les infrastructures
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L E S I N F R A S T RU C T U R E S La nouvelle ère de transition économique se caractérise par des partenariats entre les secteur public et privé qui jouent un rôle prépondérant dans le développement des infrastructures. 165 LES INFRASTRUCTURES Sous l’effet de l’essor de l’économie émirienne décrit au chapitre précédent, les infrastructures connaissent une expansion sans précédent. Caractérisée par des partenariats entre les secteurs public et privé qui prennent progressivement la place du gouvernement dans l’aménagement des infrastructures, celle-ci a été décrite comme une ‘nouvelle ère de transition économique’. Que ce soit dans les domaines du logement, du tourisme, de l’industrie, du commerce, de l’éducation, de la santé, des transports, des services d’utilité publique, des communications, des ports ou des aéroports, les infrastructures subissent toutes des travaux de réaménagement massifs, qui modifieront radicalement l’environnement urbain des Émirats. Cette croissance a été accélérée en outre par la réforme du droit immobilier. LE DÉVELOPPEMENT URBAIN ABU DHABI Abu Dhabi a entamé un important programme de rénovation des bâtiments et des voies du centre ville. Le centre subit des transformations définies par le réaménagement polyvalent du Marché central d'un coût d'environ 2,6 milliards de dirhams. À Abu Dhabi, plus de 100 milliards de dollars (367 milliards de dirhams) seront investis au cours des quatre à cinq prochaines années dans des projets d’infrastructure. Outre les grands projets d’investissement effectués dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie, les plans englobent un aéroport, un port international et une zone industrielle à Taweelah, un port et une zone industrielle également à Mussafah, Showayba City (11 000 unités) à Mussaffah, Mohammed bin Zayed City, l’achèvement de plusieurs projets à Shahama, Khalifa Cities A et B, et la construction d’énormes communautés polyvalentes sur les îles de Saadiyat, Reem, Lulu et à Al Raha Beach. Un grand nombre de ces projets contribueront par ailleurs à satisfaire aux besoins en matière d’infrastructures de la population, qui connaît une croissance et une urbanisation rapides. Abu Dhabi a déjà entamé un important programme de rénovation des bâtiments et des voies du centre-ville. Ce centre subit des transformations définies par le réaménagement polyvalent du Marché central, pour un coût d’environ 2,6 milliards de dirhams. Les travaux devraient être terminés au début 2008, mais la première phase @ www.uaeinteract.com/urban Que ce soit dans les domaines du logement, du tourisme, de l’industrie, du commerce, de l’éducation, de la santé, des transports, des services d’utilité publique, des communications, des ports ou des aéroports, les infrastructures font toutes l’objet de travaux de réaménagement massifs, qui modifieront radicalement l’environnement urbain des Émirats. 166 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 La célèbre Corniche d’Abu Dhabi du projet, le souk, pourrait être remise aux propriétaires d’origine dès la fin 2007. La Corniche d’Abu Dhabi est une splendide esplanade de front de mer proche du cœur de la cité. De vastes autoroutes, bordées de gratte-ciel étincelants, de promenades aménagées et d’aires de jeux, longent Mina Zayed et la côte vers le Môle, le site de Marina Mall, un centre du patrimoine et des villas. Suite à ses travaux d’agrandissement récents qui ont coûté 300 millions de dirhams, Marina Mall est désormais, à 47 000 mètres carrés, le plus grand centre commercial d’Abu Dhabi. L’ouverture en 2005 de l’exotique et luxueux Emirates Palace Hotel, sur la plage de sable blanc située à l’est du pont du Môle, est la première manifestation du nouvel enthousiasme manifesté par Abu Dhabi pour l’aménagement d’infrastructures touristiques, qui a déjà été analysé en grande partie dans la section Tourisme et immobilier du chapitre sur le développement économique. Cependant, ce sont les projets concernant ses nombreuses îles offshore telles que celles proposées pour Saadiyat qui fascinent réellement. Les projets sur les îles De vastes autoroutes, bordées de gratteciel étincelants, de promenades aménagées et d’aires de jeux, longent Mina Zayed et la côte vers le Môle, le site de Marina Mall, un centre du patrimoine et des villas. Le projet de l’île Saadiyat constituera le plus grand complexe polyvalent du golfe Arabique. Il vise à transformer une île naturelle de 27 mètres carrés, située à seulement 500 mètres du littoral, au nordest de la ville d’Abu Dhabi, en une destination touristique internationale de premier plan dotée d’un front de mer spectaculaire. Il prévoit toutefois également une communauté résidentielle intégrée, possédant un éventail complet d’infrastructures de commerce, de loisirs et de tourisme, ainsi que des équipements civiques et culturels. La majeure partie de l’île, à l’est, se caractérise par des réserves de mangroves à l’écologie fragile, qui seront protégées et intégrées au développement. En outre, de bonnes pratiques de conservation et de protection de l’environnement seront appliquées durant les travaux, y compris concernant la conservation de l’énergie et de l’eau. Les travaux de terrassement ont commencé en mai 2006. Ce contrat de 128 millions de dirhams (35 millions de dollars), qui préparera le terrain pour la construction des infrastructures, est exécuté par le groupe Al Jaber, dont le siège social se trouve à Abu Dhabi. L’île Al Lulu adjacente au Môle constituera un nouveau front de mer animé, équipé de nombreuses installations polyvalentes commerciales, LES INFRASTRUCTURES résidentielles, culturelles et récréatives. Les travaux du projet Shams Abu Dhabi ont commencé dans l’île Al Reem, au large du littoral nord de l’île d’Abu Dhabi. Ce projet à caractère surtout urbain s’étendra sur 1,32 million de mètres carrés et se déclinera autour de bâtiments résidentiels et commerciaux, d’hôtels, ainsi que d’infrastructures de loisirs et de divertissement. Huit tours se dresseront sur la voie d’accès terrestre d’Al Reem pour former le prestigieux projet Gate. Al Raha Les travaux de dragage et d’assèchement entrepris pour la construction d’Al Raha, un autre grand complexe polyvalent, sont bien avancés. Ce nouveau quartier situé à l’entrée d’Abu Dhabi, accessible à partir de la route reliant Abu Dhabi et Dubaï, changera la face de l’émirat. Il se composera de huit quartiers commerciaux et résidentiels conçus avec soin, répartis sur une superficie de 6,8 millions de mètres carrés, sur lesquels se dresseront 60 tours au milieu d’ensembles résidentiels exclusifs de faible hauteur. Khor Al Raha sera le premier quartier commerçant construit. Ce projet englobe bien sûr la création d’une masse continentale qui donnera son caractère à ce complexe de front de mer exceptionnel. Le complexe des expositions La construction d’un nouveau complexe de lieux d’exposition, sous les auspices de l’Abu Dhabi National Exhibitions Company, avance sans heurts. La première phase de ce projet de 8 milliards de dirhams sera achevée dans les délais prévus et accueillera le Salon international de la Défense, avec conférences, IDEX 2007. Ce complexe se trouve à proximité des grands complexes hôteliers, à courte distance de l’aéroport d’Abu Dhabi et à environ 15 minutes de Djebel Ali, à Dubaï. Les routes et les transports en commun Le ministère des Transports publics d’Abu Dhabi actualise constamment la section transports de son plan de 20 ans, afin de résoudre les difficultés résultant de l’augmentation vertigineuse de la circulation sur les routes d’Abu Dhabi : entre 2001 et 2006, le nombre total de véhicules, camions et autobus compris, a augmenté de plus d’un quart de million, passant de 31 472 en 2001 à 237 891 le 15 janvier 2006. Pensant à l’avenir, ce ministère tient également compte de @ www.uaeinteract.com/roads L’Emirates Palace Hotel L’ouverture en 2005 de l’exotique et luxueux Emirates Palace Hotel, sur la plage de sable blanc située à l’est du pont du Môle, est la première manifestation du nouvel enthousiasme manifesté par Abu Dhabi pour l’aménagement d’infrastructures touristiques. 167 168 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 Police routière d'Abu Dhabi La circulation sur les routes d'Abu Dhabi a augmenté de façon considérable ces dernières années. Un projet de développement routier très important est en cours pour faire face à ce problème. l’impact des vastes aménagements en cours, dont certains sont décrits ci-dessus, sur les zones voisines. Il prévoit d’améliorer les réseaux routiers et les ponts d’Abu Dhabi et de ses banlieues, y compris les îles de Saadiyat, Hodairiyat, Mishairib et Lulu et les villes satellites côtières de Bani Yas, Shahama et Al Wathba, et d’entreprendre un réaménagement majeur du réseau routier de l’île d’Abu Dhabi, y compris la Corniche et des routes intérieures, comme les rues Hamdan, Khalifa, Al Salam, Falah et Hazza. Pendant ce temps, les travaux continuent concernant l’indispensable troisième pont d’Abu Dhabi (contrat de 900 millions de dirhams, soit 245 millions de dollars), les routes d’accès et les échangeurs. En outre, le plan de l’émirat sur les transports prévoit la rénovation du système de transports en commun, avec notamment l’augmentation du nombre d’autobus (et d’arrêts de bus climatisés) et une réduction du nombre de taxis dans le centre. Cependant, la proposition la plus importante concerne la construction d’un métro qui serait relié au métro aérien de Dubaï pour faciliter la circulation des usagers du métro entre les deux émirats. LES INFRASTRUCTURES DUBAÏ Le littoral de Dubaï fait L’aménagement massif des infrastructures de la ville de Dubaï a commencé il y a déjà quelque temps. D’immenses complexes polyvalents et des clusters industriels, éducatifs et médicaux sont en construction dans l’ensemble de l’émirat, dont plusieurs, comme Dubai Waterfront et Dubai World Central, atteignent des proportions gigantesques. Là encore, une grande partie de ces travaux ont été stimulés par une promesse de réforme des lois immobilières, qui s’est concrétisée en 2006 (voir la section Immobilier du chapitre sur le développement économique). l’objet d’une Les îles Comme nous l’avons dit dans la section précédente de cette Revue Annuelle, les îles artificielles en forme de palmiers (Palm Jumeirah, Palm Jebel Ali et Palm Deira) et les îles de ‘The World’ ont considérablement augmenté la masse continentale de l’émirat de Dubaï. Les travaux de construction du Palm Jumeirah sont bien avancés et les résidents ont commencé à y emménager fin 2006, @ www.uaeinteract.com/palms restructuration afin de maximiser l’étendue du front de mer. Le projet des trois ‘Palms' : Palm Jumeirah, Palm Jebel Ali et Palm Deira est en cours de réalisation par Nakheel. En outre, 303 îles artificielles ont été aménagées pour former ‘The World’. 