les infrastructures

Transcription

les infrastructures
L E S I N F R A S T RU C T U R E S
La nouvelle ère de transition
économique se caractérise par des
partenariats entre les secteur public et
privé qui jouent un rôle prépondérant dans
le développement des infrastructures.
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LES INFRASTRUCTURES
Sous l’effet de l’essor de l’économie émirienne décrit au chapitre
précédent, les infrastructures connaissent une expansion sans
précédent. Caractérisée par des partenariats entre les secteurs public
et privé qui prennent progressivement la place du gouvernement
dans l’aménagement des infrastructures, celle-ci a été décrite comme
une ‘nouvelle ère de transition économique’. Que ce soit dans les
domaines du logement, du tourisme, de l’industrie, du commerce, de
l’éducation, de la santé, des transports, des services d’utilité publique,
des communications, des ports ou des aéroports, les infrastructures
subissent toutes des travaux de réaménagement massifs, qui
modifieront radicalement l’environnement urbain des Émirats. Cette
croissance a été accélérée en outre par la réforme du droit immobilier.
LE DÉVELOPPEMENT URBAIN
ABU DHABI
Abu Dhabi a entamé un important programme
de rénovation des bâtiments et des voies du
centre ville. Le centre subit des
transformations définies par le
réaménagement polyvalent du Marché central
d'un coût d'environ 2,6 milliards de dirhams.
À Abu Dhabi, plus de 100 milliards de dollars (367 milliards de
dirhams) seront investis au cours des quatre à cinq prochaines
années dans des projets d’infrastructure. Outre les grands projets
d’investissement effectués dans les secteurs de l’énergie et de
l’industrie, les plans englobent un aéroport, un port international et
une zone industrielle à Taweelah, un port et une zone industrielle
également à Mussafah, Showayba City (11 000 unités) à Mussaffah,
Mohammed bin Zayed City, l’achèvement de plusieurs projets à
Shahama, Khalifa Cities A et B, et la construction d’énormes
communautés polyvalentes sur les îles de Saadiyat, Reem, Lulu et à
Al Raha Beach. Un grand nombre de ces projets contribueront par
ailleurs à satisfaire aux besoins en matière d’infrastructures de la
population, qui connaît une croissance et une urbanisation rapides.
Abu Dhabi a déjà entamé un important programme de rénovation
des bâtiments et des voies du centre-ville. Ce centre subit des
transformations définies par le réaménagement polyvalent du
Marché central, pour un coût d’environ 2,6 milliards de dirhams. Les
travaux devraient être terminés au début 2008, mais la première phase
@
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Que ce soit dans
les domaines
du logement,
du tourisme,
de l’industrie,
du commerce,
de l’éducation,
de la santé,
des transports,
des services
d’utilité publique,
des
communications,
des ports ou
des aéroports,
les infrastructures
font toutes l’objet
de travaux de
réaménagement
massifs, qui
modifieront
radicalement
l’environnement
urbain des
Émirats.
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La célèbre Corniche
d’Abu Dhabi
du projet, le souk, pourrait être remise aux propriétaires d’origine dès
la fin 2007.
La Corniche d’Abu Dhabi est une splendide esplanade de front de
mer proche du cœur de la cité. De vastes autoroutes, bordées de
gratte-ciel étincelants, de promenades aménagées et d’aires de jeux,
longent Mina Zayed et la côte vers le Môle, le site de Marina Mall, un
centre du patrimoine et des villas. Suite à ses travaux d’agrandissement
récents qui ont coûté 300 millions de dirhams, Marina Mall est
désormais, à 47 000 mètres carrés, le plus grand centre commercial
d’Abu Dhabi.
L’ouverture en 2005 de l’exotique et luxueux Emirates Palace
Hotel, sur la plage de sable blanc située à l’est du pont du Môle, est
la première manifestation du nouvel enthousiasme manifesté par
Abu Dhabi pour l’aménagement d’infrastructures touristiques, qui a
déjà été analysé en grande partie dans la section Tourisme et
immobilier du chapitre sur le développement économique. Cependant,
ce sont les projets concernant ses nombreuses îles offshore telles
que celles proposées pour Saadiyat qui fascinent réellement.
Les projets sur les îles
De vastes
autoroutes,
bordées de gratteciel étincelants, de
promenades
aménagées et
d’aires de jeux,
longent Mina
Zayed et la côte
vers le Môle, le site
de Marina Mall, un
centre du
patrimoine et des
villas.
Le projet de l’île Saadiyat constituera le plus grand complexe
polyvalent du golfe Arabique. Il vise à transformer une île naturelle de
27 mètres carrés, située à seulement 500 mètres du littoral, au nordest de la ville d’Abu Dhabi, en une destination touristique
internationale de premier plan dotée d’un front de mer spectaculaire.
Il prévoit toutefois également une communauté résidentielle intégrée,
possédant un éventail complet d’infrastructures de commerce, de
loisirs et de tourisme, ainsi que des équipements civiques et culturels.
La majeure partie de l’île, à l’est, se caractérise par des réserves
de mangroves à l’écologie fragile, qui seront protégées et intégrées
au développement. En outre, de bonnes pratiques de conservation
et de protection de l’environnement seront appliquées durant les
travaux, y compris concernant la conservation de l’énergie et de l’eau.
Les travaux de terrassement ont commencé en mai 2006. Ce contrat
de 128 millions de dirhams (35 millions de dollars), qui préparera le
terrain pour la construction des infrastructures, est exécuté par le
groupe Al Jaber, dont le siège social se trouve à Abu Dhabi.
L’île Al Lulu adjacente au Môle constituera un nouveau front de mer
animé, équipé de nombreuses installations polyvalentes commerciales,
LES INFRASTRUCTURES
résidentielles, culturelles et récréatives. Les travaux du projet Shams
Abu Dhabi ont commencé dans l’île Al Reem, au large du littoral
nord de l’île d’Abu Dhabi. Ce projet à caractère surtout urbain s’étendra
sur 1,32 million de mètres carrés et se déclinera autour de bâtiments
résidentiels et commerciaux, d’hôtels, ainsi que d’infrastructures de
loisirs et de divertissement. Huit tours se dresseront sur la voie
d’accès terrestre d’Al Reem pour former le prestigieux projet Gate.
Al Raha
Les travaux de dragage et d’assèchement entrepris pour la
construction d’Al Raha, un autre grand complexe polyvalent, sont
bien avancés. Ce nouveau quartier situé à l’entrée d’Abu Dhabi,
accessible à partir de la route reliant Abu Dhabi et Dubaï, changera
la face de l’émirat. Il se composera de huit quartiers commerciaux
et résidentiels conçus avec soin, répartis sur une superficie de 6,8
millions de mètres carrés, sur lesquels se dresseront 60 tours au
milieu d’ensembles résidentiels exclusifs de faible hauteur. Khor Al
Raha sera le premier quartier commerçant construit. Ce projet
englobe bien sûr la création d’une masse continentale qui donnera
son caractère à ce complexe de front de mer exceptionnel.
Le complexe des expositions
La construction d’un nouveau complexe de lieux d’exposition, sous
les auspices de l’Abu Dhabi National Exhibitions Company, avance
sans heurts. La première phase de ce projet de 8 milliards de
dirhams sera achevée dans les délais prévus et accueillera le Salon
international de la Défense, avec conférences, IDEX 2007. Ce
complexe se trouve à proximité des grands complexes hôteliers, à
courte distance de l’aéroport d’Abu Dhabi et à environ 15 minutes
de Djebel Ali, à Dubaï.
Les routes et les transports en commun
Le ministère des Transports publics d’Abu Dhabi actualise constamment
la section transports de son plan de 20 ans, afin de résoudre les
difficultés résultant de l’augmentation vertigineuse de la circulation
sur les routes d’Abu Dhabi : entre 2001 et 2006, le nombre total de
véhicules, camions et autobus compris, a augmenté de plus d’un
quart de million, passant de 31 472 en 2001 à 237 891 le 15 janvier
2006. Pensant à l’avenir, ce ministère tient également compte de
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L’Emirates Palace Hotel
L’ouverture en
2005 de l’exotique
et luxueux
Emirates Palace
Hotel, sur la plage
de sable blanc
située à l’est du
pont du Môle, est
la première
manifestation du
nouvel
enthousiasme
manifesté par Abu
Dhabi pour
l’aménagement
d’infrastructures
touristiques.
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Police routière
d'Abu Dhabi
La circulation sur
les routes d'Abu
Dhabi a augmenté
de façon
considérable ces
dernières années.
Un projet de
développement
routier très
important est en
cours pour faire
face à ce
problème.
l’impact des vastes aménagements en cours, dont certains sont
décrits ci-dessus, sur les zones voisines. Il prévoit d’améliorer les
réseaux routiers et les ponts d’Abu Dhabi et de ses banlieues, y
compris les îles de Saadiyat, Hodairiyat, Mishairib et Lulu et les villes
satellites côtières de Bani Yas, Shahama et Al Wathba, et d’entreprendre
un réaménagement majeur du réseau routier de l’île d’Abu Dhabi, y
compris la Corniche et des routes intérieures, comme les rues
Hamdan, Khalifa, Al Salam, Falah et Hazza. Pendant ce temps, les
travaux continuent concernant l’indispensable troisième pont d’Abu
Dhabi (contrat de 900 millions de dirhams, soit 245 millions de
dollars), les routes d’accès et les échangeurs.
En outre, le plan de l’émirat sur les transports prévoit la rénovation du
système de transports en commun, avec notamment l’augmentation
du nombre d’autobus (et d’arrêts de bus climatisés) et une réduction du
nombre de taxis dans le centre. Cependant, la proposition la plus
importante concerne la construction d’un métro qui serait relié au
métro aérien de Dubaï pour faciliter la circulation des usagers du métro
entre les deux émirats.
LES INFRASTRUCTURES
DUBAÏ
Le littoral de Dubaï fait
L’aménagement massif des infrastructures de la ville de Dubaï a
commencé il y a déjà quelque temps. D’immenses complexes
polyvalents et des clusters industriels, éducatifs et médicaux sont en
construction dans l’ensemble de l’émirat, dont plusieurs, comme
Dubai Waterfront et Dubai World Central, atteignent des proportions
gigantesques. Là encore, une grande partie de ces travaux ont été
stimulés par une promesse de réforme des lois immobilières, qui
s’est concrétisée en 2006 (voir la section Immobilier du chapitre sur
le développement économique).
l’objet d’une
Les îles
Comme nous l’avons dit dans la section précédente de cette Revue
Annuelle, les îles artificielles en forme de palmiers (Palm Jumeirah,
Palm Jebel Ali et Palm Deira) et les îles de ‘The World’ ont
considérablement augmenté la masse continentale de l’émirat de
Dubaï. Les travaux de construction du Palm Jumeirah sont bien
avancés et les résidents ont commencé à y emménager fin 2006,
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restructuration afin de
maximiser l’étendue du
front de mer.
Le projet des trois
‘Palms' : Palm
Jumeirah, Palm Jebel
Ali et Palm Deira est
en cours de réalisation
par Nakheel. En outre,
303 îles artificielles
ont été aménagées
pour former
‘The World’.
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Une partie de l’archipel
‘The World’
cinq ans après le début des travaux d’assèchement. La première phase
de travaux est donc achevée et regroupe environ 1 400 villas, situées
sur 11 des feuilles de palmier de l’île et environ 2 500 appartements de
bord de mer, répartis dans 20 immeubles situés sur la partie est du
tronc. Les travaux d’assèchement du Palm Jebel Ali ont commencé
en octobre 2002 et ses infrastructures devraient être terminées en
2011. Ce palmier, de moitié plus grand que son équivalent de
Jumeirah, sera géré par Dubai Waterfront, projet d’aménagement
encore plus étendu prévu aux alentours (voir ci-dessous). Une
grande partie des travaux de terrassement ont également été
effectués au Palm Deira, le plus grand des trois palmiers.
Les travaux d’assèchement concernant les 303 îles artificielles qui
composent ‘The World’ (d’un coût d’environ 3,67 milliards de
dirhams, soit 1 milliard de dollars) sont achevés à environ 90 %. Un
montant supplémentaire de 27,89 milliards de dirhams (7,6 milliards
de dollars) sera consacré à l’aménagement des infrastructures
nécessaires pour environ 150 000 habitants.
Dubai Waterfront et Djebel Ali
Le Dubai
Waterfront
fournira des
logements à 1,2
million d’habitants
dans 10 quartiers.
Dubai Waterfront, un complexe de 81 millions de mètres carrés en
construction sur la dernière bande côtière encore non aménagée de
Dubaï, accueillera 1,2 million d’habitants dans 10 quartiers. La
nouvelle ville comprendra un arc d’îles artificielles adjacentes au
Palm Jebel Ali. Madinat Al Arab, le centre-ville de Dubai Waterfront
se déclinera autour d’activités commerciales et modes de vie divers.
