Paloma se dévoile
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Paloma se dévoile
GRATUIT N°26 UNE à NÎMES I Le e -magazine des gens qui aiment leur ville I S eptembre 2012 I Paloma se dévoile... Le site une a (DE nimes )CL . IQU fr E! L'origine du Jean's Julien Plantier Un portrait jeune passion www.uneanimes.fr V d e i rg pu in is ie t la ém Th o aï ig la ne nd e Une histoire d'ici: les huiles Cauvin La fanfare des bidochons le 30 août lors des jeudis de Nîmes devant le Royal Hôtel, place d'Assas S O M M A I R E A la Une: Découvrez en exclusivité la Scène de Musiques ACtuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 4/5 Chronique d'une Nîmoise Le débreifing des vacances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 6 Le Jean's Denim: La véritable histoire de ce vêtement lié à Nîmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 7 Découverte d'une entreprise mythique: l'huile Cauvin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 8/9 Julien Plantier portrait du conseiller municipal à la jeunesse . . . . . . . . . . . . . . . . . page 11 Virginie expatriée au milieu des tigres de Thaïlande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 12 Reg'art sur les fadas de l'éléctro et l'association WOH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 14 Un mois, un mot nîmois... Suce-raque: Epithète relativement flatteuse donnée au pochard, à l'ivrogne, au vide-bouteilles. Le suce-raque est un personnage réputé pour ne pas avoir le bomi. 2 UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 UNE à NÎMES Directeur de la publication : Jérôme Puech. Rédacteurs: Miss Blablabla, Delphine Raoulx-Salmeron, Emeline Majorczyk, Thibault Loucheux et Jérôme Puech. Photographes: Alain Bérard et la rédaction. Webmaster: Tommy Desimone. Maquette: Agence Binome. Relecture: Aurélia Dubuc. Nous écrire: [email protected]. Site : www.uneanimes.com. Retrouvez tous les n°. Mensuel et gratuit. Dépôt légal numérique BNF. Diffusion: 12 000 destinataires mail. Régie publicitaire: Esprit Média: 04 66 29 75 19. Nîmes c'est ma capitale P our sur j'aime voyager, mais qu'il est bon de me retrouver à la maison, à une rue des arènes ! Cela a quelque chose de rassurant de vivre près d'un monument millénaire. - Pardon ? Roé est un chanteur Nîmois. Il a connu un succès international avec Soledad en 1990. Il entreprend l'écriture d'un nouvel album après sa tournée au Brésil. Roé est aussi directeur artistique de l'association de concerts O Flamenco. Il sera sur la scène de la SMAC-Paloma le 7 septembre avec de nombreux invités. Plus de renseignements: www.roemusic.net (photo de Bernard Soulier) Vous avez dit ville romaine ? Mais Nîmes est bien plus proche de Séville que de Rome ! Avec les espagnols nous partageons un certain art de vivre, la coutume de la fête, conviviale, parfois déglinguée, le soleil, la cuisine à l'huile d'olive, l'amour des toros et une absence de frime très agréable à vivre au quotidien. Nous avons notre marisma à nous, ce bijou qu'est la Camargue, et nous avons aussi l'amour de la musique andalouse. Oui, Nîmes est bien plus proche de Séville que de Rome. Assurément, elle a tout pour devenir la capitale du flamenco en France. Il lui manque juste que cela devienne une volonté de tous pour le devenir... Bien sur ma capitale est avant tout une jolie française, une sudiste avec un sacré caractère... Je me délecte de ses "reboussièreries", souvent justifiées de nos jours où la crise aggrave les souffrances, les inégalités, et où l'on "trime pour des picholines". J'ai le bonheur d'avoir ici des amis fidèles, et des pas tristes ! Hélas certains sont déjà partis au paradis des belles âmes : Juju, Michel Gilles, Christian Jullian. Ils me manquent dans cette cité aux mille peintres. Ailleurs je n'en ai jamais vu autant au mètre carré. Tant mieux, cet art m'a toujours fasciné, moi si peu doué en