169 170 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 Une partie de l’archipel ‘The World’ cinq ans après le début des travaux d’assèchement. La première phase de travaux est donc achevée et regroupe environ 1 400 villas, situées sur 11 des feuilles de palmier de l’île et environ 2 500 appartements de bord de mer, répartis dans 20 immeubles situés sur la partie est du tronc. Les travaux d’assèchement du Palm Jebel Ali ont commencé en octobre 2002 et ses infrastructures devraient être terminées en 2011. Ce palmier, de moitié plus grand que son équivalent de Jumeirah, sera géré par Dubai Waterfront, projet d’aménagement encore plus étendu prévu aux alentours (voir ci-dessous). Une grande partie des travaux de terrassement ont également été effectués au Palm Deira, le plus grand des trois palmiers. Les travaux d’assèchement concernant les 303 îles artificielles qui composent ‘The World’ (d’un coût d’environ 3,67 milliards de dirhams, soit 1 milliard de dollars) sont achevés à environ 90 %. Un montant supplémentaire de 27,89 milliards de dirhams (7,6 milliards de dollars) sera consacré à l’aménagement des infrastructures nécessaires pour environ 150 000 habitants. Dubai Waterfront et Djebel Ali Le Dubai Waterfront fournira des logements à 1,2 million d’habitants dans 10 quartiers. Dubai Waterfront, un complexe de 81 millions de mètres carrés en construction sur la dernière bande côtière encore non aménagée de Dubaï, accueillera 1,2 million d’habitants dans 10 quartiers. La nouvelle ville comprendra un arc d’îles artificielles adjacentes au Palm Jebel Ali. Madinat Al Arab, le centre-ville de Dubai Waterfront se déclinera autour d’activités commerciales et modes de vie divers. Les plans prévoient un réseau de transport ultramoderne, ainsi que des infrastructures médicales et éducatives. On espère que ce projet s’intégrera à d’autres tels que Dubai World Central, à l’ouest de Dubaï. Ce dernier est une zone franche indépendante composée de plusieurs ‘cités’ plus petites aménagées pour répondre aux besoins de l’industrie aéronautique. Capable de loger jusqu’à 750 000 résidents et employés, elle est actuellement en construction sur un site de 140 kilomètres carrés proche de Djebel Ali (voir le chapitre sur les aéroports). Dubailand Dubailand, une attraction mondiale qui sera construite en plusieurs phases, attirera chaque année des millions de touristes. Les projets de Dubailand, divisés en six zones à thème appelées mondes, LES INFRASTRUCTURES comprennent des infrastructures de loisirs et de divertissements, des parcs d’attraction, des centres commerciaux, des hôtels et des resorts, des restaurants et des unités résidentielles. Plusieurs aménagements de Dubailand fonctionnent déjà, tels que l’Autodrome, ainsi que la première phase du projet Equestrian and Polo Club. D’autres sont en construction comme la City of Arabia (4 milliards de dirhams), qui abritera un parc d’attractions high-tech sur le thème des dinosaures, le complexe ‘Restless Planet’ et l’énorme centre commercial ‘Mall of Arabia’, qui devraient tous les deux ouvrir au printemps 2008. En outre, les travaux de terrassement ont commencé concernant le Snowdome, projet de féerie hivernale de 3,67 milliards de dirhams (1 milliard de dollars), ainsi que la première des cinq phases du complexe ‘Falcon City of Wonders’, qui coïncideront partiellement. Ce projet de 5,5 milliards de dirhams (1,5 milliard de dollars) a la forme d’un faucon, symbole du patrimoine des Émirats. Parmi les projets de Dubailand annoncés en 2006 figurent ‘Legends’, un projet polyvalent d’installations de divertissement familial, coûtant 14 milliards de dirhams (3,8 milliards de dollars), occupant 2,3 millions de mètres carrés, qui devrait être terminé en 2013, ainsi que le projet Bawadi, qui s’étendra sur 13 millions de mètres carrés, comprenant un groupe de 31 hôtels, avec notamment l’hôtel Asia Asia de 6 500 chambres. La première phase du projet (y compris l’hôtel Asia Asia) sera opérationnelle en 2010. Jumeirah La région de Jumeirah a été radicalement transformée ces dernières années, tant au niveau des stations touristiques que des zones résidentielles. Parmi les grands projets résidentiels terminés ou presque figurent Dubai Marina, une marina artificielle autour de laquelle sera aménagée une zone d’environ 5 millions de mètres carrés. Emirates Living, également appelé Emirates Living Community, est une série d’ensembles résidentiels voisins comprenant Emirates Hills, The Lakes, The Views, The Parklands, The Meadows, The Springs et The Greens, tandis que Jumeirah Beach Residence, près de la côte nord de Dubai Marina, est un immense projet résidentiel et commercial qui sera construit en une seule phase qui coûtera environ 6 milliards de dirhams (1,6 milliard de dollars). @ www.uaeinteract.com/urban La marina de Dubaï Parmi les grands projets résidentiels de Jumeirah figurent la marina artificielle Dubai Marina, l’Emirates Living Community, série d’ensembles résidentiels voisins comprenant Emirates Hills, The Lakes, The Views, The Parklands, The Meadows, The Springs et The Greens, ainsi que la Jumeirah Beach Residence. 171 . Dubaï est déjà l’une des villes jeunes les plus impressionnantes du monde. Les aménagements en cours permettront de créer l’une des communautés les p[us parfaites au monde, conçue pour offrir un style de vie enrichissant à ses habitants. Les vues d’artiste sont basées sur les plans réels et sur les investissements confirmés. 174 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 Les tours Près du centre-ville, les gratte-ciel de hauteur record font désormais partie du paysage. Les travaux de la tour la plus haute du monde, Burj Dubai, avancent bien. Sa hauteur finale est un secret bien gardé, mais elle atteindra certainement environ 200 étages. Le Burj sera la pièce maîtresse du complexe ‘Downtown Dubai’. Le Burj Al Alam, projet commercial récent du groupe Fortune, s’élèvera à 108 étages (482 mètres). Les Executive Towers (2,5 milliards de dirhams, soit 0,68 milliard de dollars), premier projet de Dubai Properties dans Business Bay, devraient également être terminées à temps. La construction des 11 tours du complexe se déroule simultanément. Le front de mer de Dubai Creek Le Trump Tower Hotel est actuellement en cours de construction sur l'île Palm Jumeirah. La deuxième phase du projet d’aménagement du front de mer de Dubai Creek, sur 6,5 millions de mètres carrés, ‘The Lagoons’, a été mise en vente en 2006. Situé dans Dubai Investment Park, près du cœur de Dubaï, ‘The Lagoons’ est construit sur un prolongement de Dubai Creek, près de la réserve naturelle de Ra’s al-Khor. Une série de sept îles interconnectées seront créées sur lesquelles seront construits des unités résidentielles, des centres commerciaux, des bâtiments de bureaux et des marinas. Dubai Festival City, un autre projet polyvalent aménagé près du bras de mer, cette fois-ci plus près du pont Garhoud, est déjà opérationnel. La culture et le patrimoine arabes formeront en outre le thème d’un nouveau projet de loisirs et de tourisme de 50 milliards de dirhams, qui s’étendra sur 3,7 millions de mètres carrés, près du bras de mer, à proximité du pont Garhoud. Les centres commerciaux La crique de Dubaï a été agrandie de 9,8 kilomètres dans le cadre du projet de Dubai Properties dans Business Bay. À Dubaï, le commerce de détail prospère, comme le montre l’énorme succès du Mall of the Emirates (223 000 mètres carrés), qui s’est ouvert en septembre 2005. Terminé au printemps 2005, Ibn Battuta Mall, centre commercial d’un seul étage, s’étendant sur quelque 140 000 mètres carrés, devrait doubler de taille, selon Nakheel, les promoteurs. Pour ne pas être de reste, la première phase du Mall of Arabia, l’un des principaux éléments de Dubailand, devrait à elle seule mesurer 548 000 mètres carrés, tandis qu’un autre centre important, Dubai Mall, situé près de Burj Dubai, devrait être terminé d’ici 2007. Les grands centres commerciaux récemment construits, tel le Mall des Émirats à Dubaï et le Marina Mall d’Abu Dhabi, servent une population croissante et permettent aux habitants de faire leurs courses dans des magasins de détail de premier ordre à proximité de chez eux. 176 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 Les routes et les transports en commun Sur certaines routes, la densité de la circulation entraîne d’importants ralentissements. Des routes, des ponts ainsi qu’un métro léger sont en cours de construction pour remédier à cette situation. Manifestement, le rythme d’aménagement décrit ci-dessus présente de sérieuses difficultés pour le réseau de transport de Dubaï. Cependant, les efforts de la Direction des routes et transports de Dubaï visant à faciliter la circulation portent déjà leurs fruits. De grands aménagements routiers donnant accès à Palm Jumeirah sont déjà achevés. La transformation de 82,5 millions de dirhams (22,47 millions de dollars) de la route du Cheikh Zayed en une autoroute à cinq voies entre Djebel Ali et le deuxième échangeur a également été terminée en 2006. De plus, la circulation devrait devenir le plus fluide quand la route des Émirats et ses routes de raccordement seront élargies, et lorsque l’énorme nouvel échangeur de trois niveaux, avec ses 13 ponts, sera terminé en 2008 sur le rond-point reliant Dubailand, l’Autodrome et Arabian Ranches. Toutefois, les améliorations les plus spectaculaires se produiront sans doute lorsque la série de ponts prévue sur Dubai Creek, goulet d’étranglement notoire, sera achevée. La construction du pont qui remplacera celui d’Al Garhoud a commencé en 2006. Un nouveau pont enjambera Dubai Creek, entre le pont Al Maktoum et le tunnel Al Shindagha. Un autre enjambant le bras de mer à Ra’s Al Khor est LES INFRASTRUCTURES en construction et fournira une nouvelle liaison entre Al Rashidiya et Bur Dubai. En attendant, pour remédier rapidement aux problèmes de circulation, un pont flottant de 81,5 millions de dirhams (22,20 millions de dollars) enjambera le bras de mer entre les ponts Al Maktoum et Al Garhoud. La construction a commencé en septembre 2006 et la structure sera prête en mars 2007. Par ailleurs, le projet de deux ans visant à réduire les embouteillages sur le tronçon de 7,5 kilomètres reliant Sharjah et le pont Al Garhoud, a enfin commencé au premier semestre 2006. L’aménagement et l’intégration des transports en commun occupent également une place importante dans la stratégie sur les transports de Dubaï, de grands espoirs reposant sur le métro aérien entièrement automatisé de Dubaï, dont la construction coûtera 15 milliards de dirhams. Les travaux de construction de la ligne rouge (52,1 kilomètres) reliant la station de Rashidiya à celle de Djebel Ali, ont commencé à 35 sites différents au début 2006, tandis que les travaux préparatoires de la ligne verte (17,6 kilomètres) reliant la zone franche de l’aéroport de Dubaï à la Cité médicale de Dubaï, ont débuté à la fin de l’année. Ces deux lignes et 41 stations (dont neuf souterraines) seront terminées d’ici à 2010. Dubai RTA étudie par ailleurs la possibilité de prolonger la ligne rouge de Union Square à la frontière de Sharjah et Dubaï, au nord, et de Djebel Ali à la frontière avec Abu Dhabi. La ligne verte sera aussi progressivement prolongée à partir de la Cité médicale de Dubaï aux nouvelles constructions d’Al Jadaf. LES ÉMIRATS DU NORD Bien que leur population ne croisse pas au même rythme qu’Abu Dhabi et Dubaï, les émirats de Sharjah, Ajman, Umm al-Qaiwain, Ra’s al-Khaimah et Fujaïrah développent tous leurs infrastructures pour stimuler l’essor commercial, résidentiel et touristique. En outre, le pouvoir fédéral continue à investir dans des projets infrastructurels dans les émirats du Nord, notamment dans les domaines du réseau routier, des logements, de l’électricité et des télécommunications. Sharjah Trois nouvelles zones résidentielles sont prévues dans les banlieues de Sharjah, afin de faire face à la demande croissante de logements. On aménage actuellement des logements pour les ressortissants émiriens sur de 4 000 à 5 000 terrains dans les banlieues de @ www.uaeinteract.com/infrastructure La Direction des routes et transports de Dubaï a débuté les travaux sur deux projets routiers importants en 2006 : une modernisation majeure du premier échangeur sur la route Sheikh Zayed et la construction d'un pont flottant sur la crique de Dubaï. 177 178 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 Habitations à Sharjah À la mi-2006, le gouvernement d’Ajman a lancé Emirates City, un ensemble polyvalent de 15 milliards de dirhams (4,08 milliards de dollars), comprenant 72 tours résidentielles et commerciales. Rahmania et Seouh, tandis qu’une nouvelle ville satellite pour expatriés, à Al Juwaiza, abritera 2 000 terrains réservés à des villas ainsi qu’à des bâtiments résidentiels et commerciaux de faible hauteur. Les travaux d’Al Juwaiza, financés par l’État, ont commencé en 2006 et devraient être terminés d’ici à 2008. La première phase de la Cité industrielle des Émirats (Emirates Industrial City), l’un des projets industriels les plus importants de Sharjah, s’est achevée en 2006. Située dans le district de Saja'a, le long du périphérique de Dubaï et couvrant 7,7 millions de mètres carrés, la Cité industrielle sera composée de huit secteurs accueillant plus de 3 000 petites et moyennes entreprises, ainsi que des entreprises commerciales et des zones résidentielles. Al Hanoo Holding Company travaille également sur le projet de Nujoom Islands, un ensemble commercial et touristique de 5,58 millions de mètres carrés, situé à proximité du village d'Hamriyah sur la côte nord-est de Sharjah, qui coûtera 18 milliards de dirhams (4,90 milliards de dollars), L’échangeur du Roi Faisal étant achevé, Sharjah a entamé la première phase d’un projet routier ambitieux de 2,1 milliards de dirhams (572 millions de dollars). Il ne sera terminé qu’en 2010, mais les automobilistes remarqueront une amélioration sensible de la circulation dès 2008, lorsque la plupart des projets de la ville seront achevés. La Société des transports en commun de Sharjah entend créer des liens avec les principales lignes d’autobus de Dubaï, notamment dans les quartiers Al Qusais et Al Nahda, où sont aussi prévues des stations du métro de Dubaï. Ces aménagements ont pour but d’améliorer les transports en commun mis à la disposition des habitants de Sharjah et de faciliter la circulation sur les routes reliant Dubaï à Sharjah. Les autres émirats À la mi-2006, le