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Centre d’Études et de Recherches en Sciences Sociales
L’état de la recherche
En développement social dans
Les sciences sociales au Maroc
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CENTRE D’ETUDES ET DE RCHERCHES EN SCIENCES SOCIALES (CERSS)
Siège : Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales de Rabat – Agdal Boulevard
des Nations Unies, B.P. : 721. Annexe : 14 avenue d’Alger Hassan – Rabat
Tél. / fax : 05 37 66 17 54 GSM 06 67 67 90 43
E-Mail : [email protected] Site Web : www.cerss.ma
Abdallha Saaf
Abderrahim EL Maslouhi
Amina Touzani
El Hadi Mekdad
Jamila Cherradi
Latifa Bouhsaini
Mohamed Meiouet
Mohammed Benidir
Nadir El Moumni
Saaf Abdelhak
Saïd Bachaoui
Said Bennis
Salima Lahbabi
Siham Sfani
Soumaya Sbai
Ont contribué
à la production
de ce document par
des contributions
écrites :
Amina Touzani a également procédé à l’enrichissement
de la bibliographie et à sa romise en ordre.
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I- Préliminaires
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
Le présent rapport tente de dresser un
état des lieux général et sectoriel de la recherche dans le domaine des sciences sociales sur le développment social.
Il se divise en deux parties : la première
tente de faire, d’effectuer le bilan de la littérature disponible sur le sujet. La seconde
présente des bibliographies générales et sélectives.
Cependant loin d’être exhaustif, clos, a
chevé, il se présente tel qu’il est comme un
cadre ouvert susceptible d’être périodiquement mis à jour enrichi.
1- Lecture de l’état des lieux
Le présent rapport a pour objet de faire
le bilan de la recherche dans le domaine du
développement social dans la phase actuelle. Au-delà de la tâche incontournable
d’une définition du « social », il s’impose
d’élaborer le récit épistémologique des recherches dans le domaine du développement social, de définir certains aspects
techniques déterminants de la problématique, y compris la question des outils. Par
ailleurs, il convient de prendre connaissance des nombreux instruments de collecte
de la production en monographies, études,
ouvrages, articles, enquêtes, publications
spéciales qui existent en sciences sociales
sur la question.
1.1. Objet du rapport
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Ce travail se propose de rechercher, de
collecter, de classer et d’analyser les études
et recherches élaborées jusqu’ici par les différentes sciences sociales dans les domaines du Développement Social, de
procéder à un recensement des travaux accumulés jusque-là par secteur, de construire
un système référentiel , qui à long terme
pourra devenir relativement exhaustif, un
outil perfectible , afin de s’en servir comme
outil de base, en vue de développer des recherches sociales plus poussées, qui pourront rendre la gestion du réel possible et
plus aisée et sa maîtrise meilleure. Il s’agit
d’une dimension nécessaire à l’élaboration
d’une politique sociale basée sur la création
d’un auto développement social qui pourra
s’entretenir et peut-être se développer par
lui-même dans le futur.
1.2. Définitions, délimitations
Il importe de relever dés le départ un
certain nombre d’éléments qui permettent
de mieux délimiter la démarche :
-« Le Social » et le « Développement Social » constituent des concepts transversaux
: il est difficile de relever des limites claires
et nettes entre différentes disciplines des
sciences sociales concernant le social et/ou
le développement social. Une grande partie
des recherches de différentes disciplines
concerne de manière directe ou indirecte
cette problématique.
-Il en découle une grande porosité des
contours disciplinaires lorsque « Aménagement du territoire », « Géographie », «
Economie », et bien d’autres disciplines relevant des sciences sociales renvoient les
unes les autres sur la question du développement social.
Ces considérations recèlent un grand impact sur l’objet de la recherche, qui du coup
devient étude des politiques publiques sociales, quel qu’en soit le contenu :
-Elles peuvent se rapporter aux besoins
sociaux fondamentaux, en particulier
lorsqu’il s’agit des politiques publiques
de l’éducation, de la santé, de l’emploi, ou
de l’habitat..
-Elles peuvent concerner la distribution
ou de la redistribution des ressources maté-
(Le Coz, Jacques Berque, P. Pascon, J.
Drech..) jusqu’aux travaux actuellement
commandités par des administrations, des
organismes internationaux, ONG ;
Les travaux de recherche réalisés au
Maroc durant cette période reflètent de
grandes divergences doctrinales et méthodologiques, mais également de fonds et
d’ordre pratique.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
rielles, symboliques : politiques publiques
salariales, de protection sociale..
-Elles peuvent concerner la mise à niveau
de catégories sociales, depuis les couches
moyennes jusqu’aux plus démunies, le rattrapage des retards accumulés par celles-ci,
depuis le dépassement des déficits (situations des déséquilibres territoriaux jusqu’à
la prise en charge de secteurs par l’Etat Social ou de questions non prises en charge
par celui-ci, en passant par la recherche de
situations plus équitables, égalitaires ou
réalisant la parité : ainsi des politiques publiques visant à traiter des situations des
déséquilibres territoriaux, les politiques du
genre, des politiques de gestion de besoins
spécifiques, les politiques menées en direction des handicapés, les politiques de lutte
contre les pauvretés, les misères, les exclusions, les marginalités, les politiques
d’amélioration de la qualité de la vie..
Ces différentes délimitations exercent des
effets directs sur l’objet du rapport. Aussi
l’étude doit-elle procéder l’identification et
le recensement des études et recherches
élaborées dans ces domaines :
-L’élaboration de l’étude bibliométrique
et de la compilation des bilans existants,
ainsi des bilans disponibles.
- L’observation de l’évolution des thématiques, agendas de recherche, paradigmes,
marchés concurrentiels de production, modalités de réception, appropriation, utilisation des recherches dans la formulation, la
présentation et la mise en œuvre des politiques sociales
L’étendue des recherches disponibles est
cependant fort impressionnante :
-Depuis les recherches de type académique qui concernent une production développementaliste imposante aussi bien au
niveau interne qu’international ;
-Par ailleurs, dans le domaine de la recherche-action, les travaux réalisés recèlent
une portée souvent considérable : depuis
l’oeuvre des pionniers ainsi depuis les
grandes œuvres de la sociologie coloniale,
1.3. Présupposés, tendances, anciens et
nouveaux postulats
De nombreux indices permettent d’élaborer un récit épistémologique du déploiement de la recherche sur le développement
social au Maroc durant les décennies précédentes.
Trois grandes phases peuvent être distinguées
1.3.1. Au cours de la première phase, les années 60 et 70, le paradigme dominant reposait
sur l’idée que le développement social s’identifiait à croissance économique. L’indicateur
déterminant le développement semblait alors
le taux de croissance du PIB. Le sous-développement était appréhendé par les Institutions Financières Internationales à travers des
grilles explicatives d’ordre quantitatif : PNB
par habitant, croissance démographique, taux
d'analphabétisme..
Certes, au cours de la même phase, des
défis épistémologiques certains étaient posés
par d’autres paradigmes et modèles explicatifs
concurrents, comme par exemple celui de la
dépendance…
Au cours de cette période apparurent les
travaux pionniers en matière de recherche–
action, notamment les travaux réalisés sous
la direction de Paul Pascon concernant les
études rurales et agronomiques.
1.3.2. Au cours de la seconde phase, celle des
années 80, à l’échelle universelle, le paradigme précédemment dominant a été remis en
question. Les limites apparurent alors pleinement. La mise en question commence à at-
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L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
teindre le « noyau dur du programme » à savoir son « présupposé libéral». Durant ces
années, l’impact du Programme d’Ajustement
Structurel fut considérable. Le parcours observable au niveau des travaux de recherche
réalisés au Maroc semble identique. Il fut
d’ailleurs recouru à l’utilisation de manière
extensive de la recherche-action en développement social au Maroc dans le cadre des
projets de coopération internationale. On
constate une sorte de processus d’appropriation utilisation des techniques de la recherche
sociale dans les politiques publiques nationales pour une meilleure connaissance de
l’environnement des projets de développement social concernés.
1.3.3. Les années 90 semblent marquer un
tournant paradigmatique : les programmes
internationaux du développement ont été
refondus et redéfinis sur la base d’une nouvelle vague de travaux théoriques (A. Sen,
J.Stiglitz…). On retrouve l’influence de
leurs orientations dans le sillage des documents–clés parus à l’époque comme le Rapport mondial sur le développement humain
(1997) du PNUD, ou le Rapport sur le développement dans le monde (2000-2001)
de la Banque Mondiale.
1.3.4. Force est de constater qu’au-
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jourd’hui, au Maroc, se déploie une domination progressive d’une recherche produite
essentiellement dans le cadre de l’expertise,
mais en même temps apparaissent de nouveaux concepts opératoires et de nouveaux
outils : autonomie, appropriation (empowerment), émergence de l’ingénierie sociale et son appropriation discursive et
opérationnelle, conception innovée des stratégies de lutte contre la pauvreté, l’Indice
du Développement Humain comme vecteur
d’une politique sociale internationale..
Cette nouvelle accumulation a fini par exercer un impact sur les politiques nationales,
mettant l’accent sur de nouveaux angles de
visibilité du déficit social, et participant á
faire émerger ce que l’on pourrait appeler
le tournant participatif.
L’événement majeur réside dans l’émergence de nouvelles hypothèses et de nouvelles orientations comme la prise en
charge de la dimension spatiale- territoriale,
au delà d’une simple description monographique, la diffusion de la recherche plutôt
de type évaluatif sur le degré de convergence des politiques sectorielles, les mutations spatiales et démographiques (petites
villes, périmètres irriguées mobilité interne
et externe, urbanisation du développement).
Mais l’impact sur l’agenda de la recherche
au Maroc ne s’est pas manifesté seulement
á travers les angles d’approches des déficits
sociaux, des hypothèses et orientations de
recherches mais également á partir de l’apparition de nouveaux secteurs de la recherche : économie politique de la pauvreté,
développement social et écologie , modalités de gestion du développement social (ex:
partenariat , participation…) , femme et développement , économie sociale , en particulier la problématique question des
activités génératrices de revenus, l’exploration de nouvelles trajectoires comme les dimensions culturelles- linguistiques et le
développement social , sans oublier l’impact de la mondialisation économique ..
1.4.Les Outils
Les aspects techniques de la recherche ne
constituent une question technique qu’en
apparence. En réalité, la question des outils
recèle une signification déterminante du
point de vue de sa position dans le débat,
avant même l’examen des différents outils
mis en œuvre.
1.4.1. Position des Outils
S’intéresser aux outils signifie explorer
l’action même dans le développement
social
- On doit cependant relever que les
concepts d’évaluation de projets et d’impact des projets ont connu un développement plus important que ceux de la
recherche en matière de développement
social.
1.4.2. Typologie des Outils
Dans le contexte marocain toute sorte
d’outils ont été développés :
- Les outils utilisés dans le cadre des projets de marketing social : Enquêtes
Connaissances Attitudes et Pratiques
(CAP); Enquêtes anthropologiques, enquêtes sociologiques,
- Les outils utilisés dans les études de
comportements : CAP, Représentations
dans le cadre de projets de communication sociale,
- Les outils utilisés dans les projets d’accompagnement social : enquêtes socioéconomiques
et les diagnostics
participatifs, dans le cadre de projets de
changement ou de transition (habitat, investissement social, …)
- Les outils utilisés dans les projets de développement rural : Etudes de base qui se
reposent sur des enquêtes socio-économiques, les outils de l’approche participative (MARP, DR, …)
1.4.3. Les outils les plus utilisés
Les outils les plus utilisés sont ceux de
l’approche participative
Ils sont mis en oeuvre dans toutes les
étapes du cycle de projet au stade de
l’identification : identification des besoins
et des priorités ;
au stade de la conception de la participation
; de la mise en œuvre ;
et au stade du suivi évaluation.
Relevons que parmi les méthodes les plus
utilisées, figure la Méthode SWOT pour
étudier un phénomène social pour une action. De même, la Méthode du Cadre Logique utilisée pour la planification d’un
projet ciblée sur les objectifs.
Dans le cas des expériences du développement social au Maroc , quelques enseignements méthodologiques peuvent tirés de
l’application des techniques de la recherche-action :
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
- En présence des contraintes, la préoccupation des outils de recherches en développement social s’est fait sentir de manière
sensible. Aussi certains outils ont été développés par les managers des projets (sociologues en particuliers) pour répondre aux
problématiques de connaissances et de
diagnostic : socio-économique, territorial,
structurel, plus que d’autres.
- elles ne constituent pas des prêts-àporter,
- de nombreuses actions sur le terrain ont
donné naissance à des savoir-faire pratiques non pris en charge par la théorie et
que la recherche se doit de capitaliser
dans le cadre des bonnes pratiques,
- un travail de terrain seul permettra de
recueillir les pratiques bonnes ou défectueuses : il s’agit là d’un horizon de recherche prometteur dans le domaine du
développement social
1.5. Répertoires, outils bibliographiques,
sources de documentation
Il existe de nombreux bilans de recherches dans le sciences sociales qui permettent de recueillir des éléments
bibliographiques dans différentes disciplines touchant au développement social
comme par exemple :
En prenant un des multiples exemples
comme la revue éditée par l’ESI , n 4 ,
Rabat , s’intitulant « Sociologie marocaine, bibliographie » , il apparaît que le
patrimoine recherches produit par les Marocains entre 1961 et 1987 peut être reparti selon leur options/ thèmes, la langue
, la rédaction et le nombre :
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L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
Des références de base déterminent la production scientifique en la matière avant même l’action dans ce domaine. Aussi est-il nécessaire
d’examiner l’état des recherches sur la pauvreté, ainsi que la littérature produite par ou relative à la Banque Mondiale.
2.1. Recherches sur la pauvreté
La pauvreté apparaît comme un phénomène
multidimensionnel. Elle constitue un phénomène qui détermine le processus du développement. Le paradigme de la pauvreté, quelque
peu délaissé au cours des dernières décennies
revient en force et s’affirme de plus en plus, par
son ampleur, comme préoccupation prioritaire.
La présente étude tente de couvrir les documents et ouvrages publiés à partir de 1980, sur
le thème de la pauvreté au Maroc en rapport
avec le processus de réflexion sur le modèle et
sur la politique de développement à retenir. Cependant, il s’impose au préalable de contextualiser cette littérature.
Depuis les indépendances jusqu’au Sommet
Mondial pour le Développement Social tenu à
Copenhague (mars 1995), plusieurs décennies
se sont écoulées. La déclaration finale adoptée
lors de ce sommet stipule qu’une grande partie
des dépenses budgétaires et de l’aide extérieure
devrait être consacrée au financement des services sociaux de base. En effet, il aura fallu plus
d’une génération, pour que les organismes internationaux et les Etats prennent conscience
de l’impact de la pauvreté et de ses conséquences actuelles et potentielles. On sait que
l’idée que la lutte contre la pauvreté est collective et que tous les pays ont intérêt à y participer
fut au cœur des objectifs du millénaire pour le
développement. Certes les pays en développement portent la responsabilité de la réalisation
des objectifs, mais le soutien international est
aussi crucial.
Il s’agit de cerner les étapes les plus importantes de ce processus global, à la fois sur le
plan international et national.
Sur le plan international, de nombreuses conférences spécialisées se sont tenues depuis trente
ans. Les examiner aide à comprendre les raisons profondes de la prise de conscience et la
lenteur apparente du passage du discours à
l’application.
Dès 1987, le Rapport de la commission
Bruntland, rappelait en termes clairs qu’ « un
monde inéquitable aujourd’hui ne peut pas être
durable». Pourtant, il faut également reconnaître que le nombre des plus pauvres a augmenté,
et que leur misère s’est aggravée depuis les indépendances. Le constat de départ de la déclaration de Cocoyoc , est‚ toujours d’actualité
après tant d’années, tant de conférences plaçant
la pauvreté au centre de leurs préoccupations
et tant d’engagements internationaux non
contraignants.
Pour la Banque mondiale, la pauvreté se définit par un revenu quotidien égal ou inférieur à
un dollar us : ainsi entendue, l’extrême pauvreté
est la réalité quotidienne de 1,3 milliard d’êtres
humains. De son côté, le PNUD, dans son rapport de 1999, rappelait qu’au cours des trentecinq dernières années, l’écart de revenus entre
les cinq pays les plus riches et les cinq les plus
pauvres a plus que doublé.
La Banque mondiale définit un seuil de pauvreté économique comme première approche, à
des fins de comparaison internationale. Les critiques font remarquer que la pauvreté constitue
un fait social, psychologique, culturel, non réductible à la seule pauvreté matérielle. Celle-ci
serait l’expression d’un mal encore plus grave.
Depuis, la banque mondiale a fait un pas en
avant. Elle semble être devenue plus "éclairée"
et ses dirigeants plus "progressifs" – selon les
standards de la banque mondiale – dans leur
approche, en mettant l’accent, plus sur la réduction et l’atténuation de la pauvreté que sur
le vieux slogan de l’ajustement structurel.
Les progrès dans la compréhension de la pauvreté et des modalités de sa réduction sont,
pour beaucoup, venus du PNUD et de Amartya Sen(2) , prix Nobel d’économie, dont l’organisation internationale reprend les concepts
et notamment celui de "capability", c’est à dire
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
2 .Thématique générale. Problématique
d’ensemble du développement social.
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L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
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des potentialités réalisables d’un individu, qui
se réduisent à peu de choses en situation de
pauvreté. Pour Sen comme pour le PNUD, la
pauvreté est‚ d’abord la traduction d’une absence de droits ou encore de l’insécurité, ou
plus précisément des insécurités (insécurité
économique, l’insécurité de l’accès aux biens
publics, d’accès aux services de base associés
à la citoyenneté).
Pour mesurer la pauvreté et la richesse sur
une même échelle, qui ne soit pas monétaire,
Amartya Sen et le PNUD ont créé un Indicateur de développement humain, ou IDH, qui
prend en compte le revenu, la santé, l’éducation, l’espérance de vie. Un tel indice montre
bien que la pauvreté n’est pas réductible à un
manque d’argent.
En cohérence avec la définition du PNUD,
il s’impose de tenir compte de l’analyse de Partha Dasgupta(3) qui définit la pauvreté comme
phénomène de "dépossession" ou de "destitution". Cette approche incite à réfléchir sur les
relations entre développement et pauvreté, sur
la nature réelle des questions qui sont débattues
et particulièrement cette tendance sans précédent à l’appropriation du monde et des droits
sur le monde(4) .
L’approche de la pauvreté comme dépossession présente l’avantage de suggérer des
voies originales de lutte contre les facteurs qui
sont à l’origine de cette pauvreté. Au clivage
entre riches et pauvres pourrait se superposer
un autre, entre d’un côté ceux qui possèdent des
droits, d’accès, d’usage, de l’autre, ceux qui
n’en ont pas.
Au Maroc, à l’instar des pays en développement, la pauvreté prend plusieurs formes. Sa
dynamique dépend des évolutions économiques et démographiques enregistrées depuis
l’indépendance. Qu’elle soit de long terme ou
conjoncturelle, la pauvreté sous toutes ses
formes, a toujours existé même si elle n’a été
reconnue et ainsi appelée que pendant la dernière décennie du siècle précédent.
Depuis l’indépendance, la préoccupation des
pouvoirs publics à remédier aux facteurs de
pauvreté et d’exclusion sociale était exprimée
et concrétisée par la création de nombreuses
institutions, la mise en oeuvre de programmes
sectoriels ou spécifiques et l’adoption de politiques supposées contribuer à la réduction des
disparités spatiales et sociales. Les effets de tels
programmes, saisis sur une longue période, ont
dû permettre de réduire le taux de la population
affectée par la pauvreté de 53 % en 1959 à 14
% en 2004(5) . Ainsi, selon les indicateurs usuels
de mesure de la pauvreté, en matière de taux,
ce phénomène affiche une tendance générale à
la baisse mais reste à des niveaux élevés. Le
classement peu reluisant du Maroc sur l’Indice
du développement humain du PNUD (124ème
position) a constamment constitué un coup de
semonce pour le pays.
L’évolution générale du contexte macroéconomique national et les effets des politiques
économiques poursuivies, en particulier pendant et après l’application du programme
d’ajustement structurel (1983-1991), expliquent en grande partie cette évolution et l’état
actuel du phénomène.
Si ce programme a globalement réussi dans sa
dimension économique, en rétablissant les
équilibres fondamentaux, il a conduit à des résultats plutôt mitigés sur le plan social. Son impact sur la pauvreté, ses niveaux et sa sévérité
méritent d’être étudiés. Il convient de souligner
que cette phase d’ajustement structurel est à
l’origine de la phase actuelle centrée sur l’ajustement social dont les enjeux fondamentaux
dominent le contexte marocain du début du 21e
siècle.
Cette réorientation sociale s’est réaffirmée
par l’adhésion du Maroc aux objectifs du Sommet Mondial pour le Développement Social
tenu à Copenhague en mars 1995. En effet, au
cours de cette phase, le phénomène de pauvreté
a fait l’objet d’intérêt particulier. Il sous-tendait
les options et les stratégies de développement
de la fin de la décennie quatre vingt dix et le
début de la décennie 2000.
L’une des initiatives la plus significative prise
dans le cadre de cette période a été la publication en 1997, par le CERED (Centre d'études
et de recherches démographiques) relevant du
connaissance et à la traduction de la réalité, sur
toutes sortes de questions.
2.2. La Banque mondiale et la problématique
de l’ingénierie sociale au Maroc.
Nul doute que la Banque Mondiale a impulsé
et encouragé l’extension de la recherche autour
des thématiques du développement social , en
particulier la recherche-action , à travers un travail de construction de réseaux et de dissémination des savoirs à base d’ingénierie sociale .
La recherche-action pour le développement social au Maroc s’en est donc considérablement
beaucoup ressentie .
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
ministère de la Population, de l’étude intitulée
: « Populations vulnérables: profil sociodémographique et répartition spatiale ». Cette étude
propose une procédure de décryptage, chiffres
à l'appui, en même temps que les moyens de
rendre intelligible un des aspects inadmissible
de l’environnement social au Maroc: la pauvreté. Cette étude s'inscrit dans une dynamique
de franchissement d'anciennes lignes rouges.
Dans ce même cadre le Haut commissariat au
Plan et la direction de la statistique, en partenariat avec la Banque Mondiale ont mis en
place un Observatoire des conditions de vie qui
constitue le point focal pour l’analyse de la
pauvreté. Cet organisme a pour objet la production et la dissémination des données relatives à la pauvreté et l’étude des tendances de
ce phénomène.
Dans cette perspective, le Haut Commissariat
au Plan a également entrepris la publication de
la «Carte de la pauvreté communale». Cette
carte illustre la géographie de la pauvreté,
commune par commune, dans les quelque
soixante-dix provinces et préfectures du
Royaume.
Les études antérieures ont fait connaître la
nature et la dimension de la pauvreté, l’élaboration de cette carte permet aussi sa localisation
géographique.
Ces travaux contribuent à traduire une réalité
sur la pauvreté, mais ils ne sont pas les seuls.
Car parmi les multiples voies de la connaissance, la voie artistique « qui est le langage privilégié de la conscience »(6) a le pouvoir de
créer au sein de l’homme une résonance intérieure qui contribue à cette élucidation. On ne
perçoit jamais de vérité, ou de vraisemblance
de la pauvreté qu’en lisant "le pain nu" de
Ahmed CHOUKRY. Le fait que l’œuvre de
Choukri soit nourrie de personnages et d’évènements qui l’enracinent au plus intime et au
plus particulier de la réalité de son temps la
rend plus apte que les statistiques à traduire la
réalité. Mais cette littérature est encore plus rare
que les travaux sociologiques. Edward Saïd, a
défini, le problème du genre de contribution
que la fiction est à même d'apporter à la
2.2.1. Mise en réseaux et dissémination des savoirs sur l’ingénierie sociale
La politique de la Banque mondiale dans le
domaine de la recherche-action pour le développement social relève formellement d’un registre praxéologique, c’est-à-dire d’un agenda
de recherche dominé par le souci de produire
des savoirs empiriques tournés en priorité vers
l’optimisation de l’action humaine sur son environnement. Dans cette optique, les modélisations théoriques, les investigations sur le
terrain, la constitution de corpus statistiques et
qualitatifs, etc.. visent moins à construire un
cadre d’intelligibilité scientifique qui se rattacherait épistémologiquement à une branche déterminée des sciences sociales qu’à produire
des « savoirs pratiques » à l’usage des dirigeants de la Banque et des gouvernements
clients.
Si aujourd’hui les acquis des sciences sociales
ont tendance à imprégner discrètement les
agendas et les programmes de recherche de la
BIRD, ils ne le sont très souvent qu’à la faveur
d’une appropriation sélective et en fonction de
leur capacité à sophistiquer et à légitimer les
dispositifs d’analyse et d’expertise échafaudés
par cette institution. Il en est ainsi de la résurgence du politique au milieu des années quatre-vingt, contexte qui a imposé une remise en
cause partielle du discours sur le développement et des grilles de perception et d’analyse
jusqu’alors accréditées par les directoires de
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L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
13
Bretton Woods. Ces derniers ont alors senti le
besoin d’intégrer des éléments issus des
sciences sociales et de nouvelles théories économiques autres que le modèle néo-classique.
Ils en sont venus à comprendre que la complexité des questions que posent le développement appelle la combinaison de méthodologies
qualitatives diverses se ressourçant dans l’anthropologie sociale, la sociologie, la géographie, la science politique, la psychologie
sociale, le droit, etc. Le choix a été porté en aval
sur les théories de la société civile et l’analyse
néo-institutionnaliste qui ont en commun de
développer une conception restrictive et instrumentale de la qualité des institutions. Ces dernières sont hissées par les analystes de la
Banque au rang d’un « capital social » à lui seul
capable d’améliorer les aptitudes des populations et de lubrifier leurs interactions. « L’hypothèse institutionnelle» est massivement
invoquée pour expliquer les « causes profondes
de la pauvreté » : les sociétés qui prospèrent
sont celles « dotées de bonnes institutions qui
encouragent l’investissement dans l’équipement, le capital humain et les technologies performantes ».
Dans le sillage de ce réajustement discursif, les
chercheurs et experts de la Banque appréhendent les acteurs politiques comme des acteurs
économiques ; l'individualisme méthodologique est étendu à toutes les formes d’organisation et à tous les agents de développement
(les pauvres, les ONG, les Etats…). La théorie
des choix publics, qui constitue la version la
plus en vue de la vision néo-utilitariste de
l’Etat, a été largement mise à profit : l’Etat reçoit la qualification managériale de « client » ;
les hommes politiques et la technobureaucratie
se comportent tous comme des acteurs économiques auxquels il conviendrait d’emprunter
le langage, la rationalité et le comportement
conformément au principe de maximisation du
profit. La réticence à admettre les dimensions
éthiques et politiques comme des fondements
autonomes de l’aide au développement, sans
qu’il soit besoin d’un discours économique
pour les soutenir, surplombe l’ingénierie so-
ciale de la BIRD et frappe ses interventions
d’un faux-semblant d’apolitisme managérial.
Cette évolution est d’autant plus notable que la
mobilisation d’un savoir et d’un savoir-faire social résolument calqués sur les applications du
management se présente aujourd’hui comme
une exigence absolue de la mondialisation. La
méthode managériale, qui, aux dires de ses
nombreux adeptes, a déjà fait ses preuves dans
les sphères de l’économie et de l’administration, mérite de s’étendre aux politiques du social, celles-ci ayant atteint un degré de
complexité et de technicité assez élevé pour se
hisser au rang d’une véritable « ingénierie sociale ». Selon le Dictionnaire critique de l’action sociale, cette expression remonte à Karl
Popper qui avait évoqué le « social engineering»
comme voie explicitant des méthodologies
scientifiques de construction d’un savoir social
visant la réduction des dysfonctionnements et
des crises au sein de la société. Ainsi définie,
l’ingénierie sociale correspondrait à toute « entreprise de régulation et de pacification des relations sociales qui, exercée à froid, présente
l’originalité de se vouloir rationnelle, fondée
sur l’étude scientifique des phénomènes sociaux. Elle peut alors s’exercer dans une vision
instrumentaliste à travers des études d’optimisation, d’expertise ou encore de management
». L’intervenant social, empruntant à l’ingénieur sa capacité de construire des dispositifs
opératoires, tente de répondre à des situations
socioéconomiques critiques en substituant aux
techniques d’action sociale traditionnelles de
nouvelles formes d’intervention axées sur une
transformation du fonctionnement des institutions, ainsi qu’une utilisation performante de la
méthodologie de projet.
La Banque Mondiale n’a pas manqué, de son
côté, de s’approprier cette ligne d’approche
manifestement praxéologique qui présente, aux
yeux des ses dirigeants, le mérite de permettre
un recentrage social du discours sur le développement sans avoir besoin de renier les soubassements libéraux et néolibéraux à la base du
système de Bretton Woods. Ce dernier fut accusé d’être le sinistre artisan d’un modèle
et guides pratiques, les rapports de suivi, etc.
Cette intense activité éditoriale de la Banque
cible un public très large qui s’étend aux cadres
des gouvernements clients, aux acteurs de la
société civile, aux chercheurs et spécialistes du
développement et au personnel de la Banque.
La transmission des savoirs pratiques sur l’ingénierie sociale se fait néanmoins essentiellement sous forme d’actions de formation et de
diffusion didactique orchestrées par un personnel formateur spécialisé. La Banque mondiale
a, en effet, lancé en 1996 une vaste initiative de
transfert du savoir, en partant du principe que
les « connaissances favorisant le développement sont un « bien public mondial » qui appartient à chacun. Cette pratique de réseautage
global s’inscrit dans un programme d’envergure promu par les agences internationales de
développement depuis au moins une décennie
et qui consiste à assurer la « dissémination »
des savoirs pertinents sur le développement par
la mise en place de réseaux internationaux que
l’on désigne sous le label d’« initiatives mondiales de partage du savoir ». Ces initiatives
sont conçues pour favoriser un transfert national et plurinational des connaissances et pour
renforcer les capacités institutionnelles et professionnelles des pays en développement ou
en transition.
Aujourd’hui, la Banque mondiale dirige le
« Réseau mondial d’échange du savoir au service du développement » (GDLN). Administré
comme un département de l’Institut de la
Banque mondiale, le GDLN déploie ses programmes via des centres virtuels ou délocalisés
de formation et de « téléenseignement » pour
promouvoir l’acquisition et le transfert de
connaissances au moyen de séminaires, de dialogues plurinationaux et d’enseignements à
distance sur la problématique du développement. Ces centres sont dotés de la technologie
nécessaire pour proposer des manifestations interactives faisant appel à des visioconférences,
à l’enseignement électronique et à l’autoformation.
L’Institut de la Banque mondiale (WBI)
constitue néanmoins la structure principale de
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
d’aide au développement coupé des bénéficiaires ultimes, nuisible à l’environnement,
agressant les sociétés locales, renforçant les
inégalités et confortant les régimes autoritaires
en place. En 1996, la Banque mondiale avait
déjà entrepris un vaste travail de refondation et
de critique introspective, qui sera plus systématiquement développé dans l’édition 2000/2001
du Rapport sur le développement dans le
monde. A cette époque, la Banque Mondiale a
officiellement adopté une nouvelle approche
de la pauvreté, multidimensionnelle, fondée en
particulier sur les apports théoriques d’Amartya Sen qui a abondamment écrit sur la valeur
de l’élargissement du concept de pauvreté audelà de la « privation de revenu » pour y inclure
la « privation des capacités de base », la fin du
développement étant de produire des « capabilités » destinées à libérer le potentiel humain.
Saisi sous ce rapport, le secret du développement est à chercher dans l’équité des circuits
économiques et la lutte contre la vulnérabilité
sociale, jusque là ignorées des dispositifs analytiques des institutions de Bretton Woods.
Concurremment, mais avec moins d’ardeur,
ces dernières invoquent d’autres paradigmes.
Celui mettant en avance les « biens communs
planétaires » (global public goods ou global
commons), propose des issues inédites. Des
économistes comme J. Stiglitz insistent sur
l’existence de « biens publics » comme la « stabilité internationale » ou « l’équilibre social »,
qui peuvent justifier des mécanismes de redistribution au profit des « perdants du système ».
Écartant toute vision caritative, la théorie des
biens communs planétaires propose d’analyser
le système économique mondial et d’y traquer
les dysfonctionnements, sans complaisance a
priori ni pour les pays pauvres ni pour les pays
riches.
Sur le plan de la production éditoriale, l’inventaire des travaux publiés par la BIRD embrasse
une panoplie de publications allant des simples
brochures de communication ou de vulgarisation jusqu’aux rapports annuels en passant par
les bulletins d’information, les études et monographies sectorielles ou par pays, les manuels
14
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
15
conception et de mise en application de la politique de la Banque dans le domaine de la recherche-action pour le développement social.
Créé en 1955, cet Institut – qui se baptisait
jusqu’en 2000 « Institut de développement économique » (EDI) – gère aujourd’hui des programmes qui touchent plus de 120 pays dont
le Maroc. Il conçoit et propose des programmes
de formation et des séminaires, fournit des
conseils de politique générale et aide les pays
à identifier les compétences individuelles et les
capacités institutionnelles et organisationnelles
nécessaires. Les activités se déroulent sur place,
dans les locaux de l’Institut à Washington, à
l’étranger ou à distance grâce à des vidéoconférences interactives ou à des forums électroniques. L’Institut propose aux pays clients un
soutien pédagogique pour identifier les domaines nécessitant un renforcement des capacités. A ce titre, il :
1.Propose des cours, des séminaires et des services-conseils adaptés sur des questions essentielles de développement telles que la réduction
de la pauvreté, le développement durable, le
développement humain et l’apprentissage pour
le développement.
2.Dispense des activités de formation au bénéfice des élus locaux et nationaux, cadres, journalistes, enseignants, étudiants, responsables
des organisations de la société civile, ainsi
qu’au personnel de la Banque mondiale.
3.fournit des supports pédagogiques diversifié:
supports écrits, manuels de cours, cassettes
vidéo, sessions télévisées, vidéoconférences interactives, apprentissage en salle de classe ou
distance, CD-ROM, études dirigées en ligne,
forums sur le web, programmes radio, cercles
de professionnels en ligne et listes de distribution électronique.
4.Mène des consultations sur les politiques sociales et économiques et publie des ouvrages,
des études de cas et des documents de travail
ainsi que des supports électroniques d’apprentissage.