dessin. Je bouge peu de chez moi, la musique est si chronophage... Mais quand je sors j'aime vraiment les gens que je croise. On se salue, on se sourit, tout en gardant une distance de pudeur...Nous avons beaucoup en commun, et je suis fier de représenter tous ces êtres quand je chante à l'étranger. Nîmes c'est ma capitale. Roé. UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 3 la Une à Nîmes Paloma se dévoile en avant première ! Cela faisait 20 ans que les Nîmois entendaient parler d’une Scène de Musiques ACtuelles. La SMAC de Nîmes baptisée « Paloma » ouvre ses portes le 7 septembre. « Une à Nîmes » vous fait découvrir en exclusivité cet équipement culturel doté d’un projet culturel dynamique et ambitieux. « Ce bâtiment d’envergure, au travers de ses formes extérieures et de son équipement, exprimera l’énergie créatrice : la vitalité des formes architecturales pousse les murs, les déforme, les allonge, les projette dans l’espace… » nous explique le site de la SMAC. Ce vaisseau spatial posé au bord du périphérique en direction d’Avignon intrigue par sa géométrie improbable. Paloma représente le futur. Elle est le premier aménagement d’un développement urbain de la ville à l’est avec la création de logements sur le site de l’ancien hôpital (travaux en cours) et l’urbanisation du Mas des Lombards route de Beaucaire. 4 UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 Deux salles à faire connaître Une salle de répét' directeur, c’est de s’imposer dans un paysage culturel déjà riche de propositions. Nîmes pourrait devenir le centre d’un triangle Avignon-Arles-Montpellier. La SMAC devra optimiser ses deux lieux de concert et attirer un public sur une nouvelle offre. «La fréquentation du site Internet nous indique que beaucoup de Montpelliérains s’intéressent déjà à notre programmation » avance espiègle Greg Delon, chargé de communication de Paloma. La SMAC de Nîmes, c’est d’abord deux salles de concert. L’enjeu pour l’équipe de Fred Jumel, le 60 dates d'ici décembre sont programmées comme pour "satisfaire d'emblée à l'attente d'un public impatient" dit Fred. la Une à Nîmes Côté résidence d'artistes, Vitalic, Dionysos et Succes feront partie des pionniers de la scène de musique actuelle. Fred Jumel sur le toit Afin d'insuffler une vraie dynamique locale, la SMAC va accompagner 8 artistes locaux dont Joris Delacroix (DJ électro) ou encore le groupe les Watterllillies. "Ils recevront des conseils sur le plan communication, administratif ou créatif" complète le directeur Fred Jumel. L'ouverture est fixée au vendredi 7 septembre. Ce sont près de 3 000 personnes qui auront la chance de découvrir les lieux mais aussi d'assister aux multiples concerts proposés ce soir là. Outre les locaux, il faut noter la présence de DJ Shadow et de Death in Vegas. Le concert affiche déjà complet. Pour les moins chanceux, il sera possible de visiter les lieux le samedi 8 et le dimanche 9 septembre de 10h à 20h. Une à Nîmes a eu la chance de pouvoir visiter les locaux en avant première. Notre verdict est sans appel: c'est génial ! Le mobilier est à la croisée entre Ikéa et des achats de bon goût chinés sur le bon coin de type années 50-60 (meuble enfilade, fauteuil Acapulco...). Il se dégage une atmosphère conviviale prête à capter une âme artistique. D'habitude si froids, ce genre de lieux offre un cachet particulier qui finira par donner une identité propre aux différents espaces de vie, de création, de formation et de travail. A vous de faire ce lieu le vôtre que vous soyez acteur ou spectateur de la vie culturelle de la ville et de l'agglomération. Quelques chiffres: 14 millions d'euros le bâtiment 60 dates d'ici fin 2012 15 salariés permanents 3 millions d'euros de fonctionnement 3 000 places distribués pour le 7 7 studios de répétition 1750 personnes capacité totale Delphine Salmeron-Raoulx et Jérôme Puech n Cinq espaces