Les plans prévoient un réseau de transport ultramoderne, ainsi que
des infrastructures médicales et éducatives. On espère que ce projet
s’intégrera à d’autres tels que Dubai World Central, à l’ouest de
Dubaï. Ce dernier est une zone franche indépendante composée de
plusieurs ‘cités’ plus petites aménagées pour répondre aux besoins
de l’industrie aéronautique. Capable de loger jusqu’à 750 000
résidents et employés, elle est actuellement en construction sur un
site de 140 kilomètres carrés proche de Djebel Ali (voir le chapitre
sur les aéroports).
Dubailand
Dubailand, une attraction mondiale qui sera construite en plusieurs
phases, attirera chaque année des millions de touristes. Les projets
de Dubailand, divisés en six zones à thème appelées mondes,
LES INFRASTRUCTURES
comprennent des infrastructures de loisirs et de divertissements,
des parcs d’attraction, des centres commerciaux, des hôtels et des
resorts, des restaurants et des unités résidentielles.
Plusieurs aménagements de Dubailand fonctionnent déjà, tels
que l’Autodrome, ainsi que la première phase du projet Equestrian
and Polo Club. D’autres sont en construction comme la City of
Arabia (4 milliards de dirhams), qui abritera un parc d’attractions
high-tech sur le thème des dinosaures, le complexe ‘Restless Planet’
et l’énorme centre commercial ‘Mall of Arabia’, qui devraient tous
les deux ouvrir au printemps 2008. En outre, les travaux de
terrassement ont commencé concernant le Snowdome, projet de
féerie hivernale de 3,67 milliards de dirhams (1 milliard de dollars),
ainsi que la première des cinq phases du complexe ‘Falcon City of
Wonders’, qui coïncideront partiellement. Ce projet de 5,5 milliards
de dirhams (1,5 milliard de dollars) a la forme d’un faucon, symbole
du patrimoine des Émirats.
Parmi les projets de Dubailand annoncés en 2006 figurent
‘Legends’, un projet polyvalent d’installations de divertissement
familial, coûtant 14 milliards de dirhams (3,8 milliards de dollars),
occupant 2,3 millions de mètres carrés, qui devrait être terminé en
2013, ainsi que le projet Bawadi, qui s’étendra sur 13 millions de
mètres carrés, comprenant un groupe de 31 hôtels, avec notamment
l’hôtel Asia Asia de 6 500 chambres. La première phase du projet (y
compris l’hôtel Asia Asia) sera opérationnelle en 2010.
Jumeirah
La région de Jumeirah a été radicalement transformée ces dernières
années, tant au niveau des stations touristiques que des zones
résidentielles. Parmi les grands projets résidentiels terminés ou
presque figurent Dubai Marina, une marina artificielle autour de
laquelle sera aménagée une zone d’environ 5 millions de mètres
carrés. Emirates Living, également appelé Emirates Living Community,
est une série d’ensembles résidentiels voisins comprenant Emirates
Hills, The Lakes, The Views, The Parklands, The Meadows, The Springs
et The Greens, tandis que Jumeirah Beach Residence, près de la côte
nord de Dubai Marina, est un immense projet résidentiel et commercial
qui sera construit en une seule phase qui coûtera environ 6 milliards
de dirhams (1,6 milliard de dollars).
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La marina de Dubaï
Parmi les grands
projets résidentiels
de Jumeirah
figurent la marina
artificielle Dubai
Marina, l’Emirates
Living Community,
série d’ensembles
résidentiels voisins
comprenant
Emirates Hills, The
Lakes, The Views,
The Parklands, The
Meadows, The
Springs et The
Greens, ainsi que
la Jumeirah Beach
Residence.
171
.
Dubaï est déjà l’une des villes jeunes les plus impressionnantes du monde. Les aménagements
en cours permettront de créer l’une des communautés les p[us parfaites au monde, conçue
pour offrir un style de vie enrichissant à ses habitants.
Les vues d’artiste sont basées sur les plans réels et sur les investissements confirmés.
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Les tours
Près du centre-ville, les gratte-ciel de hauteur record font désormais
partie du paysage. Les travaux de la tour la plus haute du monde,
Burj Dubai, avancent bien. Sa hauteur finale est un secret bien
gardé, mais elle atteindra certainement environ 200 étages. Le Burj
sera la pièce maîtresse du complexe ‘Downtown Dubai’.
Le Burj Al Alam, projet commercial récent du groupe Fortune,
s’élèvera à 108 étages (482 mètres). Les Executive Towers (2,5
milliards de dirhams, soit 0,68 milliard de dollars), premier projet de
Dubai Properties dans Business Bay, devraient également être
terminées à temps. La construction des 11 tours du complexe se
déroule simultanément.
Le front de mer de Dubai Creek
Le Trump Tower Hotel
est actuellement en
cours de construction
sur l'île Palm Jumeirah.
La deuxième phase du projet d’aménagement du front de mer de
Dubai Creek, sur 6,5 millions de mètres carrés, ‘The Lagoons’, a été
mise en vente en 2006. Situé dans Dubai Investment Park, près du
cœur de Dubaï, ‘The Lagoons’ est construit sur un prolongement de
Dubai Creek, près de la réserve naturelle de Ra’s al-Khor. Une série
de sept îles interconnectées seront créées sur lesquelles seront
construits des unités résidentielles, des centres commerciaux, des
bâtiments de bureaux et des marinas.
Dubai Festival City, un autre projet polyvalent aménagé près du
bras de mer, cette fois-ci plus près du pont Garhoud, est déjà
opérationnel. La culture et le patrimoine arabes formeront en outre
le thème d’un nouveau projet de loisirs et de tourisme de 50
milliards de dirhams, qui s’étendra sur 3,7 millions de mètres
carrés, près du bras de mer, à proximité du pont Garhoud.
Les centres commerciaux
La crique de Dubaï
a été agrandie de
9,8 kilomètres
dans le cadre du
projet de Dubai
Properties dans
Business Bay.
À Dubaï, le commerce de détail prospère, comme le montre
l’énorme succès du Mall of the Emirates (223 000 mètres carrés),
qui s’est ouvert en septembre 2005. Terminé au printemps 2005,
Ibn Battuta Mall, centre commercial d’un seul étage, s’étendant sur
quelque 140 000 mètres carrés, devrait doubler de taille, selon
Nakheel, les promoteurs. Pour ne pas être de reste, la première
phase du Mall of Arabia, l’un des principaux éléments de Dubailand,
devrait à elle seule mesurer 548 000 mètres carrés, tandis qu’un
autre centre important, Dubai Mall, situé près de Burj Dubai, devrait
être terminé d’ici 2007.
Les grands centres commerciaux
récemment construits, tel le Mall des Émirats
à Dubaï et le Marina Mall d’Abu Dhabi, servent une
population croissante et permettent aux habitants de
faire leurs courses dans des magasins de détail de
premier ordre à proximité de chez eux.
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Les routes et les transports en commun
Sur certaines routes, la
densité de la circulation
entraîne d’importants
ralentissements. Des
routes, des ponts ainsi
qu’un métro léger sont
en cours de construction
pour remédier à cette
situation.
Manifestement, le rythme d’aménagement décrit ci-dessus présente
de sérieuses difficultés pour le réseau de transport de Dubaï.
Cependant, les efforts de la Direction des routes et transports de
Dubaï visant à faciliter la circulation portent déjà leurs fruits. De
grands aménagements routiers donnant accès à Palm Jumeirah sont
déjà achevés. La transformation de 82,5 millions de dirhams (22,47
millions de dollars) de la route du Cheikh Zayed en une autoroute à
cinq voies entre Djebel Ali et le deuxième échangeur a également
été terminée en 2006. De plus, la circulation devrait devenir le plus
fluide quand la route des Émirats et ses routes de raccordement
seront élargies, et lorsque l’énorme nouvel échangeur de trois
niveaux, avec ses 13 ponts, sera terminé en 2008 sur le rond-point
reliant Dubailand, l’Autodrome et Arabian Ranches.
Toutefois, les améliorations les plus spectaculaires se produiront
sans doute lorsque la série de ponts prévue sur Dubai Creek, goulet
d’étranglement notoire, sera achevée. La construction du pont qui
remplacera celui d’Al Garhoud a commencé en 2006. Un nouveau
pont enjambera Dubai Creek, entre le pont Al Maktoum et le tunnel
Al Shindagha. Un autre enjambant le bras de mer à Ra’s Al Khor est
LES INFRASTRUCTURES
en construction et fournira une nouvelle liaison entre Al Rashidiya et
Bur Dubai. En attendant, pour remédier rapidement aux problèmes
de circulation, un pont flottant de 81,5 millions de dirhams (22,20
millions de dollars) enjambera le bras de mer entre les ponts Al
Maktoum et Al Garhoud. La construction a commencé en septembre
2006 et la structure sera prête en mars 2007. Par ailleurs, le projet
de deux ans visant à réduire les embouteillages sur le tronçon de 7,5
kilomètres reliant Sharjah et le pont Al Garhoud, a enfin commencé
au premier semestre 2006.
L’aménagement et l’intégration des transports en commun occupent
également une place importante dans la stratégie sur les transports
de Dubaï, de grands espoirs reposant sur le métro aérien entièrement
automatisé de Dubaï, dont la construction coûtera 15 milliards de
dirhams. Les travaux de construction de la ligne rouge (52,1
kilomètres) reliant la station de Rashidiya à celle de Djebel Ali, ont
commencé à 35 sites différents au début 2006, tandis que les
travaux préparatoires de la ligne verte (17,6 kilomètres) reliant la
zone franche de l’aéroport de Dubaï à la Cité médicale de Dubaï, ont
débuté à la fin de l’année. Ces deux lignes et 41 stations (dont neuf
souterraines) seront terminées d’ici à 2010. Dubai RTA étudie par
ailleurs la possibilité de prolonger la ligne rouge de Union Square à
la frontière de Sharjah et Dubaï, au nord, et de Djebel Ali à la
frontière avec Abu Dhabi. La ligne verte sera aussi progressivement
prolongée à partir de la Cité médicale de Dubaï aux nouvelles
constructions d’Al Jadaf.
LES ÉMIRATS DU NORD
Bien que leur population ne croisse pas au même rythme qu’Abu
Dhabi et Dubaï, les émirats de Sharjah, Ajman, Umm al-Qaiwain,
Ra’s al-Khaimah et Fujaïrah développent tous leurs infrastructures
pour stimuler l’essor commercial, résidentiel et touristique. En
outre, le pouvoir fédéral continue à investir dans des projets
infrastructurels dans les émirats du Nord, notamment dans les
domaines du réseau routier, des logements, de l’électricité et des
télécommunications.
Sharjah
Trois nouvelles zones résidentielles sont prévues dans les banlieues
de Sharjah, afin de faire face à la demande croissante de logements.
On aménage actuellement des logements pour les ressortissants
émiriens sur de 4 000 à 5 000 terrains dans les banlieues de
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La Direction des
routes et
transports de
Dubaï a débuté les
travaux sur deux
projets routiers
importants en
2006 : une
modernisation
majeure du
premier échangeur
sur la route Sheikh
Zayed et la
construction d'un
pont flottant sur la
crique de Dubaï.
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R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7
Habitations à Sharjah
À la mi-2006, le
gouvernement
d’Ajman a lancé
Emirates City, un
ensemble
polyvalent de 15
milliards de
dirhams (4,08
milliards de
dollars),
comprenant 72
tours résidentielles
et commerciales.
Rahmania et Seouh, tandis qu’une nouvelle ville satellite pour expatriés,
à Al Juwaiza, abritera 2 000 terrains réservés à des villas ainsi qu’à
des bâtiments résidentiels et commerciaux de faible hauteur. Les
travaux d’Al Juwaiza, financés par l’État, ont commencé en 2006 et
devraient être terminés d’ici à 2008.
La première phase de la Cité industrielle des Émirats (Emirates
Industrial City), l’un des projets industriels les plus importants de
Sharjah, s’est achevée en 2006. Située dans le district de Saja'a, le
long du périphérique de Dubaï et couvrant 7,7 millions de mètres
carrés, la Cité industrielle sera composée de huit secteurs accueillant
plus de 3 000 petites et moyennes entreprises, ainsi que des entreprises
commerciales et des zones résidentielles. Al Hanoo Holding Company
travaille également sur le projet de Nujoom Islands, un ensemble
commercial et touristique de 5,58 millions de mètres carrés, situé à
proximité du village d'Hamriyah sur la côte nord-est de Sharjah, qui
coûtera 18 milliards de dirhams (4,90 milliards de dollars),
L’échangeur du Roi Faisal étant achevé, Sharjah a entamé la
première phase d’un projet routier ambitieux de 2,1 milliards de
dirhams (572 millions de dollars). Il ne sera terminé qu’en 2010,
mais les automobilistes remarqueront une amélioration sensible de
la circulation dès 2008, lorsque la plupart des projets de la ville
seront achevés.
