Version imprimable du dossier sur la chirurgie esthétique
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ARTICLE 1 Les interventions les plus populaires chez les jeunes Marie Allard LA PRESSE Le nez La chirurgie esthétique la plus courante chez les jeunes est la rhinoplastie (chirurgie du nez). Aux États-Unis, les plasticiens effectuent cette opération quand 90% de la croissance du nez a été effectuée, soit à 13 ou 14 ans chez les filles et à 15 ou 16 ans chez les garçons. «Nous conseillons plutôt d'attendre l'âge de 18 ans», indique pour sa part Louise Duranceau, présidente de l'Association des spécialistes en chirurgie plastique et esthétique du Québec. Les oreilles Plusieurs petits Québécois se font «recoller les oreilles», une chirurgie qui n'est remboursée que si elle est effectuée avant l'âge de 18 ans. La plupart de ces opérations se font lorsque l'enfant a cinq ou six ans. «Cela empêche ces jeunes de se faire traiter de «grandes oreilles» et d'être les souffredouleur de la cour d'école», indique Rachel Boutin, présidente de l'Association des opérés en chirurgie esthétique (ADOCE). Les seins Les interventions mammaires sont de plus en plus populaires. Les augmentations sont prisées par les jeunes danseuses nues et prostituées, qui désirent de très grosses poitrines. Les adolescentes dotées de petits seins forment une autre partie de la clientèle mineure. Ces dernières sont habituellement plus raisonnables, plébiscitant des seins moyens, de type «européen». Près de 28000 Américaines de 18 ans et moins ont subi une augmentation mammaire en 1998 et ce nombre a doublé en 1999. Autres opérations possibles: la réduction, la correction de l'asymétrie et le redressement des seins. La liposuccion La liposuccion est aussi populaire que l'augmentation mammaire auprès des jeunes. Elle est (normalement) réservée aux adolescents dont l'embonpoint est localisé et d'origine génétique. Les autres opérations Des adolescents québécois se font aussi refaire le menton et la mâchoire, des interventions qui accompagnent habituellement un traitement d'orthodontie. Certains médecins opèrent aussi les paupières (!) et les poches en-dessous des yeux (!) des moins de 18 ans. Les «babines» sont aussi demandées par les jeunes. L'augmentation du volume des lèvres peut se faire par injection ou par l'implantation de prothèses. Les opérations demandées par les garçons La réduction mammaire masculine et le recollage des oreilles sont les pratiques les plus courantes chez les adolescents. La liposuccion peut aussi être pratiquée chez les jeunes garçons, tout comme l'augmentation du volume des lèvres ou du derrière, des parties du corps masculin qui doivent maintenant être charnues et rebondies... Source : www.cyberpresse.ca/reseau/archives/puba_p1022064.html ARTICLE 2 La chirurgie esthétique est plus populaire que jamais chez les adolescentes PRESSE CANADIENNE Toronto La chirurgie plastique est de plus en plus populaire auprès des adolescentes, qui y voient une façon d'accroître leur estime d'elles-mêmes. Les chirurgiens plasticiens constatent qu'un nombre sans précédent de jeunes femmes passent aujourd'hui volontiers sous le bistouri pour faire refaçonner leur nez, réduire ou augmenter la taille de leurs seins ou subir une liposuccion, voire une microsuccion, qui permet de prélever du gras des joues par aspiration, ou l'injection de botox, une toxine musculaire qui peut aplanir les rides d'expression du visage, ou même paralyser les glandes sudoripares pendant quatre à cinq mois. La jeune Jenna Franklin de Grande-Bretagne, âgée de 15 ans, a fait les manchettes dans le monde entier quand ses parents lui ont offert une augmentation mammaire pour son seizième anniversaire. Aux médecins qui soulignaient que la procédure envisagée pourrait être contre-indiquée, physiquement et psychologiquement, la mère a répliqué que sa fille réclamait des implants mammaires depuis l'âge de 12 ans. La controverse s'est transposée au Canada récemment, quand on a appris que le régime d'assurance-maladie du Québec avait remboursé 5000 $ pour des prothèses mammaires chez une adolescente de 15 ans. Les contribuables ont promptement protesté - jusqu'à ce qu'il soit révélé que la procédure était médicalement nécessaire. Un documentaire britannique sur la question présente la jeune