5.Aide à la mise en place de réseaux de
connaissance réunissant des praticiens aux intérêts communs et permettant à ces derniers
d’échanger des informations et de comparer
leurs expériences respectives. Ces réseaux facilitent l’échange et le partage des acquis avec
des experts internationaux sur des cas concrets
et incitent les participants à préparer des plans
d’action qu’ils pourront appliquer à leur retour.
6.Accorde des bourses d’étude et de recherche
(environ 350 par an) aux ressortissants des pays
en développement et dispense annuellement
plus de 1000 programmes d’apprentissage à
quelque 80 000 clients dans plus de 120 pays.
7.Utilise et encourage l’utilisation du « Réseau
mondial d’apprentissage pour le développement » lancé en 2000. Ce réseau relie quelque
70 centres d’enseignement à distance qui utilisent des technologies de communication à haut
débit et sont équipés de systèmes interactifs de
vidéoconférence et d’enseignement à distance.
2.2.2. La BIRD au Maroc :
la recherche-action pour le développement social
Les rapports entre la Banque mondiale et le
Royaume participent d’une histoire dense et
mouvante. Le Maroc a servi à ce bailleur de
fonds de « théâtre expérimental » pour toutes
les générations de réformes dont elle a été l’instigatrice. Des vieilles recettes ramenant la croissance au développement des infrastructures
(1960-70) jusqu’aux rhétoriques actuelles sur
l’empowerment, la microfinance et la Poverty
Reduction en passant par cette médecine de
choc qu’étaient les programmes d’ajustements
structurels (1980-90), l’institution de Bretton
Woods a toujours marqué de son sceau le débat
scientifique et l’agenda publics pour le développement. Pour preuve, le Maroc politique et
académique des années quatre-vingt était divisé
sur la pertinence des préconisations des ses
bailleurs de fonds. Salutaire selon les milieux
optimistes de l’époque, le PAS fut, en revanche,
placé par la frange anti-libérale des spécialistes
marocains sous le signe d’un modèle s’écartant
des exigences du développement autocentré.
L’épaisse littérature critique sur le sujet pensait
à l’époque que la stratégie de réajustement plaidée par les organismes de Bretton Woods et sa
réception orthodoxe par les pouvoirs publics
conceptuelle qui lui est propre (empowerment,
autonomisation des populations, inclusivité, sélectivité, flexibilité, etc.). Le gouvernement
marocain a aussi invoqué l’expertise de la
Banque pour structurer sa maîtrise territoriale
de la pauvreté. Sollicités par le Haut Commissariat au Plan, les experts de la Banque ont répondu par la préconisation d’une Poverty
mapping, une sorte de carte de la pauvreté
basée sur le couplage des données des enquêtes
et du recensement général. Construite sous
forme d’une base de données périodiquement
actualisée, cet outil cartographique est destiné
à préciser la définition spatiale des poches de
privation sévère au niveau local le plus opérationnel.
Les contacts de la mission de la BIRD au
Maroc se font également intenses et d’une fréquence de plus en plus régulière avec les acteurs de la société civile et les milieux
universitaires marocains comme en témoigne,
par exemple, l’organisation à Mohammedia le
14 décembre 2006 en collaboration avec l’Université Hassan II des ateliers sur les « expériences internationales en matière de
Développement communautaire participatif »
ainsi que les assises de Fès tenues du 20 au 22
février 2005 sur les « Activités Génératrices de
Revenus » (AGR). Nawafid, lettre d’information trimestrielle de la Banque mondiale au
Maroc, constitue le principal support éditorial
par lequel la membres de la mission de la
BIRD à Rabat et, éventuellement, des spécialistes marocains ou maghrébins objectivent leur
point de vue sur des thématiques ciblées ou
font le suivi analytique des activités de la BIRD
au Maroc. Paru initialement en mars 2004, ce
périodique reçoit en janvier 2006 l’appellation
nouvelle de Nawifid Maghreb accusant ainsi la
volonté du département MENA d’élargir son
activité éditoriale aux autres pays du Maghreb.
La politique de la BIRD en matière de diffusion
de l’information prend aussi appui sur un réseau de « Centres publics d’information ». Il
s’agit de six antennes documentaires implantées à Rabat, Fès, Marrakech, Tanger, Mohammedia et Ifrane et dont la mission est de
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
sacrifiait trop les impératifs de l’Etat social aux
seules logiques de « financiarisation» et d’équilibre macroéconomique. L’autocritique par la
Banque mondiale de ses propres lignes doctrinales en matière de développement et le désenchantement idéologique d’un gros segment
de l’intelligentsia marocaine ont favorisé, vers
la fin des années quatre-vingt-dix, l’émergence
d’un consensus minima entre la nouvelle élite
gouvernementale et la BIRD sur le contenu de
la politique de développement à suivre.
Aujourd’hui, les analyses et les diagnostics
que cette institution fait de la problématique du
développement au Maroc sont partagées et ne
paraissent plus susciter la suspicion habituelle
des spécialistes marocains. Bien au contraire,
ces derniers ont souvent tendance à s’approprier la terminologie, les prismes d’analyse et
les procédures de construction de projets que
la BIRD produit et s’applique à « disséminer »
sur le plan local. Il n’est que de consulter les
cursus universitaires, les thèmes de mémoire
ou de thèse, la production journalistique et académique spécialisée, les rapports et travaux
produits ou commandités par les organismes
publics, le discours officiel sur les politiques
publiques, etc.. pour saisir dans toute sa vigueur
la capacité d’imprégnation des grilles d’analyses et des agendas de la BIRD au Maroc.
L’ouverture à Rabat d’un bureau local en avril
1998 était destinée à approfondir cette tendance
et à atteindre l’objectif de « dissémination des
savoirs » qui est aujourd’hui un ingrédient décisif de la conception mondialisée de gouvernance. Du BAJ à l’INDH, les diagnostics et les
travaux produits par les experts de la BIRD depuis Rabat ou Washington ont toujours fourni
une plate-forme analytique préfigurant le débat
public sur l’Etat social et encadrant le discours
institutionnel et académique sur le développement au Maroc. Pour preuve, l’INDH est le
produit d’une appropriation marocaine de ce
que la nomenclature de Bretton Woods nomme
« Programme communautaire participatif »
(DCP). L’Initiative marocaine se ressource largement dans le répertoire du social engineering
accrédité par la BIRD, avec toute la panoplie
16
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
17
constituer et de mettre à la disposition du public
chercheur une base de données sur les opérations de la Banque et les travaux d’analyses
réalisés par ses experts et organes propres.
Les recherches menées par les experts du
Département MENA à Washington comme par
les membres du Bureau de Rabat ont connu ces
dernières années une croissance exponentielle
avec une nette tendance à privilégier les thématiques relevant du développement social.
Les soucis d’opérationnalité, de transversalité
et de sectorialité y sont dominants comme il
ressort de la lecture des études et travaux produits sur le développement au Maroc (Cf. infra
la bibliographie indicative). On note cependant
une certaine prédilection des auteurs à focaliser
l’analyse sur les conditions techniques, instrumentales, financières et institutionnelles des réformes à entreprendre au détriment d’une
réflexion centrée sur les autres blocages structurels. Ainsi, les analyses centrées sur les outils
du développement social (micro finance, cartes
de la pauvreté, CAS, etc.) ont tendance à escamoter, du fait de leur ampleur, l’intérêt d’une
mise en évidence critique des impasses socioéconomiques qui amortissent le processus de
réforme engagé depuis une décennie. La BIRD
ne font, du reste, que projeter sur le Maroc social les « recettes standards » de son ingénierie
qu’ils n’hésitent pas à préconiser à d’autres
pays clients dont le contexte et les prérequis du
développement ne sont pas nécessairement
analogues à ceux du Royaume.
3. Recherches sectorielles
Cette partie du rapport tente de présenter
une analyse des orientations de la recherche
dans différentes disciplines des sciences sociales sur le développement social comme, le
développement local, l’habitat et la gestion urbaine, les politique de la santé , la situation de
la femme , l’économie sociale, la place et le
rôle de la société civile, la question migratoire,
la culture sous l’angle du développement territorial , les contenus culturels et humains dans
le processus du développement social au
Maroc.
3.1. Etat des lieux de la recherche en développement social : l’économie sociale
Quelques exemples peuvent être développés
dans le domaine de l’économie sociale, comme
le micro-crédit, l’investissement socialement
responsable.
3.1.1. Le micro-crédit
Les écrits sur le micro crédit, comme ceux
sur les AGR, ou l’Investissement socialement
responsable restent pour l’heure fort limités. En
réalité, cette indigence s’explique par le caractère nouveau de ces pratiques au Maroc. En
dépit de ce caractère relativement récent de ce
type d’expériences, en tant que corpus significatifs de l’économie sociale, elles témoignent
de l’essor considérable pris par celle-ci. Cependant, les références se comptent à peine sur les
doigts des mains. Dans la littérature disponible
sur l’ensemble de ces questions la partie documentation brute, rapports d’expertise, voire informations, articles de presse paraît plus
importante que celle représentée par la recherche de type social scientifique..
Si l’on prend comme exemple significatif le
secteur du micro crédit, il y a plus de documentation brute que d’associations de micro crédits
et loin s’en faut suffisamment d’investigations
scientifiques.
Le développement du secteur de micro crédit au Maroc remonte au début de la dernière
décennie. Les références dans le domaine rendent compte de l'importance et de la couverture
du secteur, du caractère émergent du phénomène depuis le cadre réglementaire et légal qui
régit le secteur au Maroc, jusqu’à la structuration de la profession. La liste des principales
AMC actives dans le pays, forcément courte,
atteste largement de la relative nouveauté du
phénomène.
Le développement du secteur informel et
l’accroissement du nombre de pauvres semblent avoir constitué les principaux facteurs
ayant conduit à l’appel à l’innovation dans le
financement des activités génératrices de revenus au Maroc. Le recours du gouvernement au
secteur du micro crédit constitue un champ
Aujourd'hui le secteur est relativement diversifié et compte 13 associations: trois AMC
ont une couverture nationale, trois associations
ont une couverture régionale, les cinq autres se
représentent comme des associations de proximité, et sont issues de leur terrain d'action. Les
2deux dernières associations ne sont pas encore
réellement actives.
En effet, le secteur du micro crédit au Maroc,
connaît un essor considérable avec plus de
1.034.162 clients actifs 31 Décembre 2006 .
75% de la part du marché est représentée par
les deux plus grandes AMC du secteur (Al
Amana et Zakoura), signifiant ainsi un véritable déséquilibre en taille. Cette réalité est à
l’origine de l’absence de cohésion nécessaire
pour le développement du secteur et présente
le risque de son glissement vers la course à la
taille et la réduction des coûts. 66 % des personnes bénéficiaires sont des femmes. Les
femmes constituent une bonne part des clients
servis, elles ont la priorité à l’accès au micro
crédit dans la mesure où elles sont considérées
souvent plus solvables que les hommes (2).
Le nombre des salariés a connu à son tour une
évolution importante, le secteur emploi plus de
3880 en décembre 2006. 1500 et 1236 sont respectivement les nombres des salariés de l’association Al Amana et la fondation Zakoura, ce
déséquilibre en termes de ressources humaines
est la conséquence de déséquilibre général qui
affecte le secteur tout entier.
Le taux de remboursement avoisine 99 %. De
même, de nouvelles offres se voient le jour,
comme cela est le cas principalement, aujourd’hui, du développement du crédit logement et de restructuration, d’innovations des
produits de prêts en milieu rural, et à l’augmentation constante des crédits individuels etc.
Dans le monde arabe et africain, le Maroc fait
figure de modèle dans le secteur du micro crédit. Le pays regroupe plus de 47 % des micros
entrepreneurs des pays arabes et touche le plus
grand nombre de femmes (77 %)2. Les associations marocaines réalisent un travail remarquable sur le terrain. Certaines d'entre elles,
telle qu’Al Amana et la fondation Zakoura,
sont reconnues comme faisant partie des 20 associations mondiales leaders de la micro finance (3).
Cette caractéristique d’espace non structurée
est à l’origine du manque de structuration des
recherches sur le secteur, voire même de collecte des récits d’expériences, ou de traitements des chiffres d’activités et des textes
juridiques relatifs au micro crédits.
Au terme du premier article de la loi nº 18-97
précitée, l'association de micro crédit est une
association constituée conformément aux dispositions du dahir nº 1-58-376 du 3 joumada
1378 (le 15 novembre 1958) réglementant le
droit d'association et dont l'objet est de distribuer des micro crédits dans les conditions prévues par la loi. La loi définit le micro crédit
comme tout crédit dont l'objet est de permettre
à des personnes économiquement faibles de
créer et de développer leurs propres activités
de production ou de services en vue d'assurer
leur insertion économique. Il est important de
signaler à ce niveau qu'il a été procédé à
l'amendement de cette loi afin d'élargir le
champ d'intervention du micro crédit (4). Ainsi,
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
d’intervention important dans la réappropriation des politiques publiques dans la lutte
contre la pauvreté (1). Le programme MicroStart
du PNUD a débuté en février 1998 et pris fin
en décembre 2001, après une extension d'une
année. Il a fourni une assistance financière et
technique à six associations avec un budget
opérationnel de 1.7 US$ millions, dont 150.000
US$ par association participante. L'appui du
gouvernement et d'autres bailleurs de fonds a
contribué considérablement aussi à son renforcement, notamment celui de l'USAID pour
plus de 16 US$ millions destinés pour la totalité
en faveur de l'association Al Amana.
Les dernières années ont vu la création de la fédération nationale des associations de micro
crédit (FNAM), du fait d’une volonté de rechercher plus de rationalisation dans les activités de création d'un interlocuteur unique
porte-parole de l’ensemble du secteur pour
mieux s'adapter aux besoins du terrain, ainsi
qu'aux exigences des bailleurs de fonds(2).
18
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
19
le 6 mai 2004, fut promulguée la loi nº 58-03
afin d'autoriser les AMC à étendre leur champ
d'action, elle permet au micro crédit de financer
l'acquisition, la construction ou l'amélioration
du logement ainsi que les installations électriques et l'alimentation en eau potable des
foyers.
De plus, un montant maximum de crédit de
50 000 DH a été fixé par décret pour avoir le
label micro crédit. Cette somme a été ramenée
à 30 000 DH, suivant la promulgation de la loi
nº 58-03 du 6 mai 2004, qui modifie le texte
par décret.
La loi relative au micro crédit a institué un
conseil consultatif du micro crédit (5), consulté
sur toutes les questions se rapportant à l'exercice et au développement du micro crédit et qui
donne son avis au ministère chargé des finances, notamment sur les demandes d'octroi
et de retrait des autorisations pour l'exercice de
l'activité de micro crédit. Le nombre et les modalités de désignation des membres du conseil
consultatif du micro crédit ainsi que les modalités de fonctionnement dédit conseil sont
fixées par décret (6).
La loi a également institué un comité de suivi
des activités des associations de micro crédit,
composé de représentants de l'administration
et qui veille au respect par lesdites associations
des dispositions de la loi et des textes pris pour
son application. La composition et les modalités de fonctionnement de ce comité sont fixées
par voie réglementaire .
De même, la loi a imposé aux associations de
micro crédit d'adhérer à la fédération nationale
des associations de micro crédit dont les statuts
ont été approuvés par le ministre chargé des finances. Cette fédération représente le secteur
dans ses rapports avec l'administration. Elle
crée et gère les services communs, établis les
règles déontologiques de la profession et propose au ministre des finances les actions qui favoriseraient le développement du micro crédit
Les deux organes, en charge du secteur, sont
donc le conseil consultatif du micro crédit et la
fédération nationale des associations de micro
crédit. Le premier est consulté sur toutes les
questions liées à l’octroi et au développement
du micro crédit. Le second a pour mission
d’établir des règles de déontologie de veiller à
leur respect et de saisir le ministre chargé des
finances le cas échéant. Cette fédération est une
force de proposition en vue du développement
du micro crédit mais aussi l’intermédiaire entre
l’administration et ces associations. Toute association doit adhérer à cette fédération.
3.1.2. L’investissement socialement
responsable
L’investissement socialement responsable
(ISR) est un investissement individuel ou collectif effectué selon des critères sociaux, environnementaux, éthiques et de gouvernance
d'entreprise sans occulter la performance financière. Pour certains, l’ISR est même « la déclinaison financière et spéculative du développement
durable ». Autrement dit, l’investissement so-
cialement responsable se définit comme la
composante financière du concept de développement durable par lequel l’investisseur, au lieu
de s’intéresser limitativement aux critères financiers - rentabilité et risque - utilise également dans sa décision d’investissement des
critères extra financiers ; en l’occurrence les
critères à caractère éthique, de gouvernance,
social et environnemental.
L'investissement socialement responsable
est présenté comme une ''grande opportunité''
pour le Maroc afin d'assurer son développement économique, en diminuant autant que
possible les inégalités sociales et en préservant
son patrimoine naturel.
Lors de la 3ème édition du cycle quinquennal ''les Intégrales de l'Investissement'', en décembre 2005 à Skhirat sous le thème
l'Investissement Socialement Responsable''
(ISR), des responsables ont fait savoir que
l’ISR, véritable opportunité pour se démarquer
d'autres pays émergents concurrents, peut permettre aux acteurs économiques nationaux de
s'impliquer davantage dans les échanges à
l'échelle internationale.
Ce concept semble s'imposer de par son importance dans les échanges internationaux,
Concernant le résultat des intégrales de l’investissement, initiées par la direction des Investissements en partenariat avec la Caisse de
Dépôt et de Gestion (CDG), les initiatives locales ont été mises en relief. Des réponses à
plusieurs questions ont été apportés sur la place
de l’ISR dans le développement de la croissance économique, les critères qui le définissent , les caractéristiques des expériences
réussies en matière d'ISR, et sur le diagnostic à
établir de la pratique de l'ISR au Maroc.
De nombreux experts internationaux du
monde politique, économique et universitaire,
ont partagé leurs expériences et ont débattu les
thèmes portant notamment sur "le Marché de
l'ISR et la promotion de l'investissement'' et ''le
Baromètre de l'attractivité du Maroc".
Les ISR au Maroc ne sont pas chiffrables, mais
nombre de sociétés - l'Agence pour la promo-
tion et le développement des provinces du
Nord, l'Office national des pêches, l'Office chérifien des phosphates, BMCE Bank, l'Association des cimentiers du Maroc (ACM), Lydec
ou encore Veolia - s'en réclament, et disent
même « l'avoir pratiqué sans le savoir ». Premier investisseur institutionnel du royaume, la
Caisse de dépôt et de gestion (CDG) a prévu
de lancer quatre fonds à caractère responsable.
« Le Code du travail adopté en 2003, les réformes économiques, la promotion du développement durable consacrée par la signature
des conventions internationales ainsi que les
progrès reconnus en matière de respect des
droits de l'homme vont faciliter les ISR au
Maroc, estime Abdesselam Aboudrar, secrétaire général de la CDG. Avec la Fondation
Mohammed-V pour la solidarité et l'Initiative
nationale pour le développement humain
(INDH) lancée en mai 2005, l’investissement
socialement responsable est déjà une réalité au
Maroc. »
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
d'autant plus qu'il est ''valorisant'' pour le Maroc
de prendre les devants dans une région du
monde dont les décideurs économiques ne se
sont pas encore appropriés la problématique de
l'ISR, et partant permettra au Royaume de renforcer son attractivité et drainer davantage d'investissements étrangers.
Selon un sondage électronique mené sur les
entreprises marocaines et l’ISR, mené auprès
d'un large échantillon de grandes, moyennes et
petites entreprises nationales et présenté à cette
occasion, la majorité de ces entreprises ont estimé que l’ISR est un thème ''sérieux et d'avenir'' pour l'entreprise et concerne en priorité,
successivement, le gouvernement, les investisseurs, les partis politiques, les top managers et
la société civile en dernier lieu.
Il ressort aussi de ce sondage, mené par une
agence européenne de mesure de l’ISR des organisations, que l’ISR devrait porter en priorité
sur la bonne gouvernance, suivie notamment
de l'éradication de la corruption et du respect
de la législation sociale. Pour la majorité des
entreprises, l'ISR est ''rentable'' à long terme
aussi bien pour les actionnaires que pour la
communauté et devra concerner l'entreprise nationale dès l'année prochaine.
3.2. Etat de recherche sur le local au Maroc
Depuis les années postérieures à l'indépendance, et bien avant, le local a été l'objet de plusieurs recherches dignes d'investigation. La
multidisciplinarité que revêtent ces recherches
est due principalement à la diversité des plans
et des échelles qu'intéresse en plein et en creux
l'espace rural lui-même. Sous un angle culturel
ou cultuel, le local équivaut à l'ethnicité et à
l'identité culturelle de façon générale. Les
études sociologiques et anthropologiques en témoignent (1). Perçu administrativement et juridiquement comme le territoire de l'Etat, le local
fait l'objet des études de l'administration locale
et du développement territorial (2) considérant
le local comme un gigantisme bureaucratique
de l'Etat social keynésien qui pousse à une décentralisation des pouvoirs et à une distribution
des compétences en dépit du fait qu'elles ne
sont pas accompagnées d'un effort de spatialisation à sa mesure.
En articulant approches de territorialisation
et analyses juridiques, les recherches sur la gestion urbaine ou la sociologie urbaine tendent à
20
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
21
combler les carences auxquelles sont confrontées à terme les réflexions sur le local en tant
que territoire produit d'un texte de loi légiféré
par le législateur ( 3 ). A cette conception du local
en tant que territoires ayant des retombées sur
les formes d'exercice du pouvoir, s'ajoute une
autre qui considère le local à la fois comme une
base géographique et infrastructurale des activités économiques et comme une dimension
culturelle qui joue un rôle central dans le processus du développement. La décennie 1990
paraît comme une étape de renouvellement des
perspectives par les géographes ruralistes ou
urbanistes qui s'inspirent des approches qu'induit potentiellement la géographie sociale ( 4 )
Celle-ci est imprégnée par les courants anthropologiques et sociologiques en tant que jalons
initiaux de la recherche sur le local. Pour certains d'eux, le local peut être défini comme une
échelle spatiale liée à la dimension humaine de
la vie quotidienne et qu'une communauté peut
maîtriser, contrôler et organiser.
A travers cette vison synoptique, qu'en est–il
de l'étude de la recherche sur le local au Maroc?
Quelle relation existe-t-il entre les nouvelles recherches et les précurseurs en la matière? Et
enfin, quel bilan peut-on en faire et quelles
perspectives peut-on prédire?
3.2.1. Les choix initiaux
La société marocaine étant à dominante rurale, les études sociologiques et anthropologiques effectuées relèvent en majorité de
l'espace rural se déployant en douar, jemaa,
tribu, zaouia. Les choix initiaux sur le local au
Maroc y perçoivent le triptyque : espace vécu,
personne collective et originalité culturelle. Les
travaux anthropologiques de J. Berque en
constituent la grande illustration. Ce dernier
s'interrogeait « si le développement en droit
comme en fait, puise le principal de ses forces
dans l'approfondissement de la personne collective, qu'est ce que cette personne collective?
Une originalité avant tout… Or, cette originalité, sous ces prismes les plus concrets, se ramène aux liaisons d'une culture et d'un milieu
physique… un peu partout, le progrès apparaît
comme un désaveuglement des possibles, une
réappropriation géographique qui fait jaillir aptitudes et ressources d'une remise en cause en
contact de l'homme avec un milieu trop longtemps ignoré et intercepté » ( 5 ).
Ce penchant théorique était fortement omniprésent dans les "Structures du Haut Atlas".
L'originalité culturelle et la personne collective
aident les communautés rurales de cette région
à se prendre en charge. Elle correspond à un
scénario où la tradition de la jemaa a permis à
la population de survivre dans un environnement austère, à commencer par la nécessité de
retenir l'eau et de contrarier la force aveugle de
la pente et d'en tirer la vie". Pour survivre, les
gens du Haut Atlas ont développé un des systèmes les plus ingénieux pour retenir l'eau, en
taillant des gardiens dans les roches et en
construisant des sagias", soit par canaux, soit
par épandage"( 6 ).
Au lendemain de l'indépendance de l'Etat,
une nouvelle conception du local commence à
se dessiner grâce à la restructuration qu'affecte
le monde rural marocain. Cette confrontation
était esquissée par les études de Pascon, A.
Lahlimi. G. Lazarev. A en croire P.Pascon, à
juste titre, la création des communes rurales
laissant tout le monde sur sa faim , administrateurs et administrés. Pour lui, il s'agissait plus
de prévenir des régularismes renaissants et de
réunir des informations sur les desiderata des
campagnes que de créer des organes capables
d'initiative. Cela étant, les réformes sur l'administration territoriale au lendemain de l'indépendance n'est pas de ce fait uniforme du point
de vue de l’ensemble des observateurs. La réforme de la jemaa et la création des communes
rurales constituait une sorte de sésame mécanique susceptible de résoudre les problèmes de
l'administration indirecte, de la rationalité administrative, de la participation paysanne, de la
décentralisation administrative et de l'organisation syndicale.
Le processus de structuration et de restructuration de la campagne marocaine connaissait
à vrai dire un schisme entre trois modèles: une
société patriarcale de type communautaire dont
scientifique. Quel bilan porte t-elle? Quels
contours dessinent-elle par rapport aux choix
initiaux ? Quelles perspectives permettentelles de tracer?
3.2.2. Etat des lieux
Premièrement, le local est considéré par les
juristes par rapport au national, donc comme
une périphérie par rapport au centre. Les travaux de Basri, Sedjari, Rousset, El Kadiri
constituent à cet égard des jalons précurseurs
en la matière. Selon cette littérature, la production territoriale au Maroc, sous sa forme communale, provinciale et régionale implique
nécessairement la référence constante à l'ordre
national: le principe d'unité nationale qui régit
l'organisation sociale et politique exclut la coexistence d'ordres concurrents ou de systèmes
à légitimités opposées. D'où le décalage certain
entre l’administratif, l’institutionnel et le sociologique. De 1971 à 1984 et à 1997, la réforme
sur le décentralisation et la régionalisation s'inscrivait respectivement dans la quête de l'équilibre - harmonie, de la rationalité-efficacité et,
enfin, de la logique administrative de l'homogénéité –intégration.
Eminemment prisonnière des analyses juridiques, et parfois influencées par la thèse de
l’immobilisme et de la manipulation relevant
de la science politique (Waterbury et Leveau),
cette production littéraire sur le territoire n'est
pas pour autant apte à décrypter l'articulation
des sphères du pouvoir à vocation multiple
dans un même territoire. Elle est dénudée, semble t-il, de tout effort de spatialisation en donnant le contrôle aux bœufs administratifs –
juridiques sur les charrues sociologiques car
enfermée dans des études de pure exégèse. En
un mot, approche normative et thèse de manipulation ne suffisent pas pour analyser la distribution échelonnée et souvent complexe du
pouvoir au niveau local.
La combinaison entre la dimension sociologique et la dimension juridique est fort bien
mise en exergue par une nouvelle génération
de chercheurs. Il s’agit cette fois de géographes
et de juristes, travaillant sur la gestion urbaine
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
le modèle est la communauté villageoise et
dont la cellule de base de l'édifice social traditionnel est la jemaa du douar, une société
makhzeniene dont le modèle est l'azib; enfin
une société capitaliste dont le modèle est la
ferme. L’avènement des deux dernières et leur
extension étaient scandés par la consolidation
du réseau de l'Etat.
A tel point que les recherches su le local
"rural" au Maroc au lendemain de l'indépendance étaient distinguées par un certain culturalisme de l'espace avec une certaine
prééminence de représentations structuralistes
(P. Pascon) et de la théorie de la segmentarité
(E.Gellner, Hart, Berque), l'analyse de la vie
politique locale est inextricablement liée au
contexte central et fortement imbibées par ces
pré-requis. Les travaux de J. Waterbury et R.
Leveau se présentent fréquemment comme un
renouvellement de l'étude sur le local dans les
années 70. Ils sont magistralement les précurseurs de la recherche sur le local au Maroc.
Malgré qu'elles soient, du point de vue de certains observateurs, dépourvus de tout effort de
spatialisation et de territorialisation, ils ont décelé les modes de ré-articulation du pouvoir politique du local aussi bien urbain que rural ou
intermédiaire. A la différence de Waterbury qui
a mis le doigt sur les caractères segmentaires
de la vie politique nationale, à l'image culturelle
de l'espace local au Maroc et de ses acteurs, R.
Leveau, quant à lui, centre l'analyse sur la thèse
de la manipulation de toute nature. Mais les
deux partent d’une hypothèse selon laquelle le
centre domine toujours la périphérie. Ils ne
quittent pas pour autant, dans l’analyse politique sur le niveau local, le poids de l’Etat
makhzenien centralisateur.
Désormais, à la fin des années 80, et au cours
des années 90, une nouvelle génération de
chercheurs marocains ont tenté de changer les
angles d'approches aussi bien méthodologiques
que théoriques de la recherche sur le local. A la
fois juridico-politique et sociologique, des
études de A. Saaf, A. Abouhani, Iraki, Ait
Hamza, M. Shimi, M. Tozy, H. Rachik attestent
de l’ effervescence d'une ère de décryptage
22
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
23
et la redistribution des pouvoirs dans les villes
intermédiaires (Iraki et Abouhani). La remise
en cause des thèses précédentes a été marquée
par un regain d'intérêt par cette nouvelle génération. Aux manifestations de spatialisation que
marque la production juridique et territoriale,
s’ajoute le cortége des critiques envers les partisans de la thèse de la manipulation mécanique.
Pour Abouhani, la thèse de la manipulation
est fausse parce qu'elle ignore les ressorts de
l’action notabiliaire. L'analyse des réseaux
d'autorité et de compétence est faite comme si
le pouvoir s'exerçait sans territoire ou plutôt
comme si la territorialité n'avait aucun effet sur
les formes d'exercice du pouvoir. Par ailleurs,
la thèse de la manipulation apparaît aussi nocive d’un certain point de vue : en postulant la
production des notables par l'Administration,
elle rend inutile toute recherche sur les modes
de formation des systèmes notabiliaire, dans la
mesure où seule la connaissance de l'administration suffirait et où tout pouvoir prendrait
racine et s'épanouirait dans les sphères bureaucratiques. Entre l'Administration et le notable,
la négociation se déroule alors dans le cadre
des circonstances locales et l'accent est désormais mis sur l'intérêt local et la recherche du
consensus extraréglementaire. Bien évidement,
les recherches de Iraki, á quelques exceptions
prés, ont partiellement opté pour ces idées d'enracinement sociopolitique et de consensus extraréglementaire.
Outre les recherches qui oscillent entre le
juridisme et la spatialisation, les géographes,
urbanistes ou ruralistes, surtout ceux de l’Université de Rabat, ont pointé, quant à eux, le
doigt sur des essais de plusieurs plumes. L'approche territoriale est certes leur leitmotiv principal. Elle touche des axes variés : tourisme
rural, mobilité socio spatiale, pastoralisme, migration et développement local. Mais le problème le plus important dans les contributions
des géographes réside dans l'ethnocentrisme
spécialisé. Ils donnent de l'importance au diagnostic territorial où l'analyse des portées des
modes réarticulation des acteurs sur un terri-
toire donné semble absent , Parce que l'approche territoriale est sciemment nécessaire
pour l'analyse du local, un certain renouvellement des angles d'approche se réaniment à la
fin des années 90. Ce renouvellement des perspectives a eu pour tendance d’inciter à repenser
le local parallèlement aux nouvelles recompositions du pouvoir politique à l'heure de la gouvernance locale. Les travaux collectifs dirigées
par A.Sedjari sont d'emblée un exemple significatif de ce renouveau théorique sur la dimension locale au Maroc. L'ensemble de ces
travaux met le point sur les tendances modernes qui affectent la toute puissance de l'Etat
et traite des nouveaux rapports qui se nouent
entre le centre et la périphérie, entre le national
et le local. L'idée de l'Etat se vide de sens pour
faire prévaloir le principe du local, non pas
dans sa conception instrumentale mais enfin de
compte dans une unité de socialisation et de
maturation. Mais ces nouvelles réflexions se
heurtent à un certain populisme théorique dépouillé de tout savoir empirique dans la mesure
où il est préoccupé par un discours normatif
tant du législateur que celui des institutions de
Breton Woods sur la bonne gouvernance et le
développement durable.
A la thèse du culturalisme, du juridisme renaissant, de manipulation, de segmentarité et de
spatialisation s'ajoute en effet une autre élite intellectuelle qui voit dans l'approche socio anthropologique une grande pertinence en vue
d'approcher autant que faire se peut les nouvelles mutations qu'affecte le local à l'épreuve
de la prolifération de la culture des projets du
développement local territorial (Tozy, Mahdi,
Rachik, Bourbouse, Lazarev). En matière du
pastoralisme par exemple, les réflexions de ces
chercheurs tentent de mettre en évidence la nature des transformations et la manière dont elles
affectent l'organisation pastorale et la vie des
populations rurales. Ces transformations interviennent dans un contexte institutionnel marqué par le processus de désengagement de
l'Etat, la libération de l'économie et la mondialisation des échanges. La recherche sur le local
steppique a accompagné les mutations en cours
3.3. L’état de la recherche sur l’habitat et la
gestion urbain
Hormis l'importance de ces recherches sur
le local, rural surtout, celles-ci se caractérisent
aussi par le fait d’être parsemées d'embûches
conceptuelles et méthodologiques, structurées
par un discours normatif du développement durable à l’instar des réflexions précédentes. Elles
sont, par conséquent, confrontées à un défi majeur. Chez cette nouvelle frange de chercheurs,
les logiques de connaissance, d’évaluation et
d'expertocratie se chevauchent et s'interpénètrent. La logique de la recherche tend à disparaître au profit d’une logique d’évaluation.
Dans leurs relations avec les chercheurs, les
ONG, ou généralement les bailleurs de fonds
dans la perspective de l’aide au développement, veulent comprendre l’environnement
de leur système social, notamment en évaluant
les décisions stratégiques et programmatiques
prises. Tout cela pourrait renforcer leur position
par rapport aux chercheurs.
La recherche sur l’habitat, la ville et la gestion urbaine de façon générale n’est pas indissociable de l’évolution que connaît la politique
publique entreprise en ces domaines. La politique urbaine est toujours restée un stimulant
indispensable pour les études et recherches relatives à la ville et à l’habitat. A titre d’exemple,
l’intervention de l’Etat dans le champ urbain
se manifeste par la collecte et la production
d’informations officielles, à travers des enquêtes, l’élaboration des cartes, la prise des
photos aériennes, etc., et ce, pour les besoins
de schémas directeurs d’aménagement urbain
(SDAU) et des plans d’aménagement (PA). La
politique urbaine est, quant à elle, liée aux processus de démocratisation et de distribution des
pouvoirs entre les instances intervenant en la
matière ainsi que, de façon particulière, aux
programmes de lutte contre les bidonvilles et
l’habitat insalubre. Elle est donc en rapport
étroit avec la question de la réforme.
