La Science en Bref. - Parlons peu parlons Science

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La Science en Bref. - Parlons peu parlons Science
La Science en Bref.
Marion Guillaumin – Semaine du 14 au 20 janvier 2015.
Quand l’ordinateur joue le psychanalyste
Le comportement numérique est de plus en plus facilement
enregistré et analysé, alimentant la science informatique sociale.
Malgré le fait de décider de ne pas révéler certaines informations
sur la toile (e.g l’orientation sexuelle, l’âge, la profession), celles-ci
peuvent tout de même être prédites statistiquement via d’autres
éléments. En effet, des aspects de la vie non révélés permettraient
une certaine prédiction des traits individuels par l’intermédiaire
d’échantillons de textes écrits, de réponses à des tests
psychométriques, de musiques écoutées, la langue utilisée et bien
évidemment, à travers les profils sur les réseaux sociaux.
Comment ça marche ?
Une étude, publiée dans PNAS, a eu pour objectif de mettre en évidence l’analyse possible de données
récoltées via les « j’aime » sur Facebook (application myPersonality). Avec près de 58 500 volontaires, les
scientifiques du centre de Psychométrie de Cambridge ont étudié divers traits de personnalité de ces
personnes (orientation sexuelle, origine ethnique, religion, intelligence etc.). Les données échantillonnées
sur les profils du réseau social et par les résultats de tests psychométriques ont permis la modélisation des
traits et attributs individuels (cf tableau) ; par exemple le modèle prédit que vous seriez plus intelligente si
vous « likez » une page de Science plutôt que la page de Sephora®.
Et l’intérêt dans tout ça ?
Ce type de prédiction et d’évaluation des tendances serait une avancée majeure dans le domaine de
Recherche en sciences sociales et en psychologie humaine. Les experts prévoient de mêler d’autres
données, telles que celles issues du marketing, à celles des profils pour affiner les résultats. Excepté ce
progrès scientifique, les auteurs rappellent que ce type d’analyses peut facilement s’appliquer sur un grand
nombre de personnes sans demander leur consentement. Cela peut alors être perçu comme une menace
pour le bien-être et la liberté de l’individu tout en sachant qu’il est très difficile de contrôler les données
sur le web.
A lire : http://news.sciencemag.org/brain-behavior/2015/01/your-computer-knows-you-better-your-friends-do
Cœur artificiel : « vie normale » ?
Un homme de 68 ans est doté d’un cœur artificiel, conçu par la société Carmat, depuis le 5 août et est
rentré chez lui début janvier. Venant d’en profiter en bourse ce lundi, l’entreprise se réjouit de la « vie
normale » que semble mener le patient et espère obtenir une certification
européenne sur cette technologie d’ici 2016. Le professeur Alain Carpentier qui
est le concepteur de cet appareil, se félicite de ce résultat, suite au décès du
premier porteur de cette prothèse 74 jours après l’implantation.
A lire : http://www.lemonde.fr/sante/article/2015/01/19/le-deuxieme-patient-avec-un-c-urartificiel-mene-une-vie-normale_4558590_1651302.html
http://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/0204091013278-medecine-ledeuxieme-patient-au-coeur-artificiel-de-carmat-va-bien-1084569.php
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Il était une fois, l’Homme et une bouteille.
Les faits sont là, les scientifiques estiment qu’une personne sur quatre au sein des pays développés tels
que la France, l’Allemagne et les Etats-Unis, serait consommatrice à risque de l’alcool. Une telle définition
est basée sur une moyenne de 14 verres par semaine pour une femme et à 21 verres pour un homme. Les
conséquences d’une telle consommation étant néfastes pour la santé et pour les liens sociaux, les experts
tentent d’en déterminer les principales causes. Le temps de travail serait lié en quelque sorte à cette soif
d’alcool puisqu’il est associé aux maladies cardiovasculaires, à la dépression et l’anxiété, à l’insomnie mais
aussi au comportement désinvolte. Aucun lien de cause à effet n’ayant été mis en évidence, une équipe de
chercheurs a réalisé une méta-analyse, dont les résultats viennent
tout juste de paraître, afin de vérifier si le nombre d’heures de
travail est corrélé à un abus d’alcool. En analysant les données
d’une soixantaine d’études sur le sujet, cette équipe montre qu’un
individu qui travaille entre 49 à 54 heures par semaine et un autre
qui accumulerait plus de 55 heures hebdomadaires présenteraient
un risque accru entre 13 et 12 %, respectivement, de boire de
l’alcool par rapport à un salarié ayant un emploi du temps standard
(entre 35 et 40 heures).