à découvrir... L'open space Les salles de concert Le hall d'entrée Les loges C'est une salle aux carreaux bleus et blancs. Elle sert de salle de formation et de réunion. "L'atelier de Musique Assistée par Ordinateur se fera là" indique Fred Jumel le directeur. A cela il faut ajouter des espaces de répétition et d'enregistrement en live. La grande salle (photo) est d'une capacité de 1400 places debouts et la petite pourra accueillir jusqu'à 380 personnes debouts. L'équipement scénique et sonore est du dernier cri. "Il faut entendre les basses" précise Greg Delon. Le hall d'entrée est tout jaune. On s'imagine dans une scène de science fiction. Ce jaune saisissant est bluffant tout comme le rose de certains escaliers. Les artistes pourront avoir 4 loges. Des studios, véritables nid douillet, seront à la disposition des artistes en résidence. La cantine très colorée offre un espace chaleureux et convivial. Le patio La SMAC offre un superbe patio exterieur dans lequel pourront se dérouler "des petites animations en plein air" précise Fred Jumel. La végétation est au rendez-vous dans ces extérieurs. UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 5 Chronique de Miss Blablabla Le ces n a c a v s e débrief d O n y est : septembre. Ou le début de ce long couloir sombre et froid que sont l’automne et l’hiver. Il est dont urgent mes amis, avant d’affronter pluie, jours trop courts et consommation excessive de gras due aux fêtes familiales hivernales, il est donc urgent, disais-je, de profiter. Profiter du soleil, des apéros en terrasse, de prendre son temps, lézarder encore un peu... Oui donc parce que tout cela, dans quelques temps, sera terminé jusqu’à l’année prochaine ! Et il nous faut nous adonner à l’activité de rentrée la plus réjouissante : le débrief des vacances. Le débrief des vacances est un peu l’héritier du roman-photo de nos grands-mères : ce moment où l’on nous raconte des histoires d’amour brisées avant même d’avoir été consommées, ou encore de marivaudages secrets (mais-donttout-le-monde-parle-déjà) dans la maison louée entre potes, ou encore de drames à la Santa Barbara (où cette chaudasse de Marie-Aglaé a encore allumé tous les bipèdes mâles du club, laissant ce pauvre Jean-Gontrand entre les griffes de Jeanne-Thérèse… ou peut être c’était l’inverse, on ne sait plus bien)… Bref, nous pourrions continuer des heures à vous donner des exemples, mais quand on ne connait pas les gens, c’est moins drôle. afin de donner au narrateur toute l’intensité dramaturgique nécessaire à la qualité de son récit. Non par gentillesse, mais parce qu’on espère bien qu’il en fera autant lorsque nous lui conterons à notre tour la saga de notre été. Le débrief, c’est aussi une façon de prolonger les vacances, l’évocation des lieux de villégiature ayant bien souvent le pouvoir de réveiller notre mémoire sensorielle et ainsi, le temps d’un récit, de retrouver l’odeur des pins de Corse ou de la brise marine bretonne. Bon ok, une fois le récit terminé, le retour à la réalité provoquer un léger nervous breakdown, mais il faut voir là un parfait sas de décompression avant de boucler u L'héritier d to de o h p n a m ro mères nos grands Donc le débrief, c’est ce moment où l’on boit les paroles de nos amis/ collègues, où l’on ponctue chaque moment de suspense (« Et là… tu ne devineras jamais ! ») de « JE N’Y CROIS PAS !! » 6 UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 son cartable. (c’est la rentrée, c’est le moment ou jamais pour adopter la positive attitude) Et puis surtout, le débrief de rentrée, c’est hyper important pour les célibataires… cela permet tout de même d’avoir un état des lieux précis du marché et donc d’être sur les rangs pour jeter son dévolu sur les victimes des ruptures de vacances. Parce que ce n’est pas tout ça, mais nos résolutions de janvier dernier de trouver l’âme sœur, va peut être