Franklin et ses semblables comme des membres de la «génération du silicone» - la foule grandissante des adolescentes persuadées que leur vie sera transformée grâce à l'acquisition d'une poitrine parfaite ou d'un nouveau menton. Au lieu de s'inquiéter de leurs résultats scolaires ou de l'heure du couvre-feu, se lamentent les sociologues, les enfants sont de plus en plus obsédés par leur image corporelle, et se tournent vers la chirurgie plastique pour accroître leur confiance en eux-mêmes. «On en voit d'aussi jeunes que 16, 17 ou 18 ans, qui veulent toutes sortes d'opérations, allant d'un nouveau nez à une liposuccion», confirme Otto Weiglein, un chirurgien esthétique de Burlington. Stephen Mulholland, un chirurgien plasticien de Toronto, souligne que «tout le monde - les magazines, les compagnies de disques, Hollywood - prend pour cibles les jeunes filles, qui deviennent un marché très recherché». Ces enfants sont «bombardées d'images aux proportions parfaites de leurs idoles, comme Jennifer Lopez, Britney Spears et Christina Aguilera». On a pratiqué environ 2000 interventions chirurgicales à caractère esthétique chez des moins de 18 ans au Canada en 1998. Selon la Société canadienne de chirurgie plastique et esthétique, le nombre d'adolescents impliqués a grimpé régulièrement ces cinq dernières années. Selon la Société américaine des chirurgiens plasticiens, il y a eu plus de 24 600 interventions de chirurgie plastique sur des adolescents aux États-Unis en 1998. Cela représente seulement 2 % de toutes les chirurgies plastiques, mais c'est un bond de 85 % depuis 1992. Les femmes, jeunes et moins jeunes, représentent environ 85 % des patients en chirurgie esthétique. Mais la pression s'exerce également chez les hommes, et ceux-ci sont de plus en plus nombreux à réclamer à leur tour des modifications chirurgicales de leur apparence. Selon Carla Rice, qui dirige le projet Image corporelle au centre des sciences de la santé du Sunnybrook and Women's College, à Toronto, le recours à la chirurgie esthétique est trop accepté comme remède rapide à une mauvaise estime de soi. Ce que Mme Rice trouve le plus troublant, c'est l'impression qui prévaut chez plusieurs jeunes femmes qu'elles sont en quelque sorte imparfaites. Comment ces interventions en viennent-elles à devenir, non plus un choix, une option, mais un impératif? se demande Mme Rice. «Malheureusement, dans notre société, votre apparence extérieure en vient à jouer un rôle déterminant dans votre vie, votre emploi, vos relations amoureuses.» COMBIEN COÛTE CHACUNE DES INTERVENTIONS LES PLUS COURANTES? Voici un aperçu du coût de quelques interventions courantes en chirurgie esthétique: Oreilles (recoller) - 2500 $. La plupart des régimes provinciaux remboursent cette intervention pour les jeunes jusqu'à l'âge de 15 ans. Nez - de 2500 à 8000 $. La rhinoplastie demeure la procédure chirurgicale la plus fréquente. Augmentation labiale - de 750 à 2000 $. Plus populaire auprès des femmes dans la vingtaine et la trentaine, l'injection de collagène répond aux désirs de celles qui recherchent de grosses lèvres. Botox - de 200 à 400 $ (par injection). Cette toxine qui relâche les muscles pendant quatre ou cinq mois est de plus en plus populaire aux États-Unis chez les 20 ans et moins pour effacer les rides d'expression. En Californie, la dernière mode est de se faire injecter du botox sous les aisselles, pour paralyser les glandes sudoripares pendant des mois. Augmentation mammaire - de 4000 à 9000 $. C'est la procédure la plus souvent réclamée chez les adolescentes, même si ce n'est pas la plus couramment pratiquée (la rhinoplastie arrive en premier). La plupart des médecins préfèrent attendre que les patientes aient 18 ans, ou plus. Réduction mammaire - 5000 $. Populaire chez les jeunes filles à la poitrine trop lourde, et de plus en plus, chez les jeunes hommes soucieux de paraître mieux. Liposuccion - de 2500 à 5000 $ (pour chaque portion adipeuse). Pour éliminer la «culotte de cheval». Source : www.cyberpresse.ca/reseau/archives/puba_p1030417.html ARTICLE 3 Liposuccion à 18 ans Marie Allard LA PRESSE Selon la Société américaine pour la chirurgie plastique et esthétique, près de 184 000 opérations ont été pratiquées sur des jeunes de 18 ans et moins en 1999, aux États-Unis. C'est 98 000 chirurgies