Mais d’où nous vient ce goût pour l’alcool ?
L’Homme dégusterait l’éthanol depuis des siècles en raison d’une prédisposition génétique que des
chercheurs expliquent dans une publication dans PNAS. En effet, ils ont reconstitué, chez les primates, la
forme ancestrale d’une enzyme (ADH4 : alcool déshydrogénase de type 4), qui est utilisée par notre tube
digestif pour assimiler la fermentation du glucose par les levures. A partir de plusieurs espèces de
primates, les experts ont montré que la forme ancestrale de cette enzyme n’était pas spécifique à l’éthanol
mais le serait devenue en raison d’une mutation du gène de cette enzyme il y a environ 10 millions
d’années. Ils justifient cette modification génétique par un changement de régime alimentaire des grands
singes qui auraient consommés davantage de fruits mûrs, plus ou moins fermentés et qui aurait donc doté
les primates de cette adaptation.
A lire : http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20150114.OBS9918/alcool-travailler-trop-pousse-a-boire.html
http://tempsreel.nouvelobs.com/sante/20150114.OBS9910/travailler-trop-peut-conduire-a-boire-trop-d-alcool.html
http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2856241/We-ve-drinking-alcohol-TEN-MILLION-years-study-finds.html
http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20150113.OBS9870/le-gout-de-l-homme-pour-l-alcool-est-tres-tres-ancien.html
Antibiotique : good news ?
Nous avions abordé le sujet des souches résistantes aux antibiotiques il y a un mois ; il est l’heure de le
remettre sur le tapis. Cette semaine, la revue scientifique Nature a publié la découverte d’un nouvel
antibiotique, le Teixobactin, actif contre la bactérie mortelle SARM (Staphylococcus aureus résistante à la
méticiline) chez la souris. Les auteurs de ce papier ont mis en place un dispositif
(nommé iChip) qui pourrait révéler des antibiotiques non découverts puisque
leur méthode aurait permis aux microbes généralement « non cultivables » en
laboratoire de prospérer. En effet, ils ont tout d’abord découvert une bactérie
(Eleftheria terrae) et d’autres pathogènes qui représentent la « matière noire »,
s’adaptant mal à la vie sur une boîte de pétri. Produisant le Teixobactin, les
cellules bactériennes ont été triées individuellement après avoir été récoltées
dans le sol. Le dispositif expérimental a ensuite été enterré dans le sol ; plusieurs
molécules peuvent diffuser dans ce iChip permettant aux bactéries de se
développer dans un cadre plus naturel qu’une boîte de pétri. D’ailleurs, le taux
de croissance est passé de 1 % à 50 % pour un échantillon dans le sol. Les
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chercheurs ont ensuite testé 10 000 colonies pour évaluer une éventuelle capacité à stopper la croissance
de S. aureus, ce qui a révélé que le Teixobactin est le candidat le plus attractif. Cela serait justifié par la
difficulté aux agents pathogènes de développer une résistance puisque le microbe se lierait aux lipides de
la paroi de la cellule bactérienne et il est relativement compliqué pour une bactérie de modifier de tels
éléments cellulaires fondamentaux. Les auteurs rappellent que le Teixobactin n’est pas encore en
pharmacie, de nombreuses souches demandent encore à être testées. Cependant, la méthode utilisée par
ces chercheurs pourrait éventuellement avancer les recherches concernant l’élimination de pathogènes
mortels, notamment de grams négatifs tels que Klebsiella pneumonia.
