Paloma se dévoile

Transcription

Paloma se dévoile
GRATUIT N°26
UNE à NÎMES
I Le e -magazine des gens qui aiment leur ville I S eptembre 2012 I
Paloma se
dévoile...
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L'origine du Jean's
Julien Plantier
Un portrait jeune passion
www.uneanimes.fr
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Une histoire d'ici:
les huiles Cauvin
La fanfare des bidochons
le 30 août lors des jeudis
de Nîmes devant le Royal
Hôtel, place d'Assas
S
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A la Une:
Découvrez en exclusivité la Scène de Musiques ACtuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 4/5
Chronique d'une Nîmoise
Le débreifing des vacances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 6
Le Jean's Denim:
La véritable histoire de ce vêtement lié à Nîmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 7
Découverte d'une entreprise mythique: l'huile Cauvin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 8/9
Julien Plantier portrait du conseiller municipal à la jeunesse . . . . . . . . . . . . . . . . . page 11
Virginie expatriée au milieu des tigres de Thaïlande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 12
Reg'art sur les fadas de l'éléctro et l'association WOH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 14
Un mois, un mot nîmois...
Suce-raque:
Epithète relativement flatteuse donnée au pochard, à l'ivrogne, au vide-bouteilles. Le suce-raque est un personnage réputé pour ne pas avoir
le bomi.
2 UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012
UNE à NÎMES
Directeur de la publication : Jérôme Puech. Rédacteurs:
Miss Blablabla, Delphine Raoulx-Salmeron, Emeline Majorczyk, Thibault Loucheux et Jérôme Puech. Photographes:
Alain Bérard et la rédaction. Webmaster: Tommy Desimone.
Maquette: Agence Binome. Relecture: Aurélia Dubuc. Nous
écrire: [email protected]. Site : www.uneanimes.com. Retrouvez tous les n°. Mensuel et gratuit. Dépôt
légal numérique BNF. Diffusion: 12 000 destinataires mail.
Régie publicitaire: Esprit Média: 04 66 29 75 19.
Nîmes c'est ma capitale
P
our sur j'aime voyager, mais qu'il est bon de me retrouver à la
maison, à une rue des arènes ! Cela a quelque chose de rassurant de vivre près d'un monument millénaire.
- Pardon ?
Roé est un chanteur
Nîmois. Il a connu un
succès international avec Soledad en
1990. Il entreprend
l'écriture d'un nouvel
album après sa
tournée au Brésil. Roé
est aussi directeur
artistique de
l'association de
concerts O Flamenco.
Il sera sur la scène de
la SMAC-Paloma le 7
septembre avec de
nombreux invités.
Plus de
renseignements:
www.roemusic.net
(photo de Bernard Soulier)
Vous avez dit ville romaine ? Mais Nîmes est bien plus proche de
Séville que de Rome !
Avec les espagnols nous partageons un certain art de vivre, la coutume de la fête, conviviale, parfois déglinguée, le soleil, la cuisine
à l'huile d'olive, l'amour des toros et une absence de frime très
agréable à vivre au quotidien.
Nous avons notre marisma à nous, ce bijou qu'est la Camargue, et
nous avons aussi l'amour de la musique andalouse.
Oui, Nîmes est bien plus proche de Séville que de Rome. Assurément, elle a tout pour devenir la capitale du flamenco en France.
Il lui manque juste que cela devienne une volonté de tous pour le
devenir...
Bien sur ma capitale est avant tout une jolie française, une sudiste
avec un sacré caractère... Je me délecte de ses "reboussièreries",
souvent justifiées de nos jours où la crise aggrave les souffrances,
les inégalités, et où l'on "trime pour des picholines".
J'ai le bonheur d'avoir ici des amis fidèles, et des pas tristes ! Hélas
certains sont déjà partis au paradis des belles âmes : Juju, Michel
Gilles, Christian Jullian. Ils me manquent dans cette cité aux mille
peintres. Ailleurs je n'en ai jamais vu autant au mètre carré. Tant
mieux, cet art m'a toujours fasciné, moi si peu doué en dessin.
Je bouge peu de chez moi, la musique est si chronophage... Mais
quand je sors j'aime vraiment les gens que je croise. On se salue,
on se sourit, tout en gardant une distance de pudeur...Nous avons
beaucoup en commun, et je suis fier de représenter tous ces êtres
quand je chante à l'étranger.
