la branche locale de l’ONG Transitional Justice Working Group. «Il y a des rumeurs de combats ailleurs dans le pays, mais rien n’indique à ce stade qu’ils sont liés à ceux de Juba», a-t-il ajouté, en référence aux conflits, dont certains remontent à avant l’indépendance, entre milices qui ne s’estiment liées à aucun des deux camps se partageant le pouvoir à Juba. «Les derniers combats depuis vendredi ont déplacé 36 000 personnes» de cette ville d’environ 1,5 million d’habitants, a estimé depuis Genève Vanessa Huguenin, une porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). Elle a toutefois précisé que ce chiffre risquait d’évoluer en raison de la volatilité de la situation. Ces personnes – en majorité des femmes et des enfants – ont fui les affrontements et se sont réfugiées dans les sites de protection des civils de la Minuss et d’autres endroits de la capitale dont des églises et des écoles. Libye Le gouvernement d’union s’installe à Tripoli PAR MAHMOUD CHAAL Le gouvernement libyen d’union nationale semble réaliser une avancée importante pour asseoir son autorité sur un pays qui peine à retrouver sa stabilité. En effet, lundi dernier, le nouveau gouvernement d’union nationale (GNA), basé jusque-là dans une base navale à Tripoli, s’est installé dans des locaux officiels dans le centre de la capitale, un geste perçu comme un pas supplémentaire pour asseoir son autorité. «Nous avons pris possession du siège de la présidence du gouvernement après plus de cent jours passés sur la base navale et cela signifie que le gouvernement d’union va (pouvoir) s’atteler à son travail», a soutenu Moussa al-Kouni, vice-Premier ministre, devant la presse internationale. En effet, avant de parvenir à s’installer dans un bâtiment officiel, le Premier ministre désigné du GNA, Fayez al-Sarraj, a pris son quartier général sur un navire militaire libyen dans le port de Tripoli, bravant l’hostilité des autorités non reconnues internationalement qui faisaient la loi dans la capitale libyenne depuis août 2014. Sur les circonstances de son arrivée à Tripoli et sa décision de s’installer dans un navire de la marine de guerre de libyenne, on sait encore peu de choses, mais on sait en revanche que sans le soutien d’acteurs internationaux et régionaux et celui discret d’acteurs locaux, il n’aurait pas pu rester longtemps dans une ville contrôlée entre autres par les milices de Fajr Libya. L’arrivée à Tripoli du GNA avait ravivé les espoirs d’une sortie de la crise politique, sé- curitaire et économique dans laquelle est plongée la Libye, livrée à des groupes politiques et armés d’intérêts divergents. Cet espoir tient toujours, mais le GNA a du mal à faire avancer son agenda gouvernemental. Les autorités basées dans l’est du pays refusent toujours de céder le pouvoir sans un vote de confiance, maintes fois reporté, du Parlement qui leur est affilié. Il a doit également relever le défi de mettre en place un dispositif antiterroriste unifié pour contrer la menace djihadiste de l’Etat islamique. PLANÉTARIUM mercredi 13 juillet 2016 13 Syrie Mosou s’inquiète de la «passivité» de Staffan de Mistura La Russie est préoccupée par le fait que l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, rechigne à sa mission et ne convoque pas un nouveau round de négociations inter-syriennes. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a, en effet, critiqué hier, mardi, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, l’accusant de se «défausser de ses responsabilités» et d’être incapable de relancer les négociations de paix sur la Syrie. PAR MARIAM ALI MARINA «Nous sommes préoccupés par le fait que ces derniers temps l’émissaire du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, rechigne à sa tâche, ne convoque pas un nouveau round de négociations inter-syriennes et commence à faire des déclarations publiques invitant la Russie et les Etats-Unis à s’entendre sur la façon de mener les affaires en matière de règlement politique en Syrie, après quoi l’ONU réunira un nouveau round de négociations inter-syriennes. Une telle approche n’est pas correcte», a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l’issue des négociations avec son homologue azerbaïdjanais. En visite à Bakou, le ministre russe des Affaires étrangères s’est ensuite dit «préoccupé par le fait que dernièrement l’émissaire de l’ONU se défausse de ses responsabilités». Staffan de Mistura «ne parvient pas à convoquer la prochaine table des négociations entre Syriens», a fustigé M. Lavrov, alors que le responsable de l’ONU a indiqué, fin juin dernier, espérer convoquer une nouvelle session de pourparlers de paix au mois de juillet, sans indiquer de date précise. Selon le ministre russe, M. de Mistura «dit que si la Russie et les Etats-Unis se mettent d’accord entre eux sur la Syrie, alors à ce moment-là les Nations unies organiseront une nouvelle série de consultations entre Syriens». «Ce n’est pas la bonne approche», a jugé M. Lavrov. Le ministre russe a, par ailleurs, précisé que la lutte contre le groupe Al-Nosra serait au cœur des discussions russo-américaines vendredi prochain, à Moscou. «En janvier, les Etats-Unis avaient promis que tous les combattants coopérant avec Washington se retireraient des lieux occupés par Al-Nosra, mais jusqu’à présent ça n’a pas été fait», a affirmé M. Lavrov. «Nous examinerons cette question lors de la visite de Kerry à Moscou car c’est une promesse faite par les Etats-Unis», a-t-il martelé, Moscou appelant depuis des mois les groupes rebelles soutenus par Washington à prendre leurs distances avec le front Al-Nora. Le chef de la diplomatie américaine est attendu jeudi soir dans la capitale russe pour évoquer, outre la Syrie, la situation en Ukraine et les tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan concernant la région disputée du Nagorny-Karabakh. Lundi dernier, le porte-parole du département d’Etat, John Kirby, n’a pas confirmé des informations selon lesquelles Washington et Moscou pourraient se mettre d’accord à cette occasion sur une intervention militaire coordonnée visant les groupes djihadistes du Front Al-Nosra et de l’Etat islamique. «Mais, comme nous l’avons dit auparavant, nous continuons d’étudier des options, des alternatives et des propositions en ce qui concerne (le Front) Al-Nosra et l’Etat islamique en Syrie», a-t-il indiqué. Les dernières négociations inter-syriennes se sont tenues à Genève en avril dernier. En deux semaines, l’émissaire de l’ONU, Staffan de Mistura, n’est pas parvenu à organiser de contacts directs entre les représentants de Damas et de l’opposition. Les consultations prévues pour le mois de mai n’ont pas eu lieu. Aucune date concrète n’est fixée en dépit de nombreux appels à leur reprise. Ces criti- ques surviennent deux jours avant l’arrivée à Moscou du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, avec qui M. Lavrov a promis d’évoquer notamment la lutte contre les djihadistes du Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al Qaïda. ALEP : 300 000 PERSONNES PRISES AU PIÈGE DES COMBATS Quelque 300 000 personnes sont prises au piège des combats qui font rage entre forces gouvernementales et rebelles à Alep (nord de la Syrie) et sa région, a affirmé hier, mardi, une porte-parole de l’ONU. Au cours d’un point de presse à Genève, la porte-parole, Alessandra Velluci, a déclaré que l’organisation était «vivement préoccupée» par la recrudescence des violences dans la ville du nord de la Syrie et ses Mali Irak Deux morts lors d’une manifestation à Gao contre l’application de l’Accord de paix Deux personnes ont été tuées hier mardi au Mali lors d’une manifestation à Gao (nord) où des jeunes protestaient contre des « injustices » dans l’application de l’Accord censé ramener la paix dans le pays, selon une source hospitalière. « Il y a deux morts par balles dans notre hôpital, ce sont des civils. Il y a aussi des blessés », a déclaré un responsable de l’hôpital de Gao, la plus grande ville du Nord, joint depuis la capitale Bamako. D’après un initiateur de la manifestation joint par téléphone, les jeunes entendaient dénoncer notamment les modalités d’intégration dans l’armée régulière et la mise en place d’autorités intérimaires dans les cinq régions administratives du nord du pays. La manifestation avait été interdite par les autorités de Gao, mais des centaines de jeunes sont sortis dans les rues, à pied ou à moto. Des pneus ont été brulés à plusieurs endroits de la ville, les mar- environs. Les Nations unies, a-t-elle dit, appellent à l’acheminement d’une aide humanitaire d’urgence en faveur des populations concernées et l’évacuation sans délai des civils. Des groupes rebelles syriens ont lancé, lundi, une offensive majeure contre les secteurs tenus par le gouvernement à Alep après que l’armée a coupé leur unique voie de ravitaillement vers la métropole. Les affrontements ont été soldés par la mort d’au moins 22 civils et détruit des maisons des deux côtés de la cité septentrionale. Deuxième ville de Syrie et l’un des principaux enjeux du conflit, Alep est divisée depuis 2012 entre quartiers contrôlés par le gouvernement à l’ouest et quartiers contrôlés par les groupes rebelles à l’est. En plus de cinq ans, le conflit en Syrie a fait plus de 280 000 morts, dont 81 436 civils, parmi