GABON7french.NIB.pp8-11:GABON NIBS

Transcription

GABON7french.NIB.pp8-11:GABON NIBS
NOUVELLES EN BREF Pour vous tenir à jour
des nouvelles de la République gabonaise
EN BREF
8 GABON . PRINTEMPS 2007
■ LE FILM Blood Diamond avec Leonardo diCaprio a
attiré l’attention sur le secteur du diamant. Le Gabon
est l’un des 11 nouveaux pays à avoir commencé à
négocier son adhésion au Processus de certification
de Kimberley destiné à garantir que les diamants
proviennent de régions libres de tout conflit. Le
Gabon est riche en ressources minérales et sa principale exportation est le manganèse. Il exporte aussi
d’autres matières premières comme le pétrole, l’or, le
fer, le niobium, des métaux de la famille du platine et
des diamants. Un Code exhaustif des investissements
miniers mis en place en 2000 vise à limiter l’impact sur
l’environnement.
Les diamants seraient présents sur tout le territoire
du Gabon et de vastes zones sont encore inexplorées,
notamment le Massif du Chaillu. Des mineurs indépendants extraient de faibles quantités dans la région
de Mitzic. Au cours des cinq dernières années, le géant
sud-africain De Beers a effectué des recherches aéromagnétiques, alluviales et géochimiques.
L’entreprise canadienne de prospection SouthernEra Diamonds Inc. a récemment annoncé la
découverte de 41 corps kimberlitiques au Gabon (la kimberlite est un minerai qui recèle des
diamants). Elle a pour l’instant quatre permis de prospection du diamant dans le pays : les projets
Kango et Sud dont elle est propriétaire, le projet M’bigou dont elle possède 95 %, et le projet
Makongonio qu’elle possède à 60 %, géré en conjointement avec la société minière gabonaise
Cogemat. SouthernEra Diamonds Inc. dirige le quatrième programme mondial de recherche de
diamants. Cette entreprise explore le Gabon depuis 1999. Au départ elle a concentré ses activités dans les zones les plus rentables qui produisent de gros diamants. Plus de 36 000 carats de
diamants alluviaux ont été découverts au milieu des années 1950, mais jusqu’à présent, la
production à grande échelle n’a pas encore commencé. Une veine de diamants, du projet
Makongonio, a produit deux pierres de plus de 50 carats.
■ LA PRODUCTION de
bananes au Gabon devrait
augmenter grâce au
soutien de l’Institut
gabonais d’aide au
développement (IGAD).
De nouvelles plantations
devraient produire trois
tonnes de bananes
à l’hectare.
Investir pour l’avenir
■ TOTAL GABON, la principale compagnie
pétrolière au Gabon, prouve son engagement
envers le pays avec un effort de recrutement
massif. L’entreprise, filiale du groupe Total, a
embauché 60 jeunes ingénieurs et techniciens
Gabonais depuis 2002. En outre, 100 postes
dont 30 % d’ingénieurs, seront à pourvoir
entre 2007 et 2010.
« Total Gabon est à même de profiter des
avantages et des synergies du groupe international dont elle fait partie. Cette entreprise
donne la priorité à la main-d’œuvre locale qualifiée », a déclaré Hervé Nidelet, le directeur du
personnel. Elle cherche à étoffer sa main-d’œuvre qualifiée dans la perspective de départs à la
retraite. Les dépenses pour la formation de
personnel ont atteint 1,4 M€ en 2006, soit une
augmentation de 30 % par rapport à 2005.
Dans le cadre de sa contribution au
Programme d’investissements diversifiés du
Gabon, programme mis en place par le
gouvernement pour réinvestir les bénéfices
générés par le pétrole dans des projets
pratiques utiles à la population, Total Gabon
rénove la principale école secondaire de Port
Gentil pour un coût de 3 M€. Le projet, qui a
commencé en 2005, sera terminé courant
2007. Cette entreprise produit plus de la moitié
des 237 000 barils de pétrole extraits quotidiennement au Gabon. Ses actionnaires sont
Total (à hauteur de 58 %), le gouvernement (25
%) et des investisseurs privés (17 %).
MARCO DUFOUR, TOTAL GABON
■ L’Afrique sub-saharienne devrait maintenir un bon de taux de croissance
économique cette année, mais ces pays devront toutefois « éviter de
répéter les erreurs du passé » en contractant des dettes auprès d’une
nouvelle génération de bailleurs de fonds, a déclaré Rodrigo de Rato, le
directeur général du Fonds monétaire international (FMI) lors d’un récent
discours à Libreville.