gouvernement d’Ajman a lancé Emirates City, un ensemble polyvalent de 15 milliards de dirhams (4,08 milliards de dollars), comprenant 72 tours résidentielles et commerciales. Située sur Emirates Road, permettant d’accéder facilement aux autres émirats, sa première phase portera sur la construction de 25 tours, le centre-ville étant aménagé ultérieurement. La nouvelle marina d’Umm al-Qaiwain, une vaste agglomération conçue suivant un schéma directeur, sera construite sur le front de mer sur le littoral de Khor al-Beidah et regroupera des villas et appartements. LES INFRASTRUCTURES Les expatriés auront le droit d’acheter des biens immobiliers en pleine propriété à Mina Al Arab, ensemble aménagé par RAK Properties lancé en 2006. S’étendant le long d’une plage de 3 kilomètres, ce projet de 10 milliards de dirhams (2,72 milliards de dollars), qui devrait être achevé en 2011, se déclinera autour d’hôtels luxueux cinq étoiles, y compris deux stations d’écotourisme, 3 500 unités résidentielles, un ensemble de 386 villas et six résidences sécurisées. RAK Properties participe en outre à un autre complexe phare, Mangrove Islands, près de Manar Mall, au cœur de Ra’s alKhaimah. Et la première pierre du parc d’attractions de Wow Rak a été posée en août 2006. Ce projet de 850 millions de dirhams (231,60 millions de dollars) s’étendra sur 48,5 hectares, dans la région de Khor Qurm. La construction des infrastructures de Fujairah Paradise, un projet de 2 milliards de dirhams (545 millions de dollars) qui regroupera des villas, des hôtels cinq étoiles et un centre commercial, ont commencé en 2006. À ces travaux, s’ajoute l’aménagement de Fujairah Dana (Pearl) un ensemble de villas et d’hôtels construits sur une péninsule et sur un groupe de petites îles reconquises sur la mer près d’Al Aqah. Parmi les projets en préparation figure l’aménagement d’un quartier résidentiel dans l’une des vallées retirées proches de la côte et d’un autre plus petit à Ghurfa, juste au sud de la ville de Fujairah. Le ministère des Travaux publics a également passé deux contrats estimés à 328 millions de dirhams, en 2006, pour la construction de routes dans les émirats du Nord. Le premier (230 millions de dirhams) reliera 3 centres de Fujaïrah à Ra’s al-Khaimah, et le second projet (98 millions de dirhams), des régions de Sharjah et de Ra’s alKhaimah. Pour les régions reculées, il est prévu également des projets d’infrastructures de base, tels que des écoles, des hôpitaux, des mosquées, des complexes résidentiels, ainsi que des postes de police et des centres de défense civile. Ces projets devraient être achevés en 2008. L’ÉLECTRICITÉ ET L’EAU Cette vague croissante de développement urbain entraîne une forte demande en électricité. La croissance de la demande annuelle des Émirats a culminé à 14,1 % en 2004, et s’est maintenue en 2005, avec une augmentation de plus de 12 %. En fait, d’après les @ www.uaeinteract.com/infrastructure Habitations à Fujaïrah 179 180 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 À la fin du premier semestre de 2006, la capacité totale de production d’électricité des Émirats atteignait 16 220 mégawatts (MW), contre 9 600 MW en 2001. Les spécialistes du secteur estiment que la capacité devrait atteindre près de 26 000 MW d’ici 2010. LES INFRASTRUCTURES prévisions, les Émirats devraient connaître la plus forte augmentation de la demande dans la région CCG, qui devrait continuer à croître à une vitesse minimale de 10 % par an jusqu’en 2010, dépassant de loin la moyenne mondiale de 3 % par an. Des plans sont donc en préparation pour augmenter la capacité de production d’électricité des Émirats de jusqu’à 60 % d’ici à 2010. À la fin du premier semestre de 2006, la capacité totale de production d’électricité des Émirats atteignait 16 220 mégawatts (MW), contre 9 600 MW en 2001. Les spécialistes du secteur estiment que la capacité atteindra après deux 26 000 MW d’ici 2010. À présent, la Direction de l’eau et de l’électricité d’Abu Dhabi (ADWEA) produit 53 % de la capacité totale, la Direction de l’électricité et de l’eau de Dubaï (DEWA) 29 %, la Direction de l’eau et de l’électricité de Sharjah (SEWA) 11 %, et la Direction fédérale de l’électricité et de l’eau (FEWA) 7 %. Environ 97 % de la production provient du gaz naturel, les 3 % restants étant fournis par des centrales diesel ou par des turbines à vapeur (essentiellement dans les émirats du Nord). Les Émirats commenceront à importer du gaz naturel du Qatar à partir de la fin 2006. Ce gaz sera acheminé par le gazoduc d’exportation de Dolphin, d’une longueur de 370 kilomètres, jusqu’au terminal de Taweelah à Abu Dhabi, puis vers divers centres d’utilisation, comme le nouveau complexe d’eau et d’électricité de Fujaïrah (qui reçoit actuellement du gaz d’Oman) et le complexe de Djebel Ali, à Dubaï. Bien que la nappe phréatique continue de jouer un rôle prépondérant dans l’agriculture des Émirats et que plus de la moitié de l’eau distribuée par les autorités fédérales (FEWA) soit de l’eau douce souterraine, une forte proportion de la demande toujours croissante du pays est désormais satisfaite par un important programme de dessalement au gaz, Abu Dhabi fournissant environ la moitié de la production totale d’eau dessalée aux Émirats. Cette production a dépassé 886 milliards de litres en 2004. La croissance significative de la production (qui s’élevait à 593 milliards de litres en 1996) est principalement due à la mise en service de nouvelles usines de dessalement. Ces dernières années, les diverses initiatives de conservation de l’eau ont porté également sur la rénovation de systèmes traditionnels de falaj, la construction de barrages-réservoirs et de barrages de retenue, le forage de puits, ainsi que le sondage et l’exploration des aquifères. En outre, des mesures de conservation de l’eau sont actuellement mises en place dans l’ensemble des Émirats, notamment en ce qui concerne l’agriculture et les plantations d’agrément. Elles concernent la sélection de plantes adaptées, le remplacement de certaines cultures et des techniques d’irrigation au goutte-à-goutte (voir la section Agriculture du chapitre sur le développement économique). Par ailleurs, certains Émirats comme celui d’Abu Dhabi s’attachent désormais à sensibiliser le grand public à l’importance d’économiser l’eau. L’EAU ABU DHABI Autrefois, les Émirats exploitaient l’eau des nappes souterraines au moyen de puits peu profonds creusés à la main et du système traditionnel de canaux d’irrigation (falaj). Au cours des deux dernières décennies, le développement économique rapide, doublé d’une forte croissance démographique et du désir d’atteindre l’autosuffisance pour les denrées alimentaires, a exercé une pression toujours croissante sur les précieuses ressources en eau des Émirats. Cette hausse de la demande représente un véritable défi pour un pays sans rivières et à faible pluviosité. D’après les estimations, la consommation d’eau à Abu Dhabi devrait s’élever à 5,858 milliards de mètres cubes en 2020. Comme la main-d’œuvre et les touristes (la population temporaire) sont de grands consommateurs d’eau dans les Émirats, il est possible que le taux de consommation en arrive à dépasser le taux de croissance de la population. Le secteur de l’eau et de l’électricité d’Abu Dhabi s’est développé rapidement, parallèlement au développement social et économique de l’émirat. En 1966, quand la Direction de l’eau et de l’électricité (WED) a été créée et que la première centrale a été installée, la @ www.uaeinteract.com/elec_h2o Des mesures de conservation de l’eau sont actuellement mises en place dans l’ensemble des Émirats, notamment en ce qui concerne l’agriculture et les plantations d’agrément. Elles concernent la sélection de plantes adaptées, le remplacement de certaines cultures et des techniques d’irrigation au goutte-à-goutte. 181 LES INFRASTRUCTURES capacité de production installée d’Abu Dhabi totalisait 3 MW. En 2003, la capacité de production avait atteint 5 246 MW. La capacité installée de dessalement est passée de 18 millions de litres par jour (l/j) en 1970, quand la première usine de dessalement est entrée en activité, à 2 milliards de l/j en 2003. Cette croissance de capacité reflétait une augmentation rapide de la demande : le pic de demande en électricité est passé de 1 766 MW en 1993 à 4 134 MW en 2003, et à 4 680 MW en 2006. Au début, dans ce secteur, la croissance a été exceptionnellement forte, atteignant parfois 30 % par an. Dans les années 1980, ce taux était redescendu à un seul chiffre, puis est resté à ce niveau jusqu’en 1996, quand la croissance à deux chiffres est revenue, principalement en raison d’une augmentation du taux de remplacement du parc immobilier. Par le passé, la demande en eau augmentait à un rythme légèrement supérieur à celui de la demande en électricité. L’approvisionnement en eau par le biais du système, à partir de centrales électriques et d’usines de dessalement, est passé de 441 millions de l/j en 1993 à 1,5 milliards de l/j en 2003, et à 2,89 milliards de l/j en 2006. Les privatisations L’ADWEA a démarré un programme de restructuration et de privatisation du secteur de l'eau et de l'électricité d'Abu Dhabi, dans un effort concerté pour améliorer la capacité et l'efficacité. Depuis 1997, orchestrée par l’ADWEA, une vague de restructurations et de privatisations a déferlé sur le secteur de l’eau et de l’électricité d’Abu Dhabi, dans un effort concerté visant à accroître la capacité et à améliorer l’efficacité. Dans le cadre de cette stratégie, six installations indépendantes de production d’eau et d’électricité (IWPP) ont été créées sur la base de contrats BOO (build, own and operate) au moyen de dispositions de joint-venture : l’ADWEA conserve 60 % des actions de chaque IWPP, tandis que les 40 % restants appartiennent à des investisseurs privés étrangers. Les IWPP vendent l’eau et l’électricité qu’elles produisent à l’unique acheteur du secteur, la Direction de l’eau et de l’électricité d’Abu Dhabi (ADWEC) (www.adwec.ae/), dans le cadre de contrats à long terme. L’ADWEC facture à son tour aux sociétés de distribution (la société de distribution d’Abu Dhabi (ADDC) et la société de distribution d’Al Ain (AADC)) l’eau et l’électricité, fournies par les réseaux TRANSCO à un tarif de gros. La sixième IWPP a été officialisée en 2006, lorsque l’ADWEA a signé un contrat d’achat d’eau et d’électricité de 1,35 milliard de @ www.uaeinteract.com/elec_h2o Six installations indépendantes de production d’eau et d’électricité (IWPP) ont été créées sur la base de contrats BOO (build, own and operate) au moyen de dispositions de joint-venture : l’ADWEA conserve 60 % des actions de chaque IWPP, tandis que les 40 % restants sont détenus par des investisseurs privés étrangers. 183 184 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 La TAQA rachètera les intérêts que possède l’État dans les IWPP. Elle a la responsabilité globale de l’exécution des projets stratégiques dans les domaines de la production d’électricité, d’eau, de gaz, de pétrole et de minéraux, aux niveaux local et international. dollars (4,95 milliards de dirhams) avec l’acheteur le plus offrant, Sembcorp (Singapour), pour la privatisation de l’Union Electricity Water Company (UWEC) basée à Fujaïrah. L’ADWEA a reçu quatre offres pour l’usine de dessalement de 656 MW et de 455 millions de l/j de Qidfa, à Fujaïrah. Le nouveau propriétaire augmentera la capacité de production d’électricité de 225 MW. Les 60 % que possède l’ADWEA dans l’UWEC ont été acquis par l’Abu Dhabi National Energy Company (TAQA), société par actions publique créée récemment, cotée à l’ADSM. La TAQA rachètera les intérêts que possède l’État dans les IWPP. Elle a la responsabilité globale de l’exécution des projets stratégiques dans les domaines de la production d’électricité, d’eau, de gaz, de pétrole et de minéraux, aux niveaux local et international. Tout en continuant le processus de privatisation de la capacité, l’ADWEA envisage également d’externaliser l’administration. Il s’agira ensuite de privatiser la distribution. Elle a déjà signé contrat de 300 millions de dirhams (81,74 millions de dollars) avec Injazat Data Systems, à laquelle elle confie la gestion de tous ses besoins en matière d’informatique pendant 10 ans. L’évacuation des eaux usées Abu Dhabi a également commencé à privatiser son système d’assainissement. Deux projets séparés seront confiés à des entreprises privées : un contrat de services d’exploitation, entretien et gestion (OM&MS) concernant l’ensemble des réseaux d’assainissement de l’émirat, y compris Al Ain, ainsi qu’un projet BOOT unique (buildown-operate and transfer) concernant les principales stations d’épuration. Les fonctions