Danses du Maroc

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Danses du Maroc
Danses du Maroc
Les textes d’étude du site
Danses
Ahouach
Ahouach est une danse typiquement berbère du grand Atlas et de la région du Souss, c’est une danse
collective binaire du village célébrant toutes les festivités et moments importants de la vie. Elle fait partie
intégrante de la vie sociale des Imazighen, de leur culture orale. C’est tout un art musical mariant
harmonieusement le mouvement, le rythme et la voix.
Elle est instrumentalisée par les flûtes et les tambourins et se caractérise généralement par tout un
processus d’improvisations poétiques, de chants dialogués et de percussions. Mais chaque région se
distingue par son propre Ahouach, celui-ci peut être mixte (le groupe de femmes est autour ou en face
de celui des hommes) ou exclusivement masculin ou féminin, précédé ou non de chants dialogués
individuels ou collectifs, et avec des rythmes plus ou moins lents, variés en accentuations en fonction
des régions..
Ahouach se déroule en plusieurs temps, la partie la plus difficile à réaliser dans cette danse est
probablement celle qui constitue son originalité : c’est la partie de l’msaq : les joutes poétiques qui
précèdent la danse.
En effet, ces joutes poétiques nécessitent que les quelques danseurs d’Ahouach qui s’en chargent
soient dotés d’un extraordinaire pouvoir d’improvisations poétiques et d’un grand sens de la répartie.
Les deux chœurs (hommes et /ou femmes) se tiennent face à face et alternent leurs chants qui font
généralement référence à l’amour, à la nature, ou aux événements qui se passent dans la tribu.
Les manifestations gestuelles entrent ensuite en jeu et qui diffèrent selon les régions, elles comportent
les claquements des mains, les trépignements, les jeux de tambours qui constituent des moments forts
de l’Ahouach.
Les rythmes musicaux ainsi que les gestes des danseurs s’accélèrent au fur et à mesure que la danse
s’intensifie.
La solennité qui se dégage de ces danses en fait un spectacle d’une beauté extrême.
Reggada
La reggada est une danse traditionnelle marocaine née dans les monts des Béni-Snassen (région de
Berkane) et s'est répandue dans le Rif voisin et de l'autre côté de la frontière algérienne (Oranie). Elle
s'est aujourd'hui internationalisée grâce notamment à la diaspora marocaine en Europe.
C'est à l'origine une danse guerrière des tribus berbères ; les guerriers dansaient en signe de victoire sur
l'ennemi, d'où l'usage du fusil, les frappes de pieds au sol se font au rythme de la musique et
symbolisent l'appartenance à la terre.
Cette musique est fortement rythmée par le bendir et la ghayta ou le zamr (sorte de flûte à deux cornes).
La reggada se rapproche d'autres musiques locales comme el-Mangouchi et l'Allaoui. On la danse avec
des mouvements d'épaules, un fusil (ou un bâton), en frappant des pieds contre le sol au rythme de la
musique.
Ahidous
L’ahidous est une danse traditionnelle pratiquée par les tribus berbères du Moyen Atlas au Maroc, dans
laquelle hommes et femmes, coude à coude, forment des rondes souples et ondulantes, accompagnées
de chants (en berbère izli, izlan) rythmés par le bendir.
L'ahidous est connu pour être le divertissement préféré des Amazighs du Maroc central et leur moyen
d'expression le plus complet et le plus vivant. On le danse à l'occasion des moindres fêtes et même,
l'été, après la moisson, presque tous les soirs dans les villages.
Les danseurs se mettent en cercle, en demi-cercle, ou sur deux rangs se faisant face, hommes seuls,
femmes seules, ou, hommes et femmes alternés, étroitement serrés, épaule contre épaule, ils forment
bloc. La danse est rythmée au tambourin et par des battements de mains. Les mouvements sont
collectifs ; c'est un piétinement, un tremblement qui se propage, entrecoupé d'ondulations larges, coups
de vent sur les blés. Par leur aisance et leur ensemble, ils témoignent d'un sens du rythme remarquable.
Toutefois, tous faisant presque toujours le même geste en même temps, c'est surtout un ensemble de
juxtaposition que l'ahidous présente. En ce sens, il est très caractéristique de la mentalité des Amazighs.
L'ahwach dansé par les Chleuhs de l'Atlas occidental est déjà fort différent.
Danses berbères (Wiki)
Aux différentes grandes zones linguistiques correspondent différents styles de danses et de chants :
Dans le bassin du Souss : l’ahouach est une danse d'hommes et de femmes des pays chleuhs. Il s'agit
d'une cérémonie nocturne dans laquelle les femmes forment une ronde autour d'un feu de branches
légères. Au centre, une douzaine d'hommes forment un cercle plus restreint, tous munis de bendirs. Le
thème musical progresse par soubresauts, puis interviennent les bendirs sur accompagnant la ronde
ondulante des femmes. La danse arrive alors à son paroxysme lorsque cette ronde se divise en deux
groupes qui se font face et se donnent la réplique.
Dans le Moyen Atlas : l’ahidous est une danse du Moyen Atlas dans laquelle, cette fois, hommes et
femmes sont coude à coude. Elle est attaquée sur un rythme ondulant, à la fois souple et rigoureux.