lesquels figurent 14 040 enfants, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). chés ont fermé, ont raconté des témoins. Des forces de sécurité sont intervenues pour disperser les manifestants, sans qu’on puisse savoir dans l’immédiat s’il s’agissait de policiers, de militaires ou de gendarmes. Certains témoins ont fait état de tirs de gaz lacrymogènes, d’autres de tirs à balles réelles. « Nous avons voulu manifester pour dénoncer l’insécurité sur la route Bamako-Gao, pour réclamer aussi notre recrutement au sein de l’armée, et pour dénoncer la mise en place des autorités intérimaires », a déclaré à l’AFP Oumar Maïga, de l’Association des jeunes de Gao, parmi les initiateurs de la manifestation. « La mairie a voulu interdire notre marche en nous refusant l’autorisation. Nous avons décidé de la maintenir. Il y a eu des échauffourées. Les forces de l’ordre ont tiré avec les gaz lacrymogènes et des armes de guerre, c’est criminel », a-t-il ajouté. Un enseignant résidant à Gao a fait état de « tension toujours vive » dans la ville vers 12H00 (locales et GMT) et de poursuite de « tirs d’armes automatiques ». « Beaucoup de personnes sont enfermées à la maison », a indiqué l’enseignant, en ajoutant avoir entendu des jeunes menacer de s’en prendre aux domiciles de responsables municipaux. Mi-juin, le gouvernement malien et les groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015 s’étaient entendus sur la création d’autorités intérimaires dans les cinq régions administratives du nord du Mali, dont le déploiement est prévu à partir de vendredi. D’après le document signé par des représentants de Bamako, des groupes armés pro-gouvernementaux et de l’ex-rébellion à dominante touareg, ces autorités intérimaires doivent remplacer les collectivités territoriales du Nord. Le président de chaque autorité intérimaire sera « le chef de l’exécutif local » et leurs décisions seront exécutoires immédiatement, leur légalité n’étant contrôlée par le représentant de l’Etat qu’a posteriori. Au moins sept morts dans un nouvel attentat près de Baghdad Au moins sept personnes ont été tuées et 29 autres blessées hier dans un attentat-suicide près de Baghdad, ont indiqué des responsables. Le kamikaze a déclenché l’explosion d’un véhicule piégé dans un marché de légumes situé dans le nord-est de Baghdad, selon des sources médicales et sécuritaires. Le groupe autoproclamé « Etat islamique » (EI/Daech) est accusé de nombreux attentats dans la région de Baghdad, dont celui au minibus piégé qui a fait près de 300 morts le 4 juillet à Baghdad. Trois jours plus tard, 40 personnes étaient tuées dans une attaque de l’EI contre un mausolée chiite à Balad, au nord de Baghdad. Ces attaques ont provoqué la colère de la population face à l’impuissance des autorités et entraîné la démission du ministre de l’Intérieur puis le limogeage des principaux chefs de la sécurité à Baghdad. L’EI s’était emparé en 2014 de larges pans du territoire irakien mais a depuis perdu du terrain au profit des forces gouvernementales, soutenues par les frappes de la coalition internationale sous commandement américain. ENVIRONNEMENT Circulation automobile Un système pour éliminer les embouteillages Des chercheurs ont élaboré une technologie qui devrait remplacer le feu de circulation traditionnel. D’après eux, cette technologie est aux feux tricolores ce que ces derniers étaient aux agents de la circulation lorsqu’ils les ont remplacés. Les spécialistes de l’Institut de technologie du Massachusetts (Etats-Unis), de l’École polytechnique fédérale de Zurich (Suisse) et du Conseil National pour la Recherche (Italie) ont élaboré un système qui devrait remplacer les feux de circulation traditionnels. Conçu spécialement pour les voitures autonomes, qui devraient éventuellement inonder les routes, les chercheurs ont inventé un système de croisement de carrefours basé sur l’utilisation des intervalles de temps. La conception de la technologie SIS (Slot-based Intersections) ressemble à la gestion du trafic aérien dans les aéroports. Ainsi, en s’approchant d’un échangeur, l’autopilote d’une voiture envoie une requête au système automatisé et reçoit un « slot », soit un intervalle de temps nécessaire pour le passage. De cette manière, au lieu de perdre du temps en attendant le feu vert, le «dispatcher» automatisé distribuera équitablement les flux de trafic tout en réduisant la consommation de combustible et le nombre d’émissions nocives. Le dispositif permettra à une voiture de traverser le carrefour sans s’arrêter. L’appareil est même capable de considérer les informations sur la direction d’une voiture envoyées par le système de navigation. D’après les chercheurs, grâce au système SIS, la capacité de trafic des carrefours doublerait. Du point de vue historique, la mise en route d’une telle technologie serait équivalente au remplacement d’agents de la circulation par le feu tricolore. (Source : agences) mercredi 13 juillet 2016 15 Santé et climat Le système de santé impliqué dans la lutte contre le changement climatique La deuxième Conférence mondiale sur la santé et le climat, tenue les 7 et 8 juillet à Paris, à l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a été centrée sur l’objectif de « créer des sociétés plus saines grâce à la mise en œuvre de l’Accord de Paris ». PAR M’HAMED REBAH Il s’agit de mobiliser la communauté de la san- té publique pour soutenir la mise en œuvre de l’Accord sur le climat, adopté à Paris le 12 décembre 2015, en donnant un rôle au système de santé et aux médecins dans la lutte contre le changement climatique. Les pneumologues et les pédiatres sont plus spécialement interpellés pour expliquer le lien entre la pollution de l’air et les allergies et l’asthme. L’an dernier, la première édition de cette conférence sur la santé et le climat a fait ressortir la nécessité de renforcer la résilience face au changement climatique et l’opportunité de réaliser des gains pour la santé publique à travers des mesures de limitation bien planifiées. Les experts estiment que le changement climatique est la plus grande menace mondiale pour la santé publique au XXIe siècle. Des canicules plus fréquentes, les maladies à transmission vectorielle (dont le paludisme) ou la malnutrition pourraient, selon les prévisions de l’OMS, entraîner à partir de 2030 un nombre annuel de 250 000 décès supplémentaires. Les experts insistent sur les risques liés aux «effets directs du changement climatique que constituent l’accroissement du stress thermique (accumulation de chaleur dans l’organisme), les inondations, la sécheresse et l’augmentation des évé- nements extrêmes comme les tempêtes ». Ils mettent également l’accès sur «ses effets indirects, tels la pollution de l’air, l’extension des maladies transmises par des vecteurs (moustiques...), les déplacements de populations et les pathologies mentales comme le stress post-traumatique que provoquent les événements climatiques extrêmes ». Dernièrement, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a établi une relation de causalité entre les occurrences de sécheresse et d’inondations et la présence dans la nourriture d’éléments toxiques tels que des traces de cyanure, qui provoquent des millions de morts dans le monde. Pour Jacqueline McGlade, directrice scientifique du PNUE, l’impact des changements climatiques est la principale cause de l’augmentation des incidences de cyanure dans les pro- Déchets italiens expédiés au Maroc duits alimentaires, principalement du fait des aflatoxines. Elle explique que le maïs subit des réactions liées aux sécheresses et inondations, parfois du fait du taux d’humidité du lieu où il est stocké. Cela provoque l’apparition d’aflatoxines qui sont à l’origine de problèmes de toxicité pour la santé humaine. L’Afrique est particulièrement concernée par les problèmes liés à l’impact du changement climatique sur la santé humaine alors qu’elle n’est responsable que de 3,8 % des émissions totales de gaz à effet de serre dans le monde. Les pays africains subissent de plein fouet les effets dévastateurs de sècheresses et d’inondations de plus en plus sévères qui provoquent un afflux de personnes dans des villes déjà bondées exerçant une forte pression sur l’approvisionnement en eau potable et sur l’assainissement. La ministre de l’Environnement défend son action La ministre déléguée marocaine chargée de l’Environnement, Hakima El Haité, a défendu l’«importation» de 2500 tonnes de déchets italiens, dans une intervention au journal télévisée de 21h de la chaîne arabophone Al Aoula où elle a présenté des arguments qu’elle a répétés à l’occasion d’un point de presse puis devant les députés et les conseillers. Elle a apporté ses éclaircissements sur l’affaire des déchets italiens. D’emblée, elle s’est présentée comme «une militante écologiste». A ce titre, elle a expliqué qu’elle ne peut autoriser l’«importation » de pro- Selon un rapport du PNUE duits dangereux aux conséquences néfastes sur la santé des Marocains. La ministre a souligné, dans ce qui s’apparente à un long monologue, que le royaume «a une histoire» avec ce genre d’opération. Un «argument» qu’elle a déjà brandi à l’occasion de l’interview accordée mardi dernier au quotidien Al Ahdath Al Maghribia. Mme El Haité a précisé qu’auparavant