de l’Abu Dhabi Sewerage Services Company (ADSSC) seront transférées à une nouvelle société privée, mais l’ADSSC restera propriétaire des infrastructures physiques du réseau d’assainissement. Elle détachera la plupart de son personnel à la nouvelle société chargée de l’exploitation et de l’entretien. L’ADWEA détiendra indirectement 60 % de la nouvelle société, et l’offrant les 40 % restants. Les prévisions de la demande En 2006, l’ADWEA avait tiré environ 40 milliards de dirhams de son programme de privatisation. Cependant, comme un grand nombre des nouveaux projets industriels, touristiques et immobiliers entrent LES INFRASTRUCTURES en phase de construction, l’émirat se prépare à développer considérablement sa capacité installée de production pour faire face à la poussée de la demande prévue. Cette augmentation ouvrira de nouvelles possibilités aux IWPP. En fait, l’essor économique de l’émirat fait qu’il a été nécessaire de revoir entièrement les projections relatives à la demande en électricité. L’ADWEC vient de terminer une nouvelle prévision de la demande en eau et en électricité jusqu’en 2020. Étant donné les incertitudes du calendrier et l’envergure de certains projets, le nombre d’expatriés qui vivront dans ces ensembles résidentiels et le fait qu’une décision reste à prendre concernant plusieurs projets de grande ampleur, trois scénarios ont été imaginés prévoyant respectivement une demande forte, faible et basique, cette dernière étant jugée la plus vraisemblable. Dans le cas d’une demande basique, l’ADWEC estime que la contribution des grands projets au pic de la demande en électricité sera de 1 221 MW en 2009, passant à 3 989 MW en 2013 et à 4 370 MW en 2015, avant d’atteindre 4 644 MW en 2020. Elle prévoit que globalement le pic de la demande atteindra 7 333 MW en 2009, 12 590 MW en 2015 et 14 226 MW en 2020. La croissance de la demande en eau devrait être moins impressionnante, car il est supposé que ces projets donneront la priorité à la conservation et au recyclage de l’eau. Cependant, dans sa prévision basique, l’ADWEC estime que le pic de la demande en eau passera de 2,887 milliards de l/j en 2006 à 3,391 milliards de l/j en 2009, 4 milliards de l/j en 2015 et 4,35 milliards de l/j en 2020. Abu Dhabi possédera une capacité existante suffisante pour couvrir la demande jusqu’en 2008 compris. En 2009, il y aura un léger déficit, qui augmentera d’année en année, au fur et à mesure de la mise en service des projets de grande envergure. L’ADWEA recherche divers moyens de faire face à la demande croissante. La nouvelle capacité devra être en place d’ici 2009/10 (les prévisions annoncent 239 MW de nouveaux projets définitifs en 2009, et plus de 1 500 MW de nouveaux projets possibles à partir de 2010). Les énergies renouvelables L’ADWEA étudie également la possibilité d’utiliser les énergies renouvelables pour satisfaire à une partie de la demande. Notamment, sa division ‘recherche’ examine le rôle que pourraient jouer les technologies solaires dans l’augmentation des capacités de @ www.uaeinteract.com/elec_h2o L’essor économique de l’émirat d'Abu Dhabi fait qu’il a été nécessaire de revoir entièrement les projections relatives à la demande en électricité. L’ADWEC vient de terminer une nouvelle prévision de la demande en eau et en électricité jusqu’en 2020. 185 186 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 l’émirat. Un essai initial, consistant à installer des panneaux solaires à certains endroits de la capitale, permettra d’établir leur résistance aux dures conditions climatiques et de déterminer notamment s’il serait possible d’alimenter le réseau électrique au moyen de l’énergie solaire. De plus, l’ADWEA, en collaboration avec la Commonwealth Scientific and Industrial Organisation (Organisation de recherche industrielle et scientifique du Commonwealth) d’Australie, étudie la faisabilité d’utiliser l’énergie solaire pour alimenter les unités de climatisation durant les pics de demande (voir aussi la section Les énergies alternatives dans le chapitre sur le développement économique). L’eau des puits Une nouvelle loi passée en 2006 confie à l'Agence pour l'environnement d'Abu Dhabi (EAD) la responsabilité de réglementer le forage et la modification des puits et de délivrer les permis nécessaires. LES INFRASTRUCTURES de 20 milliards de dirhams (5,45 milliards de dollars) visant à augmenter la capacité de production d’électricité à 10 000 MW d’ici à 2012. Cette augmentation est vitale étant donné l’ampleur des programmes d’aménagement entrepris dans tous les secteurs. En 2005, le pic de la demande en électricité s’élevait à 3 571 MW par jour, tandis que le pic quotidien annuel de la demande en eau atteignait de 882 millions de l/j (contre 805 millions de l/j en 2004). Étant donné la rapidité de l’expansion du secteur immobilier, il est extrêmement difficile de prédire la demande. On estime cependant qu’en 2011, le pic de la demande en eau atteindra 1,55 milliard de l/j et que celui de l’électricité atteindra 8 513 MW par jour, soit une augmentation de plus de 100 % par rapport à 2005. Les inquiétudes concernant la diminution de la nappe phréatique ont augmenté ces dernières années tant et si bien qu’une nouvelle loi a été adoptée en 2006 (n° 6 pour 2006) confiant à l’Agence pour l’environnement d’Abu Dhabi (EAD) la responsabilité de réglementer – notamment par la délivrance de permis – des activités telles que le forage de puits, l’approfondissement d’un puits existant, l’augmentation du diamètre d’un puits, l’augmentation du débit de puisage au moyen d’une pompe, le remplacement d’un ancien puits, le transport ou la vente de l’eau d’un puits. En outre, la loi oblige les propriétaires à entretenir les puits de ferme, les pompes, les compteurs, les canalisations et les conduits d’irrigation. Les entrepreneurs qui forent un puits sans permis sont punis d’une peine de prison allant de trois mois à un an de prison et/ou d’une amende de 10 000 à 50 000 dirhams (de 2 724 à 13 623 dollars).La loi prévoit en outre des pénalités pour d’autres violations commises par les entrepreneurs et les propriétaires, ces derniers étant obligés d’aviser l’EAD de tous les puits creusés avant la promulgation de la loi. En outre, une base de données intégrée des ressources en eau sera créée pour l’émirat d’Abu Dhabi suite à un inventaire complet des puits et réservoirs effectué par l’EAD. La base de données centrale sera accessible par toutes les autorités concernées, y compris la municipalité d’Abu Dhabi et l’ADWEA. En 2006, la DEWA a commencé à construire la phase III de la centrale électrique Aweer (extension de la centrale H). Ce projet de 1,64 milliard de dirhams (0,446 milliard de dollars), qui devrait être terminé à la mi2008, augmentera la capacité de la centrale à 1 800 MW, menant la capacité de production totale de la DEWA à 7 200 MW. L’avis d’appel d’offres du plus grand projet de cogénération jamais entrepris à Dubaï a été publié en 2006 : la centrale électrique et usine de dessalement Jebel Ali M. D’un coût évalué à 5,5 milliards de dirhams (1,5 milliard de dollars), cette installation augmentera la capacité de production d’électricité d’environ 2 000 MW et la capacité de dessalement d’eau d’environ 477 millions de l/j. Lorsqu’elle sera terminée en 2008 et mise en service en 2010, elle jouera un rôle essentiel dans les efforts pour faire face à l’augmentation prévue de la demande en électricité de l’industrie dans la région. La DEWA a signé par ailleurs un contrat de 3,4 milliards de dirhams (0,93 milliard de dollars) pour la phase deux de la station Jebel Ali L avec un consortium regroupant Hyundai Engineering et Fisia Italim-pianti. Cette deuxième phase ajoutera une capacité de production d’électricité de 1 333 MW et d’eau dessalée de 250 millions de l/j. DUBAÏ LA CONSERVATION DE L’ÉNERGIE La Direction de l’électricité et de l’eau de Dubaï (DEWA) a signé des contrats d’une valeur de 7 milliards de dirhams (1,90 milliard de dollars) en 2005, dans le cadre de son programme d’investissements Dubaï, comme les autres émirats, étudie les moyens permettant de conserver l’énergie par l’utilisation d’une technologie améliorée et de sources d’énergie renouvelables. Il a ainsi créé en décembre Les nouveaux projets @ www.uaeinteract.com/elec_h2o 187 LES INFRASTRUCTURES bien progressé. Alimentée au gaz, elle coûtera 1 milliard de dirhams (272 millions de dollars) et nécessitera la fourniture et l’installation de quatre turbines à gaz d’une capacité totale de 380 MW. Ce projet est traité en priorité et quand les nouvelles turbines à gaz seront entrées en service (entre juin 2006 et mars 2007), l’unité de production d’électricité produira 2 000 MW et l’usine de dessalement plus de 364 millions de l/j, qui permettront de répondre à la demande en électricité et en eau de la ville de Sharjah et d’Hamriyah. L’Union Electricity Water Company (UWEC), basée à Fujaïrah, dont la privatisation est abordée ci-dessus, fournit 656 MW d’électricité et 455 millions de l/j d’eau dessalée à Qidfa, Fujaïrah. Le nouveau propriétaire fera augmenter sa capacité de production d’électricité de 225 MW. L’UWEC a construit un pipeline double de 179 kilomètres capable de transporter jusqu’à 909 millions de l/j d’eau dessalée, de l’usine jusqu’à Al Ain, dans l’émirat d’Abu Dhabi. Un pipeline secondaire de 18 kilomètres a également été construit pour fournir de l’eau aux émirats du Nord via Dhaid, à Sharjah. Les E.A.U. étudient l'utilisation d'énergies alternatives, comme la production d'électricité à partir de l'énergie solaire. 2003 une joint-venture entre la Zone franche technologie et médias de Dubaï et la Direction de l’électricité et de l’eau de Dubaï (DEWA), l’Emirates Central Cooling Systems Corporation (Empower). Plusieurs grands projets de Dubaï, comme la Zone internationale de production de médias (IMPZ), Jumeirah Beach Residence, la Cité des services médicaux de Dubaï, le Centre financier international de Dubaï et Business Bay utilisent les systèmes de refroidissement urbain centralisés et écologiques d’Empower, qui sont peu coûteux. On s’habituera peut-être bientôt à voir des parcs d’éoliennes à Dubaï, qui fourniraient une partie de l’électricité de la ville, si le projet pilote de la DEWA sur les énergies renouvelables aboutit. On étudie actuellement les vents et on inventorie les sites qui pourraient convenir dans les montagnes, sur les côtes et dans les déserts. On n’envisage pas cependant d’installer des éoliennes offshore, car leur entretien et leur raccordement au réseau central coûteraient trop chers. Bien que l’installation des éoliennes sur terre soit coûteuse, celles-ci pourraient néanmoins compléter de manière rentable les sources d’énergie conventionnelles. LES ÉMIRATS DU NORD Les travaux de la centrale électrique et usine de dessalement que fait construire la Direction de l’électricité et de l’eau de Sharjah (SEWA) ont LE RÉSEAU D’ÉLECTRICITÉ NATIONAL DES ÉMIRATS Les réseaux d’électricité de Dubaï et d’Abu Dhabi ont été connectés à la fin du premier semestre de 2006, permettant aux deux émirats de partager leurs ressources en énergie, rapprochant le pays de la date limite de novembre 2006 pour la mise en service du Réseau national des émirats (ENG). Les sept contrats relatifs à la construction de l’ENG, y compris les câbles aériens, les sous-stations et le centre de commande, ont été signés vers la fin du premier semestre de 2004, leur mise en œuvre devant prendre de 24 à 30 mois. L’ENG réunira les réseaux de production, de transmission et de distribution d’électricité des sept émirats au sein d’un unique réseau national, mettant en commun les réserves de secours de chaque émirat et donnant une flexibilité et une stabilité supérieures au réseau. Par la suite, l’ENG de 850 millions de dirhams (231,6 millions de dollars) devrait être relié au réseau du GCC de 1,1 milliard de dollars, dont la première phase devrait être opérationnelle d’ici 2008. Le réseau du GCC aura un impact important sur la distribution et les problèmes dus à l’augmentation croissante d’électricité dans l’ensemble de la région. @ www.uaeinteract.com/elec_h2o Les réseaux d’électricité de Dubaï et d’Abu Dhabi ont été connectés à la fin du premier semestre de 2006, permettant aux deux émirats de partager leurs ressources en énergie, rapprochant le pays de la date limite de novembre 2006 pour la mise en service du Réseau national des émirats (ENG). 