Jeanne d`Arc, un périple et un rayonnement extraordinaire
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Jeanne d`Arc, un périple et un rayonnement extraordinaire
Orléans et Jeanne d’Arc d’A Jeanne d’Arc, un périple et un rayonnement extraordinaire Le contexte Jeanne d’Arc naît en 1412 dans le village de Domrémy en Lorraine dans un contexte de guerre permanente entre le Royaume de France, alors dirigé par le dauphin Charles VII, et l’alliance formée par les Anglais (lors gouvernés par le Duc de Bedford, Henry VI étant alors âgé de 10 mois) is) et les Bourguignons (dirigés par le Duc de Bourgogne Jean sans Peur). La « Guerre de cent ans » Cette guerre permanente, dite « Guerre de cent ans », bien qu’elle fût l’objet de trêves parfois longues, était due du à une querelle de succession lors de la disparition de la lignée directe des capétiens. Edouard III d’Angleterre fit alors valoir ses droits sur le trône de France mais c’est Philippe IV, descendant indirect le plus proche de la famille royale capétienne, qui lui fut préféré. En 1415, après une trêve de près de 20 ans, la bataille d’Azincourt relança les guerres et les campagnes sur un territoire français morcelé et féodalisé. Les origines du périple C’est dans ce contexte de peur permanente, d’épidémies et de pillages dans les campagnes que grandit Jeanne d’Arc. A l’âge de 12 ans, elle dit entendre des voix, notamment celles de Sainte-Marguerite, Sainte-Catherine Catherine et de l’archange Saint-Michel, Saint lui intimant l’ordre de secourir le royaume de France et de le le libérer du joug des Anglais et des Bourguignons puis de faire alors sacrer le dauphin Charles à Reims. A la poursuite d’un idéal A 17 ans, elle entreprend donc d’aller quérir audience auprès de Robert de Baudricourt à Vaucouleurs pour obtenir une escorte. escorte. L’entretien se termine par un échec et Jeanne d’Arc retourne à Domrémy. Mais les « voix » ordonnent à Jeanne de revenir à Vaucouleurs, désormais occupée par les Bourguignons. Après avoir rencontré Robert de Baudricourt une seconde fois, ce dernier lui apporte finalement son soutien et sollicite une audience auprès du dauphin qui se trouve à Chinon. Lors de l’entretien, le dauphin, futur Charles VII se trouve caché parmi ses nombreux courtisans mais Jeanne d’Arc d’Arc ne s’y trompe pas, le reconnaît reconnaî et lui transmet sa requête. L’entretien de Chinon Durant l’entretien, le dauphin Charles remet alors sa confiance et ses décisions entre les mains de Jeanne d’Arc. Néanmoins, elle est dirigée vers Poitiers et est soumise à un examen de virginité. Le Parlement n’ayant ant pu trouver de preuves contraires à ses propos ou démontrer l’existence d’un maléfice, Jeanne peut alors partir et Charles la nomme Chef des Armées. D’un point de vue stratégique, le dauphin ne s’est jamais montré avide de guerres et fin général, et la promotion de Jeanne à ce rang ne peut alors que raviver les espoirs des territoires encore fidèles à la future couronne de France. Orléans Le 29 avril 1429,, Jeanne d’Arc arrive aux portes d’Orléans, et, furieuse de ne pas être amenée face aux Anglais après après plusieurs sommations, elle entre le soir par la Porte de Bourgogne dans la ville assiégée depuis plus de 6 mois, sous les acclamations. Le 4 mai, les Français partent à l’assaut de la ville sans elle. Jeanne les rejoindra et redonnera le moral au corps d’armée pour finalement mener ses hommes à la victoire. La prise des Tourelles à Orléans Malgré sa blessure lors de l’attaque des Tourelles le 7 mai 1429,, Jeanne d’Arc continue de combattre et finit par prendre possession du lieu grâce à l’aide des 3 capitaines de la ville : La Hire, Dunois et Xaintrailles. Concernant Dunois Dunois (surnommé le « Bâtard d’Orléans » en raison de son ascendance : il est le fils illégitime de Louis, Duc d’Orléans), il faut remarquer qu’il est le capitaine le plus reconnu pour ses ses s d’armes exceptionnels lors de la Guerre de Cent ans et a participer à de nombreuses batailles en compagnie de Jeanne d’Arc, et non pas uniquement la libération d’Orléans. La libération d’Orléans Le 8 mai 1429,, les Anglais lèvent le siège d’Orléans et se réfugient à Meung-sur-Loire. Meung Jeanne d’Arc est alors acclamée à travers toute la ville. Le 8 mai est