hôtel de soubise grands dépôts
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hôtel de soubise grands dépôts
archives nationales Site de Paris hôtel de soubise et grands dépôts archives nationales Site de Paris Les hôtels de Soubise et de Rohan, les Grands dépôts Historique des lieux En 1371, Olivier de Clisson, qui succèdera au connétable de France Bertrand Du Guesclin, entreprend la construction d’un hôtel particulier sur les terrains qu’il vient d’acquérir à l’extérieur des remparts de Philippe Auguste. N’est conservée aujourd’hui de ce premier hôtel que la porte fortifiée avec ses tourelles donnant sur la rue des Archives, seul vestige encore visible de l’architecture privée du xive siècle à Paris. Le 14 juin 1553, l’hôtel de Clisson est acquis par François de Lorraine, duc de Guise, et sa femme, Anne d’Este. Très délabré, le bâtiment exige d’importants travaux de reconstruction que la puissante famille des Guise confie au célèbre artiste italien, chef de file de la première école de Fontainebleau, Francesco Primaticcio, dit Le Primatice. Rien n’a été conservé des célèbres peintures de la chapelle réalisées d’après ses dessins par Niccolo dell’Abbate. De l’édifice du xvie siècle subsistent les baies en plein cintre ouvrant sur le côté nord de la chapelle, ainsi que les murs de l’ancienne salle des gardes dans laquelle les « ligueurs » du parti catholique se réunissent pendant les guerres de Religion. C’est probablement là qu’est décidé le massacre de la Saint-Barthélemy (1572) et que débute la journée des Barricades (1588) qui oblige le roi à fuir Paris. Dernière héritière de la famille, Marie de Guise meurt sans enfant en 1688. L’hôtel est acheté en mars 1700 par François de Rohan-Soubise et Anne de Rohan-Chabot, sa femme. Pour embellir leur résidence, ils choisissent en 1705 sur les conseils de leur fils Armand Gaston, futur cardinal de Rohan, un jeune architecte, Pierre Alexis Delamair. 2 3 Vue de l’ancien hôtel de Clisson. Lithographie d’après F. Villeneuve, 1819. Paris, musée des Archives nationales, AE/II/3656. Vue de l’hôtel de Soubise. Estampe, Jean-Baptiste Rigaud, 1730-1740. Paris, musée des Archives nationales, AE/II/2888. Porte fortifiée de l’hôtel de Clisson, vers 1375 (ci-contre). archives nationales Site de Paris Les hôtels de Soubise et de Rohan, les Grands dépôts Afin de donner au nouveau palais une entrée prestigieuse, Delamair change l’orientation de l’hôtel de Soubise en plaquant une nouvelle façade de style classique contre l’ancienne aile sud et ordonnance une majestueuse cour d’honneur à colonnade ouvrant par une demi-lune sur l’actuelle rue des Francs-Bourgeois. Il réorganise également la distribution intérieure de l’hôtel, en séparant appartements de parade et appartements privés en enfilade. Enfin, il est chargé de la campagne de décors sculptés qui ornent encore aujourd’hui la façade. Il fait notamment réaliser par Robert Le Lorrain les statues représentant les quatre saisons qui scandent le trumeau des baies du premier étage, tandis que les allégories de La Gloire et de La Magnificence encadrent le fronton et que de petits groupes de génies symbolisant les sciences et les arts ornent la balustrade. Dans le même temps, le cardinal confie à Delamair la construction de l’hôtel de Rohan dont la façade monumentale se dresse sur les jardins communs aux deux hôtels. Confisqués sous la Révolution, les deux hôtels particuliers sont finalement vendus au profit des créanciers de la famille des Soubise. Le 6 mars 1808, ils sont acquis par l’État. Napoléon 1er affecte l’hôtel de Soubise aux Archives impériales et l’hôtel de Rohan à l’Imprimerie impériale. Pour répondre à l’accroissement régulier des fonds, les Archives nationales font bâtir au cours du xixe siècle une série de dépôts. Ils sont édifiés en deux temps : de 1838 à 1848 par les architectes Édouard Dubois et Charles Lelong, et de 1859 à 1880 par Hubert Janniard puis Edmond Guillaume. 4 5 Façade et cour d’honneur de l’hôtel de Soubise. Pierre Alexis Delamair, 1705-1708. Dépôts Napoléon III : salle du Trésor des chartes. Hubert Janniard, 1865. Dépôts Napoléon III. Détail des ferronneries. Dépôts Louis-Philippe. Édouard Dubois et Charles Lelong, 1838-1848 (ci-contre). archives nationales Site de Paris Les hôtels de Soubise et de Rohan, les Grands dépôts Les premières constructions appelées aujourd’hui « dépôts Louis-Philippe » sont bâties dans le prolongement est de l’hôtel de Soubise, au travers des jardins, en rompant la perspective avec la façade de l’hôtel de Rohan. L’aile, édifiée sous Napoléon III et achevée sous la IIIe République sur l’emprise des anciens bâtiments de l’hôtel de Guise, prolonge les dépôts Louis-Philippe en retour d’équerre sur les actuelles rue des Quatre-Fils et rue des Archives. La cour des Grands dépôts se referme alors sur un espace en forme de T où l’architecture du palais des Soubise dialogue désormais