Chaque étape du développement de l’urbanisation et du phénomène de bidonvilles et ainsi
de la décentralisation administrative est en rapport avec un tel angle d’approche.
En définitive, les angles d’approche sur le
local (sociologie urbaine, sociologie rurale,
participation au développement, etc.) toutes les
analyses partagent un souci principal. Celui-ci
consiste dans la description du rôle des acteurs
ou des « élites » du développement comme
étant seulement des palliatifs de l’inefficacité
de l’activité de l’Etat. Autrement dit, ils visent
à étudier la requalification socioéconomique
des territorialités, dimension clé de tout développement local. Il convient cependant de souligner que dans l’ensemble les efforts de
reterritorialisation et de requalification sont
souvent liés aux caractères hégémoniques des
groupes stratégiques influents. Ces manifestations du politique, en tant que conflits de rationalités, de sous-traitance conflictuelle et du rôle
palliatif lié aux insuffisances produites par le
désengagement de l’Etat, les projets du développement « participatif » ou « contractuel » à
l’heure de l’INDH , représentent de nouvelles
voies que la recherche sur le local, le développement local et les acteurs pourraient peut-être
redynamiser.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
et a proposé des solutions dans la perspective
du développement durable.
3.3.1. Bilan de la période 1914-1946 :
l’échec de l’habitat urbain
Durant la période 1914-46, à une organisation territoriale et régionale autocentrée, s’est
substituée une organisation spatiale extravertie.
Dans les années 1930, les découpages territoriaux reposaient exclusivement sur les caractéristiques du milieu physique et proposaient des
régions qui font ressortir des contrastes naturelles : le Rif et le voisinage méditerranéen, le
bassin de Sebou, la Mesta ou le Maroc central,
les chaînes de l’Atlas, le Maroc oriental et le
Maroc saharien. Cette politique autocentrée et
d’extraversion influe sur les mesures adoptées
par l’administration de Protectorat en matière
de l’urbanisme, puisque cette période s’étend
de l’instauration de cette dernière jusqu’au
lendemain de la seconde guerre mondiale.
24
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
25
La preuve en est que l’ensemble des textes législatifs ont porté sur les grandes opérations de
travaux publics et réussi à encadrer et orienter
l’organisation et l’expansion des villes, notamment la création de nouveaux quartiers des
grandes villes comme Fès, Mekhnès, Marrakech, Casablanca, Rabat. Le phénomène prodigieux de la croissance démographique et
surtout l’urbanisation, sachant que la population urbaine est passée de 10 % à 25% au lendemain de la deuxième guerre mondiale, dés
le début de la décennie trente, a révélé ces insuffisances.
Cette politique semble avoir connu ses
échecs les plus patents dans le domaine de l’habitat marocain. Les urbanistes de cette époque
avaient purement et simplement ignoré l’habitat « indigène », alors que en 1925, la sécheresse ayant frappé le pays avait entraîné un
exode rural sans précédent en raison des dimensions alarmantes menaçant l’équilibre urbain de pires conséquences économiques et
sociales. Il en résulta pour les médinas une forte
densification, faute de structures capables d’accueillir et d’intégrer les flots d’immigrants.
Celles-ci, sous prétexte de la protection de patrimoine culturel et architectural, n’avaient fait
l’objet d’aucun projet d’extension.
En 1930, la société marocaine, à son tour,
subit de plein fouet les conséquences de la crise
mondiale de 1929, et le secteur de l’habitat en
particulier en pâtit lourdement. Les grands bidonvilles naquirent au cours de cette période
autour des principales villes du pays et les
douars bâtis avec des matériaux précaires et
disparates surgirent un peu partout spontanément. Cette situation fut mise à profit par les
spéculateurs qui investissaient désormais dans
les zones suburbaines, achetant des terrains
agricoles et réalisant des lotissements futurs
sans équipements à l’intention des nouveaux
migrants.
Le bilan de cette période est largement négatif pour des raisons liées principalement à la
conception et à la planification urbaine. Pendant ces trois décennies (1914-46), la législation marocaine en ce domaine était caractérisée
par une courte vue. Pratiquement, toute l’œuvre
normative relative à l’urbanisme avait un caractère purement réglementaire et opérationnel
sans la moindre vision prospective. Son objectif de planifier le développement et l’aménagement des villes était relativement étroit et ses
horizons limités.
Dénudé de toute vision prospective, l’arsenal juridique de cette époque se préoccupait exclusivement d’englober les nouvelles villes
européennes à créer. Le dahir du 14 avril 1914,
véritable charte de l’urbanisme de l’époque,
avait un champ d’application limité aux municipalités et aux centres délimités dont la définition a été établie par le dahir du 8 avril 1917
pour les premières et par le dahir du 17 janvier
1931 pour les seconds. Ce champ d’application
des dispositions du dahir du 16 avril 1914 ainsi
que les dahirs du 12 novembre 1917 et du 14
juin 1934, portant respectivement sur les associations syndicales de propriétaires urbains et
sur les lotissements et morcellement, s’étendait
aux agglomérations urbaines et aux îlots délimités dans leurs zones périphériques dans un
rayon fixe à 5 kilomètres.
Par rapport à la vision prospective nécessaire, les instruments de planification tels que
les plans d’alignements et les plans d’aménagement sont demeurés négligeables et sont apparus désuets face à la croissance urbaine.
L’urbanisme était alors considéré comme une
affaire locale, et ses instruments se bornaient à
un quadrillage des voies destinées à enserrer
dans les limites de la localité, les constructions
futures.
En termes d’approches mises en œuvre au
cours de cette période en matière d’urbanisme
marocain, la recherche scientifique paraît pauvre quant à l’échec inévitable que subit la politique urbaine adoptée. Compte tenu de la
large part représentée par la population rurale
(85% en 1945), la recherche, beaucoup plus
coloniale qu’autochtone, était orientée davantage sur la sociologie rurale, la géographie rurale, l’économie rurale , beaucoup plus que sur
le champ urbain . De plus, l’habitat européen
3.3.2. 1956 – 1968 : une production limitée,
le champ urbain négligé
Sur le plan de développement de la décentralisation, cette période est compatible à l’évidence avec les tentatives de décentralisation
industrielle en faveur des villes secondaires :
Meknès, Marrakech, Agadir, Rabat Salé, Kenitra, Safi, Beni Mellal, etc. dont les plans
d’aménagement comportaient à partir de 1948
des zones industrielles, mais dans l’esprit de la
posture auto centriste gouvernant la décentralisation industrielle des villes principales.
Au niveau institutionnel et normatif, Michel
Ecochard devait à son arrivée, plonger l’action
de l’Office Chérifien de l’Habitat en direction
de l’habitat social et promouvoir des programmes d’habitat économiques destinés à résorber les bidonvilles, à décongestionner les
médinas et assurer un habitat au plus grand
nombre. Le service de l’urbanisme, dirigé par
cet architecte urbaniste de renom, très actif sur
le plan urbanistique à la fin des années cinquante, se transforme juste après l’indépendance en ministère de l’Habitat. Cela atteste
de la volonté de l’Etat marocain nouvellement
indépendant de poursuivre la mise en œuvre du
programme Ecochard. La vie du ministère fut
de courte durée et le service de l’urbanisme allait plonger dans un profond sommeil au sein
du ministère des Travaux publics jusqu’en
1967.
L’équipe Ecochard avait tenté un élargissement et un affinement des perspectives urbaines. Elle inscrivit son action dans une
attitude prospective. Dans cette perspective
globale, l’équipe a ébauché un rééquilibre entre
les villes et les compagnes en prévoyant au pro-
fit de celles-ci des plans d’équipement et
d’aménagement. A cet égard, l’action Ecochard
introduisit sans contexte les premiers rudiments
d’un aménagement régional.
Le changement de perspective et l’ampleur
des problèmes à résoudre rendaient nécessaire
la refonte totale de la législation relative à l’urbanisme. En un temps record, trois années, le
législateur a adopté de nouveaux textes constituant le nouveau code de l’urbanisme. Cette refonte commença d’abord par le dahir 3 avril
1951 relatif au régime de l’expropriation pour
cause de l’utilité publique considéré jusqu’alors
comme trop sévère et dont l’assouplissement
paraissait nécessaire. Ensuite, la législation
d’urbanisme proprement dite a été reformée
sans bouleverser le régime institué par le dahir
du 16 avril 1914 puisque les mêmes instruments d’intervention des pouvoirs publics tels
que les plans d’alignement, les plans d’aménagement et le permis de construire continuaient
de régir la matière, le nouveau dahir du 30 juillet 1952 englobait un domaine bien plus large.
Ainsi, si le champ d’application territorial
du dahir de 1914 se limitait aux communes urbaines (municipalités et centres autonomes) et
aux centres délimités ainsi qu’à leurs zones périphériques dans un rayon de 5 kilomètres, le
nouveau dahir étend les dispositions de la loi
aux « centres en formation », aux zones de banlieue et aux zones périphériques des communes
urbaines et centres délimités dans un rayon
élargi à 10 km ainsi qu’aux groupes d’urbanisme. Ce souci d’extension spatiale des dispositions juridiques de l’urbanisme répondait
au souci d’englober à l’intérieur des périmètres
soumis dans les documents de l’urbanisme, les
lotissements insalubres, les bidonvilles et autres
faubourgs situés autour des principales villes
du pays. N’était l’absence des moyens administratifs, financiers et techniques, ces dispositions auraient, selon l’exposé des motifs du
dahir de 1952, concerné l’ensemble du territoire et empêché ainsi toute génération spontanée et clandestine d’habitats là où elles
n’avaient pas été programmées.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
importait plus que l’habitat « indigène ». Pour
combler le fossé entre le Maroc utile et le
Maroc inutile ,à l’origine de cette politique urbaine, l’administration de protectorat a inauguré un nouvel élan et une nouvelle période de
l’aménagement urbain en faisant appel à un
architecte urbaniste de renom : Michel Ecochard.
26
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
Des innovations ont également été introduites dans le contenu d’aménagement qui prévoit la création de zones d’habitat, de zones
d’activités commerciales et industrielles, de
voies et places publiques, d’espaces verts et espaces boisés, de terrains de jeu et de sport,
d’édifices publics, d’installations de la vie sociale.
27
Ce corpus de textes juridiques composant
le code marocain de l’urbanisme, malgré son
champ d’application relativement étendue et
l’œuvre considérable qu’il avait permis d’accomplir, était très en deçà des objectifs qui lui
étaient fixés et incapable de résoudre les problèmes de logement. Il n’avait pas non plus
couvert l’ensemble du territoire. L’action
concentrée sur les villes, en particulier celles
du littoral, allait renforcer les déséquilibres régionaux et rendre fondée la distinction entre le
Maroc utile et le Maroc inutile. L’action en milieu rural a été, quant à elle marginale et indépendante de celle entreprise en milieu urbain,
faisant croître davantage le fossé séparant villes
et compagnes. L’Etat nouvellement indépendant hérita de cette situation.
L’adoption le 25 juin 1960, du dahir relatif
au développement des agglomérations rurales
était précisément destinée à résoudre la situation héritée manifestant lacunes à ramifications
multiples. En vertu de ce texte en effet, les agglomérations rurales situées en dehors des périmètres définis pour l’application de la
législation sur l’urbanisme, ont été dotées de
plans de développement fixant les alignements,
réglementant les lotissement et instituant le permis de construire.
De façon caricaturale, l’objet du plan de développement des agglomérations rurales est de
définir, si besoin est, les principaux modes
d’utilisation des sols, notamment les zones
d’habitat de type agricole et non agricole, les
zones de commerce et d’industrie et les zones
où toute construction est interdite.
Cependant, la législation relative à l’organisation de l’espace aussi bien urbain, relevant
d’Ecochard, que rural, légiférée après les an-
nées de l’indépendance, a connu des limites qui
tiennent à plusieurs facteurs. Particulièrement,
saisir l’espace urbain avec le dahir de 1952 ou
rural avec le dahir du 25 juin 1960, dans ses dimensions géographiques stables et non dans les
rapports entre les deux espaces, oblitère la vision des aménagements y afférents. Or, les rapports qui prévalent entre les agglomérations
rurales et les centres urbains, unités dynamiques, sont évolutifs et peuvent aller dans le
sens, soit d’une extension de ceux-ci au détriment de celles-là, soit d’un renforcement de
celles-là et d’un déséquilibre entre villes et
campagnes aboutissant à une armature nationale harmonieuse. Dans les textes juridiques,
réglementant le développement urbain pendant
cette période, dominent et abandent les procédés juridiques classiques de commandement.
Il s’agit de normes impératives, de mesures de
police administrative avec leurs cortèges d’autorisations, d’interdictions, d’injonctions, de
contrôle et de sanctions. Les documents d’urbanisme subissent ainsi la logique du droit déterminé où il n’y a pas de place pour l’aléatoire
qui correspond pourtant mieux au phénomène
de la croissance urbaine et à son rythme accéléré, alors que l’urbanisme prévisionnel, de par
son aptitude à se projeter dans le long terme et
de couvrir des aires spatiales étendues, se caractérise par la nature juridique moins impérative des instruments de planification urbaine
et la souplesse de ces derniers.
Au cours de cette période, la production
scientifique se caractérise par la prédominance
des monographies urbaines en ce qui concerne
les recherches universitaires avec quelques
grands titres tels que « Fès avant le protectorat»
de Letourneau, « Casablanca » d’André Adam,
« Marrakech » de Derdum, « Salé » de Naciri.
L’habitat « indigène » et du « plus grand
nombre » ainsi que des préoccupations de planification urbaine ( Il s’agit de la deuxième période de forte production de plans d’urbanisme
sur la plupart des villes couvertes par les premiers plans de Prost mais également d’un certain nombre de petits centres dont on
pressentait une imminente forte croissance
L’échec de corpus législatif à résoudre les
problèmes de logement se manifeste dans la vision qui gouvernait les programmes de lutte
contre les bidonvilles. Durant cette période, on
assiste au prélude de l’approche hygiéniste urbaine. Les premières opérations de recasement
des bidonvilles qu’édicte juridiquement la création de l’Office Chérifien de l’Habitat en 1944
ne réalisent que des actions ponctuelles d’intérêt local et ne pouvaient avoir qu’un impact réduit sur les problèmes posés par l’extension de
l’habitat insalubre. En 1946, des programmes
de grande envergure vont être conçus et réalisés, constatant que « pendant 35 ans on a oublié
les Marocains », Ecochard, l’architecte urbaniste du Protectorat substitue aux conceptions
culturalistes de la période Prost, un habitat
quantitatif résolument tourné vers le grand
nombre. Durant les années cinquante et
soixante, les actions en matière de résorption
des bidonvilles étaient dotées, de façon expresse, d’une vison hygiéniste urbaine, héritée
de la colonisation qui considérait le bidonville
comme synonyme de saleté et source de nuisances et de violences urbaines. Cette vision
consistait en une politique de démolition des
implantations et de transfert des ménages dans
des cités de recasement à la périphérie des
villes, sur des sites aménagés en trames avec
des degrés d’équipement variable, allant du
point d’eau et WC publics, au logement sommaire construit sur un lot entièrement équipé.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
tel Khémisset…) pour ne pas dire d’aménagement du territoire constitueront les principaux
thèmes d’intérêt de l’administration. Les
études, rapports et notes sont quantitativement
importants et les premières années de l’indépendance n’apportent pas de profonds changements dans les préoccupations. Elles portent
essentiellement sur d’éventuelles interventions
directes ou indirectes de l’Etat avec, plus rarement sur des évaluations ou réflexions d’ordre
plus théorique. L’évaluation des besoins en habitat « social » et les modèles convenant au
mode de vie « marocain » feront l’objet de
nombreuses études. Le Ministère des Travaux
Publics, chargé pendant cette période de l’Urbanisme et de l’Habitat, a mené des recherches
sur les normes de surface, l’insertion du patio,
des choix d’habitat collectif ou individuel, unifamilial ou bi familial, sur les transformations
qu’ont apportées les habitants aux trames 8 x 8
m d’Ecochard et les leçons qui pouvaient en
être tirées. Les lotissements, l’habitat économique, les médinas, les îlots insalubres et les
bidonvilles, deviennent la cible essentielle de
l’Etat au lendemain de l’indépendance quelle
qu’en soit la vision prédominante. L’habitat
n’est pas inséré dans un schéma global ou dans
une analyse de causalité ou de compréhension
fine des mécanismes urbains dans leur ensemble.
3.3.3. 1968-1975 : Prééminence
de la recherche urbaine institutionnelle
Encore une fois, force est de constater l’entrelacs évident entre l’aménagement du territoire urbain et le réaménagement des structures
territoriales régionales qui l’identifient. Le système régional de 1971 a montré tôt ses limites.
Qualifiée d’introuvable équilibre, la régionalisation de cette époque ne réalise que partiellement ses objectifs, et cet échec n’est que
l’expression du décalage entre les décisions et
la pratique, entre le cadre institutionnel prévu
et les limites inhérentes à son fonctionnement:
centralisation du processus décisionnel, absence de coordination entre les différents
groupes chargés de l’exécution des orientations
régionales, aggravations des disparités socioéconomiques et des déséquilibres régionaux,
blocages d’ordre institutionnel et politique. Au
cours de cette désharmonie, la situation a empiré avec l’accélération du rythme de la croissance urbaine faisant passer la population
urbaine en l’espace d’une décennie de 3 389
603 habitants en 1960 à 5 409 725 habitants en
1971, soit une augmentation de 59.6%. Ce phénomène qui concernait particulièrement les
villes du littoral atlantique et les grandes cités
traditionnelles comme Fès, Marrakech, Mekhnès a fait craindre aux responsables politique
l’anarchie et rendu leur action impérieuse.
Le recensement de 1971 révéla une situation
28
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
29
urbaine catastrophique : la moitié des logements constituant le parc immobilier urbain national était jugée défectueuse. Ce constat avait
contribué, entre autres, à la création de nouvelles structures d’intervention en vue de la
réalisation des lotissements et de logements
économiques qui verront le jour à partir 1975.
Cet intérêt politique nouveau pour l’espace urbain qui n’était pas par ailleurs, accompagné
d’une allocation des crédits budgétaires importants entre 1968-1972, entraînera la transformation du service de l’Habitat, de l’Urbanisme
en un ministère à part entière, nommé Ministère de l’Habitat, de L’Urbanisme, du Tourisme
et de l’Environnement.
La circonscription de l’habitat et de l’urbanisme a été la première à proposer les solutions
appropriées à la fois aux inégalités de développement interrégionales et aux distorsions entre
villes et campagnes, ainsi qu’au phénomène de
l’urbanisation.
ont été associés un « service de documentation
et d’information » (le SDI) et un Groupe de
liaison avec l’université (GLU).
Le CERF avait notamment pour mission
d’agir comme cellule de programmation en
matière d’urbanisme et d’habitat et d’entreprendre des études méthodologiques indispensables pour faciliter l’application des solutions
retenues en matière d’urbanisme, d’habitat et
d’aménagement. A cette fin, le CERF devait
expérimenter les théories appropriées relatives
à ces domaines. Il a réalisé de nombreux travaux jugés d’un grand sérieux, en particulier
dés 1969, un projet de loi-cadre de l’aménagement urbain et rural, où toute évidence , les
perspectives en ces domaines s’étaient élargies
et affinées.
En effet, celle-ci, après avoir été rattachée
depuis 1955 au ministère des Travaux publics,
a été transférée en 1967 par arrêté du ministre
de l’intérieur en date du 87 août 1967 sous le
nom de la direction de l’aménagement du territoire. Devant les oppositions du Ministère des
Travaux publics notamment, cette dénomination fut modifiée par le décret royal du 14 novembre 1967 et devint la direction de l’habitat
et de l’urbanisme avec des compétences théoriques réduits. Mais cette structure devait se révéler le maître d’œuvre en matière d’urbanisme
prévisionnel et d’aménagement global du territoire.
Ce projet qui visait à abroger et remplacer
le dahir de 1952 sur l’urbanisme, bien qu’il ne
soit jamais entré en vigueur, a inspiré l’administration qui adopté et mis en œuvre les nouveaux instruments d’urbanisme prévus.
D’ailleurs, les acteurs du plan quinquennal
1973-1977 se sont référés á ce texte dont une
grande partie reproduit intégralement les propositions et idées du CERF concernant l’habitat, l’urbanisme et le développement régional.
Ce projet de loi-cadre a également connu,
quoique de manière partielle et limitée, un
début d’application. Il fut mis fin à ces tâtonnements avec l’élaboration du schéma directeur d’aménagement urbain (SDAU) du Grand
Casablanca consacré juridiquement et faisant
exception à des années d’urbanisme prévisionnel de fait.
Les pouvoirs publics avaient mieux compris
l’étroitesse des liens entre l’urbanisme et
l’aménagement du territoire. La direction de
l’urbanisme et de l’habitat avait donc mis à
profit l’inactivité gouvernementale dans ces
domaines pour préparer les voies et moyens
d’une action globale dans les domaines de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du
territoire. Un organe pluridisciplinaire fut institué à cet effet : Le Centre d’expérimentation,
de recherche et de formation (CERF) auquel
Au niveau régional, le projet de loi-cadre
propose l’élaboration d’un instrument d’aménagement régional appelé schéma de structure
et d’orientation (SSO), présenté comme devant
s’appliquer à la région comme « un espace économique de dimension idéale dans lequel il est
possible à la fois de coordonner les interventions publiques et privées en étroite concertation, de contrôler avec efficacité l’évolution de
la planification, d’assurer une participation effective des élus et forces vives, d’emporter
l’objet de recherches approfondies.
En matière d’aménagement et de planification
régionale et urbaine, les schémas de structure
et d’orientation SSO et les schémas directeurs
d’aménagement et d’urbanisme seront préconisés.
En matière d’habitat, de nouvelles approches font leur apparition. La recherche des
moyens d’amélioration et d’intégration est plus
recommandée que des moyens répressifs. Cette
optique ne pouvait prendre place qu’en restituant l’habitat précaire et les conditions de vie
de ses habitants dans un contexte plus large.
Des recherches sont menées sur les différents
types d’habitat (standards, technique, densités)
existants et à créer, ainsi que toute une réflexion
sur les normes à appliquer dans les interventions sur l’habitat « économique » et « social
», sur les moyens d’abaisser les coûts de la
construction en vue d’en améliorer l’accessibilité au plus grand nombre à travers les recherches de matériaux locaux (béton de terre
stabilisé, plâtre, roseau…)
Les bidonvilles, les médinas, l’habitat économique constituaient, là aussi, l’objet essentiel
des recherches et études menées pendant cette
période, qui s’appuient sur la reconnaissance
de l’existant sur le terrain. Au niveau de lutte
contre les bidonvilles, le Ministère de l’Intérieur proposa en 1970 une nouvelle politique
vis-à-vis des bidonvilles dont l’objectif est
d’assurer leur accession à la propriété du lot de
terrain où ils sont installés. Cette nouvelle politique s’appuie sur un nouveau programme
d’action de lutte contre l’habitat insalubre : il
s’agit des zones d’équipements progressifs intégrés au programme d’action du plan 73-77
qui a souligné la nécessité de réaliser ces opérations tout en les répartissant en deux catégories : les ZEP 5 et les ZEP 15. Cependant, la
construction de logement social, souvent situés
loin du lieu d’implantations des bidonvilles, n’a
pu permettre leur résorption. Un nombre élevé
de propriétaires de bidonvilles ont revendu ces
maisons, soit pour réaliser un gain substantiel,
soit parce qu’ils refusaient de quitter l’environnement auquel ils s’étaient habitués.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
enfin une adhésion des citoyens propres à renforcer la cohésion, de la communauté régionale».
Cette ébauche de l’image future qui constitue le schéma de structure et d’orientation se
compose de trois parties :
- la première consiste dans un plan de développement à long terme établi après une
étude générale de la zone considérée et après
qu’aient été obtenues des instructions au niveau central quant aux potentialités et options de développement qu’il est souhaitable
d’y mettre en œuvre ;
-la seconde partie est constituée par un plan
d’aménagement à long terme, fixant le devenir et la hiérarchie des agglomérations, les
grands équipements à réaliser et les structures d’accueil à mettre en place pour accompagner les actions de mise en valeur ;
-la troisième partie consiste dans un programme d’action intégré , prioritaire, réalisable durant le plan national de
développement économique en mobilisant
les crédits des départements ministériels, des
collectivités locales et des établissements publics concernés.
Les thématiques et modes d’approches de
cette époque sont fréquemment prisonnières
d’une vision institutionnelle et d’une posture
technico-normative. En tout état de cause,
les travaux du CERF avaient trois caractéristiques :
les recherches et études se situent à plusieurs
échelles (aménagement du territoire, aménagement régional, réseaux urbains, aménagement
urbain, opérations d’habitat).
Les recherches ont concerné le fonctionnement urbain à travers l’ensemble de ces secteurs : population, habitat, emploi, circulation,
transports, équipements d’infrastructures et de
superstructures, gestion et ressources municipales.
Elles sont largement ouvertes sur « la pratique d’intervention », allant même jusqu’à la
servir. L’expérimentation et la mise en place
des mesures d’accompagnement juridiques, financières et réglementaires font également
30
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
31
Une partie des recherches a essayé d’autonomiser la sphère technico-normative non pas
par rapport aux contextes géographiques et
économiques, mais par rapport aux contextes
socioculturels. Tandis qu’une autre partie se fait
essentiellement en termes d’espace physique
dont l’objectif essentiel est l’action opératoire,
avec également pour cette période, une faiblesse des évaluations et des approches socio
anthropologiques auparavant prédominantes.
De plus, un certain nombre de travaux sont
réalisés sur les médinas prises comme modèle
historique architectural, qui allant de la description monographique à des travaux proposant
des solutions d’adaptation aux conditions actuelles, à la richesse des modèles inspirés de la
tradition actuelle. Comme l’ont fort bien mis
en lumière certains analystes, il s’agit de l’habitat sans l’habiter qui est le plus souvent présenté ou encore l’habitat traditionnel réduit à la
seule catégorie « bourgeoise » et où l’histoire
sociale et la sociologie sont fort absentes, alors
qu’elles devraient aider à reconstituer le quotidien, les fonctions, les symboles.
3.3.4.1976-1986 : un tournant de la politique
urbaine : le développement de la recherche universitaire et l’affinement des études « administratives »
La multiplication des émeutes et turbulences
urbaines, tout au long des années quatre-vingt,
a incité ipso facto les différents appareils de
l’Etat à intervenir d’une manière massive et
multidimensionnelle dans le champ urbain
dans sa globalité.
A partir de 1981, après le passage du département de l’Urbanisme attaché au Ministère de
l’Habitat à celui de l’Intérieur, ce sont les
agences urbaines, crées à partir de 1984, qui
vont assurer l’élaboration des SDAU et des PA,
constituant, à vrai dire, l’aboutissement d’années entières de tâtonnements dont la période
précédente. L’Etat remet en cause tous les
SDAU en cours d’élaboration afin de lancer,
en revanche, de nouveaux documents d’urbanisme. Cette période est concomitante avec le
dahir de 1984 qui institue une nouvelle confi-
guration de régionalisation administrative. La
dualité efficacité – rationalité, qui était le produit de celui-ci, résulte alors d’une nouvelle approche et de nouvelles orientations en matière
de développement pour affronter les problèmes
sine die des turbulences urbaines, et, par la
suite, du poids démographique, de l’exode
rural, de l’aggravation des unités régionales, du
sous-emploi, du déclin ou du bouleversement
des anciennes élites rurales, de la diversité des
demandes sociales et des difficultés inhérentes
à la gestion centralisée du territoire.
Paradoxalement, les différentes interventions
de l’Etat dans le champ urbain correspondaient
à l’adoption du PAS, à partir de 1983, sous
l’égide de la FMI et la Banque Mondiale. Le
PAS oblige l’Etat à adopter des mesures d’austérité et à geler ses investissements publics.
Cela ne l’a pas empêché cependant d’investir
de manière substantielle dans le champ urbain
au cours des années quatre-vingt, plus particulièrement dans l’élaboration des instruments de
planification urbaine, dans l’infrastructure urbaine, dans les équipements administratifs,
dans le logement social et dans le transport urbain public. Institutionnellement, le nouveau
contexte politique a également permis la création en 1981 de l’Institut National d’Aménagement et de l’Urbanisme (INAU) et de
l’Ecole Nationale d’Architecture (ENA).
L’innovation particulière de cet élan en est, de
façon particulière, le SDAU de Casablanca,
ville qui, en vue de répondre aux mouvements
sociaux qu’expliquent les émeutes urbaines
précitées, a éclaté par le découpage administratif de 1982 en donnant naissance à 5 préfectures englobant 14 communes urbaines, un
centre autonome et six communes rurales. A
cet effet, l’agence urbaine fut créée par le dahir
portant loi du 9 octobre 1984 avec pour objectif
de veiller à l’application du SDAU et au respect de ses dispositions. Celui-ci, approuvé par
décret du 28 mai 1985, n’était pas seulement
assuré d’une assise juridique indéniable, mais
a également trouvé dans l’agence urbaine de
Casablanca une institution opérationnelle de
suivi. Instruments programmatiques efficaces
Semblable politique va de pair avec le programme de restructuration des grands bidonvilles lancé au cours du plan triennal
1978-1980 et de l’année 81-82, et ayant fondamentalement un arrière-plan sécuritaire. Il a
été décidé alors de s’orienter vers une approche
qui consiste en la restructuration in situ. Le ministère créé au cours de cette période combina
deux techniques : recasement et restructuration.
Parce qu’ils correspondent à l’environnement
international de l’époque, ces programmes bénéficiaient du soutien de l’USAID. Dans cette
période, il y eut également la création d’un organisme spécialisé chargé de la lutte contre
l’habitat insalubre. Trois catégories de programmes de grande envergure ont été lancés :
les projets de développement urbain (PDU), le
programme des Petits et Moyens bidonvilles
(PMB) et Programme Housing Gaurantee (HG
002). Au total, les projets de restructuration
programmés ont été pris en considération selon
des critères d’insalubrité, de densité démographique, de distance pour le raccordement aux
réseaux primaires, de la situation foncière, du
coût qui devait être réduit afin de faire bénéficier les populations à faible revenu et de la capacité administrative des délégations de
l’habitat pour réaliser ces programmes dans les
délais prévus.
Enfin, si l’originalité dans l’exception casablancaise a été l’établissement du SDAU et la
création de l’AUC, son régime dérogatoire est
demeuré relativement intégré dans le cadre de
la législation sur l’urbanisme de 1952, notam-
ment en ce qui concerne l’instruction, l’étude
et l’approbation des plans de zonage et des
plans d’aménagement. Elle participe également
de la fragmentation du droit applicable en matière d’urbanisme.
Sur le plan de la recherche et des études à
l’instigation des administrations et organismes
publics et semi-publics, on assiste à une multiplication de leur nombre, à un perfectionnement de leur qualité et à une diversification de
leurs objectifs et angles d’approche.
La qualification de plus en plus élevée des
cadres de l’administration et l’ouverture d’institutions ou départements spécialisées constitue
certainement un ensemble de causes évidentes
de transformation, mais une autre série de
causes, moins directes, mais tout aussi importantes interviennent :
- En premier lieu, les effets de la loi-cadre
dont la mise en place passait nécessairement
par des études générales, réinsérant dans des
contextes globaux des problèmes particuliers d’habitat qui jusque là avaient été traités
ponctuellement où les études sur l’habitat
sont de plus en plus considérées comme un
élément d’un système avec des déterminants
en amont, des effets en aval et des interrelations.
- En deuxième lieu, viennent le contexte international et l’évolution générale des idées
alors dominés par le réalisme et par l’impérieuse nécessité d’améliorer l’existant.
Ces approches multisectorielles d’intervention
in situ ont constituées une innovation conceptuelle, méthodologique et opérationnelle.
En outre, on assiste à un affinement des études
technico-normatives et au développement en
termes macro et microéconomiques d’études
qui tentent souvent de remplacer l’ensemble
des formes connues et identifiées d’habitat
dans une perspective d’étude de leur genèse,
de leur processus de production et de leur articulation avec les autres formes de production
existantes.
En ce qui concerne les études « administratives »,
dont les thèmes de l’Etat, des collectivités
locales, de la décentralisation-déconcentration
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
et institutions de suivi ont été à bien des égards
affectés à ce dispositif afin de mettre en œuvre
la nouvelle politique en matière d’habitat et de
gestion urbaine. Systématiquement, au moment où l’élaboration du SDAU en 1984, a été
confiée au ministre de l’Intérieur et où l’agence
urbaine de Casablanca a été mise sous tutelle,
l’urbanisme relevait encore du ministère de
l’Habitat et de l’Urbanisme, est effectué le
transfert du département de l’urbanisme, de
l’environnement et de l’aménagement du territoire au ministère de l’Intérieur par le dahir
du 16 avril 1985.
32
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
33
ont donné lieu à une littérature fort abondante
(thèses, mémoires, colloques, revues) . Il est
avéré que ces recherches sont dominées, soit
par la catégorie de la sociologie politique dite
‘caduque’ (thèse de manipulation), soit par la
catégorie du droit administratif qui n’est accompagnée d’aucun effort de spatialisation.
L’analyse des réseaux d’autorités et de compétences est faite comme si le pouvoir s’exerce
ou plutôt si la territorialité n’a aucun effet sur
les formes d’exercice du pouvoir.
Cette carence de la recherche sur les pouvoirs
et les acteurs en milieu urbain ne présentait pas
beaucoup d’inconvénients lorsque, durant cette
période, le taux d’urbanisation est en transition
et les formes d’organisation administrative urbaine étaient relativement simples et ne mettaient en relation qu’un nombre réduit
d’acteurs. Mais à partir du moment où la société marocaine bascule dans des sociétés à dominante urbaine et où les formes de
représentation de l’Etat et des populations se
diversifient, il devient nécessaire d’intégrer les
acteurs institutionnels dans les approches sur
l’urbain, d’autant plus que la gestion urbaine
commence à couvrir, surtout dans l’élan de ce
tournant stratégique de la politique urbaine, des
enjeux financiers et politiques considérables.