de plus qu'en 1998 et 123 000 de plus qu'en 1997. Le Canada suit la même tendance. Vous les côtoyez au cinéma, dans les boutiques, près des cours d'école ou à la maison. Qui donc? Les ados d'aujourd'hui, mignonnes lolitas à lulus ou taquins garnements en pantalons trop grands. Des jeunes qui misent beaucoup sur leur apparence, tout en ressemblant à ce que vous étiez à leur âge: un peu malhabiles, un peu boutonneux, un peu complexés, mais authentiques dans leur corps en transformation. Du moins, c'est ce que vous croyez. Mais sont-ils si vrais? Sous les brillants et la casquette, leur petit corps n'est-il pas moulé par des sous-vêtements rembourrés ou, plus encore, transformé par quelques coups de bistouri? L'idole des jeunes, Britney Spears, aurait subi une augmentation mammaire alors qu'elle n'était âgée que d'à peine 15 ou 16 ans. Les jeunes Américaines sont nombreuses à vouloir l'imiter. Qu'en est-il ici? Nos ados rêvent-ils aussi à la chirurgie? 'Il y a actuellement un véritable engouement pour la chirurgie esthétique chez les jeunes, affirme Francine Charlebois, l'assistante du docteur Mario F. Bernier, un plasticien qui officie à Laval. Les jeunes collégiennes veulent arriver à la ren-trée scolaire avec les lèvres bien pulpeuses et la poitrine bien garnie. ' Dolly à la poly? Selon la Société américaine pour la chirurgie plastique et esthétique (ASAPS), près de 184 000 opérations ont été pratiquées sur des jeunes de 18 ans et moins en 1999, aux États-Unis. C'est 98 000 chirurgies de plus qu'en 1998 et 123 000 de plus qu'en 1997. 'Le nombre d'adolescents qui ont subi une intervention a effectivement augmenté, reconnaît Leida Snow, porte-parole de l'ASAPS. Mais la popularité de la chirurgie plastique est un phénomène qui se retrouve au sein de l'ensemble de la population, pas seulement auprès des jeunes.' En 1999, les 18 ans et moins ne représentaient, en effet, que 4% de la totalité des patients en chirurgie esthétique aux États-Unis. La grande majorité des liftés et autres charcutés est, en fait, assez âgée. Au Canada, aucun organisme ne compile le nombre d'opérations qui sont pratiquées annuellement. 'Mais nous suivons les mêmes tendances, soutient Pat Hewitt, de la Société canadienne pour la chirurgie plastique, esthétique et cosmétique (CSAPS). C'est un mouvement typiquement nordaméricain.' Mme Hewitt est cependant contredite par la plupart des autres plasticiens. « La chirurgie esthétique est beaucoup moins populaire ici qu'aux États-Unis, nuance ainsi le docteur Louise Duranceau, présidente de l'Association des spécialistes en chirurgie plastique et esthétique du Québec. À leur remise de diplôme, les jeunes garçons américains demandent une voiture, tandis que les jeunes filles réclament une augmentation mammaire. Nous n'en sommes pas là. » Il n'en demeure pas moins qu'ici même, le magazine pour adolescentes Filles d'aujourd'hui a cru nécessaire de se pencher sur les injections au collagène dans son numéro de mai dernier. 'Les lèvres pulpeuses des vedettes tentent les adolescents de 15, 16 et 17 ans, affirme Francine Trudeau, directrice de la publication. Comme ils demandent de grosses lèvres en guise de cadeau de Noël, nous avons voulu leur indiquer quels étaient les pour et les contre de cette intervention.' Le prix élevé des diverses augmentations, réductions et autres liposuccions peut, par ailleurs, être prohibitif pour une clientèle qui gagne ses sous chez McDo ou en distribuant les journaux. À moins que maman et papa, qui sont parfois eux-mêmes des adeptes de la chirurgie plastique, ne participent financièrement à l'exercice... L'accord des géniteurs n'est toutefois pas nécessaire. Tout patient de 14 ans et plus peut accepter une intervention sans avertir ses parents, même s'il s'agit d'une opération strictement esthétique. Fiston pourrait donc, théoriquement, quitter la maison le matin avec son look habituel (grandes oreilles, gros nez) et rentrez avec une tête rappelant Michael Jackson (appendice nasal en trompette et tout le tralala)!Les docs sont-ils d'accord? Mais est-ce que les plasticiens qui ont des bureaux au Québec acceptent de traiter des patients aux corps et aux âmes pas tout à fait formés? Pour le savoir, La Presse a envoyé des courriels à quatre chirurgiens plastiques des environs de Montréal, en se faisant passer pour une jeune fille âgée de 16 ans. L'adolescente, qui se disait mature et déterminée, portait du 34A (de petits seins) et voulait obtenir du 34C (des seins plus gros). Deux plasticiens ont répondu, l'un suggérant d'attendre un ou deux ans avant l'augmentation mammaire (Dr Gilles Lauzon), l'autre ne semblant pas voir de contreindication liée à l'âge de la requérante (Dr André Camirand). 