Marco Boggio Sella - Centre international d`art et du paysage de l`île
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Marco Boggio Sella - Centre international d`art et du paysage de l`île
Communiqué de presse Commissaire Chiara Parisi Vernissage de l’exposition 3 mars 2007 à 18h Ouverture au public du 4 mars au 8 juillet 2007 La démarche formelle de Marco Boggio Sella naît d’une réflexion sur l’impact visuel et psychologique de l’œuvre d’art, et de l’objet en particulier, face à la subjectivité du spectateur. Mélangeant styles et médiums, ses oeuvres se tournent vers la sculpture, la peinture et l’installation pour forcer les canons imposés du modernisme. Douées d’un effet de surprise saisissant et d’une touche de provocation, les propositions de Marco Boggio Sella génèrent une atmosphère volontairement dadaïste et une réflexion sur les genres et les clichés, l’appropriation et le détournement formel des canons codifiés de l’histoire de l’art. Pour Rêves et cauchemars des cosmonautes africains, produite pour le Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière, du 4 mars au 3 juin, Marco Boggio Sella a voyagé au Burkina Faso - Ouahigouya, Dori, Aribinda,Gorom Gorom, Kaya, Po… et tout particulièrement à Ouagadougou - emportant avec lui des images et des ouvrages sur le thème de l’astronomie. Le bâtiment et le phare de Aldo Rossi accueillent les œuvres issues de ce voyage qui transforment le parcours intérieur puis toute l’île de Vassivière en un paysage surréel. Les mythes liés au paysage sont nombreux et puissants, dans certains cas ils sont communs à plusieurs cultures. La Lune et la Terre connaissent des mythologies différentes selon les religions et ont donné lieu à des critères éthiques, esthétiques et mystiques qui influencent de manière importante, non seulement la définition de notre paysage culturel mais aussi la perception intellectuelle que nous en avons. Le paysage de la Terre vu du ciel ramené par les cosmonautes en 1969 provoque une émotion collective sans précédent car elle représente l’aboutissement d’un mythe. La Lune ne peut plus être rêvée, imaginée car désormais nous connaissons son identité, sa composition chimique, son orographie. Lors de ce séjour au Burkina Faso, Marco Boggio Sella emporte avec lui des images du Soleil et des étoiles prises lors de l’atterrissage des Américains sur la Lune. Pendant ce voyage, l’artiste recueille une série d’entretiens et instaure des collaborations créatives avec les personnes du lieu. Naissent ainsi peintures, sculptures et vidéos qui formalisent un besoin universel d’inspiration, d’exploration et de découverte. Le travail de Marco Boggio Sella peut être perçu comme une exploration des implications historiques de l’art à l’origine de l’avant-garde. À travers sa collaboration avec les artistes burkinabais est né un échange d’idées visuelles et culturelles à partir d’un voyage réel ou construit comme la découverte de la Lune avec ses conséquences sociale, économique et anthropologique. L’inutilité de l’effort humain et l’illusion de la culture occidentale envers la science sont au centre de ce projet d’exposition pour Vassivière. Marco Boggio Sella Né en 1972 à Turin, Italie. Vit et travaille à New York, Etats-Unis. Pour Rêves et cauchemars des cosmonautes africains, le phare accueille six sculptures de grande dimension, qui renvoient à des totems aux allures impressionnantes voire surréelles. Il s’agit d’un jardin de fusées africaines, le totem de l’espace. Expositions monographiques : 2006, Dreams and Nightmares of the African Astronauts, John Connelly Presents, New York, Etats-Unis ; 2004, La Terra e la Notte, Studio Guenzani, Milan, Italie ; 2003, The Unity of the Real, Cosmic Galerie, Paris, France ; 2002, Galleria Marabini, Bologne, Italie ; 2001, La Folie de la Villa Médicis, Académie de France à Rome, Italie ; 2000, Studio Guenzani, Milan, Italie. La nef se transforme en musée