ces «importations» n’obéissaient pas à un «cadre juridique». Ce n’est qu’en 2014, c’està-dire quelques mois après sa nomination à la tête du département de l’Environnement le 10 octobre 2013, que ce cadre a été élaboré avec les professionnels de la cimenterie, a-t-elle ajouté. Néanmoins, la loi 28-00 régissant la gestion des déchets et leurs éliminations existe depuis le 7 décembre 2006. Par ailleurs, les services de Mme El Haité se sont appuyés sur cette loi pour justifier, dans leur communiqué du 1er juillet, la récupération de 2500 tonnes de déchets italiens enfouis depuis des années dans la décharge de Taverne del Re, située à Naples. Dans son plaidoyer au JT d’Al Aoula, la ministre a estimé que ces opérations favorisent l’émergence au Maroc d’une «indus- La Chine couverte à 23% de forêts en 2030 Presqu’un quart de la Chine sera couvert de forêts d’ici 2020, selon un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publié jeudi à son siège à Nairobi. A l’occasion de la 2e session de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, tenue dans la capitale kényane, le PNUE a publié une série de rapports, dont « Green is gold» » (Le vert est l’or) qui porte sur les objectifs du 13e plan quinquennal de la Chine dans l’amélioration de l’environnement. La Chine se fixe l’objectif d’augmenter la couverture de forêts à 23% de son territoire d’ici 2020. D’autres objectifs: réduire de 23% la consommation d’eau, de 15% la consommation d’énergie et de 18% les émissions de CO2 par unité du PIB. Le pays promet aussi de faire des efforts pour que chaque année, 80% des journées aient une bonne qualité de l’air dans les villes. Le directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner, a indiqué que la Chine joue un rôle pionnier dans la réalisation des objectifs du développement durable. « Les autres pays peuvent apprendre des expériences de la Chine pour relever les défis en matière de ressources et d’environnement », a-t-il déclaré. Selon le rapport du PNUE, la Chine a obtenu nombre de réussites. A la fin de 2014, le pays a construit 10,5 milliards m2 de bâtiments éco- nomes en énergie dans les villes, ce qui représente environ 38% du total des bâtiments résidentiels urbains. 338 villes chinoises sont capables de surveiller six différents indices de qualité de l’air. Il s’agit du plus grand réseau de surveillance de la qualité de l’air parmi les pays en voie de développement. La Chine a également abaissé la consommation d’énergie par trie» de recyclage de déchets non toxiques. Ce qui est conforme aux engagements pris par le Maroc pour l’organisation de la COP 22, a-t-elle précisé. Dans son intervention, Hakima El Haité a donné également des chiffres sur les volumes de produits incinérés dans certains pays de l’Union européenne. La ministre a réaffirmé qu’elle n’a pas encore autorisé le déchargement de la cargaison. Elle a dit attendre les conclusions des analyses de «trois laboratoires» appuyant la non-dangerosité des produits pour l’effectuer. (Source : média marocain) unité du PIB ainsi que la quantité de CO2 émise par unité du PIB. La Chine cherche également à limiter la consommation totale d’énergie primaire à l’équivalent de 4,8 milliards tonnes de charbon standard d’ici 2020 ; à augmenter la part des combustibles non fossiles dans la consommation d’énergie primaire de 15% ; à plafonner d’ici 2020 la part de la consommation de charbon à 62% de sa production énergétique; à atteindre le pic des ses émissions de CO2 en 2030; et à construire un système manufacturier vert, efficace, propre, recyclable et à bas taux de carbone. « Si la Chine réussit à atteindre ces objectifs alors elle fera un grand pas vers la transformation en économie plus écologique qui utilise les ressources de façon plus efficace, limite les risques du changement climatique et améliore la santé de son peuple », a jugé M. Steiner. (Source : agences) 16 m e r c r e d i 1 3 j u i l l e t 2 0 1 6 BOUILLON DE CULTURE Ghardaïa Mihoubi appelle à la préservation du patrimoine de la région «La culture n’a pas d’horaires de travail», a tenu à rappeler le ministre à ceux qui continuent de penser que l’on peut régenter la vie culturelle et ses pesanteurs depuis des bureaux et à des horaires figés. DE GHARDAÏA O. YAZID Entamant sa visite dans la wilaya de Ghardaïa au niveau du Centre d’information et d’animation de la jeunesse (CIAJ) au centre-ville du chef-lieu de wilaya, par la révision du travail réalisé jusque-là par les 3 associations œuvrant à la préservation du patrimoine culturel de la wilaya de Ghardaïa, à savoir l’association Cheikh-Tfiyeche au service du patrimoine de Béni-Isguen, l’Association Art et Création de Métlili et l’Association pour la préservation du patrimoine de Guerrara, qui ont été retenues et ayant bénéficié du programme d’appui à la protection et à la valorisation du patrimoine culturel en Algérie. Pour rappel, ce programme d’appui à la protection et à la valorisation du patrimoine culturel en Algérie, dont l’objectif général est d’accompagner les initiateurs de projets afférents au patrimoine culturel, pour en faire un outil de développement économique et humain durable, s’inscrit dans le cadre de la convention de financement entre le ministère de la Culture et l’Union européenne, visant à renforcer le mouvement associatif algérien sur les questions patrimoniales culturelles. Les trois associations de la wilaya de Ghardaïa, qui ont longuement exposé au ministre les détails de leurs projets, ont retenu l’attention de ce dernier qui s’est dit satisfait de l’avancée de leurs travaux. Pour rappel, les trois projets retenus par le comité d’experts du ministère de la Culture et de l’Union européenne, après examen et évaluation du dossier de leurs projets sont, pour ce qui est de l’association CheikhAbou-Ishak Brahim Tfiyèche de Béni-Isguen, celui consistant à la sauvegarde et à la valorisation de quatre collections de manuscrits de la région du M’zab en les restaurant et en les numérisant pour les mettre à la portée du grand public et des chercheurs. Pour ce qui est de l’association Art et Création de Métlili, celle-ci a présenté un projet pour la préservation du patrimoine immatériel oral, «la poésie» de la région de Métlili ainsi que la préservation du patrimoine culturel matériel, notamment la Kheïma (tente traditionnelle) et la transmission de leurs connaissances et savoir-faire aux jeunes générations. Enfin, pour sa part, l’Association pour la préservation du patrimoine de Guerrara, son projet consiste en l’identification, la valorisation du patrimoine matériel et immatériel de Guerrara et la collecte de pièces de valeur historique en vue de la création d’un musée de Guerrara. À Oued Nechou, grand ensemble d’habitations sorti de nulle part à 10 km au nord de Ghardaïa, née de la vaste opération de construction d’une ville nouvelle, pour le relogement des centaines de familles sinistrées lors des inondations de 2008, le ministre a inspecté les travaux de réalisation d’une bibliothèque de proximité Bounoura. Azzedine Mihoudi a entendu l’exposé fait quant aux différentes opérations exécutées dans le cadre de la restauration de la grande mosquée du k’sar éponyme. Ce fut ensuite au mur d’enceinte du ksar de Béni Isguène, dans sa partie intérieure, de subir l’inspection ministérielle où il a reçu des explications très concises sur les opérations de rénovation et de restauration des monuments historiques, avant que celle-ci ne s’ébranle vers les hauteurs, au ksar de Tafilet, surplombant la ville et sa merveilleuse palmeraie. Reçu par Nouh Brahim, promoteur, et Amara Slimane, architecte, maître-d’œuvre de ce merveilleux ensemble architectural, le ministre, qui s’est laissé vêtir d’une âbbaya traditionnelle et d’une immaculée chéchia blanche, a ensuite visité le petit parc animalier, attenant au k’sar d’où il n’est pas réparti les Cinéma / Los Angeles Nollywood Film Awards Anouar Hadj Smaïne en lice pour le prix du meilleur réalisateur dans un festival à Los Angeles Le jeune cinéaste algérien Anouar Hadj Smaïne figure sur la liste des nominés au prix du meilleur réalisateur pour son film «Sharia», au 4e Los Angeles Nollywood Film Awards, prévu du 4 au 7, annoncent les organisateurs sur le site du festival. Anouar Hadj Smaïne est en compétition avec six autres cinéastes dont les Nigérians Stanley Acholonu et Ikechukwu Onyeka, le Haïtien Romane Simon ou encore l’Américain Sean McCarthy. Ecrit et réalisé par Anouar Hadj Smaïne en 2014, «Sharia», moyen métrage de 35 mn primé dans plusieurs manifestations cinématographiques internationales, traite du dialogue entre les cultures, à travers l’histoire d’une liaison amoureuse en péril entre «Heathers» et «Sofiane», campés par Lauren Byrnes et Said Faraj, un couple issu de deux cultures différentes. Né en 1974 à Alger, Anouar Hadj Smaïne a commencé son parcours artistique comme comédien dans des seconds rôles, avant de séjourner en France pour s’établir ensuite à Hollywood (Californie) où il a poursuivi une formation dans la réalisation et la production. En 2010, il produit quelques courts métrages dont «Axis of Evil» (L’axe du mal), projeté dans nombre de festivals internationaux et qui traite de la situation des minorités et des émigrés après les attentats de New York du 11 septembre 2001. Fondé