'L'opération elle-même n'est pas compliquée et dure entre une demi-heure et une heure selon les patientes', répond le Dr Camirand, qui ajoute qu'il 'faut prévoir entre 4000 et 5000 $ pour l'augmentation mammaire'. Au Québec, chaque plasticien est effectivement libre de fixer ses propres critères avant de procéder à une opération. Certaines interventions, qui visent à corriger d'importantes malformations (becs-delièvre, asymétrie mammaire importante, absence totale de seins, etc.) ou à reconstruire un corps qui aurait été affecté par un accident, sont admises par tous, pratiquées en hôpital et remboursées par l'assurance-maladie. Les opérations uniquement cosmétiques (augmentation mammaire, rhinoplastie, opération des paupières, etc.) se déroulent, quant à elles, en clinique privée ou à l'hôpital, et doivent être payées par les patients. Les plasticiens réservent, en théorie, les chirurgies plastiques aux adolescents qui ont terminé leur croissance et qui sont psychologiquement matures, mais tous n'ont pas la même éthique. Le docteur André Camirand a une clientèle composée à 20 % d'adolescents de moins de 18 ans. 'Si quelqu'un est complexé à 15 ans, pourquoi attendre qu'il ait 20 ans pour l'opérer et lui faire passer cinq ans de malheur?' fait-il valoir, tout en spécifiant qu'il examine chacun des patients avant de décider s'il est apte à se faire opérer. Plusieurs pensent comme lui. Nancy Nielsen, directrice de Cosmetic Surgery Canada, un site Internet qui se dit indépendant, fait valoir que 'c'est à l'adolescence que nous sommes les plus malheureux et que nous subissons le plus cruellement la pression de notre entourage'. Quant au Dr Gilles Beauregard, président de la Société canadienne des chirurgiens plastiques, il considère les adolescents comme des êtres matures. 'À 15 ans, ce sont de jeunes adultes, pas des enfants que l'on place en pédiatrie avec des jouets!' lance-t-il. D'autres évoquent le fait que personne ne s'indigne quand on recolle les oreilles d'un petit garçon, quand on dépense de fortes sommes en orthodontie ou quand des jeunes se font du bodypiercing ou des tatouages... Des interventions esthétiques, pourtant. Nombreuses réserves Le docteur Jean-Luc Bergeron, qui pratique à Sherbrooke, est quant à lui d'opinion partagée. « Dans un monde idéal, affirme-t-il, personne n'aurait besoin de chirurgie plastique, puisque tous s'accepteraient. » Faute de telle utopie, le Dr Bergeron opère les mécontents, en fixant cependant la barre à 18 ans, sauf exception. « Un ado a besoin de cheminer avant d'avoir une perception et une estime de soi suffisantes pour consentir de façon éclairée à une intervention », soutient le médecin, qui est aussi père de cinq enfants. Le Dr Bergeron dénonce, par ailleurs, les omnipraticiens qui s'improvisent chirurgiens plastiques et qui font des ravages en toute légalité. Le véritable problème du milieu québécois de la chirurgie plastique, selon lui. « J'ai vu je ne sais plus combien de cuisses de jeunes filles scrapées à vie par de mauvaises liposuccions, réalisées par des médecins de famille, s'indigne-t-il. Les adolescents, sensibles à la publicité de ces gens, mettent leurs prêts et bourses sur une liposuccion ou une augmentation mammaire qui va leur gâcher l'existence. » Rachel Boutin, présidente fondatrice de l'Association des opérés en chirurgie esthétique (ADOCE), est tout aussi critique. « Les jeunes vivent dans un conte de fées, ce qui est dangereux, soutient Mme Boutin. Des plasticiens sans scrupules, il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup. » Heureusement, il reste des jeunes qui acceptent leur corps tel qu'il est. Marie-Chantal Grondin et Moïra Scheffer ont ainsi lancé le Mouvement en faveur des seins naturels au Québec (SNQ), d'abord à la blague pour remporter un concours au cégep de Jonquière, puis plus sérieusement quand elles ont vu que leur position suscitait des réactions. Après