falloir s’y coller. Retrouvez Miss Blablabla: http://blog.missblablabla.com Dans le Rétro Le Jean's est-il de Nîmes ? La laine et la soie utilisées Les premiers vêtements de travail Photos prises au musée du vieux Nîmes L’appellation « DENIM » se trouve sur la plupart des Jeans. De quoi évoquer l’extraordinaire histoire du vêtement le plus porté au monde. Une histoire unique dont la légende passe par Nîmes et son fameux tissu. tailleur à Reno dans le Nevada (U.S.A.). Ce n’est que dans les années 50 que le Jean inonde le marché européen. Il devient un symbole du rêve américain. James Dean et Marlon Brando portent la célèbre toile de Nîmes. Le Jeans est un vêtement devenu un produit de consommation courante. Il est coupé dans une toile «Denim» et renforcé par des rivets. « Au XIXème siècle, la tradition raconte que les toiles bleues de Gênes et de Nîmes arrivent aux Amériques et deviennent des vêtements de travail» indique Piera Rum dans le livre « Bleu de Nîmes Jeans de Nîmes. Le bleu populaire» aux éditions Electa. L’invention du vêtement date de 1853. Elle reviendrait à une collaboration entre Levi Strauss et Jacob Davis, Un produit de Nîmes Le terme « Denim » est une contraction de «de Nîmes» ou un dérivé de « sergé de Nîmes ». Sa production date du XVIème siècle à Nîmes. Il désigne le tissu utilisé pour la confection des Jeans. C’est une toile à armature de sergé. La toile est le plus souvent en coton ou un mélange de laine et de soie. L’aspect « bleu » du Jean provient d’une teinture dite « blu di Genova » (Bleu de Gênes) d’où le nom « Blue jeans» par déformation du nom à la prononciation. Ce terme va s’imposer à partir de 1920 lorsque la marque californienne « Can’t Bust’Em » va commercialiser son modèle « Frico jeens ». Il faut imaginer l’accent d’un texan dire : bleu de Gênes de Nîmes. « Tout le monde ou presque connaît à présent l’origine étymologique du mot « denim » et nul ne songe à la contester: la ville de Nîmes est bien à l’origine de cette matière sans que l’on puisse opposer une autre explication sérieuse» concède volontiers Paul Rica-Levy dans le même ouvrage de référence. Alors que la ville s’apprête à construire un musée de la romanité, l’histoire du Jean's de Nîmes mériterait sans doute mieux qu’une petite exposition au musée du vieux Nîmes. Jérôme Puech n UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 7 Mets de l'huile ! Découverte de l'entreprise Cauvin et de son histoire Gérard Cauvin en haut à gauche, l'un des responsables de l'entreprise 8 UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 L’entreprise de la route de Saint Gilles, créée en 1930 par Sauveur Chauvet, est une histoire de famille enracinée dans la terre nîmoise et son identité oléicole. D’abord il faut s’imaginer un tonnelier de métier installé sur l’avenue Georges Pompidou en 1930 à Nîmes pour comprendre la naissance de l’entreprise familiale. Ensuite c’est l’histoire de Sauveur Chauvet, fabricant de barriques, qui se décide à faire « de la confiserie d’olive à partir de l’huile d’olive du moulin de Saint Gilles ». La fameuse « picholine » fera le succès du début de cette aventure familiale enracinée dans le terroir de la méditerranée. En 1956, le gel dévaste les oliviers au point de pousser le fils Gilbert Cauvin à « importer des olives d’autres régions et d’autres pays » explique Gérard Cauvin. L’empreinte du dernier Cauvin C’est en 1985 que Gérard Cauvin, pourtant destiné à la profession d’expert-comptable, reprend le fil de l’huile d’olive. Le virus familial se transmet à la troisième génération. L’entreprise, situé aux portes de Caissargues, sélectionne, assemble, conditionne et met en marché les huiles végétales alimentaires et de vinaigres. Gérard Cauvin développe alors les dégustations. Il attire à lui de nouveaux partenaires locaux et recherche de nouvelles origines d’olive afin d’innover. C’est