en 2013, le «Los Angeles Nollywood Film Awards» est organisé par la «LANFA Company», une organisation à but non lucratif qui oeuvre en collaboration avec les studios d’Hollywood à la production et la promotion d’oeuvres cinématographiques et télévisuelles d’Afrique. mains vides, puisque deux superbes oiseaux bleus en cage lui ont été offerts. À Metlili, à 45 km au sud de Ghardaïa, Azzedine Mihoubi a visité la bibliothèque principale. Sur place, il a été interpellé par Djallal Moulay Lakhdar, membre très actif de l’UGEA, à l’université de Ghardaïa qui a sollicité le ministre pour remédier à l’absence de livres et de revues universitaires essentiels aux travaux de recherches des étudiants de la région, très nombreux. Le ministre a donné instruction sur place à des responsables qui l’accompa- gnaient pour prendre en charge ce besoin et pourvoir cette bibliothèque en manuels, livres et revues universitaires. La soirée a été consacrée à la réception au niveau de la résidence officielle de la wilaya de tout le gratin artistique et littéraire que compte la région en chanteurs, chorales, conteurs, écrivains, poètes et créateurs artistiques en tous genres et tutti quanti. Quatre cartes d’artistes professionnels ont été remises symboliquement à cette occasion à des artistes de Ghardaïa, El-Menéa, Guerrara et Béni-Izguène, avant d’étendre l’opération de remise de cette carte, à tous ceux qui la méritent. En somme, cette visite a touché à tout, sauf à l’essentiel, la culture. Comment peut-on venir sur place et éluder cette sidérante absence de toute espèce d’infrastructure digne de ce nom dans une région que tout le monde ne cesse d’«affubler» de culturelle. Même si pour certains l’infrastructure ne fait pas nécessairement la culture, comment peut-elle l’être alors qu’elle ne renferme en son sein ni centre culturel, ni bibliothèque digne de ce nom, ni salle de spectacle appartenant et gérée par la direction de la culture et encore moins de salle, ni de troupe de théâtre. Où est la culture dans tout ça ? Musique Taylor Swift, reine des célébrités : 170 millions de dollars en un an La chanteuse américaine Taylor Swift est la célébrité qui a enregistré les revenus les plus élevés entre juin 2015 et mai 2016, avec 170 millions de dollars, selon le classement publié lundi par le site du magazine Forbes. L’ancienne chanteuse country, qui a fait sa mue avec son album «1989», devance très nettement son plus proche poursuivant, le groupe britannique One Direction, qui a engrangé 110 millions de dollars. Elle a plus que doublé ses revenus, qui avaient atteint 80 millions de dollars entre juin 2014 et mai 2015. A 26 ans seulement, Taylor Swift affiche une fortune personnelle évaluée à 250 millions de dollars par Forbes avant la sortie de ce nouveau classement. La seule partie nord-américaine de sa récente tournée mondiale a réalisé 200 millions de dollars de chiffre d’affaires, un record selon le site Forbes. Taylor Swift se situe néanmoins bien loin de la célébrité couronnée par le classement 2015, le boxeur américain Floyd Mayweather, qui avait encaissé 300 millions de dollars. Parmi les artistes, c’est une autre chanteuse américaine, Katy Perry, qui était arrivée en tête en 2015 avec 135 millions de dollars gagnés en un an. La liste des dix premières célébrités du classement est très hétéroclite. Outre des chanteurs, on y retrouve ainsi l’écrivain américain de romans policiers en série James Patterson (3e avec 95 millions de dollars) ou l’animateur de télévision et psychologue Phil McGraw (4e avec 88 millions), lui-même à égalité avec le footballeur portugais Christiano Ronaldo, tout frais champion d’Europe. Un autre athlète, le footballeur argentin Lionel Messi, arrive en huitième position avec 81,5 millions de dollars de revenus, juste devant la chanteuse britannique Adele, qui a gagné 80,5 millions lors de l’année écoulée. BOUILLON DE CULTURE Voix de femmes «Voix de femmes», événement organisé par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), en partenariat avec l’APC d’Alger Centre, l’établissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger, l’Office national des droits d’auteurs et droits voisins (ONDA), l’ENTV, l’ENRS et Kinmedias Communication. Prévu du 22 au 24 juillet à 21h30 au théâtre de verdure du complexe Laâdi Flici à Alger (en contrebas de l’hôtel El Aurassi). Concert de Hindi Zahra, le vendredi 22 juillet à Alger et le dimanche 24 juillet à 21h30 à l’hôtel Le Méridien d’Oran ; concert de Souad Massi, le samedi 23 juillet ; concert de Rokia Traoré, le dimanche 24 juillet. Les points de vente seront prochainement communiqués. Info Line : 0551 09 72 76 (de 10h à 16h). Théâtre Représentation de la pièce «Torchaka», mise en scène par Ahmed Rezzak, le mardi 12, mercredi 13, jeudi 14 juillet à 18h, et le vendredi 15 et le samedi 16 juillet à 16h au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi. Annexe de l’ONCI à Chenoua (Tipaza) Du 22 au 31 juillet à 22h au complexe culturel Abdelouaheb-Selim de Chenoua (Tipaza), des soirées musicales, organisées par l’ONCI et ses partenaires. Mercredi 13 juillet : Kader El Mignon, Amel Zen, Samy Rayane. Jeudi 14 juillet : Mohamed Sghir, Dalila Brahim, Nacereddine Blidi. Vendredi 15 juillet : Lili Soltane, cheb Mimou, Djazim Khalfa. Samedi 16 juillet : Badji El Bahri, cheba Nawel, cheb Arafat. Dimanche 17 juillet : cheb Wahid, cheb Ryad, cheikh Hmida. Lundi 18 juillet : Khalas, Imad El Assimi, cheb Tilalo. Mardi 19 juillet : cheb Zinou, Mounia Chetel, Kettou Nabil. Mercredi 20 juillet : Kader Barigou, cheb Abdenour, Mourad Petit Mignon. Jeudi 21 juillet : Amina Zohir, Said Hamaz, Zahi Chraïti. Vendredi 22 juillet : Hakim 31, Rabeh El Assimi, Nassima Alouche. Samedi 23 juillet : Houari Dauphin, Karim Djeroud, Anis Bourahla. Dimanche 24 juillet : Noureddine Alane, cheb Tayeb, Meziane Izouran. Lundi 25 juillet : Lyes Benbakir, cheb Mahfoud, Rachid Hamouche. Mardi 26 juillet : Massi, Amine Titi, Wahiba Mahdi. Mercredi 27 juillet : Halim El Assimi, Tahar Bouaicha, Mourad El Baz. Jeudi 28 juillet : Kader 44, Djamel Chir, Nassim Mazari. Vendredi 29 juillet : Ouled Haoussa, Dj Fly, Farid Kalamity. Samedi 30 juillet : groupe Hocine Aidoud, Dj Rafik, Chichi El Khaloui. Dimanche 31 juillet : Dj Alcapon, groupe Yazid Mansouri, Mister AB. Le programme de l’Oref Jeudi 14 juillet à 19h à la salle Ibn Zeydoun : concert du groupe Taferka. Vendredi 15 juillet à 19h à la salle Ibn Zeydoun : concert de musique andalouse animé par l’artiste Meriem Beldi. Samedi 16 juillet à 19h à la salle Ibn Zeydoun : concert de variété kabyle animé par l’artiste Fares Rami. Mardi 19 juillet à 15h à l’espace Agora : spectacle de clown et de magie avec Minou. Jeudi 21 juillet à 19h à la salle Ibn Zeydoun : concert de musique andalouse animé par l’association El Moutribia. Vendredi 22 juillet à 19h à la salle Ibn Zeydoun : concert du groupe Jarka. Mardi 26 juillet à 15h à l’espace Agora : spectacle de clown et de magie animé par le trio El Besma. Grande salle Ahmed Bey de Constantine Du 13 au 22 juillet à 22h à la grande salle AhmedBey de Constantine, des concerts de musique animés par des artistes algériens et étrangers, organisés par l’ONCI et ses partenaires. Mercredi 13 juillet : Cheb Anouar, cheba Yamina, cheb Didine. Jeudi 14 juillet : Amina Fakhet, Mohamed Rouane & Selma Kouiret. Vendredi 15 juillet : Sultan & Dj Sem, Blacko & H Magnum, Azzou. Samedi 16 juillet : Najwa Karam. Dimanche 17 juillet : spectacle chinois «La lune sur le mont du Holan». Lundi 18 juillet : Julian Marley. Mardi 19 juillet : Wafik Habib. Mercredi 20 juillet : Kadhem Saher. Jeudi 21 juillet : Fouzi El-Hami, Bougataia, cheb Zoubir, cheb Wahid. Vendredi 22 juillet : Salim Chaoui, Yacine Tiger, cheba Abla, cheb Fares. Théâtre de plein air Casif Du 13 au 24 juillet à 22h au théâtre de plein air Casif de Sidi Fredj, des soirées musicales. Mercredi 13 juillet : Hasni Sghir, cheb Khalass, Tanina. Jeudi 14 juillet : Wafik Habib. Vendredi 15 juillet : Freeklane, Tikoubaouine. Samedi 16 juillet : Sultan & Dj Sem, Blacko & H Magnum, Azzou. Dimanche 17 juillet : Amina Fakhet, Mohamed Rouane & Selma Kouiret. Lundi 18 juillet : Maâlem Mejbar, Hasna Bécharia, Souad Asla. Mardi 19 juillet : Julian Marley. Mercredi 20 juillet : Najwa Karam. Jeudi 21 juillet : spectacle chinois «La lune sur le mont du Holan». Vendredi 22 juillet : Kadhem Saher. Samedi 23 juillet : Nadia Baroud, Nada Rayhane, cheb Redouane, Abdou Skikdi. Dimanche 24 juillet : Amina Zohir, Ilham Chaouia, Toufik Nadromi, Houari Dauphin. Théâtre de plein air Hasni-Chakroun d’Oran Mercredi 20 juillet : Julian Marley. Jeudi 21 juillet : Maâlem Mejbar, Hasna El Bécharia, Souad Asla. Festival international de Timgad Jusqu’au 19 juillet à partir de 22h au nouveau théâtre de Timgad (wilaya de Batna), 38e édition du Festival international de Timgad, dédié principalement à la musique. Mercredi 13 juillet : Amina Fakhet (Tunisie), Mohamed Rouane & Selma Kouiret, Tikibawine. Jeudi 14 juillet : Sultan & Dj Sem, Blacko & H Magnum, Ouled El Hadja Maghnia, Karim El Gang. Vendredi 15 juillet : Najwa Karam (Liban), Nasreddine Hora, Nouria, Saber Houari. Samedi 16 juillet : spectacle chinois «La lune sur le mont du Holan», cheba Djamila, Djazouli, Cheb Zinou, Yahia El Khencheli. Dimanche 17 