Il a ajouté que l’économie de l’Afrique sub-saharienne croîtrait de 5 %
cette année grâce au cours élevé des matières premières, aux remises de
dettes et à une conjoncture du commerce mondial favorable. « La croissance économique de l’Afrique sub-saharienne dépassera sans doute 5 %
cette année pour la troisième année consécutive et les prévisions sont aussi
favorables pour l’an prochain », a-t-il déclaré. À la fin de l’année dernière,
le FMI prévoyait une croissance de 5,9 % pour l’Afrique sub-saharienne en
2007, alors que les prévisions étaient de 5,4 % en 2006.
M. de Rato s’est exprimé lors de l’inauguration du nouveau Centre
africain d’assistance technique régionale du FMI dans la capitale
gabonaise, centre qui offrira conseils techniques et formation financière
aux pays d’Afrique centrale.
M. de Rato a mis en garde les nations africaines contre la tentation de
contracter des dettes supplémentaires auprès de nouveaux créditeurs au
risque de répéter le cycle des années 1970 et 1980. « Les bénéfices des
remises de dettes seraient en péril si les pays concernés empruntaient pour
financer des dépenses qui n’améliorent pas leur situation économique », at-il déclaré. « Personne ne veut revivre les années 1970 et 1980... Pourtant
une nouvelle génération de créditeurs, qui n’ont pas vécu cette expérience,
risquent de répéter le processus », a-t-il ajouté. La Chine, désireuse d’alimenter son économie en pleine expansion, propose des prêts à taux faibles,
des remises de dettes et d’autres mesures incitatives aux gouvernements
africains en échange d’un accès aux minerais et au pétrole.
Toutefois, M. de Rato a souligné que la croissance sur le continent le plus
pauvre n’était pas encore assez forte pour lui permettre d’atteindre tous les
« Objectifs du millénaire pour le développement », qui visent à faire baisser
de moitié la pauvreté d’ici 2015 et à combattre des maladies telles que le
paludisme et le VIH/Sida. Il a observé que l’inflation en Afrique subsaharienne (sauf au Zimbabwe) était inférieure à 10 %, le taux le plus faible
depuis 25 ans, et que les remises de dettes avaient permis de dégager des
fonds supplémentaires qui devraient être affectés au développement.
■ GABON AIRLINES, une nouvelle compagnie
gabonaise privée, devrait succéder à la défunte
compagnie aérienne nationale, Air Gabon,
selon des officiels de ladite compagnie. En
novembre dernier, le ministère gabonais des
Transports a accordé à Gabon Airlines l’autorisation officielle d’assurer des vols au départ
du pays. L’un de ses dirigeants est Christian
Bongo Ondimba, le PDG de la Banque gabonaise de développement et fils du Président
Bongo. La compagnie devrait commencer la
liaison entre l’Afrique et l’Europe en mars
2007, à commencer par la ligne Libreville-Paris,
puis d’autres destinations encore à confirmer,
qui devraient inclure Johannesburg et d’autres
capitales africaines. Dubaï est aussi à l’étude.
La compagnie aérienne a fait l’acquisition de
deux Boeing 767-200 auprès de la compagnie
américaine United Airlines et devrait en acheter
un troisième pour la formation du personnel
navigant et de maintenance. Elle a signé un
accord avec Travel Technology Interactive, qui
fournit Aeropack, l’un des systèmes les mieux
intégrés de réservation électronique, de distribution et de gestion dédiés aux compagnies
aériennes les mieux intégrées sur le marché
international. La compagnie a un capital de
7 M€ détenu par des banques, des assurances
gabonaises et des investisseurs privés.
■ L’ACTION RÉGIONALE
pour une transparence
financière a reçu un soutien
supplémentaire lors de la
réunion du Groupe d’action
contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale
(GABAC) à Libreville. Le
groupe a appelé les six pays
de la région de la CEMAC à
mettre en place un bureau
d’enquête pour soutenir les
efforts du GABAC.
BLOOD DIAMONDS, WARNER BROS
Prévisions optimistes
Diamants bruts
GETTY
GETTY
Prêt au décollage
■ LE GÉANT
BRÉSILIEN
Compañhia Vale
do Rio Doce
(CVRD) a gelé
ses projets
miniers au Gabon pour
« raisons stratégiques ».