Nîmes c'est ma capitale.
Roé.
UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 3
la Une à Nîmes
Paloma se dévoile en avant première !
Cela faisait 20 ans que les Nîmois entendaient parler d’une Scène de Musiques
ACtuelles. La SMAC de Nîmes baptisée « Paloma » ouvre ses portes le 7 septembre. « Une à Nîmes » vous fait découvrir en exclusivité cet équipement culturel
doté d’un projet culturel dynamique et ambitieux.
« Ce bâtiment d’envergure, au
travers de ses formes extérieures
et de son équipement, exprimera
l’énergie créatrice : la vitalité
des
formes
architecturales
pousse les murs, les déforme,
les allonge, les projette dans
l’espace… » nous explique le site
de la SMAC. Ce vaisseau spatial
posé au bord du périphérique
en direction d’Avignon intrigue
par sa géométrie improbable.
Paloma représente le futur. Elle
est le premier aménagement
d’un développement urbain de la
ville à l’est avec la création de
logements sur le site de l’ancien
hôpital (travaux en cours)
et l’urbanisation du Mas des
Lombards route de Beaucaire.
4 UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012
Deux salles à faire connaître
Une salle de répét'
directeur, c’est de s’imposer dans
un paysage culturel déjà riche
de propositions. Nîmes pourrait
devenir le centre d’un triangle
Avignon-Arles-Montpellier.
La SMAC devra optimiser ses
deux lieux de concert et attirer
un public sur une nouvelle offre.
«La fréquentation du site Internet
nous indique que beaucoup de
Montpelliérains s’intéressent déjà
à notre programmation » avance
espiègle Greg Delon, chargé de
communication de Paloma.
La SMAC de Nîmes, c’est d’abord
deux salles de concert. L’enjeu
pour l’équipe de Fred Jumel, le
60 dates d'ici décembre sont
programmées
comme
pour
"satisfaire d'emblée à l'attente
d'un public impatient" dit Fred.
la Une à Nîmes
Côté résidence d'artistes, Vitalic,
Dionysos et Succes feront partie des
pionniers de la scène de musique
actuelle.
Fred Jumel sur le toit
Afin d'insuffler une vraie dynamique
locale, la SMAC va accompagner 8
artistes locaux dont Joris Delacroix
(DJ électro) ou encore le groupe
les Watterllillies. "Ils recevront des
conseils sur le plan communication,
administratif ou créatif" complète le
directeur Fred Jumel.
L'ouverture est fixée au vendredi 7
septembre. Ce sont près de 3 000
personnes qui auront la chance de
découvrir les lieux mais aussi d'assister
aux multiples concerts proposés ce
soir là. Outre les locaux, il faut noter
la présence de DJ Shadow et de
Death in Vegas. Le concert affiche
déjà complet.
Pour les moins chanceux, il sera
possible de visiter les lieux le samedi
8 et le dimanche 9 septembre de 10h
à 20h. Une à Nîmes a eu la chance
de pouvoir visiter les locaux en avant
première. Notre verdict est sans
appel: c'est génial !
Le mobilier est à la croisée entre Ikéa
et des achats de bon goût chinés sur
le bon coin de type années 50-60
(meuble enfilade, fauteuil Acapulco...).
Il se dégage une atmosphère conviviale
prête à capter une âme artistique.
D'habitude si froids, ce genre de lieux
offre un cachet particulier qui finira
par donner une identité propre aux
différents espaces de vie, de création,
de formation et de travail.
A vous de faire ce lieu le vôtre que
vous soyez acteur ou spectateur
de la vie culturelle de la ville et de
l'agglomération.
Quelques chiffres:
14 millions d'euros le bâtiment
60 dates d'ici fin 2012
15 salariés permanents
3 millions d'euros de fonctionnement
3 000 places distribués pour le 7
7 studios de répétition
1750 personnes capacité totale
Delphine Salmeron-Raoulx et Jérôme Puech n
Cinq espaces à découvrir...
L'open space
Les salles de
concert
Le hall d'entrée
Les loges
C'est une salle aux carreaux bleus et blancs.
Elle sert de salle de formation et de réunion.
