Mise en page 1 - uds
Transcription
Mise en page 1 - uds
Centre d’Études et de Recherches en Sciences Sociales L’état de la recherche En développement social dans Les sciences sociales au Maroc $" ! # CENTRE D’ETUDES ET DE RCHERCHES EN SCIENCES SOCIALES (CERSS) Siège : Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales de Rabat – Agdal Boulevard des Nations Unies, B.P. : 721. Annexe : 14 avenue d’Alger Hassan – Rabat Tél. / fax : 05 37 66 17 54 GSM 06 67 67 90 43 E-Mail : [email protected] Site Web : www.cerss.ma Abdallha Saaf Abderrahim EL Maslouhi Amina Touzani El Hadi Mekdad Jamila Cherradi Latifa Bouhsaini Mohamed Meiouet Mohammed Benidir Nadir El Moumni Saaf Abdelhak Saïd Bachaoui Said Bennis Salima Lahbabi Siham Sfani Soumaya Sbai Ont contribué à la production de ce document par des contributions écrites : Amina Touzani a également procédé à l’enrichissement de la bibliographie et à sa romise en ordre. !# ( "#'! !( $ (% !( # (% ! "$! $ # $ !(" $ #" & ) ! " "" " ! " I- Préliminaires L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc Le présent rapport tente de dresser un état des lieux général et sectoriel de la recherche dans le domaine des sciences sociales sur le développment social. Il se divise en deux parties : la première tente de faire, d’effectuer le bilan de la littérature disponible sur le sujet. La seconde présente des bibliographies générales et sélectives. Cependant loin d’être exhaustif, clos, a chevé, il se présente tel qu’il est comme un cadre ouvert susceptible d’être périodiquement mis à jour enrichi. 1- Lecture de l’état des lieux Le présent rapport a pour objet de faire le bilan de la recherche dans le domaine du développement social dans la phase actuelle. Au-delà de la tâche incontournable d’une définition du « social », il s’impose d’élaborer le récit épistémologique des recherches dans le domaine du développement social, de définir certains aspects techniques déterminants de la problématique, y compris la question des outils. Par ailleurs, il convient de prendre connaissance des nombreux instruments de collecte de la production en monographies, études, ouvrages, articles, enquêtes, publications spéciales qui existent en sciences sociales sur la question. 1.1. Objet du rapport 5 Ce travail se propose de rechercher, de collecter, de classer et d’analyser les études et recherches élaborées jusqu’ici par les différentes sciences sociales dans les domaines du Développement Social, de procéder à un recensement des travaux accumulés jusque-là par secteur, de construire un système référentiel , qui à long terme pourra devenir relativement exhaustif, un outil perfectible , afin de s’en servir comme outil de base, en vue de développer des recherches sociales plus poussées, qui pourront rendre la gestion du réel possible et plus aisée et sa maîtrise meilleure. Il s’agit d’une dimension nécessaire à l’élaboration d’une politique sociale basée sur la création d’un auto développement social qui pourra s’entretenir et peut-être se développer par lui-même dans le futur. 1.2. Définitions, délimitations Il importe de relever dés le départ un certain nombre d’éléments qui permettent de mieux délimiter la démarche : -« Le Social » et le « Développement Social » constituent des concepts transversaux : il est difficile de relever des limites claires et nettes entre différentes disciplines des sciences sociales concernant le social et/ou le développement social. Une grande partie des recherches de différentes disciplines concerne de manière directe ou indirecte cette problématique. -Il en découle une grande porosité des contours disciplinaires lorsque « Aménagement du territoire », « Géographie », « Economie », et bien d’autres disciplines relevant des sciences sociales renvoient les unes les autres sur la question du développement social. Ces considérations recèlent un grand impact sur l’objet de la recherche, qui du coup devient étude des politiques publiques sociales, quel qu’en soit le contenu : -Elles peuvent se rapporter aux besoins sociaux fondamentaux, en particulier lorsqu’il s’agit des politiques publiques de l’éducation, de la santé, de l’emploi, ou de l’habitat.. -Elles peuvent concerner la distribution ou de la redistribution des ressources maté- (Le Coz, Jacques Berque, P. Pascon, J. Drech..) jusqu’aux travaux actuellement commandités par des administrations, des organismes internationaux, ONG ; Les travaux de recherche réalisés au Maroc durant cette période reflètent de grandes divergences doctrinales et méthodologiques, mais également de fonds et d’ordre pratique. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc rielles, symboliques : politiques publiques salariales, de protection sociale.. -Elles peuvent concerner la mise à niveau de catégories sociales, depuis les couches moyennes jusqu’aux plus démunies, le rattrapage des retards accumulés par celles-ci, depuis le dépassement des déficits (situations des déséquilibres territoriaux jusqu’à la prise en charge de secteurs par l’Etat Social ou de questions non prises en charge par celui-ci, en passant par la recherche de situations plus équitables, égalitaires ou réalisant la parité : ainsi des politiques publiques visant à traiter des situations des déséquilibres territoriaux, les politiques du genre, des politiques de gestion de besoins spécifiques, les politiques menées en direction des handicapés, les politiques de lutte contre les pauvretés, les misères, les exclusions, les marginalités, les politiques d’amélioration de la qualité de la vie.. Ces différentes délimitations exercent des effets directs sur l’objet du rapport. Aussi l’étude doit-elle procéder l’identification et le recensement des études et recherches élaborées dans ces domaines : -L’élaboration de l’étude bibliométrique et de la compilation des bilans existants, ainsi des bilans disponibles. - L’observation de l’évolution des thématiques, agendas de recherche, paradigmes, marchés concurrentiels de production, modalités de réception, appropriation, utilisation des recherches dans la formulation, la présentation et la mise en œuvre des politiques sociales L’étendue des recherches disponibles est cependant fort impressionnante : -Depuis les recherches de type académique qui concernent une production développementaliste imposante aussi bien au niveau interne qu’international ; -Par ailleurs, dans le domaine de la recherche-action, les travaux réalisés recèlent une portée souvent considérable : depuis l’oeuvre des pionniers ainsi depuis les grandes œuvres de la sociologie coloniale, 1.3. Présupposés, tendances, anciens et nouveaux postulats De nombreux indices permettent d’élaborer un récit épistémologique du déploiement de la recherche sur le développement social au Maroc durant les décennies précédentes. Trois grandes phases peuvent être distinguées 1.3.1. Au cours de la première phase, les années 60 et 70, le paradigme dominant reposait sur l’idée que le développement social s’identifiait à croissance économique. L’indicateur déterminant le développement semblait alors le taux de croissance du PIB. Le sous-développement était appréhendé par les Institutions Financières Internationales à travers des grilles explicatives d’ordre quantitatif : PNB par habitant, croissance démographique, taux d'analphabétisme.. Certes, au cours de la même phase, des défis épistémologiques certains étaient posés par d’autres paradigmes et modèles explicatifs concurrents, comme par exemple celui de la dépendance… Au cours de cette période apparurent les travaux pionniers en matière de recherche– action, notamment les travaux réalisés sous la direction de Paul Pascon concernant les études rurales et agronomiques. 1.3.2. Au cours de la seconde phase, celle des années 80, à l’échelle universelle, le paradigme précédemment dominant a été remis en question. Les limites apparurent alors pleinement. La mise en question commence à at- 6 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc teindre le « noyau dur du programme » à savoir son « présupposé libéral». Durant ces années, l’impact du Programme d’Ajustement Structurel fut considérable. Le parcours observable au niveau des travaux de recherche réalisés au Maroc semble identique. Il fut d’ailleurs recouru à l’utilisation de manière extensive de la recherche-action en développement social au Maroc dans le cadre des projets de coopération internationale. On constate une sorte de processus d’appropriation utilisation des techniques de la recherche sociale dans les politiques publiques nationales pour une meilleure connaissance de l’environnement des projets de développement social concernés. 1.3.3. Les années 90 semblent marquer un tournant paradigmatique : les programmes internationaux du développement ont été refondus et redéfinis sur la base d’une nouvelle vague de travaux théoriques (A. Sen, J.Stiglitz…). On retrouve l’influence de leurs orientations dans le sillage des documents–clés parus à l’époque comme le Rapport mondial sur le développement humain (1997) du PNUD, ou le Rapport sur le développement dans le monde (2000-2001) de la Banque Mondiale. 1.3.4. Force est de constater qu’au- 7 jourd’hui, au Maroc, se déploie une domination progressive d’une recherche produite essentiellement dans le cadre de l’expertise, mais en même temps apparaissent de nouveaux concepts opératoires et de nouveaux outils : autonomie, appropriation (empowerment), émergence de l’ingénierie sociale et son appropriation discursive et opérationnelle, conception innovée des stratégies de lutte contre la pauvreté, l’Indice du Développement Humain comme vecteur d’une politique sociale internationale.. Cette nouvelle accumulation a fini par exercer un impact sur les politiques nationales, mettant l’accent sur de nouveaux angles de visibilité du déficit social, et participant á faire émerger ce que l’on pourrait appeler le tournant participatif. L’événement majeur réside dans l’émergence de nouvelles hypothèses et de nouvelles orientations comme la prise en charge de la dimension spatiale- territoriale, au delà d’une simple description monographique, la diffusion de la recherche plutôt de type évaluatif sur le degré de convergence des politiques sectorielles, les mutations spatiales et démographiques (petites villes, périmètres irriguées mobilité interne et externe, urbanisation du développement). Mais l’impact sur l’agenda de la recherche au Maroc ne s’est pas manifesté seulement á travers les angles d’approches des déficits sociaux, des hypothèses et orientations de recherches mais également á partir de l’apparition de nouveaux secteurs de la recherche : économie politique de la pauvreté, développement social et écologie , modalités de gestion du développement social (ex: partenariat , participation…) , femme et développement , économie sociale , en particulier la problématique question des activités génératrices de revenus, l’exploration de nouvelles trajectoires comme les dimensions culturelles- linguistiques et le développement social , sans oublier l’impact de la mondialisation économique .. 1.4.Les Outils Les aspects techniques de la recherche ne constituent une question technique qu’en apparence. En réalité, la question des outils recèle une signification déterminante du point de vue de sa position dans le débat, avant même l’examen des différents outils mis en œuvre. 1.4.1. Position des Outils S’intéresser aux outils signifie explorer l’action même dans le développement social - On doit cependant relever que les concepts d’évaluation de projets et d’impact des projets ont connu un développement plus important que ceux de la recherche en matière de développement social. 1.4.2. Typologie des Outils Dans le contexte marocain toute sorte d’outils ont été développés : - Les outils utilisés dans le cadre des projets de marketing social : Enquêtes Connaissances Attitudes et Pratiques (CAP); Enquêtes anthropologiques, enquêtes sociologiques, - Les outils utilisés dans les études de comportements : CAP, Représentations dans le cadre de projets de communication sociale, - Les outils utilisés dans les projets d’accompagnement social : enquêtes socioéconomiques et les diagnostics participatifs, dans le cadre de projets de changement ou de transition (habitat, investissement social, …) - Les outils utilisés dans les projets de développement rural : Etudes de base qui se reposent sur des enquêtes socio-économiques, les outils de l’approche participative (MARP, DR, …) 1.4.3. Les outils les plus utilisés Les outils les plus utilisés sont ceux de l’approche participative Ils sont mis en oeuvre dans toutes les étapes du cycle de projet au stade de l’identification : identification des besoins et des priorités ; au stade de la conception de la participation ; de la mise en œuvre ; et au stade du suivi évaluation. Relevons que parmi les méthodes les plus utilisées, figure la Méthode SWOT pour étudier un phénomène social pour une action. De même, la Méthode du Cadre Logique utilisée pour la planification d’un projet ciblée sur les objectifs. Dans le cas des expériences du développement social au Maroc , quelques enseignements méthodologiques peuvent tirés de l’application des techniques de la recherche-action : L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc - En présence des contraintes, la préoccupation des outils de recherches en développement social s’est fait sentir de manière sensible. Aussi certains outils ont été développés par les managers des projets (sociologues en particuliers) pour répondre aux problématiques de connaissances et de diagnostic : socio-économique, territorial, structurel, plus que d’autres. - elles ne constituent pas des prêts-àporter, - de nombreuses actions sur le terrain ont donné naissance à des savoir-faire pratiques non pris en charge par la théorie et que la recherche se doit de capitaliser dans le cadre des bonnes pratiques, - un travail de terrain seul permettra de recueillir les pratiques bonnes ou défectueuses : il s’agit là d’un horizon de recherche prometteur dans le domaine du développement social 1.5. Répertoires, outils bibliographiques, sources de documentation Il existe de nombreux bilans de recherches dans le sciences sociales qui permettent de recueillir des éléments bibliographiques dans différentes disciplines touchant au développement social comme par exemple : En prenant un des multiples exemples comme la revue éditée par l’ESI , n 4 , Rabat , s’intitulant « Sociologie marocaine, bibliographie » , il apparaît que le patrimoine recherches produit par les Marocains entre 1961 et 1987 peut être reparti selon leur options/ thèmes, la langue , la rédaction et le nombre : 8 9 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc Des références de base déterminent la production scientifique en la matière avant même l’action dans ce domaine. Aussi est-il nécessaire d’examiner l’état des recherches sur la pauvreté, ainsi que la littérature produite par ou relative à la Banque Mondiale. 2.1. Recherches sur la pauvreté La pauvreté apparaît comme un phénomène multidimensionnel. Elle constitue un phénomène qui détermine le processus du développement. Le paradigme de la pauvreté, quelque peu délaissé au cours des dernières décennies revient en force et s’affirme de plus en plus, par son ampleur, comme préoccupation prioritaire. La présente étude tente de couvrir les documents et ouvrages publiés à partir de 1980, sur le thème de la pauvreté au Maroc en rapport avec le processus de réflexion sur le modèle et sur la politique de développement à retenir. Cependant, il s’impose au préalable de contextualiser cette littérature. Depuis les indépendances jusqu’au Sommet Mondial pour le Développement Social tenu à Copenhague (mars 1995), plusieurs décennies se sont écoulées. La déclaration finale adoptée lors de ce sommet stipule qu’une grande partie des dépenses budgétaires et de l’aide extérieure devrait être consacrée au financement des services sociaux de base. En effet, il aura fallu plus d’une génération, pour que les organismes internationaux et les Etats prennent conscience de l’impact de la pauvreté et de ses conséquences actuelles et potentielles. On sait que l’idée que la lutte contre la pauvreté est collective et que tous les pays ont intérêt à y participer fut au cœur des objectifs du millénaire pour le développement. Certes les pays en développement portent la responsabilité de la réalisation des objectifs, mais le soutien international est aussi crucial. Il s’agit de cerner les étapes les plus importantes de ce processus global, à la fois sur le plan international et national. Sur le plan international, de nombreuses conférences spécialisées se sont tenues depuis trente ans. Les examiner aide à comprendre les raisons profondes de la prise de conscience et la lenteur apparente du passage du discours à l’application. Dès 1987, le Rapport de la commission Bruntland, rappelait en termes clairs qu’ « un monde inéquitable aujourd’hui ne peut pas être durable». Pourtant, il faut également reconnaître que le nombre des plus pauvres a augmenté, et que leur misère s’est aggravée depuis les indépendances. Le constat de départ de la déclaration de Cocoyoc , est‚ toujours d’actualité après tant d’années, tant de conférences plaçant la pauvreté au centre de leurs préoccupations et tant d’engagements internationaux non contraignants. Pour la Banque mondiale, la pauvreté se définit par un revenu quotidien égal ou inférieur à un dollar us : ainsi entendue, l’extrême pauvreté est la réalité quotidienne de 1,3 milliard d’êtres humains. De son côté, le PNUD, dans son rapport de 1999, rappelait qu’au cours des trentecinq dernières années, l’écart de revenus entre les cinq pays les plus riches et les cinq les plus pauvres a plus que doublé. La Banque mondiale définit un seuil de pauvreté économique comme première approche, à des fins de comparaison internationale. Les critiques font remarquer que la pauvreté constitue un fait social, psychologique, culturel, non réductible à la seule pauvreté matérielle. Celle-ci serait l’expression d’un mal encore plus grave. Depuis, la banque mondiale a fait un pas en avant. Elle semble être devenue plus "éclairée" et ses dirigeants plus "progressifs" – selon les standards de la banque mondiale – dans leur approche, en mettant l’accent, plus sur la réduction et l’atténuation de la pauvreté que sur le vieux slogan de l’ajustement structurel. Les progrès dans la compréhension de la pauvreté et des modalités de sa réduction sont, pour beaucoup, venus du PNUD et de Amartya Sen(2) , prix Nobel d’économie, dont l’organisation internationale reprend les concepts et notamment celui de "capability", c’est à dire L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 2 .Thématique générale. Problématique d’ensemble du développement social. 10 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 11 des potentialités réalisables d’un individu, qui se réduisent à peu de choses en situation de pauvreté. Pour Sen comme pour le PNUD, la pauvreté est‚ d’abord la traduction d’une absence de droits ou encore de l’insécurité, ou plus précisément des insécurités (insécurité économique, l’insécurité de l’accès aux biens publics, d’accès aux services de base associés à la citoyenneté). Pour mesurer la pauvreté et la richesse sur une même échelle, qui ne soit pas monétaire, Amartya Sen et le PNUD ont créé un Indicateur de développement humain, ou IDH, qui prend en compte le revenu, la santé, l’éducation, l’espérance de vie. Un tel indice montre bien que la pauvreté n’est pas réductible à un manque d’argent. En cohérence avec la définition du PNUD, il s’impose de tenir compte de l’analyse de Partha Dasgupta(3) qui définit la pauvreté comme phénomène de "dépossession" ou de "destitution". Cette approche incite à réfléchir sur les relations entre développement et pauvreté, sur la nature réelle des questions qui sont débattues et particulièrement cette tendance sans précédent à l’appropriation du monde et des droits sur le monde(4) . L’approche de la pauvreté comme dépossession présente l’avantage de suggérer des voies originales de lutte contre les facteurs qui sont à l’origine de cette pauvreté. Au clivage entre riches et pauvres pourrait se superposer un autre, entre d’un côté ceux qui possèdent des droits, d’accès, d’usage, de l’autre, ceux qui n’en ont pas. Au Maroc, à l’instar des pays en développement, la pauvreté prend plusieurs formes. Sa dynamique dépend des évolutions économiques et démographiques enregistrées depuis l’indépendance. Qu’elle soit de long terme ou conjoncturelle, la pauvreté sous toutes ses formes, a toujours existé même si elle n’a été reconnue et ainsi appelée que pendant la dernière décennie du siècle précédent. Depuis l’indépendance, la préoccupation des pouvoirs publics à remédier aux facteurs de pauvreté et d’exclusion sociale était exprimée et concrétisée par la création de nombreuses institutions, la mise en oeuvre de programmes sectoriels ou spécifiques et l’adoption de politiques supposées contribuer à la réduction des disparités spatiales et sociales. Les effets de tels programmes, saisis sur une longue période, ont dû permettre de réduire le taux de la population affectée par la pauvreté de 53 % en 1959 à 14 % en 2004(5) . Ainsi, selon les indicateurs usuels de mesure de la pauvreté, en matière de taux, ce phénomène affiche une tendance générale à la baisse mais reste à des niveaux élevés. Le classement peu reluisant du Maroc sur l’Indice du développement humain du PNUD (124ème position) a constamment constitué un coup de semonce pour le pays. L’évolution générale du contexte macroéconomique national et les effets des politiques économiques poursuivies, en particulier pendant et après l’application du programme d’ajustement structurel (1983-1991), expliquent en grande partie cette évolution et l’état actuel du phénomène. Si ce programme a globalement réussi dans sa dimension économique, en rétablissant les équilibres fondamentaux, il a conduit à des résultats plutôt mitigés sur le plan social. Son impact sur la pauvreté, ses niveaux et sa sévérité méritent d’être étudiés. Il convient de souligner que cette phase d’ajustement structurel est à l’origine de la phase actuelle centrée sur l’ajustement social dont les enjeux fondamentaux dominent le contexte marocain du début du 21e siècle. Cette réorientation sociale s’est réaffirmée par l’adhésion du Maroc aux objectifs du Sommet Mondial pour le Développement Social tenu à Copenhague en mars 1995. En effet, au cours de cette phase, le phénomène de pauvreté a fait l’objet d’intérêt particulier. Il sous-tendait les options et les stratégies de développement de la fin de la décennie quatre vingt dix et le début de la décennie 2000. L’une des initiatives la plus significative prise dans le cadre de cette période a été la publication en 1997, par le CERED (Centre d'études et de recherches démographiques) relevant du connaissance et à la traduction de la réalité, sur toutes sortes de questions. 2.2. La Banque mondiale et la problématique de l’ingénierie sociale au Maroc. Nul doute que la Banque Mondiale a impulsé et encouragé l’extension de la recherche autour des thématiques du développement social , en particulier la recherche-action , à travers un travail de construction de réseaux et de dissémination des savoirs à base d’ingénierie sociale . La recherche-action pour le développement social au Maroc s’en est donc considérablement beaucoup ressentie . L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc ministère de la Population, de l’étude intitulée : « Populations vulnérables: profil sociodémographique et répartition spatiale ». Cette étude propose une procédure de décryptage, chiffres à l'appui, en même temps que les moyens de rendre intelligible un des aspects inadmissible de l’environnement social au Maroc: la pauvreté. Cette étude s'inscrit dans une dynamique de franchissement d'anciennes lignes rouges. Dans ce même cadre le Haut commissariat au Plan et la direction de la statistique, en partenariat avec la Banque Mondiale ont mis en place un Observatoire des conditions de vie qui constitue le point focal pour l’analyse de la pauvreté. Cet organisme a pour objet la production et la dissémination des données relatives à la pauvreté et l’étude des tendances de ce phénomène. Dans cette perspective, le Haut Commissariat au Plan a également entrepris la publication de la «Carte de la pauvreté communale». Cette carte illustre la géographie de la pauvreté, commune par commune, dans les quelque soixante-dix provinces et préfectures du Royaume. Les études antérieures ont fait connaître la nature et la dimension de la pauvreté, l’élaboration de cette carte permet aussi sa localisation géographique. Ces travaux contribuent à traduire une réalité sur la pauvreté, mais ils ne sont pas les seuls. Car parmi les multiples voies de la connaissance, la voie artistique « qui est le langage privilégié de la conscience »(6) a le pouvoir de créer au sein de l’homme une résonance intérieure qui contribue à cette élucidation. On ne perçoit jamais de vérité, ou de vraisemblance de la pauvreté qu’en lisant "le pain nu" de Ahmed CHOUKRY. Le fait que l’œuvre de Choukri soit nourrie de personnages et d’évènements qui l’enracinent au plus intime et au plus particulier de la réalité de son temps la rend plus apte que les statistiques à traduire la réalité. Mais cette littérature est encore plus rare que les travaux sociologiques. Edward Saïd, a défini, le problème du genre de contribution que la fiction est à même d'apporter à la 2.2.1. Mise en réseaux et dissémination des savoirs sur l’ingénierie sociale La politique de la Banque mondiale dans le domaine de la recherche-action pour le développement social relève formellement d’un registre praxéologique, c’est-à-dire d’un agenda de recherche dominé par le souci de produire des savoirs empiriques tournés en priorité vers l’optimisation de l’action humaine sur son environnement. Dans cette optique, les modélisations théoriques, les investigations sur le terrain, la constitution de corpus statistiques et qualitatifs, etc.. visent moins à construire un cadre d’intelligibilité scientifique qui se rattacherait épistémologiquement à une branche déterminée des sciences sociales qu’à produire des « savoirs pratiques » à l’usage des dirigeants de la Banque et des gouvernements clients. Si aujourd’hui les acquis des sciences sociales ont tendance à imprégner discrètement les agendas et les programmes de recherche de la BIRD, ils ne le sont très souvent qu’à la faveur d’une appropriation sélective et en fonction de leur capacité à sophistiquer et à légitimer les dispositifs d’analyse et d’expertise échafaudés par cette institution. Il en est ainsi de la résurgence du politique au milieu des années quatre-vingt, contexte qui a imposé une remise en cause partielle du discours sur le développement et des grilles de perception et d’analyse jusqu’alors accréditées par les directoires de 12 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 13 Bretton Woods. Ces derniers ont alors senti le besoin d’intégrer des éléments issus des sciences sociales et de nouvelles théories économiques autres que le modèle néo-classique. Ils en sont venus à comprendre que la complexité des questions que posent le développement appelle la combinaison de méthodologies qualitatives diverses se ressourçant dans l’anthropologie sociale, la sociologie, la géographie, la science politique, la psychologie sociale, le droit, etc. Le choix a été porté en aval sur les théories de la société civile et l’analyse néo-institutionnaliste qui ont en commun de développer une conception restrictive et instrumentale de la qualité des institutions. Ces dernières sont hissées par les analystes de la Banque au rang d’un « capital social » à lui seul capable d’améliorer les aptitudes des populations et de lubrifier leurs interactions. « L’hypothèse institutionnelle» est massivement invoquée pour expliquer les « causes profondes de la pauvreté » : les sociétés qui prospèrent sont celles « dotées de bonnes institutions qui encouragent l’investissement dans l’équipement, le capital humain et les technologies performantes ». Dans le sillage de ce réajustement discursif, les chercheurs et experts de la Banque appréhendent les acteurs politiques comme des acteurs économiques ; l'individualisme méthodologique est étendu à toutes les formes d’organisation et à tous les agents de développement (les pauvres, les ONG, les Etats…). La théorie des choix publics, qui constitue la version la plus en vue de la vision néo-utilitariste de l’Etat, a été largement mise à profit : l’Etat reçoit la qualification managériale de « client » ; les hommes politiques et la technobureaucratie se comportent tous comme des acteurs économiques auxquels il conviendrait d’emprunter le langage, la rationalité et le comportement conformément au principe de maximisation du profit. La réticence à admettre les dimensions éthiques et politiques comme des fondements autonomes de l’aide au développement, sans qu’il soit besoin d’un discours économique pour les soutenir, surplombe l’ingénierie so- ciale de la BIRD et frappe ses interventions d’un faux-semblant d’apolitisme managérial. Cette évolution est d’autant plus notable que la mobilisation d’un savoir et d’un savoir-faire social résolument calqués sur les applications du management se présente aujourd’hui comme une exigence absolue de la mondialisation. La méthode managériale, qui, aux dires de ses nombreux adeptes, a déjà fait ses preuves dans les sphères de l’économie et de l’administration, mérite de s’étendre aux politiques du social, celles-ci ayant atteint un degré de complexité et de technicité assez élevé pour se hisser au rang d’une véritable « ingénierie sociale ». Selon le Dictionnaire critique de l’action sociale, cette expression remonte à Karl Popper qui avait évoqué le « social engineering» comme voie explicitant des méthodologies scientifiques de construction d’un savoir social visant la réduction des dysfonctionnements et des crises au sein de la société. Ainsi définie, l’ingénierie sociale correspondrait à toute « entreprise de régulation et de pacification des relations sociales qui, exercée à froid, présente l’originalité de se vouloir rationnelle, fondée sur l’étude scientifique des phénomènes sociaux. Elle peut alors s’exercer dans une vision instrumentaliste à travers des études d’optimisation, d’expertise ou encore de management ». L’intervenant social, empruntant à l’ingénieur sa capacité de construire des dispositifs opératoires, tente de répondre à des situations socioéconomiques critiques en substituant aux techniques d’action sociale traditionnelles de nouvelles formes d’intervention axées sur une transformation du fonctionnement des institutions, ainsi qu’une utilisation performante de la méthodologie de projet. La Banque Mondiale n’a pas manqué, de son côté, de s’approprier cette ligne d’approche manifestement praxéologique qui présente, aux yeux des ses dirigeants, le mérite de permettre un recentrage social du discours sur le développement sans avoir besoin de renier les soubassements libéraux et néolibéraux à la base du système de Bretton Woods. Ce dernier fut accusé d’être le sinistre artisan d’un modèle et guides pratiques, les rapports de suivi, etc. Cette intense activité éditoriale de la Banque cible un public très large qui s’étend aux cadres des gouvernements clients, aux acteurs de la société civile, aux chercheurs et spécialistes du développement et au personnel de la Banque. La transmission des savoirs pratiques sur l’ingénierie sociale se fait néanmoins essentiellement sous forme d’actions de formation et de diffusion didactique orchestrées par un personnel formateur spécialisé. La Banque mondiale a, en effet, lancé en 1996 une vaste initiative de transfert du savoir, en partant du principe que les « connaissances favorisant le développement sont un « bien public mondial » qui appartient à chacun. Cette pratique de réseautage global s’inscrit dans un programme d’envergure promu par les agences internationales de développement depuis au moins une décennie et qui consiste à assurer la « dissémination » des savoirs pertinents sur le développement par la mise en place de réseaux internationaux que l’on désigne sous le label d’« initiatives mondiales de partage du savoir ». Ces initiatives sont conçues pour favoriser un transfert national et plurinational des connaissances et pour renforcer les capacités institutionnelles et professionnelles des pays en développement ou en transition. Aujourd’hui, la Banque mondiale dirige le « Réseau mondial d’échange du savoir au service du développement » (GDLN). Administré comme un département de l’Institut de la Banque mondiale, le GDLN déploie ses programmes via des centres virtuels ou délocalisés de formation et de « téléenseignement » pour promouvoir l’acquisition et le transfert de connaissances au moyen de séminaires, de dialogues plurinationaux et d’enseignements à distance sur la problématique du développement. Ces centres sont dotés de la technologie nécessaire pour proposer des manifestations interactives faisant appel à des visioconférences, à l’enseignement électronique et à l’autoformation. L’Institut de la Banque mondiale (WBI) constitue néanmoins la structure principale de L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc d’aide au développement coupé des bénéficiaires ultimes, nuisible à l’environnement, agressant les sociétés locales, renforçant les inégalités et confortant les régimes autoritaires en place. En 1996, la Banque mondiale avait déjà entrepris un vaste travail de refondation et de critique introspective, qui sera plus systématiquement développé dans l’édition 2000/2001 du Rapport sur le développement dans le monde. A cette époque, la Banque Mondiale a officiellement adopté une nouvelle approche de la pauvreté, multidimensionnelle, fondée en particulier sur les apports théoriques d’Amartya Sen qui a abondamment écrit sur la valeur de l’élargissement du concept de pauvreté audelà de la « privation de revenu » pour y inclure la « privation des capacités de base », la fin du développement étant de produire des « capabilités » destinées à libérer le potentiel humain. Saisi sous ce rapport, le secret du développement est à chercher dans l’équité des circuits économiques et la lutte contre la vulnérabilité sociale, jusque là ignorées des dispositifs analytiques des institutions de Bretton Woods. Concurremment, mais avec moins d’ardeur, ces dernières invoquent d’autres paradigmes. Celui mettant en avance les « biens communs planétaires » (global public goods ou global commons), propose des issues inédites. Des économistes comme J. Stiglitz insistent sur l’existence de « biens publics » comme la « stabilité internationale » ou « l’équilibre social », qui peuvent justifier des mécanismes de redistribution au profit des « perdants du système ». Écartant toute vision caritative, la théorie des biens communs planétaires propose d’analyser le système économique mondial et d’y traquer les dysfonctionnements, sans complaisance a priori ni pour les pays pauvres ni pour les pays riches. Sur le plan de la production éditoriale, l’inventaire des travaux publiés par la BIRD embrasse une panoplie de publications allant des simples brochures de communication ou de vulgarisation jusqu’aux rapports annuels en passant par les bulletins d’information, les études et monographies sectorielles ou par pays, les manuels 14 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 15 conception et de mise en application de la politique de la Banque dans le domaine de la recherche-action pour le développement social. Créé en 1955, cet Institut – qui se baptisait jusqu’en 2000 « Institut de développement économique » (EDI) – gère aujourd’hui des programmes qui touchent plus de 120 pays dont le Maroc. Il conçoit et propose des programmes de formation et des séminaires, fournit des conseils de politique générale et aide les pays à identifier les compétences individuelles et les capacités institutionnelles et organisationnelles nécessaires. Les activités se déroulent sur place, dans les locaux de l’Institut à Washington, à l’étranger ou à distance grâce à des vidéoconférences interactives ou à des forums électroniques. L’Institut propose aux pays clients un soutien pédagogique pour identifier les domaines nécessitant un renforcement des capacités. A ce titre, il : 1.Propose des cours, des séminaires et des services-conseils adaptés sur des questions essentielles de développement telles que la réduction de la pauvreté, le développement durable, le développement humain et l’apprentissage pour le développement. 2.Dispense des activités de formation au bénéfice des élus locaux et nationaux, cadres, journalistes, enseignants, étudiants, responsables des organisations de la société civile, ainsi qu’au personnel de la Banque mondiale. 3.fournit des supports pédagogiques diversifié: supports écrits, manuels de cours, cassettes vidéo, sessions télévisées, vidéoconférences interactives, apprentissage en salle de classe ou distance, CD-ROM, études dirigées en ligne, forums sur le web, programmes radio, cercles de professionnels en ligne et listes de distribution électronique. 4.Mène des consultations sur les politiques sociales et économiques et publie des ouvrages, des études de cas et des documents de travail ainsi que des supports électroniques d’apprentissage. 5.Aide à la mise en place de réseaux de connaissance réunissant des praticiens aux intérêts communs et permettant à ces derniers d’échanger des informations et de comparer leurs expériences respectives. Ces réseaux facilitent l’échange et le partage des acquis avec des experts internationaux sur des cas concrets et incitent les participants à préparer des plans d’action qu’ils pourront appliquer à leur retour. 6.Accorde des bourses d’étude et de recherche (environ 350 par an) aux ressortissants des pays en développement et dispense annuellement plus de 1000 programmes d’apprentissage à quelque 80 000 clients dans plus de 120 pays. 7.Utilise et encourage l’utilisation du « Réseau mondial d’apprentissage pour le développement » lancé en 2000. Ce réseau relie quelque 70 centres d’enseignement à distance qui utilisent des technologies de communication à haut débit et sont équipés de systèmes interactifs de vidéoconférence et d’enseignement à distance. 2.2.2. La BIRD au Maroc : la recherche-action pour le développement social Les rapports entre la Banque mondiale et le Royaume participent d’une histoire dense et mouvante. Le Maroc a servi à ce bailleur de fonds de « théâtre expérimental » pour toutes les générations de réformes dont elle a été l’instigatrice. Des vieilles recettes ramenant la croissance au développement des infrastructures (1960-70) jusqu’aux rhétoriques actuelles sur l’empowerment, la microfinance et la Poverty Reduction en passant par cette médecine de choc qu’étaient les programmes d’ajustements structurels (1980-90), l’institution de Bretton Woods a toujours marqué de son sceau le débat scientifique et l’agenda publics pour le développement. Pour preuve, le Maroc politique et académique des années quatre-vingt était divisé sur la pertinence des préconisations des ses bailleurs de fonds. Salutaire selon les milieux optimistes de l’époque, le PAS fut, en revanche, placé par la frange anti-libérale des spécialistes marocains sous le signe d’un modèle s’écartant des exigences du développement autocentré. L’épaisse littérature critique sur le sujet pensait à l’époque que la stratégie de réajustement plaidée par les organismes de Bretton Woods et sa réception orthodoxe par les pouvoirs publics conceptuelle qui lui est propre (empowerment, autonomisation des populations, inclusivité, sélectivité, flexibilité, etc.). Le gouvernement marocain a aussi invoqué l’expertise de la Banque pour structurer sa maîtrise territoriale de la pauvreté. Sollicités par le Haut Commissariat au Plan, les experts de la Banque ont répondu par la préconisation d’une Poverty mapping, une sorte de carte de la pauvreté basée sur le couplage des données des enquêtes et du recensement général. Construite sous forme d’une base de données périodiquement actualisée, cet outil cartographique est destiné à préciser la définition spatiale des poches de privation sévère au niveau local le plus opérationnel. Les contacts de la mission de la BIRD au Maroc se font également intenses et d’une fréquence de plus en plus régulière avec les acteurs de la société civile et les milieux universitaires marocains comme en témoigne, par exemple, l’organisation à Mohammedia le 14 décembre 2006 en collaboration avec l’Université Hassan II des ateliers sur les « expériences internationales en matière de Développement communautaire participatif » ainsi que les assises de Fès tenues du 20 au 22 février 2005 sur les « Activités Génératrices de Revenus » (AGR). Nawafid, lettre d’information trimestrielle de la Banque mondiale au Maroc, constitue le principal support éditorial par lequel la membres de la mission de la BIRD à Rabat et, éventuellement, des spécialistes marocains ou maghrébins objectivent leur point de vue sur des thématiques ciblées ou font le suivi analytique des activités de la BIRD au Maroc. Paru initialement en mars 2004, ce périodique reçoit en janvier 2006 l’appellation nouvelle de Nawifid Maghreb accusant ainsi la volonté du département MENA d’élargir son activité éditoriale aux autres pays du Maghreb. La politique de la BIRD en matière de diffusion de l’information prend aussi appui sur un réseau de « Centres publics d’information ». Il s’agit de six antennes documentaires implantées à Rabat, Fès, Marrakech, Tanger, Mohammedia et Ifrane et dont la mission est de L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc sacrifiait trop les impératifs de l’Etat social aux seules logiques de « financiarisation» et d’équilibre macroéconomique. L’autocritique par la Banque mondiale de ses propres lignes doctrinales en matière de développement et le désenchantement idéologique d’un gros segment de l’intelligentsia marocaine ont favorisé, vers la fin des années quatre-vingt-dix, l’émergence d’un consensus minima entre la nouvelle élite gouvernementale et la BIRD sur le contenu de la politique de développement à suivre. Aujourd’hui, les analyses et les diagnostics que cette institution fait de la problématique du développement au Maroc sont partagées et ne paraissent plus susciter la suspicion habituelle des spécialistes marocains. Bien au contraire, ces derniers ont souvent tendance à s’approprier la terminologie, les prismes d’analyse et les procédures de construction de projets que la BIRD produit et s’applique à « disséminer » sur le plan local. Il n’est que de consulter les cursus universitaires, les thèmes de mémoire ou de thèse, la production journalistique et académique spécialisée, les rapports et travaux produits ou commandités par les organismes publics, le discours officiel sur les politiques publiques, etc.. pour saisir dans toute sa vigueur la capacité d’imprégnation des grilles d’analyses et des agendas de la BIRD au Maroc. L’ouverture à Rabat d’un bureau local en avril 1998 était destinée à approfondir cette tendance et à atteindre l’objectif de « dissémination des savoirs » qui est aujourd’hui un ingrédient décisif de la conception mondialisée de gouvernance. Du BAJ à l’INDH, les diagnostics et les travaux produits par les experts de la BIRD depuis Rabat ou Washington ont toujours fourni une plate-forme analytique préfigurant le débat public sur l’Etat social et encadrant le discours institutionnel et académique sur le développement au Maroc. Pour preuve, l’INDH est le produit d’une appropriation marocaine de ce que la nomenclature de Bretton Woods nomme « Programme communautaire participatif » (DCP). L’Initiative marocaine se ressource largement dans le répertoire du social engineering accrédité par la BIRD, avec toute la panoplie 16 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 17 constituer et de mettre à la disposition du public chercheur une base de données sur les opérations de la Banque et les travaux d’analyses réalisés par ses experts et organes propres. Les recherches menées par les experts du Département MENA à Washington comme par les membres du Bureau de Rabat ont connu ces dernières années une croissance exponentielle avec une nette tendance à privilégier les thématiques relevant du développement social. Les soucis d’opérationnalité, de transversalité et de sectorialité y sont dominants comme il ressort de la lecture des études et travaux produits sur le développement au Maroc (Cf. infra la bibliographie indicative). On note cependant une certaine prédilection des auteurs à focaliser l’analyse sur les conditions techniques, instrumentales, financières et institutionnelles des réformes à entreprendre au détriment d’une réflexion centrée sur les autres blocages structurels. Ainsi, les analyses centrées sur les outils du développement social (micro finance, cartes de la pauvreté, CAS, etc.) ont tendance à escamoter, du fait de leur ampleur, l’intérêt d’une mise en évidence critique des impasses socioéconomiques qui amortissent le processus de réforme engagé depuis une décennie. La BIRD ne font, du reste, que projeter sur le Maroc social les « recettes standards » de son ingénierie qu’ils n’hésitent pas à préconiser à d’autres pays clients dont le contexte et les prérequis du développement ne sont pas nécessairement analogues à ceux du Royaume. 3. Recherches sectorielles Cette partie du rapport tente de présenter une analyse des orientations de la recherche dans différentes disciplines des sciences sociales sur le développement social comme, le développement local, l’habitat et la gestion urbaine, les politique de la santé , la situation de la femme , l’économie sociale, la place et le rôle de la société civile, la question migratoire, la culture sous l’angle du développement territorial , les contenus culturels et humains dans le processus du développement social au Maroc. 3.1. Etat des lieux de la recherche en développement social : l’économie sociale Quelques exemples peuvent être développés dans le domaine de l’économie sociale, comme le micro-crédit, l’investissement socialement responsable. 