Leader mondial de la production et de l’exportation
de minerai de fer, CVRD
détient des permis d’exploitation pour des dépôts
de manganèse à Franceville
et Okondja, ainsi que des
permis de prospection pour
l’or et le cuivre. Ses deux
exploitations de manganèse vont fermer. « Le
potentiel du Gabon nous
intéresse, mais nous avons
choisi de geler nos projets
industriels », a dit un porteparole. L’an dernier, les
droits d’exploitation exclusifs pour un des plus grands
gisements de fer au monde,
au Gabon, ont été accordés
à un consortium chinois,
China National Machinery
and Equipment Import
and Export Corporation,
qui était en compétition
avec CVRD.
9
NOUVELLES EN BREF
EN BREF
Un décollage imminent
deuxième forêt tropicale du monde après celle de
l’Amazonie, mais ces trésors naturels sont sérieusement
menacés par le braconnage, l’exploitation du bois et l’exploitation minière.
La COMIFAC, fondée en septembre 2004 à Libreville, constituée des ministères des Forêts des pays participants, coordonne les initiatives sous-régionales de conservation et de
gestion durable de ces précieux écosystèmes.
■ LIBREVILLE hébergera le nouveau siège du bureau régional
(Afrique centrale) de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui devrait ouvrir en 2007, selon
son directeur général Jacques Diouf (voir photo).
« Je suis heureux de constater les progrès réalisés au Gabon dans
le cadre du Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA)
de la FAO lancé dans 105 pays, dont 44 en Afrique »,
a-t-il déclaré. M. Diouf, qui s’est récemment rendu dans la capitale
gabonaise pour une réunion ministérielle sur la sécurité alimentaire
en Afrique, a applaudi les efforts du gouvernement gabonais dans
ce domaine.
Le siège de ce nouveau bureau régional sera situé dans le
complexe administratif de Libreville, à la Cité de la Démocratie, non
loin du bureau des Nations unies pour l’éducation, la science et la
culture (UNESCO).
La mise en place d’un bureau régional de la FAO au Gabon s’est
décidée en mai dernier à Rome, où l’accord de principe fut signé par
le ministre gabonais de l’Agriculture, Faustin Boukoubi, et le secrétaire général de la FAO, M. Diouf. La FAO est une institution particulière de l’ONU qui fut créée en 1945 dans la ville de Québec. Elle
compte 188 membres, dont 187 États et l’Union européenne.
10 GABON . PRINTEMPS 2007
AFP
Sécurité alimentaire
■ CELTEL Gabon, l’opérateur de téléphonie mobile
détenteur de la plus large
part du marché (42 %), a
lancé un service d’Internet
mobile. Les abonnés
peuvent surfer sur Internet
et lire leurs courriels à un
débit de 175 kilobits/
seconde via leurs ordinateurs portables et leurs
téléphones mobiles
compatibles grâce à n’importe quel point d’accès
du réseau Celtel au Gabon.
sur chaque continent, ce qui accroît ses liaisons
internationales de 8 %. La liaison à Libreville
vient s’ajouter aux 20 destinations africaines
offertes par ce transporteur. Un nouveau
service bihebdomadaire entre Johannesburg et
Pointe-Noire, en République du Congo, et
Bamako, au Mali, a débuté en janvier.
SAA lancera également deux vols vers
l’Amérique du Sud en juillet, avec trois vols
hebdomadaires vers Buenos Aires, la deuxième
tête de pont de cette compagnie dans cette
région après São Paulo au Brésil. « Ces vols
permettront à SAA de profiter des courants de
trafic sud-sud qui accompagnent un commerce
et un investissement croissants entre les économies émergentes de l’hémisphère sud, notamment celles du Brésil, de l’Argentine, de
l’Afrique du Sud, de l’Inde et de la Malaisie », a
déclaré Nomfanelo Magwentshu, responsable
du développement stratégique de SAA.
Le Gabon a tissé des liens commerciaux avec
le Brésil et dans le cadre de son prestigieux
programme « Rapprocher le monde de
l’Afrique et rapprocher l’Afrique du Monde »,
la desserte du Gabon complète les vols supplémentaires vers le Brésil en 2007, a déclaré la
compagnie aérienne sud-africaine.
ROBERT J ROSS
ALAMY
■ L’AVENIR du revenu généré par l’écotourisme au Gabon
était au centre des discussions de la conférence de trois jours
organisée par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et
le Haut-commissariat gabonais au tourisme.
Plus de 300 experts issus des 27 pays membres de l’OMT se
sont retrouvés à Libreville pour discuter de l’écotourisme dans
les parcs nationaux et les zones protégées en Afrique. Le
premier ministre gabonais, Jean Eyeghé Ndong et le secrétaire
général de l’OMT, Francesco Frangialli ont ouvert la réunion.