depuis l’année 1430, 1430 l’occasion de commémorer le souvenir de la libération d’Orléans par Jeanne d’Arc lors des fêtes johanniques. Le sacre du dauphin Charles La reprise de Meung-sur-Loire, Loire, de Jargeau et de Beaugency, et après la victoire de Patay, Jeanne d’Arc détient une autorité incontestable qui lui permet même de décider si l’armée doit partir reprendre la Normandie, là où les Anglais tirent toute leur leur puissance, ou faire sacrer le dauphin à Reims. Ce sera cette dernière option que choisira Jeanne. Le dauphin et son armée entre à Reims le 16 juillet 1429 sous les acclamations. Le 17 juillet, Charles VII est sacré Roi, et peut pleinement assurer tout son pouvoir sur less territoires déjà ralliés à sa cause, ou nouvellement gagnés. Les premiers échecs L’échec du siège de Paris marque un tournant dans l’épopée de Jeanne d’Arc : en septembre 1429,, elle décide de lever le siège, devenue bien trop long, et de retourner vers la Loire avant l’arrivée de l’hiver, ce qui aurait privé les chevaux de nourriture et affaibli les troupes. Suite à ce revers, Jeanne d’Arc commence à se détacher du roi Charles VII et agit de plus en plus sans son consentement. Le Roi finit init alors par se lasser de la chose guerrière et finira d’ailleurs par dissoudre l’armée royale et retourner au château de Meung-sur-Loire. Meung Compiègne et la captivité de Jeanne d’Arc Le 14 mai 1430,, Jeanne d’Arc est devant Compiègne, alors assiégée par les l Bourguignons. Elle est capturée par Lionel de Vendôme, allié de ces derniers. Ensuite emprisonnée près de Noyon, l’Université (assemblée de théologiens) présidée par l’évêque Pierre Cauchon, à la demande de l’Inquisition de France, se voit remettre Jeanne Jeanne d’Arc. En juin 1430, elle est transférée au château de Beaurevoir. Les Anglais payent alors une rançon en décembre et obtienne la garde de Jeanne qui est de nouveau prisonnière au château de Bouvreuil à Rouen. Le procès et le bûcher En janvier 1431, Jeanne eanne d’Arc est remise à l’évêque de Beauvais, Pierre Cauchon et de nombreuses enquêtes sont entreprises, y compris sur le lieu de naissance de Jeanne, Domrémy, pour déterminer si elle est coupable des charges qui lui sont retenues : hérésie, manquement à la règle chrétienne, et près de 68 autres chefs d’accusations ! Débute alors son procès, où elle finit par abjurer lors de la prononciation de sa sentence. Les conditions de détention, les intrigues autour d’elle l’ont fortement affaiblie au point qu’elle est parfois obligée de revenir sur certaines de ses déclarations. Sa peine est par la suite commuée en prison à vie. Lors de sa remise en prison, on lui ordonne de quitter son habit d’homme. Le lendemain même, ses geôliers découvrent Jeanne de nouveau en habit d’homme. Débute cette fois-ci fois alors le procès de relapse (expression signifiant qu’une personne est retombée dans ses anciens travers, et par conséquent, qu’un chrétien est retombé dans l’hérésie). Jeanne d’Arc étant revenue sur son abjuration, cela d’elle une hérétique à nouveau et elle est confiée au bras séculier pour être brûlée vive. Le matin du 30 mai 1431,, elle est conduite Place du Vieux Marché à Rouen sur le bûcher. La pérennité d’une icône, au-delà delà de la mort Après le bûcher en 1431 vint le procès en réhabilitation ou procès de justification de Jeanne d’Arc. Se déroulant entre 1455 et 1456, le procès fut de nouveau ouvert à l’initiative de la mère de Jeanne d’Arc, Isabelle Romée. Ce procès visant la nullité du précédent procès de condamnation va voir défiler tous les témoins encore en vie et ayant connu Jeanne depuis son enfance jusqu’à sa mort. Finalement, la réhabilitation sera effective et le procès de condamnation déclaré nul, faute de d preuves d’hérésie suffisantes, isantes, et compte-tenu compte du rôle politique qu’a joué l’évêque Pierre Cauchon dans l’affaire. Beaucoup plus proche de nous, le 27 janvier 1894, Jeanne d’Arc est déclarée « vénérable » par l’Eglise de Rome. Puis, après de nombreuses polémiques religieuses, dans dans un contexte portant sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905, Jeanne d’Arc est béatifiée à Saint-Pierre-de-Rome Saint Rome le 18 avril 1909. Par la suite, Jeanne est finalement canonisée onisée le 30 mai 1920.