juillet : Julian Marley (Jamaïque), Maâlem Mejbar, Hasna El Bécharia, Souad Asla. Lundi 18 juillet : Wafik Habib (Syrie), Kamel Guelmi, Salim Chaoui, Mohamed Allia, Massi. Mardi 19 juillet : Kadhem Saher (Irak), troupe Bouzaher. Concours national de poésie Sous le patronage du ministre des Moudjahidines, l’Association algérienne de la littérature populaire organise le Grand Concours national «Le poème révolutionnaire algérien populaire», sous le slogan «l’Algérie dans les yeux des poètes. Le concours ayant pour thème «la révolution algérienne, l’amour de la patrie» est ouvert à tous les poètes algériens, à condition que le poème n’ait pas concouru dans une autre compétition ou présenté lors d’une manifestation culturelle. Envoyez votre poème accompagné d’un formulaire de participation à : vescera.toufik01@ gmail.com. Le concours est ouvert jusqu’au 30 septembre 2016, et les lauréats seront connus le 1er novembre 2016. Cours de langue italienne L’Institut culturel italien d’Alger (4 bis, rue Yahia Mazouni, El Biar, Alger), lance les cours de langue italienne pour la session d’automne 2016-2017, qui débuteront le 15 septembre 2016. Les inscriptions sont ouvertes dès maintenant auprès de l’IIC du dimanche au jeudi de 10h à 14h. Une réduction des frais d’inscriptions est accordée aux premiers dix inscrits. Pour plus d’informations, contactez : 021 92 38 73 ou [email protected]. Expositions Du 13 au 21 juillet à 22h au théâtre de plein air Hasni Chakroun d’Oran, des soirées musicales, organisées par l’ONCI et ses partenaires. Mercredi 13 juillet : Sultan, Blacko, H Magnum, Karim El Gang. Jeudi 14 juillet : les groupes Caméléon et Jaristes. Vendredi 15 juillet : Wafik Habib. Samedi 16 juillet : Amina Fakhet, Mohamed Rouane & Selma Kouiret. Dimanche 17 juillet : Kadhem Saher. Lundi 18 juillet : Najwa Karam. Mardi 19 juillet : spectacle chinois «La lune sur le mont du Holan». Jusqu’au 15 août (de 10h à 22h) à la galerie d’art Les Ateliers (173, boulevard Krim Belkacem, Alger), exposition collective de peinture et gravure d’expressions multiples. ----------------------------------------------------------------- Jusqu’au 16 juillet à la galerie d’art Dar El Kenz (Lot Bouchaoui 2, n°35, face à la forêt de Bouchaoui), exposition intitulée «L’Algérie au fil du temps : peintures, miniatures et calligraphies». ----------------------------------------------------------------- Jusqu’au 17 septembre 2016 au palais de la culture Moufdi-Zakaria d’Alger, exposition intitulée «Du Maqam à la Nouba –un voyage musical à travers les temps». ----------------------------------------------------------------- Jusqu’à la fin de l’année 2016 au musée de mercredi 13 juillet 2016 17 préhistoire et d’ethnographie du Bardo (3, avenue Franklin Roosevelt, Alger), exposition intitulée «L’Algérie dans la préhistoire –recherches et découvertes récentes». ----------------------------------------------------------------- Jusqu’au 14 juillet au centre culturel MustaphaKateb (5, rue Didouche Mourad, Alger centre), exposition d’artisanat. Concours Jeune Artiste Peintre La Société Générale Algérie lance l’appel à candidature pour l’édition 2016, la quatrième, de son concours « Jeune artiste peintre ». S’adressant aux jeunes artistes peintres algériens, ce concours est ouvert jusqu’au 30 juillet 2016. Il est destiné aux candidats âgés de 45 ans au maximum (le 31 décembre 2016), résidant en Algérie et étant jeune artiste ou amateur en art. De plus, l’œuvre présentée doit être entièrement conçue et réalisée par l’artiste lui-même. Les candidats désirant participer doivent envoyer leur CV ainsi qu’une photo (JPG 200 DPI) de leur toile avant la date du 30 juillet 2016 à l’adresse suivante : [email protected]. Le règlement de ce concours est disponible sur le site: www.societegenerale.dz. Un jury composé de personnalités et d’experts du monde artistique désignera les trois (03) meilleures œuvres lors d’un vernissage organisé à cet effet. Pour donner un maximum de visibilité aux artistes qui vont prendre part au concours, les 12 meilleures œuvres vont illustrer l’agenda et le calendrier de l’entreprise pour l’année 2017 et une exposition collective sera organisée pour présenter les réalisations des jeunes peintres. Béjaïa Film Laboratoire Pour leurs 14èmes édition, les Rencontres Cinématographiques de Bejaia instituent, dans le cadre du «Béjaia Film Laboratoire, une Bourse d’aide à l’écriture (le prix des Ateliers sauvages, Hafid Tamzali) et une Bourse d’aide à la finition (le prix Mouny Berrah), dotées respectivement de: 4 semaines de résidence d’écriture +200 000 DA ; 8 semaines de montage + 300 000 DA. Deux comités indépendants présélectionneront 4 à 6 projets pour chaque bourse. Les porteurs de projets présélectionnés seront invités à la 14ème édition des RCB pour présenter leurs projets de films face à un jury. À l’issue des sessions de pitch, deux lauréats seront annoncés le 0 Septembre 2016, lors la cérémonie de clôture des 14èmes RCB. Les participants sélectionnés prendront part aux différentes activités du Laboratoire : Atelier de Pitching, Panels de discussions et séances de networking. Une prise en charge totale est assurée aux participants durant toute la durée du BFL (du 6 au 9 Septembre 2016 inclus) avec possibilité d’accueillir 2 personnes par projet (producteur et réalisateur). Les conditions de candidature pour la bourse d’aide à l’écriture sont : être réalisateur ou producteur Maghrébin (Algérie, Maroc, Tunisie) ; avoir une expérience effective dans le domaine de la réalisation cinématographique (au moins un premier court métrage réalisé) ; aucune limite d’âge n’est requise, et les projets peuvent être envoyés en langue française ou en langue arabe et en langue Amazigh. Les conditions de candidature pour la bourse d’aide à la Finition sont : être réalisateur ou producteur Maghrébin (Algérie, Maroc, Tunisie) ; avoir tourné la totalité ou une partie du film Longmétrage (fiction, documentaire, animation, expérimental) actuellement en phase de montage ; le candidat devra présenter un pré-montage de 5 à 10 minutes des rushs déjà tournés via un lien internet (Vimeo) ; que le projet en cours soit un premier ou deuxième long métrage. Aucune limite d’âge n’est requise, et les projets peuvent être envoyés en langue française, arabe et en Amazigh. Pour répondre à cet appel à projets, télécharger le formulaire de candidature (http://projectheurts. com/index.php/les-rcb/appel-a-projets-bfl-2016), le remplir et le retourner à: bfl@projectheurts.com accompagné des documents suivants : la biographie des auteurs/réalisateurs et Producteurs ; un synopsis ; une lettre d’intention ; un scénario (pour les projets fiction) / traitement (Pour les projets documentaires) ; un pré-montage de 5 à 10 minutes des rushs déjà tournés via un lien Vimeo ou Youtube (pour les candidats à l’aide à la finition) ; lien vers un film déjà réalisé par l’auteur (pour les candidats à l’aide à l’écriture) ; tout autre élément vous paraissant utile au jury pour évaluer votre projet. Date limite d’envoi des projets : 15 juillet 2016 à minuit. Les candidats retenus seront contactés à partir de la deuxième semaine d’août 2016. 18 m e r c r e d i 1 3 j u i l l e t 2 0 1 6 SPORTISSIMO JO-2016 Des chiffres et des Jeux Sous l’égide des cinq anneaux olympiques, les 10 500 meilleurs athlètes au monde rivaliseront pour l’or devant des centaines de millions de téléspectateurs au mois d’août : les JO-2016, ce sont aussi d’innombrables chiffres. 78 000 : la capacité du stade Maracana, mythique temple du « futebol » où se dérouleront les cérémonies d’ouverture et de clôture. 17 000 : les athlètes et membres de délégations. 207 : les délégations, dont une de réfugiés, pour la première fois. 7,5 millions : les billets mis en vente. 16 : l’extension en kilomètres de la nouvelle ligne de métro, le plus grand chantier d’infrastructures de la ville en lien avec les JO. 4 : les pôles olympiques, dispersés dans toute la ville: Barra da Tijuca (ouest), Copacabana (sud), Maracana (nord) et Deodoro (nord). 25 000 : les journalistes accrédités. 500 000: les touristes attendus à Rio. 65,9 : le pourcentage de résidents de Rio qui estiment que les Jeux seront un succès, selon un sondage du ministère des Sports. 31 : les immeubles de 17 étages qui composent le Village olympique. Les 3 604 appartements sont destinés à être vendus à des particuliers après la compétition. 60 000 : les repas quotidiens qui seront servis dans le Village olympique. 5 : les Airbus A380 qu’on pourrait entreposer dans le réfectoire du Village olympique. 11 356 : les poufs du Village olympique. 7 : les joueurs du rugby à 7, présent pour la première fois à des JO. 400 : les ballons de football. 0 : le Brésil n’a jamais gagné la médaille d’or olympique en foot. 112 : les années passées depuis la dernière compétition olympique de golf. 2 : les présidents du Brésil attendus à la cérémonie d’ouverture : Dilma Rousseff, actuellement suspendue de ses fonctions et qui affronte une procédure en destitution qui devrait arriver à son terme après les JO, et Michel Temer, son vice-président devenu président par intérim, auquel échoit l’honneur de déclarer les Jeux ouverts. 450 000 : les préservatifs distribués pour les 10 500 athlètes. 