"L'atelier de Musique
Assistée par Ordinateur
se fera là" indique Fred
Jumel le directeur. A
cela il faut ajouter des
espaces de répétition
et d'enregistrement en
live.
La
grande
salle
(photo) est d'une
capacité de 1400
places debouts et
la petite pourra accueillir jusqu'à 380
personnes debouts.
L'équipement scénique et sonore est
du dernier cri. "Il faut
entendre les basses"
précise Greg Delon.
Le hall d'entrée
est tout jaune. On
s'imagine dans une
scène de science
fiction. Ce jaune
saisissant est bluffant tout comme le
rose de certains escaliers.
Les artistes pourront
avoir 4 loges. Des
studios,
véritables
nid douillet, seront à
la disposition des artistes en résidence.
La cantine très colorée offre un espace
chaleureux et convivial.
Le patio
La SMAC offre un
superbe patio exterieur dans lequel
pourront se dérouler "des petites
animations en plein
air" précise Fred Jumel. La végétation
est au rendez-vous
dans ces extérieurs.
UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 5
Chronique de Miss Blablabla
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débrief d
O
n y est : septembre. Ou le début
de ce long couloir sombre et froid
que sont l’automne et l’hiver.
Il est dont urgent mes amis, avant
d’affronter pluie, jours trop courts et
consommation excessive de gras due
aux fêtes familiales hivernales, il est
donc urgent, disais-je, de profiter.
Profiter du soleil, des apéros en terrasse,
de prendre son temps, lézarder encore
un peu... Oui donc parce que tout cela,
dans quelques temps, sera terminé
jusqu’à l’année prochaine ! Et il nous
faut nous adonner à l’activité de
rentrée la plus réjouissante : le débrief
des vacances.
Le débrief des vacances
est un peu l’héritier
du
roman-photo
de
nos grands-mères : ce
moment où l’on nous
raconte des histoires
d’amour brisées avant
même
d’avoir
été
consommées, ou encore
de marivaudages secrets (mais-donttout-le-monde-parle-déjà) dans la
maison louée entre potes, ou encore
de drames à la Santa Barbara (où cette
chaudasse de Marie-Aglaé a encore
allumé tous les bipèdes mâles du club,
laissant ce pauvre Jean-Gontrand
entre les griffes de Jeanne-Thérèse…
ou peut être c’était l’inverse, on ne
sait plus bien)… Bref, nous pourrions
continuer des heures à vous donner des
exemples, mais quand on ne connait
pas les gens, c’est moins drôle.
afin de donner au narrateur toute
l’intensité dramaturgique nécessaire
à la qualité de son récit. Non par
gentillesse, mais parce qu’on espère
bien qu’il en fera autant lorsque nous
lui conterons à notre tour la saga de
notre été.
Le débrief, c’est aussi une façon de
prolonger les vacances, l’évocation
des lieux de villégiature ayant bien
souvent le pouvoir de réveiller notre
mémoire sensorielle et ainsi, le temps
d’un récit, de retrouver l’odeur des
pins de Corse ou de la brise marine
bretonne.
Bon ok, une fois le
récit terminé, le
retour à la réalité
provoquer un léger
nervous breakdown,
mais il faut voir là
un parfait sas de
décompression
avant de boucler
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nos grands
Donc le débrief, c’est ce moment
où l’on boit les paroles de nos amis/
collègues, où l’on ponctue chaque
moment de suspense (« Et là… tu ne
devineras jamais ! ») de « JE N’Y CROIS
PAS !! »
6 UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012
son cartable.
(c’est la rentrée, c’est le moment
ou jamais pour adopter la positive
attitude)
Et puis surtout, le débrief de rentrée,
c’est hyper important pour les
célibataires… cela permet tout de
même d’avoir un état des lieux précis
du marché et donc d’être sur les
rangs pour jeter son dévolu sur les
victimes des ruptures de vacances.
Parce que ce n’est pas tout ça, mais
nos résolutions de janvier dernier
de trouver l’âme sœur, va peut être
falloir s’y coller.
Retrouvez Miss Blablabla:
http://blog.missblablabla.com
Dans le Rétro
Le Jean's est-il de Nîmes ?
