Accent aigu L`ignorance està exclure! StopTAFTA!
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Accent aigu L`ignorance està exclure! StopTAFTA!
Accent aigu pouvoir formateur pour les opinions de ces instruments relativement récents qu‘étaient les films produits alors et surtout à Hollywood. Et l’auteur de révéler une histoire que l’on devrait considérer comme contre nature et qui a durée quand même de 1933 à 1939. Selon l’ouvrage cité, le système de studios à Hollywood a été créé par des immigrants juifs en provenance de l’Europe de l’Est. On y trouve William Fox2) (Fox), Louis B. Mayer (MGM), Adolph Zukor (Paramount), Harry Cohn (Columbia), Carl Laemmle (Universal), Jack et Harry Warner (Warner). Une étude note dans les années 30: „Sur 85 noms engagés dans la production, 53 sont juifs.“ Entre cette industrie de la production cinématographique, la plus importante du monde, et le régime nazi en Allemagne, il y a eu une collaboration intense pendant la période allant de 1933 à 1939. A tel point que le consul de l’Allemagne à Los Angeles, donc à Hollywood, Georg Gyssling, homme de Hitler, avait droit de regard sur les productions des studios de Hollywood et si nécessaire faisait modifier les films qui lui déplaisaient. Les chefs des studios prenaient soin dans leurs films de ni attaquer les nazis ni défendre les juifs. Pourquoi? L’ignorance est à exclure! Le livre „The Collaboration“ cite le cas de Herman J. Mankievicz, scénariste à Hollywood. Juif lui-même, il voulait réaliser dès 1933 un film qui devait montrer le traitement des Juifs par les Allemands avec comme titre „The Mad Dog of Europe“. Mankievicz, l’auteur plus tard du célébrissime „Citizen Kaine“, voulait tirer la sonnette d’alarme. Après de longues péripéties, l’Anti-Defamation League, une organisation juive, a rendu impossible la réalisation du film, même après de sérieuses adaptations. Leur raison était la peur qu’attaquer l’Allemagne allait générer aux Etats-Unis des sentiments antisémites. Une autre raison de poids était fournie par Louis B. Mayer de la MGM lui-même. Il disait que le film „Mad Dog“ n’allait pas être fait: „parce que nous avons des intérêts en Allemagne; je représente l’industrie du film ici à Hollywood; nous avons des échanges là-bas; nous avons des revenus colossaux en Allemagne et, tant que je serai concerné, ce film ne sera par fait.“ Et le film „The Mad Dog of Europe“, vous l’avez deviné, n’a jamais été réalisé. Hitler et Goebbels étaient pleinement satisfaits de l’impact de la production hollywoodienne telle que contrôlée et adaptée par leur homme de terrain, le consul Gyssling. Il faut savoir également que Hitler, Goebbels et leur bande étaient des connaisseurs en matière de cinéma: ils regardaient un ou plusieurs films presque tous les jours. Si, à l’époque, l’impact des images était reconnu si important, qu’en est-il au- S. 5 les marchés qu’une „exception“ peut protéger des acteurs mondiaux en France: revenu des chaînes TV en 2011: ›9 Mrds EUR, cinéma, ›1 Mrd EUR. Il faut noter que le domaine des jeux vidéo est maintenant la première industrie culturelle en France et dans le monde: chiffre d’affaires mondial 66 Mrds EUR en 2013, dont 2,6 Mrds en France. L’exception culturelle est issue de traités commerciaux internationaux, nous venons de le voir. Stop TAFTA! Comment Hollywood et Hitler ont pu cultiver de concert leurs intérêts. jourd’hui? Depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, Hollywood a propagé l‘“American Way of Life“ en Europe tel qu’indiqué ci-dessus en mobilisant les souvenirs d’enfance. Il va sans dire que dans la production hollywoodienne, il y avait et il y a des œuvres magnifiques, des chefs-d‘œuvre, des films critiques, mais également beaucoup de banalités dont l’impact sur les personnes ne peut être qu’un formatage mental et un changement de culture. Et c’est voulu! D’où l’introduction de l‘“exception culturelle“ dans les traités commerciaux bilatéraux conclus au cours des dernières décennies. L‘“exception culturelle“ est un concept en droit international et en politique culturelle. Cet ensemble de dispositions vise à faire de la culture une exception dans les traités internationaux, notamment auprès de l’Organisation mondiale de commerce, mieux connue sous le sigle OMC. Ces dispositions ont pour but de spécifier que les Etats sont souverains et fondés à limiter le libre échange de la culture sur le marché pour soutenir et promouvoir leurs propres artistes, véhicules et porte-parole de la culture. La France a beaucoup insisté sur cette application de l’exception culturelle qui est une dérogation à être soumis de force à un rouleau compresseur de vente libre pour des productions mondiales au moindre prix. Dans un rapport au Sénat français sur le sujet (mai 2013), on peut lire que derrière les règles juridiques qui protègent la diversité culturelle, il y a un sujet industriel et donc des conséquences économiques. Quelques chiffres pour donner une idée sur Il y a actuellement deux grands nouveaux traités commerciaux qui sont en train d‘être négociés voire sont achevés entre l’UE et les USA (en cours) et le Canada (achevé). Beaucoup de gens n’en ont pas entendu parler, d’autres en ont entendu le nom, mais n’ont pas la moindre idée de ce qui se cache derrière. Les acronymes de ces deux traités sont CETA (Comprehensive Economic Trade Agreement) et TAFTA (TransAtlantic Free Trade Area) ou TTIP (Transatlantic Trade & Investment Partnership). L’objectif de ces traités, négociés dans une grande discrétion vis-à-vis des citoyens mais avec l’implication d’autant plus directe et intéressée des grandes sociétés, est d‘éliminer les derniers obstacles envers un marché mondial libéralisé. Cela concerne la culture, mais également l’environnement, la santé, le social. Et le sieur Barroso était très mécontent de l’attachement de la France à son „exception culturelle“ et du fait qu’elle ne veut pas y renoncer dans les nouveaux traités en cours. Afin de pouvoir entamer les négociations avec les USA l’été dernier et dans la plus grande discrétion, les pays de l’UE se sont mis d’accord d’exclure complètement le secteur audiovisuel des discussions. Pour l’instant! Mais, s’il y a intérêt à protéger le domaine de la culture de la concurrence „libre et non biaisée“, c. à d. celle qui profite au plus fort, pourquoi devrait-on lâcher des domaines non moins essentiels comme l’environnement, la santé et le social? Alors, que faire? comme disait Zeus ou était-ce Lénine? Au fond, c’est simple: S’indigner (voir Stéphane Hessel!), s’informer, au delà des bribes d’information distillées par nos dirigeants et ensuite agir, autour de soi et dans les mouvements citoyens qui continuent à défendre notre culture démocratique et humaniste, contre vents et marées. Les mêmes qui voudraient que des poètes comme Victor Jara ne soient pas oubliés, même si les fascistes lui ont écrasé les doigts dans un stade de foot au Chili en 1973 pour qu’il ne puisse plus jamais jouer de la guitare, avant de l’exécuter quand même. 1) „The Collaboration – Hollywood’s Pact with Hitler“, Ben Urwand, Belknap Press of Harvard University Press, 2013 2) W. Fox a perdu le contrôle en 1930