ainsi que Cauvin propose des huiles de pistache et de courge. Original. L’enracinement Nîmois La société Cauvin n’a pas oublié ses racines et son identité originelle. « Même si cette année le climat n’a pas été propice, nous commercialisons une huile AOC de Nîmes ». Les olives proviennent des alentours (moulins de Beaucaire, de Sommières, de Soulas …) et de la Provence (Nions, Beaux de Provence,…). Cela représente seulement 5% des olives sélectionnées. D’ailleurs l’entreprise adhère à la marque de la Région « Sud de France . Elle nous a permis de pénétrer le marché chinois. Ils viennent de nous commander 2 200 bouteilles à 15 euros l’unité » explique heureux le directeur. Le reste des olives choisies provient d’Espagne pour 30%. Pour les huiles de sésame et d’avocat, Cauvin fait venir des huiles du Mexique. L’huile d’argan vient du Maroc. La distribution locale et internationale Les huiles Cauvin s’achètent dans la plupart des grandes surfaces de France. Elles se présentent comme un sérieux « challenger » au leader Lesieur, une véritable multinationale. Les produits de l’entreprise Nîmoise sont présents dans 10 pays dont le Canada et la Chine et de nombreux pays de l’Est comme la Hongrie, la Slovaquie ou la Roumanie. Quelles sont les particularités de la marque ? « Une sélection d’olives locale et Bio (en provenance de Tunisie) mais nous ventons les mérites pour la santé » répond Monsieur Cauvin, troisième du nom. Les bienfaits nutritionnels sont avérés en termes d’oméga 6 et 9 pour les nourrissons. Consommer de l’huile de qualité telles que les huiles Cauvin a des vertus bénéfiques pour le système cardio-vasculaire et la digestibilité. Enfin Cauvin fournit également l’industrie de l’agroalimentaire avec des entreprises de plats cuisinés connues comme Marie ou Typiak. Si l’entreprise semble en bonne santé financière, Gérard Cauvin a fait appel à un partenaire extérieur en la personne de Serge Filhol en 2003. Ce dernier détient les parts de façon majoritaire. Que va devenir la marque Cauvin ? « J’ai un fils qui vit en Australie et un autre qui travaille pour une banque » répond Gérard Cauvin sans visibilité à long terme. Jérôme Puech En savoir plus : www.huilecauvin.com Les huiles Cauvin en chiffres : 5 000 tonnes commercialisées par an 20 salariés 13 millions de chiffre d’affaires Progression du C.A. de 15% par an La distribution en grandes surfaces: 5 ME en C.A. UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 9 Plaisirs de goûter Gérard fait sauter "le bouchon Nîmois" Ouvert depuis le 30 août, le bouchon Nîmois est une toute nouvelle table à découvrir. Située au 13 rue Littré près des halles, cette adresse propose "une alternance d'ardoise chaque trimestre" indique Gérard Tuffenis ancien étalier des halles avec "la ferme du sud ouest". Des produits frais des halles, une viande d'Aubrac, de l'agneau de Sisteron, de la saucisse du sud ouest... voilà quelques uns des mets à retrouver dans son assiettte chez ce cévennol d'origine. L'accueil est très chaleureux et la cuisine s'appuie sur une expérience riche de savoir-faire. Gérard aime les bonnes choses et surtout il a un vrai don pour les partager avec ses clients et ses amis. A 50 ans, Gérard, ancien Maître rotisseur, ouvre un nouveau chapitre de sa vie de commerçant. C'est un acteur incontournable de la vie culinaire de la ville. Gérard Tuffenis Jérôme Puech Le bon dé(clic) pour Nîmes ! Nouveau site: www.uneanimes.fr UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 10 Rencontre nîmoise Couleur "jeune passion" Julien Plantier Le petit questionnaire Portrait croqué par Emeline Majorczyk Un Nîmois : Jean-Paul Fournier. Il est celui qui m’a permis de m’investir dans ma ville, c’est grâce à lui si j’en suis là aujourd’hui. Un événement : La Féria. Je les ai toutes vécues en famille, c’est un rendez-vous incontournable. Dès qu’une est passée, on attend