3.1.1. Le micro-crédit Les écrits sur le micro crédit, comme ceux sur les AGR, ou l’Investissement socialement responsable restent pour l’heure fort limités. En réalité, cette indigence s’explique par le caractère nouveau de ces pratiques au Maroc. En dépit de ce caractère relativement récent de ce type d’expériences, en tant que corpus significatifs de l’économie sociale, elles témoignent de l’essor considérable pris par celle-ci. Cependant, les références se comptent à peine sur les doigts des mains. Dans la littérature disponible sur l’ensemble de ces questions la partie documentation brute, rapports d’expertise, voire informations, articles de presse paraît plus importante que celle représentée par la recherche de type social scientifique.. Si l’on prend comme exemple significatif le secteur du micro crédit, il y a plus de documentation brute que d’associations de micro crédits et loin s’en faut suffisamment d’investigations scientifiques. Le développement du secteur de micro crédit au Maroc remonte au début de la dernière décennie. Les références dans le domaine rendent compte de l'importance et de la couverture du secteur, du caractère émergent du phénomène depuis le cadre réglementaire et légal qui régit le secteur au Maroc, jusqu’à la structuration de la profession. La liste des principales AMC actives dans le pays, forcément courte, atteste largement de la relative nouveauté du phénomène. Le développement du secteur informel et l’accroissement du nombre de pauvres semblent avoir constitué les principaux facteurs ayant conduit à l’appel à l’innovation dans le financement des activités génératrices de revenus au Maroc. Le recours du gouvernement au secteur du micro crédit constitue un champ Aujourd'hui le secteur est relativement diversifié et compte 13 associations: trois AMC ont une couverture nationale, trois associations ont une couverture régionale, les cinq autres se représentent comme des associations de proximité, et sont issues de leur terrain d'action. Les 2deux dernières associations ne sont pas encore réellement actives. En effet, le secteur du micro crédit au Maroc, connaît un essor considérable avec plus de 1.034.162 clients actifs 31 Décembre 2006 . 75% de la part du marché est représentée par les deux plus grandes AMC du secteur (Al Amana et Zakoura), signifiant ainsi un véritable déséquilibre en taille. Cette réalité est à l’origine de l’absence de cohésion nécessaire pour le développement du secteur et présente le risque de son glissement vers la course à la taille et la réduction des coûts. 66 % des personnes bénéficiaires sont des femmes. Les femmes constituent une bonne part des clients servis, elles ont la priorité à l’accès au micro crédit dans la mesure où elles sont considérées souvent plus solvables que les hommes (2). Le nombre des salariés a connu à son tour une évolution importante, le secteur emploi plus de 3880 en décembre 2006. 1500 et 1236 sont respectivement les nombres des salariés de l’association Al Amana et la fondation Zakoura, ce déséquilibre en termes de ressources humaines est la conséquence de déséquilibre général qui affecte le secteur tout entier. Le taux de remboursement avoisine 99 %. De même, de nouvelles offres se voient le jour, comme cela est le cas principalement, aujourd’hui, du développement du crédit logement et de restructuration, d’innovations des produits de prêts en milieu rural, et à l’augmentation constante des crédits individuels etc. Dans le monde arabe et africain, le Maroc fait figure de modèle dans le secteur du micro crédit. Le pays regroupe plus de 47 % des micros entrepreneurs des pays arabes et touche le plus grand nombre de femmes (77 %)2. Les associations marocaines réalisent un travail remarquable sur le terrain. Certaines d'entre elles, telle qu’Al Amana et la fondation Zakoura, sont reconnues comme faisant partie des 20 associations mondiales leaders de la micro finance (3). Cette caractéristique d’espace non structurée est à l’origine du manque de structuration des recherches sur le secteur, voire même de collecte des récits d’expériences, ou de traitements des chiffres d’activités et des textes juridiques relatifs au micro crédits. Au terme du premier article de la loi nº 18-97 précitée, l'association de micro crédit est une association constituée conformément aux dispositions du dahir nº 1-58-376 du 3 joumada 1378 (le 15 novembre 1958) réglementant le droit d'association et dont l'objet est de distribuer des micro crédits dans les conditions prévues par la loi. La loi définit le micro crédit comme tout crédit dont l'objet est de permettre à des personnes économiquement faibles de créer et de développer leurs propres activités de production ou de services en vue d'assurer leur insertion économique. Il est important de signaler à ce niveau qu'il a été procédé à l'amendement de cette loi afin d'élargir le champ d'intervention du micro crédit (4). Ainsi, L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc d’intervention important dans la réappropriation des politiques publiques dans la lutte contre la pauvreté (1). Le programme MicroStart du PNUD a débuté en février 1998 et pris fin en décembre 2001, après une extension d'une année. Il a fourni une assistance financière et technique à six associations avec un budget opérationnel de 1.7 US$ millions, dont 150.000 US$ par association participante. L'appui du gouvernement et d'autres bailleurs de fonds a contribué considérablement aussi à son renforcement, notamment celui de l'USAID pour plus de 16 US$ millions destinés pour la totalité en faveur de l'association Al Amana. Les dernières années ont vu la création de la fédération nationale des associations de micro crédit (FNAM), du fait d’une volonté de rechercher plus de rationalisation dans les activités de création d'un interlocuteur unique porte-parole de l’ensemble du secteur pour mieux s'adapter aux besoins du terrain, ainsi qu'aux exigences des bailleurs de fonds(2). 18 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 19 le 6 mai 2004, fut promulguée la loi nº 58-03 afin d'autoriser les AMC à étendre leur champ d'action, elle permet au micro crédit de financer l'acquisition, la construction ou l'amélioration du logement ainsi que les installations électriques et l'alimentation en eau potable des foyers. De plus, un montant maximum de crédit de 50 000 DH a été fixé par décret pour avoir le label micro crédit. Cette somme a été ramenée à 30 000 DH, suivant la promulgation de la loi nº 58-03 du 6 mai 2004, qui modifie le texte par décret. La loi relative au micro crédit a institué un conseil consultatif du micro crédit (5), consulté sur toutes les questions se rapportant à l'exercice et au développement du micro crédit et qui donne son avis au ministère chargé des finances, notamment sur les demandes d'octroi et de retrait des autorisations pour l'exercice de l'activité de micro crédit. Le nombre et les modalités de désignation des membres du conseil consultatif du micro crédit ainsi que les modalités de fonctionnement dédit conseil sont fixées par décret (6). La loi a également institué un comité de suivi des activités des associations de micro crédit, composé de représentants de l'administration et qui veille au respect par lesdites associations des dispositions de la loi et des textes pris pour son application. La composition et les modalités de fonctionnement de ce comité sont fixées par voie réglementaire . De même, la loi a imposé aux associations de micro crédit d'adhérer à la fédération nationale des associations de micro crédit dont les statuts ont été approuvés par le ministre chargé des finances. Cette fédération représente le secteur dans ses rapports avec l'administration. Elle crée et gère les services communs, établis les règles déontologiques de la profession et propose au ministre des finances les actions qui favoriseraient le développement du micro crédit Les deux organes, en charge du secteur, sont donc le conseil consultatif du micro crédit et la fédération nationale des associations de micro crédit. Le premier est consulté sur toutes les questions liées à l’octroi et au développement du micro crédit. Le second a pour mission d’établir des règles de déontologie de veiller à leur respect et de saisir le ministre chargé des finances le cas échéant. Cette fédération est une force de proposition en vue du développement du micro crédit mais aussi l’intermédiaire entre l’administration et ces associations. Toute association doit adhérer à cette fédération. 3.1.2. L’investissement socialement responsable L’investissement socialement responsable (ISR) est un investissement individuel ou collectif effectué selon des critères sociaux, environnementaux, éthiques et de gouvernance d'entreprise sans occulter la performance financière. Pour certains, l’ISR est même « la déclinaison financière et spéculative du développement durable ». Autrement dit, l’investissement so- cialement responsable se définit comme la composante financière du concept de développement durable par lequel l’investisseur, au lieu de s’intéresser limitativement aux critères financiers - rentabilité et risque - utilise également dans sa décision d’investissement des critères extra financiers ; en l’occurrence les critères à caractère éthique, de gouvernance, social et environnemental. L'investissement socialement responsable est présenté comme une ''grande opportunité'' pour le Maroc afin d'assurer son développement économique, en diminuant autant que possible les inégalités sociales et en préservant son patrimoine naturel. Lors de la 3ème édition du cycle quinquennal ''les Intégrales de l'Investissement'', en décembre 2005 à Skhirat sous le thème l'Investissement Socialement Responsable'' (ISR), des responsables ont fait savoir que l’ISR, véritable opportunité pour se démarquer d'autres pays émergents concurrents, peut permettre aux acteurs économiques nationaux de s'impliquer davantage dans les échanges à l'échelle internationale. Ce concept semble s'imposer de par son importance dans les échanges internationaux, Concernant le résultat des intégrales de l’investissement, initiées par la direction des Investissements en partenariat avec la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), les initiatives locales ont été mises en relief. Des réponses à plusieurs questions ont été apportés sur la place de l’ISR dans le développement de la croissance économique, les critères qui le définissent , les caractéristiques des expériences réussies en matière d'ISR, et sur le diagnostic à établir de la pratique de l'ISR au Maroc. De nombreux experts internationaux du monde politique, économique et universitaire, ont partagé leurs expériences et ont débattu les thèmes portant notamment sur "le Marché de l'ISR et la promotion de l'investissement'' et ''le Baromètre de l'attractivité du Maroc". Les ISR au Maroc ne sont pas chiffrables, mais nombre de sociétés - l'Agence pour la promo- tion et le développement des provinces du Nord, l'Office national des pêches, l'Office chérifien des phosphates, BMCE Bank, l'Association des cimentiers du Maroc (ACM), Lydec ou encore Veolia - s'en réclament, et disent même « l'avoir pratiqué sans le savoir ». Premier investisseur institutionnel du royaume, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) a prévu de lancer quatre fonds à caractère responsable. « Le Code du travail adopté en 2003, les réformes économiques, la promotion du développement durable consacrée par la signature des conventions internationales ainsi que les progrès reconnus en matière de respect des droits de l'homme vont faciliter les ISR au Maroc, estime Abdesselam Aboudrar, secrétaire général de la CDG. Avec la Fondation Mohammed-V pour la solidarité et l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) lancée en mai 2005, l’investissement socialement responsable est déjà une réalité au Maroc. » L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc d'autant plus qu'il est ''valorisant'' pour le Maroc de prendre les devants dans une région du monde dont les décideurs économiques ne se sont pas encore appropriés la problématique de l'ISR, et partant permettra au Royaume de renforcer son attractivité et drainer davantage d'investissements étrangers. Selon un sondage électronique mené sur les entreprises marocaines et l’ISR, mené auprès d'un large échantillon de grandes, moyennes et petites entreprises nationales et présenté à cette occasion, la majorité de ces entreprises ont estimé que l’ISR est un thème ''sérieux et d'avenir'' pour l'entreprise et concerne en priorité, successivement, le gouvernement, les investisseurs, les partis politiques, les top managers et la société civile en dernier lieu. Il ressort aussi de ce sondage, mené par une agence européenne de mesure de l’ISR des organisations, que l’ISR devrait porter en priorité sur la bonne gouvernance, suivie notamment de l'éradication de la corruption et du respect de la législation sociale. Pour la majorité des entreprises, l'ISR est ''rentable'' à long terme aussi bien pour les actionnaires que pour la communauté et devra concerner l'entreprise nationale dès l'année prochaine. 3.2. Etat de recherche sur le local au Maroc Depuis les années postérieures à l'indépendance, et bien avant, le local a été l'objet de plusieurs recherches dignes d'investigation. La multidisciplinarité que revêtent ces recherches est due principalement à la diversité des plans et des échelles qu'intéresse en plein et en creux l'espace rural lui-même. Sous un angle culturel ou cultuel, le local équivaut à l'ethnicité et à l'identité culturelle de façon générale. Les études sociologiques et anthropologiques en témoignent (1). Perçu administrativement et juridiquement comme le territoire de l'Etat, le local fait l'objet des études de l'administration locale et du développement territorial (2) considérant le local comme un gigantisme bureaucratique de l'Etat social keynésien qui pousse à une décentralisation des pouvoirs et à une distribution des compétences en dépit du fait qu'elles ne sont pas accompagnées d'un effort de spatialisation à sa mesure. En articulant approches de territorialisation et analyses juridiques, les recherches sur la gestion urbaine ou la sociologie urbaine tendent à 20 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 21 combler les carences auxquelles sont confrontées à terme les réflexions sur le local en tant que territoire produit d'un texte de loi légiféré par le législateur ( 3 ). A cette conception du local en tant que territoires ayant des retombées sur les formes d'exercice du pouvoir, s'ajoute une autre qui considère le local à la fois comme une base géographique et infrastructurale des activités économiques et comme une dimension culturelle qui joue un rôle central dans le processus du développement. La décennie 1990 paraît comme une étape de renouvellement des perspectives par les géographes ruralistes ou urbanistes qui s'inspirent des approches qu'induit potentiellement la géographie sociale ( 4 ) Celle-ci est imprégnée par les courants anthropologiques et sociologiques en tant que jalons initiaux de la recherche sur le local. Pour certains d'eux, le local peut être défini comme une échelle spatiale liée à la dimension humaine de la vie quotidienne et qu'une communauté peut maîtriser, contrôler et organiser. A travers cette vison synoptique, qu'en est–il de l'étude de la recherche sur le local au Maroc? Quelle relation existe-t-il entre les nouvelles recherches et les précurseurs en la matière? Et enfin, quel bilan peut-on en faire et quelles perspectives peut-on prédire? 3.2.1. Les choix initiaux La société marocaine étant à dominante rurale, les études sociologiques et anthropologiques effectuées relèvent en majorité de l'espace rural se déployant en douar, jemaa, tribu, zaouia. Les choix initiaux sur le local au Maroc y perçoivent le triptyque : espace vécu, personne collective et originalité culturelle. Les travaux anthropologiques de J. Berque en constituent la grande illustration. Ce dernier s'interrogeait « si le développement en droit comme en fait, puise le principal de ses forces dans l'approfondissement de la personne collective, qu'est ce que cette personne collective? Une originalité avant tout… Or, cette originalité, sous ces prismes les plus concrets, se ramène aux liaisons d'une culture et d'un milieu physique… un peu partout, le progrès apparaît comme un désaveuglement des possibles, une réappropriation géographique qui fait jaillir aptitudes et ressources d'une remise en cause en contact de l'homme avec un milieu trop longtemps ignoré et intercepté » ( 5 ). Ce penchant théorique était fortement omniprésent dans les "Structures du Haut Atlas". L'originalité culturelle et la personne collective aident les communautés rurales de cette région à se prendre en charge. Elle correspond à un scénario où la tradition de la jemaa a permis à la population de survivre dans un environnement austère, à commencer par la nécessité de retenir l'eau et de contrarier la force aveugle de la pente et d'en tirer la vie". Pour survivre, les gens du Haut Atlas ont développé un des systèmes les plus ingénieux pour retenir l'eau, en taillant des gardiens dans les roches et en construisant des sagias", soit par canaux, soit par épandage"( 6 ). Au lendemain de l'indépendance de l'Etat, une nouvelle conception du local commence à se dessiner grâce à la restructuration qu'affecte le monde rural marocain. Cette confrontation était esquissée par les études de Pascon, A. Lahlimi. G. Lazarev. A en croire P.Pascon, à juste titre, la création des communes rurales laissant tout le monde sur sa faim , administrateurs et administrés. Pour lui, il s'agissait plus de prévenir des régularismes renaissants et de réunir des informations sur les desiderata des campagnes que de créer des organes capables d'initiative. Cela étant, les réformes sur l'administration territoriale au lendemain de l'indépendance n'est pas de ce fait uniforme du point de vue de l’ensemble des observateurs. La réforme de la jemaa et la création des communes rurales constituait une sorte de sésame mécanique susceptible de résoudre les problèmes de l'administration indirecte, de la rationalité administrative, de la participation paysanne, de la décentralisation administrative et de l'organisation syndicale. Le processus de structuration et de restructuration de la campagne marocaine connaissait à vrai dire un schisme entre trois modèles: une société patriarcale de type communautaire dont scientifique. Quel bilan porte t-elle? Quels contours dessinent-elle par rapport aux choix initiaux ? Quelles perspectives permettentelles de tracer? 3.2.2. Etat des lieux Premièrement, le local est considéré par les juristes par rapport au national, donc comme une périphérie par rapport au centre. Les travaux de Basri, Sedjari, Rousset, El Kadiri constituent à cet égard des jalons précurseurs en la matière. Selon cette littérature, la production territoriale au Maroc, sous sa forme communale, provinciale et régionale implique nécessairement la référence constante à l'ordre national: le principe d'unité nationale qui régit l'organisation sociale et politique exclut la coexistence d'ordres concurrents ou de systèmes à légitimités opposées. D'où le décalage certain entre l’administratif, l’institutionnel et le sociologique. De 1971 à 1984 et à 1997, la réforme sur le décentralisation et la régionalisation s'inscrivait respectivement dans la quête de l'équilibre - harmonie, de la rationalité-efficacité et, enfin, de la logique administrative de l'homogénéité –intégration. Eminemment prisonnière des analyses juridiques, et parfois influencées par la thèse de l’immobilisme et de la manipulation relevant de la science politique (Waterbury et Leveau), cette production littéraire sur le territoire n'est pas pour autant apte à décrypter l'articulation des sphères du pouvoir à vocation multiple dans un même territoire. Elle est dénudée, semble t-il, de tout effort de spatialisation en donnant le contrôle aux bœufs administratifs – juridiques sur les charrues sociologiques car enfermée dans des études de pure exégèse. En un mot, approche normative et thèse de manipulation ne suffisent pas pour analyser la distribution échelonnée et souvent complexe du pouvoir au niveau local. La combinaison entre la dimension sociologique et la dimension juridique est fort bien mise en exergue par une nouvelle génération de chercheurs. Il s’agit cette fois de géographes et de juristes, travaillant sur la gestion urbaine L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc le modèle est la communauté villageoise et dont la cellule de base de l'édifice social traditionnel est la jemaa du douar, une société makhzeniene dont le modèle est l'azib; enfin une société capitaliste dont le modèle est la ferme. L’avènement des deux dernières et leur extension étaient scandés par la consolidation du réseau de l'Etat. A tel point que les recherches su le local "rural" au Maroc au lendemain de l'indépendance étaient distinguées par un certain culturalisme de l'espace avec une certaine prééminence de représentations structuralistes (P. Pascon) et de la théorie de la segmentarité (E.Gellner, Hart, Berque), l'analyse de la vie politique locale est inextricablement liée au contexte central et fortement imbibées par ces pré-requis. Les travaux de J. Waterbury et R. Leveau se présentent fréquemment comme un renouvellement de l'étude sur le local dans les années 70. Ils sont magistralement les précurseurs de la recherche sur le local au Maroc. Malgré qu'elles soient, du point de vue de certains observateurs, dépourvus de tout effort de spatialisation et de territorialisation, ils ont décelé les modes de ré-articulation du pouvoir politique du local aussi bien urbain que rural ou intermédiaire. A la différence de Waterbury qui a mis le doigt sur les caractères segmentaires de la vie politique nationale, à l'image culturelle de l'espace local au Maroc et de ses acteurs, R. Leveau, quant à lui, centre l'analyse sur la thèse de la manipulation de toute nature. Mais les deux partent d’une hypothèse selon laquelle le centre domine toujours la périphérie. Ils ne quittent pas pour autant, dans l’analyse politique sur le niveau local, le poids de l’Etat makhzenien centralisateur. Désormais, à la fin des années 80, et au cours des années 90, une nouvelle génération de chercheurs marocains ont tenté de changer les angles d'approches aussi bien méthodologiques que théoriques de la recherche sur le local. A la fois juridico-politique et sociologique, des études de A. Saaf, A. Abouhani, Iraki, Ait Hamza, M. Shimi, M. Tozy, H. Rachik attestent de l’ effervescence d'une ère de décryptage 22 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 23 et la redistribution des pouvoirs dans les villes intermédiaires (Iraki et Abouhani). La remise en cause des thèses précédentes a été marquée par un regain d'intérêt par cette nouvelle génération. Aux manifestations de spatialisation que marque la production juridique et territoriale, s’ajoute le cortége des critiques envers les partisans de la thèse de la manipulation mécanique. Pour Abouhani, la thèse de la manipulation est fausse parce qu'elle ignore les ressorts de l’action notabiliaire. L'analyse des réseaux d'autorité et de compétence est faite comme si le pouvoir s'exerçait sans territoire ou plutôt comme si la territorialité n'avait aucun effet sur les formes d'exercice du pouvoir. Par ailleurs, la thèse de la manipulation apparaît aussi nocive d’un certain point de vue : en postulant la production des notables par l'Administration, elle rend inutile toute recherche sur les modes de formation des systèmes notabiliaire, dans la mesure où seule la connaissance de l'administration suffirait et où tout pouvoir prendrait racine et s'épanouirait dans les sphères bureaucratiques. Entre l'Administration et le notable, la négociation se déroule alors dans le cadre des circonstances locales et l'accent est désormais mis sur l'intérêt local et la recherche du consensus extraréglementaire. Bien évidement, les recherches de Iraki, á quelques exceptions prés, ont partiellement opté pour ces idées d'enracinement sociopolitique et de consensus extraréglementaire. Outre les recherches qui oscillent entre le juridisme et la spatialisation, les géographes, urbanistes ou ruralistes, surtout ceux de l’Université de Rabat, ont pointé, quant à eux, le doigt sur des essais de plusieurs plumes. L'approche territoriale est certes leur leitmotiv principal. Elle touche des axes variés : tourisme rural, mobilité socio spatiale, pastoralisme, migration et développement local. Mais le problème le plus important dans les contributions des géographes réside dans l'ethnocentrisme spécialisé. Ils donnent de l'importance au diagnostic territorial où l'analyse des portées des modes réarticulation des acteurs sur un terri- toire donné semble absent , Parce que l'approche territoriale est sciemment nécessaire pour l'analyse du local, un certain renouvellement des angles d'approche se réaniment à la fin des années 90. Ce renouvellement des perspectives a eu pour tendance d’inciter à repenser le local parallèlement aux nouvelles recompositions du pouvoir politique à l'heure de la gouvernance locale. Les travaux collectifs dirigées par A.Sedjari sont d'emblée un exemple significatif de ce renouveau théorique sur la dimension locale au Maroc. L'ensemble de ces travaux met le point sur les tendances modernes qui affectent la toute puissance de l'Etat et traite des nouveaux rapports qui se nouent entre le centre et la périphérie, entre le national et le local. L'idée de l'Etat se vide de sens pour faire prévaloir le principe du local, non pas dans sa conception instrumentale mais enfin de compte dans une unité de socialisation et de maturation. Mais ces nouvelles réflexions se heurtent à un certain populisme théorique dépouillé de tout savoir empirique dans la mesure où il est préoccupé par un discours normatif tant du législateur que celui des institutions de Breton Woods sur la bonne gouvernance et le développement durable. A la thèse du culturalisme, du juridisme renaissant, de manipulation, de segmentarité et de spatialisation s'ajoute en effet une autre élite intellectuelle qui voit dans l'approche socio anthropologique une grande pertinence en vue d'approcher autant que faire se peut les nouvelles mutations qu'affecte le local à l'épreuve de la prolifération de la culture des projets du développement local territorial (Tozy, Mahdi, Rachik, Bourbouse, Lazarev). En matière du pastoralisme par exemple, les réflexions de ces chercheurs tentent de mettre en évidence la nature des transformations et la manière dont elles affectent l'organisation pastorale et la vie des populations rurales. Ces transformations interviennent dans un contexte institutionnel marqué par le processus de désengagement de l'Etat, la libération de l'économie et la mondialisation des échanges. La recherche sur le local steppique a accompagné les mutations en cours 3.3. L’état de la recherche sur l’habitat et la gestion urbain Hormis l'importance de ces recherches sur le local, rural surtout, celles-ci se caractérisent aussi par le fait d’être parsemées d'embûches conceptuelles et méthodologiques, structurées par un discours normatif du développement durable à l’instar des réflexions précédentes. Elles sont, par conséquent, confrontées à un défi majeur. Chez cette nouvelle frange de chercheurs, les logiques de connaissance, d’évaluation et d'expertocratie se chevauchent et s'interpénètrent. La logique de la recherche tend à disparaître au profit d’une logique d’évaluation. Dans leurs relations avec les chercheurs, les ONG, ou généralement les bailleurs de fonds dans la perspective de l’aide au développement, veulent comprendre l’environnement de leur système social, notamment en évaluant les décisions stratégiques et programmatiques prises. Tout cela pourrait renforcer leur position par rapport aux chercheurs. La recherche sur l’habitat, la ville et la gestion urbaine de façon générale n’est pas indissociable de l’évolution que connaît la politique publique entreprise en ces domaines. La politique urbaine est toujours restée un stimulant indispensable pour les études et recherches relatives à la ville et à l’habitat. A titre d’exemple, l’intervention de l’Etat dans le champ urbain se manifeste par la collecte et la production d’informations officielles, à travers des enquêtes, l’élaboration des cartes, la prise des photos aériennes, etc., et ce, pour les besoins de schémas directeurs d’aménagement urbain (SDAU) et des plans d’aménagement (PA). La politique urbaine est, quant à elle, liée aux processus de démocratisation et de distribution des pouvoirs entre les instances intervenant en la matière ainsi que, de façon particulière, aux programmes de lutte contre les bidonvilles et l’habitat insalubre. Elle est donc en rapport étroit avec la question de la réforme. Chaque étape du développement de l’urbanisation et du phénomène de bidonvilles et ainsi de la décentralisation administrative est en rapport avec un tel angle d’approche. En définitive, les angles d’approche sur le local (sociologie urbaine, sociologie rurale, participation au développement, etc.) toutes les analyses partagent un souci principal. Celui-ci consiste dans la description du rôle des acteurs ou des « élites » du développement comme étant seulement des palliatifs de l’inefficacité de l’activité de l’Etat. Autrement dit, ils visent à étudier la requalification socioéconomique des territorialités, dimension clé de tout développement local. Il convient cependant de souligner que dans l’ensemble les efforts de reterritorialisation et de requalification sont souvent liés aux caractères hégémoniques des groupes stratégiques influents. Ces manifestations du politique, en tant que conflits de rationalités, de sous-traitance conflictuelle et du rôle palliatif lié aux insuffisances produites par le désengagement de l’Etat, les projets du développement « participatif » ou « contractuel » à l’heure de l’INDH , représentent de nouvelles voies que la recherche sur le local, le développement local et les acteurs pourraient peut-être redynamiser. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc et a proposé des solutions dans la perspective du développement durable. 3.3.1. Bilan de la période 1914-1946 : l’échec de l’habitat urbain Durant la période 1914-46, à une organisation territoriale et régionale autocentrée, s’est substituée une organisation spatiale extravertie. Dans les années 1930, les découpages territoriaux reposaient exclusivement sur les caractéristiques du milieu physique et proposaient des régions qui font ressortir des contrastes naturelles : le Rif et le voisinage méditerranéen, le bassin de Sebou, la Mesta ou le Maroc central, les chaînes de l’Atlas, le Maroc oriental et le Maroc saharien. Cette politique autocentrée et d’extraversion influe sur les mesures adoptées par l’administration de Protectorat en matière de l’urbanisme, puisque cette période s’étend de l’instauration de cette dernière jusqu’au lendemain de la seconde guerre mondiale. 24 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 25 La preuve en est que l’ensemble des textes législatifs ont porté sur les grandes opérations de travaux publics et réussi à encadrer et orienter l’organisation et l’expansion des villes, notamment la création de nouveaux quartiers des grandes villes comme Fès, Mekhnès, Marrakech, Casablanca, Rabat. Le phénomène prodigieux de la croissance démographique et surtout l’urbanisation, sachant que la population urbaine est passée de 10 % à 25% au lendemain de la deuxième guerre mondiale, dés le début de la décennie trente, a révélé ces insuffisances. Cette politique semble avoir connu ses échecs les plus patents dans le domaine de l’habitat marocain. Les urbanistes de cette époque avaient purement et simplement ignoré l’habitat « indigène », alors que en 1925, la sécheresse ayant frappé le pays avait entraîné un exode rural sans précédent en raison des dimensions alarmantes menaçant l’équilibre urbain de pires conséquences économiques et sociales. Il en résulta pour les médinas une forte densification, faute de structures capables d’accueillir et d’intégrer les flots d’immigrants. Celles-ci, sous prétexte de la protection de patrimoine culturel et architectural, n’avaient fait l’objet d’aucun projet d’extension. En 1930, la société marocaine, à son tour, subit de plein fouet les conséquences de la crise mondiale de 1929, et le secteur de l’habitat en particulier en pâtit lourdement. Les grands bidonvilles naquirent au cours de cette période autour des principales villes du pays et les douars bâtis avec des matériaux précaires et disparates surgirent un peu partout spontanément. Cette situation fut mise à profit par les spéculateurs qui investissaient désormais dans les zones suburbaines, achetant des terrains agricoles et réalisant des lotissements futurs sans équipements à l’intention des nouveaux migrants. Le bilan de cette période est largement négatif pour des raisons liées principalement à la conception et à la planification urbaine. Pendant ces trois décennies (1914-46), la législation marocaine en ce domaine était caractérisée par une courte vue. Pratiquement, toute l’œuvre normative relative à l’urbanisme avait un caractère purement réglementaire et opérationnel sans la moindre vision prospective. Son objectif de planifier le développement et l’aménagement des villes était relativement étroit et ses horizons limités. Dénudé de toute vision prospective, l’arsenal juridique de cette époque se préoccupait exclusivement d’englober les nouvelles villes européennes à créer. Le dahir du 14 avril 1914, véritable charte de l’urbanisme de l’époque, avait un champ d’application limité aux municipalités et aux centres délimités dont la définition a été établie par le dahir du 8 avril 1917 pour les premières et par le dahir du 17 janvier 1931 pour les seconds. Ce champ d’application des dispositions du dahir du 16 avril 1914 ainsi que les dahirs du 12 novembre 1917 et du 14 juin 1934, portant respectivement sur les associations syndicales de propriétaires urbains et sur les lotissements et morcellement, s’étendait aux agglomérations urbaines et aux îlots délimités dans leurs zones périphériques dans un rayon fixe à 5 kilomètres. Par rapport à la vision prospective nécessaire, les instruments de planification tels que les plans d’alignements et les plans d’aménagement sont demeurés négligeables et sont apparus désuets face à la croissance urbaine. L’urbanisme était alors considéré comme une affaire locale, et ses instruments se bornaient à un quadrillage des voies destinées à enserrer dans les limites de la localité, les constructions futures. En termes d’approches mises en œuvre au cours de cette période en matière d’urbanisme marocain, la recherche scientifique paraît pauvre quant à l’échec inévitable que subit la politique urbaine adoptée. Compte tenu de la large part représentée par la population rurale (85% en 1945), la recherche, beaucoup plus coloniale qu’autochtone, était orientée davantage sur la sociologie rurale, la géographie rurale, l’économie rurale , beaucoup plus que sur le champ urbain . De plus, l’habitat européen 3.3.2. 1956 – 1968 : une production limitée, le champ urbain négligé Sur le plan de développement de la décentralisation, cette période est compatible à l’évidence avec les tentatives de décentralisation industrielle en faveur des villes secondaires : Meknès, Marrakech, Agadir, Rabat Salé, Kenitra, Safi, Beni Mellal, etc. dont les plans d’aménagement comportaient à partir de 1948 des zones industrielles, mais dans l’esprit de la posture auto centriste gouvernant la décentralisation industrielle des villes principales. Au niveau institutionnel et normatif, Michel Ecochard devait à son arrivée, plonger l’action de l’Office Chérifien de l’Habitat en direction de l’habitat social et promouvoir des programmes d’habitat économiques destinés à résorber les bidonvilles, à décongestionner les médinas et assurer un habitat au plus grand nombre. Le service de l’urbanisme, dirigé par cet architecte urbaniste de renom, très actif sur le plan urbanistique à la fin des années cinquante, se transforme juste après l’indépendance en ministère de l’Habitat. Cela atteste de la volonté de l’Etat marocain nouvellement indépendant de poursuivre la mise en œuvre du programme Ecochard. La vie du ministère fut de courte durée et le service de l’urbanisme allait plonger dans un profond sommeil au sein du ministère des Travaux publics jusqu’en 1967. L’équipe Ecochard avait tenté un élargissement et un affinement des perspectives urbaines. Elle inscrivit son action dans une attitude prospective. Dans cette perspective globale, l’équipe a ébauché un rééquilibre entre les villes et les compagnes en prévoyant au pro- fit de celles-ci des plans d’équipement et d’aménagement. A cet égard, l’action Ecochard introduisit sans contexte les premiers rudiments d’un aménagement régional. Le changement de perspective et l’ampleur des problèmes à résoudre rendaient nécessaire la refonte totale de la législation relative à l’urbanisme. En un temps record, trois années, le législateur a adopté de nouveaux textes constituant le nouveau code de l’urbanisme. Cette refonte commença d’abord par le dahir 3 avril 1951 relatif au régime de l’expropriation pour cause de l’utilité publique considéré jusqu’alors comme trop sévère et dont l’assouplissement paraissait nécessaire. Ensuite, la législation d’urbanisme proprement dite a été reformée sans bouleverser le régime institué par le dahir du 16 avril 1914 puisque les mêmes instruments d’intervention des pouvoirs publics tels que les plans d’alignement, les plans d’aménagement et le permis de construire continuaient de régir la matière, le nouveau dahir du 30 juillet 1952 englobait un domaine bien plus large. Ainsi, si le champ d’application territorial du dahir de 1914 se limitait aux communes urbaines (municipalités et centres autonomes) et aux centres délimités ainsi qu’à leurs zones périphériques dans un rayon de 5 kilomètres, le nouveau dahir étend les dispositions de la loi aux « centres en formation », aux zones de banlieue et aux zones périphériques des communes urbaines et centres délimités dans un rayon élargi à 10 km ainsi qu’aux groupes d’urbanisme. Ce souci d’extension spatiale des dispositions juridiques de l’urbanisme répondait au souci d’englober à l’intérieur des périmètres soumis dans les documents de l’urbanisme, les lotissements insalubres, les bidonvilles et autres faubourgs situés autour des principales villes du pays. N’était l’absence des moyens administratifs, financiers et techniques, ces dispositions auraient, selon l’exposé des motifs du dahir de 1952, concerné l’ensemble du territoire et empêché ainsi toute génération spontanée et clandestine d’habitats là où elles n’avaient pas été programmées. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc importait plus que l’habitat « indigène ». Pour combler le fossé entre le Maroc utile et le Maroc inutile ,à l’origine de cette politique urbaine, l’administration de protectorat a inauguré un nouvel élan et une nouvelle période de l’aménagement urbain en faisant appel à un architecte urbaniste de renom : Michel Ecochard. 26 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc Des innovations ont également été introduites dans le contenu d’aménagement qui prévoit la création de zones d’habitat, de zones d’activités commerciales et industrielles, de voies et places publiques, d’espaces verts et espaces boisés, de terrains de jeu et de sport, d’édifices publics, d’installations de la vie sociale. 27 Ce corpus de textes juridiques composant le code marocain de l’urbanisme, malgré son champ d’application relativement étendue et l’œuvre considérable qu’il avait permis d’accomplir, était très en deçà des objectifs qui lui étaient fixés et incapable de résoudre les problèmes de logement. Il n’avait pas non plus couvert l’ensemble du territoire. L’action concentrée sur les villes, en particulier celles du littoral, allait renforcer les déséquilibres régionaux et rendre fondée la distinction entre le Maroc utile et le Maroc inutile. L’action en milieu rural a été, quant à elle marginale et indépendante de celle entreprise en milieu urbain, faisant croître davantage le fossé séparant villes et compagnes. L’Etat nouvellement indépendant hérita de cette situation. L’adoption le 25 juin 1960, du dahir relatif au développement des agglomérations rurales était précisément destinée à résoudre la situation héritée manifestant lacunes à ramifications multiples. En vertu de ce texte en effet, les agglomérations rurales situées en dehors des périmètres définis pour l’application de la législation sur l’urbanisme, ont été dotées de plans de développement fixant les alignements, réglementant les lotissement et instituant le permis de construire. De façon caricaturale, l’objet du plan de développement des agglomérations rurales est de définir, si besoin est, les principaux modes d’utilisation des sols, notamment les zones d’habitat de type agricole et non agricole, les zones de commerce et d’industrie et les zones où toute construction est interdite. Cependant, la législation relative à l’organisation de l’espace aussi bien urbain, relevant d’Ecochard, que rural, légiférée après les an- nées de l’indépendance, a connu des limites qui tiennent à plusieurs facteurs. Particulièrement, saisir l’espace urbain avec le dahir de 1952 ou rural avec le dahir du 25 juin 1960, dans ses dimensions géographiques stables et non dans les rapports entre les deux espaces, oblitère la vision des aménagements y afférents. Or, les rapports qui prévalent entre les agglomérations rurales et les centres urbains, unités dynamiques, sont évolutifs et peuvent aller dans le sens, soit d’une extension de ceux-ci au détriment de celles-là, soit d’un renforcement de celles-là et d’un déséquilibre entre villes et campagnes aboutissant à une armature nationale harmonieuse. Dans les textes juridiques, réglementant le développement urbain pendant cette période, dominent et abandent les procédés juridiques classiques de commandement. Il s’agit de normes impératives, de mesures de police administrative avec leurs cortèges d’autorisations, d’interdictions, d’injonctions, de contrôle et de sanctions. Les documents d’urbanisme subissent ainsi la logique du droit déterminé où il n’y a pas de place pour l’aléatoire qui correspond pourtant mieux au phénomène de la croissance urbaine et à son rythme accéléré, alors que l’urbanisme prévisionnel, de par son aptitude à se projeter dans le long terme et de couvrir des aires spatiales étendues, se caractérise par la nature juridique moins impérative des instruments de planification urbaine et la souplesse de ces derniers. Au cours de cette période, la production scientifique se caractérise par la prédominance des monographies urbaines en ce qui concerne les recherches universitaires avec quelques grands titres tels que « Fès avant le protectorat» de Letourneau, « Casablanca » d’André Adam, « Marrakech » de Derdum, « Salé » de Naciri. L’habitat « indigène » et du « plus grand nombre » ainsi que des préoccupations de planification urbaine ( Il s’agit de la deuxième période de forte production de plans d’urbanisme sur la plupart des villes couvertes par les premiers plans de Prost mais également d’un certain nombre de petits centres dont on pressentait une imminente forte croissance L’échec de corpus législatif à résoudre les problèmes de logement se manifeste dans la vision qui gouvernait les programmes de lutte contre les bidonvilles. Durant cette période, on assiste au prélude de l’approche hygiéniste urbaine. Les premières opérations de recasement des bidonvilles qu’édicte juridiquement la création de l’Office Chérifien de l’Habitat en 1944 ne réalisent que des actions ponctuelles d’intérêt local et ne pouvaient avoir qu’un impact réduit sur les problèmes posés par l’extension de l’habitat insalubre. En 1946, des programmes de grande envergure vont être conçus et réalisés, constatant que « pendant 35 ans on a oublié les Marocains », Ecochard, l’architecte urbaniste du Protectorat substitue aux conceptions culturalistes de la période Prost, un habitat quantitatif résolument tourné vers le grand nombre. Durant les années cinquante et soixante, les actions en matière de résorption des bidonvilles étaient dotées, de façon expresse, d’une vison hygiéniste urbaine, héritée de la colonisation qui considérait le bidonville comme synonyme de saleté et source de nuisances et de violences urbaines. Cette vision consistait en une politique de démolition des implantations et de transfert des ménages dans des cités de recasement à la périphérie des villes, sur des sites aménagés en trames avec des degrés d’équipement variable, allant du point d’eau et WC publics, au logement sommaire construit sur un lot entièrement équipé. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc tel Khémisset…) pour ne pas dire d’aménagement du territoire constitueront les principaux thèmes d’intérêt de l’administration. Les études, rapports et notes sont quantitativement importants et les premières années de l’indépendance n’apportent pas de profonds changements dans les préoccupations. Elles portent essentiellement sur d’éventuelles interventions directes ou indirectes de l’Etat avec, plus rarement sur des évaluations ou réflexions d’ordre plus théorique. L’évaluation des besoins en habitat « social » et les modèles convenant au mode de vie « marocain » feront l’objet de nombreuses études. Le Ministère des Travaux Publics, chargé pendant cette période de l’Urbanisme et de l’Habitat, a mené des recherches sur les normes de surface, l’insertion du patio, des choix d’habitat collectif ou individuel, unifamilial ou bi familial, sur les transformations qu’ont apportées les habitants aux trames 8 x 8 m d’Ecochard et les leçons qui pouvaient en être tirées. Les lotissements, l’habitat économique, les médinas, les îlots insalubres et les bidonvilles, deviennent la cible essentielle de l’Etat au lendemain de l’indépendance quelle qu’en soit la vision prédominante. L’habitat n’est pas inséré dans un schéma global ou dans une analyse de causalité ou de compréhension fine des mécanismes urbains dans leur ensemble. 3.3.3. 