La laine et la soie utilisées
Les premiers vêtements de travail
Photos prises au musée du vieux Nîmes
L’appellation « DENIM » se
trouve sur la plupart des
Jeans. De quoi évoquer
l’extraordinaire
histoire
du vêtement le plus
porté au monde. Une
histoire unique dont la
légende passe par Nîmes
et son fameux tissu.
tailleur à Reno dans le
Nevada (U.S.A.). Ce n’est
que dans les années 50 que
le Jean inonde le marché
européen.
Il
devient
un symbole
du rêve
américain. James Dean
et Marlon Brando portent
la célèbre toile de Nîmes.
Le Jeans est un vêtement
devenu un produit de
consommation courante.
Il est coupé dans une toile
«Denim» et renforcé par
des rivets. « Au XIXème
siècle, la tradition raconte
que les toiles bleues
de Gênes et de Nîmes
arrivent aux Amériques
et
deviennent
des
vêtements de travail»
indique Piera Rum dans
le livre « Bleu de Nîmes
Jeans de Nîmes. Le bleu
populaire» aux éditions
Electa. L’invention du
vêtement date de 1853.
Elle reviendrait à une
collaboration entre Levi
Strauss et Jacob Davis,
Un produit de Nîmes
Le terme « Denim » est une
contraction de «de Nîmes»
ou un dérivé de « sergé
de Nîmes ». Sa production
date du XVIème siècle à
Nîmes. Il désigne le tissu
utilisé pour la confection
des Jeans. C’est une toile
à armature de sergé. La
toile est le plus souvent en
coton ou un mélange de
laine et de soie. L’aspect
« bleu » du Jean provient
d’une teinture dite « blu di
Genova » (Bleu de Gênes)
d’où le nom « Blue jeans»
par déformation du nom
à la prononciation. Ce
terme va s’imposer à
partir de 1920 lorsque
la marque californienne
« Can’t Bust’Em » va
commercialiser
son
modèle « Frico jeens ».
Il faut imaginer l’accent
d’un texan dire : bleu
de Gênes de Nîmes.
« Tout le monde ou
presque connaît à présent
l’origine
étymologique
du mot « denim » et nul
ne songe à la contester:
la ville de Nîmes est
bien à l’origine de cette
matière sans que l’on
puisse opposer une autre
explication
sérieuse»
concède volontiers Paul
Rica-Levy dans le même
ouvrage de référence.
Alors que la ville s’apprête
à construire un musée de
la romanité, l’histoire du
Jean's de Nîmes mériterait
sans doute mieux qu’une
petite
exposition
au
musée du vieux Nîmes.
Jérôme Puech n
UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 7
Mets de l'huile !
Découverte de l'entreprise Cauvin et de son histoire
Gérard Cauvin en haut à gauche, l'un des responsables de l'entreprise
8 UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012
L’entreprise de la route de Saint Gilles,
créée en 1930 par Sauveur Chauvet, est
une histoire de famille enracinée dans la
terre nîmoise et son identité oléicole.
D’abord il faut s’imaginer un tonnelier de métier installé
sur l’avenue Georges Pompidou en 1930 à Nîmes pour
comprendre la naissance de l’entreprise familiale. Ensuite c’est l’histoire de Sauveur Chauvet, fabricant de
barriques, qui se décide à faire « de la confiserie d’olive
à partir de l’huile d’olive du moulin de Saint Gilles ».
La fameuse « picholine » fera le succès du début de
cette aventure familiale enracinée dans le terroir de la
méditerranée. En 1956, le gel dévaste les oliviers au
point de pousser le fils Gilbert Cauvin à « importer des
olives d’autres régions et d’autres pays » explique Gérard Cauvin.
L’empreinte du dernier Cauvin
C’est en 1985 que Gérard Cauvin, pourtant destiné à la
profession d’expert-comptable, reprend le fil de l’huile
d’olive. Le virus familial se transmet à la troisième génération. L’entreprise, situé aux portes de Caissargues,
sélectionne, assemble, conditionne et met en marché
les huiles végétales alimentaires et de vinaigres. Gérard Cauvin développe alors les dégustations. Il attire
à lui de nouveaux partenaires locaux et recherche de
nouvelles origines d’olive afin d’innover. C’est ainsi que
Cauvin propose des huiles de pistache et de courge.
Original.