une manifestation et quelques interventions médiatiques, le SNQ est maintenant inactif. « Mais j'étudie désormais en sciences politiques et j'ai toujours la certitude qu'il faut accepter ses seins », soutient Marie-Chantal Grondin. Y aura-t-il un Parti des seins naturels aux prochaines élections? « J'ai eu recours à la chirurgie esthétique » Les interventions les plus populaires chez les jeunes Source : www.cyberpresse.ca/reseau/archives/puba_p1022065.html ARTICLE 4 ON A PRATIQUÉ ENVIRON 2000 INTERVENTIONS CHIRURGICALES À CARACTÈRE ESTHÉTIQUE CHEZ DES MOINS DE 18 ANS AU CANADA EN 1998. La chirurgie esthétique est plus populaire que jamais chez les adolescentes PRESSE CANADIENNE TORONTO La chirurgie plastique est de plus en plus populaire auprès des adolescentes, qui y voient une façon d'accroître leur estime d'elles-mêmes. Les chirurgiens plasticiens constatent qu'un nombre sans précédent de jeunes femmes passent aujourd'hui volontiers sous le bistouri pour faire refaçonner leur nez, réduire ou augmenter la taille de leurs seins ou subir une liposuccion, voire une microsuccion, qui permet de prélever du gras des joues par aspiration, ou l'injection de botox, une toxine musculaire qui peut aplanir les rides d'expression du visage, ou même paralyser les glandes sudoripares pendant quatre à cinq mois. La jeune Jenna Franklin de Grande-Bretagne, âgée de 15 ans, a fait les manchettes dans le monde entier quand ses parents lui ont offert une augmentation mammaire pour son seizième anniversaire. Aux médecins qui soulignaient que la procédure envisagée pourrait être contre-indiquée, physiquement et psychologiquement, la mère a répliqué que sa fille réclamait des implants mammaires depuis l'âge de 12 ans. La controverse s'est transposée au Canada récemment, quand on a appris que le régime d'assurance-maladie du Québec avait remboursé 5000$ pour des prothèses mammaires chez une adolescente de 15 ans. Les contribuables ont promptement protesté -jusqu'à ce qu'il soit révélé que la procédure était médicalement nécessaire. Un documentaire britannique sur la question présente la jeune Franklin et ses semblables comme des membres de la «génération du silicone» -la foule grandissante des adolescentes persuadées que leur vie sera transformée grâce à l'acquisition d'une poitrine parfaite ou d'un nouveau menton. Au lieu de s'inquiéter de leurs résultats scolaires ou de l'heure du couvre-feu, se lamentent les sociologues, les enfants sont de plus en plus obsédés par leur image corporelle, et se tournent vers la chirurgie plastique pour accroître leur confiance en eux-mêmes. «On en voit d'aussi jeunes que 16, 17 ou 18 ans, qui veulent toutes sortes d'opérations, allant d'un nouveau nez à une liposuccion», confirme Otto Weiglein, un chirurgien esthétique de Burlington. Stephen Mulholland, un chirurgien plasticien de Toronto, souligne que «tout le monde -les magazines, les compagnies de disques, Hollywood- prend pour cibles les jeunes filles, qui deviennent un marché très recherché». Ces enfants sont «bombardées d'images aux proportions parfaites de leurs idoles, comme Jennifer Lopez, Britney Spears et Christina Aguilera». On a pratiqué environ 2000 interventions chirurgicales à caractère esthétique chez des moins de 18 ans au Canada en 1998. Selon la Société canadienne de chirurgie plastique et esthétique, le nombre d'adolescents impliqués a grimpé régulièrement ces cinq dernières années. Selon la Société américaine des chirurgiens plasticiens, il y a eu plus de 24600 interventions de chirurgie plastique sur des adolescents aux États-Unis en 1998. Cela représente seulement 2% de toutes les chirurgies plastiques, mais c'est un bond de 85% depuis 1992. Les femmes, jeunes et moins jeunes, représentent environ 85% des patients en chirurgie esthétique. Mais la pression s'exerce également chez les hommes, et ceux-ci sont de plus en plus nombreux à réclamer à leur tour des modifications chirurgicales de leur apparence. Selon Carla Rice, qui dirige le projet Image corporelle au centre des sciences de la santé du Sunnybrook and Women's College, à Toronto, le recours à la chirurgie esthétique est trop accepté comme remède rapide à une mauvaise estime de soi. Ce que M<sup>me</sup> Rice trouve le plus troublant, c'est l'impression qui prévaut chez plusieurs jeunes