Un dispositif pour passer le cap du premier

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Un dispositif pour passer le cap du premier
dossier
par
Marion Fournier
signature
Louis Schweitzer, président d’Initiative France, aux côtés de George-Pau Langevin,
ministre des Outre-mer, lors de la signature de la convention, le 3 mars dernier.
Un dispositif pour
passer le cap du
premier recrutement
Initiative France et les plateformes ultramarines se mobilisent
pour encourager les TPE ultramarines sans salarié à franchir
le pas de la première embauche, au travers d’une convention
de partenariat signée avec le ministère des Outre-mer, la Caisse
des Dépôts et trois autres réseaux d’aide à la création d’entreprise.
L
es territoires d’Outre-mer
con na i ssen t u n for t t a u x
de chômage, bien supé­
rieur à celui de la métro­
pole. En 2013, il touchait
près de 28,2 % de la popu­
lation active à la Réunion, 20,7 % en
Guyane, 22,2 % en Martinique et 25,5 %
en Guadeloupe, contre environ 10 %
en France métropolitaine. Pour plus
de 75 % des ultramarins, il semble
difficile, voire très difficile, de trou­
ver un emploi dans une entreprise.
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l no 208 l septembre 2015
P o u r t a n t , p r è s d e 1 0 0 0 0 0 e n t re ­
prises ultramarines n’ont aucun sala­
rié, ce qui représente donc un réel
vivier d’emplois potentiels. « Nous
sommes convaincus que si nous
aidons les chefs de ces entreprises
à recruter leur premier salarié, nous
pourrons faire évoluer la question
de l’emploi », a déclaré George PauLangevin, ministre des Outre-mer,
lors de la signature de la conven­
tion, le 3 mars dernier. Pour relever
ce défi et soutenir les entrepreneurs
à recruter leur premier salarié, le minis­
tère des Outre-mer, la Caisse des Dépôts
et quatre réseaux d’aide à la création
d’entreprise (Initiative France, l’ADIE,
BGE et l’Union des couveuses) ont signé
cette convention de partenariat*.
Les quatre réseaux se sont engagés à mettre
en œuvre un accompagnement renforcé
des entrepreneurs sans salarié afin de
les sécuriser dans la démarche de recru­
tement de leur premier employé et de
favoriser la pérennité des emplois créés.
** Par emploi pérenne, on entend : CDI ou CDD de six mois
minimum, les contrats d’apprentissage ou de professionnalisation, et les temps partiels d’au moins 50 %.
Coe-015-01 - Juillet 2015 - conception agence BUG - visuel Thinkstock
TIVE
IA
CE
* Cette convention s’inscrit dans le cadre de la convention
pluriannuelle 2014-2017 « Agir pour l’emploi et la création
d’activités » signée en septembre 2014 par la Caisse des
Dépôts et l’État.
JOSEPH A EMBAUCHÉ MARYSE.
DEPUIS, IL SOURIT
CAR IL SAIT QUE C’EST
UN 1er PAS VERS LA CROISSANCE.
N
embaucher de façon pérenne**. Toute­
fois, les entrepreneurs créant un pre­
mier emploi salarié dès la création de
leur entreprise pourront bénéficier de cet
accompagnement spécifique et d’un prêt
d’honneur création.
Enfin, une large campagne de commu­
nication débute en septembre, pour que
le plus grand nombre possible d’en­
trepreneurs osent devenir employeurs
grâce à ce dispositif et aux plateformes
Initiative.
INI
T
Sur les 4 000 emplois prévus par la
convention, les partenaires ont confié la
moitié de l’objectif à Initiative France,
soit 2 000 emplois d’ici 2017. « C’est
dire combien le réseau Initiative France
soutient cette initiative », a souligné
Louis Schweitzer, président d’Initiative
France. Cet accompagnement des pre­
miers recrutements contribue à la crois­
sance des petites entreprises, qui est au
cœur de la stratégie du réseau Initiative
France.