anthropologique fictif abritant notamment une fusée de terre et de paille à l’image d’un silo à grains. Aux murs, de grandes cartes d’architectes aux dessins techniques expliquent le fonctionnement du vaisseau spatial et un itinéraire imaginaire pour comment arriver sur la Lune. Huit grands batiks utilisés comme écrans pour projection laser se réfèrent à la conquête africaine de l’espace. Dans la salle des études, le visiteur découvre un tapis bogolon qui porte les signes d’une cosmogonie et interagit avec une série d’objets. Le petit théâtre est dédié à une vidéo qui est la synthèse des pensées et des réactions des habitants rencontrés par l’artiste touchant à la fois à l’anthropologie, la politique, la science, la technique et la morale. L’exposition n’aurait pu être réalisée sans la collaboration de Adama Kafando, Marcel Laonkandé et Claude Sawadogo. Centre international d’art et du paysage Ile de Vassivière 87120 île de Vassivière — France Contact presse : Frédéric Legros t : +33 (0)5 55 69 27 27 f : +33 (0)5 55 69 29 31 e : [email protected] Ouvert du mardi au vendredi de 14h à 18h samedi et dimanche de 11h à 13h et de 14h à 18h Expositions collectives : 2007, La jeune scène artistique méditerranéenne – Volet 1, Carré d’art, Nîmes, France ; 2005, Bidibidobidiboo, Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, Guarene, Italie ; 2004, Cave Canem, John Connelly Presents, New York, Etats–Unis ; 2003, Assenze Presenze, une nouvelle génération d’artistes italiens, Le Botanique, Centre Culturel de la Communauté Française Wallonie-Bruxelles, Belgique ; Today’s man, Hiromi Yoshi Gallery, Tokyo, Japon ; Twenty Anniversary Show, Gavin Brown’s Enterprise, New York, États-Unis ; 2002, exIT, Nuove Geografie dell’Arte Italiana, Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, Turin, Italie ; A Big Brown Bag, Gavin Brown’s Enterprise, New York, Etats-Unis ; 1995, Le Labyrinthe Moral, Le Consortium, Dijon, France. Entrées : plein tarif: 3 € / demi-tarif : 1,5 € enfants de plus de 12 ans, étudiants, demandeurs d’emploi / gratuité: - 12 ans, personnes en situation de handicap ainsi que leurs accompagnateurs, Amis du Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière, abonnés du relais Artothèque. Le Centre international d’art et du paysage est financé par le Ministère de la culture et de la communication / Drac Limousin et du Conseil régional du Limousin et reçoit le soutien du Conseil général de la Creuse et du Syndicat mixte régional et interdépartemental de Vassivière en Limousin (SYMIVA). L’exposition Rêves et cauchemars des cosmonautes africains est réalisée en partenariat avec Naturalia. PHARE 6 sculptures en bois, lasers, lumières, scotch coloré, base en bois Pour Rêves et cauchemars des cosmonautes africains, le phare accueille six sculptures de grande dimension qui renvoient à des totems aux allures impressionnantes voire surréelles. Il s’agit d’un jardin de fusées africaines, le totem de l’espace. Le travail de Marco Boggio Sella peut être perçu comme une exploration des implications historiques de l’art à l’origine de l’avant-garde. L’avant-garde désigne, depuis le XIXe siècle, les personnes qui entreprennent des actions nouvelles ou expérimentales, qui se veulent l’opposé exact de l’académisme. Selon eux, la valeur d’une œuvre se confond avec son caractère inouï, en avance sur son temps. Il n’y a pas un modèle éternel du Beau, l’artiste se doit de concentrer dans sa production l’essence de la modernité, de rompre avec le culte de la nature et le réalisme de l’art figuratif. Sous une forme moins directement liée à l’idée d’une mission historique de l’artiste, l’avant-garde renvoie à une conception individualiste de la création. L’artiste est libéré de tout stéréotype social ou esthétique. Tout peut devenir art s’il le décide. Dans l’histoire de l’art, on situe les mouvements des avant-gardes historiques entre 1910 et 1940 avec le futurisme, le