avec celle des magasins monumentaux des Archives nationales. Au milieu du xixe siècle, en plus de la construction de ces bâtiments, sont entrepris des travaux de rénovation de l’hôtel de Soubise. L’ancien escalier est détruit à cette occasion et remplacé par un escalier rectiligne destiné à relier le vestibule de l’hôtel à l’entrée des Grands dépôts. Le musée des Archives nationales occupe les salles de l’hôtel de Soubise depuis sa création en 1867 par le marquis de Laborde, directeur général des Archives de l’Empire. Son inauguration intervient en même temps que celle des Grands dépôts dont la construction a permis de libérer et de restaurer les salons d’apparat afin d’y exposer des collections de documents. La visite du musée et des dépôts forme alors un parcours unique voué à l’initiation du public aux disciplines archivistiques et à une présentation de l’histoire à travers ses sources. Par leur politique d’action culturelle et pédagogique, les Archives nationales continuent d’assumer aujourd’hui encore ce rôle de transmission. 6 7 Cour des Grands dépôts. Escalier d’honneur de l’hôtel de Soubise. Édouard Dubois et Charles Lelong, 1844 (ci-contre). archives nationales Site de Paris L’hôtel de Soubise L’architecture intérieure de l’hôtel de Soubise En 1732, à l’occasion de son remariage avec Marie Sophie de Courcillon, jeune veuve de dix-neuf ans dont il est l’aîné de plus de quarante ans, Hercule Mériadec, fils héritier de François de Soubise, entreprend de mettre au goût du jour ses appartements. Il fait appel au célèbre architecte Germain Boffrand qui complète l’enfilade des salons par un pavillon ovale permettant l’articulation avec les appartements privés de l’aile nord en retour. À partir de 1736, Boffrand porte tous ses efforts sur le décor intérieur en faisant appel aux meilleurs artistes de son temps, tels François Boucher, Charles Natoire ou Carle Van Loo. Les appartements comptent parmi les plus beaux exemples du style rocaille, où la richesse ornementale de la ligne courbe s’allie à l’harmonie des ors et des couleurs, dans le respect de l’équilibre et de la convenance. Tandis que le rezde-chaussée, dévolu à Hercule Mériadec, célèbre avec une certaine sobriété les vertus des princes et la lignée des Rohan, le premier étage chante avec éclat la beauté et la jeunesse de la princesse de Soubise. Aujourd’hui, seule une partie des salons a pu être restituée dans sa splendeur, l’autre ayant été détruite et le mobilier d’origine ayant disparu. 8 9 Vénus à sa toilette. Carle Van Loo, 1738. Médaillon de la chambre d’apparat de la princesse, Sémélé. Attribué à Jacques Verbeckt, 1736-1740. Les Nymphes retirent de l’eau le corps inanimé de Psyché. Charles Natoire, 1737-1738. archives nationales Site de Paris L’hôtel de Soubise Au rez-de-chaussée : les appartements du prince Le vestibule (1) Lors des travaux entrepris en 1705 par Delamair, l’accès à l’hôtel change d’orientation. Côté sud, une nouvelle façade est plaquée tel un décor de théâtre sur le flanc de l’hôtel de Guise. La première grande salle ouvre alors sur une vaste cour d’honneur conférant à l’hôtel particulier sa dimension princière. Il reste peu d’éléments du décor original. Deux médaillons à l’antique d’empereurs romains entourés de trophées d’armes, casques et cuirasses se trouvent au-dessus des anciennes portes latérales. Celle de droite donnait au xviiie siècle accès aux appartements du prince et ouvrait sur une enfilade de trois pièces, le long des baies ensoleillées donnant sur le jardin. Elles conduisaient à la chambre d’apparat du prince. Médaillon à l’antique du vestibule de l’hôtel de Soubise. Salle de lecture de l’hôtel de Soubise, avril 1963 (ci-contre). L’antichambre (2) Dans cette pièce qui sert désormais de salle d’exposition, se trouvent à l’époque de Boffrand une antichambre et une salle du dais. Ouvertes par deux fenêtres de chaque coté, celles-ci servent principalement de salles d’attente et de réception. En 1902, elles sont réunies et deviennent la salle affectée à l’accueil des lecteurs et à la consultation de documents. Elle est alors garnie de boiseries inspirées des projets du sculpteur ornemaniste Jacques-Louis Herpin. Ces boiseries sont aujourd’hui dissimulées derrière des cimaises d’exposition. 