L`ALSACE - IKEA - 8000 candidats, 205 heureux élus
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L`ALSACE - IKEA - 8000 candidats, 205 heureux élus
19 Notre agglo dossier M E RC RE DI 29 JUI L L E T 201 5 L ' AL S A CE EMPLOI Ikea : 8000 candidats, 205 heureux élus Ikea Mulhouse/Morschwiller-le-Bas ouvre aujourd’hui. L’arrivée dans l’agglomération du géant suédois du mobilier et de la décoration s’est accompagnée de nombreuses embauches : sur les 205 salariés du nouveau magasin, 30 travaillaient déjà dans le groupe, mais les 175 autres ont été recrutés en externe localement. Voilà les visages et les parcours de six d’entre eux. majorité d’entre eux vivent à Mulhouse même ou autour », précise Johanna Victoire, responsable des ressources humaines du magasin, qui travaille chez Ikea depuis sept ans et est arrivée du siège français (installé à Plaisir, dans les Yvelines), où elle s’occupait de gestion des carrières au niveau national. Près des trois quarts des 205 salariés d’Ikea Mulhouse/ Morschwiller sont en CDI et près des trois quarts aussi à temps plein, complète-t-elle. communication et aménagement (tout ce qui est décoration, aménagement du magasin, mise en scène des Près de 12 000 visiteurs escomptés produits…) ; la partie restauration ; la dès aujourd’hui, pour le premier jour logistique ; la partie RH ; la comptabid’ouverture au grand public, et un lité, le contrôle de gestion, la mainteobjectif de 1,3 million de visites par nance et la sécurité ; la relation client an : l’arrivée d’Ikea dans l’agglomé(caisses, services, accueil des enration mulhousienne était manifesfants…) ; le marketing… », détaille la tement attendue par les fans de responsable RH. Les recrutements l’enseigne suédoise dans le Hautont démarré fin 2014. 60 % d’entre Rhin, le nord de la Franche-Comté ou eux ont été réalisés avec la méthode les Vosges. Mais l’implantation de ce de recrutement par simulation nouveau magasin à Morschwiller-le(MRS), mise en œuvre par Pôle emBas est aussi une bonne nouvelle sur ploi. Elle permet, à travers divers Moyenne d’âge 30 ans le front de l’emploi : il fonctionne exercices et mises en situation, avec une équipe de 205 salariés, et si La moyenne d’âge est jeune : 30 ans. d’évaluer les capacités des candidats 30 d’entre eux travaillaient déjà chez Les postes de vendeurs sont les plus sans tenir compte de leur cursus ou Ikea, dans d’autres magasins, les 175 nombreux, mais dans les autres dé- de leur expérience. Et lors des entreautres ont été recrutés en externe et partements du magasin, il y a quanti- tiens d’embauche qui ont suivi, pas localement. « Une grande, grande té d’autres métiers : « Il y a la partie davantage de religion du diplôme, Textes : François Fuchs Photos : Vincent Voegtlin assure Johanna Victoire : « Pour être embauché chez Ikea, le plus important, c’est la motivation, les compétences, l’énergie, l’esprit d’équipe, la polyvalence… » Combien de candidatures reçues au total ? « En juin, on en était à 7800. À ce jour, on doit être à 8000 », indique la responsable RH d’Ikea Mulhouse, heureuse de ce succès. « C’est sans doute lié pour partie à la conjoncture, mais je pense qu’il y a aussi l’attractivité de l’enseigne. » La quasi-totalité des recrues ont eu une période de formation dans un autre magasin Ikea de France, avec un référent. Et quand on pose la question du niveau des salaires dans la maison, Johanna Victoire livre cette donnée : « Le salaire de base chez Ikea se situe 10 % au-dessus du Smic. » Loïc, dans la logistique « Je travaille dans la logistique, au quai. On réceptionne la marchandise, on stocke, on fait un peu de mise en rayons », relate Loïc Saïdi, 28 ans, en CDI à plein-temps à Ikea Mulhouse. Son parcours avant ? Après un CAP en carrosserie réparations, ce Mulhousien s’est vite tourné vers la logistique. Il démarre en 2006 chez France Express, à Illzach, avant d’intégrer, sur le même site, DHL Express, où il sera cariste, affréteur, puis responsable d’équipe. Belle évolution. « Mais on a été racheté par Mory Ducros et vous connaissez Loïc Saïdi est un ex-salarié du site Mory Ducros la suite de l’histoire… J’ai fait partie de la premiè- d’Illzach. Photo L’Alsace re vague de licenciements. » En août 2014. « J’ai démarré en mars. On est parti cinq semaiQuand Loïc apprend qu’Ikea arrive, il passe les nes en formation avec mes collègues à Ikea Metz. tests organisés par Pôle emploi, avec succès. Un Bonne équipe, bonne intégration, très bonnes entretien d’embauche plus tard, et il est retenu. explications… Un bon souvenir ! Et au retour, les premiers camions arrivaient au magasin et on a commencé à mettre la marchandise en