Une protéine du virus VIH-1 dégrade HLTF, une protéine de
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Une protéine du virus VIH-1 dégrade HLTF, une protéine de
Une protéine du virus VIH-1 dégrade HLTF, une protéine de réparation de l’ADN L'équipe de Florence Margottin-Goguet et Claudine Pique, de l’Institut Cochin (U1016/UMR8104 CNRS/Université Paris Descartes) vient de découvrir que la protéine Vpr du virus VIH-1 dégrade la protéine HLTF, une protéine de réparation de l’ADN, ce qui pourrait conduire à identifier de nouveaux mécanismes de restriction. En plus de leur rôle évident dans le maintien de l’intégrité du génome, les protéines de réparation de l’ADN participent à des processus cellulaires variés, y-compris la réponse immune. Des défauts de protéines de réparation de l’ADN sont mis en cause par exemple dans les syndromes SIOD (Schimke immune-osseous dysplasia) ou AicardiGoutières. Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) interfère avec les voies de réparation de l’ADN à plusieurs étapes du cycle de réplication du virus : la transcription inverse (conversion de l’ARN viral en ADN viral), l’intégration (lorsque le génome du virus s’insère dans le génome de la cellule hôte), et la détection de l’ADN viral par des senseurs intracellulaires. Dans ce contexte, la protéine Vpr du virus semble jouer un rôle très particulier puisqu’elle recrute différentes protéines de réparation de l’ADN. Des études précédentes de l’équipe avaient permis de montrer que le mécanisme d’action de Vpr reposait sur sa capacité à recruter une ubiquitine ligase particulière (DCAF1-DDB1-Cul4A). L’hypothèse avait alors été faite que Vpr pourrait induire la dégradation d’un ou plusieurs facteurs cellulaires préjudiciables au virus, à l’instar d’autres protéines du virus. Grâce à un crible protéomique hautement performant reposant sur la technologie SILAC (« Stable Isotope Labeling by Aminoacids in Cell culture ») couplée à la spectrométrie de masse (en collaboration avec la plateforme de protéomique 3P5 de l’Université Paris Descartes), la protéine HLTF impliquée dans la réparation des fourches de réplication de l’ADN, a été identifiée comme une cible privilégiée de Vpr. L’équipe de Florence MargottinGoguet a montré que Vpr utilisait l’ubiquitine ligase DCAF1-DDB1-Cul4A pour induire la dégradation de HLTF. Plusieurs observations sont particulièrement intéressantes : (i) la dégradation est rapide suite à l’apport de Vpr aux cellules, (ii) elle a lieu dans des cellules du système immunitaire cibles du VIH-1, lymphocytes et macrophages, (iii) elle est effective suite à un apport physiologique de la protéine virale via des pseudo-particules virales ou des virus. Ces résultats révèlent une nouvelle stratégie du virus pour contrecarrer les mécanismes de réparation de l’ADN de la cellule hôte. L’identification de HLTF en tant que protéine de réparation de l’ADN dégradée par Vpr est une porte ouverte vers l’identification de nouveaux mécanismes de restriction. HIV-1 Vpr degrades the HLTF DNA translocase The team of Florence Margottin-Goguet and Claudine Pique, from Cochin Institute (U1016/UMR8104 CNRS/ Université Paris Descartes) has just discovered that the HIV-1 Vpr protein induces the degradation of a DNA translocase, namely HLTF. This result could lead to the identification of new restriction mechanisms. In addition to their role in maintaining genome integrity, DNA repair proteins participate in other cellular processes including innate immune signaling. Immunodeficiency diseases may arise from defects in DNA helicases or translocases involved in the repair of DNA replication forks, as demonstrated for instance in Schimke immune-osseous dysplasia (SIOD) and Aicardi-Goutières syndrome (AGS). Crosstalk between the Human Immunodeficiency Virus (HIV) and DNA repair pathways occurs at different steps of the virus life cycle, including reverse transcription, integration and sensing of viral nucleic acids. In this context, the Vpr protein, expressed by both HIV-1 and HIV-2/SIVsmm lineages, has drawn much attention because Vpr recruits different DNA repair proteins. In previous studies, the team has highlighted that Vpr mechanism of action was dependent on its ability to recruit an ubiquitin ligase (DCAF1-DDB1-Cul4A), an enzyme responsible for protein degradation (Le Rouzic et al., 2007). Thus, the team put forward the hypothesis that Vpr could induce the degradation of one or several cellular proteins detrimental to the virus life cycle, as this is the case with other viral proteins. In order to identify cellular proteins that are degraded in the presence of Vpr, the team undertook a quantitative proteomic approach, based on a "Stable-Isotope Labeling by Amino acids in Cell culture" (SILAC) strategy coupled with LC-MS/MS mass spectrometry in collaboration with the proteomic plateforme of Paris Descartes University (3P5). The property of Vpr to be incorporated into virions and virus-like particles (VLP) was used to deliver the protein to target cells. Among more than 2000 detected proteins and about 1500 quantified proteins, HLTF appeared as a preferential target degraded by Vpr. The team reported that HIV-1 Vpr, delivered with VLP or infectious virions, induces the early degradation of HLTF in primary cellular targets of HIV, namely lymphocytic cells and macrophages. These results reveal a new strategy for HIV-1 to antagonize DNA repair in host cells. The discovery of HLTF as a DNA repair protein degraded by Vpr in infected cells paves the way for novel unexpected restriction mechanisms. Légende image La protéine Vpr du virus VIH-1 est incorporée dans la particule virale. Rapidement après l’infection, Vpr induit la dégradation de l’ADN translocase HLTF en utilisant l’ubiquitine ligase DCAF1-DDB1Cul4A. On ne sait pas aujourd’hui si HLTF contrecarre directement le virus. HIV-1 Vpr is incorporated into the viral particle. Soon after infection, Vpr induces the degradation of the DNA translocase HLTF, by hijacking the DCAF1-DDB1-Cul4A ubiquitin ligase. Whether HLTF directly counteracts the virus is presently unknown. Références http://m.pnas.org/content/early/2016/04/21/1600485113 Contact chercheur Florence Margottin-Goguet Institut Cochin, Inserm U1016 22 rue Méchain 75014 Paris Tél. : 01 40 51 66 16 - [email protected]