4 6 1 10 11 2 3 5 archives nationales Site de Paris L’hôtel de Soubise La chambre d’apparat du prince (3) On attribue aux sculpteurs Lambert-Sigisbert Adam et Jean-Baptiste II Lemoine les bas-reliefs des médaillons ornant les lambris : du côté de l’alcôve les allégories du Discernement et de La Richesse, et du côté des fenêtres, celles de La Vérité et de La Gloire. L’or n’apparaît qu’aux bordures des glaces et des peintures. Celles-ci représentent, en dessus-deporte, Aurore et Céphale (François Boucher, 1739) et Mars et Vénus (Carle Van Loo, 1738), et du côté de l’alcôve, Neptune et Amphitrite (Jean Restout, 1736) et L’Hymen d’Hercule et d’Hébé (Charles Trémolières, 1738). Des motifs héraldiques ornent la corniche. Cette pièce sert régulièrement pour des concerts et des journées d’étude. Le petit cabinet (4) La porte sous tenture de l’alcôve donne accès au « petit cabinet des livres », qui a conservé ses boiseries datant vraisemblablement de 1735-1740. Au début du xviiie siècle, cette pièce servait plutôt de garde-robe où dormait le valet de chambre du prince. C’est le dernier propriétaire, le maréchal Charles de Rohan, prince de Soubise, qui le transforme en bibliothèque. Deux camaïeux bleus de François Boucher, La Chasse et La Pêche, ornent les médaillons de chaque côté de trois grands placards. La cheminée, en marbre de Rance, est la seule de l’hôtel de Soubise qui soit d’origine. Au xixe siècle, cette pièce sert de bureau aux architectes des Archives puis aux professeurs de l’École des chartes et enfin au conservateur du Musée. 12 13 Médaillon de la chambre du prince : La Gloire. Jean-Baptiste II Lemoine, 1736-1740. Petit cabinet des livres. Architecte : Germain Boffrand, 1736-1740. Appartement du prince de Soubise. Enfilade des pièces (ci-contre). archives nationales Site de Paris L’hôtel de Soubise Le salon du prince (5) Le salon du prince a été construit et aménagé lors de la grande campagne dirigée par Boffrand, à partir de 1735. Entre les arcades du salon se trouvent huit grands bas-reliefs représentant des allégories des sciences et des arts : quatre d’entre eux sont dûs à Lambert-Sigisbert Adam, La Poésie et les Arts plastiques, La Musique, La Justice, L’Histoire en présence du Temps et de la Renommée ; les quatre autres, La Fable et la Vérité, L’Arithmétique, L’Astronomie, L’Épopée et la Tragédie ont été sculptés par Lemoine. Conçu comme un salon « frais », il ouvrait sur les jardins et servait de salon de musique, art dont les Soubise se firent les promoteurs. En effet, en 1762, le maréchal de Soubise demande à son ami le compositeur François-Joseph Gossec de créer le « Concert des Amateurs ». Avec 70 à 80 musiciens, cet ensemble a une dimension symphonique, fait exceptionnel pour l’époque. Le chevalier de Saint-Georges prend ensuite la succession de Gossec et la foule se presse pour entendre l’orchestre dirigé par le professeur de musique personnel de la reine Marie-Antoinette. Le grand cabinet du prince (6) Le salon communique avec le grand cabinet du prince dont ne subsiste du décor original que la corniche. Sont accrochés en dessus-de-porte Jupiter et Junon (Van Loo, 1737) et La Dispute de Minerve et Neptune (Restout, 1738). 14 15 Écoinçon du salon ovale du prince : L’Épopée et la Tragédie. Jean-Baptiste II Lemoine, 1736-1740. Jupiter et Junon. Carle Van Loo, 1737. Salon ovale du prince. Architecte : Germain Boffrand, 1735-1740 (ci-contre). archives nationales Site de Paris L’hôtel de Soubise Au premier étage : les appartements de la princesse On y accède par un grand escalier reconstruit en 1844. Son plafond peint par Jobbé-Duval représente La France arrachant ses archives à la nuit des temps (1877-1881). La salle des gardes (1) Au xvie siècle, lorsque l’hôtel appartenait aux Guise, cette salle des gardes permettait d’accueillir l’importante clientèle parisienne de la famille et fut l’un des hauts lieux de rassemblement de la Ligue catholique pendant les guerres de Religion. Elle était richement décorée de tableaux et de luxueuses tapisseries, dont celles des Chasses de l’Empereur Maximilien tissées d’après des cartons de Bernard van Orley et conservées aujourd’hui au musée du Louvre. Au xviiie siècle, la salle conserve les mêmes proportions mais prend le nom de « grande antichambre », « galerie » ou « grande salle ». On pénètre dans les appartements de la princesse par cette longue salle présentant une galerie de portraits d’ancêtres, de rois et de membres de la famille de Rohan-Soubise. Entre 1808 et 1865, la salle des gardes héberge momentanément le Trésor des chartes. Depuis 1970, cette vaste salle sert à accueillir les expositions temporaires des Archives nationales. La salle d’assemblée (2) La salle d’assemblée a conservé un moulage de sa corniche décorée dans les angles de reliefs figurant les Quatre parties du monde. Les tableaux des dessus-de-porte, qui proviennent de la petite chambre de la princesse, représentent Vénus à sa toilette (Van Loo, 1738) et Vénus au bain (Boucher, 1738). 