place dans les rayons. » Premier sentiment de son expérience chez Ikea ? « J’ai un bon ressenti. Il y a une espèce de philosophie dans le travail différente de celle des autres entreprises que j’ai pu connaître. J’avais l’habitude qu’on me dise : fais ton travail et s’il y a un souci, va voir ton responsable, ne prends surtout pas d’initiative. Ici, on nous demande d’être autonomes au maximum, quitte à faire des erreurs. » Loïc évoque aussi le resto d’entreprise. Ou le café gratuit. « Ça peut paraître de petites choses bêtes, mais ça fait partie de ce qui fait que, tous les jours, on se sent bien dans le travail. » Claire Weinrich, 22 ans, a intégré Ikea Mulhouse en qualité d’architecte d’intérieur. Cette Bas-Rhinois e ( e l l e e s t o r i g i n a i r e d e Herbitzheim) a un BTS design d’espace, préparé à l’Institut supérieur des arts appliqués, à Strasbourg. « Après, j’ai travaillé comme assistante chez un architecte d’intérieur à Strasbourg pendant quelques mois, puis chez un agenceur qui faisait beaucoup de cuisines, à Sarreguemines. » Quand elle apprend, par la presse, qu’Ikea arrivait à Mulhouse, Claire n’hésite pas à postuler : « J’avais envie d’intégrer un grand groupe et, surtout, de travailler en équipe. Dans mes emplois précédents, j’étais souvent seule à faire des projets devant mon ordinateur et à tenir la boutique. Je n’avais que deux collègues. Aujourd’hui, j’en ai 200 et ça me change totalement ! », se réjouit-elle. Au fil du processus de son recrutement, elle a notamment dû se livrer à cet exercice : « On m’a demandé d’imaginer l’aménagement d’une pièce à vivre de 6 m sur 4 pour une famille avec enfants. On avait une heure pour tout faire : plans, coupes, élévations, perspectives… » Une fois embauchée, après trois mois de formation au magasin Ikea de Rennes (« très belle ville, très belle expérience »), Claire a participé à l’aménagement du magasin mulhousien. Ses missions après l’ouverture ? « J’ai en charge tout ce qui est salons, rangements, bureaux et restaurants. J’entretiendrai ces zones. Tous les jours à l’ouverture, à 10 h, il faudra que le magasin soit comme au premier jour ! » Elle assurera aussi, dans ses rayons d’action, la mise en scène des nouvelles collections. Les clients rencontreront Grégory Plonka dans la partie libre-service du magasin, du côté des rayons ustensiles de cuisine, arts de la table et organisation de la maison. Ce Riedisheimois de 32 ans a, comme Loïc (voir ci-dessus), une formation initiale en carrosserie. Mais lui aussi s’est vite orienté vers la logistique. Il a travaillé comme magasiniercariste dans diverses entreprises : But ou Atlas à Kingersheim, Decathlon, etc. Autre expérience : il a été croupier au casino de Blotzheim. « Mais je n’avais pas assez la passion du jeu pour faire ça sur la durée », sourit-il. Grégory était employé polyvalent à l’Armée du salut quand il a candidaté chez Ikea. Pour un poste en logistique pure, au départ, mais il a décroché un poste mixte logistique/ vente, ce qui lui plaît encore davantage : « De 6 h à 10 h, on fait le remplissage et la gestion de notre place de vente, avec le T-shirt bleu de la logistique. Et à 10 h, on met la chemise jaune et on devient vendeur ! », explique-t-il, ravi d’avoir ajouté à son arc cette corde de la relation directe avec les clients. Après l’univers du sport, Yann goûte à la restauration. Sportif aussi ! Photo L’Alsace chez Decathlon au niveau de la prise de responsabilités et de décisions, de l’autonomie, du droit d’essayer - et du droit à l’erreur », explique-t-il. Comme ses collègues, Yann a travaillé d’arrache-pied pour préparer l’ouverture - « Il y avait à faire de tous les côtés ! ». Et l’activité ne va Le choix de postuler chez Ikea, où Yann est à la tête d’une pas ralentir de sitôt : « Pour le démarrage, on a prévu de équipe de 12 personnes ? « Le challenge de l’ouverture servir entre 1000 et 1200 repas par jour sur les deux m’intéressait. Et je retrouve chez Ikea ce qui me plaisait services, midi et soir. » Elle se destinait à être clerc de notaire. Via la Suède et Decathlon, voilà Hélène Bischoff vendeuse conceptrice de cuisines à Ikea Mulhouse. « Et je m’épanouis vraiment, c’est super-intéressant », commente cette habitante de Lauw, dans la vallée de Masevaux, âgée de 22 ans. vaillant chez Decathlon. « Ça m’a énormément plu et je me suis dit que finalement, le notariat n’était pas fait pour moi ! » Et quand elle apprend l’arrivée d’Ikea à Mulhouse, elle ne laisse pas passer l’occasion : « Je me suis dit la Suède + la vente, ça va me plaire ! », sourit-elle. Hélène, en poste au rayon cuisines, a vécu un an en Suède. Photo L’Alsace mois