En effet, les investissements dans les domaines
des infrastructures, des services urbains et des
équipements collectifs commencent à occuper
une part importante du PIB. Cette raison économiques se double d’une raison politique : les
distributions des équipements urbains participent de plus en plus à la reproduction des légi.timités politiques locales et même nationales
Par conséquent, l’importance de plus en plus
prise par les collectivités locales, pour être correctement analysée doit être dégagée de la perspective normative (le décentralisation
considérée comme un bien, par opposition à la
centralisation considérée comme un mal).
Cette évolution est plutôt analysée comme une
nécessité structurelle pour le pouvoir qui face
à une croissance démographique accélérée et à
une montée des tensions en milieu urbain, se
trouvent obligés de redéployer une partie des
pouvoirs de décision politique et technique au
niveau des territoires urbains afin de mieux
gérer les problèmes là où ils se posent.
Plusieurs rapports sur les lotissements
clandestins vont voir le jour à l’initiative du
Ministère de l’Habitat, de la Banque Mondiale et du Fond d’Equipement Communal.
Ces rapports vont aller en s’affinant de plus
en plus. De l’évaluation de l’importance de
ce « phénomène » aux possibilités concrètes
d’intervention et aux études de faisabilité où
la tendance apparue depuis quelques années,
à savoir une plus grande attention portée à la
programmation, au financement, à la gestion,
et au recouvrement des coûts des opérations,
se confirme de plus en plus ; et ce pour l’ensemble des interventions publiques en matière d’habitat s’orientant ainsi vers une plus
grande rationalisation des principes d’identification, de programmation et de gestion des
projets.
Les régies de distribution d’eau potable et
d’électricité connaissent également un essor
important , d’autant plus qu’il semble
qu’elles auront la charge de l’assainissement
liquide. Ces études sont dans la plupart des
cas de caractére « techniques » et s’appuient
souvent sur des enquêtes de population qui,
entre les recensements, peuvent être d’un précieux secours de par leur actualité.
Les colloques des collectivités locales, dont
les interventions sont publiées et largement
diffusées, seront axées sur ces questions et
constituent les rares forums consacrés à ces
questions.
En matière de recherche universitaire, le
nombre de recherches a considérablement
augmenté, d’une part, par la soutenance des
thèses de troisième cycle entamés dés les débuts des années 1970 à l’étranger surtout en
France, par un certain nombre de mémoires
d’architecture, et d’autre part grâce aux mémoires de Diplômes d’Etudes Supérieures
des Facultés de Lettres et de Droit, aux mémoires des cycles supérieures de l’ENAP, et
un peu plus tard ceux de l’INAU et des diplômes de fin études de l’ENA. Les écoles
Des angles d’approche nouveaux sur la fiscalité immobilière, sur les techniques et procédures d’immatriculation avec leurs effets
sur l’urbanisation ou sur l’aménagement urbain, sur la nature des contrats, sur la législation de l’urbanisme, sur les relations entre le
foncier et la planification urbaine, font leur
apparition. Les études micro-économiques
sur des techniques et filières de production et
sur les modes d’accès à la propriété se multiplient également. A titre d’exemple, certaines
études s’interrogeaient sur un ensemble de
paramètres et de problématiques qui vont de
la stratégie nationale « territoriale » dans une
variété de zones (l’urbain, les grandes agglomérations à forte croissance ou non, les petits
moyens centres… dans le monde rural, les
zones de croissance, de stagnation ou de déclin), au niveau de la « productivité sociale »
de l’investissement public ou de la gestion
sociopolitique des problèmes sur des aspects
dont les problèmes d’habitat ne constituent
qu’une forme de réponse parmi d’autres. Les
relations entre chercheurs et terrain paraissent
alors bien plus intéressantes qu’auparavant,
mais restent encore insuffisantes.
3.3.5. Les années quatre vingt - dix : construction normative de l’aménagement urbain,
prospective territoriale et restructuration de la
recherche formation.
En dépit du fait qu’elle a reproduit les principes fondamentaux du dahir du 30 juillet
1952, la nouvelle loi a aussi introduit de nouvelles dispositions dont certaines existaient de
facto à travers les pratiques et qui, ayant servi
à titre expérimental, ont montré la nécessité de
leur intégration dans le dispositif normatif en
vigueur. Il s’agit notamment de la consécration
juridique du schéma directeur d’aménagement
urbain, désormais doté de base légale et figurant au sommet de la hiérarchie des instruments
techniques de l’aménagement urbain. Cet instrument de précision à long terme, indispensable à l’organisation et à la gestion de l’espace
urbain, a vu par ailleurs la procédure de son élaboration uniformisée par rapport aux anciens
SDAU expérimentaux et au SDAU du Grand
Casablanca. L’innovation de la nouvelle législation a été la modification du contenu, de l’objet et des modalités d’adoption des plans
d’aménagement dans le sens de davantage plus
de souplesse, d’efficacité et de rapidité.
En vertu de la nouvelle loi sur l’urbanisme,
le schéma directeur d’aménagement urbain
(SDAU) s’impose à ceux qui ont participé à
son établissement dont il doit orienter les programmes d’action puisqu’il est considéré
comme leur œuvre à tous. Il est relayé, pour la
concrétisation de ses dispositions par les plans
de zonage, les plans d’aménagement et les
plans de développement des agglomérations
rurales. Mais, en l’absence de ces documents,
opposables à tous par définition, il s’impose à
toute action ou tout projet de construction ou
de lotissement, qui doit être compatible avec
les options qu’il définit. De même, doivent ils
être compatibles avec ses dispositions sur le
terrain, en particulier les plans d’aménagements.
Ces derniers ont été limités à dix ans non
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
d’Ingénieurs vont également s’orienter sur les
questions relatives à l’eau potable et à l’assainissement urbain.
En termes de contenu, certains travaux portent sur des approches et des thèmes nouveaux, notamment sur les formes de
production du logement, caractérisées par
leurs objectifs de production, le mode de mobilisation du sol, les modes de construction
et de financement ainsi que les formes de
mise sur le marché ou de consommation propre. Celles-ci sont prises à la fois dans leur
dynamique propre, mais aussi au travers des
relations qu’elles entretiennent, au niveau de
la ville dans son ensemble (lotissements clandestins, promotion immobilière, production
domestique..). La compréhension des comportements des acteurs est davantage recherchée et étudiée. En dernier lieu, des
recherches portent également sur les politiques urbaines, les politiques de l’habitat font
leur apparition.
34
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
35
renouvelables quant à la voirie, les espaces
verts et les terrains de sport afin de ne pas geler
trop longtemps la destination de ces équipements et de permettre aux communes de programmer leur réalisation dans un délai
raisonnable. Le plan d’aménagement fait l’objet de suivi assuré, sous la présidence de l’administration préfectorale ou provinciale
chargée de l’urbanisme, par une commission regroupant les représentants des services extérieurs des administrations concernées.
La réussite de la consécration de l’unification
normative ainsi réalisée est tributaire de l’intégration et de la référence des outils d’aménagement urbain à des documents
d’aménagement régional avec une formalisation des liaisons logiques entre les différents
instruments d’aménagements du territoire tant
urbain que rural, tant territorial que national.
Encore une fois, se pose la question des liens
entre l’aménagement du territoire, ses dispositifs institutionnels et ses outils méthodologiques, et le développement territorial régional.
Bien entendu, l’aménagement du territoire ne
peut être entrepris sans qu’au préalable soient
aménagées ou réaménagées les structures territoriales régionales et déterminées les compétences administratives correspondantes. En
s’inscrivant dans une perspective constructiviste, si la région de 1997, avantageant manifestement l’espace géographique au détriment
du le facteur humain, a crée en gros une collectivité territoriale à compétence limitée dans
le respect des attributions des préfectures, des
provinces et des communes : à quel point la
nouvelle charte d’aménagement du territoire
relève-t-elle le défi des compromis qu’impose
la réalité du terrain ?
Les schémas nationaux de l’aménagement
du territoire ont été, au premier abord, lancés
dans le plan de l’orientation 1988-1992. La
phase préparatoire qui consiste à identifier les
potentialités, les contraintes et à détecter les
dysfonctionnements sectoriels et spatiaux s’est
achevée en 1992 après avoir permis l’établissement dix-huit rapports sectoriels, six synthèses par module et une synthèse générale. Elle
a été suivie, de 1995 à 1998, par une seconde
phase dite de prospective territoriale. Celle-ci a
donné lieu à une vingtaine de rapports additionnels justifiant les sept scénarios élaborés qui définissent les images futures et alternatives du
développement du territoire national. Avec l’arrivée aux affaires de l’équipe gouvernementale
en 1998, le choix fut porté sur l’actualisation du
diagnostic de 1992, et la relance de la procédure
d’élaboration du SNAT. Celui-ci devait, selon
les responsables du ministère de l’aménagement
du territoire, correspondre à une nouvelle vision
et surtout prendre en compte les résultats du
débat national d’aménagement du territoire.
Quant aux schémas régionaux, élaborés pour
six des sept régions économiques du dahir de
1971, ils ont manqué en portée opérationnelle.
La nouvelle configuration territoriale des régions
les a condamnés à l’obsolescence, d’autant plus
que la loi 47-96 du 2 avril 1997 sur l’organisation régionale attribue désormais aux conseils
régionaux la compétence d’établir leurs propres
schémas d’aménagement.
Mais, la Charte Nationale d’Aménagement
du territoire n’a pas pu familiariser les Marocains
avec les liaisons logiques et n’a pas été en mesure de gérer les interdépendances existant entre
les différents niveaux d’aménagement de l’espace. Elle se limite par ailleurs à évoquer le
schéma national d’aménagement du territoire et
les schémas régionaux. A cet effet, des analystes
ont observé une régression par rapport aux premiers outils d’aménagement du territoire des années 70, qui faisaient place aux différents
espaces à aménager (national, régional et rural).
Dans la Charte, on ne sait si les schémas d’armature rurale, instruments pionniers de l’aménagement du territoire, ont été purement et
simplement abandonnés, ou bien si les prévisions d’aménagements des espaces rural font
partie intégrante des SRAT. La charte introduit
une nouvelle nomenclature d’espaces ou des
zones dites sensibles comprenant le littoral, la
montagne, la forêt, les zones sahariennes, sans
en déterminer les outils spécifiques de leur aménagement et/ou de leur protection. Il n’est pas
En raison de l’entrecroisement des différents
organes chargés de la réalisation de la politique
de l’aménagement du territoire, la charte a procédé à la détermination des compétences et rôles
au niveau interministériel et au niveau des départements ministériels spécialisés. Concernant
les organes interministériels, elle reprend certaines recommandations des travaux du séminaire national sur l’aménagement du territoire
réunis au ministère de l’intérieur en 1989 et le
document provisoire portant projet de loi sur
l’aménagement du territoire préparé par le
même ministère en avril 1994. Elle prévoit, à
l’instar de ces derniers, la relance du comité interministériel d’aménagement du territoire
(CIAT) et l’institution à se côtés d’un nouvel organe central appelé le « Conseil permanent
d’aménagement du territoire » (CNPAT). Celuici, en tant organe permanent, devait assurer à la
politique d’aménagement du territoire sa viabilité et sa continuité, traduire de manière opérationnelle les orientations du CIAT et
institutionnaliser la coordination intersectorielle.
A cette fin, il devrait préparer les travaux du
CIAT, veiller à la régularité de ses réunions et
assurer le suivi de réalisation de ses délibérations.
Cependant, ce dédoublement institutionnel est
de nature à créer une certaine confusion dans les
rôles respectifs des deux instances. Par exemple,
la charte attribue au CNPAT la compétence
d’approuver les documents d’aménagement du
territoire aux niveaux national et régional, alors
que le CIAT est appelé simplement à se prononcer sur ces mêmes documents, et cela en contradiction avec la loi d’avril 1997 pour
l’approbation des SRAT.
L’organisation centrale de la politique de l’habitat et de l’aménagement du territoire de façon
générale, dans cette phase regroupait au sein
d’un même ministère l’Aménagement du territoire, l’Urbanisme, l’Environnement et l’Habitat. En principe, il s’agissait d’un cadre approprié
dans lequel s’insèrent les actions du développement urbain et rural, de l’habitat et du logement.
La phase paraissait assez particulière et était caractérisée par la mise en place dés 1991 d’un
programme spécial contre l’habitat insalubre. Il
s’agissait d’une politique conventionnelle (recasement et régularisation des quartiers irréguliers
en dur), associant les moyens de l’Etat à ceux
des organismes publics et des populations
concernées, ayant pour objectif de faciliter l’exécution d’un important programme comportant
des principales composantes : la résorption des
bidonvilles et la restructuration de l’habitat souséquipé. Eu égard aux faiblesses des diverses facettes du programme démontrée par l’évaluation
, l’activité du Département de l’Habitat, depuis
1994, a été marquée par la priorité accordée à la
concrétisation du premier programme de 200
000 logements à travers la préparation et la mise
en œuvre de mesures en faveur de la promotion
du logement social, l’identification des points
d’impact pour l’ouverture à l’urbanisation de
nouvelles zones et l’identification de terrains
pouvant constituer le support foncier d’une première tranche du dit programme.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
précisé non plus si ces zones sont dotées de documents propres ou si les prévisions d’aménagement qui les concernent sont intégrées dans
les schémas régionaux dans lesquelles elles sont
situées (Raounak, 2002, 268).
Enfin, à la fin des années quatre-vingt-dix, le
même département a été appelé à définir des
méthodes d’intervention plus adaptées aux possibilités d’épargne des ménages à ressources limitées, de développer de nouveaux mécanismes
d’intervention notamment à travers la promotion
d’une politique foncière et le développement de
nouvelles synergies en matière de lutte contre
l’habitat insalubre, tout en préconisant des montages institutionnels pour la réalisation des projets, permettant d’impliquer directement les
autres parties concernées.
Depuis 1986 et jusqu’à fin des années quatrevingt-dix, la recherche sur l’urbain a connu un
essor prépondérant tant au niveau de la structuration de la recherche formation qu’au niveau de
la diffusion.
Les principales instituions, générant des re-
36
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
37
cherches, seront classées en fonction de leur «
relation à l’urbain » :
- ceux dont la vocation urbaine est centrale,
comme l’Institut National d’Aménagement
et de l’Urbanisme (INAU), de l’Ecole nationale d’Architecture 5ENA) et du cycle de
gestion urbaine (CGU).
- Les universités, dont les départements de
Géographie, de Droit, d’Economie, d’Histoire et de Sociologie, abordent l’urbain.
- Les établissements dont l’urbain ne constitue qu’une composante et qui ne l’abordent
souvent que de manière sectorielle : ainsi de
l’Ecole Nationale d’Administration Publique (ENAP) et de l’Ecole Mohammedia
d’Ingénieurs (EMI) ou encore de ceux dont
la spécialisation ne fait de l’urbain qu’un
support pédagogique de recherche, tels l’Institut National de Statistiques et d’Economie
Appliquée (INSEA), l’Institut Supérieur de
Tourisme (IST) ou même le Centre Africain
de Formation et de Recherches Administratives pour le Développement (CAFRAD).
Les supports de diffusion (revues, bulletins,
annales) sont également hiérarchisés en fonction de l’importance des articles relatifs à l’urbain qu’ils ont fait paraître.
La recherche universitaire et extra-universitaire a également évolué mais avec un certain
nombre de réserves. De nombreuses thèses
sont apparues. De nouveaux angles d’approche
sont utilisés et éprouvés. Nombre de zones
d’ombre non couvertes par la recherche actuelle sur l’urbain demeurent. Des disciplines
comme l’économie, la sociologie ou les
sciences politiques se désintéressent du champ
urbain.
Les mémoires de fin d’étude de l’INAU sont
prédominées, par des études sectorielles où la
technique, le description, la programmation et
la standardisation, éléments qu’imposent avec
une grande acuité les responsables de projets
relevant de l’urbain (lotissement clandestin,
projets de résorption, accompagnement social),
priment sur l’analyse profonde de la gestion urbaine, malgré le renouveau d’approches et de
méthodes de quelques études universitaires des
enseignants de cet institut.
A titre d’exemple, présentée avec brio
comme une alternative aux thèses de la manipulation développées par John Waterbury et
Rémy Leveau, les thèses d’enracinement sociologique du notable, sa représentativité et sa
médiation (A.Abouhani et A. Iraki dans un
moins degré) sont, semble-t-il, quasi-absentes
dans les mémoires de fin d’études de l’INAU.
Il se dégage comme une rupture entre la recherche universitaire et la société locale. La
micro-sociologie ou la sociologie urbaine, ou
plut tard l’anthropologie urbaine appliquée et
fondamentale sont faiblement présentes, tandis
le phénomène urbain, et la fabrication des villes
luttant contre l’habitat insalubre, semblent
avoir besoin de nouveaux supports méthodologiques et théoriques en vue de bien en cerner
les contours.
3.3.6.La première décennie de XIe siècle : réaménagement institutionnel à l’épreuve de la
gouvernance urbaine et de la « fabrication des
villes ».
Du point de vue institutionnel, le décret du
13 décembre 2001 a institué sous l’autorité du
Premier ministre un Conseil Supérieur de
l’Aménagement du Territoire (CSAT), tout en
maintenant le comité interministériel d’aménagement du territoire (CIAT), créé en 1968, et
qui est inactif depuis son unique réunion en
1971. Le CSAT est appelé à donner un avis sur
les projets de textes juridiques relatifs à l’aménagement du territoire et sur les schémas
d’aménagement à caractère national et régional. De même, il est habilité à proposer les
grandes orientations dans ce domaine et à veiller à l’harmonisation des politiques sectorielles.
Mais le décret instituant ce conseil, et avant
lui le projet de Charte nationale d’aménagement du territoire, s’inscrivent l’un et l’autre
dans la logique du fonctionnement vertical de
la structure administrative traditionnelle. Le caractère horizontal et interministériel de l’aménagement du territoire exige une conception
adaptée à cette nature en développant une
L’une des premières commissions horizontales ou thématiques à avoir tenu ses travaux
au cours de l’élaboration du plan de développement économique et social 2000-2004 fut
précisément celle relative à l’aménagement du
territoire. Cette primauté dans le temps n’avait
pas pour objectif d’imprimer une orientation
territoriale aux travaux des autres commissions
du plan, mais simplement de programmer les
activités du Ministère de l’Aménagement du
territoire pendant la période quinquennale. Cela
fait ressembler la commission thématique en
définitive à une commission sectorielle comme
les autres et ôte ainsi au département de l’aménagement du territoire son rôle d’administration des relations interministérielles.
Ainsi, le régime spécial des grandes villes ou
le retour à l’unité de la ville est l’un des nouveaux apports de la nouvelle charte communale de 2002. Des dispositions particulières aux
communes urbaines de plus de 500000 habitants ont été précisées. L’organisation des agglomérations urbaines en deux ou plusieurs
communes urbaines et en communautés urbaines a été radicalement changée. Concrètement, il est stipulé que les communes dépassant
les 500000 habitants doivent être gérées par un
conseil communal et par des conseils élus au
niveau des arrondissements dépourvus de personnalité juridique, mais dotés d’une autonomie administrative et financière. L’enjeu
principal est de savoir comment améliorer le
fonctionnement de la ville et partant sa gouvernabilité.
En instituant par l’actuel exécutif, issu des
législatives du 7 septembre, un Ministère de
l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménage-
ment de l’Espace flanqué d’un Secrétariat
d’Etat chargé du Développement Territorial, il
est revenu, en l’améliorant substantiellement,
à la structure la plus conforme aux impératifs
organisationnels d’un pays en pleine évolution
socio- spatiale. Le choix du terme « espace » à
la place de celui du « territoire », pour anodin
qu’il paraisse est loin d’être fortuit. Il exprime
le désir de celui ou de ceux qui ont introduit
cette nuance hautement significative dans le
lexique officiel du nouveau gouvernement de
créer les synergies entre l’aménagement du territoire (urbain et rural), l’habitat (urbain ou
rural), l’urbanisme au sens large du terme), le
tout en perspective et dans la cadre d’une régionalisation voulue à la fois décentralisatrice
et fédératrice de l’action de l’Etat en matière
du développement national global.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
politique collégiale et transversale aussi bien
au niveau de la prise des décisions qu’à celui
de leur mise en œuvre. Or, le CSAT constitue
un organe consultatif sans pouvoir décisionnel
dont le processus lui échappe. La question est
de savoir quelle est l’instance habilitée à prendre les décisions en matière de politique d’aménagement du territoire et dans quel cadre
institutionnel.
La nouvelle approche du territoire et son
aménagement ne se focalise pas en définitive
sur telle ou telle portion de l’espace. Elle présente les grandes lignes de la philosophie que
la Direction de l’aménagement du Territoire a
déjà commencé à appliquer en lançant simultanément les nombreux chantiers du débat national (ateliers locaux, forums régionaux) de
l’actualisation du SNAT et diverses autres
études. Les mots clés en sont les préoccupations, désormais à la base de la nouvelle politique et déjà analysée ci-dessus tels que l’unité
nationale et la cohésion sociale.
Cette dimension sociale constitue le cheval
de bataille des programmes de lutte contre l’habitat insalubre via de nouvelles stratégies intégrées d’intervention. La maîtrise du
développement social urbain est un des enjeux
majeurs de dix prochaines années. La production et la gestion du logement social représentent les conditions incontournables d’un
équilibre et d’une stabilité du milieu urbain.
Cependant, ces interventions, y compris le programme « villes sans bidonvilles », manquent
d’une insuffisance dans la prise en charge des
aspects sociaux des populations concernées. La
conception purement technique et technologique des projets est bien souvent source,
38
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
39
malgré toute la bonne volonté des concepteurs,
d’inadéquation entre l’offre proposée et les besoins objectivement ou subjectivement mis en
avant par les bénéficiaires. Les raisons déterminantes de cette situation de blocage sont la
méconnaissances des familles issues des bidonvilles et l’absence d’accompagnement social des populations tout au long du projet.
Ainsi la triade approche-thème-terrain en la
matière et en gestion urbaine de façon globale
paraît pertinente.
Dans ces conditions, la recherche en sciences
sociales centre souvent l’attention sur les questions de gouvernance urbaine, de violence urbaine et de ‘‘fabrication des villes’’. Le
changement de thématiques incite les chercheurs à ouvrir de nouvelles pistes sur l’habitat
et la gestion urbaine en abordant parallèlement
de nouvelles méthodes et approches.
Au fil des études au cours de la dernière décennie, le concept de gouvernance opère une
autre rupture d’un type nouveau, au-delà de
toute démarche ‘moraliste’, avec les catégories
du droit administratif et même avec la représentation classique du pouvoir. Cette rupture
s’opère à un double niveau : celui de la structure du pouvoir d’une part et d’autre part celui
des finalités du pouvoir même. Mot « fourretout » par définition, la notion de gouvernance
ouvre désormais de nouveaux horizons à la recherche sur l’urbain au Maroc. Elle permet de
quitter la problématique classique de domination et d’élargir le champ d’analyse à des acteurs non institutionnels. Elle permet également
de mettre l’accent sur la dimension positive du
pouvoir. De nombreuses études tentent d’identifier et de délimiter les acteurs et le champ de
la gouvernance urbaine. L’objectif est d’aboutir
à l’établissement d’une série de critères permettant à la fois de décrypter la nature du leadership au niveau territorial, les conditions de son
émergence et de son fonctionnement, ses capacités gestionnaires et les niveaux de responsabilité, la participation « durable » aux projets
d’aménagement urbain.
Nombreuses sont les études qui expliquent
en partie les champs d’application du modèle
de la bonne gouvernance dans la conception et
la mise en oeuvre des politiques de l’habitat.
La gouvernance est considérée comme un carrefour où s’appliquent les politiques du développement territorial et celles de la
gouvernance urbaine. Depuis les années cinquante, la politique du logement relevait de la
responsabilité de l’Etat, via des organismes publics spécialisés dans le financement et la
construction d’habitations de faible coût. L’insuffisance de nombre de logements construits,
et leur utilisation par la classe moyenne solvable ont provoqué une pénurie criante de logements pour les plus pauvres. Dans ce contexte
de nouvelles politiques d’habitat ont vu le jour,
impliquant entre autre les ONG, afin de remplacer une action publique fragilisée par l’ajustement structurel. Ces pratiques ont été
récupérées et progressivement institutionnalisées par les grandes agences multilatérales, notamment la commission des Nations Unies
pour les établissements humains, appelée aussi
Habitat, la Banque Mondiale, sous couvert de
bonne gouvernance.
L’inauguration par le gouvernement sortant
en 2007 de grands projets instituant de nouvelles villes telles que Tamesna, Tamençort,
Adrar, etc ainsi que les grands projets d’aménagement urbain tels que le projet d’aménagement du site Bourgreg, technopole de Nouacer
et bien d’autres, a incité les études et recherches
en sciences sociales sur la gestion urbaine à décrypter ce phénomène inédit de « fabrication »
des villes sous ses différentes facettes. En l’occurrence, des projets de recherche ont été initiés
par le Centre Jacques Berque, visant l’identification et la mise en commun des compétences,
ressources et expériences des chercheurs et des
professionnels sur la façon réelle dont se produit la ville marocaine, afin que soient explorées de nouvelles manières de planifier,
projeter, programmer et gérer la ville et les espaces urbains.
L’enjeu paraît être d’analyser les processus
de production de la ville contemporaine et notamment les processus de formation, de transformation et de croissance des villes, d’engager
Ainsi la recherche en science sociale portant
sur la fabrication urbaine interroge bel et bien
les thématiques suivantes : quelles sont les logiques et les processus de production de la
ville? Quelles structures socio-spatiales et
formes engendrent-elles ? Quelles cultures et
dynamiques y sont à l’œuvre ? Comment l’action collective organisée et volontaire y est-elle
constituée ? Quels ressorts et mécanismes de
contrôle, de régulation et d’anticipation peuvent être utilisés dans une définition de ce que
peut être l’action publique concertée ?
3.4.Etat des lieux de la recherche sur l’habitat
social
Depuis son indépendance, le Maroc a été
toujours confronté aux problèmes d’une urbanisation accélérée et mal contrôlée. La dégradation du milieu urbain et la pression croissante
des besoins et services sociaux, dans un
contexte de crise de logement et de spéculation
foncière, ont poussé l’Etat à engager plusieurs
programmes et actions dans le but de résorber
le déficit dû au décalage entre une offre limitée
et une demande galopante au fil des années.
L’offre par l’Etat de logements adaptés aux
couches sociales à bas revenu et aux masses urbaines défavorisées a constitué l’objet principal
des politiques publiques en matière d’habitat.
En effet, la hausse des valeurs foncières et la
progression de l’insalubrité dans les agglomérations urbaines ont suscité un intérêt particulier chez les décideurs et aussi chez les
chercheurs de tous les horizons : économistes,
politologues, juristes, urbanistes, géographes,
sociologues …. Certes, la progression de l’insalubrité dans la majorité des banlieues urbaines a suscité une réflexion en profondeur de
la part des chercheurs sur la nature du phénomène, sur les mécanismes de son développement et son évolution et sur la stratégie
publique d’intervention et de traitement.
Le pays a entrepris de vastes programmes de
logement social, et a accumulé de ce fait une
riche expérience en matière d’habitat social et
de lutte contre l’habitat insalubre. En témoignent la diversité des approches et des programmes : Les trames sanitaires d’accueil, le
recasement, la restructuration, le HBM, les
ZEP, les lotissements économiques. Avant les
années 80, les préoccupations des autorités publiques furent de pouvoir loger le maximum
des ménages issus de la croissance urbaine mal
maîtrisée (l’habitat du grand nombre). La décennie 1980 va connaître une nouvelle volonté
d’améliorer la politique sociale en matière
d’habitat.
Le rythme de production de logements sociaux a connu une nette évolution à partir des
années 80, surtout avec la création d’opérateurs
spécialisés dans l’habitat social (ANHI, SNEC,
Société Attacharouk, Fonds Social de l’Habitat)
et la production d’un certain nombre de recherches, d’études, de rapports, d’enquêtes et
de statistiques (travaux de recherche académique, recensements des bidonvilles et des
quartiers insalubres, enquêtes sur les caractéristiques démographiques et socio-économiques
des ménages urbains, les publications du ministère de tutelle : « l’habitat en chiffres » …. ).
Dans la lecture des écrits sur la crise en logement urbain et la politique sociale de l’habitat,
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
et de développer un travail de réflexion et de
recherche afin d’identifier et de recenser les
facteurs et les acteurs qui interviennent dans le
processus de fabrication urbaine, d’analyser les
relations entre les décideurs et les chercheurs,
la répartition des rôles et de recompositions des
pouvoirs.
A l’heure de ces nouvelles transformations
socio-spatiales, la recherche scientifique en urbanisme semble sommée de répondre aux règles rigoureusement construites à partir des
résultats de la recherche même s’il convient de
confronter ces résultats aux faits sociaux à leur
représentation par les acteurs. En outre, la recherche doit pointer les questions fondamentales, approcher les grandeurs structurantes,
poser grâce à la distance que prend le chercheur
vis-à-vis de la réalité , des questions élaborées,
apporter des réponses transcendant le jugement, l’appréciation et même l’évaluation ordinaires.
40
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
41
trois niveaux paraissent prendre l’attention des
chercheurs et des spécialistes en la matière :
l’insalubrité, la pauvreté et la marginalisation
croissante de larges catégories sociales en milieu urbain. L’ensemble des projets engagés par
les autorités publiques dans ce secteur clef de
la politique urbaine au Maroc constituent un
champs de recherche et d’études tant pour les
chercheurs que pour les organismes publics et
les bailleurs de fonds (la Banque Mondiale en
particulier). L’évaluation des politiques publiques et l’étude des phénomènes et dynamiques socio-économiques propres au tissu
urbain « désintégré » occupent une place importante.
Cependant, Les changements dans les politiques publiques durant les cinquante années
marquent davantage les domaines de recherche, et les chercheurs et spécialistes ont été
toujours appelés à adapter leurs méthodes et
leurs outils de travail aux nouvelles orientations
des politiques publiques dans ce domaine.
Des thèmes essentiels tels que l’afflux massif
des populations rurales vers les villes, les besoins croissants en logement social, l’exploration des formes de l’habitat insalubre,
l’intégration des quartiers irréguliers dans le
tissu urbain, les problèmes de financement des
politiques publiques sociales, les contraintes du
marché foncier et le comportement spéculatif
des acteurs font état des différentes problématiques liées à la politique de logement social.
La dégradation des conditions de vie dans les
bidonvilles et les quartiers « clandestins », l’imprécision des régimes fonciers et le laxisme des
pouvoirs publics durant les 80 et 90 marquent
la majorité des travaux universitaires et les travaux de fin d’étude en la matière.
L’Etat essaie de se doter d’instruments capables d’établir des diagnostics et des informations statistiques sur l’évolution des
phénomènes liés à la production de logements.
Ce fut la création de l’Observatoire National
de l’Habitat. Plusieurs études et enquêtes approfondies sur le processus de gestion et de développement du secteur de l’habitat social ont
été lancées en partenariat avec des organismes
internationaux tels que la BIRD, l’USAID ou
le PNUD.
La Banque Mondiale, dans le souci de surmonter les contraintes liées aux équilibres financiers et macro-économiques des
programmes de développement urbain, a produit un certain nombre de rapports et d’études
sur les problèmes d’urbanisation dans le pays.
Ses recommandations vont dans le sens d’injecter une démarche participative à travers
l’implication des différents acteurs y compris
les ménages ciblés par la politique de logement
social.
Certes, le traitement social de la question urbaine s’avère plus complexe puisque la politique urbaine ne se limite pas à la production
de logements sociaux tout court. La densification du tissu urbain pose le problème d’accès
aux équipements et services sociaux nécessaires à un développement urbain adéquat. Les
nouvelles recherches s’orientent vers ce sens,
en insistant sur l’accompagnement social et la
prise en compte des « besoins urbains » des populations ciblées par les politiques de l’habitat
social. Un intérêt non moins important
concerne le secteur privé qui a bénéficié d’un
certain nombre d’encouragements en vue de
promouvoir sa contribution à la production du
logement social (Aménagement concerté, programmes contractuels, programme 200.000 logements, programme villes nouvelles).
3.5 .La recherche en matière de la politique de
la santé, du médicament et de la sécurité sociale au Maroc.
3.5.1. Politique de la santé et développement
social
Les politiques publiques sociales en général,
celle de la santé en particulier, constituent un
enjeu majeur de réflexion sur l'état du social au
Maroc.. Le secteur est souvent défini comme
au coeur de l'action gouvernementale car situant l'élément humain au centre du processus
de développement
La politique de la santé est l'une des politiques publiques constitutives majeures de ce
Les écrits disponibles outre qu’ils recèlent
des éléments relatifs au processus historique de
mise en place de la politique sanitaire datant de
l’indépendance jusqu’à aujourd’hui, le développement du système de soins par période
aborde généralement la question à partir du
point de l'organisation du système de santé
comme système de réseaux: les réseaux de
soins de santé de base, des établissements hospitaliers, des laboratoires, les circuits de production et de distribution des médicaments…
Les études disponibles centrent l’analyse sur
le système à travers sa structuration et ses limites, ses fonctionnements et ses dysfonctionnements, ses composantes, ses lacunes, afin de
capter la place actuelle, les dimensions, les
contenus de cette politique sociale et son impact sur les conditions de vie des populations.
Elles soulignent de quelle manière le système
de santé national rencontre des difficultés au
niveau de leur gestion puisque la plus grande
partie des hôpitaux, axe central du système de
santé, sont administrés mais gérés de manière
discutable. De même, l’organisation des hôpitaux semble évoluer en cercle relativement
fermé, tenant peu compte de l’environnement
dans lequel évoluent les établissements de
santé. Le type de management apparaît comme
essentiellement directif, autorisant rarement la
délégation de pouvoir. Les procédures paraissent mal appliquées, les organigrammes des
hôpitaux se présentent comme trop centralisés.
La littérature disponible sur la question de la
santé examinée sous l’angle du développement
social s’attarde sur les différents modes de gestion au sein des hôpitaux et le financement de
la politique sanitaire. Elle fait le diagnostic des
défaillances et des limites qui empêchent une
gestion sociale intégrée de l’ensemble du système de santé marocain.
La question du financement a souvent été
au centre des préoccupations des études sur la
santé, relevant au cours des dernières années
une relative amélioration : ce qui reste à démontrer.