1968-1975 : Prééminence de la recherche urbaine institutionnelle Encore une fois, force est de constater l’entrelacs évident entre l’aménagement du territoire urbain et le réaménagement des structures territoriales régionales qui l’identifient. Le système régional de 1971 a montré tôt ses limites. Qualifiée d’introuvable équilibre, la régionalisation de cette époque ne réalise que partiellement ses objectifs, et cet échec n’est que l’expression du décalage entre les décisions et la pratique, entre le cadre institutionnel prévu et les limites inhérentes à son fonctionnement: centralisation du processus décisionnel, absence de coordination entre les différents groupes chargés de l’exécution des orientations régionales, aggravations des disparités socioéconomiques et des déséquilibres régionaux, blocages d’ordre institutionnel et politique. Au cours de cette désharmonie, la situation a empiré avec l’accélération du rythme de la croissance urbaine faisant passer la population urbaine en l’espace d’une décennie de 3 389 603 habitants en 1960 à 5 409 725 habitants en 1971, soit une augmentation de 59.6%. Ce phénomène qui concernait particulièrement les villes du littoral atlantique et les grandes cités traditionnelles comme Fès, Marrakech, Mekhnès a fait craindre aux responsables politique l’anarchie et rendu leur action impérieuse. Le recensement de 1971 révéla une situation 28 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 29 urbaine catastrophique : la moitié des logements constituant le parc immobilier urbain national était jugée défectueuse. Ce constat avait contribué, entre autres, à la création de nouvelles structures d’intervention en vue de la réalisation des lotissements et de logements économiques qui verront le jour à partir 1975. Cet intérêt politique nouveau pour l’espace urbain qui n’était pas par ailleurs, accompagné d’une allocation des crédits budgétaires importants entre 1968-1972, entraînera la transformation du service de l’Habitat, de l’Urbanisme en un ministère à part entière, nommé Ministère de l’Habitat, de L’Urbanisme, du Tourisme et de l’Environnement. La circonscription de l’habitat et de l’urbanisme a été la première à proposer les solutions appropriées à la fois aux inégalités de développement interrégionales et aux distorsions entre villes et campagnes, ainsi qu’au phénomène de l’urbanisation. ont été associés un « service de documentation et d’information » (le SDI) et un Groupe de liaison avec l’université (GLU). Le CERF avait notamment pour mission d’agir comme cellule de programmation en matière d’urbanisme et d’habitat et d’entreprendre des études méthodologiques indispensables pour faciliter l’application des solutions retenues en matière d’urbanisme, d’habitat et d’aménagement. A cette fin, le CERF devait expérimenter les théories appropriées relatives à ces domaines. Il a réalisé de nombreux travaux jugés d’un grand sérieux, en particulier dés 1969, un projet de loi-cadre de l’aménagement urbain et rural, où toute évidence , les perspectives en ces domaines s’étaient élargies et affinées. En effet, celle-ci, après avoir été rattachée depuis 1955 au ministère des Travaux publics, a été transférée en 1967 par arrêté du ministre de l’intérieur en date du 87 août 1967 sous le nom de la direction de l’aménagement du territoire. Devant les oppositions du Ministère des Travaux publics notamment, cette dénomination fut modifiée par le décret royal du 14 novembre 1967 et devint la direction de l’habitat et de l’urbanisme avec des compétences théoriques réduits. Mais cette structure devait se révéler le maître d’œuvre en matière d’urbanisme prévisionnel et d’aménagement global du territoire. Ce projet qui visait à abroger et remplacer le dahir de 1952 sur l’urbanisme, bien qu’il ne soit jamais entré en vigueur, a inspiré l’administration qui adopté et mis en œuvre les nouveaux instruments d’urbanisme prévus. D’ailleurs, les acteurs du plan quinquennal 1973-1977 se sont référés á ce texte dont une grande partie reproduit intégralement les propositions et idées du CERF concernant l’habitat, l’urbanisme et le développement régional. Ce projet de loi-cadre a également connu, quoique de manière partielle et limitée, un début d’application. Il fut mis fin à ces tâtonnements avec l’élaboration du schéma directeur d’aménagement urbain (SDAU) du Grand Casablanca consacré juridiquement et faisant exception à des années d’urbanisme prévisionnel de fait. Les pouvoirs publics avaient mieux compris l’étroitesse des liens entre l’urbanisme et l’aménagement du territoire. La direction de l’urbanisme et de l’habitat avait donc mis à profit l’inactivité gouvernementale dans ces domaines pour préparer les voies et moyens d’une action globale dans les domaines de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire. Un organe pluridisciplinaire fut institué à cet effet : Le Centre d’expérimentation, de recherche et de formation (CERF) auquel Au niveau régional, le projet de loi-cadre propose l’élaboration d’un instrument d’aménagement régional appelé schéma de structure et d’orientation (SSO), présenté comme devant s’appliquer à la région comme « un espace économique de dimension idéale dans lequel il est possible à la fois de coordonner les interventions publiques et privées en étroite concertation, de contrôler avec efficacité l’évolution de la planification, d’assurer une participation effective des élus et forces vives, d’emporter l’objet de recherches approfondies. En matière d’aménagement et de planification régionale et urbaine, les schémas de structure et d’orientation SSO et les schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme seront préconisés. En matière d’habitat, de nouvelles approches font leur apparition. La recherche des moyens d’amélioration et d’intégration est plus recommandée que des moyens répressifs. Cette optique ne pouvait prendre place qu’en restituant l’habitat précaire et les conditions de vie de ses habitants dans un contexte plus large. Des recherches sont menées sur les différents types d’habitat (standards, technique, densités) existants et à créer, ainsi que toute une réflexion sur les normes à appliquer dans les interventions sur l’habitat « économique » et « social », sur les moyens d’abaisser les coûts de la construction en vue d’en améliorer l’accessibilité au plus grand nombre à travers les recherches de matériaux locaux (béton de terre stabilisé, plâtre, roseau…) Les bidonvilles, les médinas, l’habitat économique constituaient, là aussi, l’objet essentiel des recherches et études menées pendant cette période, qui s’appuient sur la reconnaissance de l’existant sur le terrain. Au niveau de lutte contre les bidonvilles, le Ministère de l’Intérieur proposa en 1970 une nouvelle politique vis-à-vis des bidonvilles dont l’objectif est d’assurer leur accession à la propriété du lot de terrain où ils sont installés. Cette nouvelle politique s’appuie sur un nouveau programme d’action de lutte contre l’habitat insalubre : il s’agit des zones d’équipements progressifs intégrés au programme d’action du plan 73-77 qui a souligné la nécessité de réaliser ces opérations tout en les répartissant en deux catégories : les ZEP 5 et les ZEP 15. Cependant, la construction de logement social, souvent situés loin du lieu d’implantations des bidonvilles, n’a pu permettre leur résorption. Un nombre élevé de propriétaires de bidonvilles ont revendu ces maisons, soit pour réaliser un gain substantiel, soit parce qu’ils refusaient de quitter l’environnement auquel ils s’étaient habitués. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc enfin une adhésion des citoyens propres à renforcer la cohésion, de la communauté régionale». Cette ébauche de l’image future qui constitue le schéma de structure et d’orientation se compose de trois parties : - la première consiste dans un plan de développement à long terme établi après une étude générale de la zone considérée et après qu’aient été obtenues des instructions au niveau central quant aux potentialités et options de développement qu’il est souhaitable d’y mettre en œuvre ; -la seconde partie est constituée par un plan d’aménagement à long terme, fixant le devenir et la hiérarchie des agglomérations, les grands équipements à réaliser et les structures d’accueil à mettre en place pour accompagner les actions de mise en valeur ; -la troisième partie consiste dans un programme d’action intégré , prioritaire, réalisable durant le plan national de développement économique en mobilisant les crédits des départements ministériels, des collectivités locales et des établissements publics concernés. Les thématiques et modes d’approches de cette époque sont fréquemment prisonnières d’une vision institutionnelle et d’une posture technico-normative. En tout état de cause, les travaux du CERF avaient trois caractéristiques : les recherches et études se situent à plusieurs échelles (aménagement du territoire, aménagement régional, réseaux urbains, aménagement urbain, opérations d’habitat). Les recherches ont concerné le fonctionnement urbain à travers l’ensemble de ces secteurs : population, habitat, emploi, circulation, transports, équipements d’infrastructures et de superstructures, gestion et ressources municipales. Elles sont largement ouvertes sur « la pratique d’intervention », allant même jusqu’à la servir. L’expérimentation et la mise en place des mesures d’accompagnement juridiques, financières et réglementaires font également 30 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 31 Une partie des recherches a essayé d’autonomiser la sphère technico-normative non pas par rapport aux contextes géographiques et économiques, mais par rapport aux contextes socioculturels. Tandis qu’une autre partie se fait essentiellement en termes d’espace physique dont l’objectif essentiel est l’action opératoire, avec également pour cette période, une faiblesse des évaluations et des approches socio anthropologiques auparavant prédominantes. De plus, un certain nombre de travaux sont réalisés sur les médinas prises comme modèle historique architectural, qui allant de la description monographique à des travaux proposant des solutions d’adaptation aux conditions actuelles, à la richesse des modèles inspirés de la tradition actuelle. Comme l’ont fort bien mis en lumière certains analystes, il s’agit de l’habitat sans l’habiter qui est le plus souvent présenté ou encore l’habitat traditionnel réduit à la seule catégorie « bourgeoise » et où l’histoire sociale et la sociologie sont fort absentes, alors qu’elles devraient aider à reconstituer le quotidien, les fonctions, les symboles. 3.3.4.1976-1986 : un tournant de la politique urbaine : le développement de la recherche universitaire et l’affinement des études « administratives » La multiplication des émeutes et turbulences urbaines, tout au long des années quatre-vingt, a incité ipso facto les différents appareils de l’Etat à intervenir d’une manière massive et multidimensionnelle dans le champ urbain dans sa globalité. A partir de 1981, après le passage du département de l’Urbanisme attaché au Ministère de l’Habitat à celui de l’Intérieur, ce sont les agences urbaines, crées à partir de 1984, qui vont assurer l’élaboration des SDAU et des PA, constituant, à vrai dire, l’aboutissement d’années entières de tâtonnements dont la période précédente. L’Etat remet en cause tous les SDAU en cours d’élaboration afin de lancer, en revanche, de nouveaux documents d’urbanisme. Cette période est concomitante avec le dahir de 1984 qui institue une nouvelle confi- guration de régionalisation administrative. La dualité efficacité – rationalité, qui était le produit de celui-ci, résulte alors d’une nouvelle approche et de nouvelles orientations en matière de développement pour affronter les problèmes sine die des turbulences urbaines, et, par la suite, du poids démographique, de l’exode rural, de l’aggravation des unités régionales, du sous-emploi, du déclin ou du bouleversement des anciennes élites rurales, de la diversité des demandes sociales et des difficultés inhérentes à la gestion centralisée du territoire. Paradoxalement, les différentes interventions de l’Etat dans le champ urbain correspondaient à l’adoption du PAS, à partir de 1983, sous l’égide de la FMI et la Banque Mondiale. Le PAS oblige l’Etat à adopter des mesures d’austérité et à geler ses investissements publics. Cela ne l’a pas empêché cependant d’investir de manière substantielle dans le champ urbain au cours des années quatre-vingt, plus particulièrement dans l’élaboration des instruments de planification urbaine, dans l’infrastructure urbaine, dans les équipements administratifs, dans le logement social et dans le transport urbain public. Institutionnellement, le nouveau contexte politique a également permis la création en 1981 de l’Institut National d’Aménagement et de l’Urbanisme (INAU) et de l’Ecole Nationale d’Architecture (ENA). L’innovation particulière de cet élan en est, de façon particulière, le SDAU de Casablanca, ville qui, en vue de répondre aux mouvements sociaux qu’expliquent les émeutes urbaines précitées, a éclaté par le découpage administratif de 1982 en donnant naissance à 5 préfectures englobant 14 communes urbaines, un centre autonome et six communes rurales. A cet effet, l’agence urbaine fut créée par le dahir portant loi du 9 octobre 1984 avec pour objectif de veiller à l’application du SDAU et au respect de ses dispositions. Celui-ci, approuvé par décret du 28 mai 1985, n’était pas seulement assuré d’une assise juridique indéniable, mais a également trouvé dans l’agence urbaine de Casablanca une institution opérationnelle de suivi. Instruments programmatiques efficaces Semblable politique va de pair avec le programme de restructuration des grands bidonvilles lancé au cours du plan triennal 1978-1980 et de l’année 81-82, et ayant fondamentalement un arrière-plan sécuritaire. Il a été décidé alors de s’orienter vers une approche qui consiste en la restructuration in situ. Le ministère créé au cours de cette période combina deux techniques : recasement et restructuration. Parce qu’ils correspondent à l’environnement international de l’époque, ces programmes bénéficiaient du soutien de l’USAID. Dans cette période, il y eut également la création d’un organisme spécialisé chargé de la lutte contre l’habitat insalubre. Trois catégories de programmes de grande envergure ont été lancés : les projets de développement urbain (PDU), le programme des Petits et Moyens bidonvilles (PMB) et Programme Housing Gaurantee (HG 002). Au total, les projets de restructuration programmés ont été pris en considération selon des critères d’insalubrité, de densité démographique, de distance pour le raccordement aux réseaux primaires, de la situation foncière, du coût qui devait être réduit afin de faire bénéficier les populations à faible revenu et de la capacité administrative des délégations de l’habitat pour réaliser ces programmes dans les délais prévus. Enfin, si l’originalité dans l’exception casablancaise a été l’établissement du SDAU et la création de l’AUC, son régime dérogatoire est demeuré relativement intégré dans le cadre de la législation sur l’urbanisme de 1952, notam- ment en ce qui concerne l’instruction, l’étude et l’approbation des plans de zonage et des plans d’aménagement. Elle participe également de la fragmentation du droit applicable en matière d’urbanisme. Sur le plan de la recherche et des études à l’instigation des administrations et organismes publics et semi-publics, on assiste à une multiplication de leur nombre, à un perfectionnement de leur qualité et à une diversification de leurs objectifs et angles d’approche. La qualification de plus en plus élevée des cadres de l’administration et l’ouverture d’institutions ou départements spécialisées constitue certainement un ensemble de causes évidentes de transformation, mais une autre série de causes, moins directes, mais tout aussi importantes interviennent : - En premier lieu, les effets de la loi-cadre dont la mise en place passait nécessairement par des études générales, réinsérant dans des contextes globaux des problèmes particuliers d’habitat qui jusque là avaient été traités ponctuellement où les études sur l’habitat sont de plus en plus considérées comme un élément d’un système avec des déterminants en amont, des effets en aval et des interrelations. - En deuxième lieu, viennent le contexte international et l’évolution générale des idées alors dominés par le réalisme et par l’impérieuse nécessité d’améliorer l’existant. Ces approches multisectorielles d’intervention in situ ont constituées une innovation conceptuelle, méthodologique et opérationnelle. En outre, on assiste à un affinement des études technico-normatives et au développement en termes macro et microéconomiques d’études qui tentent souvent de remplacer l’ensemble des formes connues et identifiées d’habitat dans une perspective d’étude de leur genèse, de leur processus de production et de leur articulation avec les autres formes de production existantes. En ce qui concerne les études « administratives », dont les thèmes de l’Etat, des collectivités locales, de la décentralisation-déconcentration L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc et institutions de suivi ont été à bien des égards affectés à ce dispositif afin de mettre en œuvre la nouvelle politique en matière d’habitat et de gestion urbaine. Systématiquement, au moment où l’élaboration du SDAU en 1984, a été confiée au ministre de l’Intérieur et où l’agence urbaine de Casablanca a été mise sous tutelle, l’urbanisme relevait encore du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, est effectué le transfert du département de l’urbanisme, de l’environnement et de l’aménagement du territoire au ministère de l’Intérieur par le dahir du 16 avril 1985. 32 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 33 ont donné lieu à une littérature fort abondante (thèses, mémoires, colloques, revues) . Il est avéré que ces recherches sont dominées, soit par la catégorie de la sociologie politique dite ‘caduque’ (thèse de manipulation), soit par la catégorie du droit administratif qui n’est accompagnée d’aucun effort de spatialisation. L’analyse des réseaux d’autorités et de compétences est faite comme si le pouvoir s’exerce ou plutôt si la territorialité n’a aucun effet sur les formes d’exercice du pouvoir. Cette carence de la recherche sur les pouvoirs et les acteurs en milieu urbain ne présentait pas beaucoup d’inconvénients lorsque, durant cette période, le taux d’urbanisation est en transition et les formes d’organisation administrative urbaine étaient relativement simples et ne mettaient en relation qu’un nombre réduit d’acteurs. Mais à partir du moment où la société marocaine bascule dans des sociétés à dominante urbaine et où les formes de représentation de l’Etat et des populations se diversifient, il devient nécessaire d’intégrer les acteurs institutionnels dans les approches sur l’urbain, d’autant plus que la gestion urbaine commence à couvrir, surtout dans l’élan de ce tournant stratégique de la politique urbaine, des enjeux financiers et politiques considérables. En effet, les investissements dans les domaines des infrastructures, des services urbains et des équipements collectifs commencent à occuper une part importante du PIB. Cette raison économiques se double d’une raison politique : les distributions des équipements urbains participent de plus en plus à la reproduction des légi.timités politiques locales et même nationales Par conséquent, l’importance de plus en plus prise par les collectivités locales, pour être correctement analysée doit être dégagée de la perspective normative (le décentralisation considérée comme un bien, par opposition à la centralisation considérée comme un mal). Cette évolution est plutôt analysée comme une nécessité structurelle pour le pouvoir qui face à une croissance démographique accélérée et à une montée des tensions en milieu urbain, se trouvent obligés de redéployer une partie des pouvoirs de décision politique et technique au niveau des territoires urbains afin de mieux gérer les problèmes là où ils se posent. Plusieurs rapports sur les lotissements clandestins vont voir le jour à l’initiative du Ministère de l’Habitat, de la Banque Mondiale et du Fond d’Equipement Communal. Ces rapports vont aller en s’affinant de plus en plus. De l’évaluation de l’importance de ce « phénomène » aux possibilités concrètes d’intervention et aux études de faisabilité où la tendance apparue depuis quelques années, à savoir une plus grande attention portée à la programmation, au financement, à la gestion, et au recouvrement des coûts des opérations, se confirme de plus en plus ; et ce pour l’ensemble des interventions publiques en matière d’habitat s’orientant ainsi vers une plus grande rationalisation des principes d’identification, de programmation et de gestion des projets. Les régies de distribution d’eau potable et d’électricité connaissent également un essor important , d’autant plus qu’il semble qu’elles auront la charge de l’assainissement liquide. Ces études sont dans la plupart des cas de caractére « techniques » et s’appuient souvent sur des enquêtes de population qui, entre les recensements, peuvent être d’un précieux secours de par leur actualité. Les colloques des collectivités locales, dont les interventions sont publiées et largement diffusées, seront axées sur ces questions et constituent les rares forums consacrés à ces questions. En matière de recherche universitaire, le nombre de recherches a considérablement augmenté, d’une part, par la soutenance des thèses de troisième cycle entamés dés les débuts des années 1970 à l’étranger surtout en France, par un certain nombre de mémoires d’architecture, et d’autre part grâce aux mémoires de Diplômes d’Etudes Supérieures des Facultés de Lettres et de Droit, aux mémoires des cycles supérieures de l’ENAP, et un peu plus tard ceux de l’INAU et des diplômes de fin études de l’ENA. Les écoles Des angles d’approche nouveaux sur la fiscalité immobilière, sur les techniques et procédures d’immatriculation avec leurs effets sur l’urbanisation ou sur l’aménagement urbain, sur la nature des contrats, sur la législation de l’urbanisme, sur les relations entre le foncier et la planification urbaine, font leur apparition. Les études micro-économiques sur des techniques et filières de production et sur les modes d’accès à la propriété se multiplient également. A titre d’exemple, certaines études s’interrogeaient sur un ensemble de paramètres et de problématiques qui vont de la stratégie nationale « territoriale » dans une variété de zones (l’urbain, les grandes agglomérations à forte croissance ou non, les petits moyens centres… dans le monde rural, les zones de croissance, de stagnation ou de déclin), au niveau de la « productivité sociale » de l’investissement public ou de la gestion sociopolitique des problèmes sur des aspects dont les problèmes d’habitat ne constituent qu’une forme de réponse parmi d’autres. Les relations entre chercheurs et terrain paraissent alors bien plus intéressantes qu’auparavant, mais restent encore insuffisantes. 3.3.5. Les années quatre vingt - dix : construction normative de l’aménagement urbain, prospective territoriale et restructuration de la recherche formation. En dépit du fait qu’elle a reproduit les principes fondamentaux du dahir du 30 juillet 1952, la nouvelle loi a aussi introduit de nouvelles dispositions dont certaines existaient de facto à travers les pratiques et qui, ayant servi à titre expérimental, ont montré la nécessité de leur intégration dans le dispositif normatif en vigueur. Il s’agit notamment de la consécration juridique du schéma directeur d’aménagement urbain, désormais doté de base légale et figurant au sommet de la hiérarchie des instruments techniques de l’aménagement urbain. Cet instrument de précision à long terme, indispensable à l’organisation et à la gestion de l’espace urbain, a vu par ailleurs la procédure de son élaboration uniformisée par rapport aux anciens SDAU expérimentaux et au SDAU du Grand Casablanca. L’innovation de la nouvelle législation a été la modification du contenu, de l’objet et des modalités d’adoption des plans d’aménagement dans le sens de davantage plus de souplesse, d’efficacité et de rapidité. En vertu de la nouvelle loi sur l’urbanisme, le schéma directeur d’aménagement urbain (SDAU) s’impose à ceux qui ont participé à son établissement dont il doit orienter les programmes d’action puisqu’il est considéré comme leur œuvre à tous. Il est relayé, pour la concrétisation de ses dispositions par les plans de zonage, les plans d’aménagement et les plans de développement des agglomérations rurales. Mais, en l’absence de ces documents, opposables à tous par définition, il s’impose à toute action ou tout projet de construction ou de lotissement, qui doit être compatible avec les options qu’il définit. De même, doivent ils être compatibles avec ses dispositions sur le terrain, en particulier les plans d’aménagements. Ces derniers ont été limités à dix ans non L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc d’Ingénieurs vont également s’orienter sur les questions relatives à l’eau potable et à l’assainissement urbain. En termes de contenu, certains travaux portent sur des approches et des thèmes nouveaux, notamment sur les formes de production du logement, caractérisées par leurs objectifs de production, le mode de mobilisation du sol, les modes de construction et de financement ainsi que les formes de mise sur le marché ou de consommation propre. Celles-ci sont prises à la fois dans leur dynamique propre, mais aussi au travers des relations qu’elles entretiennent, au niveau de la ville dans son ensemble (lotissements clandestins, promotion immobilière, production domestique..). La compréhension des comportements des acteurs est davantage recherchée et étudiée. En dernier lieu, des recherches portent également sur les politiques urbaines, les politiques de l’habitat font leur apparition. 34 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 35 renouvelables quant à la voirie, les espaces verts et les terrains de sport afin de ne pas geler trop longtemps la destination de ces équipements et de permettre aux communes de programmer leur réalisation dans un délai raisonnable. Le plan d’aménagement fait l’objet de suivi assuré, sous la présidence de l’administration préfectorale ou provinciale chargée de l’urbanisme, par une commission regroupant les représentants des services extérieurs des administrations concernées. La réussite de la consécration de l’unification normative ainsi réalisée est tributaire de l’intégration et de la référence des outils d’aménagement urbain à des documents d’aménagement régional avec une formalisation des liaisons logiques entre les différents instruments d’aménagements du territoire tant urbain que rural, tant territorial que national. Encore une fois, se pose la question des liens entre l’aménagement du territoire, ses dispositifs institutionnels et ses outils méthodologiques, et le développement territorial régional. Bien entendu, l’aménagement du territoire ne peut être entrepris sans qu’au préalable soient aménagées ou réaménagées les structures territoriales régionales et déterminées les compétences administratives correspondantes. En s’inscrivant dans une perspective constructiviste, si la région de 1997, avantageant manifestement l’espace géographique au détriment du le facteur humain, a crée en gros une collectivité territoriale à compétence limitée dans le respect des attributions des préfectures, des provinces et des communes : à quel point la nouvelle charte d’aménagement du territoire relève-t-elle le défi des compromis qu’impose la réalité du terrain ? Les schémas nationaux de l’aménagement du territoire ont été, au premier abord, lancés dans le plan de l’orientation 1988-1992. La phase préparatoire qui consiste à identifier les potentialités, les contraintes et à détecter les dysfonctionnements sectoriels et spatiaux s’est achevée en 1992 après avoir permis l’établissement dix-huit rapports sectoriels, six synthèses par module et une synthèse générale. Elle a été suivie, de 1995 à 1998, par une seconde phase dite de prospective territoriale. Celle-ci a donné lieu à une vingtaine de rapports additionnels justifiant les sept scénarios élaborés qui définissent les images futures et alternatives du développement du territoire national. Avec l’arrivée aux affaires de l’équipe gouvernementale en 1998, le choix fut porté sur l’actualisation du diagnostic de 1992, et la relance de la procédure d’élaboration du SNAT. Celui-ci devait, selon les responsables du ministère de l’aménagement du territoire, correspondre à une nouvelle vision et surtout prendre en compte les résultats du débat national d’aménagement du territoire. Quant aux schémas régionaux, élaborés pour six des sept régions économiques du dahir de 1971, ils ont manqué en portée opérationnelle. La nouvelle configuration territoriale des régions les a condamnés à l’obsolescence, d’autant plus que la loi 47-96 du 2 avril 1997 sur l’organisation régionale attribue désormais aux conseils régionaux la compétence d’établir leurs propres schémas d’aménagement. Mais, la Charte Nationale d’Aménagement du territoire n’a pas pu familiariser les Marocains avec les liaisons logiques et n’a pas été en mesure de gérer les interdépendances existant entre les différents niveaux d’aménagement de l’espace. Elle se limite par ailleurs à évoquer le schéma national d’aménagement du territoire et les schémas régionaux. A cet effet, des analystes ont observé une régression par rapport aux premiers outils d’aménagement du territoire des années 70, qui faisaient place aux différents espaces à aménager (national, régional et rural). Dans la Charte, on ne sait si les schémas d’armature rurale, instruments pionniers de l’aménagement du territoire, ont été purement et simplement abandonnés, ou bien si les prévisions d’aménagements des espaces rural font partie intégrante des SRAT. La charte introduit une nouvelle nomenclature d’espaces ou des zones dites sensibles comprenant le littoral, la montagne, la forêt, les zones sahariennes, sans en déterminer les outils spécifiques de leur aménagement et/ou de leur protection. Il n’est pas En raison de l’entrecroisement des différents organes chargés de la réalisation de la politique de l’aménagement du territoire, la charte a procédé à la détermination des compétences et rôles au niveau interministériel et au niveau des départements ministériels spécialisés. Concernant les organes interministériels, elle reprend certaines recommandations des travaux du séminaire national sur l’aménagement du territoire réunis au ministère de l’intérieur en 1989 et le document provisoire portant projet de loi sur l’aménagement du territoire préparé par le même ministère en avril 1994. Elle prévoit, à l’instar de ces derniers, la relance du comité interministériel d’aménagement du territoire (CIAT) et l’institution à se côtés d’un nouvel organe central appelé le « Conseil permanent d’aménagement du territoire » (CNPAT). Celuici, en tant organe permanent, devait assurer à la politique d’aménagement du territoire sa viabilité et sa continuité, traduire de manière opérationnelle les orientations du CIAT et institutionnaliser la coordination intersectorielle. A cette fin, il devrait préparer les travaux du CIAT, veiller à la régularité de ses réunions et assurer le suivi de réalisation de ses délibérations. Cependant, ce dédoublement institutionnel est de nature à créer une certaine confusion dans les rôles respectifs des deux instances. Par exemple, la charte attribue au CNPAT la compétence d’approuver les documents d’aménagement du territoire aux niveaux national et régional, alors que le CIAT est appelé simplement à se prononcer sur ces mêmes documents, et cela en contradiction avec la loi d’avril 1997 pour l’approbation des SRAT. L’organisation centrale de la politique de l’habitat et de l’aménagement du territoire de façon générale, dans cette phase regroupait au sein d’un même ministère l’Aménagement du territoire, l’Urbanisme, l’Environnement et l’Habitat. En principe, il s’agissait d’un cadre approprié dans lequel s’insèrent les actions du développement urbain et rural, de l’habitat et du logement. La phase paraissait assez particulière et était caractérisée par la mise en place dés 1991 d’un programme spécial contre l’habitat insalubre. Il s’agissait d’une politique conventionnelle (recasement et régularisation des quartiers irréguliers en dur), associant les moyens de l’Etat à ceux des organismes publics et des populations concernées, ayant pour objectif de faciliter l’exécution d’un important programme comportant des principales composantes : la résorption des bidonvilles et la restructuration de l’habitat souséquipé. Eu égard aux faiblesses des diverses facettes du programme démontrée par l’évaluation , l’activité du Département de l’Habitat, depuis 1994, a été marquée par la priorité accordée à la concrétisation du premier programme de 200 000 logements à travers la préparation et la mise en œuvre de mesures en faveur de la promotion du logement social, l’identification des points d’impact pour l’ouverture à l’urbanisation de nouvelles zones et l’identification de terrains pouvant constituer le support foncier d’une première tranche du dit programme. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc précisé non plus si ces zones sont dotées de documents propres ou si les prévisions d’aménagement qui les concernent sont intégrées dans les schémas régionaux dans lesquelles elles sont situées (Raounak, 2002, 268). Enfin, à la fin des années quatre-vingt-dix, le même département a été appelé à définir des méthodes d’intervention plus adaptées aux possibilités d’épargne des ménages à ressources limitées, de développer de nouveaux mécanismes d’intervention notamment à travers la promotion d’une politique foncière et le développement de nouvelles synergies en matière de lutte contre l’habitat insalubre, tout en préconisant des montages institutionnels pour la réalisation des projets, permettant d’impliquer directement les autres parties concernées. Depuis 1986 et jusqu’à fin des années quatrevingt-dix, la recherche sur l’urbain a connu un essor prépondérant tant au niveau de la structuration de la recherche formation qu’au niveau de la diffusion. Les principales instituions, générant des re- 36 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 37 cherches, seront classées en fonction de leur « relation à l’urbain » : - ceux dont la vocation urbaine est centrale, comme l’Institut National d’Aménagement et de l’Urbanisme (INAU), de l’Ecole nationale d’Architecture 5ENA) et du cycle de gestion urbaine (CGU). - Les universités, dont les départements de Géographie, de Droit, d’Economie, d’Histoire et de Sociologie, abordent l’urbain. - Les établissements dont l’urbain ne constitue qu’une composante et qui ne l’abordent souvent que de manière sectorielle : ainsi de l’Ecole Nationale d’Administration Publique (ENAP) et de l’Ecole Mohammedia d’Ingénieurs (EMI) ou encore de ceux dont la spécialisation ne fait de l’urbain qu’un support pédagogique de recherche, tels l’Institut National de Statistiques et d’Economie Appliquée (INSEA), l’Institut Supérieur de Tourisme (IST) ou même le Centre Africain de Formation et de Recherches Administratives pour le Développement (CAFRAD). Les supports de diffusion (revues, bulletins, annales) sont également hiérarchisés en fonction de l’importance des articles relatifs à l’urbain qu’ils ont fait paraître. La recherche universitaire et extra-universitaire a également évolué mais avec un certain nombre de réserves. De nombreuses thèses sont apparues. De nouveaux angles d’approche sont utilisés et éprouvés. Nombre de zones d’ombre non couvertes par la recherche actuelle sur l’urbain demeurent. Des disciplines comme l’économie, la sociologie ou les sciences politiques se désintéressent du champ urbain. Les mémoires de fin d’étude de l’INAU sont prédominées, par des études sectorielles où la technique, le description, la programmation et la standardisation, éléments qu’imposent avec une grande acuité les responsables de projets relevant de l’urbain (lotissement clandestin, projets de résorption, accompagnement social), priment sur l’analyse profonde de la gestion urbaine, malgré le renouveau d’approches et de méthodes de quelques études universitaires des enseignants de cet institut. A titre d’exemple, présentée avec brio comme une alternative aux thèses de la manipulation développées par John Waterbury et Rémy Leveau, les thèses d’enracinement sociologique du notable, sa représentativité et sa médiation (A.Abouhani et A. Iraki dans un moins degré) sont, semble-t-il, quasi-absentes dans les mémoires de fin d’études de l’INAU. Il se dégage comme une rupture entre la recherche universitaire et la société locale. La micro-sociologie ou la sociologie urbaine, ou plut tard l’anthropologie urbaine appliquée et fondamentale sont faiblement présentes, tandis le phénomène urbain, et la fabrication des villes luttant contre l’habitat insalubre, semblent avoir besoin de nouveaux supports méthodologiques et théoriques en vue de bien en cerner les contours. 3.3.6.La première décennie de XIe siècle : réaménagement institutionnel à l’épreuve de la gouvernance urbaine et de la « fabrication des villes ». Du point de vue institutionnel, le décret du 13 décembre 2001 a institué sous l’autorité du Premier ministre un Conseil Supérieur de l’Aménagement du Territoire (CSAT), tout en maintenant le comité interministériel d’aménagement du territoire (CIAT), créé en 1968, et qui est inactif depuis son unique réunion en 1971. Le CSAT est appelé à donner un avis sur les projets de textes juridiques relatifs à l’aménagement du territoire et sur les schémas d’aménagement à caractère national et régional. De même, il est habilité à proposer les grandes orientations dans ce domaine et à veiller à l’harmonisation des politiques sectorielles. Mais le décret instituant ce conseil, et avant lui le projet de Charte nationale d’aménagement du territoire, s’inscrivent l’un et l’autre dans la logique du fonctionnement vertical de la structure administrative traditionnelle. Le caractère horizontal et interministériel de l’aménagement du territoire exige une conception adaptée à cette nature en développant une L’une des premières commissions horizontales ou thématiques à avoir tenu ses travaux au cours de l’élaboration du plan de développement économique et social 2000-2004 fut précisément celle relative à l’aménagement du territoire. Cette primauté dans le temps n’avait pas pour objectif d’imprimer une orientation territoriale aux travaux des autres commissions du plan, mais simplement de programmer les activités du Ministère de l’Aménagement du territoire pendant la période quinquennale. Cela fait ressembler la commission thématique en définitive à une commission sectorielle comme les autres et ôte ainsi au département de l’aménagement du territoire son rôle d’administration des relations interministérielles. Ainsi, le régime spécial des grandes villes ou le retour à l’unité de la ville est l’un des nouveaux apports de la nouvelle charte communale de 2002. Des dispositions particulières aux communes urbaines de plus de 500000 habitants ont été précisées. L’organisation des agglomérations urbaines en deux ou plusieurs communes urbaines et en communautés urbaines a été radicalement changée. Concrètement, il est stipulé que les communes dépassant les 500000 habitants doivent être gérées par un conseil communal et par des conseils élus au niveau des arrondissements dépourvus de personnalité juridique, mais dotés d’une autonomie administrative et financière. L’enjeu principal est de savoir comment améliorer le fonctionnement de la ville et partant sa gouvernabilité. En instituant par l’actuel exécutif, issu des législatives du 7 septembre, un Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménage- ment de l’Espace flanqué d’un Secrétariat d’Etat chargé du Développement Territorial, il est revenu, en l’améliorant substantiellement, à la structure la plus conforme aux impératifs organisationnels d’un pays en pleine évolution socio- spatiale. Le choix du terme « espace » à la place de celui du « territoire », pour anodin qu’il paraisse est loin d’être fortuit. Il exprime le désir de celui ou de ceux qui ont introduit cette nuance hautement significative dans le lexique officiel du nouveau gouvernement de créer les synergies entre l’aménagement du territoire (urbain et rural), l’habitat (urbain ou rural), l’urbanisme au sens large du terme), le tout en perspective et dans la cadre d’une régionalisation voulue à la fois décentralisatrice et fédératrice de l’action de l’Etat en matière du développement national global. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc politique collégiale et transversale aussi bien au niveau de la prise des décisions qu’à celui de leur mise en œuvre. Or, le CSAT constitue un organe consultatif sans pouvoir décisionnel dont le processus lui échappe. La question est de savoir quelle est l’instance habilitée à prendre les décisions en matière de politique d’aménagement du territoire et dans quel cadre institutionnel. La nouvelle approche du territoire et son aménagement ne se focalise pas en définitive sur telle ou telle portion de l’espace. Elle présente les grandes lignes de la philosophie que la Direction de l’aménagement du Territoire a déjà commencé à appliquer en lançant simultanément les nombreux chantiers du débat national (ateliers locaux, forums régionaux) de l’actualisation du SNAT et diverses autres études. Les mots clés en sont les préoccupations, désormais à la base de la nouvelle politique et déjà analysée ci-dessus tels que l’unité nationale et la cohésion sociale. Cette dimension sociale constitue le cheval de bataille des programmes de lutte contre l’habitat insalubre via de nouvelles stratégies intégrées d’intervention. La maîtrise du développement social urbain est un des enjeux majeurs de dix prochaines années. La production et la gestion du logement social représentent les conditions incontournables d’un équilibre et d’une stabilité du milieu urbain. Cependant, ces interventions, y compris le programme « villes sans bidonvilles », manquent d’une insuffisance dans la prise en charge des aspects sociaux des populations concernées. La conception purement technique et technologique des projets est bien souvent source, 38 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 39 malgré toute la bonne volonté des concepteurs, d’inadéquation entre l’offre proposée et les besoins objectivement ou subjectivement mis en avant par les bénéficiaires. Les raisons déterminantes de cette situation de blocage sont la méconnaissances des familles issues des bidonvilles et l’absence d’accompagnement social des populations tout au long du projet. Ainsi la triade approche-thème-terrain en la matière et en gestion urbaine de façon globale paraît pertinente. Dans ces conditions, la recherche en sciences sociales centre souvent l’attention sur les questions de gouvernance urbaine, de violence urbaine et de ‘‘fabrication des villes’’. Le changement de thématiques incite les chercheurs à ouvrir de nouvelles pistes sur l’habitat et la gestion urbaine en abordant parallèlement de nouvelles méthodes et approches. Au fil des études au cours de la dernière décennie, le concept de gouvernance opère une autre rupture d’un type nouveau, au-delà de toute démarche ‘moraliste’, avec les catégories du droit administratif et même avec la représentation classique du pouvoir. Cette rupture s’opère à un double niveau : celui de la structure du pouvoir d’une part et d’autre part celui des finalités du pouvoir même. Mot « fourretout » par définition, la notion de gouvernance ouvre désormais de nouveaux horizons à la recherche sur l’urbain au Maroc. Elle permet de quitter la problématique classique de domination et d’élargir le champ d’analyse à des acteurs non institutionnels. Elle permet également de mettre l’accent sur la dimension positive du pouvoir. De nombreuses études tentent d’identifier et de délimiter les acteurs et le champ de la gouvernance urbaine. L’objectif est d’aboutir à l’établissement d’une série de critères permettant à la fois de décrypter la nature du leadership au niveau territorial, les conditions de son émergence et de son fonctionnement, ses capacités gestionnaires et les niveaux de responsabilité, la participation « durable » aux projets d’aménagement urbain. Nombreuses sont les études qui expliquent en partie les champs d’application du modèle de la bonne gouvernance dans la conception et la mise en oeuvre des politiques de l’habitat. La gouvernance est considérée comme un carrefour où s’appliquent les politiques du développement territorial et celles de la gouvernance urbaine. Depuis les années cinquante, la politique du logement relevait de la responsabilité de l’Etat, via des organismes publics spécialisés dans le financement et la construction d’habitations de faible coût. L’insuffisance de nombre de logements construits, et leur utilisation par la classe moyenne solvable ont provoqué une pénurie criante de logements pour les plus pauvres. Dans ce contexte de nouvelles politiques d’habitat ont vu le jour, impliquant entre autre les ONG, afin de remplacer une action publique fragilisée par l’ajustement structurel. Ces pratiques ont été récupérées et progressivement institutionnalisées par les grandes agences multilatérales, notamment la commission des Nations Unies pour les établissements humains, appelée aussi Habitat, la Banque Mondiale, sous couvert de bonne gouvernance. L’inauguration par le gouvernement sortant en 2007 de grands projets instituant de nouvelles villes telles que Tamesna, Tamençort, Adrar, etc ainsi que les grands projets d’aménagement urbain tels que le projet d’aménagement du site Bourgreg, technopole de Nouacer et bien d’autres, a incité les études et recherches en sciences sociales sur la gestion urbaine à décrypter ce phénomène inédit de « fabrication » des villes sous ses différentes facettes. En l’occurrence, des projets de recherche ont été initiés par le Centre Jacques Berque, visant l’identification et la mise en commun des compétences, ressources et expériences des chercheurs et des professionnels sur la façon réelle dont se produit la ville marocaine, afin que soient explorées de nouvelles manières de planifier, projeter, programmer et gérer la ville et les espaces urbains. L’enjeu paraît être d’analyser les processus de production de la ville contemporaine et notamment les processus de formation, de transformation et de croissance des villes, d’engager Ainsi la recherche en science sociale portant sur la fabrication urbaine interroge bel et bien les thématiques suivantes : quelles sont les logiques et les processus de production de la ville? Quelles structures socio-spatiales et formes engendrent-elles ? Quelles cultures et dynamiques y sont à l’œuvre ? Comment l’action collective organisée et volontaire y est-elle constituée ? Quels ressorts et mécanismes de contrôle, de régulation et d’anticipation peuvent être utilisés dans une définition de ce que peut être l’action publique concertée ? 