L’enracinement Nîmois
La société Cauvin n’a pas oublié ses racines et son identité originelle. « Même si cette année le climat n’a pas
été propice, nous commercialisons une huile AOC de
Nîmes ». Les olives proviennent des alentours (moulins
de Beaucaire, de Sommières, de Soulas …) et de la Provence (Nions, Beaux de Provence,…). Cela représente
seulement 5% des olives sélectionnées. D’ailleurs l’entreprise adhère à la marque de la Région « Sud de France . Elle nous a permis de pénétrer le marché chinois.
Ils viennent de nous commander 2 200 bouteilles à 15
euros l’unité » explique heureux le directeur. Le reste
des olives choisies provient d’Espagne pour 30%. Pour
les huiles de sésame et d’avocat, Cauvin fait venir des
huiles du Mexique. L’huile d’argan vient du Maroc.
La distribution locale et internationale
Les huiles Cauvin s’achètent dans la plupart des grandes surfaces de France. Elles se présentent comme un
sérieux « challenger » au leader Lesieur, une véritable
multinationale. Les produits de l’entreprise Nîmoise
sont présents dans 10 pays dont le Canada et la Chine
et de nombreux pays de l’Est comme la Hongrie, la Slovaquie ou la Roumanie. Quelles sont les particularités
de la marque ? « Une sélection d’olives locale et Bio (en
provenance de Tunisie) mais nous ventons les mérites
pour la santé » répond Monsieur Cauvin, troisième du
nom. Les bienfaits nutritionnels sont avérés en termes
d’oméga 6 et 9 pour les nourrissons. Consommer de
l’huile de qualité telles que les huiles Cauvin a des vertus bénéfiques pour le système cardio-vasculaire et la
digestibilité. Enfin Cauvin fournit également l’industrie
de l’agroalimentaire avec des entreprises de plats cuisinés connues comme Marie ou Typiak.
Si l’entreprise semble en bonne santé financière, Gérard
Cauvin a fait appel à un partenaire extérieur en la personne de Serge Filhol en 2003. Ce dernier détient les
parts de façon majoritaire. Que va devenir la marque
Cauvin ? « J’ai un fils qui vit en Australie et un autre qui
travaille pour une banque » répond Gérard Cauvin sans
visibilité à long terme.
Jérôme Puech
En savoir plus : www.huilecauvin.com
Les huiles Cauvin en chiffres :
5 000 tonnes commercialisées par an
20 salariés
13 millions de chiffre d’affaires
Progression du C.A. de 15% par an
La distribution en grandes surfaces: 5 ME en C.A.
UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 9
Plaisirs de goûter
Gérard fait sauter "le bouchon
Nîmois"
Ouvert depuis le 30 août, le bouchon Nîmois est une
toute nouvelle table à découvrir. Située au 13 rue Littré
près des halles, cette adresse propose "une alternance
d'ardoise chaque trimestre" indique Gérard Tuffenis
ancien étalier des halles avec "la ferme du sud ouest".
Des produits frais des halles, une viande d'Aubrac, de
l'agneau de Sisteron, de la saucisse du sud ouest...
voilà quelques uns des mets à retrouver dans son
assiettte chez ce cévennol d'origine. L'accueil est très
chaleureux et la cuisine s'appuie sur une expérience
riche de savoir-faire. Gérard aime les bonnes choses
et surtout il a un vrai don pour les partager avec ses
clients et ses amis.
A 50 ans, Gérard, ancien Maître rotisseur, ouvre un
nouveau chapitre de sa vie de commerçant. C'est un
acteur incontournable de la vie culinaire de la ville.
Gérard Tuffenis
Jérôme Puech
Le bon dé(clic)
pour Nîmes !
Nouveau site:
www.uneanimes.fr
UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 10
Rencontre nîmoise
Couleur
"jeune passion"
Julien Plantier
Le petit questionnaire
Portrait croqué par Emeline Majorczyk
Un Nîmois :
Jean-Paul Fournier.
Il est celui qui m’a
permis de m’investir
dans ma ville, c’est
grâce à lui si j’en
suis là aujourd’hui.
Un événement :
La Féria. Je les
ai toutes vécues
en famille, c’est
un rendez-vous
incontournable. Dès
qu’une est passée,
on attend la prochaine !
Un lieu:
Les jardins de la
Fontaine. J’aime
courir là bas.