16 17 Plafond peint de l’escalier de l’hôtel de Soubise. Armand Marie Félix JobbéDuval, 1877-1881. Vénus au bain. François Boucher, 1738 (ci-contre). archives nationales Site de Paris L’hôtel de Soubise La présentation actuelle se veut une évocation de l’œuvre fondatrice des premiers directeurs des Archives. Des vitrines de bois noirci aux appliques de bronze furent spécialement conçues pour l’inauguration du musée en 1867. C’est dans ces mêmes vitrines que sont aujourd’hui présentés les fac-similés de quatorze grands documents de l’histoire de France. La chambre d’apparat de la princesse (3) C’est dans cette pièce que s’exerce avec le plus d’éclat la volonté de représentation des Soubise, calquée sur l’exemple versaillais. En tant que princes étrangers, plus haut rang à la cour après celui de prince de sang, les Soubise jouissaient du privilège de posséder une balustrade derrière laquelle était installé le lit de parade. Le lit de la princesse, derrière cette balustrade refaite en 1862, est une restitution d’après la gravure de Boffrand. Le précieux décor des boiseries est attribué au sculpteur ornemaniste Jacques Verbeckt. Les médaillons dorés des lambris représentent les amours de Jupiter avec Callisto, Sémélé, Europe et Io tandis que ceux des angles de la corniche sont consacrés aux figures de Danaé, Léda, Ganymède et Hébé. Sur les côtés, des groupes en stuc blanc sont sculptés par Nicolas Sébastien Adam : Bacchus et Ariane (la musique et l’ivresse), Diane et Endymion (la chasse), Minerve et Mercure (la puissance) et Vénus et Adonis (le commerce amoureux). Les dessus-deporte représentent Les Grâces présidant à l’éducation de l’Amour (Boucher, 1738), et Minerve enseignant à une jeune fille l’art de la tapisserie (Trémolières, 1737). Sur le damas rouge de l’alcôve ont été accrochées deux pastorales de Boucher, La Cage et La Guirlande, jadis placées dans la salle d’audience du prince. 1 8 19 Chambre d’apparat de la princesse. Architecte : Germain Boffrand, 1736-1740. La Cage. François Boucher. Lit de parade de la princesse. Restitution d’après la gravure de Boffrand (ci-contre). archives nationales Site de Paris L’hôtel de Soubise Le salon de la princesse (4) Le salon de la princesse, chef-d’œuvre de Germain Boffrand et de Charles Natoire, est la pièce la plus remarquable de l’hôtel. Sa forme ovale a permis à l’architecte de façonner un joyau décoratif où stucs, boiseries sculptées et peintures s’unissent pour abolir toute discontinuité de l’espace. Sur le plan horizontal, le rythme est donné par les grandes arcades des baies, portes et miroirs alternant avec des panneaux de boiserie blanc et or. Sur le plan vertical, la jonction avec le plafond se fait sans rupture en suivant les courbes et contre-courbes des lambris et des cadres chantournés des « panaches » dans lesquels sont insérées les toiles de Natoire jusqu’aux ondulations de la corniche et aux nervures de la volière se détachant sur le plafond bleu de ciel. Les huit peintures (1737-1739) sont consacrées au mythe de Psyché dont les épisodes sont contés dans l’ordre chronologique : Psyché recueillie par Zéphir, Les Nymphes accueillent Psyché avec des fleurs au seuil du palais de l’Amour, Psyché montre ses trésors à ses sœurs, Psyché contemple son époux endormi, Les Nymphes retirent de l’eau le corps inanimé de Psyché, Psyché chez les bergers, Psyché défaille de frayeur devant Vénus, Psyché ravie au ciel par l’Amour. La petite chambre à coucher de la princesse (5) En retour, dans la petite chambre où couchait réellement la princesse, les quatre dessus-de-porte proviennent d’une salle de compagnie dans les appartements des enfants du prince aujourd’hui détruits. Ils figurent L’Amitié de Castor et Pollux (Van Loo, 1738), La Discrétion et la Prudence (Restout, 1737), Les Caractères de Théophraste ou la Sincérité (Trémolières, 1737) et Mercure donnant des leçons à l’Amour (Boucher, 1738). 20 21 Salon ovale de la princesse. Architecte : Germain Boffrand, 1735-1740. Psyché montre ses trésors à ses sœurs. Charles Natoire, 1737-1738. Appartement de la princesse de Soubise. Enfilade des pièces (ci-contre). archives nationales Site de Paris L’hôtel de Soubise Sont également placés sur les murs plusieurs autres dessus-de-porte provenant d’appartements démolis : Apollon enseignant à l’Amour à jouer de la lyre (Restout, 1737), Diane désarmant l’Amour (Trémolières, 1737), Paysage au pêcheur, (Trémolières, 1738), Paysage au moulin (Boucher, 1739), Phébus et Borée (Restout, 1738) et Le Bûcheron et Mercure (Van Loo). La corniche est ornée d’enfants, de cartouches cynégétiques et de médaillons représentant Les Quatre éléments. La salle du dais (6) L’ancienne salle du dais de la princesse a conservé sa corniche armoriée portant les chiffres RS des Rohan-Soubise dans les angles. La suite des appartements privés a été détruite entre 1860 et 1870 pour édifier les bâtiments abritant les Grands dépôts des Archives nationales. Cette pièce est aujourd’hui consacrée à des présentations temporaires de documents d’archives, originaux ou fac-similés. 