La Société des transports en commun de Sharjah entend créer
des liens avec les principales lignes d’autobus de Dubaï, notamment
dans les quartiers Al Qusais et Al Nahda, où sont aussi prévues des
stations du métro de Dubaï. Ces aménagements ont pour but
d’améliorer les transports en commun mis à la disposition des
habitants de Sharjah et de faciliter la circulation sur les routes reliant
Dubaï à Sharjah.
Les autres émirats
À la mi-2006, le gouvernement d’Ajman a lancé Emirates City, un
ensemble polyvalent de 15 milliards de dirhams (4,08 milliards de
dollars), comprenant 72 tours résidentielles et commerciales. Située
sur Emirates Road, permettant d’accéder facilement aux autres
émirats, sa première phase portera sur la construction de 25 tours,
le centre-ville étant aménagé ultérieurement.
La nouvelle marina d’Umm al-Qaiwain, une vaste agglomération
conçue suivant un schéma directeur, sera construite sur le front de mer
sur le littoral de Khor al-Beidah et regroupera des villas et appartements.
LES INFRASTRUCTURES
Les expatriés auront le droit d’acheter des biens immobiliers en
pleine propriété à Mina Al Arab, ensemble aménagé par RAK
Properties lancé en 2006. S’étendant le long d’une plage de 3
kilomètres, ce projet de 10 milliards de dirhams (2,72 milliards de
dollars), qui devrait être achevé en 2011, se déclinera autour d’hôtels
luxueux cinq étoiles, y compris deux stations d’écotourisme, 3 500
unités résidentielles, un ensemble de 386 villas et six résidences
sécurisées. RAK Properties participe en outre à un autre complexe
phare, Mangrove Islands, près de Manar Mall, au cœur de Ra’s alKhaimah. Et la première pierre du parc d’attractions de Wow Rak a
été posée en août 2006. Ce projet de 850 millions de dirhams
(231,60 millions de dollars) s’étendra sur 48,5 hectares, dans la
région de Khor Qurm.
La construction des infrastructures de Fujairah Paradise, un projet
de 2 milliards de dirhams (545 millions de dollars) qui regroupera des
villas, des hôtels cinq étoiles et un centre commercial, ont commencé
en 2006. À ces travaux, s’ajoute l’aménagement de Fujairah Dana
(Pearl) un ensemble de villas et d’hôtels construits sur une péninsule et
sur un groupe de petites îles reconquises sur la mer près d’Al Aqah.
Parmi les projets en préparation figure l’aménagement d’un quartier
résidentiel dans l’une des vallées retirées proches de la côte et d’un
autre plus petit à Ghurfa, juste au sud de la ville de Fujairah.
Le ministère des Travaux publics a également passé deux contrats
estimés à 328 millions de dirhams, en 2006, pour la construction de
routes dans les émirats du Nord. Le premier (230 millions de dirhams)
reliera 3 centres de Fujaïrah à Ra’s al-Khaimah, et le second projet
(98 millions de dirhams), des régions de Sharjah et de Ra’s alKhaimah. Pour les régions reculées, il est prévu également des
projets d’infrastructures de base, tels que des écoles, des hôpitaux,
des mosquées, des complexes résidentiels, ainsi que des postes de
police et des centres de défense civile. Ces projets devraient être
achevés en 2008.
L’ÉLECTRICITÉ ET L’EAU
Cette vague croissante de développement urbain entraîne une forte
demande en électricité. La croissance de la demande annuelle des
Émirats a culminé à 14,1 % en 2004, et s’est maintenue en 2005,
avec une augmentation de plus de 12 %. En fait, d’après les
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Habitations à Fujaïrah
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R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7
À la fin du premier
semestre de 2006,
la capacité totale
de production
d’électricité des
Émirats atteignait
16 220 mégawatts
(MW), contre 9
600 MW en 2001.
Les spécialistes du
secteur estiment
que la capacité
devrait atteindre
près de 26 000
MW d’ici 2010.
LES INFRASTRUCTURES
prévisions, les Émirats devraient connaître la plus forte augmentation
de la demande dans la région CCG, qui devrait continuer à croître à
une vitesse minimale de 10 % par an jusqu’en 2010, dépassant de
loin la moyenne mondiale de 3 % par an. Des plans sont donc en
préparation pour augmenter la capacité de production d’électricité
des Émirats de jusqu’à 60 % d’ici à 2010.
À la fin du premier semestre de 2006, la capacité totale de
production d’électricité des Émirats atteignait 16 220 mégawatts
(MW), contre 9 600 MW en 2001. Les spécialistes du secteur estiment
que la capacité atteindra après deux 26 000 MW d’ici 2010. À
présent, la Direction de l’eau et de l’électricité d’Abu Dhabi (ADWEA)
produit 53 % de la capacité totale, la Direction de l’électricité et de
l’eau de Dubaï (DEWA) 29 %, la Direction de l’eau et de l’électricité
de Sharjah (SEWA) 11 %, et la Direction fédérale de l’électricité et de
l’eau (FEWA) 7 %.
Environ 97 % de la production provient du gaz naturel, les 3 %
restants étant fournis par des centrales diesel ou par des turbines à
vapeur (essentiellement dans les émirats du Nord). Les Émirats
commenceront à importer du gaz naturel du Qatar à partir de la fin
2006. Ce gaz sera acheminé par le gazoduc d’exportation de
Dolphin, d’une longueur de 370 kilomètres, jusqu’au terminal de
Taweelah à Abu Dhabi, puis vers divers centres d’utilisation, comme
le nouveau complexe d’eau et d’électricité de Fujaïrah (qui reçoit
actuellement du gaz d’Oman) et le complexe de Djebel Ali, à Dubaï.
Bien que la nappe phréatique continue de jouer un rôle
prépondérant dans l’agriculture des Émirats et que plus de la moitié
de l’eau distribuée par les autorités fédérales (FEWA) soit de l’eau
douce souterraine, une forte proportion de la demande toujours
croissante du pays est désormais satisfaite par un important
programme de dessalement au gaz, Abu Dhabi fournissant environ
la moitié de la production totale d’eau dessalée aux Émirats. Cette
production a dépassé 886 milliards de litres en 2004. La croissance
significative de la production (qui s’élevait à 593 milliards de litres
en 1996) est principalement due à la mise en service de nouvelles
usines de dessalement.
Ces dernières années, les diverses initiatives de conservation de
l’eau ont porté également sur la rénovation de systèmes traditionnels
de falaj, la construction de barrages-réservoirs et de barrages de
retenue, le forage de puits, ainsi que le sondage et l’exploration des
aquifères. En outre, des mesures de conservation de l’eau sont
actuellement mises en place dans l’ensemble des Émirats, notamment
en ce qui concerne l’agriculture et les plantations d’agrément. Elles
concernent la sélection de plantes adaptées, le remplacement de
certaines cultures et des techniques d’irrigation au goutte-à-goutte
(voir la section Agriculture du chapitre sur le développement
économique). Par ailleurs, certains Émirats comme celui d’Abu Dhabi
s’attachent désormais à sensibiliser le grand public à l’importance
d’économiser l’eau.
L’EAU
ABU DHABI
Autrefois, les Émirats exploitaient l’eau des nappes souterraines au
moyen de puits peu profonds creusés à la main et du système
traditionnel de canaux d’irrigation (falaj). Au cours des deux
dernières décennies, le développement économique rapide, doublé
d’une forte croissance démographique et du désir d’atteindre
l’autosuffisance pour les denrées alimentaires, a exercé une pression
toujours croissante sur les précieuses ressources en eau des Émirats.
Cette hausse de la demande représente un véritable défi pour un
pays sans rivières et à faible pluviosité. D’après les estimations, la
consommation d’eau à Abu Dhabi devrait s’élever à 5,858 milliards
de mètres cubes en 2020. Comme la main-d’œuvre et les touristes
(la population temporaire) sont de grands consommateurs d’eau
dans les Émirats, il est possible que le taux de consommation en
arrive à dépasser le taux de croissance de la population.
Le secteur de l’eau et de l’électricité d’Abu Dhabi s’est développé
rapidement, parallèlement au développement social et économique
de l’émirat. En 1966, quand la Direction de l’eau et de l’électricité
(WED) a été créée et que la première centrale a été installée, la
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Des mesures de
conservation de
l’eau sont
actuellement mises
en place dans
l’ensemble des
Émirats,
notamment en ce
qui concerne
l’agriculture et les
plantations
d’agrément. Elles
concernent la
sélection de
plantes adaptées,
le remplacement
de certaines
cultures et des
techniques
d’irrigation au
goutte-à-goutte.
181
LES INFRASTRUCTURES
capacité de production installée d’Abu Dhabi totalisait 3 MW. En
2003, la capacité de production avait atteint 5 246 MW. La capacité
installée de dessalement est passée de 18 millions de litres par jour
(l/j) en 1970, quand la première usine de dessalement est entrée en
activité, à 2 milliards de l/j en 2003.
Cette croissance de capacité reflétait une augmentation rapide de
la demande : le pic de demande en électricité est passé de 1 766
MW en 1993 à 4 134 MW en 2003, et à 4 680 MW en 2006. Au
début, dans ce secteur, la croissance a été exceptionnellement forte,
atteignant parfois 30 % par an. Dans les années 1980, ce taux était
redescendu à un seul chiffre, puis est resté à ce niveau jusqu’en
1996, quand la croissance à deux chiffres est revenue, principalement
en raison d’une augmentation du taux de remplacement du parc
immobilier.
Par le passé, la demande en eau augmentait à un rythme
légèrement supérieur à celui de la demande en électricité.
L’approvisionnement en eau par le biais du système, à partir de
centrales électriques et d’usines de dessalement, est passé de 441
millions de l/j en 1993 à 1,5 milliards de l/j en 2003, et à 2,89
milliards de l/j en 2006.
Les privatisations
L’ADWEA a démarré un programme de
restructuration et de privatisation du
secteur de l'eau et de l'électricité d'Abu
Dhabi, dans un effort concerté pour
améliorer la capacité et l'efficacité.
Depuis 1997, orchestrée par l’ADWEA, une vague de restructurations et
de privatisations a déferlé sur le secteur de l’eau et de l’électricité
d’Abu Dhabi, dans un effort concerté visant à accroître la capacité et
à améliorer l’efficacité. Dans le cadre de cette stratégie, six
installations indépendantes de production d’eau et d’électricité
(IWPP) ont été créées sur la base de contrats BOO (build, own and
operate) au moyen de dispositions de joint-venture : l’ADWEA
conserve 60 % des actions de chaque IWPP, tandis que les 40 %
restants appartiennent à des investisseurs privés étrangers. Les
IWPP vendent l’eau et l’électricité qu’elles produisent à l’unique
acheteur du secteur, la Direction de l’eau et de l’électricité d’Abu
Dhabi (ADWEC) (www.adwec.ae/), dans le cadre de contrats à long
terme. L’ADWEC facture à son tour aux sociétés de distribution (la
société de distribution d’Abu Dhabi (ADDC) et la société de
distribution d’Al Ain (AADC)) l’eau et l’électricité, fournies par les
réseaux TRANSCO à un tarif de gros.
La sixième IWPP a été officialisée en 2006, lorsque l’ADWEA a
signé un contrat d’achat d’eau et d’électricité de 1,35 milliard de
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Six installations
indépendantes de
production d’eau
et d’électricité
(IWPP) ont été
créées sur la base
de contrats BOO
(build, own and
operate) au
moyen de
dispositions de
joint-venture :
l’ADWEA conserve
60 % des actions
de chaque IWPP,
tandis que les
40 % restants
sont détenus par
des investisseurs
privés étrangers.
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R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7
La TAQA rachètera
les intérêts que
possède l’État
dans les IWPP. Elle
a la responsabilité
globale de
l’exécution des
projets
stratégiques dans
les domaines de la
production
d’électricité, d’eau,
de gaz, de pétrole
et de minéraux,
aux niveaux local
et international.
dollars (4,95 milliards de dirhams) avec l’acheteur le plus offrant,
Sembcorp (Singapour), pour la privatisation de l’Union Electricity
Water Company (UWEC) basée à Fujaïrah. L’ADWEA a reçu quatre
offres pour l’usine de dessalement de 656 MW et de 455 millions de
l/j de Qidfa, à Fujaïrah. Le nouveau propriétaire augmentera la
capacité de production d’électricité de 225 MW.
Les 60 % que possède l’ADWEA dans l’UWEC ont été acquis par
l’Abu Dhabi National Energy Company (TAQA), société par actions
publique créée récemment, cotée à l’ADSM. La TAQA rachètera les
intérêts que possède l’État dans les IWPP. Elle a la responsabilité
globale de l’exécution des projets stratégiques dans les domaines de
la production d’électricité, d’eau, de gaz, de pétrole et de minéraux,
aux niveaux local et international.