L
e benjamin du conseil municipal, Julien
Plantier, délégué à la Jeunesse et à la Mission
locale Jeunes, nous parle de sa ville natale
et de sa vision de l’avenir pour la métropole
gardoise.
Agé de 26 ans, Julien a toujours vécu à Nîmes.
Passé par le collège Jean Rostand, puis le lycée
Montaury, il est aujourd’hui à la faculté de Droit
Unîmes où il est doctorant. C’est au soir du 18
avril 2002 que se fait le déclic pour la politique.
Jean-Marie Le Pen au second tour des élections
présidentielles, pour lui, ça ne passe pas. Dès lors
tombé dans la marmite, il cherche à s’investir.
Devenu en 2005 militant UMP, il grimpe vite les
échelons et devient Responsable Départemental
des Jeunes populaires du Gard.
Présent sur la liste électorale de Jean-Paul
Fournier en 2008, son mentor, il obtient de ce
fait son 1er mandat municipal. Un bonheur, selon
ses propres mots. « Se donner à fond pour les
autres, travailler au service de nos concitoyens
est quelque chose de formidable ! »
Investi, de par ses fonctions à la mairie dans la
vie quotidienne des étudiants, Julien a resitué
le service jeunesse place de l’Horloge. Devenu
guichet unique, cet emplacement permet une
meilleure visibilité et une meilleure identification
pour les jeunes. Une autre fierté, avoir fait en sorte
que les jeunes au sein de sa famille politique soient
plus réprésentés, qu’ils aient été les moteurs et les
acteurs de ces dernières campagnes électorales.
« On a gagné en crédibilité !»
« Paloma, une salle-tremplin »
Le projet de la Scène de Musiques Actuelles lui
tenait à coeur. A ceux qui critiqueraient sa petite
capacité d’accueil, Julien rétorque : « on ne
voulait surtout pas faire comme à Montpellier !
Le but n’est pas de se faire concurrence, mais de
jouer sur un autre tableau : on veut développer
une sorte de « pépinière » de jeunes talents ! »
En effet, dans la petite salle (400 personnes)
seront sur scène des artistes locaux, en voie
d’une reconnaissance à plus grande échelle. Dans
l’autre, 1400 places, joueront des artistes à la
renommée plus importante. Julien se réjouit qu’on
ait pu mettre en place des tarifs réduits pour
les jeunes. « D’ores et déjà les prix seront très
attractifs, de l’ordre de 6 euros pour les petits
concerts et une vingtaine d’euros pour les autres.
Mais les possesseurs de la carte Campus Culture
ou encore les adhérents Fnac se verront attribuer
des réductions. » Par ailleurs, des chèques-cadeaux
à offrir seront aussi créés : il s’agit de fidéliser la
clientèle. «Il faut changer l’idée qu’ont les gens
de Nîmes, c’est une ville où il fait bon sortir. Il n’y
a qu’à voir cet été, de nombreuses soirées sont
organisées, il suffit juste de se renseigner ! Les
jeudis de Nîmes, le festival « Un réalisateur dans
la ville… »
Julien espère ainsi voir Nîmes se développer,
gagner en éclat et que soient mis en valeur
les innombrables atouts qu’elle détient.Quand
on lui parle de son propre futur, Julien ne voit
aucun inconvénient à rester à Nîmes « Quand on
aime sa ville, quand on s’y sent bien, pourquoi
en partir ? Les nimois sont passionnés par leur
quotidien et j’aime ça ! La tauromachie, qui fait
partie intégrante du paysage, en est l’exemplemême ! Certes, de ce fait, certains adorent ou au
contraire détestent Nîmes ! Mais c’est ainsi ! »
Niveau politique, Julien joue la modestie en disant
espérer ne serait-ce qu’aller jusqu’au bout de son
mandat…Mais il est fort probable qu’on continue à
entendre son nom prononcé au-delà de 2014…!
11 UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012
Les Nîmoiseries du monde
Virginie au milieu des Thaïlandaises
Une rubrique pour les nîmois
loin de leur terre natale
Chaque mois, Une à Nîmes donne
la parole à un de nos concitoyens
expatriés plus ou moins loin de sa
Tour Magne natale. Tous nous ont,
jusqu’à présent, conté des mondes
forts différents de notre cité des
Antonins. Alors après Strasbourg,
Montpellier , New-York , Séville,
le Liban, le Japon, Paris, Milan,
Londres, le Canada, le Turkménistan
le Mexique, Sydney, Miami, Prague,
Marie Galante , Varsovie et Rochester
(USA), nous voici en Thaïlande .