189 190 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 LES TÉLÉCOMMUNICATIONS Aux Émirats, en 2006, les télécommunications ont inauguré une nouvelle phase avec la publication de la Politique générale relative au secteur des télécommunications par le Comité suprême de supervision du secteur des télécoms (SCSTS). Cette politique a pour buts, entre autres, d’encourager la concurrence entre les sociétés d’exploitation, de stimuler l’innovation à travers la recherche et le développement, de développer des infrastructures de télécommunications ultramodernes, d’augmenter la participation des Émiriens au développement économique et de contribuer à la diversification économique en faisant connaître les Émirats comme pôle international des technologies de l’information et de la communication (TIC). ETISALAT La majorité des télécommunications utilisent maintenant les connexions sans fil ou par satellite. Etisalat apporte une contribution importante aux programmes fédéraux et locaux de développement social des Émirats. Emirates Telecommunications Corporation (Etisalat) est resté le seul opérateur de télécoms des Émirats de 1976 à 2006, année de la libéralisation du marché. Cette période a été très fructueuse pour la société comme le montre son bénéfice net de 4,3 milliards de dirhams (1,17 milliard de dollars) en 2005, sur des revenus totalisant 12,9 milliards de dirhams (3,51 milliards de dollars), ce qui représente une augmentation des bénéfices de 25 % et un bond de 23 % pour les revenus par rapport à 2004. Une performance semblable est prévue pour 2006. Il est certain que ses résultats du premier semestre 2006 sont impressionnants : les bénéfices nets sont passés à 2,813 milliards de dirhams (0,766 milliard de dollars), soit une augmentation de 33 % par rapport à la même période en 2005. Cependant, l’effet de la libéralisation récente, et donc de la concurrence résultante du marché des télécoms, ne se fera pas sentir pleinement avant 2007. En 2006, avec une valeur marchande de 25,32 milliards de dollars, Etisalat a été classée sixième parmi les plus grandes sociétés du Moyen-Orient et deux cent soixante-dix-huitième parmi les 500 plus grandes sociétés du monde. Durant sa trentième année d’exploitation, Etisalat a fait des Émirats l’un des pays les plus câblés de la région : les taux de pénétration des services clés sont comparables à ceux des marchés les plus développés du monde entier. La pénétration du téléphone mobile, avec 5,26 millions de clients, a dépassé le cap des 100 % (125 %), une première dans la région ; 630 000 abonnés à Internet LES INFRASTRUCTURES ont accès à Internet et le nombre d’abonnés à une ligne fixe se monte à 1,26 million. En outre, Etisalat a consolidé régulièrement son rôle de pionnier dans la région en lançant le premier des services et applications comme les services de mobiles pré-GSM en 1982, le 3G en 2003 et BlackBerry en 2006. La société poursuit de plus une stratégie d’expansion internationale agressive, dans le cadre de laquelle elle a forgé des partenariats visant à lui permettre de pénétrer sur de nombreux marchés régionaux. Les acquisitions internationales La première acquisition internationale importante d’Etisalat a été la deuxième licence de réseau GSM en Arabie Saoudite. Elle a été suivie rapidement par l’acquisition de la licence d’exploitation du deuxième réseau de lignes fixes au Soudan. Ensuite, Etisalat a acquis une part de 50 % dans Atlantique Telecom, une société qui exploite des réseaux de téléphonie mobile au Bénin, au Burkina Faso, en République centrafricaine, au Gabon, Niger, au Togo et en Côte d’Ivoire. Peu après, Etisalat a proposé l’offre gagnante pour l’achat une part de 26 % dans Pakistan Telecom Company Ltd (PTCL). Etisalat est désormais représentée au conseil d’administration et au sein de la direction de PTCL. Elle a acheté également une licence qui lui permettra de proposer des services GSM sur le marché émergeant de l’Afghanistan et elle projette de prendre part à la privatisation partielle d’Algérie Télécom, afin d’étendre sa présence en Afrique du Nord. De plus, un consortium dirigé par Etisalat a décroché le contrat concernant la licence du troisième réseau mobile égyptien et des négociations sont en cours pour acquérir des parts dans des sociétés de télécommunications ou acquérir des licences en Syrie, au Yémen, en Mauritanie, en Russie, en Grèce, en Ouzbékistan et au Tadjikistan. Les contrats de licence À ce jour, Etisalat a fortement contribué aux finances du gouvernement, car 50 % de ses bénéfices nets ont été versés sous la forme de royalties au gouvernement fédéral. Conformément au nouveau programme de restructuration, la société a dû signer un contrat de licence de 20 ans concernant tous les services avec l’Autorité de régulation des télécommunications (TRA) qui, en consultation avec le SCSTS, est chargée de créer le cadre réglementaire qui permettra une transition sans heurts aux principes de l’économie @ www.uaeinteract.com/telecomms Siège social d’Etisalat à Abu Dhabi Etisalat a été classée sixième parmi les plus grandes sociétés du Moyen-Orient et 268e parmi les 500 plus grandes sociétés du monde. 191 192 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 de marché. Etisalat continuera à payer des royalties mais n’aura pas à verser les frais de licence initiaux. Elle devra toutefois payer des frais de renouvellement annuel d’un million de dirhams. À l’avenir, elle devra consulter la TRA pour toutes les questions concernant les tarifs et le développement des services. Les câbles sous-marins Entretemps, Etisalat, Iraqi Telecommunications & Post Company (ITPC) et Saudi Telecom Company (STC) ont posé des câbles sous-marins reliant les Émirats, l’Arabie Saoudite et l’Irak, suite au protocole d’accord signé entre les trois opérateurs de télécoms en juin 2005. FOG2 représente la deuxième génération de câbles FOG (Fibre-Optic Gulf) ; ce système d’une capacité d’un térabit, initialement équipé d’une capacité de 80 gbps sur deux paires de fibres, permettra à ses participants de répondre aux besoins croissants en matière d’applications Internet, de données, de voix et autres applications haut débit via sa connectivité au Golfe, ainsi qu’au reste du monde. Ce système, mis en œuvre fin 2006, commencera par relier Fujaïrah, l’Arabie saoudite et Umm Qasr (la province d’Al Basra), en Irak, mais pourrait inclure de nouveaux participants d’autres pays du Golfe. Etisalat et STC ont également participé à la pose du câble sousmarin international haute capacité SEA-ME-WE-4 récemment mis en service, qui relie la France à Singapour ainsi que des dizaines de pays situés entre eux. UNE NOUVELLE SOCIETE DE TÉLÉCOMMUNICATIONS L'Emirates Integrated Telecommunications Company (EITC), opérant sous le nom de ‘du’, est une société par actions qui engendrera une concurrence dans le secteur des télécommunications. Dans le cadre du processus de libéralisation, la TRA a annoncé l’entrée sur le marché, en décembre 2005, d’une nouvelle société de télécommunications, l’Emirates Integrated Telecommunications Company (EITC). L’EITC, sous le nom de ‘du’, est désormais une société par actions publique cotée en Bourse au capital de 4 milliards de dirhams. Ses principaux actionnaires sont le gouvernement fédéral (40 %), Mubadala Development (20 %) et Emirates Telecommunications and Technology Ltd (20 %), une nouvelle filiale de l’Autorité de la Zone franche de technologie et de commerce de Dubaï (TECOM). Des parts de 20 % ont été mises sur le marché au début 2006 et ‘du’ a commencé à se négocier sur le Marché financier de Dubaï (DFM) en avril 2006, suite au grand succès de l’offre publique. La TRA a signé un accord de licence avec ‘du’ en 2006, conformément auquel celle-ci versera des frais de licence ponctuels LES INFRASTRUCTURES de 124,5 millions de dirhams (33,92 millions de dollars). Comme pour Etisalat, cette licence est valable 20 ans, à renouveler annuellement pour un montant d’un million de dirhams (272 000 dollars). En outre, le contrat stipule que ‘du’ versera des royalties au gouvernement comme Etisalat mais que dans son cas, le paiement sera progressif. Grâce à ce contrat, ‘du’ a l’autorisation de proposer des services de ligne fixe, de téléphonie mobile et d’Internet, et commencera par déployer des services GSM dans les zones urbaines et commerciales dès la fin de 2006, les services de ligne fixe et de haut débit étant introduits ultérieurement. En septembre 2006, Etisalat et ‘du’ ont signé un contrat sur tous les aspects commerciaux et techniques concernant le partage des réseaux des deux sociétés, y compris les tarifs. Nokia a déjà obtenu un contrat de services gérés de 700 millions de dirhams (190 millions de dollars) pour la construction de 80 % du réseau central GSM/GPRS et 3G. ‘du’ s’est fixé comme objectif de conquérir 30 % du marché des Émirats en trois ans. La société a déjà acquis les actifs, les ressources et la clientèle de DIC telecom (services de télécommunications aux médias, aux zones franches et à The Palm), ainsi que ceux de Sama Communications Company FZ LLC (prestataire de services de satellites intégrés verticalement). En outre, elle s’est reliée au système de câbles sous-marins FALCON de FLAG Telecom, qui s’étendent de Suez à Bombay et sont reliés au câble sous-marin international FLAG (Fibre Link Around the Globe) (FLAG a accepté le transfert des segments FALCON reliant les Émirats à Oman, au Qatar et à Bahreïn en mars 2006). LE FONDS TIC Reconnaissant que la mise en place d’infrastructures de télécommunications compétitives de rang international joue un rôle crucial dans le développement économique d’un pays, étant donné qu’elles forment la base de toutes les activités économiques, commerciales et sociales, la TRA a créé un conseil d’administration de neuf membres aux compétences très variées acquises dans les secteurs public et privé, qui administrera un fonds consacré au développement du secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) du pays. Le comité se compose de représentants de la TRA, de l’Abu Dhabi National Exhibition Company, d’Etisalat, de ‘du’, d’Intel Moyen-Orient, de l’université des E.A.U., de l’École d’ingénieurs d’Etisalat, des Instituts supérieurs de technologie des @ www.uaeinteract.com/telecomms ‘du’ s’est fixé comme objectif de conquérir 30 % du marché des Émirats en trois ans. 193 194 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 E.A.U. et de la Mubadala Development Company. Ce fonds, qui encouragera la recherche et le développement dans ce secteur, sera financé à partir d’une taxe de 1 % prélevée sur les revenus annuels d’Etisalat et de ‘du’, ainsi que de subventions publiques et privées. LES CONFÉRENCES DES TÉLÉCOMMUNICATIONS Entre autres fonctions, la TRA assume notamment la représentation du secteur émirien des télécommunications des Émirats au sein des enceintes internationales. Dans ce contexte, la TRA a participé à la Conférence mondiale du développement des télécommunications (CMDT) organisée en mars 2006 à Doha (Qatar), où elle a participé à la formulation d’une stratégie sur les questions sociales décisives liées au développement des télécommunications. En outre, la TRA a représenté les Émirats à la conférence régionale des radiocommunications de l’UIT, à Genève, en mai et juin 2006. À cette conférence, a eu lieu la répartition des canaux entre les pays participants, d’après un nouveau plan de fréquences pour la télévision numérique terrestre. L’équipe des Émirats a acquis les droits relatifs à 225 canaux numériques, et la TRA se chargera de la répartition des licences de ces canaux (voir aussi la section Médias dans le chapitre sur les médias et la culture). THURAYA Etisalat était le seul opérateur télécom aux E.A.U. jusqu'en 2006. La Thuraya Satellite Telecommunications Company, prestataire de services de télécommunications par satellite basé à Abu Dhabi, a été créée en 1997, aux Émirats, par un consortium réunissant de grands opérateurs nationaux de télécommunications et des sociétés d’investissement internationales, parmi lesquels Etisalat représente l’actionnaire majoritaire et le prestataire de services aux Émirats. Cette société propose des services peu coûteux de téléphonie mobile par satellite dans près d’un tiers du globe, basés sur des combinés bimodes et des téléphones publics par satellite. Dans le cadre d’un partenariat formé avec les grandes sociétés nationales de communications mobiles et de télécoms, Thuraya fournit une couverture intégrale dans des zones urbaines et reculées à plus de 120 pays d’Europe, du Moyen-Orient, d’Afrique septentrionale et centrale, de la CEI, ainsi que d’Asie centrale et méridionale. Thuraya-1, premier satellite déployé par le Moyen-Orient et à cette époque le plus lourd jamais lancé, a été mis en orbite sans problèmes en 2000. Un deuxième satellite, Thuraya 2, a été lancé en 2003. La société vient également de réceptionner son troisième satellite, LES INFRASTRUCTURES Thuraya 3, qui sera déployé en janvier 2007. Ce