femmes qu'elles sont en quelque sorte imparfaites. Comment ces interventions en viennent-elles à devenir, non plus un choix, une option, mais un impératif? se demande Mme Rice. «Malheureusement, dans notre société, votre apparence extérieure en vient à jouer un rôle déterminant dans votre vie, votre emploi, vos relations amoureuses.» Source : www.cyberpresse.ca/reseau/archives/puba_p1030382.html ARTICLE 5 Look jeunesse, look minceur et petites tricheries Lilianne Lacroix La Presse Les mannequins des magazines féminins sont systématiquement plus jeunes que les lectrices. Quelque 29 % du contenu total des magazines féminins porte sur l'image corporelle, publicité et articles confondus alors que la promotion, elle, s'y concentre à 36 %. Alors que la perte de poids était souvent présentée comme l'objectif de santé et de beauté à atteindre, une nouvelle tendance se fait jour: la lutte contre le vieillissement. «Jeunesse et minceur sont maintenant à égalité au niveau des critères de beauté», estime le Réseau québécois d'action pour la santé des femmes, qui présentera demain, lors de la célébration de la Journée sans diète, un rapport issu d'une démarche collective et intitulé «Changements sociaux en faveur de la diversité des images corporelles». Pour vendre l'idée du look jeunesse, les magazines n'hésitent pas à tricher un peu. «En effet, expliquent les auteures du rapport, même l'âge apparent varie à peine entre les mannequins de Clin d'oeil et du Bel âge. Mis à part Filles d'aujourd'hui pour des raisons évidentes, l'âge des femmes représentées, tant dans la publicité que dans les illustrations des articles, a tendance à être inférieur à l'âge du groupe cible de la revue.» Autrement dit, pour la majorité de leurs lectrices, les modèles des magazines sont carrément inatteignables. «Pour ajouter encore à la pression, à côté de la représentation des corps idéalisés, une foule de produits nous sont proposés pour nous permettre de nous rapprocher du modèle idéal... Les signes du vieillissement sont perçus comme une calamité que l'on doit "corriger". C'est certainement payant, car si nous n'avons pas toutes du poids à perdre, toutes, nous vieillissons», soulignent les auteures. Quant à l'obsession du poids, elle s'est raffinée mais demeure toujours aussi présente: «Dans l'ensemble des magazines... on reconnaît que les régimes miracles n'existent pas. Maintenant, on maigrit intelligemment. Mais règle générale, on maigrit quand même. L'obsession se perpétue avec de nouvelles méthodes.» Un nouveau courant de sollicitation inquiète les auteures: «Les arguments utilisés laissent supposer que de changer notre image, c'est changer notre intérieur. C'est l'approche des cliniques de chirurgie esthétique: Laissez votre corps refléter votre beauté intérieure...» Ces pressions incessantes générant un marché fort lucratif, les professionnels de la transformation du corps se multiplient. Certains médecins ont même fait de l'approche esthétique une surspécialisation: ainsi «un ophtalmologiste offre de la chirurgie esthétique des paupières tandis qu'un oto-rhinolaryngologiste, déjà spécialiste en maxilo-facial, a ajouté la chirurgie esthétique à sa spécialité». Les médecines alternatives, elles aussi, sont touchées, alors qu'un phytothérapeute ainsi que deux acupuncteurs proposent des liftings. "On sent que, chez plusieurs spécialistes, l'intérêt pour l'art cosmétique se développe au détriment des soins de santé", dit le rapport. Tandis que les médecins s'intéressent à l'esthétique, les milieux esthétiques s'approchent pour leur part du médical et lui empruntent des techniques. C'est ainsi que "des électrolystes peuvent se procurer un laser et l'utiliser comme technique d'épilation, sans aucune formation". C'est sans compter les tatoueurs dont le seul préalable doit être le talent en dessin. Selon les auteures, la pression exercée sur les femmes pour correspondre à un modèle de beauté plus virtuel que réel constitue un véritable danger pour la santé des femmes, particulièrement dans le cas des adolescentes, plus vulnérables quand il est question d'image corporelle, et des femmes d'âge mûr, la cible privilégiée de l'industrie du rajeunissement. Face à ces constatations, le Réseau compte donc cibler des messages à l'intention de ces deux groupes pour promouvoir la