22 23 Les Caractères de Théophraste ou la Sincérité. Pierre Charles Trémolières, 1737. L’Amitié de Castor et Pollux. Carle Van Loo, 1738 (ci-contre en haut). La Discrétion et la Prudence. Jean Restout, 1737 (ci-contre en bas). archives nationales Site de Paris L’hôtel de Soubise La salle Empire (7) Cette salle dite « Empire » a été créée au xixe siècle à l’emplacement de plusieurs petites pièces des appartements privés de la princesse de Soubise, dont l’ancienne chambre à coucher de la princesse Anne Geneviève de Lévis Ventadour, première femme d’Hercule Mériadec, morte ici même en 1727. Meublée en 1882 de placards de chêne à l’instar des rayonnages des Grands dépôts, elle est d’abord destinée à l’exposition de différents objets historiques et de pièces à conviction provenant de grands procès criminels. En 1939, elle devient galerie permanente d’exposition pour les documents du Premier Empire, d’où son appellation. Il y est montré actuellement une collection de boîtes utilisées pour conserver les archives de la fin du Moyen-Âge au xxe siècle. À partir de 2013, cette présentation provisoire sera développée et les Archives nationales offriront aux visiteurs une immersion dans une salle reconstituée des Grands dépôts. Le public visitant la salle du Trésor des chartes. Gravure de Fichot publiée dans Paris nouveau illustré, avril 1867. Cartons de conservation actuels, appelés Cauchard®. Travée de boîtes adoptées sous le Second Empire (ci-contre). 24 25 archives nationales Site de Paris L’hôtel de Rohan Construit entre 1705 et 1708 à l’initiative d’Armand Gaston de Rohan sur le terrain que ses parents, le prince et la princesse de Soubise, lui ont accordé à l’est du domaine, l’hôtel de Rohan est l’œuvre de Pierre Alexis Delamair, qui dirige en même temps le chantier de Soubise. Sur le modèle traditionnel de la demeure des élites parisiennes construite entre cour et jardin, l’hôtel ouvre rue Vieille-du-Temple par une massive porte cochère donnant accès à la cour d’honneur. Le corps de logis principal s’étend au fond de celle-ci sur sept travées. Mais c’est la façade donnant sur le jardin qui déploie avec le plus d’ampleur son ordonnancement classique. Treize travées, sur trois niveaux scandés de colonnes et de pilastres à l’avant-corps central sommé d’un fronton autrefois décoré, ouvraient sur un jardin à la française commun aux deux palais. À la clef des arcs des baies cintrées, les masques sculptés ont été exécutés par les mêmes artistes que ceux de l’hôtel de Soubise. Au nord de la cour d’honneur, les écuries sont commencées vers 1725 afin de loger les cinquante chevaux du cardinal de Rohan. Leur porte principale est sommée du célèbre haut-relief des Chevaux du Soleil (vers 1730-1732) par Robert Le Lorrain représentant les fougueux chevaux de Phébus-Apollon, Aeton, Eoüs, Phlegon et Pyroïs revenant, haletants, de leur course du jour. Cette porte est aujourd’hui celle du Minutier central des notaires parisiens. Après le départ de l’Imprimerie nationale qui occupait l’hôtel depuis 1808, les Archives nationales ont en effet récupéré la jouissance des lieux en 1927 et aménagé les vastes communs en magasins d’archives afin d’y accueillir les minutes notariales dont le dépôt était rendu possible par une loi en 1928. Aujourd’hui encore les anciennes écuries abritent une grande partie des quelques 20 km linéaires de documents que conserve le Minutier. 26 27 Hôtel de Rohan : façade sur cour. Pierre Alexis Delamair, 17051708. Hôtel de Rohan : façade sur jardin. Pierre Alexis Delamair, 17051708 (ci-contre). archives nationales Site de Paris L’hôtel de Rohan Décor intérieur de l’hôtel de Rohan Au cours du xviiie siècle, l’hôtel de Rohan est occupé successivement par une lignée de quatre cardinaux de la famille de Rohan-Soubise. Armand Gaston de Rohan, évêque de Strasbourg, Grand Aumônier de France, puis François Armand de Rohan, son petit-neveu, cardinal de Soubise, Louis Constantin de Rohan-Montbazon ensuite, et enfin Louis René Édouard de Rohan, ambassadeur et Grand Aumônier de France qui se compromet dans la fameuse « affaire du collier de la reine ». Seul le grand étage de l’hôtel a conservé une partie de sa décoration initiale datant de l’époque du second cardinal, qui confie la rénovation de ses appartements à l’architecte Saint-Martin, entre 1749 et 1751. Il ne reste aujourd’hui plus rien du rez-dechaussée ayant abrité la célèbre bibliothèque du premier cardinal Armand Gaston de Rohan. La grande antichambre et la salle à manger On y accède par le grand escalier qui est une reconstruction de l’original d’après les plans anciens, due à l’architecte Robert Danis au moment de la restauration de l’hôtel par les Archives nationales, entre 1928 et 1938. À la même époque, les deux pièces, ayant perdu leur décor, sont tendues de dix tapisseries d’Aubusson à sujet chinois tissées d’après des cartons de Boucher. La salle de compagnie La pièce conserve ses boiseries blanc et or ornées de trophées de musique et sa corniche sculptée de rinceaux peuplés de petits animaux, interrompue aux angles par quatre médaillons représentant les allégories des musiques guerrière, lyrique, bachique et agreste. Les tableaux de dessus-de-porte sont l’oeuvre du peintre Jean-Baptiste Pierre d’après l’Énéide : Neptune apaisant les vents, Vénus reçoit de Vulcain les armes d’Énée, Énée reçoit ses armes des mains de Vénus, La dispute de Jupiter et de Junon. 