Après cette introduction, un couple de danseurs se détache, puis virevolte avec grâce.
Dans le sud du Maroc : la guedra est une danse originaire du Sahara. Son cadre musical est composé
d'un petit groupe d'hommes dont l'un d'eux exécute un rythme régulier en frappant sur une poterie. La
danse est effectuée par une femme qui se tient au milieu du groupe de chanteurs. À genoux,
enveloppée dans une étoffe bleue, elle exécute avec sa tête et ses mains la rythmique endiablée de la
guedra.
En Kabylie on retrouve plusieurs genres musicaux correspondant aux différents événements, le genre
local traditionnel est l'achwik que l'on retrouve dans les fêtes (mariages ...) chanté pendant les urar qui
sont des chants interprétés par les femmes qui se les transmettent de génération en génération. On
retrouve aussi les ideballen qui sont des troupes qui avec leur bendir et le tbal font la musique des
grands événements (mariages,achoura...) dans certaines tribus kabyles les ideballen ont jusqu'à 6
noubas différentes. La musique kabyle a surtout influencé les musiques citadines où les Kabyles sont
nombreux à l'image du chaâbi algérois à qui la Kabylie a donné de grands noms comme Hadj El Anka,
Cheikh El Hasnaoui et Abdelkader Chaou. Dailleurs dans ce genre andalou populaire les chants en
kabyle sont très nombreux. Actuellement avec des instruments modernes la musique kabyle continue à
être un espace de création dynamique tout en gardant son authenticité et son identité propre.
Mêlant instruments modernes et traditionnels, plusieurs formations musicales interprètent des chants,
inspirés de la tradition ancestrale, mais s'adressant à la sensibilité de la génération issue de la première
vague des émigrants ruraux.
Fantasia
La fantasia désigne différents spectacles équestres traditionnels simulant des assauts militaires,
pratiqués essentiellement au Maghreb, où elle est appelée « jeu de la poudre » ou « jeu des chevaux ».
Elle prend le plus souvent la forme d’évolutions équestres au cours desquelles des cavaliers, munis de
fusils à poudre noire et chevauchant des montures richement harnachées, simulent une charge de
cavalerie dont l’apothéose est le tir coordonné d’une salve de leurs armes à feu. Elle peut en outre,
selon les régions, être exécutée à dos de dromadaire ou à pied.
Héritière de l’art équestre arabo-turco-berbère, sa pratique est attestée depuis le XVIe siècle. Signalée à
la fin du XVIIIe siècle par les témoignages de voyageurs au Maghreb, elle sera formellement connue, et
prendra ce nom de fantasia, dès 1832, grâce à Eugène Delacroix et les tableaux qu’il en fait. Elle
deviendra ensuite l’un des sujets de prédilection des peintres orientalistes les plus illustres, tels
qu’Eugène Fromentin ou Marià Fortuny.
La fantasia accompagne le plus souvent les fêtes importantes (mariages, naissances, fêtes religieuses,
etc.), même si l’aspect touristique l’emporte largement de nos jours.
L’histoire de la fantasia est celle de la rencontre en terre nord-africaine de l’Homme et du cheval. Les
restes osseux d’Equus Caballus algericus datant d’il y a 40.000 ans, aux temps préhistoriques, ou plus
récemment, les dessins rupestres de l’Atlas saharien datant de 9.000 ans av. J.-C., attestent de la
présence du cheval au Maghreb, un ancêtre de l’actuelle race chevaline indigène, le barbe.
Docile, rustique, endurant, mais surtout rapide, ce cheval fera la gloire des cavaliers numides,
considérés à l’époque des guerres puniques comme les meilleurs cavaliers du monde, grâce notamment
à la technique de combat par harcèlement à base de charges et de replis rapides qu’ils ont développée.
On retrouve plus tard cette même tactique d’attaque et de fuite (appelée el-kerr ul-ferr) chez les Arabes,
dont « les cavaliers se précipitent ventre à terre sur les carrés en poussant des cris, déchargent leurs
armes, font demi-tour aussitôt, repartent au galop, rechargent leur fusil et reviennent fondre de nouveau
sur les carrés».
Une fantasia à Tunis, par Jan Cornelisz Vermeyen, vers 1535.De là découle la fantasia. Qualifiée tour à
tour d’image de la guerre, de démonstration rituelle de force et de courage ou même de métaphore de
l’affrontement érotique, elle représente surtout les vestiges, la version édulcorée moderne, de l’art
militaire de l’équitation arabo-turco-berbère d’Afrique du Nord.
La toute première représentation d’une fantasia est le dessin du XVIe siècle attribué au peintre flamand
Jan Cornelisz Vermeyen (1500-1559), intitulé a posteriori Une fantasia à Tunis, et éventuellement ses
deux autres dessins intitulés Tournoi militaire à Tunis, les trois exécutés lors de la conquête de Tunis en
1535 par l’empereur Charles Quint.
Il faut cependant attendre la fin du XVIIIe siècle pour que soient publiées les premières descriptions de
ce qui s’appellera plus tard la fantasia : par Louis de Chénier en 1787, par l’abbé Poiret en 1789 ou dans
l’Encyclopædia Britannica en 1797.
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Yves Moulart
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