Les études les plus récentes désignent un
Maroc prenant en charge ses réformes hospitalière, financière à travers l’assurance maladie
obligatoire (AMO) et le régime d’assistance
médical (RAMED), et également entreprennent des mesures à la lumière de l’initiative nationale de développement humain (INDH) :
celle-là est perçue comme une initiative novatrice , globale et ambitieuse visant l’accès aux
infrastructures et aux services sociaux de base
des populations vulnérables, un appui au processus de développement local, de renforcement du capital humain, dans le cadre d’une
régionalisation du système sanitaire , identifiée
comme un nouveau palier de renforcement du
processus démocratique où les chantiers de réformes peuvent être mieux déployés et rentabilisés et revêtant les dimensions d’un espace
de développement intégré.
Les écrits s’attardent sur les défaillances du
système de soins de santé dans la prise en
charge des malades dans l’accès aux services ,
relèvent le manque de lien explicite entre la politique économique et la politique sociale, l’insuffisance de prise en compte de la dimension
locale et territoriale de développement, les carences de l’ingénierie sociale en la matière, et
dans la connaissance préalable à la décision,
l’émiettement des actions publiques, privées et
civiles dans la perspective du développement ,
entraînant leur dispersion dans l’espace et dans
le temps.
Les limites et les dysfonctionnements du
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
que l’on appelle le développement humain au
Maroc, dans la mesure où elle permet de s’occuper des conditions de santé des populations,
de la lutte contre les maladies épidémiologiques, de la fréquentation des établissements
de soins de santé de base et des établissements
hospitaliers, ossature centrale du système sanitaire national..
Sont étudiés aussi bien les facteurs médicaux
que non médicaux influençant la santé, notamment le facteur politique, socio-économique,
démographique, culturel géographique et relatif à la santé qui concourent à la couverture sanitaire de la population.
42
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
43
SSN apparaissent clairement par rapport aux
expériences de référence.
Enfin, est relevée l’absence d’évaluation des
politiques publiques et des programmes de développement du système de santé.
Le Maroc enregistre peut-être des avancées
en matière de développement humain, et permet de constater l’évolution de l’indice de développement humain (IDH).
Les politiques conduites durant les dernières
décennies, les différentes réformes prises dans
divers domaines, l’implication croissante de la
société civile dans le développement sont autant d’éléments qui ont peut-être contribué à
des changements significatifs en matière de développement humain dans le cas du Maroc.
L’état de santé de la population évolue sans
doute, mais les problèmes structurels et financiers que connaît le système sanitaire restent
nombreux. Le retard par rapport aux pays développés est évident. La politique nationale de
santé reste globalement défaillante. La qualité
des soins est manifestement défectueuse.
La problématique autour de laquelle se meuvent les recherches est liée à l’idée que le secteur de la santé n'a pas toujours été considéré
comme un corollaire sérieux du développement social. Par ailleurs, la littérature socialscientifique disponible insiste sur les besoins
énormes qui se font sentir chaque jour davantage pour inciter à assurer une prise en charge
meilleure de la santé de la population.
Aussi esquisse-t-elle de nombreuses interrogations : le système de santé national est-il le produit d'une évolution historique du système de
santé ? La faiblesse du budget réservé au financement de la santé contribue t-elle à la multiplication des problèmes? Va-t-on vers une
aggravation des inégalités géographiques en
matière de santé? Va-t-on vers une meilleure
gestion sociale ? Le rôle de la santé dans le développement social ne serait-il pas d’assurer
l'efficacité productive et allocutive du système
sanitaire, l'équité et la justice dans l'accès financier et géographique aux soins, et la réduction des inégalités ?
Elle véhicule en même temps nombre d'hypothèses :
- Les problèmes du système de soins de
santé pourraient être liés à la politique publique sociale inappropriée adoptée par le
passé ou paraître comme la conséquence logique du développement des choix opérés
au temps de la colonisation.
- L’absence des ressources financières, d'une
gestion claire des ressources humaines est
également considérée comme une cause
plausible du dysfonctionnement constaté
dans le secteur sanitaire, ou bien ces défaillances permettent-elles de renforcer le bon
fonctionnement du système santé global ?
- De nouvelles réformes dans le domaine ne
pourraient-elles pas être favorables à un développement social intégré ?
La plupart des approches développées reposent
sur une méthodologie qui tente de conjuguer
approche qualitative et démarche déductive de
type académique en mobilisant :
 L’investigation alimentée par l’analyse documentaire
la référence aux ouvrages généraux, articles,
revues et périodiques, développant l’analyse
des textes juridiques qui régissent le système
sanitaire, les décisions prises et justifiées par
une littérature, les recommandations contenues
dans des plans d’action et des programmes. Les
principaux documents relatifs aux études nationales, les rapports et publications du ministère de la santé ; les mémoires et thèses portant
sur le thème.
 Les nombreuses recherches de nature empirique, analytique ou critique.

La documentation produite par les acteurs
eux-mêmes, des responsables des instances de
santé comme le Ministère de la santé, Institut
National d'administration sanitaire (INAS), les
CHU, Direction hospitalière des soins ambulatoires (DHSA).
Sur le plan de l’identité disciplinaire la littérature disponible sur les questions de santé relève
en fin de compte de plusieurs disciplines :
-Le droit public
-L’économie de la santé
-La science administrative et le management,
etc.
Le médicament représente sans aucun doute
le "tissu nodal" de toute politique de santé. En
effet, il reste un produit incontournable, indispensable pour l’hôpital et aucune prestation
médicale ne peut se réaliser sans le recours au
médicament. Il est également indispensable
dans la mesure où sa disponibilité et son accessibilité demeurent l’une des priorités des gouvernements pour le maintien de l’ordre public
sanitaire. Ainsi, se construisent autour de lui et
se réalisent les politiques de santé en général,
et pharmaceutiques en particulier.
Le médicament est un produit présentant des
spécificités techniques d’une part, nécessitant
le recours à de la recherche développement de
haut niveau et scientifiques d’autre part, se rapportant à son caractère curatif et préventif à
l’égard des maladies humaines et animales et
dont le mésusage ou l’usage abusif peuvent engendrer des accidents graves. A cet égard, les
pouvoirs publics réservent le monopole de
compétence sur le médicament à la profession
pharmaceutique aussi bien en ce qui concerne
la production, la distribution, que la détention
et la dispensation au public.
La politique du médicament est étroitement
liée à la politique du secteur pharmaceutique.
Elle constitue l’expression de l’engagement de
l’Etat à atteindre les objectifs fixés à cet effet.
Elle permet de définir les buts et les objectifs
nationaux du secteur pharmaceutique et de
fixer les priorités.
La politique pharmaceutique nationale prévoit le cadre dans lequel il est possible de
coordonner les activités du secteur pharmaceutique. Elle couvre les secteurs public et privé
et implique l’ensemble des principaux acteurs
du secteur pharmaceutique à savoir les laboratoires pharmaceutiques, les structures de distribution en gros et enfin les pharmaciens
d’officines, dernier maillon du circuit du médicament.
A défaut d’être formalisée et de faire l'objet
d'une déclaration officielle permettant ainsi une
vision globale et un cadre de travail bien défini
pour l'ensemble des intervenants et un engagement officiel de l'Etat. Elle se traduit dans l’état
actuel par un ensemble de déclarations de principes et de décisions d’ordre législatif et réglementaire relatives à la fois au médicament et
au secteur pharmaceutique.
Dans son sens le plus large, La politique
pharmaceutique vise à atteindre les objectifs
primordiaux suivant, à savoir :
- Mettre sur le marché des médicaments de
qualité ne présentant pas d’innocuité et dont
l’efficacité est démontrée ;
- Permettre l’accès aux médicaments par
l’offre équitable de médicaments essentiels
à un coût abordable partout sur le territoire
national;
- S’assurer de l’usage rationnel des médicaments par la promotion d’une utilisation judicieuse sur le plan thérapeutique et selon un
bon rapport coût/efficacité des médicaments
par les professionnels de la santé et les
consommateurs.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
3.5.2. La recherche en matière de politique du
médicament
Tous ces objectifs sont accompagnés de mesures législatives et réglementaires permettant
leur aboutissement et servent de support à la
mise en œuvre et au suivi de la politique pharmaceutique nationale.
Disponibilité des médicaments :
La disponibilité des médicaments et leur accessibilité par la population demeurent un objectif fondamental de la politique sanitaire. La
disponibilité et l’accessibilité physique au médicament et produits pharmaceutiques ne présentent pas de grands problèmes dans le secteur
privé par rapport à l’accessibilité économique.
Dans le secteur privé:
Elle est jugée très bonne, presque totale sur tout
le territoire avec de rares ruptures de stock,
comparées au nombre de spécialités pharmaceutiques commercialisées (plus de 5000).
Celles qui ont des répercussions sur la santé publique concernent généralement les médicaments en situation de monopole pour lesquels
44
des copies (génériques) n’existent pas.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
Dans le secteur public:
45
En l’absence d’enquêtes spécifiques pour
quantifier l’ampleur des taux de ruptures dans
le temps et dans l’espace, l’irrégularité de la
disponibilité des médicaments essentiels au niveau des hôpitaux et des établissements de
soins de santé de base demeure un problème
réel empêchant d’atteindre les objectifs d’amélioration de la qualité des soins.
Accessibilité aux médicaments :
Accessibilité géographique aux médicaments :
Elle ne pose pas de problèmes par rapport à
l’accessibilité financière. Le réseau des grossistes répartiteurs (jouent le rôle d’intermédiaire entre le laboratoire et les officines de
pharmacies, 80% des médicaments vendus
dans les officines privées transitent par les grossistes, les 20% restants sont représentés par les
achats directs des officines aux laboratoires),
en raison de sa répartition géographique actuelle couvre l’ensemble du territoire national.
Le nombre de grossiste est passé de 4 en 1977
à 48 en 2007. Ils sont localisés dans 16 villes
différentes. Leur croissance et leur implantation
sont directement liées à la multiplication et à la
localisation des officines.
Le nombre des officines privées a connu une
évolution considérable depuis l’indépendance.
Il est passé de 375 en 1975 à plus de 10000 à
fin 2008. Elles sont concentrées dans les
grandes villes. Cette concentration s’explique
tant par les caractéristiques socio-économiques
de ces villes que par leur infrastructure générale
et sanitaire.
L’accessibilité aux médicaments sur le plan
géographique ne présente pas de problèmes
dans le milieu urbain, la situation s’améliore
de plus en plus dans les petites villes et dans
les centres ruraux, ou on assiste à la disparition des dépôts ruraux généralement sous
équipés et sous stockés en médicaments au
profit de véritables pharmacies, régulièrement autorisées et tenues par des pharma-
ciens qui assument la pleine responsabilité
des actes pharmaceutiques.
Accessibilité financière aux médicaments :
Le Maroc est classé parmi les pays à revenu
national par habitant bas et par voie de conséquence le pouvoir d’achat de la population
est assez réduit. Des barrières matérielles
s’élèvent à l’accessibilité au médicament qui
demeure trop cher pour une bonne part de la
population. Le coût moyen d’une ordonnance
médicale atteint 250 dirhams. Le secteur public ne permet pas de pallier ce déficit d’accessibilité et ne fournit, à titre gratuit, que
partiellement le médicament utilisé dans le
cadre des soins curatifs. La part des dépenses
du ménage allouée aux soins de santé dans
leur budget hors alimentation est de 6.5% au
niveau national (9% pour les populations les
plus pauvres). La consommation de médicaments varie de 1 à 10, entre la population du
décile le plus pauvre et celle du décile le plus
riche.
La mise en place de la Couverture Médicale de Base (AMO/RAMED, INAYA) permettra d’infléchir la part hypertrophiée des
paiements directs des ménages dans les dépenses de santé et va contribuer à l’amélioration de cette accessibilité aux médicaments.
Prix des médicaments :
Au Maroc, les médicaments représentent
environ 40% de la dépense des ménages en
matière de santé (comptes nationaux de la
Santé).
Par rapport à la France prise comme référence (la majorité des médicaments du marché marocain sont fabriqués sous licence de
laboratoires français ou importés directement
de France), les prix des médicaments sont
plus bas en ce qui concerne les produits fabriqués mais peuvent être plus élevés pour les
produits importés en raison de la différence
des marges et taxes.
La concurrence entre laboratoires, du fait
de la multiplication des médicaments génériques, c’est traduite par des baisses de prix
L’assurance de la qualité des produits
pharmaceutiques :
Elle vise à la fois de garantir la qualité des
médicaments et la qualité de toutes les activités et prestations pharmaceutiques professionnelles qui influent sur la qualité des
médicaments. Ainsi, l’assurance de la qualité
est une action préventive dont la portée est
plus vaste que le contrôle de la qualité qui se
borne à identifier des erreurs qui ont déjà été
faites.
Elle couvre la conception et le développement des médicaments, l’homologation, l’acquisition
des
matières
premières,
l’importation et la fabrication industrielle des
produits pharmaceutiques, leur préparation
dans les pharmacies et toutes les formes de
distribution, y compris la vente de gros et de
détail.
Les éléments techniques d’un système d’assurance de la qualité englobent les normes de
qualité et les règles de bonnes pratiques :
3.5.3. Bilan de la production des connaissances dans le domaine de la sécurité sociale
au Maroc
Dans une perspective diachronique, la production des connaissances relevant du domaine
de la sécurité et la protection sociales au Maroc
en général et celles des personnes âgées en particulier, a connu une évolution en termes quantitatif et qualitatif au gré des impératifs
socio-économiques mais aussi de déterminants
historico politiques.
Cette production de connaissances se traduit
par la publication d’études et de recherches académiques et universitaires, de rapports élaborés
par les administrations et/ou les institutions internationales (Banque mondiale, Bureau international du travail, Association internationale de
la sécurité sociale…) ou encore la société civile
(ONG) portant sur des enquêtes et des statistiques…
Dans les années d’après indépendance (60 et
70), la production de la connaissance en matière
de sécurité sociale est quasi nulle en raison des
acceptions développementalistes de l’époque
qui fondent le progrès social sur la croissance
économique. Les efforts des pouvoirs publics
portent sur les infrastructures et l’exploitation
des ressources naturelles (agriculture, exploitation minière…). La réforme ou la mise en place
des principaux régimes de sécurité sociale, à savoir la Caisse marocaine des retraites (CMR), la
Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ainsi
que celle des filets sociaux dont l’Entraide nationale (EN) et la promotion nationale, sont encore à leurs débuts, et les besoins en termes de
protection sociale (couverture maladie, vieillesse
et invalidité) ne figurent pas parmi les priorités.
Les années 80, synonymes de PAS, ne voient
pas plus la situation évoluer. Le train de mesures
législatives et réglementaires imposées au
Maroc par les bailleurs de fonds internationaux
(FMI, BM), visant à rétablir l’orthodoxie budgétaire et les réformes économiques structurantes, préparent le terrain au désengagement
de l’Etat (rationalisation des dépenses, privatisation), et à la création des conditions élémentaires d’un marché de travail. Mis à part les
notes d’orientation et synthèses explicitant les
mesures ponctuelles d’accompagnement social
du PAS, émanant du gouvernement, la recherche en matière de sécurité sociale fait encore cruellement défaut. Le seul travail
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
par type de molécule particulièrement importantes pouvant atteindre les – 70 % du prix du
médicament princeps. Par contre, en ce qui
concerne les nouveaux médicaments notamment issus des biotechnologies, les niveaux
de prix sont très importants et sans différenciation entre les pays en fonction de leur niveau de revenu comme cela était pratiqué il y
a quelques années. Cette situation est due au
renforcement des standards de propriété intellectuelle et à leur généralisation à travers le
monde renforçant par la même les situations
de monopole.
La réglementation des prix des médicaments date de la fin des années 60. Cette réglementation a introduit une distinction dans
les modes de fixation des prix des médicaments fabriqués localement et ceux importés.
46
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
d’envergure académique qui a inauguré la recherche en cette matière est celui de l’universitaire marocain A. Boudahraïn (1). Son travail
reflète un état des lieux introductif de la sécurité
sociale au Maroc, dans une approche comparative large. Auparavant, quelques rares recherches universitaires ont abordé le sujet des
retraites au Maroc, du point de vue du droit social(2).
47
L’autre étude pionnière dans le domaine de
la protection sociale des personnes âgées a été
élaborée par le ministère de l’artisanat et des
affaires sociales en 1985(3), suite à la participation du Maroc en 1982, à une Assemblée mondiale sur le vieillissement organisée par les
Nations Unies à Vienne. Cette étude du type
rapport, intitulée Politique de la vieillesse au
Maroc, et consistant en une enquête sur le terrain en vue d’évaluer les besoins des personnes âgées, a été menée avec le concours
d’experts internationaux, appuyée ainsi par les
fonds provenant de la coopération internationale.
Les années 90, riches en événements politiques aussi bien à l’échelle internationale (remise en question des modèles de
développement opposés, capitaliste et communiste après le dégel du bloc soviétique) que nationale (deux réformes de la constitution en
1992 et 1996, alternance, dialogue social, culture des droits de l’homme…) seront accompagnées d’une relative abondance d’études,
rapports et monographies, dans le secteur de
la protection sociale, en particulier les retraites.
L’analyse des systèmes de retraite en vigueur
au Maroc vient en tête des travaux. Les réformes consistant en aménagement techniques
des différents régimes en place (CNSS, CMR
et RCAR) font l’objet d’analyses actuarielles
et financières. Les approches sont juridiques
et économiques, mettent l’accent sur la crise
du financement (4)et sont plutôt descriptives.
Les rapports du BIT établissent des diagnostics
des régimes existants (1998). Les institutions
nationales en charge du secteur de la protection
sociale publient des rapports d’activité annuels
y compris la Direction des assurances et de la
prévoyance sociale (DAPS) relevant du ministère des finances (à partir de 1996).
Le Centre d’études et de recherches démographiques (CERED) contribue à ce secteur
soit par l’élaboration de monographie (5), soit la
publication des actes de journées d’études (6) à
ce dédiées. L’approche genre et la sécurité sociale sont évoquées pour la première fois (7).
Cependant, même si la production cognitive relative au champ de la protection sociale a augmenté quantitativement, les approches sont loin
d’être institutionnelles, et ne soulèvent pas la
problématique du fondement de la sécurité sociale comme mode de régulation sociale, et des
choix sociétaux qui président à sa conception.
Lors de la décennie du deuxième millénaire,
la cadence va s’accentuer et les approches se
diversifier. Les rapports d’experts internationaux se multiplient notamment ceux de la
banque mondiale(8).
Au niveau académique, Boudahraïn(9) récidive à travers des analyses critiques ou comparatives du système de sécurité sociale
marocain. Les recherches et rencontres universitaires qui abordent la thématique des retraites
sont nombreuses. Les approches prédominantes sont toujours économiques(10) avec l’introduction d’analyse politiste de la protection
sociale en tant que mode de régulation sociale(11).
En plus des rapports annuels des instituions
de sécurité sociale qui deviennent réguliers et
donnent des informations de plus en plus détaillées (cotisation, prestations, bénéficiaires,
droits des assurés), les pouvoirs publics dressent un rapport national sur le vieillissement,
suite à la participation du Maroc à la 2ème assemblée mondiale sur le vieillissement en
2002. Le CERED va plus loin en abordant la
situation des personnes âgées du point de vue
social, économique et sanitaire(12).
Par ailleurs, à l’occasion de la mise en place
d’une commission nationale chargée de la réforme des régimes de retraite en 2003, plusieurs rapports d’étape sont publiés (diagnostic,
synthèse et scénarios de réforme).
En résumé, il apparaît que la recherche dans le
domaine de la protection sociale au Maroc n’en
3.6.L’état de la recherche sur la question migratoire au maroc
Marquant ses débuts d’une manière substantielle à partir de la deuxième moitié du siècle
dernier, la migration marocaine n’a cessé de se
développer pour devenir un phénomène social
au sens large du terme.
3.6.1 La migration, un phénomène social :
Quantitativement, en effet, on compte environ trois millions de marocains expatriés
jusqu’à ce jour soit environ 10% de la population globale du Maroc avec le transfert d’une
manne monétaire atteignant parfois plus de 40
Milliards de dirhams, ce qui constitue souvent
la première source de recettes pour le trésor public marocain. La crise chronique dont souffre
l’économie marocaine, s’ajoutant à d’autres
facteurs socio-culturels, ayant rendu quasi impossible la résorption d’une grande partie de la
jeunesse par le marché de travail, a fini par élargir la base sociale de l’émigration marocaine
puisque aujourd’hui celle-ci concerne toutes les
catégories sociales et toutes les régions du
royaume.
Qualitativement, accentuée et généralisée,
l’émigration marocaine a vu, progressivement,
se modifier ses caractères démographiques, sociologiques, économiques et culturels. Le rajeunissement,
la
féminisation,
la
sédentarisation, les tentatives d’intégration,
l’influence de l’environnement socioculturel et
politique des pays d’accueil, les politiques publiques dont ils sont l’objet dans ces pays…,
mais aussi dans le pays d’origine, font que le
phénomène migratoire marocain est en continuelle évolution.
Etant donné sa généralisation, sa croissance,
son impact socioéconomique, politique et culturel, la migration marocaine occupe de plus
en plus le centre des préoccupations de la recherche en sciences sociales au Maroc. L’intérêt croissant que suscitent ses diverses causes,
ses dimensions, ses manifestations et son impact sur l’évolution du Maroc est au cours de
ces derniers temps à l’origine d’une production
scientifique en progression remarquable.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
est qu’à ses prémices. La littérature est largement issue du cadre de l’expertise, et demeure
dans une moindre mesure, académique. Le
thème des retraites devance notoirement celui
plus global de la sécurité sociale, et les approches sont encore juridiques, économiques,
financières et actuarielles.
Mais les évolutions du phénomène migratoire et les transformations socioéconomiques
et culturelles que connaît la communauté marocaine établie à l’étranger et que subit le
Maroc de son fait, ne peuvent qu’accroître l’intérêt des chercheurs pour ce phénomène complexe aux facettes multiples et amplifier la
production scientifique dans ce domaine. Cet
intérêt est d’autant plus croissant qu’il se manifeste par l’importance des débats passionnels
qu’il suscite au sein de la communauté scientifique et qui se justifient par une série d’investissements affectifs idéologiques culturels,
politiques...etc.
Un premier constat s’impose : la recherche
portant sur la thématique complexe de la dynamique migratoire marocaine est aujourd’hui
en plein essor. La preuve en est le nombre
croissant de productions monographiques éditées, des études et des recherches réalisées au
sein des institutions universitaires marocaines
ou en dehors d’elles, des rapports et articles publiés dans diverses revues marocaines ou étrangères. Cependant la quantité de cette production
scientifique n’est pas encore suffisante pour
pouvoir conclure à l’émergence d’un champ de
recherche scientifique à proprement parler, ni
encore d’un espace académique marocain
d’études et de recherches sur le phénomène migratoire.
La recherche sur le phénomène migratoire
au Maroc, présente diverses caractéristiques
qui dégagent nombre de points forts mais aussi
plusieurs faiblesses auxquelles il faudrait remédier pour qu’elle puisse s’épanouir et se rehausser au niveau de la complexité de la question,
sa gravité, ses défis , et afin qu’elle permette
48
aux décideurs d’en tirer profit en faveur aussi
bien des émigrés eux-mêmes que des sociétés
d’origine et d’accueil en même temps.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
a - Prédominance de l’approche économiciste
du phénomène migratoire :
Une partie importante de la production scientifique sur la migration marocaine, s’est préoccupée de son aspect économique. Nombreuses,
en effet, sont les études sur les causes économiques de la mobilité des marocains en dehors
des frontières nationales, leurs transferts des
fonds, leur investissement dans le Royaume,
leur contribution à son développement (l’impact sur l’urbanisation, la transformation de
l’agriculture…).
Sans doute cette orientation de la recherche
s’explique-t-elle outre par l’importance de cet
aspect économique dans la réalité, par la formation économiste de la plupart des chercheurs
qui se sont intéressés et ceux qui continuent à
s’intéresser à la question migratoire marocaine.
b- Essor actuel de l’approche protectionniste
des droits des migrants:
Plus récemment la recherche sur le phénomène
migratoire marocain porte de plus en plus sur
l’aspect protection des droits des migrants.
L’influence de la culture des droits de l’homme
mise en avant à l’échelle mondiale dans l’appréciation des politiques étatiques notamment
envers les migrants a influencé les chercheurs
qui essayent de cerner cette problématique dans
ses diverses dimensions. En dépit de l’accroissement du nombre des études sur la protection
des droits des migrants, on peut dire que la recherche sur cet aspect est loin de cerner de manière approfondie tous les aspects de cette
problématique.
3.6.2. Faiblesse et lacunes de la recherche sur
la migration marocaine :
49
Quant à la recherche sur les dimensions sociologiques et psychologiques de la migration
marocaine, on peut dire que celles-ci demeurent malgré les études existantes, peu nombreuses voire rares en considération de
l’importance de ces aspects dans la détermination des tenants et aboutissants d’un phénomène social par essence et par excellence.
La recherche pourrait gagner aussi à envisager le phénomène migratoire sous les angles de
l’ethnologie, de l’anthropologie et de la psychologie sociale.... Il semble qu’une ouverture
des chercheurs marocains, pour la plupart francophones ou hispanophones, sur les recherches
anglo-saxonnes, qui privilégient ces sciences,
leur indiquerait de nouveaux instruments, de
nouvelles pistes et de nouvelles perspectives
pour l’analyse de la migration marocaine.
Un autre constat qui s’impose, et qui révèle
une autre faiblesse de la recherche sur le phénomène migratoire, est la relative couverture
spatiale du phénomène migratoire marocain.
En effet la grande majorité des études se focalisent sur les communautés marocaines en Europe. Peu d’études sont consacrées aux
communautés marocaines dans les autres parties du monde : dans les pays arabes, dans les
pays africains ou dans les pays d’Amérique. Il
s’agit là de grandes lacunes que la recherche
doit impérativement couvrir.
La recherche doit aussi investir avec plus
d’ampleur et d’approfondissement, qu’elle ne
l’a fait jusqu’à présent, certains aspects de la
migration marocaine, tel que le transnationalisme, le retour périodique au pays d’origine,
la dimension culturelle de l’émigration, les problèmes des jeunes de la seconde et de la troisième génération issus de l’émigration, en
particulier les problèmes culturels, et la problématique des liens de ces jeunes avec le
Royaume.
3.6.3. Prédominance de la recherche théorique
sur la recherche empirique :
La recherche sur la migration marocaine est
dominée par les monographies, les études théoriques. Peu de place est faite aux études et enquêtes de terrains, seules de nature à permettre
d’avoir des diagnostics valables susceptibles de
servir pour l’explication de la réalité, la vérification de l’appareil théorique et conceptuel et
Cette connaissance concrète et directe de la
réalité devra notamment permettre une redéfinition des concepts clés de la migration marocaine, souvent utilisés sans que soit toujours
offerte la latitude d’exploration avec précision
leur contenu et leurs contours et la vérification
de leur validité : émigré, immigré, communauté marocaine à l’étranger, marocains résidents à l’étranger, diaspora, pays d’origine,
pays d’accueil, identité, circulation migratoire,
territoire circulatoire, citoyenneté marocaine,…etc.
3.6.4. Prédominance de la recherche individuelle sur la recherche institutionnelle :
La recherche dans le domaine migratoire
reste, au Maroc, en grande partie l’œuvre de
chercheurs individuels. Les institutions dédiées
à la recherche dans ce domaine restent insuffisantes et la production de celles qui existent
reste en deçà de ce qui es attendu et cela pour
des raisons diverses dont entre autre l’insuffisance des moyens financiers.
Par ailleurs, contrairement à ce qui existe
dans certains pays d’accueil, on constate, une
quasi absence au niveau académique, de structures de recherche spécialisées dans la recherche sur le phénomène migratoire.
3.6.5. Quelques propositions peuvent être formulées pour une réelle promotion de la recherche scientifique sur le phénomène
migratoire :
Pour favoriser l’émergence d’un véritable
champs de recherche sur les migrations au
Maroc, et en vue de promouvoir les recherches,
études et enquêtes de terrain…tout en améliorant la qualité des productions monographiques
et autres ouvres à caractère théorique, il
conviendrait de :
- Reconsidérer la recherche sur la migration
au niveau institutionnel notamment au sein
des universités ;
- Mettre à la disposition des chercheurs les
moyens matériels, techniques et financiers
nécessaires ;
- Investir les divers aspects du phénomène
migratoire ;
- Favoriser la recherche multidisciplinaire du
phénomène migratoire ;
- Favoriser la confrontation des approches et
des analyses émanant de chercheurs issus de
différents horizons géographiques et disciplinaires ;
Au-delà des difficultés d’ordre théorique et
conceptuel, la recherche au Maroc sur la question migratoire est confrontée de manière croissante à une série d’interrogations d’ordre
épistémologiques…… La problématique bien
connue du point de vue l’étude de l’immigration, se pose aussi de manière pressante du
point de vue de l’analyse de l’émigration produite parla société d’origine.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
la proposition des solutions aux problèmes
concrets.
A travers la question migratoire, de nombreuses questions se posent sur la place et le
rôle des sciences sociales au Maroc. Interrogation qui en ouvre bien d’autres sur les conditions de production de la recherche, et qui
impose une réflexion urgente sur la rupture
épistémologique dans ce domaine.
3.7. Etat de la recherche sur la question
"Femme et Développement" au Maroc
Une présentation de l’état de la recherche au
Maroc ne peut prétendre à l'exhaustivité en ce
qui concerne l'état de la recherche sur le thème
"femme et "développement au Maroc" pendant
les dix dernières années. Et pour cause, il y a
un travail considérable à réaliser pour mettre
en lumière toutes les thèses soutenues dans les
différents domaines de recherche sur le sujet.
Faut-il par ailleurs, rappeler que le Maroc a
enregistré un intérêt de plus en plus grandissant
porté à la question des droits des femmes.
L'émergence du mouvement des femmes au
début des années 80 et celui des droits humains
n'ont pas été étrangers à ce fait. Les interrogations et les questionnements qui les ont accompagnés, ainsi que la désormais nécessité
de connaissance du terrain dans lequel ils
50
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
51
agissaient n'étaient pas sans laisser indifférents
les chercheurs.
Plusieurs groupes de recherche ont vu le jour
autour de publications plus ou moins régulières
tels que "Approches" , "Collectif Maghreb égalité 95" , "Différentes publications des différentes associations", "Différents actes de
colloques" qu'organisaient les différentes universités, notamment dans les domaines des
sciences humaines et sociales, et enfin les différents rapports aussi bien des pouvoirs publics
que des organisations internationales. La pratique des rapports parallèles, en l'occurrence
ceux relatifs au rapport du gouvernement sur
la mise en œuvre de la Convention de l'Elimination de toutes les Formes de Discrimination
à l'Egard des Femmes (CEDAW) n'est pas dénuée d'intérêt, puisque elle permet de s'arrêter
sur les évolutions dans la situation des femmes
ainsi que les points de vue émanant de la société civile, et fondés sur des données, des témoignages et des chiffres.
Il est important de souligner que, bien que
les débuts des études sur les femmes soient
consacrées au domaine juridique et aient ciblé
particulièrement le code du statut personnel, il
n'en demeure pas moins que les champs d'intérêt se sont multipliés et diversifiés au fur et à
mesure de l'évolution qu'ont connue, aussi bien
l'action et la pratique associative féminine, que
celle relative à l'émergence de nouveaux acteurs en présence. Les acteurs font appel à un
nouveau référentiel et une nouvelle pratique sur
le terrain et exigeant, par là même de nouveaux
éclairages et de nouveaux angles d'attaque.
3.7.1. Remarques sur le paysage général:
Malgré ce regain d'intérêt, la question restée
posée est celle relative au cadre institutionnel
académique de la recherche sur les femmes.
L'expérience des groupes de recherche est récente et se caractérise par la non régularité de
son action. L'importance numérique des écrits
sur les femmes, de ces dernières années demeure, en bonne partie, comme souligné cidessus, le fait d'associations, de ministères et
des organismes internationaux, c'est-à-dire des
instances plus orientées vers des études commanditées et opérationnelles que vers la recherche fondamentale.
L'accroissement en nombre des écrits sur
les femmes et l'accumulation des études et
d'ouvrages n'étaient pas accompagnés d'un
débat théorique sur les conditions de production de ce type de recherche et sur ses soubassements théoriques. Le débat théorique et
épistémologique constitue l'absent de cette recherche.
3.7.2. Les grandes orientations des écrits sur
les femmes au Maroc
Comme souligné auparavant, il s'agit d’écrits
plus orientées vers des conclusions/recommandations opérationnelles en réponse à un cahier
de charge ponctuel s'inscrivant dans une démarche caractérisée par l'immédiateté et la
"courte durée" au sens historique du terme.
Les domaines d'intérêt de ces écrits sont :
• Le droit privé : le code de la famille, le code
de procédure pénale, le code de la nationalité;
A titre d'exemple :
- "Dalil pour l’égalité dans la famille au Maghreb" publication du Collectif 95 Maghreb
Egalité parue en 2003 et publié avec le soutien
de la Fondation Friedrich Ebert;
- "Les actes du colloque sur la Moudaouana",
Université Med V – Souissi, novembre 2003;
- "Le code de la nationalité marocaine: Lecture
et interprétation" (en arabe), Actes du colloque
organisé par l'OMDH en juin 2004;
• Le droit public : la question de la représentativité des femmes dans les instances de décision politique (Parlement), les représentations
culturelles relatives à la place des femmes dans
le champ politique;
A titre d'exemple:
- "Genre et politique au Maroc" de Houria
Alami M'Chichi, parue chez l'Harmattan en
2002;
• L'intégration de l'approche Genre dans les
programmes de développement : Débat théorique et pratique ;
A titre d'exemple :
- "Comprendre les inégalités HommesFemmes, l'approche genre : Théorie et
• Le Domaine économique et social ;
A titre d'exemple :
- "Féminin Masculin, La marche vers l'égalité
au Maroc, 1993-2003", Publications de Friedrich Ebert Stiftung, 2004;
• Le domaine de l'Histoire ;
A titre d'exemple :
- Histoire des femmes au Maghreb : Réponses
à l'exclusion", Actes du colloque de Kenitra,
Université Ibn Tofail de Kenitra, 1999;
Ces quelques titres s'inscrivent dans des domaines de recherche disciplinaires variés. La
tendance générale de ces écrits est d'abord de
permettre la connaissance de la situation des
femmes au Maroc. Cette connaissance renvoie
à la nécessité pour les pouvoirs publics d'intervenir dans les lieux accusant des retards. Les
auteurs, qui se situent dans le cadre d'un référentiel laïc, produisent leurs écrits marqués par
un souffle progressiste.