la prochaine ! Un lieu: Les jardins de la Fontaine. J’aime courir là bas. L e benjamin du conseil municipal, Julien Plantier, délégué à la Jeunesse et à la Mission locale Jeunes, nous parle de sa ville natale et de sa vision de l’avenir pour la métropole gardoise. Agé de 26 ans, Julien a toujours vécu à Nîmes. Passé par le collège Jean Rostand, puis le lycée Montaury, il est aujourd’hui à la faculté de Droit Unîmes où il est doctorant. C’est au soir du 18 avril 2002 que se fait le déclic pour la politique. Jean-Marie Le Pen au second tour des élections présidentielles, pour lui, ça ne passe pas. Dès lors tombé dans la marmite, il cherche à s’investir. Devenu en 2005 militant UMP, il grimpe vite les échelons et devient Responsable Départemental des Jeunes populaires du Gard. Présent sur la liste électorale de Jean-Paul Fournier en 2008, son mentor, il obtient de ce fait son 1er mandat municipal. Un bonheur, selon ses propres mots. « Se donner à fond pour les autres, travailler au service de nos concitoyens est quelque chose de formidable ! » Investi, de par ses fonctions à la mairie dans la vie quotidienne des étudiants, Julien a resitué le service jeunesse place de l’Horloge. Devenu guichet unique, cet emplacement permet une meilleure visibilité et une meilleure identification pour les jeunes. Une autre fierté, avoir fait en sorte que les jeunes au sein de sa famille politique soient plus réprésentés, qu’ils aient été les moteurs et les acteurs de ces dernières campagnes électorales. « On a gagné en crédibilité !» « Paloma, une salle-tremplin » Le projet de la Scène de Musiques Actuelles lui tenait à coeur. A ceux qui critiqueraient sa petite capacité d’accueil, Julien rétorque : « on ne voulait surtout pas faire comme à Montpellier ! Le but n’est pas de se faire concurrence, mais de jouer sur un autre tableau : on veut développer une sorte de « pépinière » de jeunes talents ! » En effet, dans la petite salle (400 personnes) seront sur scène des artistes locaux, en voie d’une reconnaissance à plus grande échelle. Dans l’autre, 1400 places, joueront des artistes à la renommée plus importante. Julien se réjouit qu’on ait pu mettre en place des tarifs réduits pour les jeunes. « D’ores et déjà les prix seront très attractifs, de l’ordre de 6 euros pour les petits concerts et une vingtaine d’euros pour les autres. Mais les possesseurs de la carte Campus Culture ou encore les adhérents Fnac se verront attribuer des réductions. » Par ailleurs, des chèques-cadeaux à offrir seront aussi créés : il s’agit de fidéliser la clientèle. «Il faut changer l’idée qu’ont les gens de Nîmes, c’est une ville où il fait bon sortir. Il n’y a qu’à voir cet été, de nombreuses soirées sont organisées, il suffit juste de se renseigner ! Les jeudis de Nîmes, le festival « Un réalisateur dans la ville… » Julien espère ainsi voir Nîmes se développer, gagner en éclat et que soient mis en valeur les innombrables atouts qu’elle détient.Quand on lui parle de son propre futur, Julien ne voit aucun inconvénient à rester à Nîmes « Quand on aime sa ville, quand on s’y sent bien, pourquoi en partir ? Les nimois sont passionnés par leur quotidien et j’aime ça ! La tauromachie, qui fait partie intégrante du paysage, en est l’exemplemême ! Certes, de ce fait, certains adorent ou au contraire détestent Nîmes ! Mais c’est ainsi ! » Niveau politique, Julien joue la modestie en disant espérer ne serait-ce qu’aller jusqu’au bout de son mandat…Mais il est fort probable qu’on continue à entendre son nom prononcé au-delà de 2014…! 11 UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 Les Nîmoiseries du monde Virginie au milieu des Thaïlandaises Une rubrique pour les nîmois loin de leur terre natale Chaque mois, Une à Nîmes donne la parole à un de nos concitoyens expatriés plus ou moins loin de sa Tour Magne natale. Tous nous ont, jusqu’à présent, conté des mondes forts différents de notre cité des Antonins. Alors après Strasbourg, Montpellier , New-York , Séville, le Liban, le Japon, Paris, Milan, Londres, le Canada, le Turkménistan le Mexique, Sydney, Miami, Prague, Marie Galante , Varsovie et Rochester (USA), nous voici en Thaïlande . 