satellite de 34 mètres de long et de 5,25 tonnes, clone de Thuraya 2, est doté de capacités d’alerte grande vitesse et fournit des services basés sur sa position. Essentiellement, Thuraya 3 remplacera Thuraya 1, qui assure actuellement la couverture de l’Asie du Sud-Est, y compris la Corée et l’Indonésie. Thuraya 2 continuera à desservir le Moyen-Orient, l’Europe, l’Afrique du Nord, l’Inde et certains marchés asiatiques. Une fois que Thuraya 3 sera en orbite, la couverture s’étendra du bout de l’Islande au Japon. Thuraya est en négociation avec Boeing Satellite Systems pour le lancement d’un quatrième satellite. Thuraya a par ailleurs commencé à déployer ses téléphones publics (PCO) sur les marchés africains. La société en aura installé 4 500 d’ici à la fin de 2006. En outre, Thuraya se positionne parmi les prestataires de télécommunications par satellite pour l’industrie aéronautique ; elle a signé un protocole d’accord avec l’armée de l’air des Émirats concernant le développement et l’installation d’un réseau satellitaire pour la flotte aérienne, qui comprend des avions de chasse, des hélicoptères militaires et des avions de surveillance. Ce nouveau projet devrait ouvrir de nouvelles perspectives commerciales à la société, non seulement aux Émirats, mais aussi dans la vaste zone couverte par Thuraya. Elle a également signé des contrats avec Hughes Network Systems concernant le développement d’un système de données mobile haut débit, y compris une passerelle et 2 000 terminaux mobiles et transportables, et sa fourniture à Thuraya. Ainsi, la société pourra proposer à ses clients des services de données haut débit de jusqu’à 384 kilo-octets par seconde, grâce à un réseau IP. Hughes fournira de plus une passerelle secondaire qui servira de passerelle redondante et exécutera des fonctions de partage de charge pour la passerelle principale existante de Thuraya aux Émirats. LE SYSTÈME POSTAL DES ÉMIRATS Emirates Postal Corporation (EPC) a été créée en 2001, suite à la restructuration de la Direction générale des postes des Émirats. Depuis, la mise en place de systèmes informatiques intégrés et de centres de tri automatisés et la conclusion d’accords avec les autorités postales internationales ont permis d’effectuer un redressement remarquable des services postaux et connexes aux Émirats. Des alliances passées avec des géants internationaux tels que Western @ www.uaeinteract.com/telecomms Thuraya propose des services de téléphonie mobile par satellite basés sur des combinés bimodes. Une fois que Thuraya 3 sera en orbite, la couverture s’étendra de l’extrémité de l’Islande au Japon. Thuraya est en négociation avec Boeing Satellite Systems pour le lancement d’un quatrième satellite. 195 196 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 Les bureaux de poste émiriens proposent une grande diversité de services. Union et DHL ont facilité l’introduction de services de virement et de produits inter-marques. Emirates Post a non seulement continué à améliorer ses services à valeur ajoutée, en exploitant la technologie pour accroître leur efficacité, mais elle a aussi ajouté une multitude de services non postaux et s’oriente vers une nouvelle diversification. Cette stratégie porte déjà ses fruits : Emirates Post a enregistré un bénéfice net de 133 millions de dirhams (36,2 millions de dollars) en 2005, soit une augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente. Cependant, une augmentation de 59 % des bénéfices (de 40,5 millions à 64,5 millions de dirhams) et de 31 % des revenus (de 89,6 millions à 117,7 millions de dirhams) a été annoncée pour les quatre premiers mois de 2006. DIVERSIFICATION Emirates Post se concentre sur l'amélioration des services existants et l'introduction de nouveaux services, tels les services de virement et les opérations marketing. Parmi les points forts de 2005 figurait l’acquisition par Emirates Post d’une part majoritaire de 60 % (soit 48 millions de dirhams ou 13,07 millions de dollars) dans Wall Street Exchange, une grande société exerçant des activités de virements de fonds au niveau international. Cette diversification importante a été rendue possible par les amendements de la loi fédérale n° 8, qui permettent à Emirates Post d’entrer dans le domaine des services financiers. Toujours dans le cadre de la diversification, Emirates Post a lancé Emirates Marketing & Promotions (EMP), une filiale spécialisée dans la prestation de solutions intégrées de marketing direct et de promotions. La société ne néglige pas pour autant ses activités de base : en 2005, Emirates Post a enregistré des volumes de courrier inégalés, le centre de tri de Ramoul ayant battu tous ses records au cours de l’année. Il semble qu’il les dépassera encore en 2006, grâce à l’installation de nouvelles machines de tri améliorées. De même, le centre de transit du courrier de l’aéroport de Dubaï a traité des volumes de courrier record. En 2005, dans le cadre de son initiative multiservices, qui permet aux bureaux de poste de proposer des services postaux et bancaires et de s’occuper d’autres transactions administratives, Emirates Post a introduit plusieurs nouveaux services, y compris la vente d’eDirham (nécessaire pour les transactions administratives en ligne), l’enregistrement des licences du Département du développement économique, les demandes de permis de conduire, le paiement des factures de la DEWA (à tous les bureaux de poste), les services bancaires (dans 21 bureaux de poste en association) avec Union National Bank, le paiement des contraventions LES INFRASTRUCTURES et les attestations de certificats et de diplômes en association avec le ministère du Travail et IntegraScreen. Ces initiatives ont été poursuivies en 2006, un budget de plus de 109 millions de dirhams (29,70 millions de dollars) ayant été établi pour de nouveaux projets. Parmi les plus performants figure Direct2Door, service rapide d’expédition de colis et de documents vers l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh, Sri Lanka et le Népal, en collaboration avec les grandes sociétés de coursiers de ces pays, qui bénéficie d’une garantie de remboursement et d’un service de suivi. Emirates Post continue également de développer ses activités internationales de coursier sur de nouveaux marchés, notamment en Europe, où la société se positionne parmi les prestataires de services de coursier hauts de gamme personnalisés, grâce à son réseau de plus de 80 agences. Cette initiative entre dans le cadre de son plan de développement international, qui a commencé avec l’Extrême-Orient et le sous-continent indien. Pour faciliter le développement de ses activités commerciales, Emirates Post s’est engagée dans la construction de bureaux de poste et de bâtiments connexes d’une valeur de plus de 190 millions de dirhams (51,77 millions de dollars), y compris un centre d’opérations postales de 100 millions de dirhams (27,25 millions de dollars) près du centre de tri de courrier de Ramoul. Elle a également entrepris la construction et la rénovation de bureaux de poste dans les zones urbaines et rurales. Plusieurs de ces projets seront entièrement opérationnels dès la fin 2007. RECONNAISSANCE INTERNATIONALE Les réussites d’Emirates Post ces dernières années ont été sanctionnées au niveau international par la remise du prix ‘Meilleur nouveau service’ (centre de formation et de développement) lors des 2005 Stevie Business Awards. En outre, le directeur général de la société figurait l’un des finalistes dans la catégorie ‘Meilleur dirigeant’ (Abdulla Al Daboos). Emirates Post est également parvenue à améliorer son profil international grâce à plusieurs initiatives. Parmi les plus importantes, on peut citer l’accueil de la Conférence stratégique de l’Union postale universelle (UPU) en novembre 2006, à Dubaï. Environ 1 000 participants venus de 130 pays différents ont participé à cette manifestation de trois jours. L’émiratisation d’Emirates Post atteint 100 % au sein de la direction et 57 % dans toutes les autres catégories. @ www.uaeinteract.com/post Plusieurs sociétés de coursiers possèdent des centres de distribution et de services aux E.A.U. Cette photographie montre le centre d'ARAMEX à Djebel Ali. 197 LES INFRASTRUCTURES que Fujaïrah a promis 183 millions de dirhams (49 millions de dollars) pour l’agrandissement de son terminal et des structures associées. L’aéroport international d’Al Ain fait actuellement l’objet de travaux de modernisation coûtant 75 millions de dirhams (20,43 millions de dollars), tandis que le gouvernement de Ra’s al-Khaimah investit 1 milliard de dirhams (272 millions de dollars) dans l’agrandissement de son aéroport. L’ensemble de ces projets font des E.A.U. le plus gros investisseur dans le domaine des aménagements aéroportuaires au Moyen-Orient. ABU DHABI Plus de 110 compagnies aériennes desservant plus de 160 destinations sont présentes à l'aéroport international de Dubaï. Chaque année, le nombre de passagers augmente de 14 %, et la quantité de marchandises d'environ 20 %. LES AÉROPORTS Étant donné la croissance des activités économiques, commerciales et touristiques aux Émirats, personne ne s’étonnera de l’expansion des aéroports et des infrastructures nécessaires dans ce pays, où le total des investissements consacrés à ce secteur au cours des 20 prochaines années dépassera les 75 milliards de dirhams (20,43 milliards de dollars). Ce chiffre prend en compte le réaménagement de l’aéroport international d’Abu Dhabi pour un coût de 30 milliards de dirhams (8,17 milliards de dollars), les 15 milliards de dirhams (4,08 milliards de dollars) réservés à l’agrandissement en cours de l’aéroport international de Dubaï, et les 30 milliards de dirhams (8,17 milliards de dollars) que devrait coûter l’aménagement du nouveau Dubai World Central, le septième aéroport international des E.A.U. L’aéroport international de Sharjah prévoit en outre d’affecter 227 millions de dirhams (61 millions de dollars) à des travaux de réaménagement, Ajman consacre 2,9 milliards de dirhams (800 millions de dollars) à la construction de son nouvel aéroport, tandis En 2005, 5,5 millions de passagers ont transité par l’aéroport international d’Abu Dhabi (ADIA), au lieu de 5,2 millions l’année précédente. En 2006, une augmentation de 20 % est attendue par rapport à 2005. Cependant, le nouveau grand projet d’aménagement de l’ADIA, lancé à la fin du premier semestre de 2005, augmentera considérablement ces chiffres. Abu Dhabi est en mesure de réaliser cette expansion massive grâce à la prévoyance de l’Émirat qui, il y a 30 ans, a choisi un site facile d’accès à partir de la ville en pleine croissance d’Abu Dhabi, mais doté d’une place suffisante pour son développement futur. Le plan d’ensemble de l’ADIA, dont le coût est estimé à 30 milliards de dirhams (8,17 milliards de dollars), prévoit la construction d’une nouvelle aérogare centrale de 220 000 mètres carrés, d’une seconde piste de 4 100 mètres de long à deux kilomètres de la piste existante, ainsi que d’installations de maintenance et de commerce sur les terrains contigus situés au nord de l’aéroport. Les travaux de la nouvelle piste tous temps de catégorie III ont commencé en 2006, suite à la signature d’un contrat d’un milliard de dirhams (272 millions de dollars) entre l’Abu Dhabi Airport Company (ADAC) et Odebrecht Al Jaber, une joint-venture Émirats/Brésil. Ils devraient être achevés pour novembre 2007, à temps pour recevoir le premier des Airbus A380 géants qui devraient rejoindre la flotte des longs courriers nationaux d’Etihad Airways à partir de 2008. Le projet prévoit également d’augmenter considérablement les installations destinées aux avions-cargos, de façon à accroître la capacité de l’aéroport à 2 millions de tonnes de fret par an. Etihad a identifié le fret aérien comme l’un des principaux domaines d’expansion, en particulier les marchandises de transit, et sera l’un @ www.uaeinteract.com/airports Intérieur de la boutique hors taxes à l'aéroport international d'Abu Dhabi. 