Tout en continuant le processus de privatisation de la capacité,
l’ADWEA envisage également d’externaliser l’administration. Il s’agira
ensuite de privatiser la distribution. Elle a déjà signé contrat de 300
millions de dirhams (81,74 millions de dollars) avec Injazat Data
Systems, à laquelle elle confie la gestion de tous ses besoins en
matière d’informatique pendant 10 ans.
L’évacuation des eaux usées
Abu Dhabi a également commencé à privatiser son système
d’assainissement. Deux projets séparés seront confiés à des entreprises
privées : un contrat de services d’exploitation, entretien et gestion
(OM&MS) concernant l’ensemble des réseaux d’assainissement de
l’émirat, y compris Al Ain, ainsi qu’un projet BOOT unique (buildown-operate and transfer) concernant les principales stations
d’épuration. Les fonctions de l’Abu Dhabi Sewerage Services Company
(ADSSC) seront transférées à une nouvelle société privée, mais
l’ADSSC restera propriétaire des infrastructures physiques du réseau
d’assainissement. Elle détachera la plupart de son personnel à la
nouvelle société chargée de l’exploitation et de l’entretien. L’ADWEA
détiendra indirectement 60 % de la nouvelle société, et l’offrant les
40 % restants.
Les prévisions de la demande
En 2006, l’ADWEA avait tiré environ 40 milliards de dirhams de son
programme de privatisation. Cependant, comme un grand nombre
des nouveaux projets industriels, touristiques et immobiliers entrent
LES INFRASTRUCTURES
en phase de construction, l’émirat se prépare à développer
considérablement sa capacité installée de production pour faire face
à la poussée de la demande prévue. Cette augmentation ouvrira de
nouvelles possibilités aux IWPP. En fait, l’essor économique de l’émirat
fait qu’il a été nécessaire de revoir entièrement les projections relatives
à la demande en électricité. L’ADWEC vient de terminer une
nouvelle prévision de la demande en eau et en électricité jusqu’en
2020. Étant donné les incertitudes du calendrier et l’envergure de
certains projets, le nombre d’expatriés qui vivront dans ces
ensembles résidentiels et le fait qu’une décision reste à prendre
concernant plusieurs projets de grande ampleur, trois scénarios ont
été imaginés prévoyant respectivement une demande forte, faible et
basique, cette dernière étant jugée la plus vraisemblable.
Dans le cas d’une demande basique, l’ADWEC estime que la
contribution des grands projets au pic de la demande en électricité
sera de 1 221 MW en 2009, passant à 3 989 MW en 2013 et à 4 370
MW en 2015, avant d’atteindre 4 644 MW en 2020. Elle prévoit que
globalement le pic de la demande atteindra 7 333 MW en 2009, 12
590 MW en 2015 et 14 226 MW en 2020.
La croissance de la demande en eau devrait être moins
impressionnante, car il est supposé que ces projets donneront la
priorité à la conservation et au recyclage de l’eau. Cependant, dans
sa prévision basique, l’ADWEC estime que le pic de la demande en
eau passera de 2,887 milliards de l/j en 2006 à 3,391 milliards de l/j
en 2009, 4 milliards de l/j en 2015 et 4,35 milliards de l/j en 2020.
Abu Dhabi possédera une capacité existante suffisante pour
couvrir la demande jusqu’en 2008 compris. En 2009, il y aura un
léger déficit, qui augmentera d’année en année, au fur et à mesure
de la mise en service des projets de grande envergure. L’ADWEA
recherche divers moyens de faire face à la demande croissante. La
nouvelle capacité devra être en place d’ici 2009/10 (les prévisions
annoncent 239 MW de nouveaux projets définitifs en 2009, et plus
de 1 500 MW de nouveaux projets possibles à partir de 2010).
Les énergies renouvelables
L’ADWEA étudie également la possibilité d’utiliser les énergies
renouvelables pour satisfaire à une partie de la demande.
Notamment, sa division ‘recherche’ examine le rôle que pourraient
jouer les technologies solaires dans l’augmentation des capacités de
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L’essor
économique de
l’émirat d'Abu
Dhabi fait qu’il a
été nécessaire de
revoir entièrement
les projections
relatives à la
demande en
électricité.
L’ADWEC vient de
terminer une
nouvelle prévision
de la demande en
eau et en
électricité jusqu’en
2020.
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R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7
l’émirat. Un essai initial, consistant à installer des panneaux solaires à
certains endroits de la capitale, permettra d’établir leur résistance aux
dures conditions climatiques et de déterminer notamment s’il serait
possible d’alimenter le réseau électrique au moyen de l’énergie solaire.
De plus, l’ADWEA, en collaboration avec la Commonwealth Scientific
and Industrial Organisation (Organisation de recherche industrielle
et scientifique du Commonwealth) d’Australie, étudie la faisabilité
d’utiliser l’énergie solaire pour alimenter les unités de climatisation
durant les pics de demande (voir aussi la section Les énergies
alternatives dans le chapitre sur le développement économique).
L’eau des puits
Une nouvelle loi
passée en 2006
confie à l'Agence
pour
l'environnement
d'Abu Dhabi (EAD)
la responsabilité
de réglementer le
forage et la
modification des
puits et de délivrer
les permis
nécessaires.
LES INFRASTRUCTURES
de 20 milliards de dirhams (5,45 milliards de dollars) visant à
augmenter la capacité de production d’électricité à 10 000 MW d’ici
à 2012. Cette augmentation est vitale étant donné l’ampleur des
programmes d’aménagement entrepris dans tous les secteurs. En
2005, le pic de la demande en électricité s’élevait à 3 571 MW par
jour, tandis que le pic quotidien annuel de la demande en eau
atteignait de 882 millions de l/j (contre 805 millions de l/j en 2004).
Étant donné la rapidité de l’expansion du secteur immobilier, il est
extrêmement difficile de prédire la demande. On estime cependant
qu’en 2011, le pic de la demande en eau atteindra 1,55 milliard de l/j
et que celui de l’électricité atteindra 8 513 MW par jour, soit une
augmentation de plus de 100 % par rapport à 2005.
Les inquiétudes concernant la diminution de la nappe phréatique
ont augmenté ces dernières années tant et si bien qu’une nouvelle
loi a été adoptée en 2006 (n° 6 pour 2006) confiant à l’Agence pour
l’environnement d’Abu Dhabi (EAD) la responsabilité de
réglementer – notamment par la délivrance de permis – des
activités telles que le forage de puits, l’approfondissement d’un puits
existant, l’augmentation du diamètre d’un puits, l’augmentation du
débit de puisage au moyen d’une pompe, le remplacement d’un
ancien puits, le transport ou la vente de l’eau d’un puits. En outre, la
loi oblige les propriétaires à entretenir les puits de ferme, les
pompes, les compteurs, les canalisations et les conduits d’irrigation.
Les entrepreneurs qui forent un puits sans permis sont punis d’une
peine de prison allant de trois mois à un an de prison et/ou d’une
amende de 10 000 à 50 000 dirhams (de 2 724 à 13 623 dollars).La
loi prévoit en outre des pénalités pour d’autres violations commises
par les entrepreneurs et les propriétaires, ces derniers étant obligés
d’aviser l’EAD de tous les puits creusés avant la promulgation de la loi.
En outre, une base de données intégrée des ressources en eau
sera créée pour l’émirat d’Abu Dhabi suite à un inventaire complet
des puits et réservoirs effectué par l’EAD. La base de données
centrale sera accessible par toutes les autorités concernées, y
compris la municipalité d’Abu Dhabi et l’ADWEA.
En 2006, la DEWA a commencé à construire la phase III de la centrale
électrique Aweer (extension de la centrale H). Ce projet de 1,64 milliard
de dirhams (0,446 milliard de dollars), qui devrait être terminé à la mi2008, augmentera la capacité de la centrale à 1 800 MW, menant la
capacité de production totale de la DEWA à 7 200 MW.
L’avis d’appel d’offres du plus grand projet de cogénération jamais
entrepris à Dubaï a été publié en 2006 : la centrale électrique et
usine de dessalement Jebel Ali M. D’un coût évalué à 5,5 milliards
de dirhams (1,5 milliard de dollars), cette installation augmentera la
capacité de production d’électricité d’environ 2 000 MW et la capacité
de dessalement d’eau d’environ 477 millions de l/j. Lorsqu’elle sera
terminée en 2008 et mise en service en 2010, elle jouera un rôle
essentiel dans les efforts pour faire face à l’augmentation prévue de
la demande en électricité de l’industrie dans la région.
La DEWA a signé par ailleurs un contrat de 3,4 milliards de
dirhams (0,93 milliard de dollars) pour la phase deux de la station
Jebel Ali L avec un consortium regroupant Hyundai Engineering et
Fisia Italim-pianti. Cette deuxième phase ajoutera une capacité de
production d’électricité de 1 333 MW et d’eau dessalée de 250
millions de l/j.
DUBAÏ
LA CONSERVATION DE L’ÉNERGIE
La Direction de l’électricité et de l’eau de Dubaï (DEWA) a signé des
contrats d’une valeur de 7 milliards de dirhams (1,90 milliard de
dollars) en 2005, dans le cadre de son programme d’investissements
Dubaï, comme les autres émirats, étudie les moyens permettant de
conserver l’énergie par l’utilisation d’une technologie améliorée et
de sources d’énergie renouvelables. Il a ainsi créé en décembre
Les nouveaux projets
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187
LES INFRASTRUCTURES
bien progressé. Alimentée au gaz, elle coûtera 1 milliard de dirhams
(272 millions de dollars) et nécessitera la fourniture et l’installation de
quatre turbines à gaz d’une capacité totale de 380 MW. Ce projet est
traité en priorité et quand les nouvelles turbines à gaz seront entrées
en service (entre juin 2006 et mars 2007), l’unité de production
d’électricité produira 2 000 MW et l’usine de dessalement plus de 364
millions de l/j, qui permettront de répondre à la demande en électricité
et en eau de la ville de Sharjah et d’Hamriyah.
L’Union Electricity Water Company (UWEC), basée à Fujaïrah,
dont la privatisation est abordée ci-dessus, fournit 656 MW
d’électricité et 455 millions de l/j d’eau dessalée à Qidfa, Fujaïrah.
Le nouveau propriétaire fera augmenter sa capacité de production
d’électricité de 225 MW. L’UWEC a construit un pipeline double de
179 kilomètres capable de transporter jusqu’à 909 millions de l/j
d’eau dessalée, de l’usine jusqu’à Al Ain, dans l’émirat d’Abu Dhabi.
Un pipeline secondaire de 18 kilomètres a également été construit
pour fournir de l’eau aux émirats du Nord via Dhaid, à Sharjah.
Les E.A.U. étudient
l'utilisation d'énergies
alternatives, comme la
production d'électricité
à partir de l'énergie
solaire.
2003 une joint-venture entre la Zone franche technologie et médias
de Dubaï et la Direction de l’électricité et de l’eau de Dubaï (DEWA),
l’Emirates Central Cooling Systems Corporation (Empower). Plusieurs
grands projets de Dubaï, comme la Zone internationale de production
de médias (IMPZ), Jumeirah Beach Residence, la Cité des services
médicaux de Dubaï, le Centre financier international de Dubaï et
Business Bay utilisent les systèmes de refroidissement urbain
centralisés et écologiques d’Empower, qui sont peu coûteux.
On s’habituera peut-être bientôt à voir des parcs d’éoliennes à
Dubaï, qui fourniraient une partie de l’électricité de la ville, si le
projet pilote de la DEWA sur les énergies renouvelables aboutit. On
étudie actuellement les vents et on inventorie les sites qui
pourraient convenir dans les montagnes, sur les côtes et dans les
déserts. On n’envisage pas cependant d’installer des éoliennes
offshore, car leur entretien et leur raccordement au réseau central
coûteraient trop chers. Bien que l’installation des éoliennes sur terre
soit coûteuse, celles-ci pourraient néanmoins compléter de manière
rentable les sources d’énergie conventionnelles.
LES ÉMIRATS DU NORD
Les travaux de la centrale électrique et usine de dessalement que fait
construire la Direction de l’électricité et de l’eau de Sharjah (SEWA) ont
LE RÉSEAU D’ÉLECTRICITÉ NATIONAL DES ÉMIRATS
Les réseaux d’électricité de Dubaï et d’Abu Dhabi ont été connectés
à la fin du premier semestre de 2006, permettant aux deux émirats
de partager leurs ressources en énergie, rapprochant le pays de la
date limite de novembre 2006 pour la mise en service du Réseau
national des émirats (ENG). Les sept contrats relatifs à la
construction de l’ENG, y compris les câbles aériens, les sous-stations
et le centre de commande, ont été signés vers la fin du premier
semestre de 2004, leur mise en œuvre devant prendre de 24 à 30
mois. L’ENG réunira les réseaux de production, de transmission et
de distribution d’électricité des sept émirats au sein d’un unique
réseau national, mettant en commun les réserves de secours de
chaque émirat et donnant une flexibilité et une stabilité supérieures
au réseau. Par la suite, l’ENG de 850 millions de dirhams (231,6
millions de dollars) devrait être relié au réseau du GCC de 1,1
milliard de dollars, dont la première phase devrait être opérationnelle
d’ici 2008. Le réseau du GCC aura un impact important sur la
distribution et les problèmes dus à l’augmentation croissante
d’électricité dans l’ensemble de la région.