41 chacun, soit deux par jour. JO-2016/Football (match de préparation/Algérie-Irak, ce soir à 20h45) Manger du lion pour reprendre du poil de la bête Quatre matchs que l’équipe nationale des moins de 23 ans perd. Depuis cette finale continentale, concédée contre le Nigeria au Sénégal en décembre dernier, nos Espoirs n’ont plus gagné. Trois joutes amicales ont été disputées depuis, pour autant de défaites. PAR MOHAMED TOUILEB Alors que les Jeux olympiques 2016 de Rio se profilent avec leur tournoi footballistique, que l’Algérie retrouve après 36 ans, la confiance n’est pas au beau fixe. Les deux rencontres de préparation contre l’Irak, dont le premier se jouera ce soir (20h45), deviennent capitales pour se revigorer. A ce rythme, il sera difficile d’assumer le statut de vice-champion d’Afrique au pays du roi Pelé. A moins d’un mois du lancement des Olympiades, la préparation bat son plein pour l’EN des U23, afin d’être fin prête pour le rendez-vous planétaire. Cependant, depuis le tournoi africain, les camarades d’Oussama Derfalou n’avaient pas vraiment eu l’occasion de retravailler leur connivence avec des stages longue durée qui permettent d’optimiser les automatismes. Dès lors, la cohésion trouvée au Sénégal a été quelque peu perdue. La défaite, à domicile, contre la Palestine (0-1) en février, et les deux matchs perdus face à la Corée du Sud à Séoul (2-0 et 3-0) le mois d’après sont venus tirer la sonnette d’alarme pour le groupe drivé par le Suisse André-Pierre Schürmann. Un collectif paraissant loin du niveau qu’il avait affiché lors de la CAN de la catégorie. Mais depuis le mois de juin, il y a eu ce stage de 20 jours dans les hauteurs de Tikjda (à 100 km d’Alger). Un regroupement dédié au perfectionnement de la forme physique des joueurs qui venaient de boucler la saison footballistique avec leur club. Après un break de quelques jours, les poulains du driver helvétique ont rallié le Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa (Alger) vendredi passé afin de préparer les deux oppositions « friendly » qui les opposeront à leurs homologues irakiens, qualifiés à l’épreuve brésilienne. « Nous avons pratiquement achevé notre préparation sur le plan physique. Il ne reste plus que quelques petits détails à peaufiner, notamment sur le plan technico-tactique. Ces deux matchs amicaux contre l’Algérie nous seront donc pas très bénéfiques », a déclaré l’entraîneur des « Lions de Mésopotamie » Abdelghani Shahad. Avant d’envoyer la liste définitive des 18 éléments concernés par la date internationale, le sélectionneur des «Fennecs » pourra voir ses éléments à l’œuvre. Mais certains, à l’instar de l’attaquant Oussama Darfalou, le milieu de terrain Mohamed Benkhemassa et le défenseur Ryad Kenniche, ne pourront pas montrer ce qu’ils ont au magasin car souffrant de troubles physiques. Sur le plan humain, d’autres comme Ramy Bensebaïni qui était présent lors du stage de Tikjda, devraient faire l’impasse sur le JO. En effet, l’ancien Montpelliérain n’a pas eu l’aval de son nouveau club (le Stade rennais) pour rejoindre ses compères. Néanmoins, deux nouveaux dans la liste devraient faire leur baptême de feu avec la tunique de l’Algérie. Il s’agit de Rachid Aït Athmane (Sporting Gijon/Espagne), Haris Belkabla (Tours FC/France). Quant à Baghdad Bounedjah (Al-Sadd/Qatar) et Abdelghani Demmou (MC Alger), ils ont déjà joué avec l’équipe première. In fine, il est utile d’informer que la deuxième manche entre Algériens et Irakiens se tiendra, au même lieu, dimanche prochain (20h). Tournoi international de proximité de football à six (17 juillet au 6 août) « Tamanrasset amitié » : 32 équipes attendues Trente-deux équipes devront prendre part à un tournoi international de proximité de football à six joueurs, prévu au stade de proximité du quartier Tahaggart à Tamanrasset du 17 juillet en cours au 6 août prochain, a-t-on appris auprès des organisateurs. Ce tournoi « Tamanrasset-amitié », qui en est à sa sixième édition, verra la représentation de 8 pays de l’Afrique subsaharienne, à savoir le Mali, Niger, Togo, Sénégal, Nigeria, Burkina-Faso, Guinée et le Bénin, en plus d’une équipe de la wilaya de M’sila et d’autres formations de différents quartiers de la wilaya hôte (Tamanrasset), a-t-on précisé. Selon le président de l’association « Amis de l’Atakor » (partie organisatrice), Mohamed Ba- chir Arbaoui, la poursuite de ce tournoi, qui enregistre une plus grande participation étrangère comparativement aux précédentes éditions, a permis de gagner en expérience dans le domaine de l’organisation et de la coordination entre les équipes engagées tout au long des trois semaines de sa durée, sans compter la consécration de l’esprit fairplay et de l’échange d’expériences entre les quelque 400 participants. Cette manifestation sportive se veut aussi un espace d’occupation des jeunes pour les éloigner des maux sociaux et des dangers de la drogue, en plus de promouvoir le principe de bon voisinage et de créer une ambiance sportive à Tamanrasset, a-t-il ajouté. De son côté, Yantou Ibrahim, membre du comité d’organisation et représentant de la communauté africaine à Tamanrasset, a indiqué que ce tournoi est une bouffée d’oxygène pour les ressortissants africains établis à Tamanrasset, et constitue une opportunité de raffermir les liens d’amitié et de bon voisinage entre les communautés maghrébine et d’Afrique subsaharienne. «Le peuple algérien est très accueillant et les Africains installés à Tamanrasset vouent beaucoup de respect à la population de cette ville», a-til affirmé. Les habitants de la capitale de l’Ahaggar (Tamanrasset) vont ainsi vivre une ambiance sportive très animée, avec au programme une soixantaine de rencontres. CYCLISME Quatre semaines de repos pour Contador, JO très compromis Alberto Contador souffre de multiples contusions et de déchirures musculaires au quadriceps. Il devra observer une période de récupération de quatre semaines et devrait manquer les Jeux Olympiques. L’Espagnol se focalise désormais sur le Tour d’Espagne à partir du 20 août. Le coureur espagnol Alberto Contador a « pratiquement exclu »sa participation aux jeux Olympiques de Rio (5-21 août), à cause des blessures qui l’ont contraint à abandonner en cours du Tour de France 2016. « Concernant les jeux Olympiques (...) c’est pratiquement exclu (que je participe), parce que la question n’est pas de savoir si j’aurai récupéré (de mes blessures) mais si je pourrai participer dans les meilleu- res conditions, et à première vue, il apparaît que ce ne sera pas possible», a déclaré le double vainqueur du Tour de France (2007, 2009) dans une conférence de presse qui s’est tenue dans une clinique de Ma- drid après s’être soumis à des tests médicaux. Quatre semaines de récupération Alberto Contador, 33 ans, figurait parmi les favoris pour remporter le Tour de France mais a dû abandonner lors de la 9e étape, handicapé par deux chutes en début de Tour. « El Pistolero » souffre de contusions et de deux déchirures musculaires au niveau du quadriceps. La Clinique Cemtro de Madrid a annoncé que le coureur devrait observer quatre semaines de récupération, les deux premières étant consacrées à un repos complet. Les médecins misent sur un retour pour le Tour d’Espagne à partir du 20 août. « Il devrait pouvoir prendre part à la Vuelta mais on ne sait pas s’il sera dans une forme optimale. » SPORTISSIMO m e r c r e d i 1 3 j u i l l e t 2 0 1 6 19 La France a réussi son EURO sur le plan sécuritaire Le terrorisme hors de partie La menace était pesante. La crainte omniprésente. Le risque de voir des bains de sang et l’EURO 2016 se transformer en un cimetière à ciel ouvert à cause des menaces terroristes était une psychose. Toutefois, sur le plan sécuritaire, la France a réussi son pari dans un contexte des plus alarmants. Pour garantir le spectacle, près de 90 000 personnes étaient mobilisées aux abords des stades et des fan zones. Même si le hooliganisme a fait une brève apparition au début du tournoi, tout a fini par rentrer dans l’ordre. PAR MOHAMED TOUILEB Un total de 1550 interpellations, 59 condamnations à des peines de prison ferme ou avec sursis, 64 reconduites à la frontière et 32 refus d’accès au territoire durant le mois de compétition, c’était le bilan partiel établi par les sources policières. Un tiers des interpellations concernerait des faits de violence et près de 8 % des introductions d’artifices dans les enceintes sportives et fan-zones. Ajoutez à cela une cinquantaine d’interpellations aux abords du Stade de France et de la Tour Eiffel, à l’issue de la finale ayant opposé le Portugal et la France dimanche soir (victoire du Portugais sur le score de 1 but à 0). Un ensemble de 42 000 policiers, 30 000 gendarmes, 5 000 personnes de la sécurité civile, 30 000 agents de sécurité privée ainsi que le renfort ponctuel des 10 000 militaires de l’opération Sentinelle qui a assuré le bon déroulement de cette manifestation qui se déroulait constamment sur une poudrière. Au cours d’un angoissant mois pour les responsables, un seul incident majeur a été enregistré. Il n’était pas lié au terrorisme, mais au hooliganisme qui a été relégué au second plan des préoccupations s’engouffrant ainsi dans la brèche dans un cordon essentiellement consacré pour parer à d’éventuelles attaques de Daesh. L’unique