12 I UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 Virginie ... La négresse blanche. V irgine 32 ans vit en Thaïlande (Chiangrai) avec son mari, Renaud. Pourtant très attachée à Nîmes, cette fille de vigneron de Garons a fait le choix de travailler dans l’hôtellerie à l’étranger. Elle élève actuellement son fils, Arthur, 3 ans. Virginie parle le thaïlandais couramment. Les Nîmoiseries du Monde L' I N T E R V I E W À D I S TA N C E . . . Et les occidentaux de manière plus générale ? Les thaïlandais ont le sentiment qu’ils prennent les meilleurs postes dans l’hôtellerie. L’image des occidentaux qui viennent ici pour la drogue et la prostitution ne facilite guère leur intégration. Derrière un comportement travailleur et malléable, les thaïlandais ont leur caractère. Quel est la place de la femme dans cette civilisation ? Quel regard portes-tu sur ce pays d’Asie ? C'est un pays magnifique où tu passes de la plage à la grande ville jusqu'aux montagnes du nord où nous vivons. Les Thaïs sont des gens d'une gentillesse hors du commun et c'est une belle expérience de vie de vivre avec eux. La cuisine est extraordinaire et en parlant leur langue, on a une qualité d'échange sans pareille... On ne vit plus comme des touristes mais on découvre toujours de nouveaux paysages, des chutes d'eau, de nouveaux bouibouis qui dominent les plantations de thé et de café, de nouveaux temples qui nous laissent sans voix. Comment les Français sont-ils perçus et toi en particulier ? Ils nous appellent les « Farangs ». Cela vient des premiers diplomates occidentaux qui sont venus en Thaîlande, des Français, à l’époque de Louis XIV. Nous sommes bien perçus car comme eux nous aimons manger. Nous avons en commun le sens de la convivialité et le sourire. C’est encore plus vrai pour les Français du Sud. Les Thaïlandais me regardent étrangement à cause de la couleur (blanche) de ma peau. Ils croient que je vais mourir. Je suis en quelque sorte une négresse blanche pour eux. Qu’est ce qui t’a donné le goût des voyages et de travailler à l’étranger? Après 5 années de droit, j’ai craqué. J’ai fait l’excellente école Vatel pour m’évader et m’ouvrir au monde. J’ai travaillé en Grèce, au Canada puis en Thaïlande. Cette formation m’a donné de vraies compétences pour être opérationnelle. Le travail me manque. J’ai hâte de le reprendre. Quels sont tes projets d’avenir ? Je dirais qu’elle évolue positivement. L’homme est roi et l’enfant est Dieu puis vient la femme. Jusqu’en 2004, la femme ne pouvait divorcer que si elle démontrait que son mari la trompait. C’est dire. Est-ce que Nîmes te manque ? Oui énormément mais je reviens tous les six mois. Ce que je retrouve aussi avec un grand plaisir à Nîmes, ce sont ses librairies, la truculence des Nîmois, l'ambiance des terrasses en été avec les amis...Vivre loin de ceux qu'on aime est difficile. Quel regard poses-tu sur Nîmes toi qui la voit deux fois par an ? Je suis perturbée par les sens de circulation qui changent sans arrêt à cause des travaux. Je trouve que Nîmes s’embellit. Je suis frappée par la beauté des façades rénovées dont celles de la Maison Carrée. Je travaillais à la boutique souvenirs à côté de cet édifice romain. Je regrette seulement que des vieilles enseignes disparaissent comme « les Poteries de la Madeleine ». J’aimerai enseigner le français aux Thaïlandais. J’écris des articles pour un journal local. Je réfléchis comment raconter ce que je vis ici. J’ai parfois envie de retourner au Canada. Cependant, la fille de vigneron que je suis reste très attachée à ses racines, à son