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Les réseaux
d’électricité de
Dubaï et d’Abu
Dhabi ont été
connectés à la fin
du premier
semestre de 2006,
permettant aux
deux émirats de
partager leurs
ressources en
énergie,
rapprochant le
pays de la date
limite de
novembre 2006
pour la mise en
service du Réseau
national des
émirats (ENG).
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R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7
LES TÉLÉCOMMUNICATIONS
Aux Émirats, en 2006, les télécommunications ont inauguré une
nouvelle phase avec la publication de la Politique générale relative au
secteur des télécommunications par le Comité suprême de supervision
du secteur des télécoms (SCSTS). Cette politique a pour buts, entre
autres, d’encourager la concurrence entre les sociétés d’exploitation, de
stimuler l’innovation à travers la recherche et le développement, de
développer des infrastructures de télécommunications ultramodernes,
d’augmenter la participation des Émiriens au développement
économique et de contribuer à la diversification économique en
faisant connaître les Émirats comme pôle international des
technologies de l’information et de la communication (TIC).
ETISALAT
La majorité des
télécommunications
utilisent maintenant les
connexions sans fil ou
par satellite.
Etisalat apporte
une contribution
importante aux
programmes
fédéraux et locaux
de développement
social des Émirats.
Emirates Telecommunications Corporation (Etisalat) est resté le seul
opérateur de télécoms des Émirats de 1976 à 2006, année de la
libéralisation du marché. Cette période a été très fructueuse pour la
société comme le montre son bénéfice net de 4,3 milliards de
dirhams (1,17 milliard de dollars) en 2005, sur des revenus
totalisant 12,9 milliards de dirhams (3,51 milliards de dollars), ce
qui représente une augmentation des bénéfices de 25 % et un bond
de 23 % pour les revenus par rapport à 2004. Une performance
semblable est prévue pour 2006. Il est certain que ses résultats du
premier semestre 2006 sont impressionnants : les bénéfices nets
sont passés à 2,813 milliards de dirhams (0,766 milliard de dollars),
soit une augmentation de 33 % par rapport à la même période en
2005. Cependant, l’effet de la libéralisation récente, et donc de la
concurrence résultante du marché des télécoms, ne se fera pas
sentir pleinement avant 2007.
En 2006, avec une valeur marchande de 25,32 milliards de
dollars, Etisalat a été classée sixième parmi les plus grandes sociétés
du Moyen-Orient et deux cent soixante-dix-huitième parmi les 500
plus grandes sociétés du monde.
Durant sa trentième année d’exploitation, Etisalat a fait des
Émirats l’un des pays les plus câblés de la région : les taux de
pénétration des services clés sont comparables à ceux des marchés
les plus développés du monde entier. La pénétration du téléphone
mobile, avec 5,26 millions de clients, a dépassé le cap des 100 %
(125 %), une première dans la région ; 630 000 abonnés à Internet
LES INFRASTRUCTURES
ont accès à Internet et le nombre d’abonnés à une ligne fixe se
monte à 1,26 million.
En outre, Etisalat a consolidé régulièrement son rôle de pionnier
dans la région en lançant le premier des services et applications
comme les services de mobiles pré-GSM en 1982, le 3G en 2003 et
BlackBerry en 2006. La société poursuit de plus une stratégie
d’expansion internationale agressive, dans le cadre de laquelle elle a
forgé des partenariats visant à lui permettre de pénétrer sur de
nombreux marchés régionaux.
Les acquisitions internationales
La première acquisition internationale importante d’Etisalat a été la
deuxième licence de réseau GSM en Arabie Saoudite. Elle a été suivie
rapidement par l’acquisition de la licence d’exploitation du deuxième
réseau de lignes fixes au Soudan. Ensuite, Etisalat a acquis une part
de 50 % dans Atlantique Telecom, une société qui exploite des réseaux
de téléphonie mobile au Bénin, au Burkina Faso, en République
centrafricaine, au Gabon, Niger, au Togo et en Côte d’Ivoire. Peu après,
Etisalat a proposé l’offre gagnante pour l’achat une part de 26 % dans
Pakistan Telecom Company Ltd (PTCL). Etisalat est désormais
représentée au conseil d’administration et au sein de la direction de
PTCL. Elle a acheté également une licence qui lui permettra de proposer
des services GSM sur le marché émergeant de l’Afghanistan et elle
projette de prendre part à la privatisation partielle d’Algérie Télécom,
afin d’étendre sa présence en Afrique du Nord. De plus, un consortium
dirigé par Etisalat a décroché le contrat concernant la licence du
troisième réseau mobile égyptien et des négociations sont en cours
pour acquérir des parts dans des sociétés de télécommunications ou
acquérir des licences en Syrie, au Yémen, en Mauritanie, en Russie,
en Grèce, en Ouzbékistan et au Tadjikistan.
Les contrats de licence
À ce jour, Etisalat a fortement contribué aux finances du
gouvernement, car 50 % de ses bénéfices nets ont été versés sous la
forme de royalties au gouvernement fédéral. Conformément au
nouveau programme de restructuration, la société a dû signer un
contrat de licence de 20 ans concernant tous les services avec
l’Autorité de régulation des télécommunications (TRA) qui, en
consultation avec le SCSTS, est chargée de créer le cadre réglementaire
qui permettra une transition sans heurts aux principes de l’économie
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Siège social d’Etisalat à
Abu Dhabi
Etisalat a été
classée sixième
parmi les plus
grandes sociétés
du Moyen-Orient
et 268e parmi les
500 plus grandes
sociétés du
monde.
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de marché. Etisalat continuera à payer des royalties mais n’aura pas
à verser les frais de licence initiaux. Elle devra toutefois payer des
frais de renouvellement annuel d’un million de dirhams. À l’avenir,
elle devra consulter la TRA pour toutes les questions concernant les
tarifs et le développement des services.
Les câbles sous-marins
Entretemps, Etisalat, Iraqi Telecommunications & Post Company (ITPC)
et Saudi Telecom Company (STC) ont posé des câbles sous-marins
reliant les Émirats, l’Arabie Saoudite et l’Irak, suite au protocole
d’accord signé entre les trois opérateurs de télécoms en juin 2005.
FOG2 représente la deuxième génération de câbles FOG (Fibre-Optic
Gulf) ; ce système d’une capacité d’un térabit, initialement équipé
d’une capacité de 80 gbps sur deux paires de fibres, permettra à ses
participants de répondre aux besoins croissants en matière
d’applications Internet, de données, de voix et autres applications haut
débit via sa connectivité au Golfe, ainsi qu’au reste du monde. Ce
système, mis en œuvre fin 2006, commencera par relier Fujaïrah,
l’Arabie saoudite et Umm Qasr (la province d’Al Basra), en Irak, mais
pourrait inclure de nouveaux participants d’autres pays du Golfe.
Etisalat et STC ont également participé à la pose du câble sousmarin international haute capacité SEA-ME-WE-4 récemment mis
en service, qui relie la France à Singapour ainsi que des dizaines de
pays situés entre eux.
UNE NOUVELLE SOCIETE DE TÉLÉCOMMUNICATIONS
L'Emirates Integrated
Telecommunications
Company (EITC),
opérant sous le nom
de ‘du’, est une
société par actions
qui engendrera une
concurrence dans le
secteur des
télécommunications.
Dans le cadre du processus de libéralisation, la TRA a annoncé
l’entrée sur le marché, en décembre 2005, d’une nouvelle société
de télécommunications, l’Emirates Integrated Telecommunications
Company (EITC). L’EITC, sous le nom de ‘du’, est désormais une
société par actions publique cotée en Bourse au capital de 4 milliards
de dirhams. Ses principaux actionnaires sont le gouvernement
fédéral (40 %), Mubadala Development (20 %) et Emirates
Telecommunications and Technology Ltd (20 %), une nouvelle filiale de
l’Autorité de la Zone franche de technologie et de commerce de Dubaï
(TECOM). Des parts de 20 % ont été mises sur le marché au début
2006 et ‘du’ a commencé à se négocier sur le Marché financier de
Dubaï (DFM) en avril 2006, suite au grand succès de l’offre publique.
La TRA a signé un accord de licence avec ‘du’ en 2006,
conformément auquel celle-ci versera des frais de licence ponctuels
LES INFRASTRUCTURES
de 124,5 millions de dirhams (33,92 millions de dollars). Comme
pour Etisalat, cette licence est valable 20 ans, à renouveler
annuellement pour un montant d’un million de dirhams (272 000
dollars). En outre, le contrat stipule que ‘du’ versera des royalties au
gouvernement comme Etisalat mais que dans son cas, le paiement
sera progressif. Grâce à ce contrat, ‘du’ a l’autorisation de proposer
des services de ligne fixe, de téléphonie mobile et d’Internet, et
commencera par déployer des services GSM dans les zones urbaines
et commerciales dès la fin de 2006, les services de ligne fixe et de
haut débit étant introduits ultérieurement. En septembre 2006,
Etisalat et ‘du’ ont signé un contrat sur tous les aspects commerciaux
et techniques concernant le partage des réseaux des deux sociétés, y
compris les tarifs. Nokia a déjà obtenu un contrat de services gérés
de 700 millions de dirhams (190 millions de dollars) pour la
construction de 80 % du réseau central GSM/GPRS et 3G.
‘du’ s’est fixé comme objectif de conquérir 30 % du marché des
Émirats en trois ans. La société a déjà acquis les actifs, les ressources et
la clientèle de DIC telecom (services de télécommunications aux
médias, aux zones franches et à The Palm), ainsi que ceux de Sama
Communications Company FZ LLC (prestataire de services de
satellites intégrés verticalement). En outre, elle s’est reliée au
système de câbles sous-marins FALCON de FLAG Telecom, qui
s’étendent de Suez à Bombay et sont reliés au câble sous-marin
international FLAG (Fibre Link Around the Globe) (FLAG a accepté le
transfert des segments FALCON reliant les Émirats à Oman, au
Qatar et à Bahreïn en mars 2006).
LE FONDS TIC
Reconnaissant que la mise en place d’infrastructures de
télécommunications compétitives de rang international joue un rôle
crucial dans le développement économique d’un pays, étant donné
qu’elles forment la base de toutes les activités économiques,
commerciales et sociales, la TRA a créé un conseil d’administration
de neuf membres aux compétences très variées acquises dans les
secteurs public et privé, qui administrera un fonds consacré au
développement du secteur des technologies de l’information et de la
communication (TIC) du pays. Le comité se compose de représentants
de la TRA, de l’Abu Dhabi National Exhibition Company, d’Etisalat,
de ‘du’, d’Intel Moyen-Orient, de l’université des E.A.U., de l’École
d’ingénieurs d’Etisalat, des Instituts supérieurs de technologie des
@
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‘du’ s’est fixé
comme objectif de
conquérir 30 % du
marché des Émirats
en trois ans.
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R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7
E.A.U. et de la Mubadala Development Company. Ce fonds, qui
encouragera la recherche et le développement dans ce secteur, sera
financé à partir d’une taxe de 1 % prélevée sur les revenus annuels
d’Etisalat et de ‘du’, ainsi que de subventions publiques et privées.
LES CONFÉRENCES DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
Entre autres fonctions, la TRA assume notamment la représentation
du secteur émirien des télécommunications des Émirats au sein des
enceintes internationales. Dans ce contexte, la TRA a participé à la
Conférence mondiale du développement des télécommunications
(CMDT) organisée en mars 2006 à Doha (Qatar), où elle a participé à
la formulation d’une stratégie sur les questions sociales décisives
liées au développement des télécommunications.
En outre, la TRA a représenté les Émirats à la conférence régionale
des radiocommunications de l’UIT, à Genève, en mai et juin 2006. À
cette conférence, a eu lieu la répartition des canaux entre les pays
participants, d’après un nouveau plan de fréquences pour la télévision
numérique terrestre. L’équipe des Émirats a acquis les droits relatifs
à 225 canaux numériques, et la TRA se chargera de la répartition
des licences de ces canaux (voir aussi la section Médias dans le
chapitre sur les médias et la culture).
THURAYA
Etisalat était le seul
opérateur télécom aux
E.A.U. jusqu'en 2006.
La Thuraya Satellite Telecommunications Company, prestataire de
services de télécommunications par satellite basé à Abu Dhabi, a
été créée en 1997, aux Émirats, par un consortium réunissant de
grands opérateurs nationaux de télécommunications et des sociétés
d’investissement internationales, parmi lesquels Etisalat représente
l’actionnaire majoritaire et le prestataire de services aux Émirats.