28 29 Cabinet des Singes : Les Cartes ou les Échasses. Christophe Huet, 1749-1751. Hôtel de Rohan : haut-relief des Chevaux du Soleil. Robert Le Lorrain, vers 1730-1732 (ci-contre). archives nationales Site de Paris L’hôtel de Rohan Le cabinet des Singes Son décor de lambris blanc et or, peint de scènes historiées aux couleurs fraîches, est l’oeuvre du peintre Christophe Huet, spécialiste des « singeries » dans le goût chinois. On y découvre, s’ébattant dans un décor champêtre, des personnages aux traits orientalisants qui s’adonnent à des jeux bien connus des Occidentaux d’alors. En partant du panneau de la porte d’entrée : le Bal champêtre, les Bulles de savon, le Chaudron, le Tête-bêche, le Chien dressé, la Main chaude, le Charmeur, le Mât horizontal ou la Chandelle, le Colin-maillard, la Balançoire, les Cartes ou les Échasses, le Saut de mouton et la Raquette. À ce décor s’ajoutent des rinceaux fleuris et des arabesques où jouent des oiseaux, des insectes et bien sûr les singes facétieux qui ont donné leur nom à ce chef-d’oeuvre du style Louis XV. Cette pièce qui servait de cadre à des soirées consacrées au jeu et à la conversation d’agrément, était également un oratoire. La niche dans laquelle se trouvait l’autel, qui conserve encore un cadre surmonté de têtes d’angelots sculptées, en témoigne. Le cabinet des Fables Après l’ancienne chambre, on accède à ce cabinet vert et or qui appartenait aux appartements privés de l’hôtel de Soubise, démolis en 1859 au moment de la construction des Grands dépôts. Remonté dans l’hôtel de Rohan en 1936-37 par Robert Danis, on peut y admirer les lambris dédiés aux fables d’Ésope et de La Fontaine attribués au sculpteur et ornemaniste Jacques Verbeckt. En sept médaillons sculptés, l’artiste développe un programme consacré à la bonne éducation du prince où chaque histoire choisie suscite la réflexion sur la bonne conduite à adopter : Le Loup et l’Agneau, L’Ours et les Mouches à miel, Le Chien envieux, La Lice et sa compagne, Le Chien qui lâche sa proie pour l’ombre, La Perdrix et les Deux Coqs, Le Renard et les Raisins. 30 31 Cabinet des Fables. Attribué à Jacques Verbeckt, 1736-1740. Cabinet des Fables : Le Loup et l’Agneau. Attribué à Jacques Verbeckt, 1736-1740. Hôtel de Rohan : cabinet des Singes. Christophe Huet, 1749-1751 (ci-contre). archives nationales Site de Paris Les Grands dépôts Dépôts Louis-Philippe Dotée par l’État d’un palais rocaille peu adapté à ses fonctions, l’administration des Archives nationales est rapidement confrontée au problème de la bonne conservation des documents. Pour remédier au manque de place, la construction d’un bâtiment spécifique est décidée par les pouvoirs publics. De 1838 à 1848, une nouvelle aile est édifiée par les architectes Dubois et Lelong, dans le prolongement Est de l’hôtel de Soubise, en retour d’équerre vers la rue des Quatre-Fils. Face au pavillon ovale de Boffrand est élevé en miroir un pavillon surmonté d’une toiture en demi-sphère. L’architecture extérieure de ce prestigieux magasin d’archives est conçue pour répondre harmonieusement à la façade sur jardin des anciens appartements princiers. L’aménagement intérieur répond certes à un souci naissant de bonne conservation mais la volonté d’offrir aux archives un écrin symbolique en est l’enjeu principal. Véritable mise en scène de l’histoire, la galerie du Parlement constitue le point d’orgue du nouveau dépôt destiné à accueillir les archives judiciaires de l’État. Vaste nef voûtée d’arêtes et percée de fenêtres en plein cintre qui rythment majestueusement ses travées, elle abrite les registres du Parlement de Paris autrefois conservés à la Sainte-Chapelle. Sur les rayonnages de bois, plus de 12 000 volumes sur parchemin reliés de peau ocre forment à eux seuls le décor impressionnant de la galerie. Le Parlement de Paris, institution d’Ancien régime dont le fonds constitue un ensemble continu du xiiie siècle à sa dissolution en 1790, était la cour souveraine la plus importante du royaume. 32 33 Registres du Parlement de Paris. Dépôts Louis-Philippe : galerie du Parlement. Édouard Dubois et Charles Lelong, 1838-1848 (ci-contre). archives nationales Site de Paris Les Grands dépôts Ses attributions d’ordre à la fois judiciaire et administratif s’étendaient au politique notamment par le biais du droit de remontrance accordé à ses magistrats. Il constituait ainsi l’embryon d’un régime d’assemblée dont Louis-Philippe, roi libéral des Français, se veut le promoteur par-delà la rupture de 1789. Dans le vestibule qui précède la galerie, sont installés les registres des procès-verbaux des assemblées révolutionnaires. D’une salle à l’autre, la continuité du parcours scelle la réconciliation de tous les antagonismes idéologiques que le monarque appelle de ses vœux dans une