Les six plateformes Initiative implan­
tées dans les départements et collectivi­
tés d’Outre-mer (Initiative Guadeloupe,
Initiative Saint-Martin Active, Initia­
tive Martinique, Initiative Centre Est
Guyane, Initiative Ouest Guyane et Ini­
tiative Réunion Entreprendre) concer­
nées par ce dispositif ont chacune enrichi
leurs services pour aider les entrepre­
neurs à recruter : mise en place d’un
processus d’accompagnement au recru­
tement et d’une organisation interne
et partenariale spécifique, formation de
leurs équipes au recrutement de person­
nel salarié. Leur prêt d’honneur crois­
sance apporte, en complément des aides
publiques, les moyens financiers à l’entre­
preneur pour financer sa croissance et
C R O I SS
A
Grâce à Initiative Croissance, Joseph a pu lancer son « 1er recrutement ».
Pour faire comme lui, rendez-vous dans la plateforme Initiative la plus proche de chez vous.
> Vous informer : tout ce qu’il faut savoir pour réussir l’embauche de son 1er salarié et la financer.
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> Vous accompagner : sur tous les aspects du recrutement ( contrat, profil à recruter, aides à mobiliser... ).
Cette action « 1ère embauche » est soutenue par le Ministère des Outre-mer et la Caisse des Dépôts
dans le cadre de la convention « AGIR POUR L’EMPLOI ».
Retrouvez toutes les informations sur :
initierlacroissance.fr
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Une des affiches réalisées
dans le cadre de la campagne
de communication.
Une séance de formation
en Guadeloupe.
focus
Une formation adaptée aux spécificités d’un premier recrutement
Tout le dispositif repose sur l’accompagnement du chef d’entreprise
dans le recrutement de son premier salarié. En signant la convention
de partenariat avec le ministère des Outre-mer, Initiative France
s’est engagé à proposer un accompagnement individualisé et adapté
à chaque entrepreneur qui souhaite créer son premier emploi.
L’accompagnement du chef d’entreprise, une fois qu’il a obtenu
son prêt d’honneur, fait partie intégrante du métier des plateformes,
mais les spécificités liées à l’embauche d’un salarié requièrent
des connaissances précises. Une formation en ressources humaines
a donc été proposée à chacune des six plateformes. Conçue
par Initiative France sur deux jours, celle-ci couvre un large spectre,
de la définition des besoins en recrutement du chef d’entreprise
à la gestion du personnel, afin que les équipes des plateformes
soient à même de répondre aux interrogations des futurs employeurs.
« Les bases que nous avons reçues lors de cette formation étaient
indispensables au bon démarrage de ce dispositif. Aujourd’hui,
nous sommes capables de conseiller un chef d’entreprise sur le type
de contrat qu’il doit privilégier pour son recrutement, sur le profil
qu’il recherche. Nous avons eu le cas d’une géomètre qui hésitait
entre embaucher un autre géomètre pour faire face à l’accroissement
des commandes ou une personne en charge du volet administratif.
Nous l’avons aidée à définir quel serait le recrutement le plus pertinent
pour elle », témoigne Corinne Offranc, directrice d’Initiative Guadeloupe.
Cette formation permet aux plateformes d’appréhender les différentes
étapes par lesquelles le chef d’entreprise doit passer s’il souhaite
recruter. « Elle s’appuie sur du contenu théorique mais aussi pratique.
en formation
Tous les permanents d’Initiative Saint-Martin Active
réunis à l’occasion de la formation dispensée
par Initiative France du 29 au 30 avril dernier.
L’objectif est de leur apporter une méthodologie sur les éléments
à transmettre au chef d’entreprise et l’aide qu’il faut lui apporter
pour lui faciliter au maximum son premier recrutement », explique
Blandine Bierre, responsable du pôle déploiement de l’offre Initiative
au sein d’Initiative France. En tout, trois sessions de formations
ont été organisées, l’une en Guadeloupe, la deuxième à Saint-Martin
et la troisième à la Réunion. Les six plateformes formées ont fait
part de leur grande satisfaction et sont reparties outillées pour
assurer la réussite de ce dispositif.