A lire : http://www.nature.com/news/promising-antibiotic-discovered-in-microbial-dark-matter-1.16675 http://www.futurasciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/medecine-teixobactin-nouvel-antibiotique-prometteur-56701/
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1304721-un-nouvel-antibiotique-le-teixobactin-a-une-action-originale-sur-certainesbacteries.html
Vinyle, K7, CD, mp3… et aujourd’hui, l’ADN ?!
Vous ne savez pas la dernière ?! Un groupe de pop, nommé OK Go a déclaré sortir son prochain album.
Jusque-là tout va bien. Mais ils ne s’apprêtent pas à le sortir sur CD mais sous forme d’ADN !
Avant de spéculer sur une éventuelle prise de substances illicites, voici
le principe expliqué par ce groupe de musique : des scientifiques
traduiraient le code binaire (succession de 0 et de 1) en code ADN,
c'est-à-dire une composition de nucléotides (les célèbres Adénine,
Cytosine, Thymine et Guanine). Une fois sous forme de séquence ADN,
les scientifiques programmeraient une molécule de synthèse pour la
glisser dans une petite fiole contenant quelques gouttes d’eau. Chaque
fiole contiendrait 100 000 copies de cet « album ». Aucune
information n’a été révélée concernant l’ordre de prix. Affaire à suivre.
A lire : http://www.liberation.fr/sciences/2015/01/12/et-si-l-adn-remplacait-le-cd_1179068
http://www.01net.com/editorial/633828/le-groupe-ok-go-va-proposer-son-dernier-album-sur-de-l-adn/
Les bienfaits de la lavande
Les petits sachets de lavande séchée dans les armoires, son pouvoir d’éloignement des poux des petites
têtes, ou encore la bombe désodorisante. La lavande est également connue pour ses effets d’apaisement,
atténuant la fatigue. Une étude réalisée par une équipe de chercheurs en psychologie est parue cette
semaine concernant le lien entre cet arôme et les relations humaines. Il a déjà été prouvé que l’humeur, la
conception de soi ou même le précurseur de la sérotonine et le neuropeptide oxytocine influencent la
confiance envers les autres. Mais cette fois, les scientifiques ont testé l’effet de l’odeur de l’environnement
sur la relation avec autrui.
Pour cela, ils ont exposé 90 participants, séparés en trois groupes, à une
odeur de lavande (i.e arôme apaisant), de menthe poivrée (i.e odeur
stimulante) ou à une absence d’arôme (groupe témoin). Les volontaires
devaient ensuite se prêter à un jeu dit de confiance : on confiait 5 € à un
prêteur qui devait décider combien il prêterait de cette somme à une
autre personne. Suite à ce premier prêt, la valeur triplait et l’emprunteur
devait choisir s’il partageait ou non ce nouveau gain avec le prêteur.
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Et donc ?
L’odeur de menthe poivrée n’a pas affecté négativement la relation de confiance par rapport à la situation
témoin mais la présence d’odeur de lavande augmenterait la confiance envers autrui.
A lire : http://www.huffingtonpost.fr/2015/01/16/lavande-relaxation-etude-effets-relationautres_n_6484768.html?utm_hp_ref=fr-science
A voir : [co-auteur de l’article] http://youtu.be/1y-2ODOMfH4
Quand la bouche à égout ouvre sur un trésor
Après être évacuées, les eaux usées sont traitées dans une station d’épuration
pour que l’eau puisse être réutilisée. Les boues d’épuration quant à elles peuvent
être incinérées ou épandues comme engrais, ce qui pose problème pour
l’environnement puisque ces boues contiennent une forte concentration en
métaux toxiques. C’est dans ce contexte que des scientifiques américains ont
voulu identifier et quantifier les métaux présents dans ces résidus. Ainsi, ils ont
analysé des boues collectées en 2001 dans 94 stations d’épuration de 32 Etats et
à Washington ainsi que dans deux stations de l’Arizona. Les résultats de cette
étude en font écrire plus d’un : les boues d’épurations produites en une année
par un million d’habitants (soit une ville estimée) contiendraient 13 millions de
dollars de métaux, dont 20 % proviendraient de l’or et de l’argent. En effet, une
tonne de ces boues comporte 0.3 gramme d’or et 16.7 grammes d’argent. En
extrapolant, les scientifiques estiment alors que sur l’ensemble du territoire
américain, avec plus de 8 millions de tonnes de boues d’épuration, cela
représenterait 2.4 tonnes d’or. Sésame, ouvre-toi.