Il est à noter que la tendance générale de ces
écrits d'un point de vue épistémologique bénéficie des acquis de la réflexion théorique sur les
rapports sociaux de sexe (Genre) et ne prétend
pas à une spécificité théorique en la matière.
Néanmoins, il reste à développer un effort de
contextualisation sur ces questions, ce qui permettra de mieux s'approprier le concept et ses
outils.
Si le cadre référentiel général de ces écrits
est plutôt universel et laïc, il n'en demeure pas
moins que la question de la compatibilité ou
non entre le spécifique et l'universel a été au
cœur même du débat sur la question féminine
au Maroc. Ceci a été l'occasion pour nombre
chercheurs de s'attaquer à l'étude du fait religieux sous son rapport avec l'institution matrimoniale et la place des deux composantes:
femme et homme en son sein. A titre d'exemple,
on doit signaler l'effort déployé par le professeur
Abdelhadi Boutaleb, en qualité d’alem, qui
vient de publier en 2005, ses différentes interventions publiques en la matière. Il s'agit de son
ouvrage intitulé "Les droits de la famille et
l'émancipation des femmes" (ouvrage en arabe)
publié chez Dar Attakafa, ainsi que la thèse de
Farida Bennani sur "La répartition sexuelle du
travail à la lumière du Droit marocain et du Fiqh
islamique" (en arabe), publié à l'Université Al
Kadi Ayyad, Marrakech, 1993.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
pratiques", Actes du Colloque organisé par le
Groupe de recherche et d'études sur Genre et
développement (GREGED) et publiés par
l'UNIFEM et le CNRST (Université Med V,
Rabat-Agdal), 2005;
Si l’on excepte les publications de quelques
activistes islamistes à des moments marqués par
la polémique houleuse autour de la réforme du
code de la famille, où le récit religieux est utilisé
dans une interprétation allant dans le sens de
l'immobilité, la tendance générale des écrits se
référant aux textes religieux (Coran et tradition
prophétique), s'inscrit dans une démarche réformatrice se basant sur l'Ijtihad. Le renouveau du
fait religieux s'est imposé ces quelques dernières
années, mais un effort colossal reste à faire pour
l'inscrire dans une démarche qui, tout en profitant des productions en la matière puisse opérer
la jonction avec les fruits et les résultats des recherches ayant permis la mise en évidence des
rapports de domination d'un sexe sur l'autre, et
par là une autre évidence, celle de l'enracinement historique de la hiérarchie entre les sexes,
seule universalité réelle existante partagée par
l'humanité .
L'incompatibilité entre le spécifique et l'universel, n'est autre que l'une des conclusions encore à investir. Elle peut, de ce fait constituer un
cadre qui permettrait d'examiner les rapports
hommes-femmes dans le sens de l'Histoire.
L'histoire des sociétés ayant devancé le Maroc
dans ce domaine, est à ce titre édifiante.
Les écrits des dernières années se sont concentrés particulièrement sur les questions législatives et réglementaires. Des contributions dans
des ouvrages collectifs sur les aspects économiques et sociaux dans la situation des femmes
ont commencé à voir le jour ces derniers temps.
Il est à noter, en contre partie, que la sociologie,
l'anthropologie, l'histoire et la philosophie, la
pensée arabo-musulmane, sont restées en deçà
des attentes qu'exprime le débat public sur la
52
question des femmes et des rapports sociaux de
sexe au Maroc.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
3.8.Société Civile et développement social
53
Comment décrire d’une manière synthétique
et condensée à la fois, quelques conditions de
prise en charge de la participation de la société
civile dans les politiques publiques du développement social en tant qu’objet de recherche.
L’émergence d’un objet de recherche dénommé
« participation de la société civile dans les politiques publiques sociales », pourra être considérée comme étant le résultat d’un
recoupement des éléments factuels relevant des
contextes et des temporalités différenciées, il
s’agit notamment du :
- Renforcement des « solidarités organisées»,
phénomène observable à travers l’action des
ONG notamment vers la fin des années 80.
- L’accroissement, aux sens quantitatifs et
qualitatifs, des demandes d’accès et de participation dans la conception et la mise en
œuvre des politiques publiques du développement social, demandes corollaires à l’élargissement des « fenêtres d’opportunités » et
à la nouvelle configuration de rôle de l’Etat
- L’apparition progressive d’une « deuxième
génération » des politiques publiques sociales, conçue selon une logique partenariale
et trans-sectorielle.
Ces éléments factuels sont constatables non
seulement au niveau empirique mais également
dans la durée à travers l’étude des modalités de
gestion des politiques du développement social.
3.8.1.Essai sur les « types d’écriture »
L’économie de cette section est basée sur
l’hypothèse d’existence de plusieurs types
d’écriture sur la participation de la société civile
et le développement social, et que chaque type
d’écriture est en train d’acquérir une logique
autonome et différenciée. Il est possible de distinguer – à titre préliminaire et non exhaustifentre les types d’écriture suivants :
- La production académique orientée essentiellement vers l’analyse de la participation à travers une série d’éléments factuels, d’où
l’importance des études de cas , les grandes
problématiques traitées s’articulent souvent autour de l’analyse des conditions d’accès de la
société civile au processus décisionnel relatif
aux politiques publiques du développement social , les logiques d’action individuelle , ou
encore des expériences sectorielles , sont traitées également les modalités d’action et d’interaction des acteurs de la société civile dans le
processus décisionnel notamment au niveau
local.
- La connaissance produite dans le cadre des
expertises généralement commanditées par des
instances publiques, ou des organismes internationaux, vue la difficulté d’accès à ces travaux le chercheur peut seulement présumer
que ces études sont plus ou moins déterminées
par une logique évaluative, une logique qui
s’oriente vers l’analyse critique des différents
processus de participation de la société civile
dans les politiques publiques du développement social. Vu également l’agenda des commanditaires et les impératifs de la recherche –
action, il est possible de supposer que l’effort
analytique de ce type d’écriture porte essentiellement sur des cas locaux. On peut constater
toutefois l’existence des productions appartenant à la sphère recherche-action mais ayant
une vocation nationale . Il est à signaler en
outre que certaines études réalisées ont émis
des conclusions « vitales » pour la stimulation
de la recherche académique même
-Un troisième type d’écriture « hybride », où
convergent à la fois la logique de recherche au
sens académique du terme, et la logique plus
pratique de la « recherche-action » cette
convergence est basée sur la finalité « programmatique » et « prospectiviste » de ce type
d’écriture, il est important de signaler que ce
type d’écriture fonde –au moins partiellementsa validité sur la reconnaissance d’une « autorité supérieure légitime », cela est le cas par
exemple du rapport « 50 ans de développement
humain, perspectives 2025 » et notamment certaines contributions individuelles articulées autour de l’étude socio-historique de l’évolution
de partenariat, l’analyse préliminaire des
changements au niveau de l’agenda public du
3.8.2.Opportunités et défis
Au niveau des politiques publiques du développement social, quelques éléments factuels
peuvent constater un environnement favorable
pour revitaliser la recherche et la recherche –
action en la matière. Ces nouvelles opportunités posent et poseront également des défis
épistémologiques que la communauté scientifique ne pourra éluder :
3.8.2.1. Quelques opportunités
- La nette préférence, constatée au niveau discursif et partiellement au niveau pratique des
acteurs, pour l’option participative est en soi
une condition favorable pour rendre visible
certaines problématiques stratégiques au niveau de l’analyse des politiques publiques notamment les modalités d’allocation des
ressources, de négociation et de délibération,
aspects relativement négligés par la vision
moderniste- volontariste du développement.
L’institutionnalisation croissante des instances
de concertation ainsi que le poids grandissant
du « droit négocié » renforce également cette
tendance.
- La conception de plus en plus affirmée des
politiques publiques du développement social
selon la logique partenariale, permettra également aux chercheurs d’examiner la capacité
explicative de certains modèles analytiques
des politiques publiques notamment ceux relatifs à la construction et la gestion des coalitions et les modalités d’articulation entre
l’expression des demandes à travers l’action
collective et les formes institutionnalisées de
la participation
- L’évaluation des programmes du développement réalisés en partenariat avec les
organismes internationaux (notamment depuis
la fin des années 90), constitue un moment de
réflexion préliminaire sur l’organisation et la
gouvernance générale de ces projets, il est facilement envisageable de convertir une partie
de l’effort évaluatif effectué dans le cadre de
l’expertise en plateforme pour une recherche
plus approfondie.
- Les projets actuels du développement social
comme l’Initiative Nationale pour le Développement Humain , ainsi que les autres projets
sectoriels du pôle social semblent constituer
un chantier de qualité pour tester empiriquement la validité et la pertinence des hypothèses
relatives aux dynamiques participatives, et
l’élaboration des politiques publiques du développement social. Certaines problématiques
avancées au niveau de la recherche en politiques publiques comme les modalités de négociation , de délibération et de management
des projets sociaux pourraient être également
explorées , sans oublier l’impact de ces projets
sur la mise des problématiques aussi fondamentales au niveau de la théorie politique que
la tension entre la démocratie représentative et
la démocratie participative
- L’émergence sur la sphère publique , sous
formes pacifiques ou violentes, des demandes
de participation dans le processus des politiques publiques du développement social
constitue un moment privilégié pour l’étude
des actions collectives, ainsi que les conditions et les modalités du passage à la participation institutionnalisée.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
développement social , l’analyse des systèmes
de solidarité et les politiques d’intégration sociale ou encore la valorisation de certaines
formes de participation communautaire.
- Il pourrait être pertinent d’énumérer brièvement quelques opportunités et défis relatifs à la
prise en charge de la participation de la société
civile dans les politiques publiques du développement social en tant qu’objet de recherche.
3.8.2.2. Quelques défis :
L’exploration des opportunités citées ci-dessus
aura certainement un impact sur les plans épistémologique et méthodologique
- Une analyse même sommaire des produits
discursifs des acteurs politiques , économiques
et sociaux démontre aisément l’existence d’un
présupposé qu’on peut qualifier « La Société
civile comme sphère de médiation » , ce présupposé justifié au niveau factuel par la nouvelle configuration de rôle de l’Etat , nécessité
pourtant un travail épistémologique afin de
54
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
55
définir les conditions de prise en charge de ce
présupposé au niveau de la recherche scientifique.
- Une réflexion non moins importante doit être
menée sur le Statut et les conditions de validité
des connaissances produites à l’occasion d’une
expertise , ainsi que la possibilité de conversion des résultats atteints au niveau des études
expertes en résultats exploitables au niveau des
programmes de recherche scientifique
- La convergence plus en plus affirmée des horizons d’attentes des acteurs civils, l’Etat, et
les organismes internationaux, peut réduire la
visibilité des logiques concurrentes des acteurs
dans le processus décisionnel public relatif au
développement social
3.9. La culture comme levier du développement territorial
L’expérience des sociétés développées et
celles qui émergent aujourd’hui confirme le
primat de la culture sur le développement. En
effet, la culture, dans son acceptation moderne
apparaît une appréhension du monde contemporain dont le savoir, la création et l’innovation
constituent des signes logiques de développement.
Les pays du tiers monde traînent en bas de
l’indice du développement humain des Nations
Unies. Cet indice est utilisé comme norme pour
mesurer le développement et faire des comparaisons entre les pays. Le classement du Maroc
demeure extrêmement bas.
La sauvegarde et la divulgation du patrimoine culturel ont été perçu trop souvent seulement comme une charge, parfois même
comme un frein au développement. Ce rejet
s’est fait et se fait sentir encore dans différents
domaines notamment dans la formation à
l’école élémentaire, endroit où le secteur artistique est encore sous représenté.
De manière générale, les concepts de culture
et de développement étaient difficiles à associer. Ceci parce que pendant longtemps, ils
étaient considérés comme deux mondes antinomiques. D’un côté le plaisir et la gratuité, de
l’autre l’utilitarisme et la fonctionnalité. Les
deux concepts, à savoir culture et développement, manquent de précision, d’autant qu’ils
s’appliquent à un domaine vaste et mouvant,
celui de la culture, et à un autre tout aussi vaste,
celui du développement.
En ce qui concerne la culture, les définitions
abondent et s’avèrent parfois contradictoires.
Car le mot recouvre toute une gamme difficile
à cerner en termes de significations : vie spirituelle, croyances, valeurs et motivations. Cette
sensation de paradoxe réside dans l’amalgame
fait entre la «culture» au sens humaniste du
terme (l’apanage de l’homme cultivé à apprécier les arts et les belles lettres) et la «culture »
dans ses significations anthropologiques (l’ensemble des traits distinctifs qui caractérisent le
mode de vie d’une société) .
Il faut préciser que la question de la culture
et de l’action culturelle au Maroc a un caractère
complexe et intense. Si globalement l’objectif
est de sortir de la marginalité et du sous-développement, le niveau de départ est délicat. Il
s’agit de la coexistence de deux cultures : une
culture traditionnelle antérieure au protectorat
qui survit, bien qu’elle ait souvent perdu de sa
vitalité et de sa fonction originelle, et une culture « moderne » introduite par le Protectorat
qui si elle est déjà arrivée, n’est pas encore
complètement ancrée. L’agression culturelle
que le Maroc a subie et continue de subir depuis le début du siècle peut être considérée
comme l’un des traits les plus marquants de son
histoire moderne. Cette dualité culturelle semble freiner le déploiement des capacités créatrices des populations privées de leurs atouts
culturels originels. Ainsi, l’impact de la culture
traditionnelle sur le devenir du Maroc contemporain constitue une problématique majeure et
un des axes de recherche devrait être l’étude de
la force, de la résistance des traditions marocaines, et les manifestations concrètes de cette
résistance.
Dans ces conditions, l’action culturelle se
trouve confrontée à une tâche difficile et extrêmement complexe : il faut moderniser, c’est à
Le concept du développement est présenté
dans le rapport de Brundtland (1987) comme
une combinaison des trois éléments suivants :
l’économie, la solidarité et l’écologie. Dans
cette définition, un élément de grande importance est omis : la culture. Un développement
qui n’a aucune base culturelle activée par la
création ne peut logiquement être durable, quel
qu’en soit le contexte.
La deuxième moitié du XX ème siècle a représenté un temps d’une intense réflexion sur
la culture et le développement culturel menée
tant par les universités que par les gouvernements et les organisations internationales.
Parmi ces dernières, l’Unesco a fait de la prise
en compte de la dimension culturelle du développement l’un de ses axes majeurs d’action.
Ainsi , dans son rapport intitulé «notre diversité
créatrice» , la commission mondiale de la culture et du développement établie par l’Unesco
en accord avec l’assemblée générale des Nations Unies, a approfondi les postulats qui rompent avec la conception classique de la culture
et peuvent surprendre; essentiellement , il apparaît que ,séparé de son contexte humain ou
culturel, le développement économique n’est
guerre qu’une croissance sans âme et que le développement économique pleinement réalisé,
fait partie intégrante de la culture d’un peuple.
Cela tient au fait que le développement est apparu comme une entreprise autrement plus
complexe qu'une simple situation de croissance
économique ou que l'accumulation quantitative
de capital au plan national. Le développement
est aussi la transformation qualitative de toute
une société, un passage à de nouveaux modes
de pensée et, par extension, de nouvelles relations et de nouveaux modes de production. De
ce point de vue, la politique des ajustements
structurels s’est avérée être un échec, car elle
s’est centrée particulièrement sur l’économie.
Depuis, une évolution et une nouvelle vision
du développement se sont imposées, faisant de
la culture une constante du développement humain intégral. En effet, en 2005, les Nations
Unis ont adopté les objectifs du millénaire
parmi lesquels la lutte contre l'extrême pauvreté. Par conséquent, la Banque Mondiale
s’est entourée de l'UNESCO et d'autres
agences, afin d’essayer de mener une réflexion
commune. Ceci montre qu'il n'y avait pas que
les infrastructures qui étaient utiles au développement économique mais que la banque qui est
une agence de financement, alors que
l'UNESCO ne l'est pas, pouvait en investissant
dans la culture investir aussi dans le développement économique et social.
Le Maroc est riche en termes de patrimoine
culturel. Si cette richesse est utilisée efficacement, loin d'être seulement une charge
consommatrice de ressources, elle pourrait servir de levier et contribuer au développement.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
dire rattraper le retard du pays, mais également
préserver le patrimoine ce qui ne se limite pas
à maintenir un folklore vivant. Il faudra aussi
laisser le champ libre pour le développement
des traditions et favoriser la créativité.
Deux points structurent cette réflexion: le
premier montre le rôle et l’importance de la
contribution de la culture dans le développement, le second dresse les conditions de cette
contribution.
3.9.1.La contribution de la culture au développement
Les travaux sur la croissance de l'économie
mettent en évidence depuis longtemps que le
seul accroissement des facteurs traditionnels de
production (capital, travail) ne peut expliquer
à lui seul la croissance observée de la production nationale. Le progrès technique incorpore
en effet un ensemble complexe de critères liés
au développement des savoir-faire, de la recherche et de l'éducation, à la valorisation des
ressources humaines (formation, qualification,
motivation, créativité, innovation, qualité),
ainsi qu'à l'amélioration de l'organisation et à la
diffusion de l'information. Les investissements
en faveur de la culture, des arts et de la création
- comme celles en faveur de la recherche et de
l'éducation - sont donc productives et participent à la croissance de l'économie. Les dépenses engagées dans les secteurs de la culture,
56
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
de l'éducation et de la recherche participent au
développement de la société (mais également
des individus), tandis que toute réduction des
investissements dans ces domaines conduit à
une perte de croissance pour l'économie.
57
En plus, la culture recèle des ressources insoupçonnées pour financer son développement
: industries culturelles, édition, cinéma, audio
visuel, musique, artisanat, spectacles constituent une donnée majeure dans l'économie
mondiale qu'aucun analyste ne peut ignorer.
"Le secteur des arts, des technologies et de
la création représente en effet une part croissante des exportations britanniques, américaines et japonaises et prend dès lors la
dimension d'un enjeu industriel majeur" .
L'importance de la culture pour le développement territorial est triple. Premièrement, la
culture est source d'emplois. Les activités en
rapport avec le patrimoine culturel matériel et
immatériel de même que les produits et industries à vocation culturelle créent directement et
indirectement des emplois. La culture est une
source directe d'emplois grâce à la création
d'entreprises nouvelles, et en particulier de
PME dans le domaine des industries culturelles. Le développement culturel et la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel
peuvent être également créateurs d'emploi de
manière indirecte en permettant le développement touristique et le développement de l'artisanat. Reconnaître la contribution du
patrimoine à la promotion du tourisme est devenu un lieu commun. Le patrimoine culturel
fournit au tourisme une partie de sa substance,
car le patrimoine s’il est fardeau, il est aussi ressource à condition que sa mise en valeur suscite
chez les pouvoirs publics une réflexion profonde sur le cadre de leurs actions. Le patrimoine est fragile. Certains le comparent au
pétrole : « comme l’énergie fossile accumulée
dans le sol au cours des âges, il est générateur
de richesses, par ce qu’il donne à voir et par ce
qu’il stimule dans l’esprit des hommes ».
Deuxièmement, la culture est un facteur de plus
en plus décisif dans la localisation d'investissements nouveaux, car il renforce l'image et
l'attrait d'une région. La culture peut ainsi jouer
un rôle important dans la rénovation de zones
urbaines moins favorisées ou de zones rurales.
Troisièmement, la culture peut jouer un rôle
positif dans la promotion de l’intégration sociale, et ainsi contribuer à la cohésion sociale.
D'abord parce qu'il est banal de rappeler qu’un
peuple pour bénéficier d'un avenir doit s'être
approprié ses racines et en être conscient.
L’ethnobiologie, une science relativement récente, illustre l’influence du culturel sur la biologie à telle enseigne que "frustrer des
populations de leur culture revient à compromettre leur équilibre vital et souvent leur survie" .
Cela ne devrait-il pas suffire pour convaincre
les décideurs de la vitalité économique et financière du secteur culturel et de la pertinence
des investissements qui lui sont consacrés ?
Ainsi la question du chômage des jeunes pourrait trouver un élément de réponse durable
grâce à des investissements bien ciblés dans les
différents segments de ce secteur qu'on appelle
la culture.
3.9.2. Conditions de la contribution de la culture au développement social.
Ces considérations générales permettent de
mieux cerner la réalité marocaine, et de prendre la mesure la manière dont la culture pourrait servir de levier au développement
économique et social.
Il existe peu d’études sur la fonction première
de l’Etat dans ce domaine qui consiste à offrir
les conditions d’accès à la culture. Si aucun
gouvernement n’a le pouvoir de faire naître la
haute culture, il lui incombe du moins de créer
un climat favorable à son épanouissement. Précisément, parce que la création ne s’enseigne
pas et ne se commande pas, elle doit être cultivée et cela constitue la raison d’être, en principe, d’une action culturelle étatique. Pour cela,
le développement et l’enracinement des
sciences de l’homme et de l’anthropologie est
fondamental en matière de culture. Une approche anthropologique centrée sur les personnes et le concret peut permettre de repérer
Au Maroc, aucune université n’offre de spécialisation culturelle. L’université est un lieu
d’enseignement de masse. Les infrastructures
indispensables à la promotion de la recherche
sont absentes. Les budgets alloués aux bibliothèques sont maigres. Pour mener une réflexion sur la portée et les implications de la
culture, il convient de disposer d’une information précise et exhaustive sur la réalité du
pays. Or L’information est dispersée et parfois
difficilement accessible. La recherche n’obéit
à aucun projet d’ensemble et n’est pas coordonnée malgré la création en d’un Centre national de la planification et de la coordination
(1986). La conséquence de cette situation est
une production maigre et étroitement dépendante des publications étrangères. Ces insuffisances des données constituent une entrave au
développement des investigations.
Dès qu’il essaie d’approcher méthodiquement la sociologie de la culture au Maroc, le
chercheur est obligé de constater que les études
sur la culture en général quelque soit le secteur
(édition, théâtre, cinéma, peinture…) sont
presque inexistantes, étant donné l’absence de
statistiques et de données exacts et de courbes
statistiques qui permettraient d’appréhender
n’importe quel secteur culturel.
Au Maroc, l’Enquête Nationale sur la Famille (ENF, 1995) et l’Enquête Nationale sur
les Niveaux de Vie des Ménages (ENNVM,
1990 – 91) , publiées par le Ministère de la Prévision Economique et du Plan, ne mentionnent
pas une seule fois le mot culture. Les données
concernant les biens culturels ou les activités
culturelles font défaut.
Il existe quelques titres comme l’enquête sur
la lecture au Maroc éditée par Bureau du livre
de l’ambassade de France à la veille du salon
du livre du mois de novembre1998. Mais ce
titre est en quelque sorte trompeur, car le questionnaire était rédigé entièrement et uniquement en langue française, ce qui exclut
d’emblée les arabophones qui forment la majorité de la population marocaine alphabétisée.
Selon cette enquête, à la question « Quelle est
la langue que vous utilisez dans votre travail,
dans vos études ?», 76,80 % des enquêtés affirment utiliser le français. Quant à la question:
«Dans quelle (s) langue (s) lisez –vous? »,
84,42 % répondent lire en français. De même,
selon cette enquête la lecture serait l’activité la
plus importante et arrive en tête avec 60,46 %,
suivie par la télévision 50,54% !
Le centre marocain de la jeunesse et de l’avenir
(CNJA) a constitué une base de données à partir
d’une enquête sur les pratiques de loisirs par
les jeunes âgés de 15 à 35 ans, pendant leur
temps libre et pendant leurs vacances, sur la
structure de leur encadrement et les médias qui
les intéressent. Les résultats de cette enquête
montrent que 49 % des jeunes ignorent le français, un quart des jeunes ne maîtrise que peu le
français et seuls 8 % des jeunes prétendent avoir
une parfaite maîtrise du français.
Comme vu précédemment, les industries culturelles prennent une importance croissante au
sein des économies post-industrielles modernes
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
les réalités de la vie quotidienne dans ses différentes composantes : habitudes, attitudes,
goûts et préférences. Autrement dit une telle
approche peut définir les principales caractéristiques de la culture marocaine et sa problématique. Or, il n’y a actuellement au Maroc
aucune institution de recherche qui s’intéresse
à l’histoire des idées et à la philosophie de la
culture. Il s’agit d’une discipline qui, vue la situation décrite plus haut, devrait avoir la plus
haute importance dans le contexte marocain,
mais qui n’y éveille que peu d’intérêt . Au
Maroc, ni les organismes publics ni les universités ne constituent des centres de recherche essentielle, c’est à dire, de recherche sur les
valeurs fondamentales de l’existence. L’argument du manque de ressources budgétaires ne
peut suffire comme réponse. Mais n’y a-t-il pas
d’autres raisons, peut-être plus fortes que le
simple manque d’argent? N’est-ce pas plus tôt
l’absence de besoin d’une recherche en ce domaine ? Cette impression à laquelle prévaut
lorsque l’on constate le manque cruel d’information sur le secteur culturel marocain, et ce
sous toutes ses formes : recherche théorique et
enquêtes empiriques.
58
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
59
fondées sur les savoirs. Elles sont, d’abord, plus
prometteuses en termes de croissance et de création d’emplois que les autres secteurs. Elles sont,
en outre, des véhicules d’identité culturelle et
peuvent stimuler la diversité culturelle. L’Alliance globale pour la diversité culturelle
(AGDC) souligne à cet égard que pendant la
dernière décennie, bon nombre de gouvernements dans le monde ont pris conscience de cette
situation et ont commencé à développer des politiques visant à promouvoir ces industries. Cette
réévaluation de ce qui était considéré naguère
comme un secteur marginal recevant une attention limitée de la part des chercheurs, a suscité
un nombre croissant d’analyses, de statistiques
et d’exercices de cartographie (mapping) de la
relation entre la culture, et le développement
économique, de façon à fournir aux officiels les
données de base dont ils ont besoin pour élaborer
leurs politiques.
La cartographie culturelle (mapping) est devenue l’approche privilégiée par les gouvernements qui étudient et cherchent à comprendre
leurs secteurs des industries créatives avant de
prendre des décisions politiques. Elle implique
un effort complet d’identification de toutes les
activités économiques pertinentes, des organisations, de l’emploi et des relations dans un espace donné, comme une ville ou une région. La
cartographie culturelle dispose de l’avantage
supplémentaire que son processus d’élaboration
lui-même peut générer une prise de conscience
non négligeable et encourager la collaboration
entre diverses parties prenantes, créant ainsi une
dynamique capable d’influencer la sphère politique et d’encourager une bonne politique publique.
L’un des constats que la prospection sur l’état
de recherche fait ressortir dans le domaine de la
culture est que malgré l’intérêt grandissant suscité par les industries culturelles comme champ
d’étude pour les officiels et les universitaires de
par le monde, les pouvoirs publics marocains ne
semblent pas encore persuadés de l’intérêt qu’il
y aurait à promouvoir ce secteur. Le manque
cruel de données appropriées sur le secteur culturel marocain, à tout point de vue, le démontre
amplement. Il n’existe aucune enquête, aucune
statistique nationale permettant d’appréhender
le milieu culturel, ses constituants, sa démographie, ses financements et les pratiques culturelles
des Marocains. Les données statistiques sont peu
nombreuses, incomplètes et par conséquent peu
fiables. Et cela est vrai pour l’ensemble des catégories de produits culturels définis par
l’UNESCO, à savoir : imprimés et publications
(livres, journaux et périodiques, autres imprimés), musique (équipements phonographiques,
enregistrements sous forme de vidéos et de cassettes audio, instruments de musique), arts plastiques (peintures, dessins et pastels, gravures,
estampes et lithographies, sculptures et statues)
films cinématographiques et photographies (appareils photographiques, cinématographiques et
autre matériel), radio et télévision (récepteurs),
jeux et matériel sportif.
Rappelons que la création de la division de l’inventaire et du patrimoine culturel dont l’actuelle
direction au sein du Ministère des affaires culturelles est l’héritière, fait suite aux recommandations des rapports d’expertise demandés à
l’Unesco par le gouvernement marocain dès
1970.
« Du fait de sa situation géographique qui en
fait une charnière entre l’Orient et l’Occident, de
sa topographie qui l’ouvre aux influences extérieures, tout en lui ménageant des zones de refuge culturel, de son peuplement arabo-berbère,
le Maroc a hérité d’un patrimoine culturel particulièrement varié et attachant qui forme un élément important de la richesse nationale.
Conscient de cette situation et de la nécessité de
leur porter remède, le gouvernement s’est
adressé à l’Unesco dès 1970 pour obtenir des
avis sur les problèmes de sauvegarde du patrimoine culturel. Il a été donc décidé entre le gouvernement marocain et le PNUD de créer en
priorité un centre capable de dresser l’inventaire
du patrimoine culturel national et de le tenir à
jour… »
La période comprise entre 1970 et 2007 se
solde en matière de politique du patrimoine par
un vide complet et marque même une régression. La partie du rapport du programme des
Ainsi, la banque mondiale reconnaît l’absence
d’une politique sérieuse et structurée en faveur
du patrimoine. En effet non seulement le patrimoine n’est pas placé au cœur de la réflexion sur
le développement de la société marocaine, mais
la reconnaissance même du concept « patrimoine » reste superficielle et son sens chemine
difficilement.
Le patrimoine national est l’ensemble des héritages du passé, tout ce qui contribue à la mémoire collective et a valeur de témoignage. Dans
ce cadre, procéder à un inventaire systématique
constitue, en quelque sorte une immense entreprise de mémoire collective. Il s’agit d’une opération extrêmement complexe qui consiste à
faire, à travers l’ensemble du territoire, l’inventaire systématique des richesses matérielles et
immatérielles caractéristiques des différentes
phases de la culture marocaine, et qui, avec ce
qu’on appelle « le progrès », ont tendance à disparaître. Ceci comprend les traditions populaires
d’usage courant (les proverbes, les dictons, les
chants les berceuses, la musique traditionnelle,
la poésie de joute, les légendes et les croyances
), le savoir faire, la danse et l’artisanat .
Le Maroc a hérité d’un ensemble de res-
sources culturelles, matérielles et immatérielles
qui incarnent la mémoire collective et conforte
l’identité du pays.
L’action de sauvegarde du patrimoine culturel
ne devait pas se limiter à des monuments, des
musées ou des bibliothèques. Car ne voir le patrimoine que sous l’angle du bâti, c’est ne le saisir qu’en partie, en le dépouillant de l’essentiel :
son historicité. Les modes de vie, les croyances,
et les mythes des différentes composantes de la
société marocaine ne sont presque pas prises en
considération. Or “si toutes les formes du patrimoine sont précieuses et fragiles; ces expressions immatérielles qui habitent le cœur et
l’esprit des hommes le sont tout particulièrement” . Prenons à titre d’exemple le patrimoine
musical qui est, lui aussi, en voie de disparition.
L’action entreprise par le Ministère des affaires
culturelles, c’est à dire l’enregistrement, paraît
négligeable compte tenu du volume considérable de cette partie du patrimoine marocain. En
tout, quelques cent huit heures de musique andalouse, de malhoun, de rouaïs, de gharnati et
des ahwaches du grand Atlas ont fait l’objet
d’enregistrement .
Comme beaucoup de pays qui appartiennent à
ce qu’on appelle le tiers monde, mais avec certaines caractéristiques qui émanent de sa propre
histoire, le Maroc se doit de préserver le caractère vivant et dynamique de son identité : son
patrimoine. Mais, force est de constater que ce
dernier, sous ses différents aspects n’est pas encore sauvegardé comme il devrait l’être, ni géré
avec la sensibilité qu’il faut pour être exploité
aussi largement et efficacement qu’il pourrait
l’être. Ainsi après un demi-siècle de politique
culturelle tout azimuts, le résultat est accablant :
absence d’inventaire national exhaustif des sites
du patrimoine, inexistence d’index des monuments historiques et aucune action de collecte
de traditions orales n’est entreprise. En bref, un
patrimoine en déperdition, sans pour autant avoir
acquis les équipements et les valeurs de la culture moderne.
Pour être en mesure d’exploiter les opportunités
offertes par le secteur cultuel et permettre à la
culture de jouer un rôle plus affirmé dans les processus de développement, les pouvoirs publics
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
Nations Unies (PNUD) sur le développent humain de 1999 dresse un bilan relatif au Maroc
que l’on peut résumer dans les points suivants :
- 15 à 18 000 sites, monuments, lieux de préservation sont inscrits mais non encore étudiés.
- de nombreux sites archéologiques non explorés.
- le patrimoine national n’est pas encore inventorié de manière exhaustive.
- il n’existe ni catalogues ni répertoires nationaux.
-il n’existe pas de politique globale de patrimoine (le mot est souligné dans le texte) les directives sont éparpillées dans différents
documents. Les documents de politique du développement omettent souvent le secteur culturel. Les activités pour la préservation du
patrimoine culturel ne sont pas intégrées dans
les stratégies et plans globaux de développement
national.
60
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
61
doivent au préalable entreprendre une cartographie culturelle complète et des recherches statistiques dans le but de mieux comprendre ce
secteur. Ensuite construire une nouvelle vision
culturelle, dont les enjeux consistent, d'une part,
à saisir la profonde unité du patrimoine et les exigences de sa gestion et de sa mise en valeur en
trouvant des réponses aux questions qui s’imposent, à savoir : que convient-il de préserver ? Qui
devra en décider ? Selon quelles critères ? Estce qu’on a déterminé les besoins spécifiques des
divers patrimoines et est-ce qu’on a dûment
formé ceux qui en ont la garde ? et d’autre part
à assurer une meilleure intégration de la problématique culturelle dans les politiques publiques
( secteurs sociaux, d'aménagement du territoire
et de développement local, notamment) et créer
une dynamique de recherche et lancer de vastes
travaux d’investigation autour du concept du patrimoine associant les universités, les instituts de
recherche en sciences sociales, les instances religieuses et impliquant le secteur privé, l’opinion
publique et les milieux associatifs.
3.10. Place et rôle des contenus culturels et humains dans le processus du développement social au Maroc
Les recherches sur le développement social
au Maroc pèchent par le fait qu’elles n’ont pas
pris en considération les contenus linguistiques
et culturels des régions en question. Pour étayer
ce postulat, l’établissement dans un premier
temps un état des lieux est nécessaire pour ensuite émettre des propositions quant à l’intégration des faits linguistiques et culturels dans
le projet de développement social.