199 200 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 Le nouvel aéroport d’Abu Dhabi est conçu pour accueillir initialement 20 millions de voyageurs par an d’ici 2010 ; sa capacité passera par la suite à 50 millions des principaux utilisateurs de cette infrastructure, mais la vingtaine d’autres compagnies aériennes qui fréquentent actuellement l’aéroport international bénéficieront également de cette expansion. Ce projet en plusieurs phases est supervisé par le Comité de supervision de l’agrandissement de l’aéroport d’Abu Dhabi (SCADIA) qui en suivra l’exécution jusqu’à la mise en service des installations. Dans le cadre de ce projet, la surface occupée par l’aéroport doublera, passant à 3 400 hectares, des zones-tampons spéciales étant installées au nord et au sud. Les nouvelles infrastructures accueilleront initialement 20 millions de voyageurs par an d’ici 2010, et sa capacité passera par la suite à 50 millions. Ce projet de plusieurs milliards de dirhams représentera pour la capitale un point d’accès ultramoderne au reste du monde. Il entre dans le cadre de la stratégie à long terme d’Abu Dhabi qui est de devenir l’un des principaux centres de la région pour l’aviation, le tourisme et le commerce. Entre-temps, plusieurs solutions immédiates ont été appliquées pour faire face à la croissance effrénée du nombre de passagers et du trafic aérien à l’aéroport suscitée par le succès d’Etihad Airways. Une rénovation importante du terminal principal a été entreprise et deux nouveaux terminaux temporaires (1A et 2) sont devenus opérationnels fin 2005, après avoir été livrés par le SCADIA en un temps record de six mois. Grâce à ces terminaux, conçus pour décongestionner le terminal existant en attendant l’achèvement du nouveau complexe, situé entre les deux pistes d’atterrissage, l’aéroport a augmenté sa capacité de 3 millions de passagers par an pour atteindre 6,5 millions. Le terminal 2, qui s’étend sur 12 000 mètres carrés et où opèrent 12 compagnies aériennes, assure un confort amélioré aux passagers au départ et à l’arrivée. Quand au terminal 1A, qui couvre 5 000 mètres carrés, il est réservé aux voyageurs de la compagnie Gulf Traveller. Actuellement, le SCADIA travaille sur un hall de 4 millions de passagers, construit pour Etihad Airways. Ce hall, qui compte huit portes d’embarquement capables d’accueillir des avions à fuselage large, permettra de faire face à la croissance de la compagnie aérienne jusqu’en 2010, année où le nouveau terminal central entrera en service. Les nouvelles constructions augmentent considérablement la place réservée à Abu Dhabi Duty Free (ADDF), ce qui permettra à ce détaillant d’adapter son stock au nouveau profil des passagers de l’aéroport. ADDF a annoncé une augmentation de 8 % de ses recettes en 2005, ce qui représente une dépense moyenne par passager au LES INFRASTRUCTURES départ de 46 dollars (contre 44 dollars en 2004), soit l’une des plus fortes de l’industrie. L’Abu Dhabi Airports Company L’Abu Dhabi Airports Company (ADAC), qui a remplacé la Direction de l’aviation civile au début 2006 et qui est devenue une entité commerciale officielle en septembre 2006, est désormais responsable de toutes les opérations de l’aéroport, et se concentre sur ses activités de base. La société à l’intention de confier les autres activités, comme la manutention au sol, la restauration, la tour de contrôle du trafic aérien, les services informatiques, la gestion des installations, etc. à des spécialistes. En outre, l’ADAC projette de créer une zone franche à l’aéroport et envisage de prendre un partenaire stratégique comme actionnaire. Un grand hall est en DUBAÏ La stratégie de Dubaï consiste à investir des milliards de dollars dans le développement constant des infrastructures aéronautiques. Notamment, pour faire face à une forte augmentation du nombre de passagers, elle équipe ses installations de manière à leur permettre de rivaliser avec les grands centres de transit tels que Heathrow et Atlanta. Là aussi, la compagnie aérienne Emirates, basée à l’Aéroport international de Dubaï (DIA), au centre de Dubaï, a été un catalyseur de croissance important à l’aéroport. Le trafic des passagers du DIA a augmenté de 247,8 %, passant de 7,1 millions en 1995 à 24,7 millions en 2005. Actuellement, 113 compagnies aériennes opèrent à partir de l’aéroport, vers plus de 160 destinations. Dubaï a enregistré une croissance du trafic aérien de 14 % en 2005, année où 24,7 millions de personnes ont transité par l’aéroport contre 21,7 millions en 2004. Dubai Cargo Village a enregistré une augmentation de 20 % de marchandises en 2005, avec un volume total de 1,3 million de tonnes contre 1,1 million de tonnes en 2004. Cette croissance exponentielle s’est poursuivie en 2006 où le nombre de vols (116 543) lors du premier semestre a augmenté de 10,31 % par rapport à la même période en 2005 (105 646 vols). Le trafic des passagers a augmenté de 6,24 %, pour atteindre 13,75 millions au premier semestre de 2006. Dubai Cargo Village a eu un trafic de 690 775 tonnes de marchandises, contre 627 704 tonnes au premier semestre de 2005, soit une augmentation de 10 %. La Direction de l’aviation civile (DCA) prévoit que 29 millions @ www.uaeinteract.com/airports cours de construction pour Etihad Airways à l'aéroport d’Abu Dhabi. 201 202 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 de passagers transiteront par l’aéroport d’ici à la fin 2006, le volume de marchandises atteignant 1,4 million de tonnes. Pour faciliter ce développement, la deuxième phase du programme de rénovation du DIA (représentant 15 milliards de dirhams, soit 4,1 milliards de dollars) bat actuellement son plein. Ce programme englobe la construction du terminal 3 et des halls 2 et 3 ce dernier étant réservé à Emirates Airline, et d’une immense aérogare de fret. Par ailleurs, le terminal 2 sera modernisé et agrandi. Le terminal 3 (une structure à plusieurs niveaux comprenant des salles d’embarquement, des restaurants, un hôtel et 10 000 mètres carrés d’espaces commerciaux dont des boutiques Dubai Duty Free) et le hall 2 devraient être opérationnels au premier trimestre 2007. Lorsque le projet sera terminé, l’aéroport de Dubaï sera en mesure d’accueillir 70 millions de passagers par an. Dubai Duty Free Zone hors taxes Dubai Duty Free de l'aéroport international de Dubaï Dubai Duty Free (DDF) augmente aussi constamment l’ampleur et la diversité de ses services, tandis que les ventes poursuivent leur tendance à la hausse. À la mi-2006, les ventes de DDF avaient atteint 1,18 milliard de dirhams (323 millions de dollars), soit une augmentation de 15 % par rapport à 2005, laissant à penser que cette année encore, un chiffre record sera atteint. Ce détaillant est actuellement le n° 3 mondial en termes de chiffre d’affaires. Ce classement se reflète dans les derniers prix décrochés par DDF, notamment le prix Raven Fox du ‘Meilleur détaillant du secteur des voyages au Moyen-Orient’ pour la sixième année consécutive et le prix des voyageurs d’affaires du Moyen-Orient de ‘Meilleur duty free’. Dubai World Central L’aéroport Dubai World Central (JXB) constitue l’un des principaux éléments du complexe Dubai World Central, l’énorme projet aéroportuaire en plusieurs phases, de 30 milliards de dirhams, en cours de construction à Djebel Ali, à 40 kilomètres au sud du centreville de Dubaï. Une fois terminé, ce nouvel aéroport, doté de six pistes d’atterrissage parallèles et d’une capacité d’accueil de plus de 120 millions de passagers, sera dix fois plus grand que l’aéroport international de Dubaï. Il sera également plus grand qu’Atlanta, l’aéroport le plus fréquenté du monde, qui a accueilli 83,5 millions de passagers en 2004. En outre, cet aéroport pourra accueillir 12 millions de tonnes de marchandises, plus qu’il n’en faut pour LES INFRASTRUCTURES répondre aux besoins en matière de transport de l’Émirat jusqu’en 2050 et au-delà. En 2006, la Direction de l’aviation civile de Dubaï (DCA) a attribué 37 contrats pour le nouvel aéroport. Al Naboodah Contracting a déjà commencé les travaux d’une piste d’atterrissage, qui devrait être terminée dans les délais prévus fin 2007, tandis que la société britannique National Air Traffic Services (NATS) aménage son espace aérien. SHARJAH L’aéroport international de Sharjah (SIA) sera capable d’accueillir 8 millions de passagers au début de l’année 2007, lorsque le programme d’agrandissement en cours, qui représente 227 millions de dirhams (61,8 millions de dollars), sera achevé. Ces travaux concernent la construction de nouvelles zones de départ, d’arrivée et de transit, de restaurants, de cafés et de parkings. Le nouveau hall des arrivées a été inauguré en août 2006. Toujours dans le cadre de ce programme d’expansion, plusieurs entrepôts viendront compléter les cinq aérogares de 7 200 mètres carrés chacune dont dispose déjà la division de fret. Le SIA a obtenu le certificat EN ISO 14001:2004 (procédures de gestion de l’environnement), qui lui a été attribué par le RWTUV, organisme de certification allemand. Au premier semestre de 2006, SIA a annoncé un bond de 37,26 % du trafic des passagers, soit 1 423 007 passagers, contre 1 036 709 au premier semestre de 2005. Les mouvements d’avions ont augmenté de 10,56 %, passant de 18 755 vols au premier semestre de 2005 à 20 735 vols au premier semestre de 2006. En outre, l’aéroport a enregistré une augmentation de 16,17 % de ses opérations de fret. Comme pour Abu Dhabi et Dubaï, la croissance du SIA est due en large mesure à une compagnie aérienne nationale, dans ce cas la compagnie économique Air Arabia. RA’S AL-KHAIMAH Plus d’un milliard de dirhams (272 millions de dollars) seront dépensés d’ici à 2008 pour la première phase d’expansion de l’aéroport international de Ra’s al-Khaimah (RAK). Le plan d’ensemble préparé par la société française Aéroports de Paris prévoit un entrepôt de marchandises, des halls d’arrivée et de départ, un hôtel et, par la suite, une zone franche commerciale. L’émirat s’attend à un essor prodigieux du tourisme ces prochaines années et met en place le @ www.uaeinteract.com/airports Sharjah et Ra’s alKhaimah développent tous deux leurs aéroports internationaux. 203 204 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 premier ‘port spatial’ de la région. D’ici à 2020, au moins cinq autres terminaux auront été aménagés à l’aéroport. RAK Airways, qui a obtenu le contrat d’exploitation et de développement de l’aéroport international, a commencé ses activités fin 2006. LES PORTS Étant donné leur position géographique stratégique entre l’Orient et l’Occident, les ports des Émirats, comme leurs aéroports, constituent un outil essentiel de croissance économique, et notamment de diversification économique. ABU DHABI Mina (Port) Zayed, port de la ville d'Abu Dhabi, est le principal port de fret général de l’émirat. Mina (Port) Zayed, port de la ville d’Abu Dhabi, est le principal port de fret général de l’émirat, tandis que les terminaux de Djebel Dhanna/Ruwais, d’Umm al-Nar, de Das Island, ainsi que des îles de Zirku et de Mubarraz traitent la majeure partie des vastes quantités de pétrole brut et de gaz exportées par les E.A.U. En outre, l’Abu Dhabi Ports Company (ADPC), créée récemment, construit un nouveau port important, le port Khalifa, doté d’une zone industrielle, à Al Taweelah, dont la première phase coûtera environ 8 milliards de dirhams (2,18 milliards de dollars). Les travaux sur ce projet ont déjà commencé. L’Établissement public supérieur des zones économiques spécialisées (ZonesCorp), qui est chargé d’aménager et de réglementer les zones franches industrielles de l’émirat, effectue par ailleurs des études de faisabilité concernant l’aménagement d’un port à Mussafah, capable d’accueillir un volume considérable de marchandises industrielles, allant 5 à 9 millions de tonnes par an. Ce nouveau port industriel devrait entre en activité en 2009. Les opérations du port de Mina Zayed (qui traite actuellement plus de 3,8 millions de tonnes de marchandises) seront transférées au port de Khalifa d’ici à 2011, lorsque la première phase sera achevée. Comme Abu Dhabi poursuit ses opérations de privatisation, une filiale d’ADPC, Abu Dhabi Terminals, gérera les opérations portuaires quotidiennes d’Abu Dhabi, y compris celles du port de Khalifa. Abu Dhabi Terminals sera elle-même gérée par DP World. Cette société a été créée en 2005 par la fusion de la Direction des ports de Dubaï (DPA) et de DPI Terminals. Les ports d’Abu Dhabi seront intégrés au réseau international de DP World et commercialisés conjointement avec d’autres ports, tels que Djebel Ali, à Dubaï, et Port Rashid. Les ports des Émirats, comme leurs aéroports , constituent un outil essentiel de croissance, et notamment de diversification économique. 