diversité corporelle et bannir le concept du modèle unique de beauté. Issu du Regroupement des centres de santé des femmes du Québec, le Réseau québécois d'action pour la santé des femmes s'adresse à toutes les femmes préoccupées par la santé et a pour objectif de promouvoir et de défendre leurs droits et intérêts en adoptant une approche globale de la santé des femmes. Source : www.cyberpresse.ca/reseau/tendances/0205/ten_102050095305.html ARTICLE 6 LA GÉNÉRATION PLASTIQUE Il ne faut pas se mentir: Être beau, c'est être aimé, compris, regardé. Qui de plus influençable en ce domaine que les jeunes gens dont l'estime est encore fragile et dont la personnalité est à peine formée? Face à un monde où la perfection physique domine, véritable tyran, de plus en plus d'adolescents et de jeunes adultes optent pour la chirurgie esthétique, espérant que des lèvres sensuelles ou une grosse poitrine les aideront à vivre heureux.... Page reportage Journaliste : Hélène Courchesne Réalisateur : Karl Parent LA GÉNÉRATION PLASTIQUE Perfection et imperfection. Si les deux peuvent être beauté, seule l'imperfection peut faire le charme. Angélique Planchette Miroir, miroir, qui est la plus belle? La course à la perfection existe depuis toujours, mais elle n'est pas en passe de devenir plus facile, au contraire. Il y quelques dizaines d'années seulement, dissimuler ses petites imperfections était assez facile, car nous portions le plus souvent des vêtements très couvrants. C'est de moins en moins le cas, et tout défaut réel comme imaginaire s'affiche au grand jour. Il n'y a pas si longtemps, l'une des seules choses qui préoccupait les adolescentes étaient de savoir si elles allaient avoir de l'acné ou pas. Aujourd'hui, dès l'âge de 14 ans, on s'inquiète de son poids, de la largeur de ses hanches, de la droiture du nez et surtout… de la grosseur de ses seins. Qui plus est, les moyens pour corriger le tout sont accessibles. Les jeunes sont inondés par la publicité, les vidéo-clips, les revues, les stars. On admire ces vedettes, et on veut leur ressembler à tout prix. Notre reportage veut faire état de cette situation : d'abord ici au Québec où l'intérêt pour la chirurgie esthétique est en nette croissance. Une jeune fille de 18 ans nous parle de ses deux liposuccions et une autre de 20 ans de son augmentation mammaire, un rêve qu'elle nourrissait depuis cinq ans. En l'an 2000, 145 000 jeunes de moins de 18 ans ont subi une intervention chirurgicale esthétique aux États-Unis. Pour cette même période, 25% des chirurgies esthétiques ont été effectuées sur des individus âgés de 19 à 30 ans. Nous ne disposons pas de données pour le Québec, car les chirurgiens ne sont pas obligés de rapporter ces actes médicaux. La Floride est le deuxième état américain après la Californie où l'engouement pour la chirurgie esthétique est le plus fort. Nous y rencontrons des jeunes femmes qui avouent avoir eu des augmentations mammaires à cause de la pression du milieu, de l'environnement. Il n'est pas rare pour des parents américains d'offrir comme cadeau d'anniversaire à leur fille une augmentation mammaire.....! Enjeux a rencontré quatre adolescentes qui ont subi cette intervention majeure. Certains experts craignent cette tendance. Que risque-t-il d'arriver à l'identité de ces très jeunes gens qui courent après une perfection imposée par les médias et impossible à conserver? Le bonheur, c'est certain, n'est pas dans cette course effrénée vers un corps et un visage sans faille. Il existe différentes méthodes en chirurgie esthétique. Parmi celles-ci: La liposuccion Le lifting La blépharoplastie Le laser antirides - Laser brasion *** QUELLES SONT LES INTERVENTIONS DU VISAGE LES PLUS EN DEMANDE? La chirurgie du visage: le rajeunissement facial Le lifting frontal et des sourcils La chirurgie des paupières La chirurgie des oreilles ou otoplastie La chirurgie du nez ou rhinoplastie La réduction et le remodelage mammaire L’augmentation mammaire La dermabrasion La liposuccion La lipectomie abdominale L’addition de prothèses mentonnières et malaires Le peeling chimique Pour en savoir encore plus.... Différences entre chirurgie esthétique, chirurgie plastique et chirurgie reconstructrice Planète esthétique Source : www.radio-Canada.ca/actualite/enjeux Article 7 Des adolescentes se font offrir