épisode noir durant la manifestation était ces affrontements entre les Anglais et les Russes à Marseille lors du second jour de la compétition causant 35 blessés, dont 4 graves qui ont été évacués vers leurs pays. Des dépassements maîtrisés par la suite comme l’indique le ministre de l’Intérieur français Bernard Cazeneuve : «On avait très bien anticipé avec nos amis Anglais. Nos partenaires russes ont été extrêmement efficaces sur place, mais n’ont pas suffisamment bloqué ces hooligans en amont. C’est une leçon pour eux puisqu’ils vont organiser, en 2018, la Coupe du monde », a-t-il expliqué en tenant à remercier « les autorités de l’UEFA d’avoir pris les mesures nécessaires à l’égard des fédérations concernées, et à rendre hommage, au travail effectué en commun avec les services de police européens». Tout cela, suite à l’assassinat de deux policiers par une personne se revendiquant de Daesh, trois jours à peine avant le coup de starter de la messe continentale. L’auteur du double meurtre avait menacé, dans sa vidéo de revendication, de « faire de l’Euro un cimetière ». Du coup, la vigilance a été redoublée et la crainte décuplée. Certains ont même demandé à ce que les fan-zones soit fermées afin de ne pas courir le risque de voir les rassemblements festifs se transformer en massacres collectifs : «Ceux qui ont voulu polémiquer sur les fan zones se rendent compte que la prochaine fois, il leur faudra fermer leur caquet. Les fan zones sont les endroits les plus sécurisés pour les supporters. On ne travaille pas pendant des mois avec les villes, l’UEFA, pour que les gens pensent qu’on a pu faire n’importe quoi en matière de sécurité», avait révélé Thierry Braillard, secrétaire d’Etat chargé des Sports. Des efforts et une implication salués par le président intérimaire de l’UEFA Angel Maria Villar Llona qui juge que « la France a aussi montré qu’il est possible de surmonter de grandes difficultés et de rester debout. Je pense également aux événements qui ont récemment frappé de nombreux pays et je me dis qu’à travers cet Euro en France, nous avons montré notre capacité de résilience et notre désir de rester en vie (…) avec une mention spéciale pour la police et à l’armée françaises. Ensemble elles ont garanti, de façon exceptionnelle, la sécurité de milliers de supporters venus de toute l’Europe pour assister à la compétition. L’UEFA leur tire son chapeau et les félicite pour leur travail». Si on a eu un tel spectacle, c’est parce, en coulisse, il y avait des gens de l’ombre. En plus de l’organisation du Championnat d’Europe des nations, la France jouait aussi une carte importante dans sa candidature pour abriter les Jeux olympiques de 2024. Le gouvernement de François Hollande a su tirer son épingle du jeu dans un contexte on ne peut plus complexe. De quoi donner plus d’allure à son dossier pour accueillir les secondes Olympiades de la prochaine décennie. L’Euro 2016 aura eu un mérite Faire mentir les statistiques et mettre fin aux malédictions Avec un vainqueur inédit, meilleur troisième de surcroît, cet Euro a fait mentir un certain nombre de statistiques existantes depuis bien longtemps. Une fin des séries qui a clos certaines malédictions qui hantaient des géants européens. LA PORTUGAL A (ENFIN) SOULEVÉ UN TROPHÉE C’est bien un Euro que le Portugal a gagné ce dimanche. En remportant sa première grande compétition, le Portugal a mis fin à la malédiction le faisant apparaitre fréquemment dans le dernier carré sans jamais soulever la coupe. Mieux, en s’imposant en finale contre la France, le Portugal a pris sa revanche contre son chat noir. C’est simple, la France avait gagné ses 10 dernières confrontations contre le Portugal en grande compétition. Les Portugais n’avaient plus gagné depuis le 26 avril 1975, soit 15 051 jours. LE MEILLEUR TROISIÈME SACRÉ CHAMPION C’était l’une des innovations de cet Euro et elle a été historique. Malgré sa position de meilleur troisième, le Portugal a fini par soulever la Coupe dimanche à Saint-Denis. C’est la première fois qu’un « repêché » va au bout. Lors des Mondiaux 1990 et 1994, l’Argentine et l’Italie, meilleurs troisièmes, avaient buté sur la marche finale. LA FRANCE N’EST PLUS INVINCIBLE… La France a donc perdu sur ses terres. Une anomalie tant les Bleus n’avaient plus perdu dans une grande compétition à domicile depuis belle lurette. À savoir 56 ans, puisque la dernière fois que les Bleus s’étaient inclinés en France remonte au 9 juillet 1960 ... MAIS A ENFIN BATTU LA MANNSCHAFT C’est une petite consolation pour les Bleus. En s’imposant en demi-finale au Vélodrome (2-0), l’équipe de France a mis fin à 58 ans de disette contre l’Allemagne en compétition internationale. Maigre réconfort. L’ALLEMAGNE MET FIN À LA DOMINATION ITALIENNE MALGRÉ SES TIRS AU BUT Mais n’allez pas croire que l’Allemagne a tout raté cependant. En battant l’Italie en quarts de finale, les Allemands ont mis fin à une série de 9 défaites en grande compétition contre la Squadra Azzurra. Une performance réalisée alors que l’Allemagne a pourtant raté sa séance de tirs aux buts dans les grandes largueurs. Depuis 1982, les Allemands n’avaient pas raté un tir au but. Contre l’Italie, ils en ont raté trois. Mais ont fini par l’emporter. Le Graët : «Benzema n’est pas suspendu à vie, mais laissons le temps au temps» Le président de la FFF, Noel Le Graët, a estimé en conférence de presse que Karim Benzema n’était pas suspendu à vie mais que son retour prendrait du temps. Karim Benzema, qui a manqué l’Euro-2016 sur décision de la Fédération française de football (FFF) à la suite de sa mise en examen dans l’affaire de chantage à la sex-tape, « n’est pas suspendu à vie, mais laissons le temps au temps », a expliqué le président de la FFF Noël Le Graët hier. « Il y a une affaire en cours, ce n’est pas une pièce en l’air, il faut voir l’évolution de cette affaire », a expliqué Noël Le Graët lors d’une conférence de presse hier au siège de la fédération. « J’ai toujours pensé que c’était un bon joueur, il n’est pas suspendu à vie parce que ce n’est pas ma nature, mais ensuite le sélectionneur a toujours la possibilité de ne pas prendre un garçon même s’il n’est pas suspendu, au nom de la vie de groupe. » La justice examine la requête de Benzema « Donc affaire à suivre au niveau judiciaire », a encore déclaré Noël Le Graët qui a assuré que le groupe des 23 joueurs présents à l’Euro « a quand même réussi une performance assez exceptionnelle.» «Le joueur n’est pas suspendu à vie mais laissons le temps au temps.» La Fédération française avait décidé mi-avril d’écarter Karim Benzema, au nom de «l’exemplarité» et de «la préservation du groupe» après sa mise en examen dans l’affaire de chantage à la sex-tape pour «complicité de tentative de chantage » sur Mathieu Valbuena et «participation à une association de malfaiteurs». Disqualification de l’ESS : le club ne compte pas déposer un recours L’ES Sétif (Ligue 1 algérienne de football) ne compte pas déposer un recours au niveau de la Confédération africaine de football (CAF) après sa disqualification de la Ligue des champions 2016, suite aux incidents ayant émaillé son match contre Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud), a-ton appris hier auprès du directeur administratif du club, Rachid Djeroudi. « Nous n’allons pas introduire de recours auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) suite aux sanctions prononcées par la CAF », a-t-il indiqué. Outre cette disqualification, l’Entente est appelée à disputer ses deux prochaines rencontres africaines, en cas de qualification à une compétition continentale, à huis clos, et doit s’acquitter d’une amende de 45.000 dollars, précise Djeroudi. Le club sétifien a également écopé d’une amende de 5.000 dollars pour jets de fumigènes, lors de la réception de l’équipe soudanaise d’Al-Merrikh (0-0) en match retour du 3e tour de la C1. INDUSTRIE Le Salon de Farnborough confirme la bonne santé du marché de l’aéronautique Figurant parmi les plus importants rendez-vous dédiés à l’industrie aéronautique tant civile que militaire, l’édition 2016 du salon de Farnborough, ouvert lundi, et jusqu’au 17 juillet prochain dans la banlieue sud de Londres, démontre une fois de plus que le secteur de l’aviation ne connaît pas la crise et semble avoir surmonté les difficultés observées durant les années précédentes. 