propagande consensuelle volontariste. Dépôts Napoléon III À peine la construction de l’aile Louis-Philippe achevée, la révolution de février 1848 et le changement de régime qui s’ensuit provoquent un afflux de versements qui enrichit considérablement les fonds des Archives nationales. L’institution se trouve de nouveau à l’étroit. Sous la direction du marquis de Laborde, une deuxième phase de travaux est lancée en 1859. L’architecte Hubert Janniard prolonge le pavillon d’angle de l’aile Louis-Philippe le long de la rue des Quatre-Fils jusqu’à l’actuelle rue des Archives. La dernière aile en retour qui clôt le corps de bâtiment par sa jonction avec le portail de Clisson n’est achevée qu’en 1880. L’aile Napoléon III se doit de répondre aux exigences des archivistes en termes de fonctionnalité et de conservation. Le couvrement voûté est abandonné pour minimiser la perte d’espace. Poutres métalliques, solives en fer, colonnes en fonte : les techniques de construction modernes, en réduisant au maximum l’épaisseur des planchers, permettent d’équiper le bâtiment de rayonnages, du sol au plafond et du rez-de-chaussée jusqu’aux combles. 34 35 Cartouche incrusté dans le parquet de la salle du Trésor des chartes portant le millésime 1865. Plan au sol avec l’emprise des « futurs dépôts Napoléon III ». Hubert Janniard, 1859. Paris, Archives nationales, F/21/3505/D/16bis, pièce 1 (ci-contre). archives nationales Site de Paris Les Grands dépôts Matériau emblématique de la révolution industrielle, la fonte de fer est élevée au rang d’ornement, selon le parti récemment adopté par Henri Labrouste à la bibliothèque Sainte-Geneviève ou à la Bibliothèque nationale. Les ferronneries ouvragées des escaliers et des coursives forment le principal décor des Grands dépôts. La sécurité et la préservation des documents sont au cœur du projet. Le vaste magasin, aveugle sur la rue pour éviter toute intrusion extérieure, est doté de deux parois enserrant une couche d’air. Cette « double peau », à l’instar des feuilles de plomb glissées entre les assises de pierre, permet de réguler l’hygrométrie et garantit l’inertie thermique. Le bois utilisé pour le mobilier sert également de matériau isolant. Pour protéger les documents de l’incendie aucun système de chauffage n’est mis en place et les galeries sont percées de hautes baies afin de bénéficier d’un éclairage naturel suffisant sans avoir recours à des lampes. Dans le même temps, le marquis de Laborde met en place une véritable campagne d’encartonnement des archives dont les liasses nues étaient jusqu’alors livrées aux dommages de la lumière, de la poussière et de l’humidité. Ce souci de protection physique des documents constitue les prémices de la conservation préventive actuelle. Aujourd’hui encore le dispositif mis en place au xixe siècle demeure opérationnel, moyennant la réalisation de quelques aménagements tels que la pose de rideaux anti-UV aux fenêtres ou le remplacement de la plupart des boîtes anciennes par des cartons dit de conservation en matériaux neutres. 36 37 Dépôts Napoléon III : détail des ferronneries du premier étage. Dépôts Napoléon III : une des salles du premier étage. Hubert Janniard, 1865 (ci-contre). archives nationales Site de Paris Les Grands dépôts Le Trésor des chartes et l’armoire de fer Ouverts au public en même temps que le musée des Archives nationales en 1867, les Grands dépôts obéissent à une scénographie qui sacralise le caractère fondateur des archives. Preuves millénaires de la construction de l’État, elles sont aussi la matière première de l’Histoire, que Michelet, directeur de la section historique des Archives nationales de 1830 à 1852, continue alors de magnifier par la puissance poétique de son écriture. Au centre de l’enfilade des magasins est installée la salle du Trésor des chartes. Rassemblant l’ensemble des titres relatifs aux intérêts domaniaux et diplomatiques de la Couronne, ce fonds originel avait été conservé depuis le règne de Saint Louis jusqu’à la veille de la Révolution dans la sacristie de la Sainte-Chapelle avant de rejoindre un temps la salle des gardes de l’hôtel de Soubise. Par sa position au cœur même des Archives nationales, le dépôt perpétue la sanctuarisation de son contenu. Sur le mur extérieur de la rue des Quatre-Fils, l’architecte a tenu à marquer l’emplacement de la salle par deux colonnes en métal surmontés d’écussons figurant des lions. En 1866, le caractère symbolique du lieu est encore renforcé par l’intégration dans ses boiseries de la fameuse armoire de fer. La réalisation de ce coffre-fort (qu’il ne faut pas confondre avec celui de Louis XVI dissimulant aux Tuileries les papiers qu’il tenait à garder secrets quelques mois avant sa chute) est projetée par l’Assemblée nationale dès le 29 juillet 1789 afin de mettre à l’abri du feu et du vol ses documents les plus précieux. En 1790, Camus, secrétaire de l’Assemblée devenu garde des Archives nationales, commande au serrurier Marguerit l’exécution du meuble d’après les plans de l’architecte Pâris. 