A lire : http://news.sciencemag.org/environment/2015/01/sewage-sludge-could-contain-millions-dollars-worth-gold
http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2015/01/18/une-mine-d-or-se-cache-dans-nos-egouts/
Le visage peut-il mentir ?
La tromperie a de quoi se cacher davantage. La science avance en matière de détecteur de mensonge, que
ce soit en termes d’appareil et de connaissances. En effet, depuis 1978, un système de codage des actions
faciales existe et reste la référence ultime (dictionnaire des expressions faciales) pour analyser les
émotions d’un interlocuteur. Le psychologue Ekman qui a mis au point ce système explique qu’une
expression faciale s’effectue grâce à plusieurs muscles ; un visage peut d’ailleurs traduire 10 000
mimiques ! Il faut savoir que ces micro-expressions se réalisent en moins d’une seconde, échappent à
notre contrôle mais révèlent notre réel sentiment. De plus, une mimique
induit un sentiment (utilisé par les acteurs pour se fondre dans le
personnage) et inversement. Souriez, vous verrez, tout ira mieux. Les
chercheurs s’interrogent sur l’éventuelle universalité de ces expressions
faciales. Des études ethnologiques montrent l’effet culturel et éducatif
sur ce qu’affiche un visage. Par exemple, un sourire peut traduire de la
colère ou de la peine. Comment déceler un véritable sourire alors ? C’est
bien simple, il faut observer les yeux de votre interlocuteur plutôt que
ses lèvres.
A quel âge parvient-on à contrôler nos expressions ?
Bien que nous puissions être trahis par ces mimiques, les psychologues expliquent qu’avec l’âge, il est
possible de contrôler nos expressions. A la naissance, certaines sont innées, telles que le sourire et la
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grimace des pleurs. Puis, les interactions sociales permettent d’affiner le contrôle au cours du
développement. A quatre ans, par exemple, l’enfant est encore trop jeune pour feindre une émotion (ce
qui peut pardonner un caprice) mais l’éducation lui permettra de surmonter la déception. Ainsi, en
grandissant, l’enfant connaitra les conséquences de ses expressions envers autrui et pourra alors les
contrôler.
Ces connaissances et ces analyses permettent aujourd’hui de développer les détecteurs de mensonges
mais aussi de mettre au point des logiciels performants pouvant aider les personnes en difficultés (e.g
certains autistes ne peuvent pas visualiser un visage, ce qui complique leur vie sociale).
Mais n’oubliez pas, avant d’accuser qui que ce soit : une micro-expression décelée ne reste qu’un indice ;
elle ne révèle en aucun cas la pensée de l’autre.
A voir : [on parie que vous ferez des grimaces ?!] http://www.arte.tv/guide/fr/043564-000/le-visagedecrypte?autoplay=1?autoplay=1
A lire : http://www.metronews.fr/high-tech/21-expressions-faciales-reconnues-par-un-ordinateur/mndb!J7uKrpupnc3OU/
Mimétisme chez le puceron
C’est dans un contexte de continuum de coévolution des interactions (du mutualisme à l’antagonisme)
qu’un groupe de chercheurs spécialistes de la biologie évolutive a publié une étude mettant en évidence
une interaction : le mimétisme agressif chez les pucerons. Ils ont découvert une diversité morphologique
chez les pucerons : un corps arrondi et l’autre un corps plat. Ces deux formes entretiennent des relations
différentes avec les fourmis (Tetramorium semilaeve), sachant que ces espèces sont connues pour leurs
relations mutuellement bénéfiques ; les fourmis se nourrissant
du miellat excrété par les pucerons en échange de protection et
de nettoyage. Cette recherche a montré que les pucerons de
forme arrondie fournissent du miellat aux fourmis pendant que
les plats s’introduisent dans la fourmilière pour ingérer des
larves. Pour ne pas être repérés, ils produisent trois produits
chimiques via leurs cuticules, identiques à ceux des fourmis. Ce
mimétisme chimique incite alors les fourmis à mener les
pucerons plats jusqu’à la fourmilière, tels que leurs propres
larves.