Avec la création de 13 parcs nationaux en 2002, qui occupent 11 % de sa superficie, le Gabon espère devenir une destination majeure pour l’écotourisme dans la prochaine décennie, et compte sur environ 100 000 touristes par an. « Dans
notre pays, la nature offre un spectacle d’une beauté
incroyable. Le tourisme est aussi prometteur pour les visiteurs
que pour l’économie gabonaise », a déclaré Méhdi Teale, le
haut-commissaire au tourisme pour le Gabon, en ajoutant
que le pays devrait rapidement devenir une destination
importante pour les amateurs de faune sauvage du monde
entier. « Le futur écotourisme doit être conçu dans le respect
de l’environnement », a déclaré M. Frangialli.
La capitale du Gabon a accueilli un groupe de travail sousrégional sur l’application de la législation sur les forêts en
Afrique centrale. La Commission sur les forêts d’Afrique
centrale (COMIFAC), en conjonction avec l’Organisation des
Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et
l’Organisation internationale des bois tropicaux ont accueilli ce
groupe de travail.
Les forêts denses et humides d’Afrique centrale comprennent les ressources naturelles du Burundi, du Cameroun, de la
république du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de
la République centrafricaine, de la République démocratique
du Congo, du Rwanda, de São Tomé et Príncipe et du Tchad.
Ensemble, les écosystèmes forestiers de ces pays constituent la
SAA
■ LE NOMBRE de compagnies aériennes
desservant le Gabon est sur le point d’augmenter suite à l’annonce par South African
Airways (SAA) qu’elle assurerait trois vols
hebdomadaires entre Johannesburg et
Libreville à compter du mois d’avril.
SAA élargit son réseau vers l’Europe,
l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud et
l’Afrique en ajoutant de nouvelles destinations
À vos marques, prêts, partez !
■ LE GABON a accueilli le premier événement cycliste du calendrier international
2007. Plusieurs équipes étaient au départ
de la Tropicale Amissa Bongo Ondimba à
Libreville. Cette course de 550 km, organisée par l’Union cycliste internationale
(UCI), a été ainsi nommée en mémoire de
la fille du président Bongo.
Quelque 90 coureurs amateurs et
professionnels appartenant à des
équipes européennes et africaines y
ont participé. Partant de Libreville, la
course a vu les cyclistes parcourir
140 kilomètres de Kango à Lambaréné,
dont une bonne partie dans la forêt
tropicale. La deuxième étape a conduit
les coureurs de Lambaréné à Ndjolé, à
travers 130 kilomètres de paysages
superbes et en franchissant l’équateur
tandis que la troisième étape, de
100 km, les a conduits de Bitam à
Oyem. Le jour suivant l’étape d’Oyem
a eu lieu à Mitzic, consistant en un
circuit dans les rues de Libreville.
Plusieurs équipes venaient de pays
africains dont le Gabon, le Cameroun, la
Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, l’Égypte,
l’Éthiopie, le Maroc, le Sénégal et le
■ UNE ÉQUIPE de 22 médecins cubains a pris fonction
dans les régions rurales du
Gabon. Ce personnel
soignant spécialisé fait
partie d’un effort national
de recrutement pour
combattre le manque de
personnel de santé.
Mali, et cinq équipes étaient venues
d’Europe (Allemagne, France et
Hollande). Deux équipes professionnelles françaises ont pris part : Crédit
Agricole et Française des Jeux.
Cette nouvelle épreuve, inscrite au
calendrier international par l’UCI l’an
dernier, offre aux cyclistes une occasion
de concourir pendant l’hiver dans
l’hémisphère nord. L’épreuve a été
remportée par Frédérique Guesdon de
la Française des Jeux. Il a reçu le trophée
des mains de Paulette Missambo,
ministre de la Santé du pays, lors d’une
cérémonie sur le front de mer de
Libreville.
GETTY
Écotourisme
■ UN PROGRAMME massif
d’amélioration du réseau
routier national a été lancé
au Gabon. Des prêts d’un
montant de 96 M€ de
l’Agence française de développement et de la banque
allemande AKA financeront
la chaussée entre Libreville
et Owendo, Ntoum et Cocobeach, et Ndjolé et Médoumane. Un prêt de 34M€ de
la Banque islamique de
dévelopement financera
la construction d’un axe
routier entre Koumameyong
et Ovan, dans la province
de l’Ogooué-Ivindo.
11

Documents pareils