38 39 Constitution de 1791 : exemplaire sur parchemin recouvert de plats de cuivre. Ce document fut rangé dans un coffre de bois de cèdre encastré en juillet 1792 dans une des pierres de la colonne de la Liberté, qui devait être élevée sur les ruines de la Bastille. Il fut pilonné par le mouton national en mai 1793. Paris, Musée des Archives nationales, AE/I/9, pièce 2. Armoire de fer, installée dans les Grands dépôts en 1866 (ci-contre). archives nationales Site de Paris Les Grands dépôts L’armoire est constituée de deux énormes caissons métalliques enchâssés l’un dans l’autre dont les vantaux sont clos par trois serrures commandées par deux clefs. La plus ouvragées de ces clefs porte l’inscription « Dédiée à la Nation, 14 décembre 1790. » Destinée initialement à recevoir papiers et matrices nécessaires à la fabrication des assignats, le meuble sert rapidement de réceptacle pour les documents auxquels les assemblées révolutionnaires accordent le plus d’importance. Au cours du xixe siècle, il devient le conservatoire des pièces jugées les plus emblématiques de l’histoire de France. Extraits de leurs fonds d’origine au gré des engouements et des rejets historiographiques, certains documents n’entreront qu’un temps dans ce panthéon archivistique avant d’être réintégrés dans leurs liasses. Depuis 1996, l’armoire de fer a renoué avec l’héritage révolutionnaire en accueillant l’ensemble des textes constitutionnels de la France. Elle renferme également toujours des pièces aussi inestimables que le mètre et le kilogramme étalons de 1799, le Journal de Louis XVI, la gazette des atours de Marie-Antoinette, le serment du Jeu de paume, le testament de Napoléon Ier ou la loi du 20 juin 1936 instituant les congés payés. 40 41 Intérieur de l’armoire de fer. Copie authentique de l’acte constitutionnel précédé de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen présenté au peuple français par la Convention nationale le 24 juin 1793 (l’an deuxième de la République), 1793. Paris, musée des Archives nationales, AE/I/10/6 (ci-contre). archives nationales Site de Paris Les hôtels de Soubise et de Rohan, les Grands dépôts Psyché contemple son époux endormi. Charles Natoire, 1738. Dépôts Napoléon III : enfilade depuis la salle du Trésor des Chartes. Hubert Janniard, 1865 (ci-contre). 42 43 archives nationales Site de Paris Les hôtels de Soubise et de Rohan, les Grands dépôts Créé en 1867 par le marquis de Laborde et installé dans l’hôtel de Soubise, le musée des Archives nationales a connu une série de réaménagements dont le plus notable a eu lieu aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale sous la direction de l’archiviste et historienne Régine Pernoud. En 1995, il est décidé de renoncer temporairement à la galerie permanente, les documents souffrant considérablement d’une exposition prolongée. Depuis, les documents originaux sont présentés lors des grandes expositions temporaires, des expositions-dossiers et des journées d’étude. Des fac-similés de documents emblématiques de l’histoire de France sont également exposés en attendant la refondation prochaine du parcours permanent. Visite guidée des Grands dépôts Groupes et individuels, limitées à 25 personnes. Horaires Pour les groupes : le dernier mercredi du mois, de 16 h 00 à 17 h 30 ; Pour les individuels : le premier samedi du mois, de 14 h 30 à 16 h 00. Tarifs Groupes : 150 € / Individuels : 8 €. Renseignements et réservations Tél. : 01 40 27 60 29 ; [email protected] Visite guidée de l’hôtel de Rohan Individuels, limitées à 20 personnes. Horaires Le deuxième lundi du mois de 16 h 00 à 17 h 30. Tarifs Individuels : 8 €. Renseignements et réservations Tél. : 01 75 47 20 06 ; [email protected] Heures d’ouverture du musée Du lundi au vendredi : 10 h 00 - 17 h 30, samedi et dimanche : 14 h 00 - 17 h 30, fermé le mardi et les jours fériés. Droits d’entrée du musée En période d’exposition temporaire plein tarif : 6 € ; tarif réduit : 4 €. Hors période d’exposition temporaire plein tarif : 3 € ; tarif réduit : 2 €. Métro Hôtel-de-Ville, Rambuteau, Saint-Paul, Châtelet-les-Halles. Autobus 29, 75, 58, 70, 72, 74, 69, 96, 67, 76 Paris Salle de lecture 11, rue des Quatre-Fils 75003 Paris Tél. 01 40 27 64 19 Expositions, musée des Archives nationales Hôtel de Soubise 60, rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris Renseignements Tél. 01 40 27 60 96 [email protected] Fontainebleau 2, rue des Archives 77300 Fontainebleau Tél. 01 64 31 73 00 Pierrefitte-sur-Seine 59, rue Guynemer 93380 Pierrefitte-sur-Seine Tél. 01 75 47 20 02 Site internet : www.archivesnationales. culture.gouv.fr/an Retrouvez les Archives nationales sur Facebook, Twitter et Pinterest. Crédits photographiques © Archives nationales. Imprimé en janvier 2013. Informations pratiques