12 I UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012
Virginie
...
La négresse blanche.
V
irgine 32 ans vit en Thaïlande (Chiangrai) avec son mari,
Renaud. Pourtant très attachée à Nîmes, cette fille de
vigneron de Garons a fait le choix de travailler dans
l’hôtellerie à l’étranger. Elle élève actuellement son fils, Arthur,
3 ans. Virginie parle le thaïlandais couramment.
Les Nîmoiseries du Monde
L' I N T E R V I E W À D I S TA N C E . . .
Et les occidentaux de manière
plus générale ?
Les thaïlandais ont le sentiment
qu’ils prennent les meilleurs
postes
dans
l’hôtellerie.
L’image des occidentaux qui
viennent ici pour la drogue et
la prostitution ne facilite guère
leur intégration. Derrière un
comportement travailleur et
malléable, les thaïlandais ont
leur caractère.
Quel est la place de la femme
dans cette civilisation ?
Quel regard portes-tu sur ce pays
d’Asie ?
C'est un pays magnifique où tu
passes de la plage à la grande
ville jusqu'aux montagnes du nord
où nous vivons. Les Thaïs sont
des gens d'une gentillesse hors
du commun et c'est une belle
expérience de vie de vivre avec eux.
La cuisine est extraordinaire et en
parlant leur langue, on a une qualité
d'échange sans pareille... On ne vit
plus comme des touristes mais on
découvre toujours de nouveaux
paysages, des chutes d'eau, de
nouveaux bouibouis qui dominent
les plantations de thé et de café, de
nouveaux temples qui nous laissent
sans voix.
Comment les Français sont-ils
perçus et toi en particulier ?
Ils nous appellent les « Farangs ».
Cela vient des premiers diplomates
occidentaux qui sont venus en
Thaîlande, des Français, à l’époque
de Louis XIV. Nous sommes bien
perçus car comme eux nous aimons
manger. Nous avons en commun le
sens de la convivialité et le sourire.
C’est encore plus vrai pour les
Français du Sud. Les Thaïlandais
me regardent étrangement à cause
de la couleur (blanche) de ma peau.
Ils croient que je vais mourir. Je
suis en quelque sorte une négresse
blanche pour eux.
Qu’est ce qui t’a donné le goût
des voyages et de travailler à
l’étranger?
Après 5 années de droit, j’ai craqué.
J’ai fait l’excellente école Vatel pour
m’évader et m’ouvrir au monde. J’ai
travaillé en Grèce, au Canada puis
en Thaïlande. Cette formation m’a
donné de vraies compétences pour
être opérationnelle. Le travail me
manque. J’ai hâte de le reprendre.
Quels sont tes projets d’avenir ?
Je dirais qu’elle évolue positivement.
L’homme est roi et l’enfant est
Dieu puis vient la femme. Jusqu’en
2004, la femme ne pouvait divorcer
que si elle démontrait que son mari
la trompait. C’est dire.
Est-ce que Nîmes te manque ?
Oui énormément mais je reviens
tous les six mois. Ce que je retrouve
aussi avec un grand plaisir à Nîmes,
ce sont ses librairies, la truculence
des Nîmois, l'ambiance des terrasses
en été avec les amis...Vivre loin de
ceux qu'on aime est difficile.
Quel regard poses-tu sur Nîmes toi
qui la voit deux fois par an ?
Je suis perturbée par les sens de
circulation qui changent sans arrêt
à cause des travaux. Je trouve que
Nîmes s’embellit. Je suis frappée
par la beauté des façades rénovées
dont celles de la Maison Carrée. Je
travaillais à la boutique souvenirs
à côté de cet édifice romain. Je
regrette seulement que des vieilles
enseignes disparaissent comme «
les Poteries de la Madeleine ».
J’aimerai enseigner le français aux
Thaïlandais. J’écris des articles
pour un journal local. Je réfléchis
comment raconter ce que je vis
ici. J’ai parfois envie de retourner
au Canada. Cependant, la fille de
vigneron que je suis reste très
attachée à ses racines, à son terroir.