3.4.Etat des lieux de la recherche sur l’habitat social Depuis son indépendance, le Maroc a été toujours confronté aux problèmes d’une urbanisation accélérée et mal contrôlée. La dégradation du milieu urbain et la pression croissante des besoins et services sociaux, dans un contexte de crise de logement et de spéculation foncière, ont poussé l’Etat à engager plusieurs programmes et actions dans le but de résorber le déficit dû au décalage entre une offre limitée et une demande galopante au fil des années. L’offre par l’Etat de logements adaptés aux couches sociales à bas revenu et aux masses urbaines défavorisées a constitué l’objet principal des politiques publiques en matière d’habitat. En effet, la hausse des valeurs foncières et la progression de l’insalubrité dans les agglomérations urbaines ont suscité un intérêt particulier chez les décideurs et aussi chez les chercheurs de tous les horizons : économistes, politologues, juristes, urbanistes, géographes, sociologues …. Certes, la progression de l’insalubrité dans la majorité des banlieues urbaines a suscité une réflexion en profondeur de la part des chercheurs sur la nature du phénomène, sur les mécanismes de son développement et son évolution et sur la stratégie publique d’intervention et de traitement. Le pays a entrepris de vastes programmes de logement social, et a accumulé de ce fait une riche expérience en matière d’habitat social et de lutte contre l’habitat insalubre. En témoignent la diversité des approches et des programmes : Les trames sanitaires d’accueil, le recasement, la restructuration, le HBM, les ZEP, les lotissements économiques. Avant les années 80, les préoccupations des autorités publiques furent de pouvoir loger le maximum des ménages issus de la croissance urbaine mal maîtrisée (l’habitat du grand nombre). La décennie 1980 va connaître une nouvelle volonté d’améliorer la politique sociale en matière d’habitat. Le rythme de production de logements sociaux a connu une nette évolution à partir des années 80, surtout avec la création d’opérateurs spécialisés dans l’habitat social (ANHI, SNEC, Société Attacharouk, Fonds Social de l’Habitat) et la production d’un certain nombre de recherches, d’études, de rapports, d’enquêtes et de statistiques (travaux de recherche académique, recensements des bidonvilles et des quartiers insalubres, enquêtes sur les caractéristiques démographiques et socio-économiques des ménages urbains, les publications du ministère de tutelle : « l’habitat en chiffres » …. ). Dans la lecture des écrits sur la crise en logement urbain et la politique sociale de l’habitat, L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc et de développer un travail de réflexion et de recherche afin d’identifier et de recenser les facteurs et les acteurs qui interviennent dans le processus de fabrication urbaine, d’analyser les relations entre les décideurs et les chercheurs, la répartition des rôles et de recompositions des pouvoirs. A l’heure de ces nouvelles transformations socio-spatiales, la recherche scientifique en urbanisme semble sommée de répondre aux règles rigoureusement construites à partir des résultats de la recherche même s’il convient de confronter ces résultats aux faits sociaux à leur représentation par les acteurs. En outre, la recherche doit pointer les questions fondamentales, approcher les grandeurs structurantes, poser grâce à la distance que prend le chercheur vis-à-vis de la réalité , des questions élaborées, apporter des réponses transcendant le jugement, l’appréciation et même l’évaluation ordinaires. 40 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 41 trois niveaux paraissent prendre l’attention des chercheurs et des spécialistes en la matière : l’insalubrité, la pauvreté et la marginalisation croissante de larges catégories sociales en milieu urbain. L’ensemble des projets engagés par les autorités publiques dans ce secteur clef de la politique urbaine au Maroc constituent un champs de recherche et d’études tant pour les chercheurs que pour les organismes publics et les bailleurs de fonds (la Banque Mondiale en particulier). L’évaluation des politiques publiques et l’étude des phénomènes et dynamiques socio-économiques propres au tissu urbain « désintégré » occupent une place importante. Cependant, Les changements dans les politiques publiques durant les cinquante années marquent davantage les domaines de recherche, et les chercheurs et spécialistes ont été toujours appelés à adapter leurs méthodes et leurs outils de travail aux nouvelles orientations des politiques publiques dans ce domaine. Des thèmes essentiels tels que l’afflux massif des populations rurales vers les villes, les besoins croissants en logement social, l’exploration des formes de l’habitat insalubre, l’intégration des quartiers irréguliers dans le tissu urbain, les problèmes de financement des politiques publiques sociales, les contraintes du marché foncier et le comportement spéculatif des acteurs font état des différentes problématiques liées à la politique de logement social. La dégradation des conditions de vie dans les bidonvilles et les quartiers « clandestins », l’imprécision des régimes fonciers et le laxisme des pouvoirs publics durant les 80 et 90 marquent la majorité des travaux universitaires et les travaux de fin d’étude en la matière. L’Etat essaie de se doter d’instruments capables d’établir des diagnostics et des informations statistiques sur l’évolution des phénomènes liés à la production de logements. Ce fut la création de l’Observatoire National de l’Habitat. Plusieurs études et enquêtes approfondies sur le processus de gestion et de développement du secteur de l’habitat social ont été lancées en partenariat avec des organismes internationaux tels que la BIRD, l’USAID ou le PNUD. La Banque Mondiale, dans le souci de surmonter les contraintes liées aux équilibres financiers et macro-économiques des programmes de développement urbain, a produit un certain nombre de rapports et d’études sur les problèmes d’urbanisation dans le pays. Ses recommandations vont dans le sens d’injecter une démarche participative à travers l’implication des différents acteurs y compris les ménages ciblés par la politique de logement social. Certes, le traitement social de la question urbaine s’avère plus complexe puisque la politique urbaine ne se limite pas à la production de logements sociaux tout court. La densification du tissu urbain pose le problème d’accès aux équipements et services sociaux nécessaires à un développement urbain adéquat. Les nouvelles recherches s’orientent vers ce sens, en insistant sur l’accompagnement social et la prise en compte des « besoins urbains » des populations ciblées par les politiques de l’habitat social. Un intérêt non moins important concerne le secteur privé qui a bénéficié d’un certain nombre d’encouragements en vue de promouvoir sa contribution à la production du logement social (Aménagement concerté, programmes contractuels, programme 200.000 logements, programme villes nouvelles). 3.5 .La recherche en matière de la politique de la santé, du médicament et de la sécurité sociale au Maroc. 3.5.1. Politique de la santé et développement social Les politiques publiques sociales en général, celle de la santé en particulier, constituent un enjeu majeur de réflexion sur l'état du social au Maroc.. Le secteur est souvent défini comme au coeur de l'action gouvernementale car situant l'élément humain au centre du processus de développement La politique de la santé est l'une des politiques publiques constitutives majeures de ce Les écrits disponibles outre qu’ils recèlent des éléments relatifs au processus historique de mise en place de la politique sanitaire datant de l’indépendance jusqu’à aujourd’hui, le développement du système de soins par période aborde généralement la question à partir du point de l'organisation du système de santé comme système de réseaux: les réseaux de soins de santé de base, des établissements hospitaliers, des laboratoires, les circuits de production et de distribution des médicaments… Les études disponibles centrent l’analyse sur le système à travers sa structuration et ses limites, ses fonctionnements et ses dysfonctionnements, ses composantes, ses lacunes, afin de capter la place actuelle, les dimensions, les contenus de cette politique sociale et son impact sur les conditions de vie des populations. Elles soulignent de quelle manière le système de santé national rencontre des difficultés au niveau de leur gestion puisque la plus grande partie des hôpitaux, axe central du système de santé, sont administrés mais gérés de manière discutable. De même, l’organisation des hôpitaux semble évoluer en cercle relativement fermé, tenant peu compte de l’environnement dans lequel évoluent les établissements de santé. Le type de management apparaît comme essentiellement directif, autorisant rarement la délégation de pouvoir. Les procédures paraissent mal appliquées, les organigrammes des hôpitaux se présentent comme trop centralisés. La littérature disponible sur la question de la santé examinée sous l’angle du développement social s’attarde sur les différents modes de gestion au sein des hôpitaux et le financement de la politique sanitaire. Elle fait le diagnostic des défaillances et des limites qui empêchent une gestion sociale intégrée de l’ensemble du système de santé marocain. La question du financement a souvent été au centre des préoccupations des études sur la santé, relevant au cours des dernières années une relative amélioration : ce qui reste à démontrer. Les études les plus récentes désignent un Maroc prenant en charge ses réformes hospitalière, financière à travers l’assurance maladie obligatoire (AMO) et le régime d’assistance médical (RAMED), et également entreprennent des mesures à la lumière de l’initiative nationale de développement humain (INDH) : celle-là est perçue comme une initiative novatrice , globale et ambitieuse visant l’accès aux infrastructures et aux services sociaux de base des populations vulnérables, un appui au processus de développement local, de renforcement du capital humain, dans le cadre d’une régionalisation du système sanitaire , identifiée comme un nouveau palier de renforcement du processus démocratique où les chantiers de réformes peuvent être mieux déployés et rentabilisés et revêtant les dimensions d’un espace de développement intégré. Les écrits s’attardent sur les défaillances du système de soins de santé dans la prise en charge des malades dans l’accès aux services , relèvent le manque de lien explicite entre la politique économique et la politique sociale, l’insuffisance de prise en compte de la dimension locale et territoriale de développement, les carences de l’ingénierie sociale en la matière, et dans la connaissance préalable à la décision, l’émiettement des actions publiques, privées et civiles dans la perspective du développement , entraînant leur dispersion dans l’espace et dans le temps. Les limites et les dysfonctionnements du L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc que l’on appelle le développement humain au Maroc, dans la mesure où elle permet de s’occuper des conditions de santé des populations, de la lutte contre les maladies épidémiologiques, de la fréquentation des établissements de soins de santé de base et des établissements hospitaliers, ossature centrale du système sanitaire national.. Sont étudiés aussi bien les facteurs médicaux que non médicaux influençant la santé, notamment le facteur politique, socio-économique, démographique, culturel géographique et relatif à la santé qui concourent à la couverture sanitaire de la population. 42 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 43 SSN apparaissent clairement par rapport aux expériences de référence. Enfin, est relevée l’absence d’évaluation des politiques publiques et des programmes de développement du système de santé. Le Maroc enregistre peut-être des avancées en matière de développement humain, et permet de constater l’évolution de l’indice de développement humain (IDH). Les politiques conduites durant les dernières décennies, les différentes réformes prises dans divers domaines, l’implication croissante de la société civile dans le développement sont autant d’éléments qui ont peut-être contribué à des changements significatifs en matière de développement humain dans le cas du Maroc. L’état de santé de la population évolue sans doute, mais les problèmes structurels et financiers que connaît le système sanitaire restent nombreux. Le retard par rapport aux pays développés est évident. La politique nationale de santé reste globalement défaillante. La qualité des soins est manifestement défectueuse. La problématique autour de laquelle se meuvent les recherches est liée à l’idée que le secteur de la santé n'a pas toujours été considéré comme un corollaire sérieux du développement social. Par ailleurs, la littérature socialscientifique disponible insiste sur les besoins énormes qui se font sentir chaque jour davantage pour inciter à assurer une prise en charge meilleure de la santé de la population. Aussi esquisse-t-elle de nombreuses interrogations : le système de santé national est-il le produit d'une évolution historique du système de santé ? La faiblesse du budget réservé au financement de la santé contribue t-elle à la multiplication des problèmes? Va-t-on vers une aggravation des inégalités géographiques en matière de santé? Va-t-on vers une meilleure gestion sociale ? Le rôle de la santé dans le développement social ne serait-il pas d’assurer l'efficacité productive et allocutive du système sanitaire, l'équité et la justice dans l'accès financier et géographique aux soins, et la réduction des inégalités ? Elle véhicule en même temps nombre d'hypothèses : - Les problèmes du système de soins de santé pourraient être liés à la politique publique sociale inappropriée adoptée par le passé ou paraître comme la conséquence logique du développement des choix opérés au temps de la colonisation. - L’absence des ressources financières, d'une gestion claire des ressources humaines est également considérée comme une cause plausible du dysfonctionnement constaté dans le secteur sanitaire, ou bien ces défaillances permettent-elles de renforcer le bon fonctionnement du système santé global ? - De nouvelles réformes dans le domaine ne pourraient-elles pas être favorables à un développement social intégré ? La plupart des approches développées reposent sur une méthodologie qui tente de conjuguer approche qualitative et démarche déductive de type académique en mobilisant : L’investigation alimentée par l’analyse documentaire la référence aux ouvrages généraux, articles, revues et périodiques, développant l’analyse des textes juridiques qui régissent le système sanitaire, les décisions prises et justifiées par une littérature, les recommandations contenues dans des plans d’action et des programmes. Les principaux documents relatifs aux études nationales, les rapports et publications du ministère de la santé ; les mémoires et thèses portant sur le thème. Les nombreuses recherches de nature empirique, analytique ou critique. La documentation produite par les acteurs eux-mêmes, des responsables des instances de santé comme le Ministère de la santé, Institut National d'administration sanitaire (INAS), les CHU, Direction hospitalière des soins ambulatoires (DHSA). Sur le plan de l’identité disciplinaire la littérature disponible sur les questions de santé relève en fin de compte de plusieurs disciplines : -Le droit public -L’économie de la santé -La science administrative et le management, etc. Le médicament représente sans aucun doute le "tissu nodal" de toute politique de santé. En effet, il reste un produit incontournable, indispensable pour l’hôpital et aucune prestation médicale ne peut se réaliser sans le recours au médicament. Il est également indispensable dans la mesure où sa disponibilité et son accessibilité demeurent l’une des priorités des gouvernements pour le maintien de l’ordre public sanitaire. Ainsi, se construisent autour de lui et se réalisent les politiques de santé en général, et pharmaceutiques en particulier. Le médicament est un produit présentant des spécificités techniques d’une part, nécessitant le recours à de la recherche développement de haut niveau et scientifiques d’autre part, se rapportant à son caractère curatif et préventif à l’égard des maladies humaines et animales et dont le mésusage ou l’usage abusif peuvent engendrer des accidents graves. A cet égard, les pouvoirs publics réservent le monopole de compétence sur le médicament à la profession pharmaceutique aussi bien en ce qui concerne la production, la distribution, que la détention et la dispensation au public. La politique du médicament est étroitement liée à la politique du secteur pharmaceutique. Elle constitue l’expression de l’engagement de l’Etat à atteindre les objectifs fixés à cet effet. Elle permet de définir les buts et les objectifs nationaux du secteur pharmaceutique et de fixer les priorités. La politique pharmaceutique nationale prévoit le cadre dans lequel il est possible de coordonner les activités du secteur pharmaceutique. Elle couvre les secteurs public et privé et implique l’ensemble des principaux acteurs du secteur pharmaceutique à savoir les laboratoires pharmaceutiques, les structures de distribution en gros et enfin les pharmaciens d’officines, dernier maillon du circuit du médicament. A défaut d’être formalisée et de faire l'objet d'une déclaration officielle permettant ainsi une vision globale et un cadre de travail bien défini pour l'ensemble des intervenants et un engagement officiel de l'Etat. Elle se traduit dans l’état actuel par un ensemble de déclarations de principes et de décisions d’ordre législatif et réglementaire relatives à la fois au médicament et au secteur pharmaceutique. Dans son sens le plus large, La politique pharmaceutique vise à atteindre les objectifs primordiaux suivant, à savoir : - Mettre sur le marché des médicaments de qualité ne présentant pas d’innocuité et dont l’efficacité est démontrée ; - Permettre l’accès aux médicaments par l’offre équitable de médicaments essentiels à un coût abordable partout sur le territoire national; - S’assurer de l’usage rationnel des médicaments par la promotion d’une utilisation judicieuse sur le plan thérapeutique et selon un bon rapport coût/efficacité des médicaments par les professionnels de la santé et les consommateurs. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 3.5.2. La recherche en matière de politique du médicament Tous ces objectifs sont accompagnés de mesures législatives et réglementaires permettant leur aboutissement et servent de support à la mise en œuvre et au suivi de la politique pharmaceutique nationale. Disponibilité des médicaments : La disponibilité des médicaments et leur accessibilité par la population demeurent un objectif fondamental de la politique sanitaire. La disponibilité et l’accessibilité physique au médicament et produits pharmaceutiques ne présentent pas de grands problèmes dans le secteur privé par rapport à l’accessibilité économique. Dans le secteur privé: Elle est jugée très bonne, presque totale sur tout le territoire avec de rares ruptures de stock, comparées au nombre de spécialités pharmaceutiques commercialisées (plus de 5000). Celles qui ont des répercussions sur la santé publique concernent généralement les médicaments en situation de monopole pour lesquels 44 des copies (génériques) n’existent pas. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc Dans le secteur public: 45 En l’absence d’enquêtes spécifiques pour quantifier l’ampleur des taux de ruptures dans le temps et dans l’espace, l’irrégularité de la disponibilité des médicaments essentiels au niveau des hôpitaux et des établissements de soins de santé de base demeure un problème réel empêchant d’atteindre les objectifs d’amélioration de la qualité des soins. Accessibilité aux médicaments : Accessibilité géographique aux médicaments : Elle ne pose pas de problèmes par rapport à l’accessibilité financière. Le réseau des grossistes répartiteurs (jouent le rôle d’intermédiaire entre le laboratoire et les officines de pharmacies, 80% des médicaments vendus dans les officines privées transitent par les grossistes, les 20% restants sont représentés par les achats directs des officines aux laboratoires), en raison de sa répartition géographique actuelle couvre l’ensemble du territoire national. Le nombre de grossiste est passé de 4 en 1977 à 48 en 2007. Ils sont localisés dans 16 villes différentes. Leur croissance et leur implantation sont directement liées à la multiplication et à la localisation des officines. Le nombre des officines privées a connu une évolution considérable depuis l’indépendance. Il est passé de 375 en 1975 à plus de 10000 à fin 2008. Elles sont concentrées dans les grandes villes. Cette concentration s’explique tant par les caractéristiques socio-économiques de ces villes que par leur infrastructure générale et sanitaire. L’accessibilité aux médicaments sur le plan géographique ne présente pas de problèmes dans le milieu urbain, la situation s’améliore de plus en plus dans les petites villes et dans les centres ruraux, ou on assiste à la disparition des dépôts ruraux généralement sous équipés et sous stockés en médicaments au profit de véritables pharmacies, régulièrement autorisées et tenues par des pharma- ciens qui assument la pleine responsabilité des actes pharmaceutiques. Accessibilité financière aux médicaments : Le Maroc est classé parmi les pays à revenu national par habitant bas et par voie de conséquence le pouvoir d’achat de la population est assez réduit. Des barrières matérielles s’élèvent à l’accessibilité au médicament qui demeure trop cher pour une bonne part de la population. Le coût moyen d’une ordonnance médicale atteint 250 dirhams. Le secteur public ne permet pas de pallier ce déficit d’accessibilité et ne fournit, à titre gratuit, que partiellement le médicament utilisé dans le cadre des soins curatifs. La part des dépenses du ménage allouée aux soins de santé dans leur budget hors alimentation est de 6.5% au niveau national (9% pour les populations les plus pauvres). La consommation de médicaments varie de 1 à 10, entre la population du décile le plus pauvre et celle du décile le plus riche. La mise en place de la Couverture Médicale de Base (AMO/RAMED, INAYA) permettra d’infléchir la part hypertrophiée des paiements directs des ménages dans les dépenses de santé et va contribuer à l’amélioration de cette accessibilité aux médicaments. Prix des médicaments : Au Maroc, les médicaments représentent environ 40% de la dépense des ménages en matière de santé (comptes nationaux de la Santé). Par rapport à la France prise comme référence (la majorité des médicaments du marché marocain sont fabriqués sous licence de laboratoires français ou importés directement de France), les prix des médicaments sont plus bas en ce qui concerne les produits fabriqués mais peuvent être plus élevés pour les produits importés en raison de la différence des marges et taxes. La concurrence entre laboratoires, du fait de la multiplication des médicaments génériques, c’est traduite par des baisses de prix L’assurance de la qualité des produits pharmaceutiques : Elle vise à la fois de garantir la qualité des médicaments et la qualité de toutes les activités et prestations pharmaceutiques professionnelles qui influent sur la qualité des médicaments. Ainsi, l’assurance de la qualité est une action préventive dont la portée est plus vaste que le contrôle de la qualité qui se borne à identifier des erreurs qui ont déjà été faites. Elle couvre la conception et le développement des médicaments, l’homologation, l’acquisition des matières premières, l’importation et la fabrication industrielle des produits pharmaceutiques, leur préparation dans les pharmacies et toutes les formes de distribution, y compris la vente de gros et de détail. Les éléments techniques d’un système d’assurance de la qualité englobent les normes de qualité et les règles de bonnes pratiques : 3.5.3. Bilan de la production des connaissances dans le domaine de la sécurité sociale au Maroc Dans une perspective diachronique, la production des connaissances relevant du domaine de la sécurité et la protection sociales au Maroc en général et celles des personnes âgées en particulier, a connu une évolution en termes quantitatif et qualitatif au gré des impératifs socio-économiques mais aussi de déterminants historico politiques. Cette production de connaissances se traduit par la publication d’études et de recherches académiques et universitaires, de rapports élaborés par les administrations et/ou les institutions internationales (Banque mondiale, Bureau international du travail, Association internationale de la sécurité sociale…) ou encore la société civile (ONG) portant sur des enquêtes et des statistiques… Dans les années d’après indépendance (60 et 70), la production de la connaissance en matière de sécurité sociale est quasi nulle en raison des acceptions développementalistes de l’époque qui fondent le progrès social sur la croissance économique. Les efforts des pouvoirs publics portent sur les infrastructures et l’exploitation des ressources naturelles (agriculture, exploitation minière…). La réforme ou la mise en place des principaux régimes de sécurité sociale, à savoir la Caisse marocaine des retraites (CMR), la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ainsi que celle des filets sociaux dont l’Entraide nationale (EN) et la promotion nationale, sont encore à leurs débuts, et les besoins en termes de protection sociale (couverture maladie, vieillesse et invalidité) ne figurent pas parmi les priorités. Les années 80, synonymes de PAS, ne voient pas plus la situation évoluer. Le train de mesures législatives et réglementaires imposées au Maroc par les bailleurs de fonds internationaux (FMI, BM), visant à rétablir l’orthodoxie budgétaire et les réformes économiques structurantes, préparent le terrain au désengagement de l’Etat (rationalisation des dépenses, privatisation), et à la création des conditions élémentaires d’un marché de travail. Mis à part les notes d’orientation et synthèses explicitant les mesures ponctuelles d’accompagnement social du PAS, émanant du gouvernement, la recherche en matière de sécurité sociale fait encore cruellement défaut. Le seul travail L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc par type de molécule particulièrement importantes pouvant atteindre les – 70 % du prix du médicament princeps. Par contre, en ce qui concerne les nouveaux médicaments notamment issus des biotechnologies, les niveaux de prix sont très importants et sans différenciation entre les pays en fonction de leur niveau de revenu comme cela était pratiqué il y a quelques années. Cette situation est due au renforcement des standards de propriété intellectuelle et à leur généralisation à travers le monde renforçant par la même les situations de monopole. La réglementation des prix des médicaments date de la fin des années 60. Cette réglementation a introduit une distinction dans les modes de fixation des prix des médicaments fabriqués localement et ceux importés. 46 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc d’envergure académique qui a inauguré la recherche en cette matière est celui de l’universitaire marocain A. Boudahraïn (1). Son travail reflète un état des lieux introductif de la sécurité sociale au Maroc, dans une approche comparative large. Auparavant, quelques rares recherches universitaires ont abordé le sujet des retraites au Maroc, du point de vue du droit social(2). 47 L’autre étude pionnière dans le domaine de la protection sociale des personnes âgées a été élaborée par le ministère de l’artisanat et des affaires sociales en 1985(3), suite à la participation du Maroc en 1982, à une Assemblée mondiale sur le vieillissement organisée par les Nations Unies à Vienne. Cette étude du type rapport, intitulée Politique de la vieillesse au Maroc, et consistant en une enquête sur le terrain en vue d’évaluer les besoins des personnes âgées, a été menée avec le concours d’experts internationaux, appuyée ainsi par les fonds provenant de la coopération internationale. Les années 90, riches en événements politiques aussi bien à l’échelle internationale (remise en question des modèles de développement opposés, capitaliste et communiste après le dégel du bloc soviétique) que nationale (deux réformes de la constitution en 1992 et 1996, alternance, dialogue social, culture des droits de l’homme…) seront accompagnées d’une relative abondance d’études, rapports et monographies, dans le secteur de la protection sociale, en particulier les retraites. L’analyse des systèmes de retraite en vigueur au Maroc vient en tête des travaux. Les réformes consistant en aménagement techniques des différents régimes en place (CNSS, CMR et RCAR) font l’objet d’analyses actuarielles et financières. Les approches sont juridiques et économiques, mettent l’accent sur la crise du financement (4)et sont plutôt descriptives. Les rapports du BIT établissent des diagnostics des régimes existants (1998). Les institutions nationales en charge du secteur de la protection sociale publient des rapports d’activité annuels y compris la Direction des assurances et de la prévoyance sociale (DAPS) relevant du ministère des finances (à partir de 1996). Le Centre d’études et de recherches démographiques (CERED) contribue à ce secteur soit par l’élaboration de monographie (5), soit la publication des actes de journées d’études (6) à ce dédiées. L’approche genre et la sécurité sociale sont évoquées pour la première fois (7). Cependant, même si la production cognitive relative au champ de la protection sociale a augmenté quantitativement, les approches sont loin d’être institutionnelles, et ne soulèvent pas la problématique du fondement de la sécurité sociale comme mode de régulation sociale, et des choix sociétaux qui président à sa conception. Lors de la décennie du deuxième millénaire, la cadence va s’accentuer et les approches se diversifier. Les rapports d’experts internationaux se multiplient notamment ceux de la banque mondiale(8). Au niveau académique, Boudahraïn(9) récidive à travers des analyses critiques ou comparatives du système de sécurité sociale marocain. Les recherches et rencontres universitaires qui abordent la thématique des retraites sont nombreuses. Les approches prédominantes sont toujours économiques(10) avec l’introduction d’analyse politiste de la protection sociale en tant que mode de régulation sociale(11). En plus des rapports annuels des instituions de sécurité sociale qui deviennent réguliers et donnent des informations de plus en plus détaillées (cotisation, prestations, bénéficiaires, droits des assurés), les pouvoirs publics dressent un rapport national sur le vieillissement, suite à la participation du Maroc à la 2ème assemblée mondiale sur le vieillissement en 2002. Le CERED va plus loin en abordant la situation des personnes âgées du point de vue social, économique et sanitaire(12). Par ailleurs, à l’occasion de la mise en place d’une commission nationale chargée de la réforme des régimes de retraite en 2003, plusieurs rapports d’étape sont publiés (diagnostic, synthèse et scénarios de réforme). En résumé, il apparaît que la recherche dans le domaine de la protection sociale au Maroc n’en 3.6.L’état de la recherche sur la question migratoire au maroc Marquant ses débuts d’une manière substantielle à partir de la deuxième moitié du siècle dernier, la migration marocaine n’a cessé de se développer pour devenir un phénomène social au sens large du terme. 3.6.1 La migration, un phénomène social : Quantitativement, en effet, on compte environ trois millions de marocains expatriés jusqu’à ce jour soit environ 10% de la population globale du Maroc avec le transfert d’une manne monétaire atteignant parfois plus de 40 Milliards de dirhams, ce qui constitue souvent la première source de recettes pour le trésor public marocain. La crise chronique dont souffre l’économie marocaine, s’ajoutant à d’autres facteurs socio-culturels, ayant rendu quasi impossible la résorption d’une grande partie de la jeunesse par le marché de travail, a fini par élargir la base sociale de l’émigration marocaine puisque aujourd’hui celle-ci concerne toutes les catégories sociales et toutes les régions du royaume. Qualitativement, accentuée et généralisée, l’émigration marocaine a vu, progressivement, se modifier ses caractères démographiques, sociologiques, économiques et culturels. Le rajeunissement, la féminisation, la sédentarisation, les tentatives d’intégration, l’influence de l’environnement socioculturel et politique des pays d’accueil, les politiques publiques dont ils sont l’objet dans ces pays…, mais aussi dans le pays d’origine, font que le phénomène migratoire marocain est en continuelle évolution. Etant donné sa généralisation, sa croissance, son impact socioéconomique, politique et culturel, la migration marocaine occupe de plus en plus le centre des préoccupations de la recherche en sciences sociales au Maroc. L’intérêt croissant que suscitent ses diverses causes, ses dimensions, ses manifestations et son impact sur l’évolution du Maroc est au cours de ces derniers temps à l’origine d’une production scientifique en progression remarquable. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc est qu’à ses prémices. La littérature est largement issue du cadre de l’expertise, et demeure dans une moindre mesure, académique. Le thème des retraites devance notoirement celui plus global de la sécurité sociale, et les approches sont encore juridiques, économiques, financières et actuarielles. Mais les évolutions du phénomène migratoire et les transformations socioéconomiques et culturelles que connaît la communauté marocaine établie à l’étranger et que subit le Maroc de son fait, ne peuvent qu’accroître l’intérêt des chercheurs pour ce phénomène complexe aux facettes multiples et amplifier la production scientifique dans ce domaine. Cet intérêt est d’autant plus croissant qu’il se manifeste par l’importance des débats passionnels qu’il suscite au sein de la communauté scientifique et qui se justifient par une série d’investissements affectifs idéologiques culturels, politiques...etc. Un premier constat s’impose : la recherche portant sur la thématique complexe de la dynamique migratoire marocaine est aujourd’hui en plein essor. La preuve en est le nombre croissant de productions monographiques éditées, des études et des recherches réalisées au sein des institutions universitaires marocaines ou en dehors d’elles, des rapports et articles publiés dans diverses revues marocaines ou étrangères. Cependant la quantité de cette production scientifique n’est pas encore suffisante pour pouvoir conclure à l’émergence d’un champ de recherche scientifique à proprement parler, ni encore d’un espace académique marocain d’études et de recherches sur le phénomène migratoire. La recherche sur le phénomène migratoire au Maroc, présente diverses caractéristiques qui dégagent nombre de points forts mais aussi plusieurs faiblesses auxquelles il faudrait remédier pour qu’elle puisse s’épanouir et se rehausser au niveau de la complexité de la question, sa gravité, ses défis , et afin qu’elle permette 48 aux décideurs d’en tirer profit en faveur aussi bien des émigrés eux-mêmes que des sociétés d’origine et d’accueil en même temps. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc a - Prédominance de l’approche économiciste du phénomène migratoire : Une partie importante de la production scientifique sur la migration marocaine, s’est préoccupée de son aspect économique. Nombreuses, en effet, sont les études sur les causes économiques de la mobilité des marocains en dehors des frontières nationales, leurs transferts des fonds, leur investissement dans le Royaume, leur contribution à son développement (l’impact sur l’urbanisation, la transformation de l’agriculture…). Sans doute cette orientation de la recherche s’explique-t-elle outre par l’importance de cet aspect économique dans la réalité, par la formation économiste de la plupart des chercheurs qui se sont intéressés et ceux qui continuent à s’intéresser à la question migratoire marocaine. b- Essor actuel de l’approche protectionniste des droits des migrants: Plus récemment la recherche sur le phénomène migratoire marocain porte de plus en plus sur l’aspect protection des droits des migrants. L’influence de la culture des droits de l’homme mise en avant à l’échelle mondiale dans l’appréciation des politiques étatiques notamment envers les migrants a influencé les chercheurs qui essayent de cerner cette problématique dans ses diverses dimensions. En dépit de l’accroissement du nombre des études sur la protection des droits des migrants, on peut dire que la recherche sur cet aspect est loin de cerner de manière approfondie tous les aspects de cette problématique. 3.6.2. Faiblesse et lacunes de la recherche sur la migration marocaine : 49 Quant à la recherche sur les dimensions sociologiques et psychologiques de la migration marocaine, on peut dire que celles-ci demeurent malgré les études existantes, peu nombreuses voire rares en considération de l’importance de ces aspects dans la détermination des tenants et aboutissants d’un phénomène social par essence et par excellence. La recherche pourrait gagner aussi à envisager le phénomène migratoire sous les angles de l’ethnologie, de l’anthropologie et de la psychologie sociale.... Il semble qu’une ouverture des chercheurs marocains, pour la plupart francophones ou hispanophones, sur les recherches anglo-saxonnes, qui privilégient ces sciences, leur indiquerait de nouveaux instruments, de nouvelles pistes et de nouvelles perspectives pour l’analyse de la migration marocaine. Un autre constat qui s’impose, et qui révèle une autre faiblesse de la recherche sur le phénomène migratoire, est la relative couverture spatiale du phénomène migratoire marocain. En effet la grande majorité des études se focalisent sur les communautés marocaines en Europe. Peu d’études sont consacrées aux communautés marocaines dans les autres parties du monde : dans les pays arabes, dans les pays africains ou dans les pays d’Amérique. Il s’agit là de grandes lacunes que la recherche doit impérativement couvrir. La recherche doit aussi investir avec plus d’ampleur et d’approfondissement, qu’elle ne l’a fait jusqu’à présent, certains aspects de la migration marocaine, tel que le transnationalisme, le retour périodique au pays d’origine, la dimension culturelle de l’émigration, les problèmes des jeunes de la seconde et de la troisième génération issus de l’émigration, en particulier les problèmes culturels, et la problématique des liens de ces jeunes avec le Royaume. 3.6.3. Prédominance de la recherche théorique sur la recherche empirique : La recherche sur la migration marocaine est dominée par les monographies, les études théoriques. Peu de place est faite aux études et enquêtes de terrains, seules de nature à permettre d’avoir des diagnostics valables susceptibles de servir pour l’explication de la réalité, la vérification de l’appareil théorique et conceptuel et Cette connaissance concrète et directe de la réalité devra notamment permettre une redéfinition des concepts clés de la migration marocaine, souvent utilisés sans que soit toujours offerte la latitude d’exploration avec précision leur contenu et leurs contours et la vérification de leur validité : émigré, immigré, communauté marocaine à l’étranger, marocains résidents à l’étranger, diaspora, pays d’origine, pays d’accueil, identité, circulation migratoire, territoire circulatoire, citoyenneté marocaine,…etc. 3.6.4. Prédominance de la recherche individuelle sur la recherche institutionnelle : La recherche dans le domaine migratoire reste, au Maroc, en grande partie l’œuvre de chercheurs individuels. Les institutions dédiées à la recherche dans ce domaine restent insuffisantes et la production de celles qui existent reste en deçà de ce qui es attendu et cela pour des raisons diverses dont entre autre l’insuffisance des moyens financiers. Par ailleurs, contrairement à ce qui existe dans certains pays d’accueil, on constate, une quasi absence au niveau académique, de structures de recherche spécialisées dans la recherche sur le phénomène migratoire. 3.6.5. Quelques propositions peuvent être formulées pour une réelle promotion de la recherche scientifique sur le phénomène migratoire : Pour favoriser l’émergence d’un véritable champs de recherche sur les migrations au Maroc, et en vue de promouvoir les recherches, études et enquêtes de terrain…tout en améliorant la qualité des productions monographiques et autres ouvres à caractère théorique, il conviendrait de : - Reconsidérer la recherche sur la migration au niveau institutionnel notamment au sein des universités ; - Mettre à la disposition des chercheurs les moyens matériels, techniques et financiers nécessaires ; - Investir les divers aspects du phénomène migratoire ; - Favoriser la recherche multidisciplinaire du phénomène migratoire ; - Favoriser la confrontation des approches et des analyses émanant de chercheurs issus de différents horizons géographiques et disciplinaires ; Au-delà des difficultés d’ordre théorique et conceptuel, la recherche au Maroc sur la question migratoire est confrontée de manière croissante à une série d’interrogations d’ordre épistémologiques…… La problématique bien connue du point de vue l’étude de l’immigration, se pose aussi de manière pressante du point de vue de l’analyse de l’émigration produite parla société d’origine. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc la proposition des solutions aux problèmes concrets. A travers la question migratoire, de nombreuses questions se posent sur la place et le rôle des sciences sociales au Maroc. Interrogation qui en ouvre bien d’autres sur les conditions de production de la recherche, et qui impose une réflexion urgente sur la rupture épistémologique dans ce domaine. 3.7. Etat de la recherche sur la question "Femme et Développement" au Maroc Une présentation de l’état de la recherche au Maroc ne peut prétendre à l'exhaustivité en ce qui concerne l'état de la recherche sur le thème "femme et "développement au Maroc" pendant les dix dernières années. Et pour cause, il y a un travail considérable à réaliser pour mettre en lumière toutes les thèses soutenues dans les différents domaines de recherche sur le sujet. Faut-il par ailleurs, rappeler que le Maroc a enregistré un intérêt de plus en plus grandissant porté à la question des droits des femmes. L'émergence du mouvement des femmes au début des années 80 et celui des droits humains n'ont pas été étrangers à ce fait. Les interrogations et les questionnements qui les ont accompagnés, ainsi que la désormais nécessité de connaissance du terrain dans lequel ils 50 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 51 agissaient n'étaient pas sans laisser indifférents les chercheurs. Plusieurs groupes de recherche ont vu le jour autour de publications plus ou moins régulières tels que "Approches" , "Collectif Maghreb égalité 95" , "Différentes publications des différentes associations", "Différents actes de colloques" qu'organisaient les différentes universités, notamment dans les domaines des sciences humaines et sociales, et enfin les différents rapports aussi bien des pouvoirs publics que des organisations internationales. La pratique des rapports parallèles, en l'occurrence ceux relatifs au rapport du gouvernement sur la mise en œuvre de la Convention de l'Elimination de toutes les Formes de Discrimination à l'Egard des Femmes (CEDAW) n'est pas dénuée d'intérêt, puisque elle permet de s'arrêter sur les évolutions dans la situation des femmes ainsi que les points de vue émanant de la société civile, et fondés sur des données, des témoignages et des chiffres. Il est important de souligner que, bien que les débuts des études sur les femmes soient consacrées au domaine juridique et aient ciblé particulièrement le code du statut personnel, il n'en demeure pas moins que les champs d'intérêt se sont multipliés et diversifiés au fur et à mesure de l'évolution qu'ont connue, aussi bien l'action et la pratique associative féminine, que celle relative à l'émergence de nouveaux acteurs en présence. Les acteurs font appel à un nouveau référentiel et une nouvelle pratique sur le terrain et exigeant, par là même de nouveaux éclairages et de nouveaux angles d'attaque. 3.7.1. Remarques sur le paysage général: Malgré ce regain d'intérêt, la question restée posée est celle relative au cadre institutionnel académique de la recherche sur les femmes. L'expérience des groupes de recherche est récente et se caractérise par la non régularité de son action. L'importance numérique des écrits sur les femmes, de ces dernières années demeure, en bonne partie, comme souligné cidessus, le fait d'associations, de ministères et des organismes internationaux, c'est-à-dire des instances plus orientées vers des études commanditées et opérationnelles que vers la recherche fondamentale. L'accroissement en nombre des écrits sur les femmes et l'accumulation des études et d'ouvrages n'étaient pas accompagnés d'un débat théorique sur les conditions de production de ce type de recherche et sur ses soubassements théoriques. Le débat théorique et épistémologique constitue l'absent de cette recherche. 3.7.2. Les grandes orientations des écrits sur les femmes au Maroc Comme souligné auparavant, il s'agit d’écrits plus orientées vers des conclusions/recommandations opérationnelles en réponse à un cahier de charge ponctuel s'inscrivant dans une démarche caractérisée par l'immédiateté et la "courte durée" au sens historique du terme. Les domaines d'intérêt de ces écrits sont : • Le droit privé : le code de la famille, le code de procédure pénale, le code de la nationalité; A titre d'exemple : - "Dalil pour l’égalité dans la famille au Maghreb" publication du Collectif 95 Maghreb Egalité parue en 2003 et publié avec le soutien de la Fondation Friedrich Ebert; - "Les actes du colloque sur la Moudaouana", Université Med V – Souissi, novembre 2003; - "Le code de la nationalité marocaine: Lecture et interprétation" (en arabe), Actes du colloque organisé par l'OMDH en juin 2004; • Le droit public : la question de la représentativité des femmes dans les instances de décision politique (Parlement), les représentations culturelles relatives à la place des femmes dans le champ politique; A titre d'exemple: - "Genre et politique au Maroc" de Houria Alami M'Chichi, parue chez l'Harmattan en 2002; • L'intégration de l'approche Genre dans les programmes de développement : Débat théorique et pratique ; A titre d'exemple : - "Comprendre les inégalités HommesFemmes, l'approche genre : Théorie et • Le Domaine économique et social ; A titre d'exemple : - "Féminin Masculin, La marche vers l'égalité au Maroc, 1993-2003", Publications de Friedrich Ebert Stiftung, 2004; • Le domaine de l'Histoire ; A titre d'exemple : - Histoire des femmes au Maghreb : Réponses à l'exclusion", Actes du colloque de Kenitra, Université Ibn Tofail de Kenitra, 1999; Ces quelques titres s'inscrivent dans des domaines de recherche disciplinaires variés. La tendance générale de ces écrits est d'abord de permettre la connaissance de la situation des femmes au Maroc. Cette connaissance renvoie à la nécessité pour les pouvoirs publics d'intervenir dans les lieux accusant des retards. Les auteurs, qui se situent dans le cadre d'un référentiel laïc, produisent leurs écrits marqués par un souffle progressiste. Il est à noter que la tendance générale de ces écrits d'un point de vue épistémologique bénéficie des acquis de la réflexion théorique sur les rapports sociaux de sexe (Genre) et ne prétend pas à une spécificité théorique en la matière. Néanmoins, il reste à développer un effort de contextualisation sur ces questions, ce qui permettra de mieux s'approprier le concept et ses outils. Si le cadre référentiel général de ces écrits est plutôt universel et laïc, il n'en demeure pas moins que la question de la compatibilité ou non entre le spécifique et l'universel a été au cœur même du débat sur la question féminine au Maroc. Ceci a été l'occasion pour nombre chercheurs de s'attaquer à l'étude du fait religieux sous son rapport avec l'institution matrimoniale et la place des deux composantes: femme et homme en son sein. A titre d'exemple, on doit signaler l'effort déployé par le professeur Abdelhadi Boutaleb, en qualité d’alem, qui vient de publier en 2005, ses différentes interventions publiques en la matière. Il s'agit de son ouvrage intitulé "Les droits de la famille et l'émancipation des femmes" (ouvrage en arabe) publié chez Dar Attakafa, ainsi que la thèse de Farida Bennani sur "La répartition sexuelle du travail à la lumière du Droit marocain et du Fiqh islamique" (en arabe), publié à l'Université Al Kadi Ayyad, Marrakech, 1993. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc pratiques", Actes du Colloque organisé par le Groupe de recherche et d'études sur Genre et développement (GREGED) et publiés par l'UNIFEM et le CNRST (Université Med V, Rabat-Agdal), 2005; Si l’on excepte les publications de quelques activistes islamistes à des moments marqués par la polémique houleuse autour de la réforme du code de la famille, où le récit religieux est utilisé dans une interprétation allant dans le sens de l'immobilité, la tendance générale des écrits se référant aux textes religieux (Coran et tradition prophétique), s'inscrit dans une démarche réformatrice se basant sur l'Ijtihad. Le renouveau du fait religieux s'est imposé ces quelques dernières années, mais un effort colossal reste à faire pour l'inscrire dans une démarche qui, tout en profitant des productions en la matière puisse opérer la jonction avec les fruits et les résultats des recherches ayant permis la mise en évidence des rapports de domination d'un sexe sur l'autre, et par là une autre évidence, celle de l'enracinement historique de la hiérarchie entre les sexes, seule universalité réelle existante partagée par l'humanité . L'incompatibilité entre le spécifique et l'universel, n'est autre que l'une des conclusions encore à investir. Elle peut, de ce fait constituer un cadre qui permettrait d'examiner les rapports hommes-femmes dans le sens de l'Histoire. L'histoire des sociétés ayant devancé le Maroc dans ce domaine, est à ce titre édifiante. Les écrits des dernières années se sont concentrés particulièrement sur les questions législatives et réglementaires. Des contributions dans des ouvrages collectifs sur les aspects économiques et sociaux dans la situation des femmes ont commencé à voir le jour ces derniers temps. Il est à noter, en contre partie, que la sociologie, l'anthropologie, l'histoire et la philosophie, la pensée arabo-musulmane, sont restées en deçà des attentes qu'exprime le débat public sur la 52 question des femmes et des rapports sociaux de sexe au Maroc. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 3.8.Société Civile et développement social 53 Comment décrire d’une manière synthétique et condensée à la fois, quelques conditions de prise en charge de la participation de la société civile dans les politiques publiques du développement social en tant qu’objet de recherche. L’émergence d’un objet de recherche dénommé « participation de la société civile dans les politiques publiques sociales », pourra être considérée comme étant le résultat d’un recoupement des éléments factuels relevant des contextes et des temporalités différenciées, il s’agit notamment du : - Renforcement des « solidarités organisées», phénomène observable à travers l’action des ONG notamment vers la fin des années 80. - L’accroissement, aux sens quantitatifs et qualitatifs, des demandes d’accès et de participation dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques du développement social, demandes corollaires à l’élargissement des « fenêtres d’opportunités » et à la nouvelle configuration de rôle de l’Etat - L’apparition progressive d’une « deuxième génération » des politiques publiques sociales, conçue selon une logique partenariale et trans-sectorielle. Ces éléments factuels sont constatables non seulement au niveau empirique mais également dans la durée à travers l’étude des modalités de gestion des politiques du développement social. 3.8.1.Essai sur les « types d’écriture » L’économie de cette section est basée sur l’hypothèse d’existence de plusieurs types d’écriture sur la participation de la société civile et le développement social, et que chaque type d’écriture est en train d’acquérir une logique autonome et différenciée. Il est possible de distinguer – à titre préliminaire et non exhaustifentre les types d’écriture suivants : - La production académique orientée essentiellement vers l’analyse de la participation à travers une série d’éléments factuels, d’où l’importance des études de cas , les grandes problématiques traitées s’articulent souvent autour de l’analyse des conditions d’accès de la société civile au processus décisionnel relatif aux politiques publiques du développement social , les logiques d’action individuelle , ou encore des expériences sectorielles , sont traitées également les modalités d’action et d’interaction des acteurs de la société civile dans le processus décisionnel notamment au niveau local. - La connaissance produite dans le cadre des expertises généralement commanditées par des instances publiques, ou des organismes internationaux, vue la difficulté d’accès à ces travaux le chercheur peut seulement présumer que ces études sont plus ou moins déterminées par une logique évaluative, une logique qui s’oriente vers l’analyse critique des différents processus de participation de la société civile dans les politiques publiques du développement social. Vu également l’agenda des commanditaires et les impératifs de la recherche – action, il est possible de supposer que l’effort analytique de ce type d’écriture porte essentiellement sur des cas locaux. On peut constater toutefois l’existence des productions appartenant à la sphère recherche-action mais ayant une vocation nationale . Il est à signaler en outre que certaines études réalisées ont émis des conclusions « vitales » pour la stimulation de la recherche académique même -Un troisième type d’écriture « hybride », où convergent à la fois la logique de recherche au sens académique du terme, et la logique plus pratique de la « recherche-action » cette convergence est basée sur la finalité « programmatique » et « prospectiviste » de ce type d’écriture, il est important de signaler que ce type d’écriture fonde –au moins partiellementsa validité sur la reconnaissance d’une « autorité supérieure légitime », cela est le cas par exemple du rapport « 50 ans de développement humain, perspectives 2025 » et notamment certaines contributions individuelles articulées autour de l’étude socio-historique de l’évolution de partenariat, l’analyse préliminaire des changements au niveau de l’agenda public du 3.8.2.Opportunités et défis Au niveau des politiques publiques du développement social, quelques éléments factuels peuvent constater un environnement favorable pour revitaliser la recherche et la recherche – action en la matière. Ces nouvelles opportunités posent et poseront également des défis épistémologiques que la communauté scientifique ne pourra éluder : 3.8.2.1. Quelques opportunités - La nette préférence, constatée au niveau discursif et partiellement au niveau pratique des acteurs, pour l’option participative est en soi une condition favorable pour rendre visible certaines problématiques stratégiques au niveau de l’analyse des politiques publiques notamment les modalités d’allocation des ressources, de négociation et de délibération, aspects relativement négligés par la vision moderniste- volontariste du développement. L’institutionnalisation croissante des instances de concertation ainsi que le poids grandissant du « droit négocié » renforce également cette tendance. - La conception de plus en plus affirmée des politiques publiques du développement social selon la logique partenariale, permettra également aux chercheurs d’examiner la capacité explicative de certains modèles analytiques des politiques publiques notamment ceux relatifs à la construction et la gestion des coalitions et les modalités d’articulation entre l’expression des demandes à travers l’action collective et les formes institutionnalisées de la participation - L’évaluation des programmes du développement réalisés en partenariat avec les organismes internationaux (notamment depuis la fin des années 90), constitue un moment de réflexion préliminaire sur l’organisation et la gouvernance générale de ces projets, il est facilement envisageable de convertir une partie de l’effort évaluatif effectué dans le cadre de l’expertise en plateforme pour une recherche plus approfondie. - Les projets actuels du développement social comme l’Initiative Nationale pour le Développement Humain , ainsi que les autres projets sectoriels du pôle social semblent constituer un chantier de qualité pour tester empiriquement la validité et la pertinence des hypothèses relatives aux dynamiques participatives, et l’élaboration des politiques publiques du développement social. Certaines problématiques avancées au niveau de la recherche en politiques publiques comme les modalités de négociation , de délibération et de management des projets sociaux pourraient être également explorées , sans oublier l’impact de ces projets sur la mise des problématiques aussi fondamentales au niveau de la théorie politique que la tension entre la démocratie représentative et la démocratie participative - L’émergence sur la sphère publique , sous formes pacifiques ou violentes, des demandes de participation dans le processus des politiques publiques du développement social constitue un moment privilégié pour l’étude des actions collectives, ainsi que les conditions et les modalités du passage à la participation institutionnalisée. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc développement social , l’analyse des systèmes de solidarité et les politiques d’intégration sociale ou encore la valorisation de certaines formes de participation communautaire. - Il pourrait être pertinent d’énumérer brièvement quelques opportunités et défis relatifs à la prise en charge de la participation de la société civile dans les politiques publiques du développement social en tant qu’objet de recherche. 3.8.2.2. Quelques défis : L’exploration des opportunités citées ci-dessus aura certainement un impact sur les plans épistémologique et méthodologique - Une analyse même sommaire des produits discursifs des acteurs politiques , économiques et sociaux démontre aisément l’existence d’un présupposé qu’on peut qualifier « La Société civile comme sphère de médiation » , ce présupposé justifié au niveau factuel par la nouvelle configuration de rôle de l’Etat , nécessité pourtant un travail épistémologique afin de 54 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 55 définir les conditions de prise en charge de ce présupposé au niveau de la recherche scientifique. - Une réflexion non moins importante doit être menée sur le Statut et les conditions de validité des connaissances produites à l’occasion d’une expertise , ainsi que la possibilité de conversion des résultats atteints au niveau des études expertes en résultats exploitables au niveau des programmes de recherche scientifique - La convergence plus en plus affirmée des horizons d’attentes des acteurs civils, l’Etat, et les organismes internationaux, peut réduire la visibilité des logiques concurrentes des acteurs dans le processus décisionnel public relatif au développement social 3.9. La culture comme levier du développement territorial L’expérience des sociétés développées et celles qui émergent aujourd’hui confirme le primat de la culture sur le développement. En effet, la culture, dans son acceptation moderne apparaît une appréhension du monde contemporain dont le savoir, la création et l’innovation constituent des signes logiques de développement. Les pays du tiers monde traînent en bas de l’indice du développement humain des Nations Unies. Cet indice est utilisé comme norme pour mesurer le développement et faire des comparaisons entre les pays. Le classement du Maroc demeure extrêmement bas. La sauvegarde et la divulgation du patrimoine culturel ont été perçu trop souvent seulement comme une charge, parfois même comme un frein au développement. Ce rejet s’est fait et se fait sentir encore dans différents domaines notamment dans la formation à l’école élémentaire, endroit où le secteur artistique est encore sous représenté. De manière générale, les concepts de culture et de développement étaient difficiles à associer. Ceci parce que pendant longtemps, ils étaient considérés comme deux mondes antinomiques. D’un côté le plaisir et la gratuité, de l’autre l’utilitarisme et la fonctionnalité. Les deux concepts, à savoir culture et développement, manquent de précision, d’autant qu’ils s’appliquent à un domaine vaste et mouvant, celui de la culture, et à un autre tout aussi vaste, celui du développement. En ce qui concerne la culture, les définitions abondent et s’avèrent parfois contradictoires. Car le mot recouvre toute une gamme difficile à cerner en termes de significations : vie spirituelle, croyances, valeurs et motivations. Cette sensation de paradoxe réside dans l’amalgame fait entre la «culture» au sens humaniste du terme (l’apanage de l’homme cultivé à apprécier les arts et les belles lettres) et la «culture » dans ses significations anthropologiques (l’ensemble des traits distinctifs qui caractérisent le mode de vie d’une société) . Il faut préciser que la question de la culture et de l’action culturelle au Maroc a un caractère complexe et intense. Si globalement l’objectif est de sortir de la marginalité et du sous-développement, le niveau de départ est délicat. Il s’agit de la coexistence de deux cultures : une culture traditionnelle antérieure au protectorat qui survit, bien qu’elle ait souvent perdu de sa vitalité et de sa fonction originelle, et une culture « moderne » introduite par le Protectorat qui si elle est déjà arrivée, n’est pas encore complètement ancrée. L’agression culturelle que le Maroc a subie et continue de subir depuis le début du siècle peut être considérée comme l’un des traits les plus marquants de son histoire moderne. Cette dualité culturelle semble freiner le déploiement des capacités créatrices des populations privées de leurs atouts culturels originels. Ainsi, l’impact de la culture traditionnelle sur le devenir du Maroc contemporain constitue une problématique majeure et un des axes de recherche devrait être l’étude de la force, de la résistance des traditions marocaines, et les manifestations concrètes de cette résistance. Dans ces conditions, l’action culturelle se trouve confrontée à une tâche difficile et extrêmement complexe : il faut moderniser, c’est à Le concept du développement est présenté dans le rapport de Brundtland (1987) comme une combinaison des trois éléments suivants : l’économie, la solidarité et l’écologie. Dans cette définition, un élément de grande importance est omis : la culture. Un développement qui n’a aucune base culturelle activée par la création ne peut logiquement être durable, quel qu’en soit le contexte. La deuxième moitié du XX ème siècle a représenté un temps d’une intense réflexion sur la culture et le développement culturel menée tant par les universités que par les gouvernements et les organisations internationales. Parmi ces dernières, l’Unesco a fait de la prise en compte de la dimension culturelle du développement l’un de ses axes majeurs d’action. Ainsi , dans son rapport intitulé «notre diversité créatrice» , la commission mondiale de la culture et du développement établie par l’Unesco en accord avec l’assemblée générale des Nations Unies, a approfondi les postulats qui rompent avec la conception classique de la culture et peuvent surprendre; essentiellement , il apparaît que ,séparé de son contexte humain ou culturel, le développement économique n’est guerre qu’une croissance sans âme et que le développement économique pleinement réalisé, fait partie intégrante de la culture d’un peuple. Cela tient au fait que le développement est apparu comme une entreprise autrement plus complexe qu'une simple situation de croissance économique ou que l'accumulation quantitative de capital au plan national. Le développement est aussi la transformation qualitative de toute une société, un passage à de nouveaux modes de pensée et, par extension, de nouvelles relations et de nouveaux modes de production. De ce point de vue, la politique des ajustements structurels s’est avérée être un échec, car elle s’est centrée particulièrement sur l’économie. Depuis, une évolution et une nouvelle vision du développement se sont imposées, faisant de la culture une constante du développement humain intégral. En effet, en 2005, les Nations Unis ont adopté les objectifs du millénaire parmi lesquels la lutte contre l'extrême pauvreté. Par conséquent, la Banque Mondiale s’est entourée de l'UNESCO et d'autres agences, afin d’essayer de mener une réflexion commune. Ceci montre qu'il n'y avait pas que les infrastructures qui étaient utiles au développement économique mais que la banque qui est une agence de financement, alors que l'UNESCO ne l'est pas, pouvait en investissant dans la culture investir aussi dans le développement économique et social. Le Maroc est riche en termes de patrimoine culturel. Si cette richesse est utilisée efficacement, loin d'être seulement une charge consommatrice de ressources, elle pourrait servir de levier et contribuer au développement. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc dire rattraper le retard du pays, mais également préserver le patrimoine ce qui ne se limite pas à maintenir un folklore vivant. Il faudra aussi laisser le champ libre pour le développement des traditions et favoriser la créativité. Deux points structurent cette réflexion: le premier montre le rôle et l’importance de la contribution de la culture dans le développement, le second dresse les conditions de cette contribution. 3.9.1.La contribution de la culture au développement Les travaux sur la croissance de l'économie mettent en évidence depuis longtemps que le seul accroissement des facteurs traditionnels de production (capital, travail) ne peut expliquer à lui seul la croissance observée de la production nationale. Le progrès technique incorpore en effet un ensemble complexe de critères liés au développement des savoir-faire, de la recherche et de l'éducation, à la valorisation des ressources humaines (formation, qualification, motivation, créativité, innovation, qualité), ainsi qu'à l'amélioration de l'organisation et à la diffusion de l'information. Les investissements en faveur de la culture, des arts et de la création - comme celles en faveur de la recherche et de l'éducation - sont donc productives et participent à la croissance de l'économie. Les dépenses engagées dans les secteurs de la culture, 56 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc de l'éducation et de la recherche participent au développement de la société (mais également des individus), tandis que toute réduction des investissements dans ces domaines conduit à une perte de croissance pour l'économie. 57 En plus, la culture recèle des ressources insoupçonnées pour financer son développement : industries culturelles, édition, cinéma, audio visuel, musique, artisanat, spectacles constituent une donnée majeure dans l'économie mondiale qu'aucun analyste ne peut ignorer. "Le secteur des arts, des technologies et de la création représente en effet une part croissante des exportations britanniques, américaines et japonaises et prend dès lors la dimension d'un enjeu industriel majeur" . L'importance de la culture pour le développement territorial est triple. Premièrement, la culture est source d'emplois. Les activités en rapport avec le patrimoine culturel matériel et immatériel de même que les produits et industries à vocation culturelle créent directement et indirectement des emplois. La culture est une source directe d'emplois grâce à la création d'entreprises nouvelles, et en particulier de PME dans le domaine des industries culturelles. Le développement culturel et la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel peuvent être également créateurs d'emploi de manière indirecte en permettant le développement touristique et le développement de l'artisanat. Reconnaître la contribution du patrimoine à la promotion du tourisme est devenu un lieu commun. Le patrimoine culturel fournit au tourisme une partie de sa substance, car le patrimoine s’il est fardeau, il est aussi ressource à condition que sa mise en valeur suscite chez les pouvoirs publics une réflexion profonde sur le cadre de leurs actions. Le patrimoine est fragile. Certains le comparent au pétrole : « comme l’énergie fossile accumulée dans le sol au cours des âges, il est générateur de richesses, par ce qu’il donne à voir et par ce qu’il stimule dans l’esprit des hommes ». Deuxièmement, la culture est un facteur de plus en plus décisif dans la localisation d'investissements nouveaux, car il renforce l'image et l'attrait d'une région. La culture peut ainsi jouer un rôle important dans la rénovation de zones urbaines moins favorisées ou de zones rurales. Troisièmement, la culture peut jouer un rôle positif dans la promotion de l’intégration sociale, et ainsi contribuer à la cohésion sociale. D'abord parce qu'il est banal de rappeler qu’un peuple pour bénéficier d'un avenir doit s'être approprié ses racines et en être conscient. L’ethnobiologie, une science relativement récente, illustre l’influence du culturel sur la biologie à telle enseigne que "frustrer des populations de leur culture revient à compromettre leur équilibre vital et souvent leur survie" . Cela ne devrait-il pas suffire pour convaincre les décideurs de la vitalité économique et financière du secteur culturel et de la pertinence des investissements qui lui sont consacrés ? Ainsi la question du chômage des jeunes pourrait trouver un élément de réponse durable grâce à des investissements bien ciblés dans les différents segments de ce secteur qu'on appelle la culture. 3.9.2. Conditions de la contribution de la culture au développement social. Ces considérations générales permettent de mieux cerner la réalité marocaine, et de prendre la mesure la manière dont la culture pourrait servir de levier au développement économique et social. Il existe peu d’études sur la fonction première de l’Etat dans ce domaine qui consiste à offrir les conditions d’accès à la culture. Si aucun gouvernement n’a le pouvoir de faire naître la haute culture, il lui incombe du moins de créer un climat favorable à son épanouissement. Précisément, parce que la création ne s’enseigne pas et ne se commande pas, elle doit être cultivée et cela constitue la raison d’être, en principe, d’une action culturelle étatique. Pour cela, le développement et l’enracinement des sciences de l’homme et de l’anthropologie est fondamental en matière de culture. Une approche anthropologique centrée sur les personnes et le concret peut permettre de repérer Au Maroc, aucune université n’offre de spécialisation culturelle. L’université est un lieu d’enseignement de masse. Les infrastructures indispensables à la promotion de la recherche sont absentes. Les budgets alloués aux bibliothèques sont maigres. Pour mener une réflexion sur la portée et les implications de la culture, il convient de disposer d’une information précise et exhaustive sur la réalité du pays. Or L’information est dispersée et parfois difficilement accessible. La recherche n’obéit à aucun projet d’ensemble et n’est pas coordonnée malgré la création en d’un Centre national de la planification et de la coordination (1986). La conséquence de cette situation est une production maigre et étroitement dépendante des publications étrangères. Ces insuffisances des données constituent une entrave au développement des investigations. Dès qu’il essaie d’approcher méthodiquement la sociologie de la culture au Maroc, le chercheur est obligé de constater que les études sur la culture en général quelque soit le secteur (édition, théâtre, cinéma, peinture…) sont presque inexistantes, étant donné l’absence de statistiques et de données exacts et de courbes statistiques qui permettraient d’appréhender n’importe quel secteur culturel. Au Maroc, l’Enquête Nationale sur la Famille (ENF, 1995) et l’Enquête Nationale sur les Niveaux de Vie des Ménages (ENNVM, 1990 – 91) , publiées par le Ministère de la Prévision Economique et du Plan, ne mentionnent pas une seule fois le mot culture. Les données concernant les biens culturels ou les activités culturelles font défaut. Il existe quelques titres comme l’enquête sur la lecture au Maroc éditée par Bureau du livre de l’ambassade de France à la veille du salon du livre du mois de novembre1998. Mais ce titre est en quelque sorte trompeur, car le questionnaire était rédigé entièrement et uniquement en langue française, ce qui exclut d’emblée les arabophones qui forment la majorité de la population marocaine alphabétisée. Selon cette enquête, à la question « Quelle est la langue que vous utilisez dans votre travail, dans vos études ?», 76,80 % des enquêtés affirment utiliser le français. Quant à la question: «Dans quelle (s) langue (s) lisez –vous? », 84,42 % répondent lire en français. De même, selon cette enquête la lecture serait l’activité la plus importante et arrive en tête avec 60,46 %, suivie par la télévision 50,54% ! Le centre marocain de la jeunesse et de l’avenir (CNJA) a constitué une base de données à partir d’une enquête sur les pratiques de loisirs par les jeunes âgés de 15 à 35 ans, pendant leur temps libre et pendant leurs vacances, sur la structure de leur encadrement et les médias qui les intéressent. Les résultats de cette enquête montrent que 49 % des jeunes ignorent le français, un quart des jeunes ne maîtrise que peu le français et seuls 8 % des jeunes prétendent avoir une parfaite maîtrise du français. Comme vu précédemment, les industries culturelles prennent une importance croissante au sein des économies post-industrielles modernes L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc les réalités de la vie quotidienne dans ses différentes composantes : habitudes, attitudes, goûts et préférences. Autrement dit une telle approche peut définir les principales caractéristiques de la culture marocaine et sa problématique. Or, il n’y a actuellement au Maroc aucune institution de recherche qui s’intéresse à l’histoire des idées et à la philosophie de la culture. Il s’agit d’une discipline qui, vue la situation décrite plus haut, devrait avoir la plus haute importance dans le contexte marocain, mais qui n’y éveille que peu d’intérêt . Au Maroc, ni les organismes publics ni les universités ne constituent des centres de recherche essentielle, c’est à dire, de recherche sur les valeurs fondamentales de l’existence. L’argument du manque de ressources budgétaires ne peut suffire comme réponse. Mais n’y a-t-il pas d’autres raisons, peut-être plus fortes que le simple manque d’argent? N’est-ce pas plus tôt l’absence de besoin d’une recherche en ce domaine ? Cette impression à laquelle prévaut lorsque l’on constate le manque cruel d’information sur le secteur culturel marocain, et ce sous toutes ses formes : recherche théorique et enquêtes empiriques. 58 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 59 fondées sur les savoirs. Elles sont, d’abord, plus prometteuses en termes de croissance et de création d’emplois que les autres secteurs. Elles sont, en outre, des véhicules d’identité culturelle et peuvent stimuler la diversité culturelle. L’Alliance globale pour la diversité culturelle (AGDC) souligne à cet égard que pendant la dernière décennie, bon nombre de gouvernements dans le monde ont pris conscience de cette situation et ont commencé à développer des politiques visant à promouvoir ces industries. Cette réévaluation de ce qui était considéré naguère comme un secteur marginal recevant une attention limitée de la part des chercheurs, a suscité un nombre croissant d’analyses, de statistiques et d’exercices de cartographie (mapping) de la relation entre la culture, et le développement économique, de façon à fournir aux officiels les données de base dont ils ont besoin pour élaborer leurs politiques. La cartographie culturelle (mapping) est devenue l’approche privilégiée par les gouvernements qui étudient et cherchent à comprendre leurs secteurs des industries créatives avant de prendre des décisions politiques. Elle implique un effort complet d’identification de toutes les activités économiques pertinentes, des organisations, de l’emploi et des relations dans un espace donné, comme une ville ou une région. La cartographie culturelle dispose de l’avantage supplémentaire que son processus d’élaboration lui-même peut générer une prise de conscience non négligeable et encourager la collaboration entre diverses parties prenantes, créant ainsi une dynamique capable d’influencer la sphère politique et d’encourager une bonne politique publique. L’un des constats que la prospection sur l’état de recherche fait ressortir dans le domaine de la culture est que malgré l’intérêt grandissant suscité par les industries culturelles comme champ d’étude pour les officiels et les universitaires de par le monde, les pouvoirs publics marocains ne semblent pas encore persuadés de l’intérêt qu’il y aurait à promouvoir ce secteur. Le manque cruel de données appropriées sur le secteur culturel marocain, à tout point de vue, le démontre amplement. Il n’existe aucune enquête, aucune statistique nationale permettant d’appréhender le milieu culturel, ses constituants, sa démographie, ses financements et les pratiques culturelles des Marocains. Les données statistiques sont peu nombreuses, incomplètes et par conséquent peu fiables. Et cela est vrai pour l’ensemble des catégories de produits culturels définis par l’UNESCO, à savoir : imprimés et publications (livres, journaux et périodiques, autres imprimés), musique (équipements phonographiques, enregistrements sous forme de vidéos et de cassettes audio, instruments de musique), arts plastiques (peintures, dessins et pastels, gravures, estampes et lithographies, sculptures et statues) films cinématographiques et photographies (appareils photographiques, cinématographiques et autre matériel), radio et télévision (récepteurs), jeux et matériel sportif. Rappelons que la création de la division de l’inventaire et du patrimoine culturel dont l’actuelle direction au sein du Ministère des affaires culturelles est l’héritière, fait suite aux recommandations des rapports d’expertise demandés à l’Unesco par le gouvernement marocain dès 1970. « Du fait de sa situation géographique qui en fait une charnière entre l’Orient et l’Occident, de sa topographie qui l’ouvre aux influences extérieures, tout en lui ménageant des zones de refuge culturel, de son peuplement arabo-berbère, le Maroc a hérité d’un patrimoine culturel particulièrement varié et attachant qui forme un élément important de la richesse nationale. Conscient de cette situation et de la nécessité de leur porter remède, le gouvernement s’est adressé à l’Unesco dès 1970 pour obtenir des avis sur les problèmes de sauvegarde du patrimoine culturel. Il a été donc décidé entre le gouvernement marocain et le PNUD de créer en priorité un centre capable de dresser l’inventaire du patrimoine culturel national et de le tenir à jour… » La période comprise entre 1970 et 2007 se solde en matière de politique du patrimoine par un vide complet et marque même une régression. La partie du rapport du programme des Ainsi, la banque mondiale reconnaît l’absence d’une politique sérieuse et structurée en faveur du patrimoine. En effet non seulement le patrimoine n’est pas placé au cœur de la réflexion sur le développement de la société marocaine, mais la reconnaissance même du concept « patrimoine » reste superficielle et son sens chemine difficilement. Le patrimoine national est l’ensemble des héritages du passé, tout ce qui contribue à la mémoire collective et a valeur de témoignage. Dans ce cadre, procéder à un inventaire systématique constitue, en quelque sorte une immense entreprise de mémoire collective. Il s’agit d’une opération extrêmement complexe qui consiste à faire, à travers l’ensemble du territoire, l’inventaire systématique des richesses matérielles et immatérielles caractéristiques des différentes phases de la culture marocaine, et qui, avec ce qu’on appelle « le progrès », ont tendance à disparaître. Ceci comprend les traditions populaires d’usage courant (les proverbes, les dictons, les chants les berceuses, la musique traditionnelle, la poésie de joute, les légendes et les croyances ), le savoir faire, la danse et l’artisanat . Le Maroc a hérité d’un ensemble de res- sources culturelles, matérielles et immatérielles qui incarnent la mémoire collective et conforte l’identité du pays. L’action de sauvegarde du patrimoine culturel ne devait pas se limiter à des monuments, des musées ou des bibliothèques. Car ne voir le patrimoine que sous l’angle du bâti, c’est ne le saisir qu’en partie, en le dépouillant de l’essentiel : son historicité. Les modes de vie, les croyances, et les mythes des différentes composantes de la société marocaine ne sont presque pas prises en considération. Or “si toutes les formes du patrimoine sont précieuses et fragiles; ces expressions immatérielles qui habitent le cœur et l’esprit des hommes le sont tout particulièrement” . Prenons à titre d’exemple le patrimoine musical qui est, lui aussi, en voie de disparition. L’action entreprise par le Ministère des affaires culturelles, c’est à dire l’enregistrement, paraît négligeable compte tenu du volume considérable de cette partie du patrimoine marocain. En tout, quelques cent huit heures de musique andalouse, de malhoun, de rouaïs, de gharnati et des ahwaches du grand Atlas ont fait l’objet d’enregistrement . Comme beaucoup de pays qui appartiennent à ce qu’on appelle le tiers monde, mais avec certaines caractéristiques qui émanent de sa propre histoire, le Maroc se doit de préserver le caractère vivant et dynamique de son identité : son patrimoine. Mais, force est de constater que ce dernier, sous ses différents aspects n’est pas encore sauvegardé comme il devrait l’être, ni géré avec la sensibilité qu’il faut pour être exploité aussi largement et efficacement qu’il pourrait l’être. Ainsi après un demi-siècle de politique culturelle tout azimuts, le résultat est accablant : absence d’inventaire national exhaustif des sites du patrimoine, inexistence d’index des monuments historiques et aucune action de collecte de traditions orales n’est entreprise. En bref, un patrimoine en déperdition, sans pour autant avoir acquis les équipements et les valeurs de la culture moderne. Pour être en mesure d’exploiter les opportunités offertes par le secteur cultuel et permettre à la culture de jouer un rôle plus affirmé dans les processus de développement, les pouvoirs publics L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc Nations Unies (PNUD) sur le développent humain de 1999 dresse un bilan relatif au Maroc que l’on peut résumer dans les points suivants : - 15 à 18 000 sites, monuments, lieux de préservation sont inscrits mais non encore étudiés. - de nombreux sites archéologiques non explorés. - le patrimoine national n’est pas encore inventorié de manière exhaustive. - il n’existe ni catalogues ni répertoires nationaux. -il n’existe pas de politique globale de patrimoine (le mot est souligné dans le texte) les directives sont éparpillées dans différents documents. Les documents de politique du développement omettent souvent le secteur culturel. Les activités pour la préservation du patrimoine culturel ne sont pas intégrées dans les stratégies et plans globaux de développement national. 60 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 61 doivent au préalable entreprendre une cartographie culturelle complète et des recherches statistiques dans le but de mieux comprendre ce secteur. Ensuite construire une nouvelle vision culturelle, dont les enjeux consistent, d'une part, à saisir la profonde unité du patrimoine et les exigences de sa gestion et de sa mise en valeur en trouvant des réponses aux questions qui s’imposent, à savoir : que convient-il de préserver ? Qui devra en décider ? Selon quelles critères ? Estce qu’on a déterminé les besoins spécifiques des divers patrimoines et est-ce qu’on a dûment formé ceux qui en ont la garde ? et d’autre part à assurer une meilleure intégration de la problématique culturelle dans les politiques publiques ( secteurs sociaux, d'aménagement du territoire et de développement local, notamment) et créer une dynamique de recherche et lancer de vastes travaux d’investigation autour du concept du patrimoine associant les universités, les instituts de recherche en sciences sociales, les instances religieuses et impliquant le secteur privé, l’opinion publique et les milieux associatifs. 3.10. Place et rôle des contenus culturels et humains dans le processus du développement social au Maroc Les recherches sur le développement social au Maroc pèchent par le fait qu’elles n’ont pas pris en considération les contenus linguistiques et culturels des régions en question. Pour étayer ce postulat, l’établissement dans un premier temps un état des lieux est nécessaire pour ensuite émettre des propositions quant à l’intégration des faits linguistiques et culturels dans le projet de développement social. La recherche en développement social a été axée sur des thèmes fédérateurs tels : la situation économique de la région en question : agriculture (pluviométrie, productions locales, commerce (souks), industries, infrastructures (réseau routier, hôpitaux,…); le processus de régionalisation (découpage régional, privatisation, compétitivité, tourisme local, région économique, conseils locaux et provinciaux, région représentative, aménagement territorial et développement local) ; le développement régional : cas des provinces du nord (limitation du projet officiel du développement et ampleur de la contrebande et du commerce de la drogue, défaillance des infrastructures régionales) ; la gestion de la « chose publique » (le développement social comme dynamique inter-sociale et projet global de société, besoins économiques, répertoire des biens) ; l’économie politique de la pauvreté (degrés, manifestations et indicateurs de la pauvreté, éléments d’une stratégie du développement) ; les mutations spatiales du peuplement au Maroc (développement durable et exode rural) ; l’évolution des structures agraires dans les périmètres irrigués (propriétés agricoles « structures et caractéristiques », évolutions des systèmes de production agricole, aridité et système de culture « conditions et contraintes climatiques ») ; le rôle des petites villes dans la problématique du développement économique et social ; le développement social et l’écologie (caractéristiques et dynamiques des milieux naturels, gestion des ressources naturelles) ; les transformations démographiques et sociales (espace rural et urbain : cadence de l’urbanisation et du développement) ; la politique économique et les défis d’avenir (mondialisation, développement agricole, femme et enjeux du développement, sécurité alimentaire, développement rural et dépenses publiques, normalisation et compétitivité).. Il apparaît alors que les recherches sur le développement social ont négligé de manière éclatante les contenus linguistiques et culturels. Il est aussi proposé un nouveau modèle d’approche du développement social visant à intégrer ces contenus et participant à mieux appréhender les dimensions culturelle et anthropologique du territoire en question. Le postulat d’analyse s’énonce comme suit : La détermination de critères et d’indicateurs de diagnostic de territoire est fonction non seulement et exclusivement de facteurs administratifs, économiques et politiques mais également d’autres facteurs dont les facteurs humain, linguistique, culturel, anthropologique et historique. L’intérêt sera d’élaborer un modèle d’approche de l’ensemble des régions du Royaume. La spécificité d’un tel modèle résidera dans le fait de prendre en charge les contenus linguistiques et culturels (diversité des langues et des savoirs culturels en présence et dynamique de leur contacts et emboîtements) et de confectionner des cartes affinant les politiques civiles sur terrain. Pour atteindre cet objectif, la méthodologie adoptée s’inscrit dans le cadre général d’une approche interdisciplinaire de type qualitatif. L’essentiel de cette approche consiste à aborder les territoires à l’étude à partir d’une investigation sur terrain basée sur les techniques d’échantillonnage, de l’observation participante (directe et indirecte), de l’entretien (guide et articulation). ministratifs permettra de résoudre le cas des localités qui présentent des problèmes d’appartenance et d’identification. Cette nouvelle approche du développement social présente l’avantage de contribuer à : - déterminer la composition de la population en affinant et en établissant des cartes des configurations actuelles en termes de confédération, de tribus, de fractions, de sous-fractions et de [cdam] (douar), - décrire et relever les traits linguistiques (mots, prononciations, emploi spécial, …) jouant le rôle d’identificateurs de groupe et en brosser des cartes de frontières linguistiques, -souligner les formes culturelles du territoire en question : productions orales (proverbes, contes, etc.), danses, …, - préciser les éléments référant à la dimension anthropologique du territoire en ques tion : expérience de la vie, activités ri tuelles (souks, moussems, wali, mariage, …) - revisiter les moments historiques les plus importants qui ont façonné et influencé le devenir du territoire en question (nomadisme vs sédentarisme), - analyser les différentes relations économiques qui s’instaurent entre les composantes du territoire en question (rapports entre douars, tribus, etc.) - redéfinir les contours géographiques du territoire en question en se basant sur les différents facteurs retenus. Les résultats escomptés s’appliqueront à trois axes : les spécificités économiques et géographiques retenues peuvent être exploitées dans l’aménagement des relations et des rapports entre douars, localités, tribus et confédérations. Tout programme de développement social semble appeller une connaissance de la distribution des langues et des populations ainsi que de leur point de contact. L’étude du contact de langues et de populations servira à appréhender les différents mélanges et par conséquent à prédire les évolutions et les changements aussi bien humains que linguistiques (émergence d’une langue mixte, de mélange) et contribuer à revoir les politiques de proximité à partir des particularités humaines, linguistiques et culturelles en se fondant sur les résultats des recherches sur terrain. Ainsi, au lieu de se restreindre aux dimensions administratives, économiques et politiques, le champ du développement social nécessite une approche transdisciplinaire incluant non seulement la géographie et l’histoire mais plus largement l’analyse de discours, la sociologie, l’anthropologie, la sociolinguistique et la dialectologie. De ses retombées sur le plan de l’application, le modèle d’approche proposée ne tend pas à remplacer les politiques de développement social mais de leur proposer les informations, les descriptions détaillées des usages linguistiques et culturelles, des dynamiques humaines en présence et les outils les plus pertinents possibles pour que leurs actions soient au plus près des besoins des populations. 1.L’axe de la délimitation territoriale : le diagnostic adopté fondé sur des critères autres qu’ad- L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 2. L’axe du développement social : la connaissance des spécificités linguistiques, culturelles, anthropologiques et historiques contribuera à tracer une stratégie de développement local basée sur un contact de communication et prenant en considération les besoins immédiats de la population. 3. L’axe de la gestion des ressources humaines: 62 II.Notes L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 2.1.1 63 (1) En fait, la première mention du micro crédit a été faite en 1992, lors de la conférence organisée par l’Ecole Nat i o nale pour l’Agriculture de Meknès sur la désertification au Maroc. Convaincus par l’idée, quelques participants du Catholic Relief Service (CRS), en partenariat avec l’AMSED ont décidé d’en faire l’expérience en milieu rural dans le Moyen Atlas près de Khenifra en collaboration avec l’association locale Oued Srou. Voir http://www.lamicrofinance.org. Un premier crédit a été octroyé à un groupe de 8 femmes en 1993 pour répondre à un besoin accru et crucial de soutien des micros entrepreneurs pauvres à travers l'apport d'un capital externe sous forme de petits prêts (2) http://www.fnam.ma (3) Planet-Finance Maroc : Soutenir la micro-finance marocaine ; Edition spéciale Maroc, septembre 2006. Depuis la création de la FNAM jusqu’à nos jours, le nombre total des prêts distribués s’élève à 4.522.773 pour un montant de 15.009.303.583 DH, il a été multiplié par trois durant la période 2003-2006, cette évolution détermine clairement la croissance rapide et non maîtrisée de certaines AMC au sein du secteur. En 2005, trois associations marocaines classées au top 50 des institutions de micro finance. Il s’agit de Al Amana, classée 15e, Zakoura, 19e et la fondation Banque Populaire 50e. Ce classement concerne le nombre de clients actifs parmi 10.000 entreprises dans le monde. Pour ce qui est des montants, Al Amana se retrouve 29e, la fondation Banque Populaire 71e et Zakoura 76e (4) L’économiste, Microcrédit: 3 institutions marocaines au top 50 mondial, du 5 décembre 2006. Dans le cadre de l'année 2005, déclaré «Année internationale du micro crédit» par l'ONU, le Maroc s'est vu décerner le prix international du micro crédit. Alors que le micro crédit au Maroc de concernait «que» 150 000 clients en 2002, ils sont plus d’un million aujourd'hui. (5) Ministère des Finance et de la Privatisation, le secteur du microcrédit au Maroc, in la revue Al Maliya ; Spécial N˚ 2/ Octobre 2005, p.31. (6) Ce conseil est composé de représentants de l’administration, des associations des chambres professionnelles, de la fédération des associations de microcrédit ; d’un représentant de Bank Al Maghrib, du groupement professionnel des banques des Maroc et de l’association professionnelle des sociétés de financement. (7) Publications de la Revue Marocaine d’Administration Locale et de développement (REMALD), droit du microcrédit ; Article 19/ Chapitre VI Du conseil consultatif du microcrédit. Textes réunis et coordonnées par Mohammed Benyahya, première édition 2004. (8)Idem. 3.1. Le local (1)comme celles de J. Berque, P. Pascon, H.Rachik, M.Mahdi, M.Tozy (2) citons M.Rousset, M. El Yaakoubi, A. Raounak, D. Basri et bien d'autres (3)A. Iraki, A. Abouhani, N. Bouchanine, J.-P Bras, M.Shimi, P.Signoles, etc. (4) M.Naciri, M. Ait Hamza, M. Amezil, P. Popp, M. Berriane, EL Faskoui, M. Zainabi, B. Jaafer, L. Ouhajou. (5) Berrian, Ait Hamza, Benchrifa, Adidi, Amzil, El Feskaoui, El Montassir, Ouhajou, Lakhal, etc. 3.5.3. BILAN DE LA PRODUCTION DES CONNAISSANCES DANS LE DOMAINE DE LA SECURITE SOCIALE AU MAROC (1) Sécurité sociale au Maroc : étude comparative et prospective avec les systèmes africains, arabes et européens de protection L’action publique face aux "débordements" du social au Maroc : décharge et métamorphoses d’un "Etat social" ?, Colloque Etat et régulation sociale, CES-Matisse, 2006, Paris. (12)Personnes âgées au Maroc : situation et perspectives, CERED, 2006. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc sociale, Ed. Forum du livre, Casablanca, 262 p. (2) Benyahya M. Les régimes de retraite au Maroc, mémoire de DES/droit privé, Faculté de Droit, Rabat, 1980, 150p. (3)Les personnes âgées au Maroc (situation, besoins, aspirations) : Politique de la vieillesse au Maroc, Rabat, juin 1985, 183p. (4)Radoui L. La prévoyance sociale et le problème financier : cas des retraites au Maroc, Mémoire DESA/droit public, Faculté de Droit, Rabat, 1999 ; Mirisse M, Systèmes de retraites, épargne et investissement, Mémoire de 3ème cycle/sciences économiques, Faculté de Droit, Casablanca, 2000, 284p. (5)Sécurité sociale et développement socioéconomique, CERED, Rabat, 1997. (6)Actes des journées d’étude sur « Les défis socio-économiques du vieillissement démographique au Maroc », ADEMA, INSEA, Rabat, 1999. (7)Djerrari A. « Marocaines et sécurité sociale », 1992, 126p. (8) Royaume du Maroc : note sur la protection sociale, Banque mondiale, 2002, rapport N°22486-MOR. Les retraites au Maroc : sur la voie d’une stratégie de réforme intégrée, BM, 2004, rapport N°28605-MOR. (9)Boudahraïn, A. La sécurité sociale au Maghreb du nouveau millénaire : carences et défis, tome 1, Ed. Almadariss, 2001 ; « Les pensions de sécurité sociale au Maghreb : une étude sur les cas du Maroc et de la Tunisie », Revue internationale de sécurité sociale, vol. 565 n°3-4, p. 143-162. (10)Laraki D. Les systèmes de retraite face au développement économique : quelles perspectives pour le Maroc ?, thèse pour doctorat d’Etat en sciences économiques, Rabat, 2004, 379p. (11) Catusse M. "Les réinventions du social dans le Maroc ajusté", Revue méditerranéenne du monde musulman, n°105-106, 2005, p. 221-246. 3.7. Femmes - Le premier livre est paru en 1987 sous le titre "Portraits de femmes" sous la direction d'Omar Azziman, éd Le fennec. (2) Collectif crée en 1991 sous l'initiative de 3 associations maghrébines dont l'ADFM pour le Maroc. Il a à son effectif un nombre important de publications et qui outre la réforme des législations, vise le changement des mentalités et la création d'un espace de débat et un mouvement d'opinion. (3) Rahma Bourqia : «La stratification sociale : note de synthèse » , rdh50 (4) Abdellah Herzenni : Évolutions du partenariat et modalités de pilotage et de gestion du développement humain , rdh50 (5)Voir par exemple : James Sater : Civil Society , political change and the private sector in Morocco : the case of the employers’ federation Confédération générale des enterprises du Maroc CGEM ; in Mediterranean Politics ; vol. 7, n° 2 (summer 2002) ; (pp 13-29) (6) Mounia Bennani Chraibi : « Parcours , cercles et médiations à Casablanca : tous les chemins mènent à l’action associative de quartiers» ; In : Résistances et protestation dans les sociétés musulmanes ; sous la direction de Mounia Bennani- Chraibi et Olivier Fillieule ; Presses de Sciences politiques ; 2003 (pp 293353) (7) Mohammed Sghir Janjar , Rabia Naciri, et Mohammed Mouaqit (sous la direction de Droit et Démocratie et Espace associatif) «Développement démocratique et action associative : Eléments d’analyse et axes d’intervention » ; Publication du centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 2004 ; Montréal ; 64 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 65 Québec. Canada. (158 pages) (8) Par exemple l’étude de Mostafa Yahya : Processus d’accompagnement social lié à un projet de RHI : essai de capitalisation d’expérience du CQS . mai 2004. (9) Farid El Bacha : Rapport sur l’état d’avancement de la construction d’un cadre juridique du développement humain et des processus de réformes législatives et réglementaires liés à l’encouragement du développement général et humain en particulier, y compris : droit des affaires, droit de presse, droit social, droit administratif ; Voir également : Abdellah Herzenni : Évolutions du partenariat et modalités de pilotage et de gestion du développement humain Mounir Zouiten : Les systèmes de solidarité et les politiques d’intégration sociale Ali Amahane : Le village des Aït Iktel (10) Par exemple, les concertations locales et régionales sur le code de l’Urbanisme, (2006) (11) Jürgen Habermas : Droit et démocratie entre faits et normes ; Ed. Gallimard ; nrf essais ; 1997 (12) Hegasy S. : Staat, Öffentlichkeit und Zivilgesellschaft in Marokko ; Hamburg : Deutsches Orient Institut ; 1997 3.8 Culture (1) Ce que le gourou de la culture Geert Hafstede appèle la programmation collective. (2) En 1987, la Commission des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (World Commission on Environment and Development, WCED) publiait le Rapport Brundtland, du nom de sa présidente, Gro Harlem Brundland, et intitulé «Our Common Future». Ce document est devenu la conception directrice du développement durable tel qu’on l’entend aujourd’hui. 2UNESCO.- notre diversité créatrice, Rapport de la commission mondiale de la culture et du développement, Paris, Unesco, 1995. (3) Echanges internationaux d’une sélection de biens et services culturels 1994-2003.- Institut de statistique de l’UNESCO, Montréal, 2005 (Communiqué de presse N°2005-153), p.10. (4) RIGAUD, Jacques.- l’exception culturelle culture et pouvoirs sous la Ve république, Paris, Grasset, 1995,p.165. (5) Sommet mondial du développement durable. Johannesburg, du 26 août au 4 décembre 2002. (6) TOUZANI Amina .- la culture et la politique culturelle au Maroc. Casablanca, La croisée des chemins, 2003, p.251 (7) Ministère chargé de la population, Centre d’études et de recherches démographiques, population vulnérable: profil socio-démographique et répartition spatiale, Rabat, CERED,1997, 315 p.: (8) ELYAZAMI (A).-Enquête sur la lecture au Maroc , Rabat, AMPL-Bureau du livreAmbassade de France, 1998, p.9. (9) Conseil National de la jeunesse et de l’avenir.- Enquête nationale auprès des jeunes 1993, Education-formation vol 2, 1994. 3 volumes (10).les biens culturels sont des biens de consommation qui véhiculent des idées, des valeurs symboliques et des modes de vie, qui informent ou distraient, contribuant à forger et à diffuser l’identité collective. (11).L'Alliance globale pour la diversité culturelle de l'UNESCO cherche de nouvelles voies pour convertir la créativité des pays en développement en industries culturelles durables. (12).Programme des Nation Unis pour le Développement. (13) Rapport final UNDR/MOR 74/005.. PNUD/UNESCO. Paris 1978 « in ventorisation du patrimoine culturel national ». Résultats et recommanda tions du projet. (14) .PNUD.- Banque Mondiale- Maroc CDI Matrice du secteur culturel, (1999)., 13 p. (15) UNESCO.-Notre diversité créatrice, unesco, paris, 1996. p171. 16.Ministère ses affaires culturelles.- La culture à l’horizon du troisième millénaire, plan de développement social et économique 1999-2003, p.5 1. Liste bibliographique relative à la pauvreté au Maroc Depuis les années 80, des activités de recherches et de conférences, organisées par des institutions internationales, des organismes gouvernementaux et des universités ont donné lieu à la publication d’un certain nombre de livres, rapports d’études et de documents. La bibliographie figurant ci-après comprend les références de quelques 200 documents publiés entre 1980 et 2006. Cette bibliographie comporte deux catégories de documents selon l’ origine de ces derniers. La première catégorie est constituée en premier lieu par les documents émanant des différents services qui relèvent du haut commissariat au plan. Ces organismes comme la direction de la statistique, le centre d’études et de recherches démographiques et la division de l’observatoire des conditions de vie ont pour objet la production et la dissémination des données relatives à la pauvreté et l’étude des tendances de ce phénomène. Ces données sont élaborés en "partenariat" –plus ou moins étroit– avec certaines institutions financières internationales, principalement la banque mondiale. C’est en raison de cette "proximité" que les documents issus des ces organismes internationaux viennent en deuxième lieu dans cette première catégorie. La deuxième catégorie comprend les autres livres, articles de revues et rapports qui constituent des lectures des données élaborées par les différents organismes du haut commissariat au plan. 1.1. Publications officielles -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique. CERED et UCI -Population, Environnement et Pauvreté. Actes du Symposium international, 28-29 Octobre 1997, Rabat. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique. CERED -Population vulnérable : profil socio-démographique et répartition spatiale études démographiques, CERED, 1997, 315p. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique. Division de l’Observatoire des conditions de vie -Indicateurs de suivi des programmes sociaux, 2000, 44p. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique. Division de l’Observatoire des conditions de vie -Indicateurs de suivi des programmes sociaux, 2001, 48p. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique. Division de l’Observatoire des conditions de vie -Indicateurs de suivi des programmes sociaux, 2002, 48p. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique Division de l’Observatoire des conditions de vie -Population défavorisée : profil, schéma de consommation et source de revenu, 2002, 304p -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique Division de l’Observatoire des conditions de vie -Répartition des niveaux de vie au Maroc, Rabat, 2002. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique Division de l’Observatoire des conditions de vie -analyse du profil et de la dynamique de la pauvreté. 2003. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique Division de l’Observatoire des conditions de vie -Carte de la pauvreté communale : recensement général de la population et de l'habitat 1994 : enquête nationale sur le niveau de vie des ménages 1998/99. 2004, 150p. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique Division de l’Observatoire des conditions de vie. -Pauvreté, développement humain et développement social :données cartographique et statistique,2005. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc III. Bibliographie 66 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 67 -Thème de l'année 2000 "Lutte contre la pauvreté : renforcement des capacités dans le domaine de la statistique en vue de mesurer et de suivre la pauvreté" 2000, 22p. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique -Enquête nationale sur le niveau de vie des ménages, Volume 1 :Rapport de synthèse et Volume 2 : Répartition des niveaux de vie. 1990-1991. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique -Enquête Nationale sur les Niveaux de vie des ménages 1998/1999 : premiers résultats. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique -Enquête Nationale sur les Niveaux de Vie des Ménages, Rabat, 2000, 246p. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique -Enquête nationale sur la famille. rapport de synthèse : Structure, réseaux et principales dimension des niveaux de vie de la famille. 1995. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique -Enquête nationale sur la consommation et les dépenses des ménages 1984/1985. 11vol. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique -Enquête nationale sur la consommation et les dépenses des ménages 2000-2001. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique -Mesure et analyse de la pauvreté : pour une prise en compte des considérations empiriques. -In cahiers de la Direction de la Statistique no.3, 1998, p.7-16 -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique -Repères statistiques : avril 2000, 4p. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique -Repères statistique : janvier 2003., 4p. -Maroc. Haut commissariat au plan Direction de la Statistique -Repères statistiques : mars 2003, 4 p. -Maroc Ministère de la Prévision économique et du Plan -Plans Nationaux de Développement économique et social 1965-1967, 1968-1972, 1973- 1977, 1978-1980, 1981-1985, 1988-1992 et 2000-2004. -Maroc Ministère des Affaires économiques et Sociales -Etude sur les sources de vulnérabilité et les filets de sécurité pour les populations défavorisées Rapport de synthèse, 1993. -Maroc Ministère de l’économie et des Finances Direction de la Politique économique Générale -Les politiques sociales au Maroc : état des lieux , document de travail No 80, septembre 2002. -Maroc Ministère de la Prévision économique et du Plan et PNUD -Pauvreté au Maroc : diagnostic, stratégie et plans d’action. Décembre 1998. -Maroc Ministère de la Santé Publique -Enquêtes de Panel sur la Population et la Santé EPPS 1995, Rabat. -Maroc Premier Ministre -Initiative 20/20, Rapport National sur la situation des services sociaux essentiels, 2002. -Maroc. Haut commissariat au plan Institut national de statistique et d'économie appliquée. Equipe MIMAP-Maroc. -A la recherche d'indicateurs de pauvreté au Maroc : analyse de l'existant. Equipe MIMAP ;Maroc . - Rabat : Institut national de statistique et d'économie appliquée, 2000 . - 36 p. -Maroc. Haut commissariat au plan INSEA et CROP -Les Politiques de Lutte contre la Pauvreté dans le Bassin Méditerranéen. Atelier International, 27-28, fevrier1998 à Rabat. -Maroc. Département de l’économie, des finances et de la privatisation -Les Politiques sociales au Maroc : état des lieux. s.n, 2002, 50p. 1.2. Publications des organisations internationales 1.2.1. Banque mondiale -Rapport sur le développement dans le monde: 1982: les tendances du Développement international : l'agriculture et le développement économique: Indices du développement mondial. Washington, Banque mondiale, 1982,184 p. -Pauvreté, ajustement et croissance, Rapport 1.2.2.Banque internationale pour la reconstruction et le développement et société financière internationale -Stratégie de coopération avec le Royaume du Maroc : rapport no.31879-MA. 2005, 100p. 1.2.3. CERDI (Centre de Recherches pour le Développement International) Canada Le projet MIMAP-Maroc, domicilié à l’Institut National de Statistique et d'Economie Appliqué est un programme qui s'insère dans la démarche de l'initiative MIMAP du Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI), et qui a pour objectif de comprendre les causes et la nature de la pauvreté au Maroc mais aussi les mécanismes de transmission des impacts des politiques macro-économiques sur les différentes couches de la population.) Le projet a été réalisé par une équipe de cinq chercheurs (A.Ajbilou, A. Fazouane, T. Abdelkhalek , A. Chaoubi et M Ennaj),. Tous les chercheurs ont participé à la première étude, «À la recherche d'indicateurs de pauvreté au Maroc: analyse de l'existant» (étude A.1). Les autres documents produits par l'équipe sont les suivants: -Les impacts micro-économiques des politiques macro-économiques au Maroc: -programme de recherches de l'équipe marocaine dans le cadre de l'initiative de programme MIMAP du CRDI -La stratégie de lutte contre la pauvreté au Maroc (étude B.1); Croissance économique et pauvreté au Maroc: -le contexte théorique (étude C.1); -Modèle de comportement des ménages: présentation et revue de la littérature (étude D.1); -Pauvreté urbaine, environnement et problèmes de santé au Maroc (étude E.3); -Fiche de présentation générale du projet MIMAP-Maroc: -Les impacts micro-économiques des politiques macro-économiques au Maroc (La fiche de présentation a été largement diffusée avec la lettre de l'INSEA no. 5, décembre 1998.); -Croissance économique et pauvreté au Maroc: une analyse des distributions des dépenses de consommation (étude C.2); -De l'impact de la libéralisation du marché céréalier marocain: renseignements à partir d'un modèle de comportement des ménages ruraux (étude D.2); -Pauvreté et comportements démographiques au Maroc (étude E.4); -Suivi de la pauvreté au Maroc: organismes et indicateurs. (Rapport Technique de la Phase I du project MIMAP-Maroc (Le rapport contient des résumés de sept études, soit B.1, C.1, C.2, D.1, D.2, E.3, E.4.) -Cinq autres études étaient en révision quand la Phase I s'est terminé, sur la pauvreté féminine (E.1), les personnes âgées face à la pauvreté (E.2), le micro-crédit (E.5), la modélisation des déterminants de la pauvreté (A.2) et la mise en évidence et test du lien entre la croissance et l'équité au Maroc (C.3). 1.2.4. Programme des Nations-unies pour le Développement (PNUD) -Rapport sur le Développement Humain, éditions Economica, 1990. -Rapport sur le Développement Humain, éditions Economica. 1997. -Lutte contre la pauvreté à travers les programmes des Nations-Unies au Maroc, « Note d’orientation pour la préparation du cadre de coopération: Maroc-PNUD 1997-2001», 1996. -Programme pilote de lutte contre la pauvreté en milieu urbain et péri-urbain. Thematic committee 6-8 Juin 2001. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc numéro 11918-MOR. Banque mondiale, Washington,1994. 2 vol. -Claiming the future: choosing prospesity in the middle East and North Africa (Revendiquer le future: choisir la prospérité dans le Moyen Orient et l'Afrique du Nord). Banque mondiale, Washington, 1995,119p. -Une croissance plus forte, des opportunités d’emploi : des choix à faire pour le Maroc. -In Etudes économiques sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. 1996. -Kingdom of Morocco Poverty Update, Volume I : Main Report. 2000. -Mise à jour du rapport sur la pauvreté. 2001, 2 volumes -Rapport sur la pauvreté : comprendre les dimensions géographiques de la pauvreté pour en améliorer l'appréhension à travers les politiques publiques : rapport no. 28223-MOR. 2004, 126p. 68 -Rapport de Développement Humain : Maroc; Gouvernance et accélération du développementhumain , Rabat, 2003. 1.2.5. Programme des Nations-unies pour le Développement (PNUD) et CENUA L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc -Rapport National Maroc, Conférence sous-régionale de suivi du Sommet mondial pour le développement social : sous-région de l’Afrique du Nord, 23-25 mars, Marrakech 1999. 69 1.2.6. Bulletin du système des Nations Unies au Maroc -Bulletin du Système des Nations Unies au Maroc no.5, 2000, 32p. 1.2.7. UNESCO : -Inégalité, pauvreté, exclusion: ou chercher les chemins d'une plus grande justice ? Paris, Unesco, 1982, 44 p. 1.3. Publications non officielles -ABDELKHALEK, Touhami , La pauvreté au Maroc. In 50 ans de développement humain perspectives 2025.Rabat, 50 ans de développement humain au Maroc, 2006, pp.9-66. -ABDELKHALEK, Touhami : Féminisation de la pauvreté au Maroc : concept et tests, Communication pour la Conférence Internationale sur le thème « Femme et pauvreté dans le monde arabe », organisée par plusieurs organismes dont la Ligue Arabe, Casablanca, Maroc, du 20 au 23 mars 2001. -ABDELKHALEK, Touhami, La pauvreté au Maroc : une approche basée sur la satisfaction des besoins de base. In Pauvreté, Satisfaction des Besoins Essentiels et Variables Démographiques au Maroc. Série Études de l’INSEA, 1999. -ABDELKHALEK, Touhami, Croissance économique et pauvreté au Maroc : quel lien? In Cahiers du Plan.Haut Commissariat au Plan no.6, 2006, p.4-14. -ABDELKHALEK, Touhami; CHAOUBI, Abdelaziz, Croissance économique et pauvreté au Maroc : une analyse des distributions des dépenses de consommation : étude C2, in Cahier de Recherche de l'Equipe MIMAP. Maroc, INSEA, Rabat, 2000, 33p -ABDELKHALEK, Touhami, Modèles de comportement des ménages : présentation et revue de la littérature : étude D1, In Cahier de Recherche de l'Equipe MIMAP – Maroc. INSEA, Rabat, 1999. -ABDELKHALEK, Touhami , Mesures de la pauvreté : présentation théorique critique et analyse du cas marocain. In Cahier de recherche du GREI, Rabat, Université Mohamed V,1998. -Abdelkhalek, Touhami et Abdelaziz Chaoubi. Croissance économique et pauvreté au Maroc: le contexte théorique. Rabat, INSEA,1999.18p. -ABZAHD, M. Profil de pauvreté: approche et caractéristiques. -In .Actes des journées d'études sur "Pauvreté: conception, mesures et Stratégies d’allègement", Marrakech, juin 1996. -ABZAHD, Mohamed, Pauvreté et accès aux services sociaux de base au Maroc : diagnostic. 1997, p.179-203. -Actes des Journées d’études « Pauvreté : conception, mesures et stratégies d’allégement», 15-17 Juin 1995, Marrakech. -Actes : population, environnement et pauvreté. Symposium International, 28-29 octobre 1997. Rabat, CERED 1998. -Action 30 : plan d'action national pour l'environnement : note technique. 1997, 123p. -AJBILOU, Aziz, Activité économique, vulnérabilité à la pauvreté et inégalités entre hommes et femmes. -Département de la Prévision Economique et du Plan, Rabat, 2003, 46p. -AJBILOU, Aziz, Pauvreté, satisfaction des besoins essentiels et comportement procréateur. INSEA, Rabat, 1999, p.99-123. -AJBILOU, Aziz; FAZOUANE, Abdesselam, Pauvreté urbaine, environnement et problèmes de santé au Maroc. In Cahier de Recherche de l'Equipe MIMAP.Maroc. INSEA, Rabat, 1999, 34p. -AJBILOU, Aziz; FAZOUANE, Abdesselam, Pauvreté et comportements démographiques au Maroc étude E3 in Cahier de Recherche de l'Equipe MIMAP – Maroc, INSEA, Rabat, 2000, 17p. -Alternatives (revue), la pauvreté au Maroc. Alternatives(revue), no. 3, octobre 1998.(dossier spécial MIMAP) -AKESBI, Azeddine, La question sociale : S.n. 1994,210p. -BAKASS, Fatima, La pauvreté au Maroc : perception, expériences et stratégies. Rapport final de l’enquête qualitative. MIMAP. Maroc, INSEA, Rabat. -BALAFREJ , Amina et AYAD Mohamed, Pauvreté et facteurs d’exclusion sociale. In 50 ans de développement humain perspectives 2025.Rabat, 50 ans de développement humain au Maroc, 2006, pp.1-87. -BARBIER, J., P. L'intermédiation sur le marché du travail dans les pays du Maghreb, In Cahiers du Plan - Haut Commissariat au Plan no.4, 2005, p.72-80. -BELKORA, Yasmina, Le Maroc dévoilé par ses bonnes. Grenoble 2, université de Grenoble, 1987, 206p. -Benabdellah, Abdelmajid , Foncier et migrations dans le Sud marocain. In Bouleversements fonciers en Méditerranée : des agricultures sous le choc de l'urbanisation et des privatisations. Paris, Karthala, 2003. p. 317-346. -Ben Ali, Driss, La politique économique marocaine de l’indépendance à nos jours. in Analyses de politique économique appliquée au Maroc , sous la direction de Ben Ali et Martens, Collection du GREI, 1993, volume 1. -Ben Ali, Driss, Fantasias verbales In Le Nouveau siècle : revue de stratégie. N. 47, 1999. p. 71-73. -BEN Ali, Driss, L'art et la manière. In Le Nouveau siècle : revue de stratégie. N. 49, 2000. p. 140-141. -BENAZZOU, Chaouki, Population, croissance économique et pauvreté -In Etudes Démographiques, CERED, 1998, p.333-343. -BENNANI Aziza, choix budgétaires et lutte contre la pauvreté. Paris, Unesco, 2000. -BENSAID, Driss, Les jeunes et la gestion des risques (sexualité, tabagisme et drogues), In Cahiers du Plan - Haut Commissariat au Plan no.3, 2005, p.23-37, tabl. -BENtaha.R, Mekki, Villes et campagnes au Maroc. Editel, 1998. -BENtahaR, Mekki, Le Maroc contemporain : immuable et changeant. -Rabat : Faculté des lettres et des sciences humaines, 2002. 310 p. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc éducation, emploi, éléments de bilan. In Revue Marocaine d'Audit et de Développement no spécial, 2002, p.59-63. -Activité économique, vulnérabilité à la pauvreté et inégalités entre hommes et femmes. Département de la Prévision Economique et du Plan, Rabat, 2003, 46p. -AL AOUFI, Noureddine, la Réforme économique au Maroc : trajectoires, institutions, acteurs. in Maghreb-Machrek, N° 164, avril - juin 1999. , p.46-77. -AMMOR, Mohammed Fouad, KHATIBI Abdelkébir et CHAKER Aziz , Deux outils d'intervention contre la pauvreté. In Bulletin économique et social du Maroc. 2000. p. 247249. -AMMOR, Mohammed Fouad ; LAMRANI, Nouzha, Pauvreté au fémininIn Bulletin économique et social du Maroc, 2002, p.73-82. -AMMOR, Mohammed Fouad , L’Etat à l’épreuve du social. Rabat, REMALD, 2003. -ARRIF. A, Les compétences citadines à l’épreuve de l’exclusion, l’exemple du bidonville de Ben M’Sik à Casablanca. In P. Signoles, G. El Kadi et R. Sidi Boumedine (dir.) L’urbain dans le monde arabe, politiques, instruments et acteurs . Paris, CNRS, 1999. 313 p. -33-Assi, Driss , Formation, emploi et pauvreté : le cas du Maroc In Revue marocaine d'économie et de droit comparé N. 29, 1998, p. 149-164. -Assi, Driss, La pauvreté et l’action de l’Etat au Maroc , Thèse de Doctorat d’Etat en sciences économiques, Université Cadi Ayyad, Marrakech. 2003. -A la recherche d'indicateurs de pauvreté au Maroc : analyse de l'existant : in Cahier de Recherche de l'Equipe MIMAP – Maroc, INSEA, Rabat, 2000, 36p. -ATTOUCHE, Hicham, Développement humain au Maroc : réalité et perspectives / Hicham Attouch In Repères et perspectives N. 2, 2002. p. 41-59. -BACHER, Badiaa, La micro-finance au Maroc un instrument In Population et Développement Durable : Série v.3 de Recherches Monographiques .s.n., 2000, p.181-222. -BAGUARE, Abdelilah, Pauvreté et marché du travail au Maroc : (le cas de l'urbain). 70 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 71 -Benyakhlef, Mustafa, L'accroissement démographique conduit-il au rétrécissement de la part de chacun ? In[actes] de la session de l'Académie du Royaume du Maroc [tenue] du 27 au30 Avril 1982. vol. 2, p. 87-105. -46-Berrada, Mustapha ; Guédira, bdellaAtif et Tber Abdelhak, La sécurité alimentaire au Maroc : quelles stratégies à l'aube du XXIe siècle? In La Politique de l'eau et la sécurité alimentaire du Maroc à l'aube du XXIe siècle : [actes] de la session de l'Académie du Royaume du Maroc [tenue] les 20-22 novembre 2000 Rabat : Ed. de l'Académie du Royaume du Maroc, 2001 . - Vol. 1, p. 77-122 . -BERROUYNE, Mustapha, Pauvreté et vulnérabilité dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz : Perceptions, expériences et stratégies. 6èmes Journées scientifiques "villes du sud. dynamiques, diversités et enjeux démographiques et sociaux" Cotonou, Bénin, du 21 au 24 novembre 2005.(CERED, Rabat). -Bouazza, Abdellatif, Gouvernance, économie sociale et développement durable au Maroc , In Revue marocaine d'administration locale et de développement, N. 65, 2005. p. 49-61. - BOUCHIKHI, Mohamed, Population et développement en Afrique : constats et tentative de bilan, Série Colloques. Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis v.8, 1997, p.53-65. -BouhiA, Abdesselam, La Banque mondiale et la pauvreté au Maroc. -In Le Nouveau siècle : revue de stratégie , N. 21, 1996. p. 105-109. -Bougrine, Hassan, Chômage et pauvreté au Maroc, In Critique économique : revue trimestrielle,N. 17,2006. p. 25-40. -BOUMAZA, Nadir, Crises, action et mutations : le Haut-Atlas marocain et les effets d'une programmation du tourisme dans la montagne marocaine. In Revue de Géographie Alpine, t.84, N.4, 1996, p.25-36. -Cahier de Recherche de l'Equipe MIMAP. Maroc voir CERDI -CHAOUAI, Abdeltif, profil socio-démographique de la population vulnérable. C.E.R.E.D, Rabat, 1997, 17p. -CHAOUAI, Abdeltif, Promotion des femmes et condition de la femme. In Etudes Démographiques ; CERED, 1998, p.145-158. -CHAOUBI, Abdelaziz et Abdelkhalek, Touhami, Croissance économique et pauvreté au Maroc: le contexte théorique: étude C1Cahier de Recherche de l'Equipe MIMAP.Maroc. INSEA, Rabat, 1999, 18p. -CHATER, Mohamed, Approche statistiqueéconomique de la pauvreté. INSEA, Rabat, 1999, p.41-58. -DAOUD, Zakya, La situation explosive de Casablanca , Lamalif, no. 127, 1981, p. 20-25 - DAOUD, Zakya,Le recensement: une vision de la réalité. Lamalif, n0 155, ,1984, p. 12-13. -8-Daoudi, Lahcen, Appui socio-économique à la famille. -In Population et développement au Maroc. Rabat, Centre d'études et de recherches démographiques, 1998. p. 121-129. -DESTREMEAU, B et SIGNOLES, B, Le difficile ajustement d’économies différenciées. In Maghreb. Moyen Orient, mutations ouvrage collectif. SEDES, Paris, 1996. p. 58-62. -Diagnostic de la pauvreté à Tanger, s.n.,1999, 144p. -Diagnostic de la pauvreté à casablanca - Ben M'sick, s.n., 1999, 67p. -Diagnostic de la pauvreté à Marrakech, s.n., 1999, 146p. -DOUIDICH, Mohamed, Héritage et risque de transmission de la pauvreté. In Cahiers de la Direction de la Statistique no. 4, 1998, p.47-58. -DOUIDICH, M. Pauvreté des personnes âgées : profil, déterminants et issues. Association des Démographes Marocains, Rabat, 1999, 13p. -DOUIDICH, M. Enfants des familles défavorisées : héritage et risque de transmission de la pauvreté. Association des démographes Marocains, Rabat, 1998, 11p. -DOUIDICH, Mohamed, Accessibilité de la femme rurale aux soins de santé : de l'emprise de la pauvreté aux contraintes culturelles. [CERED], 2002, p.251-269. -DOUIDICH, Mohamed, Les enquêtes sur le niveau de vie et la consommation des ménages : meilleur ciblage des actions de lutte contre la pauvreté. In Cahiers du Plan - Haut Commissariat au Plan no.2, 2005, p.43-44 -Effets socio-économiques et culturels de l’électrification dans un douar rural au sud du Maroc : cas du douar de Oueld Sguire dans la Préfecture - Etude monographique de la province de Chichaoua. s.n, 1997, 233p. - Etude monographique de la province d'Essaouira. s.n., 1997, 318p. - Etude monographique de la province d'Al Haouz. s.n., 1997, 262p. - Etude sur l'exploitation sexuelle de l'enfant à Marrakech : rapport final. s.n., 2003, 58p. - Exode rural et impacts sur l’environnement et le tissu urbain au Maroc. Rapport du Social , BESM, no 2, septembre, Rabat, 2001. - EZZRARI, Abdeljaouad, Les Niveaux de vie dans les zones rurales : disparités et retard accusé par rapport aux zones urbaines. s.n., 2002, p.271286. - EZZRARI, Abdeljawad ; SOUDI, Khalid, Mesure de la pauvreté : Approche per capita versus approche équivalent-adulte. In Cahiers du Plan HCP no.7, 2006, p.26-40. - FADILI, Monceyf, Réduction de la pauvreté urbaine au Maroc. Programme pilote de lutte contre la pauvreté en milieu urbain et péri-urbain. PNUD-Maroc. Thematic Committee, 6-8 Juin 2001. 9p. - FAZOUANE, Addesselem, Apport de l'approche "échelle de vie" dans l'étude de la mobilité des ménages et des communautés : Méthodologie de collecte des données et liens avec les systèmes de suivi. In Cahiers du Plan HCP no.7, 2006, p.14-25. - FAZOUANE, Abdesselam, Pauvreté, satisfaction des besoins essentiels et mortalité des enfants. INSEA, Rabat, 1999, p.124-148. - GOUITAA, Ahmed, Initiatives nationales. Etudes Démographiques. CERED,1998, p.365377. - Gouitaa, Ahmed, Aspects institutionnels de la pauvreté et des facteurs d’exclusion sociale. In 50 ans de développement humain perspectives 2025.Rabat, 50 ans de développement humain au Maroc, 2006, pp.91-118. - GUEDIRA, Najib,Déficit social et inégalité : le cas du Maroc. In Cahiers de la Fondation Abderrahim Bouabid. no.8, 1997, p.8-18. - Guédira,, Mohamed Najib, La Solvabilisation des populations démunies à travers la mise en oeuvre de la solidarité nationale : recouvrement des coûts et accès aux soins dans les formations sanitaires publiques , In La Problématique de L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc de Taroudant en collaboration avec Nadia Lamarkbi (IRED Dijon), In les mutations sociales et culturelles dans la campagne marocaine, Publication colloques et séminaires, No 102, Rabat, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, 2001. - ElAttar,Ilham, La société civile et la lutte contre la pauvreté : cas du micro-crédit. in travaux du deuxième colloque national organisé le 19 et 20 Avril 2002 au siège de la faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales Rabat-Souissi. Rabat, 2003. p. 129-140. -ELMANAR LAALAMI ; Mohammed, Dimensions socio-spatiales de la pauvreté urbaine : l'habitat insalubre. In Pauvreté : conception, mesure et stratégies d'allégement : actes des journées d'études [tenues] à Marrakech les 15-16-17 juin 1995, [Rabat ?], 1997. p. 32-49. El MANAR, Mohamed, Vers une approche sociologique de la pauvreté. INSEA, Rabat, 1999, p.7-40. - EL MANDJRA, Mahdi, "L'ONU face aux nouveaux défis" un demi siècle de Nations Unies. In Revue de Droit et d'Economie de la Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales de Fès no.14, 1997. p.31-44. ELMANDJRA, MAHDI, Population et immigration s.n.( université mohamed v),1994, 13P. - Enjeux et acteurs de la gestion urbaine : redistribution des pouvoirs dans les villes marocaines, dir. par Abdelghani Abouhani. Dakar, Council for the Development of Social Science Research in Africa, 2000. 290 p. - El Mesbahi, Mohamed Kamal, La pauvreté en question. In Bulletin économique et social du Maroc. 2000. p. 25-39. - El Mesbahi, Mohamed Kamal, La pauvreté entre concepts et réalité. In Revue de droit et d'économie. N. 18, 2000-2001, p. 71-97. - ENNAJI, Mohamed, La stratégie de lutte contre la pauvreté au Maroc : étude B1. In Cahier de Recherche de l'Equipe MIMAP. Maroc, INSEA, Rabat, 1999, 17p. - El Yaagoubi, Mohammed, Décentralisation et développement social au Maroc. In Revue marocaine d'administration locale et de développement. N. 50, 2003. p. 25-38. - Etude monographique de la province de Chefchaouen. s.n., 1997, 223p. 72 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 73 l'accès aux soins. Salé, Fondation Abderrahim Bouabid pour les sciences et la culture, 1999. p. 19-23 . - HajjarabI, Fatima, Femme et changement social: quelques remarques sur le cas du Rif central. In Femmes, culture et société au Maghreb. Casablanca, Afrique-Orient, 1996. Vol., p. 57-69. - Herbert-Copley, Brent, ”[International Development Research Centre” IDRC current programming concerning employment and socioeconomic development in the region. In Research for development in the Middle East and North Africa. Ottawa, International Development Research Centre, 2000.p. 218-221. - Idali, Omar, Chômage et équilibre social. In Bulletin économique et social du Maroc. N.161, 2002. p. 131-137. - ISMAILI IDRISSI, Hind, La Micro-entreprise au Maroc : quelle approche pour le développement ? - In Population et Développement Durable : Série v.3 de Recherches Monographiques - s.n., 2000, p.1-45. - Jmila, Ahmed, Eléments d'une approche de planification locale adapté à l'INDH. In Les Cahiers du plan. N. 5, 2005. p. 32-40. - KHACHANI, Mohamed - Les Conflits sociaux collectifs. In Bulletin économique et social du Maroc, 2002, p.9-20. - KHAWAJKIA, Mohamed , Distribution du revenu national et le développement économique dans les Pays arabes. Série livres de l'avenir arabe No 1Centre d'études de l'union arabe. Beyrouth, 1982, P.285-327. - KASRIEL Michele Libres femmes du HautAtlas, Paris, L’Harmattan, 1989. - KASRIEL Michele, Exclusion sociale, pauvreté, analphabétisme, processus d'exclusion. In 50 ans de développement humain perspectives 2025.Rabat, 50 ans de développement humain au Maroc, 2006, pp.57-90. - KERZAZI, Moussa, Exode rural et son impact sur l'emploi au Maroc. Université Mohammed V, Unité EMP Rabat, 199, p. 27-74. - KERZAZI, Moussa, La Migration rurale et ses incidences socio-économiques au Maroc : cas du Maroc oriental, du gharb et de Témara. s.n., 2000, 370p. - Key issues of human resources development in the arab world, Les Problématiques clés du développement des ressources humaines dans le monde arabe. s.n., 1995, p.109-130. - Lahbib, Kamal, Justice sociale, démocratie et participation. In Quelles contributions associatives à la réduction du déficit de la démocratie locale au Maroc ? : tables rondes, 2002. Rabat, Espace associatif, 2003. p. 29-42. Lahbil Tagemouati, Naïma, La pauvreté dans la médina de Fès. In Dynamiques de la pauvreté en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Paris, Karthala, 2004. p. 241-263. - LAHLIMI ALAMI, A. L’élimination de la pauvreté par l'allègement du fardeau de la dette internationale. S.n, 1985,14 p. - Lahlou, Mehdi Les problématiques de l’emploi et de la pauvreté et le programme d’ajustement structurel au Maroc. In Actes de la 3e conférence africaine de population organisée par l’UEPA, Durban, du 6-10 décembre 1999. p. 541-561. - Lahlou, Mehdi,Chômage et emploi : ce qui n'a pas changé depuis 1998 ! In Critique économique : revue trimestrielle . N. 8, 2002. p. 217234. - Lahlou, Mehdi, Chômage et pauvreté. In Bulletin économique et social du Maroc. 2000. p. 63-74. - LAHLOU, Mahdi, Le Phénomène des "petites bonnes." In Bulletin économique et social du Maroc, 2002, p.95-111. - Lahlou , Mehdi, Le Maroc et les migrations des Africains du sud du Sahara : évolutions récentes et possibilités d'action. In Critique économique : revue trimestrielle. N. 16, 2005. p. 109-136. LAHLOU, Aziz, Le travail des enfants: produit de la pauvreté et des inégalités. In Al asas, no 68, 1985, p.38. - LAHLOU, OURAINI, NOUR-EDDINE, A propos de la pauvreté. C.E.R.E.D, Rabat, 1997, 17p. - Les impacts micro-économiques des politiques macro-économiques au Maroc : programme de recherches. In Cahier de Recherche de l'Equipe MIMAP. Maroc. 1998, 13p. voir CERDI. - Laoudi, Mohamed, Casablanca à travers ses petites activités de rue pour un nouveau -MORRISSON, Christian, Ajustement et équité au Maroc. Paris, Ed. de l' OCDE, 1991.152 p. -MOUQADEM, Omar, Estimation des distributions de revenu ou de consommation. In Revue de l'Institut National de Statistique et d'Economie Appliquée no.15, 1995, p.92-112. -NAVARRETE, Mario, Rapport de mission pour la direction de la statistique. s.n.1987, 9P. -Plan des Nations Unies pour la réalisation des objectifs du millénaire pour, le développement : mise en oeuvre au Maroc : évaluation et suggestions. s.n., 2005, 17p -PADILIA, Martine; S. AHMED, Zahra ; H., WASSE, Habiba et LAYAIDA, Nabila, Consommation et sécurité alimentaire en Méditerranée. CIHEAM, Paris, 2005, p.236-294. -La question de la pauvreté urbaine au Maroc. In Enjeux et acteurs de la gestion urbaine :redistribution des pouvoirs dans les villes marocaines INAU, URBAMA et CESHS, éditions CODESRIA, Dakar, 2000. -Refass, Mohammed, Cambios demograficos y migraciones en Marruecos. In Atlas de la inmigracion marroqui en Espana. Madrid : Taller de Estudios Internacionales Mediterraneos, 2004. p. 31-33. -Rhissassi, Fouzia, La vieillesse des femmes pauvres : cas de la maison de bienfaisance de Kénitra. In Travaux de la rencontre internationale organisée les 19 et 20 Avril 2002 au siège de la faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales Rabat-Souissi. Rabat, 2004. p. 71-90. -Recherche action sur "Policy formulation capacities for the eradication of poverty and social exclusion" : Cas de Marrakech. Maroc Recherche action sur les capacités de formulation de politiques pour l'éradication de la pauvreté et l'exclusion sociale : Cas de Marrakech, Maroc. CERED, CERFE (Italie) et la Division des Affaires Economiques et Sociales des Nations Unies, Rabat, 2004, 109p. -Saâdi, Mohamed Saïd, Genre et économie : la participation des femmes à la vie économique. In Féminin-masculin : la marche vers l'égalité au Maroc, 1993-2003. (2004). p. 149-191 ; -SALahdine, Mohamed, Le marché du travail urbain au Maroc. In Revue de droit et d'économie. N. 8, 1992. p. 79-116. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc reclassement des espaces socio-économiques de la métropole. In Le Nouveau siècle : revue de stratégie . N. 43, 1999. p. 87-92. - LAZAREV, G. Sustainable livestock farming in arid areas : the integrated local development response and meaning for small scale farms environment. (La Problématique de l'élevage dans les zones arides : l'apport de l'approche intégrée et participative du développement local pour les petites exploitations). In Al Awamia : Revue Marocaine de Recherche Agricole v.1-2 ,109-110, Institut National de la Recherche Agronomique, 2004, p.3-26. -MACIEJEWSKI, Edouard et ENDERS, Klaus, Le Maroc sur la voie d'une croissance plus forte. In Bulletin du FMI, v.26, N 1 ,1997. p.12-13. - Martin, Marie–Claude, Ressources individuelles et collectives et la santé des femme au Maroc. (Thèse de doctorat), Montréal, université de Montréal, 2005. 195p. - Messaoudi, Abdellaziz, Intégration économique et sociale, quelle approche pour quelle action ? In Mouvement associatif, démocratie et justice sociale. Rabat, Espace associatif, 2003. p. 87103. - MERNISSI, Fatima, Zhor's world: a moroccan domestic worker speaks out. L'univers de zhora cœur ouvert avec une femme de ménage marocaine. In Feminist issues sociological interview, 1982, 15 p. - MERNISSI, Fatima, Femmes : ascension ou décrépitude. In Al asas, no 32,1981, p. 15-19. - Messaoudi, Abdellaziz, Intégration économique et sociale, quelle approche pour quelle action ? In Mouvement associatif, démocratie et justice sociale. Rabat, Espace associatif, 2003. p. 87103. - MIMAP. Maroc voir CERDI. -MIMOUNI, Amal, Micro-crédit pour femmes : problématique et enjeux pour un développement humain durable : cas du Maroc. In Population et Développement Durable : Série v.2 de Recherches Monographiques, 1999, p.103-136. -Missoffe-Rollinde, Marguerite, Face aux défis de la mondialisation : la lutte des femmes contre la pauvreté et pour la dignité: exemples du Maroc et du Burkina Faso , In Développement, inégalités, pauvretés. Paris, Ed. Karthala, 2005. p. 129142. 74 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 75 -Santucci, Jean-Claude, Le pouvoir à l'épreuve du choc terroriste : entre dérives autoritaires et tentation de l'arbitraire. -In Annuaire de l'Afrique du Nord. T. 41, 2003. p. 243-248. SALAM, Abdus, Témoignage sur le déséquilibre du développement. In ANITEL : Revue de l'Association Nationale des Ingénieurs Télécom n°.11, 1994, p.40-4. -Les Politiques sociales au Maroc : état des lieux. Département de l’économie, des finances et de la privatisation. s.n, 2002, 50p. -Seddik, Muriel Sajoux, Le malthusianisme de pauvreté dans le monde rural marocain : une stratégie implicite de mise à niveau socio-économique ? In Intégration euro-méditerranéenne et stratégies économiques. Paris, L'Harmattan, 2003. p. 177-191 ; -SIDI HIDA, Bouchra , Les Coopératives féminines et le développement, impact et stratégie – cas du Maroc. In Population et Développement Durable : Série v.3 de Recherches Monographiques s.n. 2000, 273-329. -SOUDI, Khalid, Pauvreté et vulnérabilité sur le marché du travail : quelques dimensions de la fragilité de la position des pauvres. Direction de la Statistique. Observatoire des conditions de vie de la population, Rabat, 2001.28p. -SOUDI, Khalid, La Féminisation de la pauvreté en milieu rural : un aspect notable de la dimension rurale de la pauvreté. [Direction de la Statistique, Rabat], 2002, p.205-216. - SOUDI, Khalid, A comparative analysis of different sources of remittances. In Arab migration in a globalized world : [regional conference jointly organized in Cairo on 2-4 September 2003]Geneva, International Organization for Migration, 2004. p. 53-69. -Tobi, Josef, Archives Assaraf : un document hébraïque sur la fondation des biens fonciers appartenant aux indigents. In Présence juive au Maghreb : hommage à Haïm Zafrani. SaintDenis, Editions Bouchene, 2004. p. 219-226. -TETO, Abdelkader, Comportements de consommation et pauvreté des jeunes. In Cahiers du Plan. Haut Commissariat au Plan no.3, 2005, p.57-61. -Teto, Abdelkader, Contribution des transferts à la solidarité sociale-familiale à la consolidation des filets de sécurités et de protection: le Maroc. Cairo : Economic Research Forum for theArab Countries, Iran and Turkey, [199-?],14 p. -Unesco, Inégalité, pauvreté, exclusion: ou chercher les chemins d'une plus grande justice ? Paris, Unesco, 1982, 44 p. -VERMEREN, Pierre, Le Maroc en transition. Paris, Editions la Découverte et Syros, 2001,250 p. -WILLIS, Michael J. After Hassan : a new monarch in Morocco . -In Mediterranean politics. Vol. 4, n. 3 , 1999 . p. 115-128. -Yaakoubd, Abdel-Ilah, L'alphabétisation au Maroc : diagnostic et appréciation. In Revue de l'Institut national de statistique et d'économie appliquée . N. 19, 2002. p. 158-167. -Zouiten Mounir, La Question de la pauvreté au Maroc : stratégies et acteurs. In Enjeux et acteurs de la gestion urbaine : redistribution des pouvoirs dans les villes. marocaines. Dakar, Council for the Development of Social Science Research in frica, 2000. p. 205-221. -Zouiten Mounir ,Etude du suivi de l’Initiative 20-20 : examen des possibilités de mobilisation de ressources financières additionnelles en faveur des Services Sociaux Essentiels (SSE), en collaboration avec MM. Azeddine Akesbi et Najib Guedira. PNUD ; 1998. Zouiten Mounir, Les systèmes de solidarité et les politiques d’intégration sociale . In 50 ans de développement humain perspectives 2025.Rabat, 50 ans de développement humain au Maroc, 2006, pp.121-149. -ZRIOULI, M'hamed, Monde arabe : gouvernance démocratique et développement social durable, Rabat, éditions Okad, 2003, 426p. 2. Recherches thématiques BIBLIOGRAPHIES SELECTIVES BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE 2.1. Publications de la Banque Mondiale -Banque mondiale, Rapport sur le développement dans le monde 2007: Développement et générations futures, Washington, septembre 2006. -Banque mondiale, Indicateurs du développement dans le monde 2007, Washington, avril 2007. -Banque mondiale, Rapport sur le développement 2.2. Documents de la Banque Mondiale sur le Maroc -Banque mondiale (Région MENA), Rapport sur la pauvreté : Comprendre les dimensions géographiques de la pauvreté pour en améliorer l’appréhension à travers les politiques publiques, Rapport n° 28223-MOR, Septembre 2004. -Banque mondiale, Royaume du Maroc. Mise à jour de la pauvreté, volume I, Rapport principal, 30 mars 2001, Rapport n° 21506-MOR, 72.p. -Banque mondiale, Royaume du Maroc. Note sur la protection sociale, 19 décembre 2002, Rapport N° 22486-MOR. -Banque mondiale, Maroc - Projet Initiative Nationale de Développement Humain, Rapport n° AC2234, mars 2006. -Banque mondiale, Royaume du Maroc : Promouvoir la croissance et l’emploi par la diversification productive et la compétitivité, Vol. I: Synthèse, Rapport n° 32948-MA, mars 2006, 104 p. -Banque mondiale, Les activités de la Banque Mondiale au Maroc en bref, Rabat, 30 juin 2006. - Banque mondiale, Villes Sans Bidonvilles : analyse d'impact social et sur la pauvreté, juin 2006, 130 p. -Banque mondiale, Pour un projet de santé de base. Programmes de priorités sociales, Rapport n° 28390-Mor, 24 juin 2004, 48 p. -Banque mondiale, Projet d’éducation de base dans le cadre du Programmes de priorités sociales, Rapport n° 28397-Mor, 24 juin 2004, 77 p. - Banque mondiale, Prêt d’ajustement pour la réforme d’administration publique, Rapport n° P7589-Mor, 4 juin 2004, 60 p. -Banque mondiale, Coordination et Suivi des Programmes Sociaux, et Promotion Nationale, Rapport n° 28058-Mor, 7 juin 2004, 62 p. -Banque mondiale, Maroc - Second Projet de Routes Rurales, Rapport, Rapport n° 35118-MA, 10 avril 2006, 158 p. - Banque mondiale (P.-R. Agénor et K. El Aynaoui), Politiques du marché du travail et chômage au Maroc : Une analyse quantitative, Banque Mondiale, Washington, octobre 2003, 75 p. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc dans le monde 2000-2001. Combattre la pauvreté, Paris, Ed. Eska, 2001, -World Bank, Poverty Reduction and the World Bank: Progress and Challenges in the 1990s, Washington, 1996. -Institut de la Banque mondiale, Promouvoir l’acquisition et le transfert des connaissances pour un monde meilleur. Washington, 2006. -Banque Mondiale (Département du Développement Social), Guide de Référence pour l’analyse sociale : Intégration des dimensions sociales dans les projets appuyés par la Banque, Washington, Août 2002. -Banque mondiale, Vers une Meilleure Gouvernance au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Améliorer l’Inclusivité et la Responsabilisation, Washington, Septembre 2003. -Banque mondiale, La finance pour tous : Construire des systèmes financiers inclusifs, Québec, Ed. Saint-Martin, 2006, 202 p. -Banque mondiale, Doing Business 2007. Comment réformer, Québec, Ed. Saint-Martin, 2006, 196 p. -Banque mondiale, (Société financière internationale), Doing Business 2006 : création d’emplois , Éd. Eska, 2006, 190 p. -Banque mondiale, Vers une culture du résultat : Dix étapes pour mettre en place un système de suivi et d'évaluation, Québec, Ed. Saint-Martin, 2006, 234 p. 3. Bibliographie critique - Catusse, M. « Les réinventions du social dans le Maroc ajusté », in Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, janvier 2005, n° 105106, pp. 221-246. -Aubin, C. et Strohl, H. (dir.) « L’intervention sociale, un travail de proximité, Rapport annuel 2005 de l’Inspection générale des affaires sociales », Paris, La Documentation française, 2006. -Catusse, M. « L’action publique face aux “débordements” du social au Maroc : décharge et métamorphoses d’un “État social” », in Etat et régulation sociale, Colloque international CESMatisse, Paris, 11-13 septembre 2006. -El Malki, H. et Doumou, A. « Les dilemmes de l’ajustement », in Le Maroc actuel. Une modernisation au miroir de la tradition ?, J.-C. Santucci (dir.), Paris, CNRS, 1992, pp. 313-323. -Gentil, Dominique et Servet, Jean-Michel, Entre «localisme» et mondialisation : La Microfinance 76 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 77 comme révélateur et comme levier de changements socio-économiques in (Microfinance : Petites sommes, grands effets ?) ; Revue tiers monde n˚172. -Giesen, K.-G.« Production d’artefacts et ingénierie sociale. Les institutions internationales comme agents paradigmatiques », Annuaire Français de Relations Internationales, 2000, Vol. 1, pp. 70-86 -Hibou, B. « Economie politique du discours de la Banque mondiale en Afrique sub-saharienne. Du catéchisme économique au fait (et méfait) missionnaire », Les Etudes du CERI, n°39, mars 1998. -Lautier, B. « Pourquoi faut-il aider les pauvres? Une étude critique du discours de la Banque mondiale sur la pauvreté », Revue Tiers Monde, t. XLIII, n°169, janvier-mars 2002. -Palier J. et Prévost, B. « Le développement social : nouveau discours et idéologie de la Banque mondiale », in Colloque État et régulation sociale CES-Matisse Paris, 11-13 septembre 2006 -Prévost, B. « Les fondements philosophiques et idéologiques du nouveau discours sur le développement », Économies et Sociétés, Série Développement, n° 43, 3/2005 pp.477-496. -Sarrasin, B. « justement structurel et lutte contre la pauvreté en Afrique. La Banque mondiale face à la crise», Paris, L'Harmattan, 1999. -Severino, J.-M. « Refonder l’aide au développement au XXIe siècle », Critique internationale, n°10, janvier 2001 3.1. Economie sociale 3.1.1. Le micro-crédit -Apports des approches conventionnalistes pour le développement : les « conventions » de microcrédit ; 11, 12, et 13 décembre 2003- Valérie de Briey (UCL, Belgique). -Baguare, Khalil; Financement des associations de microcrédit (AMC) au Maroc, novembre 2005. -Barlet, Karin; Microfinance dans les Etats arabes : étude du FENU et Sanabel, BIM n˚ 21 décembre 2004. -Barlet, Karin; Microfinance et «commercialization» : De quoi parle-t-on ? BIM n˚74, 13 juin 2000. -Bedhri, Mohammed Microentreprise et Microcrédit : Quel avenir au Maroc ? Edition El Joussour, 1998. -Berrada Mohammed Azzedine, les techniques de banque, de crédit et de commerce extérieur au Maroc ; Edition SECEA 2000. -CGAP, Institutions de microfinance en Afrique de l’est : pourquoi des clients en sortent et d’autres n’y entrent pas ? Focus n°16, août 2000. -Chouaib, Amine ; Le microcrédit : Un instrument de lutte contre la pauvreté et la précarité ? Master I : Dynamique économique et territoire, Université Aix-Marseille3, Mai 2006. -Creusot, Anne-Claude ; Débat autour du taux d’intérêt uniforme, BIM n˚45, 16 novembre 1999. -Coopération financière Germano-marocaine, Analyse du secteur de la microfinance au Maroc ; HORUS : Banque et Finance (Rapport préliminaire), mars 2004. -2003 Benchmarking de la microfinance arabe, un rapport du Microfinance Information Exchange, août 2005. -Duval, Ann ; Evaluation du secteur du microcrédit au Maroc ; Projet de rapport, 28 Septembre 2001. -Filali Meknassi, Saâd ; Microfinance : Evaluation de l’Expérience marocaine, Mémoire de DESA, Rabat, Décembre 2004. -Hamdouch B, politiques de développement et d’ajustement au Maroc à l’épreuve de la crise; édition SMER, 1999-166p. -Idali, Omar ; La microfinance : peut-elle un appui au développement ? Mémoire de DESA, Université Med V Agdal, 2001. -Lamrini, Rida; Du microcrédit à la microfinance, perspectives d’une politique orientée de plus en plus vers les femmes, directeur de la FNAM, 2006. -La lettre d’information bimensuelle d’Al Amana du 14 novembre 2006. -Ministère des Finance et de la Privatisation, le secteur du microcrédit au Maroc, in la revue Al Maliya ; Spécial N˚ 2/ Octobre 2005, p.31. -Mourji, F et Sagou, M, L’expérience du Maroc en matière d’ajustement, in Les politiques de croissance dans les pays en développement, FMI, Washington DC-1988, pp 85-106. -Mourji F, le financement semi formel du secteur informel au Maroc : Le microcrédit, une 3.1.2. L’investissement socialement responsable. - César De Brito, J.P.Desmartin, V. Lucas-Leclin, F.Perrin, « L'investissement Socialement Responsable », Economica, mai 2005 -Ernst & Young ; «Rapports développement durable : Observatoire 2005 « Vers l’analyse des performances extra-financières», décembre 2005 -Frédérique Déjean, « L’investissement socialement responsable une perspective française », 11 décembre 2002 -S.Mercier, l’éthique dans les entreprises, la découverte,. Repères, 2004 -Entretien avec monsieur Mouad TANOUTI chef de service administratif à la CDVM, 12 novembre 2007 -Entretien avec monsieur Anas El Hassnaoui chef de division de la Promotion Communication et de la Coopération à la direction des Investissements étrangers, le 03 avril 2007 - Entretien avec mlle Sanae El Mabrouki cadre administratif à la CDG le 02 octobre 2007 Presse nationale : - Aujourd’hui la Maroc, l’investissement au service de tous, 13 oct 2005 - Aujourd’hui la Maroc, la responsabilité sociale vue au Maroc, 25 nov 2005 - aujourd’hui le Maroc, «Quand la CGEM parle gouvernance » , 30 mai 2005 - Libération, l’ISR effet de mode ou nouvelles contraintes ?, 13 oct 2005 - Challenge, intégrales de l’investissement le social d’abord, 15 oct 2005 - Le matin du Sahara, les intégrales de l’investissement 2005 : débat sur l’ISR, 28 oct 2005 - Le matin du Sahara, le prix de la responsabilité sociale décerné à dari couspate, 7 déc 2005 - L’économiste, investisseurs, êtes vous socialement responsable ?, 7 nov 2005 - L’économiste, intégrales de l’ISR : c’est pas sorcier !, 23 Nov 2005 - L’économiste, quand le buisness est social et réciproquement, 1 déc 2005 - l’économiste, les primés des intégrales de l’investissement : le triple engagement de l’ONP, le 16/12/2005 - Maroc soir, responsabilité sociale, connais pas !, 21 nov 2005 - Maroc soir, quid de l’ISR, 30 nov 2005 - Maroc soir, dari couspate : transparence et performance, 5 déc 2005 - Telquel, responsabilité sociale, 26 nov 2005 - L’opinion, les intégrales de l’investissement : appel à l’établissement d’un pacte de responsabilité sociale, 4 déc 2005 - L’opinion, l’ISR : ou le mariage de l’argent et de l’éthique - L’opinion, l’ISR est- ce possible au Maroc ?, 6 déc 2005 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc alternative à l’impasse ? In cahiers du G.R.A.T.I.C.E. L’économie informelle au Maghreb. Université Paris XII Val De Marne, facultés des sciences économiques et de gestion. N° 22 1er semestre 2002. -Nowak, Maria, on ne prête pas qu'aux riches (la révolution du microcrédit), éditions Jean-Claude Lattès, 2005. 270p. -Planet Finance Maroc et la FNAM, une journée de débat sur les deux principaux enjeux du secteur du micro crédit : financement des associations et régulation/libéralisation du secteur tenue à Bank Al-Maghrib le 27 mai 2004 à Rabat. -Planet-Finance Maroc : Soutenir la microfinance marocaine ; Edition spéciale Maroc, septembre 2006. -Porter, Bethet et Mourji, Fouzi UNDP Mf Assessment Report For Morocco (Prepared as a component of the MicroStart Feasibility Mission), March 1997. -Regards économiques, Plein feu sur la microfinance en 2005 !, publication préparée par les économistes de l’UCL, Mars 2005. Numéro 28. -Reille, Xavier et Lyman, Timothy R; Rapport sur le diagnostic établi au sujet de l’environnement juridique et réglementaire de la microfinance au Maroc, juin 2005. -La Revue Marocaine d’Administration Locale et de développement (REMALD), droit du microcrédit ; Article 19/ Chapitre VI Du conseil consultatif du microcrédit. Textes réunis et coordonnées par Mohammed Benyahya, 2004. -Séminaire d’AfriCap, Financement de la Croissance des Institutions de Microfinance en Afrique, Avril 2003. -Yunus, Muhammad avec la collaboration d'Alain Jolis, vers un monde sans pauvreté; éditions Jean-Claude Lattès, 1997. 345p. 78 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 79 - La nouvelle tribune, le pari social de la DIE, 8 déc 2005 - la gazette du Maroc, « l’audit social », le 18 octobre 2004 - AL Bayane : Le phosphate qui enrichit, la pollution qui tue : La petite ville de Hattane en danger ! 8 août 2005 -Le Matin: Association du Gharb pour la Protection de l'Environnement : les déchets hospitaliers menacent la population ; 14 mars 2005 -La Gasette du Maroc : Bouchaib EL YAFI 13 Janvier 2003 : La finance qatariote aux portes du marché marocain eus, mardi 20 mars 2007 à 18:24 Presse internationale -Les Echos, cinquante ans après son indépendance, le Maroc confronté à un déficit social, 18 nov 2005 -La tribune, mobilisation finançière pour relancer le partenariat Euromed, 25 nov 2005 -Jeune Afrique, 3 question à hassan El Bernoussi, 12 déc 2005 -Yahoo finnzas Espana, RSC : la ISR, a debate en diciembre en Marruecos dentro del ciclo de conferencias « los fundamentos de la inversion», 26 oct 2005 Sites: -www.ademe.fr. -www.equator-principles.com/principles.html www.novethic.fr/novethic/upload/cp/90921.pdf -www.unglobalcompact.org/portal/ http://www.ey.com/GLOBAL/content.nsf/Fra nce/Index_etudes_Dev_durable - www.globalreporting.org - www.google.fr - www.yahoo.fr -www.justice.gov.ma - www.mem.gov.ma - www.menara.ma - www.tanmia.ma - www.marweb.com - www.marocaindumonde.gov.ma - www.aujourd’hui.ma - www.marocinfo.net - www.africatime.com - www.lavieeco.com - www.wanadoo.ma - www.emarakech.info - www.cdvm.gov.ma - www.cdg.ma 3.2. Le développement local, aménagement des territoires et habitat social Bibliographie sélective -3.2.1. ABOUHANI Abdelghani [1988] – « Notables et promotion immobilière secrète. Le cas de Tabrikte – Nord à Salé » (en arabe) in « Etudes sur les élites marocaines ». Abhath. Revue de sciences sociales N° 18- Printemps 1988. - ABOUHANI Abdelghani [1991] - « Système foncier et pouvoirs locaux dans l’Anti-Atlas » in « Etat, espace et pouvoir local. Réflexions sur le Maroc et les pays en développement ». Les Editions Guessous. Rabat. - ABOUHANI Abdelghani [1997] - « Pouvoir communal et gestion territorialisée » in « La revanche des territoires ». L’Harmattan – GRET. Rabat. - ABOUHANI Abdelghani, AMEUR Mohamed, NAVES6BOUCHANINE Françoise, LEHZALAbdellah, NACIRI Mohamed et ZNIBER M.Fawzi [1988] – « La recherche urbaine au Maroc. Etat de la question ». Pratiques Urbaines », n°6. CNRS-CEGET - ADIDI Abdelaziz [2006] - « La question de l’intégration sociale dans les programmes de lutte conte l’habitat insalubre » in « Les politiques de la ville. Intégration urbaine et cohésion sociale ». GRET- L’Harmattan. Rabat - BRAHIMI Mohammed [1992] - « Grandeur et décadence des élites rurales » in EL OUFI Nourdine (dir.), « La société civile au Maroc. Approches ». Signes du Présent. SMER. Rabat. - CENTRE Jacques Berque [2004] – Villes-espace : fabrication urbaine au Maroc ». La lettre de CJB n° 5-6 janvier 2004 - CENTRE Jacques Berque [2005] – « Villes-espace : fabrication urbaine au Maroc ». La lettre di CJB n° 7-8 janvier 2005. - EL MAOULA EL IRAKI Aziz [2002] - « Des notables du Makhzen à l’épreuve de la gouvernance. Elite locales, gestion urbaine et développement au Maroc ». INAU. L’Harmattan. Rabat. - EL MARGHADI Mohamed [1997] - « Etat et symbolique du développement territorial » in « La revanche des territoires ». L’Harmattan – GRET. Rabat. - EL-MERGHADI Mohamed [2000] - « A propos politique ». Hesperis – Tamuda, vol XXXIX, fascicule 2. - RAOUNAK Abdelhadi [1996] – « Le droit de l’urbanisme au Maroc : d’hier à aujourd’hui » REMALD, série « thèmes actuels » - RAOUNAK Abdelhadi [1999] – « L’articulation de la planification économique et l’aménagement du territoire » in « Aménagement du territoire et développement durable : quelles intermédiations ? ». Éditions L’Harmattan. Rabat. - RAOUNAK Abdelhadi [2002] – « l’aménagement du territoire : service public ou cadres des services publics » in « Le service public face aux nouveaux défis ». REMALD. Série « Thèmes actuels », 35. - RAOUNAK Abdelhadi [2002] - « La politique de l’aménagement du territoire : essai de bilan ». Critique économique n°8. Eté-automne. - SIGNOLES Pierre [2001] – « De la tribu au quartier. Les solidarités dans la tourmente de l’urbain. L’exemple marocain ». Les cahiers de la méditerranée, N° 63 - SITRI Zineb [2004] – « Fondements et enjeux de la bonne gouvernance urbaine » in « Gouvernance locale au Maghreb ». REMALD, série « Thèmes actuels », n°46 - SOUAFI Mohamed [2000] – « Une nouvelle approche du territoire et son aménagement » in BERRIANE Mohamed et SIGNOLES Pierre (dir.) : « Les espaces périphériques au Maroc et au Maghreb à l’heure de la mondialisation ». Publication de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines – Rabat. Série Colloques et Séminaires n° 38. - ZNIBER M.Fawzi [1988] – « Radioscopie de l’évolution des interventions publiques en matière d’habitat au Maroc (1976-1986) » in Pierre Robert Baduel (dir.), « Habitat, Etat, Société Au Maghreb ». Editions du CNRS. Paris. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc de la gestion communale à Fès : L’expérience d’un élu local » in KHAROUFI Mustapha (dir.), « Gouvernance et Sociétés civiles. Les mutations urbaines au Maghreb » Editions Afrique Orient. Casablanca. - ESSAHEL Habiba [2005] – « L’aménagement des quartiers d’habitat non réglementaire au Maroc : modalités, formes et enjeux de mobilisation de leurs habitants : le cas des agglomérations de Skhirat-Témara-Mahammedia ». La lettre du CJB n° 7-8 janvier 2005. - HADDY Mohamed [2004] – « Dissonances à transcender pour un développement intégré ». REMALD, n°59, novembre – décembre. - HADDY Mohamed [2004] - « Réflexion sur la région et le développement régional ». REMALD. N°54-55. Janvier avril. - HARSI Abdellah [2004] – « La gouvernance locale au Maroc entre la décentralisation et la déconcentration » in « Gouvernance locale au Maghreb ». REMALD, série « Thèmes actuels », n°46 - IRAKI Aziz [2000] - « De la spécificité du local aux caractéristiques de global : Elites locales et gestion urbaine dans les villes intermédiaires » in ABOUHANI Abdelghani (dir.) : « Enjeux et acteurs de la gestion urbaine – redistribution des pouvoirs dans les viles marocaines ». CODESRIA. Dakar. - IRAKI Aziz [2003] - « Du renouvellement des élites urbaines au Maroc. Elites urbaines et système politique ». Annuaire de l’Afrique du Nord. XLI – 2003. CNRS éditions. Paris. - LAGHOUAT Mohamed [200] – « Un Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’espace : Le retour au bon sens ». L’opinion, le 30 octobre 2007 (n°15.402). - QASMI Lahoussine et de VESVROTTE Franck [1988] – « Le financement du logement au Maroc : évolutions récentes et perspectives » in Pierre Robert Baduel (dir.), « Habitat, Etat, Société Au Maghreb ». Editions du CNRS. Paris - RACHIK Abderrahmane [2005] – « Bilan : études et recherches urbaines sur le Maroc 19802004 » Centre Jacques Berque. Rabat. - RACHIK Abderrahmane[1999] - « Politiques urbaines et recherche en sciences sociales ». Etudes Maghrébines, n°10, pp. 19-27. - RACHIK Hassan [2001] - « Jemaa, tradition et 3.2.2. Aménagement des territoire, gestion urbaine : -ABOUHANI Abdelghani [1988] – « Notables et promotion immobilière secrète. Le cas de Tabrikte – Nord à Salé » (en arabe) in « Etudes sur les élites marocaines ». Abhath. Revue de sciences sociales N° 18- Printemps 1988. - ABOUHANI Abdelghani – « Le terrain et la science politique au Maroc ». Revue Marocaine de droit et d’Economie du Développement, n° 43. 80 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 81 -ABOUHANI Abdelghani [1991] - « Système foncier et pouvoirs locaux dans l’Anti-Atlas » in SEDJARI Ali (dir.) : « Etat, espace et pouvoir local. Réflexions sur le Maroc et les pays en développement ». Les Editions Guessous. Rabat. -ABOUHANI Abdelghani [1997] - « Pouvoir communal et gestion territorialisée » in SEDJARI Ali (dir.), « La revanche des territoires ». L’Harmattan – GRET. Rabat. -ABOUHANI Abdelghani et AKALAY Fatima Azzahra [2003] - « Helen Keller International : Mouvement associatif et développement communautaire dans la vallée du Draa, le cas de Taliouine » in KHROUZ Dris (dir.), « Le développement local et l’économie solidaire à l’épreuve de la mondialisation ». Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud. Casablanca. - ADELLAL Mohamed Hassan [2002] - « Les conditions de renforcement et de la réactivation des organisations communautaires en milieu rural » in ELLOUMI Mohamed (dir.), « Mondialisation et sociétés rurales en méditerranée ». IRMC. Karthala. Paris. - AIT HAMZA Mohamed [2000] - « le réveil du local dans le Sud marocain » in BERRIANE Mohamed et SIGNOLES Pierre (dir.) : « Les espaces périphériques au Maroc et au Maghreb à l’heure de la mondialisation ». Publication de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines – Rabat. Série Colloques et Séminaires n° 38. - AIT HAMZA Mohamed [2002] - « Mobilité socio spatiale et développement local au sud de l’Atlas marocain (Dadés – Todgha) ». Passan (= Maghreb – Studien, 13). - AIT HAMZA Mohamed [2002] - « Etude sur les institutions locales dans le versant sud du Haut Atlas ». Projet de conservation de la biodiversité par la transhumance dans le versant sud du Haut Atlas (CBTH). Projet MOR/99/G 33/A/1G/99. MADRPM. FEM. PNUD. -AIT HAMZA Mohamed [2005] - « Elite locale : enjeux et stratégies (Sud-Maroc) » in KERZAZA Moussa et LAKHAL Mokhtar (coord.) : « Dynamique des espaces agricoles au Maroc ». Publications de la Faculté des Lettres et des sciences Humaines – Rabat. [Série : Colloques et Séminaires N° 121]. - AIT OUZDI El Houcine [1999-2000] - « L’action associative et coopérative dans la province de Ouarzazate ». Mémoire d’obtention de licence en Géographie (sous la dir. de Madani El Mountassir). Univestité Ibnou Zohr. FLSH. Agadir. - AIT YOUSSEF Mohamed [1998] - « La participation de la population aux aménagements en milieu montagnard. Cas du Projet du Haut Atlas central (Massif de M’Goun) ». Mémoire de fin d’Etude en DES Aménagement et Urbanisme. INAU. - AMAHAN Ali [1992] - « Ljmaat (Jemaa) entre l’archaïsme formel et le dynamise de fait dans le Haut Atlas (Ghoujdama) in EL OUFI El Oufi (dir.), « La société civile au Maroc. Approches ». Signes de présent. SMER. Rabat. - AMAHAN Ali [1999] - « Structures sociales et développement économique local » in Dris Khrouz (dir.), « Pour une approche alternative de l’analyse de développement ». Fondation du Roi Abdul – Aziz Al Saoud pour les Etudes Islamiques et les Sciences Humaines. Casablanca. - ANGUSTIAS PAREJO Maria [2002] - « À la recherche des élites régionales au Maroc » in Ali SEDJARI (dir.) : « Elites, gouvernance et gestion du changement » Ed. L’Harmattan-GRET. Rabat. - BA MOHAMED Najib [2001] - « Notables ou élites au Maroc ? ». REMALD. N°41. Nov-déc. - BALBACHA Mohamed [1984] - « Economie familiale au Maroc depuis les années 1830. Cas de la région entre : Agadir, Ouarzazate et Marrakech ». DES en sciences économiques. Université Mohamed V. FSJES. Rabat. - BATAILLON Gilles [1993] - « Contras et recontras nicaraguayens (1982-1983) : réflexion sur l’action armée et la constitution d’acteurs politico-militaires » in « L’action collective. Terrains d’analyse ». Cultures et Conflits, n° 12. - BENIDIR Mohammed [2005] - « Gestion coutumière des apports en eaux » (en arabe), in OUAZZI El Houcine et AIT BAHCINE Lhoucine (dir.) : « Droit et société au Maroc ». Publications de l’IRCAM /CEAS. Série colloques et séminaires N°7. Rabat. - BENIDIR Mohammed [2007] – « Participation des élites rurales à la gouvernance territoriale et au développement local. Le cas de la province de Ouarzazate ». DESA en Management du Développement Politique et Social. FSJES. Rabat – Agdal. Ed. L’Harmattan-GRET. Rabat. - CATUSSE Myriam [2004] - « Acteurs privées, action publique. Patronat et politique au Maroc » in ROQUE Maria–Angels (dir.), « La société civile au Maroc. L’émergence de nouveaux acteurs de développement ». Publisud- IEMedSochpress. - CHABOT C. [1968] – « Pour une sociologie de l’ambiguïté, pour une sociologie du développement ». Bulletin Economique et Social du Maroc. XXX – 109. - CHAHID Fatima [2005] - « Territorialisation des politiques publiques » (= Collection Manuels et Travaux Universitaires, n°63). REMALD. Rabat. - CHAHIR Aziz [2000] - « Contribution à l'étude du leadership politique : le cas des présidents des municipalités de la ville de Casablanca ». DESA en sciences politiques (sous la direction de M. Tozy). Université Hassan II. FSJES. Casablanca. Ain Cock. - CHAHIR Aziz [2006] - « Le leadership politique amazigh » in RACHIK Hassan (ed.) : « Usages de l’identité amazigh au Maroc ». Imprimerie Najah El Jadida. Casablanca. - CHAKER Aziz [2004], « Communautés de base traditionnelles et modernes dans la vallée de Draâ » in « Les communautés de base et changements sociaux ». Rapport du social 2004. Bulletin Economique et Social Du Maroc n 163. Editions Okad. - CHEHBOUNI Ahmed et Malika HattabChristmann [2004] - « La société civile comme catalyseur du développement local : Le cas du village des potiers de Marrakech » in HATTABCHRISRMANN Malika (dir.), « Les systemes productifs locaux. Une nouvelle logique de développement au Maroc ? ». Critique économique, n° 14, automne. - EL FASKAOUI Brahim [2005] - « Formes d’adaptation et utilisation des ressources dans une montagne aride : le Jbel Saghro » in AIT HAMZA Mohamed & POPP Herbert (éd.), « Pour une nouvelle perception des montagnes marocaines. Espace périphérique ? Patrimoines culturel et naturel ? Stock de ressources dans l’avenir ? ». Actes du 7 ème colloque maroco-allemond Rabat. (= Publications de la Faculté des lettres et des sciences Humaines de Rabat. Serie: L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc - BENNANI – CHRAÏBI Mounia [2004] - « Représenter et mobiliser aux élections au Maroc » in BENNANI – CHRAÏBI Mounia, CATUSSE Myriam, SANTUCCI Jean Claude (dir.): « Scènes et coulisses de l’élection au Maroc : les législatives de 2002 ». Paris / Aix-enProvence. Editions Karthala / IREMAM. - BENNANI – CHRAÏBI Mounia, CATUSSE Myriam, SANTUCCI Jean Claude [2004] (dir.) - « Scènes et coulisses de l’élection au Maroc : les législatives de 2002 » [introduction]. Paris / Aix-en-Provence. Editions Karthala / IREMAM. - BERDOUZI Mohamed [2002] - « Enjeux de l’étude des élites » in Ali SEDJARI (dir.):« Elites, gouvernance et gestion du changement ». L’Harmattan-GRET. - BERQUE Jacques [2001, 1969], « Le développement et l’homme ». [Esprit, 2 février: 163180]. Sciences sociales et décolonisation. OPERA MINORA III. Présentation et notes de François Pouillon. Editions Bouchène. Paris. - BONTE Pierre [2002] - « Développement pastoral en zone saharienne et sahélienne » in M. Mahdi (dir.) : « Mutations sociales et réorganisations des espaces steppiques ». Konard Adenour. Casablanca. - BRAHIMI Mohammed [1992] - « Grandeur et décadence des élites rurales » in EL OUFI Nourdine (dir.), « La société civile au Maroc. Approches ». Signes du Présent. SMER. Rabat. - BRAS Jean – Philippe [1991] - « A la recherche des élites locales » in Ali SEDJARI (dir.) : « Etat, espace et pouvoir local ». Les éditions Guessous. Rabat. - CASCIARI Barbara [2003] - « Rare resources and envoronmental crises: notes on water management among the Aït Unzar pastoralists in South-Eastern Morocco ». Nomadic Peoples. V. 7/N°1. CATUSSE Myriam [2001] - « L’entrepreneur politique dans la réforme. Discours et Praxis de libéralisation » in ROUSSILON Alain (dir.), « La Réforme et ses usagers : Perspectives marocaines ». Hesperis–Tamuda, Vol. XXXIX, fasc.2. - CATUSSE Myriam [2002] - « Il faut gérer la chose publique comme entreprise. A propos des discours savants et politiques sur l’élite politique idéale au Maroc » in SEDJARI Ali (dir.), « Elites, gouvernance et gestion du changement ». 82 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 83 colloques et Séminaires, 119). - EL MANOUAR Mohamed [2004] - « Le SudEst marocain : réflexion sur l’occupation et l’organisation des espaces sociaux et politiques – Le cas du Dadès ». Phédeprint. Rabat. - EL MAOULA EL IRAKI Aziz [2002] - « Des notables du Makhzen à l’épreuve de la gouvernance. Elite locales, gestion urbaine et développement au Maroc ». INAU. L’Harmattan. Rabat. - EL MARGHADI Mohamed [1997] - « Etat et symbolique du développement territorial » in SEDJARI Ali (dir.) : « La revanche des territoires ». L’Harmattan – GRET. Rabat. - EL MESSAOUDI Amina [2003] - « Nouveau cadre normatif et « assainissement » électoral. Elections 2002 ». Annuaire de l’Afrique du Nord. XL – 2003. CNRS éditions. Paris. - EL YAAKOUBI Mohammed (2001): «Contractualisation et décentralisation au Maroc ». REMALD, novembre – décembre 2001. p : 71-82. - EL YAAKOUBI Mohammed (2001) : « La technique contractuelle, nouveau mode de gestion de l’Etat du XXIe siècle ». In Ali Sedjari (sous la dir.) : « Quel Etat pour le 21e siècle ? » Ed. L’Harmattan – GRET. P : 125-138. - EL-MERGHADI Mohamed [2000] - « A propos de la gestion communale à Fès : L’expérience d’un élu local » in KHAROUFI Mustapha (dir.), « Gouvernance et Sociétés civiles. Les mutations urbaines au Maghreb » Editions Afrique Orient. Casablanca. - ET-TIBARI Bouâsla [1986] - « Les structures rurales au XIXe siècle ». Bulletin Economique et Social du Maroc. N° 157. - FAKIHI Mohamed [2006] - « Le scrutin de liste, catalyseur du processus de recomposition du réseau notabiliaire traditionnel local : Le cas de la préfecture Zouagha – Moulay Yaakoub ». Revue de Droit et d’Economie. N° 21-22, janvier. Université Sidi Mohamed Ben Abdellah. FSJES. Fès. - FAY Gérard [1987] - « Ré-inventer la jemaa : réflexions pour le développement des milieux pastoraux ». B.E.S.M N°159-160-161. - GELLNER Ernest [2003] - « Les Saints de l’Atlas ». Traduction de l’anglais par Pau Coatalen. Présentation de Giani Albergani (« Collection Intérieurs du Maghreb »). Edition Bouchène. Paris. - GONIN Patrick [2005] - « Jeux d’acteurs et enjeux territoriaux : Quelles migrations pour quel développement ? » in CHEREF Mohamed et GONIN Patrick (dir.), « Emigrés – Immigrés dans le développement local ». ORMES – MIGRINTER. Ed.Sud-Contact. Agadir. - GRAEFE Olivier [2004] : « Les conflits autours d’approvisionnement en eau potable dans une vallée du Haut Atlas : Logiques sociales et jeux d’acteurs », in Mohamed Aït Hamza & Herbert Popp (ed.) : « Pour une nouvelle perception des montagnes marocaines. Espace périphérique ? Patrimoines culturel et naturel ? Stock de ressources dans l’avenir ? ». Actes du 7 ème colloque maroco-allemand. (= Publications de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Rabat. Série : Colloques et Séminaires, 119). Rabat. - HADDY Mohamed [2004] – « Dissonances à transcender pour un développement intégré ». REMALD, n°59, novembre – décembre. - HADDY Mohamed [2004] - « Réflexion sur la région et le développement régional ». REMALD. N°54-55. Janvier avril. - HAMIMAZ Meriem [2003] - « Elections et communication politique dans le Maroc rural. Une investigation dans une région du moyen Atlas – Ribat El Kheir. Imprimerie Najah el Jadida. Casablanca. - HAMMAM Mohammed [2002] - « Aspects de l’histoire et de la civilisation de la vallée du Dadés ». Publications de l’Institut des Etudes Africaines. Série Recherches et Etudes (12). Rabat. - HAMMOUDI Abdellah [1974] - « Segmentarité, stratification sociale, pouvoir politique et sainteté. Réflexions sur les thèses de Gellner ». Hesperis - Tamuda. Vol XV – fascicule unique. - HAMMOUDI Abdellah [1991] - « Maîtres et disciples... Essai d’anthropologie politique ». Editions Maisonneuve et Larose. Paris. Éditions Toubkal. Casablanca. - HARSI Abdellah (2004) : « La gouvernance locale au Maroc entre décentralisation et déconcentration ». In « Gouvernance locale au Maghreb ». REMALD. Série Thèmes actuels, n°46. - HART David [1981] - « Dadda Atta and his forty grandsons: the socio-political organization berber (Amazigh) perceprtion of time in the upper Ziz valley, Morocco» in RACHIK Hassan (coord.): « Le Maghreb dans les débats anthropologiques : Edmond Doutée, Robert Montagne, Clifford Geertz et Pierre Bourdieu et Ernest Gellner ». Prologues : Revue maghrébine du livre ». N° 32-Hiver. - IRAKI Aziz [2000] - « De la spécificité du local aux caractéristiques de global : Elites locales et gestion urbaine dans les villes intermédiaires » in ABOUHANI Abdelghani (dir.) : « Enjeux et acteurs de la gestion urbaine – redistribution des pouvoirs dans les viles marocaines ». CODESRIA. Dakar. - IRAKI Aziz [2003] - « Du renouvellement des élites urbaines au Maroc. Elites urbaines et système politique ». Annuaire de l’Afrique du Nord. XLI – 2003. CNRS éditions. Paris. - IRAKI Aziz et TAMIM Mohammed [2006] « Contenu et fonctionnement du douar dans le bassin versant du Mgoun (Haut Atlas central) in IRAKI Aziz (coor.), « Développement rural, pertinence des territoires et gouvernance » INAU – RELOR. Rabat. 2006. - LA CROIX Lacroix [2005] - « Les réseaux marocains du développement. Géographie du transnational et politiques du territorial ». Presses de Sciences Politiques. Paris. - LAHLIMI Ahmed [1967] - « Quelques réflexions sur les collectivités rurales traditionnelles et leur évolution ». BESM. N° XXIX -106-107, Juillet – Décembre. - LAKHSSASSI Abderrahmane et TOZY Mohamed [2000] - « Segmentarité et théorie des leffs : Tahuggwat – Taguzult dans le sud-ouest marocain ». Hespéris-Tamuda, Vol, XXXVII. - LAZAREV Grigori et ARAB Mouloud [2002] - « Développement local et communautés rurales. Approches et instruments pour une dynamique de concertation ». Editions Karthala. Paris. - LEVEAU Remy [1985] - « Le fellah marocain défenseur du Trône ». Presses de Fondation Nationale de Science Politique. Paris. - LEVEAU Remy [2004] - « Le retour sur l’expérience électorale fondatrice : 1960-1963 » in BENNANI – CHRAÏBI Mounia, CATUSSE Myriam, SANTUCCI Jean Claude (dir.) : « Scènes et coulisses des élections au Maroc : Les législatives de 2002 ». Editions Karthala / L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc of Aït ‘Atta of southern Morocco”. Middle East and North Africa Studies Press. - HARZENNI Abdellah [1993] – « Gestion des ressources et développement local dans la haute montagne de la province d’Azilal » in BENCHRIFA Abdellah (ed.) : « Montagnes et HautsPays de l’Afrique (2) : Utilisation et conservation des ressources ». Publications de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines–Rabat. Série : Colloques et Séminaires N° 29. - HERMASSI Abdelbaki [1994] - « Changement socio économique et implications politiques : le Maghreb », in SALAMÉ Ghassan (dir.), « Démocraties sans démocrates. Politiques d’ouverture sur le monde arabe ». Editions Fayard. Paris. - HERZENNI Abdellah [2000] - « Leaders locaux et réseaux sociaux. Cas d’un village du Haut Atlas central ». B.E.C.M. N°159. Rapport du social 2000. Editions Okad. - HILALI Mimoun [2001] - « Réflexions sur les élites traditionnelles au Maroc : s’ouvrir ou périr », in « Nouveaux défis, nouvelles élites, pour quelle méditerranée ». L’annuaire de la méditerranée 2001. GERM. Imprimerie El Maarif Jadida. Rabat. - IBRAHIMI Mohamed et ZIANI Brahim [1997] - « Décentralisation et formation des élus locaux ». PNUD. CNUEH. BM. Rabat. - IHAZRIR Abdelmalek [1993] - « Elites rurales et partis politiques dans la première législature (1963-1965). Débat politique et juridique sur la question agraire ». Revue d’Economie et de Droit Comparé n° 20. - ILAHIANE Hsain [2003] - « La mobilité sociale des Harratins du Sud du Maroc. De la pertinence du concept de l’habitus de Bourdieu » in LHOUARI Addi (dir.) : « L’anthropologie du Maghreb selon Berque, Bourdieu, Geertz et Gellner » Awal/Ibis Press. - ILAHIANE Hsain [2004] - « Les rituels de (véritable) rébellion des Harratins. Elections et ethnicités dans l’oasis du Ziz » in BENNANI – CHRAÏBI Mounia, CATUSSE Myriam, SANTUCCI Jean Claude (dir.), « Scènes et coulisses de l’élection au Maroc : les législatives de 2002». Paris / Aix-en-Provence. Editions Karthala / IREMAM. 2004. - ILAHIANE Hsain [2005] - « Water conflict and 84 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 85 IREMAM. Paris / Aix-en-Provence. MADANI Mohammed [2006] - « Le paysage politique marocain ». Dar el Qalam. Rabat. - MAHDI Mohamed [2002] - « Le rôle de la société civile dans la gestion des mutations au niveau local » in ELLOUMI Mohamed (dir.), « Mondialisation et sociétés rurales en méditerranée ». IRMC. Editions Karthala. Paris. - MAHDI Mohamed [2005] - « Anthropologie et demande sociale : A propos des communautés des pasteurs » in RACHIK Hassan (coor.) : « Le Maghreb dans les débats anthropologiques : Edmond Doutée, Robert Montagne, Clifford Geertz et Pierre Bourdieu et Ernest Gellner ». Prologues : Revue maghrébine du livre ». N° 32-Hiver. - MAHDI Mohammed [2006] - « Douar et construction sociale du territoire » in IRAKI Aziz (coor.), « Développement rural, pertinence des territoires et gouvernance » INAU – RELOR. Rabat. - MARAIS Octave [1972] - « Elites intermédiaires : Pouvoir et légitimité dans le Maroc indépendant ». L’annuaire de L’Afrique du Nord. VolX. 1971. CNRS. Paris. - MATHIEU Paul, BENALI Ahmed et AUBRIOT Olivia [2001] - « Dynamiques institutionnelles et conflit autour des droits de l’eau dans un système d’irrigation traditionnel au Maroc ». Revue Tiers Monde, t. XLII, n° 166, avril-juin. - MECHERFI Amal [2004] - « Quelle gouvernance pour le développement des zones arides au Maroc ? » in « La gouvernance locale au Maghreb ». REMALD. Thèmes actuels. N°46. - MEYER Frank [2000] - « Local elitists and economic transformation in Morocco based on a case study of the city of Fès ». Critique économique n°3 – Automne. - MEZZINE Larbi [1987] - « Le Tafilalet. Contribution à l’histoire du Maroc aux XVIIe et XVIIIe siècles ». Publications de la Faculté des Lettres et Sciences Humanes – Rabat. Série Thèmes 13. - MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT SOCIAL, DE LA FAMILLE ET DE LA SOLIDARITÉ [2007] - « Boîte à outils du développement social. Contribution à la mise en œuvre de l’INDH. Module 1 : Gestion du développement local ». Editions Okad. Rabat. - OJEDA GARCIA Raquel [2003] - « Les élites locales face à la décentralisation » in « Anciennes et nouvelles élites du Maghreb » in SRAIEB Nourdine (dir.) et EL-MESSAOUDI Amina (coll.) : « Anciennes et nouvelles élites du Maghreb ». Inas-Cérès-Edisud. Aix-en-Provence. OUARHOU Mohamed [2000] - « Le développement communautaire dans les zones rurales de Ouarzazate. Approche participative, divers domaines d’intervention et problèmes de communication ». Mémoire du DESA en Science Politique et Droit Constitutionnel (sous la direction de M. Tozy). Université Hassan II Ain Chock. FSJES - Casablanca. - OUHAJOU Lakbir [1994] - « Etude des structures sociospatiales du groupe cible ». Projet de lutte contre la désertification dans la vallée du Dra. ORMVA.GTZ. Ouarzazate. - OUHAJOU Lekbir (1996) : « Espace hydraulique et société au Maroc, cas des systèmes d’irrigation dans la vallée du Dra ». Publications de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines – Agadir. - OUJAMAA Mohamed [1991] - « (La matière) Imeghrans ». Encyclopédie du Maroc. Volume n° III. Imprimerie du Salé. - PASCON Paul [1977] - « Interrogations autour de la réforme agraire » in N. Bouderbala, et N. Chraibi et P. Pascon « La réforme agraire au Maroc 2 ». BESM. N° 133-134. - PASCON Paul [1980] – « Etudes rurales. Idées et enquêtes sur la compagne marocaine ». Editions SMER. Rabat. 1980. PASCON Paul [1986], « Désuétude de la jemaa dans le Haouz de Marrakech ». Bulletin Economique et Social Du Maroc n° 155-156. - RACHIK Hassan [1993] - « Espace pastoral et conflits de gestion collective du Haut atlas occidental » in BENCHRIFA Abdellah (ed.) : « Montagnes et Hauts-Pays de l’Afrique (2) : Utilisation et conservation des ressources ». Publications de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines–Rabat. Série : Colloques et Séminaires N° 29. - RACHIK Hassan [1994] - « Bien collectif, intérêt et mobilisation en milieu rural ». Abhath. - RACHIK Hassan [2001] - « Jemaa, tradition et politique ». Hesperis – Tamuda, vol XXXIX, fascicule 2. - RACHIK Hassan [2006] - « Identité dure et de sciences sociales N° 18 - Printemps. - SAAF Abdellah [1992] - « L’hypothèse de la société civile au Maroc » in EL OUFI Nourdine (dir.), « La société civile au Maroc. Approches ». Signes du Présent. SMER. Rabat. - SAAF Abdallah [1997] - « Elites marocaines et problématiques de la réforme » in « Représentativité, médiation et participation dans le système politique marocain » (en arabe). Mélanges offerts à A. El-Kadiri. Publication el moultaqa. Casablanca. - SAAF Abdallah [1999] - « Maroc. L’espérance d’Etat moderne ». Editions Afrique Orient. Casablanca. - SADKI AZAYKOU Ali [1988-1989] - « La Zawiya de Tasaft ». Hesperis Tamuda. Vol XXVI-XXVII. - SADKI AZAYKOU Ali [1991] - « Amghar » in Encyclopédie du Maroc III. (En arabe). Imprimerie du Salé. - SAINT – HILAIRE C., [1996] - « La production d’un sujet–femme adapté au développement. Le cas de la recherche féminine aux Philippines ». Anthropologie et Sociétés, XX, 1. - SEHIMI Mustapha [1991] - « Les élus locaux entre tribalisme et Makhzen » in SEDJARI Ali (dir.) : « Etat, espace et pouvoir local. Réflexions sur le Maroc et les pays en développement ». Les Editions Guessous. Rabat. - SEHIMI Mustapha [2001] - « La réforme du mode de scrutin parlementaire au Maroc » REMALD. N°41. Nov-déc. - SKOUNTI Ahmed [1995] - « Le sang et le sol. Les implications socioculturelles de la sédentarisation. Cas des nomades Ayt Merghad (Maroc) ». Thèse de doctorat Nouveau régime. Anthropologie sociale et ethnologie. EHESS. Paris. - STAATEN Philippe [2002] - « Au-delà des projets : une réelle dynamique de développement local ». Horizons Maghrébins, N° 46. - TAGHBALOUTE Aziz, « L’institution de la Djemaa dans la région de Meknès (1912-1956) ». Revue Maroc - Europe. N°3 – 1992. Editions La Porte. - TOZY Mohamed [1989] - « Quelques cas de production « indigène » de droit » in « Droit et environnement social au Maghreb ». Éditions de CRNS - Paris et Fondation du Roi AbdulAziz Al Saoud pour les Etudes Islamiques L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc identité molle » in « Lo intercultural en acción, identidades y emancipationes » Revisita CIDOB d’afers internacionals. N° 73-74. - RADI Lamia [2001] - « Archaïsme et modernité politique. Le local, lieu d’émergence de nouveaux acteurs ». Les Cahiers de l’Orient, vol. 58, 2000. - RAOUNAK Abdelhadi (1996) : « Le droit de l’urbanisme au Maroc : d’hier et d’aujourd’hui ». Série « Thèmes actuels ». P : 147-178. - RAOUNAK Abdelhadi (1999) : « L’articulation entre la planification et l’aménagement du territoire ». In Ali Sedjari (sous la dir.) : « L’aménagement du territoire et développement durable : quelles intermédiations ? ». Editions L’Harmattan – GRET. P : 107-124. - RAOUNAK Abdelhadi (2002 a) : « La politique de l’aménagement du territoire : essai de bilan ». La critique Economique, n° 8. Eté – Automne 2002. - RAOUNAK Abdelhadi (2002 b) : « L’aménagement du territoire : service public ou cadre des services publics ». In « Le service public face aux nouveaux défis ». REMALD. Série « Thèmes actuels », n° 35. P : 171-186. - RIAUX Jeanne [2003] - « Dynamiques et innovations sociales et institutionnelles de l’irrigation dans une vallée du Haut-Atlas au Maroc. Vallée des Ait Hakim, Ait Bougmez ». Stage collectif GSE (sous la direction de Thierry Ruf, Marie Jeanne Valoury et Abdellah Herzenni). IAV. CICDA. IRD. AABDC. CNEARC Masrer Option GSE. - ROQUE Maria – Angels [2004] (dir.) - « La société civile au Maroc, l’émergence de nouveaux acteurs de développement ». Publisud- IEMedSochpress. - ROQUE Maria–Angels [2004] - « L’émergence d’une société civile au Sud du Maroc : la région du Sous » in ROQUE Maria–Angels (dir.), « La société civile au Maroc. L’émergence des nouveaux acteurs de développement ». Publisud-IEMed-Sochpress. - ROUSSET Michel [2005] « Démocratie locale au Maroc ». Editions Confluences (« Collection Confluences »). Rabat. - SAAF Abdallah [1988] « La formation des élites administratives au Maroc » (en arabe) in « Etudes sur les élites marocaines ». Abhath. Revue 86 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 87 et les Sciences Humaines - Casablanca. - TOZY Mohamed [2002] - « Des tribus aux coopératives ethno-lignagères. Histoire d’une mutation en cours sur les hauts plateaux de l’oriental » in MAHDI Mohamed (dir.) : « Mutations sociales et réorganisations des espaces steppiques ». Konard Adenour. Casablanca. - TOZY Mohamed [2006] « La commune rurale à la croisée des chemins entre décentralisation et gouvernance locale » in IRAKI Aziz (coor.), « Développement rural, pertinence des territoires et gouvernance » INAU – RELOR. Rabat - TOZY Mohamed, MAHDI Mohamed [1990] - « Aspects du droit communautaire dans l’Atlas marocain ». Droit et société, n° 15. - VERMEREN Pierre [2001] - « Le Maroc en transition ». Editions La Découverte. Paris. - VERMEREN Pierre [2002] - « Ecole, élite et pouvoir en Tunisie XX e siècle ». Alizés. Rabat. - VERMEREN Pierre [2004] - « Maghreb, démocratie impossible ? ». Editions Fayard. Paris. - WATERBURY Jean [1970] - « Le commandeur des croyants. La monarchie marocaine et son élite. ». PUF. Paris. - YASSIN Brahim [2003] - « Le Sud de l’Atlas du Marrakech sous le commandement des français et les Caïds Glaouas. Incidences de l’occupation française sur le pays Aït Waouzguit » (en arabe). Bourgrag li Ttibaa wa Nacher. Rabat. - ZAINABI Ahmed [2003] - « La vallée du Dra : Développement alternatif et action communautaire ». World Bank Report. Dynamic Development in a Sustainable World. Background Paper. Commissioned by Linda Likor. P.51 Enligne: http://siteresources.worldbank.org/DEC/Resources/16678_Zainabi.pdf - ZAOUAL Hassan [2000] - « L’analyse économique face au défi du sens, philosopher c’est savoir faire de la bonne économie ». L’Annuaire de la Méditerranée. Editions Le Fennec. Casablanca. - ZAOUAL Hassan [2004] - « la gouvernance située au Maroc : un essai d’application » in « Gouvernance locale au Maghreb ». REMALD, Thèmes Actuelles n°46. - ZAOUAL Hassan [2004] « La gouvernance située au Maroc. Croyances et gouvernance, vers une théorie de la gouvernance située » in « Gouvernance locale au Maghreb ». REMALD, Thèmes Actuelles n°46. - ZAROUK Najat (1998) : « La concession, technique du développement des services publics locaux : les leçons des expériences ». In Omar Bendoro et Abderrahman Zanane (sous la dir.) : « Démocratie locale et développement ». REMALD. Série thèmes actuels. N°, 1998. 3.2.3. Habitat social Ouvrages et études - Abdelmalki L., « Logement au Maroc : changement technique, stratégie industrielle et enjeux sociaux », Presses universitaires de Lyon et Toubkal, Casablanca, 1988. - Abouhani A., Ameur M., Lehzam A., Naciri M., Navez-Bouchanine F. et Zniber M. F., « La recherche urbaine au Maroc », Coll. Pratiques urbaines, Bordeaux, CEGET-CNRS, 1988. - Abouhani A. (s/dir.), « L’Etat et les quartiers populaires au Maroc : de la marginalisation à l’émeute», Codesria, Dakar,1995. - Ameur M., « L’obsession du foncier », Urbama, Tours, 1993. - Ameur M. et Filali A., « Développement urbain et dynamiques associatives », PGU-ANHI, Rabat, 1997. - ANHI, « Al Maouil - Collection 1991-1997 », Les cahiers de l’Agence Nationale de Lutte contre l’Habitat Insalubre, Rabat, mai 1998. - ANHI, « Habitat insalubre et stratégies d’intervention », Actes du séminaire international de l’ANHI, Mai 1994, Imprimerie Fajr Saâda, Casablanca, 1995. - Bahi H., El Malti M., Guerraoui F., HamdouniAlami M., « L’habitat clandestin au Maroc », CNCPRST, ENA, Rabat, 1986. - Banque Mondiale, « Stratégie du secteur de l’habitat au Maroc », Rapport n°13930 MOR, mars 1995. - Banque Mondiale, « Stratégie d’intervention pour les villes et logement social au Maroc », avril 1998. - Benzakour S., « Essai sur la politique urbaine au Maroc, 1912-1975 », Les éditions maghrébines, Casablanca, 1978. - Berriane M. et Signoles P. (s/dir.), « Les espaces périphériques au Maroc et au Maghreb à l’heure de la mondialisation », Publications de la Faculté - USAID, « Evaluation socio-économique des programmes de recasement et restructuration de bidonvilles et clandestins », Rabat, Washington, 1991. Thèses et mémoires - Abouhani A., « Le pouvoir local et l’espace urbain au Maroc : le cas de Tabriquet-Nord à Salé », Thèse de doctorat d’Etat, droit public, Faculté de droit, Rabat-Agdal, 1988. - Aboukhaled K. et Belkora A., « Typologie des habitations et mode d’habiter dans les lotissements économiques », Diplôme d’architecture, ENA, Rabat, 1989. - Ben Bouchaib M., « La promotion privée au Maroc à travers le cas de Rabat », Thèse de doctorat d’Etat, sciences économiques, Faculté de droit, Rabat-Agdal, 1992. - Benana Y., « Etude et évaluation du programme national de 200.000 logements », Mémoire de DESA, INAU, Rabat, 2002. - Benbrahim A., « Politique publique de logement social au Maroc, cas des programmes des 200.000 logements et villes sans bidonville », Mémoire de DESA, Droit public, Faculté de droit, Rabat-Agdal, 2009. - Benzoubeir S., « L’habitat social : les mythes et la réalité », diplôme d’architecte, ENA, Rabat, 2004. - El Bouaaichi A., « Les trames économiques de Sidi Othmane à Casablanca », Thèse de doctorat en géographie, Poitiers, 1991. - El Khyari R., « Modèles urbains, modèles d’habiter dans l’habitat économique », Mémoire de DESA, INAU, Rabat, 1987. - Echatibi K., « 200.000 logements, programme et réalité », diplôme d’architecte, ENA, Rabat, 1997. - Hauw D., « Les opérations de relogement à Casablanca : de la vision des aménageurs aux pratiques des habitants », Thèse de doctorat en géographie, Tours, 2004. - Hmid K., « Habitat social : lutte contre l’habitat insalubre dans l’optique du développement durable », diplôme d’architecte, ENA, Rabat, 2005. - Lahbabi A., « Villes et politiques urbaines dans la croissance économique au Maroc », Thèse de 3° cycle, Université des sciences sociales, Grenoble, 1976. - Lamjad K., « Bidonvilles et opérations L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc des lettres et des sciences humaines, Rabat, 2000. - CERF, « Note technique sur les densités statistiques de l’habitat social moderne, approche au niveau du logement et du groupe d’habitation », Ministère de l’intérieur, Direction de l’urbanisme et de l’habitat, Rabat, 1971. - CERF, « L’habitat économique au Maroc », Ministère de l’intérieur, Direction de l’urbanisme et de l’habitat, Rabat, 1971. - Chorfi A., « L’insalubrité dans l’habitat urbain au Maroc, définitions et diagnostics », publication de l’ANHI, Rabat, septembre 1995. - Chrestien M., « Le financement de l’habitat au Maroc », Rapport, Banque Mondiale, n° 32 WUDD, juin 1981. - Lahbil-Tagemouati N., « Le foncier : autopsie du prix et de l’échange, cas de la ville de Fès », éd. Wallada, Casablanca, 1994. - Lehzam A., « Le logement urbain au Maroc : les ménages et l’Etat face à l’accès à la propriété et à la location », Imprimerie Toumi, Rabat, 1994. - Lehzam A. et Jaidi L., « L’accès au sol urbain au Maroc : éléments d’une stratégie d’accès au sol et aux logements pour les ménages à faible revenu », Forum urbain, Programme de gestion urbaine, éd. Okad, Rabat, 2001. - MATEUH (ministère), « Etude relative à l’évaluation de l’impact socio-économique des opérations de relogement des populations des bidonvilles », Ministère de l’aménagement du territoire, de l’environnement, de l’urbanisme et de l’habitat, Rabat, 1998. - Ministère de l’habitat, « Etude relative au processus de production et e développement du secteur de l’habitat au Maroc », Team Maroc, Rabat, 1993. - Ministère de l’habitat et de l’urbanisme, « L’habitat social au Maroc : problématique et stratégie d’intervention », Rapport, novembre 1999. - Miras (de) C. (coord.), « Intégration à la ville et services urbains au Maroc », INAU, Imprimerie Okad El Jadida, Rabat, 2005. - Navez-Bouchanine F., « Habiter la ville marocaine », éd. L’Harmattan, Casablanca-Paris, 1997. - Rachik A., « Bilan : études et recherches urbaines sur le Maroc, 1980-2004 », Programme lire et comprendre le Maghreb, Centre Jacques Berque, Rabat, 2005. - Serhane A., « Le financement de l'habitat social au Maroc », éd. consulting, Casablanca, 2003. 