787, soit 7,4 milliards de dollars au prix catalogue. Le constructeur américain qui célèbre cette année le centenaire de sa création par William E. Boeing et George Conrad Westervelt a annoncé hier au deuxième jour du salon d’autres commandes par des compagnies chinoises pour un montant de 3,6 milliards de dollars. Le géant européen Airbus, dont la stratégie mise davantage sur les gros porteurs a annoncé quant à lui un important contrat de 25 appareils avec la compagnie allemande Germania (2,6 milliards de dollars), en plus de l’annonce faite le premier jour de 12 commandes ferme d’Airbus A350-1000 pour le compte de la compagnie Virgin Atlantic, ainsi que trois exemplaires de son dernier-né l’A350-900 pour la société américaine de leasing Air Lease Corporation. Des commandes qui représentaient déjà 5,3 milliards de dollars selon les tarifs habituelles d’Airbus. Promesses d’achats, ou de commandes fermes, elles s’ajoutent à celles déjà an- noncées par les deux géants américain et européen depuis le début de l’année (276 pour Boeing et 183 pour Airbus). Il est à rappeler que Boeing et Airbus se partagent actuellement l’essentiel d’un marché de l’aéronautique historiquement au plus haut avec 13 400 avions en commande dans le monde, 94% ventes étant en effet obtenues par les deux avionneurs, selon des experts cités par la presse spécialisée (lecho.be). Cette vigueur du marché de l’aviation civile, qui résiste malgré la crise économique mondiale, ou plus récemment les inquiétudes des marché au lendemain du Brexit, devrait continuer sur sa lancée. «En dépit des récents événements qui ont affecté les marchés financiers, le secteur de l’aviation va poursuivre sa croissance sur le long terme avec un doublement de la flotte d’avions commerciaux», a déclaré à la presse spécialisée le vice-président du marketing de la division Boeing Aviation Commerciale. Rassemblement national démocratique (RND) Oran abritera l’université d’été le 16 juillet prochain en présence d’Ahmed Ouyahia national démocratique (RND) tiendra son université d’été à Oran le 16 juillet prochain en présence de son secrétaire général, Ahmed Ouyahia, a-t-on appris de sources bien informées. Ce rendez-vous, qui réunira les responsables du parti avec les militants et les membres de l’Union générale des étudiants algériens, aura pour thème le plan d’action pour les prochaines échéances politiques, notamment les législatives de 2017, qui seront cruciales dans cette période délicate que traverse le pays, avec notamment les nouvelles mutations dans la politique économique du pays, marquée par la rationalisation des dépenses tout en accordant un intérêt particulier à l’investissement local, avec les opportunités accordées aux hommes d’affaires pour se départir du pétrole-dépendance. Pour cette université d’été, les militants du parti vont affuter leurs armes afin d’aborder les prochaines échéances dans une solidarité totale, sur la lancée de la dernière assemblée qui a élu Ouyahia de nouveau à la tête du RND. Miloud Chorfi avait récemment déclaré que cette rencontre sera l’occasion pour peaufiner les préparatifs pour l’avenir proche, et de mettre en place un programme ambitieux en prévision des défis des législatives de 2017 et même de la présidentielle de 2019. Le numéro un du RND, qui est revenu au-devant de la scène après l’intérim assurée par Abdelkader Bensalah, multiplie les tournées pour rencontrer ses militants à travers les wilayas du pays, ainsi que les conférences de presse, très attendues par la presse, afin d’avoir son avis sur les changements de la politique de l’Etat et la conjoncture économique du pays. Le pragmatique Ouyahia a d’ailleurs affirmé à ce sujet : «C’est un moment délicat que traverse le pays, mais cela ne va pas pour autant nous décourager car la chute des prix du pétrole a sonné le début d’une nouvelle époque, celle de l’investissement et l’exploitation des autres richesses que recèle notre Algérie. Le travail a commencé, des signes positifs se profilent à l’horizon, c’est pour ça que j’ai toujours déclaré que l’Algérie a les moyens de surpasser cette crise, et revenir encore plus forte.» La difficile cohabitation entre ressortissants africains et habitants du Sud algérien n’est plus un fait divers. C’est désormais une réalité que les autorités locales, en premier lieu, devraient prendre au sérieux, avant que les faits rapportés ces derniers temps ne se transforment en une véritable «guéguerre». Les derniers affrontements de dimanche soir, suite à un différend ayant opposé jeunes du quartier de Gataâ El-Oued à Tamanrasset et des ressortissants africains vivant dans le même quartier, autour de la rencontre de la finale de l’euro2016 de football, en sont un nouvel exemple. 10 personnes ont été blessées, a appris hier, mardi, l’APS de sources locales et hospitalières. La confrontation qui a ensuite dégénéré en rixes émaillées d’échanges de jets de pierres qui se sont poursuivies jusqu’à lundi après-midi à Gataâ ElOued, avant de s’étendre à des quartiers limitrophes, tels que Tahaggart et Choumoue, ont confirmé des sources locales. D’après des témoins oculaires, les forces de maintien de l’ordre sont aussitôt intervenues pour calmer les esprits, avant de procéder à l’évacuation des ressortissants africains des quartiers précités afin d’éviter une éventuelle reprise des affrontements. Des sources locales, qui soutiennent que ce type d’incidents se produit parfois, et pour des raisons aussi diverses qu’insolites, appellent pour cela à la nécessité d’une implication de tous à la propagation de la culture de la tolérance et le rejet de toutes formes de haine afin d’éviter ces situations conflictuelles et préserver la quiétude et la stabilité. Dans les faits, ces affrontements ne sont pas les premiers du genre. La cité Innara, située au sud de la commune de Béchar, a été le théâtre, en mars dernier, de violentes échauffourées entre des habitants et des ressortissants de pays africains squattant des locaux publics dans ce groupement urbain. Les affrontements ont été déclenchés à la suite d’une rumeur faisant état d’une tentative de séquestration d’une fillette de 9 ans par des ressortissants de pays africains. PAR JALIL MEHNANE Le Rassemblement Deux millions de dollars mis en jeu PAR FARID MELLAL PAR NADIR KADI Les dirigeants de Boeing et d’Airbus revoient même à la hausse leurs prévisions de marché pour les vingt prochaines années et tablent sur une croissance qu’ils expliquent par la croissance du trafic aérien en Asie et dans les pays émergents. Les deux avionneurs, géants industriels du secteur, estiment à quelques différences près que le nombre des avions en service actuellement, estimé 19 500 appareils, passera à plus de 40 000 avions à l’horizon 2035. Ainsi et même si les commandes faites depuis l’ouverture du salon n’égalent pas encore le total de 201 milliards de dollars de la précédente édition (2014), Farnborough 2016, organisé tous les deux ans en alternance avec le salon du Bourget (France), a tout de même débuté pour Boeing avec des discussions avec Qatar Airways pour une trentaine d’appareils, mais surtout par l’annonce, dès l’ouverture du salon, de protocoles de vente pour les compagnies chinoises Xiamen Airlines et Donghai Airlines portant sur 67 Boeing 737 et La Fondation LafargeHolcim lance la 5e édition de son concours de l’urbanisme TAMANRASSET 10 blessés suite à des affrontements entre jeunes du quartier Gataâ El-Oued et ressortissants africains La Fondation LafargeHolcim (LafargeHolcim Foundation for Sustainable Construction) lance la 5e édition de son concours de l’urbanisme : «LafargeHolcim Awards», un évènement que cette fondation considère comme le «plus important au monde en matière de conception durable». Le concours «vise les principaux projets de professionnels ainsi que des idées audacieuses émanant de la Next Generation qui combinent des solutions de construction durable avec l'excellence en architecture», indique la Fondation LafargeHolcim dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Il est ouvert aux «architectes, planificateurs, ingénieurs, étudiants des disciplines connexes, détenteurs de projets, constructeurs et entreprises de construction présentant des réponses durables aux problèmes technologiques, environnementaux, socioéconomiques et culturels dans le bâtiment et la construction contemporains», précise-t-on de même source. Les projets doivent avoir atteint un stade de conception avancé, avoir une forte probabilité d'être exécutés, et peuvent ne pas avoir commencé leur construction avant le 4 juillet 2016, explique-t-on également. En ce qui concerne les inscriptions, ces dernières seront closes le 21 mars 2017, les participants doivent être âgés de moins de 30 ans inclus et les lauréats seront récompensés par un prix fort considérable de 2 millions de dollars. Le concours est divisé en cinq régions géographiques : Europe, Amérique du Nord, Amérique latine, Moyen-Orient-Afrique et Asie-Pacifique. De leur côté, les projets sont évalués en fonction de la région dans laquelle ils doivent être construits, et sont mesurés en tenant compte des cinq «questions clés» de la construction durable qui se penchent sur un projet dans une perspective holistique et qui prennent son cycle de vie entier en compte. Autrement dit, les critères retenus sont «l'innovation et la transférabilité ; les normes éthiques et l'inclusion sociale ; les ressources et la performance environnementale ; la viabilité économique et la compatibilité ; et l'impact du contexte et esthétique». Les gagnants seront annoncés lors d'une série de cinq cérémonies de récompense consécutives dans la seconde moitié de l'année 2017. Les gagnants sont automatiquement qualifiés pour le concours d'envergure mondiale de 2018. L'inscription au concours est gratuite et doit être faite en anglais à l'aide d'un formulaire Web sur le site www. lafargeholcim-awards.org. LafargeHolcim Foundation for Sustainable Construction est une Fondation créée en 2003 et dont le Comité académique est dirigé par l'Ecole polytechnique fédérale (ETH de Zurich et l'EPFL de Lausanne, Suisse). Elle est soutenue par LafargeHolcim, le leader mondial dans l'industrie des matériaux de construction.