Nîmes, c’est ma vraie maison !
Propos recueillis par Diane Lehnisch
et Jérôme Puech n
UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012 13
Reg' Arts
Une journée porte ouverte aux Arènes en 2010
proposée
par les "Aficionados practicos"
Greg et Bastien à la terrasse du bar le Victor Hugo
Sur un mouvement musical en plein essor
Les fadas de l'éléctro
14 UNEÀNÎMES N°26 I Septembre 2012
Reg' Arts
L’association « Way of house » promeut ce courant d’art musical
et produit de jeunes talents
«
J’ai de la chance d’être payé pour mixer mais je L’association compte douze membres actifs et près
crois que je le ferai gratos » lance Greg Delon de 40 bénévoles lors des festivals. Le label héberge
fondateur de l’association « Way of house » comme vingt jeunes pouces. La Scène de Musiques Actuelles
pour mieux faire entendre cette passion bruyante va permettre de créer des soirées du genre appelée
profondément ancrée en lui. Avec son complice de "Pantone" (quatre par an avec l'étiquette WOH), de
toujours, Bastien Grino, il représente la scène « électro» former de nouveaux DJ et de les accompagner dans
nîmoise. Le chemin tracé au début était clairsemé de leurs carrières.
multiples obstacles tant « la techno était vampirisée ».
Si aujourd’hui les DJ’s ont la côte auprès du public, Greg
Une soirée de rentrée au
et Bastien continuent « d’injecter
Joy
du temps et de l’argent» pour
promouvoir une culture en pleine
Le samedi 25 août, c’est la
évolution. Leur but affiché est de
rentrée du Joy, la discothèque
Way of House en 5 dates :
promouvoir les artistes locaux à
de la route de Sauve. Greg
l’image de Joris Delacroix, le DJ en
Delon et Joris Delacroix
vogue actuellement.
2000 : création de l’association
prennent les platines à 3h30
Les premiers pas au bar le
Victor
2003 : premier festival A-Nîmé
2009 : création du label « wholab »
2012 : premier concert dans les
arènes dans le cadre du festival
A-Nîmé
Les premiers émois aux platines se
passaient dans la salle du bar du
Victor Hugo. Greg taquine Bastien:
« et oui il passait Maracaïbo
avec plaisir ». Ils touchent leurs
premiers salaires de Disc Jockey
qu’ils s’empressent de réinvestir dans l’association pour
préparer le futur. « Ce sont d’abord les Pink Floyd qui
m’ont amené à la musique » indique Bastien, le tempéré
devenu comptable. Pour Greg, il se souvient des Cure
ou des Pixies. Désormais, ils évoluent dans un style bien
différent. Leurs étiquettes s’appellent house, techno,
Deep ou encore New disco.
Le festival A-Nîmé
De sillons en sillons, ils portent un projet de festival
novateur. Le premier festival A-Nîmé va naître dans les
rues de Nîmes grâce au coup de pouce d’un élu dont
le fils faisait l’éloge des soirées « électro ». Depuis, le
festival « A-Nîmé » a conquis ses galons. Il est désormais
LA référence des amateurs nîmois du genre.
Greg, Joris et Bastien
du matin. Le public exulte.
Telle une secte étrange, les
participants brandissent leur
machine pour capter sons
et images. Ils dansent en
direction du duo. La vedette
c’est Joris dont le nom est
scandé en boucle. Malgré cela,
Greg du haut de ses 35 ans
est imperturbable. Il sautille
de joie en tournant les boutons. Il a le sourire ravageur
à la face. Les blagues de potaches s'enchaînent avec
les chaussures des uns et des autres. Le plaisir est là,
toujours intact. Bastien, lui, devra patienter jusqu’à 6h
pour s’emparer du graal éphémère. Tous deux mesurent
la chance de pouvoir mixer avec ce supplément d’âme.
Deux âmes altruistes toujours prêtes à partager et
également à faire émerger d’autres talents qu’eux !
Jérôme Puech
Plus de renseignements :
Site : www.wohlab.fr
FB
:
http://www.facebook.com/pages/WOHLab-
Records/40222398445
Soundcloud : http://soundcloud.com/wohlab
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