Cette société propose des services peu coûteux de téléphonie
mobile par satellite dans près d’un tiers du globe, basés sur des
combinés bimodes et des téléphones publics par satellite. Dans le
cadre d’un partenariat formé avec les grandes sociétés nationales de
communications mobiles et de télécoms, Thuraya fournit une
couverture intégrale dans des zones urbaines et reculées à plus de
120 pays d’Europe, du Moyen-Orient, d’Afrique septentrionale et
centrale, de la CEI, ainsi que d’Asie centrale et méridionale.
Thuraya-1, premier satellite déployé par le Moyen-Orient et à cette
époque le plus lourd jamais lancé, a été mis en orbite sans problèmes
en 2000. Un deuxième satellite, Thuraya 2, a été lancé en 2003. La
société vient également de réceptionner son troisième satellite,
LES INFRASTRUCTURES
Thuraya 3, qui sera déployé en janvier 2007. Ce satellite de 34 mètres
de long et de 5,25 tonnes, clone de Thuraya 2, est doté de capacités
d’alerte grande vitesse et fournit des services basés sur sa position.
Essentiellement, Thuraya 3 remplacera Thuraya 1, qui assure
actuellement la couverture de l’Asie du Sud-Est, y compris la Corée et
l’Indonésie. Thuraya 2 continuera à desservir le Moyen-Orient,
l’Europe, l’Afrique du Nord, l’Inde et certains marchés asiatiques. Une
fois que Thuraya 3 sera en orbite, la couverture s’étendra du bout de
l’Islande au Japon. Thuraya est en négociation avec Boeing Satellite
Systems pour le lancement d’un quatrième satellite.
Thuraya a par ailleurs commencé à déployer ses téléphones publics
(PCO) sur les marchés africains. La société en aura installé 4 500 d’ici
à la fin de 2006. En outre, Thuraya se positionne parmi les
prestataires de télécommunications par satellite pour l’industrie
aéronautique ; elle a signé un protocole d’accord avec l’armée de l’air
des Émirats concernant le développement et l’installation d’un réseau
satellitaire pour la flotte aérienne, qui comprend des avions de chasse,
des hélicoptères militaires et des avions de surveillance. Ce nouveau
projet devrait ouvrir de nouvelles perspectives commerciales à la
société, non seulement aux Émirats, mais aussi dans la vaste zone
couverte par Thuraya. Elle a également signé des contrats avec
Hughes Network Systems concernant le développement d’un
système de données mobile haut débit, y compris une passerelle et 2
000 terminaux mobiles et transportables, et sa fourniture à Thuraya.
Ainsi, la société pourra proposer à ses clients des services de données
haut débit de jusqu’à 384 kilo-octets par seconde, grâce à un réseau
IP. Hughes fournira de plus une passerelle secondaire qui servira de
passerelle redondante et exécutera des fonctions de partage de
charge pour la passerelle principale existante de Thuraya aux Émirats.
LE SYSTÈME POSTAL DES ÉMIRATS
Emirates Postal Corporation (EPC) a été créée en 2001, suite à la
restructuration de la Direction générale des postes des Émirats.
Depuis, la mise en place de systèmes informatiques intégrés et de
centres de tri automatisés et la conclusion d’accords avec les autorités
postales internationales ont permis d’effectuer un redressement
remarquable des services postaux et connexes aux Émirats. Des
alliances passées avec des géants internationaux tels que Western
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Thuraya propose des
services de téléphonie
mobile par satellite
basés sur des combinés
bimodes.
Une fois que
Thuraya 3 sera en
orbite, la
couverture
s’étendra de
l’extrémité de
l’Islande au Japon.
Thuraya est en
négociation avec
Boeing Satellite
Systems pour le
lancement d’un
quatrième
satellite.
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R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7
Les bureaux de poste
émiriens proposent une
grande diversité de
services.
Union et DHL ont facilité l’introduction de services de virement et
de produits inter-marques.
Emirates Post a non seulement continué à améliorer ses services
à valeur ajoutée, en exploitant la technologie pour accroître leur
efficacité, mais elle a aussi ajouté une multitude de services non
postaux et s’oriente vers une nouvelle diversification.
Cette stratégie porte déjà ses fruits : Emirates Post a enregistré un
bénéfice net de 133 millions de dirhams (36,2 millions de dollars)
en 2005, soit une augmentation de 6 % par rapport à l’année
précédente. Cependant, une augmentation de 59 % des bénéfices
(de 40,5 millions à 64,5 millions de dirhams) et de 31 % des revenus
(de 89,6 millions à 117,7 millions de dirhams) a été annoncée pour
les quatre premiers mois de 2006.
DIVERSIFICATION
Emirates Post se
concentre sur
l'amélioration des
services existants
et l'introduction de
nouveaux services,
tels les services de
virement et les
opérations
marketing.
Parmi les points forts de 2005 figurait l’acquisition par Emirates
Post d’une part majoritaire de 60 % (soit 48 millions de dirhams ou
13,07 millions de dollars) dans Wall Street Exchange, une grande
société exerçant des activités de virements de fonds au niveau
international. Cette diversification importante a été rendue possible
par les amendements de la loi fédérale n° 8, qui permettent à
Emirates Post d’entrer dans le domaine des services financiers.
Toujours dans le cadre de la diversification, Emirates Post a lancé
Emirates Marketing & Promotions (EMP), une filiale spécialisée dans la
prestation de solutions intégrées de marketing direct et de promotions.
La société ne néglige pas pour autant ses activités de base : en 2005,
Emirates Post a enregistré des volumes de courrier inégalés, le centre
de tri de Ramoul ayant battu tous ses records au cours de l’année. Il
semble qu’il les dépassera encore en 2006, grâce à l’installation de
nouvelles machines de tri améliorées. De même, le centre de transit du
courrier de l’aéroport de Dubaï a traité des volumes de courrier record.
En 2005, dans le cadre de son initiative multiservices, qui permet aux
bureaux de poste de proposer des services postaux et bancaires et de
s’occuper d’autres transactions administratives, Emirates Post a introduit
plusieurs nouveaux services, y compris la vente d’eDirham (nécessaire
pour les transactions administratives en ligne), l’enregistrement des
licences du Département du développement économique, les demandes
de permis de conduire, le paiement des factures de la DEWA (à tous les
bureaux de poste), les services bancaires (dans 21 bureaux de poste en
association) avec Union National Bank, le paiement des contraventions
LES INFRASTRUCTURES
et les attestations de certificats et de diplômes en association avec le
ministère du Travail et IntegraScreen.
Ces initiatives ont été poursuivies en 2006, un budget de plus de
109 millions de dirhams (29,70 millions de dollars) ayant été établi
pour de nouveaux projets. Parmi les plus performants figure
Direct2Door, service rapide d’expédition de colis et de documents
vers l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh, Sri Lanka et le Népal, en
collaboration avec les grandes sociétés de coursiers de ces pays, qui
bénéficie d’une garantie de remboursement et d’un service de suivi.
Emirates Post continue également de développer ses activités
internationales de coursier sur de nouveaux marchés, notamment
en Europe, où la société se positionne parmi les prestataires de
services de coursier hauts de gamme personnalisés, grâce à son
réseau de plus de 80 agences. Cette initiative entre dans le cadre de
son plan de développement international, qui a commencé avec
l’Extrême-Orient et le sous-continent indien.
Pour faciliter le développement de ses activités commerciales,
Emirates Post s’est engagée dans la construction de bureaux de
poste et de bâtiments connexes d’une valeur de plus de 190
millions de dirhams (51,77 millions de dollars), y compris un
centre d’opérations postales de 100 millions de dirhams (27,25
millions de dollars) près du centre de tri de courrier de Ramoul. Elle
a également entrepris la construction et la rénovation de bureaux de
poste dans les zones urbaines et rurales. Plusieurs de ces projets
seront entièrement opérationnels dès la fin 2007.
RECONNAISSANCE INTERNATIONALE
Les réussites d’Emirates Post ces dernières années ont été sanctionnées
au niveau international par la remise du prix ‘Meilleur nouveau
service’ (centre de formation et de développement) lors des 2005
Stevie Business Awards. En outre, le directeur général de la société
figurait l’un des finalistes dans la catégorie ‘Meilleur dirigeant’
(Abdulla Al Daboos). Emirates Post est également parvenue à
améliorer son profil international grâce à plusieurs initiatives. Parmi
les plus importantes, on peut citer l’accueil de la Conférence
stratégique de l’Union postale universelle (UPU) en novembre 2006,
à Dubaï. Environ 1 000 participants venus de 130 pays différents ont
participé à cette manifestation de trois jours.
L’émiratisation d’Emirates Post atteint 100 % au sein de la direction
et 57 % dans toutes les autres catégories.
@
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Plusieurs sociétés de
coursiers possèdent des
centres de distribution
et de services aux E.A.U.
Cette photographie
montre le centre
d'ARAMEX à Djebel Ali.
197
LES INFRASTRUCTURES
que Fujaïrah a promis 183 millions de dirhams (49 millions de dollars)
pour l’agrandissement de son terminal et des structures associées.
L’aéroport international d’Al Ain fait actuellement l’objet de travaux de
modernisation coûtant 75 millions de dirhams (20,43 millions de
dollars), tandis que le gouvernement de Ra’s al-Khaimah investit 1
milliard de dirhams (272 millions de dollars) dans l’agrandissement
de son aéroport. L’ensemble de ces projets font des E.A.U. le plus gros
investisseur dans le domaine des aménagements aéroportuaires au
Moyen-Orient.
ABU DHABI
Plus de 110 compagnies
aériennes desservant
plus de 160 destinations
sont présentes à
l'aéroport international
de Dubaï. Chaque
année, le nombre de
passagers augmente
de 14 %, et la quantité
de marchandises
d'environ 20 %.
LES AÉROPORTS
Étant donné la croissance des activités économiques, commerciales
et touristiques aux Émirats, personne ne s’étonnera de l’expansion
des aéroports et des infrastructures nécessaires dans ce pays, où le
total des investissements consacrés à ce secteur au cours des 20
prochaines années dépassera les 75 milliards de dirhams (20,43
milliards de dollars). Ce chiffre prend en compte le réaménagement
de l’aéroport international d’Abu Dhabi pour un coût de 30 milliards
de dirhams (8,17 milliards de dollars), les 15 milliards de dirhams
(4,08 milliards de dollars) réservés à l’agrandissement en cours de
l’aéroport international de Dubaï, et les 30 milliards de dirhams (8,17
milliards de dollars) que devrait coûter l’aménagement du nouveau
Dubai World Central, le septième aéroport international des E.A.U.
L’aéroport international de Sharjah prévoit en outre d’affecter 227
millions de dirhams (61 millions de dollars) à des travaux de
réaménagement, Ajman consacre 2,9 milliards de dirhams (800
millions de dollars) à la construction de son nouvel aéroport, tandis
En 2005, 5,5 millions de passagers ont transité par l’aéroport
international d’Abu Dhabi (ADIA), au lieu de 5,2 millions l’année
précédente. En 2006, une augmentation de 20 % est attendue par
rapport à 2005. Cependant, le nouveau grand projet d’aménagement
de l’ADIA, lancé à la fin du premier semestre de 2005, augmentera
considérablement ces chiffres.
Abu Dhabi est en mesure de réaliser cette expansion massive
grâce à la prévoyance de l’Émirat qui, il y a 30 ans, a choisi un site
facile d’accès à partir de la ville en pleine croissance d’Abu Dhabi,
mais doté d’une place suffisante pour son développement futur. Le
plan d’ensemble de l’ADIA, dont le coût est estimé à 30 milliards de
dirhams (8,17 milliards de dollars), prévoit la construction d’une
nouvelle aérogare centrale de 220 000 mètres carrés, d’une seconde
piste de 4 100 mètres de long à deux kilomètres de la piste
existante, ainsi que d’installations de maintenance et de commerce
sur les terrains contigus situés au nord de l’aéroport. Les travaux de
la nouvelle piste tous temps de catégorie III ont commencé en
2006, suite à la signature d’un contrat d’un milliard de dirhams (272
millions de dollars) entre l’Abu Dhabi Airport Company (ADAC) et
Odebrecht Al Jaber, une joint-venture Émirats/Brésil. Ils devraient
être achevés pour novembre 2007, à temps pour recevoir le premier
des Airbus A380 géants qui devraient rejoindre la flotte des longs
courriers nationaux d’Etihad Airways à partir de 2008.
Le projet prévoit également d’augmenter considérablement les
installations destinées aux avions-cargos, de façon à accroître la
capacité de l’aéroport à 2 millions de tonnes de fret par an. Etihad a
identifié le fret aérien comme l’un des principaux domaines
d’expansion, en particulier les marchandises de transit, et sera l’un
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Intérieur de la boutique
hors taxes à l'aéroport
international d'Abu Dhabi.