terroir. Nîmes, c’est ma vraie maison ! Propos recueillis par Diane Lehnisch et Jérôme Puech n UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 13 Reg' Arts Une journée porte ouverte aux Arènes en 2010 proposée par les "Aficionados practicos" Greg et Bastien à la terrasse du bar le Victor Hugo Sur un mouvement musical en plein essor Les fadas de l'éléctro 14 UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 Reg' Arts L’association « Way of house » promeut ce courant d’art musical et produit de jeunes talents « J’ai de la chance d’être payé pour mixer mais je L’association compte douze membres actifs et près crois que je le ferai gratos » lance Greg Delon de 40 bénévoles lors des festivals. Le label héberge fondateur de l’association « Way of house » comme vingt jeunes pouces. La Scène de Musiques Actuelles pour mieux faire entendre cette passion bruyante va permettre de créer des soirées du genre appelée profondément ancrée en lui. Avec son complice de "Pantone" (quatre par an avec l'étiquette WOH), de toujours, Bastien Grino, il représente la scène « électro» former de nouveaux DJ et de les accompagner dans nîmoise. Le chemin tracé au début était clairsemé de leurs carrières. multiples obstacles tant « la techno était vampirisée ». Si aujourd’hui les DJ’s ont la côte auprès du public, Greg Une soirée de rentrée au et Bastien continuent « d’injecter Joy du temps et de l’argent» pour promouvoir une culture en pleine Le samedi 25 août, c’est la évolution. Leur but affiché est de rentrée du Joy, la discothèque Way of House en 5 dates : promouvoir les artistes locaux à de la route de Sauve. Greg l’image de Joris Delacroix, le DJ en Delon et Joris Delacroix vogue actuellement. 2000 : création de l’association prennent les platines à 3h30 Les premiers pas au bar le Victor 2003 : premier festival A-Nîmé 2009 : création du label « wholab » 2012 : premier concert dans les arènes dans le cadre du festival A-Nîmé Les premiers émois aux platines se passaient dans la salle du bar du Victor Hugo. Greg taquine Bastien: « et oui il passait Maracaïbo avec plaisir ». Ils touchent leurs premiers salaires de Disc Jockey qu’ils s’empressent de réinvestir dans l’association pour préparer le futur. « Ce sont d’abord les Pink Floyd qui m’ont amené à la musique » indique Bastien, le tempéré devenu comptable. Pour Greg, il se souvient des Cure ou des Pixies. Désormais, ils évoluent dans un style bien différent. Leurs étiquettes s’appellent house, techno, Deep ou encore New disco. Le festival A-Nîmé De sillons en sillons, ils portent un projet de festival novateur. Le premier festival A-Nîmé va naître dans les rues de Nîmes grâce au coup de pouce d’un élu dont le fils faisait l’éloge des soirées « électro ». Depuis, le festival « A-Nîmé » a conquis ses galons. Il est désormais LA référence des amateurs nîmois du genre. Greg, Joris et Bastien du matin. Le public exulte. Telle une secte étrange, les participants brandissent leur machine pour capter sons et images. Ils dansent en direction du duo. La vedette c’est Joris dont le nom est scandé en boucle. Malgré cela, Greg du haut de ses 35 ans est imperturbable. Il sautille de joie en tournant les boutons. Il a le sourire ravageur à la face. Les blagues de potaches s'enchaînent avec les chaussures des uns et des autres. Le plaisir est là, toujours intact. Bastien, lui, devra patienter jusqu’à 6h pour s’emparer du graal éphémère. Tous deux mesurent la chance de pouvoir mixer avec ce supplément d’âme. Deux âmes altruistes toujours prêtes à partager et également à faire émerger d’autres talents qu’eux ! Jérôme Puech Plus de renseignements : Site : www.wohlab.fr FB : http://www.facebook.com/pages/WOHLab- Records/40222398445 Soundcloud : http://soundcloud.com/wohlab UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 15 11 aout 16 UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012