cubisme, Dada, le suprématisme, le constructivisme, le surréalisme. Il s’agit d’interventions artistiques contre l’art et ses institutions, de manifestations critiques et autocritiques, de rejets du système culturel après les désastres de la première guerre mondiale. À cette époque, on découvre la parole publique comme acte artistique avec notamment le théâtre synthétique, les actions et les manifestes futuristes mais également l’art médiatique et l’art public comme contestation. NEF 8 batiks, laser, sérigraphies, tissus, impressions, table, 10 sculptures, fusée, gomme synthétique Le paysage de la Terre vu du ciel ramené par les cosmonautes américains en 1969 provoque une émotion collective sans précédent car elle représente l’aboutissement d’un mythe. La Lune ne peut plus être rêvée, imaginée car désormais nous connaissons son identité, sa composition chimique, son orographie. La nef transformée en musée anthropologique fictif de la conquête africaine de la Lune abrite notamment une fusée de terre et de paille à l’image d’un silo à grains. Huit grands batiks, dont un utilisé comme écran pour projection laser, se réfèrent à la conquête africaine de l’espace. Le batik est une technique d’impression des étoffes pratiquée notamment au Burkina Faso qui constitue un art de patience et de minutie. Le procédé consiste à appliquer sur du tissu, principalement de la soie, des bains de teintures en commençant par les tons les plus clairs. De la cire fondue est appliquée sur les zones qui doivent être preservées. La technique du batik, qui remontent à un peu plus de mille ans, fut aussi beaucoup utilisée pendant la période Art Nouveau. Les batiks sont commercialisés partout dans le monde et leur création se limite généralement à la reproduction d’illustrations toujours semblables. En confrontant le batikier au thème de la conquête de l’espace, cette pratique retrouve de nouveaux motifs. COULOIR PETIT THÉÂTRE Projection Vidéo Vidéo 140 minutes en boucle 50 minutes en boucle Lors de son voyage au Burkina Faso, Marco Boggio Sella avait emporté un costume de la Nasa. Sur place, un des burkinabé rencontré par l’artiste arbore ce « vêtement » en se promenant dans le désert. Cette vidéo nous montre son parcours dans cet espace lunaire pourtant profondément terrestre. SALLE DES ÉTUDES Tapis bogolan, objet en métal, photocopie La Salle des études continue cette confrontation entre art et technique. Au mur, la reproduction d’une galaxie s’oppose par sa taille et son aspect scientifique, au tapis bogolan. Ce dernier porte les signes d’une cosmogonie et interagit avec une série d’objets. Tissu traditionnel d’Afrique de l’Ouest, le bogolan remonte à une époque lointaine, utilisant des teintures essentiellement naturelles (noir, marron, blanc). Aujourd’hui, il s’agit de la technique de teinture de textile africaine la plus mondialement répandue. À l’origine, le bogolan avait une signification particulière en fonction des motifs représentés et des couleurs utilisées, célébrant des évènements particuliers de la vie. Désormais, il est dans les pays occidentaux essentiellement décoratif. PHARE Au cœur de l’Afrique de l’Ouest, la Haute-Volta est devenue Burkina Faso (« pays des hommes intègres ») en 1984. Le pays dispose d’un patrimoine culturel très riche et varié. D’une région à l’autre, les modes de vie, les coutumes, les activités, l’artisanat et les fêtes présentent de réelles spécificités. La musique et la danse occupent naturellement une grande place dans le folklore burkinabé. Le Petit Théâtre est totalement transformé pour accueillir une vidéo qui est la synthèse des pensées et des réactions des habitants rencontrés par l’artiste au Burkina Faso. Touchant à la fois à la politique, la science, la technique et la morale, cette vidéo démontre implicitement l’illusion de la culture occidentale envers la science. À travers les rencontres est né un échange d’idées visuelles et culturelles