199
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R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7
Le nouvel aéroport
d’Abu Dhabi est
conçu pour
accueillir
initialement 20
millions de
voyageurs par an
d’ici 2010 ; sa
capacité passera
par la suite à
50 millions
des principaux utilisateurs de cette infrastructure, mais la vingtaine
d’autres compagnies aériennes qui fréquentent actuellement
l’aéroport international bénéficieront également de cette expansion.
Ce projet en plusieurs phases est supervisé par le Comité de
supervision de l’agrandissement de l’aéroport d’Abu Dhabi (SCADIA)
qui en suivra l’exécution jusqu’à la mise en service des installations.
Dans le cadre de ce projet, la surface occupée par l’aéroport doublera,
passant à 3 400 hectares, des zones-tampons spéciales étant installées
au nord et au sud. Les nouvelles infrastructures accueilleront
initialement 20 millions de voyageurs par an d’ici 2010, et sa capacité
passera par la suite à 50 millions. Ce projet de plusieurs milliards de
dirhams représentera pour la capitale un point d’accès ultramoderne
au reste du monde. Il entre dans le cadre de la stratégie à long terme
d’Abu Dhabi qui est de devenir l’un des principaux centres de la
région pour l’aviation, le tourisme et le commerce.
Entre-temps, plusieurs solutions immédiates ont été appliquées
pour faire face à la croissance effrénée du nombre de passagers et
du trafic aérien à l’aéroport suscitée par le succès d’Etihad Airways.
Une rénovation importante du terminal principal a été entreprise et
deux nouveaux terminaux temporaires (1A et 2) sont devenus
opérationnels fin 2005, après avoir été livrés par le SCADIA en un
temps record de six mois. Grâce à ces terminaux, conçus pour
décongestionner le terminal existant en attendant l’achèvement du
nouveau complexe, situé entre les deux pistes d’atterrissage, l’aéroport
a augmenté sa capacité de 3 millions de passagers par an pour
atteindre 6,5 millions. Le terminal 2, qui s’étend sur 12 000 mètres
carrés et où opèrent 12 compagnies aériennes, assure un confort
amélioré aux passagers au départ et à l’arrivée. Quand au terminal
1A, qui couvre 5 000 mètres carrés, il est réservé aux voyageurs de
la compagnie Gulf Traveller.
Actuellement, le SCADIA travaille sur un hall de 4 millions de
passagers, construit pour Etihad Airways. Ce hall, qui compte huit
portes d’embarquement capables d’accueillir des avions à fuselage
large, permettra de faire face à la croissance de la compagnie aérienne
jusqu’en 2010, année où le nouveau terminal central entrera en service.
Les nouvelles constructions augmentent considérablement la place
réservée à Abu Dhabi Duty Free (ADDF), ce qui permettra à ce
détaillant d’adapter son stock au nouveau profil des passagers de
l’aéroport. ADDF a annoncé une augmentation de 8 % de ses recettes
en 2005, ce qui représente une dépense moyenne par passager au
LES INFRASTRUCTURES
départ de 46 dollars (contre 44 dollars en 2004), soit l’une des plus
fortes de l’industrie.
L’Abu Dhabi Airports Company
L’Abu Dhabi Airports Company (ADAC), qui a remplacé la Direction
de l’aviation civile au début 2006 et qui est devenue une entité
commerciale officielle en septembre 2006, est désormais responsable
de toutes les opérations de l’aéroport, et se concentre sur ses
activités de base. La société à l’intention de confier les autres
activités, comme la manutention au sol, la restauration, la tour de
contrôle du trafic aérien, les services informatiques, la gestion des
installations, etc. à des spécialistes. En outre, l’ADAC projette de
créer une zone franche à l’aéroport et envisage de prendre un
partenaire stratégique comme actionnaire.
Un grand hall est en
DUBAÏ
La stratégie de Dubaï consiste à investir des milliards de dollars
dans le développement constant des infrastructures aéronautiques.
Notamment, pour faire face à une forte augmentation du nombre de
passagers, elle équipe ses installations de manière à leur permettre
de rivaliser avec les grands centres de transit tels que Heathrow et
Atlanta. Là aussi, la compagnie aérienne Emirates, basée à
l’Aéroport international de Dubaï (DIA), au centre de Dubaï, a été un
catalyseur de croissance important à l’aéroport.
Le trafic des passagers du DIA a augmenté de 247,8 %, passant de
7,1 millions en 1995 à 24,7 millions en 2005. Actuellement, 113
compagnies aériennes opèrent à partir de l’aéroport, vers plus de
160 destinations. Dubaï a enregistré une croissance du trafic aérien
de 14 % en 2005, année où 24,7 millions de personnes ont transité
par l’aéroport contre 21,7 millions en 2004. Dubai Cargo Village a
enregistré une augmentation de 20 % de marchandises en 2005,
avec un volume total de 1,3 million de tonnes contre 1,1 million de
tonnes en 2004. Cette croissance exponentielle s’est poursuivie en
2006 où le nombre de vols (116 543) lors du premier semestre a
augmenté de 10,31 % par rapport à la même période en 2005
(105 646 vols). Le trafic des passagers a augmenté de 6,24 %, pour
atteindre 13,75 millions au premier semestre de 2006. Dubai Cargo
Village a eu un trafic de 690 775 tonnes de marchandises, contre
627 704 tonnes au premier semestre de 2005, soit une augmentation
de 10 %. La Direction de l’aviation civile (DCA) prévoit que 29 millions
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cours de construction
pour Etihad Airways à
l'aéroport d’Abu Dhabi.
201
202
R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7
de passagers transiteront par l’aéroport d’ici à la fin 2006, le volume
de marchandises atteignant 1,4 million de tonnes.
Pour faciliter ce développement, la deuxième phase du programme
de rénovation du DIA (représentant 15 milliards de dirhams, soit 4,1
milliards de dollars) bat actuellement son plein. Ce programme
englobe la construction du terminal 3 et des halls 2 et 3 ce dernier
étant réservé à Emirates Airline, et d’une immense aérogare de fret.
Par ailleurs, le terminal 2 sera modernisé et agrandi. Le terminal 3
(une structure à plusieurs niveaux comprenant des salles
d’embarquement, des restaurants, un hôtel et 10 000 mètres carrés
d’espaces commerciaux dont des boutiques Dubai Duty Free) et le
hall 2 devraient être opérationnels au premier trimestre 2007. Lorsque
le projet sera terminé, l’aéroport de Dubaï sera en mesure d’accueillir
70 millions de passagers par an.
Dubai Duty Free
Zone hors taxes Dubai
Duty Free de l'aéroport
international de Dubaï
Dubai Duty Free (DDF) augmente aussi constamment l’ampleur et la
diversité de ses services, tandis que les ventes poursuivent leur
tendance à la hausse. À la mi-2006, les ventes de DDF avaient atteint
1,18 milliard de dirhams (323 millions de dollars), soit une
augmentation de 15 % par rapport à 2005, laissant à penser que
cette année encore, un chiffre record sera atteint. Ce détaillant est
actuellement le n° 3 mondial en termes de chiffre d’affaires. Ce
classement se reflète dans les derniers prix décrochés par DDF,
notamment le prix Raven Fox du ‘Meilleur détaillant du secteur des
voyages au Moyen-Orient’ pour la sixième année consécutive et le
prix des voyageurs d’affaires du Moyen-Orient de ‘Meilleur duty free’.
Dubai World Central
L’aéroport Dubai World Central (JXB) constitue l’un des principaux
éléments du complexe Dubai World Central, l’énorme projet
aéroportuaire en plusieurs phases, de 30 milliards de dirhams, en
cours de construction à Djebel Ali, à 40 kilomètres au sud du centreville de Dubaï. Une fois terminé, ce nouvel aéroport, doté de six
pistes d’atterrissage parallèles et d’une capacité d’accueil de plus de
120 millions de passagers, sera dix fois plus grand que l’aéroport
international de Dubaï. Il sera également plus grand qu’Atlanta,
l’aéroport le plus fréquenté du monde, qui a accueilli 83,5 millions
de passagers en 2004. En outre, cet aéroport pourra accueillir 12
millions de tonnes de marchandises, plus qu’il n’en faut pour
LES INFRASTRUCTURES
répondre aux besoins en matière de transport de l’Émirat jusqu’en
2050 et au-delà.
En 2006, la Direction de l’aviation civile de Dubaï (DCA) a attribué
37 contrats pour le nouvel aéroport. Al Naboodah Contracting a déjà
commencé les travaux d’une piste d’atterrissage, qui devrait être
terminée dans les délais prévus fin 2007, tandis que la société
britannique National Air Traffic Services (NATS) aménage son espace
aérien.
SHARJAH
L’aéroport international de Sharjah (SIA) sera capable d’accueillir
8 millions de passagers au début de l’année 2007, lorsque le
programme d’agrandissement en cours, qui représente 227 millions
de dirhams (61,8 millions de dollars), sera achevé. Ces travaux
concernent la construction de nouvelles zones de départ, d’arrivée
et de transit, de restaurants, de cafés et de parkings. Le nouveau hall
des arrivées a été inauguré en août 2006. Toujours dans le cadre de
ce programme d’expansion, plusieurs entrepôts viendront compléter
les cinq aérogares de 7 200 mètres carrés chacune dont dispose déjà la
division de fret. Le SIA a obtenu le certificat EN ISO 14001:2004
(procédures de gestion de l’environnement), qui lui a été attribué
par le RWTUV, organisme de certification allemand.
Au premier semestre de 2006, SIA a annoncé un bond de 37,26 %
du trafic des passagers, soit 1 423 007 passagers, contre 1 036 709
au premier semestre de 2005. Les mouvements d’avions ont
augmenté de 10,56 %, passant de 18 755 vols au premier semestre
de 2005 à 20 735 vols au premier semestre de 2006. En outre,
l’aéroport a enregistré une augmentation de 16,17 % de ses
opérations de fret. Comme pour Abu Dhabi et Dubaï, la croissance
du SIA est due en large mesure à une compagnie aérienne nationale,
dans ce cas la compagnie économique Air Arabia.
RA’S AL-KHAIMAH
Plus d’un milliard de dirhams (272 millions de dollars) seront dépensés
d’ici à 2008 pour la première phase d’expansion de l’aéroport
international de Ra’s al-Khaimah (RAK). Le plan d’ensemble préparé
par la société française Aéroports de Paris prévoit un entrepôt de
marchandises, des halls d’arrivée et de départ, un hôtel et, par la
suite, une zone franche commerciale. L’émirat s’attend à un essor
prodigieux du tourisme ces prochaines années et met en place le
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www.uaeinteract.com/airports
Sharjah et Ra’s alKhaimah
développent tous
deux leurs
aéroports
internationaux.
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premier ‘port spatial’ de la région. D’ici à 2020, au moins cinq autres
terminaux auront été aménagés à l’aéroport. RAK Airways, qui a
obtenu le contrat d’exploitation et de développement de l’aéroport
international, a commencé ses activités fin 2006.
LES PORTS
Étant donné leur position géographique stratégique entre l’Orient et
l’Occident, les ports des Émirats, comme leurs aéroports, constituent
un outil essentiel de croissance économique, et notamment de
diversification économique.
ABU DHABI
Mina (Port) Zayed, port
de la ville d'Abu Dhabi,
est le principal port de
fret général de l’émirat.
Mina (Port) Zayed, port de la ville d’Abu Dhabi, est le principal port
de fret général de l’émirat, tandis que les terminaux de Djebel
Dhanna/Ruwais, d’Umm al-Nar, de Das Island, ainsi que des îles de
Zirku et de Mubarraz traitent la majeure partie des vastes quantités
de pétrole brut et de gaz exportées par les E.A.U. En outre, l’Abu
Dhabi Ports Company (ADPC), créée récemment, construit un nouveau
port important, le port Khalifa, doté d’une zone industrielle, à Al
Taweelah, dont la première phase coûtera environ 8 milliards de
dirhams (2,18 milliards de dollars). Les travaux sur ce projet ont déjà
commencé. L’Établissement public supérieur des zones économiques
spécialisées (ZonesCorp), qui est chargé d’aménager et de
réglementer les zones franches industrielles de l’émirat, effectue par
ailleurs des études de faisabilité concernant l’aménagement d’un
port à Mussafah, capable d’accueillir un volume considérable de
marchandises industrielles, allant 5 à 9 millions de tonnes par an.
Ce nouveau port industriel devrait entre en activité en 2009.
Les opérations du port de Mina Zayed (qui traite actuellement plus
de 3,8 millions de tonnes de marchandises) seront transférées au
port de Khalifa d’ici à 2011, lorsque la première phase sera achevée.
Comme Abu Dhabi poursuit ses opérations de privatisation, une
filiale d’ADPC, Abu Dhabi Terminals, gérera les opérations portuaires
quotidiennes d’Abu Dhabi, y compris celles du port de Khalifa. Abu
Dhabi Terminals sera elle-même gérée par DP World. Cette société a
été créée en 2005 par la fusion de la Direction des ports de Dubaï
(DPA) et de DPI Terminals. Les ports d’Abu Dhabi seront intégrés au
réseau international de DP World et commercialisés conjointement
avec d’autres ports, tels que Djebel Ali, à Dubaï, et Port Rashid.