206 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 DUBAÏ Les ports de Dubaï jouent un rôle essentiel dans le commerce émirien. Les ports de Dubaï, Port Rashid dans la ville de Dubaï, et Djebel Ali, au sud de la ville, jouent un rôle essentiel dans le commerce émirien. Djebel Ali, en particulier, qui est spécialisé dans le transport en vrac et les matériaux industriels destinés à la zone franche de Djebel Ali, est le plus grand port du pays et le plus grand port artificiel du monde. De plus, le port d’Al Hamriyah, à Dubaï, en cours de modernisation, accueille des navires de petite ou moyenne taille intervenant dans le commerce de réexportation, activité qui occupe un place important dans la région du Golfe. Tous les ports de Dubaï ont enregistré une forte augmentation du trafic ces dernières années. Cette augmentation devrait se poursuivre avec l’achèvement de la première des quatre phases du projet d’expansion du port de Djebel Ali (4,6 milliards de dirhams, soit 1,25 milliard de dollars), au premier trimestre de 2007, qui produira une augmentation de 20 % des activités de transbordement et de 16 % des importations et exportations. Lorsque ce projet sera terminé en 2020, Djebel Ali disposera de 82 mouillages équipés de 125 grues de quai et du matériel connexe et sera capable d’accueillir 21,8 millions de conteneurs par an. Les travaux d’aménagement qui se déroulent aux installations voisines de Jadaf Dubai, Dubai Dry Docks et Dubai Maritime City en 2006 contribueront à dynamiser fortement l’industrie maritime de l’émirat (voir la section Transports maritimes et construction navale dans le chapitre sur le développement économique). Depuis 1999, DP World (anciennement Dubai Ports International (DPI)) a appliqué le savoir-faire qu’elle a acquis à Djebel Ali à la gestion des ports internationaux (voir encadré dans le chapitre sur le développement économique). DP World compte actuellement 52 terminaux répartis dans 30 pays sur les cinq continents. En 2005, les opérations émiriennes de DP World ont représenté 7,62 millions de conteneurs, soit une augmentation de 19 % par rapport à 2004. En 2005, DP World a adhéré à l’Initiative de sécurité des conteneurs, qui s’est traduite par la présence de douaniers américains dans ses terminaux. SHARJAH Les ports de Sharjah sont Mina (Port) Khalid dans la ville de Sharjah et Khor Fakkan sur la côte est. Port Khalid a été dragué au début des LES INFRASTRUCTURES années 80 pour lui permettre d’accueillir des navires à plus fort tirant d’eau, et aujourd’hui les mouillages et les quais sont conçus pour recevoir la plupart des types de navires. Le port accueille des navires de tonnages très divers allant des pétroliers, porte-conteneurs et rouliers à une multitude de vaisseaux plus petits comme les caboteurs, les ravitailleurs, les remorqueurs, les chalands et les bateaux de relève. La localisation du port joue un rôle important dans les projets concernant sa croissance future, surtout depuis l’expansion récente de la base industrielle de Sharjah, stimulée en particulier par la zone franche de l’aéroport de Sharjah et celle d’Hamriyah. En outre, Sharjah a consacré 200 millions de dirhams au développement du port d’Hamriyah. Avec un tirant de 16 mètres, ce port peut accueillir de gros navires de marchandises. Hamriyah traite principalement les navires transporteurs de marchandises diverses non conteneurisées, de GPL et de produits pétrochimiques, bien qu’il puisse aussi traiter les conteneurs. Sharjah est le seul émirat à posséder un port sur chaque côte. Son port de la côte est, le Khor Fakkan Container Terminal (KCT), seul port naturel en eau profonde de la région, est un port à conteneurs. Dans le contexte actuel où tant d’échanges commerciaux se font grâce aux porte-conteneurs de haute mer, le KCT bénéficie d’une position géographique stratégique étant donné sa proximité des principales voies maritimes est-ouest et le fait qu’il se trouve en dehors du problématique détroit d’Ormuz. Une autoroute moderne le relie aux centres urbains et industriels de la côte du Golfe des Émirats. Déjà l’un des plus grands ports de transbordement de conteneurs du pays, le KCT subit actuellement des travaux d’agrandissement considérables d’une valeur de 300 millions de dirhams (81,75 millions de dollars). Dans le cadre de sa première phase, achevée récemment, la superficie du KCT a augmenté d’environ 50 %, sa capacité de stockage de conteneurs est passée de 23 000 unités à 35 000, quatre nouvelles grues à portique super post-Panamax ont été installées, et la longueur du quai est passée de 400 à 1 500 mètres. Ainsi, la capacité de traitement de conteneurs du KCT a atteint 3 millions par an. Le projet devait être terminé fin 2005, mais a subi des retards en raison de modifications du plan d’origine. Le nouveau quai, d’une profondeur de 16 mètres, protégé par une digue de 800 mètres, a été conçu pour donner une protection maximale au nouveau mouillage, tout en facilitant l’accès de la dernière génération de navires qui ont une @ www.uaeinteract.com/ship_ports Quai à proximité du souk de Sharjah Sharjah est le seul émirat à posséder un port sur chaque côte. Son port de la côte est, le Khor Fakkan Container Terminal (KCT), seul port naturel en eau profonde de la région, est un port à conteneurs. 207 208 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 capacité de plus de 8 000 EVP. Il s’agit d’un progrès important, étant donné que l’augmentation des échanges entre l’Asie et l’Europe aide le port de Khor Fakkan à se positionner, sur cette voie maritime stratégique, comme un centre de transbordement régional capable d’accueillir des porte-conteneurs géants. AJMAN L'aménagement du quatrième port à Ra’s al-Khaimah, à Al Jeer, dans le Nord de l’émirat, a été autorisé en 2006. Ce nouveau port qui coûtera 30 millions de dirhams (8,17 millions de dollars), aura un quai de 270 mètres et sera dragué à une profondeur de 6 mètres. Le port d’Ajman, qui dessert aussi la zone franche d’Ajman située dans le port, possède huit mouillages conçus pour les conteneurs et les cargaisons diverses. Ce port, qui avait 5 mètres de profondeur au moment de sa construction, a été dragué depuis et atteint désormais 8 mètres. Il est prévu de le creuser jusqu’à 10,50 mètres de profondeur pour lui permettre d’accueillir les navires de 40 000 à 50 000 tonnes de port en lourd (tpl) mesurant jusqu’à 175 mètres de long. Les cargaisons entrantes sont stockées dans de grands entrepôts conçus à cet effet, d’une surface totale de 43 200 mètres carrés. Il existe également des installations permettant de manutentionner les cargaisons de produits chimiques, de déchets de papier et le fourrage. Les autorités portuaires ont également mis en place deux cales sèches pour l’entretien et la réparation des navires. L’un des mouillages est réservé aux bateaux en bois et aux vedettes. Les services de maintenance sont assurés par des sociétés telles qu’Arab Heavy Industries Company, spécialiste des charpentes métalliques, de la construction de navires et de réservoirs et des services maritimes. RA’S AL-KHAIMAH Port Saqr, port de Ra’s al-Khaimah, est situé dans la zone industrielle de Khor Khuwair, à 25 kilomètres au nord de la ville de Ra’s alKhaimah. Le ciment, le marbre et le gravier provenant de carrières et d’usines avoisinantes transitent par ce port, qui est responsable de près de 90 % des exportations de ciment des Émirats. La firme koweïtienne KGL a obtenu un contrat à 165,15 millions de dirhams (45 millions de dollars) portant sur la construction, l’exploitation et la gestion du terminal à conteneurs de Port Saqr. Dans le cadre de ce contrat, qui expire en 2025, 55,05 millions de dirhams (15 millions de dollars) seront investis dans la construction des mouillages 8 et 9, 14,68 millions de dirhams (4 millions de dollars) dans le réaménagement des mouillages 1, 2 et 3, et 11,01 millions de dirhams (3 millions de dollars) dans la construction d’installations portuaires complémentaires. Enfin 84,41 millions de LES INFRASTRUCTURES dirhams (23 millions de dollars) seront consacrés à l’achat de biens d’équipement. Il est également prévu d’augmenter à l’avenir la capacité de manutention du vrac de 500 000 EVP par an dans les ports et celle des conteneurs de 10 à 30 millions de tonnes. Le Département des douanes et des ports de Ra’s al-Khaimah a déjà consacré 30 millions de dirhams (8,17 millions de dollars) à la construction d’un nouveau quai de 303 mètres au port de Ra’s alKhaimah. La deuxième phase portera sur l’aménagement d’un mouillage de 400 mètres pour un coût de 28 millions de dirhams (7,62 millions de dollars). Des travaux concernant la construction de 16 entrepôts (y compris deux installations de stockage réfrigéré) et de logements pour les employés du port ont également commencé. Ce contrat de 50 millions de dirhams a été attribué à la société émirienne Haif. L’aménagement du quatrième port à Ra’s al Khaimah, à Al Jeer, dans le Nord de l’émirat, a été autorisé en 2006. Ce nouveau port qui coûtera 30 millions de dirhams (8,17 millions de dollars), aura un quai de 270 mètres et sera dragué à une profondeur de 6 mètres. Il devrait être achevé d’ici à la mi-2007 et se déclinera autour d’un hôtel, de bâtiments administratifs et d’entrepôts, ainsi que de mouillages permettant d’accueillir 120 navires. FUJAÏRAH Début 2005, le port de Fujaïrah a inauguré des installations de stockage de soute de 150 000 mètres cubes, qui en font le deuxième centre de soutage du monde, fournissant 12 millions de tonnes de fioul par an, soit 9,17 milliards de dirhams (2,5 milliards de dollars). Singapour garde la @ www.uaeinteract.com/ship_ports Le port de Fujaïrah 209 210 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I S 2 0 0 7 première place, avec une capacité de 19 millions de tonnes de fioul par an, Rotterdam occupant la troisième avec 10 millions de tonnes. En 2005, Dubai Ports World (DPW) a pris la direction du terminal de conteneurs du port de Fujaïrah. Dans le cadre d’une concession de 30 ans, DPW consacrera plus de 568 millions de dirhams (155 millions de dollars) à l’aménagement et à l’exploitation du terminal. En eau profonde, Fujaïrah dispose de plus de 1,3 kilomètre de quais. La modernisation du terminal de Fujaïrah prévoit l’acquisition de nouvelles grues à portique navire-terre et d’équipements de manutention à terre, d’une capacité annuelle de levage de 1,7 million d’EVP. DPW exploitera le terminal de conteneurs, mais le port de Fujaïrah gardera la responsabilité du fret non conteneurisé, dont les marchandises diverses, le pétrole, les agrégats et les produits de grandes dimensions. L’accord entre l’Autorité du port de Fujaïrah et DPW prévoit la possibilité de prolonger la concession de 20 ans, soit jusqu’en 2055. LIENS INTERNET Accords de trafic aérien : .................................................................www.uaeinteract.com/airtraffic Aéroports : ........................................................................................www.uaeinteract.com/airports Accords aéronautiques : ..............................................................www.uaeinteract.com/aviationagr Aviation et compagnies aériennes : ..........................................................www.uaeinteract.com/air Dubai Aerospace Enterprise : ..................................................................www.uaeinteract.com/dae Électricité et eau : ...........................................................................www.uaeinteract.com/elec_h2o Zones franches : .............................................................................www.uaeinteract.com/freezones Développement des infrastructures : .......................................www.uaeinteract.com/infrastructure Internet: ............................................................................................www.uaeinteract.com/internet Parcs : ...................................................................................................www.uaeinteract.com/parks Ports et transport maritime : .......................................................www.uaeinteract.com/ship_ports Service postal : .......................................................................................www.uaeinteract.com/post Routes, tunnels et ponts : .....................................................................www.uaeinteract.com/roads Construction navale : .................................................................www.uaeinteract.com/shipbuilding Shopping: .................................................................................www.uaeinteract.com/uaeshopping Timbres : ............................................................................................www.uaeinteract.com/stamps Télécommunications : .................................................................www.uaeinteract.com/telecomms Les Palms : ..........................................................................................www.uaeinteract.com/palms Thuraya et les communications par satellite : ...............................www.uaeinteract.com/satcomms Transports : .....................................................................................www.uaeinteract.com/transport Développement urbain : ......................................................................www.uaeinteract.com/urban Sommaire >