Tout est question de survie.
D’après l’équipe de chercheurs, cette stratégie serait justifiée pour la survie des pucerons. Ceux à forme
ronde donneraient naissance à une génération de pucerons plats, qui serait à l’abri du froid dans la
fourmilière. Au printemps, les fourmis ramèneraient les pucerons plats à l’extérieur pour qu’une autre
génération de pucerons ronds soit alors produite afin de renouveler la relation mutualiste bénéfique avec
les fourmis.
A lire : http://www.sciencesetavenir.fr/animaux/20150114.OBS9951/video-le-puceron-un-insecte-a-deux-visages.html
A voir : http://youtu.be/QPY3YtfnHic
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Portrait-robot génétique : bienvenue ?
Le portrait-robot génétique a mis un pied en France et pourrait devenir une nouvelle technique pour les
enquêtes de police. Le premier portrait-robot de ce type, au sein de notre pays, a été réalisé dans le cadre
de l’enquête d’une série de viols à Lyon entre octobre 2012 et janvier 2014. Cette technique, consistant à
extraire une trace génétique pour obtenir des informations sur l’apparence physique d’un suspect inconnu,
s’est avérée être la seule solution pour cette enquête et a été acceptée par un arrêt le 25 juin 2014.
Jusque-là, la loi permettait seulement de comparer l’ADN d’un suspect avec ceux des profils enregistrés
pour identifier l’agresseur, ce qui n’apporte aucune autre information que le sexe sur la morphologie de
l’individu. Mais cet arrêt du 25 juin délivré par la Cour de Cassation n’est que provisoire et la décision d’une
éventuelle modification de loi est entre les mains du Ministère de la Justice. Dans cette attente, les cinq
laboratoires INPS (Institut National de la Police technique et Scientifique) étudient davantage cette
technique et exposent que trois demandes ont déjà été effectuées. Cette question de législation pose
débat ; des raisons d’éthique sont abordées et la communauté scientifique ne répond pas à l’unanimité à
cette demande.
Des limites ?
Justement, les limites semblent minces face au progrès de la génétique. Tandis qu’à l’étranger, un logiciel
est mis en place pour représenter une structure faciale en 3D, pour le moment, les scientifiques français
peuvent identifier grâce à cette technologie, la peau, les yeux et les cheveux d’un suspect (tel que pour
l’enquête de Lyon). A l’heure actuelle ils étudient une possible inspection de la pilosité inter-sourcilière, de
la présence ou non de fossette au menton, de taches de rousseur voire même le décollement des oreilles.
Les capacités des experts en génétique à définir l’origine
bio-géographique d’un individu fait débat dans un tel
contexte. Même si les services de police scientifique
attendent impatiemment la légalisation de ce portraitrobot génétique qui peut être qualifié de
« révolutionnaire », les scientifiques expliquent que cette
analyse reste prédictive par rapport à la comparaison à
un ADN enregistré. Aucune certitude sur un individu ne
sera réellement possible et la morphologie peut évoluer ;
par exemple la taille dépend de l’environnement et la
couleur des cheveux peut changer au cours d’une vie.
Une autre affaire à suivre, donc.
A lire : http://www.lemonde.fr/societe/visuel/2014/12/18/le-portrait-robot-genetique-arrive-en-france_4541590_3224.html
http://www.europe1.fr/societe/un-portrait-robot-grace-a-une-simple-trace-adn-c-est-possible-2347643
Vidéo de la semaine
Dis-moi pourquoi le ciel est bleu ?
L’explication en musique ♫
https://www.youtube.com/watch?v=2CWtaBFpOrQ
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