Les ports des Émirats, comme leurs
aéroports , constituent un outil
essentiel de croissance, et
notamment de diversification
économique.
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DUBAÏ
Les ports de Dubaï
jouent un rôle essentiel
dans le commerce
émirien.
Les ports de Dubaï, Port Rashid dans la ville de Dubaï, et Djebel Ali,
au sud de la ville, jouent un rôle essentiel dans le commerce
émirien. Djebel Ali, en particulier, qui est spécialisé dans le transport
en vrac et les matériaux industriels destinés à la zone franche de
Djebel Ali, est le plus grand port du pays et le plus grand port
artificiel du monde. De plus, le port d’Al Hamriyah, à Dubaï, en
cours de modernisation, accueille des navires de petite ou moyenne
taille intervenant dans le commerce de réexportation, activité qui
occupe un place important dans la région du Golfe.
Tous les ports de Dubaï ont enregistré une forte augmentation du
trafic ces dernières années. Cette augmentation devrait se poursuivre
avec l’achèvement de la première des quatre phases du projet
d’expansion du port de Djebel Ali (4,6 milliards de dirhams, soit 1,25
milliard de dollars), au premier trimestre de 2007, qui produira une
augmentation de 20 % des activités de transbordement et de 16 %
des importations et exportations. Lorsque ce projet sera terminé en
2020, Djebel Ali disposera de 82 mouillages équipés de 125 grues de
quai et du matériel connexe et sera capable d’accueillir 21,8 millions
de conteneurs par an.
Les travaux d’aménagement qui se déroulent aux installations
voisines de Jadaf Dubai, Dubai Dry Docks et Dubai Maritime City en
2006 contribueront à dynamiser fortement l’industrie maritime de
l’émirat (voir la section Transports maritimes et construction navale
dans le chapitre sur le développement économique).
Depuis 1999, DP World (anciennement Dubai Ports International
(DPI)) a appliqué le savoir-faire qu’elle a acquis à Djebel Ali à la
gestion des ports internationaux (voir encadré dans le chapitre sur
le développement économique). DP World compte actuellement 52
terminaux répartis dans 30 pays sur les cinq continents. En 2005,
les opérations émiriennes de DP World ont représenté 7,62 millions
de conteneurs, soit une augmentation de 19 % par rapport à 2004.
En 2005, DP World a adhéré à l’Initiative de sécurité des conteneurs,
qui s’est traduite par la présence de douaniers américains dans ses
terminaux.
SHARJAH
Les ports de Sharjah sont Mina (Port) Khalid dans la ville de Sharjah et
Khor Fakkan sur la côte est. Port Khalid a été dragué au début des
LES INFRASTRUCTURES
années 80 pour lui permettre d’accueillir des navires à plus fort tirant
d’eau, et aujourd’hui les mouillages et les quais sont conçus pour
recevoir la plupart des types de navires. Le port accueille des navires de
tonnages très divers allant des pétroliers, porte-conteneurs et rouliers à
une multitude de vaisseaux plus petits comme les caboteurs, les
ravitailleurs, les remorqueurs, les chalands et les bateaux de relève.
La localisation du port joue un rôle important dans les projets
concernant sa croissance future, surtout depuis l’expansion récente
de la base industrielle de Sharjah, stimulée en particulier par la zone
franche de l’aéroport de Sharjah et celle d’Hamriyah.
En outre, Sharjah a consacré 200 millions de dirhams au
développement du port d’Hamriyah. Avec un tirant de 16 mètres, ce
port peut accueillir de gros navires de marchandises. Hamriyah
traite principalement les navires transporteurs de marchandises
diverses non conteneurisées, de GPL et de produits pétrochimiques,
bien qu’il puisse aussi traiter les conteneurs.
Sharjah est le seul émirat à posséder un port sur chaque côte. Son
port de la côte est, le Khor Fakkan Container Terminal (KCT), seul port
naturel en eau profonde de la région, est un port à conteneurs. Dans
le contexte actuel où tant d’échanges commerciaux se font grâce aux
porte-conteneurs de haute mer, le KCT bénéficie d’une position
géographique stratégique étant donné sa proximité des principales
voies maritimes est-ouest et le fait qu’il se trouve en dehors du
problématique détroit d’Ormuz. Une autoroute moderne le relie aux
centres urbains et industriels de la côte du Golfe des Émirats.
Déjà l’un des plus grands ports de transbordement de conteneurs du
pays, le KCT subit actuellement des travaux d’agrandissement
considérables d’une valeur de 300 millions de dirhams (81,75 millions
de dollars). Dans le cadre de sa première phase, achevée récemment,
la superficie du KCT a augmenté d’environ 50 %, sa capacité de
stockage de conteneurs est passée de 23 000 unités à 35 000, quatre
nouvelles grues à portique super post-Panamax ont été installées, et la
longueur du quai est passée de 400 à 1 500 mètres. Ainsi, la capacité
de traitement de conteneurs du KCT a atteint 3 millions par an. Le
projet devait être terminé fin 2005, mais a subi des retards en raison
de modifications du plan d’origine. Le nouveau quai, d’une profondeur
de 16 mètres, protégé par une digue de 800 mètres, a été conçu pour
donner une protection maximale au nouveau mouillage, tout en
facilitant l’accès de la dernière génération de navires qui ont une
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Quai à proximité du
souk de Sharjah
Sharjah est le seul
émirat à posséder
un port sur chaque
côte. Son port de
la côte est, le Khor
Fakkan Container
Terminal (KCT),
seul port naturel
en eau profonde
de la région, est
un port à
conteneurs.
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capacité de plus de 8 000 EVP. Il s’agit d’un progrès important, étant
donné que l’augmentation des échanges entre l’Asie et l’Europe aide le
port de Khor Fakkan à se positionner, sur cette voie maritime
stratégique, comme un centre de transbordement régional capable
d’accueillir des porte-conteneurs géants.
AJMAN
L'aménagement
du quatrième port
à Ra’s al-Khaimah,
à Al Jeer, dans le
Nord de l’émirat, a
été autorisé en
2006. Ce nouveau
port qui coûtera
30 millions de
dirhams (8,17
millions de
dollars), aura un
quai de 270
mètres et sera
dragué à une
profondeur de 6
mètres.
Le port d’Ajman, qui dessert aussi la zone franche d’Ajman située
dans le port, possède huit mouillages conçus pour les conteneurs et
les cargaisons diverses. Ce port, qui avait 5 mètres de profondeur au
moment de sa construction, a été dragué depuis et atteint désormais
8 mètres. Il est prévu de le creuser jusqu’à 10,50 mètres de
profondeur pour lui permettre d’accueillir les navires de 40 000 à 50
000 tonnes de port en lourd (tpl) mesurant jusqu’à 175 mètres de
long. Les cargaisons entrantes sont stockées dans de grands entrepôts
conçus à cet effet, d’une surface totale de 43 200 mètres carrés. Il
existe également des installations permettant de manutentionner les
cargaisons de produits chimiques, de déchets de papier et le fourrage.
Les autorités portuaires ont également mis en place deux cales
sèches pour l’entretien et la réparation des navires. L’un des
mouillages est réservé aux bateaux en bois et aux vedettes. Les
services de maintenance sont assurés par des sociétés telles qu’Arab
Heavy Industries Company, spécialiste des charpentes métalliques, de
la construction de navires et de réservoirs et des services maritimes.
RA’S AL-KHAIMAH
Port Saqr, port de Ra’s al-Khaimah, est situé dans la zone industrielle
de Khor Khuwair, à 25 kilomètres au nord de la ville de Ra’s alKhaimah. Le ciment, le marbre et le gravier provenant de carrières
et d’usines avoisinantes transitent par ce port, qui est responsable
de près de 90 % des exportations de ciment des Émirats.
La firme koweïtienne KGL a obtenu un contrat à 165,15 millions
de dirhams (45 millions de dollars) portant sur la construction,
l’exploitation et la gestion du terminal à conteneurs de Port Saqr.
Dans le cadre de ce contrat, qui expire en 2025, 55,05 millions de
dirhams (15 millions de dollars) seront investis dans la construction
des mouillages 8 et 9, 14,68 millions de dirhams (4 millions de
dollars) dans le réaménagement des mouillages 1, 2 et 3, et 11,01
millions de dirhams (3 millions de dollars) dans la construction
d’installations portuaires complémentaires. Enfin 84,41 millions de
LES INFRASTRUCTURES
dirhams (23 millions de dollars) seront consacrés à l’achat de biens
d’équipement. Il est également prévu d’augmenter à l’avenir la
capacité de manutention du vrac de 500 000 EVP par an dans les
ports et celle des conteneurs de 10 à 30 millions de tonnes.
Le Département des douanes et des ports de Ra’s al-Khaimah a déjà
consacré 30 millions de dirhams (8,17 millions de dollars) à la
construction d’un nouveau quai de 303 mètres au port de Ra’s alKhaimah. La deuxième phase portera sur l’aménagement d’un mouillage
de 400 mètres pour un coût de 28 millions de dirhams (7,62 millions de
dollars). Des travaux concernant la construction de 16 entrepôts (y
compris deux installations de stockage réfrigéré) et de logements pour les
employés du port ont également commencé. Ce contrat de 50 millions
de dirhams a été attribué à la société émirienne Haif.
L’aménagement du quatrième port à Ra’s al Khaimah, à Al Jeer,
dans le Nord de l’émirat, a été autorisé en 2006. Ce nouveau port
qui coûtera 30 millions de dirhams (8,17 millions de dollars), aura
un quai de 270 mètres et sera dragué à une profondeur de 6 mètres.
Il devrait être achevé d’ici à la mi-2007 et se déclinera autour d’un
hôtel, de bâtiments administratifs et d’entrepôts, ainsi que de
mouillages permettant d’accueillir 120 navires.
FUJAÏRAH
Début 2005, le port de Fujaïrah a inauguré des installations de stockage
de soute de 150 000 mètres cubes, qui en font le deuxième centre de
soutage du monde, fournissant 12 millions de tonnes de fioul par an, soit
9,17 milliards de dirhams (2,5 milliards de dollars). Singapour garde la
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Le port de Fujaïrah
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première place, avec une capacité de 19 millions de tonnes de fioul par
an, Rotterdam occupant la troisième avec 10 millions de tonnes.
En 2005, Dubai Ports World (DPW) a pris la direction du terminal
de conteneurs du port de Fujaïrah. Dans le cadre d’une concession
de 30 ans, DPW consacrera plus de 568 millions de dirhams (155
millions de dollars) à l’aménagement et à l’exploitation du terminal.
En eau profonde, Fujaïrah dispose de plus de 1,3 kilomètre de quais.
La modernisation du terminal de Fujaïrah prévoit l’acquisition de
nouvelles grues à portique navire-terre et d’équipements de
manutention à terre, d’une capacité annuelle de levage de 1,7 million
d’EVP. DPW exploitera le terminal de conteneurs, mais le port de
Fujaïrah gardera la responsabilité du fret non conteneurisé, dont les
marchandises diverses, le pétrole, les agrégats et les produits de grandes
dimensions. L’accord entre l’Autorité du port de Fujaïrah et DPW prévoit
la possibilité de prolonger la concession de 20 ans, soit jusqu’en 2055.
LIENS INTERNET
Accords de trafic aérien : .................................................................www.uaeinteract.com/airtraffic
Aéroports : ........................................................................................www.uaeinteract.com/airports
Accords aéronautiques : ..............................................................www.uaeinteract.com/aviationagr
Aviation et compagnies aériennes : ..........................................................www.uaeinteract.com/air
Dubai Aerospace Enterprise : ..................................................................www.uaeinteract.com/dae
Électricité et eau : ...........................................................................www.uaeinteract.com/elec_h2o
Zones franches : .............................................................................www.uaeinteract.com/freezones
Développement des infrastructures : .......................................www.uaeinteract.com/infrastructure
Internet: ............................................................................................www.uaeinteract.com/internet
Parcs : ...................................................................................................www.uaeinteract.com/parks
Ports et transport maritime : .......................................................www.uaeinteract.com/ship_ports
Service postal : .......................................................................................www.uaeinteract.com/post
Routes, tunnels et ponts : .....................................................................www.uaeinteract.com/roads
Construction navale : .................................................................www.uaeinteract.com/shipbuilding
Shopping: .................................................................................www.uaeinteract.com/uaeshopping
Timbres : ............................................................................................www.uaeinteract.com/stamps
Télécommunications : .................................................................www.uaeinteract.com/telecomms
Les Palms : ..........................................................................................www.uaeinteract.com/palms
Thuraya et les communications par satellite : ...............................www.uaeinteract.com/satcomms
Transports : .....................................................................................www.uaeinteract.com/transport
Développement urbain : ......................................................................www.uaeinteract.com/urban
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