à partir d’un voyage réel ou construit : la découverte de la Lune avec ses conséquences sociale, économique et anthropologique. NEF SALLE DES ÉTUDES PETIT THÉÂTRE Marco Boggio Sella Né en 1972 à Turin, Italie Vit et travaille à New York, Etats-Unis Expositions monographiques 2006 Dreams and Nightmares of the African Astronauts, John Connelly Presents, New York, Etats-Unis 2005 L’Atelier Rouge, John Connelly Presents, New York, Etats-Unis 2004 La Terra e la Notte, Studio Guenzani, Milan, Italie 2003 The Unity of the Real, Cosmic Galerie, Paris, France 2002 Galleria Marabini, Bologne, Italie 2001 La Folie di Villa Medici, Académie de France à Rome, Italie 2000 Studio Guenzani, Milan, Italie 1997 Galerie Analix, Genève, Suisse 1996 Newsantandrea, Savona, Italie 1995 Galerie Analix, Genève, Suisse Spazio Via Farini, Milan, Italie Depot, Bologne, Italie Expositions collectives 2007 La jeune scène artistique méditerranéenne – Volet 1, Carré d’art, Nîmes, France Space Oddity, Cosmic Galerie, Paris, France 2005 Bidibidobidiboo, Fondazione Sandretto Rerebaudengo, Guarene, Italie 2004 Vernice, sentieri della giovane pittura italiana, Canarutto Centro d’arte contemporanea Villa Manin, Passariano, Italie Cave Canem, John Connelly Presents, New York, Etats - Unis 2003 Imago, Galleria Communale d’Arte Contemporanea di Malfalcone, Italie Assenze Presenze, une nouvelle génération d’artistes italiens, Le Botanique, Centre Culturel de la Communauté Française Wallonie-Bruxelles, Bruxelles, Belgique Today’s man, Hiromi Yoshi Gallery, Tokyo, Japon Today’s man, John Connelly Presents, New York, Etats - Unis Sub Real: Reality Survival Strategies, Smart Project Space, Amsterdam, Hollande Now Playing, Daniel Reich Gallery, K48n John Connelly Presents, D’Amelio Terras, New York, Etats - Unis Twenty Anniversary Show, Gravin Brown’s Enterprise, New York, Etats-Unis 2002 exIT, Nuove Geogafie dell’Arte Italiana, Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, Turin, Italie Radical & Critical, Fondazione Adriano Olivetti, Rome, Italie Galleria Roma, Roma, Roma, Rome, Italie A Big Brown Bag, Gavin Brown’s Enterprise, New York, Etats-Unis 2001 Chain of Visions: Family, Politics and Religion in the Last Generation of Italian Contemporary Art, organisée par F. Bonami Hara Museum, Tokyo, Japon 2000 Over the Edge, Gent, Belgique 1998 Galleria Salvatore Ala, Milan, Italie Officina Italia, Museo d’Arte Moderna, Bologne, Italie 1996 Pop Planet, The Theoretical Events, Naples, Italie Fuori Uso, Pescara, Italie Germination9, Prague, Tchécoslovaquie La Panaderia, Mexico City, Mexique 1995 Le Labyrinthe Moral, Le Consortium, Dijon, France AEM, Refettorio delle Stelline, Milan, Italie Purple 8 ½, Galerie Jousse Seguin, Paris, France Bibliographie EverybodyWas There: The Wrong Guide To New York In 2004: New Kids On The Block, Ali Subotnick, Massimiliano Gioni and Maurizio Cattelan, Artforum, Décembre 2004, p. 183 Marco Boggio Sella, Andrea Bellini, Sculpture, Juillet / Août 2004, pp. 20-21 Voice Pick: Chelsea: Marco Boggio Sella, Levin, Kim, The Village Voice, 26 Mai – 1 Juin 2004, p. 81 Thrills and laughters, Andrea Bellini, Flash Art, Février - Mars 2003, pp.104-107 Marco Boggio Sella, Guido Molinari, Flash Art, Août - Septembre 2002 Oltre l'età del dubbio, Chiara Leoni, Flash Art, Août - Septembre 2002, p. 79-81 Marco Boggio Sella, Marinella Paderni, Tema Celeste, Juillet – Août 2002, p.130 Marco Boggio Sella, Daniela Lotta , Flash Art, Juin -Juillet 2002 , p.130 Boggio Sella, Guido Molinari, Flash Art International, Janvier – Février 1999 I devoti del culto di Onan, Guido Molinari , Virus, Octobre, 1996 Roberto Bagatti, Boggio Sella, Francesco Toreno, Purple Rose, Winter, 1996 Exit, F. Bonami, Fondazione Sandretto Re Rebaudango Settembre-Gennaio, 2002-2003, Turin, Italie Radical & Critical, Bartolomeo Pietromarchi, Fondazione Adriano Olivetti, 1999 Rome, Italie Art actuel, mai – juin 07