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dossier
Un dispositif pour passer le cap du premier recrutement
Une action plébiscitée
Quel regard portent les plateformes ultramarines sur ce dispositif ? Est-il en phase
avec la réalité de leurs territoires ? Les six plateformes témoignent.
La recherche de financement consti­
tue l’une des premières difficul­
tés que rencontrent les entreprises réu­
nionnaises qui souhaitent se développer.
« Une majorité d’entreprises, que la plate­
forme n’a pas soutenue à la création,
ont démarré leur activité avec trop peu
de fonds propres. Il leur est donc diffi­
cile aujourd’hui de trouver les ressources
nécessaires pour financer leur croissance »,
explique Dominique Sery, directeur d’Ini­
tiative Réunion Entreprendre. Pourtant
ces entreprises ont l’ambition de croître.
« Nous nous sommes rendu compte,
avec la mise en place du prêt Corail en
mars 2009 (qui a été créé pour aider les
entreprises ultramarines durement tou­
chées par la crise économique à surmon­
ter leurs difficultés de trésorerie), que les
entrepreneurs qui venaient à notre ren­
contre étaient davantage en situation de
croissance qu’en difficulté », poursuit-il.
Les six plateformes ultramarines sont
unanimes : les entreprises de leur terri­
toire ont un véritable potentiel de déve­
loppement. Les entrepreneurs ont d’ail­
leurs conscience qu’ils ne peuvent plus
faire face, seuls, à l’accroissement de l’acti­
vité de leur entreprise et qu’ils ont besoin
de recruter. Seulement, ces derniers, qui
comme le précise Julie Sélé, d’Initiative
Ouest Guyane, ont monté leur entreprise
d’abord pour créer leur propre emploi,
abordent la question du premier recru­
tement avec une certaine appréhension.
« Si les entrepreneurs de notre territoire
ne recrutent pas, ce n’est pas parce qu’ils
n’en ressentent pas le besoin, mais parce
qu’ils ne savent pas comment s’y prendre
et comment financer ce recrutement, les
banques se montrant peu enclines à finan­
cer le développement », explique Cathe­
rine Padra, directrice d’Initiative Centre
Est Guyane. « Les craintes face à l’em­
bauche sont souvent liées à une mau­
vaise compréhension de la valeur ajou­
tée que peut apporter un salarié. Les
entrepreneurs perçoivent le recrutement
comme une contrainte », témoigne Marc
Chakhtoura, directeur d’Initiative SaintMartin Active. « Les démarches adminis­
tratives qu’implique un recrutement en
découragent plus d’un. Un entrepreneur,
qui fait face, seul, à la croissance de son
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l no 208 l septembre 2015
Première embauche
Alexis Dru-Sauer et Cécile Le Guilloux, fondateurs de KDOPAYS Réunion,
sont les premiers entrepreneurs qu’Initiative Réunion Entreprendre a
accompagnés dans le cadre du dispositif « Première embauche ».
entreprise, n’est pas en capacité de consa­
crer le temps nécessaire au règlement
des formalités administratives », renché­
rit Corinne Offranc, directrice d’Initiative
Guadeloupe.
C’est pour toutes ces raisons que le dispositif « Première embauche » constitue une
réponse adaptée aux besoins des entre­
preneurs ultramarins. « En proposant un
accompagnement spécifique en matière
de ressources humaines, couplé à un prêt
d’honneur croissance, si l’entrepreneur
en a besoin pour assurer son développe­
ment, ce dispositif a toutes les chances de
parvenir à lever les freins à l’embauche,
puisqu’il répond aux problématiques de
financement d’un recrutement tout en
sécurisant les chefs d’entreprise dans leur
démarche », se félicite Catherine Padra,
d’Initiative Centre Est Guyane. « Le dis­
positif permet de faire de la pédagogie
autour du premier recrutement et d’apai­
ser les craintes. L’accompagnement qu’on
leur propose, les conseils que l’on peut
leur prodiguer sont ce qu’il leur manquait
jusqu’à présent pour franchir le pas »,
ajoute Marc Chakhtoura. Un accompagne­
ment, qui plus est, essentiel à la pérennité
des emplois créés par ces entrepreneurs.