88 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 89 de recasement à Casablanca », Thèse de doctorat en géographie, Poitiers, 1992. - Lemsyah F., « La résorption du bidonville Douar Al Kora », Mémoire de DESA, Droit public, Faculté de droit, Rabat-Agdal, 2007. - Navez-Bouchanine F., « Habitat et différenciation sociale », Mémoire de 3° cycle en sociologie, Faculté des lettres et sciences humaines, Rabat, 1978. - Salhi W., « Habitat social et relogement des bidonvillois : cas de Sala El Jadida », Mémoire de DESA, Droit public, Faculté de droit, RabatAgdal, 2003. 3.3. Santé, médicament, sécurité sociale : 3.3.1. Santé : - Avenir des systèmes de santé en question, France et Québec »in la revue santé, société et de la solidarité, vol 10n°1 février 2003. - BAYRAM, - Haoussan Eddine : L’espace Hospitalier : Quelle réalité au Maroc ? Mémoire de 3émé cycle, ENA, 2004. - Charte populaire de la santé, People Health Movement publication, 2000. - Colloque national sur la santé au Maroc : Le développement sanitaire au Maroc. Réalité et perspectives, Ouarzazate ,13-16 juillet, 1992. - Compte Nationaux de la santé 2001, Ministère de la santé, direction de la planification et des ressources financières. - CHERKAOUI, Omar : « guide pratique de gestion des déchets hospitaliers du CHU Rabat salé ;Novembre 1999. - CHOUA JRONDI, Said « la réforme hospitalière au Maroc » DHSA, MS, 2007. - DAOUDI, Mouloud: « gestion et financement de l’hôpital public au Maroc », thèse de doctorat, Université de Montpellier I,1994. - Droit de la santé au Maroc : Plaidoyer pour une santé humaine ;.Rabat, INAS, 2001. - EL MERROUNI Thami : « le service public hospitalier marocain : Régime juridique et gestion économique, Mémoire du DES Faculté de droit, Fès, 1997. - Etat de nos connaissances sur la médecine anciennes au Maroc »,.Ed. de l’encyclopédie marocaine, n°1,Octobre,1955. - Inégalités de santé et santé des pauvres », Bulletin OMS, n°3 , 2000. - MEIOUET, Mohamed: «Gestion des services hospitaliers : Cas de l’hôpital IBN SINA » RABAT, Novembre 2004 - MAAZOUZI, Wajih : « Eléments d’une nouvelle politique de la santé au Maroc », éditions OKAD, 1989. - Ministère du Développement Social de la Famille et de la Solidarité « Comprendre le développement humain »,Rabat, Ministère du Développement Social de la Famille et de la Solidarité,2006 . - OMS, Publication du bureau régional de l’Europe 2000. - OULHAJ, Lhoucaine : « la politique hospitalière publique au Maroc »Mémoire de DES , Faculté de droit Rabat Agdal ,1995. - Plan de développement 2000-2004, Division de la planification et des ressources financières. - Rapport Arabe sur le développement humain, Fond Arabe de Développement Economique et Social. (FADES) 2002. - Rapport de la journée d’étude le 19 septembre 2005 à l’institut national d’administration sanitaire, Rabat (INAS). - Rapport Mondial sur le développement humain, New York, Programme des Nations Unies pour le Développement (Publication annuelle, Années de 1990 à 2004). - Rapport de l’association démocratique des femmes au Maroc (ADFM), juin 2004 - Rapport général « 50ans de développement humain et perspective 2025, système de santé et qualité de vie », rapport thématique cinquantaine de l’indépendance du royaume, Année 2006, p : 60 - La Santé en chiffre, Division de la planification et des ressources financières, 1993,1994, 2001, 2003, Ministère de santé. - SOUHAIB Hassan. « Planification et politique sanitaire au Maroc », Mémoire du cycle supérieur de l’ENAP, Rabat 1984. - STINGER, Didier « Le service public hospitalier », Paris, 1997. - Le Système National de Santé, Division de la planification, MSP, 1991. - YAHYA Aziz : « Analyse du processus d’élaboration et de mise en œuvre du schéma régional de l’offre de soins », « SROS », Mémoire INAS , Juillet 2004. Sites Internet : - www.santé.gov.ma : « réforme de santé au Maroc pertinence et opportunités 2005 » - www.social.gov.ma : « pour une politique de développement social intégré» Octobre 2004 . - BELOUAS A : L’AMO des pauvres démarre en février 2007, la vie éco, 24 novembre 2006. http://www.lavieeco.com/Economie/Lamo-despauvres - BOUDAHRAIN A : Droit de la santé au Maroc, éditions l’harmattan, Paris, 1996. - BOUZIANI L : la santé au Maroc entre le service public et la profession libérale, Remald, 1999. - DADES H: assurance maladie obligatoire : quels tarifs pour la mise en œuvre ? le reporter, 12 ars 2006, http://www.le reporter.ma/article.php3 ?id_article. - LAHBABI M: économie de la santé, systèmes de santé étrangers, système marocain, éditions espace santé, 1997. - MAAZOUZI A w : les éléments d’une nouvelle politique de santé au Maroc, éditions Okad, 1989. - Le secteur pharmaceutique privé commercial au Maroc : dynamique de développement et effets sur l’accessibilité des médicaments, étude de l’organisation mondiale de la santé, WHO publication, 1999. - Les prix des médicaments sur un marché global, politique et enjeux. Étude de l’OCDE, publication de l’OCDE, 2008. 3.3.3. sécurité sociale : Ouvrages - Boudahraïn A. (1989), Sécurité sociale au Maroc : étude comparative et prospective avec les systèmes africains, arabes et européens de protection sociale, Ed. Forum du livre, Casablanca, 262 p. - Boudahraïn, A. (2001), La sécurité sociale au Maghreb du nouveau millénaire : carences et défis, tome 1, Ed. Almadariss. - Benabdendi Jirrari F (1992), « Marocaines et sécurité sociale », Edition le Fennec, 126p. Articles - Boudahraïn A. « Les pensions de sécurité sociale au Maghreb : une étude sur les cas du Maroc et de la Tunisie », Revue internationale de sécurité sociale, vol. 565 n°3-4, p. 143-162. - Catusse M. "Les réinventions du social dans le Maroc ajusté", Revue méditerranéenne du monde musulman, n°105-106, 2005, p. 221246. Rapports, thèses et actes de colloques : - Benyahya M. Les régimes de retraite au Maroc, mémoire de DES/droit privé, Faculté de Droit, Rabat, 1980, 150p - Les personnes âgées au Maroc (situation, besoins, aspirations) : Politique de la vieillesse au Maroc, Ministère de l’artisanat et des affaires sociales, Rabat, juin 1985, 183p. - Radoui L. La prévoyance sociale et le problème financier : cas des retraites au Maroc, Mémoire DESA/droit public, Faculté de Droit, Rabat, 1999. - Mirisse M, Systèmes de retraites, épargne et investissement, Mémoire de 3ème cycle/sciences économiques, Faculté de Droit, Casablanca, 2000, 284p. - Sécurité sociale et développement socio-économique, CERED, Rabat, 1997. - Actes des journées d’étude sur « Les défis socio-économiques du vieillissement démographique au Maroc », ADEMA, INSEA, Rabat, 1999. - Royaume du Maroc : note sur la protection sociale, Banque mondiale, 2002, rapport N°22486-MOR. - Laraki D. Les systèmes de retraite face au développement économique : quelles perspectives pour le Maroc ? thèse pour doctorat d’Etat en sciences économiques, Rabat, 2004, 379p. - Catusse M. L’action publique face aux "débordements" du social au Maroc : décharge et métamorphoses d’un "Etat social" ? Colloque Etat et régulation sociale, CES-Matisse, 2006, Paris. - Personnes âgées au Maroc : situation et perspectives, CERED, 2006. - DAPS : Rapports d’activités des entreprises d’assurances et des régimes de retraite - Rapports d’activités de la CNSS, CMR, CIMR et RCAR. 3.4.Documentation bibliographique : Migrations : - Adam, I., Ben Mohamed, N., Kagné, B., Martiniello, M. et Rea, A., Histoires sans-papiers, Editions Vista, Bruxelles, 2002. - Alaux Jean-Pierre et al., Egalité sans frontière – Les immigrés ne sont pas une marchandise, Note de la Fondation Copernic, Paris : Syllepse, 2001, 126 p. - Al-Shahi, Ahmed et Lawless, Richard I. Middle East and North African Immigrants in L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 3.3.2. Politique du médicament 90 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 91 Europe, Social Science, 2005. - Balibar Etienne et al., Sans-papiers : l’archaïsme fatal, Paris: La Découverte, 1999, 123 p. - Bennani Chraïbi, Mounia ; « Parcours , cercles et médiations à Casablanca : tous les che chemins mènent à l’action associative de quartiers»In : Résistances et protestation dans les sociécommunautés musulmanes ; sous la direction de Mounia Bennani- Chraibi et Olivier Fillieule ; PressPresses de Sciences politiques ; 2003 (pp 293-353) - Berger Nathalie, La politique européenne d’asile et d’immigration. Enjeux et perspectives, Bruxelles : Bruyland, 2000 - Bogusz, Barbara; Irregular Migration and Human Rights Theoretical, European and International, Martinus Nijhoff, 2004. - Bonnemaison, Joël; Cambrezy, Luc et QuintyBourgeois, Laurence ; Le territoire, lien ou frontière? Tomes I et II. Paris- Montréal, L'Harmattan, 1999, 2 tomes : 315 et 266 p. - Bribosia, Emmanuelle et Rea, Andrea , Les nouvelles migrations: un enjeu européen, Paris, les Éditions Complexes, 2002, 84 p. - Brun François, Laacher Smaïn, Situation régulière, Paris : L’Harmattan, 2001, 164 p. - Cholewinski, Ryszard Migrants irréguliers : accès aux droits sociaux minimaux,Strasbourg, Editions du Conseil de l’Europe, 2005, 100 p. - Chomiak Laryssa : « Civil society in transition: the experiences of centres for abused women in morocco » ; in the Journal of North African Studies ; vol.7 , n°4 (2002) ; (pp55-82) - MooClement Henry : «Post-colonial dialectics of civil society » ; in «North Africa in transition: State , Society and economic transformation in the 90’s» ; Gainesville; University Press of Florida; 1999; (pp1-28) - De Bruycker Philippe (dir.), Les régularisations des étrangers illégaux dans l’Union Européenne, Bruxelles : Bruylant, 2000, 420 p. - Delaunay, D. et Tapinos, G. La mesure de la migration clandestine en Europe. Luxembourg, Eurostat: vol. 1 : 98p. Vol. 2 : sp. 1998 . - De Tapia, Stéphane : Les nouvelles configurations de la migration irrégulière en Europe, Editions du Conseil de l’Europe, Strasbourg, décembre 2003, 86 p, - Diop Ababacar ; Dans la peau d'un sanspapiers. Éditions du Seuil, 1997, 200 p. - El Mouhoub Mouhoud , L'Europe et ses migrants, ouverture ou repli ? L'Harmattan 2007 - Etude des liens entre immigration légale et immigration clandestine, Communication de la Commission au Conseil, au Parlement européen, au Comité économique et social européen et au Comité des régions, Commission des communautés européennes, Bruxelles, juin 2004, 23 p. - Fawzi M. : clandestins en Méditerranée, Paris, Le Cherche-Midi, 2000. - Fassin Didier, Morice Alain, Quiminal Catherine (dir.), Les lois de l’inhospitalité : les politiques de l’immigration à l’épreuve des sans-papiers, Paris : La Découverte, 1997 - Girard, Alain; Les Migrations internationales problèmes de mesure, évolutions récentes, AIDELF, 1988. - Goussault Bénédicte, Paroles de sans-papiers, Paris : Ed. de l’Atelier / Ed. ouvrières, 1999 - Laacher Smaïn , le peuple des clandestins, Calmann-Levy, 2007. - Lallou M. : Plan d'action pour gérer les migrations irrégulières à partir de l'Afrique, Genève, BIT, 2003. - Lopez Garcia Bernabé : « Le Makhzen , la A’mma et l’arbitre au Maroc : administration et société civile aux élections locales et législatives (1992-1993) » ; in L’Annuaire de l’Afrique du Nord ; n° 31 ; 1992 ; (pp415-436) - Mappa, Sophia, Ambitions et illusions de la coopération Nord-Sud Lomé IV, l’Harmattan, 1990. - Mernissi Fatima: ONG et démocratie au Maroc : les Aït Debrouille ; in Art, environnement et dialogue des cultures : actes des travaux de 1ère session de septembre 1996 (Essaouira) ; Ed. Sefrioui ; Essaouira . 1998 (p113-130) - Porquet, Jean-Luc, Les clandestins – Enquête en France, en Chine et au Mali, Paris : Flammarion 1997, 403 p. - Saaf Abdallah : « L’hypothèse de la société au Maroc » ; in « L’Etat et les quartiers populaires au Maroc : de la marginalisation à l’émeute , l’habitat spontané et mouvements sociaux» ; Dakar ; 1995 ;(pp 85-98) - Sheila Carapico : « NGOs , INGOs, GONGOs, and DO-NGOs : making sense of non governmental organizations» ; in Middle East Report 214 (2000) (pp12-15) - Saïdi, Hédi : Mémoire de l'immigration et histoire coloniale, Paris, L'Harmattan 2007. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc - Sans-papiers mais pas sans droits, 4e édi- ©+|G*i|¹*´Æa¹*kq¹*Ö*ag<ª2¦0 tion, GISTI, 2006. ¤-*{+kq¹*©<K^´fJK&*KmfM|Ii4f® - Sater James : «Civil society, political change and the private sector in morocco: $fG*f7&*]©+|G*i|¹*´Æa¹*kq¹*¡< the case of the employers federation: confé- 1996M|+&*´,atk¹*mfMµ¦Gf+ ¹*©6*4aG* dération générale des enterprises du Maroc: 1998f+¦-$f«¨gG*4aG* CGEM» ; In Mediterranean politics ; vol7; 3.5. Etat de la recherche sur la question n°2 (2002) (pp13-30) - Sater James: «The dynamics of State and "Femme et Développement" au Maroc Civil society in Morocco» ; in the Journal Bibliographie relative aux questions genre au of North African Studies ; vol. 7; n°3; 2002 ; Maroc au de la dernière désigne (pp 100-118) - Le droit privé : le code de la famille, le code de - Schoukens Paul, Pieters Danny, "L'accès des procédure pénale, le code de la nationalité; travailleurs migrants irréguliers à la protection - « Recueil des documents et textes juridiques resociale", Revue du droit de l’Union euro- latifs à la condition de la femme au Maroc », Pupéenne, n° 4, 2005, pp. 529-542. blications de REMALD, 2001 ; - Sheila Carapico : « NGOs , INGOs, GO- - « La réforme du droit de la famille, cinquante NGOs, and DO-NGOs : making sense of non années de débat » Recueil de documents, Publigovernmental organizations» ; in Middle East cations de la revue Prologues, 2002 ; Report 214 (2000) (pp12-15) - "Dalil pour l’égalité dans la famille au Ma- Siméant, Johanna La cause des sans-papiers, ghreb" publication du Collectif 95 Maghreb EgaPresses de Sciences Politiques, 1998, 504p. lité parue en 2003 et publié avec le soutien de la - Sindjoun , Luc. Etat, individus et réseaux Fondation Friedrich Ebert; dans les migrations africaines, Paris, Karthala, - "Les actes du colloque sur la Moudaouana", Université Med V – Souissi, novembre 2003; 2005 - 358 p. - Tandonnet, Maxime ; Le grand bazar ou - "Le code de la nationalité marocaine: Lecture l'Europe face à l'immigration, European et interprétation" (en arabe), Actes du colloque organisé par l'OMDH en juin 2004; Union countries, 2001, 260 p. « Le code de la famille, Perceptions et pratiques - "Tes papiers!". Questions d'immigration ; la judiciaire », Malika Benradi, Houria Alami CGT; VO éditions, 1997, 83p. M’chich, Abdellah Ounnir, Mohamed Mouaqit, - Tozy Mohamed : « L’Islam entre le contrôle Fatima Zohra Boukaïssi, Rabha Zeidguy, Publide l’Etat et les débordements de la société cications de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung vile: des nouveaux clercs au nouveaux lieux (FES), Janvier 07 ; de l’expression religieuse » ; in « Le Maroc actuel: une modernisation au miroir de la tra- • Le droit public : la question de la représentativité des femmes dans les instances de décision polidition ? »; Paris ; CNRS Editions ; 1992 ; (pp tique (Parlement), les représentations culturelles 407-423) relatives à la place des femmes dans le champ - Tristan Anne, Clandestine, Paris : Stock, politique : 1993. - «La Démocratie mutilée, Femmes et pouvoir - Zghal Abdelkader : «Le concept de la société politique au Maroc », Publications de l’ADFM, civile et la crise du paradigme développemen- 2001 ; taliste» ; in Revue tunisienne de sciences so- - « Perceptions de la femme décideur(e) publique ciales , n° 115 (1993) , (pp 67-94) et acteur(e) politique, freins et perspectives », En- Wihtol de Wenden Catherine, De Tinguy quête sociologique, Publications de l’ADFM, Anne (dir.), L’Europe et toutes ses migrations, 2002 ; Paris : Editions Complexe, 1995, 173 p. - « Genre et politique au Maroc » de Houria - Wihtol de Wenden Catherine, Faut-il ouvrir Alami M'Chichi, parue chez l'Harmattan en les frontières ?, Paris : Presses de Science Po- 2002; L'intégration de l'approche Genre dans les prolitiques, 1999, 113 p. 92 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 93 grammes de développement : Débat théorique et pratique :; - « Femmes Culture et Société au Maghreb », Sous la Direction de Rahma Bourqia, M. Charrad, N. Gallagher, Ed, Afrique-Orient, 1999 ; - « Famille et citoyenneté », Editions Chaml avec l’appui de la FES, 2002 ; - "Comprendre les inégalités Hommes-Femmes, l'approche genre : Théorie et pratiques", Actes du Colloque organisé par le Groupe de recherche et d'études sur Genre et développement (GREGED) et publiés par l'UNIFEM et le CNRST (Université Med V, Rabat-Agdal), 2005; - « Genre et politiques publiques » Actes des tables rondes 2005, Publications de l’Espace Associatif avec l’appui de GTZ et Secrétariat d’Etat chargé de la Famille, de l’Enfance et des Personnes Handicapées, 2006 ; - « Féminin Masculin, la marche vers l’égalité au Maroc, 1993-2003 », H. Alami-M’chich, M. Benradi, A. Chaker, M.M. Mouaqit, M.S. Saadi, A. Yaakoubd, Publications FES, 2004 ; • Le Domaine économique et social : - « Marché du travail et Genre, Maghreb – Europe », Publications de MAGE, INSEA, DULBEA, 2004 ; - « Figures de la précarité, Genre et exclusion économique au Maroc », Larbi Jaïdi, Mekki Zouaoui, Publications du Projet Genre, Publications du Projet Genre, GTZ et Secrétariat d’Etat chargé de la Famille, de l’Enfance et des Personnes Handicapées, 2005 ; - « Genre et activités économiques au Maroc, la persistance de la précarité dans l’activité féminine », Livre Blanc, Nadira Barkallil, Publications du Projet Genre, GTZ et Secrétariat d’Etat chargé de la Famille, de l’Enfance et des Personnes Handicapées, 2005. • Le domaine de l'Histoire : - « Pour une Histoire des Femmes au Maroc », Actes du colloque de Kenitra, Université Ibn Tofail de Kenitra, 1995; - « Histoire des femmes au Maghreb : Réponses à l'exclusion », Actes du colloque de Kenitra, Université Ibn Tofail de Kenitra, 1999; - «Images de Femmes, Regards de Société » Publications de la chaire UNESCO et l’Université Ibn Tofaïl, Kénitré 2005 ; • Le domaine des études consacrées à la religion; - « La répartition sexuelle du travail à la lumière du Droit marocain et du Fiqh islamique » (en arabe), Farida Bennani, publié l'Université Al Kadi Ayyad, Marrakech, 1993 ; -« Sélection de textes sacrés sur les droits humains de la femme en islam », Farida Bennani et Zineb Miadi, Publications FES, 1995 ; - « Les droits de la famille et l'émancipation des femmes » (ouvrage en arabe), Abdelhadi Boutaleb, publié chez Dar Attakafa, 2004; 3.6. Société civile et développement social : - Bennani Chraibi, Mounia; Parcours, cercles et médiations à Casablanca : tous les chemins mènent à l’action associative de quartiers»In : Résistances et protestation dans les sociétés musulmanes ; sous la direction de Mounia Bennani- Chraibi et Olivier Fillieule ; Presses de Sciences politiques ; 2003,(pp 293-353); - Bermeo Nancy : “Civil society before democracy: lessons from nineteenth century Europe”; Nancy Bermeo and Philip Nord – Totowa: Rowman and Littlefield, 2000 (277p), - Chomiak Laryssa : « Civil society in transition: the experiences of centres for abused women in morocco » ; in the Journal of North African Studies ; vol.7 , n°4 (2002) ; (pp5582) - Civil Society in the Muslim world : contemporary perspective; Edited by Amyn B. Sajoo; London; : I.B. Tauris . 2002 . XIX ; (339p) - Clement Henry : «Post-colonial dialectics of civil society » ; in «North Africa in transition: StateSociety and economic transformation in the 90’s»; Gainesville; University Press of Florida; 1999; (pp1-28) - Emeutes et mouvements sociaux au Maghreb : perspective comparée (actes du colloque tenu à Saint Denis les 23 et 24 oct. 1998 organisé par l’Université de Paris 8 ; sous la direction de Didier le Saout et Marguerite Rollinde ; Paris Karthala ; 1999) (381p) - Garon Lise : «Dangerous alliances : civil society, the media and democratic transition in North Africa» (Foreword by Clovis derners) ;London; Zed books ; 2003 (212 p) - Graeme, Gill “Dynamics of democratization : elites civil society and the transition process”; London; Macmillan press; 2000 (287p) - Hegasy S. : Staat, Öffentlichkeit und Zivilgesellschaft in Marokko ; Hamburg : Deutsches Orient Institut ; 1997 - Hilhorst Dorothea : «The real world of NGOs: discourses , diversity and develop- i4f®©+|G*i|¹*´Æa¹*kq¹*Ö*ag<ª2¦0 Æa¹* kq¹* ¡< ¤-*{+ kq¹* ©<K" ´ fJK&*K mfM|I mfMµ¦Gf+ ¹* ©6*4aG* $fG* f7&* "©+|G* i|¹* ´ 1998f+¦-$f«¨gG*4aG*1996M|+&*´,atk¹* ¢~w¹* i|¹f+ jM¦¶* ,|JfG* ~M~G* ag< sf¨H 81411997Æa¹*kq¹*j¨Gf7(*K¤+*~0&*K L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc ment»; London; Zed Books; 2003 (257) - Keane John : “civil society : old images , new visions”; Cambridge : Polity press; 1998 - Lopez Garcia Bernabé : « Le Makhzen , la A’mma et l’arbitre au Maroc : administration et société civile aux élections locales et législatives (1992-1993) » ; in L’Annuaire de l’Afrique du Nord ; n° 31 ; 1992 ; (pp415-436) - Mernissi Fatima: ONG et démocratie au Maroc: les Aït Debrouille ; in Art, environnement et dialogue des cultures : actes des travaux de 1ère session de septembre 1996 (Essaouira) ; Ed. Sefrioui ; Essaouira . 1998 (p113-130) - Saaf, Abdallah : « L’hypothèse de la société au Maroc » ; in « L’Etat et les quartiers populaires au Maroc : de la marginalisation à l’émeute, l’habitat spontané et mouvements sociaux» ; Dakar; 1995 ;(pp 85-98) - Salam Nawaf : “Civil society in the Arab world: the historical and political dimensions” ; pref: Frank E. Vogel ; Cambridge: Harvard Law School ; 2002; (27p) - Sater James : «Civil society, political change and the private sector in morocco: the case of the employers federation: confédération générale des enterprises du Maroc: CGEM» ; In Mediterranean politics ; vol7; n°2 (2002) (pp13-30), - Sater James: «The dynamics of State and Civil society in Morocco»; in the Journal of North African Studies ; vol. 7; n°3; 2002 ; (pp 100-118), - Sheila Carapico : « NGOs , INGOs, GONGOs, and DO-NGOs : making sense of non governmental organizations» ; in Middle East Report 214 (2000) (pp12-15) - Sudipta Kaviraj and Sunil Khilnani: Civil society : history and possibilities; Cambridge University press; 2001 (330p), - Tozy Mohamed : « L’Islam entre le contrôle de l’Etat et les débordements de la société civile : des nouveaux clercs au nouveaux lieux de l’expression religieuse » ; in « Le Maroc actuel : une modernisation au miroir de la tradition ?» ; Paris; CNRS Editions ; 1992 ; (pp 407-423) - Zghal Abdelkader : «Le concept de la société civile et la crise du paradigme développementaliste» ; in Revue tunisienne de sciences sociales, n° 115 (1993) , (pp 67-94) 3.7. Culture et développement social - Agir sur la ville.- Editions La Passe du Vent, Genouilleux, 2004. - Allemand Sylvain.- Cultures et arts de Ville, Revue des Sciences Humaines, n° 110( 2000) Dossier “Cultures : la construction des identités". - Carrier Hervé, S. J. .- Lexique de la culture pour l’analyse culturelle & l’inculturation, Tournai – Louvain – La -Neuve, Desclée, 1992. - Clark, i., Sutherland, j., & Young, g..- Mapping Culture - A Guide for Cultural and Economic Development in Communities, AGPS, Canberra, 1995. - Conseil National de la Jeunesse et de l’Avenir.Enquête nationale auprès des jeunes 1993, Education-formation, 1994. 3 volumes. - Elyazami (A).-Enquête sur la lecture au Maroc , Rabat, AMPL-Bureau du livre-Ambassade de France, 1998. - Fabrizio, Claude.- Culture et développement. Paris, UNESCO/Publisud, 1999. - Landry Charles and Wood Phil .-.Harnessing and exploiting the power of culture for competitive advantage, Earthscan/Comedia publication, London, 2003. - Landry Charles.- The Creative City: A Toolkit for Urban Innovators; Earthscan publication/Comedia, 2000. - Malcom, G. .-Economie du développement, De Boeck université, Bruxelles, 1998. - Poole Peter.- Cultural mapping and indigenous peoples, Paris, UNESCO, 2003. - Touzani Amina.- la culture et la politique culturelle au Maroc. Casablanca, la croisée des chemins, 2003. - UNESCO.- notre diversité créatrice, Rapport de la commission mondiale de la culture et du développement, Paris, UNESCO, 1995. - La ville et l'urbain, l'état des savoirs.- ouvrage collectif sous la direction de Thierry Paquot, Mi- 94 L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc chel Lussault et Sophie Body-Gendrot, La Découverte, Paris, 2000. - Wee C. J. .- Forming an Asian Modern : capitalist, Modernity, Culture, « East Asia »,and PostColonial Singapore, Identity Culture and Politics, an afro-asian dialogue, vol.5, n°1-2, December 2004. (CODESRIA). 95 3.8. Place et rôle des contenus culturels et humains dans le processus du développement so cial au Maroc j¨8¦¸* |8f¹* i|¹* ª|+f¶* a+f< a¾t 1988 $f«¨gG* 4*aG* j¨ kG*K j.*a·* jM¦£G*K ©+|G*´fnG*~F|¹* a¾¦F4Î<j/|-,ag<j£/fI¦ I&* ¢fH4&*t 2003¢*¦74¨.¦kG*KotgG*j¨/x¨G*¡+ ´ mµK&f- gk¹*K i|¹* ªK*|G* M42* t f+¦-4*21998$f«¨gG*4*aG*kq¹*K2fkEµ* 1588 s3fÄ i|¹f+ jÇak¹* j¨ kG* a6&µ* a¾ t jMK|G*j¨ kG*Kjc¨gG*j¨M|G*jI&µ*j¨D*|/´ 16886aG*4*2$f«¨gG*4*aG*1999 Î1 ¡H i|¹* 2fkE* Æ*|G* a0&* ªµ¦H t MagG*|IF*|H1995©¨£G*ȦkG*rHfI|+ 2538 ,KÍG* j¨Ga/K ©6f¨G* 2fkEµ* mfF|0 a¾ t 8,aMa¶*4f¹*jg Hf+|G*2002|G*K 308 j¨ kG*K j8¦¸* ¦0 mÎH&f- ©<¦G* a¾t |I¢fH¢K2|7fI¢K21997i|¹f+jM¦£¶* 1788 i|¹ aMa/ ¢fJ4 i|¹f+ j£¶* k¹* uGf8t j¨+4f¹*j¨Hf¶*m*4¦ ¹*$f«¨gG*4*aG*aMa/ 35881993 j¨ kG* mfIfJ4 ©0ÎG* fq¹* tF&µ* 4fkw¹* t 4*22004f+|G*¢f¨6¡+jg«JjGf0j¨t¹* 3498*|E4©+&* jEÎ< ´ ¦tk¹*K l+fnG* ´ j6*42 j¨E4¦+ j04t i|¹* ´ kq¹*K j G*K jGKaG* )fgGf+ jGKaG* 2078j¨ G*4*21991mKÑ+ 1854j¨E4¦+j04jHÎ6¦+ÑgG*¡+a¾t 6¦k¹* :&µ* |M2 xM4f- ¡H hI*¦/ 1916 4*2 1991 ÎH © + j¨gE xM4f- jG2f- j HK 3528,aMa¶*4f¹* - Annales de Géographie : 1994, revue publiée par le concours du Centre national de la recherche scientifique, Armand Colin. Annuaire de la Méditerranée 1996 Groupement d'études et de recherches sur la Méditerranée - Bennis, S. 2006 : Contact de langues et de populations au Maroc : entre idéal linguistique et idéal identitaire. Cas de la plaine du Tadla. Thèse de Doctorat d’Etat, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Rabat. Bennis, S. à paraître : « Place des caractéristiques humaines, linguistiques et culturelles dans les politiques de proximité. Cas de la plaine du Tadla » à paraître dans les Publications du Ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité. - L'Agriculture marocaine face à la mondialisation : 1999, Association marocaine de l'Agroéconomie, Rabat, - Rapport social 2001 , Bulletin économique et social du Maroc, Editions OKAD. Revue de Géographie du Maroc : 1981, publiée par l’Association Nationale des Géographes Marocains, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Rabat. - Saaf, A. et Bennis, S. sous presse : Vers une nouvelle approche des diagnostics du territoire : cas de la région des Zaers. -Tadla : Histoire, Espace, Culture. Publication de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Béni-Mellal. ANNEXES Les principales IMFS Al Amana Créée en février 1997, elle octroie son premier crédit le mois suivant. Cette association a un rayon d’action nationale. Elle est soutenue par USAID, le fond Hassan II et des fonds bancaires. Elle propose trois types de prêts : Prêts solidaires (4 à 5 personnes) adaptés aux activités agricoles et d’élevage. Leur montant varie de 1 000 à 10 000 dirhams. Prêts individuels pour les micro entrepreneurs désireux d’investir dans l’équipement de leur entreprise. Leur montant varie de 2 000 à 20 000 dirhams. Prêts individuels aux personnes désireuses d’investir dans l’acquisition, la construction ou la réhabilitation de tout ou une partie de leur logement ou leur raccordement au réseau. De plus, elle offre un service de formation « Tkwin Jdid » destiné aux promoteurs de micro entreprises en vue de rationaliser leur gestion. Enfin, elle offre un service un appui technique adapté aux besoins des micro entrepreneurs pour le diagnostic de l'entreprise, la conception de plans d'affaires et l'accompagnement des promoteurs, notamment dans la commercialisation de leurs produits. Al Karama-MC Cette association opère sur le territoire du Maroc oriental. Elle a été créée en 1999. Elle est soutenue par le PNUD, le Fonds Hassan II, Agfund, des fonds suisses, Usaid, Africa70, Planetfinance… Elle propose plusieurs types de prêt : Crédit Solidaire Classique : D'un montant de 500 à 5000Dh, il est réservé à des groupes de cinq à neuf micro entrepreneurs qui se cautionnent mutuellement. Il est remboursable par échéances fixes bihebdomadaires, avec un différé de deux semaines. La durée de ces prêts varie entre 4 à 8 mois. Crédit Touristique Rural : D'un montant de 500 à 7000 dirhams, il est réservé à des groupes de micro entrepreneurs qui ont des activités génératrices de revenus liés au secteur du tourisme, et qui se cautionnent mutuellement, il est remboursable par échéances bihebdomadaires. Crédit individuel : D'un montant de 3000 à 10000 dirhams, il s'adresse aux micro entrepreneurs ayant déjà bénéficié du prêt solidaire et ayant développé leurs activités économiques. Il est remboursable par échéances bihebdomadaires, avec un différé de 28 jours. Crédit artisanal : Il est réservé à des groupes de micro entrepreneurs artisans qui se cautionnent mutuellement. Il est remboursable par échéances bihebdomadaires, avec un différé de 28 jours. La durée de ce prêt varie entre quatre et huit mois. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc ANNEXES 1 AIMGC (Association la Grande Ismaîlia Micro Crédit) Cette association, créée en 1998, est soutenue par le Fond Hassan II, PNUD, Banques Populaires. Elle propose des prêts solidaires (5 à 8 personnes). Ces prêts sont exclusivement réservés aux femmes, principalement en zones urbaines. Cette association cherche à développer son action en milieu rural. Les prêts vont de 500 à 7 000 dirhams. Son action se concentre sur les secteurs de l’artisanat, du tissage, de la broderie et les services (coiffure). AMSSF (Association Marocaine de Solidarité Sans Frontières) L’association est soutenue par le Fond Hassan II, le PNUD, l’AMSED et l’AGFUND. Elle octroie des crédits solidaires pour des groupes de 5 personnes. Elle se focalise sur des prêts destinés au secteur du commerce de l’artisanat, de l’élevage et des services. Elle entend, dans l’avenir, se développer vers la région du Rift et dans le moyen Atlas. 96 AMOS L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc L’association, créée en 1993, est soutenue par le CRS et l’AMSED. Elle octroie des prêts de 1 000 à 15 000 DHS pour des prêts solidaires et individuels orientés vers les milieux ruraux et périurbains. Atil-Micro-crédit L’association, créée en 2000, s’appuie sur les financements du ministère des Affaires étrangères italien, l’ONG italienne APS et l’Agence du Nord. Elle propose à la fois des prêts individuels et des prêts solidaires par groupe de quatre personnes. La fourchette pour les prêts individuels se situe entre 10 000 et 30 000 DHS alors que pour les prêts solidaires, elle oscille entre 1 000 à 10 000 DHS. Son action couvre les zones urbaines et périurbaines de Tetouan mais souhaiterait se développer dans des zones où le microcrédit n’existe pas encore. FBPMC (Fondation Banque Populaire Pour le Micro Crédit) Cette association, créée en 1998, est soutenue par le Groupe Banques populaires ; le Fond Hassan II; AECI. Elle concentre son action sur les zones urbaines et périurbaines. Les prêts sont solidaires (4 personnes) et leur montant varie entre 3 000 et 50 000 DHS. Le développement de cette association va s’orienter vers une diversification de son portefeuille vers des prêts individuels. Elle souhaite, d’autre part, développer ces parts de marché et agrandir son champ d’action par de nouvelles implantations. Fondation Crédit Agricole Cette fondation vise, par le biais du microcrédit à : Promouvoir des agricultures et des filières agricoles performantes et respectueuses des producteurs ; 97 Contribuer à la mise en œuvre d’actions d’appui technique agricole et agro-alimentaire de haut niveau aux pays les plus pauvres ; Organiser et animer une réflexion sur les stratégies agricoles de développement dans ces mêmes pays. FONDEP (Fondation pour le Développement local et le Partenariat) Cette association, créée en 1996, reçoit le soutien du Fonds Hassan II, d’APDN, de FCEAR, du FIDA, du PNUD. Enfin 20 % de ces moyens est financé par le refinancement commercial. Le montant de ces prêts s’échelonne entre 500 et 20 000 DHS. Elle consent uniquement des prêts solidaires (sur une base de 5 à 25 personnes). Elle concentre son activité sur le financement du développement rural à 84 % en, se focalisant sur le commerce, l’artisanat, l’agriculture et les services. Fondation Zakoura Son activité est soutenue par le PNUD, USAID, l’UE et le Fond Hassan II. Elle octroie des prêts individuels et des prêts solidaires pour 5 personnes selon la méthode Grameen. Le prêt moyen pour cette association est de 1 500 DHS. Elle entrevoie son expansion par le développement de produits pour l’eau et le logement. INMMA Cette association est soutenue par USAID, le Fond Hassan II et l'association ADEDRA/GTZ. Elle octroie des prêts solidaires et individuels entre 500 et 5 000 DHS .Elle focalise son action vers le commerce, l’élevage et l’artisanat. Elle consent à 80 % des prêts vers le secteur rural l’ISR Plusieurs entreprises marocaines leaders dans leur domaine ont déjà compris l’importance de l’ISR et réalisent des projets rentable et socialement responsable. La Fondation ONA : L’organisation vient de remporter le prix de la contribution à l’amélioration de la santé publique lors des Intégrales de l’investissement organisées les 1er et 2 décembre à Skhirat. Depuis 1998, la Fondation ONA, déclarée d’utilité publique dix ans plus tôt, travaille à «trouver des solutions techniquement viables et économiquement pérennes face à des situations humaines critiques», explique Houda Berrada, déléguée générale et responsable en charge de l’engagement. Ce type d’approche privilégie la recherche et l’innovation dans le domaine médical, indique le management qui, au fil du temps, a pris toute la mesure des besoins enregistrés au niveau national. La Fondation ONA a indubitablement fait son «trou» avec les années. Sa crédibilité quant à l’encadrement d’enfants atteints de pathologie n’est plus à démontrer. L’organisation gère en effet toute une série de programmes à long terme pour les enfants atteint de diabète. Elle s’attache aussi à promouvoir la scolarisation des enfants en situation de handicap. La prise en charge de dialyses, la contribution aux activités de la Fondation Mohammed V pour la solidarité, ainsi qu’à celles de la toute jeune Fondation Lalla Selma pour la lutte contre le cancer, font aussi partie de ses actions. Rencontres, création de supports pédagogiques (le Guide du jeune diabétique, par exemple), formation de centaines de secouristes, CD, site Web… l’équipe joint l’acte à la parole. Concrètement, la Fondation accompagne plus de 15.000 enfants diabétiques jusqu’à leur majorité, dans les soins curatifs. Et distribue de l’insuline dans tous les CHU du pays, indique Berrada. De même, une assistante sociale effectue des tournées en région afin d’identifier les besoins. Pour achever le dispositif, la Fondation ONA mobilise des équipes médicales qui éditent, entre autres, des cahiers de suivi et de surveillance de l’enfant atteint de diabète. Les indicateurs relevés par la Fondation ONA ont montré une diminution des réhospitalisations pour complication aiguë ainsi qu’une baisse du taux de mortalité. BOGART S.A : Contribution à l’alphabétisation et à la diffusion de l’enseignement Holcim Maroc : Contribution à des œuvres culturelles, ou la sauvegarde du patrimoine naturel Association professionnelle des cimentiers : Mise en place de fonds d’investissements dédiés à des objectifs de développement durable (préservation de l’environnement, réhabilitation de sites, emplois, micro-crédits Dari Couspate : Gouvernance d’entreprise Maphar Groupe Sanofi Aventis : Action en faveur de l’emploi (gestion des restructurations, formations professionnelles…) Hanadil : Amélioration des conditions d’emploi et de travail (mesure en faveur de l’hygiène et de la sécurité, réduction des accidents) Managem : Amélioration des relations professionnelles (dialogue social, accords collectifs, résolution exemplaire de conflits de travail) Lafarge Ciments : Engagement pour l’environnement (respect et protection de l’environnement) Attijariwafa bank: Lutte contre la corruption (engagements, mesures innovantes) ONP : Responsabilité avec les fournisseurs (définition de critères de sélection dans les achats, sous-traitance responsable, application de la loi sur la sécurité sociale et respect de la législation du travail) Webhelp : Respect et promotion des droits de la personne sur les lieux de travail: Normes de Bonnes pratiques : Bonnes Pratiques de Fabrication : Le système d’assurance de la qualité du médicament est fondé, d’une part sur un système fiable d’autorisation de mise sur le marché et d’analyse du produit fini, d’autre part sur la certitude obtenue par des inspections que toutes les opérations de fabrication sont effectuées conformément à des normes acceptées, connues sous le nom de « Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF) ». Politique du médicament Bonnes Pratiques de Distribution: L’objectif des bonnes pratiques de distribution est de garantir la qualité des produits pharmaceutiques jusqu’à leur livraison au destinataire final. Bonnes Pratiques de Préparations Officinales : Les Bonnes Pratiques de Préparations Officinales ont pour objet de définir les conditions générales de réalisation de l’ensemble des préparations officinales. L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc ANNEXES 2 98 Sommaire L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc I- Préliminaire 99 1.Lecture de l’état des lieux....................... 1.1.Objet du rapport.................................. 1.2. Définitions, délimitations ...................... 1.3.Présupposés, tendances, anciens et nouveaux postulats.............................. 1.4.Les Outils..................................................... 1.4.1.Proposition des Outils.............................. 1.4.2.Typologie des Outils .............................. 1.4.3.Les outils les plus utilisés ...................... 1.5.Répertoires, outils bibliographiques, sources de documentation........................... 2.Thématique générale. Problématique d’ensemble du développement socia.......... 2.1.Recherches sur la pauvreté................. 2.2.La Banque mondiale et la problématique de l’ingénierie sociale au Maroc................... 2.2.1.Mise en réseaux et dissémination des savoirs sur l’ingénierie sociale................ 2.2.2.La BIRD au Maroc : la recherche-action pour le développement social ....................... 3.Recherches sectorielles ................... 3.1.Etat des lieux de la recherche en développement social : l’économie sociale................................. 3.1.1.Le micro - crédit...................................... 3.1.2.L’investissement socialement responsable............................................. 3.2.Etat de recherche sur le local au Maroc... 3.2.1.Les choix initiaux..................................... 3.2.2. Etat des lieux......................................... 3.3. L’état de la recherche sur l’habitat et la gestion urbain ........................................ 3.3.1. Bilan de la période 1914-1946 : l’échec de l’habitat urbain............................ 3.3.2.1956 – 1968 : une production limitée, le champ urbain négligé...........................3.3.3.1968-1975 : Prééminence de la recherche urbaine institutionnelle......... 3.3.4.1976-1986 : un tournant de la politique urbaine : le développement de la recherche universitaire et l’affinement des études « administratives »........................................ 3.3.5.Les années quatre vingt - dix : constructionnor mative de l’aménagement urbain, prospective territoriale et restructuration de la recherche for mation.................................... 3.3.6.La première décennie de XIe siècle : réaménagement institutionnel à l’épreuve de la gouvernance urbaine et de la « fabricationdes villes »............................................... 3.4.Etat des lieux de la recherche sur l’ha bitat social........................................... 3.5.La recherche en matière de la politique de la santé, du médicament et de la sécurité sociale au Maroc....................... 3.5.1. Politique de la santé et développement social......................................................... 3.5.2. La recherche en matière de politique du mé dicament .............................................. 3.5.3. Bilan de la production des connaissances dans le domaine de la sécurité sociale au Maroc...................................................... 3.6. L’état de la recherche sur la questiomigratoire au Maroc ................ 3.6.1. La migration, un phénomène social : 3.6.2. Faiblesse et lacunes de la recherche sur la migration marocaine .......................... 3.6.3. Prédominance de la recherche théorique sur la recherche empirique........................... 3.6.4. Prédominance de la recherche indivi duelle sur la recherche institutionnelle ....... 3.6.5. Quelques propositions peuvent être formulées pour une réelle promotion de la recherche scientifique sur le phénomène migratoire......................... ... 3.7. Etat de la recherche sur la question "Femme et Développement" au Maroc... 3.7.1. Remarques sur le paysage général........ 3.7.2. Les grandes orientations des écrits sur les femmes au Maroc..................................... 3.8.Société Civile et développement social Sommaire 3.9.La culture comme levier du développement territorial................................................... 3.9.1.La contribution de la culture au développement .............................................. 3.9.2.Conditions de la contribution de la culture au développement social......................... 3.10.Place et rôle des contenus culturels et humains dans le processus du développe ment social au Maroc.......................................... II- Notes III- Bibliographie 1. Liste bibliographique relative à la pauvreté au Maroc......................... 1.1.Publications officielles........................... 1.2. Publications des organisation s internationales....................................... 1.2.1. Banque mondiale............................... 1.2.2. Banque internationale pour la reconstruction et le développement et société financière internationale ............... 1.2.3. CERDI (Centre de Recherches pour le Développement International) Canada.... 1.2.4. Programme des Nations - unies pour le Développement (PNUD)............................. 1.2.5. Programme des Nations - unies pour le Développement (PNUD) et CENUA ....... 1.2.6. Bulletin du système des Nations Unies au Maroc ............................................... 1.2.7. UNESCO ........................................... 1.3. Publications non officielles ................ 3.Bibliographie critique................ 3.1. Economie sociale............................... 3.1.1. Le micro - crédit............................. 3.1.2. L’investissement socialement responsable............................................. 3.2. Le développement local, aménagement des territoires et habitat social............... Bibliographie sélective 3.2.2.Aménagement du territoire, gestion urbaine ...................................................... 3.2.3. Habitat social .................................... 3.3. Santé, médicament, sécurité sociale.... 3.3.1. Santé ................................................... 3.3.2. Politique de médicament.................... 3.3.3. Sécurité sociale..................................... 3.4. Documentation bibliographique : Migrations .............................................. 3.5.Etat de la recherche sur la question "Femme et Développement" au Maroc ...... 3.6. Société civile et développement social :.... 3.7. Culture et développement social........ 3.8. Place et rôle des contenus culturels et humains dans le processus du développement social au Maroc........... Annexes............................... L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc 3.8.1.Essai sur les « types d’écriture ».......... 3.8.2.Opportunités et défis............................. 3.8.2.1.Quelques opportunités ...................... 3.8.2.2. Quelques défis................................... 2. Recherches thématiques.............. 2.1.Publications de la Banque Mondiale... 2.2.Documents de la Banque Mondiale sur le Maroc......................................................... 100