La recherche en développement social a été
axée sur des thèmes fédérateurs tels : la situation économique de la région en question : agriculture (pluviométrie, productions locales,
commerce (souks), industries, infrastructures
(réseau routier, hôpitaux,…); le processus de
régionalisation (découpage régional, privatisation, compétitivité, tourisme local, région économique, conseils locaux et provinciaux,
région représentative, aménagement territorial
et développement local) ; le développement régional : cas des provinces du nord (limitation
du projet officiel du développement et ampleur
de la contrebande et du commerce de la drogue,
défaillance des infrastructures régionales) ; la
gestion de la « chose publique » (le développement social comme dynamique inter-sociale et
projet global de société, besoins économiques,
répertoire des biens) ; l’économie politique de
la pauvreté (degrés, manifestations et indicateurs de la pauvreté, éléments d’une stratégie du
développement) ; les mutations spatiales du
peuplement au Maroc (développement durable
et exode rural) ; l’évolution des structures
agraires dans les périmètres irrigués (propriétés
agricoles « structures et caractéristiques », évolutions des systèmes de production agricole, aridité et système de culture « conditions et
contraintes climatiques ») ; le rôle des petites
villes dans la problématique du développement
économique et social ; le développement social
et l’écologie (caractéristiques et dynamiques
des milieux naturels, gestion des ressources naturelles) ; les transformations démographiques
et sociales (espace rural et urbain : cadence de
l’urbanisation et du développement) ; la politique économique et les défis d’avenir (mondialisation, développement agricole, femme et
enjeux du développement, sécurité alimentaire,
développement rural et dépenses publiques,
normalisation et compétitivité)..
Il apparaît alors que les recherches sur le développement social ont négligé de manière
éclatante les contenus linguistiques et culturels.
Il est aussi proposé un nouveau modèle d’approche du développement social visant à intégrer ces contenus et participant à mieux
appréhender les dimensions culturelle et anthropologique du territoire en question. Le postulat
d’analyse s’énonce comme suit : La détermination de critères et d’indicateurs de diagnostic de
territoire est fonction non seulement et exclusivement de facteurs administratifs, économiques
et politiques mais également d’autres facteurs
dont les facteurs humain, linguistique, culturel,
anthropologique et historique. L’intérêt sera
d’élaborer un modèle d’approche de l’ensemble
des régions du Royaume. La spécificité d’un
tel modèle résidera dans le fait de prendre en
charge les contenus linguistiques et culturels
(diversité des langues et des savoirs culturels en
présence et dynamique de leur contacts et emboîtements) et de confectionner des cartes affinant les politiques civiles sur terrain.
Pour atteindre cet objectif, la méthodologie
adoptée s’inscrit dans le cadre général d’une approche interdisciplinaire de type qualitatif. L’essentiel de cette approche consiste à aborder les
territoires à l’étude à partir d’une investigation
sur terrain basée sur les techniques d’échantillonnage, de l’observation participante (directe
et indirecte), de l’entretien (guide et articulation).
ministratifs permettra de résoudre le cas des
localités qui présentent des problèmes d’appartenance et d’identification.
Cette nouvelle approche du développement
social présente l’avantage de contribuer à :
- déterminer la composition de la population en
affinant et en établissant des cartes des configurations actuelles en termes de confédération, de
tribus, de fractions, de sous-fractions et de
[cdam] (douar),
- décrire et relever les traits linguistiques (mots,
prononciations, emploi spécial, …) jouant le
rôle d’identificateurs de groupe et en brosser des
cartes de frontières linguistiques,
-souligner les formes culturelles du territoire en
question : productions orales (proverbes, contes,
etc.), danses, …,
- préciser les éléments référant à la dimension
anthropologique du territoire en ques tion :
expérience de la vie, activités ri tuelles (souks,
moussems, wali, mariage, …)
- revisiter les moments historiques les plus importants qui ont façonné et influencé le devenir
du territoire en question (nomadisme vs sédentarisme),
- analyser les différentes relations économiques
qui s’instaurent entre les composantes du territoire en question (rapports entre douars, tribus,
etc.)
- redéfinir les contours géographiques du territoire en question en se basant sur les différents
facteurs retenus.
Les résultats escomptés s’appliqueront à trois
axes :
les spécificités économiques et géographiques
retenues peuvent être exploitées dans l’aménagement des relations et des rapports entre
douars, localités, tribus et confédérations.
Tout programme de développement social
semble appeller une connaissance de la distribution des langues et des populations ainsi que
de leur point de contact. L’étude du contact de
langues et de populations servira à appréhender les différents mélanges et par conséquent
à prédire les évolutions et les changements
aussi bien humains que linguistiques (émergence d’une langue mixte, de mélange) et
contribuer à revoir les politiques de proximité
à partir des particularités humaines, linguistiques et culturelles en se fondant sur les résultats des recherches sur terrain.
Ainsi, au lieu de se restreindre aux dimensions
administratives, économiques et politiques, le
champ du développement social nécessite une
approche transdisciplinaire incluant non seulement la géographie et l’histoire mais plus largement l’analyse de discours, la sociologie,
l’anthropologie, la sociolinguistique et la dialectologie. De ses retombées sur le plan de
l’application, le modèle d’approche proposée
ne tend pas à remplacer les politiques de développement social mais de leur proposer les
informations, les descriptions détaillées des
usages linguistiques et culturelles, des dynamiques humaines en présence et les outils les
plus pertinents possibles pour que leurs actions
soient au plus près des besoins des populations.
1.L’axe de la délimitation territoriale : le diagnostic adopté fondé sur des critères autres qu’ad-
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
2. L’axe du développement social : la connaissance des spécificités linguistiques, culturelles,
anthropologiques et historiques contribuera à
tracer une stratégie de développement local
basée sur un contact de communication et prenant en considération les besoins immédiats
de la population.
3. L’axe de la gestion des ressources humaines:
62
II.Notes
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
2.1.1
63
(1) En fait, la première mention du micro
crédit a été faite en 1992, lors de la
conférence organisée par l’Ecole Nat i o nale pour l’Agriculture de Meknès sur la désertification au Maroc. Convaincus par l’idée,
quelques participants du Catholic Relief Service (CRS), en partenariat avec l’AMSED ont
décidé d’en faire l’expérience en milieu rural
dans le Moyen Atlas près de Khenifra en collaboration avec l’association locale Oued
Srou. Voir http://www.lamicrofinance.org.
Un premier crédit a été octroyé à un groupe
de 8 femmes en 1993 pour répondre à un besoin accru et crucial de soutien des micros entrepreneurs pauvres à travers l'apport d'un
capital externe sous forme de petits prêts
(2) http://www.fnam.ma
(3) Planet-Finance Maroc : Soutenir la
micro-finance marocaine ; Edition spéciale
Maroc, septembre 2006.
Depuis la création de la FNAM jusqu’à nos
jours, le nombre total des prêts distribués
s’élève à 4.522.773 pour un montant de
15.009.303.583 DH, il a été multiplié par trois
durant la période 2003-2006, cette évolution
détermine clairement la croissance rapide et
non maîtrisée de certaines AMC au sein du
secteur.
En 2005, trois associations marocaines
classées au top 50 des institutions de micro finance. Il s’agit de Al Amana, classée 15e, Zakoura, 19e et la fondation Banque Populaire
50e. Ce classement concerne le nombre de
clients actifs parmi 10.000 entreprises dans le
monde. Pour ce qui est des montants, Al
Amana se retrouve 29e, la fondation Banque
Populaire 71e et Zakoura 76e
(4) L’économiste, Microcrédit: 3 institutions
marocaines au top 50 mondial, du 5 décembre
2006. Dans le cadre de l'année 2005, déclaré
«Année internationale du micro crédit» par
l'ONU, le Maroc s'est vu décerner le prix international du micro crédit. Alors que le micro
crédit au Maroc de concernait «que» 150 000
clients en 2002, ils sont plus d’un million aujourd'hui.
(5) Ministère des Finance et de la Privatisation, le secteur du microcrédit au Maroc, in la
revue Al Maliya ; Spécial N˚ 2/ Octobre 2005,
p.31.
(6) Ce conseil est composé de représentants
de l’administration, des associations des chambres professionnelles, de la fédération des associations de microcrédit ; d’un représentant
de Bank Al Maghrib, du groupement professionnel des banques des Maroc et de l’association professionnelle des sociétés de
financement.
(7) Publications de la Revue Marocaine
d’Administration Locale et de développement
(REMALD), droit du microcrédit ; Article 19/
Chapitre VI Du conseil consultatif du microcrédit. Textes réunis et coordonnées par Mohammed Benyahya, première édition 2004.
(8)Idem.
3.1. Le local
(1)comme celles de J. Berque, P. Pascon,
H.Rachik, M.Mahdi, M.Tozy
(2) citons M.Rousset, M. El Yaakoubi, A.
Raounak, D. Basri et bien d'autres
(3)A. Iraki, A. Abouhani, N. Bouchanine,
J.-P Bras, M.Shimi, P.Signoles, etc.
(4) M.Naciri, M. Ait Hamza, M. Amezil, P.
Popp, M. Berriane, EL Faskoui, M. Zainabi,
B. Jaafer, L. Ouhajou.
(5) Berrian, Ait Hamza, Benchrifa, Adidi,
Amzil, El Feskaoui, El Montassir, Ouhajou,
Lakhal, etc.
3.5.3. BILAN DE LA PRODUCTION
DES CONNAISSANCES DANS LE DOMAINE DE LA SECURITE SOCIALE AU
MAROC
(1) Sécurité sociale au Maroc : étude comparative et prospective avec les systèmes africains, arabes et européens de protection
L’action publique face aux "débordements"
du social au Maroc : décharge et métamorphoses d’un "Etat social" ?, Colloque Etat et
régulation sociale, CES-Matisse, 2006, Paris.
(12)Personnes âgées au Maroc : situation et
perspectives, CERED, 2006.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
sociale, Ed. Forum du livre, Casablanca, 262 p.
(2) Benyahya M. Les régimes de retraite au
Maroc, mémoire de DES/droit privé, Faculté
de Droit, Rabat, 1980, 150p.
(3)Les personnes âgées au Maroc (situation,
besoins, aspirations) : Politique de la vieillesse
au Maroc, Rabat, juin 1985, 183p.
(4)Radoui L. La prévoyance sociale et le
problème financier : cas des retraites au
Maroc, Mémoire DESA/droit public, Faculté
de Droit, Rabat, 1999 ;
Mirisse M, Systèmes de retraites, épargne
et investissement, Mémoire de 3ème
cycle/sciences économiques, Faculté de Droit,
Casablanca, 2000, 284p.
(5)Sécurité sociale et développement socioéconomique, CERED, Rabat, 1997.
(6)Actes des journées d’étude sur « Les
défis socio-économiques du vieillissement démographique au Maroc », ADEMA, INSEA,
Rabat, 1999.
(7)Djerrari A. « Marocaines et sécurité sociale », 1992, 126p.
(8) Royaume du Maroc : note sur la protection sociale, Banque mondiale, 2002, rapport
N°22486-MOR.
Les retraites au Maroc : sur la voie d’une
stratégie de réforme intégrée, BM, 2004, rapport N°28605-MOR.
(9)Boudahraïn, A. La sécurité sociale au
Maghreb du nouveau millénaire : carences et
défis, tome 1, Ed. Almadariss, 2001 ;
« Les pensions de sécurité sociale au Maghreb : une étude sur les cas du Maroc et de la
Tunisie », Revue internationale de sécurité sociale, vol. 565 n°3-4, p. 143-162.
(10)Laraki D. Les systèmes de retraite face
au développement économique : quelles perspectives pour le Maroc ?, thèse pour doctorat
d’Etat en sciences économiques, Rabat, 2004,
379p.
(11) Catusse M. "Les réinventions du social
dans le Maroc ajusté", Revue méditerranéenne
du monde musulman, n°105-106, 2005, p.
221-246.
3.7. Femmes
- Le premier livre est paru en 1987 sous le
titre "Portraits de femmes" sous la direction
d'Omar Azziman, éd Le fennec.
(2) Collectif crée en 1991 sous l'initiative de
3 associations maghrébines dont l'ADFM pour
le Maroc. Il a à son effectif un nombre important de publications et qui outre la réforme des
législations, vise le changement des mentalités
et la création d'un espace de débat et un mouvement d'opinion.
(3) Rahma Bourqia : «La stratification sociale : note de synthèse » , rdh50
(4) Abdellah Herzenni : Évolutions du partenariat et modalités de pilotage et de gestion
du développement humain , rdh50
(5)Voir par exemple : James Sater : Civil
Society , political change and the private sector
in Morocco : the case of the employers’ federation Confédération générale des enterprises
du Maroc CGEM ; in Mediterranean Politics
; vol. 7, n° 2 (summer 2002) ; (pp 13-29)
(6) Mounia Bennani Chraibi : « Parcours ,
cercles et médiations à Casablanca : tous les
chemins mènent à l’action associative de quartiers» ; In : Résistances et protestation dans les
sociétés musulmanes ; sous la direction de
Mounia Bennani- Chraibi et Olivier Fillieule ;
Presses de Sciences politiques ; 2003 (pp 293353)
(7) Mohammed Sghir Janjar , Rabia Naciri,
et Mohammed Mouaqit (sous la direction de
Droit et Démocratie et Espace associatif) «Développement démocratique et action associative : Eléments
d’analyse et axes
d’intervention » ; Publication du centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 2004 ; Montréal ;
64
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
65
Québec. Canada. (158 pages)
(8) Par exemple l’étude de Mostafa Yahya :
Processus d’accompagnement social lié à un
projet de RHI : essai de capitalisation d’expérience du CQS . mai 2004.
(9) Farid El Bacha : Rapport sur l’état
d’avancement de la construction d’un cadre
juridique du développement humain et des
processus de réformes législatives et réglementaires liés à l’encouragement du développement général et humain en particulier, y
compris : droit des affaires, droit de presse,
droit social, droit administratif ;
Voir également :
Abdellah Herzenni : Évolutions du partenariat et modalités de pilotage et de gestion du
développement humain
Mounir Zouiten : Les systèmes de solidarité
et les politiques d’intégration sociale
Ali Amahane : Le village des Aït Iktel
(10) Par exemple, les concertations locales
et régionales sur le code de l’Urbanisme,
(2006)
(11) Jürgen Habermas : Droit et démocratie
entre faits et normes ; Ed. Gallimard ; nrf essais ; 1997
(12) Hegasy S. : Staat, Öffentlichkeit und
Zivilgesellschaft in Marokko ; Hamburg :
Deutsches Orient Institut ; 1997
3.8 Culture
(1) Ce que le gourou de la culture Geert
Hafstede appèle la programmation collective.
(2) En 1987, la Commission des Nations
Unies sur l’Environnement et le Développement (World Commission on Environment
and Development, WCED) publiait le Rapport
Brundtland, du nom de sa présidente, Gro Harlem Brundland, et intitulé «Our Common Future». Ce document est devenu la conception
directrice du développement durable tel qu’on
l’entend aujourd’hui.
2UNESCO.- notre diversité créatrice, Rapport de la commission mondiale de la culture et
du développement, Paris, Unesco, 1995.
(3) Echanges internationaux d’une sélection
de biens et services culturels 1994-2003.- Institut de statistique de l’UNESCO, Montréal, 2005
(Communiqué de presse N°2005-153), p.10.
(4) RIGAUD, Jacques.- l’exception culturelle culture et pouvoirs sous la Ve république,
Paris, Grasset, 1995,p.165.
(5) Sommet mondial du développement durable. Johannesburg, du 26 août au 4 décembre
2002.
(6) TOUZANI Amina .- la culture et la politique culturelle au Maroc. Casablanca, La
croisée des chemins, 2003, p.251
(7) Ministère chargé de la population, Centre d’études et de recherches démographiques,
population vulnérable: profil socio-démographique et répartition spatiale, Rabat,
CERED,1997, 315 p.:
(8) ELYAZAMI (A).-Enquête sur la lecture
au Maroc , Rabat, AMPL-Bureau du livreAmbassade de France, 1998, p.9.
(9) Conseil National de la jeunesse et de
l’avenir.- Enquête nationale auprès des jeunes
1993, Education-formation vol 2, 1994. 3 volumes
(10).les biens culturels sont des biens de
consommation qui véhiculent des idées, des
valeurs symboliques et des modes de vie, qui
informent ou distraient, contribuant à forger et
à diffuser l’identité collective.
(11).L'Alliance globale pour la diversité culturelle de l'UNESCO cherche de nouvelles
voies pour convertir la créativité des pays en
développement en industries culturelles durables.
(12).Programme des Nation Unis pour le
Développement.
(13) Rapport final UNDR/MOR 74/005..
PNUD/UNESCO. Paris 1978 « in
ventorisation du patrimoine culturel
national ». Résultats et recommanda
tions du projet.
(14) .PNUD.- Banque Mondiale- Maroc
CDI Matrice du secteur culturel,
(1999)., 13 p.
(15) UNESCO.-Notre diversité créatrice,
unesco, paris, 1996. p171.
16.Ministère ses affaires culturelles.- La
culture à l’horizon du troisième millénaire,
plan de développement social et économique
1999-2003, p.5
1. Liste bibliographique relative
à la pauvreté au Maroc
Depuis les années 80, des activités de recherches et de conférences, organisées par des
institutions internationales, des organismes gouvernementaux et des universités ont donné lieu à
la publication d’un certain nombre de livres, rapports d’études et de documents. La bibliographie
figurant ci-après comprend les références de
quelques 200 documents publiés entre 1980 et
2006.
Cette bibliographie comporte deux catégories
de documents selon l’ origine de ces derniers.
La première catégorie est constituée en premier lieu par les documents émanant des différents services qui relèvent du haut commissariat
au plan. Ces organismes comme la direction de
la statistique, le centre d’études et de recherches
démographiques et la division de l’observatoire
des conditions de vie ont pour objet la production
et la dissémination des données relatives à la pauvreté et l’étude des tendances de ce phénomène.
Ces données sont élaborés en "partenariat" –plus
ou moins étroit– avec certaines institutions financières internationales, principalement la banque
mondiale. C’est en raison de cette "proximité"
que les documents issus des ces organismes internationaux viennent en deuxième lieu dans
cette première catégorie.
La deuxième catégorie comprend les autres livres, articles de revues et rapports qui constituent
des lectures des données élaborées par les différents organismes du haut commissariat au plan.
1.1. Publications officielles
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique. CERED et UCI
-Population, Environnement et Pauvreté. Actes
du Symposium international, 28-29 Octobre
1997, Rabat.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique. CERED
-Population vulnérable : profil socio-démographique et répartition spatiale études
démographiques, CERED, 1997, 315p.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique. Division de l’Observatoire des
conditions de vie
-Indicateurs de suivi des programmes sociaux,
2000, 44p.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique. Division de l’Observatoire des
conditions de vie
-Indicateurs de suivi des programmes sociaux,
2001, 48p.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique. Division de l’Observatoire des
conditions de vie
-Indicateurs de suivi des programmes sociaux,
2002, 48p.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique Division de l’Observatoire des
conditions de vie
-Population défavorisée : profil, schéma de
consommation et source de revenu, 2002, 304p
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique Division de l’Observatoire des
conditions de vie
-Répartition des niveaux de vie au Maroc, Rabat,
2002.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique Division de l’Observatoire des
conditions de vie
-analyse du profil et de la dynamique de la pauvreté. 2003.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique Division de l’Observatoire des
conditions de vie
-Carte de la pauvreté communale : recensement
général de la population et de l'habitat 1994 : enquête nationale sur le niveau de vie des ménages
1998/99. 2004, 150p.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique Division de l’Observatoire des
conditions de vie.
-Pauvreté, développement humain et développement social :données cartographique et statistique,2005.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
III. Bibliographie
66
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
67
-Thème de l'année 2000 "Lutte contre la pauvreté
: renforcement des capacités dans le domaine de
la statistique en vue de mesurer et de suivre la
pauvreté" 2000, 22p.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique
-Enquête nationale sur le niveau de vie des ménages, Volume 1 :Rapport de synthèse et Volume
2 : Répartition des niveaux de vie. 1990-1991.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique
-Enquête Nationale sur les Niveaux de vie des
ménages 1998/1999 : premiers résultats.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique
-Enquête Nationale sur les Niveaux de Vie des
Ménages, Rabat, 2000, 246p.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique
-Enquête nationale sur la famille. rapport de synthèse : Structure, réseaux et principales dimension des niveaux de vie de la famille. 1995.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique
-Enquête nationale sur la consommation et les
dépenses des ménages 1984/1985. 11vol.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique
-Enquête nationale sur la consommation et les
dépenses des ménages 2000-2001.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique
-Mesure et analyse de la pauvreté : pour une prise
en compte des considérations empiriques.
-In cahiers de la Direction de la Statistique no.3,
1998, p.7-16
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique
-Repères statistiques : avril 2000, 4p.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique
-Repères statistique : janvier 2003., 4p.
-Maroc. Haut commissariat au plan Direction de
la Statistique
-Repères statistiques : mars 2003, 4 p.
-Maroc Ministère de la Prévision économique et
du Plan
-Plans Nationaux de Développement économique et social 1965-1967, 1968-1972, 1973-
1977, 1978-1980, 1981-1985, 1988-1992 et
2000-2004.
-Maroc Ministère des Affaires économiques et
Sociales
-Etude sur les sources de vulnérabilité et les filets
de sécurité pour les populations défavorisées
Rapport de synthèse, 1993.
-Maroc Ministère de l’économie et des Finances
Direction de la Politique économique Générale
-Les politiques sociales au Maroc : état des lieux
, document de travail No 80, septembre 2002.
-Maroc Ministère de la Prévision économique et
du Plan et PNUD
-Pauvreté au Maroc : diagnostic, stratégie et plans
d’action. Décembre 1998.
-Maroc Ministère de la Santé Publique
-Enquêtes de Panel sur la Population et la Santé
EPPS 1995, Rabat.
-Maroc Premier Ministre
-Initiative 20/20, Rapport National sur la situation
des services sociaux essentiels, 2002.
-Maroc. Haut commissariat au plan Institut national de statistique et d'économie appliquée.
Equipe MIMAP-Maroc.
-A la recherche d'indicateurs de pauvreté au
Maroc : analyse de l'existant. Equipe MIMAP ;Maroc . - Rabat : Institut national de statistique
et d'économie appliquée, 2000 . - 36 p.
-Maroc. Haut commissariat au plan INSEA et
CROP
-Les Politiques de Lutte contre la Pauvreté dans
le Bassin Méditerranéen. Atelier International,
27-28, fevrier1998 à Rabat.
-Maroc. Département de l’économie, des finances et de la privatisation
-Les Politiques sociales au Maroc : état des lieux.
s.n, 2002, 50p.
1.2. Publications des organisations internationales
1.2.1. Banque mondiale
-Rapport sur le développement dans le monde:
1982: les tendances du Développement international : l'agriculture et le développement
économique: Indices du développement mondial. Washington, Banque mondiale, 1982,184
p.
-Pauvreté, ajustement et croissance, Rapport
1.2.2.Banque internationale pour la reconstruction et le développement et société financière internationale
-Stratégie de coopération avec le Royaume du
Maroc : rapport no.31879-MA. 2005, 100p.
1.2.3. CERDI (Centre de Recherches pour le Développement International) Canada
Le projet MIMAP-Maroc, domicilié à l’Institut
National de Statistique et d'Economie Appliqué
est un programme qui s'insère dans la démarche
de l'initiative MIMAP du Centre de Recherche
pour le Développement International (CRDI), et
qui a pour objectif de comprendre les causes et
la nature de la pauvreté au Maroc mais aussi les
mécanismes de transmission des impacts des politiques macro-économiques sur les différentes
couches de la population.)
Le projet a été réalisé par une équipe de cinq
chercheurs (A.Ajbilou, A. Fazouane, T. Abdelkhalek , A. Chaoubi et M Ennaj),. Tous les chercheurs ont participé à la première étude, «À la
recherche d'indicateurs de pauvreté au Maroc:
analyse de l'existant» (étude A.1). Les autres documents produits par l'équipe sont les suivants:
-Les impacts micro-économiques des politiques
macro-économiques au Maroc:
-programme de recherches de l'équipe marocaine
dans le cadre de l'initiative de programme
MIMAP du CRDI
-La stratégie de lutte contre la pauvreté au Maroc
(étude B.1); Croissance économique et pauvreté
au Maroc:
-le contexte théorique (étude C.1);
-Modèle de comportement des ménages: présentation et revue de la littérature (étude D.1);
-Pauvreté urbaine, environnement et problèmes
de santé au Maroc (étude E.3);
-Fiche de présentation générale du projet
MIMAP-Maroc:
-Les impacts micro-économiques des politiques
macro-économiques au Maroc (La fiche de présentation a été largement diffusée avec la lettre
de l'INSEA no. 5, décembre 1998.);
-Croissance économique et pauvreté au Maroc:
une analyse des distributions des dépenses de
consommation (étude C.2);
-De l'impact de la libéralisation du marché céréalier marocain: renseignements à partir d'un modèle de comportement des ménages ruraux
(étude D.2);
-Pauvreté et comportements démographiques au
Maroc (étude E.4);
-Suivi de la pauvreté au Maroc: organismes et indicateurs. (Rapport Technique de la Phase I du
project MIMAP-Maroc (Le rapport contient des
résumés de sept études, soit B.1, C.1, C.2, D.1,
D.2, E.3, E.4.)
-Cinq autres études étaient en révision quand la
Phase I s'est terminé, sur la pauvreté féminine
(E.1), les personnes âgées face à la pauvreté
(E.2), le micro-crédit (E.5), la modélisation des
déterminants de la pauvreté (A.2) et la mise en
évidence et test du lien entre la croissance et
l'équité au Maroc (C.3).
1.2.4. Programme des Nations-unies pour le Développement (PNUD)
-Rapport sur le Développement Humain, éditions
Economica, 1990.
-Rapport sur le Développement Humain, éditions
Economica. 1997.
-Lutte contre la pauvreté à travers les programmes
des Nations-Unies au Maroc, « Note d’orientation
pour la préparation du cadre de coopération:
Maroc-PNUD 1997-2001», 1996.
-Programme pilote de lutte contre la pauvreté en
milieu urbain et péri-urbain. Thematic committee 6-8
Juin 2001.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
numéro 11918-MOR. Banque mondiale,
Washington,1994. 2 vol.
-Claiming the future: choosing prospesity in the
middle East and North Africa (Revendiquer le
future: choisir la prospérité dans le Moyen Orient
et l'Afrique du Nord). Banque mondiale, Washington, 1995,119p.
-Une croissance plus forte, des opportunités
d’emploi : des choix à faire pour le Maroc.
-In Etudes économiques sur le Moyen-Orient et
l’Afrique du Nord. 1996.
-Kingdom of Morocco Poverty Update, Volume
I : Main Report. 2000.
-Mise à jour du rapport sur la pauvreté. 2001, 2
volumes
-Rapport sur la pauvreté : comprendre les dimensions géographiques de la pauvreté pour en améliorer l'appréhension à travers les politiques
publiques : rapport no. 28223-MOR. 2004, 126p.
68
-Rapport de Développement Humain : Maroc;
Gouvernance et accélération du développementhumain , Rabat, 2003.
1.2.5. Programme des Nations-unies pour le Développement (PNUD) et CENUA
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
-Rapport National Maroc, Conférence sous-régionale de suivi du Sommet mondial pour le développement social : sous-région de l’Afrique du
Nord, 23-25 mars, Marrakech 1999.
69
1.2.6. Bulletin du système des Nations Unies au
Maroc
-Bulletin du Système des Nations Unies au
Maroc no.5, 2000, 32p.
1.2.7. UNESCO :
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2. Recherches thématiques
BIBLIOGRAPHIES SELECTIVES
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
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-Banque mondiale, Rapport sur le développement dans le monde 2007: Développement et générations futures, Washington, septembre 2006.
-Banque mondiale, Indicateurs du développement dans le monde 2007, Washington, avril
2007.
-Banque mondiale, Rapport sur le développement
2.2. Documents de la Banque Mondiale sur
le Maroc
-Banque mondiale (Région MENA), Rapport sur
la pauvreté : Comprendre les dimensions géographiques de la pauvreté pour en améliorer l’appréhension à travers les politiques publiques,
Rapport n° 28223-MOR, Septembre 2004.
-Banque mondiale, Royaume du Maroc. Mise à
jour de la pauvreté, volume I, Rapport principal,
30 mars 2001, Rapport n° 21506-MOR, 72.p.
-Banque mondiale, Royaume du Maroc. Note
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-Banque mondiale, Maroc - Projet Initiative Nationale de Développement Humain, Rapport n°
AC2234, mars 2006.
-Banque mondiale, Royaume du Maroc :
Promouvoir la croissance et l’emploi par la
diversification productive et la compétitivité, Vol.
I: Synthèse, Rapport n° 32948-MA, mars 2006,
104 p.
-Banque mondiale, Les activités de la Banque
Mondiale au Maroc en bref, Rabat, 30 juin 2006.
- Banque mondiale, Villes Sans Bidonvilles :
analyse d'impact social et sur la pauvreté, juin
2006, 130 p.
-Banque mondiale, Pour un projet de santé de base.
Programmes de priorités sociales, Rapport n°
28390-Mor, 24 juin 2004, 48 p.
-Banque mondiale, Projet d’éducation de base dans
le cadre du Programmes de priorités sociales, Rapport n° 28397-Mor, 24 juin 2004, 77 p.
- Banque mondiale, Prêt d’ajustement pour la réforme d’administration publique, Rapport n°
P7589-Mor, 4 juin 2004, 60 p.
-Banque mondiale, Coordination et Suivi des
Programmes Sociaux, et Promotion Nationale,
Rapport n° 28058-Mor, 7 juin 2004, 62 p.
-Banque mondiale, Maroc - Second Projet de
Routes Rurales, Rapport, Rapport n° 35118-MA,
10 avril 2006, 158 p.
- Banque mondiale (P.-R. Agénor et K. El Aynaoui), Politiques du marché du travail et chômage
au Maroc : Une analyse quantitative, Banque Mondiale, Washington, octobre 2003, 75 p.
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l’acquisition et le transfert des connaissances
pour un monde meilleur. Washington, 2006.
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dans les projets appuyés par la Banque, Washington, Août 2002.
-Banque mondiale, Vers une Meilleure Gouvernance au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Améliorer l’Inclusivité et la Responsabilisation,
Washington, Septembre 2003.
-Banque mondiale, La finance pour tous :
Construire des systèmes financiers inclusifs,
Québec, Ed. Saint-Martin, 2006, 202 p.
-Banque mondiale, Doing Business 2007. Comment réformer, Québec, Ed. Saint-Martin, 2006,
196 p.
-Banque mondiale, (Société financière internationale), Doing Business 2006 : création d’emplois , Éd. Eska, 2006, 190 p.
-Banque mondiale, Vers une culture du résultat :
Dix étapes pour mettre en place un système de
suivi et d'évaluation, Québec, Ed. Saint-Martin,
2006, 234 p.
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le Maroc ajusté », in Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, janvier 2005, n° 105106, pp. 221-246.
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-Catusse, M. « L’action publique face aux “débordements” du social au Maroc : décharge et
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-Sarrasin, B. « justement structurel et lutte contre
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-Severino, J.-M. « Refonder l’aide au développement au XXIe siècle », Critique internationale,
n°10, janvier 2001
3.1. Economie sociale
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le développement : les « conventions » de microcrédit ; 11, 12, et 13 décembre 2003- Valérie
de Briey (UCL, Belgique).
-Baguare, Khalil; Financement des associations
de microcrédit (AMC) au Maroc, novembre
2005.
-Barlet, Karin; Microfinance dans les Etats arabes
: étude du FENU et Sanabel, BIM n˚ 21 décembre 2004.
-Barlet, Karin; Microfinance et «commercialization» : De quoi parle-t-on ? BIM n˚74, 13 juin
2000.
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Microcrédit : Quel avenir au Maroc ? Edition El
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-Berrada Mohammed Azzedine, les techniques
de banque, de crédit et de commerce extérieur au
Maroc ; Edition SECEA 2000.
-CGAP, Institutions de microfinance en Afrique
de l’est : pourquoi des clients en sortent et d’autres n’y entrent pas ? Focus n°16, août 2000.
-Chouaib, Amine ; Le microcrédit : Un instrument de lutte contre la pauvreté et la précarité ?
Master I : Dynamique économique et territoire,
Université Aix-Marseille3, Mai 2006.
-Creusot, Anne-Claude ; Débat autour du taux
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Université Med V Agdal, 2001.
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FNAM, 2006.
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du 14 novembre 2006.
-Ministère des Finance et de la Privatisation, le
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-Ernst & Young ; «Rapports développement durable : Observatoire 2005 « Vers l’analyse des
performances extra-financières», décembre 2005
-Frédérique Déjean, « L’investissement socialement responsable une perspective française », 11
décembre 2002
-S.Mercier, l’éthique dans les entreprises, la découverte,. Repères, 2004
-Entretien avec monsieur Mouad TANOUTI
chef de service administratif à la CDVM, 12 novembre 2007
-Entretien avec monsieur Anas El Hassnaoui
chef de division de la Promotion Communication
et de la Coopération à la direction des Investissements étrangers, le 03 avril 2007
- Entretien avec mlle Sanae El Mabrouki cadre
administratif à la CDG le 02 octobre 2007
Presse nationale :
- Aujourd’hui la Maroc, l’investissement au service de tous, 13 oct 2005
- Aujourd’hui la Maroc, la responsabilité sociale
vue au Maroc, 25 nov 2005
- aujourd’hui le Maroc, «Quand la CGEM parle
gouvernance » , 30 mai 2005
- Libération, l’ISR effet de mode ou nouvelles
contraintes ?, 13 oct 2005
- Challenge, intégrales de l’investissement le social d’abord, 15 oct 2005
- Le matin du Sahara, les intégrales de l’investissement 2005 : débat sur l’ISR, 28 oct 2005
- Le matin du Sahara, le prix de la responsabilité
sociale décerné à dari couspate, 7 déc 2005
- L’économiste, investisseurs, êtes vous socialement responsable ?, 7 nov 2005
- L’économiste, intégrales de l’ISR : c’est pas sorcier !, 23 Nov 2005
- L’économiste, quand le buisness est social et réciproquement, 1 déc 2005
- l’économiste, les primés des intégrales de l’investissement : le triple engagement de l’ONP, le
16/12/2005
- Maroc soir, responsabilité sociale, connais pas
!, 21 nov 2005
- Maroc soir, quid de l’ISR, 30 nov 2005
- Maroc soir, dari couspate : transparence et performance, 5 déc 2005
- Telquel, responsabilité sociale, 26 nov 2005
- L’opinion, les intégrales de l’investissement :
appel à l’établissement d’un pacte de responsabilité sociale, 4 déc 2005
- L’opinion, l’ISR : ou le mariage de l’argent et
de l’éthique
- L’opinion, l’ISR est- ce possible au Maroc ?, 6
déc 2005
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Lattès, 2005. 270p.