« Ce dispositif va nous permettre de les
conseiller sur la pertinence du moment
choisi pour recruter. Trop d’entrepreneurs
se lancent dans le recrutement alors qu’ils
ne sont pas prêts et mettent en péril leur
entreprise », témoigne Jean-Luc Boclé,
directeur d’Initiative Martinique.
Comment les plateformes mettent-elles en
œuvre ce dispositif ? En Martinique, les
entrepreneurs qui souhaitent recruter
leur premier salarié sont tout d’abord
reçus en entretien individuel. « Nous éva­
luons avec eux si le moment est opportun
pour recruter, validons sa faisabilité éco­
nomique, cernons leur besoin et le pro­
fil recherché », décrit Jean-Luc Boclé. Ce
travail effectué, la plateforme leur pro­
pose ensuite de participer à un ou plu­
sieurs des quatre ateliers qu’elle anime
sur une demi-journée (Comment je pré­
pare mon recrutement ? Comment sécu­
riser le recrutement du candidat ? Com­
ment je recherche un candidat ? Comment
je gère mon personnel ?). « Cet accompa­
gnement que nous proposons n’est pas
forcément couplé à un prêt d’honneur
croissance. Tout entrepreneur qui ne sait
pas comment s’y prendre pour recruter,
a sa place dans le dispositif » poursuit-il.
Ce dispositif entrant dans sa phase opé­
rationnelle, Initiative Guadeloupe a sou­
haité en faire la promotion tout d’abord
auprès des entrepreneurs ayant obtenu
un prêt d’honneur à la création de leur
entreprise. Début juin, une réunion d’in­
formation a permis d’expliquer comment
la plateforme pouvait les aider à franchir
le pas du premier recrutement, et elle a
porté ses fruits. Plusieurs d’entre eux ont
souhaité bénéficier de cette offre. Une fois
les besoins des entrepreneurs identifiés,
les chargés d’affaires de la plateforme
se sont exercés à rédiger leurs premières
fiches de poste à partir de la formation
dispensée par Initiative France (voir enca­
dré). Initiative Ouest Guyane prévoit
même des séances de coaching pour pré­
parer le chef d’entreprise à bien intégrer
son nouveau salarié.
Des partenariats nécessaires à son déploiement. Initiative Guadeloupe a été dési­
gnée comme référent du guichet unique
lancé à titre expérimental par le pré­
fet et la Direccte, afin de simplifier l’em­
ploi des jeunes en Guadeloupe. « Ce gui­
chet unique complète parfaitement bien le
dispositif « Première embauche » puisque
dès qu’un chef d’entreprise nous sollici­
tera pour que l’on puisse l’aider à recru­
ter, nous pourrons, par le biais du guichet,
vérifier si un jeune demandeur d’emploi
correspond au profil demandé », explique
Corinne Offranc. Plusieurs plateformes ont
également noué des partenariats avec Pôle
emploi, afin que ce dispositif puisse profi­
ter de la complémentarité de leurs actions.
« Dans le cadre de notre partenariat, Pôle
emploi nous envoie les chefs d’entreprise
qui font part de leur volonté de recruter
leur premier salarié. De notre côté, une fois
que nous avons identifié avec l’entrepre­
neur les contours du recrutement dont il
a besoin, nous le redirigeons vers les deux
référents Pôle emploi qui ont été désignés
convention régionale
Les deux plateformes de Guyane ont signé
la convention régionale « Première embauche » le 2 juin dernier
à la préfecture de Guyane aux côtés des partenaires concernés.