des implants mammaires comme cadeau pour enfin accepter leur corps… Plus gros seins, plus de succès? Ce serait pour rehausser leur estime personnelle que les femmes font appel aux chirurgies esthétiques, notamment aux augmentations du volume des seins. Les implants mammaires sont en fait tellement populaires que, pour certaines adolescentes, c’est le recours aux services des chirurgiens plasticiens qui les fera devenir la personne qu’elles rêvent d’être. Deux cas ont défrayé les manchettes ces derniers jours. Le premier est celui d’une jeune Britannique qui aurait reçu des implants mammaires pour ses 16 ans; gracieuseté de sa mère Kay Franklin. Mais le tollé de protestations que la nouvelle a soulevé au Royaume-Uni a modifié la décision maternelle, qui remet au 18e anniversaire de sa fille la pose de nouveaux seins. Propriétaire d’une entreprise de référence en chirurgie plastique et étant elle-même passée au bistouri plusieurs fois, la mère prétend que c’est là une excellente façon pour sa fille de se sentir bien dans sa peau. La jeune femme, Jenna Franklin, rêve d’implants mammaires depuis qu’elle a 12 ans, parce que les femmes qui ont du succès ont de gros seins. «Il n’y a qu’à regarder Pamela Anderson ou encore celles que l’on voit à la télé, dont la plupart ont eu des implants, pour se rendre compte que la poitrine est gage de succès» a confié l’adolescente au quotidien londonien The Daily Telegraph. Le deuxième cas s’est passé au Québec où la Régie de l’assurance-maladie a payé pour les implants d’une adolescente. Refusant tout d’abord d’examiner la requête, voilà que le psychiatre de la demoiselle aurait émis l’avis selon lequel ces implants sont nécessaires pour l’équilibre mental de sa patiente. La RAMQ a donc défrayé les coûts de l’opération. C’est du moins l’histoire rapportée par les médias. Mais Michel Pelletier, porte-parole de la Régie, affirme qu’«il y a trois critères qui permettent le remboursement des implants mammaires : une ablation suite à un cancer, une asymétrie ou une ablasie (absence de glandes mammaires).» En d’autres mots, la demoiselle a eu accès aux deniers publics parce que son état le requérait, selon le règlement en vigueur. Dans les trois dernières années, c’est le seul cas de ce genre impliquant une mineure, selon Michel Pelletier. «Il n’est pas question pour nous de payer pour des caprices», conclut le porte-parole. Augmentez ce sein que je voudrais voir Selon le docteur André Camirand, un des plus éminents spécialistes nord-américains de la chirurgie esthétique, les augmentations du volume mammaire sont parmi les opérations de chirurgie esthétique les plus en demande. «En fait, c’est entre le quart et la moitié de toutes les opérations, au Canada, qui concernent les implants mammaires. Pour ma part, plus de la moitié de toutes mes interventions sont pour augmenter le volume des seins.» La popularité de l’augmentation du volume mammaire est telle qu’un bar de la région de Montréal, le Millénium, a même offert comme prix d’un concours, des implants d’une valeur de 5 000 $. La clientèle féminine de la discothèque avait alors augmenté de 20%. Il est difficile d’obtenir des statistiques précises, mais on estime que près de 4 000 augmentations du volume mammaire sont pratiquées annuellement au Québec. La RAMQ, pour sa part, reçoit entre 2000 et 3000 demandes par année. En 1999 aux États-Unis, 192 000 interventions pour des implants mammaires ont été pratiquées sur des femmes, soit 20% de toutes les interventions de chirurgie esthétique. Et, selon la Société américaine des chirurgiens plasticiens, entre 1992 et 1999, les implants mammaires ont augmenté de 413%… Finalement, environ 3% de toutes les interventions sont faites sur des adolescentes, lesquelles demandent surtout une reconstruction du nez. D’un point de vue social, on s’interroge sur le modèle que l’on donne aux jeunes quand on leur dit que l’estime de soi est fonction du corps que l’on a. Cette tendance à accorder autant d’importance à l’image corporelle est une mauvaise nouvelle concernant le type de valeurs que l’on veut inculquer aux jeunes, disent les spécialistes. Pour en savoir plus ... • Historique, chirurgie plastique au Canada • Le danger des implants mammaires Source : www2.canoe.com/infos/dossiers/archives/2001/01/20010110-120610.html