-Planet Finance Maroc et la FNAM, une journée
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-Planet-Finance Maroc : Soutenir la microfinance marocaine ; Edition spéciale Maroc, septembre 2006.
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-Séminaire d’AfriCap, Financement de la Croissance des Institutions de Microfinance en
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déc 2005
- la gazette du Maroc, « l’audit social », le 18 octobre 2004
- AL Bayane : Le phosphate qui enrichit, la pollution qui tue : La petite ville de Hattane en danger ! 8 août 2005
-Le Matin: Association du Gharb pour la Protection de l'Environnement : les déchets hospitaliers
menacent la population ; 14 mars 2005
-La Gasette du Maroc : Bouchaib EL YAFI 13
Janvier 2003 : La finance qatariote aux portes du
marché marocain eus, mardi 20 mars 2007 à
18:24
Presse internationale
-Les Echos, cinquante ans après son indépendance, le Maroc confronté à un déficit social, 18
nov 2005
-La tribune, mobilisation finançière pour relancer
le partenariat Euromed, 25 nov 2005
-Jeune Afrique, 3 question à hassan El Bernoussi,
12 déc 2005
-Yahoo finnzas Espana, RSC : la ISR, a debate
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www.novethic.fr/novethic/upload/cp/90921.pdf
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- www.globalreporting.org
- www.google.fr
- www.yahoo.fr
-www.justice.gov.ma
- www.mem.gov.ma
- www.menara.ma
- www.tanmia.ma
- www.marweb.com
- www.marocaindumonde.gov.ma
- www.aujourd’hui.ma
- www.marocinfo.net
- www.africatime.com
- www.lavieeco.com
- www.wanadoo.ma
- www.emarakech.info
- www.cdvm.gov.ma
- www.cdg.ma
3.2. Le développement local, aménagement des
territoires et habitat social
Bibliographie sélective
-3.2.1. ABOUHANI Abdelghani [1988] – « Notables et promotion immobilière secrète. Le cas
de Tabrikte – Nord à Salé » (en arabe) in « Etudes
sur les élites marocaines ». Abhath. Revue de
sciences sociales N° 18- Printemps 1988.
- ABOUHANI Abdelghani [1991] - « Système
foncier et pouvoirs locaux dans l’Anti-Atlas » in
« Etat, espace et pouvoir local. Réflexions sur le
Maroc et les pays en développement ». Les Editions Guessous. Rabat.
- ABOUHANI Abdelghani [1997] - « Pouvoir
communal et gestion territorialisée » in « La revanche des territoires ». L’Harmattan – GRET.
Rabat.
- ABOUHANI Abdelghani, AMEUR Mohamed, NAVES6BOUCHANINE Françoise,
LEHZALAbdellah, NACIRI Mohamed et ZNIBER M.Fawzi [1988] – « La recherche urbaine
au Maroc. Etat de la question ». Pratiques Urbaines », n°6. CNRS-CEGET
- ADIDI Abdelaziz [2006] - « La question de
l’intégration sociale dans les programmes de lutte
conte l’habitat insalubre » in « Les politiques de
la ville. Intégration urbaine et cohésion sociale ».
GRET- L’Harmattan. Rabat
- BRAHIMI Mohammed [1992] - « Grandeur et
décadence des élites rurales » in EL OUFI Nourdine (dir.), « La société civile au Maroc. Approches ». Signes du Présent. SMER. Rabat.
- CENTRE Jacques Berque [2004] – Villes-espace : fabrication urbaine au Maroc ». La lettre
de CJB n° 5-6 janvier 2004
- CENTRE Jacques Berque [2005] – « Villes-espace : fabrication urbaine au Maroc ». La lettre
di CJB n° 7-8 janvier 2005.
- EL MAOULA EL IRAKI Aziz [2002] - « Des
notables du Makhzen à l’épreuve de la gouvernance. Elite locales, gestion urbaine et développement au Maroc ». INAU. L’Harmattan. Rabat.
- EL MARGHADI Mohamed [1997] - « Etat et
symbolique du développement territorial » in «
La revanche des territoires ». L’Harmattan –
GRET. Rabat.
- EL-MERGHADI Mohamed [2000] - « A propos
politique ». Hesperis – Tamuda, vol XXXIX, fascicule 2.
- RAOUNAK Abdelhadi [1996] – « Le droit de
l’urbanisme au Maroc : d’hier à aujourd’hui »
REMALD, série « thèmes actuels »
- RAOUNAK Abdelhadi [1999] – « L’articulation de la planification économique et l’aménagement du territoire » in « Aménagement du
territoire et développement durable : quelles intermédiations ? ». Éditions L’Harmattan. Rabat.
- RAOUNAK Abdelhadi [2002] – « l’aménagement du territoire : service public ou cadres des
services publics » in « Le service public face aux
nouveaux défis ». REMALD. Série « Thèmes
actuels », 35.
- RAOUNAK Abdelhadi [2002] - « La politique
de l’aménagement du territoire : essai de bilan ».
Critique économique n°8. Eté-automne.
- SIGNOLES Pierre [2001] – « De la tribu au
quartier. Les solidarités dans la tourmente de l’urbain. L’exemple marocain ». Les cahiers de la
méditerranée, N° 63
- SITRI Zineb [2004] – « Fondements et enjeux
de la bonne gouvernance urbaine » in « Gouvernance locale au Maghreb ». REMALD, série «
Thèmes actuels », n°46
- SOUAFI Mohamed [2000] – « Une nouvelle
approche du territoire et son aménagement » in
BERRIANE Mohamed et SIGNOLES Pierre
(dir.) : « Les espaces périphériques au Maroc et
au Maghreb à l’heure de la mondialisation ». Publication de la Faculté des Lettres et des Sciences
Humaines – Rabat. Série Colloques et Séminaires n° 38.
- ZNIBER M.Fawzi [1988] – « Radioscopie de
l’évolution des interventions publiques en matière d’habitat au Maroc (1976-1986) » in Pierre
Robert Baduel (dir.), « Habitat, Etat, Société Au
Maghreb ». Editions du CNRS. Paris.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
de la gestion communale à Fès : L’expérience
d’un élu local » in KHAROUFI Mustapha (dir.),
« Gouvernance et Sociétés civiles. Les mutations
urbaines au Maghreb » Editions Afrique Orient.
Casablanca.
- ESSAHEL Habiba [2005] – « L’aménagement
des quartiers d’habitat non réglementaire au
Maroc : modalités, formes et enjeux de mobilisation de leurs habitants : le cas des agglomérations de Skhirat-Témara-Mahammedia ». La
lettre du CJB n° 7-8 janvier 2005.
- HADDY Mohamed [2004] – « Dissonances à
transcender pour un développement intégré ».
REMALD, n°59, novembre – décembre.
- HADDY Mohamed [2004] - « Réflexion sur
la région et le développement régional ». REMALD. N°54-55. Janvier avril.
- HARSI Abdellah [2004] – « La gouvernance
locale au Maroc entre la décentralisation et la déconcentration » in « Gouvernance locale au Maghreb ». REMALD, série « Thèmes actuels »,
n°46
- IRAKI Aziz [2000] - « De la spécificité du local
aux caractéristiques de global : Elites locales et
gestion urbaine dans les villes intermédiaires » in
ABOUHANI Abdelghani (dir.) : « Enjeux et acteurs de la gestion urbaine – redistribution des
pouvoirs dans les viles marocaines ». CODESRIA. Dakar.
- IRAKI Aziz [2003] - « Du renouvellement des
élites urbaines au Maroc. Elites urbaines et système politique ». Annuaire de l’Afrique du Nord.
XLI – 2003. CNRS éditions. Paris.
- LAGHOUAT Mohamed [200] – « Un Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’espace : Le retour au bon sens ».
L’opinion, le 30 octobre 2007 (n°15.402).
- QASMI Lahoussine et de VESVROTTE
Franck [1988] – « Le financement du logement
au Maroc : évolutions récentes et perspectives »
in Pierre Robert Baduel (dir.), « Habitat, Etat, Société Au Maghreb ». Editions du CNRS. Paris
- RACHIK Abderrahmane [2005] – « Bilan :
études et recherches urbaines sur le Maroc 19802004 » Centre Jacques Berque. Rabat.
- RACHIK Abderrahmane[1999] - « Politiques
urbaines et recherche en sciences sociales ».
Etudes Maghrébines, n°10, pp. 19-27.
- RACHIK Hassan [2001] - « Jemaa, tradition et
3.2.2. Aménagement des territoire, gestion urbaine :
-ABOUHANI Abdelghani [1988] – « Notables
et promotion immobilière secrète. Le cas de Tabrikte – Nord à Salé » (en arabe) in « Etudes sur
les élites marocaines ». Abhath. Revue de
sciences sociales N° 18- Printemps 1988.
- ABOUHANI Abdelghani – « Le terrain et la
science politique au Maroc ». Revue Marocaine
de droit et d’Economie du Développement, n° 43.
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-ABOUHANI Abdelghani [1991] - « Système
foncier et pouvoirs locaux dans l’Anti-Atlas » in
SEDJARI Ali (dir.) : « Etat, espace et pouvoir
local. Réflexions sur le Maroc et les pays en développement ». Les Editions Guessous. Rabat.
-ABOUHANI Abdelghani [1997] - « Pouvoir
communal et gestion territorialisée » in SEDJARI Ali (dir.), « La revanche des territoires ».
L’Harmattan – GRET. Rabat.
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d'études sur Genre et développement (GREGED) et publiés par l'UNIFEM et le CNRST
(Université Med V, Rabat-Agdal), 2005;
- « Genre et politiques publiques » Actes des tables rondes 2005, Publications de l’Espace Associatif avec l’appui de GTZ et Secrétariat d’Etat
chargé de la Famille, de l’Enfance et des Personnes Handicapées, 2006 ;
- « Féminin Masculin, la marche vers l’égalité au
Maroc, 1993-2003 », H. Alami-M’chich, M.
Benradi, A. Chaker, M.M. Mouaqit, M.S. Saadi,
A. Yaakoubd, Publications FES, 2004 ;
• Le Domaine économique et social :
- « Marché du travail et Genre, Maghreb – Europe », Publications de MAGE, INSEA, DULBEA, 2004 ;
- « Figures de la précarité, Genre et exclusion
économique au Maroc », Larbi Jaïdi, Mekki
Zouaoui, Publications du Projet Genre, Publications du Projet Genre, GTZ et Secrétariat d’Etat
chargé de la Famille, de l’Enfance et des Personnes Handicapées, 2005 ;
- « Genre et activités économiques au Maroc, la
persistance de la précarité dans l’activité féminine
», Livre Blanc, Nadira Barkallil, Publications du
Projet Genre, GTZ et Secrétariat d’Etat chargé
de la Famille, de l’Enfance et des Personnes Handicapées, 2005.
• Le domaine de l'Histoire :
- « Pour une Histoire des Femmes au Maroc »,
Actes du colloque de Kenitra, Université Ibn Tofail de Kenitra, 1995;
- « Histoire des femmes au Maghreb : Réponses
à l'exclusion », Actes du colloque de Kenitra,
Université Ibn Tofail de Kenitra, 1999;
- «Images de Femmes, Regards de Société » Publications de la chaire UNESCO et l’Université
Ibn Tofaïl, Kénitré 2005 ;
• Le domaine des études consacrées à la religion;
- « La répartition sexuelle du travail à la lumière
du Droit marocain et du Fiqh islamique » (en
arabe), Farida Bennani, publié l'Université Al
Kadi Ayyad, Marrakech, 1993 ;
-« Sélection de textes sacrés sur les droits humains de la femme en islam », Farida Bennani
et Zineb Miadi, Publications FES, 1995 ;
- « Les droits de la famille et l'émancipation des
femmes » (ouvrage en arabe), Abdelhadi Boutaleb, publié chez Dar Attakafa, 2004;
3.6. Société civile et développement social :
- Bennani Chraibi, Mounia; Parcours, cercles
et médiations à Casablanca : tous les chemins
mènent à l’action associative de quartiers»In :
Résistances et protestation dans les sociétés
musulmanes ; sous la direction de Mounia
Bennani- Chraibi et Olivier Fillieule ; Presses
de Sciences politiques ; 2003,(pp 293-353);
- Bermeo Nancy : “Civil society before democracy: lessons from nineteenth century Europe”; Nancy Bermeo and Philip Nord –
Totowa: Rowman and Littlefield, 2000 (277p),
- Chomiak Laryssa : « Civil society in transition: the experiences of centres for abused
women in morocco » ; in the Journal of North
African Studies ; vol.7 , n°4 (2002) ; (pp5582)
- Civil Society in the Muslim world : contemporary perspective; Edited by Amyn B. Sajoo;
London; : I.B. Tauris . 2002 . XIX ; (339p)
- Clement Henry : «Post-colonial dialectics of
civil society » ; in «North Africa in transition:
StateSociety and economic transformation in
the 90’s»; Gainesville; University Press of Florida; 1999; (pp1-28)
- Emeutes et mouvements sociaux au Maghreb : perspective comparée (actes du colloque tenu à Saint Denis les 23 et 24 oct. 1998
organisé par l’Université de Paris 8 ; sous la
direction de Didier le Saout et Marguerite Rollinde ; Paris Karthala ; 1999) (381p)
- Garon Lise : «Dangerous alliances : civil society, the media and democratic transition in
North Africa» (Foreword by Clovis derners)
;London; Zed books ; 2003 (212 p)
- Graeme, Gill “Dynamics of democratization
: elites civil society and the transition process”;
London; Macmillan press; 2000 (287p)
- Hegasy S. : Staat, Öffentlichkeit und Zivilgesellschaft in Marokko ; Hamburg : Deutsches Orient Institut ; 1997
- Hilhorst Dorothea : «The real world of
NGOs: discourses , diversity and develop-
i4f®©+|‹G*i|Ž¹*´Æa¹*Œkq¹*Ö*ag<ª2¦0
Æa¹* Œkq¹* ¡< ¤-*{+ Œkq¹* ©<K" ´ ŸfJK&*K mfM|ˆI
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visions”; Cambridge : Polity press; 1998
- Lopez Garcia Bernabé : « Le Makhzen , la
A’mma et l’arbitre au Maroc : administration
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l’Afrique du Nord ; n° 31 ; 1992 ; (pp415-436)
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- Salam Nawaf : “Civil society in the Arab
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Law School ; 2002; (27p)
- Sater James : «Civil society, political change
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Mediterranean politics ; vol7; n°2 (2002)
(pp13-30),
- Sater James: «The dynamics of State and
Civil society in Morocco»; in the Journal of
North African Studies ; vol. 7; n°3; 2002 ; (pp
100-118),
- Sheila Carapico : « NGOs , INGOs, GONGOs, and DO-NGOs : making sense of non
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- Sudipta Kaviraj and Sunil Khilnani: Civil society : history and possibilities; Cambridge
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- Tozy Mohamed : « L’Islam entre le contrôle
de l’Etat et les débordements de la société civile : des nouveaux clercs au nouveaux lieux
de l’expression religieuse » ; in « Le Maroc
actuel : une modernisation au miroir de la tradition ?» ; Paris; CNRS Editions ; 1992 ; (pp
407-423)
- Zghal Abdelkader : «Le concept de la société
civile et la crise du paradigme développementaliste» ; in Revue tunisienne de sciences sociales, n° 115 (1993) , (pp 67-94)
3.7. Culture et développement social
- Agir sur la ville.- Editions La Passe du Vent,
Genouilleux, 2004.
- Allemand Sylvain.- Cultures et arts de Ville,
Revue des Sciences Humaines, n° 110( 2000)
Dossier “Cultures : la construction des identités".
- Carrier Hervé, S. J. .- Lexique de la culture pour
l’analyse culturelle & l’inculturation, Tournai –
Louvain – La -Neuve, Desclée, 1992.
- Clark, i., Sutherland, j., & Young, g..- Mapping
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1995.
- Conseil National de la Jeunesse et de l’Avenir.Enquête nationale auprès des jeunes 1993, Education-formation, 1994. 3 volumes.
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de la commission mondiale de la culture et du
développement, Paris, UNESCO, 1995.
- La ville et l'urbain, l'état des savoirs.- ouvrage
collectif sous la direction de Thierry Paquot, Mi-
94
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
chel Lussault et Sophie Body-Gendrot, La Découverte, Paris, 2000.
- Wee C. J. .- Forming an Asian Modern : capitalist, Modernity, Culture, « East Asia »,and PostColonial Singapore, Identity Culture and Politics,
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2004. (CODESRIA).
95
3.8. Place et rôle des contenus culturels et humains dans le processus du développement so
cial au Maroc
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- Annales de Géographie : 1994, revue publiée
par le concours du Centre national de la recherche scientifique, Armand Colin.
Annuaire de la Méditerranée 1996 Groupement
d'études et de recherches sur la Méditerranée
- Bennis, S. 2006 : Contact de langues et de populations au Maroc : entre idéal linguistique et
idéal identitaire. Cas de la plaine du Tadla. Thèse
de Doctorat d’Etat, Faculté des Lettres et des
Sciences Humaines de Rabat.
Bennis, S. à paraître : « Place des caractéristiques humaines, linguistiques et culturelles
dans les politiques de proximité. Cas de la plaine
du Tadla » à paraître dans les Publications du Ministère du Développement social, de la Famille
et de la Solidarité.
- L'Agriculture marocaine face à la mondialisation : 1999, Association marocaine de l'Agroéconomie, Rabat,
- Rapport social 2001 , Bulletin économique et
social du Maroc, Editions OKAD.
Revue de Géographie du Maroc : 1981, publiée
par l’Association Nationale des Géographes Marocains, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Rabat.
- Saaf, A. et Bennis, S. sous presse : Vers une
nouvelle approche des diagnostics du territoire :
cas de la région des Zaers.
-Tadla : Histoire, Espace, Culture. Publication de
la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines
de Béni-Mellal.
ANNEXES
Les principales IMFS
Al Amana
Créée en février 1997, elle octroie son premier
crédit le mois suivant. Cette association a un
rayon d’action nationale. Elle est soutenue par
USAID, le fond Hassan II et des fonds bancaires.
Elle propose trois types de prêts :
 Prêts solidaires (4 à 5 personnes) adaptés aux
activités agricoles et d’élevage. Leur montant
varie de 1 000 à 10 000 dirhams.
 Prêts individuels pour les micro entrepreneurs
désireux d’investir dans l’équipement de leur
entreprise. Leur montant varie de 2 000 à 20
000 dirhams.
 Prêts individuels aux personnes désireuses
d’investir dans l’acquisition, la construction ou
la réhabilitation de tout ou une partie de leur logement ou leur raccordement au réseau.
De plus, elle offre un service de formation «
Tkwin Jdid » destiné aux promoteurs de micro
entreprises en vue de rationaliser leur gestion.
Enfin, elle offre un service un appui technique
adapté aux besoins des micro entrepreneurs
pour le diagnostic de l'entreprise, la conception
de plans d'affaires et l'accompagnement des
promoteurs, notamment dans la commercialisation de leurs produits.
Al Karama-MC
Cette association opère sur le territoire du
Maroc oriental. Elle a été créée en 1999. Elle
est soutenue par le PNUD, le Fonds Hassan II,
Agfund, des fonds suisses, Usaid, Africa70,
Planetfinance…
Elle propose plusieurs types de prêt :
 Crédit Solidaire Classique : D'un montant de
500 à 5000Dh, il est réservé à des groupes de
cinq à neuf micro entrepreneurs qui se cautionnent mutuellement. Il est remboursable par
échéances fixes bihebdomadaires, avec un
différé de deux semaines. La durée de ces prêts
varie entre 4 à 8 mois.
 Crédit Touristique Rural : D'un montant de
500 à 7000 dirhams, il est réservé à des groupes
de micro entrepreneurs qui ont des activités génératrices de revenus liés au secteur du tourisme, et qui se cautionnent mutuellement, il
est remboursable par échéances bihebdomadaires.
 Crédit individuel : D'un montant de 3000 à
10000 dirhams, il s'adresse aux micro entrepreneurs ayant déjà bénéficié du prêt solidaire et
ayant développé leurs activités économiques.
Il est remboursable par échéances bihebdomadaires, avec un différé de 28 jours.
 Crédit artisanal : Il est réservé à des groupes
de micro entrepreneurs artisans qui se cautionnent mutuellement. Il est remboursable par
échéances bihebdomadaires, avec un différé de
28 jours. La durée de ce prêt varie entre quatre
et huit mois.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
ANNEXES 1
AIMGC (Association la Grande Ismaîlia Micro Crédit)
Cette association, créée en 1998, est soutenue
par le Fond Hassan II, PNUD, Banques Populaires. Elle propose des prêts solidaires (5 à 8
personnes). Ces prêts sont exclusivement réservés aux femmes, principalement en zones
urbaines. Cette association cherche à développer son action en milieu rural. Les prêts vont
de 500 à 7 000 dirhams. Son action se concentre sur les secteurs de l’artisanat, du tissage, de
la broderie et les services (coiffure).
AMSSF (Association Marocaine
de Solidarité Sans Frontières)
L’association est soutenue par le Fond Hassan
II, le PNUD, l’AMSED et l’AGFUND. Elle
octroie des crédits solidaires pour des groupes
de 5 personnes. Elle se focalise sur des prêts
destinés au secteur du commerce de l’artisanat,
de l’élevage et des services. Elle entend, dans
l’avenir, se développer vers la région du Rift et
dans le moyen Atlas.
96
AMOS
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
L’association, créée en 1993, est soutenue par
le CRS et l’AMSED. Elle octroie des prêts de
1 000 à 15 000 DHS pour des prêts solidaires
et individuels orientés vers les milieux ruraux
et périurbains.
Atil-Micro-crédit
L’association, créée en 2000, s’appuie sur les
financements du ministère des Affaires étrangères italien, l’ONG italienne APS et l’Agence
du Nord. Elle propose à la fois des prêts individuels et des prêts solidaires par groupe de
quatre personnes. La fourchette pour les prêts
individuels se situe entre 10 000 et 30 000 DHS
alors que pour les prêts solidaires, elle oscille
entre 1 000 à 10 000 DHS. Son action couvre
les zones urbaines et périurbaines de Tetouan
mais souhaiterait se développer dans des zones
où le microcrédit n’existe pas encore.
FBPMC (Fondation Banque Populaire Pour le
Micro Crédit)
Cette association, créée en 1998, est soutenue
par le Groupe Banques populaires ; le Fond
Hassan II; AECI. Elle concentre son action sur
les zones urbaines et périurbaines. Les prêts
sont solidaires (4 personnes) et leur montant
varie entre 3 000 et 50 000 DHS. Le développement de cette association va s’orienter vers
une diversification de son portefeuille vers des
prêts individuels. Elle souhaite, d’autre part, développer ces parts de marché et agrandir son
champ d’action par de nouvelles implantations.
Fondation Crédit Agricole
Cette fondation vise, par le biais du microcrédit à :
 Promouvoir des agricultures et des filières
agricoles performantes et respectueuses des
producteurs ;
97
 Contribuer à la mise en œuvre d’actions d’appui technique agricole et agro-alimentaire de
haut niveau aux pays les plus pauvres ;
 Organiser et animer une réflexion sur les stratégies agricoles de développement dans ces
mêmes pays.
FONDEP (Fondation pour le Développement
local et le Partenariat)
Cette association, créée en 1996, reçoit le soutien du Fonds Hassan II, d’APDN, de FCEAR,
du FIDA, du PNUD. Enfin 20 % de ces
moyens est financé par le refinancement commercial.
Le montant de ces prêts s’échelonne entre 500
et 20 000 DHS. Elle consent uniquement des
prêts solidaires (sur une base de 5 à 25 personnes). Elle concentre son activité sur le financement du développement rural à 84 % en,
se focalisant sur le commerce, l’artisanat,
l’agriculture et les services.
Fondation Zakoura
Son activité est soutenue par le PNUD,
USAID, l’UE et le Fond Hassan II.
Elle octroie des prêts individuels et des prêts
solidaires pour 5 personnes selon la méthode
Grameen. Le prêt moyen pour cette association
est de 1 500 DHS. Elle entrevoie son expansion
par le développement de produits pour l’eau et
le logement.
INMMA
Cette association est soutenue par USAID, le
Fond
Hassan
II
et
l'association
ADEDRA/GTZ. Elle octroie des prêts solidaires et individuels entre 500 et 5 000 DHS
.Elle focalise son action vers le commerce,
l’élevage et l’artisanat. Elle consent à 80 % des
prêts vers le secteur rural
l’ISR
Plusieurs entreprises marocaines leaders dans
leur domaine ont déjà compris l’importance de
l’ISR et réalisent des projets rentable et socialement responsable.
La Fondation ONA : L’organisation vient de
remporter le prix de la contribution à l’amélioration de la santé publique lors des Intégrales de
l’investissement organisées les 1er et 2 décembre
à Skhirat.
Depuis 1998, la Fondation ONA, déclarée d’utilité publique dix ans plus tôt, travaille à «trouver
des solutions techniquement viables et économiquement pérennes face à des situations humaines
critiques», explique Houda Berrada, déléguée générale et responsable en charge de l’engagement.
Ce type d’approche privilégie la recherche et l’innovation dans le domaine médical, indique le
management qui, au fil du temps, a pris toute la
mesure des besoins enregistrés au niveau national.
La Fondation ONA a indubitablement fait son
«trou» avec les années. Sa crédibilité quant à
l’encadrement d’enfants atteints de pathologie
n’est plus à démontrer.
L’organisation gère en effet toute une série de
programmes à long terme pour les enfants atteint
de diabète. Elle s’attache aussi à promouvoir la
scolarisation des enfants en situation de handicap.
La prise en charge de dialyses, la contribution aux
activités de la Fondation Mohammed V pour la
solidarité, ainsi qu’à celles de la toute jeune Fondation Lalla Selma pour la lutte contre le cancer,
font aussi partie de ses actions.
Rencontres, création de supports pédagogiques
(le Guide du jeune diabétique, par exemple), formation de centaines de secouristes, CD, site
Web… l’équipe joint l’acte à la parole.
Concrètement, la Fondation accompagne plus de
15.000 enfants diabétiques jusqu’à leur majorité,
dans les soins curatifs. Et distribue de l’insuline
dans tous les CHU du pays, indique Berrada. De
même, une assistante sociale effectue des tournées en région afin d’identifier les besoins. Pour
achever le dispositif, la Fondation ONA mobilise
des équipes médicales qui éditent, entre autres,
des cahiers de suivi et de surveillance de l’enfant
atteint de diabète.
Les indicateurs relevés par la Fondation ONA ont
montré une diminution des réhospitalisations
pour complication aiguë ainsi qu’une baisse du
taux de mortalité.
BOGART S.A : Contribution à l’alphabétisation
et à la diffusion de l’enseignement
Holcim Maroc : Contribution à des œuvres culturelles, ou la sauvegarde du patrimoine naturel
Association professionnelle des cimentiers : Mise
en place de fonds d’investissements dédiés à des
objectifs de développement durable (préservation
de l’environnement, réhabilitation de sites, emplois, micro-crédits
Dari Couspate : Gouvernance d’entreprise
Maphar Groupe Sanofi Aventis : Action en faveur de l’emploi (gestion des restructurations,
formations professionnelles…)
Hanadil : Amélioration des conditions d’emploi
et de travail (mesure en faveur de l’hygiène et de
la sécurité, réduction des accidents)
Managem : Amélioration des relations professionnelles (dialogue social, accords collectifs, résolution exemplaire de conflits de travail)
Lafarge Ciments : Engagement pour l’environnement (respect et protection de l’environnement)
Attijariwafa bank: Lutte contre la corruption (engagements, mesures innovantes)
ONP : Responsabilité avec les fournisseurs (définition de critères de sélection dans les achats,
sous-traitance responsable, application de la loi
sur la sécurité sociale et respect de la législation
du travail)
Webhelp : Respect et promotion des droits de la
personne sur les lieux de travail:
Normes de Bonnes pratiques :
Bonnes Pratiques de Fabrication :
Le système d’assurance de la qualité du médicament est fondé, d’une part sur un système fiable
d’autorisation de mise sur le marché et d’analyse
du produit fini, d’autre part sur la certitude obtenue par des inspections que toutes les opérations
de fabrication sont effectuées conformément à
des normes acceptées, connues sous le nom de «
Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF) ».
Politique du médicament
Bonnes Pratiques de Distribution:
L’objectif des bonnes pratiques de distribution
est de garantir la qualité des produits pharmaceutiques jusqu’à leur livraison au destinataire
final.
Bonnes Pratiques de Préparations Officinales :
Les Bonnes Pratiques de Préparations Officinales ont pour objet de définir les conditions générales de réalisation de l’ensemble des
préparations officinales.
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
ANNEXES 2
98
Sommaire
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
I- Préliminaire
99
1.Lecture de l’état des lieux.......................
1.1.Objet du rapport..................................
1.2. Définitions, délimitations ......................
1.3.Présupposés, tendances, anciens
et nouveaux postulats..............................
1.4.Les Outils.....................................................
1.4.1.Proposition des Outils..............................
1.4.2.Typologie des Outils ..............................
1.4.3.Les outils les plus utilisés ......................
1.5.Répertoires, outils bibliographiques,
sources de documentation...........................
2.Thématique générale. Problématique
d’ensemble du développement socia..........
2.1.Recherches sur la pauvreté.................
2.2.La Banque mondiale et la problématique
de l’ingénierie sociale au Maroc...................
2.2.1.Mise en réseaux et dissémination
des savoirs sur l’ingénierie sociale................
2.2.2.La BIRD au Maroc : la recherche-action
pour le développement social .......................
3.Recherches sectorielles ...................
3.1.Etat des lieux de la recherche en
développement social :
l’économie sociale.................................
3.1.1.Le micro - crédit......................................
3.1.2.L’investissement socialement
responsable.............................................
3.2.Etat de recherche sur le local au Maroc...
3.2.1.Les choix initiaux.....................................
3.2.2. Etat des lieux.........................................
3.3. L’état de la recherche sur l’habitat
et la gestion urbain ........................................
3.3.1. Bilan de la période 1914-1946 :
l’échec de l’habitat urbain............................
3.3.2.1956 – 1968 : une production limitée,
le champ urbain négligé...........................3.3.3.1968-1975 : Prééminence de la
recherche urbaine institutionnelle.........
3.3.4.1976-1986 : un tournant de la politique
urbaine : le développement de la recherche
universitaire et l’affinement des études
« administratives »........................................
3.3.5.Les années quatre vingt - dix : constructionnor mative de l’aménagement urbain,
prospective territoriale et restructuration de
la recherche for mation....................................
3.3.6.La première décennie de XIe siècle :
réaménagement institutionnel à l’épreuve
de la gouvernance urbaine et de la « fabricationdes villes »...............................................
3.4.Etat des lieux de la recherche sur
l’ha bitat social...........................................
3.5.La recherche en matière de la politique
de la santé, du médicament et de la
sécurité sociale au Maroc.......................
3.5.1. Politique de la santé et développement
social.........................................................
3.5.2. La recherche en matière de politique
du mé dicament ..............................................
3.5.3. Bilan de la production des connaissances
dans le domaine de la sécurité sociale au
Maroc......................................................
3.6. L’état de la recherche sur la
questiomigratoire au Maroc ................
3.6.1. La migration, un phénomène social :
3.6.2. Faiblesse et lacunes de la recherche sur
la migration marocaine ..........................
3.6.3. Prédominance de la recherche théorique
sur la recherche empirique...........................
3.6.4. Prédominance de la recherche indivi
duelle sur la recherche institutionnelle .......
3.6.5. Quelques propositions peuvent être
formulées pour une réelle promotion
de la recherche scientifique sur le
phénomène migratoire......................... ...
3.7. Etat de la recherche sur la question
"Femme et Développement" au Maroc...
3.7.1. Remarques sur le paysage général........
3.7.2. Les grandes orientations des écrits sur
les femmes au Maroc.....................................
3.8.Société Civile et développement social
Sommaire
3.9.La culture comme levier du développement
territorial...................................................
3.9.1.La contribution de la culture au
développement ..............................................
3.9.2.Conditions de la contribution de la culture
au développement social.........................
3.10.Place et rôle des contenus culturels et
humains dans le processus du développe ment
social au Maroc..........................................
II- Notes
III- Bibliographie
1. Liste bibliographique relative à la
pauvreté au Maroc.........................
1.1.Publications officielles...........................
1.2. Publications des organisation
s internationales.......................................
1.2.1. Banque mondiale...............................
1.2.2. Banque internationale pour
la reconstruction et le développement
et société financière internationale ...............
1.2.3. CERDI (Centre de Recherches pour le
Développement International) Canada....
1.2.4. Programme des Nations - unies pour le
Développement (PNUD).............................
1.2.5. Programme des Nations - unies pour le
Développement (PNUD) et CENUA .......
1.2.6. Bulletin du système des Nations
Unies au Maroc ...............................................
1.2.7. UNESCO ...........................................
1.3. Publications non officielles ................
3.Bibliographie critique................
3.1. Economie sociale...............................
3.1.1. Le micro - crédit.............................
3.1.2. L’investissement socialement
responsable.............................................
3.2. Le développement local, aménagement
des territoires et habitat social...............
Bibliographie sélective
3.2.2.Aménagement du territoire, gestion
urbaine ......................................................
3.2.3. Habitat social ....................................
3.3. Santé, médicament, sécurité sociale....
3.3.1. Santé ...................................................
3.3.2. Politique de médicament....................
3.3.3. Sécurité sociale.....................................
3.4. Documentation bibliographique :
Migrations ..............................................
3.5.Etat de la recherche sur la question
"Femme et Développement" au Maroc ......
3.6. Société civile et développement social :....
3.7. Culture et développement social........
3.8. Place et rôle des contenus culturels
et humains dans le processus du
développement social au Maroc...........
Annexes...............................
L’état de la recherche en développement social dans les sciences sociales au Maroc
3.8.1.Essai sur les « types d’écriture »..........
3.8.2.Opportunités et défis.............................
3.8.2.1.Quelques opportunités ......................
3.8.2.2. Quelques défis...................................
2. Recherches thématiques..............
2.1.Publications de la Banque Mondiale...
2.2.Documents de la Banque Mondiale sur
le Maroc.........................................................
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