pour aider le chef d’entreprise à trouver
la personne qui correspondra au profil
recherché », précise Marc Chakhtoura. « Le
conseiller Pôle emploi propose même son
appui technique à l’entrepreneur si celuici souhaite bénéficier d’un des dispositifs
d’État d’aides à l’embauche qui lui aura
été présenté lors d’un atelier co-animé par
la plate­forme et Pôle emploi », ajoute JeanLuc Boclé, d’Initiative Martinique. Quant à
Initiative Réunion Entreprendre, c’est
à l’occasion d’ateliers que Pôle emploi
organise sur l’entrepreneuriat que la pla­
teforme interviendra pour présenter le
dispositif. D’autres coopérations sont en
construction. « Nous allons bientôt signer
une convention de partenariat avec la
Chambre des Métiers et de l’Artisanat,
pour que l’on puisse avoir accès à leur
base de données répertoriant les personnes
qui cherchent un contrat d’apprentissage »,
détaille Corinne Offranc. Des partenariats
avec des cabinets d’expertises comptables
sont également envisagés. « Nous avons
décidé de nous rapprocher des experts-­
comptables afin que les entrepreneurs
que nous accompagnons puissent béné­
ficier de leur expertise sur le volet juri­
dique d’un recrutement », souligne Julie
Sélé, directrice d’Initiative Ouest Guyane.
Ces partenariats, les plateformes les solli­
citent toujours dans l’optique de simpli­
fier au maximum le processus de recru­
tement pour que les entrepreneurs ne
le considèrent plus comme un frein à l’em­
bauche.
Un moyen efficace de lutte contre le chômage.
Parce que ce dispositif encourage les
entrepreneurs à recruter leur premier
salarié dans des conditions qui favo­
risent la pérennité de l’emploi créé, et
donc à s’inscrire dans une perspective
de développement ouvrant la voie à
des embauches supplémentaires, il vise
à terme à réduire le fort taux de chô­
mage de ces territoires. « Notre terri­
toire compte de nombreux demandeurs
d’emploi qui ont du potentiel, mais à qui
l’on a jamais donné leur chance. Le dis­
positif « Première embauche » va facili­
ter leur mise en relation avec les chefs
d’entreprise et résoudre cette situation
paradoxale où les chômeurs peinent
à trouver un emploi alors que la majo­
rité des entreprises n’ont pas de salarié »
souligne Marc Chakhtoura, d’Initiative
Saint-Martin Active.
focus
Quelle synergie avec la stratégie d’Initiative France en matière de croissance ?
Ce partenariat qu’Initiative France a signé avec le ministère
des Outre-mer et la Caisse des Dépôts s’inscrit pleinement
dans la volonté du réseau d’intensifier son soutien
à la croissance des très petites entreprises.
Le dispositif « Première embauche » permet aux plateformes
ultramarines de mettre en œuvre le projet stratégique 2014-2018
qui vise notamment l’augmentation du nombre d’entreprises
financées et accompagnées en croissance, mais aussi
de se professionnaliser davantage sur les spécificités
d’un premier recrutement.
Ce dispositif a impulsé une véritable dynamique de soutien
à la croissance des entreprises ultramarines, permettant
de positionner le réseau Initiative France sur cette cible.
Entériné le 4 juillet dernier, un décret gouvernemental
prévoit une aide à l’embauche de 4 000 euros sur deux ans
pour encourager les très petites entreprises sans salarié
de tout le territoire à recruter. Cette mesure est dans l’esprit
du dispositif ultramarin. Les « primo-employeurs » métropolitains
concernés pourraient aussi bénéficier du savoir-faire d’Initiative
France déployé en Outre-mer. En effet, l’accompagnement
à la mobilisation d’un prêt d’honneur croissance est tout à fait
complémentaire à cet appui au premier recrutement.
Les plateformes ultramarines ont une longueur d’avance
et un service adapté grâce au dispositif « Première embauche ».
Une expérience sur laquelle les plateformes métropolitaines
pourront s’appuyer avec le soutien d’Initiative France.
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