comme ouvrière en usine, Hélène découvre la vente en tra- Grégory Plonka a un poste qui allie la logistique et la vente. Photo L’Alsace per à l’ouverture, ce n’est quand même pas rien ! » Il a apprécié de travailler pendant cette phase de mise en place avec des collègues d’autres magasins Ikea d’Europe venus Après un mois de formation à Ikea Saint-Etienne, Grégory a en renfort. « C’était génial ! », commente le trentenaire, à pris ses fonctions à Morschwiller dans un magasin encore qui parler anglais (langue très utilisée dans la maison) ne vide : « On a fait tout le remplissage, l’étiquetage… Partici- fait pas peur : « Je m’en sors. J’ai une mère prof d’anglais ! » Hélène, vendeuse conceptrice cuisine Reprenons ce parcours un peu plus e n d é t a i l . A p rè s le lycé e d e Zillisheim et un DUT carrières juridiques à Colmar, Hélène prépare et obtient une licence professionnelle métiers du notariat. Mais comme elle ne trouve pas d’employeur pour achever sa formation de clerc en alternance, elle part un an en Suède, comme fille au pair. « J’ai adoré la mentalité des Suédois, très accueillants, ouverts d’esprit, sportifs », confie la jeune femme, qui pratique le handball et l’équitation. De retour en France, après quelques Claire travaille au département communication et interior design.Photo L’Alsace Grégory, en bleu et en jaune Yann, à la tête du resto et de l’épicerie Un bac S, préparé au lycée Lavoisier de Mulhouse, puis des études de Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) à Strasbourg, jusqu’à décrocher un master en marketing et gestion du sport : c’est un bac + 5 qui supervise (hors production) le restaurant clientèle d’Ikea Mulhouse ainsi que le bistrot et l’épicerie installés près des caisses. À 28 ans, Yann Heinrich, domicilié à Ensisheim, a pris ce poste avec déjà de multiples expériences professionnelles à son actif : un temps partiel dans l’entrepôt logistique de Decathlon à Wittenheim pendant ses études ; un premier emploi à plein-temps au siège d’Adidas, en gestion commerciale ; un poste de responsable commercial dans une PME bas-rhinoise spécialisée dans un système de chronométrage de courses de masse ; la responsabilité du rayon randonnée de Decathlon Montbéliard, de 2012 à 2014 ; puis des fonctions de directeur adjoint d’un magasin d’optique en région lyonnaise. Claire, architecte d’intérieur Ses premiers mois dans la maison (au magasin de Strasbourg d’abord, avec 12 semaines de formation à l’univers des cuisines, puis à Morschwiller) la confirment dans ce sentiment : « C’est une boîte où on se sent bien. Tout le monde se tutoie, on est proche de nos managers, il y a un esprit assez soudé », salue-t-elle. Hélène, qui aime voyager, apprécie aussi le caractère international de l’enseigne. « Peut-être qu’un jour, je partirai travailler dans un magasin à l’étranger. On verra ! » MUL02 Tatiana, arrivée de Reims Vendeuse au rayon chambres et literie enfants, Tatiana Coustenoble, 32 ans, fait partie de la trentaine de salariés du nouveau magasin mulhousien qui travaillaient déjà pour Ikea : « Je viens du magasin de Reims, où j‘étais au rayon des cuisines », relate-t-elle. Cette native de la région lilloise a entamé des études de sociologie après son bac. « Mais je n’ai rien validé et en 2003, je suis partie en Italie, où j’ai vécu sept ans, près de Milan. C’est là-bas que j’ai découvert le métier de la vente, en travaillant dans des boutiques de centre-ville, dans différents domaines (chaussures, lingerie, déco). » Revenue en France, Tatiana a été embauchée chez Ikea en avril 2013. Après presque deux ans à Reims, elle a donc de- de me rapprocher d’eux. J’aimais bien, aussi, le côté ouverture de magasin, la découverte d’une nouvelle équipe. Et en changeant d’Ikea, j’ai changé de rayon, ça permet de grandir au niveau des compétences qu’on peut avoir », explique la jeune trentenaire, qui s’est installée au centre-ville de Mulhouse avec son compagnon - qui a trouvé un emploi dans la logistique - et leur fille, qui entrera en CP à la rentrée. Mulhouse ? « Quand j’ai dit autour de moi que je partais y travailler, on m’a Après pas mal de « boulots alimen- dit : pourquoi tu vas t’enterrer làtaires », Tatiana est entrée chez Ikea en bas ? Moi, je n’avais pas du tout cet2013. « C’est une entreprise où il fait te appréhension et je trouve que l’image qu’a la ville est très injuste. bon vivre », dit-elle. Photo L’Alsace On est très contents d’être là et je mandé et obtenu sa mutation en Al- trouve que les Alsaciens sont très acsace. « Mes parents habitent à cueillants, très courtois. Et j’aime Niederbronn-les-Bains, j’avais envie bien la courtoisie. »